"La pornification, ça existe en dehors du porno !"
Sommé de prendre des initiatives concrètes pour combattre les violences faites aux femmes, Emmanuel macron a répondu, le 25 novembre, en ciblant le porno, qui aurait franchi la porte des établissements scolaires. Le porno est-il un suspect habituel de ce type de débat, ou bien sa banalisation, son accès facilité sur internet influent-ils vraiment sur les violences faites aux femmes? Pour répondre : Stephen des Aulnois, rédacteur en chef et fondateur du Tag Parfait, magazine en ligne de "culture porn", Fatima Benomar, féministe membre des Effronté.e.s et signataire de l'appel à Macron dans Le Parisien pour un plan d'urgence au sujet des violences sexuelles, et Marc Rees, rédacteur en chef de NextINpact.
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Derniers commentaires
comme la prostitution;
vouloir l'interdire est une illusion, la contrôler est possible avec le contrôle parental;
mr Macron baratine marketing: il ne fera RIEN de concret sauf capter le vote des cathos et cie:
c'est son unique but;
d'ailleurs cela m'a fait doucement rigoler:
le site porno leolu regardé 45 millions de fois et qui a fait gagné 35000 $ en peu de mois
ressemble furieusement à l'exemple ( non porno ) donné par mr Macron d'un
jeune millionnaire !
M'ENFIN la base du porno et de la prostitution c'est la marchandisation d'un
besoin de SEXE; le fric a une importance et ce n'est pas dans une société qui prône comme valeur
1ère le fric et la finance qu'on va empêcher ça ! eh LE MARCHE DU SEXE ...
pour Mme Fatima Benomar:
certainement, les femmes font + les frais dans la prostitution et la pornographie
mais bon je ne voudrais pas que les enfants et les hommes fassent aussi
les frais comme nous;
ça y'est ça m'énerve
Approximation et amalgame : torrent = téléchargement illégal !?
N'importe quoi. Torrent est l'extension des fichiers qui contiennent les méta données des fichiers échangés à l'aide du protocole BitTorrent.
Selon le contenu de ses fichiers, les contrats de distribution et les droits d'auteurs le concernant et les juridictions dont dépendent les utilisateurs, le téléchargement pourrait être illégal ou non.
Mais au final cela dépend de chaque utilisateur.
Dans la foulée "Un site de téléchargement illégal" -> C'est le site qui est illégal ou le téléchargement ? On ne sait pas trop, de toute façon c'est à côté de la plaque. Le site n'est pas illégal, il est bien hébergé quelque part. est-ce qu'il est illégal en France ? Qu'est-ce que ça veut dire ?
Ce qui peut être illégal c'est de mettre à disposition des contenus qui seraient illégaux. La responsabilité revenant à ceux qui les téléverseraient sur des sites qui sont souvent des plateformes. Ou à ceux qui créeraient un torrent.
Mais au final cela dépend de chaque utilisateur.
Ouai, c'est flou ces domaines. On voit bien qu'il y a des enjeux moraux et des histoires de propriétés et surtout d'accaparement et de profits.
Ce qui devrait être illégal c'est de faire du fric sur le dos des créateurs. On supprime tous les intermédiaires et on crée des services publics de distribution quand c'est nécessaire.
Oui je sais, je ne parle pas ni de porno, ni de pornificassion...
Peut on "pornifier" du porno ?
Ca serait pas un peu comme : liquefier un liquide, democratiser une democratie, monter en haut, descendre en bas, etc.... pleonasme, au mieux...
On est sense pornifier forcement quelque chose qui n'est pas du porno ?
Je n'ai peut etre pas saisi le sens du mot pornification ?
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
- Daniel demande ce que le type du tag parfait met comme protection contre l'accès au porno. Le gars lui montre sa page. Daniel réplique qu'on peut quand même y accéder. Cher Daniel... quand mon ordinateur se connecte à votre site vous savez si je suis mineur, majeur, un homme, une femme? Vous savez qui tape sur le clavier et qui visionne l'écran? (Et pas juste que le login Diogène s'est connecté). Il y a bien le système de vérification par carte bleue, mais outre la sécurité sur votre compte bancaire, il suffit qu'un gamin vous pique la sienne (ou génère un faux numéro) et hop, affaire réglée. Le contrôle se fait en amont Daniel. Une fois que ma machine se connecte à votre machine, c'est - justement - un dialogue de machine. Donc sans âge ni sexe.
