"Il faut sortir de l'info copier-coller. Il y a une attente"
La presse va mal, parait-il... Pourtant il faut croire que la passion du journalisme subsiste : chaque mois se créent des nouveaux médias en ligne ou sur papier. Leur point commun ? Une volonté de prendre du recul. Autre point commun : la plupart de ces médias ne sont pas fabriqués par une équipe rédactionnelle au sens traditionnel mais plutôt par une bande de potes voire... une bande de mecs. Pour passer en revue quelques-uns de ces nouveaux titres, quatre invités : Mélissa Bounoua, journaliste du site Slate et de Reader, un agrégateur de contenus, Vincent Desailly, directeur de la publication du mensuel culturel Snatch ainsi qu'Isabelle Roberts et Raphaël Garrigos, anciens rubricards média de Libération et cofondateurs du site encore en projet Les jours.
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Derniers commentaires
Journée du 03-03-2016 :
http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/03/03/non-les-fusils-d-assaut-livres-a-la-bac-ne-tirent-pas-de-travers_4876262_4355770.html
http://www.metronews.fr/info/non-les-policiers-des-bac-ne-vont-pas-tirer-de-travers-avec-leur-nouveau-fusil-d-assaut/mpcc!Cgk3InPpewdI/
http://www.europe1.fr/societe/les-nouveaux-fusils-de-la-bac-tirentde-travers-en-rafale-2683330
Il faudrait arrêter de recopier les communiqués de presse à la virgule près, ça commence à se voir.
Pour les passioné des media et anglophone:
a lire absolument :
le rapport BBC de davies de 1999 , qui etudie et explique tout les different mode de financement, et la fusion des media sur le net .
Texte passionant, et qui explique tout les concept clef en economie des media :
http://news.bbc.co.uk/hi/english/static/bbc_funding_review/reviewco.pdf
Pourtant ce n'est pas les sites d'infos indépendants qui manquent comme bastamag ou reporterre par exemple...
En tout cas ça me semble plus enthousiasmant qu'un site qui me renvoie des tweets en chaine d'articles publiés ailleurs
Un autre niveau dans la mutation de l'accès à l'information ...
cela fait beaucoup de sites d'information mais l'information c'est important !
évoquer l'EAU comme thème, c'est très bien;
la bataille de l'eau sera sanglante à l'avenir et l'eau est le 1er bien vital dans la vie !
les intervenant(e)s sont jeunes, oui ils existent bien, ont des idées et font
GonzaÏ
Et comme c'est dimanche, jour de repos, je vous refile mon commentaire à l'article de Mediapart qui titre sur le FN en bien gros, quitte à ce que ce titre chapeaute des articles qui ne parlent pas que du FN :
Indéniablement, cette "objectivisation" apparente du débat, avec jolies cartes, graphiques et le reste à l'appui commence à mal dissimuler l'absence de débat profond. On a de plus en plus l'impression que l'envahissement du FN concerne d'abord les media qui, à la fin, confortent la sensation qu'il s'agisse d'un interlocuteur nécessaire. En réalité, c'est probablement le refus de sortir de la cour des grands (le FN étant aimablement poussé à y entrer) qui fausse complètement les termes des choix pour les électeurs. Peut-être les media, dans une information qui ne peut jamais être totalement objective, pourraient-ils enfin, en cette période de crise de société pour le moins, faire un peu de promotion à tous ces partis, courants qui luttent pour un véritable changement de société au lieu de se faire le pâle écho de fausses luttes entre fausses alternatives avec comme discours implicite l'idée qu'il n'y a pas d'espoir hors de ce qui existe déjà. Car l'information, qu'elle le veuille ou non, est toujours promotion d'une certaine vision du monde et la vision qu'on nous propose est, pour le moins, toujours la même, toujours celle des "officiels" qui nous répètent à l'envi finalement que la marge de manoeuvre est faible, y compris le FN, surtout le FN pour lequel -et ce n'est même pas ironique de leur part- le grand changement de société consiste à éliminer une partie de cette société, rester entre soi pour un partage entre moins de personnes, du genre les parts de gâteaux seront plus grosses si les invités sont moins nombreux. Le simplisme bêbête de ce discours ne masque que mieux le consensus de tous nos grands partis qui ont les honneurs des medias, au nom d'un réalisme qui n'est que prophétie autoréalisée, pour surtout surtout ne pas édifier un véritable projet de société. Donc, oui, y en a marre qu'on nous ressasse que c'est ça ou le FN. Non, ça peut être autre chose que ça et pas le FN, mais encore faudrait-il que les media se fassent le relais de cette effervescence de visions du changement réel. Qu'elles cessent de cautionner le pitoyable jeu politicien pour se demander ce que l'on nous propose pour le centre du problème, le seul problème : le vivant et la planète qui l'héberge, et nous parler régulièrement de tous ceux qui nous le proposent.
