Johnson snobe les intervieweurs pugnaces... et l'emporte
Tout juste réélu au Royaume-Uni, Boris Johnson, lors de cette courte campagne électorale, a refusé ou annulé les interviews des journalistes les plus offensifs. Les chaînes de télévision, elles, ont souvent plié face au candidat.
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Mort de rire, quand les médias croient qu'ils représentent la démocratie.
Et alors ?
Il a refusé les interviews et il l'a remporté
Trump refuse de faire des conférences de presse et n'est plus interrogé que sur le tarmac bruyant du vrombissement d'hélicoptère de la Maison Blanche, ou plutôt la Maison Orange
A quoi sert désorm(...)
Je préfère très nettement une analyse critique sérieuse et approfondie des programmes des partis à des "shows" de langue de bois ou des duels entre une "star" de la télé - qui fait son autopromotion - et un "champion" de la politique (ou des médias -(...)
Derniers commentaires
Oui enfin... Parler de démocratie quand on en est à trois votes (si on compte celui de l'Europe) pour confirmer que oui le peuple anglais souhaite bien le bréxit (vous êtes sur ? vraiment ? vraiment, vraiment ?) c'est un petit peux l’hôpital qui se moque de la charité...
Je préfère très nettement une analyse critique sérieuse et approfondie des programmes des partis à des "shows" de langue de bois ou des duels entre une "star" de la télé - qui fait son autopromotion - et un "champion" de la politique (ou des médias - voir la com' de Macron qui est d'une indigence et d'une prétention sans borne que personne ne remet en cause).
Si la presse participe à la démocratie, elle n'est pas la démocratie. Les candidats n'ont pas à accepter ses "invitations". Ils ont même le droit de les refuser, les snober. Aux rédactions de réagir en conséquence, mais sur le fond.
Car la presse n'a pas besoin d'interviewer un "candidat" pour exposer et critiquer clairement les faiblesses de son programme (normalement celui de son parti). Un bon programme devrait l'emporter sur la personnalité du candidat (qui est interchangeable si le parti est sérieux - cf. la médiocrité de LR à pouvoir trouver quelqu'un d'autre que Fillon, une fois plombé par sa radinerie et sa psychorigidité).
Enfin, la démocratie progressera peut-être grâce au journalisme le jour où la chronique politique cessera de s'abreuver des hypothèses qui lui plaît et de commenter des sondages qui vont dans le sens de son aveuglement (par paresse ?).
J'éprouve une très grande lassitude à écouter une actualité politique superficielle dont la médiocrité - parce que c'est assez nul de manière persistante malgré les dérives manifestes de l'action publique - la rapproche plus à des pronostics de parieurs de courses de chevaux qu'à une réflexion sérieuse et responsable sur l'avenir des institutions.
A quoi servent les écoles de journalisme ?
En fait, la question que posait cette élection, c'était : pour ou contre le brexit ?
Et c'est tout.
Les Anglais se mordront les doigts d'avoir élu les conservateurs de Johnson, et de s'être ainsi laisser manipuler.
Mais vous connaissez le proverbe international : Tu m'as trompé une fois, honte à toi, tu m'as trompé deux fois, honte à moi !
Le Brexit va avoir lieu, pour l'édification des foules européennes dans un peu plus d'un an.
Les Anglais renouent avec leurs vieux démons politiques : malheur aux faibles !
En tous les cas, si l'on peut se permettre une comparaison : la campagne médiatique contre Corbyn peut-être comparée à celle contre Mélenchon
aussi il est d'autant étonnant que ces médias se plaignent d'avoir été snobé par le bouffon quand ils ont participé à grands renforts d'articles et sous-entendus à démolir le Labour
et cela sans négliger le fait que Corbyn est loin d'être comparable à Mélenchon en tant que tribun
l’interview de Corbyn par Andrew Neil pour comprendre pourquoi Johnson a préféré ne pas y aller
Ce n'est pas parce que BoJo a snobé les interviews pugnaces qu'il l'a emporté.
