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La semaine où la presse grecque a dû regarder Aube dorée en face
Pas d'intellectuels US critiquant le numérique, l'indépendance de la BBC en danger, l'arrestation d'un journaliste marocain, et un rappeur antifasciste grec tué par un néo-nazi.
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Derniers commentaires
à lire une très bonne analyse sur MD d'un certain JPC13 (ici), et dans le chapitre "Le fascisme s’accommode des démocraties de basse intensité", un des points, je cite :
la théorie des extrêmes, mise en avant par le gouvernement et largement relayée par les médias dominants, vient également minimiser l’action des néonazis et tend à criminaliser les résistances politiques et sociales. à lire quoi.
à mes heures je suis un vrai pitbull, surtout quand je lis des trucs comme ça : Avant de plaindre la victime, j'aimerai en savoir plus: le mec se fait appeler "Killah" (tueur en argot américain) et les mouvements "antifa" sont bien souvent aussi violents que ceux qu'ils dénoncent., peut-être parce que j'y vois justement un effet direct de cette "théorie des extrêmes" qui voudrait mettre dans le même sac des gens qui se battent pour un monde meilleur, plus juste, plus égalitaire, plus libre et des fachos dont je vous passe les objectifs, pas me salir le clavier.
dites-moi si je me trompe, mais jusqu'à présent, méric et fyssas étaient des anti-fachos qui ont été tués par des fachos et pas l'inverse.
et je maintiens que le fait que les enquêtes sur XA soient confiées à l'anti-terrorisme et pas à la police est un très très mauvais signe que le gouvernement pasok-nd envoie, comme s'il avait perdu le contrôle sur les flics.
la théorie des extrêmes, mise en avant par le gouvernement et largement relayée par les médias dominants, vient également minimiser l’action des néonazis et tend à criminaliser les résistances politiques et sociales. à lire quoi.
à mes heures je suis un vrai pitbull, surtout quand je lis des trucs comme ça : Avant de plaindre la victime, j'aimerai en savoir plus: le mec se fait appeler "Killah" (tueur en argot américain) et les mouvements "antifa" sont bien souvent aussi violents que ceux qu'ils dénoncent., peut-être parce que j'y vois justement un effet direct de cette "théorie des extrêmes" qui voudrait mettre dans le même sac des gens qui se battent pour un monde meilleur, plus juste, plus égalitaire, plus libre et des fachos dont je vous passe les objectifs, pas me salir le clavier.
dites-moi si je me trompe, mais jusqu'à présent, méric et fyssas étaient des anti-fachos qui ont été tués par des fachos et pas l'inverse.
et je maintiens que le fait que les enquêtes sur XA soient confiées à l'anti-terrorisme et pas à la police est un très très mauvais signe que le gouvernement pasok-nd envoie, comme s'il avait perdu le contrôle sur les flics.
au temps pour moi j'ai cru que votre message m'était adressé
Avant de plaindre la victime, j'aimerai en savoir plus: le mec se fait appeler "Killah" (tueur en argot américain) et les mouvements "antifa" sont bien souvent aussi violents que ceux qu'ils dénoncent... Quelqu'un aurait la traduction des textes de ce rapeur ?
Mes amis de droite sont tout fiers de me raconter les déchaînements anti-aubedorée sur leurs pages de partis et leurs facebooks de soutien Nea Demokratia. D'après eux, les insultes contre l'Aube Dorée y sont désormais "encore plus" virulentes que celles contre Syriza (je suis vachement ému).
En parallèle, les ordures majeures de la ND, ministre Dendias en tête, continuent à marteler aux journalistes que le véritable problème de la Grèce, c'est pas du tout l'économie et les restrictions, mais les immigrés. "S'il faut être fâché, c'est contre eux, parce que c'est eux votre souci et pas nous. Mais oui, à part ça, Aube Dorée c'est pas bien les gars." Aucune causalité perçue là : le boom d'Aube Dorée et des violences racistes n'est pas du tout dû aux discours xénophobes de la Droite Respectable, mais au laxisme migratoire des gouvernements précédents. En d'autres termes, c'est avant tout la faute aux immigrés, qui n'avaient qu'à être absent.
