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"Il faut faire une confiance absolue au public d'Internet"

Pour le premier numéro de notre série d'été, rendez-vous à Marne-la-vallée avec un sociologue qui se demande "ce qui fait bouger le compteur du Téléthon ?", ou parfois (plus inquiétant) "comment capturer la force du lien entrant?". Dominique Cardon est chercheur au laboratoire Techniques, territoires et sociétés (LATTS) de l'Université de Paris-Est, et au laboratoire des usages de l'entreprise Orange. Il a publié en 2010 au Seuil La Démocratie Internet, promesses et limites dont il est question dans notre entretien, entre quelques autres considérations sur la pudeur, les hippies et le bouton "Like" de Facebook.

Derniers commentaires

Moi qui ai cru que cette série d'émission avait pour but de réconcilier les vénusiens et les martiens...
Cette émission doit être certainement très intéressante, mais je n'arrive pas à dépasser la première question que je me suis posé.
C'est quoi donc le premier métier de ce Cardon? Salarié chez Orange ou Sociologue?

Désespérant...
... mais cette année je passerai le mois d'aout sans arrêt sur image !

non pas que les sujets soient initéressants, au contraire, mais voilà je suis juste un "mal entendant" comme on dit.
Et il s'avère que la prise de son + le marmonage de Justine et de ces interlocuteurs m'interdisent d'aller plus loin.

En attendant le sous titrage, faites attention l'année prochaine.
avec tous ces trucages d'images, on ne peut plus faire confiance à aucune.
Encore une fois, chez ASI, une vraie leçon de travail journalistique...

'Vrai journaliste faisant son travail'

See what I mean, David ?
Uh! J'espère que l'émission est moins démago que le titre...
"Il faut faire une confiance absolue au public d'Internet"

Dominique Cardon


Justine a beau le relancer plusieurs fois sur la question des propos condamnables publiés régulièrement sur internet, le sociologue en reste à sa pétition de principe, le paternalisme, c'est mal, l'esprit libertaire des pionniers, c'est mieux. Reprenant à son compte leur slogan selon lequel "On ne lutte contre les idées les plus insupportables soient-elles qu'avec d'autres idées, pas par la censure"(vers 55'), que rien, hélas, ne permet empiriquement d'étayer.
Cela se saurait depuis le temps.

Un optimiste béat dans la force pédagogique de la raison qui colle mal avec le constat que fait également Cardon (vers 27-28') selon lequel, quelque soit l'esprit critique mobilisé, cela n'a pas de conséquence sur l'acte. Autrement dit, on peut ne pas être dupe et continuer à consommer de la merde.

Difficile dès lors de partager sa confiance dans le public.

yG
Que le cameraman change de métier, par pitié...
Je voulais aussi féliciter Slobodan.
Le premier plan, avec Justine qui parle dans ce paysage, était très réussi, bien cadré et net.
Et par la suite, même s'il n'y avait qu'une seule caméra, le changement de position ne rendait pas l'image moins fluide.p

Bref ! On finira par faire de vous un vrai cadreur unique !
Vous approchez de la perfection...
En plus, avec Miss Jolie Justine, vous avez un modèle en or !
Tout à fait passionnant, mais pourquoi filmer avec une caméra comme si on en avait deux?
Où l'on apprend qu'en sociologie aussi les sociétés privées se mêlent de recherche fondamentale, (on s'en doutait hein) et où l'on voit des chercheur en sociologie affirmer qu'ils font du "consulting" pour des émissions télé ou des grands groupe de communication à titre "amical" (on s'en doutait moins) Quand il ne s'agit pas de collaborations ouverte ...

Et personne n'y voit de conflit d'intérêt ... En plus d'être ennuyeux, c'est navrant ...

Navrant également de voir à quel point ce chercheur prend des pincettes au sujets d'informations détenues par des sociétés privée car ces informations (concernant des statistiques sur des usagers ) appartiendraient à ces mêmes sociétés. Ainsi un chercheur n'aurait pas le droit de puiser dans des données statistiques anonymes (quoi que d'origine personnelles) concernant les usagers de ces sociétés alors que ces mêmes sociétés se chargent elle de revendre ces même données à d'autres sociétés et ce tous les jours ... on voit où est le pouvoir ... et ils emble parfaitement accepté/validé par notre chercheur et notre journaliste au demeurant sympathiques ...