- Daniel souhaite que la production porno paye des taxes cinéma. -Outre le fait qu'on sort du sujet-, le type du tag parfait explique que les producteurs français paie déjà une taxe pour financer le cinéma: "oui, mais pas youporn". Ben youporn il est aux US, hein Daniel comme te l'explique le gars de Next Impact. Alors déjà que pour faire payer ses impôts à google c'est galère... Oui, Daniel, ce serait bien si les trains arrivaient à l'heure, si les toutes les entreprises payaient leurs impôts et si les journalistes étaient intelligents honnêtes et efficaces, mais hélas...
- Bonne réflexion de "tag Parfait" à 20min. Qui dit site de téléchargement illégal dit... à peu près n'importe quoi. Mafia, piratage de compte bancaire, etc. Et financement par des pubs pornos borderline, oui... Daniel ne semble pas bien comprendre là où F. Benomar avait mis les pieds. En monde réel, ça équivaut à faire ses emplettes chez un vendeur à la sauvette ou chez un revendeur d'objets volés. Et si elle vient d'apprendre que c'est illicite, bonne nouvelle. Ca fait juste plus de 20ans que c'est le cas... Vu la suite (dont l'interviention de la collaboratrice d'ASI au sujet des vidéos de youtube), je comprends le regard atterré de Aulnois: oui, youtube diffuse des tas de vidéos sans respect du droit d'auteur, mais la publicité lui rapporte plus que les amendes, donc...
- hum, ah, vieux débat sur le contrôle et la censure des sites. Oui c'est possible, la Chine y arrive bien. Mais pour y arriver, le niveau de censure requise permet que le gouvernement en place peut se permettre de censurer n'importe quoi. Par exemple le site d'un certain DS.
J'ai tenu jusqu'au bout...
Bref.
Sujet raté, mal préparé par ses journalistes, mal animé.
Quand certains affirment que la pornographie serait "le reflet de notre société", ils font un contresens, ou sont trop peu précis. Il est visiblement difficile de débattre de la pornographie précisément parce qu'elle n'est pas le reflet de la société, mais au contraire, le reflet d'aspirations beaucoup plus primitives, plus pulsionnelles, soit le contraire de ce que ce veut une construction sociétale.
Pour faire une analogie avec des concepts freudiens, si la société était le "surmoi", le porno serait une partie de son "ça".
Une société est plutôt faite autour de ce qu'il est permis ou non d'exprimer publiquement, et la raison principale de cette morale publique est assez simple : les pulsions qui animent l'être humain et sa satisfaction sont rarement altruistes et généreuses, tournés vers l'épanouissement de l'autre, etc., mais essentiellement égoïstes et potentiellement destructrices pour autrui, si exercées sans restriction.
Ce qui est le reflet de notre société, c'est précisément cette incapacité à choisir son camp, parce qu'incapable de faire le diagnostic. Depuis les années 60, le consumérisme a vanté les bienfaits de l'écoute de nos pulsions, car rien n'est meilleur pour la consommation qu'un comportement pulsionnel, sans trop de garde-fous, facilement manipulable. Mais d'un autre coté, en vis-a-vis de cet idéalisme feint concernant les bienfaits de la libre expression de nos pulsions, apparait le spectre de pulsions envahissantes pour l'autre, voire prédatrices ou nuisibles, mais qui ne se vivent pas comme tel : comme je prends du plaisir, tu dois aussi prendre du plaisir, et au moins, me laisser jouir sans exprimer d'inconfort.
Le moment emblématique de l'émission concernant cette difficulté à comprendre l'enjeu aura été ce moment très embarrassant où Stephen des Aulnois a péniblement tourné autour du pot de la question du porno hardcore, bien incapable de le justifier. Il était pris dans ce paradoxe que beaucoup de défenseurs du porno ont souvent du mal à démêler ou identifier : l'apparente innocuité de la consommation de porno en général, et la violence revendiquée et exprimée sans ambiguïté par ce genre de porno qui se veut amoral.
