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Iegor Gran, Home, les tortues et la propagande, d@ns le texte
Sur notre plateau, se pose aujourd'hui un drôle d'oiseau.
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Cet Igor est un drôle d'oieau, assez bien roulé dans sa propre farine par Judith. Son propos principal et répétitif est qu'il veut faire de la fiction, qui est ce qui donne envi de vivre, tout en faisant pousser un priûrit largement tenant de ce qui est insupportable dans la vie. A le voir, je comprends judith, car ila l'air d'un petit mec, macho et menteur.
Au début des année 70, quand l'écologie est apparu, en tant que gauchiste, j'ai tout de suite pensé que ce qui détruisait la planète ce n'était pas nous, les êtres humains lambda qui étaient coupables, voire responsable, mais le tout industriel, la bourse et ses scandales, et qu'une centaine de personnages qui tiennent les rènes de notre civilaisation s'enrichissaient en polluant la plante et que faute de détruire cette oligarchie, nos petits gestes ne servaient à rien. mais notre petit Igor,lui, ne va pas jusque là.
Claire Sagnières
Au début des année 70, quand l'écologie est apparu, en tant que gauchiste, j'ai tout de suite pensé que ce qui détruisait la planète ce n'était pas nous, les êtres humains lambda qui étaient coupables, voire responsable, mais le tout industriel, la bourse et ses scandales, et qu'une centaine de personnages qui tiennent les rènes de notre civilaisation s'enrichissaient en polluant la plante et que faute de détruire cette oligarchie, nos petits gestes ne servaient à rien. mais notre petit Igor,lui, ne va pas jusque là.
Claire Sagnières
Entre autres confusions, flous et imprécisions, Iegor Gran mélange allègrement science (celle qui étudie les perturbateurs endocriniens) et techno-science (celle qui étudie la fracturation hydraulique). Pour un littéraire, il fait un usage immodéré de mots valises.
Je lui conseillerai bien une longue liste d'ouvrages sur l'histoire des sciences et les problèmes de méthodes, idem pour les écologies, décroissances et autres objections à la pensée unique.
Pour Judith : parler de doxa écologiste, c'est un peu fort de café ! Autant que je sache, la planète n'est pas dominée par une pensée proche ou lointaine de l'écologie mais par le culte de la croissance et l'idolâtrie de l'argent. Les écologismes sont autant d'alternatives qui n'émergent que pour être aussitôt récupérées, assimilées et dissoutes. Et pendant ce temps, le mur s'approche ...
Je lui conseillerai bien une longue liste d'ouvrages sur l'histoire des sciences et les problèmes de méthodes, idem pour les écologies, décroissances et autres objections à la pensée unique.
Pour Judith : parler de doxa écologiste, c'est un peu fort de café ! Autant que je sache, la planète n'est pas dominée par une pensée proche ou lointaine de l'écologie mais par le culte de la croissance et l'idolâtrie de l'argent. Les écologismes sont autant d'alternatives qui n'émergent que pour être aussitôt récupérées, assimilées et dissoutes. Et pendant ce temps, le mur s'approche ...
Ah la la, comme c'est difficile de se remettre en question, même pour un écrivain, surtout ne rien changer à sa vie même si le monde s'écroule.
Evidemment que "Home" a été critiqué de partout, sous tous ses aspects, il est juste mal informé ce type. Comment considérer que Home est représentatif de l'écologie, c'est n'importe quoi et plein de gens le disent.
Et puis flute je sens que si je continue je vais m'énerver...
Il n'y a pas de gens POSITIFS à inviter ? Qui ont des choses à dire pour faire avancer les choses ? non ?
Evidemment que "Home" a été critiqué de partout, sous tous ses aspects, il est juste mal informé ce type. Comment considérer que Home est représentatif de l'écologie, c'est n'importe quoi et plein de gens le disent.
Et puis flute je sens que si je continue je vais m'énerver...
Il n'y a pas de gens POSITIFS à inviter ? Qui ont des choses à dire pour faire avancer les choses ? non ?
Si une émission littéraire est faite pour, aussi, donner envie de lire un ouvrage, alors c'est réussi !
Petite remarque en passant à Judith Bernard, qui reçoit tous mes suffrages pour de multiples bonnes raisons et peut-être quelques autres qui le sont moins, tous les internautes ne s’abritent pas derrière un pseudonyme. Donc, même dans le cas de mes rares interventions dans les forums, moins lisses que celle-ci, rien d’anonyme.
Petite remarque en passant à Judith Bernard, qui reçoit tous mes suffrages pour de multiples bonnes raisons et peut-être quelques autres qui le sont moins, tous les internautes ne s’abritent pas derrière un pseudonyme. Donc, même dans le cas de mes rares interventions dans les forums, moins lisses que celle-ci, rien d’anonyme.
En fait il s'en fou tout simplement, mais pas tant que ça quand mêmes!
un peu tordue et je n'arrive pas savoir si c'est de la saucisse ou du boudin ?
mêmes si Home et le syndrome du titanic sont des sales produit l'écologie bling-bling, il s'assoit un peu vite sur les constats et non les prévisions, des dégâts qu'a pu faire l'humain sur la nature.
un peu tordue et je n'arrive pas savoir si c'est de la saucisse ou du boudin ?
mêmes si Home et le syndrome du titanic sont des sales produit l'écologie bling-bling, il s'assoit un peu vite sur les constats et non les prévisions, des dégâts qu'a pu faire l'humain sur la nature.
J'espere pour lui qu'il ecrit mieux qu'il ne parle.
Je le trouve intéressant Iegor Gran. Et le pire, c'est que fondamentalement, il est peut-être bien plus mature vis-à-vis des questions écologistes qu'un certain nombre de nos concitoyens.
Après, effectivement, il n'a pas du trop creuser/rencontrer les pensées décroissantes :). Et puis, autre point de détail, c'est sans doute vrai que c'est infantilisant (je ne doute pas du côté foutage et com') les sacs carrefour et l'agir responsable. On peut quoi en temps que citoyen, entre les ampoules bridées à 1000 heures ou celles qui contiennent du mercure ? Ca ce n'est pas anodin. Les questions de fond ne sont pas où les capitalistes les laissent pointer.
Enfin, son bouquin soulève sans doute des choses intéressantes, un peu comme le documentaire "Opération lune" de William Karel, qui a défaut de nous en apprendre plus sur le sujet traité, voire en respectant au final nos "savoirs", nous en apprend sur nous-même.
Après, effectivement, il n'a pas du trop creuser/rencontrer les pensées décroissantes :). Et puis, autre point de détail, c'est sans doute vrai que c'est infantilisant (je ne doute pas du côté foutage et com') les sacs carrefour et l'agir responsable. On peut quoi en temps que citoyen, entre les ampoules bridées à 1000 heures ou celles qui contiennent du mercure ? Ca ce n'est pas anodin. Les questions de fond ne sont pas où les capitalistes les laissent pointer.
Enfin, son bouquin soulève sans doute des choses intéressantes, un peu comme le documentaire "Opération lune" de William Karel, qui a défaut de nous en apprendre plus sur le sujet traité, voire en respectant au final nos "savoirs", nous en apprend sur nous-même.
J’ai suivi cette nouvelle émission de DLT avec grand plaisir. Rendu sensible au comportement écologiste dans la vie quotidienne, au fil des évènements et rencontres, j’avais quelque a priori sur le contenu du livre. Mais je dois dire que suivre cette conversation animé, m’a au bout du compte donné envie de le lire.
Le rapprochement avec Leni Riesfhenstal, pour excessif qu’il puisse être, m’amène à me demander, à nouveau, si la fin justifie les moyens. La construction d’une communication d’aujourd’hui, avec inévitablement sa face de propagande, est elle le seul moyen pour convaincre les masses.
De ce point de vue la candidature de Nicolas Hulot, figure médiatique par excellence, laisse à penser.
D’ailleurs je me souviens n’avoir pas vu Home de YAB, pour des raisons d’allergie à cette pression médiatique qui intimait la vision de ce film. Le personnage de YAB, certainement sincère (à ASI en tout cas), mais voulant trop convaincre par tous les moyens.
Le fil du dialogue entre Judith et Iegor m’a (presque comme d’habitude dans cette émission, et ce qui en fait à mes yeux une émission précieuse) fait entrer dans le cheminement d’un écrivain, avec en face une lectrice et sa réception, sa lecture, du texte.
L’auteur est là sur le plateau, avec ses limites dans l’expression orale, sa timidité certainement. Confronté à une lecture particulière de son texte, il cherche à donner ce qu’il considère être son point de vue. Et pour ça, entre autre, on lui donne du temps, outil tellement précieux pour sortir de ce qui est souvent programmé et du fait, de peu d’intérêt. Petit a petit fini par apparaître, pour l’auditeur, le propos du texte et certainement ses contradictions.
Le coté littéraire et autofiction est revendiqué avec force. Mais l’auteur constatant peut être un affaiblissement de la forme autofictionnelle cherche, peut être, à lui insuffler une nouvelle force par l’adjonction d’un coté pamphlétaire. Joindre deux formes pour renforcer la puissance de l’écrit. J’y vois un parallèle avec la manière dont le cinéma à partir des années 90 a intégré une part de documentaire dans la fiction, pour y insuffler, lui la force réel, face au ramollissement du récit.
J’ai été également sensible à son propos sur la liberté. Son exemple tiré de Boulkagov est très éclairant. Il est primordial, pour chacun, de pouvoir suivre son cheminement du moment. Cela n’indique pas un manque d’intérêt pour l’autre (que ce soit les enfants allemands, ou le sort de la planète), mais ce n’est peut être pas le moment pour moi, parce que je suis en train de faire autre chose, je suis ailleurs. Et qui peut savoir ou cette ailleurs me mènera ? Peut être me mènera t’il plus proche du partage avec l’autre que l’obéissance au commandement médiatique. Seul l’individu peut le savoir pour lui même. Il faut lui laisser cette liberté et cet espace intime, et c’est je pense le sens du propos de l’auteur ici.
Aussi et plus anecdotiquement, je partage son avis sur les petits gestes de sauvegarde de la planète qui nous permettent ensuite de polluer avec bonne conscience. Il faut, certainement les avoir, ces gestes, Mais ne pas leur attribuer plus d’importances qu’ils n’ont dans la problématique écologique mondiale. Et se méfier toujours de la bonne conscience qui rapidement nous habite.
Voilà quelques considérations qu’a produit ma vision de cette passionnante émission.
Merci Judith, merci ASI pour rendre possible l’existence de ce genre de débat audiovisuel autour d’un texte.
Le rapprochement avec Leni Riesfhenstal, pour excessif qu’il puisse être, m’amène à me demander, à nouveau, si la fin justifie les moyens. La construction d’une communication d’aujourd’hui, avec inévitablement sa face de propagande, est elle le seul moyen pour convaincre les masses.
De ce point de vue la candidature de Nicolas Hulot, figure médiatique par excellence, laisse à penser.
D’ailleurs je me souviens n’avoir pas vu Home de YAB, pour des raisons d’allergie à cette pression médiatique qui intimait la vision de ce film. Le personnage de YAB, certainement sincère (à ASI en tout cas), mais voulant trop convaincre par tous les moyens.
Le fil du dialogue entre Judith et Iegor m’a (presque comme d’habitude dans cette émission, et ce qui en fait à mes yeux une émission précieuse) fait entrer dans le cheminement d’un écrivain, avec en face une lectrice et sa réception, sa lecture, du texte.
L’auteur est là sur le plateau, avec ses limites dans l’expression orale, sa timidité certainement. Confronté à une lecture particulière de son texte, il cherche à donner ce qu’il considère être son point de vue. Et pour ça, entre autre, on lui donne du temps, outil tellement précieux pour sortir de ce qui est souvent programmé et du fait, de peu d’intérêt. Petit a petit fini par apparaître, pour l’auditeur, le propos du texte et certainement ses contradictions.
Le coté littéraire et autofiction est revendiqué avec force. Mais l’auteur constatant peut être un affaiblissement de la forme autofictionnelle cherche, peut être, à lui insuffler une nouvelle force par l’adjonction d’un coté pamphlétaire. Joindre deux formes pour renforcer la puissance de l’écrit. J’y vois un parallèle avec la manière dont le cinéma à partir des années 90 a intégré une part de documentaire dans la fiction, pour y insuffler, lui la force réel, face au ramollissement du récit.
J’ai été également sensible à son propos sur la liberté. Son exemple tiré de Boulkagov est très éclairant. Il est primordial, pour chacun, de pouvoir suivre son cheminement du moment. Cela n’indique pas un manque d’intérêt pour l’autre (que ce soit les enfants allemands, ou le sort de la planète), mais ce n’est peut être pas le moment pour moi, parce que je suis en train de faire autre chose, je suis ailleurs. Et qui peut savoir ou cette ailleurs me mènera ? Peut être me mènera t’il plus proche du partage avec l’autre que l’obéissance au commandement médiatique. Seul l’individu peut le savoir pour lui même. Il faut lui laisser cette liberté et cet espace intime, et c’est je pense le sens du propos de l’auteur ici.
Aussi et plus anecdotiquement, je partage son avis sur les petits gestes de sauvegarde de la planète qui nous permettent ensuite de polluer avec bonne conscience. Il faut, certainement les avoir, ces gestes, Mais ne pas leur attribuer plus d’importances qu’ils n’ont dans la problématique écologique mondiale. Et se méfier toujours de la bonne conscience qui rapidement nous habite.
Voilà quelques considérations qu’a produit ma vision de cette passionnante émission.
Merci Judith, merci ASI pour rendre possible l’existence de ce genre de débat audiovisuel autour d’un texte.
Bravo pour cette émission qui fait réfléchir, c'est l'essentiel.
En revanche, je ne comprends pas pourquoi il semble admis de penser que l'écologie est "politiquement correct" ou mainstream. Ce qui est mainstream, c'est la voiture, les voyages et les supermarchés. Faites un peu les choses en appliquant quelques principes d'écologie, et vous verrez qu'au mieux vous serez considéré comme un fou, ou comme un chieur, ou quelqu'un à éradiquer. Un simple exemple, laissez votre voiture et faites du vélo. Faites-vous frôler, insulter et vous penserez comme moi que l'écologie n'est pas la pensée dominante, c'est la consommation libérée et assumée.
Ce que l'auteur dénonce n'est rien qu'une suite de consignes données au consommateur pour qu'il se sente libre de consommer en toute bonne conscience. Ce n'est pas ça l'écologie. L'écologie, c'est un ensemble de personnes réfléchissant sur leur mode de vie, sur des solutions collectives à des problèmes collectifs, des gens qui modifient leur mode de vie. Le but étant de préserver un espace de liberté pour les citoyens. Dans un monde de tension autour de la nourriture, l'eau et l'énergie, la liberté sera fortement compromise...
En revanche, je ne comprends pas pourquoi il semble admis de penser que l'écologie est "politiquement correct" ou mainstream. Ce qui est mainstream, c'est la voiture, les voyages et les supermarchés. Faites un peu les choses en appliquant quelques principes d'écologie, et vous verrez qu'au mieux vous serez considéré comme un fou, ou comme un chieur, ou quelqu'un à éradiquer. Un simple exemple, laissez votre voiture et faites du vélo. Faites-vous frôler, insulter et vous penserez comme moi que l'écologie n'est pas la pensée dominante, c'est la consommation libérée et assumée.
Ce que l'auteur dénonce n'est rien qu'une suite de consignes données au consommateur pour qu'il se sente libre de consommer en toute bonne conscience. Ce n'est pas ça l'écologie. L'écologie, c'est un ensemble de personnes réfléchissant sur leur mode de vie, sur des solutions collectives à des problèmes collectifs, des gens qui modifient leur mode de vie. Le but étant de préserver un espace de liberté pour les citoyens. Dans un monde de tension autour de la nourriture, l'eau et l'énergie, la liberté sera fortement compromise...
Bravo judith pour votre émission. Vous êtes toujours égale à vous même, vous ne restez jamais "à la surface des choses".
Bravo aussi à Iegor Gran d'accepter cette analyse/débat sur son ouvrage. Ce n'est pas évidemment...la preuve... 3 autres auteurs se sont désistés pour ce même exercice.
Une bonne occasion de faire le point sur ma perception de l'écologie.
Ben oui, je sens bien confusément qu'il n'est pas normal que notre société de consommation occidentale (pour faire court) se gave pendant que d'autres (la majorité) n'a même pas accès à l'eau potable par exemple.
Ben oui, comme le personnage du livre j'ai du mal à supporter le matraquage de "la croyance écologique" politiquement correcte et qui sert à repeindre tout en vert (c'est très tendance et très calculateur) Dans ce bazar écologique d'ailleurs on y trouve pèle-mêle : des idées politiques , des produits de consommation, la défense animale, des documentaires à grands spectacle, la décroissance, le réchauffement climatique,...etc.Dans ces deux dernières catégories j'ai remarqué de beaux spécimens de personnages à la limite de la "gourouitude" (des scientifiques comme des représentants politiques ou associatifs). J'en ai pour preuve quelques émissions de DS.
Ben non, je n'ai pas envie d'aller laver mon linge à la rivière et aller chercher l'eau au puits par exemple.
Ben oui, je suis complètement schizo et je n'en ai pas fini de nourrir et de cheminer dans ma réflexion.
Ben oui, j'ai horreur du gaspillage et je laisse les lieux dans l'état où je les ai trouvés, je trie les déchets, je mange des légumes de saison produits localement de préférence,...ça ne mange pas de pain et c'est le fruit de mon éducation. Alors, je le fais.
Bravo aussi à Iegor Gran d'accepter cette analyse/débat sur son ouvrage. Ce n'est pas évidemment...la preuve... 3 autres auteurs se sont désistés pour ce même exercice.
Une bonne occasion de faire le point sur ma perception de l'écologie.
Ben oui, je sens bien confusément qu'il n'est pas normal que notre société de consommation occidentale (pour faire court) se gave pendant que d'autres (la majorité) n'a même pas accès à l'eau potable par exemple.
Ben oui, comme le personnage du livre j'ai du mal à supporter le matraquage de "la croyance écologique" politiquement correcte et qui sert à repeindre tout en vert (c'est très tendance et très calculateur) Dans ce bazar écologique d'ailleurs on y trouve pèle-mêle : des idées politiques , des produits de consommation, la défense animale, des documentaires à grands spectacle, la décroissance, le réchauffement climatique,...etc.Dans ces deux dernières catégories j'ai remarqué de beaux spécimens de personnages à la limite de la "gourouitude" (des scientifiques comme des représentants politiques ou associatifs). J'en ai pour preuve quelques émissions de DS.
Ben non, je n'ai pas envie d'aller laver mon linge à la rivière et aller chercher l'eau au puits par exemple.
Ben oui, je suis complètement schizo et je n'en ai pas fini de nourrir et de cheminer dans ma réflexion.
Ben oui, j'ai horreur du gaspillage et je laisse les lieux dans l'état où je les ai trouvés, je trie les déchets, je mange des légumes de saison produits localement de préférence,...ça ne mange pas de pain et c'est le fruit de mon éducation. Alors, je le fais.
Je voudrais faire part de mon expérience aux personnes qui hésitent encore à se lancer dans le visionnage de cette émission.
Je viens de terminer la lecture, qui m'a pris quatre jours, et je suis encore en bonne santé.
J'ai utilisé le découpage en actes, en prenant soin de bien dormir entre chacun.
Il est important de conserver un bon moral, en se répétant de façon récurrente : "Patick Modiano est un grand écrivain et pourtant il est moyen à l'oral".
L'alimentation est aussi essentielle que le préparation mentale. Ne pas négliger le petit déjeuner. Prévoir une bonne provision d'eau.
