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Commentaires

La douleur, qu'en faire ?

Aussitôt chassé des Unes par le "séisme" à l'UMP

Derniers commentaires

"Mais comment peut-il en même temps prétendre "Qu'il n'y a pas d'avenir pour la France sans les Arabes et les Berbères du Maghreb" ? "
"Marseille vous dit que notre chance, c'est le métissage"
Même plus besoin de gratter le vernis pour qu'apparaisse le facho.
"car sa politique tend également à détruire la classe ouvrière. "
Trop fort Méluche, même sans être aux manettes, il détruit les ouvriers. Défendre leurs droits, leurs acquis, leurs salaires + augmenter le SMIC (ce que ne fait pas et ne fera jamais la Pen) contre l'ultra-libéralisation de tous les secteurs (à laquelle ne s'attaquera jamais la Pen autrement que par des discours pour appâter le crédule en volant les slogans de la gauche et alors qu'ils ne seront jamais inscrits à son programme), c'est détruire le travailleur.
Décidément, même à terre, il fout la pétoche au MEDEF et à ses plus fidèles sous-fifres, comme le FN qui ne peut s'empêcher de cogner sur lui du haut de ses 25%.
Sans parler des arguments sous la ceinture.
Dr Retraité volontaire et mister Crédédé.
En direct du facholand.
Disclamer: ce post va énerver 98% des forumistes d'@SI. Ames sensibles, ne lisez pas.

Décidemment de forum est une source infinie d'amusement.
Non pas que je me réjouisse particulièrement de la douleur (que je pense sincère) de Mélenchon, mais parce que apparament personne ne relève le point fondamental: "Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes "(Bossuet).
Mélenchon parle de son beau pays ? Mais comment peut-il en même temps prétendre "Qu'il n'y a pas d'avenir pour la France sans les Arabes et les Berbères du Maghreb" ?
"Marseille vous dit que notre chance, c'est le métissage", a-t-il dit, précisant être "fier d'être le peuple qui compte le plus grand nombre de mariages mixtes de toute l'Europe".

Bref, le pays qu'aime JLM est un pays "étranger", et les électeurs l'on bien compris.
Que Mr Mélenchon arrête de parler de la France, car la politique qu'il défend tend justement à la détruire,
Tant qu'à faire, qu'il arrête également de parler des ouvriers, car sa politique tend également à détruire la classe ouvrière. La pince qui étrangle la classe ouvrière comprend deux machoires:
# L'une est la l'esclavage par la dette, et votant et faisant voter des budgets déséquilibrés qui ne peuvent être compensés qu'au bénéfice des banques.
# L'autre est la destruction systématique des forces vives du pays, créatrices de richesses, par un discours caricatural tendant à diaboliser le patronat et l'entreprenariat.

Bref, ce qui arrive à Mr Mélenchon est la conséquence logique et prévisible de sa politique. Il me fait penser à un mari infidèle, qui après flirté ouvertement avec les belles copines de sa femme, se lamente de se retrouver en slip sur le palier. Difficile de le plaindre...
Il n' ya pas vraiment de place pour la sincerité dans la sphere "de la societe du spectacle" (j'ose cette allusion).

Celui qui sait qu'il est en representation, au milieu d'un auditoire qui le sait, sait que son acte, sa prestation sera interprété. Melenchon etait dans un exercice de representation officiel, ce ne sont pas des images surprises, peu importe si il etait sincere ou non, pour ma part j'aurais tendance a dire qu'il l'etait, c'est mauvais comme image a renvoyer...
La politique c'est pas l'univers de voici gala and co, la politique ca devrait etre un monde d'idee, mais c'est surtout un monde de rapport de force,et il s'est montré faible dans un exercice de representation, il a illustré son impuissance, l'impuissance de son mouvement, par ces pleurs concédés, il aurait ete preferable de se montrer vaillant dans la defaite, montrer que la lutte continue avec energie, malgres les revers, faire croire qu'on a pas vraiment perdu pour que les militants sur le terrain ne concedent rien etc.... mais la malgres les arguties, les noms d'oiseau envoyé, la defaite est acté, indéniable.

est ce qu'on attire des electeurs par la pitié ? ca me parait plutot non, certes ca attire la sympathie des gens deja acquis et pour le reste ?

P.s : Ce qui serait grave c'est qu'effectivement ca attire les electeurs de pleurer.... On se retrouverait avec un monde politique qui pleure.... "vas y coco, pousse ta larmichette et tu grimperas d'1 point" et y'aurait plus aucune raison de faire une separation entre journal people et politique...
Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
...
Roseline Bachelot a bien été recyclée sur D8. Pourquoi pas Mélenchon sur @SI?
Merci beaucoup pour ce billet juste et délicat...
La réaction de Melenchon est, je trouve, surjouée. Il devrait dénoncer l'imposture médiatique de la présentation des résultats et son exploitation. L’élection n'est pas représentative. Il faut bien réaliser que lorsque l'on ne veut d'aucun des politiciens proposés, on ne peut rien faire à part s'abstenir. Et cela se comprend. Entre les pourris et les menteurs, il ne reste plus grand chose. Que faire, à par s'abstenir? Voter blanc? Ça ne change pas les résultats, vu que l'on compte ni les blancs, ni les nuls, ni les abstentions, ni ceux qui ne s'inscrivent plus dans l'énoncé des résultats.