Le porno est par définition régressif ; c'est à dire qu'il vise à jouer sur des leviers psychologiques les plus proches de pulsions primitives que possible. Le Hardcore serait donc d'une certaine façon le niveau le plus régressif possible, qui agite les pulsions les plus bestiales et primitives. Sans avoir lu d'études sur cette aspect, j'ignore si l'on peut dire qu'il est dangereux d'imbiber des cerveaux de telles représentations, car sans distanciation, ce sont potentiellement des activateurs de comportements ; mais c'est au moins une hypothèse qui mériterait une investigation sérieuse.
Comme toujours, il y a une question qui se pose quant à la manière de policer les représentations fictives de la violence, du racisme, du sexisme. Est-il pire d'interdire que d'autoriser ? Est-ce qu'à force de laisser ces représentations imbibées l'imaginaire, notamment des plus jeunes qui n'auront rien connu d'autres, ne détruisons-nous pas les représentations acceptables par la société et qui protègent chacun et chacune d'abus égoïstes ? Ou au contraire faut-il laisser "du mou" pour que les plus tourmentés par leurs pulsions aient ainsi une soupape ?
Ma réponse à cela, en attendant d'avoir pu consulter des études sérieuses et fiables sur ces questions, est que quoique l'on choisisse, il ne faut pas faire l'économie de briser les tabous sur ces questions, affronter le caractère régressif du porno, le dire, le comprendre, pour que chacun puisse utiliser ce pouvoir exutoire et masturbatoire avec le recul qu'il s'impose. Bref, c'est important de mettre des mots sur ces phénomènes, et les plus justes possibles, les moins complaisants possibles.
Sans être hostile à la pornographie en tant que "plaisir coupable", compris comme une satisfaction bon marché d'un besoin naturel (un peu comme on mangerait des bonbons à la gélatine de porc comme coupe-faim), je suis en revanche assez hostile à la tendance qui voudrait en quelque sorte "idéaliser" le porno parce qu'il serait tantôt le "reflet de notre société" (ce que je ne crois pas donc), tantôt transgressifs. Le porno est certes transgressif, mais ce caractère transgressif n'est pas celui de l'indépendance d'esprit ou du raffinement intellectuel ; au contraire, il repose sur un abandon de soi à l'asservissement à ses propres pulsions, voir sur un déni d'intellectualisme.
si le porno est responsable du machismosexisme, les jeux vidéo et films de guerre sont responsables de la violence ?
Je comprends pourquoi le gouvernement veut interdire les cigarettes au cinéma. Tout se tient. Le bas peuple est incapable de faire la part des choses, il faut l'éduquer, lui dire ce qu'il a le droit de voir.
Ben une étude américaine a justement démontré que l'accès au porno avait pour effet de diminuer le nombre de viols (étude basé sur la comparaison du nombre de viols dans les états avec accès facile au porno et les autres)
https://www.scientificamerican.com/article/the-sunny-side-of-smut/.
Donc la solution, cher Jupiter : du porno pour tous! :D C'est bien ce que vous vouliez dire par "cibler"? :D :D :D
J'aimerais bien voir comment 5 hommes peuvent mettre leur penis dans l'anus d'une femme. C'est un exploit de contorsion ?
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Je crois qu'un aspect important du danger du porno, surtout dans son évolution actuelle, n'a pas été mis en évidence dans cette émission.
Il s'agit de l'avilissement du désir et du plaisir féminins.
En effet, la plupart des vidéos pornos accessibles sur le net et des commentaires qui les accompagnent assimilent le désir et le plaisir féminins à des vices répréhensibles et du coup les violences et les humiliations sont autorisées puisque légitimées en "juste" punition. Dans la plupart des vidéos commerciales, dès qu'une femme manifeste (même très discrètement) qu'elle a envie de sexe, elle devient une "chaudasse" ou une "salope" qui ne mérite que d'être "défoncée". A mettre en relation avec les arguments utilisés par les avocats de violeurs....
Les vidéos montrant une pleine jouissance féminine sans domination plus ou moins "punitive" sont rares, et se trouvent dans les vidéos d'amateurs "home made".
