La machine à influencer : une critique des médias en BD
Pourquoi le chiffre de 50 000 revient-il systématiquement dans la presse pour dénombrer des victimes (ou des meurtriers) ? Pourquoi la presse fait-elle rarement un suivi des sujets, une fois la polémique passée ? Pourquoi le monde apparaît-il toujours plus dangereux qu'il ne l'est ? Dans une bande dessinée publiée aux USA, qui vient d'être traduite et français, et intitulée La machine à influencer, préfacée par Daniel Schneidermann, la journaliste américaine Brooke Gladstone, spécialiste des médias officiant sur la radio NPR, décortique tous les travers médiatiques outre-Atlantique. Un propos qui rappellera sans doute aux @sinautes quelques exemples très français. Extraits.
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Derniers commentaires
il faut quand même maitriser un tout petit peu l'histoire américaine même si on est aidé par des bas de pages à destination des non connaisseurs
au 1 er mai, j'ai eu la chance de rencontrer les 2 auteurs de ce bouquin , c'est plutôt des marrants alors que le contenu est quand même particulièrement sérieux et parfois un peu difficile. en dedicace ils s'amusent tous les deux en essayant de reproduire le + rapidement possible la personne qui demande la dedicace, donc j'ai deux portrait perso, un bon et un... pas terrible mais on s'en fout
j'ai dit à Brooke Gladstone que son personnage dans la bd me faisais penser à Mafalda mais en version adulte, elle ne connaissait pas.
parfois la traduction était un peu tirée par les cheveux
la dernière partie est géniale
lectrice assidue de ce site, j'ai tout de même appris plein de choses dans cette BD
Pourquoi cinq ?
Voyons, c'est évident: six, c'est trop et quatre, c'est pas assez !
Et 50 000, c'est vraiment pas raisonnable.
La preuve ? Hier il exégète sur les cinquante milliards. Ce matin sur France Culture, Xavier De Laporte en remet une couche
Qu'est-ce que je vous disais ?!
Mine de rien, nos médias savent bien utiliser ces deux ressorts, car l'enfant que nous avons été continue de nous animer.
Non, il n'y pas de contradiction. Ceux qui détiennent le pouvoir essaient par tous les moyens de le conserver en insistant sur les dangers que pourrait apporter le changement dans ce monde qu'ils décrivent comme plus dangereux qu'il n'est en réalité, en apportant chaque jour de nouvelles informations alarmantes.
Autre question : entre le biais commercial ("nous sommes avides de nouveauté") et le biais immobiliste ("notre préférence pour le maintien du statu quo"), y aurait pas comme une légère contradiction ? Si on les accepte les deux, pas difficile dans ce cas d'avoir réponse à tout, non ?
C'est le même phénomène que pour les soi-disant observateurs de l'OSCE arrêtés par les indépendantistes du Donbass alors que l'OSCE, sans intéresser les journalistes, a publié des précisions pourtant sans ambiguité " Team not OSCE monitors but sent by States under Vienna Doc on military transparency" Ce n'est pas une équipe d'observateurs de l'OSCE, mais des envoyés par des Etats sur la base du document de Vienne sur la transparence militaire". http://www.osce.org/ukrainemonitoring
La BD est un mode d'expression qui a l'avantage de nourrir nos cerveaux grâce aux images qui font partie de notre fonctionnement primordial depuis la nuit des temps, images sensorielles qui nous sont tout aussi essentielles que l'oxygène, la nourriture et les contacts sociaux...
Les mots, leur sens, les dérives sémantiques, le langage dans son ensemble,..., font partie de nos représentations symboliques qui dépendent aussi de nos perceptions sensorielles, nos émotions, nos imaginations et imaginaires individuel et collectif.
Le serpent se mordant la queue, toute étude, toute information qui peut nous permettre d'éviter les biais, les erreurs les plus grossières, sont bonnes à prendre, même si "nobody is perfect" (je trouve que certaines expressions sont plus "performantes" dans leur langue d'origine !! :)) ).
En résumé pour moi la BD est un genre qui devient majeur... mais ici, cela n'engage que moi !
Ce qui ne veut pas forcemment dire que la critique que porte cette BD soit tiède...
Je ne suis pas étonné que Daniel Schneidermann l'ait préfacée. Son sujet me semble l' un des coeurs de cible d'@si et je comprends que l'éditeur ait autorisé la publication par le site de si larges extraits.
Une simple piqure de rappel.
Oui, faut les faire !
gamma
Biais en français a un tout autre sens.