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La folle histoire de Gérard, star de la radio, singé à son insu

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max et le starsystem c'était légendaire jusqu'à ce qu'à ce qu'effectivement ça se transforme en "diner de con" ou plutot "libre antenne de con".  dès qu'on a commencé a avoir des auditeurs récurrents la spontanéité a disparu, de ce point de vue (...)

J’étais persuadé à l’époque que Gérard avait fini par être payé pour son émission.

Mais j’apprends que non.

En effet, c’est degueulasse.

Pour Meurice, il y avait aussi une ancienne propriétaire de salon de coiffure à la retraite, raciste comme pas deux, mais qui a décidé de se la couler douce au Maroc pour sa retraite. Là aussi, on montre les contradictions d'une certaine classe socia(...)

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À 13/14 ans, en 2002, j'ai découvert Fun Radio. Je n'avais aucunement conscience que l'émission de Max était sur le déclin. Il y avait plein de références, de private jokes que je ne comprenais pas mais tant pis, l'émission était... intéressante... pour un ado de mon âge. Et certains jeudis, il y avait Gérard, et c'était quelque chose. Ça me faisait rire, parce que c'était du grand n'importe quoi, complètement décalé. Je ne percevais pas du tout le sous-texte, je ne savais rien de son histoire, je croyais que les références à son passé de SDF étaient des blagues. À cet âge-là, on ne pige pas tout. J'avais l'écoute sélective, sans aucun doute, capable d'ignorer les trucs les plus gênants, les plus "cringe" comme on dirait aujourd'hui. La question des moyens d'existence était très lointaine, très diffuse pour moi. Un jour il a disparu de l'antenne. Peu après, je me suis mis à écouter Maurad à la place (comme quoi, mes goûts en matière d'humour...). 


J'ai appris sa mort quelques années plus tard, au hasard d'une recherche sur Internet. J'ai aussi appris que c'était un indigent à cette occasion, ça m'a secoué. J'ai essayé de réécouter un débat à ce moment, j'ai tenu quelques minutes seulement.


J'ai acheté le livre et l'ai lu d'une traite. Je ne sais pas complètement pourquoi, j'ai tout de suite voulu le lire. Je ne crois pas que c'était pour le voyeurisme. Peut-être une forme d'hommage, un moyen de lui témoigner une forme de respect a posteriori, en tant qu'être humain complet. 


Repose en paix, Gérard Cousin. Ton histoire est terriblement poignante. 

Ne pensez vous que" TPMP et les Grandes gueules" par exemples ne sont pas des émissions Dîners de Cons.

Ancien auditeur jusque fin 2000, sans avoir suivi la fin de l'histoire, j'ai trouvé l'approche de l'auteur et sa retenue assez intéressante, ça donne dès lors envie de vraiment s’intéresser au (vrai) personnage de Gérard et ne pas uniquement focaliser sur l'aspect scandaleux de l'affaire. C'est finalement le meilleur hommage pour lui. La journaliste, Alizée, peinait vraiment à sortir de sa propre vision et à comprendre cette approche.



J'avoue que j'ai ressenti un profond malaise à l'écoute de cet interview qui m'a rappelé celle faite par ASI sur la Ligue du Lol. Le même mépris dissimulé dans un langage qui se veut neutre et minimisant tous les propos qui pourraient mettre en lumière leur propre culpabilité. 


L'auteur fait mine de s'interroger puis se réfugie rapidement dans les mots "tendresse" et "Gégéphilie" répétés à en vomir tant il est révélateur de la perversité de cette époque. Hé oui on finit par les aimer ces cons, ils nous manqueraient presque avec leur humanité toute nue, on s'attache vite qu'est-ce que vous voulez. 

Jusqu'à même reprocher à Gérard le SDF d'avoir voulu goûter au succès, à l'argent générée par ce genre d'émission (thème peut abordé par l'auteur dans l'interview par ailleurs). Il n'était pas tout rose le Gérard, il aurait même été rémunéré ! Et c'est grâce à ces gens qu'il a trouvé l'amour, et une forme d'amitié même si pas vraiment réciproque (ah si pardon la "tendresse").


J'ai été ado à l'époque de Doc et Difool, à l'époque leur émission "libre" a permis d'éduquer nombres d'ados à la sexualité (faute de mieux malheureusement), le principe des appels téléphoniques donnait une impression de liberté d'expression dans une ambiance de raillerie un peu salace.

En revanche je n'ai jamais compris ce qu'il y avait de "libre" à l'époque à diffuser ce genre d'émission qui étaient simplement le pendant radiophonique des Lagaff, Dechavanne, Colaro etc... 


Les directeurs de antennes n'ont pas attendu Patrick Le Lay pour comprendre que le clash, le cul et les SDF alcoolisés pouvaient booster l'audimat et engrenger de bonnes recettes publicitaires. 


Concept assez éloigné de la mouvance "punk" et "anarchique" s'il en est !

Il y a "studio Danielle" sur youtube qui est un peu sur le même principe, en plus soft

mais c'est bien une encienne femme de ménage mise en avant par un youtubeur et qui la fait régulièrement marcher


Je ne connaissais pas Gégé, du coup je suis allée écouter quelques "débats" après cette émission. Quelle horreur. Excusez-moi mais c'est vraiment très similaire au harcèlement de rue que se prennent les SDF à longueur d'année. Quand toute une bande de jeunes gars décide d'énerver un sans abri aviné pour se foutre de sa gueule. On en voit régulièrement dans la rue, si vous ouvrez un peu les yeux. C'est à gerber.
De la violence ordinaire envers les SDF mise à la radio pour faire rire dans les chaumières. Je n'arrive pas à voir ce qui est bien là-dedans. Merci néanmoins d'avoir éclairé la vie de cette personne dans un livre.

