Commentaires
Heurs et malheurs des rondeurs à travers les âges
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Derniers commentaires
Bon, j'arrive un peu tard, surtout si Alain Korkos est sur le départ, mais moi l'affiche de "Tournée" m'évoque immédiatement une célèbre photo de Marilyn :
http://static.actustar.com/img/photos/big/10265-a_fond_les_formes.jpg
ou bien là, pour plus de netteté...
http://marilynmonroe.canalblog.com/albums/marilyn_calendrier/m-mmcal022.jpg
mais également, elle me rappelle l'image utilisée en couverture de cet ouvrage consacré à l'érotisme "picassien" :
http://www.bief.org/fichiers/livre/96/185396/couv.gif
http://www.bief.org/Livres/Livre.aspx?opeId=3179&livId=185396
Valà...
Edit : Ah oui, la photo originale de Marilyn est signée Tom Kelly et date de 1949.
http://static.actustar.com/img/photos/big/10265-a_fond_les_formes.jpg
ou bien là, pour plus de netteté...
http://marilynmonroe.canalblog.com/albums/marilyn_calendrier/m-mmcal022.jpg
mais également, elle me rappelle l'image utilisée en couverture de cet ouvrage consacré à l'érotisme "picassien" :
http://www.bief.org/fichiers/livre/96/185396/couv.gif
http://www.bief.org/Livres/Livre.aspx?opeId=3179&livId=185396
Valà...
Edit : Ah oui, la photo originale de Marilyn est signée Tom Kelly et date de 1949.
Quoi ? Onze heures trente et toujours pas de kro ?
Depuis le temps qu'on attend c'est pas cool ;o)
Depuis le temps qu'on attend c'est pas cool ;o)
Rondeau
Votre beau thé, moins rare que vos yeux,
Votre thé vert, fleuri, délicieux,
Qui vaut quasi dix mille francs la livre,
Moins que la fleur de vos yeux il enivre
Et fait rêver qu'on s'en va dans les cieux.
J'ai bu les deux aromes précieux ;
Et jusqu'au jour dans mon lit soucieux
Il m'a sonné des fanfares de cuivre,
Votre beau thé.
Je vous voyais passer parmi les Dieux,
Dans un grand char aux flamboyants essieux ;
Et sous la roue en or, n'osant vous suivre,
J'ai mis mon front, et j'ai cessé de vivre
En bénissant, écrasé mais joyeux,
Votre beauté.
Jean RICHEPIN (1849-1926)
Votre beau thé, moins rare que vos yeux,
Votre thé vert, fleuri, délicieux,
Qui vaut quasi dix mille francs la livre,
Moins que la fleur de vos yeux il enivre
Et fait rêver qu'on s'en va dans les cieux.
J'ai bu les deux aromes précieux ;
Et jusqu'au jour dans mon lit soucieux
Il m'a sonné des fanfares de cuivre,
Votre beau thé.
Je vous voyais passer parmi les Dieux,
Dans un grand char aux flamboyants essieux ;
Et sous la roue en or, n'osant vous suivre,
J'ai mis mon front, et j'ai cessé de vivre
En bénissant, écrasé mais joyeux,
Votre beauté.
Jean RICHEPIN (1849-1926)
François Scalion de VIRBLUNEAU
Gentil tertre élevé sur la blanche poitrine,
Tétin bien arrondi, je sais bien, sur, ma foi,
Que tu as bien raison de te plaindre de moi,
Qui n'ai onc contemplé ta blancheur ivoirine !
Tétin, chevet d'amour, dont la rondeur poupine
Éveille l'appétit d'un doux je ne sais quoi,
Permets sans te cacher qu'en m'approchant de toi,
Je goûte le plaisir de ta grâce divine.
Portant envie à l'oeil et à la bouche aussi,
Tu ne dois te cacher dessous ton voile ainsi,
De peur que ton ami secrètement te touche.
Pource découvre-nous tes louables trésors,
Ouvre-les, affété, et tu seras alors
Ainsi favorisé que l'oeil et que la bouche.
Gentil tertre élevé sur la blanche poitrine,
Tétin bien arrondi, je sais bien, sur, ma foi,
Que tu as bien raison de te plaindre de moi,
Qui n'ai onc contemplé ta blancheur ivoirine !
Tétin, chevet d'amour, dont la rondeur poupine
Éveille l'appétit d'un doux je ne sais quoi,
Permets sans te cacher qu'en m'approchant de toi,
Je goûte le plaisir de ta grâce divine.
Portant envie à l'oeil et à la bouche aussi,
Tu ne dois te cacher dessous ton voile ainsi,
De peur que ton ami secrètement te touche.
Pource découvre-nous tes louables trésors,
Ouvre-les, affété, et tu seras alors
Ainsi favorisé que l'oeil et que la bouche.
Pour la rondeur, vu mon état, je m'en tiens au Gruau(d) Larose (de Saint-Julien-Beychevelle)... Et bonnes vacances, cher Monsieur Alain.
Point de monnaie ou de Paris-Plage (sujet que j'ai d'ailleurs évoqué l'année dernière, voir par là), non.
Si j'avais fait une kro, ça aurait été sur "les Roms et les gens du voyage", comme on dit de nos jours.
En prenant pour point de départ un JT de France 24 (par ici) ou des photos de Paul Szajner pour l'AFP, on en trouve plein ces jours-ci, celle-ci par exemple.
À part ça, M'sieur Guyot, faudrait voir à être plus aimable et surtout plus poli avec vos congénères.
Si j'avais fait une kro, ça aurait été sur "les Roms et les gens du voyage", comme on dit de nos jours.
En prenant pour point de départ un JT de France 24 (par ici) ou des photos de Paul Szajner pour l'AFP, on en trouve plein ces jours-ci, celle-ci par exemple.
À part ça, M'sieur Guyot, faudrait voir à être plus aimable et surtout plus poli avec vos congénères.
Puisqu'il n'y a plus grand-monde sur ce faux-rhum, voici un petit jeu pour les désœuvrés passant à l'entour :
sur quel sujet aurais-je pondu une kronik, si je n'avais pas été (soi-disant) en vacances ?
Petite aide : e cherchez pas une photo ou un reportage télé précis, plusieurs peuvent faire l'affaire.
Beauté des femmes, leur faiblesse, et ces mains pâles
Qui font souvent le bien et peuvent tout le mal,
Et ces yeux, où plus rien ne reste d’animal
Que juste assez pour dire : « assez » aux fureurs mâles !
Et toujours, maternelle endormeuse des râles,
Même quand elle ment, cette voix ! Matinal
Appel, ou chant bien doux à vêpre, ou frais signal,
Ou beau sanglot qui va mourir au pli des châles !…
Hommes durs ! Vie atroce et laide d’ici-bas !
Ah ! que du moins, loin des baisers et des combats,
Quelque chose demeure un peu sur la montagne,
Quelque chose du cœur enfantin et subtil,
Bonté, respect ! Car, qu’est-ce qui nous accompagne,
Et vraiment, quand la mort viendra, que reste-t-il ?
Paul Verlaine, Sagesse (1881)
Qui font souvent le bien et peuvent tout le mal,
Et ces yeux, où plus rien ne reste d’animal
Que juste assez pour dire : « assez » aux fureurs mâles !
Et toujours, maternelle endormeuse des râles,
Même quand elle ment, cette voix ! Matinal
Appel, ou chant bien doux à vêpre, ou frais signal,
Ou beau sanglot qui va mourir au pli des châles !…
Hommes durs ! Vie atroce et laide d’ici-bas !
Ah ! que du moins, loin des baisers et des combats,
Quelque chose demeure un peu sur la montagne,
Quelque chose du cœur enfantin et subtil,
Bonté, respect ! Car, qu’est-ce qui nous accompagne,
Et vraiment, quand la mort viendra, que reste-t-il ?
Paul Verlaine, Sagesse (1881)
Je n'ai pas particulièrement envie de lire tous les commentaires, donc peut-être ce lien a-t-il déjà été signalé, mais je me permets de porter à votre connaissance l'émission Concordance des Temps du samedi 24 juillet précisément consacrée à la maigreur et la grosseur. Elle permet de prendre plus de hauteur sur la question, il me semble.
Au risque de paraître grossier, avant cette émission je pensais comme ce qui transparait de l'article, que les femmes ont d'abord été appréciées fluettes avec du ventre, puis grasses, puis de nouveau fluettes, puis de nouveau bien portantes (bourgeoises), puis maigres (aujourd'hui). L'avantage et la faiblesse de cet article est qu'il ne se concentre absolument que sur les images, notamment la peinture d'art, et bien sûr peinture religieuse pendant longtemps - puis la peinture publicitaire. Ce sont des genres particuliers, qui ne reflètent pas nécessairement une société. Enfin je pense que l'auteur en a conscience, mais dans ce cas le titre est mal choisi. Et quand on demande "Lesquelles sont les plus proches de la réalité, de notre monde quotidien ? L'image de la femme dans l'art est-elle seulement fidèle à la réalité ? " ... hé bien on ne peut pas se limiter à l'étude de l'image !
Dans cette émission, Georges Vigarello rompt intelligemment l'opposition grosseur/maigreur et introduisant simplement la minceur, pour un triptyque plus équilibré, voire l'embonpoint, pour un quadriptyque malin. Au fond, la maigreur a toujours fait peur et l'obésité a toujours été critiquée.
Il introduit aussi un autre élément intéressant sur le dessin : contrairement aux mannequins, du moins sans les retouches, le modèle est inhumain, et donc les premières femmes très minces voire maigres mais élégantes proposées comme modèles sont... dessinées.
ps : deux petites déceptions : que l'article ne traite que des femmes (les hommes sont uniquement les artistes) et qu'il n'y ait pas L'origine du monde :D.