J'avais pris soin de vérifier mes équipements spéciaux et de les tenir à ma portée (harnais, cordages, pitons, etc...), mais je n'ai pas eu à m'en servir.
J'ai consommé une barre de céréales au milieu des troisième et quatrième actes. Rien d'autre, parole !
Bon courage.
P.S. : quand vous interviendrez sur ce forum, ayez à l'esprit les propos de Judith concernant l'internet (sur l'anonymat et les dérives qui en résultent) et restez modéré. Et n'oubliez pas qu'elle a eu à faire face à plusieurs désistements.
Je viens de terminer la lecture, qui m'a pris quatre jours, et je suis encore en bonne santé.
J'ai utilisé le découpage en actes, en prenant soin de bien dormir entre chacun.
Il est important de conserver un bon moral, en se répétant de façon récurrente : "Patick Modiano est un grand écrivain et pourtant il est moyen à l'oral".
L'alimentation est aussi essentielle que le préparation mentale. Ne pas négliger le petit déjeuner. Prévoir une bonne provision d'eau.
J'avais pris soin de vérifier mes équipements spéciaux et de les tenir à ma portée (harnais, cordages, pitons, etc...), mais je n'ai pas eu à m'en servir.
J'ai consommé une barre de céréales au milieu des troisième et quatrième actes. Rien d'autre, parole !
Bon courage.
P.S. : quand vous interviendrez sur ce forum, ayez à l'esprit les propos de Judith concernant l'internet (sur l'anonymat et les dérives qui en résultent) et restez modéré. Et n'oubliez pas qu'elle a eu à faire face à plusieurs désistements.
Je dois dire que, comme Galanga, je trouve que la plupart des commentaires sur le forum sont assez injustes avec Iegor Gran. C'est sûr qu'avec une estampille "anti-écolo", il s'attire plutôt, a priori, les foudres de tous, c'était donc là tout l'intérêt de lui consacrer une émission pour que l'on sache un peu ce qu'il en était, au-delà de l'impression initiale.
D'ailleurs je veux d'abord saluer la très grande qualité du débat (si si), vraiment bien mené par Judith qui a su faire mouche à chacune de ses remarques, à soulever les contradictions de l'auteur tout en restant tout à fait ouverte aux subtilités de ce qu'il disait, ce qui n'était pas évident.
La débat a d'ailleurs amené une pirouette assez intéressante dans l'optique de ce que devient "Dans le texte", puisqu'on partait d'un débat de société et en fait on se rend compte qu'il y a une légère erreur de casting et qu'on est en face d'un objet de littérature !
Je n'ai pour ma part aucun doute sur la volonté réelle de l'auteur de faire un objet littéraire sur la liberté avec son livre, plutôt que celui de devenir le porte-drapeau d'un mouvement anti-écolo (ce qui ne transparaît nulle part dans sa position ni dans ses propos), même si l'auto-fiction se base sur un agacement et une prise de position étant survenus dans sa vie réelle.
Je trouve en tout cas que l'analogie de l'écologie avec la religion, avec ses convertis, ses croyants et ses indifférents, est assez lumineuse. Cela me fait un peu reconsidérer l'idée de l'apocalypse écologique sous un nouvel angle : je me rappelle d'avoir fait un petit sondage parmi mes congénères nés dans les années 80, et nous avions tous le sentiment qu'une catastrophe planétaire arriverait de notre vivant. Mais en fait, ce sentiment d'une apocalypse imminente n'existait-il pas avant ? D'abord sous la forme de l'apocalypse chrétienne, puis sous celle de l'apocalypse nucléaire, puis écologique ? N'avons-nous pas, quelque part, une vision existentielle du monde qui nous interdit absolument de penser que l'Histoire pourra suivre son cours et ses aléas sans nous, dans le futur ? (à noter que sous le versant positif, existent les futurs utopiques de type "fin de l'Histoire")
Je me permets de poser cette question parce qu'en explorant mes croyances intimes concernant le futur et l'écologie, par exemple, j'ai plutôt le sentiment que le réchauffement climatique est une réalité (de même que la pollution des ressources comme l'eau et la crise énergétique à venir) mais que même si de grands troubles arrivent, les discours les plus apocalyptiques ne se réaliseront pas... Comme ne se sont pas réalisés, par exemple, les discours apocalyptiques sur la guerre froide, parce que nous sommes fondamentalement une espèce qui s'adapte et qui veille un minimum à sa survie.
Néanmoins, parlant encore de mes convictions, je trouve bon que ces problèmes soient à l'ordre du jour de façon drastique, car ils nous poussent à nous interroger sur notre mode de vie qui actuellement est déséquilibré (trop d'inégalités, de gaspillage, d'irrespect pour la vie, notamment animale). Mais en fait, l'impératif écologique se pose en fait plus pour moi comme une question morale de l'ordre de la conviction que comme une question de survie basée sur des arguments scientifiques. Un peu comme l'idée d'une faute (le mode de vie déséquilibré) qu'il faudrait arrêter en vivant une vie bonne (c'est à dire plus équilibrée), un point de vue existentiel qui se rapproche en fait d'un des buts donné à la religion, celui de guide de vie ! (l'autre objectif de l'écologie, celui du salut, se trouvant par ailleurs également dans la religion - salut de la planète ou salut de l'âme, en fait ça se rejoint...).
En tout cas, ce qui me paraît sûr c'est que Iegor Gran est bien là pour dire quelque chose qui dépasse un peu le sujet de l'écologie, et pas pour se faire connaître en pourfendant "la bien-pensance" à la façon d'un Zemmour. En fait, le personnage (littéraire, peut-être aussi un peu réel) de Iegor Gran, on le devine à travers ce qu'il dit, c'est un personnage que l'on connaît un peu, l'urbain moderne un peu parano et névrosé, agressé par les multiples formes de violence, douces et brutales, du monde moderne, et qui se pose essentiellement la question de savoir ce qu'il fait là et pourquoi, sachant que Dieu est mort et que l'écologie n'est qu'une idole parmi d'autres, autour de laquelle s'agitent les contemporains en quête de sens... Question à laquelle la littérature peut répondre en partie.
D'ailleurs je veux d'abord saluer la très grande qualité du débat (si si), vraiment bien mené par Judith qui a su faire mouche à chacune de ses remarques, à soulever les contradictions de l'auteur tout en restant tout à fait ouverte aux subtilités de ce qu'il disait, ce qui n'était pas évident.
La débat a d'ailleurs amené une pirouette assez intéressante dans l'optique de ce que devient "Dans le texte", puisqu'on partait d'un débat de société et en fait on se rend compte qu'il y a une légère erreur de casting et qu'on est en face d'un objet de littérature !
Je n'ai pour ma part aucun doute sur la volonté réelle de l'auteur de faire un objet littéraire sur la liberté avec son livre, plutôt que celui de devenir le porte-drapeau d'un mouvement anti-écolo (ce qui ne transparaît nulle part dans sa position ni dans ses propos), même si l'auto-fiction se base sur un agacement et une prise de position étant survenus dans sa vie réelle.
Je trouve en tout cas que l'analogie de l'écologie avec la religion, avec ses convertis, ses croyants et ses indifférents, est assez lumineuse. Cela me fait un peu reconsidérer l'idée de l'apocalypse écologique sous un nouvel angle : je me rappelle d'avoir fait un petit sondage parmi mes congénères nés dans les années 80, et nous avions tous le sentiment qu'une catastrophe planétaire arriverait de notre vivant. Mais en fait, ce sentiment d'une apocalypse imminente n'existait-il pas avant ? D'abord sous la forme de l'apocalypse chrétienne, puis sous celle de l'apocalypse nucléaire, puis écologique ? N'avons-nous pas, quelque part, une vision existentielle du monde qui nous interdit absolument de penser que l'Histoire pourra suivre son cours et ses aléas sans nous, dans le futur ? (à noter que sous le versant positif, existent les futurs utopiques de type "fin de l'Histoire")
Je me permets de poser cette question parce qu'en explorant mes croyances intimes concernant le futur et l'écologie, par exemple, j'ai plutôt le sentiment que le réchauffement climatique est une réalité (de même que la pollution des ressources comme l'eau et la crise énergétique à venir) mais que même si de grands troubles arrivent, les discours les plus apocalyptiques ne se réaliseront pas... Comme ne se sont pas réalisés, par exemple, les discours apocalyptiques sur la guerre froide, parce que nous sommes fondamentalement une espèce qui s'adapte et qui veille un minimum à sa survie.
Néanmoins, parlant encore de mes convictions, je trouve bon que ces problèmes soient à l'ordre du jour de façon drastique, car ils nous poussent à nous interroger sur notre mode de vie qui actuellement est déséquilibré (trop d'inégalités, de gaspillage, d'irrespect pour la vie, notamment animale). Mais en fait, l'impératif écologique se pose en fait plus pour moi comme une question morale de l'ordre de la conviction que comme une question de survie basée sur des arguments scientifiques. Un peu comme l'idée d'une faute (le mode de vie déséquilibré) qu'il faudrait arrêter en vivant une vie bonne (c'est à dire plus équilibrée), un point de vue existentiel qui se rapproche en fait d'un des buts donné à la religion, celui de guide de vie ! (l'autre objectif de l'écologie, celui du salut, se trouvant par ailleurs également dans la religion - salut de la planète ou salut de l'âme, en fait ça se rejoint...).
En tout cas, ce qui me paraît sûr c'est que Iegor Gran est bien là pour dire quelque chose qui dépasse un peu le sujet de l'écologie, et pas pour se faire connaître en pourfendant "la bien-pensance" à la façon d'un Zemmour. En fait, le personnage (littéraire, peut-être aussi un peu réel) de Iegor Gran, on le devine à travers ce qu'il dit, c'est un personnage que l'on connaît un peu, l'urbain moderne un peu parano et névrosé, agressé par les multiples formes de violence, douces et brutales, du monde moderne, et qui se pose essentiellement la question de savoir ce qu'il fait là et pourquoi, sachant que Dieu est mort et que l'écologie n'est qu'une idole parmi d'autres, autour de laquelle s'agitent les contemporains en quête de sens... Question à laquelle la littérature peut répondre en partie.
J'ai lu le texte que j'ai trouvé par moment agaçant, disons urticant pour parler comme Judith, mais Iegor Gran a raison de dénoncer les modes, le politiquement correct (ou "doxa", si vous voulez parler grec), la tartufferie qui fera qu'un bobo écolo poussant son chariot dans une coop bio et achetant des produits équitables sur-emballés et venus de l'autre bout du monde (par avion) va consommer mille fois plus d'énergie et produire trente mille fois plus de déchets qu'un brave citoyen des années 50 au début des trente glorieuses, qui croyait que le salut viendrait de la croissance... Même le féminisme est un politiquement correct - et pourtant dans ce domaine, il y a encore plus de boulot à faire qu'avant 68, je crois - Donc arrêtons de suivre la mode, regardons-nous agir avec toutes nos contradictions, et surtout gardons le sens de l'humour... Il a raison cet écrivain de dire qu'on écrit... pour survivre... Rilke ne disait rien d'autre à son jeune poète.
Moi, je le suis, plutôt écolo.
Du coup, j'ai pas vu Home, non plus. Qu'apprendre dans ce truc ? Puisque je suis déjà convaincu, ça ne m'intéresse pas.
Et, là, ce petit bonhomme qui accroche quelques mots, ben il m'a intéressé lui.
Surtout que Judith semblait s'acharner (entre 2 reniflements ou c'est moi ?) à essayer de démonter son livre mais devait concéder qu'il était habile, même qu'il y avait de superbes passages.
Les extraits lus donnent envie je trouve.
Du coup, j'ai pas vu Home, non plus. Qu'apprendre dans ce truc ? Puisque je suis déjà convaincu, ça ne m'intéresse pas.
Et, là, ce petit bonhomme qui accroche quelques mots, ben il m'a intéressé lui.
Surtout que Judith semblait s'acharner (entre 2 reniflements ou c'est moi ?) à essayer de démonter son livre mais devait concéder qu'il était habile, même qu'il y avait de superbes passages.
Les extraits lus donnent envie je trouve.
arrêtons de dire que l'écologie se soucie de la nature... l'écologie se soucie uniquement de l'Homme...
Venant de visionner l'émission, je me doit malheureusement d'exprimer ma plus profonde déception concernant... la plupart des commentaires de ce forum.
Apparemment, je n'ai pas vu la même émission que ceux qui ont trouvé que l'auteur n'était "pas à la hauteur", que voilà "encore un qui n'a rien compris à l'écologie" ou encore "encore un qui parle d'un sujet sans rien y connaître", que "l'auteur ne dit rien d'intéressant de toute l'émission", qu'il fut "soporifique le monsieur", et que "[ce n'est] pas la peine d'en faire des caisses pour énoncer des idées simples", ou plus généralement que tous ceux qui ramènent l'émission à la discussion sur l'écologie, est-ce bien un totalitarisme, etc.
Bien sûr, cette émission, ou plutôt la discussion menée entre Judith Bernard et Iegor Gran, était, en proportion temporelle, largement peu intéressante car un peu bafouillante de la part de l'auteur, et donc bouclant longuement sur les mêmes points de la part de Judith.
Mais, la proportion restante, apparemment comme dans le livre la proportion dédiée à la relation d'amitié, était elle très instructive. En fait, l'émission est une succession de phases où l'auteur a passé parfois plus de 10 minutes à tourner autour de sa réponse, pour finir par dire une ou deux phrases soudainement lumineuses, fulgurantes (mais prononcées de manière étrangement très anodines) comme celle "ça sert à quoi la fiction" - "ça aide à survivre", mais pas seulement loin de là.
J'ai vu l'émission d'un auteur qui, me semble-t-il, est confronté, après 8 livres, à la torture de la page blanche, et qui a trouvé en voyant une affiche de sa voisine un sujet pour un nouveau livre : la liberté d'expression et de conscience, face à la religion.
Un écrivain qui s'est pris alors au jeu du thème prétexte, au point d'en devenir mono-maniaque, et qui a argumenté à profusion (trop ?) contre la religion actuelle, peut-être dans le but de prouver qu'il a le droit de douter, de ne pas se plier aux injonctions de la nouvelle religion (et bien sûr il a conscience que ce droit de ne pas se soumettre ne veut pas dire qu'il a forcément raison dans ses arguments contre l'écologie, car sinon ce serait être soumis à une autre religion, de postulat inverse).
Un auteur qui ayant bien avancé dans l'écriture de ce livre, s'est néanmoins rendu compte qu'il en était frustré (ce qu'il dit se traduire par le pessimisme à la fin du livre).
Et manifestement, vu ce forum, un auteur qui n'a pas fini de souffrir de ne pas être compris dans sa démarche.
Bref, j'ai vu une émission construite comme le livre, et pour moi très intéressante (certes à condition de rester en éveil intellectuel à chaque instant) sur un type de travail littéraire particulier et sur cette société qui trouve toujours le moyen de nous aliéner à notre corps consentant.
P.S.: Merci à Judith pour ces émissions, à chaque fois différentes et toujours préparées de main de maître (aahh les fameuses fiches...). Si vous avez toujours des problèmes de santé, pensez à vous soignez le mieux possible, c'est le plus important (j'en sais quelque chose avec mes soucis neurologiques).
Apparemment, je n'ai pas vu la même émission que ceux qui ont trouvé que l'auteur n'était "pas à la hauteur", que voilà "encore un qui n'a rien compris à l'écologie" ou encore "encore un qui parle d'un sujet sans rien y connaître", que "l'auteur ne dit rien d'intéressant de toute l'émission", qu'il fut "soporifique le monsieur", et que "[ce n'est] pas la peine d'en faire des caisses pour énoncer des idées simples", ou plus généralement que tous ceux qui ramènent l'émission à la discussion sur l'écologie, est-ce bien un totalitarisme, etc.
Bien sûr, cette émission, ou plutôt la discussion menée entre Judith Bernard et Iegor Gran, était, en proportion temporelle, largement peu intéressante car un peu bafouillante de la part de l'auteur, et donc bouclant longuement sur les mêmes points de la part de Judith.
Mais, la proportion restante, apparemment comme dans le livre la proportion dédiée à la relation d'amitié, était elle très instructive. En fait, l'émission est une succession de phases où l'auteur a passé parfois plus de 10 minutes à tourner autour de sa réponse, pour finir par dire une ou deux phrases soudainement lumineuses, fulgurantes (mais prononcées de manière étrangement très anodines) comme celle "ça sert à quoi la fiction" - "ça aide à survivre", mais pas seulement loin de là.
J'ai vu l'émission d'un auteur qui, me semble-t-il, est confronté, après 8 livres, à la torture de la page blanche, et qui a trouvé en voyant une affiche de sa voisine un sujet pour un nouveau livre : la liberté d'expression et de conscience, face à la religion.
Un écrivain qui s'est pris alors au jeu du thème prétexte, au point d'en devenir mono-maniaque, et qui a argumenté à profusion (trop ?) contre la religion actuelle, peut-être dans le but de prouver qu'il a le droit de douter, de ne pas se plier aux injonctions de la nouvelle religion (et bien sûr il a conscience que ce droit de ne pas se soumettre ne veut pas dire qu'il a forcément raison dans ses arguments contre l'écologie, car sinon ce serait être soumis à une autre religion, de postulat inverse).
Un auteur qui ayant bien avancé dans l'écriture de ce livre, s'est néanmoins rendu compte qu'il en était frustré (ce qu'il dit se traduire par le pessimisme à la fin du livre).
Et manifestement, vu ce forum, un auteur qui n'a pas fini de souffrir de ne pas être compris dans sa démarche.
Bref, j'ai vu une émission construite comme le livre, et pour moi très intéressante (certes à condition de rester en éveil intellectuel à chaque instant) sur un type de travail littéraire particulier et sur cette société qui trouve toujours le moyen de nous aliéner à notre corps consentant.
P.S.: Merci à Judith pour ces émissions, à chaque fois différentes et toujours préparées de main de maître (aahh les fameuses fiches...). Si vous avez toujours des problèmes de santé, pensez à vous soignez le mieux possible, c'est le plus important (j'en sais quelque chose avec mes soucis neurologiques).
Merci pour ce bon moment. Les émissions de Judith sont décidément celles que je préfère et que j'attends avec impatience. Je ne connaissais pas l'invité du jour et ce débat m'a donné envie de le lire. Merci encore.
Cette histoire de tortues étouffées par les sacs plastiques m'a paru suspecte dès le début.
Elle était trop belle cette tortue, sur la table du labo, photographiée avec son sac plastique.
Je me suis demandé comment ils avaient pu la conserver en bon état sans la naturaliser (l'empailler, comme on dit couramment).
Et je me suis dit que s'il l'avaient naturalisée, ils avaient eu beaucoup de mérite à le faire sans lui ôter le sac plastique. C'est complexe, l'opération. On enlève tout l'intérieur, les os, la viande, et on referme.
Ou peut-être qu'ils l'avaient ôté, le sac plastique, et puis replacé.
D'ailleurs, quelle importance ? C'est même pas la peine qu'on remette le même sac plastique. N'importe quel sac plastique peut faire l'affaire.
Ce qui compte, c'est l'image. Il faut arriver à faire la photo.
D'ailleurs, après tout, on peut mettre n'importe quel sac plastique dans la gueule de n'importe quelle tortue, même si elle n'est pas morte comme ça.
Et puis, si on n'a pas de tortue, on peut en capturer une et la tuer (sans l'abimer, bien sûr, sinon on se retrouve avec le même problème qu'Obama avec Ben Laden)
Faut pas être puritain.