En réalité, on nous prépare un coup comme pour Chirac: face à la menace du FN, ils vont nous faire le coup du "front républicain" et continuer à nous farcir d'austérité.
La douleur de Jean-Luc Mélenchon est à la hauteur du battage médiatique qui a monté le FN au pinacle, à commencer par les chaines publiques. Quand le FN a 40% de temps d'antenne et le Front de Gauche 0% qu'est ce que çà veut dire? Est ce que le FN qui se contente de répèter ce que disent les gens a pour autant le droit de saturer les médias ? les médias font l'opinion, mais aucun n'a revendiqué sa responsabilité dans les 25% du FN. C'est là que Daniel Schneidermann est allé un peu vite. La douleur de Jean-Luc Mélenchon n'a pas de raison d'être parce que ce que les médias ont fait, ils vont le défaire, parce qu'ils ont "joué" avec les européennes, qui ne les intéressent pas. Qu'aux municipales, 40% de temps d'antenne pour le FN, çà n'est pas grave, on ne parle que du national, mais sans risque non plus. Mais alors Mélenchon a raison, si les médias font l'opinion et jouent aux cons à ce point, pour qui prennent ils les Français?.
D'accord, se moquer des larmes de Mélenchon, c'était nul... Et pour toutes les autres chroniques, vous regrettez aussi votre violence?
On peut aussi penser que la montée du FN, Valls, et Calais sont une tendance inquiétante pour certains qui feraient mieux de ne pas se tirer de balle dans le pied en faisant un concours de larmes...
voilà où on en est rendu : la douleur et le pathos pour quelques pourcents de plus ou de moins pour le fn, et pas lorsqu'un gouvernement supposé socialiste lâche ses flics contre les réfugiés à Calais.
« Tout cela va faire des remous, c’est sans importance. Tout cela va donner des motifs d’articles à toute cette presse infâme et avachie, aux pieds et à la botte des Américains, des Israéliens et de tous les autres, mais qui ne soutient pas la France parce qu’ils ont honte de parler de la France ou de défendre la France : tout cela est sans importance ».

Général De Gaulle, Entretien avec Jacques Foccart, 27 juillet 1967 Journal de l’Élysée, Jacques Foccart, éd. Fayard, 1998, t. I, p. 685
Beau texte ... Invitez le donc pour qu'on parle de tout ça entre quat' zieux ...
J'ai beaucoup hésité à commenter ce billet. Mais une (partie de) phrase m'a fait tiquer.

« Mélenchon, dans cette douleur de voir la France lui échapper... »

Si cette chronique me semble très sincère, un humble aveu qui me touche personnellement, ce petit morceau de phrase l'enracine à mon sens sur un malentendu originel -- mais peut-être est-ce dû à ma grande naïveté. En effet, une des première grandes revendications du Front de gauche, et surtout de son premier représentant, c'est l'instauration d'une Sixième République, instituée par une constituante qui exclurait élus et même personnel politique.

En l'état actuel des choses, il me semblerait un tout petit peu étrange qu'une telle constituante de cette sorte favorise, pour nos institutions, un système représentatif tel que nous le connaissons et, particulièrement, un régime présidentiel similaire. Nombre d'exemples existent dépassant de loin les thèses de Sieyès et de Constant n'imaginant pas la gouvernance sans représentativité (ils ont fait de leur mieux, mais putain ramenez-nous Robespierre ou Danton). Le travail reste à faire, en s'appuyant éventuellement sur ces réflexions et d'autres, pour déterminer là où nous voulons aller.

Cependant, on ne peut pas attribuer à Mélenchon la volonté de s'accaparer la France comme le font successivement avec gourmandise chacun des présidents de sa Cinquième République, à partir du moment où sa première préoccupation est d'imposer de redéfinir les modalités de son mandat en changeant la constitution. Ce qui impliquerait fort certainement son éviction ou, au mieux, une restriction draconienne de ses pouvoirs. Dire alors qu'elle pourrait « lui échapper » me semble, soit une impropriété, soit une figure de style qu'il aurait fallu éclaircir.
Désolé de ne pas dire vraiment "merci"...
J'ai également apprécié le douleur sobre de Mélenchon le soir des résultats et pour ne pas laisser cette image se perdre, oui, merci Daniel.
Mais en même temps je ne peux m'abstenir de penser un gros mot à son intention dans la foulée.
Tant que les politiques et les journalistes vont continuer à qualifier l'ensemble des votants FN comme étant "fascistes", la côte de ce parti ne va pas arrêter de monter. Je ne parle pas de l'historique de ce parti, ni des opinions de certains de ses dirigeants, mais de ses électeurs lambda. Et je suis plus que convaincu que, plus ils vont être taxés de "fascistes" (ou d'autres noms d'oiseau, d'ailleurs), plus ils vont s'acharner à voter et re-voter FN.
Alors, messieurs les porteurs d'opinion, maitrisez-vous! Ayez pitié de ce pays!
Quand dans le gouffre de l'histoire on repensera à Mélenchon, il y en aura avec le temps pour lui tresser des couronnes de Gloire et de Justice.
D'avance à ceux là, que je ne verrais pas vu mon age, j'adresse mon mépris le plus expressif, tout comme je l'adresse à ceux qui dresseraient aujourd'hui des statues à Coluche, oubliant combien ils l'ont dénigré en son temps. Pour le coup j'était là et j'ai tout vu.
Mort au vache!
Ah bah voilà... ! C'est mieux.
"Mais enfin, on voit de moins en moins ce qui pourrait ramener les abstentionnistes au vote"... sous-entendu que les 58% de gens qui s'abstiennent, si ils votaient, ne voteraient pas pour les partis dans les mêmes proportions actuelles que les votants.
Vous êtes certains de ça ? Vous pensez que les 58% gens qui ne prennent même pas la peine d'aller voter (et j'en fais parti dorénavant pour les élections françaises), donc qui sont dépités et cyniques à l'égard du système en majorité, voteraient soit pour les partis qui s'accaparent interminablement le pouvoir (et minablement les passe-droits), soit uniquement pour d'autres partis secondaires au point de combler l'écart avec le FN ? Permettez-moi de penser l'inverse.

J'avais écris il y a 1 an que la démocratie, en lieu et place de la république, était la seule solution avant l'arrivée inéluctable de l'extrême droite au pouvoir. L'oligarchie traditionnelle ne veut pas mettre la clé sous la porte et laisser un peuple décider de la politique, loin des mains des partis (qui devraient être interdits d'exercice du pouvoir), que ce soit UMPSFNEELFDG...
Battez-vous pour la démocratie, la vraie, celle qui n'existe pas encore, où le peuple est souverain sans détour. Car le gouvernement représentatif est mort, plus personne n'en veut. Il ne produira plus que des fruits malades. Oui des pommes, ou des cerises, ou des poires, mais malades.
Quand je pense à la douleur, c'est surtout à celle éprouvée par les électeurs du Front National.
Combien doit-elle être profonde, et eux désemparés, pour voter ainsi.
La suite (vers 22 min) est délectable et répond magnifiquement au débat de l'émission du 23 mai, sur le sujet démocratie et tirage au sort. Spéciale dédicace à Fan de canard et Sandy :
A propos du bouquin de Catherine Colliot-Théllène : La démocratie sans Demos

"Ah, voilà un concept bien intéressant !!! La démocratie sans Demos, parceque Demos, vous comprenez, c'est un truc qui transpire la sueur sous les bras !!!"