Au risque de paraître grossier, avant cette émission je pensais comme ce qui transparait de l'article, que les femmes ont d'abord été appréciées fluettes avec du ventre, puis grasses, puis de nouveau fluettes, puis de nouveau bien portantes (bourgeoises), puis maigres (aujourd'hui). L'avantage et la faiblesse de cet article est qu'il ne se concentre absolument que sur les images, notamment la peinture d'art, et bien sûr peinture religieuse pendant longtemps - puis la peinture publicitaire. Ce sont des genres particuliers, qui ne reflètent pas nécessairement une société. Enfin je pense que l'auteur en a conscience, mais dans ce cas le titre est mal choisi. Et quand on demande "Lesquelles sont les plus proches de la réalité, de notre monde quotidien ? L'image de la femme dans l'art est-elle seulement fidèle à la réalité ? " ... hé bien on ne peut pas se limiter à l'étude de l'image !
Dans cette émission, Georges Vigarello rompt intelligemment l'opposition grosseur/maigreur et introduisant simplement la minceur, pour un triptyque plus équilibré, voire l'embonpoint, pour un quadriptyque malin. Au fond, la maigreur a toujours fait peur et l'obésité a toujours été critiquée.
Il introduit aussi un autre élément intéressant sur le dessin : contrairement aux mannequins, du moins sans les retouches, le modèle est inhumain, et donc les premières femmes très minces voire maigres mais élégantes proposées comme modèles sont... dessinées.
ps : deux petites déceptions : que l'article ne traite que des femmes (les hommes sont uniquement les artistes) et qu'il n'y ait pas L'origine du monde :D.
Bof de tout temps les hommes ont varié dans le domaine des canons de la beauté des femmes : aujourd'hui dans le monde occidental du moins c'est le mondèle TWIGGY l'anorexique qui est mis en avant.
mais les hommes des cavernes eux préféraient les plus que rondes "appellées Vénus" ! Elles étaient quasiment déifiées car elles sont représentées dans le monde entier à la même époque. Voir là :
[]Beautés ancestrales du paléolithique fr.wikipedia.org/wiki/Venus_de_Willendorf.htlm
ou encore aujourd'hui : des peuples n'aiment pas du tout les femmes maigres :
La véritable beauté des femmes mauritaniennes www.yabiladi.com/.../mauritanie-belle-comme-chameau.70-2868070-2869139.htlml.
ou bien:
Mode chez les peuples en Afrique www.viveslesrondes.com/?p=948
Voilà pour les rondes il faut essayer d'arrêter de voir les femmes "maigres "comme LE canon de la Beauté car c'est artificiel et ne rends pas
hommage à nos compagnes que certains voudraient "parfaites en tout " et ce en dépit de la réalité physiologique et sociale actuelle.
Bien à vous Messieurs et mesdames !
mais les hommes des cavernes eux préféraient les plus que rondes "appellées Vénus" ! Elles étaient quasiment déifiées car elles sont représentées dans le monde entier à la même époque. Voir là :
[]Beautés ancestrales du paléolithique fr.wikipedia.org/wiki/Venus_de_Willendorf.htlm
ou encore aujourd'hui : des peuples n'aiment pas du tout les femmes maigres :
La véritable beauté des femmes mauritaniennes www.yabiladi.com/.../mauritanie-belle-comme-chameau.70-2868070-2869139.htlml.
ou bien:
Mode chez les peuples en Afrique www.viveslesrondes.com/?p=948
Voilà pour les rondes il faut essayer d'arrêter de voir les femmes "maigres "comme LE canon de la Beauté car c'est artificiel et ne rends pas
hommage à nos compagnes que certains voudraient "parfaites en tout " et ce en dépit de la réalité physiologique et sociale actuelle.
Bien à vous Messieurs et mesdames !
Le paradis
I Des buissons lumineux fusaient comme des gerbes ;
Mille insectes, tels des prismes, vibraient dans l'air ;
Le vent jouait avec l'ombre des lilas clairs,
Sur le tissu des eaux et les nappes de l'herbe.
Un lion se couchait sous des branches en fleurs ;
Le daim flexible errait là-bas, près des panthères ;
Et les paons déployaient des faisceaux de lueurs
Parmi les phlox en feu et les lys de lumière.
Dieu seul régnait sur terre et seul régnait aux cieux.
Adam vivait captif en des chaînes divines ;
Eve écoutait le chant menu des sources fines,
Le sourire du monde habitait ses beaux yeux ;
Un archange tranquille et pur veillait sur elle
Et, chaque soir, quand se dardaient, là-haut, les ors,
Pour que la nuit fût douce au repos de son corps,
L'archange endormait Eve au creux de sa grande aile.
Avec de la rosée au vallon de ses seins,
Eve se réveillait, candidement, dans l'aube ;
Et l'archange séchait aux clartés de sa robe
Les longs cheveux dont Eve avait empli sa main.
L'ombre se déliait de l'étreinte des roses
Qui sommeillaient encore et s'inclinaient là-bas ;
Et le couple montait vers les apothéoses
Que le jardin sacré dressait devant ses pas.
Comme hier, comme toujours, les bêtes familières
Avec le frais soleil dormaient sur les gazons ;
Les insectes brillaient à la pointe des pierres
Et les paons lumineux rouaient aux horizons ;
Les tigres clairs, auprès des fleurs simples et douces,
Sans les blesser jamais, posaient leurs mufles roux ;
Et les bonds des chevreuils, dans l'herbe et sur la mousse,
S'entremêlaient sous le regard des lions doux ;
Rien n'avait dérangé les splendeurs de la veille.
C'était le même rythme unique et glorieux,
Le même ordre lucide et la même merveille
Et la même présence immuable de Dieu.
II Pourtant, après des ans et puis des ans, un jour,
Eve sentit son âme impatiente et lasse
D'être à jamais la fleur sans sève et sans amour
D'un torride bonheur, monotone et tenace ;
Aux cieux planait encor l'orageuse menace
Quand le désir lui vint d'en éprouver l'éclair.
Un large et doux frisson glissa dès lors sur elle
Et, pour le ressentir jusqu'au fond de sa chair,
Eve, contre son coeur, serrait ses deux mains frêles.
L'archange, avec angoisse, interrogeait, la nuit,
Le brusque et violent réveil de la dormeuse
Et les gestes épars de son étrange ennui,
Mais Eve demeurait close et silencieuse.
Il consultait en vain les fleurs et les oiseaux
Qui vivaient avec elle au bord des sources nues,
Et le miroir fidèle et souterrain des eaux
D'où peut-être sourdait sa pensée inconnue.
Un soir qu'il se penchait, avec des doigts pieux,
Doucement, lentement, pour lui fermer les yeux,
Eve bondit soudain hors de son aile immense.
Oh ! l'heureuse, subite et féconde démence,
Que l'ange, avec son coeur trop pur, ne comprit pas.
Elle était loin qu'il lui tendait encor les bras
Tandis qu'elle levait déjà son corps sans voiles
Eperdument, là-bas, vers des brasiers d'étoiles.
Adam la vit ainsi et tout son coeur trembla.
Jadis, quand, au soir descendant, ses courses
De marcheur solitaire erraient par là,
Joueuse, il l'avait vue au bord des sources
Vouloir en ses deux mains saisir
Les bulles d'eau fugaces
Que les sables du fond lançaient vers la surface ;
Il l'avait vue encore ardente au seul plaisir
De ployer vers le sol, avec des doigts agiles,
Les brins d'herbe légers
Et d'y regarder luire et tout à coup bouger
Les insectes fragiles ;
Eve n'était alors qu'un bel enfant distrait
Quand lui, l'homme, cherchait déjà quel-que autre vie
Non asservie,
Là-bas, au loin, parmi les monts et les forêts.
Eve voulait aimer, Adam voulait connaître ;
Et de la voir ainsi, vers l'ombre et la splendeur
Tendue, il devina soudain quel nouvel être
Eve, à son tour, sentait naître et battre en son coeur.
Il s'approcha, ardent et gauche, avec la crainte
D'effaroucher ces yeux dans leur songe perdus ;
Des grappes de parfums tombaient des térébinthes
Et le sol était chaud de parfums répandus.
Il hésitait et s'attardait quand la belle Eve,
Avec un geste fier, s'empara de ses mains,
Les baisa longuement, lentement, comme en rêve,
Et doucement glissa leur douceur sur ses seins.
Jusqu'au fond de sa chair s'étendit leur brûlure.
Sa bouche avait trouvé la bouche où s'embraser
Et ses doigts épandaient sa grande chevelure
Sur la nombreuse ardeur de leurs premiers baisers.
Ils s'étaient tous les deux couchés près des fontaines
Où comme seuls témoins ne luisaient que leurs yeux.
Adam sentait sa force inconnue et soudaine
Croître, sous un émoi brusque et délicieux.
Le corps d'Eve cachait de profondes retraites
Douces comme la mousse au vent tiède du jour
Et les gazons foulés et les gerbes défaites
Se laissaient écraser sous leur mouvant amour.
Et quand le spasme enfin sauta de leur poitrine
Et les retint broyés entre leurs bras raidis,
Toute la grande nuit amoureuse et féline
Fit plus douce sa brise au coeur du paradis.
Soudain
Un nuage d'abord lointain,
Mais dont se déchaînait le tournoyant vertige
Au point de n'être plus que terreur et prodige,
Bondit de l'horizon au travers de la nuit.
Adam releva Eve et serra contre lui
Le pâle et doux effroi de sa chair frissonnante.
Le nuage approchait, livide et sulfureux,
Il était débordant de menaces tonnantes
Et tout à coup, au ras du sol, devant leurs yeux,
A l'endroit même où les herbes sauvages
Etaient chaudes encor
D'avoir été la couche où s'aimèrent leurs corps,
Toute la rage
Du formidable et ténébreux nuage
Mordit.
Et dans l'ombre la voix du Seigneur s'entendit.
Des feux sortaient des fleurs et des buissons nocturnes ;
Au détour des sentiers profonds et taciturnes,
L'épée entre leurs mains, les anges flamboyaient ;
On entendait rugir des lions vers les astres ;
Des cris d'aigle hélaient la mort et ses désastres ;
Tous les palmiers géants, au bord des lacs, ployaient
Sous le même vent dur de colère et de haine,
Qui s'acharnait sur Eve et sur Adam, là-bas,
Et dans l'immense nuit précipitait leurs pas
Vers les mondes nouveaux de la ferveur humaine.
L'ordre divin et primitif n'existait plus.