Nicolas Hulot, quand il est en promo à la télé, il passe à la cabine de maquillage comme tout le monde.
Yann Arthus Bertrand, pareil. Personne leur reprocherait de tricher.
N'empêche, cette histoire de tortues étouffées, j'y crois pas. Les hommes sur la lune, oui. Les tortues étouffées, non.
Elle était trop belle cette tortue, sur la table du labo, photographiée avec son sac plastique.
Je me suis demandé comment ils avaient pu la conserver en bon état sans la naturaliser (l'empailler, comme on dit couramment).
Et je me suis dit que s'il l'avaient naturalisée, ils avaient eu beaucoup de mérite à le faire sans lui ôter le sac plastique. C'est complexe, l'opération. On enlève tout l'intérieur, les os, la viande, et on referme.
Ou peut-être qu'ils l'avaient ôté, le sac plastique, et puis replacé.
D'ailleurs, quelle importance ? C'est même pas la peine qu'on remette le même sac plastique. N'importe quel sac plastique peut faire l'affaire.
Ce qui compte, c'est l'image. Il faut arriver à faire la photo.
D'ailleurs, après tout, on peut mettre n'importe quel sac plastique dans la gueule de n'importe quelle tortue, même si elle n'est pas morte comme ça.
Et puis, si on n'a pas de tortue, on peut en capturer une et la tuer (sans l'abimer, bien sûr, sinon on se retrouve avec le même problème qu'Obama avec Ben Laden)
Faut pas être puritain.
Nicolas Hulot, quand il est en promo à la télé, il passe à la cabine de maquillage comme tout le monde.
Yann Arthus Bertrand, pareil. Personne leur reprocherait de tricher.
N'empêche, cette histoire de tortues étouffées, j'y crois pas. Les hommes sur la lune, oui. Les tortues étouffées, non.
Pas convaincant ! Monsieur "je me cache derrière l'œuvre littéraire" pour ne pas répondre aux questions...
Faux-cul et décevant ! Ca aurait pu être un bon sujet, mais avec un auteur... à la hauteur...
Faux-cul et décevant ! Ca aurait pu être un bon sujet, mais avec un auteur... à la hauteur...
Je regrette la tendance de Dans le Texte à évoquer des oeuvres qui relèvent de la littérature d'idées (Lordon, Hessel, Cespédes). Les débats deviennent plus sociaux que littéraires. Peut-être que cette tendance est-elle reliée au fait que l'émission appartient à un site d'information. En privilégiant les idées au dépens de la littérature fictionnelle, y aurait-il une volonté d'attirer davantage de spectateurs vers une émission dont on sait qu'elle est moins regardée que les autres ?
Tout d'abord euh... Bonjour.
C'est marrant, je me doutais que Gran se ferait descendre en flèche (ou en flammes, mais ça rejette plus de CO[sub]2[/sub]...) dans les commentaires.
Le truc qui me chagrine, c'est que (presque) personne n'a l’air d’avoir lu le bouquin. À mon humble avis, c'est un tort de s'en priver. Même si je ne suis globalement pas d'accord avec lui (je suis plutôt dans la mouvance écolo-dépressive), j'ai énormément ri à la lecture de ce brûlot. Eh oui, le livre est très drôle, et remet un peu en perspective cette idéologie toute neuve, sponsorisée par des politiques et des multinationales repeints en vert pour l'occasion, et très en vogue chez mes amis pas tout à fait bourgeois mais vachement bohèmes.
Gran parait parfois (souvent ?) d’une mauvaise foi absolue mais primo, il s’agit d’une autofiction, et secundo, doit-on clouer au pilori ceux dont l’avis diverge du nôtre ? Et par pitié, ne venez pas le comparer à Zemmour ! Ce dernier n’est pas un écrivain, et Gran n’a fait aucun dérapage raciste (ou alors je ne le sais pas, et fronce de fait les sourcils de mécontentement).
Il ne fait que pointer du doigt les côtés mesquins et hypocrites de la mouvance néo - « écologiste » (j’insiste sur les guillemets, on ne me fera pas croire qu’un message écolo sponsorisé par EDF ou Leclerc en soit vraiment un), et appuie un peu là où ça fait mal.
Personnellement, j'ai plutôt l'âme verte : je trie mes déchets, j’ai une brique dans ma chasse d’eau, je composte mes déchets végétaux et la litières de mes chats, etc… Mais à la différence de la plupart de mes amis convertis récemment à la cause de l’Environnement, ces « petits gestes » ne me donnent en aucun cas bonne conscience. Je trie mes déchets ? La belle affaire ! L’écran plat de mon PC sur lequel je regarde l’émission a coûté une énergie folle, et on ne sait toujours pas comment faire pour recycler cette merde !! Ce n’est pas pour autant que je vais jeter le bébé avec l’eau du bain et renoncer à ces rites insignifiants – en gros, ça sert pas à grand-chose mais ça ne fait pas de mal, c’est déjà ça de pris. Mais je ne vais pas m’en gargariser comme une vulgaire Mélanie Laurent ou un quelconque Leonardo Di Caprio.
D’ailleurs, quand j’y pense, ce sont peut-être ces gens-là qui ont donné à Gran l’envie d’écrire son bouquin ! Des riches qui ont l’impression de « sauver la planète » (mais quelle expression à la con, quelle expression à la con !) en parlant de tri sélectif sur Canal Plus tout en faisant de la pub pour la Prius...
J’arrête là, la bile me monte aux lèvres rien que d’en parler, et mon propos se découd de plus en plus… Mais je ne partirai pas sans vous dire d’essayer de lire ce livre : l’humour rachète énormément de choses.
C'est marrant, je me doutais que Gran se ferait descendre en flèche (ou en flammes, mais ça rejette plus de CO[sub]2[/sub]...) dans les commentaires.
Le truc qui me chagrine, c'est que (presque) personne n'a l’air d’avoir lu le bouquin. À mon humble avis, c'est un tort de s'en priver. Même si je ne suis globalement pas d'accord avec lui (je suis plutôt dans la mouvance écolo-dépressive), j'ai énormément ri à la lecture de ce brûlot. Eh oui, le livre est très drôle, et remet un peu en perspective cette idéologie toute neuve, sponsorisée par des politiques et des multinationales repeints en vert pour l'occasion, et très en vogue chez mes amis pas tout à fait bourgeois mais vachement bohèmes.
Gran parait parfois (souvent ?) d’une mauvaise foi absolue mais primo, il s’agit d’une autofiction, et secundo, doit-on clouer au pilori ceux dont l’avis diverge du nôtre ? Et par pitié, ne venez pas le comparer à Zemmour ! Ce dernier n’est pas un écrivain, et Gran n’a fait aucun dérapage raciste (ou alors je ne le sais pas, et fronce de fait les sourcils de mécontentement).
Il ne fait que pointer du doigt les côtés mesquins et hypocrites de la mouvance néo - « écologiste » (j’insiste sur les guillemets, on ne me fera pas croire qu’un message écolo sponsorisé par EDF ou Leclerc en soit vraiment un), et appuie un peu là où ça fait mal.
Personnellement, j'ai plutôt l'âme verte : je trie mes déchets, j’ai une brique dans ma chasse d’eau, je composte mes déchets végétaux et la litières de mes chats, etc… Mais à la différence de la plupart de mes amis convertis récemment à la cause de l’Environnement, ces « petits gestes » ne me donnent en aucun cas bonne conscience. Je trie mes déchets ? La belle affaire ! L’écran plat de mon PC sur lequel je regarde l’émission a coûté une énergie folle, et on ne sait toujours pas comment faire pour recycler cette merde !! Ce n’est pas pour autant que je vais jeter le bébé avec l’eau du bain et renoncer à ces rites insignifiants – en gros, ça sert pas à grand-chose mais ça ne fait pas de mal, c’est déjà ça de pris. Mais je ne vais pas m’en gargariser comme une vulgaire Mélanie Laurent ou un quelconque Leonardo Di Caprio.
D’ailleurs, quand j’y pense, ce sont peut-être ces gens-là qui ont donné à Gran l’envie d’écrire son bouquin ! Des riches qui ont l’impression de « sauver la planète » (mais quelle expression à la con, quelle expression à la con !) en parlant de tri sélectif sur Canal Plus tout en faisant de la pub pour la Prius...
J’arrête là, la bile me monte aux lèvres rien que d’en parler, et mon propos se découd de plus en plus… Mais je ne partirai pas sans vous dire d’essayer de lire ce livre : l’humour rachète énormément de choses.
Donc si je comprends bien Ian Gregor est à l'écologie, ce que Zemmour est aux droits de l'homme.
Faire une émission sur un gars qui part d'un point Godwin fallait oser!
S'en prendre à l'écologie comme idéologie totalitaire, comme « totalistarisme vert », faut le faire!
Il faut avoir un tout petit problème de perception et de différenciation entre ce que sont les réalités, les faits, les choses telles qu'elles sont d'une part, et ce que sont ou peuvent être les choses humainement construites que sont les projets politiques d'autre part. De même, penser que LE « discours écolo » puisse être résumé par le discours de YAB et qu'il n'est pas QU'UN discours écolo, c'est soit avoir une vision tronquée de ce qu'est l'écologie (mais vu que l'auteur nous parle de dé-Croissance – pour dire une connerie, mais bon – ça ne peut être le cas ici), soit avoir recours à la malhonnêteté intellectuelle, soit être dans le déni.
Que l'on puisse s'attaquer à certaines manières d'envisager la « protection » de notre biotope c'est une nécessité, car un projet politique totalitaire basé sur la -seule- protection de l'environnement peut voir le jour, et l'urgence sans cesse grandissante ne fait que nous en rapprocher (notons que seul un projet politique peut recevoir le qualificatif de totalitarisme donc par exemple ici le développement durable, mais certainement pas l'écologie). Mais on ne peut s'attaquer au fait qu'il est indispensable d'avoir un biotope en état d'équilibre (relatif) pour que les humains (pour ne parler que de la vision anthropocentrée) puissent vivre « tranquilement », et non être en perpétuelle adaptation aux changements rapide du milieu, c'est du même niveau que prétendre que l'impossibilité à voler, ou à respirer sous l'eau des humains est un totalitarisme. S'en prendre à Borloo, à YAB, à l'écologie profonde, au développement durable, très bien. Mais à condition de ne pas défendre que ce sur quoi ils s'appuient, nous nous appuyons, n'est que (!) construction humaine et non également (!) des faits, des réalités, est... effrayant voire décourageant.
Or, il ne me semble pas que l'auteur fasse assez clairement la distinction dans son œuvre (bien qu'il s'en soit défendu sur le plateau) et qu'il jette le bébé avec l'eau du bain
Comme le dit Judith au début de l'émission, il n'est pas impossible que le fait que l'auteur soit né en URSS n'ait pas eu d'influence sur sa manière de voir l'écologie. L'URSS a limité la liberté individuelle politiquement d'une manière insupportable (totalitarisme) non pour satisfaire des besoins (biologiques), mais des désirs (politiques en l'occurrence). Rappelons toutefois que bien que nous ayons une aversion pour la privation de liberté (réelle ou perçue), nous restons nombreuses et nombreux à considérer comme acquis le fait que la liberté des individus doive être limitée dans une certaine mesure (la liberté des un-e-s s'arrête où commence celle des autres). Cet aspect doit donc être abordée à l'aune du projet politique que nous souhaitons voir naitre, et les libertariens (à l'opposé de ma vision politique) en font de la liberté absolue leur valeur première.
Nous vivons dans une société de l'hubris qui fait que depuis 1986 nous avons besoin de plusieurs planètes pour vivre tels que nous vivons à l'heure actuelle (l'overshooting day de 2010 s'est produit le 21 août!!!), que si aujourd'hui tout le monde vivait comme un-e Français-e il en faudrait 3 ou 4, et comme un-e Etazunien-ne 6 ou 7. Dans cette société, donc, de la démesure, du dépassement des limites physique, écologique et biologique, il est inévitable que les personnes vivant ou ayant vécu dans l'excès (à savoir les habitant-e-s des pays dits développés), mais aussi celles et ceux qui aspirent à vivre comme nous, perçoivent comme étant une privation de « liberté », comme une « rééducation » (qui a un sens péjoratif pour l'auteur, alors que dans le cas d'espèce c'est synonyme « d'éducation » comme le relève Judith, de « fin d'un obscurantisme », de « retour au réel ») le fait de retourner dans les limites que sont la finitude de la planète et de ses ressources. Et il est inévitable que certain-e-s, mu-e-s par cette peur du retour au réel, veuillent continuer à verser dans le scientisme et/ou le transhumanisme, bref, dans le déni des limites et de leur nécessité pour la construction des êtres (psychologie) et la pérennité des sociétés (histoire des sociétés).
Bien sûr chacun-e est libre de penser ce qu'il veut et les critiques sont nécessaires, mais on ne critique pas le fait que la Terre tourne autour du Soleil (sauf observation nouvelle), ou que l'humain fait partie du règne animal et qu'il a donc besoin de biotope stable (idem) : on le (dé)nie.
Et s'il faut sans cesse rappeler que les savoirs scientifiques ne sont que passagers et surement inamovibles, on ne peut les renier comme base commune sous peine que toutes les croyances se valent, que tout se vaut, qu'aucune politique n'est meilleure qu'une autre puisque que tout serait subjectif. La science est objective (en terme de constat, d'observations) même si elle n'est pas infaillible.
Ces faits, donc, ne relèvent pas de la croyance religieuse mais du réel (du savoir). De même, on ne peut clamer que l'on ne fait pas partie d'un biotope. On peut, en tant qu'individu, se foutre de l'écologie, c'est le propre de la liberté de penser, et c'est alors à la société (si elle considère que ça lui est nuisible) d'empêcher un comportement (émission de CO2, création de produits plastiques, etc.) et, le cas échéant, de « punir » l'auteur-e. En revanche, on ne peut nier que l'on a une responsabilité du fait que nous sommes dans le même biotope. Libre à chaque individu de faire ce qu'il veut (dans les limites fixées par la société). Libre à chaque société de faire ce qu'elle veut (dans les limites fixées par l'ensemble supérieur – ONU?). Tout dépend des buts que l'on a : liberté, vie bonne, non-souffrance, justice, etc.
Par ailleurs, défendre que le terme « propagande » s'applique parfaitement au film Home (même si je ne pense pas que ce film serve l'écologie mais seulement une manière, que je combats, de voir l'écologie) très bien ; défendre que Home est un film d'antiréflexion et de pathos quasi pur, c'est nécessaire ; défendre que Home est critique vis-à-vis de la « civilisation » des Takers (lire Daniel Quinn), pourquoi pas, du moment que l'on n'en profite pas pour nier la base réelle (le savoir -perçu- et non le souhait -voulu) sur laquelle s'appuie Home par exemple, et le mouvement écologiste en général.
De plus, bâtir une société sur l'idée que l'écologie n'est pas importante, n'est pas primordiale (au sens premier du terme, pour la survie d'une société et de ses membres), que c'est un totalitarisme et non une des limites avec lesquelles nous devons faire, c'est selon moi faire le choix de poursuivre la fuite en avant de la croyance anthropothéiste qui meut notre société : « l'humain et sa Science sont tout puissants et repousserons toujours les limites que la nature a posé ». C'est donc faire le choix d'aller tête baisser soit dans la plus grande catastrophe humaine (en terme d'effondrement de la population et d'horreurs inhérentes), soit vers une dictature visant à sauver l'espèce humaine (but qui n'est pas le mien – ceci ne signifie aucunement que je sois pour sa disparition) soit (si l'on veut bien porter un peu de crédit à celles et ceux qui croient que la Science ne trouvera jamais ses limites) vers une déshumanisation de l'humain via le transhumanisme.
Pour ce qui est de la critique du YABisme (si tu -!- coupes l'eau quand tu -!- te brosses les dents tu -!- vas sauver le monde), très bien. A condition de ne pas dire qu'il ne faille pas faire ces petits gestes. Ils sont indispensables mais pas suffisants pour résoudre la problématique anthropoécologique. Or, il semble encore que l'auteur jette le bébé avec l'eau... des dents cette fois.
Et puis son discours sur la science où il confond observation (GIEC) et technologie (création), savoir et pratique, traitant l'écologie de schizophrène relève au mieux du paralogisme. Il n'y a pas de schizophrénie dans le fait d'accorder plus de crédit aux connaissances et aux savoirs actuels parce que c'est du concret, plutôt qu'aux éventuelles (!) technologies capables de peut-être (!) voir le jour et de nous permettre si tout se passe bien (!) de régler les problèmes d'une manière plus désirée (selon notre conception de la désirabilité actuelle). La science d'observation nous permet de connaître le monde. Nous pouvons agir par rapport à ces connaissances avec ce que nous avons et savons dans le moment présent et non de faire des supputations (de nous baser sur des croyances) et donc de ne rien changer parce que l'on croit, l'on veut, l'on souhaite que demain « on rase gratis », que la technologie nous permette de ne pas changer de fonctionnement de notre société. La pensée écologique est simplement plus ancrée dans le présent (concret) que dans le futur (rêvé). La où il y a tromperie c'est lorsque l'auteur cite Einstein sceptique sur les possibilités d'utilisation d'énergie nucléaire contredit par les faits et fait le parallèle avec le GIEC (qui prédit la poursuite du réchauffement climatique). En effet, il confond technologie soumise à l'humain et observation de phénomènes naturels. En résumé puisque l'humain ne peut savoir ce qu'il arrivera à créer il ne peut arriver à observer la nature... Plutôt trompeur, non?
Tout au long de l'interview l'auteur se défend d'avoir écrit un essai et se « cache » derrière le « récit littéraire » pour pouvoir distiller une (sa?) vision totalitaire de l'écologie, qui ne manquera pas de combler ceux qui pensent que c'est un fait et qui feront fi du fait que ce n'est qu'un récit littéraire. Merci donc à Judith de l'avoir questionné sur la question.
Au final, si ce pamphlet (que je n'ai pas lu et n'aurais pas le temps de lire) permet de développer une pensée critique sur la forme de tout discours visant à empêcher la réflexion (caractère infantilisant, larmoyant, etc.) j'en serais ravi.
Mais, mais, mais, j'ai bien peur que ce livre ne renforce notre frilosité vis-à-vis de l'acceptation du réel (réalités écologiques). En effet, l'auteur fait le choix de surfer sur notre pathos (ce qui apparaît contradictoire avec la critique qu'il fait de Home) qui fait que nous sommes peu enclin-e-s à prendre en considération les limites (bio-topo-logiques) de l'humanité telles que nous les percevons aujourd'hui. Il surfe sur cette inclination qui est le résultat de l'imprégnation dans nos êtres (à cause de la pub et des autres discours de défense du système) de l'essence même de l'idéologie motrice de nos sociétés à savoir celle de la croissance infinie et du développement. Cette idéologie même qui fait que nous affrontons une crise climatique. Ainsi, il nous conforte dans notre frilosité vis-à-vis du retour à la sophrosune (tempérance) et a donc ainsi de fortes chances de nous ramener à l'inaction (« cela ne me regarde pas » ou plus sûrement « tout ça c'est du pipeau ») et peu à la réflexion (puisqu'il agit sur notre peur du changement). Pour reprendre une expression de Judith en l'adaptant au sujet, en lisant ce livre j'ai peur que nous nous voyions conforté-e-s dans notre frilosité par le discours relevant de la « beaufitude antiécologiste ».
