La fiction du Monde a-t-elle fait dévisser la Société Générale ?
Le journal Le Monde est-il indirectement responsable de l'effondrement, mercredi 10 août, des cours de la Société générale ? La question se pose après la publication d'un article erroné du Mail on Sunday, qui s'est excusé depuis, évoquant les difficultés de la banque française. Selon la rumeur, l'erreur proviendrait de la fiction d'été du Monde : les journalistes britanniques auraient pris cette série imaginaire, rattrapée aujourd'hui par la réalité, au pied de la lettre. Résultat : une baisse de près 14,7% à la bourse de Paris mercredi 9 août.
Abonnez-vous pour pouvoir commenter !
si vous êtes déjà abonné Connectez-vous Connectez-vous
Derniers commentaires
1- nationalisation provisoire des banques
2- interdiction du trading
3 - interdire les activités spéculatives comme celles de JP Morgan, et de sa représentante Blythe Masters qui spécule actuellement à grande échelle sur les matières premières et sur un plan massif. Conséquences : famines en Afrique et apauvrissement généralisé des pauvres et précaires mondiaux.
4 - désagrégation des fonds de pension en unités.
5 - Bombardement par les forces aériennes des places boursières ( la guerre en face ...). Bon sur ce dernier point ( mais seulement là) .. je plaisante !
5000 ans d'évolution partent en fumée à la corbeille.
Cette année une fiction (?) économique.
C'est stupide, d'autant que c'est en dessous de la réalité.
Et pour que cela ait des effets dans la réalité il faut :
A) De sacrés crétins
B) Un manque de confiance très justifié
C) Un système vérolé jusqu'à l'os
D) Le souvenir que la Société Générale a été dirigée par le catastrophique Daniel Bouton pendant un bon moment
Le tout forme un cocktail peu appétissant, ou même détonnant !
L'idée que les "marchés" ont derrière la tête, c'est de faire exploser l'euro, non par méchanceté, mais parce qu'il y avait beaucoup à gagner pour eux à l'époque où les monnaies européennes étaient isolées et se dévaluaient facilement.
Comme la crise a affaibli le bloc euro, pour des raisons intrinsèques à l'euro et à la gouvernance européenne : la disparité des économies sans pouvoir unifié pouvant décider promptement, c'est le moment d'attaquer. Et là, les marchés, avant le grand krach final, veulent au moins réussir à briser l'euro qu'ils savent peu apte à contre attaquer : donc ça s'accélère, la Grèce, ça a pris plusieurs mois, l'Espagne, l'Irlande et le Portugal, quelques mois, l'Italie, quelques semaines, et la belgique et la France, ça doit prendre quelques jours, parce que c'est dangereux pour les marchés que ça baisse trop.
Donc, tout est bon à prendre, et les rumeurs, c'est le nerf de la guerre, peu importe d'où elles viennent.
Je ne pense pas que chercher des responsabilités, ça change quoi que ce soit, de toutes façons, ç'aurait été autre chose;
Cela n'enlève rien à la qualité de votre recherche journalistique, Sébastien. De plus, le fait que ça vienne de la puissante city de Londres et de la puissante bourse qui ne fasse pas partie de l'euroland ne fait que confirmer ce que je suppute.
l'insécurité ça se partage avec le plus grand nombre .
le monde qu'il nous prépare leur péte à la gueule on va pas pleurer!!!
Voilà une preuve que les rumeurs "de caniveau" ne courent pas que sur cette "saleté d'Internet" ;o))...
En tout cas, chapeau la rumeur : "Plus de 900 milliards d'euros sont partis en fumée en Bourse en deux jours aux Etats-Unis et en Europe, selon les estimations des analystes de Dexia Securities, la filiale de courtage de la banque franco-belge Dexia."
Et en un mois et demi, le CAC40 a chuté de 4000 points à 3000 points, soit perdu le quart de sa valeur.
Effectivement, il y a un gros complot contre Oudéa !! Et tellement gros et démenti que l'action GLE de la SoGé n'arrive toujours pas à revenir à ses niveaux de départ.