Bravo à ASI et à l'invité pour avoir fait le portrait de Gérard, c'est le genre de "phénomène culturelle " qu'on a vécu et garder en place quelque part dans notre tête mais dont on parle absolument jamais.
Il y en avait d'autres sur le star system, et qui je dois avouer me faisaient beaucoup rire à l'époque : je pense à Martine, dont le fils (un autre Gérard il me semble") avait appelé pour lui faire une blague, et il était apparu qu'elle était très alcoolisée... Avec le recul, l'idée que "alcoolique" implique "dérision", quand on sait quelles souffrances peut se cacher derrière, est un peu malaisante.
Apporter une vraie reconnaissance à ces gens (salaire, compensation financière etc) aurait été la moindre des choses, vu la place centrale qu'ils occupaient dans les émissions (parfois plus d'une heure d'appel).

max et le starsystem c'était légendaire jusqu'à ce qu'à ce qu'effectivement ça se transforme en "diner de con" ou plutot "libre antenne de con".  dès qu'on a commencé a avoir des auditeurs récurrents la spontanéité a disparu, de ce point de vue je suis en désaccord avec Thibault Raisse: des le depart Gerard ca ne me faisait pas rire car malgré son ébriété chronique il sentait bien que pour être populaire il fallait toujours grossir le trait et faire le bouffon pour amuser la galerie, la seule chose que j'entendais  c'était l'expression et l'exploitation d'une certaine forme de misère humaine et ca faisait mal au coeur, Idem pour Sandy et tous ceux à qui on a fait miroiter quelques instants de gloire tout en riant a leurs dépens. 


j'ai lâché a la fin de 1997 dès que gérard a commencé à être récurrent. Vraiment dommage que Max ait choisi cette solution de facilité,tu m'étonnes qu'il ne souhaite pas en parler, difficile a posteriori de ne pas y avoir un certain mépris de classe. Il y a sans doute gagné beaucoup d'auditeurs, j'imagine les mêmes qui se sont jetés sur la télé réalité ensuite. 


A noter que Meurice dans sa chronique  micro trotoires sur France Inter avait commencé a faire un peu ca egalement quand plutôt que d'interroger des personnes aléatoires il faisait régulièrement réagir quelques "bons clients"  qui n'avaient rien à envier a gérard et au dîner de cons.  peut être avait il été lui même un gégétiste en son temps. 

Même sentiment de malaise pour ma part.



Du coup j'en oublies de remercier Alizée pour cet excellent entretien , merci ! 

Je ne connaissais pas Gérard. Ca m'a tout l'air de ressembler au dîner de con. Le mépris de classe est d'ailleurs déjà dans le titre "le con de minuit". 


Pour Guillaume Meurice, l'intention ne me semble pas du tout la même : elle n'est pas de montrer que Roger est con mais plutôt de se moquer des pensées toutes faites, clichés, fake news et autres raccourcis de comptoir. C'est vrai que la différence est nuancée mais ca me semble du même ordre que de constater qu'une blague ne provoque pas le même malaise selon d'où parle son auteur...

Pour Meurice, il y avait aussi une ancienne propriétaire de salon de coiffure à la retraite, raciste comme pas deux, mais qui a décidé de se la couler douce au Maroc pour sa retraite. Là aussi, on montre les contradictions d'une certaine classe sociale qui se veut supérieure mais qui souvent sombre dans la beauferie la plus crasse.

Je pense que pour Fun radio c'était pareil : se moquer de ses pensées de comptoirs, clichés (CB/routiers/etc.). À part le côté bordélique et la volonté d'énerver la cible, je ne vois pas la nuance entre les deux.
Effectivement, Meurice est plus fin, l'audience n'est pas la même...


Meurice interroge des gens pour se moquer de leur courte vue ; alors qu'eux pensent avoir affaire à un micro-trottoir lambda. C'est pareil.
J'ai pas connu Roger mais l'esthéticienne qui revenait souvent, et on a exactement ce qui est décrit : une tendresse qui émerge du mépris de classe initial.

J’étais persuadé à l’époque que Gérard avait fini par être payé pour son émission.

Mais j’apprends que non.

En effet, c’est degueulasse.

Il a eu un petit salaire pendant quelques mois, qui n’ont fait qu’amplifier sa consommation…

Il a été payé pendant quelques temps, mais a perdu ce privilège suite à un énième "dérapage".

Pour Meurice ce sont des "bons clients" du 16eme ou de Levallois-Perret, pas particulièrement des SDFs donc, plutôt des  figures typiques de poujadistes/reacs aux propos très contradictoires (trop de laxisme dans la justice mais compassion pour Balkany, trop d'arabes en France mais retraite au Maroc, etc...)

Moi j'ai commencé à cette époque à suivre Max. Honnêtement, Gérard c'était la quintessence de l'esprit Star System, mais pour moi, tous les auditeurs qui s'auto-livraient à Max étaient des mini Gérards en puissance. A l'époque, j'étais un peu jeune et trop con pour mettre de la morale dans ce que j'écoutais, mais sans dédouaner qui que ce soit (et surtout pas moi), cette histoire est bien plus complexe qu'un dîner de con. Ou alors imaginez un dîner de con où le con fait tout pour se faire réinviter, par candeur ou par besoin. Il faut lire le livre, il est super et il rend bien la complexité de l'histoire.

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