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L'argent-dette, vidéo économico-pédago ...
Une vidéo d'animation, réalisée en 2006 par un artiste canadien, connaît un franc succès sur le net depuis la crise financière. Et pour cause : Money as debt explique, de manière très ludique, le mécanisme par lequel les banques privées créent "de l'argent qui n'existe pas". @si vous propose un parcours guidé à travers cette vidéo, et un portrait express de son auteur, Paul Grignon.
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Comment va Justine ?
gamma
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Je découvre cette intéressante information (que certains connaissent peut-être) concernant l'origine institutionnelle de l'accroissement de la dette de la France, devenue abyssale, envers les banques privées.
Le 03/01/1973, le duo Pompidou-Giscard réforme les statuts de la Banque de France, lui interdisant de faire crédit à l'Etat. Ce dernier est tenu de se tourner vers les banques privées.
En fait, les traités européens n'ont fait que généraliser le principe, décidé en 1973, aux autres banques centrales européennes.
http://www.agoravox.tv/actualites/economie/article/g-pompidou-la-france-appartient-30548
Pompidou a effectué une longue carrière chez Rothschild. Et Giscard a rédigé la constitution européenne. Etonnant, non ?
PS: Il n'est pas interdit, en piqûre de rappel, de revoir le documentaire de Paul Grignon !
Le 03/01/1973, le duo Pompidou-Giscard réforme les statuts de la Banque de France, lui interdisant de faire crédit à l'Etat. Ce dernier est tenu de se tourner vers les banques privées.
En fait, les traités européens n'ont fait que généraliser le principe, décidé en 1973, aux autres banques centrales européennes.
http://www.agoravox.tv/actualites/economie/article/g-pompidou-la-france-appartient-30548
Pompidou a effectué une longue carrière chez Rothschild. Et Giscard a rédigé la constitution européenne. Etonnant, non ?
PS: Il n'est pas interdit, en piqûre de rappel, de revoir le documentaire de Paul Grignon !
c'est quoi une théorie conspirationniste? s'agit-il de la théorie du chapeau que notre webmaster sortit un jour du sien (de chapeau) oubliant que si Bouygues est condamné à retirer ses antennes ici où là c'est parce que d'aucuns n'arrivent plus à dormir où sont pris de vomissements en vivant à leur proximité (peut-être devraient-elles mettre un de ces "chapeau" ou peut -être faudrait-il aller mettre à jour la page wikipédia, sur la théorie du chapeau en y mettant ces condamnation d'opérateurs, le lien vers le site des robins des toits) Alors je précise tout de suite, je n'ai pas de chapeau sur la tête pour me protéger des ondes électromagnétiques.
en tout cas une théorie conspirationniste c'est une théorie qui tout simplement envisage la possibilité d'un mensonge d'état, on le voit bien les conspirationnistes ne peuvent pas être des gens sérieux...ils imaginent qu'il est possible qu'un gouvernement puisse mentir aux citoyens.
je pense donc que le monde diplomatique est un journal conspirationniste très célèbre puisqu'il a publié ceci: http://www.monde-diplomatique.fr/2003/07/RAMONET/10193
les adeptes de la théorie du complot ont infiltré le monde diplo, mais ils se cachent partout, par exemple le film "let's make money" a été manifestement réalisé par un conspirationniste autrichien puisqu'il fait parler un américain (qu'il a du probablement payer pour mentir) qui se fait passer pour un ancien assassin financier et qui nous livre simplement sa chronologie irakienne
1) saddam voulait vendre le baril avec une autre monnaie que le dollar
2) assassins financiers envoyés pour mettre à genou économiquement l'irak: ils échouent
3) les chacals envoyés échouent car saddam a de nombreux sosies et est caché dans son bunker.
4) première guerre du golfe : son armée est détruite: les usa pensent que ça suffira
5) erreur, Saddam continue à dire qu'il va vendre des barils avec une autre monnaie que le dollar.
6) re assasins financiers, re échec
7) re chacals, re échec
8) mensonge d'état et deuxième guerre
9) pendaison de saddam
10) saddam ne menace plus de vendre ses barils avec une autre monnaie que le dollar. Le dollar reste la monnaie mondiale via l'obligation d'acheter et vendre le baril en dollar
je ne souhaite pas discuter de cette chronologie irakienne car je ne suis pas le cinéaste autrichien qui l'a présentée, ni l'assassin financier américain qui nous la raconte dans le film.
il est bien pratique le chiffon conspirationniste...qui a intérêt à tout taxer de théorie du complot? qui a intérêt à faire croire que tous les gouvernement du monde disent tout le temps la vérité sur tout !
Cette émission est finalement asse caractéristique de la récente évolution des émissions et forums d'@si....J'en ai ras le bol d'entendre parler de théorie du complot à tout bout de champ dès qu'un intervenant tient des propos qui sortent de la doxa bien pensante, j'en ai ras le bol de voir sortir à tous bouts de champ le procès d'antisémitisme, j'en ai mare des énormes coups de ciseaux quand on commence à évoquer un possible mensonge d'état derrière telle ou telle affaire...
en tout cas une théorie conspirationniste c'est une théorie qui tout simplement envisage la possibilité d'un mensonge d'état, on le voit bien les conspirationnistes ne peuvent pas être des gens sérieux...ils imaginent qu'il est possible qu'un gouvernement puisse mentir aux citoyens.
je pense donc que le monde diplomatique est un journal conspirationniste très célèbre puisqu'il a publié ceci: http://www.monde-diplomatique.fr/2003/07/RAMONET/10193
les adeptes de la théorie du complot ont infiltré le monde diplo, mais ils se cachent partout, par exemple le film "let's make money" a été manifestement réalisé par un conspirationniste autrichien puisqu'il fait parler un américain (qu'il a du probablement payer pour mentir) qui se fait passer pour un ancien assassin financier et qui nous livre simplement sa chronologie irakienne
1) saddam voulait vendre le baril avec une autre monnaie que le dollar
2) assassins financiers envoyés pour mettre à genou économiquement l'irak: ils échouent
3) les chacals envoyés échouent car saddam a de nombreux sosies et est caché dans son bunker.
4) première guerre du golfe : son armée est détruite: les usa pensent que ça suffira
5) erreur, Saddam continue à dire qu'il va vendre des barils avec une autre monnaie que le dollar.
6) re assasins financiers, re échec
7) re chacals, re échec
8) mensonge d'état et deuxième guerre
9) pendaison de saddam
10) saddam ne menace plus de vendre ses barils avec une autre monnaie que le dollar. Le dollar reste la monnaie mondiale via l'obligation d'acheter et vendre le baril en dollar
je ne souhaite pas discuter de cette chronologie irakienne car je ne suis pas le cinéaste autrichien qui l'a présentée, ni l'assassin financier américain qui nous la raconte dans le film.
il est bien pratique le chiffon conspirationniste...qui a intérêt à tout taxer de théorie du complot? qui a intérêt à faire croire que tous les gouvernement du monde disent tout le temps la vérité sur tout !
Cette émission est finalement asse caractéristique de la récente évolution des émissions et forums d'@si....J'en ai ras le bol d'entendre parler de théorie du complot à tout bout de champ dès qu'un intervenant tient des propos qui sortent de la doxa bien pensante, j'en ai ras le bol de voir sortir à tous bouts de champ le procès d'antisémitisme, j'en ai mare des énormes coups de ciseaux quand on commence à évoquer un possible mensonge d'état derrière telle ou telle affaire...
je trouve l'ajout sur le poste de la ressemblance entre shylock et l'orfèvre du film vraiment absurde:
Les 2 seules ressemblances sont la barbe grise et le chapeau rouge, le reste de l'habit et les bijoux sont eux complètement différents, leur seul lien étant le fait que ces vêtements sont de la "même époque" ("style" Renaissance). La ressemblance entre les chapeaux d'ailleurs est aussi peu pertinente: pour nous ils sont très semblables surtout par le fait que personne ne porte plus de chapeaux comme ça. Si shylock et l'orfèvre portaient des casquettes bleues la ressemblance sera toujours là mais deviendrait beaucoup plus un détail qui peut simplement être du au hasard. La barbe grise quand à elle, si tous les gens qui avaient une barbe grise se ressemblaient...
Les 2 seules ressemblances sont la barbe grise et le chapeau rouge, le reste de l'habit et les bijoux sont eux complètement différents, leur seul lien étant le fait que ces vêtements sont de la "même époque" ("style" Renaissance). La ressemblance entre les chapeaux d'ailleurs est aussi peu pertinente: pour nous ils sont très semblables surtout par le fait que personne ne porte plus de chapeaux comme ça. Si shylock et l'orfèvre portaient des casquettes bleues la ressemblance sera toujours là mais deviendrait beaucoup plus un détail qui peut simplement être du au hasard. La barbe grise quand à elle, si tous les gens qui avaient une barbe grise se ressemblaient...
vulgarisons la démocratie ))
merci.
Justine, qu'apporte, à vos yeux, la ressemblance entre l'orfèvre et l'usurier juif de Shakespeare? Autant la comparaison avec le film de la BCE est valable, autant là, je ne comprends pas pourquoi on mentionne la ''possible'' similitude.
Chère Justine, parlons un peu directement voulez-vous? Pensez-vous que la ressemblance est un indice confortant l'idée qu'il y aurait un message antisémite dans ce film?
Si oui, dites le clairement, s'il vous plaît. Pas besoin de se cacher derrières des insinuations, valides ou pas.
Si non, alors je ne comprends simplement pas l'intérêt de cette ''nouvelle pièce au dossier''. S'il y a dossier, c'est qu'il y a sujet à investigations, non? Mais qu' investiguez-vous donc alors?
S'il vous plaît, j'ai besoin de comprendre, l'orfèvre pourrait aussi être comparé au père noël je trouve... Alors dites moi clairement ce qui motive vos suspicions.
Pour l'instant, je suis convaincu que croire à l' antisémitisme de la vidéo est quelque chose de très grave, qui relève non plus de l'analyse froide et sereine, mais de l'acharnement thérapeutique et paranoïaque.. Sous prétexte de débusquer la bête immonde, on finit par la voir partout, et par tirer sur sa propre ombre.
Encore une fois, ne mettons pas de l'antisémitisme partout. S'il vous plaît.
Chère Justine, parlons un peu directement voulez-vous? Pensez-vous que la ressemblance est un indice confortant l'idée qu'il y aurait un message antisémite dans ce film?
Si oui, dites le clairement, s'il vous plaît. Pas besoin de se cacher derrières des insinuations, valides ou pas.
Si non, alors je ne comprends simplement pas l'intérêt de cette ''nouvelle pièce au dossier''. S'il y a dossier, c'est qu'il y a sujet à investigations, non? Mais qu' investiguez-vous donc alors?
S'il vous plaît, j'ai besoin de comprendre, l'orfèvre pourrait aussi être comparé au père noël je trouve... Alors dites moi clairement ce qui motive vos suspicions.
Pour l'instant, je suis convaincu que croire à l' antisémitisme de la vidéo est quelque chose de très grave, qui relève non plus de l'analyse froide et sereine, mais de l'acharnement thérapeutique et paranoïaque.. Sous prétexte de débusquer la bête immonde, on finit par la voir partout, et par tirer sur sa propre ombre.
Encore une fois, ne mettons pas de l'antisémitisme partout. S'il vous plaît.
Détail qui avait échappé à l'attention d'@si...
Dites M'selle Justine, j'ai bien peur qu'il n'y ai pas que ce détail qui est échappé à votre sagacité, et à l'œil expert et d'expert en antisémitisme subliminal du sieur Riché ;
Juste un, chronologique, pour la route, comme ça, histoire de dire :
La vidéo original(1) et originel, où apparaît pour la première fois le matois orfèvre, date de 2002, Le film de Radford, "The Merchant of Venice", de 2004. Si ce détail ne dédouane pas, ipso facto, Grignon de l'accusation d'antisémitisme, j'ai bien peur qu'il mette quelque peu à mal la bonne fois de votre informateur !
(1) : http://www.paulgrignon.netfirms.com/MoonfireStudio/MEDIA/MoneyasDebt15min.01/MoneyasDebt15min.01.mov
--
Dites M'selle Justine, j'ai bien peur qu'il n'y ai pas que ce détail qui est échappé à votre sagacité, et à l'œil expert et d'expert en antisémitisme subliminal du sieur Riché ;
Juste un, chronologique, pour la route, comme ça, histoire de dire :
La vidéo original(1) et originel, où apparaît pour la première fois le matois orfèvre, date de 2002, Le film de Radford, "The Merchant of Venice", de 2004. Si ce détail ne dédouane pas, ipso facto, Grignon de l'accusation d'antisémitisme, j'ai bien peur qu'il mette quelque peu à mal la bonne fois de votre informateur !
(1) : http://www.paulgrignon.netfirms.com/MoonfireStudio/MEDIA/MoneyasDebt15min.01/MoneyasDebt15min.01.mov
--
http://fr.youtube.com/watch?v=i5KQrORu9jU
juste à voir
juste à voir
Bonjour à tous,
en tant que néophyte, j'ai trouvé trouvé ce documentaire vraiment très intéressant. Personnellement je n'ai jamais rien compris au fonctionnement de l'économie mondiale, les prêts entre les banques, les dettes de plusieurs milliers de milliards de dollars (qui, converties en dette par habitant, restent hallucinantes), etc ...
Et bien pour moi le message le plus fort de documentaire n'est pas l'histoire du complot ou tout autre but supposé de ce documentaire (par l'auteur ou les forummeurs d'ailleurs) mais un fait tristement vrai : ON NE NOUS APPREND PAS CE QU'EST L'ARGENT !
En effet, la seule manière d'en apprendre les rouages est de suivre une filière économique.
Au cours de nos études on nous apprend l'histoire de notre civilisation sans en aborder (ou très peu) la colonne vertébrale. Je ne savais pas par exemple, qu'a leur origine les états-unis se sont battus pour que leur gouvernement conserve son droit à créer de l'argent (qu'il a finalement cédé aux banques) ce qui me paraît quand même un fait très important ! Alors peut-être ai-je dormi le jour de cette leçon mais en tout cas mes souvenirs sur l'enseignement de l'argent sont quasi nuls.
