L214 : "Les JT ne montrent pas les mises à mort d'animaux"
Vous avez certainement vu passer sur les réseaux sociaux ou les sites de presse ces vidéos d’abattage d’animaux réalisé dans des conditions barbares, ou de poulaillers ressemblant à des camps de concentration. Peut-être avez-vous cliqué, ou peut-être pas, tant elles sont éprouvantes. Mais qui est derrière ces images signées L214 ? Qui les filme ? Qui les choisit ? Dans quel but ? Autrement dit : qui est derrière cette association de défense des animaux ? Ce sont nos deux invités de la semaine : Sébastien Arsac et Brigitte Gothière, co-fondateurs de l’association.
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Commentaires préférés des abonnés
Argument typique qu’on voit ressortir à chaque fois.
Arsac ne prétend pas être le messie ou la perfection incarnée, mais son discours de paix vous gratouille trop pour que vous ne tentiez pas une petite crotte de nez.
Vous ne consommez rien qui vi(...)
Honnêtement je ne vois pas où on peut voir de l’extrêmisme dans leur discours. Au contraire, ils sont très honnêtes, modestes. Ils ont le courage de leurs opinions et veulent informer le public sur qqch qui se passe chaque jour et qui est directement(...)
Belle émission sur notre hypocrisie de bouffeurs de barbaque qui ne supportent pas - horreur ! - de voir une goutte de sang à l'écran.
Avec deux invités courageux, tenaces, cohérents sur le fond et sur la forme.
Et l'émotion, un peu gênée, quan(...)
Derniers commentaires
"Nouvelles images accablantes dans deux abattoirs français"
http://www.l214.com/
Pêcheur à pied occasionnel, je tue de mes propres mains anguilles et autres poissons au trident. La chose est violente: le sang gicle, la bête se débat, j'écrase le cerveau pour la tuer plus vite. Ca change du steak sous cellophane. Ces actes me rappellent que manger de la viande n'est pas possible sans être un peu un tueur.
Je n'aime pas la chasse au fusil. Je trouve le combat trop inégal, à fortiori lors de chasse fusil à lunette. Je respecte en revanche les moeurs de certaines tribus: après avoir tué l'animal, elles s'excusent à son égard, expliquant qu'elles ont besoin de sa chair pour nourrir leur famille. Elle évitent de chasser les plus jeunes et les reproducteurs, et ne chassent que pour leur alimentation.
Quand à la corrida traditionnelle (avec mort du taureau), je la perçois comme une absurdité: au moins si les taureaux étaient entraîner à tuer du toréador, je pourrais comprendre, mais même pas: ce sont des bestioles inexpérimentées face à un tueur expérimenté. Trop facile!
Je ne pense pas que je deviendrais jamais vegan ou végétarien: en tant qu'animal hétérotrophe, je suis condamner à tuer pour me nourrir, que ce soit de l'animal et du végétal, et je pense que savoir se nourrir des deux est un mécanisme de survie utile. Mais je ne suis pas contre diminuer ma part d'alimentation animale. Et dans le cas des poules, je préfère qu'elles aient pondues des œufs dans la joie et la bonne humeur que dans l'équivalent d'un camp de concentration. Même si au final, leur destin est de finir dans l'assiette, comme le mien de finir en casse-croûte pour asticots.
Le moment critique est venu avec la préparation des images. [...]Au début, ça allait. Je regardais défiler avec recul les images de lapins écorchés, de chevaux ensanglantés, de poussins broyés. [...]Je croyais donc être blindée. Et pourtant. Au bout de deux jours, les images me sont devenues insupportables. Physiquement insupportables. En régie, j’avais des hauts-le-cœur. Des nausées. Sonia et moi avons fini par péter un plomb. Sur le plateau, je n’ai pas pu regarder les écrans.
En fait, c'est possible mais risqué.