Tout un autre univers se dégageait de l'ombre
Où des rythmes nouveaux encore irrésolus
Entremêlaient leur force et leurs ondes sans nombre.
Vous les sentiez courir en vous, grands bois vermeils,
Tumultueux de vent ou calmes de rosée,
Et toi, montagne, et vous, neiges cristallisées
Là-haut en des palais de gel et de soleil,
Et toi, sol bienveillant aux fruits, aux fleurs, aux graines,
Et toi, clarté chantante et douce des fontaines,
Et vous, minéraux froids, subtils et ténébreux,
Et vous, astres mêlés au tournoiement des cieux,
Et toi, fleuve jeté aux flots océaniques,
Et toi, le temps, et vous, l'espace et l'infini,
Et vous enfin, cerveaux d'Eve et d'Adam, unis
Pour la vie innombrable et pour la mort unique.
L'homme sentit bientôt comme un multiple aimant
Solliciter sa force et la mêler aux choses ;
Il devinait les buts, il soupçonnait les causes
Et les mots s'exaltaient sur ses lèvres d'amant ;
Soir coeur naïf, sans le vouloir, aima la terre
Et l'eau obéissante et l'arbre autoritaire
Et les feux jaillissants des cailloux fracassés.
Les fruits tentaient sa bouche avec leurs ors placides
Et les raisins broyés des grappes translucides
Illuminaient sa soif avant de l'apaiser.
Et la chasse et la lutte et les bêtes hurlantes
Eveillèrent l'adresse endormie en ses mains,
Et l'orgueil le dota de forces violentes
Pour que lui-même, un jour, bâtît seul son destin.
Et la femme, plus belle encor depuis que l'homme
Avait ému sa chair du frisson merveilleux,
Vivait dans les bois d'or baignés d'aube et d'aromes
Avec tout l'avenir dans les pleurs de ses yeux.
C'est en elle que s'éveilla la première âme
Faite de force douce et de trouble inconnu,
A l'heure où tout son coeur se répandait en flammes
Sur le germe d'enfant que serrait son flanc nu.
Le soir, lorsque le jour dans la gloire s'achève
Et que luisent les pieds des troncs dans les forêts,
Elle étendait son corps déjà plein de son rêve
Sur les pentes des rocs que le couchant dorait ;
Ses beaux seins soulevés faisaient deux ombres rondes
Sur sa peau frémissante et claire ainsi que l'eau,
Et le soleil, frôlant toute sa chair féconde,
Semblait mûrir ainsi tout le monde nouveau.
Elle songeait, vaillante et grave, ardente et lente,
Au sort humain multiplié par son amour,
A la volonté belle, énorme et violente
Qui dompterait la terre et ses forces un jour.
Vous lui apparaissiez, vous, les douleurs sacrées,
Et vous, les désespoirs, et vous, les maux profonds,
Et d'avance la grande Eve transfigurée
Prit vos mains en ses mains et vous baisa le front ;
Mais vous aussi, grandeur, folie, audace humaines,
Vous exaltiez son coeur pour en chasser le deuil
Et vos transports naissants et vos ardeurs soudaines
Lui prédirent quels bonds soulèverait l'orgueil ;
Elle espérait en vous, recherches et pensées,
Acharnement de vivre et de vouloir le mieux
Dans la peine vaillante et la joie angoissée,
Si bien que, s'en allant un soir sous le ciel bleu,
Libre et belle, par un chemin de mousses vertes,
Elle aperçut le seuil du paradis, là-bas :
L'ange était accueillant, la porte était ouverte ;
Mais, détournant la tête, elle n'y rentra pas.
I Des buissons lumineux fusaient comme des gerbes ;
Mille insectes, tels des prismes, vibraient dans l'air ;
Le vent jouait avec l'ombre des lilas clairs,
Sur le tissu des eaux et les nappes de l'herbe.
Un lion se couchait sous des branches en fleurs ;
Le daim flexible errait là-bas, près des panthères ;
Et les paons déployaient des faisceaux de lueurs
Parmi les phlox en feu et les lys de lumière.
Dieu seul régnait sur terre et seul régnait aux cieux.
Adam vivait captif en des chaînes divines ;
Eve écoutait le chant menu des sources fines,
Le sourire du monde habitait ses beaux yeux ;
Un archange tranquille et pur veillait sur elle
Et, chaque soir, quand se dardaient, là-haut, les ors,
Pour que la nuit fût douce au repos de son corps,
L'archange endormait Eve au creux de sa grande aile.
Avec de la rosée au vallon de ses seins,
Eve se réveillait, candidement, dans l'aube ;
Et l'archange séchait aux clartés de sa robe
Les longs cheveux dont Eve avait empli sa main.
L'ombre se déliait de l'étreinte des roses
Qui sommeillaient encore et s'inclinaient là-bas ;
Et le couple montait vers les apothéoses
Que le jardin sacré dressait devant ses pas.
Comme hier, comme toujours, les bêtes familières
Avec le frais soleil dormaient sur les gazons ;
Les insectes brillaient à la pointe des pierres
Et les paons lumineux rouaient aux horizons ;
Les tigres clairs, auprès des fleurs simples et douces,
Sans les blesser jamais, posaient leurs mufles roux ;
Et les bonds des chevreuils, dans l'herbe et sur la mousse,
S'entremêlaient sous le regard des lions doux ;
Rien n'avait dérangé les splendeurs de la veille.
C'était le même rythme unique et glorieux,
Le même ordre lucide et la même merveille
Et la même présence immuable de Dieu.
II Pourtant, après des ans et puis des ans, un jour,
Eve sentit son âme impatiente et lasse
D'être à jamais la fleur sans sève et sans amour
D'un torride bonheur, monotone et tenace ;
Aux cieux planait encor l'orageuse menace
Quand le désir lui vint d'en éprouver l'éclair.
Un large et doux frisson glissa dès lors sur elle
Et, pour le ressentir jusqu'au fond de sa chair,
Eve, contre son coeur, serrait ses deux mains frêles.
L'archange, avec angoisse, interrogeait, la nuit,
Le brusque et violent réveil de la dormeuse
Et les gestes épars de son étrange ennui,
Mais Eve demeurait close et silencieuse.
Il consultait en vain les fleurs et les oiseaux
Qui vivaient avec elle au bord des sources nues,
Et le miroir fidèle et souterrain des eaux
D'où peut-être sourdait sa pensée inconnue.
Un soir qu'il se penchait, avec des doigts pieux,
Doucement, lentement, pour lui fermer les yeux,
Eve bondit soudain hors de son aile immense.
Oh ! l'heureuse, subite et féconde démence,
Que l'ange, avec son coeur trop pur, ne comprit pas.
Elle était loin qu'il lui tendait encor les bras
Tandis qu'elle levait déjà son corps sans voiles
Eperdument, là-bas, vers des brasiers d'étoiles.
Adam la vit ainsi et tout son coeur trembla.
Jadis, quand, au soir descendant, ses courses
De marcheur solitaire erraient par là,
Joueuse, il l'avait vue au bord des sources
Vouloir en ses deux mains saisir
Les bulles d'eau fugaces
Que les sables du fond lançaient vers la surface ;
Il l'avait vue encore ardente au seul plaisir
De ployer vers le sol, avec des doigts agiles,
Les brins d'herbe légers
Et d'y regarder luire et tout à coup bouger
Les insectes fragiles ;
Eve n'était alors qu'un bel enfant distrait
Quand lui, l'homme, cherchait déjà quel-que autre vie
Non asservie,
Là-bas, au loin, parmi les monts et les forêts.
Eve voulait aimer, Adam voulait connaître ;
Et de la voir ainsi, vers l'ombre et la splendeur
Tendue, il devina soudain quel nouvel être
Eve, à son tour, sentait naître et battre en son coeur.
Il s'approcha, ardent et gauche, avec la crainte
D'effaroucher ces yeux dans leur songe perdus ;
Des grappes de parfums tombaient des térébinthes
Et le sol était chaud de parfums répandus.
Il hésitait et s'attardait quand la belle Eve,
Avec un geste fier, s'empara de ses mains,
Les baisa longuement, lentement, comme en rêve,
Et doucement glissa leur douceur sur ses seins.
Jusqu'au fond de sa chair s'étendit leur brûlure.
Sa bouche avait trouvé la bouche où s'embraser
Et ses doigts épandaient sa grande chevelure
Sur la nombreuse ardeur de leurs premiers baisers.
Ils s'étaient tous les deux couchés près des fontaines
Où comme seuls témoins ne luisaient que leurs yeux.
Adam sentait sa force inconnue et soudaine
Croître, sous un émoi brusque et délicieux.
Le corps d'Eve cachait de profondes retraites
Douces comme la mousse au vent tiède du jour
Et les gazons foulés et les gerbes défaites
Se laissaient écraser sous leur mouvant amour.
Et quand le spasme enfin sauta de leur poitrine
Et les retint broyés entre leurs bras raidis,
Toute la grande nuit amoureuse et féline
Fit plus douce sa brise au coeur du paradis.
Soudain
Un nuage d'abord lointain,
Mais dont se déchaînait le tournoyant vertige
Au point de n'être plus que terreur et prodige,
Bondit de l'horizon au travers de la nuit.
Adam releva Eve et serra contre lui
Le pâle et doux effroi de sa chair frissonnante.
Le nuage approchait, livide et sulfureux,
Il était débordant de menaces tonnantes
Et tout à coup, au ras du sol, devant leurs yeux,
A l'endroit même où les herbes sauvages
Etaient chaudes encor
D'avoir été la couche où s'aimèrent leurs corps,
Toute la rage
Du formidable et ténébreux nuage
Mordit.
Et dans l'ombre la voix du Seigneur s'entendit.
Des feux sortaient des fleurs et des buissons nocturnes ;
Au détour des sentiers profonds et taciturnes,
L'épée entre leurs mains, les anges flamboyaient ;
On entendait rugir des lions vers les astres ;
Des cris d'aigle hélaient la mort et ses désastres ;
Tous les palmiers géants, au bord des lacs, ployaient
Sous le même vent dur de colère et de haine,
Qui s'acharnait sur Eve et sur Adam, là-bas,
Et dans l'immense nuit précipitait leurs pas
Vers les mondes nouveaux de la ferveur humaine.