Pour résumer, je soutient ce documentaire : il a le don d'expliquer a des novices comme moi les concepts importants de l'économie.
PS : personnellement les problèmes de formes (animations de mauvaise qualité, dessein sommaire,...) ne m'ont pas sauté aux yeux, j'étais trop occupé à essayer de comprendre les propos :-)
en tant que néophyte, j'ai trouvé trouvé ce documentaire vraiment très intéressant. Personnellement je n'ai jamais rien compris au fonctionnement de l'économie mondiale, les prêts entre les banques, les dettes de plusieurs milliers de milliards de dollars (qui, converties en dette par habitant, restent hallucinantes), etc ...
Et bien pour moi le message le plus fort de documentaire n'est pas l'histoire du complot ou tout autre but supposé de ce documentaire (par l'auteur ou les forummeurs d'ailleurs) mais un fait tristement vrai : ON NE NOUS APPREND PAS CE QU'EST L'ARGENT !
En effet, la seule manière d'en apprendre les rouages est de suivre une filière économique.
Au cours de nos études on nous apprend l'histoire de notre civilisation sans en aborder (ou très peu) la colonne vertébrale. Je ne savais pas par exemple, qu'a leur origine les états-unis se sont battus pour que leur gouvernement conserve son droit à créer de l'argent (qu'il a finalement cédé aux banques) ce qui me paraît quand même un fait très important ! Alors peut-être ai-je dormi le jour de cette leçon mais en tout cas mes souvenirs sur l'enseignement de l'argent sont quasi nuls.
Pour résumer, je soutient ce documentaire : il a le don d'expliquer a des novices comme moi les concepts importants de l'économie.
PS : personnellement les problèmes de formes (animations de mauvaise qualité, dessein sommaire,...) ne m'ont pas sauté aux yeux, j'étais trop occupé à essayer de comprendre les propos :-)
Le marché reste donc très fragile, et "plombé" par des perspectives économiques très sombres et les craintes de récession aux Etats-Unis, après la publication d’une série d’indicateurs défavorables.
La production industrielle américaine a ainsi chuté en septembre de 2,8%, son recul le plus fort depuis décembre 1974, enfonçant les prévisions des analystes.
y en a encore qui les écoute....;
La production industrielle américaine a ainsi chuté en septembre de 2,8%, son recul le plus fort depuis décembre 1974, enfonçant les prévisions des analystes.
y en a encore qui les écoute....;
http://www.dailymotion.com/video/x6ti2q_ron-paul-denonce-le-gouvernement-se_news
Je n'ai pas tout lu, mais a-t-on dit que "LA PIEUVRE" est surtout le symbole de la mafia? Aussi incroyable que cela puisse paraître, c'est même un de ses alias. Est-il choquant d'évoquer la mafia quand on parle des banques? Pour ce qui est du trafic d'influence, du secret bancaire, des paradis fiscaux, et des bénéfices engrangés, pas forcément.
Et pour finir, pourquoi veut-on mettre de l'antisémitisme partout? Arrêtons deux secondes de galvauder ce terme, de l'user jusqu'à la corde, pour finalement le vider de son sens, en l'invoquant à tort et à travers. Mes grands parents ne sont pas morts pour servir d'excuse ou d'argument aux cons.
A mettre de l'antisémitisme partout, c'est en fait les juifs que l'on met partout, du moins leur évocation. Alors croyez-moi s'il vous plait, ils ne sont pas partout...
Qu'on nous laisse parlez d'argent et de pieuvre sans parler automatiquement d'antisémitisme. Car sinon, c'est faire soi-même l'amalgame.
Et pour finir, pourquoi veut-on mettre de l'antisémitisme partout? Arrêtons deux secondes de galvauder ce terme, de l'user jusqu'à la corde, pour finalement le vider de son sens, en l'invoquant à tort et à travers. Mes grands parents ne sont pas morts pour servir d'excuse ou d'argument aux cons.
A mettre de l'antisémitisme partout, c'est en fait les juifs que l'on met partout, du moins leur évocation. Alors croyez-moi s'il vous plait, ils ne sont pas partout...
Qu'on nous laisse parlez d'argent et de pieuvre sans parler automatiquement d'antisémitisme. Car sinon, c'est faire soi-même l'amalgame.
"un bout de course pour piquer des nouilles "
ben voilà , après la grosse chute, le "rebond technique", la "prise de bénéfice", maintenant que les vautours sont repus, les cours chutent de nouveau.
life goes on. mais on nous la refera pas comme longtemps.
life goes on. mais on nous la refera pas comme longtemps.
Bonjour à tous,
Comme je n'est pas l'intention de réécrire ici ce que j'ai écrit ailleurs (en particulier sur Rue89, voir ici
Page de sicussion "Money as Debt", sur le site de Rue89 )
je me permet juste de vous indiquer quelques liens sur ce sujet :
- le fond du documentaire en particulier le fait que reprendre l'argumentaire de Maurice Allais, Prix nobel d'économie
>>> « La crise mondiale d’aujourd’hui », Maurice Allais
- ici l'avis d'un enseignant sur ce sujet (sur son blog)
« Pour avoir enseigné les mécanismes de création monétaires, je sais à quel point c’est difficile à faire comprendre. La première demi-heure est à ce titre un chef d’œuvre sur le plan pédagogique. »
>>> http://vuedegauche.canalblog.com/archives/2008/10/10/10898502.html
- quand aux stériles accusations d'antisémitismes et autres délires contournant le fond, je leur donne rendez-voust à 30:01 de cette vidéo
Image: copie d'écran à 30:01
ce qui a le mérite d'évacuer les discours délirants, pour se recentrer sur le fond.
Je rapelle notamment que de nombreuses associations militent sur ce sujet dans la plus complète indifférence médiatique et surtout politique: voir en particulier le site de l'ADED :
"La question de la création monétaire que nous abordons ici est une des plus importantes, sinon la plus importante, à laquelle soit confrontée l'humanité et elle vous concerne comme elle nous concerne tous."
Cf. >>> Site de l'ADED
En particulier, voir la page "Liens" également pour d'autres assoc'
Comme je n'est pas l'intention de réécrire ici ce que j'ai écrit ailleurs (en particulier sur Rue89, voir ici
Page de sicussion "Money as Debt", sur le site de Rue89 )
je me permet juste de vous indiquer quelques liens sur ce sujet :
- le fond du documentaire en particulier le fait que reprendre l'argumentaire de Maurice Allais, Prix nobel d'économie
>>> « La crise mondiale d’aujourd’hui », Maurice Allais
- ici l'avis d'un enseignant sur ce sujet (sur son blog)
« Pour avoir enseigné les mécanismes de création monétaires, je sais à quel point c’est difficile à faire comprendre. La première demi-heure est à ce titre un chef d’œuvre sur le plan pédagogique. »
>>> http://vuedegauche.canalblog.com/archives/2008/10/10/10898502.html
- quand aux stériles accusations d'antisémitismes et autres délires contournant le fond, je leur donne rendez-voust à 30:01 de cette vidéo
Image: copie d'écran à 30:01
ce qui a le mérite d'évacuer les discours délirants, pour se recentrer sur le fond.
Je rapelle notamment que de nombreuses associations militent sur ce sujet dans la plus complète indifférence médiatique et surtout politique: voir en particulier le site de l'ADED :
"La question de la création monétaire que nous abordons ici est une des plus importantes, sinon la plus importante, à laquelle soit confrontée l'humanité et elle vous concerne comme elle nous concerne tous."
Cf. >>> Site de l'ADED
En particulier, voir la page "Liens" également pour d'autres assoc'
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Bonjour,
Ce petit film me semble directement inspiré des thèses de Larouche dont le représentant en France est Jacques Cheminade.
Ci dessous une vidéo récente concernant la crise.
http://www.solidariteetprogres.org/article4676.html
Bonne lecture
Ce petit film me semble directement inspiré des thèses de Larouche dont le représentant en France est Jacques Cheminade.
Ci dessous une vidéo récente concernant la crise.
http://www.solidariteetprogres.org/article4676.html
Bonne lecture
Mais je l'ai vue la vidéo, c'est le commentaire que je veux ! !! ^^
Plus sérieusement, il est évident que cette vidéo comporte une part d'analyse et de vulgarisation qui semble assez solide et bien faite, et qui n'a pas forcément besoin d'être assortie de théorie du complot pour être à la fois passionnante et un peu angoissante. Et une part idéologico-conspirationniste dont les conclusions méritaient sans doute une présentation plus crédible.
N'ayant pas le temps de lire 10 pages de commentaires (surtout mêlés de disputes ponctuées façon Godwin), je fais confiance à Justine Brabant pour nous en tirer la substantifique moelle, ainsi que des avis d'économistes compét.. connaissant le sujet.
Bon courage !!!
Plus sérieusement, il est évident que cette vidéo comporte une part d'analyse et de vulgarisation qui semble assez solide et bien faite, et qui n'a pas forcément besoin d'être assortie de théorie du complot pour être à la fois passionnante et un peu angoissante. Et une part idéologico-conspirationniste dont les conclusions méritaient sans doute une présentation plus crédible.
N'ayant pas le temps de lire 10 pages de commentaires (surtout mêlés de disputes ponctuées façon Godwin), je fais confiance à Justine Brabant pour nous en tirer la substantifique moelle, ainsi que des avis d'économistes compét.. connaissant le sujet.
Bon courage !!!
Bonjour,
Très intéressante discussion sur ce forum, j'ai tout lu (ça m'a pris du temps) et j'ai appris plein de choses.
Le sujet m'a fait penser à un livre que j'ai lu dernièrement "les confessions d'un assassin financier" de John Perkins ; le sujet n'est pas la création de l'argent par les banques privées, mais la dette, et comment ce phénomène s'est répandu pendant la seconde partie du 20eme siècle auprès des états, c'est à dire comment les gouvernements se sont-ils retrouvés de plus en plus endettés.
Bref, je vous recopie ci-dessous, un passage de la préface qui résume le phénomène décrit dans le livre.
"Claudine n'y est pas allée par 4 chemins lorsqu'elle m'a décrit la nature de mon travail. Je devais, dit-elle, "encourager les dirigeants de divers pays à s'intégrer à un vaste réseau promouvant les intérêts commerciaux des Etats-Unis. Au bout du compte, poursuivit-elle, ces dirigeants se retrouvent criblés de dettes, ce qui assure leur loyauté. Nous pouvons alors faire appel à eux n'importe quand pour nos besoins politiques, économiques ou militaires. De leur coté, ils consolident leur position politique en créant pour leur peuple des zones industrielles, des centrales électriques et des aéroports. Les propriétaires des compagnies américaines d'ingénierie et de construction s'enrichissent ainsi fabuleusement".
Je ne sais pas si il y a un lien avec les questions que posent Holbecq et Derruder dans leur livre "la dette publique, une affaire rentable ?" et sur le fait que les états ont renoncé à leur pouvoir de créer de la monnaie (pour lutter contre l'inflation, selon la raison communément admise) avec le corolaire que cela les a mené à un endettement colossal.
Très intéressante discussion sur ce forum, j'ai tout lu (ça m'a pris du temps) et j'ai appris plein de choses.
Le sujet m'a fait penser à un livre que j'ai lu dernièrement "les confessions d'un assassin financier" de John Perkins ; le sujet n'est pas la création de l'argent par les banques privées, mais la dette, et comment ce phénomène s'est répandu pendant la seconde partie du 20eme siècle auprès des états, c'est à dire comment les gouvernements se sont-ils retrouvés de plus en plus endettés.
Bref, je vous recopie ci-dessous, un passage de la préface qui résume le phénomène décrit dans le livre.
"Claudine n'y est pas allée par 4 chemins lorsqu'elle m'a décrit la nature de mon travail. Je devais, dit-elle, "encourager les dirigeants de divers pays à s'intégrer à un vaste réseau promouvant les intérêts commerciaux des Etats-Unis. Au bout du compte, poursuivit-elle, ces dirigeants se retrouvent criblés de dettes, ce qui assure leur loyauté. Nous pouvons alors faire appel à eux n'importe quand pour nos besoins politiques, économiques ou militaires. De leur coté, ils consolident leur position politique en créant pour leur peuple des zones industrielles, des centrales électriques et des aéroports. Les propriétaires des compagnies américaines d'ingénierie et de construction s'enrichissent ainsi fabuleusement".
Je ne sais pas si il y a un lien avec les questions que posent Holbecq et Derruder dans leur livre "la dette publique, une affaire rentable ?" et sur le fait que les états ont renoncé à leur pouvoir de créer de la monnaie (pour lutter contre l'inflation, selon la raison communément admise) avec le corolaire que cela les a mené à un endettement colossal.
Très intéressante vidéo, merci pour ce travail Justine, j'avais déjà vu la vidéo de la BCE, mais pas encore celle-ci. C'est probablement une lecture un peu simpliste, mais quand on a un crédit sur le dos, un tel documentaire nous apporte de réponses limpides !
Juste une question, serait-il possible, en France de soulever des questions et de proposer d'autres lectures, sans être systématiquement taxés de conspirationnistes et mis à l'index ?
Sincèrement, si on veut progresser dans notre compréhension du monde, il faudrait cesser d'utiliser un vocabulaire "conspirationniste, terreur, théorie, complot", termes qui ne servent qu'à s'empêcher de réfléchir et à murer le peuple dans l'ignorance.
Alors un petit effort d'indépendance, ne tombez pas dans le panneau du "nouvel ordre mondial" proné par le PNAC
amicalement
Juste une question, serait-il possible, en France de soulever des questions et de proposer d'autres lectures, sans être systématiquement taxés de conspirationnistes et mis à l'index ?
Sincèrement, si on veut progresser dans notre compréhension du monde, il faudrait cesser d'utiliser un vocabulaire "conspirationniste, terreur, théorie, complot", termes qui ne servent qu'à s'empêcher de réfléchir et à murer le peuple dans l'ignorance.
Alors un petit effort d'indépendance, ne tombez pas dans le panneau du "nouvel ordre mondial" proné par le PNAC
amicalement
c'est drôle d'entendre les experts parler aujourd'hui de la "parenthèse reagan-thatcher"
les gouvernements vont faire en sorte que les banques puissent continuer à prêter pour que la consommation ne s'arrête pas. Autrement dit, reculer pour mieux sauter. ou faire sauter la banque ?
les gouvernements vont faire en sorte que les banques puissent continuer à prêter pour que la consommation ne s'arrête pas. Autrement dit, reculer pour mieux sauter. ou faire sauter la banque ?