Le monde médical. Les médecins cancérologues en hôpital, ceux qui travaillent en gériatrie, en parasitologie, etc. (par exemple) passent leur journée à voir des patients qui vont mourir à plus ou moins court terme, des pathologies horribles avec des tumeurs qui puent, qui exsudent, qui déforment les corps, des parasites qui grouillent dans les plaies, etc. Pourtant il faut tenir pour pouvoir soigner. Avec le temps se met en place une sorte de détachement: on traite l'information comme un calcul mental, une équation. Le risque dans cette optique est de ce détacher complètement de l'humain, d'oublier de débrancher le "détachement" de temps à autres. C'est pour ça qu'un jour un médecin, par accident, vous annoncera d'un ton froid que votre mère en a pour deux mois maximum, 3avec chimio et douleurs. Vous aurez l'impression que c'est le roi des salopards, mais ce que vous ne savez pas, c'est que il y a une demi-heure, il débattait avec l'équipe médicale pour savoir s'il devaient énucléer (enlever l'oeil) d'une gamine de 5ans qui pour cause de tumeur mal placée, souffrait la torture dans cette oeil, sachant que le devenir de cet enfant était de mourir dans moins d'un an, sa maladie n'étant pas soignable (1). Et que malgré l'afflux d'émotion que cela entraîne, il fallait que les médecins prennent une décision rationnelle, qu'ils ne pouvaient pas se cacher sous leur lit en hurlant et oublier ce cas. Il leur a donc fallut "débrancher" leurs émotions pour ne pas devenir fous, et malheureusement votre cancérologue n'a pas réenclenché ses émotions quand il est venu vous parler de votre mère mourante.
Donc, pour résumer, il est possible de s’entraîner à "débrancher" les émotions pour pouvoir faire son travail. Là où ça devient dangereux, c'est quand vous devenez incapable de les "rebrancher": vous verrez alors les humains, les animaux comme de simples éléments d'équations à résoudre.
(1) cas réel mais "modifié" pour anonymiser.
1. Sur les images
En fait, on ne montre pas aux JT des images des abattoirs car choquantes mais en fait c'est le cas pour d'autres sujets: on ne montre pas des dentistes arracher des dents en gros plan, on ne montre pas des opérations chirurgicales, on ne montre même pas des accouchements! Il s'agit pourtant d'événements qui arrivent tous les jours, qui sont positifs pour la société, c'est juste que certains éléments (sang...) mettent généralement mal à l'aise.
Il aurait donc été intéressant de décolérer le problème spécifique des abattoirs par rapport à ces autres situations.
2. Sur les abattoirs
Cela a été abordé à la fin mais c'est resté un peu confus à mon sens: il aurait fallu bien distinguer 2 points:
a. Les abattoirs qui ne respectent pas la réglementations, qui ont des pratiques illégales, qu'il est normal de dénoncer, de vouloir fermer. Cela n'a rien à voir avec le végétarisme, c'est juste que notre société qui acceptent le fait de se nourrir d'animaux a défini des règles pour leurs mises à mort et qu'il est répréhensible de ne pas les respecter.
b. Les abattoirs qui respectent la réglementation mais qui de fait mettent à mort des animaux (c'est leur finalité!). On peut les filmer mais si on choisit de dénoncer les pratiques, on tombe alors dans du militantisme pour le végétarisme, ce qui est tout à fait acceptable mais d'autres opinions pourront également défendre le contraire.
Finalement, ce qui est spécifique à L214, c'est d'utiliser les images (a) pour défendre leur cause alors que normalement les images (b) devraient être le cas le plus représentatif. C'est judicieux de leur part, mais ASI aurait pu pointer du doigt cette stratégie et essayer de mieux décortiquer comment elle fonctionne et agit chez le spectateur/consommateur.
C'est comme si une association anti-religieuse ne présentait que des prêtes pédophiles (ce qui existe, et qu'il faut condamner) sans que ces images soient contrebalancées par celles d'églises où des enfants sont bien accueillis pour le catéchisme!
Daniel esssaye un peu de les titiller et n'a pas beaucoup de mal à les déstabiliser (ils n'ont pas la même réponse, ils pataugent un peu) mais il n'insiste pas et ne creuse pas là ou ça fait mal. Daniel se contente de faire remarquer que les éleveurs disparaîtront. Certes. Mais les animaux ? Pour ma part, j'ai beau y penser, le véganisme pour tous mène inéluctablement à la disparition des animaux. Et d'ailleurs Peter Singer, théoricien de l'antispécisme a écrit qu'il préférait voir la disparition d'une espèce animale à la mort d'une seule bête.