Ouf, ouais c'est long pour un dimanche, mais on peut être de mauvaise humeur le dimanche, surtout le dimanche et en même temps, dans un élan d'optimisme dû à un vague rayon de soleil qu'on imagine sous la couche nuageuse, se dire que peut-être qu'on va en finir avec le réchauffé au p'tit-déj, au déjeuner et au dîner de l'info.
J'ai vu ca de l'intérieur (côté journal à vendre) et le plus gros de notre temps a été de négocier sans cesse avec les ex NMPP dont la plupart des libraires avait peur d'ailleurs (j'ai même découvert que les NMPP imposent la déco du magasin, les artisans libraires ne sont même pas libres de ça).
Le net va cassé cela mais je trouve étrange que les journalistes ne soient pas aussi volontaires pour enquêter et dénoncer ce scandale qui dure des lustres.
- contre le contrôle de l'accès aux médias et de l'information par une minorité, une oligarchie.
- l'utilisation de ces médias à des fins de propagande ( pas seulement politique mais aussi économique avec toutes les promos ) et de désinformation.
- l'incapacité de ces médias à traiter des infos qui intéressent les gens normaux, à leur donner la parole, et la désagréable impression que les médias déforment la réalité et excluent toute une partie de la société.
- l'incapacité à organiser un vrai débat politique équitable et honnête.
- mis à part quelques exceptions leur incapacité à jouer leur rôle de sentinelle du peuple
- leurs compromissions et liens avec le pouvoir en place, comment traiter l'actualité du gouvernement et des hautes responsabilités sans ces compromissions.
- la question tabou de la concentration des médias dans les mains de grands capitalistes et la question du financement.
- les conditions sociales et salariales des journalistes et l'organisation pyramidale.
- le traitement de l'information concernant nos voisins européens ou d'une manière générale concernant l'étranger.
... d'ailleurs, c'est un peu tout le problème de tous ces nouveaux magazines (papier ou internet) qui se lancent en ce moment : il sont à la recherche d'un lectorat perdu (ou plutôt, jamais capté jusqu'ici), et non sans réussite, en témoigne le récent Society, qui dépoussière un peu les newsmagazines, et met un bon coup de pied au cul au Nouvel Obs (par exemple). Mais le "djeuns" converti à cette lecture, c'est celui de Saint Germain en Laye, de Jouy en Josas, de Neuilly sur Seine, le futur (ou actuel) CSP+, et ces magazines parlent de gens à leur image. Ce n'est certes plus l'homme politique de plus de 70 ans qui occupe la majeure partie de ses pages, mais à la place, on doit subir le jeune dirigeant de start-up, hipster qui ne porte pas de chaussettes sous ses pompes à 600 dollars... les mêmes chaussures que celles de l'homme politique en fait.
Voilà donc la différence entre cette nouvelle presse et l'ancienne : elle se résume à une paire de chaussette.
Ce dont Society ne parle pas, c'est de la France des banlieues, des terroirs, des (anciens) bassins industriels. Ce que cette presse ne cherche pas à capter comme lecteurs, ce sont les jeunes (les vrais, les précaires, pas ces "djeuns" qui ne franchissent le périph' que deux fois par an, pour partir en vacances), citadins comme ruraux, oubliés de notre société, ce dont cette presse se fout, c'est de l'ancien ouvrier, aujourd'hui au chômage (ou retraité avec un peu de chance...) qui dans le Nord Pas de Calais, ne lit plus rien depuis que l'Humanité se résume à peau de chagrin (comme le parti qui est derrière...), si ce n'est les tracts du Front National. Grigny, Roubaix, Hénin-Beaumont ? Bah... à quoi bon ? C'est vrai, leurs habitants (et potentiel lectorat) ne pourront acheter les voitures de luxe et les parfums exposés dans les publicités de ces magazines, ce (potentiel) lectorat n'est pas bankable.
J'entends bien les déclarations d'intentions des journalistes derrière ces nouveaux projets : aller sur le terrain, blablabla, tout ça. Mais si derrière, règne la culture de l'entre-soi dans les rédactions, les préjugés de classe (dont je joue un peu dans ce commentaire, pour montrer en quoi c'est lourd, et ce que doit subir le jeune de banlieue chaque jour en consultant les médias dominants !), les mêmes réseaux qu'avant, et les parcours professionnels stéréotypés, alors ces déclarations d'intentions resteront stériles.