Décidément la lecture des archives est intéressante, et leur présentation par une historienne rigoureuse des plus instructives. Que nous dit Annie Lacroix-Riz ?
"...La presse et les journalistes ne sont pas aveugles, mais organiquement dépendants des puissants, dont ils sont chargés de mettre en œuvre la partie idéologique de la stratégie et de la tactique. C’est d’autant plus inconcevable pour leurs lecteurs, auditeurs et spectateurs qu’ils leur répètent sans cesse, aujourd’hui plus encore qu’hier, qu’ils sont entièrement libres et indépendants, et qu’ils glosent sur la presse en dictature (de gauche radicale surtout). Sur « les hommes de gauche », l’abîme est immense entre la fonction officielle (la défense des « petits » dont se targuent la SFIO et même le parti radical) et la fonction réelle assumée (la défense, clandestine, des « gros » qui leur assurent dans la société une place relativement ou absolument privilégiée). On ne nous a pas appris, à l’école et ailleurs, que ceux qui nous dirigent nous cachent tout : les fonds non destinés originellement à la publication mais réservés aux décideurs, l’attestent. Vous ne maintenez pas en place une société, où certains gagnent en un mois ce que plusieurs milliers voire millions d’autres ne gagneront jamais en une vie, en leur disant la vérité sur le fonctionnement de ladite société : vous avez besoin, pour vous assurer le soutien ou au moins la passivité de ceux de la seconde catégorie, de leur masquer les réalités, de leur mentir, en permanence. L’opprobre consécutif ne doit pas frapper l’historienne qui l’écrit en se contentant d’utiliser des sources nombreuses et convergentes, mais, si l’on se place du seul point de vue du citoyen, ceux qui ne font pas ce qu’ils disent et ne disent pas ce qu’ils font.
..."
http://www.historiographie.info/grellety.html
"...La presse et les journalistes ne sont pas aveugles, mais organiquement dépendants des puissants, dont ils sont chargés de mettre en œuvre la partie idéologique de la stratégie et de la tactique. C’est d’autant plus inconcevable pour leurs lecteurs, auditeurs et spectateurs qu’ils leur répètent sans cesse, aujourd’hui plus encore qu’hier, qu’ils sont entièrement libres et indépendants, et qu’ils glosent sur la presse en dictature (de gauche radicale surtout). Sur « les hommes de gauche », l’abîme est immense entre la fonction officielle (la défense des « petits » dont se targuent la SFIO et même le parti radical) et la fonction réelle assumée (la défense, clandestine, des « gros » qui leur assurent dans la société une place relativement ou absolument privilégiée). On ne nous a pas appris, à l’école et ailleurs, que ceux qui nous dirigent nous cachent tout : les fonds non destinés originellement à la publication mais réservés aux décideurs, l’attestent. Vous ne maintenez pas en place une société, où certains gagnent en un mois ce que plusieurs milliers voire millions d’autres ne gagneront jamais en une vie, en leur disant la vérité sur le fonctionnement de ladite société : vous avez besoin, pour vous assurer le soutien ou au moins la passivité de ceux de la seconde catégorie, de leur masquer les réalités, de leur mentir, en permanence. L’opprobre consécutif ne doit pas frapper l’historienne qui l’écrit en se contentant d’utiliser des sources nombreuses et convergentes, mais, si l’on se place du seul point de vue du citoyen, ceux qui ne font pas ce qu’ils disent et ne disent pas ce qu’ils font.
..."
http://www.historiographie.info/grellety.html
L'argent est un moyen de valoriser et d'échanger une quantité de travail, car de fait seul le travail créé de la valeur.
La valorisation du travail est bien entendu la base de toutes les luttes sociales. Pour un même produit un ouvrier devra fournir plus d'heures de travail qu'un cadre ou un dirigeant d'entreprise... Ce même produit aura nécessité une certaine quantité de travail.Si la quantité de travail contenu dans chaque objet de consommation était indiquée les citoyens auraient certainement un autre regard sur les inégalités sociales.
Le problème de la répartition des biens résultat du travail productif a nécessité la création de plus en plus de travail ....improductif: police, armée, religion pour permettre le maintien de la répartition inégale, système financier pour gérer les flux et permettre le détournement vers les improductifs par essence, c a d les rentiers.
La valorisation du travail est bien entendu la base de toutes les luttes sociales. Pour un même produit un ouvrier devra fournir plus d'heures de travail qu'un cadre ou un dirigeant d'entreprise... Ce même produit aura nécessité une certaine quantité de travail.Si la quantité de travail contenu dans chaque objet de consommation était indiquée les citoyens auraient certainement un autre regard sur les inégalités sociales.
Le problème de la répartition des biens résultat du travail productif a nécessité la création de plus en plus de travail ....improductif: police, armée, religion pour permettre le maintien de la répartition inégale, système financier pour gérer les flux et permettre le détournement vers les improductifs par essence, c a d les rentiers.
vici le lien pour une emission de taddei sur la crise financiére confrontant pro et anti capitaliste (à apartir de la 10eme minutes) :
http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/index-fr.php?page=emission&id_rubrique=386
http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/index-fr.php?page=emission&id_rubrique=386
Un peu hors sujet, mais utile pour essayer de tenter de commencer à comprendre les mots de nos medias : http://www.telos-eu.com/fr/article/crise_de_liquidite_ou_de_solvabilite
[b[large]]L'argument n'est pas nouveau !
En quoi les banques, uniquement mue par leurs intérêts seraient plus vertueuses que des politiques soumis aux verdict populaire, c'est totalement absurde comme raisonnement[/large].
Il faudrait demander la reponse à Valerie Giscard d'Estein puisque c'est lui qui en 1973 a interdit a l'etat d'emprunter a BC. A-J Holbecq l'a fait par l'itermédiaire du blog de VGE... et la réponse de VGA.
Le samedi 19 juillet 2008, 16:39 par A-J Holbecq
Monsieur le Président
Si j'avais trouvé une adresse courriel directe, j'aurais pu éviter de passer par ce blog. J'espère que votre équipe vous transmettra la question qui suit, et que vous pourrez me répondre direcement.
Le 3 janvier 1973, sous la présidence de Georges Pompidou, alors que vous étiez Ministre de Finances, est entrée en application une réforme importante des statuts de la Banque de France, dans lequel nous trouvons ce très court article 25 ; « le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France », autrement dit fut bloqué à ce moment toute possibilité de crédit de la Banque de France au Trésor, et ici se trouve l'origine de la dette des administrations publiques dans notre pays laquelle atteint maintenant plus de 1200 milliards (au seul sens de Maastricht), et nous ponctionne collectivement de plus de 40 milliards d'intérêts par an, payés aux "déjà plus riches".
J'aimerais que vous m'expliquiez, sans langue de bois, quel fut, à l'époque, la justification de ce changement de cap qui nous ligote sous la coupe des banques privées.
Avec ma considération la plus distinguée
Réponse de VGE
Par Valéry Giscard d'Estaing le vendredi 25 juillet 2008, 14:26 - Réponses aux bloggeurs - Lien permanent
@ A-J Holbecq : Réforme des statuts de la Banque de France
La réforme des statuts de la Banque de France, adoptée sous le mandat de Georges Pompidou et lorsque j'étais Ministre des Finances, est une réforme moderne qui a transposé en France la pratique en vigueur dans tous les grands pays : il s'agissait à l'époque de constituer un véritable marché des titres à court, moyen et long terme, qu'il soit émis par une entité privée ou publique.
La possibilité du prêt direct de la Banque de France au Trésor public a généré partout où il fut appliqué une situation d'inflation monétaire permanente. Votre remarque sur l'endettement public est inexacte et révélatrice : vous semblez penser qu'une dette du Trésor public envers la Banque de France ne serait pas décomptée comme faisant partie de la dette de l'administration publique. En réalité, il y a dans ce domaine des règles bien connues qui définissent le montant des avances et prêts de l'institut d'émission en faveur du Trésor public, avances et prêts qui ont évidemment vocation à être remboursés et qui figurent de ce fait dans le montant de la dette publique. Ce que vous supposez consiste à dire qu'on aurait pu remplacer un endettement visible et structuré par une simple émission monétaire. Mais ce serait ouvrir les bras au retour à l'inflation des années 1950.
Commentaires
1. Le samedi 26 juillet 2008, 12:44 par A-J Holbecq
Merci pour votre réponse, mais je ne suis évidemment pas du tout d'accord avec vos arguments. Il a bien fallu de l'émsion monétaire (par le "crédit" des banques privées (augmentation de M1 sur une pente de 10% annuelle, sans inflation), pour que les prêteurs puissent prêter à l'Etat français. La grosse différence avec un prêt direct de la Banque Centrale aux collectivités, est simplement que dans ce dernier cas les intérêts seraient revenus à la Banque Centrale (et donc, in fine, à la collectivité).
J'ai calculé (mon dernier livre " La dette pubique, une affaire rentable") qu'entre 1980 et 2006, c'est plus de 1100 milliards d'euros (valeur 2006) d'INTERETS que nous avons payés aux déjà plus riches...
Je trouve que votre décision de 1973 a été une trahison - voulue ou non - envers les français... pas tous, il est vrai.
2. Le mardi 29 juillet 2008, 07:54 par A-J Holbecq
Monsieur le Président,
Reprenons en détail votre réponse
Vous me prêtez des propos que je n’ai pas tenus en écrivant « vous semblez penser qu'une dette du Trésor public envers la Banque de France ne serait pas décomptée comme faisant partie de la dette de l'administration publique. »
Mon propos ne porte pas sur le capital, mais sur les intérêts et je n’ai pas pensé qu'une dette du Trésor public envers la Banque de France ne serait pas – nécessairement - décomptée comme faisant partie de la dette de l'administration publique.. . mais c’est aussi, lorsque nécessaire, un moyen comme un autre d’émission monétaire au fur et à mesure des besoins induits par la croissance.
Vous écrivez également : « : il s'agissait à l'époque de constituer un véritable marché des titres à court, moyen et long terme, «
J’ai effectivement bien compris cette position. Au lieu de faire financer les besoins des collectivités publiques (l cas échéant en faisant la différence entre besoins financiers de fonctionnement et besoins d’investissements) par une augmentation de la fiscalité ou un prêt de la Banque Centrale, on s’adresse au privé et la collectivité paye donc des intérêts à ces prêteurs. Et tant pis si le payement par l’Etat des intérêts, s’il avait été au bénéfice de la Banque Centrale, aurait permis de bénéficier in fine de prêts sans intérêt : comme je le disais dans la réponse précédente, c’est plus de 1100 milliards d’euros en 25 ans que la collectivité aurait économisé si ces intérêts lui avaient été restitués.
Vous me répondez d’autre part « Ce que vous supposez consiste à dire qu'on aurait pu remplacer un endettement visible et structuré par une simple émission monétaire. »
Que le prêt au Trésor Public soit direct par la Banque Centrale ou non, car issu de crédits (demande de monnaie ) par les banques commerciales, il y a bien une émission monétaire équivalente correspondante à l’origine.
On aurait pu (plus précisément, « vous auriez pu »), pour économiser le payement d’intérêts, remplacer un « endettement visible et structuré » auprès des détenteurs de capitaux, par un « endettement visible et structuré » auprès de la banque de France, quitte à encadrer les règles d’émission, par exemple au seuls besoins de financement des investissements, en conservant le financement du fonctionnement de l’Etat et des collectivités (y compris, si on veut, les amortissements) par les recettes fiscales.
Vous auriez pu aussi, lorsque vous avez pris les habits de Président, faire modifier cet article 25 de la loi du 3 janvier 1973 que vous aviez signée et qui interdisait au Trésor public d’être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France. Un calcul simple montre bien que, sans le poids des intérêts sur la dette publique, les soldes des budgets seraient restés positifs pendant toute la période 1980-2005, sauf pour les années 1992 à 1996 et 2002 à 2005, au lieu d’être négatifs.
Quand à l’inflation des années 50, je déduis des données de « déflation par l'indice général des prix à la consommation » de l’INSEE que :
- l’inflation entre 1950 et 1959 à suivi annuellement les taux suivants 9,4 / 16,4 / 12,3 / -1,7 / 0,0 / 0,9 / 4,5 / 2,8 / 15,1 / 6,9
- l’inflation entre 1960 et 1972 à suivi annuellement les taux suivants, très « raisonnables » 3,2 / 3,3 / 4,8 / 4,8 / 3,4 / 2,5 / 2,7 / 2,7 / 4,5 / 6,4 / 5,2 / 5,7 / 6,2 /
Je remarque également qu’à partir de 1973, ces taux augmentent rapidement (près de 14% en 1974) et restent au dessus de 8% jusqu’en 1984 … oh, je sais, la «première crise pétrolière… » … Je ne crois donc pas que votre justification « Mais ce serait ouvrir les bras au retour à l'inflation des années 1950 » soit la bonne.
Avec mes salutatons distinguées
http://vge-europe.eu/index.php?post/2008/04/10/Chronique-de-la-pensee-multiple#c3965
En quoi les banques, uniquement mue par leurs intérêts seraient plus vertueuses que des politiques soumis aux verdict populaire, c'est totalement absurde comme raisonnement[/large].
Il faudrait demander la reponse à Valerie Giscard d'Estein puisque c'est lui qui en 1973 a interdit a l'etat d'emprunter a BC. A-J Holbecq l'a fait par l'itermédiaire du blog de VGE... et la réponse de VGA.
Le samedi 19 juillet 2008, 16:39 par A-J Holbecq
Monsieur le Président
Si j'avais trouvé une adresse courriel directe, j'aurais pu éviter de passer par ce blog. J'espère que votre équipe vous transmettra la question qui suit, et que vous pourrez me répondre direcement.