Ou comment une théorie à première vue éthique est en fait monstrueuse.
ne vois personne le défendre.
Comme toujours, quand j'essaie de construire une éthique, je ne me fie
pas a mon «instinct» ou à mes émotions.
Il ne faut pas confondre ce qui est confortable et ce qui est bien.
Ces images sont violentes, et difficile a regardé. La question est,
pourquoi?
Qu'elle sont les mécanismes cognitifs qui rendent difficile a
regardé de tels faits?
C'est une réponse de notre capacité d'empathie, qui est un
mécanisme social essentiel a la survie des grands singes nus que
nous sommes. Par construction, plus un «être» exprime sa
souffrance d'une façon que l'on comprend, plus nous pourrons nous
projeté en lui et partagé sa souffrance. On a plein de neurones
spécialisé là dedans, et ça permet de construire une société ou
l'on se préoccupe de l'autre (mais également de prédire ce que va
faire l'autre, un avantage majeur).
Mais c'est tout ce que c'est, un avantage évolutif, pas un sens moral
innée. Se fier au confort que l'on sent en regardant des images pour
savoir si elles transcrive un acte tolérable ou non est facile et
dangereux.
Comment ça marche? plus un être communique d'une façon semblable à la
notre, plus il nous touche, c'est également valable entre êtres
humains.
Ce qui signifie (et c'est un phénomène prouvé maintes foi, pas une
opinion) que l'on peut regardé se faire découper à la machette par
ordre de confort croissant (liste non exhaustive et cumulative):
- Sa voisine particulièrement laide.
- Quelqu'un qui ne nous ressemble pas physiquement de façon marqué ou
avec qui nous n'avons «grandis» (genre qui ne partage pas le même
phototype que les gens de notre région)
- Quelqu'un qui ne partage pas de langue avec nous.
- Un mammifère au mode de communication ouvertement compatible (chien,
cochon, singes etc.) ou qui sont trop mimi (bébé phoque?)
- un mammifère assez peu compatible (rat, baleine?)
- Les reptiles
- des insectes
- les plantes
- les champignons
- les micro-organismes
[s]- les joueurs de foot.[/s]
Évidement, cette échelle est affecte par l'apprentissage, (si j'ai
grandi entouré de chevaux, je saurais lire leurs émotions mieux et y
serait donc plus sensible).
C'est marrant, on y retrouve la même relation d'ordre que les
«anti-spécistes» mettent entre les espèces (suis-je le seul qui ai
compris que Caron qui dit «non mais on va pas donner les mêmes droits
a tout les animaux» c'est la définition même de «faire du spécisme» ?)
Cette échelle n'est en _rien_ éthique. Je suis excédé d'entendre les
soit-disant anti-spécistes m'expliquer que manger les animaux c'est
mal, mais les plantes c'est ok. (et le bois pour se faire une maison
«vert», c'est vachement plus sympa qu'en béton cellulaire, qu'est-ce
qu'on s'en fout si ça tue des arbres ?)
Si on élimine (vraiment) la hiérarchie entre espèce peut-on se
nourrir sans le faire au dépend d'autres êtres ?
La réponse est non, le seul règne ayant la capacité de le faire, c'est
le végétal, qui transforme les minéraux et la lumière en matières
organiques. Tout les autres vivent au dépend d'autres êtres*. (il est
accessoirement amusant de trouvé moralement ok de mangé les seuls qui
ne mangent personne)
Alors, est-il utile de faire souffrir autant les animaux ? Non.
Faudrait-il évité de le faire ? Évidement. Et j'ajoute qu'à ce niveau
l'action de L214 est salutaire.
Par contre, faut il montré ses images au 20h** parce qu'il est tant que
les gens ouvrent les yeux? Non, je trouve ça médiocre et facile.