Navrant que cela ne choque personne ici ...
Une émission éclairante notamment sur l'état de la recherche sur Internet en sociologie. J'ai trouvé beaucoup de franc parler à Dominique Cardon. Les questions surprenantes, ou critiques de Justine Brabant l'ont sans doute poussé à sortir des sentiers battus, à se montrer pédagogue, puis à se positionner avec force. Cet effort réciproque de compréhension donne son charme à cette émission, en plus fort bien réalisée. Merci.
Salut Justine,

plusieurs asinautes ont fait des observations et commentaires sur votre comportement d'interviewer. C'est vrai qu'il y a des aspects à améliorer. Je vous fais confiance. C'était votre "première" en solo. C'était déjà très bien. Aller revisionner la première émission de Daniel S.sur
France 5... Vous êtes déjà en avance...
Bye
Merci Justine pour cette excellente émission. Joli travail.

On retrouve vers 1h20 la question insoluble (du moins scientifiquement): démocratie vs aristocratie.
Je pense qu'il faut sélectionner les meilleurs individus pour diriger une société.
L'avis de DS est contraire, ainsi que celui de Dominique Cardon, dont la phrase la plus discutable et la plus polémique (je pense qu') "Il faut faire une confiance absolue au public d'internet" a été choisie comme titre représentatif, selon la logique habituelle de la presse.
L'avis de Justine sur la question reste indéterminé, ce qui est à mon avis la marque d'une intervieweuse intelligente.

Quoi qu'il en soit, c'est un plaisir de prendre connaissance des travaux d'un laboratoire de recherche dont les thèmes d'étude sont passionnants, et l'idée des liens supplémentaires est parfaite.

On sent un vrai cheminement de pensée entre les émissions de Maja de l'année dernière, qui avaient pour objet d'interviewer les gourous d'internet, et les émissions que celle-ci semble annoncer, qui adoptent un poste d'observation plus analytique.

Donc Bravo Justine!!!

PS: Emission des matins de France Q avec Gérald Bronner comme invité, sur à peu près le même sujet (avec un avis différent, comme quoi la sociologie est intéressante mais pas omnipotente...)
J'en ai rêvé, Justine l'a fait.
Quelle fantastique et passionnante énission Justine... Merci !

PG
Est-ce possible d'avoir des conseils pour afficher les vidéos dailymotion en plein écran, quand elles sont incrustées sur un site, comme ici ?
Ca fait un moment que je n'ai plus qu'un écran noir.

Merci d'avance ;-)
Génial, très content d'avoir renouvelé mon abonnement, c'est exactement ce genre d'émission que j'attendais d'@si.

Certains commentaires que j'ai survolé ont un effet d'abîme assez comique, puiqu'on aborde justement la question du public qui regarde ce qu'il aime détester :-)
A props du " Rital bashing" en usage chez beaucoup d'honorables asinautes: J'ai appris, lors de ma carrière et même avant, que la haine de l'intello n'est rien d'autre que la haine de soi.
Cet entretien peut être synthétisé en 2 grandes parties: les médias historiques d'un côté, et internet de l'autre.

Je regrette qu'à 3'44", J.Brabant n'ait pas saisi l'opportunité de creuser le sujet de l'évaluation des opinions. A RTL, D.Cardon dit avoir travaillé sur "comment évaluer les opinions convenables qui peuvent passer à l'antenne et celles qui ne méritaient pas de passer à l'antenne. Evaluer qu'une opinion est stable ou n'est pas stable".
Voilà un sujet particulièrement intéressant. A bien des égards, il rappelle les rouages de la "fabrique du consentement", et de la "pensée unique". Il aurait été extrêmement profitable de questionner D.Cardon sur les critères retenus et plus généralement sur les outils d'évaluation des opinions.
Au lieu de ça, on est resté à la superficie. Mais cette première partie est assez rafraîchissante et incontestablement effleure la sociologie.