Le 3 janvier 1973, sous la présidence de Georges Pompidou, alors que vous étiez Ministre de Finances, est entrée en application une réforme importante des statuts de la Banque de France, dans lequel nous trouvons ce très court article 25 ; « le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France », autrement dit fut bloqué à ce moment toute possibilité de crédit de la Banque de France au Trésor, et ici se trouve l'origine de la dette des administrations publiques dans notre pays laquelle atteint maintenant plus de 1200 milliards (au seul sens de Maastricht), et nous ponctionne collectivement de plus de 40 milliards d'intérêts par an, payés aux "déjà plus riches".
J'aimerais que vous m'expliquiez, sans langue de bois, quel fut, à l'époque, la justification de ce changement de cap qui nous ligote sous la coupe des banques privées.
Avec ma considération la plus distinguée
Réponse de VGE
Par Valéry Giscard d'Estaing le vendredi 25 juillet 2008, 14:26 - Réponses aux bloggeurs - Lien permanent
@ A-J Holbecq : Réforme des statuts de la Banque de France
La réforme des statuts de la Banque de France, adoptée sous le mandat de Georges Pompidou et lorsque j'étais Ministre des Finances, est une réforme moderne qui a transposé en France la pratique en vigueur dans tous les grands pays : il s'agissait à l'époque de constituer un véritable marché des titres à court, moyen et long terme, qu'il soit émis par une entité privée ou publique.
La possibilité du prêt direct de la Banque de France au Trésor public a généré partout où il fut appliqué une situation d'inflation monétaire permanente. Votre remarque sur l'endettement public est inexacte et révélatrice : vous semblez penser qu'une dette du Trésor public envers la Banque de France ne serait pas décomptée comme faisant partie de la dette de l'administration publique. En réalité, il y a dans ce domaine des règles bien connues qui définissent le montant des avances et prêts de l'institut d'émission en faveur du Trésor public, avances et prêts qui ont évidemment vocation à être remboursés et qui figurent de ce fait dans le montant de la dette publique. Ce que vous supposez consiste à dire qu'on aurait pu remplacer un endettement visible et structuré par une simple émission monétaire. Mais ce serait ouvrir les bras au retour à l'inflation des années 1950.
Commentaires
1. Le samedi 26 juillet 2008, 12:44 par A-J Holbecq
Merci pour votre réponse, mais je ne suis évidemment pas du tout d'accord avec vos arguments. Il a bien fallu de l'émsion monétaire (par le "crédit" des banques privées (augmentation de M1 sur une pente de 10% annuelle, sans inflation), pour que les prêteurs puissent prêter à l'Etat français. La grosse différence avec un prêt direct de la Banque Centrale aux collectivités, est simplement que dans ce dernier cas les intérêts seraient revenus à la Banque Centrale (et donc, in fine, à la collectivité).
J'ai calculé (mon dernier livre " La dette pubique, une affaire rentable") qu'entre 1980 et 2006, c'est plus de 1100 milliards d'euros (valeur 2006) d'INTERETS que nous avons payés aux déjà plus riches...
Je trouve que votre décision de 1973 a été une trahison - voulue ou non - envers les français... pas tous, il est vrai.
2. Le mardi 29 juillet 2008, 07:54 par A-J Holbecq
Monsieur le Président,
Reprenons en détail votre réponse
Vous me prêtez des propos que je n’ai pas tenus en écrivant « vous semblez penser qu'une dette du Trésor public envers la Banque de France ne serait pas décomptée comme faisant partie de la dette de l'administration publique. »
Mon propos ne porte pas sur le capital, mais sur les intérêts et je n’ai pas pensé qu'une dette du Trésor public envers la Banque de France ne serait pas – nécessairement - décomptée comme faisant partie de la dette de l'administration publique.. . mais c’est aussi, lorsque nécessaire, un moyen comme un autre d’émission monétaire au fur et à mesure des besoins induits par la croissance.
Vous écrivez également : « : il s'agissait à l'époque de constituer un véritable marché des titres à court, moyen et long terme, «
J’ai effectivement bien compris cette position. Au lieu de faire financer les besoins des collectivités publiques (l cas échéant en faisant la différence entre besoins financiers de fonctionnement et besoins d’investissements) par une augmentation de la fiscalité ou un prêt de la Banque Centrale, on s’adresse au privé et la collectivité paye donc des intérêts à ces prêteurs. Et tant pis si le payement par l’Etat des intérêts, s’il avait été au bénéfice de la Banque Centrale, aurait permis de bénéficier in fine de prêts sans intérêt : comme je le disais dans la réponse précédente, c’est plus de 1100 milliards d’euros en 25 ans que la collectivité aurait économisé si ces intérêts lui avaient été restitués.
Vous me répondez d’autre part « Ce que vous supposez consiste à dire qu'on aurait pu remplacer un endettement visible et structuré par une simple émission monétaire. »
Que le prêt au Trésor Public soit direct par la Banque Centrale ou non, car issu de crédits (demande de monnaie ) par les banques commerciales, il y a bien une émission monétaire équivalente correspondante à l’origine.
On aurait pu (plus précisément, « vous auriez pu »), pour économiser le payement d’intérêts, remplacer un « endettement visible et structuré » auprès des détenteurs de capitaux, par un « endettement visible et structuré » auprès de la banque de France, quitte à encadrer les règles d’émission, par exemple au seuls besoins de financement des investissements, en conservant le financement du fonctionnement de l’Etat et des collectivités (y compris, si on veut, les amortissements) par les recettes fiscales.
Vous auriez pu aussi, lorsque vous avez pris les habits de Président, faire modifier cet article 25 de la loi du 3 janvier 1973 que vous aviez signée et qui interdisait au Trésor public d’être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France. Un calcul simple montre bien que, sans le poids des intérêts sur la dette publique, les soldes des budgets seraient restés positifs pendant toute la période 1980-2005, sauf pour les années 1992 à 1996 et 2002 à 2005, au lieu d’être négatifs.
Quand à l’inflation des années 50, je déduis des données de « déflation par l'indice général des prix à la consommation » de l’INSEE que :
- l’inflation entre 1950 et 1959 à suivi annuellement les taux suivants 9,4 / 16,4 / 12,3 / -1,7 / 0,0 / 0,9 / 4,5 / 2,8 / 15,1 / 6,9
- l’inflation entre 1960 et 1972 à suivi annuellement les taux suivants, très « raisonnables » 3,2 / 3,3 / 4,8 / 4,8 / 3,4 / 2,5 / 2,7 / 2,7 / 4,5 / 6,4 / 5,2 / 5,7 / 6,2 /
Je remarque également qu’à partir de 1973, ces taux augmentent rapidement (près de 14% en 1974) et restent au dessus de 8% jusqu’en 1984 … oh, je sais, la «première crise pétrolière… » … Je ne crois donc pas que votre justification « Mais ce serait ouvrir les bras au retour à l'inflation des années 1950 » soit la bonne.
Avec mes salutatons distinguées
http://vge-europe.eu/index.php?post/2008/04/10/Chronique-de-la-pensee-multiple#c3965
Je suis heureux d'apprendre qu'ASI va analyser cette vidéo. J'espère que vous le ferez via une émission.
Par contre, je pense que choisir comme titre:
L'ARGENT-DETTE, VIDÉO ÉCONOMICO-PÉDAGO ...
... qui dénonce une conspiration mondiale des banquiers
... et comme illustration des banquiers gonflants la bulle des prêts donnent d'emblée un à priori négatif au film. J'aurais préféré que ce sous-titre et cette image soit plus neutre.
Ce qui a le plus retenu mon attention est une des questions posée dans la seconde partie de la vidéo:
Pourquoi les états contractent des prêts avec intérêts auprès des banques privées, alors qu'ils pourraient créer leur argent sans intérêts?
Les économistes répondent: sinon l'état dépenserait mal ce nouvel argent et l'inflation s'envolerait.
J'avoue n'être pas convaincu par l'argument. La dette française représente 12,5% des dépenses de l'état. C'est plus de la moitié du budget de l'enseignement et de la recherche. C'est le 3ème poste de dépense devant la défense, le travail, la sécurité et la justice... Je me suis un peu renseigné et la dette française est détenue en grande majorité par des capitaux nationaux (ce qui n'est pas le cas de tous les pays). Tout ceci signifie que ceux qui détiennent des bons du trésor (souvent les plus riches), reçoivent 14,3% des recettes de l'état! Cela peut s'assimiler à un impôt négatif. Que devient cet argent? Vu qu'il va à ceux qui ont les reins solides, il n'est pas forcément redépensé. Il ne rentre pas trop dans le circuit de la consommation (pas de réinjection directe dans l'économie). À moins qu'il serve à racheter des bons du trésor... À côté, les problèmes posés par une éventuelle inflation due à la contraction directe des prêts auprès de la banque centrale me paraissent négligeable. Et puis ce serait à la banque centrale de veillez à fixer des limites à l'argent donné à l'État et surtout de vérifier que l'État le dépense utilement pour des frais d'investissement et pas de fonctionnement.
L'interdiction faite au État créer leur argent en le demandant à leur banque centrale date de 1973. Le traité de Maastricht l'a ensuite gravé dans le marbre. Or depuis le début des années 1980 et le quasi-enraillement de l'inflation, notre dette n'a cessé de progresser...
La 3ème question est aussi très intéressante: comment un système monétaire basée sur l'accélération perpétuelle de la croissance peut-il servir à créer une industrie durable?
Je vous pose la question.
Par contre, je pense que choisir comme titre:
L'ARGENT-DETTE, VIDÉO ÉCONOMICO-PÉDAGO ...
... qui dénonce une conspiration mondiale des banquiers
... et comme illustration des banquiers gonflants la bulle des prêts donnent d'emblée un à priori négatif au film. J'aurais préféré que ce sous-titre et cette image soit plus neutre.
Ce qui a le plus retenu mon attention est une des questions posée dans la seconde partie de la vidéo:
Pourquoi les états contractent des prêts avec intérêts auprès des banques privées, alors qu'ils pourraient créer leur argent sans intérêts?
Les économistes répondent: sinon l'état dépenserait mal ce nouvel argent et l'inflation s'envolerait.
J'avoue n'être pas convaincu par l'argument. La dette française représente 12,5% des dépenses de l'état. C'est plus de la moitié du budget de l'enseignement et de la recherche. C'est le 3ème poste de dépense devant la défense, le travail, la sécurité et la justice... Je me suis un peu renseigné et la dette française est détenue en grande majorité par des capitaux nationaux (ce qui n'est pas le cas de tous les pays). Tout ceci signifie que ceux qui détiennent des bons du trésor (souvent les plus riches), reçoivent 14,3% des recettes de l'état! Cela peut s'assimiler à un impôt négatif. Que devient cet argent? Vu qu'il va à ceux qui ont les reins solides, il n'est pas forcément redépensé. Il ne rentre pas trop dans le circuit de la consommation (pas de réinjection directe dans l'économie). À moins qu'il serve à racheter des bons du trésor... À côté, les problèmes posés par une éventuelle inflation due à la contraction directe des prêts auprès de la banque centrale me paraissent négligeable. Et puis ce serait à la banque centrale de veillez à fixer des limites à l'argent donné à l'État et surtout de vérifier que l'État le dépense utilement pour des frais d'investissement et pas de fonctionnement.
L'interdiction faite au État créer leur argent en le demandant à leur banque centrale date de 1973. Le traité de Maastricht l'a ensuite gravé dans le marbre. Or depuis le début des années 1980 et le quasi-enraillement de l'inflation, notre dette n'a cessé de progresser...
La 3ème question est aussi très intéressante: comment un système monétaire basée sur l'accélération perpétuelle de la croissance peut-il servir à créer une industrie durable?
Je vous pose la question.
Neurone de pied
Re: abus de pouvoir ... Jusqu'au complot ??
10:19 le 12/10/2008
Med-med; vous élevez considérablement le débat. Peut-être devrions-nous repartir de vos lignes pour mieux analyser le problème soulevé par la vidéo.
Je veux surtout pas que l'on m'attribue le propos d'autrui. Je n'ai fait que poster les ecrits d'un site. Mais comme je ne peux plus éditer mon poste je n'ai pas pu mettre le lien
le voici : http://www.fauxmonnayeurs.org/articles.php?lng=fr&pg=14
Re: abus de pouvoir ... Jusqu'au complot ??
10:19 le 12/10/2008
Med-med; vous élevez considérablement le débat. Peut-être devrions-nous repartir de vos lignes pour mieux analyser le problème soulevé par la vidéo.
Je veux surtout pas que l'on m'attribue le propos d'autrui. Je n'ai fait que poster les ecrits d'un site. Mais comme je ne peux plus éditer mon poste je n'ai pas pu mettre le lien
le voici : http://www.fauxmonnayeurs.org/articles.php?lng=fr&pg=14
C'est vraiment dommage que ce livre de Giulietto Chiesa, qui date de 2005, ne soit pas traduit en français.
J'ai cette tendance à accorder foi au complot (on est tout de même actuellement dans un prétendu complot islamiste, le nier serait inutile, les musulmans paient bien les conséquences de quelque chose http://blog.mondediplo.net/2008-06-20-Les-musulmans-francais-sous-surveillance), et ce qui se passe en ce moment, je suis désolée d'y revenir, au-delà de tous les écrans de fumée, tentatives de disqualification ou de noyer le poisson qui se sont faufilés au milieu de posts fort intéressants ne changera rien au fait que c'est Morgan qui a récupéré Washington Mutual sans que personne, à ma connaissance, n'en soit informé au préalable.
Sur le "superclan" qui pointe les 400, 500 personnes qui se partagent la réalité de l'information, noyautent les médias...j'ai trouvé ça, en français :
"...Pourquoi l’Europe ne serait-elle pas simplement quinze ou vingt ans en arrière dans l’application de ce modèle ? Pourquoi par exemple un latino-américain devrait-il faire la différence entre la politique de prédation de l’Espagnol Repsol et celle de Shell ?
Giulietto Chiesa : C’est vrai. Toutefois la situation internationale évolue rapidement, et actuellement l’Europe ne semble pas prendre le même chemin. Nous sommes confrontés à une crise inédite de la relation entre l’être humain et la nature. Sans cette crise, toute la planète serait probablement absorbée par la vision états-unienne qui implique la fin de la démocratie occidentale, la fin des contradictions sociales et l’avènement d’un monde pire que celui imaginé par Orwell. Toutefois, les multinationales européennes ne sont pas, pour le moment, en mesure de concurrencer les états-uniennes.