D'ailleurs il est étonnant de voir Judith être ravie de la « belle démarche [visant à] rentrer dans le consensus écologiste » (démarche que j'admire si elle n'a pas pour but ou conséquence une négation du factuel), et en même temps être outrée, choquée, énervée de voir l'auteur rentrer « dans le consensus antisexiste » (et c'est un antisexiste qui parle), de le voir considérer que le féminisme serait une hystérie. La différence de réaction me semble intéressante et même cruciale pour montrer à quel point ces deux combats ne sont pas, chez Judith comme chez nombre d'entre nous tout-te-s, ancrés à la même profondeur dans nos êtres. Les évidences de demain ne le sont pas toutes déjà aujourd'hui.
Bref, l'accueil favorable de ce livre (comme ceux niant volontairement et farouchement les problèmes écologiques) m'effraie (au vu de l'urgence anthropologique dans laquelle nous nous trouvons), non pour la littérature bien sûr mais pour les conséquences sur les idées. Ca aurait pu être une pierre de plus pour développer l'esprit critique et j'ai l'impression que cette pierre sera apporté à la conservation du système délétère en place (volontairement ou non, peu importe au final).
S'en prendre à l'écologie comme idéologie totalitaire, comme « totalistarisme vert », faut le faire!
Il faut avoir un tout petit problème de perception et de différenciation entre ce que sont les réalités, les faits, les choses telles qu'elles sont d'une part, et ce que sont ou peuvent être les choses humainement construites que sont les projets politiques d'autre part. De même, penser que LE « discours écolo » puisse être résumé par le discours de YAB et qu'il n'est pas QU'UN discours écolo, c'est soit avoir une vision tronquée de ce qu'est l'écologie (mais vu que l'auteur nous parle de dé-Croissance – pour dire une connerie, mais bon – ça ne peut être le cas ici), soit avoir recours à la malhonnêteté intellectuelle, soit être dans le déni.
Que l'on puisse s'attaquer à certaines manières d'envisager la « protection » de notre biotope c'est une nécessité, car un projet politique totalitaire basé sur la -seule- protection de l'environnement peut voir le jour, et l'urgence sans cesse grandissante ne fait que nous en rapprocher (notons que seul un projet politique peut recevoir le qualificatif de totalitarisme donc par exemple ici le développement durable, mais certainement pas l'écologie). Mais on ne peut s'attaquer au fait qu'il est indispensable d'avoir un biotope en état d'équilibre (relatif) pour que les humains (pour ne parler que de la vision anthropocentrée) puissent vivre « tranquilement », et non être en perpétuelle adaptation aux changements rapide du milieu, c'est du même niveau que prétendre que l'impossibilité à voler, ou à respirer sous l'eau des humains est un totalitarisme. S'en prendre à Borloo, à YAB, à l'écologie profonde, au développement durable, très bien. Mais à condition de ne pas défendre que ce sur quoi ils s'appuient, nous nous appuyons, n'est que (!) construction humaine et non également (!) des faits, des réalités, est... effrayant voire décourageant.
Or, il ne me semble pas que l'auteur fasse assez clairement la distinction dans son œuvre (bien qu'il s'en soit défendu sur le plateau) et qu'il jette le bébé avec l'eau du bain
Comme le dit Judith au début de l'émission, il n'est pas impossible que le fait que l'auteur soit né en URSS n'ait pas eu d'influence sur sa manière de voir l'écologie. L'URSS a limité la liberté individuelle politiquement d'une manière insupportable (totalitarisme) non pour satisfaire des besoins (biologiques), mais des désirs (politiques en l'occurrence). Rappelons toutefois que bien que nous ayons une aversion pour la privation de liberté (réelle ou perçue), nous restons nombreuses et nombreux à considérer comme acquis le fait que la liberté des individus doive être limitée dans une certaine mesure (la liberté des un-e-s s'arrête où commence celle des autres). Cet aspect doit donc être abordée à l'aune du projet politique que nous souhaitons voir naitre, et les libertariens (à l'opposé de ma vision politique) en font de la liberté absolue leur valeur première.
Nous vivons dans une société de l'hubris qui fait que depuis 1986 nous avons besoin de plusieurs planètes pour vivre tels que nous vivons à l'heure actuelle (l'overshooting day de 2010 s'est produit le 21 août!!!), que si aujourd'hui tout le monde vivait comme un-e Français-e il en faudrait 3 ou 4, et comme un-e Etazunien-ne 6 ou 7. Dans cette société, donc, de la démesure, du dépassement des limites physique, écologique et biologique, il est inévitable que les personnes vivant ou ayant vécu dans l'excès (à savoir les habitant-e-s des pays dits développés), mais aussi celles et ceux qui aspirent à vivre comme nous, perçoivent comme étant une privation de « liberté », comme une « rééducation » (qui a un sens péjoratif pour l'auteur, alors que dans le cas d'espèce c'est synonyme « d'éducation » comme le relève Judith, de « fin d'un obscurantisme », de « retour au réel ») le fait de retourner dans les limites que sont la finitude de la planète et de ses ressources. Et il est inévitable que certain-e-s, mu-e-s par cette peur du retour au réel, veuillent continuer à verser dans le scientisme et/ou le transhumanisme, bref, dans le déni des limites et de leur nécessité pour la construction des êtres (psychologie) et la pérennité des sociétés (histoire des sociétés).
Bien sûr chacun-e est libre de penser ce qu'il veut et les critiques sont nécessaires, mais on ne critique pas le fait que la Terre tourne autour du Soleil (sauf observation nouvelle), ou que l'humain fait partie du règne animal et qu'il a donc besoin de biotope stable (idem) : on le (dé)nie.
Et s'il faut sans cesse rappeler que les savoirs scientifiques ne sont que passagers et surement inamovibles, on ne peut les renier comme base commune sous peine que toutes les croyances se valent, que tout se vaut, qu'aucune politique n'est meilleure qu'une autre puisque que tout serait subjectif. La science est objective (en terme de constat, d'observations) même si elle n'est pas infaillible.
Ces faits, donc, ne relèvent pas de la croyance religieuse mais du réel (du savoir). De même, on ne peut clamer que l'on ne fait pas partie d'un biotope. On peut, en tant qu'individu, se foutre de l'écologie, c'est le propre de la liberté de penser, et c'est alors à la société (si elle considère que ça lui est nuisible) d'empêcher un comportement (émission de CO2, création de produits plastiques, etc.) et, le cas échéant, de « punir » l'auteur-e. En revanche, on ne peut nier que l'on a une responsabilité du fait que nous sommes dans le même biotope. Libre à chaque individu de faire ce qu'il veut (dans les limites fixées par la société). Libre à chaque société de faire ce qu'elle veut (dans les limites fixées par l'ensemble supérieur – ONU?). Tout dépend des buts que l'on a : liberté, vie bonne, non-souffrance, justice, etc.
Par ailleurs, défendre que le terme « propagande » s'applique parfaitement au film Home (même si je ne pense pas que ce film serve l'écologie mais seulement une manière, que je combats, de voir l'écologie) très bien ; défendre que Home est un film d'antiréflexion et de pathos quasi pur, c'est nécessaire ; défendre que Home est critique vis-à-vis de la « civilisation » des Takers (lire Daniel Quinn), pourquoi pas, du moment que l'on n'en profite pas pour nier la base réelle (le savoir -perçu- et non le souhait -voulu) sur laquelle s'appuie Home par exemple, et le mouvement écologiste en général.
De plus, bâtir une société sur l'idée que l'écologie n'est pas importante, n'est pas primordiale (au sens premier du terme, pour la survie d'une société et de ses membres), que c'est un totalitarisme et non une des limites avec lesquelles nous devons faire, c'est selon moi faire le choix de poursuivre la fuite en avant de la croyance anthropothéiste qui meut notre société : « l'humain et sa Science sont tout puissants et repousserons toujours les limites que la nature a posé ». C'est donc faire le choix d'aller tête baisser soit dans la plus grande catastrophe humaine (en terme d'effondrement de la population et d'horreurs inhérentes), soit vers une dictature visant à sauver l'espèce humaine (but qui n'est pas le mien – ceci ne signifie aucunement que je sois pour sa disparition) soit (si l'on veut bien porter un peu de crédit à celles et ceux qui croient que la Science ne trouvera jamais ses limites) vers une déshumanisation de l'humain via le transhumanisme.
Pour ce qui est de la critique du YABisme (si tu -!- coupes l'eau quand tu -!- te brosses les dents tu -!- vas sauver le monde), très bien. A condition de ne pas dire qu'il ne faille pas faire ces petits gestes. Ils sont indispensables mais pas suffisants pour résoudre la problématique anthropoécologique. Or, il semble encore que l'auteur jette le bébé avec l'eau... des dents cette fois.
Et puis son discours sur la science où il confond observation (GIEC) et technologie (création), savoir et pratique, traitant l'écologie de schizophrène relève au mieux du paralogisme. Il n'y a pas de schizophrénie dans le fait d'accorder plus de crédit aux connaissances et aux savoirs actuels parce que c'est du concret, plutôt qu'aux éventuelles (!) technologies capables de peut-être (!) voir le jour et de nous permettre si tout se passe bien (!) de régler les problèmes d'une manière plus désirée (selon notre conception de la désirabilité actuelle). La science d'observation nous permet de connaître le monde. Nous pouvons agir par rapport à ces connaissances avec ce que nous avons et savons dans le moment présent et non de faire des supputations (de nous baser sur des croyances) et donc de ne rien changer parce que l'on croit, l'on veut, l'on souhaite que demain « on rase gratis », que la technologie nous permette de ne pas changer de fonctionnement de notre société. La pensée écologique est simplement plus ancrée dans le présent (concret) que dans le futur (rêvé). La où il y a tromperie c'est lorsque l'auteur cite Einstein sceptique sur les possibilités d'utilisation d'énergie nucléaire contredit par les faits et fait le parallèle avec le GIEC (qui prédit la poursuite du réchauffement climatique). En effet, il confond technologie soumise à l'humain et observation de phénomènes naturels. En résumé puisque l'humain ne peut savoir ce qu'il arrivera à créer il ne peut arriver à observer la nature... Plutôt trompeur, non?
Tout au long de l'interview l'auteur se défend d'avoir écrit un essai et se « cache » derrière le « récit littéraire » pour pouvoir distiller une (sa?) vision totalitaire de l'écologie, qui ne manquera pas de combler ceux qui pensent que c'est un fait et qui feront fi du fait que ce n'est qu'un récit littéraire. Merci donc à Judith de l'avoir questionné sur la question.
Au final, si ce pamphlet (que je n'ai pas lu et n'aurais pas le temps de lire) permet de développer une pensée critique sur la forme de tout discours visant à empêcher la réflexion (caractère infantilisant, larmoyant, etc.) j'en serais ravi.
Mais, mais, mais, j'ai bien peur que ce livre ne renforce notre frilosité vis-à-vis de l'acceptation du réel (réalités écologiques). En effet, l'auteur fait le choix de surfer sur notre pathos (ce qui apparaît contradictoire avec la critique qu'il fait de Home) qui fait que nous sommes peu enclin-e-s à prendre en considération les limites (bio-topo-logiques) de l'humanité telles que nous les percevons aujourd'hui. Il surfe sur cette inclination qui est le résultat de l'imprégnation dans nos êtres (à cause de la pub et des autres discours de défense du système) de l'essence même de l'idéologie motrice de nos sociétés à savoir celle de la croissance infinie et du développement. Cette idéologie même qui fait que nous affrontons une crise climatique. Ainsi, il nous conforte dans notre frilosité vis-à-vis du retour à la sophrosune (tempérance) et a donc ainsi de fortes chances de nous ramener à l'inaction (« cela ne me regarde pas » ou plus sûrement « tout ça c'est du pipeau ») et peu à la réflexion (puisqu'il agit sur notre peur du changement). Pour reprendre une expression de Judith en l'adaptant au sujet, en lisant ce livre j'ai peur que nous nous voyions conforté-e-s dans notre frilosité par le discours relevant de la « beaufitude antiécologiste ».
D'ailleurs il est étonnant de voir Judith être ravie de la « belle démarche [visant à] rentrer dans le consensus écologiste » (démarche que j'admire si elle n'a pas pour but ou conséquence une négation du factuel), et en même temps être outrée, choquée, énervée de voir l'auteur rentrer « dans le consensus antisexiste » (et c'est un antisexiste qui parle), de le voir considérer que le féminisme serait une hystérie. La différence de réaction me semble intéressante et même cruciale pour montrer à quel point ces deux combats ne sont pas, chez Judith comme chez nombre d'entre nous tout-te-s, ancrés à la même profondeur dans nos êtres. Les évidences de demain ne le sont pas toutes déjà aujourd'hui.
Bref, l'accueil favorable de ce livre (comme ceux niant volontairement et farouchement les problèmes écologiques) m'effraie (au vu de l'urgence anthropologique dans laquelle nous nous trouvons), non pour la littérature bien sûr mais pour les conséquences sur les idées. Ca aurait pu être une pierre de plus pour développer l'esprit critique et j'ai l'impression que cette pierre sera apporté à la conservation du système délétère en place (volontairement ou non, peu importe au final).
Trois remarques pour aider la digestion (ou pas)
On me reproche de me cacher derrière la fiction pour éviter de répondre. C’est étrange. Nous étions dans une émission littéraire, il me semble. Enfin, c’est ce qu’on m’a dit. Dans une émission littéraire, à l’inverse d’un débat contradictoire avec, disons, José Bové, ce devrait être précisément le but : parler de la fiction, de ses limites, de ses découvertes, du rythme, de l’ennui, de style, etc. et je crois qu’on en a parlé, même si c’était un peu par omission et que j’ai regretté tout ce temps passé sur la comparaison Leni Riefenstahl – YAB, qui n’est que le point de départ du narrateur et rien d’autre.
« Faux-cul ! » criez-vous dans les commentaires. Excusez-moi, mais en vertu de quel principe ?... Je ne crois pas à l’écologie, vous y croyez, est-ce donc suffisant pour que je vous rende des comptes publiquement ?... D’autant que tout est dit dans le bouquin, tout le cheminement, les doutes, les intransigeances, les déceptions, la rage, et même la honte, parfois. Mais non, ça ne vous suffit pas, le principe même que l’on puisse écrire sur l’écologie tout en prenant ses distances vous renverse, vous n’avez pas lu une ligne de mon texte que vous fulminez déjà. Votre agacement n’est-il pas la preuve que j’ai raison de ne pas adorer le même Dieu que vous ?... Alors oui, liberté, même si ça paraît galvaudé, liberté – c’est bien d’elle que l’on parle, liberté d’explorer les limites de la fiction, liberté aussi de hausser les épaules devant les mots « responsabilité », « bien-être de la collectivité » et toutes les autres bulles grandiloquentes qui relèvent de la foi, votre foi.
Enfin, après avoir regardé l’émission, je ne comprends toujours pas où vous avez vu, Judith, des notes de bas de page scientifiques ?... Je vous défie d’en produire ne serait-ce qu’une. Mes notes sont justement à l’opposé d’une démarche scientifique : remplies de jugements subjectifs, d’opinions personnelles, de personnages annexes au récit, de considérations absurdes. Il y a des notes dévorantes (débordant sur plusieurs pages), des sous-notes de notes, des notes-miroir (qui renvoient au texte au-dessus), et des chapitres sans aucune note. Votre conviction d’avoir lu des notes scientifiques est symptomatique de l’envie que vous aviez de m’assimiler à un essayiste dont le discours n’aurait pas grand chose de littéraire... D'où, quand même, un sentiment de malentendu.
iegor gran
On me reproche de me cacher derrière la fiction pour éviter de répondre. C’est étrange. Nous étions dans une émission littéraire, il me semble. Enfin, c’est ce qu’on m’a dit. Dans une émission littéraire, à l’inverse d’un débat contradictoire avec, disons, José Bové, ce devrait être précisément le but : parler de la fiction, de ses limites, de ses découvertes, du rythme, de l’ennui, de style, etc. et je crois qu’on en a parlé, même si c’était un peu par omission et que j’ai regretté tout ce temps passé sur la comparaison Leni Riefenstahl – YAB, qui n’est que le point de départ du narrateur et rien d’autre.
« Faux-cul ! » criez-vous dans les commentaires. Excusez-moi, mais en vertu de quel principe ?... Je ne crois pas à l’écologie, vous y croyez, est-ce donc suffisant pour que je vous rende des comptes publiquement ?... D’autant que tout est dit dans le bouquin, tout le cheminement, les doutes, les intransigeances, les déceptions, la rage, et même la honte, parfois. Mais non, ça ne vous suffit pas, le principe même que l’on puisse écrire sur l’écologie tout en prenant ses distances vous renverse, vous n’avez pas lu une ligne de mon texte que vous fulminez déjà. Votre agacement n’est-il pas la preuve que j’ai raison de ne pas adorer le même Dieu que vous ?... Alors oui, liberté, même si ça paraît galvaudé, liberté – c’est bien d’elle que l’on parle, liberté d’explorer les limites de la fiction, liberté aussi de hausser les épaules devant les mots « responsabilité », « bien-être de la collectivité » et toutes les autres bulles grandiloquentes qui relèvent de la foi, votre foi.
Enfin, après avoir regardé l’émission, je ne comprends toujours pas où vous avez vu, Judith, des notes de bas de page scientifiques ?... Je vous défie d’en produire ne serait-ce qu’une. Mes notes sont justement à l’opposé d’une démarche scientifique : remplies de jugements subjectifs, d’opinions personnelles, de personnages annexes au récit, de considérations absurdes. Il y a des notes dévorantes (débordant sur plusieurs pages), des sous-notes de notes, des notes-miroir (qui renvoient au texte au-dessus), et des chapitres sans aucune note. Votre conviction d’avoir lu des notes scientifiques est symptomatique de l’envie que vous aviez de m’assimiler à un essayiste dont le discours n’aurait pas grand chose de littéraire... D'où, quand même, un sentiment de malentendu.
iegor gran
"je ne comprends toujours pas où vous avez vu, Judith, des notes de bas de page scientifiques ?... Je vous défie d’en produire ne serait-ce qu’une. Mes notes sont justement à l’opposé d’une démarche scientifique : remplies de jugements subjectifs, d’opinions personnelles, de personnages annexes au récit, de considérations absurdes. Il y a des notes dévorantes (débordant sur plusieurs pages), des sous-notes de notes, des notes-miroir (qui renvoient au texte au-dessus), et des chapitres sans aucune note. Votre conviction d’avoir lu des notes scientifiques est symptomatique de l’envie que vous aviez de m’assimiler à un essayiste dont le discours n’aurait pas grand chose de littéraire... " Iegor Gran.
Vous usez et abusez du qualificatif de littéraire, une carte blanche pour vous, pour vous dérober une fois de plus, car, c'est très clair ce que dit Judith sur ce point, c'est avant tout le principe même des notes de bas de page qui fait écrit "scientifique", dans le sens d'universitaire, et donc confère à celui qui en use une sorte d'argument d'autorité, genre, voyez, j’exhibe mes références.
Votre réponse lors de l'émission à la question du pourquoi ces notes de bas de page qui brise le rythme de lecture et qui se résume à "un si je veux" est symptomatique de votre irresponsabilité. Vous mettez la liberté, votre liberté au dessus de tout, soit, mais souffrez donc qu'on ne vous apprécie pas, vous et votre geste "littéraire", pour cette simple et néanmoins cruciale raison.
yG
Vous usez et abusez du qualificatif de littéraire, une carte blanche pour vous, pour vous dérober une fois de plus, car, c'est très clair ce que dit Judith sur ce point, c'est avant tout le principe même des notes de bas de page qui fait écrit "scientifique", dans le sens d'universitaire, et donc confère à celui qui en use une sorte d'argument d'autorité, genre, voyez, j’exhibe mes références.