La seconde partie quant à elle quitte petit à petit les aspects sociologiques, qui restent toutefois sporadiquement encore présents pour Flickr, pour n'être plus qu'un banal questionnement technique sur le fonctionnement du référencement Google. Assez ennuyeux du reste puisque là aussi, la journaliste ne semble pas vouloir rentrer dans le détail, et au final, on assiste in fine à une lecture en diagonale de la page wikipédia du pagerank.
Ce que je me demande surtout, c'est quel est l'intérêt de s'entretenir avec un sociologue, si c'est pour lui poser des questions techniques. Interviewer un SEO par exemple aurait tout aussi bien fait l'affaire pour cette deuxième partie.

Pour cette deuxième partie, j'ai également la désagréable impression d'avoir assisté à un exposé naïvement militant dégoulinant de bons sentiments: la méchante Orange qui tond la laine sur le dos de sociologues consentants, la nécessaire censure contre les méchants pédophiles nazis sur les internets mondiaux, Google et Twitter en collabo'... bref pas tout à fait du niveau d'un sociologue comme D.Cardon.
"On ne lutte contre les idées les plus insupportables soient-elles qu'avec d'autres idées, pas avec de la censure"
D.Cardon

Excellente émission avec un petit bémol cependant. Les questions de Justine m'ont paru pertinentes mais j'aurais aimé qu'elle évite de constamment couper la parole à son interlocuteur pour les poser, c'est pénible.
@ Justine (vidéo à 35 min) : pour un informaticien, on ne dit pas programmateur mais programmeur ou développeur.

http://jargonf.org/wiki/programmateur
http://fr.wiktionary.org/wiki/programmateur
http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9veloppeur
émission brillante, ASI joue aussi parfaitement son role et est allé au coeur d internet qui est devenu le média central. la question du referencement de google est une question capitale, sachant que quasiment personne ne clique sur la deuxieme page d'une recherche google.
emission profonde et a renouveller qui va au coeur de la construction et de la fourniture de l information. c est mieux que d inviter des politiques qui vendent leur com dans des émissions creuses ou ASI passe 1h30 à essayer de faire cracher une demi info interessante. c est mieux aussi que les émissions sur l economie ou ASI a malheureusement de grosses lacunes et est beaucoup trop orienté du fait de ces lacunes (assister systématiquement au Melanshow est la preuve de ces lacunes.....)
globalement les gens de droite ont de grosses lacunes en socio et les gens de gauche en economie ce qui aboutit a des solutions inadaptées et simplistes
Très éclairante émission. Si je devais en résumer l'intérêt, je dirais qu'il a été précisé avec la plus grande clarté par Dominique Cardon dans la 3ème partie par la distinction qu'il établit entre les deux potentialités d'internet correspondant à a double généalogie de celui-ci: militaire et "hippie". Côté armée, une ordonnance pyramidale régissant la diffusion-contrôle du sens, et, côté hippie, le rhizome schizo-céphale de l'intelligence. Deleuze donc: avec et contre Platon. Avec et contre car la distinction intelligemment opérée par Cardon (qui ne cache pas sa libertaire option) n'est pas une simple opposition.

Voilà qui pourrait constituer le fil directeur, ou, plutôt: la tresse directrice de la série estivale d'émissions. Particulièrement attendue est sans doute déjà celle de la confrontation avec les "bourdieusiens". Or la diffusion de "l'émission Cardon" nous a d'ores et déjà fourni le moyen de nous libérer de leur domination.

Je ne dis rien de Justine Brabant car elle mérite mieux que des compliments.
Excellente émission, Justine !
En plus du fait que vous vous exprimez très bien (n'écoutez pas les trollesques qui prétendent que ça ne va pas, pas assez fort, mon matos est pourri, et il n'y a pas eu de problème), et déroulez la question de façon longue et pointue sans ennuyer, vous connaissez admirablement bien votre sujet. Si bien que l'interviewé peut reprendre au vol la question et la développer de façon appropriée. De plus, il est en confiance, sans peur d'être déformé, et peut expliquer sereinement ce qu'il a à dire.
Et vous avez lu ses livres avant de l'interviewer, et pas que les pages 1, 100 et de fin ! Alleluiah ! Et vous avez suffisamment de bagages pour les comprendre...
L'Afrique vous a fait un bien fou ! J'espère que vous allez rester et faire d'autres émissions, dont vous aurez eu ou non l'idée. En tout cas, cette idée-là, c'était de la balle. J'attends les autres émissions avec impatience...