Si je concède q'@si ne pouvait pas montrer des images pornographiques au cours de l'émission, et donc ne pouvait pas s'y "arrêter" il aurait été pédagogique de décrypter cette perversion de la mise en scène, qui, à mon avis, peut induire des comportements dominateurs voire violents vis à vis des femmes, surtout chez les jeunes qui accèdent aux vidéos pornos avant d'avoir été instruits sur le sujet et bien avant leur premier rapport sexuel, ou déculpabiliser les adultes qui les pratiquent.
En prime, notre historienne préférée aurait pu rappeler la condamnation du plaisir dans notre civilisation, en particulier chez la femme, et peut-être voir dans cette évolution récente du porno (et plus globalement dans la pornographisation de la société) un retour funeste au passé.
Bien amicalement
Comme une impression d'un hors-sujet complet.
Le porno amateur "pur", c'est un couple qui se dit: "tiens, filmons nous et mettons ça sur internet. Et si on peut gagner de l'argent avec tant mieux".
Quel question à la con DS.
-paramétrer ses adresses DNS sur son routeur (box) avec les DNS Open DNS (gratuite) https://www.opendns.com/setupguide/#familyshield qui filtre tous les sites adultes ou "tendancieux"
-changer son mot de passe d'accès à la box: "routeur/password" à jeter
Changer une adresse DNS ça se fait vraiment en 3 clics à tout casser.
Bon c'est sur que si vos têtes blondes touchent un peu informatiques, elles finiront par trouver un moyen de contourner le système, mais c'est déjà un bon début, totalement gratuit qui plus est.
tout d’abord, merci et bravo pour vos émissions, qui sont régulièrement stimulantes, je m’y colle toutes les semaines… Bon cette semaine, j’ai quelques réserves, malgré l’intérêt et l’importance du sujet.
A propos du casting, je ne vais pas répéter les commentaires précédents, mais juste souligner - dans la maladresse langagière incompréhensible du jeune « porn-boy » - ce moment où il a néanmoins esquissé une idée probablement centrale dans le débat, et malheureusement pas relancée par DS : « la pornographie est le reflet de notre société »… J’aurais plutôt précisé : non, la pornographie est notre société… Notre société se construit - notamment - dans la pornographie…
Or donc, cher Daniel Schneidermann, cher @si, à quoi donc servent tou.te.s ces chercheur/euses (dont je fais partie) qui bossent quotidiennement sur des sujets dont tout le monde ferait bien l’économie, tout simplement parce que - comme vous le savez bien - s’occuper du réel, d’y chercher les circonstances de nos existences, et de l’enseigner, est bel et bien un sport de combat.
Alors, sur la pornographie, il manquait dans ce débat - me semble-t’il - un peu de hauteur, un peu de promesses, et beaucoup de contenu. Certes, il n’est pas facile d’en parler, de soulever le tapis quitte à libérer des représentations, des jugements, des peurs et des fantasmes (cf. l’aventure des « porn studies »)… Sans tout réduire à la possibilité de jouir sans entraves, d’un côté, ni, d’un autre côté, à celle de perpétuellement crucifier ce père dont certain.e.s ne savent visiblement plus qu’en faire.
Je dirais juste que ce n’est pas dans une phraséologie d’opinions (d’un bord comme d’un autre) que l’on s’en sort sur des sujets aussi importants, et par ailleurs aussi peu traités en France. Tout en soulignant la qualité de la pensée de Fatima Benomar, dont je ne partage pourtant pas forcément toutes les entrées idéologiques…
…Ce n’est peut-être pas le père qu’il faut crucifier, ni crucifier personne, mais peut-être réfléchir à la domination en général… Je crois pour ma part que la désignation d’un patriarcat est dépassé, en tant que modèle de domination… Au profit d’une domination peut-être moins visible, et non moins active… Cf. le discours de Macron, qui sert d’incipit à votre émission. Un discours certes « opportuniste », mais surtout dangeureusement à côté du sujet, par ignorance visible. Mais c’est encore un autre débat.