L'ordre divin et primitif n'existait plus.
Tout un autre univers se dégageait de l'ombre
Où des rythmes nouveaux encore irrésolus
Entremêlaient leur force et leurs ondes sans nombre.
Vous les sentiez courir en vous, grands bois vermeils,
Tumultueux de vent ou calmes de rosée,
Et toi, montagne, et vous, neiges cristallisées
Là-haut en des palais de gel et de soleil,
Et toi, sol bienveillant aux fruits, aux fleurs, aux graines,
Et toi, clarté chantante et douce des fontaines,
Et vous, minéraux froids, subtils et ténébreux,
Et vous, astres mêlés au tournoiement des cieux,
Et toi, fleuve jeté aux flots océaniques,
Et toi, le temps, et vous, l'espace et l'infini,
Et vous enfin, cerveaux d'Eve et d'Adam, unis
Pour la vie innombrable et pour la mort unique.
L'homme sentit bientôt comme un multiple aimant
Solliciter sa force et la mêler aux choses ;
Il devinait les buts, il soupçonnait les causes
Et les mots s'exaltaient sur ses lèvres d'amant ;
Soir coeur naïf, sans le vouloir, aima la terre
Et l'eau obéissante et l'arbre autoritaire
Et les feux jaillissants des cailloux fracassés.
Les fruits tentaient sa bouche avec leurs ors placides
Et les raisins broyés des grappes translucides
Illuminaient sa soif avant de l'apaiser.
Et la chasse et la lutte et les bêtes hurlantes
Eveillèrent l'adresse endormie en ses mains,
Et l'orgueil le dota de forces violentes
Pour que lui-même, un jour, bâtît seul son destin.
Et la femme, plus belle encor depuis que l'homme
Avait ému sa chair du frisson merveilleux,
Vivait dans les bois d'or baignés d'aube et d'aromes
Avec tout l'avenir dans les pleurs de ses yeux.
C'est en elle que s'éveilla la première âme
Faite de force douce et de trouble inconnu,
A l'heure où tout son coeur se répandait en flammes
Sur le germe d'enfant que serrait son flanc nu.
Le soir, lorsque le jour dans la gloire s'achève
Et que luisent les pieds des troncs dans les forêts,
Elle étendait son corps déjà plein de son rêve
Sur les pentes des rocs que le couchant dorait ;
Ses beaux seins soulevés faisaient deux ombres rondes
Sur sa peau frémissante et claire ainsi que l'eau,
Et le soleil, frôlant toute sa chair féconde,
Semblait mûrir ainsi tout le monde nouveau.
Elle songeait, vaillante et grave, ardente et lente,
Au sort humain multiplié par son amour,
A la volonté belle, énorme et violente
Qui dompterait la terre et ses forces un jour.
Vous lui apparaissiez, vous, les douleurs sacrées,
Et vous, les désespoirs, et vous, les maux profonds,
Et d'avance la grande Eve transfigurée
Prit vos mains en ses mains et vous baisa le front ;
Mais vous aussi, grandeur, folie, audace humaines,
Vous exaltiez son coeur pour en chasser le deuil
Et vos transports naissants et vos ardeurs soudaines
Lui prédirent quels bonds soulèverait l'orgueil ;
Elle espérait en vous, recherches et pensées,
Acharnement de vivre et de vouloir le mieux
Dans la peine vaillante et la joie angoissée,
Si bien que, s'en allant un soir sous le ciel bleu,
Libre et belle, par un chemin de mousses vertes,
Elle aperçut le seuil du paradis, là-bas :
L'ange était accueillant, la porte était ouverte ;
Mais, détournant la tête, elle n'y rentra pas.
C'est étonnant que dans la peinture "Adam et Ève par Hans Memling, vers 1485", ils aient tout deux un nombril comme quoi le peintre ne croyait pas à ce qu'il peignait :)
Non, non, euh, désolé de briser la dynamique, mais il m'avais semblé avoir intercalé -avant qu'obliv' ne réponde, attention, loin de moi la volonté d'interférer dans vos béatitudes croisées- un chti post ou je suggérais à Oblivion de tirer un honteu profit de la situation émotionnelle où elle vous avait placé...
Mais j'ai du confondre le bouton "Envoyer" avec le "Annuler".
[sub]Ca doit être le soleil. C'est ça. C'est sûrement le soleil. Pis j'ai les doigts un peu carrés aujourd'hui...[/sub]
Mais j'ai du confondre le bouton "Envoyer" avec le "Annuler".
[sub]Ca doit être le soleil. C'est ça. C'est sûrement le soleil. Pis j'ai les doigts un peu carrés aujourd'hui...[/sub]
(À l'attention des égarés qui passeraient sur ce faux-rhum)
Gente dame,
En ce lieu vous recommandâtes, à un intervenant par trop scrupuleux d'exactitude morphologique,
la lecture de la lettre de Jean Fautrier à Jean Paulhan intitulée Sur la virtuosité.
Votre serviteur ne connaissait point cette auguste prose. Aussi la commanda-t-il,
l'attendit-il, la reçut-il et la lut-il avec délice.
Ces quelques lignes, brèves et bien senties, ont la faculté de clore avec légèreté moult débats.
Aussi, grâce vous soit rendue, gente dame, pour avoir divulgué à cette docte assemblée
l'existence de cet indispensable quoique discret opuscule.
AK
Haaa, Gruau, merci m'sieur K.
(j'sais pu où ni quand on en avait parlé, pis j'ai la flemme de chercher...)
(j'sais pu où ni quand on en avait parlé, pis j'ai la flemme de chercher...)
Bonjour Alain,
je ne sais pas si tu prends des vacances cet ete, mais un truc qui pourrait etre marrant et dans l'actualite de l'ete ( soleil mer, mais aussi parlant d'une femme de ministre ou d'une femme ayant une des plus grandes fortunes de France ), ca serait de faire une chronique sur les pecheuses avec, pourquoi pas un paralelle pecheuse / pecheresse ...
Il y a plein d'exemples :
>< ici, par exemple ><
>< ou encore ici ><
Mais je suis sur que tu as pleins d'autres bons exemples
et sinon,
bonnes vacances
je ne sais pas si tu prends des vacances cet ete, mais un truc qui pourrait etre marrant et dans l'actualite de l'ete ( soleil mer, mais aussi parlant d'une femme de ministre ou d'une femme ayant une des plus grandes fortunes de France ), ca serait de faire une chronique sur les pecheuses avec, pourquoi pas un paralelle pecheuse / pecheresse ...
Il y a plein d'exemples :
>< ici, par exemple ><
>< ou encore ici ><
Mais je suis sur que tu as pleins d'autres bons exemples
et sinon,
bonnes vacances
Tout beau corps, toute belle image
Sont grossiers auprès du visage
Que Philis a reçu des cieux,
Sa bouche, son ris et ses yeux
Mettent tous les coeurs au pillage.
Sa gorge est un divin ouvrage,
Rien n'est si droit que son corsage,
En fin elle a, pour dire mieux,
Tout beau.
Parmy tout, ce qui plus m'engage,
C'est un certain petit passage,
Qui vermeil et delicieux,
Mais ce secret est pour les Dieux ;
Ma plume, changez de langage,
Tout beau.
Vincent VOITURE (1597-1648)
Sont grossiers auprès du visage
Que Philis a reçu des cieux,
Sa bouche, son ris et ses yeux
Mettent tous les coeurs au pillage.
Sa gorge est un divin ouvrage,
Rien n'est si droit que son corsage,
En fin elle a, pour dire mieux,
Tout beau.
Parmy tout, ce qui plus m'engage,
C'est un certain petit passage,
Qui vermeil et delicieux,
Mais ce secret est pour les Dieux ;
Ma plume, changez de langage,
Tout beau.
Vincent VOITURE (1597-1648)
Bizour,
J'ai lu le forum en diagonale express alors chais pas si quelqu'un a trouvé la même ressemblance entre cette affiche:
L'illusionniste
et celle de Tournée...
Bon, une histoire de police et pas grand chose d'autre pour celle que j'ai trouvée en ligne , mais dans une boutique près de mon taf y en a une autre version, et là c'est plus évident!
Et sinon, dans le genre atypique avec plein de morceaux de femme dedans et dehors, let me introduce you:
Beth Ditto, callypige leadeuse et chanteuse de Gossip!
( Et si vous regardez bien la batteuse, c'est encore une autre façon d'être une femme dont certains pourraient s'inspirer!)
J'ai lu le forum en diagonale express alors chais pas si quelqu'un a trouvé la même ressemblance entre cette affiche:
L'illusionniste
et celle de Tournée...
Bon, une histoire de police et pas grand chose d'autre pour celle que j'ai trouvée en ligne , mais dans une boutique près de mon taf y en a une autre version, et là c'est plus évident!
Et sinon, dans le genre atypique avec plein de morceaux de femme dedans et dehors, let me introduce you:
Beth Ditto, callypige leadeuse et chanteuse de Gossip!
( Et si vous regardez bien la batteuse, c'est encore une autre façon d'être une femme dont certains pourraient s'inspirer!)
Bonnes vacances et merci de la qualité de cette chronique ! Comme d'hab...
Rondeau : A Églé
Entre les plis de votre robe close
On entrevoit le contour d'un sein rose,
Des bras hardis, un beau corps potelé,
Suave, et dans la neige modelé,
Mais dont, hélas ! un avare dispose.
Un vieux sceptique à la bile morose
Médit de vous et blasphème, et suppose
Qu'à la nature un peu d'art s'est mêlé
Entre les plis.
Moi, qu'éblouit votre fraîcheur éclose,
Je ne crois pas à la métamorphose.
Non, tout est vrai ; mon coeur ensorcelé
N'en doute pas, blanche et rieuse Églé,
Quand mon regard, comme un oiseau, se pose
Entre les plis.
Théodore de BANVILLE
Entre les plis de votre robe close
On entrevoit le contour d'un sein rose,
Des bras hardis, un beau corps potelé,
Suave, et dans la neige modelé,
Mais dont, hélas ! un avare dispose.