On évolue dans une société protégée ou on essaye de rendre la violence
au sens large intolérable. Il y a 400 ans, un gosse qui meure en bas
age, c'était normal, pas bien marrant, mais «la vie». Maintenant,
c'est un traumatisme. On voudrait faire la guerre sans perdre
d'hommes, protégé des souffrances. Et c'est bien, même si c'est un peu naïf.
Cela nous rend vulnérable cependant, puisque nous ne sommes pas
endurcis. Il est aussi débéctable de prendre les gens par surprise
pour leur dire «regarde, le poney il a des convulsions c'est terrible,
t'est une ordure d'en manger» que de leur montrer des images BFMTV
pour les convaincre que bombardé tout ces arabes c'est complètement
éthique, tkt.
L'information ne doit pas être cachée, mais elle ne doit pas être
imposé pour choqué, parce que les émotions ne sont pas un bon guide
pour la construction d'une éthique viable.
J'ajouterais que je suis plus choqué de voir qu'on aliène des êtres
humains au point qu'accrocher un animal encore conscient par un
crochet ne leur pose pas de problème que de voir un veau tout mimi
agonir; et ce même si mon «cerveau lymbique» voudrait me faire croire
le contraire.
Ma conclusion, et elle est sans doute imparfaite, c'est que je me
refuse a manger des animaux intelligent (difficile a évalué certes,
mais on progresse bien sur ces questions) exit donc les singes,
dophins (même si c'est vraiment des connards) et poulpes (liste non
exhaustive).
Mais que j'assume mon destin d'omnivore.
*: c'est un peu schématique, il existe par exemple des champignons
capable de photosynthèse, mais la simplification est suffisante pour
le point que j'avance.
**: La différence avec la diffusion sur les «réseaux sociaux» est
qu'il n'y a pas de démarche active de la part du spectateur, les
images télévisuels lui sont imposée.
Bref, si je comprends bien (ce qui es loin d’être prouvé) d’après les théories de types spécistes ou végétaliennes, l’homme est le seul animal qui n’a pas le droit de bouffer de la barbaque ?
Se comporter en ours, en omnivore, serait-il plus irrationnel que se comporter en brebis ? Va-t-on derrière se mettre à classer les animaux en plus ou moins acceptable par rapport à leur comportement de prédation ?
Il se pourrait d'ailleurs que nos conditions socio-économiques de riches soient favorables à cet angélisme, qu'on puisse y penser parce qu'on a un petit paradis artificiel où on peut penser transformer les éleveurs en gardiens de parcs animaliers, de la ferme pour touriste, le retour au jardin d'Eden où l'agneau dort avec le lion.
Au niveau communication, pas sûr que de montrer les images au 20h les aide beaucoup : même dans les sociétés traditionnelles, tuer n'est pas évident (d'où un tas de ritualisations, de (dé)sacralisation, genre fête du cochon), et le premier réflexe de beaucoup de gens sera simplement de changer de chaîne et donc de ne pas entendre.
En tout cas, je crois que la fin de l'émission pose un problème de fond sur l'objectif politico-moral : il est clair que la Confédération Paysanne aura du mal à suivre des gens qui leur demandent de rejeter un mode de vie qu'ils aiment et qui est tout à fait respectable d'un certain point de vue naturaliste. Vu son arrière-plan philosophique assez spinoziste, il ne m'étonne pas que Enthoven apprécie peu ce qu'il doit voir comme une injonction morale qui ne dit pas son nom, une morale bien spécifique qui renvoie à des logiques/traditions/métaphysiques ni plus ni moins rationnelles que d'autres (et je suis généreux en les mettant à égalité parce que bon, l'angélisme est peut-être "logique", d'une rationalité "mathématique", idéaliste, mais ne me semble guère en accord avec la rationalité naturaliste, l'acceptation du monde tel qu'il fonctionne, des réalités physiques, physiologiques, écologiques où les équilibres des écosystèmes demandent des rapports de prédation, de contrôles réciproques de populations animales sans conscience de l'effet de leur action. Sans humain, pas d'anges.).
P.S. : les salariés du GAEC du Perrat s'expriment ici
Oui, vie et mort...tuer pour ne pas être tué...tuer pour vivre...oui ! Pas de confusion, c'est le règne animal, végétal et minéral.