Plutôt retranscrire quelques mots d’une chercheuse (féministe s’il en est), dont - n’ y prenez pas ombrage - vous auriez peut-être pu consulter les travaux en amont d’une émission thématique (Paveau & Perea, 2014) :
« […]Dès 1984 aux États-Unis, l’anthropologue et militante féministe Gayle Rubin (1984 : 136) déclarait : « Il est grand temps de parler du sexe ». « Parler du sexe » (et non pas de sexe, comme sait si bien le faire la mondanité française), c’est-à-dire ouvrir un champ d’études en sciences humaines et sociales, mais aussi permettre, pour des raisons tant politiques et éthiques que sociales et culturelles, humanistes pour tout dire, que le sexe ne soit plus si caché voire honteux dans la société étatsunienne comme ailleurs. Que le travail du sexe soit reconnu (en particulier sous sa forme pornographique), que les orientations, goûts et pratiques sexuelles de chacun-e soient respectés, que la pornographie ne soit plus maîtrisée et appauvrie par une industrie mainstream largement hétérosexiste, mais s’ouvre à la créativité des sexualités plurielles, qu’à la pornographie, enfin, soit reconnue la place qu’elle occupe de fait, celle d’une forme culturelle à part entière, ancienne, riche et hétérogène. ».
C’est là : https://www.cairn.info/revue-questions-de-communication-2014-2-page-7.htm#no1
Enfin, sur le contrôle parental… Non, Mme Benomar, toutes les familles ne sont pas le théâtre d’horreurs incestueuses. En tant que féministe, vous devriez défendre aussi bien la mère que la fille, tout autant que la cellule qui les épanouissent, la famille en général, qu’elle soit mono, multi, recomposée, etc., tant qu’elle s’y reconnait elle même en temps que famille. Ce ne doit pas être un combat d’extrême droite, ni un sujet favori de « valeurs actuelles », qui n’a d’actuel que le mot. Et y en a marre, en mot, de s’entendre régulièrement opposer « inceste » quand vous êtes père de deux enfants par des militantes féministes.
En sciences de l’éducation, nous savons que le rôle de la famille sur les usages numériques est fondamental (je peux vous fournir une biblio abondante si vous voulez) : en gros, un.e gamin.e de milieu défavorisé n’est peu ou pas contrôlé.e dans ses pratiques des réseaux sociaux, et devient la cible privilégiée des tubs et GAFAM. Ces pratiques sont très éloignées des attendus scolaires, et l’école procède alors d’une ségrégation socio-scolaire qui aggrave toujours plus leur situation. C’est le ministère lui-même qui le dit (CNESCO, 2016).
Voilà… La pornographie, en tant que pratique culturelle, pratique du corps, est aussi une pratique intime. Les parents (quelqu’ils soient) ont un rôle majeur pour accompagner ces pratiques - celles-là comme d’autres - auprès des adolescents, dans la conversation, dans l’échange, quitte à réguler ses propres tabous. Refuser cela me semble problématique : enseigner les pratiques du corps sexué à l’école ?
Ben voyons… On a déjà du mal à enseigner la musique, ou la danse (autres techniques du corps)
Longue vie à @si !
y.g.
Je crois que c'est la première fois que je suis d'accord avec Petit-Saconnex...
Je pense que les deux doivent jouer leur rôle, d'abord parce que ni les messages, ni les manières de les passer ne sont les mêmes, ensuite parce que les enfants, comme de "vrais" journalistes, recoupent les sources. Ils ne croient personne sur parole, ils écoutent parents, copains, enseignants, voisins, plus internet maintenant pour se faire ensuite une opinion perso. C'est cette capacité critique qu'il faut soutenir et renforcer.
J'adore votre émission @si et la regarde régulièrement et suis toujours très satisfaite du niveau des invités et de leurs échanges. Mais là, je suis atterrée...
J'ai trouvé un déséquilibre énorme entre cette féministe qui tente d'élever le débat avec des propos très fins et justes qui lèvent les tabous (ou qui le tente!) et les 2 autres invités qui restent au niveau technique et niant tout ce qui est soulevé.... Jusqu'aux propos méprisants de Marc Rees vers Fatima Benomar, lui disant que "c'est bien joli les belles idées à dérouler ainsi... mais..oui on s'échangeait nos play-boys..." J'ai ressent là une attitude très machiste et méprisante, sans tenter d'entendre un point de vue féministe. Avec ce sempiternel "argument" : c'était comme ça !" Sous -titre: je ne vois pas où est le problème et ne bougeons rien ! Qu'est-ce qu'elle a à râler ?