(mal placé, j'ajoutais au fil sur Lordon)
Il ne faut pas ressentir de la douleur, il faut la transformer en colère. C'est la colère, quand elle est maîtrisée, qui permet de se rassembler, individuellement et collectivement, et d'agir.
Mais d'abord, il faut discuter de ce que nous voulons, trouver des points de consensus, savoir ce que nous voulons, et ensuite agir en fonction de ces décisions.
On ne peut pas seulement parler, ça n'a pas de sens, parler du capitalisme comme si c'était un père fouettard.
On peut déblatérer et se mettre la tête dans un trou en criant "Misère, Misère".
Mais ça ne changera rien.

Information non faussée
Discussion
Action
"Pourquoi j'assume ne pas avoir voté" : j'ai déjà beaucoup partagé cette lettre, mais jamais sur ces forums. Et cette fois, j'ai du mal à me retenir. Ce n'est pas qu'une lettre de coming-out et de déclaration de belles intentions, mais aussi l'introduction d'un texte où je propose des choses pour agir, et donc ne pas rester uniquement dans cette émotion éphémère. Même si je sais que beaucoup de gens ne seront pas d'accord, je suis toujours heureux de voir des réponses argumentées (et publiques si possible), afin qu'un débat naisse. Car je crois que le débat est le seul véritable instrument d'une démocratie vivante, et donc le meilleur rempart contre le FN et les populismes en général.

Lettre ouverte adressée à mes proches, le 26 mai 2014 :

Chers amis,

En ce lendemain d’élections européennes, ma conscience politique souffre, comme la vôtre, j’imagine. La claque que nous nous sommes prise hier fait mal. Comme vous le savez peut-être, je n’ai pas voté. Et je ressens toute la colère de mes proches, dont vous faites peut-être partie, qui me reprochent au fond d’eux cette abstention. Pourtant, je reste convaincu de la superficialité du vote : alors oui, si j’avais voté, j’aurais pu faire partie de ceux qui n’ont rien à se reprocher et simplement rejeter la faute sur les abstentionnistes, les culpabiliser, pour ne pas avoir à prendre sur moi la victoire du Front national.

Mais je crois que nous pouvons tous avoir mal aujourd’hui, votants ou non, et nous reprocher ce résultat électoral. Car le grand choc de ces élections n’est pas seulement l’augmentation de la part du vote FN, mais bien celle de son nombre de voix. Environ cinq millions de français ont fait le choix de la facilité et des discours de haine plutôt que celui, plus fatigant, de l’engagement contre les injustices de toutes sortes. C’est donc une question de fond avant une question de vote, et voter contre le FN ne signifie pas lutter contre des idées nauséabondes, mais seulement les cacher, éviter qu’elles ne s’expriment ; pouvoir se dire qu’on a fait sa part de combat sans forcément avoir fait plus que se déplacer dans un isoloir.

Nous tous, qui refusons que des idées de haine et de repli sur soi envahissent l’Europe, ne pouvons donc que nous reprocher de ne pas avoir encore plus agi pour plus d’éducation populaire et d'information, d’équité sociale et de solidarité. Ce n’est pas au moment d’un scrutin que l’on doit lutter, mais toute l’année. Ces résultats montrent que nous ne l’avons pas assez fait et j’aimerais que nous reconnaissions ensemble cette défaite pour mieux agir désormais, afin que nous puissions espérer qu’à l’avenir, diminue non seulement le superficiel taux de votes FN, mais plus fondamentalement, le nombre de ses sympathisants plus ou moins proches.

Je sais ce que l’on pourra penser de mon abstention et chacune de ces pensées me touche, je suis loin d’y être insensible. Mais malgré ces émotions, j’assume ma démarche autant que ses conséquences.

Et l’une d’elles, au-delà de la défaite idéologique, est la défaite politique que mon abstention a contribué à révéler : les résultats des élections d’hier soir vont probablement avoir des conséquences certaines sur la composition du parlement européen. Les implications que cela pourrait avoir sur la politique européenne existent, et je ne compte pas ici les nier ni les minimiser pour me justifier, car je ne crois pas que le parlement n’ait aucun pouvoir, comme certains abstentionnistes l’affirment pour mieux se voiler la face. Même faible, son pouvoir existe, et une forte représentation du FN dans ce parlement n’augure rien de bon.

Je travaille depuis plusieurs mois sur un texte qui rassemble et synthétise mes réflexions sur le gouvernement représentatif, français et européen, et qui explique mon engagement, celui du refus de vote. J’y donne les raisons qui me font refuser de légitimer la Ve République ainsi que l’Union européenne actuelle. Ce manifeste, désormais terminé, a représenté un gros travail et est le fruit de nombreuses remises en question. J’espère qu’à défaut de vous convaincre, il saura vous faire comprendre ma démarche. Le-voilà donc, ci-joint.

Manifeste pour le refus de vote

Amicalement,


J.W.
C'est une blessure, une meurtrissure que ce vote FN et je partage l'émotion de Mélenchon,
Ne pas minimiser le danger fasciste qui, petit à petit, s'insère dans notre société, se déploie en catimini à la faveur de politique de droite menée par l'UMP ou le PS.
Ce n'est pas un "séisme" que les dernières élections, mais la continuation, le développement...la technique du boa.

