La guerre du logo est déclarée
Encore un front ouvert entre ancien et nouveau monde ! Entendez : entre monde ante et post-numérique. Nous avons beaucoup parlé ici de la bataille qui oppose les véhicules de tourisme avec chauffeur – VTC – et les taxis. Mais dans le front qui nous intéresse aujourd’hui, pas de modernes contre ringards. Le front ne se déroule pas dans les rues de Paris mais sur les blogs et les réseaux sociaux. Et cette fois-ci il divise les plateformes de création graphique et les graphistes indépendants – dits aussi freelance. Que reprochent-ils à ces plateformes ? De pratiquer le travail gratuit. Suivez-moi, je vous emmène au front.
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Derniers commentaires
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http://www.travailgratuit.com/
Pourriez-vous enquêter sur cette nouvelle, incomplète à mon avis.
100 tonnes de reblochon, c'est pas rien. Et il semble qu'elles aient été vendues sous de nombreuses marques différentes. Le site "Pourquoi docteur" donne seulement, pour s'y repérer, des numéros de série et des dates de péremption. Bien sûr, il faut protéger les fromageries industrielles et les marques qui distribuent leurs produits en cachant leur provenance, probablement sous de jolis slogans bien fleuris.
Il me semble par ailleurs que le secteur "consommation", et surtout le secteur consommation alimentaire est très sous représenté sur @si. Dommage, car c'est quand même de notre santé qu'il s'agit.
Pour 12 € (ou moins) je lui propose un logo pour sa nouvelle maison d'édition quand il aura trouvé quelqu'un pour écrire l'histoire.
[url=http://www.canstockphoto.fr/africaine-montagne-idéaliste-paysage-16025329.html avec un tigre! ah ah ah
http://monmacon.tumblr.com/
Heureusement que les charlots de certaines "start-up" ne sont pas les seuls. S'il n'y avait pas quelque ministre pour caution, on se sentirait orphelins, pas vrai ? Parce que vanter la France qui gagne en parlant d'un individu qui vend à la découpe le boulot de 50000 autres pour n'en payer que deux, dont le dernier à coup de pieds bien placés, cela dénote d'un cynisme dramatique. Peut-être qu'ayant passé par la Chine à pied, l'esclave moderne se sent désormais libéré des vieilles rengaines communautaristes grotesques qui mettaient l'humain au centre du système. Qu'ils s'en aillent tous !
J'ai participé, avec quelques autres freelances ayant différentes spécialités, à un de ceux-ci. Plusieurs semaines de travail ont été nécessaires pour satisfaire aux différentes demandes, paperasses, justificatifs, tout en structurant et mettant en forme la réponse que nous proposions, ainsi que son budget. Nous n'avons pas été retenus, nous étions parmi... plus de 30 (trente) dossiers déposés. Le vainqueur annonçait un budget 3 fois inférieur au nôtre et ses solutions reposaient sur un ensemble de tours de magie -- ou de méconnaissances technologiques crasses.
Plus d'information à ce propos sur le site de l'Alliance française des designers.
Je paye ces logiciels, car c'est mon outil de travail. Je doute que ces "gratuistes" le fassent, ils ne peuvent pas se le permettre en étant payés en cacahuètes. C'est déloyal. Je n'ai aucune envie de m'en prendre aux graphistes pirates, mais comment cette organisation peut prétendre mettre à dispo des graphistes gratuitement en connaissant le coût de leur outil de travail ? Ce n'est pas du travail gratuit, c'est du travail payant.
Je peux me permettre de travailler gratuitement parfois mais si c'est systématique je ne pourrai plus investir dans le matériel. Au final c'est toute la chaine qui sera appauvrie. Le seul avantage pour la société c'est qu'on ne pourra pas pointer au chômage, on y a pas droit.
https://plus.google.com/+GoulvenBaron/posts/SMgbora1tVA
Quant à cette "socialiste" secrétaire d'état au numérique... leur émerveillement face à l'exploitation innovante ne nous étonne même plus. On ne trouvera pas une once de début de commencement de quoique ce soit qui puisse s'apparenter à une idée de gauche chez ces gens là.