Votre réponse lors de l'émission à la question du pourquoi ces notes de bas de page qui brise le rythme de lecture et qui se résume à "un si je veux" est symptomatique de votre irresponsabilité. Vous mettez la liberté, votre liberté au dessus de tout, soit, mais souffrez donc qu'on ne vous apprécie pas, vous et votre geste "littéraire", pour cette simple et néanmoins cruciale raison.
yG
Traiter un auteur d'irresponsable envers ses écrits... Vous y allez fort là, Yannick.
Écrire, par essence, c'est assumer, pas se défiler. Et si l'auteur ne fait pas ce qu'il veut, à quoi bon écrire? Et donner ses intentions par rapport aux notes de bas de page, on ne peut pas l'obliger à le faire. Il a le droit de dire "parce que je le veux", il peut se dire que lui demander de faire un sous-texte du sous-texte, ça va bien, on va avoir le vertige à la fin et le charme va être rompu.
Peut-être voulez-vous dire irresponsable dans le sens ne pas mesurer les conséquences de ses actes, mais quelqu'un qui se creuse la tête pour essayer de faire la part des choses entre coupable et responsable, ne peut faire office d'irresponsable de service, au contraire. Qui peut nier qu'on nous mène à coup de culpabilité dans des incohérences? Que l'écologie rameute tout ceux qui aspirent à s'y complaire dans la culpabilité et la mortification, comme pour se purifier? N'est-ce pas là l'irresponsabilité qui va nous mener dans le mur? S'interroger est responsable.
Écrire, par essence, c'est assumer, pas se défiler. Et si l'auteur ne fait pas ce qu'il veut, à quoi bon écrire? Et donner ses intentions par rapport aux notes de bas de page, on ne peut pas l'obliger à le faire. Il a le droit de dire "parce que je le veux", il peut se dire que lui demander de faire un sous-texte du sous-texte, ça va bien, on va avoir le vertige à la fin et le charme va être rompu.
Peut-être voulez-vous dire irresponsable dans le sens ne pas mesurer les conséquences de ses actes, mais quelqu'un qui se creuse la tête pour essayer de faire la part des choses entre coupable et responsable, ne peut faire office d'irresponsable de service, au contraire. Qui peut nier qu'on nous mène à coup de culpabilité dans des incohérences? Que l'écologie rameute tout ceux qui aspirent à s'y complaire dans la culpabilité et la mortification, comme pour se purifier? N'est-ce pas là l'irresponsabilité qui va nous mener dans le mur? S'interroger est responsable.
"Traiter un auteur d'irresponsable envers ses écrits... Vous y allez fort là, Yannick."
Si vous le dites, Poisson, si vous le dites.
"Écrire, par essence, c'est assumer, pas se défiler."
Encore faut-il tenir un autre discours que celui consistant à dire "j'écris ce que je veux, car, je suis concerné, si je veux". Puisque c'est là, la définition même de celui qui rejette toute responsabilité et se défile justement en clamant qu'il a tous les droits parce que dans la fiction.
Ben non, la caution artistique ou littéraire n'autorise pas tout. Le débat sur la destruction d'une œuvre d'art à Avignon a été la plupart du temps très mal engagé car, il s'est trompé d'axe en cherchant à délimiter la notion d'art.
Or, ce n'est pas au nom d'une éventuelle liberté de l'artiste qu'il fallait condamner les religieux qui se sont laissés aller à exprimer leurs haines en saccageant une photographie et donc inversement à défendre l'artiste en question, mais au nom du droit à emmerder les croyances que d'autres chérissent, de ne pas respecter ce qu'ils respectent en matière métaphysique.
Il ne s'agit pas là d'irresponsabilité, mais de ne pas se soumettre à la responsabilité qu'impose les religieux.
Gran a tout à fait le droit de ne pas être écologiste et/ou de critiquer l'écologie, mais certainement pas au nom du principe qu'il ne souhaite pas être concerné, qu'il est libre de faire ce qui lui plait parce que dans la fiction.
A l'irresponsabilité, il faut substituer l'engagement, chose tout à fait différente.
"Et si l'auteur ne fait pas ce qu'il veut, à quoi bon écrire? "
Et si l'auteur peut se cacher derrière le geste littéraire pour écrire n'importe quoi, à quoi bon sanctionner les propos diffamatoires, sexistes, homophobes, antisémites, racistes, etc... sanctions auxquelles je tiens particulièrement.
"Et donner ses intentions par rapport aux notes de bas de page, on ne peut pas l'obliger à le faire. Il a le droit de dire "parce que je le veux", il peut se dire que lui demander de faire un sous-texte du sous-texte, ça va bien, on va avoir le vertige à la fin et le charme va être rompu."
S'il ne veut pas rendre de compte, qu'il ne cherche donc pas à défendre son travail. Or, il veut à la fois ne pas se justifier et interdire les interprétations qui lui déplaisent, en voilà un drôle de paradoxe, une drôle d'injonction à laquelle nous ne sommes pas obligés de nous plier le moins du monde.
"Peut-être voulez-vous dire irresponsable dans le sens ne pas mesurer les conséquences de ses actes, mais quelqu'un qui se creuse la tête pour essayer de faire la part des choses entre coupable et responsable, ne peut faire office d'irresponsable de service, au contraire."
Non, il plaide l'irresponsabilité comme acte fondateur de sa condition d'écrivain, ce à quoi je m'oppose farouchement. Je me fous qu'il adhère ou non à l'écologie, seulement je ne cautionnerai pas son égotisme. L'art n'est pas un espace hors la loi. Ou alors, on n'en appelle pas à la loi pour être respecté comme création artistique.
"Qui peut nier qu'on nous mène à coup de culpabilité dans des incohérences? Que l'écologie rameute tout ceux qui aspirent à s'y complaire dans la culpabilité et la mortification, comme pour se purifier? N'est-ce pas là l'irresponsabilité qui va nous mener dans le mur? S'interroger est responsable."
S'interroger est responsable, lorsque la finalité n'est pas édictée d'office, a priori, et ne consiste pas à déclarer qu'il faut ME laisser libre avant tout, en dépit de tout.
Non, vous avez des comptes à nous rendre, comme nous tous, tant mieux.
yG
Si vous le dites, Poisson, si vous le dites.
"Écrire, par essence, c'est assumer, pas se défiler."
Encore faut-il tenir un autre discours que celui consistant à dire "j'écris ce que je veux, car, je suis concerné, si je veux". Puisque c'est là, la définition même de celui qui rejette toute responsabilité et se défile justement en clamant qu'il a tous les droits parce que dans la fiction.
Ben non, la caution artistique ou littéraire n'autorise pas tout. Le débat sur la destruction d'une œuvre d'art à Avignon a été la plupart du temps très mal engagé car, il s'est trompé d'axe en cherchant à délimiter la notion d'art.
Or, ce n'est pas au nom d'une éventuelle liberté de l'artiste qu'il fallait condamner les religieux qui se sont laissés aller à exprimer leurs haines en saccageant une photographie et donc inversement à défendre l'artiste en question, mais au nom du droit à emmerder les croyances que d'autres chérissent, de ne pas respecter ce qu'ils respectent en matière métaphysique.
Il ne s'agit pas là d'irresponsabilité, mais de ne pas se soumettre à la responsabilité qu'impose les religieux.
Gran a tout à fait le droit de ne pas être écologiste et/ou de critiquer l'écologie, mais certainement pas au nom du principe qu'il ne souhaite pas être concerné, qu'il est libre de faire ce qui lui plait parce que dans la fiction.
A l'irresponsabilité, il faut substituer l'engagement, chose tout à fait différente.
"Et si l'auteur ne fait pas ce qu'il veut, à quoi bon écrire? "
Et si l'auteur peut se cacher derrière le geste littéraire pour écrire n'importe quoi, à quoi bon sanctionner les propos diffamatoires, sexistes, homophobes, antisémites, racistes, etc... sanctions auxquelles je tiens particulièrement.
"Et donner ses intentions par rapport aux notes de bas de page, on ne peut pas l'obliger à le faire. Il a le droit de dire "parce que je le veux", il peut se dire que lui demander de faire un sous-texte du sous-texte, ça va bien, on va avoir le vertige à la fin et le charme va être rompu."
S'il ne veut pas rendre de compte, qu'il ne cherche donc pas à défendre son travail. Or, il veut à la fois ne pas se justifier et interdire les interprétations qui lui déplaisent, en voilà un drôle de paradoxe, une drôle d'injonction à laquelle nous ne sommes pas obligés de nous plier le moins du monde.
"Peut-être voulez-vous dire irresponsable dans le sens ne pas mesurer les conséquences de ses actes, mais quelqu'un qui se creuse la tête pour essayer de faire la part des choses entre coupable et responsable, ne peut faire office d'irresponsable de service, au contraire."
Non, il plaide l'irresponsabilité comme acte fondateur de sa condition d'écrivain, ce à quoi je m'oppose farouchement. Je me fous qu'il adhère ou non à l'écologie, seulement je ne cautionnerai pas son égotisme. L'art n'est pas un espace hors la loi. Ou alors, on n'en appelle pas à la loi pour être respecté comme création artistique.
"Qui peut nier qu'on nous mène à coup de culpabilité dans des incohérences? Que l'écologie rameute tout ceux qui aspirent à s'y complaire dans la culpabilité et la mortification, comme pour se purifier? N'est-ce pas là l'irresponsabilité qui va nous mener dans le mur? S'interroger est responsable."
S'interroger est responsable, lorsque la finalité n'est pas édictée d'office, a priori, et ne consiste pas à déclarer qu'il faut ME laisser libre avant tout, en dépit de tout.
Non, vous avez des comptes à nous rendre, comme nous tous, tant mieux.
yG
Je ne comprends pas le parti-pris du vocabulaire foi-religion-dieu, etc. Il y a quand-même des données démontrées quand on parle de sujets environnementaux comme le réchauffement climatique par exemple.
Bonjour Iegor,
Et merci de venir participer au forum de discussion. Pour lever tout malentendu, je précise que j'appelle "Note de bas de page à caractère scientifique" le principe d'une note produisant une citation réelle ou un fait réel venant attester la véracité de ce que vous avancez. En tant que "preuve", elle a vocation à servir une "démonstration", dont le principe relève de la démarche scientifique. Je mets dans cette liste les citations de slogans d'entreprises et leur analyse, (p. 12), les remarques sur la législation concernant la diffusion du docu de Riefenstahl en France (p.18), les rappels historiques concernant les mesures de protection de la nature adoptées par le régime hitlérien (p. 24) etc, etc, etc.
Je regrette que vous soyez sorti de l'émission avec un sentiment (apparemment persistant) de malentendu. Je crois que nous nous sommes donné le temps de les lever, ces malentendus, et que vous avez eu le loisir d'emmener la conversation sur les angles d'approche qui vous semblaient plus pertinents. J'en garde, quant à moi, le souvenir d'une très stimulante discussion, propre à faire réfléchir tous les protagonistes (vous, moi, et nos abonnés bien sûr). Ça me semble plutôt une réussite.
Et merci de venir participer au forum de discussion. Pour lever tout malentendu, je précise que j'appelle "Note de bas de page à caractère scientifique" le principe d'une note produisant une citation réelle ou un fait réel venant attester la véracité de ce que vous avancez. En tant que "preuve", elle a vocation à servir une "démonstration", dont le principe relève de la démarche scientifique. Je mets dans cette liste les citations de slogans d'entreprises et leur analyse, (p. 12), les remarques sur la législation concernant la diffusion du docu de Riefenstahl en France (p.18), les rappels historiques concernant les mesures de protection de la nature adoptées par le régime hitlérien (p. 24) etc, etc, etc.
Je regrette que vous soyez sorti de l'émission avec un sentiment (apparemment persistant) de malentendu. Je crois que nous nous sommes donné le temps de les lever, ces malentendus, et que vous avez eu le loisir d'emmener la conversation sur les angles d'approche qui vous semblaient plus pertinents. J'en garde, quant à moi, le souvenir d'une très stimulante discussion, propre à faire réfléchir tous les protagonistes (vous, moi, et nos abonnés bien sûr). Ça me semble plutôt une réussite.
Bonjour
Bonjour,
J'ai trouvé que vous avez maîtrisé votre invité à l'insu de votre plein gré: je vous ai trouvé conciliante et avenante.
Cette hiérarchie factuelle m'a fait me sentir assez mal: j'avais assez honte pour I.Gran de le voir en mauvaise posture, et je me doute qu'il n'a jamais été très à l'aise durant l'émission.
Ce n'est pourtant pas faute de lui avoir tendu la perche à maintes reprises, et d'avoir pédalé dans le sens de sa semoule.
Et en ce sens, je ne suis pas tout à fait sûr de comprendre ce que vous m'avez donné à voir en baissant les yeux et en confessant: "je suis émue".
Bonjour,
J'ai trouvé que vous avez maîtrisé votre invité à l'insu de votre plein gré: je vous ai trouvé conciliante et avenante.
Cette hiérarchie factuelle m'a fait me sentir assez mal: j'avais assez honte pour I.Gran de le voir en mauvaise posture, et je me doute qu'il n'a jamais été très à l'aise durant l'émission.
Ce n'est pourtant pas faute de lui avoir tendu la perche à maintes reprises, et d'avoir pédalé dans le sens de sa semoule.
Et en ce sens, je ne suis pas tout à fait sûr de comprendre ce que vous m'avez donné à voir en baissant les yeux et en confessant: "je suis émue".
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Vous avez dû décocher la case "activer l'aire fusiforme" (celle qui permet d'être un peu plus physionomiste, de reconnaitre les individus en observant les traits de leur visage).
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ah ouais, mais faut que ça ressemble. eh! moi aussi c'est pour blaguer que j'vous répondais, quelle coïncidence..
Dingue en plus il était interviewé par Janis Joplin. si je mets Laure Adler, Arlette Chabot, c'est pas rigolo, voyez.
Dingue en plus il était interviewé par Janis Joplin. si je mets Laure Adler, Arlette Chabot, c'est pas rigolo, voyez.
J'avais Pierrette Bresse et Yves Maurosi, mais je ne suis pas sûr de comprendre de quoi vous parlez, ni si vous vous comprenez mutuellement...
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Bernard Lecoq, :-) MDR.
Vous ne croyez pas qu'on pourri le forum? Aucune intention malveillante de ma part, et vous?
Pour la peine je vais aller voter pour le message de Abe Road, qui avait lu le livre avant et dit qu'il est très bon.
Vous ne croyez pas qu'on pourri le forum? Aucune intention malveillante de ma part, et vous?
Pour la peine je vais aller voter pour le message de Abe Road, qui avait lu le livre avant et dit qu'il est très bon.
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Depuis votre prestation, j'ai envie de me convertir à l'hélicologie, encore un effort vous y êtes presque.
Merci, Little John, méfiez-vous le vote de Chuck Norris vaut 2 millions de votes
Merci, Little John, méfiez-vous le vote de Chuck Norris vaut 2 millions de votes
Alors oui, liberté, même si ça paraît galvaudé, liberté – c’est bien d’elle que l’on parle, liberté d’explorer les limites de la fiction, liberté aussi de hausser les épaules devant les mots « responsabilité », « bien-être de la collectivité » et toutes les autres bulles grandiloquentes qui relèvent de la foi, votre foi.
Vous avez raison, M. Gran. Vous êtes totalement libre de penser et d'écrire ce que vous voulez.
D'être irresponsable, de vous foutre comme de de votre première culotte du "bien-être de la collectivité", face à tous ces "bobos bien-pensants" (ça aussi, vous auriez pu aussi l'écrire, c'est très tendance) pétris de leur "religion écologique".
Le culte de l'individu, face aux gogos et à la populace mal comprenante. Vous êtes totalement dans l'époque. Bravo.
Vous pourriez même, qui sait, décrocher un Goncourt, comme Houellebecq.
Vous avez raison, M. Gran. Vous êtes totalement libre de penser et d'écrire ce que vous voulez.
D'être irresponsable, de vous foutre comme de de votre première culotte du "bien-être de la collectivité", face à tous ces "bobos bien-pensants" (ça aussi, vous auriez pu aussi l'écrire, c'est très tendance) pétris de leur "religion écologique".
Le culte de l'individu, face aux gogos et à la populace mal comprenante. Vous êtes totalement dans l'époque. Bravo.
Vous pourriez même, qui sait, décrocher un Goncourt, comme Houellebecq.
Votre conviction d’avoir lu des notes scientifiques est symptomatique de l’envie que vous aviez de m’assimiler à un essayiste dont le discours n’aurait pas grand chose de littéraire...
Sur vos 3 remarques, 2 comportent le message que vous êtes un romancier littéraire de fiction. Et vous n'avez eu de cesse de le répéter avec insistance au cours de l'émission.
Ce que j'ai bien aimé relevé aussi, c'est la jupe de Judith. Elle m'a fait pensé à ces chinoiseries estampillées sur quelques étoffes soyeuses. Ensuite, j'ai découvert ses bas résille...
Donc la question qui me brûle les lèvres est: qu'est-ce que vous avez pensé de ses bottes? Sont-elles vraiment celles d'une longue et grande personne dominant l'entretien et qui vous a menacé de son fouet si vous osiez caresser le sujet tabou de la littérature?
Ou trouvez-vous qu'elles constituent la chausse d'une petite écolière trendy, alerte et curieuse, qui ne demande qu'à être stimulée, et se laisser emmener arpenter les chemins de traverse de la littérature avec un inconnu si l'occasion se présente?
Ne serait-il pas pertinent de se demander, l'espace d'un instant, si vous avez vraiment atteint tous vos objectifs littéraires? Et peut-être aussi qu'écrire avec un style plus stylé que C.Allègre ne suffit pas forcément...
Vous aviez plus d'une heure pour défendre votre talent: en l'invitant à commenter un paragraphe duquel vous êtes particulièrement fier, elle vous aurait livré sa grille de lecture... et soit:
- vous mettiez en doute ses capacités intellectuelles et d'analyse littéraire
- vous expliquiez clairement comment et pourquoi vous voyez la chose
- vous êtiez tous les deux, exactement sur la même longueur
Au final, vous en discutez, et nous autres, @sinautes, nous sommes ravi de cet échange, et même qu'on en redemanderait.
fiction
Pour tout dire, je vous ai tellement mal compris, que j'en suis à considérer votre livre comme l'auto-biographie plus ou moins épicée par un égocentrique auteur parisien cynique, névrosé et individualiste. Tandis que je suis persuadé que loin de vous taper sur les doigts, votre hôte vous a plutôt ouvert ses bras et offert nombre d'occasions de prendre et d'orienter la parole.
Et je crains que le pire, c'est qu'il y ait un risque que je ne sois pas assez stupide pour avoir tout compris de travers.
Vous vous réclamez de la fiction, et votre modèle est ce bonhomme qui a inventé une histoire d'homme perdu sur une île déserte. L'effort d'imagination n'est-il pas justement de concéder que votre livre est une oeuvre de fiction?
croyance
Que votre personnage exprime son mépris pour les petits gestes de la plus totale vacuité de tous les écolos qui ne sont, au final qu'un ramassi de mous-du-genou opportunistes ou souffrant du cancer du bulbe rachidien, par métastase de propagande mielleuse, ça relève de votre de droit de création. A ce propos, je regrette que le personnage de l'écolo de votre bouquin n'ait pas été abordé au cours de l'émission. Mais encore une fois, c'est en partie de votre faute.
Par contre, que vous trolliez sur la problématique des problèmes écologiques en l'assimilant à une croyance religieuse, c'est une autre paire de manche.