REMEMBER !!
Enfin qq qui comprend que pleurer cette défaite est bien plus productif et normal que le faire la morale comme Plenel (qui s'est pris pour le père la morale devant qq politique en culotte courte , il avait pas Cambadelis et Durant et .. en face de lui mais des mômes de 25 ans , honte a lui er surtout inutile , j'ai coupé l'émission).
Un autre qui devant les larmes de Durant c'est moqué , alors qu'il faut du courage pour pleurer en public , mais en France les medias sont tellement violent que donner des émotions autres que la violence est pour eux infantile voir vulgaire , alors que c'est courageux et humain .
La douleur ne suffit pas, elle doit se transformer en colère et devenir un moteur. Mais d'abord elle se partage, ça permet à d'autres de se sentir moins seuls.
J'ai apprécié que JLM nous la montre, il n'y a pas perdu sa dignité bien au contraire et j'ai déploré de ne pas en voir d'autres, tous ces hommes politiques se disant républicains et démocrates auraient du la manifester en public. Rester froids en ces circonstances les fait paraitre inhumains, tellement loin de "nous".
Le comble de la gauchitude en 2014 est cet amour sacré de la patrie. La France, la France, la France...
Je me souviens d'une époque où on pouvait se torcher avec le drapeau bleu-blanc-rouge (sous Sarko on a légiféré, c'est à présent un délit), où on pouvait huer la Marseillaise (le seul fait de ne pas la hurler en hollandie est quasi-délictuel), où la seule évocation du mot "patrie" vous cataloguait facho. On vomissait la France et c'était cool, les lendemains chantaient, on emmerdait les vieux nationalistes.
Aujourd'hui il faut se draper dans le tricolore, honnir le made in ailleurs, pleurer sur la francitude déchue, se proclamer plus franchouillard que Marine, plus mélenchonien que Montebourg....
Brassens, reviens...
La France se portait à merveille quand on pouvait la conchier.
Aujourd'hui le patriotisme/nationalisme est obligatoire, de l'extrême gauche à l'extrême droite et voyez le résultat.
Erreur de jugement , quand la France se portait bien on frimais en la conchiant , débile d'ailleurs il aurait été plus sympa de se féliciter , mais c'est tellement vulgaire l'amour et la concorde , c' est tellement vulgaire qu'a l'école on ne fait qu'insulter les élèves (les mauvaise note et appréciations) , c'est tellement plus profitable pour eux , mais surtout tellement mieux que le positif .
Maintenant que la France va mal l'élite nous amène vers le Drapeau et les médias vers le contrôle, et certaines personnes du peuple comme vous Mr Gérard, à lier faussement le fait de pourrir la France a sa bonne santé, ça c'est bien de l'intello a vomir . LE genre de mec qui dit 'les jeunes lisent plus ' hou hou , alors que les mômes connaissent des choses et se cultivent suffisamment pour que les vieux soient largué et du coup critique , parceque être admiratif en France on ne sait faire qu'avec l'Allemagne ??? Etonnant non .
Classique : "la France, on l'aime ou on la quitte".
Mouais.
Dit comme ça, c'est aussi con que "500 000 immigrés, 500 000 chômeurs".

Moi aussi, le patriotisme m'indiffère, et le nationalisme me fait gerber. Mais contrairement à vous, je ne crois pas que vouloir la sortie de l'euro soit forcément l'un ou l'autre. Le peuple veut retrouver le peu de souveraineté qui lui a été volé, et à défaut de trouver une solution pour la retrouver, n'en trouve d'autre que de déconstruire ce qui a organisé ce vol.

Sortir de l'euro, retour au franc, voire sortir de l'europe, dans l'état actuel des choses, c'est sans doute le meilleur moyen à notre disposition. Merci de ne pas laisser cette idée aux seuls fachos.
Je ne suis pas sûr d'être plus souverain régenté par des énarques de Bercy plutôt que par des eurocrates bruxellois.
Vous avez entendu parler de la viè république proposée par le FdeG ?

Je vous conseille surtout d'écouter Lordon dans le lien donné juste en dessous
La "viè", non, la sixième oui (vous voyez, je respecte la syntaxe davantage que le drapeau). Les républiques ça va, mais françaises bonjour...
Vous tombez largement dans l'excès inverse : si c'est français, c'est mauvais ? La sixième n'existe pas encore et vous la condamnez par principe. C'est idiot.
le coming-out souverainiste de Frederic Lordon :
http://www.dailymotion.com/video/x1rhjqd_frederic-lordon-le-lieu-dit-25-avril-2014-1-de-2_webcam

on en parle après?
Excellent comme toujours.
Mais il faut préciser que l'expression "coming-out souverainiste" est une fantaisie de l'interviouveur, et que Lordon déteste ça.

"Je ne veux plus entendre parler de cet adjectif de souverainiste. Pour une raison simple, c'est qu'il est d'une trivialité telle qu'il s'applique indifféremment à tout le monde. Je ne vois pas quelqu'un qui puisse accorder le principe de souveraineté pourvu qu'on le définisse en terme assez conceptuels et assez généraux. C'est à dire que la seule manière par laquelle on puisse le définir, c'est :

[large]L'effort d'une collectivité se rendant consciente et maîtresse de son destin collectif.[/large]

Point ! C'est pas difficile, ça ! Bon, alors si des gens ne sont pas pour le principe de souveraineté, et qu'ils se déclarent non-souverainistes, je demande : que mettent-ils à la place ? J'attend la réponse !
"

Alain Gérard, une idée ?
On dirait que cette "souveraineté" (je déteste, évidemment !), ne peut émaner que d'une seule collectivité : la France une et indivisible. Dont nous ne sommes citoyens que par hasard (mis à part les immigrants qui ont choisi).

La souveraineté cocardière, ce sont "les imbéciles heureux qui sont nés quelque part" de Brassens. Heureusement que le pauvre Georges est mort ; aujourd'hui il serait crucifié de concert par le FN, l'UMP, le FG et le PS.

Et je revendique la nostalgie d'une époque où un drapeau tricolore était aussi incongru dans un défilé progressiste qu'un arc-en-ciel à la manif pour tous.
Pourriez vous aller plus loin que vos formules à l'emporte-pièce ?

Sans quoi, pardon, je vous trouve plus proche de Val et Charlie Hebdo que de Brassens.