Si vous étiez un peu plus sympa au pique-nique, ce serait encore mieux !
Bonjour,

Je m'interroge sur le fait que j'ai été "gênée" dans mon appropriation de l'information transmise par l'émission par : le cadrage des personnes, le fait que la journaliste soit pratiquement tout le temps filmée de côté et un peu moins pour M. Caron mais tout de même aussi, la gestuelle ou plutôt les postures de la journaliste les bras croisés par moment, le regard dirigé sous la table et non sur la personne interviewée, le manque de préparation des séquences de "surf" sur internet à titre d'introduction et d'illustration ... Au final je me demande si un montage d'images filmées de caméras placées à différents angles pour voir le visage des personnes qui s'exprimaient au moment de leurs propos, une sequence montée avec la version démo de flickr, ... bref une forme plus classique d'émission n'aurait pas été plus favorable à une thématique dense comme celle-ci. J'ai apprécié l'articulation de l'émission, l'invité, la thématique, etc. mais je ne me suis pas sentie "invitée" à écouter activement cette émission, à participer en quelque sorte. Aussi je pourrai difficilement m'entousiasmer à son propos et donc la promouvoir autour de moi. En conséquence, je me demande où placer le curseur en terme de forme entre la volonté de montrer les choses telles qu'elles se sont passées, un réalisme "brute" et le fait d'habiller les choses, afin d'en faciliter la compréhension voire l'appropriation dans le but d'obtenir un effet ricochet auprès du public. Qu'en pensez-vous ? Suis-je passée à côté d'une quelconque volonté éditoriale ?
C'était vraiment très intéressant, ça fait réfléchir sur les usages de la toile. Une mention spéciale pour le choix de monsieur Cardon qui nous parle très bien de chaque média et est capable d'analyser les liens entre ces derniers du fait de ses différents travaux.

Je reste néanmoins un peu sur ma faim avec les questions qui sont effleurées à la fin de l'émission mais pas assez approfondies sur le PageRank et l'algo de Google Actu (et toujours cette question sur l'oeuf et la poule. Ou la poule et l'oeuf ? damned !) sur lesquels monsieur Cardon nous donne des réponses qui semblent si ce n'est dogmatiques au moins de l'ordre de la croyance.

En tout cas une belle entrée en matière pour cette série de l'été :)
Keep up the good work !
Bonjour Gladhix,

Sur les questions sur lesquelles vous restez sur votre faim, peut-être trouverez vous quelques réponses dans la liste de liens (il y a justement une petite rubrique concernant le PageRank) ...

Pour le reste, merci !
J.B.
J'avoue ne pas avoir encore pris le temps de parcourir tout le contenu complémentaire.
Au passage il n'y a pas de lien vers le blog de Matt Cutts, un oubli ?

Pour le reste, de rien !
Gladhix
Oubli réparé, merci !
Décidemment je reste sur ma faim, j'ai pris le temps de lire plus en détail les liens qui nous sont proposés à l'exception de l'article de monsieur Cardon qui n'est pas en accès libre et je suis toujours un peu frustré.
L'étude de Guillaume Sire est intéressante d'un point de vue technique (et j'ai beaucoup ris au moment de la conclusion) mais ce n'est "que" du qualitatif pour reprendre les termes de l'émission. Je me pose plus la question en termes quantitatifs sur le pouvoir de suggestion de (justement) Google Suggest.
L'étude de Guillaume Sire, l'article de Vincent Coquaz et d'autres travaux font en ce qui concerne Google Actu un peu froid dans le dos quand on voit l'orientation actuelle des principaux acteurs français (pour les autres je ne sais pas) de "l'information". Mais encore une fois c'est qualitatif, on a certes une idée générale du volume de la pratique dans les grands médias qui se sont mis au Web mais pas assez en termes statistiques rapportés à ce qui est lu hors Google Actu pour savoir si au final il n'est possible d'exister que par ce biais et donc si on s'oriente vers une information dont le formatage dépend de l'idée que s'en font des ingénieurs de chez Google.
Je suis resté pas mal sur ma faim également, mais conquis par D.Cardon, j'ai tenté de lire son article malheureusement en accès payant. Je n'ai pas trop cherché plus loin: j'avais déjà lu quelques "pionniers" dans le texte, donc à quoi bon me suis-je dis...