La société civile européenne est encore mille fois plus puissante que l’états-unienne, qui a déjà été complètement détruite. Les multinationales et le « superclan » n’ont plus de frein à leurs appétits. Ici ce n’est pas le cas. Et plus les différences s’accentuent, plus croît la réaction nationale et populaire. En fin de compte, le projet de transposition du modèle américain en Europe s’avère littéralement impossible. Nous avons à faire face à l’épuisement des ressources et à la fin de l’illusion que celles-ci étaient infinies. Cela nous éclaire sur la plus grande contradiction sur laquelle est bâti le système : l’infinité des désirs.
La grande usine à rêves, une économie basée sur la stimulation de désirs infinis, de consommations induites et inutiles, bute aujourd’hui sur le fait que les ressources ne sont pas infinies. Cette contradiction s’imposera durant les vingt prochaines années, soit bien avant une possible adaptation européenne à ce modèle.
Si les « néocons » ont un mérite, c’est celui d’offrir un modèle de développement et de domination clair. Mais, si c’est de temps dont il est question, l’Europe avec une société civile structurée, aux représentations politiques complexes, l’Europe de l’écologisme, du pacifisme, aura-t-elle le temps de sauver la planète de la catastrophe annoncée par le modèle néo-conservateur ?
Giulietto Chiesa : Nous n’avons aucunement l’assurance de pouvoir les arrêter. S’opposer, cela veut dire commencer à agir concrètement sans présumer d’une victoire, car les meilleurs idées ne sont pas toujours celles qui finissent par s’imposer. Mais je suis confiant, cette crise est à l’origine d’une telle tension entre les États-Unis et l’Europe, que l’on peut en imaginer les conséquences sur d’autres civilisations et cultures différentes et hostiles : La Chine, l’Inde, le monde musulman, la Russie - qui n’est pas morte -. Il s’agit là de réalités qui se heurtent à la prétention globalisante de la pensée unique et entrent en contradiction avec l’équation entre intérêt national états-unien et la gestion du pouvoir mondial.
L’intérêt national des États-Unis entre aujourd’hui en opposition avec l’intérêt national de toutes les autres réalités historiques. S’il est permis de parler de choc de civilisations, celui-ci n’est pas entre Occident et islam, mais entre les États-Unis et le reste du monde. C’est pour moi d’une clarté absolue.
L’Amérique latine est un bon exemple, de la prétention que ce qui est bon pour les États-Unis est bon pour tous. Dans la volonté proclamée d’un projet hégémonique, d’un « nouveau siècle américain », quelle accélération a représenté le mandat de Bush ?
Giulietto Chiesa : C’est une accélération parce que les actuelles classes dirigeantes états-uniennes, tant les techniciens que les religieux, ont en tête l’apocalypse. Et je le dis sans ironie. Les « néocons » religieux pensent réellement à l’apocalypse, des gens comme Gore Vidal et d’autres l’ont déjà écrit. Dans leur vision du monde, ils sont convaincus qu’il faut faire face à une grande tragédie : ou convertir ou extirper. Il est clair qu’ils imaginent une palingénèse terrible.
Mais également d’un point de vue plus scientifique, nous savons que les dirigeants les mieux informés avaient, bien avant le 11 septembre, des raisons de penser qu’un 11 septembre serait très utile. Il y a une affirmation décisive dans « Le Projet pour un nouveau siècle américain » : les transformations que nous devons introduire dans la politique mondiale nécessiteraient, dans des conditions normales, un grand laps de temps. Toutefois nous devons raisonner comme s’il devait se produire artificiellement une radicale mutation en cours de route pour raccourcir cette transition.
Ils savent, et nous savons, que les ressources s’assècheront rapidement, c’est ainsi qu’ils ont besoin d’imposer une mutation radicale par l’utilisation de la force. La citation se termine ainsi : à moins qu’on ne crée quelque chose comme un nouveau Pearl Harbor.
« Like a new Pearl Harbor », disent-ils textuellement, je n’invente rien. Ils savent que le monde court vers un rapide règlement de comptes. L’épuisement des ressources sera l’élément visible, proche et inévitable, et les États-Unis doivent s’atteler immédiatement au problème de la domination de la planète et de ses ressources. Cela ne se fera pas en deux minutes, il faut le préparer à l’avance dans l’attente du grand choc qui se produira contre la Chine.
..."
Là :
http://www.voltairenet.org/article16082.html
J'ai cette tendance à accorder foi au complot (on est tout de même actuellement dans un prétendu complot islamiste, le nier serait inutile, les musulmans paient bien les conséquences de quelque chose http://blog.mondediplo.net/2008-06-20-Les-musulmans-francais-sous-surveillance), et ce qui se passe en ce moment, je suis désolée d'y revenir, au-delà de tous les écrans de fumée, tentatives de disqualification ou de noyer le poisson qui se sont faufilés au milieu de posts fort intéressants ne changera rien au fait que c'est Morgan qui a récupéré Washington Mutual sans que personne, à ma connaissance, n'en soit informé au préalable.
Sur le "superclan" qui pointe les 400, 500 personnes qui se partagent la réalité de l'information, noyautent les médias...j'ai trouvé ça, en français :
"...Pourquoi l’Europe ne serait-elle pas simplement quinze ou vingt ans en arrière dans l’application de ce modèle ? Pourquoi par exemple un latino-américain devrait-il faire la différence entre la politique de prédation de l’Espagnol Repsol et celle de Shell ?
Giulietto Chiesa : C’est vrai. Toutefois la situation internationale évolue rapidement, et actuellement l’Europe ne semble pas prendre le même chemin. Nous sommes confrontés à une crise inédite de la relation entre l’être humain et la nature. Sans cette crise, toute la planète serait probablement absorbée par la vision états-unienne qui implique la fin de la démocratie occidentale, la fin des contradictions sociales et l’avènement d’un monde pire que celui imaginé par Orwell. Toutefois, les multinationales européennes ne sont pas, pour le moment, en mesure de concurrencer les états-uniennes.
La société civile européenne est encore mille fois plus puissante que l’états-unienne, qui a déjà été complètement détruite. Les multinationales et le « superclan » n’ont plus de frein à leurs appétits. Ici ce n’est pas le cas. Et plus les différences s’accentuent, plus croît la réaction nationale et populaire. En fin de compte, le projet de transposition du modèle américain en Europe s’avère littéralement impossible. Nous avons à faire face à l’épuisement des ressources et à la fin de l’illusion que celles-ci étaient infinies. Cela nous éclaire sur la plus grande contradiction sur laquelle est bâti le système : l’infinité des désirs.
La grande usine à rêves, une économie basée sur la stimulation de désirs infinis, de consommations induites et inutiles, bute aujourd’hui sur le fait que les ressources ne sont pas infinies. Cette contradiction s’imposera durant les vingt prochaines années, soit bien avant une possible adaptation européenne à ce modèle.
Si les « néocons » ont un mérite, c’est celui d’offrir un modèle de développement et de domination clair. Mais, si c’est de temps dont il est question, l’Europe avec une société civile structurée, aux représentations politiques complexes, l’Europe de l’écologisme, du pacifisme, aura-t-elle le temps de sauver la planète de la catastrophe annoncée par le modèle néo-conservateur ?
Giulietto Chiesa : Nous n’avons aucunement l’assurance de pouvoir les arrêter. S’opposer, cela veut dire commencer à agir concrètement sans présumer d’une victoire, car les meilleurs idées ne sont pas toujours celles qui finissent par s’imposer. Mais je suis confiant, cette crise est à l’origine d’une telle tension entre les États-Unis et l’Europe, que l’on peut en imaginer les conséquences sur d’autres civilisations et cultures différentes et hostiles : La Chine, l’Inde, le monde musulman, la Russie - qui n’est pas morte -. Il s’agit là de réalités qui se heurtent à la prétention globalisante de la pensée unique et entrent en contradiction avec l’équation entre intérêt national états-unien et la gestion du pouvoir mondial.
L’intérêt national des États-Unis entre aujourd’hui en opposition avec l’intérêt national de toutes les autres réalités historiques. S’il est permis de parler de choc de civilisations, celui-ci n’est pas entre Occident et islam, mais entre les États-Unis et le reste du monde. C’est pour moi d’une clarté absolue.
L’Amérique latine est un bon exemple, de la prétention que ce qui est bon pour les États-Unis est bon pour tous. Dans la volonté proclamée d’un projet hégémonique, d’un « nouveau siècle américain », quelle accélération a représenté le mandat de Bush ?
Giulietto Chiesa : C’est une accélération parce que les actuelles classes dirigeantes états-uniennes, tant les techniciens que les religieux, ont en tête l’apocalypse. Et je le dis sans ironie. Les « néocons » religieux pensent réellement à l’apocalypse, des gens comme Gore Vidal et d’autres l’ont déjà écrit. Dans leur vision du monde, ils sont convaincus qu’il faut faire face à une grande tragédie : ou convertir ou extirper. Il est clair qu’ils imaginent une palingénèse terrible.
Mais également d’un point de vue plus scientifique, nous savons que les dirigeants les mieux informés avaient, bien avant le 11 septembre, des raisons de penser qu’un 11 septembre serait très utile. Il y a une affirmation décisive dans « Le Projet pour un nouveau siècle américain » : les transformations que nous devons introduire dans la politique mondiale nécessiteraient, dans des conditions normales, un grand laps de temps. Toutefois nous devons raisonner comme s’il devait se produire artificiellement une radicale mutation en cours de route pour raccourcir cette transition.
Ils savent, et nous savons, que les ressources s’assècheront rapidement, c’est ainsi qu’ils ont besoin d’imposer une mutation radicale par l’utilisation de la force. La citation se termine ainsi : à moins qu’on ne crée quelque chose comme un nouveau Pearl Harbor.
« Like a new Pearl Harbor », disent-ils textuellement, je n’invente rien. Ils savent que le monde court vers un rapide règlement de comptes. L’épuisement des ressources sera l’élément visible, proche et inévitable, et les États-Unis doivent s’atteler immédiatement au problème de la domination de la planète et de ses ressources. Cela ne se fera pas en deux minutes, il faut le préparer à l’avance dans l’attente du grand choc qui se produira contre la Chine.
..."
Là :
http://www.voltairenet.org/article16082.html
Bravo! Belle découverte! Merci! Ce film permet de comprendre beaucoup de choses! Par contre le rapport entre l'amour et l'argent au début me laisse un peu perplexe... A voir absolument!
http://www.emmanuelbiheux.com
http://www.emmanuelbiheux.com
Un des problèmes posés dans ce forum vient de ce que l'article accompagnant le film est ambigu. Il signale les "théories conspirationnistes" de l'auteur, la présence de lien vers le film sur un site du FN, et suggère qu'il y a lieu de se méfier. Ce que l'auteur a pu faire par ailleurs est une chose mais franchement le contenu du film n'est nullement fascisant ou conspirationniste, car "révéler" l'influence dans la finance des Rotschild c'est révéler un secret de Polichinelle.
On penserait plutôt à un film de propagande écologiste pour la décroissance qu'à un pamphlet d'extrème droite. Peut être une légère influence de penseurs tels qu' Alain de Benoist qu'on pourrait assez facilement prendre pour un gauchiste.
Plus intéressant serait le point de vue d'un ou plusieurs économistes sérieux qui pourraient nous expliquer en quoi le phénomène de création de monnaie scripturale peut être positif ou dangereux, car à ce qu'il me semble le problème actuel vient essentiellement de la mise en circulation massive de titres basés sur des dettes peu solvables.
Néanmoins, la question posée dans le film mérite qu'on s'y attarde et à ce titre je remercie ASI de l'avoir signalé en dépit des "soupçons" dont est sujet l'auteur. Bien entendu, la question de l'alternative au système actuel est énorme et ne peut être tranchée sans discussion approfondie mais après tout rien ne nous oblige à ingurgiter sans réfléchir tout ce qui est dit dans ce petit film.
On penserait plutôt à un film de propagande écologiste pour la décroissance qu'à un pamphlet d'extrème droite. Peut être une légère influence de penseurs tels qu' Alain de Benoist qu'on pourrait assez facilement prendre pour un gauchiste.
Plus intéressant serait le point de vue d'un ou plusieurs économistes sérieux qui pourraient nous expliquer en quoi le phénomène de création de monnaie scripturale peut être positif ou dangereux, car à ce qu'il me semble le problème actuel vient essentiellement de la mise en circulation massive de titres basés sur des dettes peu solvables.
Néanmoins, la question posée dans le film mérite qu'on s'y attarde et à ce titre je remercie ASI de l'avoir signalé en dépit des "soupçons" dont est sujet l'auteur. Bien entendu, la question de l'alternative au système actuel est énorme et ne peut être tranchée sans discussion approfondie mais après tout rien ne nous oblige à ingurgiter sans réfléchir tout ce qui est dit dans ce petit film.
Ca pue, toute cette théorie de l'origine anglaise et des assassinats des personnes s'opposant au système de prêt bancaire privé pour les Etats, avec un peu de Rckfeller et la volonté d'aboutir à un gouvernement mondiale est dans la droite ligne des tenants actuells des Protocoles des Sages de Sion.
Malgré la première partie pédagogique de cette animation, celle-ci est à dénoncer pour ce qu'elle est : une remise au goût du jour des tenants conspirationniste anti-sémites.
Malgré la première partie pédagogique de cette animation, celle-ci est à dénoncer pour ce qu'elle est : une remise au goût du jour des tenants conspirationniste anti-sémites.
Par Ignatius Reilly
David: idéologique, mais pas logique nouveau
14:54 le 11/10/2008
Salut David,
vous dites
"C'est exact que les banques pretent de l'argent qui n'existe pas, et gagnent de l'argent sur les interets de cet argent, et que c'est ainsi qu'on cree de la monnaie depuis qu'il y a une politique monetaire. "
Pas du tout d'accord :: des politiques monétaires, il y en a eu sous des formes multiples et variées dans l'Histoire. Les banques pretaient de l'argent qui existait rééllement, au départ. Ce n'est que lorsque l'argent n'a plus été indéxé sur l'or que l'argent n'existait plus rééllement. Et cela ne date que d'il y a quelques années.