Il s'agit de prendre conscience de l'océan de souffrances auquel aboutissent nos systèmes de développement humain, en SUPPLÉMENT à celui inhérent à tout ce qui vit.
C'est une question d'évolution humaine : qu'est-ce qu'un être humain ? que veut dire "humanité" ? Si ce n'est justement de s'interroger : nous sommes des animaux mais pas "que" semble t-il pour certain, et certainement le plus dangereux des prédateurs.
De quel droit relève ce privilège de répandre mort et souffrance s'il est prouvé que nous pouvons au contraire user de notre privilège de bipède pensant pour soulager le monde du poids de sa cruauté ?
Il fut un temps où se posait la question de savoir si la bête souffrait, si les femmes avaient une âme, puis si l'enfant connaissait la douleur, puis si les créatures des nouveaux mondes avaient une âme...la liste serait longue du chemin infini de l'émergence du questionnement propre à l'espèce humaine.
Un être humain doit s'interroger, encore et encore, poser des hypothèses, tenter de les transformer en expériences pour le bénéfice de tous.
Combien d'utopies sont devenues des banalités au point qu'on ait pu les transformer en de nouvelles chaînes, qu'il faut de nouveau briser.
Il n'est pour l'homme qu'une seule vraie question : qu'est-ce que l'être humain ? Qu'est-ce que la souffrance du premier souffle jusqu'au dernier ? Il n'y a pas de réponse définitive, sauf à AGIR pour en diminuer le poids, c'est notre dignité de personne humaine.
Chacun la pose à sa façon...et merci à nos invités de ne pas se contenter de tranquilliser leur conscience dans leur petit précarré, de s'exposer à recevoir des coups, de nous bousculer tout en ne dissimulant par leur propre fragilité...
En Indonésie, maltraitance du luwak ou civette palmiste pour production du café le plus cher du monde
http://yummy-planet.com/pourquoi-je-n-ai-pas-bu-de-cafe-kopi-luwak-en-indonesie
Merci à L214 pour leur travail de fond, avec d'autres associations sur le même projet global (j'exclus Peta et ses campagnes ultra sexistes).
Quelques points évoqués semblent malheureusement rester en suspens sans aucune raison :
* Oui, c'est un autre projet de société vers lequel propose d'évoluer L214 dans lequel les individus ont fait le choix de ne plus consommer de produits animaux.
Dès lors la question de la disparition des acteurs économiques de la production animale ainsi que celle de la privation individuelle de consommation de viande ne se poserait que dans autre un projet politique, de type autoritaire et donc tout à fait différent et inconciliable avec celui de la société douce que promeut L214.
* L'analyse de R.Einthoven est fallacieuse : L214 dénonce la consommation des productions animales et le traitement des animaux. Alors, afin de présenter une ligne dont la pureté politique convienne à ce monsieur, elle devrai se priver d'en montrer ses aspects abjects dès lors que, en plus d'être abjects, ils seraient illégaux ? Pas fort pour un philosophe !
* La question de la mise en scène ou non de la violence dans les images et de leur montage a été présentée avec le regard d'une stratégie de manipulation esthétique (c’est-à-dire faire réagir sur l'émotion et non sur la raison) alors que tant le propos de L214 que ses choix « éditoriaux » révélent une stratégie d'éducation populaire visant à permettre à chacun la prise de conscience qu'une consommation des produits animaux dans une économie libérale concurrentielle conduit à maltraiter l'animal, ici ou dans une autre région du monde si on réglemente ici la filière pour un abattage sans douleurs.
@SI aurait pu conduire le débat sur les stratégies du sensible (esthétique) ou de la logique (raison) qui différenciaient les images, les premières entraînant plutôt vers des clivages d'affrontement, les secondes s'ouvrant à des débats éthiques.
J'ai visionné l'émission.
Vos invités n'avaient pas tellement d'arguments pour justifier leur action.
Je voudrais savoir s'ils savent que beaucoup d'humains meurent de façon "inhumaine"...
Ne pourrait-on pas, en priorité, aider les hommes à mourir de façon humaine ?