Je rebondis néanmoins sur votre message qui, en distinguant "quali" et "quanti" fait écho au prologue douloureux de l'émission. Douloureux, certes, mais qui a enfanté quelque-chose d'intéressant: il semblerait que J.Brabant soit instinctivement portée à accorder plus d'estime aux études "quali" qu'aux études "quanti". Peut-être est-ce le terme même de "qualité" qui lui est plus agréable à l'oreille... toujours est-il que pour elle, manifestement, la qualité c'est mieux que la quantité.

Même quand il s'agit d'un protocole d'étude sociologique... (avec éventuellement des statistiques... chut...)
Bonjour djinneo,

Je suis admirative de tout ce que vous pensez avoir pu déduire de ma petite personne et de mes idées en 1h40 d'émission : dans un de vos messages plus bas j'étais naïvement militante, dégoulinant de bons sentiments, estimant "nécessaire" la "censure contre les méchants pédophiles nazis sur les internets mondiaux" et dépeignant "Google et Twitter en collabo'", en plus d'être superficielle ... et là, vous me bombardez rétive aux stats.

Je vous invite à envisager, ne serait-ce qu'une seconde, l'idée que les questions que je pose ne sont pas le reflet chimiquement pur de ce que je pense, mais parfois un contre-pied pris afin de donner l'occasion à l'invité de développer sa pensée. Pour ne prendre qu'un exemple, je pense qu'en ne poussant pas les contre-exemples sur l'autorégulation web (hashtags antisémites etc.), D. Cardon n'aurait pas raconté, entre autres, comment des contre-campagnes de référencement sont parfois menées. On peut lire dans cet échange "Justine Brabant craint les méchants pédonazis du web", ou bien on peut juste écouter les développements intéressants de Dominique Cardon sur pourquoi il estime qu'il faut faire confiance aux publics du net. Je trouve dommage que vous ayez choisi la première option.

Quant aux études quanti, n'hésitez pas à faire tourner les articles que vous jugez intéressants, c'est aussi l'intérêt du forum.

Cordialement,
J.B.
Je trouve dommage que vous ayez choisi la première option
C'est pas vraiment un choix: je fais le plus souvent surtout comme je peux :-D

Derrière la méchanceté de mes propos, se cache un petit coeur qui bat, et c'est celui d'un grand naïf (oui, en vrai). Et donc, j'ai souscris entièrement au "contrat de réalité" de l'entretien.
Pour être précis, j'ai bien conscience que se cache derrière nombre d'entretiens une part de story-telling (qui est différent d'un plan ou d'un ordre du jour). Mais lorsque je suis absorbé par une interview que je juge extrêmement intéressante, je perds mon esprit critique vis-à-vis de cette "manipulation", focalisé que je suis sur les arguments, les articulations et les enchaînements de la discussion.

Et c'est bien ce qui s'est passé avec cet entretien que vous avez conçu et mené: je l'ai trouvé extrêmement intéressant (je l'ai regardé 2 fois), et il ne m'est pas venu à l'idée que les arguments ou contre-arguments que vous avanciez sans les attribuer à une personne ou à un groupe n'étaient pas les vôtres (l'auto-complétion de la barre de recherche de Google par exemple).
Vous me donnez là donc une leçon, et j'essayerai, du mieux possible, de m'en souvenir.

Néanmoins cela amène à une autre question: précisément celle du story-telling dans le journalisme en général et/ou de l'interview scénarisée: une thématique abordée notamment dans une émission avec Yann Artus Bertrand du style: informer/sensibiliser le public, quels moyens, jusqu'où aller ?
Et personnellement, je n'ai franchement pas d'avis tranché sur la question. Le lundi je me dis que la vérité et la transparence doit primer avant tout, le mardi je me dis que tous les moyens sont bons. Mais il y a peut-être plus de lundi que de mardi dans ma semaine.

