"Il y a une dimension transgressive dans Pokémon GO"
C'est la deuxième panique de l'été, après la polémique sur le burkini. Il paraît que des milliers de jeunes envahissent l'espace public pour... jouer. Pour chasser des petites bêtes virtuelles de toutes catégories. Le jeu Pokémon Go est-il le dernier piège virtuel dans lequel est tombée la jeunesse décérébrée des pays occidentaux ? Ou bien, au contraire, le support inédit de socialisations sophistiquées ? A moins que que ce ne soit simplement qu'un jeu. Ces questions, nous les posons à Mélanie Christin, co-fondatrice du studio indépendant Atelier 801, Mathieu Triclot, philosophe, auteur de La philosophie des jeux vidéo (2011 - Editions Zones) et Ambroise Garel, rédacteur en chef de Canard PC. Autour de la table également la nouvelle chroniqueuse d'@si, l'humoriste Océanerosemarie.
Abonnez-vous pour pouvoir commenter !
si vous êtes déjà abonné Connectez-vous Connectez-vous
Derniers commentaires
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Personne ne lui a dit au patron ?
Ou est le positif? Cette capacité à s'enfermer derrière les écrans bleuté est du justement a cette abus de technologie abrutissante.
Ou la construction, l'échange enrichissant sur l"autre dans des conversation de niveau, de combat de booster?
Je l'ai effectivement remarqué ce fusil; moi aussi, puis oublié en suivant le cours de l'émission.
"Google maps qui a aspiré toutes les données quand un wifi était ouvert"
Les données qui font la fortune de Facebook, de Google, ... Et ici à travers ce jeu. (qui n'est donc pas qu'un jeu pour tout le monde).
Quelles infos sont collectées et qu'est-ce qui en est fait ? Avez-vous des informations à ce sujet ?
Merci.
je vais solliciter une réduction de mon abonnement parce que vraiment, quelle inutilité !!! il n' y'a pas d' autres sujets intéressants dans le monde ? laissez ce genre de débat inutile à d' autres
Quant au billet d'humour, je l'ai trouvé laborieux, éculé et presque gênant, un peu sur le mode de ce que disait Schneidermann la semaine dernière au sujet d'Eldin. Sans compter que les interventions répétées de son auteure au cours de l'émission n'ont fait que renforcer cette impression de ramassis de blagues téléphonées.
Bref, il ne me reste plus qu'à m'abonner à "CanardPC"...
Le sujet a était mal exploité selon moi.
ASI est passer côté de l'essentiel.
Je suis étonnée par le nombre de commentaires très négatifs sur le forum.
Il me semble que la citation exacte était "micro-transgression", et que le "micro" a toute son importance.
Dommage aussi que la dimension de discrimination territoriale n'ait pas été évoquée : le jeu est beaucoup moins disponible à la campagne et en banlieue, ceci résultant d'un phénomène d'auto-amplification car les spots sont créés par des utilisateurs des centres urbains, ce qui crée de facto un entre-soi qu'on pourrait, en première approximation, qualifier de bourgeois (même si, en apparence, personne n'est filtré à l'entrée du jeu par sa classe sociale : le crime est parfait).
J'aurais aussi été intéressé par un retour sur les épisodes « Pokemon Go v/s La mémoire historique » qui ont défrayé la chronique cet été : au musée de l'Holocauste à Wadhington, au camp S-21 au Cambodge. On a beaucoup mis ça sur le compte de ratés techniques, mais pourquoi exclure a priori un coup bien préparé et bien cynique pour alimenter la conversation médiatique sur le jeu?
Bref, tout ceci est structurellement un obstacle à toute forme de transgression annoncée en titre, à moins qu'on nomme ainsi désormais une si petite chatouille inoffensive au système de surveillance capitaliste qui lui a donné naissance. Et ceci n'a rien a voir avec le fait d'aimer ou pas le jeu, chacun son kif. Mais quand même, un peu de clairvoyance !
Je pense qu'il aurait fallu une thématique plus large, sur celle de la vision des médias généralistes sur le jv, ou plus spécifiquement sur les nouvelles évolutions du jv (motion gaming, réalité virtuelle, réalité augmentée, online, etc...), afin de faire ressortir une cyclicité des modes de réaction (enthousiasme, critique exacerbée, puis indifférence à long terme). Pokémon Go aurait été l'exemple d'actualité pour lancer la discussion.