Ces personnes pensent-elles aux personnes qu'ils vont gentillement mettre au chômage avec leurs vidéos biaisées? Ou alors les chômeurs ne valent pas autant que les trois vaches...
Tjs rien sur Trump ou Sanders, sur le traitement médiatique de la sortie de Benzema ou quoi...
Avec deux invités courageux, tenaces, cohérents sur le fond et sur la forme.
Et l'émotion, un peu gênée, quand Sébastien exprime l'évidence. "Nous voulons plus une société plus douce".
Même, comme il le dit aussitôt, la douceur n'est pas vraiment à la mode...
Je dis ça, je dis rien...
Par contre, ça n'empêche pas Mr Arsac d'arborer une jolie montre à la pomme au poignet... Il a l'indignation et la révolte bien sélectives...
Alors oui, c'est vrai, on ne mange pas les petits chinois de Foxconn, mais bon...
Sauf que personnellement je résous mon cas de conscience depuis des années en étant végétarienne et en m’orientant vers le végétalisme (alimentation) et le veganisme (autres aspects de la vie quotidienne) ces dernières semaines. J’en viens à la conclusion qu’il n’y a pas d’autre choix une fois qu’on a vu les choses en face.
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J'ai pas trop cherché mais il y a au moins un essai en Anjou : "Pour le moment, l’Anjou me semble être la région la plus adaptée à la culture du quinoa : pas de fortes chaleurs ni de grands froids, pas trop d’humidité en été. Les essais menés en Bretagne ont montré que l’humidité ne permet pas au quinoa de terminer son cycle. A l’inverse, les régions situées à l’intérieur des terres passent trop vite de "trop froid" à "trop chaud" ce qui perturbe le développement de la plante. Je pense qu’il faut d’abord maîtriser l’itinéraire technique ici, en Anjou, avant d’étendre le quinoa à d’autres régions."
Le quinoa se plaira bien mieux dans nos contrées
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Or, premièrement c'est un Chenopode, et on en trouve beaucoup à l'état sauvage en Anjou,
Deuxièmement, les plantes à saponine se plaisent en Anjou, on peut retrouver les noms de villes, Savennières, …, et la variété sans saponine s'est adaptée à un biotope différent.
Si tu veux semer de l'artichaut, regarde où pousse le chardon, c'est le même principe.
Troisièmement, faut pas travailler avec les semenciers. C'est mal.
Pour les essais, on aurait pu s'attendre à ce que ça vienne de la culture bio, que ce soit promu par des mouvements plus proches des végétariens, ça devrait venir si il y a de la demande. Et dans le Massif Central, du côté du Larzac, ça pourrait pas aller comme terrain ?
La bonne question c'est est-ce qu'on a pas des espèces végétales chez nous qui ont des propriétés similaires ?
Est-ce qu'on ne peut pas sélectionner des variétés sauvages de chénopodes qui soient comestibles et exploitables ?
Quelqu'un a goûté un chénopode de chez nous ?
Le quinoa c'est pas la panacée, c'est juste un produit que l'industrie a rendu disponible pour répondre à de nouveaux "besoins".
C'est comme pour tout. Je consomme du Psyllium pour soigner mes intestins, mais ce n'est rien d'autre que du plantain, et du plantain j'en ai partout autour de ma caravane !
Que c'est dur de se remettre à penser à l'endroit !!!
Sans plaisanter, de mon côté, ça me pose quand même de sacrés problèmes d'arrêter de bouffer de la viande, et ce pour plusieurs raisons.
1/ J'aime ça, vraiment. C'est limite une drogue, si j'ai pas de viande/poisson/oeufs au repas, ça ne va pas. C'est bête, mais c'est comme ça. Je sais qu'avec le temps ça peut changer facilement, mais bon, c'est le 1er constat qui me vient, la viande c'est mon anxiolytique.
2/ Les produits animaux apportent des éléments essentiels, facilement. Les carences sont limitées sans effort, sans avoir à calculer sa balance protéique à chaque repas. Je ne dis pas qu'ils sont incontournables (encore que, certains lipides ne sont dispo que dans le poisson), je dis juste que s'ils le sont ça ne sera que difficilement pour le commun des mortels. Idem, si changement il doit y avoir, ça ne sera donc que sur le très long terme.