Pour beaucoup, le problème de l'Aube Dorée, au fond, c'est pas qu'ils sont racistes, mais qu'ils sont anti-démocratiques et brutaux. Alors que le gouvernement est démocratique (à part l'occasionel referendum annulé, mais c'est un point de détail) et humaniste (les camps de concentration de type amygdaleza en sont un autre). Le stigmate de racisme est inconfortable à utiliser pour les partisans des restrictions du droit d'asile et des réponses militarisées aux phénomènes migratoires. Le stigmate d'antidémocratie est plus polyvalent : chaque parti l'utilise contre les autres, chaque parti représente la Démocratie contre la Dictature (de ceci ou cela). En particulier, les communistes, Syriza, Aube Dorée, sont tous classés comme antidémocratiques par la coalition gouvernementale, les uns à cause de la violence -physique ou verbale- dont ils ont fait preuve, les autres à cause de leurs structures et référents historiques (le KKE, par exemple, est très 1950). Cela permet de s'indigner contre un parti nazi dont on nourrit l'idéologie, et, parallèlement, de s'indigner contre l'indignation "sélective" de la gauche - sur le mode "toi, ce qui te dérange, c'est seulement le racisme, alors que les autres formes de violence et d'autoritarisme ne te posent aucun problème".
Bon, tout ça est complètement fractal, et plus on y regarde de près, plus ça se fractionne en oppositions, contradictions et symétries d'accusations (qui nécessitent à chaque fois de définir plus précisément ce que l'on y entend par "démocratie", "peuple", "gens", "liberté", etc... tous ces lieux communs qui prennent des sens si différents pour les différents locuteurs). Ce que je voudrais souligner c'est simplement que les grandes postures médiatiques et gouvernementales contre Hrisi Avgi sont loin d'être des grandes postures contre la xénophoble et l'exclusion. Et que, à mon sens, le véritable motivateur des ces violences n'est pas à chercher dans les discours publics des plus marginaux des partis grecs. Si le gouvernement délégitimise ces actions, il n'en légitimise pas moins, à longueur de discours, les représentations qui les sous-tendent.
En parallèle, les ordures majeures de la ND, ministre Dendias en tête, continuent à marteler aux journalistes que le véritable problème de la Grèce, c'est pas du tout l'économie et les restrictions, mais les immigrés. "S'il faut être fâché, c'est contre eux, parce que c'est eux votre souci et pas nous. Mais oui, à part ça, Aube Dorée c'est pas bien les gars." Aucune causalité perçue là : le boom d'Aube Dorée et des violences racistes n'est pas du tout dû aux discours xénophobes de la Droite Respectable, mais au laxisme migratoire des gouvernements précédents. En d'autres termes, c'est avant tout la faute aux immigrés, qui n'avaient qu'à être absent.
Pour beaucoup, le problème de l'Aube Dorée, au fond, c'est pas qu'ils sont racistes, mais qu'ils sont anti-démocratiques et brutaux. Alors que le gouvernement est démocratique (à part l'occasionel referendum annulé, mais c'est un point de détail) et humaniste (les camps de concentration de type amygdaleza en sont un autre). Le stigmate de racisme est inconfortable à utiliser pour les partisans des restrictions du droit d'asile et des réponses militarisées aux phénomènes migratoires. Le stigmate d'antidémocratie est plus polyvalent : chaque parti l'utilise contre les autres, chaque parti représente la Démocratie contre la Dictature (de ceci ou cela). En particulier, les communistes, Syriza, Aube Dorée, sont tous classés comme antidémocratiques par la coalition gouvernementale, les uns à cause de la violence -physique ou verbale- dont ils ont fait preuve, les autres à cause de leurs structures et référents historiques (le KKE, par exemple, est très 1950). Cela permet de s'indigner contre un parti nazi dont on nourrit l'idéologie, et, parallèlement, de s'indigner contre l'indignation "sélective" de la gauche - sur le mode "toi, ce qui te dérange, c'est seulement le racisme, alors que les autres formes de violence et d'autoritarisme ne te posent aucun problème".
Bon, tout ça est complètement fractal, et plus on y regarde de près, plus ça se fractionne en oppositions, contradictions et symétries d'accusations (qui nécessitent à chaque fois de définir plus précisément ce que l'on y entend par "démocratie", "peuple", "gens", "liberté", etc... tous ces lieux communs qui prennent des sens si différents pour les différents locuteurs). Ce que je voudrais souligner c'est simplement que les grandes postures médiatiques et gouvernementales contre Hrisi Avgi sont loin d'être des grandes postures contre la xénophoble et l'exclusion. Et que, à mon sens, le véritable motivateur des ces violences n'est pas à chercher dans les discours publics des plus marginaux des partis grecs. Si le gouvernement délégitimise ces actions, il n'en légitimise pas moins, à longueur de discours, les représentations qui les sous-tendent.