Un vieux sceptique à la bile morose
Médit de vous et blasphème, et suppose
Qu'à la nature un peu d'art s'est mêlé
Entre les plis.
Moi, qu'éblouit votre fraîcheur éclose,
Je ne crois pas à la métamorphose.
Non, tout est vrai ; mon coeur ensorcelé
N'en doute pas, blanche et rieuse Églé,
Quand mon regard, comme un oiseau, se pose
Entre les plis.
Théodore de BANVILLE
« ...de la chair, du désir, de la vie... »
http://www.lagazettedemontpellier.fr/actualite/viewArticle.php?idArticle=862
http://www.lagazettedemontpellier.fr/actualite/Alexandre-Cabanel:-un-Rastignac-made-in-Figuerolles---Pages-realisees-par-Valerie-Hernandez,-Alice-Rolland-et-Henri-Marc-Rossignol---Photos-Musee-Fabre-863.html
http://www.lagazettedemontpellier.fr/actualite/viewArticle.php?idArticle=862
http://www.lagazettedemontpellier.fr/actualite/Alexandre-Cabanel:-un-Rastignac-made-in-Figuerolles---Pages-realisees-par-Valerie-Hernandez,-Alice-Rolland-et-Henri-Marc-Rossignol---Photos-Musee-Fabre-863.html
Et Bonnard et Modi ?
Dans le style de l'affiche du film c'est la deuxième que je préfère, l'esquisse préparatoire de Gruau.
Déception quant au film, après les louanges entendues à Cannes, quelques échanges savoureux mais longueurs, fouillis, impression de vide ; j'attendais un show du genre de celui de fin de Chicago avec Zellweger et Zeta Jones.
Tout cela pour vous dire et c'est le plus important : Bonnes vacances Alain K. Je vous retrouverai avec grand plaisir.
Dans le style de l'affiche du film c'est la deuxième que je préfère, l'esquisse préparatoire de Gruau.
Déception quant au film, après les louanges entendues à Cannes, quelques échanges savoureux mais longueurs, fouillis, impression de vide ; j'attendais un show du genre de celui de fin de Chicago avec Zellweger et Zeta Jones.
Tout cela pour vous dire et c'est le plus important : Bonnes vacances Alain K. Je vous retrouverai avec grand plaisir.
La différence de vision entre Rubens et Rembrandt finalement c'est un peu celles des Beatles et des Stones, les premiers enregistrant "Let it be" (Ainsi soit-il) tandis que les seconds gravaient "Let it bleed" (Ça va saigner)...
Bien content que tu aies récupéré des moyens informatiques, avec de (très) belles images dedans !
Ah ! Le trio noir-rouge-blanc des constructivistes russes utilisé par le sublime Gruau ! - l'Ève de Dürer ou la sensuelle et offerte Odalisque de Boucher....
Puisqu'il est question de rondeurs (ou de leur absence) profitons-en pour écouter Tonton Georges qui les préférait un peu fessues mais savait faire des exceptions :
La Fille à Cent Sous
Du temps que je vivais dans le troisièm' dessous
Ivrogne, immonde, infâme
Un plus soûlaud que moi, contre un' pièc' de cent sous
M'avait vendu sa femme
Quand je l'eus mise au lit, quand j'voulus l'étrenner
Quand j'fis voler sa jupe
Il m'apparut alors qu'j'avais été berné
Dans un marché de dupe
" Remball' tes os, ma mie, et garde tes appas
Tu es bien trop maigrelette
Je suis un bon vivant, ça n'me concerne pas
D'étreindre des squelettes
Retourne à ton mari, qu'il garde les cent sous
J'n'en fais pas une affaire "
Mais ell' me répondit, le regard en dessous
" C'est vous que je préfère
J'suis pas bien gross', fit-ell', d'une voix qui se noue
Mais ce n'est pas ma faute "
Alors, moi, tout ému, j'la pris sur mes genoux
Pour lui compter les côtes
" Toi qu'j'ai payé cent sous, dis-moi quel est ton nom
Ton p'tit nom de baptême ?
- Je m'appelle Ninette. - Eh bien, pauvre Ninon
Console-toi, je t'aime "
Et ce brave sac d'os dont j'n'avais pas voulu
Même pour une thune
M'est entré dans le cœur et n'en sortirait plus
Pour toute une fortune
Du temps que je vivais dans le troisièm' dessous,
Ivrogne, immonde, infâme
Un plus soûlaud que moi, contre un' pièc' de cent sous
M'avait vendu sa femme
Georges Brassens (On peut écouter ici)
Un mois de vacances Alain, je vois que tu suis le conseil de pow wow... Et tu démontres accessoirement que tu n'est pas un ponctionnaire !
Bonnes vacances donc !
***
Bien content que tu aies récupéré des moyens informatiques, avec de (très) belles images dedans !
Ah ! Le trio noir-rouge-blanc des constructivistes russes utilisé par le sublime Gruau ! - l'Ève de Dürer ou la sensuelle et offerte Odalisque de Boucher....
Puisqu'il est question de rondeurs (ou de leur absence) profitons-en pour écouter Tonton Georges qui les préférait un peu fessues mais savait faire des exceptions :
La Fille à Cent Sous
Du temps que je vivais dans le troisièm' dessous
Ivrogne, immonde, infâme
Un plus soûlaud que moi, contre un' pièc' de cent sous
M'avait vendu sa femme
Quand je l'eus mise au lit, quand j'voulus l'étrenner
Quand j'fis voler sa jupe
Il m'apparut alors qu'j'avais été berné
Dans un marché de dupe
" Remball' tes os, ma mie, et garde tes appas
Tu es bien trop maigrelette
Je suis un bon vivant, ça n'me concerne pas
D'étreindre des squelettes
Retourne à ton mari, qu'il garde les cent sous
J'n'en fais pas une affaire "
Mais ell' me répondit, le regard en dessous
" C'est vous que je préfère
J'suis pas bien gross', fit-ell', d'une voix qui se noue
Mais ce n'est pas ma faute "
Alors, moi, tout ému, j'la pris sur mes genoux
Pour lui compter les côtes
" Toi qu'j'ai payé cent sous, dis-moi quel est ton nom
Ton p'tit nom de baptême ?
- Je m'appelle Ninette. - Eh bien, pauvre Ninon
Console-toi, je t'aime "
Et ce brave sac d'os dont j'n'avais pas voulu
Même pour une thune
M'est entré dans le cœur et n'en sortirait plus
Pour toute une fortune
Du temps que je vivais dans le troisièm' dessous,
Ivrogne, immonde, infâme
Un plus soûlaud que moi, contre un' pièc' de cent sous
M'avait vendu sa femme
Georges Brassens (On peut écouter ici)
Un mois de vacances Alain, je vois que tu suis le conseil de pow wow... Et tu démontres accessoirement que tu n'est pas un ponctionnaire !
Bonnes vacances donc !
***
ELZECCHIO : Et moi je trouve que vous avez bien du temps à perdre pour lire mes chroniques qui vous déplaisent systématiquement. Vous avez essayé Télé- Loisirs ?
DJINNEO : Ma calvitie et moi-même, nous… non, rien.
DAMIEN BABET : De Christophe Blain, l'affiche, en effet. Je ne savais pas. A part ça j'espère que vous avez apprécié la chronique…
L-P R : Je maintiens ce que j'ai dit sur Rembrandt. Je pourrai aller plus loin dans la démonstration mais là il est un peu trop tard.
DJINNEO : Ma calvitie et moi-même, nous… non, rien.
Oui je l'ai déjà dit, je sais.
Excellente chronique, comme toujours, mais spécialement délicieuse et délectable parce qu'elle nous montre ce qu'on aime par dessus tout : du cul !
Ceci dit quelques ahuris tentent d'exister en dénigrant tout sans jamais rien proposer, ni rien faire : c'est le propre des andouilles et des incapables...
Ne surtout pas s'en étonner et, si possible, les ignorer totalement : ils ne présentent aucun intérêt !
Sauf pour un entomologiste, et encore c'est un peu banal comme variété...
Amitiés ***
Ceci dit quelques ahuris tentent d'exister en dénigrant tout sans jamais rien proposer, ni rien faire : c'est le propre des andouilles et des incapables...
Ne surtout pas s'en étonner et, si possible, les ignorer totalement : ils ne présentent aucun intérêt !
Sauf pour un entomologiste, et encore c'est un peu banal comme variété...
Amitiés ***
bzzz
Si tu peux trouver un jour le temps pour pousser la demonstration, ca sera avec un tres grand plaisir
L-P R : Voici donc ma réponse.
Rubens peignait la sensualité féminine, et à travers elle le désir et la joie de vivre. Ses femmes sont éminemment terrestres, charnues. Ce ne sont pas des beautés évanescentes à la manière de Giorgione ou du Titien.
Il a plusieurs fois pris comme modèle sa seconde femme, Hélène Fourment. Quand il l'épousa, elle avait 16 ans et lui 53. Les peintures dans lesquelles posent son épouse (et les femmes de Rubens en général) sont solaires. Elles irradient vers l'extérieur. Sous le pinceau de Rubens, Hélène Fourment - qui n'était vraiment pas d'une beauté renversante - devient une très belle femme. Plus que la magie de l'amour qui transfigure, on assiste là à l'éclatante démonstration du propos de Rubens : célébrer la joie de vivre.
Rien de tout cela chez Rembrandt, dont l'ambition n'est pas d'exalter la beauté extérieure. Quand il peint, à plusieurs reprises, les deux femmes de sa vie (son épouse Saskia van Uylenburgh, puis son ancienne bonne Hendrickje Stoffels) il n'essaie pas de les magnifier. Il les peint telles qu'elles sont, sans dissimuler leurs imperfections. Et la lumière qu'elles irradient, une lumière toute intérieure, a plus à voir avec celle du Philosophe qu'avec l'éclat solaire d'Hélène Fourment.