De plus si la banque c'est l'Etat, il ne peut pas gagner de l'argent sur les interets qu'il se paye à lui même, cela n'a pas de sens......
Excellent !!!!
[large]Mais il y une chose essentielle que vous n'abordez pas. Si la monnaie existe c'est pour faciliter les échanges entre les indiviidus, elle n'est que la contrepartie d'un travail, a la base[/large]
Voilà une petite histoire a mediter
[quote=http://www.fauxmonnayeurs.org/articles.php?lng=fr&pg=14]Laissez moi vous raconter une histoire .
Elle se passe dans le petit village de Condé.. Son hôtel est réputé !... Un vendredi après-midi débarque une jeune femme qui réserve une chambre pour la nuit. Elle laisse en acompte un billet de 50 euros, tout neuf. Puis, elle s’en va visiter le village. Le patissier du village qui a vu la scène dit au patron de l’hôtel: "Ça fait 6 semaines que vous me devez 50 euros pour la pièce montée que je vous avais livrée à l’occasion du mariage de votre fille". Le patron lui donne le billet de bonne grâce.
Cette scène a été vue par d’autres villageois: elle se reproduisit 5 nouvelles fois car le patissier devait aussi 50 euros au boulanger.. qui en devait autant au garagiste... lui-même débiteur de cette somme au boucher... qui avait à régler 50 au représentant de la maison Elida... lequel devait à son tour acquitter sa chambre qu'il avait réservé pour la nuit à l’hôtel. Le représentant, qui est le dernier à avoir ce billet en main, le redonne donc au patron de l’hôtel. Notre dame revient de promenade. Elle annonce qu’elle annule sa réservation. L’hôtelier lui rend donc son billet.
Ce billet s'est donc promené dans le village... et on peut se poser la question de savoir quel est le « coût » de cette « promenade » ? Les 50 euros ont-ils disparu ? Non ils sont toujours là, dans la communauté villageoise. Ils sont dans la caisse de l'hôtel et repartiront demain pour un autre tour, peut-être plus éloigné cette fois. Mais dans tous les cas, l'argent n'a pas disparu, il a circulé. En revanche, tous les acteurs ont travaillé : le patissier, le boulanger, le garagiste, le boucher, le représentant et l'hôtelier ; ils ont tous consommé de la matière et/ou de l'énergie. Le travail fait est fait, quant aux matières et à l'énergie, elles ne sont plus disponibles. Bien sûr, pris individuellement, chacun a dépensé 50 euros, mais si l'on considère les choses globalement, on constate que la production n'a «coûté» que du travail, de la matière et de l'énergie, mais pas d'argent ! L'argent est passé d'une main dans une autre, chacun s'est enrichi du travail de l'autre et lui a donné 50 euros en échange pour ne pas rester en dette. C'est la dépense de l'un qui fait le revenu de l'autre.
Il n'y a que transfert de l'argent, pas consommation de l'argent.
Mais cette histoire n'est pas tout à fait terminée ...
Nous voyons bien que c’est la carence initiale de monnaie dans le village qui empêchait l’extinction des dettes en cascade. Cette Dame, en réservant sa chambre, a accru de 50 euros la masse monétaire du village, ce qui a permis à six personnes d’éteindre réciproquement leurs dettes (et il n’y a aucune limite à ce « nombre d’échanges »)
J’aurais aussi pu terminer cette histoire de la manière suivante: “Notre dame revient de promenade. Elle annonce qu’elle annule sa réservation. L’hôtelier lui rend donc son billet qu’elle brûle aussitôt. "Il était faux", dit-elle en souriant…
Et dans ce cas… Ce faux billet a permis de la même manière d’annuler 300 euros de dettes dans le village, de catalyser 300 euros d’échanges. C’est donc que la « qualité » de la monnaie utilisée, bonne ou mauvaise, est indifférente, tant qu’il y a confiance dans cette monnaie.
Il y a bien deux monnaies distinctes. D'une part la monnaie fiduciaire (du mot latin fidus qui signifie "confiance") qui est la monnaie émise par la Banque Centrale (Banque Centrale Européenne en ce qui concerne l'euro), sous forme de billets et pièces. Cette monnaie est aussi nommée monnaie centrale ou monnaie permanente. D'autre part la monnaie émise par les banques privées, monnaie scripturale, qui est une monnaie de crédit ou temporaire, nous allons le voir en détail.
En 1971, la Banque de France éditait un opuscule dénommé "la Monnaie et la Politique monétaire" dans lequel elle précisait, je cite « Les particuliers - même parait-il certains banquiers - ont du mal à comprendre que les banques aient le pouvoir de créer de la monnaie ! Pour eux , une banque est un endroit où ils déposent de l'argent en compte et c'est ce dépôt qui permettrait à la banque de consentir un crédit à un autre client. Les dépôts permettraient les crédits. Or, cette vue n'est pas conforme à la réalité car ce sont les crédits qui font les dépôts »
La monnaie fiduciaire (billets et pièces) représente 552,3 milliards d'euro (en augmetation de 11% de juin 2005 à juin 2006)
La monnaie de crédit représente 84% de la masse monétaire M1, ou pour être plus précis 2994 milliards d'euros sur un M1 total de 3546 milliards d'euros, mais les économistes préfèrent plutôt comparer à la masse monétaire M3 qui représente, elle, 7387 milliards d'euros (chiffres du Bulletin de la Banque de France N° 153, septembre 2006) , et à ce moment là c'est, pour la monnaie de crédit, 7387 - 552 = 6835 soit presque 93% de la monnaie en circulation.
Ce sont les banques commerciales privées qui sont chargées de créer ces 85% ou 93% sous forme de monnaie scripturale (monnaie de crédit) . C’est celle ci qui nous intéresse car évidemment elles ne le font pas gratuitement.
Et on reste tout à fait étonné de voir que les économistes de la BCE nous répètent que leur rôle est de limiter l'inflation alors que depuis 5 ans, dans la zone euro, chaque année la masse monétaire M3 augmente de plus de 10%. Si on peut admettre que 4 à 6% sont justifiés ( augmentation des PIB, inflation, etc) je soupçonne fort que les 5 à 6% supplémentaires alimentent la spéculation, immobilière par exemple, en rappelant que le prix de l'immobilier ne rentre pas dans les déterminations de l'augmentation du coût de la vie, alors qu'évidemment c'est un budget important pour les français.
On peut donc se demander comment les banques privées créent -elles cette monnaie ? Leurs "techniques" ?
En résumé, il y a 3 "recettes" de création monétaire:
1 - Le crédit à l'économie
2 - la monétisation d'actifs non monétaires
3 - les effets multiplicateurs
Je ne rentre pas dans les détails par manque de temps, ni parler des régles prudentielles qui encadrent la création monétaire, vous pourrez les trouver dans le prochain ouvrage à paraître, écrit avec Philippe Derudder et intitulé “Les 10 plus gros mensonges sur l’économie” (Ed. Dangles), mais pour y voir clair, je vais vous parler de la première "recette" : le crédit à l'économie.
Vous voilà en besoin de 1000 euros, prêt que votre banquier accepte de vous consentir. A quoi cela se résume-t-il? Eh bien, à une simple écriture comptable dans les livres de la banque: à l'actif de son bilan une créance de 1000, et au passif la contrepartie, les 1000, portés au crédit de votre compte de dépôt à vue . Et voici 1000 euros créés !
Ces 1000 euros , vous allez les utiliser pour vos achat, voire en épargner une partie.... bref ils vont circuler dans la communauté jusqu'à échéance, quand vous aurez remboursé la totalité du crédit. Alors tout disparaîtra, la monnaie sera totalement détruite... sauf les intérêts, mais nous y reviendrons...
Vous aurez compris que les 1000 euros n'existaient pas préalablement dans votre banque ni dans l'ensemble du système bancaire. Il faut bien comprendre ici que la banque n'a nul besoin de puiser dans un autre compte d'un de ses clients pour les transférer sur le votre. D'où viennent-ils ces 1000 euros ? Pour obtenir ce prêt vous avez dû signer un acte de prêt, outre les garanties que votre banquier vous aura peut-être demandé de donner. C'est le bout de papier, l’acte de prêt que vous avez signé qui, entre les mains de votre banquier, se transforme en monnaie.
Imaginez maintenant que le banquier vous ait taxé d'un intérêt de 10% l'an et que vous ne puissiez rembourser ce montant qu'à un terme de 5 ans ... à ce terme, vous devrez donc rembourser 1610 euros (puisque les intérêts sont "composés"). Vous le faîtes ... Sur son bilan la banque va effacer dans ses comptes les 1000 euros du capital de votre dette et mettre sur son propre compte les 610 euros d'intérêts...
Ces 610 euros, vous les avez évidemment gagnés (par votre travail, par exemple), mais d'où peuvent-ils venir, eux si on considère les choses globalement, et non pas de celui qui vous les a donné ? Éh, bien, puisque seulement 5 à 15% de la masse monétaire n'est pas issue du crédit, on peut dire que 520 à 580 euros sont issus d'une autre création d'un crédit, quelque part dans le monde...
Ces 610 euros sont donc versés au système bancaire sur de la monnaie qui ne lui appartient pas à l'origine. L'intérêt est tout simplement une charge que le banquier prélève sur notre richesse !
Mais il y a aussi plus grave à mon sens . Je pense, comme l'économiste allemande Margrit Kennedy, que l'intérêt est créateur d'inflation. En effet, l'intérêt est présent à tous les stades de la production industrielle, de la distribution ou des services, depuis l'immobilier d'entreprise, les transports, les outillages, les trésoreries, etc... et c'est évidemment reporté sur les prix de vente: c'est donc le consommateur qui paye.
Margritt Kennedy estime qu'en moyenne, sur chaque production, le poids de l'intérêt que paye le consommateur est de l'ordre de 40% du prix hors taxe... c'est évidemment énorme!
Et ici je suis iconoclate en disant qu'une augmentation des taux d'intérêts bancaires, soit disant justifiés par une lutte contre l'inflation (en diminuant la demande de crédit) a en fait un effet contraire : l'augmentation des taux d'intérêts crée de l'inflation...
Nous le voyons, personne ne peut échapper au paiement des intérêts. En avril 2004 l’épargne des français s’élevait à 736,8 milliards d’euros (G€). Ce que les uns ont épargné a été emprunté par d’autres. L’endettement intérieur total devrait donc s’élever à 736,8 G€<, or il s’élève à 2723,7 G€ ( Dette de l’Etat dette 998,1 G€, dette des entreprises 1114,1 G€ et dette des particuliers 611,6 G€). La différence (1986,9 G€) vient de la monnaie crée par les banques et que nous devons leur rembourser avec le cumul des intérêts depuis des décennies. Ce remboursement est moralement injustifié et mathématiquement impossible.
La monnaie ne pouvant être obtenue que par l’emprunt, la nature du système veut que ces chiffres ne puissent qu’augmenter inexorablement et l’on reste sidéré de constater l’aveuglement (pour ne pas employer d’autres mots mieux adaptés) de nos « dirigeants » à vouloir résorber la dette par des économies car même si nous réduisions nos dépenses à zéro, nous serions tous morts et notre dette ne serait remboursée qu’à hauteur de 25%.
Il faut insister sur ce fait ! Mis à part le faible pourcentage de monnaie fiduciaire, la monnaie n’existe plus que sous forme de crédit. L'argent qui circule dans la communauté mondiale n'est que la différence qui existe entre la masse de l'argent prêté et celle de l'argent remboursé ; chaque jour de nouveaux prêts consentis viennent grossir la masse monétaire nécessaire pour payer les intérêts.
Dans la réalité, c’est donc de 6 à 9 fois plus de monnaie de crédit que de monnaie centrale, et les intérêts que l'ensemble des emprunteurs vont devoir payer au système bancaire ne pourront qu'être issus de nouveaux crédits proposés par ce même système bancaire, dans une spirale sans fin.
Ce que je dénonçe… c'est que le privilège (au sens noble, peut-on dire) de création monétaire soit abandonné aux banques privées qui se comportent comme si elles étaient propriétaires de cet argent. Or la richesse n'est pas l'argent : la richesse, c'est le travail de toute une Nation qui se traduit en argent pour faciliter la production et la circulation des biens et des services. La richesse, et par voie de conséquence son expression symbolique, l'argent, doit appartenir à la Nation.
Pouvoir mettre en circulation de l'argent qui n'existe pas encore, c'est permettre d'investir en confiance sur l'avenir, c'est ouvrir des horizons bien plus vastes que ceux que la seule épargne préalable rendrait possible d'atteindre. Ici, « on fait avec ce que l'on a », là, on peut faire ce que l'on rêve!
Ce que je dénonçe aussi… c’est qu'une entreprise privée – le système bancaire – s'approprie un pouvoir qui revient de droit au Peuple. La différence est de taille, et elle se traduit par l'intérêt. Car si l’intérêt peut se justifier lors de la rémunération d’une épargne préalable, il ne se justifie plus sur de la création monétaire ex nihilo.
Michel Husson, dans votre émission du 24 JANVIER 2006, disait, en parlant de la dette publique. "C'est cet effet boule de neige effectivement qui a été fabriqué: il a été engendré par un recul des recettes par rapport aux dépenses; c'est de ce côté-là que sont nés les déficits, qui s'additionnent petit à petit, avec cet effet boule de neige des charges d'intérêt..."
Je pense que Michel Husson omet de citer une partie du problème... je l'explique.
L'article 104 du traité de Maastrisch a INTERDIT à la BCE de prêter aux États et aux Collectivités et évidemment à ceux ci de créer de la monnaie .. ceci a failli être consacrée par l’article III-181-1 de l’ex-projet de traité constitutionnel. Cette création est maintenant réservé au système bancaire privé sous surveillance de la BCE dont le seul mandat des États est de "limiter l'inflation".
Mais l'Article L. 141-3. du Code monétaire et financier français spécifiait déjà : " Il est interdit à la Banque de France d'autoriser des découverts ou d'accorder tout autre type de crédit au Trésor public ou à tout autre organisme ou entreprise publics. L'acquisition directe par la Banque de France de titres de leur dette est également interdite." et de fait les dernières émissions monétaires par la banque de France datent de 1973 !