Qu'opposez vous à ce que dit Lordon ? Que mettez vous dans le terme "progressiste" ? Moi je déplore qu'on ait remplacé le clivage gauche / droite en clivage progressiste / réactionnaire, dont se revendiquent sans peine, on comprend pourquoi, nos "élus" P.S.

Vous détestez la souveraineté, ou le terme "souverainiste" ? Soyez précis !
En fait c'est l'idée de souveraineté nationale qui me gêne. Je serais moi-même assez souverainiste, mais pour une collectivité que j'aurais choisie librement, donc pas un truc millénaire et obligatoire du genre France.

P.S. : mon acception de la souveraineté engloberait la possibilité de choisir moi-même si je dois me sentir proche de Val, de Charlie Hebdo ou de Brassens.
:-DDD

Bonne réponse :-), mais vous approfondissez pas des masses.
Votre idée de souveraineté, j'ai bien compris qu'elle n'est pas nationale, mais y'a pas beaucoup de collectif non plus !
Hélas, toujours Brassens : "sitôt qu'on est plus de quatre on est une bande de cons. Bande à part, sacrebleu! c'est ma règle et j'y tiens."

P.S. : "Bonne réponse :-), mais vous approfondissez pas des masses. " : vous ne seriez pas prof, des fois ? ;-)
hé hé non, et va falloir que je m'inquiète ! :-)

Bon, tant pis si vous n'avez pas envie de vous faire comprendre, mais dans ce cas pourquoi poster ?

Vous savez qu'on peut interpréter Brassens, et cette phrase en particulier, de façon x-libérale ? Chacun pour sa peau ?

Cette idée chez un Brassens n'a pas valeur universelle. Brassens a raison, sachant qui il est, mais vous savez aussi bien que moi qu'il est très facile de pervertir ses idées. C'est pourquoi je voulais en savoir plus. Tant pis, j'insiste pas.

Bonne journée !
Excusez-moi, c'est le temps qui me manque ; je suis en train de faire autre chose en même temps et là, je m'en vais vaquer à des activités tout à fait collectives, je vous rassure.

En deux mots : je voulais pointer le fait que dans tout le débat sur la souveraineté, mais aussi l'identité et l'organisation de la collectivité, on passe notre temps à mettre en cause l'Europe, les départements, les régions, les communes... Le seul niveau de pouvoir et donc de souveraineté qui n'est pas mis en cause et vers lequel on se tourne en cas de désarroi est l'État-nation, en l'occurrence la France.

Beaucoup de penseurs s'interrogent (avec talent) sur le "sortir de l'euro/de l'UE". On se questionne peu sur la pertinence de l'entité France qui semble la seule alternative. J'aimerais un peu moins de consensus cocardier, voilà.

Du temps de ma jeunesse on conchiait la France (je le répète, tant pis), non par cynisme ou par frime d'intello comme me le reprochait evemarie, mais parce que, stupidement idéalistes, on se réclamait citoyens du monde et on ne voulait pas porter d'uniforme.

Mais apparemment l'avenir est aux drapeaux.
Hé bin merci :-) J'avais besoin d'un minimum d'explication pour vous rejoindre. Et je vous rejoins. Et je vaque aussi :-)
Bonne soirée. Moi c'est musique !
Il va de soi que je plussoie aussi :)
Il me semble que, chez les penseurs dont on parle en creux (les Todd, Sapir, Lordon etc.) la pertinence de l'identité "France" tient au fait que ... nous avons déjà des institutions nationales sur lesquelles nous reposer, et qui sont pertinentes une fois débarassées des institutions européennes. Pas de cocardisme à chercher par là, et au contraire : on veut de tous les français, précisément parce que dans ce "tous les français", il y a des gens comme, disons, Bernard Arnault, ou des entreprises comme Saint-Gobain, EDF, le Crédit Agricole, dont on aimerait bien tondre la laine (qu'ils nous ont piquée par ailleurs).

Profiter des institutions en place, s'appuyer sur des riches et des entreprises privées pour faire la répartition, avec l'argument de solidarité nationale ... c'est pas beau, ça ?
Bonjour, je me permets de m'immiscer dans la conversation car je suis de la sensiblité d'Alain Gérard et vos accusations d'emporte-pièce me semblent excessives, surtout que vous faites vous aussi dans les comparaisons douteuses.

La première chose que je me suis dite quand j'ai vu Mélenchon regretter sa "belle patrie", c'est qu'on était devant un paradoxe vraiment savoureux s'il n'était pas déprimant et agaçant : alors qu'il est le premier à regretter que le PS ne s'adresse plus à la vraie gauche, il persiste à se mettre à dos l'extrême gauche avec ce genre d'imprécations chauvino-grandiloquentes. L'abstention n'en a pas fini de grandir avec une 'gauche de gauche' à la Mélenchon. C'est quelqu'un d'extrêmement intelligent, d'honnête et de précieux dans le débat, mais il semble vouloir rester accroché à certaines dimensions sacrées difficilement conciliables avec une vision vraiment révolutionnaire de la pratique politique (le problème venant peut-être justement du fait qu'il revendique la professionnalisation dans ce domaine : la "fonction tribunicienne" - sic).

Son dernier post de blog est très beau et bien écrit, voire parfois pertinent, mais à vouloir refuser les "analyses sociologiques" et les "notations psychologisantes", comme il dit, pour exhorter abstraitement à reprendre sans cesse le combat, c'est oublier les raisons pour lesquelles ce fonctionnement électoral éloigné de la vie ne convient plus à grand monde.
Mais je suis tout à fait d'accord avec vous, figurez vous ! Je l'ai dit ici plusieurs fois, j'ai trouvé Mélenchon ridicule, non pas dans son émotion, qui ne mérite que le respect parcequ'il est sincère, mais dans son côté patriote, qui m'agace terriblement.

Et si j'ai asticoté Alain Gérard, d'une c'est parcequ'il a commencé par dire une connerie (La France se portait à merveille quand on pouvait la conchier. Aujourd'hui le patriotisme/nationalisme est obligatoire, de l'extrême gauche à l'extrême droite et voyez le résultat), de deux on connait des tonnes de libertariens qui se réclament de Brassens pour justifier/cacher des idées pour lesquelles le père Brassens leur en collerait une illico !