Pour s'en convaincre, il suffit de comparer le portrait d'Hélène Fourment en Bethsabée par Rubens, et celui d'Hendrickje par Rembrandt en Bethsabée itou. Ça tombe bien, les deux portraits figurent dans la chronique (comme qui dirait que je l'avais fait exprès !). Chez Rubens, Bethsabée est insouciante alors qu'elle reçoit la lettre du roi David. Et tout ce qui l'entoure encourage à l'insouciance. Chez Rembrandt, le ton est plus grave. Elle a déjà lu la lettre. Et son environnement ne porte à la rigolade. A partir de là (à condition de connaître l'histoire de Bethsabée) on peut tirer des conclusions sur la manière dont chaque peintre envisage la personnalité de cette héroïne. Et, plus loin, sur la manière dont chacun d'eux envisage le monde. L'exercice est éloquent.
Enfin, pour bien comprendre la différence de vision entre les deux peintres (et donc la manière radicalement opposée de peindre les femmes qui ne sont dans ce cas précis que des prétextes), il faut se reporter à la biographie de Rubens et Rembrandt. Considérer où ils en étaient de leur vie personnelle au moment où ils peignirent ces Bethsabées. Là aussi, l'exercice est éloquent.
Rubens peignait la sensualité féminine, et à travers elle le désir et la joie de vivre. Ses femmes sont éminemment terrestres, charnues. Ce ne sont pas des beautés évanescentes à la manière de Giorgione ou du Titien.
Il a plusieurs fois pris comme modèle sa seconde femme, Hélène Fourment. Quand il l'épousa, elle avait 16 ans et lui 53. Les peintures dans lesquelles posent son épouse (et les femmes de Rubens en général) sont solaires. Elles irradient vers l'extérieur. Sous le pinceau de Rubens, Hélène Fourment - qui n'était vraiment pas d'une beauté renversante - devient une très belle femme. Plus que la magie de l'amour qui transfigure, on assiste là à l'éclatante démonstration du propos de Rubens : célébrer la joie de vivre.
Rien de tout cela chez Rembrandt, dont l'ambition n'est pas d'exalter la beauté extérieure. Quand il peint, à plusieurs reprises, les deux femmes de sa vie (son épouse Saskia van Uylenburgh, puis son ancienne bonne Hendrickje Stoffels) il n'essaie pas de les magnifier. Il les peint telles qu'elles sont, sans dissimuler leurs imperfections. Et la lumière qu'elles irradient, une lumière toute intérieure, a plus à voir avec celle du Philosophe qu'avec l'éclat solaire d'Hélène Fourment.
Pour s'en convaincre, il suffit de comparer le portrait d'Hélène Fourment en Bethsabée par Rubens, et celui d'Hendrickje par Rembrandt en Bethsabée itou. Ça tombe bien, les deux portraits figurent dans la chronique (comme qui dirait que je l'avais fait exprès !). Chez Rubens, Bethsabée est insouciante alors qu'elle reçoit la lettre du roi David. Et tout ce qui l'entoure encourage à l'insouciance. Chez Rembrandt, le ton est plus grave. Elle a déjà lu la lettre. Et son environnement ne porte à la rigolade. A partir de là (à condition de connaître l'histoire de Bethsabée) on peut tirer des conclusions sur la manière dont chaque peintre envisage la personnalité de cette héroïne. Et, plus loin, sur la manière dont chacun d'eux envisage le monde. L'exercice est éloquent.
Enfin, pour bien comprendre la différence de vision entre les deux peintres (et donc la manière radicalement opposée de peindre les femmes qui ne sont dans ce cas précis que des prétextes), il faut se reporter à la biographie de Rubens et Rembrandt. Considérer où ils en étaient de leur vie personnelle au moment où ils peignirent ces Bethsabées. Là aussi, l'exercice est éloquent.
Merci Alain d'avoir pris le temps !
Nous sommes donc completement d'accord, et je suis content de constater que mon impression a propos de Rambrandt etait juste, meme si la-haut je ne l'ai exprimee ni avec style, ni avec les connaissances necessaires.
Cet exclaircissement est bien-venu, parce que oui, il me semble que Rambrandt fut un des premier a montrer dans sa peinture que les femmes peuvent penser et qu'il essaya de transmettre l'intensite "interieure" de la femme.
La ou ca n'etait pas clair dans la chronique elle-meme, mais en meme temps une chronique n'est pas une these, c'est qu'on pouvait penser qu'en n'essayant pas d'exalter la beaute physique et exterieure, mais la femme comme un individu pensant et ayant des emotion, cela impliquait que la femme ne pouvait pas etre une belle femme.
Or je trouve les femmes de Rambrandt magnifiques de par l'intensite interieure, mais aussi de par la maniere dont leur corps est represente, et je prefere de loin la Bethsabee de Rambrandt, que je trouve beaucoup plus attirante que la version "heroine de BD" peinte par Rubens, qui provoque pour moi moins de desir et d'attrait.
Nous sommes donc completement d'accord, et je suis content de constater que mon impression a propos de Rambrandt etait juste, meme si la-haut je ne l'ai exprimee ni avec style, ni avec les connaissances necessaires.
Cet exclaircissement est bien-venu, parce que oui, il me semble que Rambrandt fut un des premier a montrer dans sa peinture que les femmes peuvent penser et qu'il essaya de transmettre l'intensite "interieure" de la femme.
La ou ca n'etait pas clair dans la chronique elle-meme, mais en meme temps une chronique n'est pas une these, c'est qu'on pouvait penser qu'en n'essayant pas d'exalter la beaute physique et exterieure, mais la femme comme un individu pensant et ayant des emotion, cela impliquait que la femme ne pouvait pas etre une belle femme.
Or je trouve les femmes de Rambrandt magnifiques de par l'intensite interieure, mais aussi de par la maniere dont leur corps est represente, et je prefere de loin la Bethsabee de Rambrandt, que je trouve beaucoup plus attirante que la version "heroine de BD" peinte par Rubens, qui provoque pour moi moins de desir et d'attrait.
Oui, j'ai apprécié votre chronique ! J'apprécie toujours énormément vos chroniques. Je garde un souvenir très vif de celle sur le jaune et le bleu, une illumination...
Ah bein tant mieux :-) J'ai ajouté le nom de Ch. Blain dans la chronique.
Salut,
Oui, j'ai apprécié votre chronique ! J'apprécie toujours énormément vos chroniques. Je garde un souvenir très vif de celle sur le jaune et le bleu, une illumination...
J'ai retrouvé le lien : http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=1316
Oui, j'ai apprécié votre chronique ! J'apprécie toujours énormément vos chroniques. Je garde un souvenir très vif de celle sur le jaune et le bleu, une illumination...
J'ai retrouvé le lien : http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=1316
[quote=Alain Korkos]Et moi je trouve que vous avez bien du temps à perdre pour lire mes chroniques qui vous déplaisent systématiquement.
Vous exagérez. Y a pas tant que ça à lire.
Vous avez essayé Télé-Loisirs ?
Une lecture plus à ma portée, c'est ça?
Nan mais vous avez raison, toutes ces critiques c'est vraiment pas sympa. Je le ferai plus.
Vous exagérez. Y a pas tant que ça à lire.
Vous avez essayé Télé-Loisirs ?
Une lecture plus à ma portée, c'est ça?
Nan mais vous avez raison, toutes ces critiques c'est vraiment pas sympa. Je le ferai plus.
Salut Ka !
Encore une chronique bien émoustillante !
Tu cites Alex Raymond comme inspirateur de Gruau, mais ne conviendrait-il pas mieux de citer Vargas (dont tu avais fait une boîte à images, si j'me souviens bien...) ?
Encore une chronique bien émoustillante !
Tu cites Alex Raymond comme inspirateur de Gruau, mais ne conviendrait-il pas mieux de citer Vargas (dont tu avais fait une boîte à images, si j'me souviens bien...) ?
Sujet vite balayé: cette chronique ne semble être pas plus enthousiasmante pour son auteur qu'une tâche ménagère.
Comment peut-on décemment comparer les représentations du corps de la femme, dans une scène biblique "morale" et dans un tableau de Fragonnard "dévergondé" ?
Quand un peintre se tripote le pinceau en trempant sa vigoureuse inspiration dans la moiteur des couleurs de ses désirs, il est évident que le résultat tranchera d'avec celui de l'ascète, de quelque obédience soit-il, pour qui le salut est dans la réfutation des plaisirs terrestres.
Effectivement, avec juste une once d'honnêteté intellectuelle, il ne viendrait à l'idée de personne de comparer les "canons de beauté" respectifs de quelques érotomanes d'un côté et de quelques prédicateurs de l'abstinence de l'autre.
Soit Alain Korkos; via les représentations historiques du corps féminin; illustre l'évolution du rapport de l'homme occidental à la sexualité; soit -et de toute évidence, c'est son choix- il tente de retracer l'évolution des canons de beauté en occident.
Mais dans ce cas, il doit comparer ce qui est comparable: des travaux d'amoureux du corps de la femme.
Parce-que sinon, on aboutit encore et toujours à une Korkosinade: "les curetons voient des femmes moches, les bouffeurs de curés ont la volupté de leur côté".
Hem, hem,... oui, je suis plus cher que ce triste pow wow qui peut peu...
Or le sujet n'est pas à la morale: savoir si oui ou non il y a une place pour la parité dans la démocratie, si la femme et l'homme doivent être considérés comme égaux/différents/les deux, si le sexe est vertueux ou non, si le poids de la religion n'a pas pesé sur les aventures libertines du chroniqueur Korkos... Le sujet c'est le corps de la femme, qu'elle soit caissière ou DRH au XXI siècle, qu'elle soit favorite du roi ou brûlée sorcière à la Renaissance.
Le sujet, c'est du cul, du cul, du cul et rien que du cul, par les amoureux du cul, et pour les amoureux du cul: comment une bombasse du XIV siècle ferait ou ne ferait pas baver aujourd'hui, comment un sex-symbol du XX siècle passerait, ne passerait pas inaperçue au XVIII, au XXI.
Klimt, de toute évidence, aimait les femmes brunes émaciées, et les rousses callipyges. Mais toutes diaphanes. Il les peignait d'abord nues, à poil, offertes. Puis les recouvrait d'or. A poil parce-qu'il y avait désir. L'or pour la dévotion.
La peinture étant une forme de sexualité comme une autre finalement.