Pour ce qui est du contrôle parental,et agir auprès des jeunes, c'est bien, bien sûr ! Mais tous les messages véhiculés partout dans la société auprès des adultes légitiment sans arrêt la violence faite aux femmes...! Alors il n'y a pas seulement à agir vers les enfants... c'est un peu facile et ça permet de ne surtout pas remettre en question le rapport des adultes dans cette société avec le porno, les femmes,etc.
Et pour réagir à un autre message : la question de l'inceste existe réellement ! FB n'a jamais dit que toutes les familles ou parents étaient incestueu-x-ses !!! Mais bien 6 % ! Donc, prenons cela en compte AUSSI !Regardons les choses en face !
Je constate en tout cas que cette femme écoutait attentivement, a tenté d'élever le débat en disant (très) calmement ses oppositions ou accords avec les 2 hommes. Et eux ne semblaient pas s'interroger sur ce qu'elle tentait de soulever régulièrement. Indifférence ou réponse technique, ça évite en effet d'aller creuser le sujet de cette domination patriarcale qui existe bel et bien. Lisez les livres de Claude Levi Strauss et Françoise Héritier sur la question de la structuration de nos sociétés.
Bref, on aurait pu approfondir sur ce sujet de manière bien plus passionnante. Mais cela m'a permis de découvrir cette féministe qui a une pensée très intéressante et est pleine de patience...Chapeau !
Donc, quand j'entends MacRon se lever vertueusement contre le porno... je me méfie.
À l'époque lointaine où les enseignants avaient le droit (et qui sait le devoir, qui aime bien bla bla bla) de frapper les enfants, l'instit de mes oncles leur demandait de lui rapporter des rameaux d'osier pour frapper les méchants. Et il commençait, cyniquement, par le lèche cul qui les lui avait apportées.
Merci aux BOBO d'avoir accepter la sexualisation de la société, vous etes dans les medias, dans les lieu de réflexions, dans la politique, ou étaient votre protection des enfants (ha a dire que la libido des enfants existe, bande de cons, ha a dire que le suao masochisme etait la nouvelle regle excitante) , des femmes qui veulent être libre de ne pas être regarder, de notre style de résistance a votre ordre bourgeois ?
Le système économique néo libéral a, pour soubassement pathologique, la perversion (négation de soi et de l'autre et de sa subjectivité, déni du vécu) tous asimuts, rien d'étonnant que ses manifestations en soient très remarquées, combattues ou louées selon que l'on soit un meneur ou une victime. Le marquis de Sade l'avait rêvé, le libéralisme de retour le réalise à nouveau. Epiphénomène difficile à contrôler dans une société qui aime son malheur et s'en plaint au mauvais Saint....
Si je ne me trompe pas, "teen" qui vient de "teenager", englobe les jeunes de 13 ans (thirteen) jusqu'a 19 ans (nineteen). Donc, une categorie "Teen" n'a rien d'illegal, puisque les acteurs-trices peuvent avoir 18 ou 19 ans.
Est-ce qu'il ne faut pas dé-corréler violence et soumission ?
Est-ce qu'un acte violent (une claque sur les fesses de Mme. ou bien de M.) est-il mal ? Ou plutôt dans quel cas est-il mal et dans lequel il ne l'est pas ?
Si l'on prend l'exemple avec la violence faite sur enfant. Ajd on n'hésite pas à dire qu'une claque est un geste violent et pourtant, il me semble, tout le monde en as eu en tant que punition pour la frayeur causé au parent et n'ont pas pour autant été enfants battus.
Je pense qu'on peut prudemment faire un rapprochement entre ce que l'on observe avec la violence aux enfants : enfant battu vs. claque ; et le hardcore dans le porno.
Donc est-ce que la question ne se situe plus au niveau de la barrière entre acte sexuel et femmes battues (ou hommes battus) dans le porno ? Et est-ce que l'industrie des tubes pornographiques bat-ils ses actrices car c'est ce que le public demande ? Qu'en pensez-vous ?
Voilà je pense en dire assez.
Tout d'abord, je tenais à remercier Fatima Benomar pour sa présentation des combats du féminisme. C'était très instructif et très clair.