Le problème de la dette publique est intéressant : sans vouloir remonter plus en amont que 1980, à cette époque la dette de l'Etat (français) était de 206 milliards d'euros (en valeur "euro 2004"). Si on considère les intérêts moyens à 5% sur la période 1980 à 2004, un calcul à partir des valeurs annuelles de la dette nous montre que si nous n'avions pas eu à emprunter cette monnaie sur un marché monétaire (donc à payer des intérêts) la dette cumulée ne serait que d'environ 382 milliards d'euros à fin 2004 (au lieu de 1067 milliards d'euros). Pour résumer, entre 1980 et 2004 la dette a augmenté de 861 milliards d'euros, lesquels sont répartis en 176 milliards d'euros de nouveau capital emprunté et 685 milliards d'euros d'intérêts.
Les prêteurs nous ont donc collectivement "ponctionné" de 650 milliards d'euros d'intérêts et c'est un transfert de richesse de la collectivité vers des "particuliers" , vers ceux qui sont déjà les plus riches, et par la même occasion ils ont limité nos capacités d'équipement et de développement.
Mais, bon sang, est-il "normal" que nos dirigeants aient bradé le droit régalien de création monétaire de notre Peuple, pour transférer celui-ci à des banques privées et devoir ainsi emprunter la monnaie dont nous avons besoin pour assurer notre développement ?
Pour quelle raison la Nation doit-elle se vendre son propre argent? C'est parce que « Le système bancaire » s'est accaparé le privilège de la création monétaire, c’est parce qu'un droit souverain s'est transformé en marchandise.
685 000 000 000 € d'intérêts, c'est quand même en moyenne 11 000 € par français ....!!!
Et au lieu des 17000 € que chaque français devrait parait-il aux créanciers-rentiers, la dette ne devrait être que de 6000 € que nous nous devrions à nous même...
Comment faire émerger la "résistance civique" sur cette création monétaire privée?
Maurice Allais, qui est plutôt un libéral et notre seul prix Nobel de sciences économiques, écrit dans "La crise mondiale aujourd'hui" (1999) "Dans son essence la création de monnaie ex nihilo actuelle par le système bancaire est identique à la création de monnaie par des faux monnayeurs. Concrètement elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents "
Alors, qui doit créer la monnaie ? Sans les humains il n’y aurait pas de monnaie sur terre. La monnaie est une production humaine par simple jeu d’écriture. Il faut savoir que ceux qui mettent la monnaie en circulation en gardent la propriété. La monnaie n’est jamais offerte sur un plateau d’ argent, n'est ce pas ?
- Si la monnaie est mise en circulation par un organisme public comme la banque de France (dite aussi Institut d’émission) la monnaie est propriété publique, la société civile est bénéficiaire directe de l’émission. Ce qui est justifié puisque c’est elle qui est à l’origine de toutes les richesses disponibles sur le marché.
- Si la monnaie est mise en circulation par un organisme privé comme une banque commerciale, la monnaie devient propriété privée des actionnaires, les plus importants siégeant au conseil d’administration. La monnaie est alors prêtée à la société civile qui verse en retour des intérêts considérables aux actionnaires.
Aussi surprenant que cela paraisse, c’est ce dernier scénario qui nous est imposé au mépris de tout esprit de justice et à la faveur de l’obscurantisme ambiant. Le prix à payer est lourd.
Depuis un siècle de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer cette escroquerie, parmi elles des grands noms de la science économique comme Milton Friedman, Irving Fisher et Maurice Allais.
Pour en finir avec cette escroquerie monétaire, les mesures suivantes s’imposent :
1- Interdire aux banques commerciales d’être émettrices de monnaie en leur imposant une couverture intégrale des dépôts. Elles ne pourraient plus prêter alors que l’argent préexistant des épargnants.
2- Sans se "battre " contre les autres pays de la zone euro, ni renier notre signature au bas des Traités, il s'agit de rendre sa fonction d’émetteur monétaire à l’Institut d’émission aujourd’hui en léthargie, dans le cadre d'une émission d'une monnaie sociétale, parallèle à l'euro, Unité Monétaire Sociétale (U.M.S.) qui pourrait s'appeler Ecu, Talent, Soc ou autre dénomination (ce qui importe peu ici), réservée à une activité sociétale. J'ai cité les Entreprises à Mandat Sociétal : http://tiki.societal.org/tiki-index.php?page=EMS
Ces mesures sont applicables dans un seul pays. Elles nous apporteraient une aisance insoupçonnée. Nous serions dans un autre monde. En abandonnant leur droit de produire la monnaie, les peuples se sont mis dans une situation de dépendance proche du servage vis à vis des banques . Ne rien faire serait cautionner le système en vigueur. L’heure n’est plus de constater et déplorer, mais de comprendre et agir.
Il est temps de faire mentir la phrase de Pétrone, il y a 20 siècles "Que peuvent les lois, là où seul l'argent est roi ? "
Notes :
M1 = pièces et billets en circulation + dépôts à vue
M2 = M1 + dépôts remboursables avec un préavis inférieur ou égal à trois mois + dépôts à terme d’une durée initiale inférieure ou égale à deux ans
M3 = M2 + pensions + titres d’OPCVM monétaires + titres de créance de durée initiale inférieure ou égale à deux ans
Article 104 du Traité de Maastricht (reporté dans le projet de TCE) : " Il est interdit à la BCE et aux Banques Centrales des Etats membres d'accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions ou organes de la Communauté, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publiques des Etats membres [...] » Le reste dit que « les Etats et institutions s'engagent [...] à ne pas chercher à influencer les membres des organes de décision de la BCE dans l'accomplissement de leur mission. "
David: idéologique, mais pas logique nouveau
14:54 le 11/10/2008
Salut David,
vous dites
"C'est exact que les banques pretent de l'argent qui n'existe pas, et gagnent de l'argent sur les interets de cet argent, et que c'est ainsi qu'on cree de la monnaie depuis qu'il y a une politique monetaire. "
Pas du tout d'accord :: des politiques monétaires, il y en a eu sous des formes multiples et variées dans l'Histoire. Les banques pretaient de l'argent qui existait rééllement, au départ. Ce n'est que lorsque l'argent n'a plus été indéxé sur l'or que l'argent n'existait plus rééllement. Et cela ne date que d'il y a quelques années.
De plus si la banque c'est l'Etat, il ne peut pas gagner de l'argent sur les interets qu'il se paye à lui même, cela n'a pas de sens......
Excellent !!!!
[large]Mais il y une chose essentielle que vous n'abordez pas. Si la monnaie existe c'est pour faciliter les échanges entre les indiviidus, elle n'est que la contrepartie d'un travail, a la base[/large]
Voilà une petite histoire a mediter
[quote=http://www.fauxmonnayeurs.org/articles.php?lng=fr&pg=14]Laissez moi vous raconter une histoire .
Elle se passe dans le petit village de Condé.. Son hôtel est réputé !... Un vendredi après-midi débarque une jeune femme qui réserve une chambre pour la nuit. Elle laisse en acompte un billet de 50 euros, tout neuf. Puis, elle s’en va visiter le village. Le patissier du village qui a vu la scène dit au patron de l’hôtel: "Ça fait 6 semaines que vous me devez 50 euros pour la pièce montée que je vous avais livrée à l’occasion du mariage de votre fille". Le patron lui donne le billet de bonne grâce.
Cette scène a été vue par d’autres villageois: elle se reproduisit 5 nouvelles fois car le patissier devait aussi 50 euros au boulanger.. qui en devait autant au garagiste... lui-même débiteur de cette somme au boucher... qui avait à régler 50 au représentant de la maison Elida... lequel devait à son tour acquitter sa chambre qu'il avait réservé pour la nuit à l’hôtel. Le représentant, qui est le dernier à avoir ce billet en main, le redonne donc au patron de l’hôtel. Notre dame revient de promenade. Elle annonce qu’elle annule sa réservation. L’hôtelier lui rend donc son billet.
Ce billet s'est donc promené dans le village... et on peut se poser la question de savoir quel est le « coût » de cette « promenade » ? Les 50 euros ont-ils disparu ? Non ils sont toujours là, dans la communauté villageoise. Ils sont dans la caisse de l'hôtel et repartiront demain pour un autre tour, peut-être plus éloigné cette fois. Mais dans tous les cas, l'argent n'a pas disparu, il a circulé. En revanche, tous les acteurs ont travaillé : le patissier, le boulanger, le garagiste, le boucher, le représentant et l'hôtelier ; ils ont tous consommé de la matière et/ou de l'énergie. Le travail fait est fait, quant aux matières et à l'énergie, elles ne sont plus disponibles. Bien sûr, pris individuellement, chacun a dépensé 50 euros, mais si l'on considère les choses globalement, on constate que la production n'a «coûté» que du travail, de la matière et de l'énergie, mais pas d'argent ! L'argent est passé d'une main dans une autre, chacun s'est enrichi du travail de l'autre et lui a donné 50 euros en échange pour ne pas rester en dette. C'est la dépense de l'un qui fait le revenu de l'autre.
Il n'y a que transfert de l'argent, pas consommation de l'argent.
Mais cette histoire n'est pas tout à fait terminée ...
Nous voyons bien que c’est la carence initiale de monnaie dans le village qui empêchait l’extinction des dettes en cascade. Cette Dame, en réservant sa chambre, a accru de 50 euros la masse monétaire du village, ce qui a permis à six personnes d’éteindre réciproquement leurs dettes (et il n’y a aucune limite à ce « nombre d’échanges »)
J’aurais aussi pu terminer cette histoire de la manière suivante: “Notre dame revient de promenade. Elle annonce qu’elle annule sa réservation. L’hôtelier lui rend donc son billet qu’elle brûle aussitôt. "Il était faux", dit-elle en souriant…
Et dans ce cas… Ce faux billet a permis de la même manière d’annuler 300 euros de dettes dans le village, de catalyser 300 euros d’échanges. C’est donc que la « qualité » de la monnaie utilisée, bonne ou mauvaise, est indifférente, tant qu’il y a confiance dans cette monnaie.
Il y a bien deux monnaies distinctes. D'une part la monnaie fiduciaire (du mot latin fidus qui signifie "confiance") qui est la monnaie émise par la Banque Centrale (Banque Centrale Européenne en ce qui concerne l'euro), sous forme de billets et pièces. Cette monnaie est aussi nommée monnaie centrale ou monnaie permanente. D'autre part la monnaie émise par les banques privées, monnaie scripturale, qui est une monnaie de crédit ou temporaire, nous allons le voir en détail.
En 1971, la Banque de France éditait un opuscule dénommé "la Monnaie et la Politique monétaire" dans lequel elle précisait, je cite « Les particuliers - même parait-il certains banquiers - ont du mal à comprendre que les banques aient le pouvoir de créer de la monnaie ! Pour eux , une banque est un endroit où ils déposent de l'argent en compte et c'est ce dépôt qui permettrait à la banque de consentir un crédit à un autre client. Les dépôts permettraient les crédits. Or, cette vue n'est pas conforme à la réalité car ce sont les crédits qui font les dépôts »
La monnaie fiduciaire (billets et pièces) représente 552,3 milliards d'euro (en augmetation de 11% de juin 2005 à juin 2006)
La monnaie de crédit représente 84% de la masse monétaire M1, ou pour être plus précis 2994 milliards d'euros sur un M1 total de 3546 milliards d'euros, mais les économistes préfèrent plutôt comparer à la masse monétaire M3 qui représente, elle, 7387 milliards d'euros (chiffres du Bulletin de la Banque de France N° 153, septembre 2006) , et à ce moment là c'est, pour la monnaie de crédit, 7387 - 552 = 6835 soit presque 93% de la monnaie en circulation.
Ce sont les banques commerciales privées qui sont chargées de créer ces 85% ou 93% sous forme de monnaie scripturale (monnaie de crédit) . C’est celle ci qui nous intéresse car évidemment elles ne le font pas gratuitement.
Et on reste tout à fait étonné de voir que les économistes de la BCE nous répètent que leur rôle est de limiter l'inflation alors que depuis 5 ans, dans la zone euro, chaque année la masse monétaire M3 augmente de plus de 10%. Si on peut admettre que 4 à 6% sont justifiés ( augmentation des PIB, inflation, etc) je soupçonne fort que les 5 à 6% supplémentaires alimentent la spéculation, immobilière par exemple, en rappelant que le prix de l'immobilier ne rentre pas dans les déterminations de l'augmentation du coût de la vie, alors qu'évidemment c'est un budget important pour les français.
On peut donc se demander comment les banques privées créent -elles cette monnaie ? Leurs "techniques" ?
En résumé, il y a 3 "recettes" de création monétaire:
1 - Le crédit à l'économie
2 - la monétisation d'actifs non monétaires
3 - les effets multiplicateurs
Je ne rentre pas dans les détails par manque de temps, ni parler des régles prudentielles qui encadrent la création monétaire, vous pourrez les trouver dans le prochain ouvrage à paraître, écrit avec Philippe Derudder et intitulé “Les 10 plus gros mensonges sur l’économie” (Ed. Dangles), mais pour y voir clair, je vais vous parler de la première "recette" : le crédit à l'économie.
Vous voilà en besoin de 1000 euros, prêt que votre banquier accepte de vous consentir. A quoi cela se résume-t-il? Eh bien, à une simple écriture comptable dans les livres de la banque: à l'actif de son bilan une créance de 1000, et au passif la contrepartie, les 1000, portés au crédit de votre compte de dépôt à vue . Et voici 1000 euros créés !
Ces 1000 euros , vous allez les utiliser pour vos achat, voire en épargner une partie.... bref ils vont circuler dans la communauté jusqu'à échéance, quand vous aurez remboursé la totalité du crédit. Alors tout disparaîtra, la monnaie sera totalement détruite... sauf les intérêts, mais nous y reviendrons...
Vous aurez compris que les 1000 euros n'existaient pas préalablement dans votre banque ni dans l'ensemble du système bancaire. Il faut bien comprendre ici que la banque n'a nul besoin de puiser dans un autre compte d'un de ses clients pour les transférer sur le votre. D'où viennent-ils ces 1000 euros ? Pour obtenir ce prêt vous avez dû signer un acte de prêt, outre les garanties que votre banquier vous aura peut-être demandé de donner. C'est le bout de papier, l’acte de prêt que vous avez signé qui, entre les mains de votre banquier, se transforme en monnaie.