On ne devient pas un meilleur journaliste parce qu'on passe deux semaines en Picardie pour comprendre pourquoi le FN monte. C'est idiot, de la même façon que si je prétendais pouvoir mieux comprendre Jouy-en-Josas en y traînant mes guêtres (en fait, je porte des chaussures Lacoste, le prix de celles des politiques, le style de la banlieue) pendant quelques jours. On devient un meilleur journaliste que lorsqu'on s'immerge durablement, et profondément dans la société française. Pas celle qui parle dans les médias et qui rit dans les salons de thé, bien évidemment, mais celle qui se tait et qui souffre.
Faire du Pierre Bourdieu, plutôt que du Bernard de la Villardière. Voilà le défi de cette nouvelle presse. Ne surtout pas accorder la parole et l'exposition médiatique à ceux qui en bénéficient déjà ; essayer à tout prix d'écouter, de mettre en forme et de relayer les doléances de ceux qui, dans notre pays, n'ont généralement ni les relations, ni l'énergie, ni le plus souvent les talents oratoires pour les exprimer.
Society m'a assez déçu sur ce point là, même si ce magazine mériterait par ailleurs quelques éloges. Parler aux bobos de moins de 30 ans, plutôt qu'à ceux de plus de 50 ans, cela ne revitalise en rien notre presse agonisante, et ne l'aide pas plus qu'avant à comprendre les fractures de notre société, ainsi que les aspirations de ses citoyens les plus en difficulté.
En finir avec le copier-coller ? Commençons donc par nous attaquer aux processus de cooptation et de reproduction sociales, qui touchent aussi - et pas seulement - les rédactions de nos journaux. Pour l'instant, il est là, le copier-coller.
Pourrez-vous critiquer Google et ses services?
Comment maintenir un titre d'émission aussi ambitieux que "Nouveaux médias en débat" quand on regarde l'émission? Tout au plus, un "Causerie sur de micro phénomène médiatiques"!! OU sont les BUzzfeed, la Quartz, les HuffPost, les Melty, etc.??? Au moins pour évoquer un nouveau mouvement médiatique mondial.
Déçu, vraiment!
Peut-être que la surconsommation d'info Twitter, formatée pour conforté dans ses propres visions, est nuisible à l'ouverture d'esprit?
Avec un plateau de journalistes par des journalistes pour les journalistes...
Et pour finir des anciens de libération qui veulent pas être reconnu , il n'y a pas à dire tout ça fait vachement envie....hum hum!
Encore l'impasse sur le magazine internet qui change la lecture, la façon de lire, j'ai nommé {la Nuit}... Véritable mine de culture d'infos et d'articles de fond, bien écrit, un magazine qui se lit, qui s'écoutent et qui se regarde... Et pas un pourvoyeur de liens meanstream.
Heureusement seul Daniel bouscule un peu avec ces questions sinon j'aurai coupé bien avant la fin...
SoBof
Et le boss de Sofoot, déguisé en hipster avec son look de bucheron... C'est marrant comme ces types ont l'impression d'affirmer une liberté alors qu'ils se conforme au nouveau dress code de l'entrepreneur trentenaire : barbe, chemise à carreau, casquette... Y a les même partout, de NY à Paris...
Une armée internationale de crétin.
Floutez mon visage pour faire ressortir mon nombril s'il vous plait !
Dommage que ce soit si centro-centré. Une belle emission sur l'entre-soi.
Du coup je me sens exclu et c'est la premiere fois.
- On fait quoi maintenant ?
- Pas sur on est dans le flou...
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et c est vrai que les deux personnes floutées, en plus de ne pas se prendre pour de la merde ne repondent à aucune des questions, ça promet.....entrée ratée sur le fond et sur la forme.
Je croyais que la dissimulation du visage dans l'espace public tombait sous le coup de la loi...
http://www.lemonde.fr/m-actu/article/2015/03/20/guy-birenbaum-le-naufrage-de-twitter_4595782_4497186.html
Comme je ne suis pas abonnée, je ne sais lire que jusque "j'ajoutais du bruit au (bruit?) "
C'est quoi une dépression de type 2.0 ?
La presse, la crise de la presse, comment sortir de la crise de la presse, bon OK ça à l'air d'intéresser 4 clampins à Paris. Très bien, merci au revoir, je ne fais pas partie de ces 4 personnes.
"La non-incarnation n'est-elle pas une incarnation ?"
Trop laid. Pour moi, ce sera la non- incarnation du spectateur.
De toute façon, y' avais rien à regarder :D
Vivement CE SOIR OU JAMAIS dans trente minutes.
Pas mieux que la semaine dernière...
désolé
Je regrette juste le sentiment d'entre-soi qui se dégage du plateau.
La présence d'un tiers (de type investisseur par exemple) aurait peut-être été souhaitable.
http://www.le-tigre.net/Chers-lecteurs,27143.html