Bon courage à l'AMF et son parachuté de Jean-Pierre Jouyet pour remettre le monde financier en marche lol
>< BBC : La France, l'Italie, l'Espagne et la Belgique interdisent la speculation a la baisse pour les actions de banques et companies financieres ><
Mais c'est donc possible ? Alors que tout el monde nous disait qu'il etait impossible de "reguler" les marches ?
Et surtout quid des bourses des autres pays ? les actions de la Soc Gen se marchandent dans les bourses des autres pays : interdire les shorts a Paris ne va pas empecher que les traders fassent de la speculation a la baisse a NY ou en Asie. ( Au contraire, sans doute )
Vous êtes gonflé d'écrire que Libé affirme quoi que ce soit.
1) c'est la journaliste de Reuters qui affirme dans un premier temps quelque chose. Après, elle se défend en disant que c'est de l'humour. Mais elle prétend quand même que cela circulait dans sa rédaction. Donc c'est elle qui propage une rumeur non vérifiée.
2) La phrase que vous citez comporte deux éléments qui montrent que je n'affirme rien: je cite ma source (le tweet de la journaliste) a priori crédible et j'écris le verbe au conditionnel. C'est ce que fait tout journaliste quand il n'est pas certain de ses infos.
Quant au fond des choses:
L'histoire est sans doute trop belle pour être vraie, mais vous ne démontrez pas qu'elle est fausse. On ne sait pas ce qui a poussé les journalistes du Daily Mail à écrire que la Socgen était proche de la faillite. Le Nouvel Obs (qui a eu des responsables du Daily Mail) indique que les sources du journal sont "à la City". L'article citait lui "a senior Government source" qui décrivait la position de la Socgen comme périlleuse". ’Mais le Daily Mail n'a aucune raison d'être honnête et d'avouer s'être inspiré d'une fiction. Et il est tout aussi possible que la fiction du Monde ait été lue par quelqu'un à la City qui l'a raconté déformée aux journalistes du Daily Mail.
L'article du Fig que vous citez ne démontre rien, mais il cite un point troublant, que vous omettez: la fiction du Monde et l'article du Daily Mail pointent du doigt seulement deux banques: Unicredit et Société générale. Il n'y a pourtant aucune raison que ces deux banques seulement soient concernées par un défaut italien ou grec. Rien que pour la France, BNP Paribas et Crédit agricole sont plus exposés que la Socgen sur la dette italienne, et BNP Paribas est plus exposé que Socgen sur la dette grecque.
En l'état, le mystère demeure.
Nicolas Cori
c'est donc pour ça que le CA refuse un geste commercial de 80 euros pour réparer sa boulette à mon endroit ?
Dans ce cas il la ferme !!!
Vous n'avez juste pas idée de ce que vous souhaitez .
Si c'est juste le sous-titre qui chatouille Libé, ce n'est pas bien grave : le contenu de l'article est clair il me semble. Même avec du conditionnel, en reprenant cette rumeur sur la base d'un simple tweet, Libération a contribué à la faire circuler (et sans cette reprise, je ne l'aurais pas vu passer jeudi matin, l'article du Figaro.fr - le site a a fait fort sur ce coup-là - n'a été publié qu'en début d'après-midi, quand je bouclais mon enquête).
Pour le reste, il me semble que les choses sont claires : le Mail on Sunday a démenti, "journalistes comme sources, nous ne connaissions absolument pas l'existence de cette série parue dans Le Monde", dixit la responsable du service éco du tabloïd interrogé par le quotidien.
Paradoxalement, dans cette affaire, ce sont donc deux médias "traditionnels" qui ont évoqué une rumeur, mais c'est forcément la faute... à internet et ces journalistes web amateurs qui ne vérifient jamais rien. C'est en substance ce qu'explique l'édito d'Erik Izraelewicz publié hier dans Le Monde : "Vérifier une information avant de la publier, les nouveaux journalistes générés par l'explosion du Web ne s'y sentent peut-être pas tenus. Cela doit rester en revanche, pour les grands médias et leurs sites, une nécessité absolue – et c'est le cas au Monde."
Raté ! @si était parti à la chasse aux sources et avait émis de sérieux doutes sur la réalité de cette rumeur dès jeudi soir. Mais notre enquête, non citée par Le Monde, est complètement passée à la trappe.