3/ Dans la même logique, la consommation de produits animaux est très fortement ancrée culturellement. Idem, c'est pas pour ça que c'est bien, mais faut pas s'attendre à voir une évolution à moyen terme.
4/ C'est le point incontournable, qui me dérange le plus : on fait quoi des écosystèmes construits sur l'élevage ? On fait quoi de la fermeture des milieux ? D'un point de vue écologique, c'est catastrophique. La forêt va reconquérir toutes les terres pastorales. Or ces terres sont une source de biodiversité impressionnante. On l'a vu dans plusieurs coins de France, cette fermeture des milieux est très problématique (j'y ai été confronté en particulier autour de montpellier). Elle joue sur les risques d'incendies, la régulation des bassins versants (écoulement des eaux), les équilibres avec les agrosystèmes en tant que zone tampon. Et puis les excréments animaux sont le premier facteur de viabilité de l'agriculture bio. Sans fumier on fait comment ? 100% permaculture ? OK, mais à un horizon d'un siècle alors...
Bref, tout ça pour dire, "pourquoi pas supprimer la consommation de produits animaux, mais ça ne se fera pas sans douleur". Et finalement c'est ce qui me dérange dans le discours actuel de toute la mouvance végan / antispéciste : c'est une approche focalisée sur un unique point critique et qui donne l'impression de ne pas vouloir considérer le problème dans son ensemble. A rapprocher de l'émission avec caron... Après c'est sûr, c'est une pensée nouvelle, faut pas trop en demander d'un coup. Voilà, je ne sais pas trop quoi en penser pour l'instant...
Et tes questions, je les trouve très bien.
Et moi aussi je continue à manger de la viande, mais uniquement produite par des petits producteurs bio et locaux, et que je connais,…
Pour ça j'ai créé une AMAP. Ce n'est pour moi qu'une étape, faut pas s'en contenter, mais au moins je comprends mieux les problématiques auxquelles sont confrontés les producteurs, et ce que ça met en question.
Par contre, même chez les AMAPiens, je vois qu'il y a du boulot, ils en sont encore, dans leur majorité, à ne penser qu'à manger sain pour eux et leurs enfants, avec comme gratification le sentiment d'être "solidaires" avec les producteurs. Foutaises !
Ah, un point Godwin à 1:14:10. Dommage, le reste de l’argumentaire est pourtant très clair.
En 1981, déjà était dénoncé "Le grand massacre" par KASTLER Alfred - DAMIEN Michel - NOUET Jean-Claude.
Publié chez Fayard...on le trouve encore...en cherchant un peu dans les propositions d'occasions.
...."ouvrage de référence dans la dénonciation de l'horreur de l'élevage industriel. A sa sortie, il avait largement contribué à la prise de conscience, en France, de l'ampleur et de la gravité du problème."_http://solis.pagesperso-orange.fr/ferme.htm
En conclusion, on dit que les politiques ne touchent plus terre mais ne les accuse t-on pas de nos propres maux ? On ne touche plus terre. On ne voit pas les conséquences de notre mode de vie sur autrui. On ne voit plus la mort qui fait pourtant partie de la vie. De notre vie. L214 a le mérite de nous ramener à la réalité. Mandela écrivait que nous ne sommes pas libres en démocratie mais seulement libres d'être libres. Je suis libre et je mange bio. Si je trouve que c'est trop cher, je fais mon jardin. Je mange de la viande mais juste trois fois par semaine pour ne pas avoir des états d'âme. Je suis abonné à @si. J'aime la liberté.
Vous nous dites que vous avez été écoeurée par le contenu des images. D'après mes sources les mieux informées, c'est dingue, parce que c'est exactement leur but. Je vais regarder avec grand intérêt l'émission pour voir si/comment elle permet d'aller au-delà du simple dégoût. Et comment elle donne des outils pour à la fois se dresser contre la souffrance animale inutile, et comment résister aux manipulations d'où qu'elles viennent.