Typiquement un graphiste freelance qui estime qu'il ne peut pas se permettre financièrement de gagner l'appel d'offres seulement N% du temps ne devrait pas participer, il y a d'autres formes de clientèle j'imagine : en l'occurrence c'est plutôt de l'appel d'offres "low cost", et c'est ça la nouveauté pour cette profession semble-t-il. À la limite, ça aurait très bien pu être fait sans internet par une grosse boîte de graphisme qui aurait des bureaux un peu partout. Mais j'imagine qu'il y a aussi une clientèle prête à payer le prix d'un travail de pro, sans compter la possibilité de mutualiser le travail (bien sûr ce ne serait plus en freelance, mais en quoi cette forme d'organisation est-elle plus justifiée qu'une autre ?).
Et puis ils oublient de nous dire une chose ces graphistes freelance en colère : ils demandent quoi exactement ? L'interdiction du travail "gratuit" ? L'interdiction du graphisme amateur ? La fermeture de ces sites pour cause de mercantilisme ? Leur inquiétude est compréhensible, mais que veulent-ils exactement ?
ps : sinon dans le genre mise en concurrence mondialisée de tâches répétitives, il y a le "Mechanical Turk" d'Amazon :
https://www.mturk.com/mturk/welcome
Je ne vois pas comment on peut avoir de l'expérience dans ce métier et donc en vivre, et passer sa journée à faire des appels d'offre pour de si modestes projets sans la certitude de gagner de l'argent. Cela n'est pas viable et on fini par changer de métier. Tous les créatifs d'expérience le savent, ces métiers sont très chronophages et demande de rentrer "en culture" avec l'entreprise pour laquelle on travaille. Il faut savoir comment elle est organisée, comment elle a évoluée au cours du temps, où elle veut aller. Plutôt que faire des agences virtuelles, ce métier a au contraire besoin d'être au contact du réel. Il faut aller voir son client, discuter avec lui, discuter avec les gens qui font vivre l'entreprise. C'est ainsi que l'on dessine une identité qui leur ressemble et qui vient porter une véritable vision de l'entreprise.
Je ne crois pas que ces plateformes aient beaucoup d'avenir. Il me semble que les gens à la tête de ces sites ne connaissent rien au métier du design de marque et d'identité. Ils vendent des kilos de logos comme si ils vendaient des tomates au lieu de réellement chercher à accompagner les entreprises. C'est un peu un débat Prêt à porter vs Haute Couture. Il n'y a pas réellement de comparaison possible. L'objectif de l'identité de marque est de se 'démarquer' des autres, pas d'avoir le même logo que le voisin.
Dans un autre genre, ça me rappelle une plateforme d'appels d'offres en ligne dont j'ai oublié le nom. N'importe qui peut proposer une travail ponctuel, par exemple en traduction, un graphisme, de la programmation..., les candidats du monde entier se proposent à des tarifs libres. Résultat : les freelances des pays développés se trouvent confrontés à des freelances de pays émergents qui facturent plusieurs fois moins cher. Donc, si vous êtes un entrepreneur français et que vous souhaitez faire réaliser un ensemble de travaux, vous pouvez les faire réaliser par des Sr* L*ngk*is pour un tarif absolument dérisoire et sans charges sociales.
On peut répondre que "quand on veut de la qualité, il faut être près à payer". Le hic, c'est que certains de ces Sr* L*ngk**s ne sont pas moins efficaces ou créatifs que des français ou des allemands, mais en revanche ils sont beaucoup moins chers.
Une opportunité pour les uns, une invitation à casser ses tarifs pour les les autres, le tout sans payer de charges.
Il est juste dommage d’avoir attendu 2014 pour en parler, alors que des asinautes avaient soulevé ces questions en 2010, dans un forum d’ASI.
Le problème vous était servi sur un plateau.
Faut-il toujours attendre saint Touitteur pour relever certains faits ?
On peut savoir quelle entreprise vous a assistée pour choisir ce nom ?
(Je ne comprends pas la phrase du collectif en colère: "Que dirait-on si on demandait à trois chefs cuistots de nous préparer un repas pour ensuite payer uniquement le meilleur des trois ? C’est du salariat déguisé".
Ben non, justement, il me semble: avec le salariat on est payé au temps de travail, non? Là ce serait plutôt de l'esclavage.)