Interessant donc de voir les medias "traditionnels" et uniquement francais lancer la rumeur selon laquelle tout serait parti d'une rumeur et ensuite denoncer le phenomene de rumeurs ...
Non, ce que je voulais dire, c'est que votre confrère qui plus est cité dans cet article, n'a pas eu d'écho suite à ses précisions, quoi que l'on pense d'elles par ailleurs.
Je trouvais ça surprenant, parce-que que l'acteur précité dans un article et qui répond à celui-ci, n'est pas un simple abonné qui émet juste une critique dans le contexte de votre enquête, et je trouvais que ces recadrages potentiels allaient de pair avec l'esprit d'@si - vous qui appartenez à un média indépendant, contrairement à monsieur Cori.
Mon propos n'est finalement, disons, que le fruit de mon "point de vue" et mon "interprétation", pas la tête SVP :-)
Je ne partage pas l'enthousiasme des " asinautes" à votre égard
le démenti n'apporte pas la preuve que la bourde n' a pas été faite par le daily. On peut aussi bien dire que l'énormité de la bourde imposait le
démenti.Alors que le rédacteur de Libé parle des faits au conditionnel et en précisant qu'il s'agit de la présentation des faits selon sa source vous faites votre sans réserve les démentis du daily et de la rédactrice sur twitter. Si c'est çà, votre enquête!
Entre lui et vous , selon moi, la rigueur n'est peut-être pas du côté vers lequel penche votre fan-club.
Sur le fond, des doutes peuvent subsister:absence de signes que le twitt était une plaisanterie, reprise du rapprochement
socgen et unicrédit contenu dans le feuilleton.
Pas de quoi organiser un tel lynchage, en tout cas.
D'où vient que seule la Société générale soit citée dans l'article ?
Bien des questions restent ouvertes et comme le dit M. Corti, "le mystère demeure".
Par ailleurs, je ne comprend toujours pas le raisonnement de Sébastien Rochat (qui, s'il lit ce commentaire, pourra me transmettre son email, pour poursuivre cet échange, le mien, c'est n.cori@liberation.fr):
- sur le fond de la "rumeur": comment affirmer que "les choses sont claires". Depuis quand un démenti, même s'il épouse sa conviction, constitue une preuve? Ce n'est pas parce que le Daily Mail dit qu'il n'a pas lu Le Monde que c'est vrai.
- sur ma "faute" qui a constitué à relayer une rumeur (au conditionnel et en citant ma source): Sébastien Rochat peut-il m'expliquer la différence entre une information et une rumeur, qui ferait que, dans un cas, je fais bien mon métier et dans l'autre, non. Est-ce la source (certaines sont crédibles, d'autres non)? Est-ce l'information en elle-même (si c'est trop beau pour être vrai, c'est faux, si c'est ennuyeux, c'est vrai)? Est-ce Sébastien Rochat l'autorité légitime qui permet de séparer la bonne info de la rumeur?
- sur le traitement médiatique de l'affaire: il est étonnant que Sébastien Rochat n'ait pas fait une suite à son papier. Le traitement de la "rumeur" par l'AFP (qui, pour le coup, affirme que le Monde a été repris par le Daily Mail), la réaction démesurée du Monde (pressions sur l'AFP pour faire annuler la dépêche couronnées de succès, et édito du directeur de la rédaction), sont tout aussi intéressants que mes "fautes"
Nicolas Cori
(réponse tardive due à une semaine de vacances loin d'Internet)
Alors là, je suis sur le cul ! Le Crédit Agricole qui se soucie de ses clients ! Ah ben ça c'est un scoop !
Dans quelque temps, si je n'arrive pas à obtenir réparation du préjudice que j'ai subi du fait d’une agence qui a refusé de répondre à un courrier de ma caisse de retraite, je vous raconterai la chose en détail ! Ils veulent de la pub, ils vont en avoir !
Dire que les rênes du monde sont entre les mains de ces guignols pétochards et incapables...
Jusqu'à quand allons-nous supporter que le sort de milliards d'individus dépende essentiellement d'un simple bout de papier ?