Car la représentation du corps de la femme est en soit, un acte sexuel. C'est un trompe-l'oeil: s'approcher d'une réalité d'aussi prêt est un art. Mais il s'agit du corps d'une femme, et l'illusion n'est pas que cette femme prenne vie. Mais que le désir naisse et perdure chez le spectateur.
La gonzesse sur les images que vous proposez, tirées du film dont il est question, cher A.Korkos atteint de calvitie, est une femme rondelette?
Vous vous moquez de qui ?
Comment peut-on décemment comparer les représentations du corps de la femme, dans une scène biblique "morale" et dans un tableau de Fragonnard "dévergondé" ?
Quand un peintre se tripote le pinceau en trempant sa vigoureuse inspiration dans la moiteur des couleurs de ses désirs, il est évident que le résultat tranchera d'avec celui de l'ascète, de quelque obédience soit-il, pour qui le salut est dans la réfutation des plaisirs terrestres.
Effectivement, avec juste une once d'honnêteté intellectuelle, il ne viendrait à l'idée de personne de comparer les "canons de beauté" respectifs de quelques érotomanes d'un côté et de quelques prédicateurs de l'abstinence de l'autre.
Soit Alain Korkos; via les représentations historiques du corps féminin; illustre l'évolution du rapport de l'homme occidental à la sexualité; soit -et de toute évidence, c'est son choix- il tente de retracer l'évolution des canons de beauté en occident.
Mais dans ce cas, il doit comparer ce qui est comparable: des travaux d'amoureux du corps de la femme.
Parce-que sinon, on aboutit encore et toujours à une Korkosinade: "les curetons voient des femmes moches, les bouffeurs de curés ont la volupté de leur côté".
Hem, hem,... oui, je suis plus cher que ce triste pow wow qui peut peu...
Or le sujet n'est pas à la morale: savoir si oui ou non il y a une place pour la parité dans la démocratie, si la femme et l'homme doivent être considérés comme égaux/différents/les deux, si le sexe est vertueux ou non, si le poids de la religion n'a pas pesé sur les aventures libertines du chroniqueur Korkos... Le sujet c'est le corps de la femme, qu'elle soit caissière ou DRH au XXI siècle, qu'elle soit favorite du roi ou brûlée sorcière à la Renaissance.
Le sujet, c'est du cul, du cul, du cul et rien que du cul, par les amoureux du cul, et pour les amoureux du cul: comment une bombasse du XIV siècle ferait ou ne ferait pas baver aujourd'hui, comment un sex-symbol du XX siècle passerait, ne passerait pas inaperçue au XVIII, au XXI.
Klimt, de toute évidence, aimait les femmes brunes émaciées, et les rousses callipyges. Mais toutes diaphanes. Il les peignait d'abord nues, à poil, offertes. Puis les recouvrait d'or. A poil parce-qu'il y avait désir. L'or pour la dévotion.
La peinture étant une forme de sexualité comme une autre finalement.
Car la représentation du corps de la femme est en soit, un acte sexuel. C'est un trompe-l'oeil: s'approcher d'une réalité d'aussi prêt est un art. Mais il s'agit du corps d'une femme, et l'illusion n'est pas que cette femme prenne vie. Mais que le désir naisse et perdure chez le spectateur.
La gonzesse sur les images que vous proposez, tirées du film dont il est question, cher A.Korkos atteint de calvitie, est une femme rondelette?
Vous vous moquez de qui ?
On peut parler un peu du film aussi ? Oui ? Parce qu'il se trouve que je l'ai vu, même que j'ai couru et pis qu'en fait ben... bof bof quoi... Que Mathieu Amalric, acteur, joue à merveille les gars pas finis, là j'applaudis des deux mains mais le Amalric réalisateur qu'est pas fichu de concevoir un film qui semble tenir la route et avoir l'air à peu près fini...ça, ça me frustre. Pas grave, on attendra le prochain. J'aime bien le bonhomme.
Cela dit, s'il y a une chose à mon avis très réussie dans "Tournée" ce sont justement ces portraits de femmes. Elles font non seulement la route mais elles la tiennent, la route. C'est comme si Amalric voulait nous dire un truc du genre "Nous les mecs, on est soit des nuls, soit des enfants, les seuls êtres humains qui portent le monde ce sont les femmes. D'ailleurs, elles nous portent avant la naissance et nous supportent après." Ce n'est pas très original comme message, Almodovar ne dit pas autre chose à travers toute son œuvre bien sûr, et ce n'est sûrement pas un hasard si Amalric a donné à son personnage le nom de sa propre mère, Nicole Zand. J'ai du mal à ne pas y voir un hommage là aussi (comme quoi il est encore dans l'autobiographie à son 4e film). Mais ça reste important de le dire, encore et encore, sans attendre d'hypothétiques et fugitives journées des Femmes.
Bref, si le film ne me semble pas complètement abouti et convaincant, il vaut le déplacement pour toutes les scènes où Amalric filme le spectacle de "ses" femmes en tournée. Sur scène et en coulisse aussi.
Cela dit, s'il y a une chose à mon avis très réussie dans "Tournée" ce sont justement ces portraits de femmes. Elles font non seulement la route mais elles la tiennent, la route. C'est comme si Amalric voulait nous dire un truc du genre "Nous les mecs, on est soit des nuls, soit des enfants, les seuls êtres humains qui portent le monde ce sont les femmes. D'ailleurs, elles nous portent avant la naissance et nous supportent après." Ce n'est pas très original comme message, Almodovar ne dit pas autre chose à travers toute son œuvre bien sûr, et ce n'est sûrement pas un hasard si Amalric a donné à son personnage le nom de sa propre mère, Nicole Zand. J'ai du mal à ne pas y voir un hommage là aussi (comme quoi il est encore dans l'autobiographie à son 4e film). Mais ça reste important de le dire, encore et encore, sans attendre d'hypothétiques et fugitives journées des Femmes.
Bref, si le film ne me semble pas complètement abouti et convaincant, il vaut le déplacement pour toutes les scènes où Amalric filme le spectacle de "ses" femmes en tournée. Sur scène et en coulisse aussi.
J'étais en train de rêver en regardant toute cette chair offerte sur toile
(pas sur un plateau) et patatras la Bethancourt surgit brisant cette douce
insouciance . Méchant Alain alors là t'es méchant !! Ahahahahahahah
(pas sur un plateau) et patatras la Bethancourt surgit brisant cette douce
insouciance . Méchant Alain alors là t'es méchant !! Ahahahahahahah
Mmh, comme d'habitude, cette chronique c'est l'occasion de naviguer dans une belle galerie d'images, mais certains liens logiques et esthétiques me laissent dubitatif.
"L'art de Gruau qui se retrouve dans Breakfast at Tiffany's de Balke Edwards" par exemple, je ne trouve pas ça très convaincant. J'irai même jusqu'à soupçonner Alain Korkos de forcer une comparaison qui n'a pas vraiment lieu d'être, juste pour pouvoir dire que bon, d'accord Gruau s'est inspiré des illustrateurs amerloquains ("bouuh!") mais après c'est les amerloquains qui lui ont tout piqué ("yeaaah!")
Et bon, quand je lis plus loin que "plus tard, en 1987, Gruau en remit une couche afin de clore le débat", je me demande : de quel débat qu'on nous parle? De qui a inspiré l'autre en premier? Et si c'est ça, en quoi cette image "clôt le débat"? (ou alors c'est juste une façon un peu cavalière de signifier au lecteur que l'auteur de la chronique en a fini avec ce sujet et qu'il veut passer à autre chose)
La suite, un digest de l'image de la femme à travers la peinture, est intéressante. Mais balayer l'époque moderne en sautant de "Femmes d'aujourd'hui" (publication des années 50 destinée aux femmes) à "Entrevue" (publication des années 2000 destinée aux hommes), en passant par une photo de mannequin (qui n'est ni une peinture, ni une illustration, ni le travail d'un photographe destiné à orner une couverture ou un panneau publicitaire, mais un simple cliché pris au cours d'un défilé), ça me semble vraiment superficiel, surtout quand c'est censé répondre à la question "qu'en est-il de la femme d'aujourd'hui?" Sans compter que le début de la chronique nous montre que l'image de la femme dans la seconde moitié du 20° siècle, c'est aussi la femme élégante façon Gruau, alors pourquoi conclure sur cette vision caricaturale de notre époque moderne?
Je sais bien qu'on m'a déjà répondu à ce propos : le travail d'Alain Korkos n'est pas un travail de fond, d'analyse. D'accord. Mais ça n'empêche pas la pertinence.
Et c'est là qu'est le problème. Parce qu'avoir dans le même texte, la production d'un illustrateur dont les travaux étaient destinés à être vus par des centaines de milliers de personnes, cinq siècles de tableaux qui n'étaient, eux, pas destinés à l'époque à être vus par le plus grand nombre (impact différent donc), deux couvertures de magazines à grands tirages (travail de graphiste), et une photo anonyme de défilé de mode, ça fait un peu pataquès.
Je trouve ça difficile de tirer quelque chose de pertinent sur la représentation graphique de la femme à partir d'une chronique qui mélange un peu tout et n'importe quoi.
Et quand arrive la conclusion ("Le striptize décomplexé est-il l'avenir de la femme actuelle?"), quand bien même ça n'est censé être qu'un clin d'oeil, je ne vois pas en quoi c'est censé être la conclusion logique, "naturelle", du reste de la chronique. Le titre c'est "Heurs et malheurs des rondeurs à travers les âges."
Je trouve qu'Alain Korkos ne traite pas ses sujets. Je trouve que ça ressemble à du marabout-bout de ficelle : ce sont les correspondances graphiques empilées au petit bonheur la chance par l'auteur qui décident du contenu de l'article. Et tant pis si en chemin on perd la possibilité d'articuler un discours cohérent.
C'est dommage.
"L'art de Gruau qui se retrouve dans Breakfast at Tiffany's de Balke Edwards" par exemple, je ne trouve pas ça très convaincant. J'irai même jusqu'à soupçonner Alain Korkos de forcer une comparaison qui n'a pas vraiment lieu d'être, juste pour pouvoir dire que bon, d'accord Gruau s'est inspiré des illustrateurs amerloquains ("bouuh!") mais après c'est les amerloquains qui lui ont tout piqué ("yeaaah!")