Voilà, donc en gros, je souscris pleinement à la philosophie/discours des pionniers depuis un petit moment déjà. Et naïvement quand vous avancez des arguments issus des discours de Fredéric Lefevre ou de Nadine Morano, non seulement ils me hérissent le poil, mais j'ai la faiblesse, et je m'en excuse, de vous les attribuer.
Et je vous prie de croire, que ce n'est pas parce-que certains points très précis m'ont déplus, que je n'ai pas trouvé cette émission globalement passionnante: notamment, et comme vous le dites, parce-qu'à des questions qui me hérissent le poil, D.Cardon apporte une réponse extrêmement synthétique: claire, précise et relativement exhaustive.

Quant aux études quanti, n'hésitez pas à faire tourner les articles que vous jugez intéressants, c'est aussi l'intérêt du forum.

Pour les études quantitatives, ce n'est pas la première fois que je la nomme: je pense tout de suite à Hilary Mason. Elle se définit comme data scientist et hackeuse (<-- il est nécessaire de comprendre que le terme "hacker" fait directement référence à l'esprit des "pionniers").

Ce n'est pas une sociologue, (mais une scientifique j'allais dire, honte à moi!) elle travaille sur le Big Data chez bitly: pour le commun des mortels, bitly, c'est ce service en ligne qui permet de raccourcir des adresses URL afin de pouvoir les insérer dans un tweet (c'est l'un des services, avec tinyurl par exemple, qui est le plus utilisé, si ce n'est le service le plus utilisé).

Grosso merdo, son travail consiste à agréger tous les liens que l'humanité connectée s'échange, et à chercher à voir ce qu'il serait intéressant d'apprendre de tout cela. Donc triturer toutes ces données et essayer de les ordonner pour qu'elles aient quelque-chose d'intéressant à nous dire: transformer des bêtes données, en des informations intelligentes.
Cela peut déboucher sur un nouveau service marketing, comme peut-être, et c'est ce qu'elle souhaite, aboutir à améliorer le bien commun.

Concernant l'esprit des pionniers, il serait peut-être intéressant de les lire dans le texte. J'en rajoute une couche, mais peut-être qu'un sociologue n'a pas à être leur porte-parole (même s'il l'a très bien fait).
oh bravo Justine là ..Pardon j'avais pas lu ..Et bien oui en effet j'avais raison de dire que la "critique est aisée et l'Art est difficile" mais bon Justine en Judith et Holopherne ou Salomé et Jean-Baptiste me plait bien là ...

Un régal ..
J'avoue que moi aussi je privilègirais baucoup plus le coté quali que celui de quanti. Que ce soit pour pour tel média ou tel autres, le quantitatif empêche d'aller au font des choses, d'avoir une analyse approndi et donc de passser sans doute à coté d'ellements importants, cela me fait plus pensé à du travail baclé..

Sans doute l'exigeance de qualité, la même exigence qui pousse certains p.e. à ne pas acheter tel ou tel fruits/légumes pourtant comestible mais qui ne correspond pas à la qualité que ces gens souhaitent' (Reportage sur le gaspillage)
Je pense que vous fourvoyez en mettant quali et quanti en opposition.
Ce sont deux procédés complémentaires qui ne s'intéressent souvent pas exactement aux mêmes phénomènes.
D'un côté les études qualitatives observent en détail, dans un processus parfois long, le comportement des gens, leur histoire et leur environnement.
De l'autre les études quantitatives s'appuient sur la masse des données et leur traitement pour faire ressortir des tendances.