Je voulais juste être sûr d'être d'accord avec lui, parceque je suis méfiant, c'est tout !
Ok, je suis rassuré alors ! :)

Bonne soirée à vous !
Aujourd'hui être patriote c'est défendre la Démocratie, avec un grand D.
Quand les décisions qui affectent votre vie de tout les jours, la politique qui vous implique, vous et vos proches personnellement, sont prises par d'autres que ceux que vous connaissez et avez élu, c'est un acte de survie que réclamer au plus haut, le retour à un gouvernement que vous pouvez contrôlez effectivement.
Il se trouve que la Nation est au final la seule réponse connue pour protéger son peuple.
Et laissez aux facistes le monopole de la volonté de protection du peuple est le plus sur moyen de perdre sa vie.
L'ennemi c'est les 1% ne l'oubliez pas.
Alors, vive la France, Vive l'Europe, mais mort au Saint Empire!
Ah parce qu'on connaît vraiment les élus que l'on élit nationalement ? Première nouvelle. Ou alors vous avez une définition plutôt large du verbe "connaître". Pour ma part je pense que le jeu électoral, de par sa dimension de séduction, est pipé d'avance pour ce qui concerne la réelle "connaissance".
Quant au gouvernement que l'on "contrôlerait" davantage et la Nation qui nous protégerait, je pense que c'est une utopie, que je n'arrive pas à trouver plus respectable que celle de l'Union Européenne. Seule l'échelle locale trouve grâce à mes yeux, la Nation c'est déjà beaucoup trop grand, en tout cas la nôtre.
Parce que le seul élu qui vaille est le Président de la République?
Je vous signale que votre député, vos conseillers régionaux sont vos employés.
Contrôlez leur travail! Vous verrez que le reste suit...
Mais mettez-le là où je pense votre Brassens, cette vache sacrée des pseudo-libertaires, demi-libéraux de gôche qui s'ignorent.

Vous n'êtes pas content que l'époque de votre folle jeunesse sûrement très ""rebelle"" soit révolue ? Bah écoutez, on s'en fout.
Je suis un jeune gaucho, made in 2014, et je vais vous le dire clairement : j'ai de la haine pour votre génération. Vous avez réalisé quoi concrètement sur le plan politique ? Rien. Vous avez été infoutus de résister au rouleau-compresseur du néolibéralisme, de la mondialisation du Capital et de l'Europe de la technocratie. Infoutus de sauvegarder et de pousser vers le haut l'esprit démocratique dans ce pays. Infoutus de mettre un frein à la destruction de notre environnement.
Ah ! Mais vous avez pu vous torcher avec le tricolore et conchier la France. Bravo ! Bah, si ça peut vous rassurer, il y a encore des hordes de jeunes acculturés et dépolitisés avec soin par votre génération qui continuent de penser que citer Robespierre, Jaurès ou même Montesquieu au sujet des liens entre patriotisme et démocratie est digne d'un nationaliste/fasciste/nazi.

Voilà, mon cher Alain, vous avez gagné : les gens pensent désormais comme vous que défendre la souveraineté démocratique dans le cadre national est un projet fasciste, et en conséquence de quoi ils votent pour les fascistes. Ces derniers n'ont même plus besoin de faire campagne...

Alors, au nom de ma génération : merci de nous avoir mis dans une merde profonde. Merci de nous avoir offert comme seule perspective d'avenir la résurrection du pétainisme et une Révolution nationale 2.0.
:-DDD

+1 pour la forme !

Pour le fond, ça se discute !

Mais j'aime !
+1
Je crois que cela a quelque chose à voir avec ce qui s’est passé en 68. J’ai le sentiment que ce genre de gauchiste en est le pur produit et, en tout les cas, ça expliquerait pourquoi précisément 68 est détesté, alors que c’est supposé être un symbole de la gauche.
:-DDD

BAlavoine, pas Blavoine ! … vieux con ;-)
":-DDD "
vous pouvez traduire ?
comme tout vieux con qui se respecte, j'ai un peu du mal avec la cabalistique moderne.
C'est parce que vous ne vous êtes pas assez penché sur votre gauche.

:-)
Vous connaissez ce smiley ?
:-)))
Grand sourire.
;-)
clin d'œil.
:-D
Je rigole.

:-DDD peut se traduire par MDR, PTDR… En langage vieux con ça pourrait donner : ha ha hi hi ho ho laissez moi rire à gorge d'employé !

A vot'service ;-)

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Bah, en tant qu'autre djeuns de gauche 2014, j'aurais tendance à ne pas être trop présomptueuse. Les anars du passé n'ont pas empêchés les connards de prendre le dessus, mais nous même on ne sait pas qui va gagner la bataille dans notre génération, les gens qui croient à la justice sociale, les indignés et autres anonymous ou bien les nouveaux trous du cul du big business et les gourous des réseaux sociaux. Le ressentiment contre des générations passées, c'est peut-être de l'énergie perdue en vain.

Parce qu'après tout, comme disait Brassens, "le temps ne fait rien à l'affaire..."
Pas pu faire autrement que voter ! Merci.
Si je crois sincère l'intervention de Mélenchon, celle de D.S. l'est pour moi beaucoup moins avec le nombre d'encartés au front de gauche de ce forum ...

Ce mois-ci, encore des dizaines de miliers de personnes sont sorties de l'emploi et rentrent dans le désespoir et la pauvreté. En quoi ce fait est-il moins violent que l'arrivée au parlement européen de 30 personnes qui - à l'inverse du PS - voteront contre el TAFTA ? Pourquoi personne ne verse de larmes lorsque la vie des gens change, pour le pire. En quoi n'ont ils pas le droit d'être révoltés quand ces politiques s'inquiètent des résultats des européennes et plus du contenu de leur assiette ou du prix de leur loyer ?
En même temps DS aurait tort de se positionner en prenant en compte les sensibilités qui s'expriment dans ses forums. La vaste majorité des abonnés @si n'y participent probablement jamais et on ne sait pas du tout s'ils pensent pareil.