Ne faites pas l'erreur de croire que nous sommes sur Skyblog. Et faites-nous l'honneur, je vous prie, de ne pas jouer le même jeu que les créationnistes des USA de l'Amérique du Nord, au sud du Canada.
Si vraiment vous voulez être tranquille avec votre conscience, ne justifiez pas le fait que vous n'avez rien donné au Téléthon cette année, parce-que vous êtes concerné par une maladie marginale, mais que... bougli-boulga et boulgakov...
Non: si vous et moi n'avons rien filé aux myopathes, c'est qu'on s'en branle le plus simplement du monde. D'accord: ça ne veut pas dire qu'on se réjouisse de leur maladie, on n'est quand même pas des monstres non plus. Mais faudrait peut-être regarder la réalité en face: on s'en carre l'oignon à un tel point que quand on lit Téléthon pour la première fois dans un texte, on pense au programme télé avant de penser à la recherche médicale, et qu'on pense d'abord à Sophie Davant, et ce n'est qu'ensuite qu'on pense au pauvre couillon en chaise roulante qui risque bien de terminer sa vie par asphyxie, faute de muscles respiratoires...
Chienne de vie, non ? Et c'est vous le névrosé cynique au discours toutefois politiquement correct qui se fait publier?
Y'a pas à lutter: être myopathe c'est moche.
Mais y'a pas à batailler non plus: la thématique écologique est une problématique qui se pose à l'Humanité. L'effet de serre, la fonte des glaciers, la montée du niveau de la mer, la hausse de la moyenne des températures, la pénurie d'eau potable, les emmigrés climatiques, la disparition d'espèces...
La différence avec les myopathes, c'est que si je ne fais rien: le cas des myopathes n'empire pas. Alors que si je ne fais rien, le cas de la planète et de l'Humanité empire.
D'où, quand même, un sentiment de malentendu.
Oui, comme vous dites...
Si au moins, vous aviez fait un polar tarabiscoté, avec un couple écolo zélé: Mélanie L., actrice sociale et médiocre au grand coeur, et Orlando B., un Faulkner des Grands Lacs introverti et sans ambition, se rencontrant en graffitisant, le même soir, le 5bis rue de Verneuil à minuit, avec des bombes garanties sans CFC... qui, empêtrés dans les circonvolutions juridiques et économiques de leur fondation écologique respective, se désillusionneraient de leur combat vain... D'autant plus que le seul adjuvant à visage humain est un professeur écolo-scéptique...
Si ça se termine bien, vous faites un best-seller, si ça se termine mal, vous faites un succès critique et d'estime.
Faudrait qu'à un moment, ça se ballade en Sibérie: un peu dans la Taïga et un peu à Moscou, vu que tu t'appelles Iegor (genre la caution de tu sais de quoi tu causes), et que les 2 héros sont blonds. Le docteur biologiste et médecin est assez spécialisé dans les forêts tropicales, seules références écologistes planétaires. Il est indien, pas trop noir. Mais hindouiste quand même, et surtout chrétien taoïste non croyant. Sa femme, elle, est musulmane pratiquante, progressiste et c'est une bombe avec ses cheveux noirs, longs et ondulés et ses petits nénés qui pointent.
Il ne faudrait pas qu'un seul méchant: Forest Whitaker, Yannick Noah, et Will Smith me semblent une belle brochette de supers vilains: un fondateur, un arriviste et un intégriste.
Du genre un livre de poche de 433 pages, très certainement suivi de 2 autres tomes. Et une première adaptation cinéma de 2 h 20.
Du genre un bouquin qui serait une fiction, quoi. Mais que ce serait quand même mieux de le lire avant de voir le DVD, parce-que l'auteur a du talent.
Et que ce n'est pas parce-qu'il est névrosé, l'auteur, qu'il est complétement passif dans une émission littéraire, et qu'il est capable, si ce n'est de démontrer qu'il a du talent, de parler un tant soit peu de littérature sans être impréssionné par les talons aiguilles ou les bas nylons de l'animatrice.
--------------------
Bref, quand on a la prétention de gagner sa croûte avec son talent, on a les moyens d'orienter une interview littéraire. Sinon, c'est qu'on est là par hasard. Eventuellement, on est vraiment un artiste maudit, mais à ce moment là, on ne risque pas de porter une alliance, ni d'être édité d'ailleurs...
Je suis pas intégriste, mais ce genre de victime pleurnicharde, chez moi, ça mérite la peine de mort.
Sur vos 3 remarques, 2 comportent le message que vous êtes un romancier littéraire de fiction. Et vous n'avez eu de cesse de le répéter avec insistance au cours de l'émission.
Ce que j'ai bien aimé relevé aussi, c'est la jupe de Judith. Elle m'a fait pensé à ces chinoiseries estampillées sur quelques étoffes soyeuses. Ensuite, j'ai découvert ses bas résille...
Donc la question qui me brûle les lèvres est: qu'est-ce que vous avez pensé de ses bottes? Sont-elles vraiment celles d'une longue et grande personne dominant l'entretien et qui vous a menacé de son fouet si vous osiez caresser le sujet tabou de la littérature?
Ou trouvez-vous qu'elles constituent la chausse d'une petite écolière trendy, alerte et curieuse, qui ne demande qu'à être stimulée, et se laisser emmener arpenter les chemins de traverse de la littérature avec un inconnu si l'occasion se présente?
Ne serait-il pas pertinent de se demander, l'espace d'un instant, si vous avez vraiment atteint tous vos objectifs littéraires? Et peut-être aussi qu'écrire avec un style plus stylé que C.Allègre ne suffit pas forcément...
Vous aviez plus d'une heure pour défendre votre talent: en l'invitant à commenter un paragraphe duquel vous êtes particulièrement fier, elle vous aurait livré sa grille de lecture... et soit:
- vous mettiez en doute ses capacités intellectuelles et d'analyse littéraire
- vous expliquiez clairement comment et pourquoi vous voyez la chose
- vous êtiez tous les deux, exactement sur la même longueur
Au final, vous en discutez, et nous autres, @sinautes, nous sommes ravi de cet échange, et même qu'on en redemanderait.
fiction
Pour tout dire, je vous ai tellement mal compris, que j'en suis à considérer votre livre comme l'auto-biographie plus ou moins épicée par un égocentrique auteur parisien cynique, névrosé et individualiste. Tandis que je suis persuadé que loin de vous taper sur les doigts, votre hôte vous a plutôt ouvert ses bras et offert nombre d'occasions de prendre et d'orienter la parole.
Et je crains que le pire, c'est qu'il y ait un risque que je ne sois pas assez stupide pour avoir tout compris de travers.
Vous vous réclamez de la fiction, et votre modèle est ce bonhomme qui a inventé une histoire d'homme perdu sur une île déserte. L'effort d'imagination n'est-il pas justement de concéder que votre livre est une oeuvre de fiction?
croyance
Que votre personnage exprime son mépris pour les petits gestes de la plus totale vacuité de tous les écolos qui ne sont, au final qu'un ramassi de mous-du-genou opportunistes ou souffrant du cancer du bulbe rachidien, par métastase de propagande mielleuse, ça relève de votre de droit de création. A ce propos, je regrette que le personnage de l'écolo de votre bouquin n'ait pas été abordé au cours de l'émission. Mais encore une fois, c'est en partie de votre faute.
Par contre, que vous trolliez sur la problématique des problèmes écologiques en l'assimilant à une croyance religieuse, c'est une autre paire de manche.
Ne faites pas l'erreur de croire que nous sommes sur Skyblog. Et faites-nous l'honneur, je vous prie, de ne pas jouer le même jeu que les créationnistes des USA de l'Amérique du Nord, au sud du Canada.
Si vraiment vous voulez être tranquille avec votre conscience, ne justifiez pas le fait que vous n'avez rien donné au Téléthon cette année, parce-que vous êtes concerné par une maladie marginale, mais que... bougli-boulga et boulgakov...
Non: si vous et moi n'avons rien filé aux myopathes, c'est qu'on s'en branle le plus simplement du monde. D'accord: ça ne veut pas dire qu'on se réjouisse de leur maladie, on n'est quand même pas des monstres non plus. Mais faudrait peut-être regarder la réalité en face: on s'en carre l'oignon à un tel point que quand on lit Téléthon pour la première fois dans un texte, on pense au programme télé avant de penser à la recherche médicale, et qu'on pense d'abord à Sophie Davant, et ce n'est qu'ensuite qu'on pense au pauvre couillon en chaise roulante qui risque bien de terminer sa vie par asphyxie, faute de muscles respiratoires...
Chienne de vie, non ? Et c'est vous le névrosé cynique au discours toutefois politiquement correct qui se fait publier?
Y'a pas à lutter: être myopathe c'est moche.
Mais y'a pas à batailler non plus: la thématique écologique est une problématique qui se pose à l'Humanité. L'effet de serre, la fonte des glaciers, la montée du niveau de la mer, la hausse de la moyenne des températures, la pénurie d'eau potable, les emmigrés climatiques, la disparition d'espèces...
La différence avec les myopathes, c'est que si je ne fais rien: le cas des myopathes n'empire pas. Alors que si je ne fais rien, le cas de la planète et de l'Humanité empire.
D'où, quand même, un sentiment de malentendu.
Oui, comme vous dites...
Si au moins, vous aviez fait un polar tarabiscoté, avec un couple écolo zélé: Mélanie L., actrice sociale et médiocre au grand coeur, et Orlando B., un Faulkner des Grands Lacs introverti et sans ambition, se rencontrant en graffitisant, le même soir, le 5bis rue de Verneuil à minuit, avec des bombes garanties sans CFC... qui, empêtrés dans les circonvolutions juridiques et économiques de leur fondation écologique respective, se désillusionneraient de leur combat vain... D'autant plus que le seul adjuvant à visage humain est un professeur écolo-scéptique...
Si ça se termine bien, vous faites un best-seller, si ça se termine mal, vous faites un succès critique et d'estime.
Faudrait qu'à un moment, ça se ballade en Sibérie: un peu dans la Taïga et un peu à Moscou, vu que tu t'appelles Iegor (genre la caution de tu sais de quoi tu causes), et que les 2 héros sont blonds. Le docteur biologiste et médecin est assez spécialisé dans les forêts tropicales, seules références écologistes planétaires. Il est indien, pas trop noir. Mais hindouiste quand même, et surtout chrétien taoïste non croyant. Sa femme, elle, est musulmane pratiquante, progressiste et c'est une bombe avec ses cheveux noirs, longs et ondulés et ses petits nénés qui pointent.
Il ne faudrait pas qu'un seul méchant: Forest Whitaker, Yannick Noah, et Will Smith me semblent une belle brochette de supers vilains: un fondateur, un arriviste et un intégriste.
Du genre un livre de poche de 433 pages, très certainement suivi de 2 autres tomes. Et une première adaptation cinéma de 2 h 20.
Du genre un bouquin qui serait une fiction, quoi. Mais que ce serait quand même mieux de le lire avant de voir le DVD, parce-que l'auteur a du talent.
Et que ce n'est pas parce-qu'il est névrosé, l'auteur, qu'il est complétement passif dans une émission littéraire, et qu'il est capable, si ce n'est de démontrer qu'il a du talent, de parler un tant soit peu de littérature sans être impréssionné par les talons aiguilles ou les bas nylons de l'animatrice.
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Bref, quand on a la prétention de gagner sa croûte avec son talent, on a les moyens d'orienter une interview littéraire. Sinon, c'est qu'on est là par hasard. Eventuellement, on est vraiment un artiste maudit, mais à ce moment là, on ne risque pas de porter une alliance, ni d'être édité d'ailleurs...
Je suis pas intégriste, mais ce genre de victime pleurnicharde, chez moi, ça mérite la peine de mort.
Pourquoi tant de haine??
Pourquoi tant de haine??
Parce-qu'à relire Kafka, il semblerait que ce soit de l'humour noir et que les milieux autorisés s'autorisent à dire que la meilleure adaptation de son oeuvre et de son intention devrait être faite par les Monty Python.
D'ailleurs, ce n'est que par de véritables cyniques fiello-intellectuels que sa carrière "alimentaire" a été jugée péjorativement. Alors que sa plus grande contribution à l'humanité demeure le casque de chantier rendu obligatoire sur tous les chantiers du monde.
Et il était très fier de son véritable boulot: prémunir les accidents du travail. On lui doit, en grande partie, la sécurité passive, et lui-même regrettait de ne pas être technicien/ingénieur: parce-qu'un ouvrier ne devrait pas avoir le choix de placer ses mains là où elles risquent d'être broyées...
La grande découverte de Kafka est qu'à partir du moment où l'on se trouve sur un chantier: il y a de grandes chances que quelque-chose nous tombe sur la tête.
La grande découverte de l'écrivain ici-présent, est d'avoir découvert qu'il avait un nombril.
Bonjour
J'avais lu votre livre avant de voir l’émission.
C'est un très bon livre, j'ai passé un moment très plaisant à le lire.
Pour les notes de bas de page, j'ai l'impression que c'est une figure de style, car apparemment vous êtes un habitué des styles un peu hors champs, je pense notamment á "Les Trois Vies de Lucie", écriture dite sous contrainte.
Je ne parlerai pas de mes opinions sur l’écologie qui n’intéressent personne. Je laisse aux passionnés le soin de le faire avec la raison et le sang-froid dont ils font preuve, ici ou ailleurs.
J'ai pour ma part apprécié votre franchise sur le plateau, c'est intéressant d'avoir une explication de texte par l'auteur lui-même surtout quand le texte sort du discours ambiant et que l'explication sort des discours de com convenus.
Bien à vous,
Abe Road
J'avais lu votre livre avant de voir l’émission.
C'est un très bon livre, j'ai passé un moment très plaisant à le lire.
Pour les notes de bas de page, j'ai l'impression que c'est une figure de style, car apparemment vous êtes un habitué des styles un peu hors champs, je pense notamment á "Les Trois Vies de Lucie", écriture dite sous contrainte.
Je ne parlerai pas de mes opinions sur l’écologie qui n’intéressent personne. Je laisse aux passionnés le soin de le faire avec la raison et le sang-froid dont ils font preuve, ici ou ailleurs.
J'ai pour ma part apprécié votre franchise sur le plateau, c'est intéressant d'avoir une explication de texte par l'auteur lui-même surtout quand le texte sort du discours ambiant et que l'explication sort des discours de com convenus.
Bien à vous,
Abe Road
J'ai été déçue par votre style dans "les 3 vies de Lucie". Du coup j'ai tardé à lire "l'écolo en bas de chez moi", qui plus est en lisant tous ces coms...et bien je n'ai pas regretté de l'avoir acheté finalement! Je l'ai trouvé plutÔt lucide et bien écrit, je me suis reconnue dans les 2 camps, et je trouve qu'on entend pas assez des voix comme vous.
Pourtant, j'achète à la Biocoop, et je vous assure que les caissiers/ caissières (elles sont en minorité dans le magasin près de chez moi) sont très agréables, en tout cas ne font pas plus la gueule que les caissières du Leclerc du coin!
Maintenant, je regarde mon sac Leclerc "Ensemble protegeons l'environnement" avec un sourire en pensant à vous...
Très d'accord sur le côté religieux...mais que voulez-vous, et d'une, je trouve que cette manière de vivre est économique pour moi, et de 2, c'est peut-être égoiste, mais oui j'ai bonne conscience en me disant que je ne contribue pas à la poubellisation, je ne sais pas si mot existe, de la planète. Que j'essaie de me mettre, autant que faire se peut, le moins possible de merdes ds le corps. Que j'essaie d'offrir à ma future fille, toutes proportions gardées, un monde pas trop pourri, et que oui, je ne suis qu'une goutte d'eau, mais c'est comme aller voter. C'est un acte citoyen libre qui, multiplié par X, pèse dans la balance. Quitte à aller voter blanc.
Donc même si je suis loin d'être d'accord avec vous sur bcp de points, votre bouquin est très cynique et j'ai bcp aimé cet humour noir, ça donne le mérite de réfléchir sur nos pratiques et sur la culpabilisation globale de cette mondialisation à la con.
Mais pour autant, ça ne coûte rien d'aller plier vos cartons dans la poubelle jaune, apprenez à être plus habile de vos doigts avec les agrafes, et si, on peut être écolo sans ressembler forcément à Vincent et Raphael.
Bref, je suis partie un peu ds tous les sens, ms c'est pas grave. Merci pour ce livre original!
Pourtant, j'achète à la Biocoop, et je vous assure que les caissiers/ caissières (elles sont en minorité dans le magasin près de chez moi) sont très agréables, en tout cas ne font pas plus la gueule que les caissières du Leclerc du coin!
Maintenant, je regarde mon sac Leclerc "Ensemble protegeons l'environnement" avec un sourire en pensant à vous...
Très d'accord sur le côté religieux...mais que voulez-vous, et d'une, je trouve que cette manière de vivre est économique pour moi, et de 2, c'est peut-être égoiste, mais oui j'ai bonne conscience en me disant que je ne contribue pas à la poubellisation, je ne sais pas si mot existe, de la planète. Que j'essaie de me mettre, autant que faire se peut, le moins possible de merdes ds le corps. Que j'essaie d'offrir à ma future fille, toutes proportions gardées, un monde pas trop pourri, et que oui, je ne suis qu'une goutte d'eau, mais c'est comme aller voter. C'est un acte citoyen libre qui, multiplié par X, pèse dans la balance. Quitte à aller voter blanc.
Donc même si je suis loin d'être d'accord avec vous sur bcp de points, votre bouquin est très cynique et j'ai bcp aimé cet humour noir, ça donne le mérite de réfléchir sur nos pratiques et sur la culpabilisation globale de cette mondialisation à la con.
Mais pour autant, ça ne coûte rien d'aller plier vos cartons dans la poubelle jaune, apprenez à être plus habile de vos doigts avec les agrafes, et si, on peut être écolo sans ressembler forcément à Vincent et Raphael.
Bref, je suis partie un peu ds tous les sens, ms c'est pas grave. Merci pour ce livre original!
Avertissements :
"L'écologie en bas de chez moi" n'est pas un livre sur l'écologie, mais sur la liberté.
Bien qu'il soit extrêmement critique et virulent vis à vis de l'écologie, il n'est pas non plus un pamphlet, car la mauvaise foi en est absente.
Le bouquin est en réalité une autofiction où la mauvaise foi est présente, ce qui n'est pas du tout contradictoire avec l'affirmation de la phrase précédente, puisqu'on vous le répète, il ne s'agit pas d'un pamphlet.
De plus, bien que les références scientifiques y soient très nombreuses, notamment dans les notes de bas de page, et que l'auteur ait une formation scientifique, son approche n'est pas du tout scientifique.
Enfin, même s'il a pour origine un billet d'humeur dans Libé, il s'agit d'une oeuvre littéraire.
Vous cernez mieux l'objet à présent ? Non ? Alors le mieux est de l'acheter pour vous faire votre idée. Vous me raconterez.
"L'écologie en bas de chez moi" n'est pas un livre sur l'écologie, mais sur la liberté.
Bien qu'il soit extrêmement critique et virulent vis à vis de l'écologie, il n'est pas non plus un pamphlet, car la mauvaise foi en est absente.
Le bouquin est en réalité une autofiction où la mauvaise foi est présente, ce qui n'est pas du tout contradictoire avec l'affirmation de la phrase précédente, puisqu'on vous le répète, il ne s'agit pas d'un pamphlet.
De plus, bien que les références scientifiques y soient très nombreuses, notamment dans les notes de bas de page, et que l'auteur ait une formation scientifique, son approche n'est pas du tout scientifique.
Enfin, même s'il a pour origine un billet d'humeur dans Libé, il s'agit d'une oeuvre littéraire.