Et bon, quand je lis plus loin que "plus tard, en 1987, Gruau en remit une couche afin de clore le débat", je me demande : de quel débat qu'on nous parle? De qui a inspiré l'autre en premier? Et si c'est ça, en quoi cette image "clôt le débat"? (ou alors c'est juste une façon un peu cavalière de signifier au lecteur que l'auteur de la chronique en a fini avec ce sujet et qu'il veut passer à autre chose)
La suite, un digest de l'image de la femme à travers la peinture, est intéressante. Mais balayer l'époque moderne en sautant de "Femmes d'aujourd'hui" (publication des années 50 destinée aux femmes) à "Entrevue" (publication des années 2000 destinée aux hommes), en passant par une photo de mannequin (qui n'est ni une peinture, ni une illustration, ni le travail d'un photographe destiné à orner une couverture ou un panneau publicitaire, mais un simple cliché pris au cours d'un défilé), ça me semble vraiment superficiel, surtout quand c'est censé répondre à la question "qu'en est-il de la femme d'aujourd'hui?" Sans compter que le début de la chronique nous montre que l'image de la femme dans la seconde moitié du 20° siècle, c'est aussi la femme élégante façon Gruau, alors pourquoi conclure sur cette vision caricaturale de notre époque moderne?
Je sais bien qu'on m'a déjà répondu à ce propos : le travail d'Alain Korkos n'est pas un travail de fond, d'analyse. D'accord. Mais ça n'empêche pas la pertinence.
Et c'est là qu'est le problème. Parce qu'avoir dans le même texte, la production d'un illustrateur dont les travaux étaient destinés à être vus par des centaines de milliers de personnes, cinq siècles de tableaux qui n'étaient, eux, pas destinés à l'époque à être vus par le plus grand nombre (impact différent donc), deux couvertures de magazines à grands tirages (travail de graphiste), et une photo anonyme de défilé de mode, ça fait un peu pataquès.
Je trouve ça difficile de tirer quelque chose de pertinent sur la représentation graphique de la femme à partir d'une chronique qui mélange un peu tout et n'importe quoi.
Et quand arrive la conclusion ("Le striptize décomplexé est-il l'avenir de la femme actuelle?"), quand bien même ça n'est censé être qu'un clin d'oeil, je ne vois pas en quoi c'est censé être la conclusion logique, "naturelle", du reste de la chronique. Le titre c'est "Heurs et malheurs des rondeurs à travers les âges."
Je trouve qu'Alain Korkos ne traite pas ses sujets. Je trouve que ça ressemble à du marabout-bout de ficelle : ce sont les correspondances graphiques empilées au petit bonheur la chance par l'auteur qui décident du contenu de l'article. Et tant pis si en chemin on perd la possibilité d'articuler un discours cohérent.
C'est dommage.
Les formes vivent, dans leur état archaïque, classique, maniériste et baroque, ici ou ailleurs, d’hier à aujourd’hui. La Bethsabée de Rembrandt traversa les siècles afin de s’apprêter pour le sabbat de Boutet de Monvel. Mais par-delà les poncifs de la peinture pompier, subsiste la peau de ces états, avant que le pompiérisme lui-même rejoigne la panoplie des styles.
quelle belle chronique..... la femme à travers les siècles tout un poème-chanson-et autres louanges....(grhummpff si les hommes savaient aussi bien nous aimer que nous peindre le monde tournerait rond et non en ellipse hein .....:))
zaviez oublié notre anniv , m'sieur Korkos, le 8 mars de cette année, pour nous offrir ce petit cadeau juste avant de vous installer pour un temps les doigts de pieds en éventail ??!!....
Que jamais l'art abstrait, qui sévit maintenant
N'enlève à vos attraits ce volume étonnant
Au temps où les faux culs sont la majorité
Gloire à celui qui dit toute la vérité
Brassens
(à l'occasion faudra m'expliquer comment récupérer une chanson sur Deezer c'est-à-dire sans clips bizarroïdes imposés pfff)
juste un mot, et désolée de plomber l'ambiance de ce bel après-midi [s]caniculaire[/s] ensoleillé, pour parler de toutes ces femmes qui aimeraient sans doute montrer leurs rondeurs sans prendre le risque d'être trucidées parce que leur corps est celui d'une femme et que certains crétins jugent qu'elles sont, pour ça, définitivement impures et coupables : Sakineh Mohammadi Ashtiani, femme aujourd'hui en Iran.....
zaviez oublié notre anniv , m'sieur Korkos, le 8 mars de cette année, pour nous offrir ce petit cadeau juste avant de vous installer pour un temps les doigts de pieds en éventail ??!!....
Que jamais l'art abstrait, qui sévit maintenant
N'enlève à vos attraits ce volume étonnant
Au temps où les faux culs sont la majorité
Gloire à celui qui dit toute la vérité
Brassens
(à l'occasion faudra m'expliquer comment récupérer une chanson sur Deezer c'est-à-dire sans clips bizarroïdes imposés pfff)
juste un mot, et désolée de plomber l'ambiance de ce bel après-midi [s]caniculaire[/s] ensoleillé, pour parler de toutes ces femmes qui aimeraient sans doute montrer leurs rondeurs sans prendre le risque d'être trucidées parce que leur corps est celui d'une femme et que certains crétins jugent qu'elles sont, pour ça, définitivement impures et coupables : Sakineh Mohammadi Ashtiani, femme aujourd'hui en Iran.....
Merveilleux bonus !!!! Si drôle et si " freudien " !!!!
Elle n'est pas de Christophe Blain, cette affiche ? Il faudrait le citer dans le billet. Surtout qu'on peut penser aussi à tout le monde de la bédé contemporaine, et qu'on retrouve des corps de femme érotiques et variés dans ses bédés (donjon potron-minet ou Isaac le pirate)...
Bonne chronique encore une fois. Mais...il y a un mais. J'en ai peur.
Au fil de ces chroniques, il y a quelque chose qui se révèle en creux, comme un message, une profession de foi, un leitmotiv, c'est l'inconscient qui parle. Toutes ces femmes, toutes ces cuisses, tous ces seins, toutes ces fesses nous délivrent un message, qu'en bon psychologue j'ai décortiqué pour en tirer cette conclusion: "bon sang de bois ah la la, j'aurais bien voulu être Hugh Hefner".
Mon ordonnance: je te prescris un mois de vacances au bord de la plage où tu pourras laisser aller à loisir ton oeil frétillant et licencieux caresser subtilement ces peaux offertes au soleil, puis y rêver le soir, te disant: "rhôô putaingue, les deux suédoises en string, je les aurais bien vues dans un tableau de Botticelli nom d'une pipe, vivement demain que je me fasse un Rembrandt, rhâââââ lovely!"
De rien, ça fera 400 euros.
Mon cadeau-bonus à moi
Au fil de ces chroniques, il y a quelque chose qui se révèle en creux, comme un message, une profession de foi, un leitmotiv, c'est l'inconscient qui parle. Toutes ces femmes, toutes ces cuisses, tous ces seins, toutes ces fesses nous délivrent un message, qu'en bon psychologue j'ai décortiqué pour en tirer cette conclusion: "bon sang de bois ah la la, j'aurais bien voulu être Hugh Hefner".
Mon ordonnance: je te prescris un mois de vacances au bord de la plage où tu pourras laisser aller à loisir ton oeil frétillant et licencieux caresser subtilement ces peaux offertes au soleil, puis y rêver le soir, te disant: "rhôô putaingue, les deux suédoises en string, je les aurais bien vues dans un tableau de Botticelli nom d'une pipe, vivement demain que je me fasse un Rembrandt, rhâââââ lovely!"
De rien, ça fera 400 euros.
Mon cadeau-bonus à moi
Alain Korkos, ou l'art de faire monter le desir au long de la chronique pour tout faire retomber en une seule image ...
Une chronique a ne pas lire jusqu'a la fin, mais excellente comme toujours.
Une chronique a ne pas lire jusqu'a la fin, mais excellente comme toujours.
C'est marrant. Pour ma part, l'affiche de Tournée m'a immédiatement évoqué les dessins de Fellini : un petit homme en noir, malingre et à l'air tracassé, perdu dans les rondeurs débordantes d'une immense femme blonde et nue (et sans visage en l'occurrence), le tout agrémenté d'une atmosphère magico-foraine (le rouge/or et les z'étoiles + le titre).
Représentation qui s'inscrit d'ailleurs pleinement dans une tradition érotique de la sensualité féminine, d'ailleurs ; c'est juste un stéréotype alternatif au canon plus en vogue aujourd'hui de la minceur et on n'en reste pas moins dans le mythe de Lâfâme (abondance, sexe et fécondité). On reste dans le cliché ; pas de quoi imaginer une libération des femmes, à mon avis...
Ceci dit, c'est vrai l'histoire du coussin pour le mariage des Arnolfini ? J'ai toujours cru que la "bosse" y était due aux plis de la robe (madame en tient un pan) et aux multiples jupons du dessous, en plus de la place de la ceinture, très haut, qui permet un évasement plus large du vêtement à partir de l'abdomen.
Représentation qui s'inscrit d'ailleurs pleinement dans une tradition érotique de la sensualité féminine, d'ailleurs ; c'est juste un stéréotype alternatif au canon plus en vogue aujourd'hui de la minceur et on n'en reste pas moins dans le mythe de Lâfâme (abondance, sexe et fécondité). On reste dans le cliché ; pas de quoi imaginer une libération des femmes, à mon avis...
Ceci dit, c'est vrai l'histoire du coussin pour le mariage des Arnolfini ? J'ai toujours cru que la "bosse" y était due aux plis de la robe (madame en tient un pan) et aux multiples jupons du dessous, en plus de la place de la ceinture, très haut, qui permet un évasement plus large du vêtement à partir de l'abdomen.
Le Degas est vraiment magnifique !
Sinon, pour la pin-up du bonus, le rouge du triptyque russe semble effectivement un peu passé et vire orange.
Sinon, pour la pin-up du bonus, le rouge du triptyque russe semble effectivement un peu passé et vire orange.