Sinon ; le fait que les gens soient atteints par la crise est grave, doit nous alerter et ils ont tout à fait le droit d'être révoltés. On peut néanmoins dire que le vote FN de certains (en sachant que ce vote n'est pas uniquement le fait de gens touchés par la crise) n'est pas une super réaction.
Je pense pas qu'ils votent, les élus du FN, contre le TAFTA. On prend les paris?
C'est vrai qu'ils se sont déjà exprimés vigoureusement (sic) contre certains trucs et, au mieux, se sont abstenus, par exemple pour les travailleurs détachés. Mais ils se sont prononcés vigoureusement contre le TAFTA, donc on peut espérer. Parce que si ce truc passe, le reste n'aura plus beaucoup d'importance.
Les médias après avoir dédiabolisé le FN comme ils disent ,essayent de nous prendre pour des cons, en nous disant que c'etait pour mieux le combattre . on a vu le résultat..
Jake Gortner, de ce que vous dites, je suis frappé par la malfaisante forme révolutionnaire du guillotineur, la dramatique nécessité de l'exécuteur de hautes oeuvres : méfiez-vous, vous parlez de haine, vous la portez peut-être même. Comme ces foules qui grossissent le front montant de ceux qui ne savent plus comment dire, à qui vont manquer les mots, l'humanité, l'espoir, à qui ne reste que des millions de coupables à trucider. Ce sont vos parents (au sens large), vos voisins et les peuples que vous haïrez, et la vie d'aujourd'hui. Cela peut s'expliquer, se justifier plus difficilement.

Et puis, comme vous le savez, l'observateur peut être considéré comme coupable de modifier le milieu même qu'il observe. Je vous retourne donc la question de la culpabilité, et je vous accuse immédiatement d'être également responsable de votre malheur, et du mien par force, coupable d'être venu à ce monde particulièrement imparfait. Coupable, en en abhorrant la forme, le fond, vos ascendants et vos contemporains, d'en aggraver le chaos.

J'ai vécu pendant 45 ans dans l'illusion que ma vie avait un sens et une légitimité. Nos outils de réflexion et le contexte étaient ceux de la deuxième moitié du XXème siècle, et seuls les devins et quelques intégristes "savaient" déjà à quel point nous serions rendu aujourd'hui. Statistiquement, on s'étonnera peut-être qu'ils n'aient pas été plus nombreux et mieux écoutés. Après tout, la vérité devrait éclairer le monde mieux que le mal, c'est évident. J'ai mal agi souvent, en espérant bien faire, et beaucoup d'autres ne se sont encombrés d'aucune des questions que je me posais. On trouve les mêmes aujourd'hui, dans toutes les couches et âge de la société, contents, gavés, cruels, cupides, ou mutilés. Je n'ai été qu'un médiocre citoyen comme il en existe tant, à qui revient une infinitésimale responsabilité du désastre qui s'annonce (dans lequel des populations entières sont de fait plongées). De tout ce fatras incohérent dont je tire de maigres conclusions du jour, tardives parce qu'il faut une vie souvent pour comprendre bien peu de chose en fait, ne naissent que mes illusions actuelles. Comme vous, je suis révolté par l'état du monde.

Puissiez-vous n'avoir jamais d'arme létale à la main ; épargnez-vous cette déchéance dans laquelle que je vous pressens capable de vous engager, cela nous évitera peut-être le pire. Vous parlez de la responsabilité de la génération d'après-guerre, vous avez raison, si peu raison en même temps. Toute génération est responsable et coupable du meilleur (que de glorieuses réalisations de l'Homme) comme, le plus souvent, du pire. Le moment est donc venu de prendre vos propres responsabilités : je serai infiniment reconnaissant de recevoir les preuves de vos facultés à changer le cours de l'histoire que les vieux ont été incapables de maîtriser. Faites-le avec foi et amour... Quelle joie par avance de songer à la claque que les USA vont recevoir lorsque le GMT sera définitivement interdit, grâce aux force progressistes de notre perdue mais belle jeunesse. Ne vous gênez pas, nous somme si fatigués, vous êtes si forts et convaincus. Faites donc pour le mieux, faites votre devoir, dans le respect de l'humain si vous espérez voir le soleil se lever demain. Et merci de respecter Brassens.
:-)


Quand ils sont tout neufs
Qu´ils sortent de l´œuf
Du cocon
Tous les jeunes blancs-becs
Prennent les vieux mecs
Pour des cons
Quand ils sont d´venus
Des têtes chenues
Des grisons
Tous les vieux fourneaux
Prennent les jeunots
Pour des cons
Moi, qui balance entre deux âges
J´leur adresse à tous un message

Le temps ne fait rien à l´affaire
Quand on est con, on est con
Qu´on ait vingt ans, qu´on soit grand-père
Quand on est con, on est con
Entre vous, plus de controverses
Cons caducs ou cons débutants
Petits cons d´la dernière averse
Vieux cons des neiges d´antan

Vous, les cons naissants
Les cons innocents
Les jeun´s cons
Qui n´le niez pas
Prenez les papas
Pour des cons
Vous, les cons âgés
Les cons usagés
Les vieux cons
Qui, confessez-le
Prenez les p´tits bleus
Pour des cons
Méditez l´impartial message
D´un qui balance entre deux âges

Le temps ne fait rien à l´affaire
Quand on est con, on est con
Qu´on ait vingt ans, qu´on soit grand-père
Quand on est con, on est con
Entre vous, plus de controverses
Cons caducs ou cons débutants
Petits cons d´la dernière averse
Vieux cons des neiges d´antan



À la santé du bon Georges, et qu'il dure longtemps dans nos cœurs et celui des p'tits cons à venir.
Cette chanson n'est sans doute pas ce qu'il a produit de meilleur. Superbement ciselé, certes. Quant au fond ...
Ta gueule, p'tit con ! :-)
Enfin quelqu'un qui me répond ... :o)
[quote=Daniel Schneiderman]Il y a aujourd'hui un emballement europhobe, contrecoup brutal et inévitable de décennies d'eurolâtrie aveugle des élites

Enfin le diagnostic! Ils sont si peu à l'avoir prononcé. L'UE est une machine à détruire la souveraineté populaire. Les élus l'utilisent pour organiser leur propre impuissance à faire autre chose que « la seule politique possible ».

