La lettre grecque : un festival d'interprétations opposées
Capitulation ? Proposition inacceptable ? Raisonnable ? C’est peu dire que la lettre – relativement brève – envoyée ce matin par le gouvernement grec à ses partenaires de la zone euro a été lue de plusieurs façons différentes. Révélée par l’agence Reuters vers 10h30, elle est d’abord interprétée comme une capitulation de la Grèce puisque cette dernière demande une prolongation pour six mois de l'accord sur une aide financière. C’est bon : l’Eurogroupe a gagné. Patatras : vers midi, l’Allemagne dit nein. En cause : la Grèce ne fait aucune proposition de réformes troïka-compatibles. Dans le même temps, Jean-Claude Juncker, président de la commission européenne, se félicite d’une lettre qui "ouvre la voie à un compromis raisonnable". Une explication de texte qui donne du fil à retordre.
Abonnez-vous pour pouvoir commenter !
si vous êtes déjà abonné Connectez-vous Connectez-vous
Derniers commentaires
Je suppose que vous faites partie de ces gens qui manifestent contre Notre Dame des Landes, masqués, Vous espérez quoi ? Que Mélanchon prenne le pouvoir, chez vous ? ...
L'Italie, l'Espagne, le Portugal, et l'Irlande sont preneurs ! (puisque c'est cadeau, et que l'on ne remboursera pas ! )
Faut pas discuter avec des Bouffons ....
Sinon, l'Italie, l'Espagne, le Portugal, et j'en passe, feront la même chose !
Quelle honte !
Alors, soit Tsipras s'est exprimé en grec, voire en grec classique, et ni Quatremer ni Merkel ont pigé le message , soit c'était en anglais et là même constat, soit il y en a un des deux qui ne comprend rien au langage politique. J'opte pour le "fameux" Quatremer.
Pas étonnant que la presse écrite soit dans cet état.
Le libéralisme va tuer l'Europe. En jetant les peuples les uns contre les autres... En abolissant la démocratie, explicitement impossible face aux traités, si éloignés et parfois si douloureux pour les peuples.
Si avec une baisse de 25% du PIB et de 30% des salaires on est pas capable de se montrer solidaire avec un peuple, eh ben l'idée fédéraliste ou simplement européenne a du plomb dans l'aile...
C'est de la folie. De la pure folie.
Se faisant évidemment, ils assurent le succès futur de tous les extrêmes droites européennes - à commencer par le FN. Mais c'est probablement moins dangereux (de leur point de vue): depuis 40 ans, on sait que l’extrême-droite l'ultralibéralisme fonctionnent très bien ensemble.
Gageons qu'il nous vendra que c'est grâce à lui si Merkel finit par plier ...
Je suis à peu près sûre que c'est aussi la façon dont 95% des citoyens français (et européens) croient que les choses se passent. Et que c'est aussi ce que prévoient les traités européens. Mais ne nous arrêtons pas à des détails aussi triviaux: ce serait "une mauvaise compréhension des mécanismes européens"!
La "bonne compréhension" est que le texte de compromis doit d'abord passer entre les mains du ministre allemand, être amendé par lui et que c'est seulement de cette version que l'eurogroupe discutera (discuter se résumant à approuver ou censurer).
J'imagine la réaction du même Quatremer si n'importe qui avait très exactement décrit ce processus lors de la campagne de Maastricht ou du référendum 2005.
Varoufakis a bien raison de parler de syndrôme post-vichyste pour décrire l'attitude de la gauche française. Il n'y en a pas d'autres.
Mais c'est vrai que je l'imaginerai bien dans une bande dessinée de super héros en journaliste corrompu ( pléonasme ) qui fait la propagande du super vilain.
Aurait-il peur de quelque chose ???
Olivier Berruyer sur son site les-crises, le 18 février, écrivait en introduction d'un article : "Intéressante tribune du ministre grec des finances… (on peut discuter de sa vision, mais dites donc, il doit faire tâche dans les réunions européennes lui qui sait vraiment de quoi il parle…)"
Tout est vraiment question de point de vue...
On peut donc en conclure que l'ingérence apparente de Schaüble et le court-circuitage de l'Union (en la personne de Moscovici), n'a en soi rien d'illégale puisqu'on est déjà en marge du droit (comment reprocher au renard de croquer la poule). Schaüble ne court-circuite rien puisque nulle part il n'est écrit que c'est la commission qui doit négocier ce type d'accord avec la Grèce. Apparait d'ailleurs au passage l'intérêt stratégique fondamental de l'Allemagne à laisser volontairement le droit européen incomplet ou inadapté.
Tout ça pour souligner qu'on a tort de parler de morale dans cette affaire. Un Etat arrivant en position de domination... domine. Et fera tout pour maintenir cet état de fait. Attendre de l'Allemagne qu'elle se comporte gentiment et charitablement est absurde, tout comme réclamer de la Grèce de la "raison" ou d'être "loyal". La seule grammaire, comme partout et tout le temps, quand on est hors du droit ou qu'on veut le faire évoluer, c'est celle du rapport de force.
C'est symptomatique d'une tare du journalisme actuel que de voir les journalistes continuer à faire comme si la géopolitique avait à voir avec la morale.
Chais pas pourquoi,mais je pense plutôt à 4mères..
http://www.bastamag.net/Grece-Gavriil-Sakellaridi-porte