Vous cernez mieux l'objet à présent ? Non ? Alors le mieux est de l'acheter pour vous faire votre idée. Vous me raconterez.
chapitre 29'50" et versets précédents: la liberté du vandale
G.W.Bush disait à propos de Kyoto: "le niveau de vie de l'américain n'est pas négociable"
La pirouette de l'invité, celle qui explique que son bouquin ne traite pas de l'écologie mais de la liberté, n'est pas une nouveauté: on oppose souvent à la responsabilité éco-citoyenne, la liberté techno-citoyenne.
Soulignons l'incohérence des arguments: quand plus tôt, le scribe conçoit un bilan carbone personnel qui autoriserait à s'offrir un billet d' avion pour taquiner la géraldine aborigène, payable par équivalence de petits gestes écolo et préalables soulageant la conscience; il balance, plus tard et sans complexe, une responsabilité commune et diffuse aux relents autoritaires à laquelle il conviendrait de se soustraire en apologiseant la liberté individuelle.
A vouloir traquer l' "hypocrisie", il se mélange les pinceaux: si les motivations individuelles peuvent être multiples -et par conséquent induisent une infinité de degré d'engagements- les enjeux sont clairs: le bien commun.
Immuablement, il esquive le concept de bien commun comme les autres charlatans de la rigueur intellectuelle de son espèce: en invoquant la "liberté individuelle" de s'engager à des degrés divers dans l'écologie. Mais il ne fait qu'entretenir un amalgame en pointant :
- soit sur l'absence de lois: et lui comme GW Bush peut librement se réclamer vandale
- soit sur l'absence de solidarité et de fraternité, de la conscience du bien commun, et de l'engagement et des devoirs que moralement cela implique
Un petit squeeze, et j'te glisse un doigt de "liberté" en brouillant les pistes entre le concept philosophique et l'usage des droits légaux ... Et j't'embrouille.
G.W.Bush disait à propos de Kyoto: "le niveau de vie de l'américain n'est pas négociable"
La pirouette de l'invité, celle qui explique que son bouquin ne traite pas de l'écologie mais de la liberté, n'est pas une nouveauté: on oppose souvent à la responsabilité éco-citoyenne, la liberté techno-citoyenne.
Soulignons l'incohérence des arguments: quand plus tôt, le scribe conçoit un bilan carbone personnel qui autoriserait à s'offrir un billet d' avion pour taquiner la géraldine aborigène, payable par équivalence de petits gestes écolo et préalables soulageant la conscience; il balance, plus tard et sans complexe, une responsabilité commune et diffuse aux relents autoritaires à laquelle il conviendrait de se soustraire en apologiseant la liberté individuelle.
A vouloir traquer l' "hypocrisie", il se mélange les pinceaux: si les motivations individuelles peuvent être multiples -et par conséquent induisent une infinité de degré d'engagements- les enjeux sont clairs: le bien commun.
Immuablement, il esquive le concept de bien commun comme les autres charlatans de la rigueur intellectuelle de son espèce: en invoquant la "liberté individuelle" de s'engager à des degrés divers dans l'écologie. Mais il ne fait qu'entretenir un amalgame en pointant :
- soit sur l'absence de lois: et lui comme GW Bush peut librement se réclamer vandale
- soit sur l'absence de solidarité et de fraternité, de la conscience du bien commun, et de l'engagement et des devoirs que moralement cela implique
Un petit squeeze, et j'te glisse un doigt de "liberté" en brouillant les pistes entre le concept philosophique et l'usage des droits légaux ... Et j't'embrouille.
Je trouve que ce livre a au moins le mérite de prendre du recul, avec de l'ironie, sur un discours qui se prend vraiment trop au sérieux. Je ne le prends pas forcément comme une dénonciation de toute pensée écolo, juste d'un certain type de discours (le plus largement répandu) que l'on nous ressert à toutes les sauces.
L'exemple du "petit geste quotidien" est frappant. Quand l'écologie est devenue à la mode, j'ai été sidérée de voir le nombre de gens qui se vantaient d'être écolo et de "faire des gestes pour la planète" en parlant d'éteindre la lumière, de baisser le chauffage ou de couper l'eau en se lavant les dents. Tout cela, mon père me l'a inculqué comme des règles normales de bonne conduite quand j'ignorais jusqu'au terme d'écologie, et cela relève pour moi du bon sens et de la chose la plus naturelle du monde. Il ne me serait jamais venu à l'idée de m'en glorifier, encore moins de croire que je sauve des bébés phoques grâce à cela. Comme dit Gran, un peu d'humilité, quand même. Il me semble que ces "petits gestes" s'appellent la bonne éducation, et que c'est, tout simplement, la moindre des choses.
Autre cas: les fameux sacs plastiques dans les magasins. Même Judith, qui s'avoue agnostique en terme d'écologie, assène comme une évidence "mais enfin, c'est quand même mieux d'avoir des sacs réutilisables!". Oui, certes. Mais je tiens à signaler que la corrélation entre les tortues qui s'étouffent et l'utilisation de sacs en plastique dans les magasins ne me paraît pas évidente. Il me semble que ce qui est en cause, c'est le geste lamentable des gens qui les jettent dans la nature... Mais ce n'est pas inéluctable, qu'ils finissent dans l'océan! Pour ma part, je m'en sers comme poubelle, et du coup maintenant je suis obligée d'acheter d'autres sacs, en plastique aussi, plus grands que ce dont j'ai besoin (donc c'est moins écolo). De plus, à force d'oublier mon sac réutilisable et d'en racheter, j'en ai une collection impressionnante dont je me demande parfois si l'empreinte écologique est si négligeable que cela, en plus d'encombrer mon placard.
Voilà, pour dire qu'aucun problème n'est simple. Croire qu'il existe LA bonne voie (le sac réutilisable, l'ampoule basse consommation, le panneau solaire) qui est le BIEN, et que si on ne le voit pas, on est un méchant pas beau qui conspire à la fin du monde, relève en effet de l'acte de foi. L'ampoule basse consommation qui contient plein de cochonneries chimiques, qui a une durée théorique de 2 ans et qui pète tous les six mois, c'est un exemple. Combien de fois faudra-t-il répéter que toute chose a des défauts, et que c'est l'intelligence de la mise en oeuvre qui compte, et la réflexion ? Or, nous demande-t-on de réfléchir, en accomplissant ces "petits gestes" ? D'avoir l'esprit critique ?
Je suis d'accord avec rabbitman lorsqu'il dit, dans un commentaire plus haut, que la liberté individuelle de s'en foutre s'arrête là où l'intérêt général commence. Mais justement, le reproche qui est fait au discours écolo est de poser la question comme un problème individuel, qui pourrait avoir une réponse individuelle. Or, la réponse, ou les débuts de réponses, ne peuvent être que globaux. C'est-à-dire politiques. Qui peut croire que le citoyen, qu'il recycle ses déchets ou non, qu'il aille au boulot en vélo ou en voiture, qu'il habite dans une yourte ou dans une villa de standing, ait le moindre impact par rapport à celui des entreprises, de l'industrie, de tous les lobbies qui existent ?
La voiture, me direz-vous, est un choix individuel. Vraiment ? Celui qui n'a pas les moyens d'habiter ailleurs qu'à 50 km de Paris, avec un train toutes les 3 heures par beau temps, et qui bosse à Paris, il fait comment pour être écolo ? La solution passe par une réflexion générale sur l'étalement urbain, sur les transports en commun, par une autre implantation des entreprises, par une régulation des prix de l'immobiliers... Donc oui, croire que c'est en culpabilisant les gens, ou en leur donnant bonne conscience (suivant les cas), qu'on résoudra le début du commencement du problème, c'est complètement bisounours. Et en plus, ça me tape sur les nerfs.
Et à part ça, sur l'aspect littéraire, j'ai regardé ce qu'il avait écrit d'autre et je suis tombée sur ça: les trois vies de Lucie, qui m'a l'air vraiment bien (cela donnerait bien envie d'un dans le texte là-dessus, même s'il faut varier les plaisirs et les invités...).
ps: au fait, je n'ai pas vu Home, non plus.
L'exemple du "petit geste quotidien" est frappant. Quand l'écologie est devenue à la mode, j'ai été sidérée de voir le nombre de gens qui se vantaient d'être écolo et de "faire des gestes pour la planète" en parlant d'éteindre la lumière, de baisser le chauffage ou de couper l'eau en se lavant les dents. Tout cela, mon père me l'a inculqué comme des règles normales de bonne conduite quand j'ignorais jusqu'au terme d'écologie, et cela relève pour moi du bon sens et de la chose la plus naturelle du monde. Il ne me serait jamais venu à l'idée de m'en glorifier, encore moins de croire que je sauve des bébés phoques grâce à cela. Comme dit Gran, un peu d'humilité, quand même. Il me semble que ces "petits gestes" s'appellent la bonne éducation, et que c'est, tout simplement, la moindre des choses.
Autre cas: les fameux sacs plastiques dans les magasins. Même Judith, qui s'avoue agnostique en terme d'écologie, assène comme une évidence "mais enfin, c'est quand même mieux d'avoir des sacs réutilisables!". Oui, certes. Mais je tiens à signaler que la corrélation entre les tortues qui s'étouffent et l'utilisation de sacs en plastique dans les magasins ne me paraît pas évidente. Il me semble que ce qui est en cause, c'est le geste lamentable des gens qui les jettent dans la nature... Mais ce n'est pas inéluctable, qu'ils finissent dans l'océan! Pour ma part, je m'en sers comme poubelle, et du coup maintenant je suis obligée d'acheter d'autres sacs, en plastique aussi, plus grands que ce dont j'ai besoin (donc c'est moins écolo). De plus, à force d'oublier mon sac réutilisable et d'en racheter, j'en ai une collection impressionnante dont je me demande parfois si l'empreinte écologique est si négligeable que cela, en plus d'encombrer mon placard.
Voilà, pour dire qu'aucun problème n'est simple. Croire qu'il existe LA bonne voie (le sac réutilisable, l'ampoule basse consommation, le panneau solaire) qui est le BIEN, et que si on ne le voit pas, on est un méchant pas beau qui conspire à la fin du monde, relève en effet de l'acte de foi. L'ampoule basse consommation qui contient plein de cochonneries chimiques, qui a une durée théorique de 2 ans et qui pète tous les six mois, c'est un exemple. Combien de fois faudra-t-il répéter que toute chose a des défauts, et que c'est l'intelligence de la mise en oeuvre qui compte, et la réflexion ? Or, nous demande-t-on de réfléchir, en accomplissant ces "petits gestes" ? D'avoir l'esprit critique ?
Je suis d'accord avec rabbitman lorsqu'il dit, dans un commentaire plus haut, que la liberté individuelle de s'en foutre s'arrête là où l'intérêt général commence. Mais justement, le reproche qui est fait au discours écolo est de poser la question comme un problème individuel, qui pourrait avoir une réponse individuelle. Or, la réponse, ou les débuts de réponses, ne peuvent être que globaux. C'est-à-dire politiques. Qui peut croire que le citoyen, qu'il recycle ses déchets ou non, qu'il aille au boulot en vélo ou en voiture, qu'il habite dans une yourte ou dans une villa de standing, ait le moindre impact par rapport à celui des entreprises, de l'industrie, de tous les lobbies qui existent ?
La voiture, me direz-vous, est un choix individuel. Vraiment ? Celui qui n'a pas les moyens d'habiter ailleurs qu'à 50 km de Paris, avec un train toutes les 3 heures par beau temps, et qui bosse à Paris, il fait comment pour être écolo ? La solution passe par une réflexion générale sur l'étalement urbain, sur les transports en commun, par une autre implantation des entreprises, par une régulation des prix de l'immobiliers... Donc oui, croire que c'est en culpabilisant les gens, ou en leur donnant bonne conscience (suivant les cas), qu'on résoudra le début du commencement du problème, c'est complètement bisounours. Et en plus, ça me tape sur les nerfs.
Et à part ça, sur l'aspect littéraire, j'ai regardé ce qu'il avait écrit d'autre et je suis tombée sur ça: les trois vies de Lucie, qui m'a l'air vraiment bien (cela donnerait bien envie d'un dans le texte là-dessus, même s'il faut varier les plaisirs et les invités...).
ps: au fait, je n'ai pas vu Home, non plus.
Je suis assez en phase avec ce que dit ce type, ou son double auto-fictionnel, mais ça n'a pas suffi à mon bonheur: je ne trouve pas super-intéressant ce qu'il a à dire (sur le sujet, j'estime n'avoir rien d'intéressant à dire non plus).
Judith a été merveilleuse comme toujours et jusque dans ses erreurs: nouvelle logique éditoriale de "Dans le Texte" aidant, elle s'est acharnée à considérer son interlocuteur comme un porteur de message plus que comme un écrivain. C'était pas le bon angle, il a eu raison de le rappeler. Je regrette que Judith ne l'ait pas relancé quand il dit que la fiction aide à survivre, ce qui peut sembler bâteau comme tout, mais qui me semble pourtant un point de départ (ou d'arrivée) plus stimulant pour une discussion littéraire que tout blabla sur l'opportunité ou non d'un discours railleur sur l'écologie actuelle (à ce sujet je subodore que le dernier Ian McEwan aurait davantage mérité une émission, mais bon...).
Se pose la question de la pertinence de "Dans le texte" dans sa forme actuelle. Je m'étais d'abord réjoui que l'émission prenne un texte comme prétexte à un débat plus large, avec Judith comme mouche du coche, ça a donné de très bonnes émissions, mais il me semble que là, le modèle atteint ses limites: c'était une émission littéraire sans littérature, ou si peu. Puisqu'on est sur internet et qu'on s'en fout de l'audience (Non? On s'en fout pas?), je crois qu'il ne serait pas illégitime de revenir un peu aux fondamentaux comme on dit, d'arrêter de penser qu'il faut de la polémique de magazine pour rendre excitante une émission sur les livres et leurs auteurs.
Cela dit, Judith a beaucoup de talent. En tant qu'animatrice, vraiment, je trouve qu'elle a un truc rare. Je serais dirigeant de chaîne ou de radio, je me jetterais sur elle. En a-t-elle consience ? S'en moque-t-elle ? Considère-t-elle ce qu'elle fait là comme moins gratifîant, sérieux, enrichissant, que ce qu'elle fait dans ses autres vies ? La périodicité désinvolte de l'émission semble en attester. Miseria!
Judith a été merveilleuse comme toujours et jusque dans ses erreurs: nouvelle logique éditoriale de "Dans le Texte" aidant, elle s'est acharnée à considérer son interlocuteur comme un porteur de message plus que comme un écrivain. C'était pas le bon angle, il a eu raison de le rappeler. Je regrette que Judith ne l'ait pas relancé quand il dit que la fiction aide à survivre, ce qui peut sembler bâteau comme tout, mais qui me semble pourtant un point de départ (ou d'arrivée) plus stimulant pour une discussion littéraire que tout blabla sur l'opportunité ou non d'un discours railleur sur l'écologie actuelle (à ce sujet je subodore que le dernier Ian McEwan aurait davantage mérité une émission, mais bon...).
Se pose la question de la pertinence de "Dans le texte" dans sa forme actuelle. Je m'étais d'abord réjoui que l'émission prenne un texte comme prétexte à un débat plus large, avec Judith comme mouche du coche, ça a donné de très bonnes émissions, mais il me semble que là, le modèle atteint ses limites: c'était une émission littéraire sans littérature, ou si peu. Puisqu'on est sur internet et qu'on s'en fout de l'audience (Non? On s'en fout pas?), je crois qu'il ne serait pas illégitime de revenir un peu aux fondamentaux comme on dit, d'arrêter de penser qu'il faut de la polémique de magazine pour rendre excitante une émission sur les livres et leurs auteurs.
Cela dit, Judith a beaucoup de talent. En tant qu'animatrice, vraiment, je trouve qu'elle a un truc rare. Je serais dirigeant de chaîne ou de radio, je me jetterais sur elle. En a-t-elle consience ? S'en moque-t-elle ? Considère-t-elle ce qu'elle fait là comme moins gratifîant, sérieux, enrichissant, que ce qu'elle fait dans ses autres vies ? La périodicité désinvolte de l'émission semble en attester. Miseria!
En lisant l'intro, très accrocheuse, j'avais déjà envie de taper Iegor Gran.
Et puis en écoutant l'émission... ben en fait, non.
Aurait-il édulcoré son discours face aux caméras ? J'attendais le "je m'en fiche des tortues", qui n'est jamais venu.
Sinon, ma réfléxion sur ce que je comprends de la réflexion de ce monsieur. Il veut être libre de ne pas se soucier de l'écologie. Grand bien lui fasse. Il a l'air encore assez jeune. Sauf accident prématuré, il devrait voir de ses propres yeux, d'ici 30 ou 40 ans, pourquoi il eût été préférable qu'il s'en soucie. La différence entre lui et les écolos, c'est qu'il aura vécu ces 40 ans heureux et sans souci, pendant que les écolos les auront vécus à s'angoisser. On est vraiment trop bêtes, nous les écolos.
Et pour continuer dans la prophétisation : dans un siècle ou deux, on étudiera ce livre comme un exemple des ressources qu'a pu développer notre intellect pour nier l'inévitable changement, par terreur, par paresse, par facilité...
Et puis en écoutant l'émission... ben en fait, non.
Aurait-il édulcoré son discours face aux caméras ? J'attendais le "je m'en fiche des tortues", qui n'est jamais venu.
Sinon, ma réfléxion sur ce que je comprends de la réflexion de ce monsieur. Il veut être libre de ne pas se soucier de l'écologie. Grand bien lui fasse. Il a l'air encore assez jeune. Sauf accident prématuré, il devrait voir de ses propres yeux, d'ici 30 ou 40 ans, pourquoi il eût été préférable qu'il s'en soucie. La différence entre lui et les écolos, c'est qu'il aura vécu ces 40 ans heureux et sans souci, pendant que les écolos les auront vécus à s'angoisser. On est vraiment trop bêtes, nous les écolos.
Et pour continuer dans la prophétisation : dans un siècle ou deux, on étudiera ce livre comme un exemple des ressources qu'a pu développer notre intellect pour nier l'inévitable changement, par terreur, par paresse, par facilité...
chapitre 22'50" et versets suivants: les petits gestes et les supers pouvoirs.
Déjà, il y a un petit problème de compréhension quant à l'éco-citoyenneté que j'aimerais dissoudre: ce n'est pas des petits gestes qui sauvent la planète, mais c'est des petits gestes qui la détruisent. En effet, le fondement de l'écologie -au sens politique du terme donc, et non au sens scientifique- ce n'est pas de savoir ce que je peux faire pour ma planète, mais ce que je peux ne pas faire, pour la préserver.
Ce n'est qu'à partir de là, qu'ensuite, on cherche des alternatives: des gestes nouveaux, ou anciens. Voire qu'on se questionne sur la nécessité de certaines de nos habitudes gesticulatoires.
Les petits gestes ont des super-pouvoirs: mais ce sont ceux des super-vilains, pas des super-gentils.
Comprendre le problème à l'envers, ce serait se passer de plus de la moitié de sa propre vie; comme si nous tous, apprentis philosophes par naissance, nous cessions de -littéralement et étymologiquement- nous étonner. Et je vais vous raconter pourquoi.
Pas d'inquiétude: aucune morale à l'horizon de ce chapitre... je vais juste vous faire comprendre que ce qui vous parait manifestement acquis et anodin est en fait absolument extraordinaire.