J'ai trouvé l’émission tout à fait inintéressante avec des interventions très pertinentes, notamment celles du philosophe
J'avais bien aimé "Chatons violents" le spectacle d'Océanerosemarie et j'ai trouvé sa chronique très bonne. Bienvenue à elle dans l'équipe d'@si. Encore une innovation de rentrée qui fait du bien
- Le film "innocence of muslims" censé être à l'origine de l'attaque sur benghazi => 15 jours d'hystérie occidentale non stop
- Aydan, le bébé trouvé mort sur une plage en 2015 sur lequel le monde est censé s'apitoyer sur commande (pas sur un bébé victime de drone américain! lol). Violence médiatique extrême. Plus récemment, la version 2016 qui a eu moins de retentissement vu le manque de fraîcheur de l'effet "bébé explosé" en 2016 malgré les efforts ultra violents de nos médias.
- "Bashar" et ses armes chimiques censés emporter la décision de transformer la Syrie en Irak/Libye en 2013.
- la création de l'Etat Islamique lancé durant deux semaines en 2014 avec une campagne dix fois plus massives que pour l'iphone 7...
Quand la massivité de la réaction médiatique est complètement disproportionnée par rapport à la portée réelle de l'info et que tous nos médias suivent avec le même apétit, il s'agit d'une manipulation. Dans nos contrées, c'est le plus souvent une manipulation de l'Etat américain, le seul à pouvoir réellement faire de l'énorme à partir de rien en occident. Ca s'appelle une "psy op". Mais évidemment, pour nos médias complices, ça n'existe pas. Et pour Arrêts sur images non plus sans que l'on sache vraiment pourquoi.
Nos médias refusent de croire que cela existe. Il s'agit de théorie du complot etc...
La vérité est que Pokémon Go n'aurait jamais bénéficié d'une telle caisse de résonance médiatique s'il ne servait pas des intérêts puissants. Le sujet est à peine évoqué dans l'émission. Arrêts sur images reste Arrêt sur images: un truc faussement légèrement transgressif mais vraiment mou du genou. Quelqu'un, quelque part, a décidé que l'on allait manger massivement du Pokémon Go et ne comptez pas sur Arrêt sur images pour nous dire qui, quand, où et comment ou nous fournir une vraie chronologie entre les downloads de l'app et l'emballement médiatique par exemple. L'oeuf ou la poule. Above their pay grade...
Pour le reste, je reste d'accord avec le constat posé dès les premières minutes : bouh, ce méchant JEU qui dispense du temps INUTILEMENT, el diablo ! Malgré l'évidence des logiques marchandes et moutonnières ayant fait le succès de la chose, il y a là une dimension de hacking social très agréable : j'étais content cet été de voir une foule d'ados faire buger le petit agenda politique prévu par l'actualité, comme un tsunami qui envoie valdinguer toute préoccupation censément plus sérieuses et importantes de notre quotidien.
On dirait presque qu'il y a une excitation qui crée une frénésie verbale analogue à celle active générée par le jeu même !
Pitié ! Moi qui espérait un regard "calme et serein" me permettant d'appréhender le phénomène, j'en suis pour ma peine... et au bout d'une heure d'écoute, il me reste le sentiment d'un "presque rien" assommant !!
sinon au dela du phénomène certes interessant il n'as pas été beaucoup question de l'univers, des mécaniques et de l'imaginaire développés par le jeu; et de ce que j'en ai vu tout ça est bien pauvre (L'intervenant de canard pc le dit a demi-mots, mais pour eux le jeu est très mauvais). c'est quand même dommage.
Sinon coté positif le jeu permet à des gamins des banlieues qui ne viennent jamais dans les centres-ville (par habitude ou parce qu'ils sont intimidés par certains quartiers ou lieux de sociabilisation); de sortir de leur environnement habituel et de sociabiliser avec d'autres populations/couches sociales:
http://www.bondyblog.fr/201609021400/sans-pokemon-go-on-serait-reste-au-quartier/
Leur constat sur la société du spectacle en tant que telle et l'impact de celle ci dans le monde médiatique reste intéressant;car ils sont des référents pour les journalistes.
Le jeu et sa pratique a toujours été illégitime en Occident, alors qu'il est à la base de l’apprentissage, contrairement à l'Asie.
Un joueur est forcément un oisif, inconscient, immature, etc ce n'est pas que les jeux vidéo qui sont discrédités , mais les jeux en général.
Il en ressort un entre soi journalistique assez triste, car constant dans sa méconnaissance des nouveaux loisirs, enfermé dans ses croyances bourgeoises ;
ce qui est important doit être sérieux, l'apprentissage se fait forcément dans la discipline et l’obéissance etc.
Et si on arrêtait définitivement et sans regret de caser des soi-disant humoristes dans les matinales, les émissions politiques... et surtout dans ASI ?