Marc Rees à 9'50'':
"[...] je comprend pas pourquoi l'Etat qui dispose d'une arme [juridique et pénal] n'utilise pas cette arme pour faire un peu le ménage [...]" et sur les FAI et le contrôle parental.
Pour éclairer (du mieux que je peux) Marc Rees, sur cette question. La technologie utilisé ne permet ce genre vérification, tout simplement. Quant au contrôle parental, celui-ci est inefficace car d'une part trop difficile à mettre en place par le particulier (cela lui demanderai des connaissances techniques qu'il ne possède pas -sauf à moins d'aller se renseigner et d'être à l'aise avec des notions de réseaux-) ; et d'autres part difficile à maintenir pour les développeurs (trop de sites à référencer et trop de moyens technique différent pour y parvenir). Raté donc pour la "volonté" dont parle Stephen des Aulnois, puisqu'elle existe mais ne suffit pas...
L'arme juridique et pénale dont parle M.R. n'a pas de moyen technique efficaces, aujourd'hui, pour être utilisé... C'est pour ça qu'elle ne l'utilise pas. D'ailleurs, il ne l'aura jamais avec la manière dont les échanges sont aujourd'hui sur nos réseaux. Explication plus bas :
Prenez un exemple : site porno vs. magazine porno. Avant les sites pornos, avait-on ce genre débat sur les utilisateurs mineures et la pornographie ? (Vrai question)
En tout cas, un vendeur, s'il a un doute sur l'age de l'acheteur, celui-ci est en droit de lui demander sa carte d'identité afin d'exercer le contrôle et de lui refuser l'accès s'il n'a pas l'âge requis. Ce genre de vérification aujourd'hui n'existe pas sur Internet.
Alors elle le pourrait peut-être avec l'Intelligence artificielle et les technologies de reconnaissance d'image, par exemple pour contrôler pourquoi pas, la carte d'identité..., mais qui voudra se faire photographier sa carte d'identité, se faire enregistrer sur les bases de données d'une entreprise, pour consulter un site pornographique ? Pas moi, c'est certain.
Alors, que reste-t'il ? La réponse est assez simple et l'on n'en parle pas encore, en tout cas pas sous cette forme. On entend surtout parler de bitcoin et autres crypto-monnaies, blah blah blah, Mais la vrai technologie intéressante (qui dépasse la sphère financière pour atteindre la sphère sociale), c'est celle qui permet à des crypto-monnaies d'exister : on parle ici de la décentralisation des données.
Il existe, en effet, aujourd'hui des technologies qui permettent l'échange de données de manière décentralisé (d'ordinateur à ordinateur directement, sans passer par un serveur comme c'est le cas ajd). Avec ce genre de système, qui existe déjà et est employé par exemple pour lutter contre la censure, il est tout à fait possible d'avoir un contrôle d'identité (alors malgré tout "virtuelle") d'un utilisateur. Celle solution est encore entrain de se construire. Il faut malheureusement, encore patienter.
Je pense qu'il n'y a rien d'autre à ajouter.
Merci d'avoir commencé par là. Je vais me dispenser d'écouter la suite.
Ainsi donc, pour sembler de s'attaquer à un problème au moins séculaire, les violences faites aux femmes, le petit Jupiter à sa Bribri invoque un épiphénomène de société.
Parce que ce que le porno a franchi, ce n'est pas la porte des établissements scolaires.
Que je sache, ce n'est pas dans les salles de classe que nos chères petites têtes blondes s'initient aux délices des galipettes.
Il en est du porno comme du libre accès aux armes à feu dans le plus grand pays démocratique du monde (sic).
Si vous laissez vos enfants jouer avec des flingues, le sang peut couler.
Mais les flingues, ce n'est pas à l'école qu'ils les ont trouvés.
Émission sans grand intérêt, avec 3 des invités les plus irritants que j'aie jamais vu sur @si.