La Terre fait environ 45 000 km de circonférence à l'équateur: qui, parmi les @sinautes n'a pas encore fait l'équivalent d'un tour du monde avec sa voiture ? Personnellement j'ai déjà bouclé mon deuxième tour du monde... et encore, je ne parle que de ma dernière voiture. Bon, je m'aperçois en écrivant ces lignes que mon auto actuelle n'a jamais passé aucune frontière... Mais je suis encore libre de tourner en rond de chez moi à mon boulot plutôt que d'avancer bêtement en ligne droite.
Pour l'anecdote, je rajoute en passant que ma voiture est immobile durant plus de 95% de son existence. C'est dire le potentiel... Et ce qui est encore plus grisant, c'est que je peux tourner en rond à une vitesse maximale qui est d'assez loin, bien supérieur à celle de n'importe quelle autre espèce vivante terrestre! Faucon en piqué compris :-)
Lors de mon séjour en Roumanie, j'ai résidé dans un charmant petit chalet accroché à une colline des Carpates, bâti à proximité d'une source, et pas si loin du palais de chasse de Ciao16Coups: le grand tueur d'ours sauvage enchaîné. Fallait aller chercher l'eau à la source, en chaussant autre chose que des tongs. En premier lieu, une ravissante blonde mi-hongroise, mi-mineure me chanta l'aubade en m'apportant l'eau fraîche. On m'a fait comprendre que l'amour était inclus dans le loyer.
Elle avait un téléphone portable à portée de main au cas où j'aurais été violent ou psychopathe. Mais il n'y avait pas l'eau courante.
C'est moi, finalement, qui lui apportait l'eau fraîche, et je n'ai jamais trop su ce qu'elle pensait de mes douches matinales au pied du chalet avec l'aide d'un bidon en plastique de 4 litres et d'une bassine approximative; dans la pudeur inégalée des européens du nord. Dans le forfait inclus, je n'ai pris que ma part de rires, échangés autour de ses photos de famille, noires et blanches, et aussi concaves qu'elles étaient précieuses.
Je lui ai parlé des mes voyages précédents. Je n'ai, sagement, pas fait la promesse de lui écrire. J'ai simplement promis que je ferais mon possible pour qu'on soit amis le temps de mon séjour. Fidèlement et scupuleusement, j'ai apporté l'eau au chalet.
Les tôliers, dans un chalet voisin, là-bas, au début, étaient surpris que je ne l'enculassias pas, et qu'elle ne me pompassiât pas le dard non plus. Mais lors d'une après-midi, je me suis invité à leur table, et leur accueil a été au final chaleureux: tsuika et danses pour tout le monde sauf elle, en plus du bbq, et discut' amicale avec le chef de meute.
De retour en métropole, avec un peu de recul, ce n'est pas la prostitution qui m'a mis une baffe, même si on avait essayé de me refiler une gamine de 14 ans dans un autre coin de la Roumanie: je vous ai dit pas de morale dans ce chapitre. Non, c'est cette douche que je prends (presque) tous les matins, et cette chasse d'eau, d'eau potable, que je tire plusieurs fois par jour. Et je m'imagine toutes les escapades que cela me coûterait si j'étais là-bas.
La grande erreur de l'invité, de l'animatrice, de la plupart des @sinautes, des verts, et des personnes de ma famille est d'être engoncé à un tel point d'endoctrinement de déterminisme occidento-productivo-consummériste que tous les petits gestes qu'ils font pour aller au boulot le matin leur paraissent normaux: eau courante, eau chaude courante, chasse-d'eau, douche, déplacement quotidien à une vitesse extraordinaire...
Mon propos n'est pas de dire si c'est bien ou mal de jouir d'un tel confort, mon propos est de vous dire ouvrez les yeux, c'est vraiment extraordinaire d'ouvrir un robinet, de prendre une douche, et d'appuyer sur l'accélérateur. A chaque fois.
Je suis scientifique. Mais je ne vous demande pas d'être à genou, ni de devenir des ingénieurs des moteurs à combustion, des réseaux des eaux usées et potables. Je ne vous dis pas non plus d'être les bras en croix à psalmodier le miracle de la plomberie Castorama ou Leroy-Merlin. Je vous encourage juste à ne pas mésestimer vos petits gestes quotidiens qui sont si faciles de considérer comme acquis et anodins. Je vous ouvre les portes sur vos matins: même si c'est pour aller faire du pneu chez Michelin en 3x8, c'est toujours une aventure à chaque fois renouvellée et extraordinaire.
Et j'ose juste espérer, que fort de ses considérations, vos matins seront moins cyniques et redondants, et que plus tard, vous aurez peut-être à coeur d'en faire quelque-chose d'extraordinaire aussi.
Déjà, il y a un petit problème de compréhension quant à l'éco-citoyenneté que j'aimerais dissoudre: ce n'est pas des petits gestes qui sauvent la planète, mais c'est des petits gestes qui la détruisent. En effet, le fondement de l'écologie -au sens politique du terme donc, et non au sens scientifique- ce n'est pas de savoir ce que je peux faire pour ma planète, mais ce que je peux ne pas faire, pour la préserver.
Ce n'est qu'à partir de là, qu'ensuite, on cherche des alternatives: des gestes nouveaux, ou anciens. Voire qu'on se questionne sur la nécessité de certaines de nos habitudes gesticulatoires.
Les petits gestes ont des super-pouvoirs: mais ce sont ceux des super-vilains, pas des super-gentils.
Comprendre le problème à l'envers, ce serait se passer de plus de la moitié de sa propre vie; comme si nous tous, apprentis philosophes par naissance, nous cessions de -littéralement et étymologiquement- nous étonner. Et je vais vous raconter pourquoi.
Pas d'inquiétude: aucune morale à l'horizon de ce chapitre... je vais juste vous faire comprendre que ce qui vous parait manifestement acquis et anodin est en fait absolument extraordinaire.
La Terre fait environ 45 000 km de circonférence à l'équateur: qui, parmi les @sinautes n'a pas encore fait l'équivalent d'un tour du monde avec sa voiture ? Personnellement j'ai déjà bouclé mon deuxième tour du monde... et encore, je ne parle que de ma dernière voiture. Bon, je m'aperçois en écrivant ces lignes que mon auto actuelle n'a jamais passé aucune frontière... Mais je suis encore libre de tourner en rond de chez moi à mon boulot plutôt que d'avancer bêtement en ligne droite.
Pour l'anecdote, je rajoute en passant que ma voiture est immobile durant plus de 95% de son existence. C'est dire le potentiel... Et ce qui est encore plus grisant, c'est que je peux tourner en rond à une vitesse maximale qui est d'assez loin, bien supérieur à celle de n'importe quelle autre espèce vivante terrestre! Faucon en piqué compris :-)
Lors de mon séjour en Roumanie, j'ai résidé dans un charmant petit chalet accroché à une colline des Carpates, bâti à proximité d'une source, et pas si loin du palais de chasse de Ciao16Coups: le grand tueur d'ours sauvage enchaîné. Fallait aller chercher l'eau à la source, en chaussant autre chose que des tongs. En premier lieu, une ravissante blonde mi-hongroise, mi-mineure me chanta l'aubade en m'apportant l'eau fraîche. On m'a fait comprendre que l'amour était inclus dans le loyer.
Elle avait un téléphone portable à portée de main au cas où j'aurais été violent ou psychopathe. Mais il n'y avait pas l'eau courante.
C'est moi, finalement, qui lui apportait l'eau fraîche, et je n'ai jamais trop su ce qu'elle pensait de mes douches matinales au pied du chalet avec l'aide d'un bidon en plastique de 4 litres et d'une bassine approximative; dans la pudeur inégalée des européens du nord. Dans le forfait inclus, je n'ai pris que ma part de rires, échangés autour de ses photos de famille, noires et blanches, et aussi concaves qu'elles étaient précieuses.
Je lui ai parlé des mes voyages précédents. Je n'ai, sagement, pas fait la promesse de lui écrire. J'ai simplement promis que je ferais mon possible pour qu'on soit amis le temps de mon séjour. Fidèlement et scupuleusement, j'ai apporté l'eau au chalet.
Les tôliers, dans un chalet voisin, là-bas, au début, étaient surpris que je ne l'enculassias pas, et qu'elle ne me pompassiât pas le dard non plus. Mais lors d'une après-midi, je me suis invité à leur table, et leur accueil a été au final chaleureux: tsuika et danses pour tout le monde sauf elle, en plus du bbq, et discut' amicale avec le chef de meute.
De retour en métropole, avec un peu de recul, ce n'est pas la prostitution qui m'a mis une baffe, même si on avait essayé de me refiler une gamine de 14 ans dans un autre coin de la Roumanie: je vous ai dit pas de morale dans ce chapitre. Non, c'est cette douche que je prends (presque) tous les matins, et cette chasse d'eau, d'eau potable, que je tire plusieurs fois par jour. Et je m'imagine toutes les escapades que cela me coûterait si j'étais là-bas.
La grande erreur de l'invité, de l'animatrice, de la plupart des @sinautes, des verts, et des personnes de ma famille est d'être engoncé à un tel point d'endoctrinement de déterminisme occidento-productivo-consummériste que tous les petits gestes qu'ils font pour aller au boulot le matin leur paraissent normaux: eau courante, eau chaude courante, chasse-d'eau, douche, déplacement quotidien à une vitesse extraordinaire...
Mon propos n'est pas de dire si c'est bien ou mal de jouir d'un tel confort, mon propos est de vous dire ouvrez les yeux, c'est vraiment extraordinaire d'ouvrir un robinet, de prendre une douche, et d'appuyer sur l'accélérateur. A chaque fois.
Je suis scientifique. Mais je ne vous demande pas d'être à genou, ni de devenir des ingénieurs des moteurs à combustion, des réseaux des eaux usées et potables. Je ne vous dis pas non plus d'être les bras en croix à psalmodier le miracle de la plomberie Castorama ou Leroy-Merlin. Je vous encourage juste à ne pas mésestimer vos petits gestes quotidiens qui sont si faciles de considérer comme acquis et anodins. Je vous ouvre les portes sur vos matins: même si c'est pour aller faire du pneu chez Michelin en 3x8, c'est toujours une aventure à chaque fois renouvellée et extraordinaire.
Et j'ose juste espérer, que fort de ses considérations, vos matins seront moins cyniques et redondants, et que plus tard, vous aurez peut-être à coeur d'en faire quelque-chose d'extraordinaire aussi.
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Décidément, les prétendus "pas politiquement corrects" (en fait, ils le sont dix fois plus que les autres) sont dans l'air du temps.
On peut raconter absolument n'importe quoi pour faire du buzz... Y'aura toujours des gens pour relayer.
Entre Zemmour qui a tribune ouverte partout, Houellebecq et son Goncourt, ce n'est pas l'anti-écologie qui est à la mode, mais l'anti-humanisme.
Je viens de (re)lire "Les raisins de la colère". Voilà un livre qui fait du bien...
Et j'ai écouté Lordon sur France Q hier matin. Il a mis sa raclée à AG Slama. Rien que pour ça, c'était jouissif. Et quelle intelligence.
A écouter, là.
Il vient d'écrire une pièce de théâtre, D’un retournement l’autre, comédie sérieuse sur la crise financière en quatre actes et en alexandrins... Voilà un invité prestigieux, Judith, s'il vous plaît...
On peut raconter absolument n'importe quoi pour faire du buzz... Y'aura toujours des gens pour relayer.
Entre Zemmour qui a tribune ouverte partout, Houellebecq et son Goncourt, ce n'est pas l'anti-écologie qui est à la mode, mais l'anti-humanisme.
Je viens de (re)lire "Les raisins de la colère". Voilà un livre qui fait du bien...
Et j'ai écouté Lordon sur France Q hier matin. Il a mis sa raclée à AG Slama. Rien que pour ça, c'était jouissif. Et quelle intelligence.
A écouter, là.
Il vient d'écrire une pièce de théâtre, D’un retournement l’autre, comédie sérieuse sur la crise financière en quatre actes et en alexandrins... Voilà un invité prestigieux, Judith, s'il vous plaît...
C'est pas la peine d'en faire des caisses pour énoncer des idées simples (et ça ne contribue pas au bon voisinage).
«En science comme ailleurs, l’inertie intellectuelle, la mode, le poids des institutions et l’autoritarisme sont toujours à craindre.» Hubert Reeves
«En science comme ailleurs, l’inertie intellectuelle, la mode, le poids des institutions et l’autoritarisme sont toujours à craindre.» Hubert Reeves
Mouais ...
Autant je trouve intéressant de discuter certains aspect de l'écologie, de critiquer l'écologie au quotidien pour se donner bonne conscience (comme il le fait au début de l'émission), les concepts comme les gestes éco-citoyennetés inventés par les vrais responsable pour se dédouaner des problèmes (comme une forme de charité), de railler certains aspects traditionnels et caricaturaux de l'écologie, comme le sauvetage des baleines et des bébé phoques, la souffrances des animaux ou les visions caricaturales de la décroissance.
Autant je pense que le droit à la liberté de ne pas se préoccuper de la question est une imposture. La liberté ne peut exister sans son corollaire : qu'une liberté individuelle n'empiète pas sur la liberté des autres, et l'écologie est l'exemple concret de cette limite.
L'université de la question écologique s'impose parce que l'Homme est une partie de la nature, le reste (l'amour de la nature, des animaux ...) n'est qu'une affaire de convictions.
Autant je trouve intéressant de discuter certains aspect de l'écologie, de critiquer l'écologie au quotidien pour se donner bonne conscience (comme il le fait au début de l'émission), les concepts comme les gestes éco-citoyennetés inventés par les vrais responsable pour se dédouaner des problèmes (comme une forme de charité), de railler certains aspects traditionnels et caricaturaux de l'écologie, comme le sauvetage des baleines et des bébé phoques, la souffrances des animaux ou les visions caricaturales de la décroissance.
Autant je pense que le droit à la liberté de ne pas se préoccuper de la question est une imposture. La liberté ne peut exister sans son corollaire : qu'une liberté individuelle n'empiète pas sur la liberté des autres, et l'écologie est l'exemple concret de cette limite.
L'université de la question écologique s'impose parce que l'Homme est une partie de la nature, le reste (l'amour de la nature, des animaux ...) n'est qu'une affaire de convictions.
Il est assez rassurant de se rendre compte que les anti-écolos n'ont en fait rien à dire... ou vraiment pas grand chose.
Du coup cela a plutôt tendance (un peu comme Judith?) à me persuader du bien fondé de cette toute récente doxa.
Du coup cela a plutôt tendance (un peu comme Judith?) à me persuader du bien fondé de cette toute récente doxa.
J'ai été alléché par l'idée de départ que je trouve rigolote mais au final l'émission ne m'a pas donné envie de le lire. L'auteur ne dit rien d'intéressant de toute l'émission et les extraits du livre ont l'air assez fades: considérations de petits bourgeois parisien s'excitant sur l'idéologie de petits bourgeois parisiens excités d'une autre chapelle.
sur le roman de l'auteur "specimen mâle", un comics americain prend l'exact contrepied: "y, le dernier homme", les premiers tomes sont assez réussis.
sur le roman de l'auteur "specimen mâle", un comics americain prend l'exact contrepied: "y, le dernier homme", les premiers tomes sont assez réussis.
L'émission sur les footeux qui veulent faire de la ségrégation nous l'a montré, DS en a marre du politiquement correct. À quand le retour d'Élisabeth Lévy, un jumelage d'ASI avec Causeur et l'embauche de Zemmour comme chroniqueur ?
encore un qui n'a pas éteint son portable surtout.
Encore un qui n'a rien compris à l'écologie.
Encore un qui confond la forme d'un discours particulier (Home) avec le fond d'un discours plus général.
Encore qui ne voit pas la récupération du discours écolo par des intérêts privés - qui n'a rien compris non plus au libéralisme, donc. Qui ne voit donc pas que c'est d'ailleurs ce libéralisme et sa folie productiviste qui provoque les problèmes écologiques (et pas du tout la science, par exemple).
Encore un qui croit que l'écologie se résume à Yann Arthus Bertrand (hormis quelques "jaloux" - penser que si on est écologiste et pas d'accord avec la démarche de YAB, c'est qu'on est jaloux, c'est quand même d'une étroitesse de vue assez confondante).
Encore un qui pousse des cris d'orfraie aux "propagandes" écologistes, mais qui paraît pas très dérangé par les propagandes libérales, dont les effets font des dégâts objectifs et considérables, quand l'écologie ne fait que déranger les nerfs de monsieur (c'est sûrement bien plus grave d'être importuné par une affichette, que de constater la précarisation constante de la société, par exemple, ho là là).
Encore un que les problèmes de bien commun n'empêche pas de dormir.
Encore un qui prend les problèmes de bien commun comme une entrave à sa petite liberté égoïste. Encore un qui voit comme seul bien commun : liberté pour moi de faire ce qu'il me plait !
Encore un qui ne veux pas voir, au-delà des problèmes de petits oiseaux et de tortues, qu'il y a, à terme, des problèmes énergétiques profonds à l'horizon, des problèmes de santé public majeurs provoqués artificiellement, etc (le tout très documenté scientifiquement, au passage, au lieu de parler de foi, qu'il commence par se documenter sérieusement ce monsieur).
Encore un qui acte la réalité pour dire que elle est comme ça et que donc faudrait pas la critiquer, ou agir contre, au moins symboliquement ("faire un action écolo ça sert à rien, puisque juste après on prend sa voiture". Ha bah oui, ça sert à rien de s'habiller dans la journée puisque le soir c'est pour remettre son pyjama - sortez donc en pyjama. Dur la vie, hein ?)
Encore un réac, quoi.
Encore un qui confond la forme d'un discours particulier (Home) avec le fond d'un discours plus général.
Encore qui ne voit pas la récupération du discours écolo par des intérêts privés - qui n'a rien compris non plus au libéralisme, donc. Qui ne voit donc pas que c'est d'ailleurs ce libéralisme et sa folie productiviste qui provoque les problèmes écologiques (et pas du tout la science, par exemple).
Encore un qui croit que l'écologie se résume à Yann Arthus Bertrand (hormis quelques "jaloux" - penser que si on est écologiste et pas d'accord avec la démarche de YAB, c'est qu'on est jaloux, c'est quand même d'une étroitesse de vue assez confondante).
Encore un qui pousse des cris d'orfraie aux "propagandes" écologistes, mais qui paraît pas très dérangé par les propagandes libérales, dont les effets font des dégâts objectifs et considérables, quand l'écologie ne fait que déranger les nerfs de monsieur (c'est sûrement bien plus grave d'être importuné par une affichette, que de constater la précarisation constante de la société, par exemple, ho là là).
Encore un que les problèmes de bien commun n'empêche pas de dormir.
Encore un qui prend les problèmes de bien commun comme une entrave à sa petite liberté égoïste. Encore un qui voit comme seul bien commun : liberté pour moi de faire ce qu'il me plait !
Encore un qui ne veux pas voir, au-delà des problèmes de petits oiseaux et de tortues, qu'il y a, à terme, des problèmes énergétiques profonds à l'horizon, des problèmes de santé public majeurs provoqués artificiellement, etc (le tout très documenté scientifiquement, au passage, au lieu de parler de foi, qu'il commence par se documenter sérieusement ce monsieur).
Encore un qui acte la réalité pour dire que elle est comme ça et que donc faudrait pas la critiquer, ou agir contre, au moins symboliquement ("faire un action écolo ça sert à rien, puisque juste après on prend sa voiture". Ha bah oui, ça sert à rien de s'habiller dans la journée puisque le soir c'est pour remettre son pyjama - sortez donc en pyjama. Dur la vie, hein ?)
Encore un réac, quoi.
on en parlait justement il y a quelques jour avec ma compagne... l'émission nous manquait !