C'est parce qu'avec obstination, et quitte à renier tout ce qui est lui, sa caste, son orgueil, sa réputation, il a martelé son slogan : get brexit done.
Je crois me souvenir d'avoir mentionné lors de son accession au pouvoir qu'il avait singé (le mot est faible) un portrait de Winston Churchill.
Winston Churchill, c'est "Blood, toil, tears and sweat". On va en baver mais on va s'en sortir.
Même en Grande-Bretagne, le story telling, ça marche.
Mort de rire, quand les médias croient qu'ils représentent la démocratie.
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Et alors ?
Il a refusé les interviews et il l'a remporté
Trump refuse de faire des conférences de presse et n'est plus interrogé que sur le tarmac bruyant du vrombissement d'hélicoptère de la Maison Blanche, ou plutôt la Maison Orange
A quoi sert désormais de faire des arrêts sur images télévisées, à quoi servent les intervieweurs pugnaces si les images serviles l'emportent sur toute vérité, si malgré les faits de la mise à mort du NHS l'électeur se fait emporté par un candidat s'affichant avec son petit toutou de vieille rombière
Quelle différence y a t il avec un sosie de Bouteflika assis à la tête du pouvoir et des clowns éreintant la démocratie à coup de mensonges... Trevor Noah avait noté l'équivalence Donald Trump et dictateurs africains
et ils l'ont remporté.
Finalement, Harry Enfield n'a rien exagéré
Par contre ça n'a choqué personne lorsque Chirac a refusé de débattre avec lepen entre les deux tours en 2002.
Par contre ça n'a choqué personne lorsque Chirac a refusé de débattre avec lepen entre les deux tours en 2002.
Ca risque de devenir une mode : Trump aussi songe à ne pas aller au débat télévisé contre le candidat démocrate : https://www.nytimes.com/2019/12/12/us/politics/trump-presidential-debate-democrat.html
Et au final, stratégiquement ça se comprend, leur base est ultra convaincue, pas besoin d'aller montrer sa trogne à la TV. Ça permet aussi de ressortir le couplet des fake news media biaisés contre "nous".
Même si en France débattre est un sport national, on pourrait aussi imaginer que Le Pen s'abstienne aussi pour les mêmes raisons, surtout quand on se souvient de sa dernière prestation.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Je suis assez d'accord : c'est d"ailleurs ce que font très bien les médias chez nous, en rendant invisibles les petits candidats aux différentes élections.
"Le plus efficace" ? Le plus efficace pour quoi ? Pour le climat ? Pour une démocratie saine ? Pour l'humanité ?
Les médias sont "le plus efficace" - pour les médias : pour l'audimat, pour les annonceurs, pour le clic et le buzz. Et "le plus efficace" n'est pas une question de grand et petit candidat, mais de candidat le plus débile, le plus outrancier, le plus qu'on-vient-voir et qu'on-vient-revoir, jusqu'à ce qu'il fasse partie de la famille comme un comique de télé populaire.
Effectivement, le premier business des médias est de vendre de la pub.
Il serait bon de le rappeler et de souligner l'incompatibilité avec une information sérieuse, notamment en politique.
Pour preuve, le dernier produit que ces médias ont su refourguer s'appelle Macron. On voit le résultat qui signale le sérieux de tous ceux qui s'en sont fait les promoteurs actifs ou conciliants.
"le premier business des médias est de vendre de la pub ".
C'était vrai, il y a dix ans. Ce n'est plus le cas. Les recettes publicitaires des médias s'effondrent au profit d'autres canaux (les Gafa, notamment) qui trustent plus de 50 % des dépenses publicitaires.
Leur premier business, aujourd'hui, c'est l'influence de l'opinion. La pub n'est là (avec les subventions publiques) que pour réduire le coût pour l'actionnaire (la plupart des médias sont déficitaires).
"Leur premier business, aujourd'hui, c'est l'influence de l'opinion."
Eh ben alors vous êtes d'accord avec POJ en fin de compte :)
"Pour preuve, le dernier produit que ces médias ont su refourguer s'appelle Macron."