- M. "Il me faut 20 minutes pour expliquer en gigotant des détails sur le porno qui prendraient 30 secondes à un ado* moyen" (si je demande à mon neveu de 15 ans ce que veut dire "teen" dans le porno je parie qu'il me répond "une meuf de moins de 30 balais habillée jeune", pas besoin d'y passer une heure, ni pour "amateur" qui veut dire "truc mal filmé"). Le pire étant que quand il finit enfin une phrase, DS s'amuse à torturer ce pauvre jeune homme en lui demandant encore plus de précisions (enfin il devait être vaguement nécessaire pour que l'émission arrive à parler de la réalité du secteur plutôt que seulement des délires à son sujet des gens qui n'en consomment pas -d'un autre coté était il assez neutre pour bien la décrire, il faisait plus avocat du porn par moments ?).
- Mme "je suis féministe tellement trop gavée de pilules rouges que je vais placer 'patriarchie' ou 'phallocrate' toutes les 2 phrases, le féminisme ça a trop changé ma vie d'ailleurs j'ai cessé d'écouter Nougaro tu peux pas test, alors même si je connais rien aux sujets à part des "études" que j'ai lu sur antisexisme.net j'ai un avis qui va trop changer le monde" (ok je suis méchant elle a fait quelques remarques intéressantes... quand elle ne parlait ni du porno ni d'internet)
- M. "je suis pas venu parler de porno mais de liberté du net, mais comme le sujet intéressant n'intéresse visiblement personne, à la place je vais me lâcher, envoyer des piques à la féministe qui sait pas que le streaming est illégal -olol ptdr- et raconter des histoires d'échanges de Playboy entre écoliers ou de cassettes de porno allemand qui est très sale de réputation dans les années 70" (lui au moins semble expert des deux sujets, mais pour le deuxième ça fait un peu peur)
* c'est un peu le problème :)
Grève de l'internaute
https://www.cineseries-mag.fr/wp-content/uploads/2015/11/Notre-petite-s%C5%93ur-koreeda-film-critique-cerisiers-en-fleurs.jpg
Ovidie, c'est les Inconnus : pour elle, il y a le bon et le mauvais porno. Suffit de voir le bouquin d'une des actrices de Baise-moi et le suicide de la deuxième pour se convaincre qu'avant, c'était pas tellement plus cool, dans la "pornographie à papa". Bref, dissonnance cognitive à donf chez cette "intello du porno" comme chez beaucoup de "féministes pro-sexe".
Quant à l'exploitation des filles des pays de l'Est ça a démarré 2 ou 3 ans après la chute du mur et bien avant les "tubes" quand les producteurs de porno "à papa" français ont découvert qu'on pouvait faire sodomiser une gamine de 18 ans (à les en croire) par plusieurs mecs pendant des heures pour 100 dollars/journée.
Sinon, pour éviter les pop-ups pornos sur les sites de téléchargement, adblock plus, microblock origin, et ghostbury, et on n'en parle plus.
Car voilà le résultat d'Hadopi et de madame Anéfé et Frédo Mitterrand : empêcher le P2P pour permettre à des types comme Kim Dotcom de se faire des couilles en or (c'est le cas de le dire).
À consulter, sur tous ces sujets, le blog de Brokep, fondateur (islamogauchiste, vegan et féministe) de The Pirate Bay, sur la base d'une idéologie anar et généreuse que tous les gouvernements, multinationales et corporatismes se sont acharnés à détruire depuis Napster.
C'était chouette, ça donne envie de creuser certaines idées.
(et pour ma part, je ne trouve pas que DS coupe trop ses invités)
Merci.
"Il faudrait pouvoir libérer la masturbation de l'emprise capitaliste. Pour Marc Rees, il reste que c'est un "besoin". Organisé, d'abord, remarque-t-on néanmoins, à destination des jeunes hommes, et pour leur plaisir"
Oui, ben c'est sûr qu'une B...dans la bouche, le c...et le vagin, c'est vraiment un besoin. De préférence tenue par les cheveux.
N'est-ce pas, mesdames?
Il me semble que Dany Robert Dufour (que j'ai du mal à situer, si quelq'un peut m'aider ?) faisait ce constat il y a plus de 10 ans.
Cette "esthétique" publicitaire, héritée des atroces années 80 (clips de Madonna où elle fait une tête de "Ouhlalala, mes amis, quel fantasme !"), comme celle, d'ailleurs, du calendrier des Dieux du Stade, devient très fatigante, surtout quand les images associent cul et uniforme militaire (de préférence américain).
Mais j'ai l'impression que c'est un peu en perte de vitesse, non ?