Je résume fortement et on viendra surement me corriger, mais ces deux procédés comme le disait monsieur Cardon sont complémentaires et les études les plus intéressantes sont celles comme celle du Téléthon qui se font sur les deux plans.
Je pense néanmoins (à titre personnel hein, je ne suis pas epistémologue) qu'on ne peux pas généraliser une pratique avec une poignée de cas observés. C'est à ce titre que l'étude de Guillaume Sire ne me rassasie pas, il a fait un travail remarquable mais n'a étudié en "cas pratique" que la rédaction de l'express.fr. On peut arguer que les autres font pareil et c'est probablement vrai mais c'est une généralisation hasardeuse d'un phénomène qu'une étude "plus quantitative" aurait pu presque démontrer.
D'accord avec Giadhix. J'ai été étonnée d'ailleurs que face à l'épreuve de la "cartographie" — bigre, s'il n'avait pas été prévenu, D. Cardon a été sympa, parce que ce n'est pas un exercice facile — il pose en premier lieu la distinction Qual-Quant, comme le premier noeud de l'arbre qui coupe le champ en deux (mais il travaille au rapprochement des peuples, cf le positionnement de sa photo!).
Il y a une autre opposition binaire qu'il a mentionnée mais pas écrite: celle entre "national" et "international" (il n'a pas écrit les noms des chercheurs "internationaux" comme si de toute façon cela n'allait pas parler ni à l'intervieweuse, ni au public d'ASI)!
Cette catégorisation (national vs international) me semble très prégnante en France et elle m'a toujours paru étrange.
J'ai appris beaucoup de choses dans cette émission, j'ai apprécié son format et la qualité des protagonistes, je suis à nouveau contente de payer mon abonnement...
"de nouveaux publics, moins dotés en capital culturel, s'expriment sur un mode conversationnel en laissant filtrer beaucoup plus facilement ce qu'ils sont, font et disent dans leur vie quotidienne"

Oui, je suis d'accord sur le constat mais il me semble que cela n'est ni nouveau, ni restreint au web; je reconnais que je n'y avais jamais prêté attention avant, mais quand j'y réfléchi c'était et c'est la même chose dans les bars que je fréquentais ou que je fréquente encore.
--
Excellente émission, je me suis régalé !
Vivement la suite !
Excellente émission, merci Justine et merci Dominique Cardon.
Un autre sociologue, Gérald Bronner, s'est également intéressé à la démocratie, internet, les croyances... Il a publié en début d'année La démocratie des crédules.
Nous lui avons consacré un article : Gérald Bronner ou le côté obscur de la sociologie
Ah, enfin de la théorie, un panorama de la pensée et de la critique actuelles sur les médias ! Je me souviens que c'était un souhait que je formulais déjà dans la toute première version d'@si qui avait pris le relais après la fin de l'émission... Me voilà (enfin) comblée !

L'émission elle-même est passionnante de bout en bout, jusque dans ses aspects les plus techniques, et les compléments écrits apportés par Justine Brabant sont très éclairants. Vous avez même anticipé la seule critique qui me soit venue en tête lors de mon visionnage : je manquais de points de repère et de contexte, n'ayant qu'une vision très partielle de la discipline sociologique, une carte commentée en direct est venue combler mes lacunes. Je pense d'ailleurs qu'il est très pertinent de la faire établir en fin d'émission, puisque beaucoup des concepts sur lesquels elle s'appuie nécessitent les explications préalablement livrées lors de l'entretien pour être appréhendés.

Ps : un détail de presque rien, mais il est un peu plus gênant dans le cadre des émissions hors les murs étant donné la qualité très moyenne du son et de l'image : Justine, vous serait-il possible (à l'avenir) d'articuler un peu plus ? ;-)
S'intéresser au public et aux spectateurs ! Non mais quelle idée étrange !
Vous allez vous compléter avec Bohler.
Alors la, bravo et merci!

Du grand @si à priori.
En tout cas l'idée est TRES TRES TRES TRES bonne!
Cool de te revoir, Justine !
Par ailleurs, je vois des actes d'une émission sur Dailymotion ici, mais il manque le premier et surtout, je ne vois pas où on peut la trouver sur le site ?
Si quelqu'un sait ?
Les rumeurs qui nous promettaient un été pourri se révèlent complètement foireuses... l'été sera chaud, très chaud, surtout les vendredis.
Ah génial, le retour de Justine, un sujet passionnant et presque deux heures d'émission, on devrait se régaler.
youhou !!!!!!!!

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