Il est normal que devant cette situation, les gens soit n'aillent plus voter, soit votent pour les rares partis qui proposent clairement d'en sortir. Je sais bien qu'il ne dit pas tout, mais le discours du FN est simple et marche très bien dans ce sens. Les ratiocinations d'intello du Front de Gauche comme quoi on va désobéir de l'intérieur, ça n'accroche que les électeurs motivés qui ont pris beaucoup de temps à analyser de près ce qu'il y a dans le programme.

La vicoire du FN est méritée, au bout du compte. Ses adversaires n'ont pas pris la mesure du ras le bol d'un peuple dont la souveraineté a été explicitement confisquée depuis le référendum de 2005. Depuis 9 ans! L'électorat est même un peu lent à la détente, je trouve.
« Je me souviens d'une époque où on pouvait se torcher avec le drapeau bleu-blanc-rouge (sous Sarko on a légiféré, c'est à présent un délit), où on pouvait huer la Marseillaise (le seul fait de ne pas la hurler en hollandie est quasi-délictuel), où la seule évocation du mot "patrie" vous cataloguait facho. »

Précisez quelle époque : sous la Révolution française ou chez les résistants de la seconde guerre mondiale ?
il ne faut jamais désespérer de l'homme, ni de Daniel Schneidermann, merci pour ce beau texte après le massacre que j'étais parmi les seules à dénoncer et à imputer à la fatigue, surprenante et décevante après d'autres analyses plus fines et plus réussies que celle de lundi matin après la "geulle de bois du dimanche soir ". Je crois que cela valait la peine d'attendre que la décantation se fasse et qu'après avoir revu plusieures fois cet acte d'authenticité de J.L. Mélenchon , ce qui est si rare en politique par média interposé, l'évidence est apparue à D.S.

Je ne suis pas "veilleur du FDG" comme le suggérait un intervenant du forum, après ma réaction vis à vis de DS, mais j'aime l'intelligence d'un homme politique, tellement rare de nos jours, je sais détecter sa vrai douleur et sa sincérité , et je ne me fais pas piéger facilement par des tics de communicants et le cinéma médiatique.

C'est pour quoi, j'aime Arrêt sur images et que je suis exigente à son égard en général et en particulier vis à vis de D. Schneidermann.
Merci à lui d'avoir réparé cette erreur d'appréciation , parce que nul n'est parfait et que c'est très bien ainsi pour nous tous et toutes..

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Daniel, vous auriez pas, des fois, Jérôme comme deuxième prénom ?

Bastounet l'a magnifiquement dit, c'est spécieux.

Fussent-elles sincères, vos larmes, [large]maintenant[/large], me sont encore plus ridicules que le patriotisme de Mélenchon, et plus insupportables après vos assimilations Le Pen - Mélenchon, répétées ad nauseam.

Bon. Peut-être reviendrai-je, les larmes plein le clavier, vous dire mon repentir de vous avoir tant rudoyé.
Branchez les caméras, and the show must go on !
« Mélenchon, dans sa douleur de voir cette France lui échapper...  tous ceux qu'il croyait siens, qu'il a cherché en vain à retenir »

Ce n'est plus Arrêt sur Images, mais Déshabillons-les. Au lieu de vous vautrer dans la psychologie à deux balles, lisez-donc plutôt son dernier billet de blog.
Merci Daniel pour ce beau billet. Je me félicite de vous avoir suivi ici dès la première heure.
Quand on dit que le FN est facho, on n'a rien dit. Le PS Vallsien OTANien l'est tout autant. Le Pen était un sale colonialiste du temps des colonies, les autres sont de sales suppôts de l’impérialisme ricain aujourd'hui.
"A droite des voyous, à gauche des médiocres"
Et vous vous sentez "en accord" avec cette phrase, Daniel ? Et ben, c'est plutôt douloureusement triste de lire ça.
Et sinon, accessoirement, c'est décidément la foire aux coquilles, dans les billets d'@si ce matin.
Oh la la que d'affectation... Francis Huster sors de ce corps.
Tres spécieux de dire sa douleur APRES avoir balayer celle d'un autre...pour cacher la sienne....La douleur est une réaction.Cela veut dire qu'elle surgit et s'empare de nous et suscite un cri , un mal , on ne peut pas la cacher si elle est réel.

La tienne intervient après un article qui la ni ( pour le moins )

N'est-tu pas , tout simplement , le boss d'un site d'information qui vit de sa réactivité ...?

Soyons honnêtes , l'info en général a fait une avenue a Marine et ringardisé Melenchon , parcequ'il est un peu "hard" avec tes collègues ,oui , toi aussi tu as participer a ça.

ASI reste un blog d'une vivacité plaisante ou subsiste encore l'analyse , la critique et ou le segond degré n'as pas encore opéré tout ses ravages ( bien qu'hélas , il commence a l'envahir ) .

Et si on arrêter de sourire bêtement ...? Si on s'avouait que le fn gagne , petit a petit , des parts de marché dans tout les échelons représentatifs de la société française...? Pourquoi , encore ici , diminuer le phénomène en parlant de "juste des européennes" et qu'en fait il ne s'agit que de 10% des votants.

10% , c'est ce qui suffira a un autre parti pour faire actualité.

Amicalement

bastou
Il parait que la créativité, la vraie-l’authentique, ne commence que quand on a l’impression de n’avoir plus d’idées, celles-ci n’étant en général que les réflexes de la mémoire.

Il reste quelques coquilles, sans doute les témoins de l’urgence émotionnelle de ce – beau - texte qui de toute évidence ne pouvait attendre lundi pour être mis en ligne.
Intrépide.
Bon week end, Daniel.
Et après que va-t-on faire?
Beau texte. Merci Daniel...

Amitiés.

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