Imaginez maintenant que le banquier vous ait taxé d'un intérêt de 10% l'an et que vous ne puissiez rembourser ce montant qu'à un terme de 5 ans ... à ce terme, vous devrez donc rembourser 1610 euros (puisque les intérêts sont "composés"). Vous le faîtes ... Sur son bilan la banque va effacer dans ses comptes les 1000 euros du capital de votre dette et mettre sur son propre compte les 610 euros d'intérêts...
Ces 610 euros, vous les avez évidemment gagnés (par votre travail, par exemple), mais d'où peuvent-ils venir, eux si on considère les choses globalement, et non pas de celui qui vous les a donné ? Éh, bien, puisque seulement 5 à 15% de la masse monétaire n'est pas issue du crédit, on peut dire que 520 à 580 euros sont issus d'une autre création d'un crédit, quelque part dans le monde...
Ces 610 euros sont donc versés au système bancaire sur de la monnaie qui ne lui appartient pas à l'origine. L'intérêt est tout simplement une charge que le banquier prélève sur notre richesse !
Mais il y a aussi plus grave à mon sens . Je pense, comme l'économiste allemande Margrit Kennedy, que l'intérêt est créateur d'inflation. En effet, l'intérêt est présent à tous les stades de la production industrielle, de la distribution ou des services, depuis l'immobilier d'entreprise, les transports, les outillages, les trésoreries, etc... et c'est évidemment reporté sur les prix de vente: c'est donc le consommateur qui paye.
Margritt Kennedy estime qu'en moyenne, sur chaque production, le poids de l'intérêt que paye le consommateur est de l'ordre de 40% du prix hors taxe... c'est évidemment énorme!
Et ici je suis iconoclate en disant qu'une augmentation des taux d'intérêts bancaires, soit disant justifiés par une lutte contre l'inflation (en diminuant la demande de crédit) a en fait un effet contraire : l'augmentation des taux d'intérêts crée de l'inflation...
Nous le voyons, personne ne peut échapper au paiement des intérêts. En avril 2004 l’épargne des français s’élevait à 736,8 milliards d’euros (G€). Ce que les uns ont épargné a été emprunté par d’autres. L’endettement intérieur total devrait donc s’élever à 736,8 G€<, or il s’élève à 2723,7 G€ ( Dette de l’Etat dette 998,1 G€, dette des entreprises 1114,1 G€ et dette des particuliers 611,6 G€). La différence (1986,9 G€) vient de la monnaie crée par les banques et que nous devons leur rembourser avec le cumul des intérêts depuis des décennies. Ce remboursement est moralement injustifié et mathématiquement impossible.
La monnaie ne pouvant être obtenue que par l’emprunt, la nature du système veut que ces chiffres ne puissent qu’augmenter inexorablement et l’on reste sidéré de constater l’aveuglement (pour ne pas employer d’autres mots mieux adaptés) de nos « dirigeants » à vouloir résorber la dette par des économies car même si nous réduisions nos dépenses à zéro, nous serions tous morts et notre dette ne serait remboursée qu’à hauteur de 25%.
Il faut insister sur ce fait ! Mis à part le faible pourcentage de monnaie fiduciaire, la monnaie n’existe plus que sous forme de crédit. L'argent qui circule dans la communauté mondiale n'est que la différence qui existe entre la masse de l'argent prêté et celle de l'argent remboursé ; chaque jour de nouveaux prêts consentis viennent grossir la masse monétaire nécessaire pour payer les intérêts.
Dans la réalité, c’est donc de 6 à 9 fois plus de monnaie de crédit que de monnaie centrale, et les intérêts que l'ensemble des emprunteurs vont devoir payer au système bancaire ne pourront qu'être issus de nouveaux crédits proposés par ce même système bancaire, dans une spirale sans fin.
Ce que je dénonçe… c'est que le privilège (au sens noble, peut-on dire) de création monétaire soit abandonné aux banques privées qui se comportent comme si elles étaient propriétaires de cet argent. Or la richesse n'est pas l'argent : la richesse, c'est le travail de toute une Nation qui se traduit en argent pour faciliter la production et la circulation des biens et des services. La richesse, et par voie de conséquence son expression symbolique, l'argent, doit appartenir à la Nation.
Pouvoir mettre en circulation de l'argent qui n'existe pas encore, c'est permettre d'investir en confiance sur l'avenir, c'est ouvrir des horizons bien plus vastes que ceux que la seule épargne préalable rendrait possible d'atteindre. Ici, « on fait avec ce que l'on a », là, on peut faire ce que l'on rêve!
Ce que je dénonçe aussi… c’est qu'une entreprise privée – le système bancaire – s'approprie un pouvoir qui revient de droit au Peuple. La différence est de taille, et elle se traduit par l'intérêt. Car si l’intérêt peut se justifier lors de la rémunération d’une épargne préalable, il ne se justifie plus sur de la création monétaire ex nihilo.
Michel Husson, dans votre émission du 24 JANVIER 2006, disait, en parlant de la dette publique. "C'est cet effet boule de neige effectivement qui a été fabriqué: il a été engendré par un recul des recettes par rapport aux dépenses; c'est de ce côté-là que sont nés les déficits, qui s'additionnent petit à petit, avec cet effet boule de neige des charges d'intérêt..."
Je pense que Michel Husson omet de citer une partie du problème... je l'explique.
L'article 104 du traité de Maastrisch a INTERDIT à la BCE de prêter aux États et aux Collectivités et évidemment à ceux ci de créer de la monnaie .. ceci a failli être consacrée par l’article III-181-1 de l’ex-projet de traité constitutionnel. Cette création est maintenant réservé au système bancaire privé sous surveillance de la BCE dont le seul mandat des États est de "limiter l'inflation".
Mais l'Article L. 141-3. du Code monétaire et financier français spécifiait déjà : " Il est interdit à la Banque de France d'autoriser des découverts ou d'accorder tout autre type de crédit au Trésor public ou à tout autre organisme ou entreprise publics. L'acquisition directe par la Banque de France de titres de leur dette est également interdite." et de fait les dernières émissions monétaires par la banque de France datent de 1973 !
Le problème de la dette publique est intéressant : sans vouloir remonter plus en amont que 1980, à cette époque la dette de l'Etat (français) était de 206 milliards d'euros (en valeur "euro 2004"). Si on considère les intérêts moyens à 5% sur la période 1980 à 2004, un calcul à partir des valeurs annuelles de la dette nous montre que si nous n'avions pas eu à emprunter cette monnaie sur un marché monétaire (donc à payer des intérêts) la dette cumulée ne serait que d'environ 382 milliards d'euros à fin 2004 (au lieu de 1067 milliards d'euros). Pour résumer, entre 1980 et 2004 la dette a augmenté de 861 milliards d'euros, lesquels sont répartis en 176 milliards d'euros de nouveau capital emprunté et 685 milliards d'euros d'intérêts.
Les prêteurs nous ont donc collectivement "ponctionné" de 650 milliards d'euros d'intérêts et c'est un transfert de richesse de la collectivité vers des "particuliers" , vers ceux qui sont déjà les plus riches, et par la même occasion ils ont limité nos capacités d'équipement et de développement.
Mais, bon sang, est-il "normal" que nos dirigeants aient bradé le droit régalien de création monétaire de notre Peuple, pour transférer celui-ci à des banques privées et devoir ainsi emprunter la monnaie dont nous avons besoin pour assurer notre développement ?
Pour quelle raison la Nation doit-elle se vendre son propre argent? C'est parce que « Le système bancaire » s'est accaparé le privilège de la création monétaire, c’est parce qu'un droit souverain s'est transformé en marchandise.
685 000 000 000 € d'intérêts, c'est quand même en moyenne 11 000 € par français ....!!!
Et au lieu des 17000 € que chaque français devrait parait-il aux créanciers-rentiers, la dette ne devrait être que de 6000 € que nous nous devrions à nous même...
Comment faire émerger la "résistance civique" sur cette création monétaire privée?
Maurice Allais, qui est plutôt un libéral et notre seul prix Nobel de sciences économiques, écrit dans "La crise mondiale aujourd'hui" (1999) "Dans son essence la création de monnaie ex nihilo actuelle par le système bancaire est identique à la création de monnaie par des faux monnayeurs. Concrètement elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents "
Alors, qui doit créer la monnaie ? Sans les humains il n’y aurait pas de monnaie sur terre. La monnaie est une production humaine par simple jeu d’écriture. Il faut savoir que ceux qui mettent la monnaie en circulation en gardent la propriété. La monnaie n’est jamais offerte sur un plateau d’ argent, n'est ce pas ?
- Si la monnaie est mise en circulation par un organisme public comme la banque de France (dite aussi Institut d’émission) la monnaie est propriété publique, la société civile est bénéficiaire directe de l’émission. Ce qui est justifié puisque c’est elle qui est à l’origine de toutes les richesses disponibles sur le marché.
- Si la monnaie est mise en circulation par un organisme privé comme une banque commerciale, la monnaie devient propriété privée des actionnaires, les plus importants siégeant au conseil d’administration. La monnaie est alors prêtée à la société civile qui verse en retour des intérêts considérables aux actionnaires.
Aussi surprenant que cela paraisse, c’est ce dernier scénario qui nous est imposé au mépris de tout esprit de justice et à la faveur de l’obscurantisme ambiant. Le prix à payer est lourd.
Depuis un siècle de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer cette escroquerie, parmi elles des grands noms de la science économique comme Milton Friedman, Irving Fisher et Maurice Allais.
Pour en finir avec cette escroquerie monétaire, les mesures suivantes s’imposent :
1- Interdire aux banques commerciales d’être émettrices de monnaie en leur imposant une couverture intégrale des dépôts. Elles ne pourraient plus prêter alors que l’argent préexistant des épargnants.
2- Sans se "battre " contre les autres pays de la zone euro, ni renier notre signature au bas des Traités, il s'agit de rendre sa fonction d’émetteur monétaire à l’Institut d’émission aujourd’hui en léthargie, dans le cadre d'une émission d'une monnaie sociétale, parallèle à l'euro, Unité Monétaire Sociétale (U.M.S.) qui pourrait s'appeler Ecu, Talent, Soc ou autre dénomination (ce qui importe peu ici), réservée à une activité sociétale. J'ai cité les Entreprises à Mandat Sociétal : http://tiki.societal.org/tiki-index.php?page=EMS
Ces mesures sont applicables dans un seul pays. Elles nous apporteraient une aisance insoupçonnée. Nous serions dans un autre monde. En abandonnant leur droit de produire la monnaie, les peuples se sont mis dans une situation de dépendance proche du servage vis à vis des banques . Ne rien faire serait cautionner le système en vigueur. L’heure n’est plus de constater et déplorer, mais de comprendre et agir.
Il est temps de faire mentir la phrase de Pétrone, il y a 20 siècles "Que peuvent les lois, là où seul l'argent est roi ? "
Notes :
M1 = pièces et billets en circulation + dépôts à vue
M2 = M1 + dépôts remboursables avec un préavis inférieur ou égal à trois mois + dépôts à terme d’une durée initiale inférieure ou égale à deux ans
M3 = M2 + pensions + titres d’OPCVM monétaires + titres de créance de durée initiale inférieure ou égale à deux ans
Article 104 du Traité de Maastricht (reporté dans le projet de TCE) : " Il est interdit à la BCE et aux Banques Centrales des Etats membres d'accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions ou organes de la Communauté, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publiques des Etats membres [...] » Le reste dit que « les Etats et institutions s'engagent [...] à ne pas chercher à influencer les membres des organes de décision de la BCE dans l'accomplissement de leur mission. "
Je fais juste une remarque, que je m'étais déjà faite à plusieurs reprises... à propos du vocabulaire couramment utilisé à la télé. En fait je trouve qu'il y a des modes dans le vocabulaire: on rencontre de temps en temps "le" mot, ou "l'" expréssion du moment qui est repris et utilisé par tout le monde, comme une sorte de tic de langage collectif, mais très ponctuel.
Par exemple, cette émission et ce forum fleurent bon le "béotitisme" (ça doit pas être le bon mot, mais je vais faire avec :p ). Mais je me garderai bien de prédire qu'il sera repris partout dans peu de temps. Mais, sans trop avoir d'exemple en tête, je me suis dit 2 ou 3 fois: tiens!! ben ça c'est l'expression du moment !
Je ne parle pas des mots à connotation politique, comme "gouvernance", "abracadabrantesque", ou ce genre de chose, ni même de phrases qui sortent de films cultes, mais plutôt le random truc, style-genre "bel et bien", "que d'aucuns", qui en premier lieu est dit par un expert, un journaliste, etc... Et puis en moins de 3 semaines, à peu près tout ce qui s'interviewe dans l'hexagone, l'aura prononcé au moins une, deux ou trois fois...
Par exemple, un peu en perte de vitesse ces derniers temps, le verbe acter a connu un très grand succès chez nos journalistes et politiques ces mois derniers. J'irais pas jusqu'à dire que celui qui ne la pas re repété y perd en crédibilité, mais c'est un peu comme si on persistait à porter des talons richelieux, quand l'heure est aux escarpins :D
Alors voilà, au fin fond de ma mémoire, j'ai 2-3 expressions, constructions, ou verbes, sur lesquels je me suis fait cette réfléxion,s ans toutefois parvenir à mettre la main dessus. Et sans penser que je déraille complétement, je voulais savoir si c'était un truc bien connu ?
Par exemple, cette émission et ce forum fleurent bon le "béotitisme" (ça doit pas être le bon mot, mais je vais faire avec :p ). Mais je me garderai bien de prédire qu'il sera repris partout dans peu de temps. Mais, sans trop avoir d'exemple en tête, je me suis dit 2 ou 3 fois: tiens!! ben ça c'est l'expression du moment !
Je ne parle pas des mots à connotation politique, comme "gouvernance", "abracadabrantesque", ou ce genre de chose, ni même de phrases qui sortent de films cultes, mais plutôt le random truc, style-genre "bel et bien", "que d'aucuns", qui en premier lieu est dit par un expert, un journaliste, etc... Et puis en moins de 3 semaines, à peu près tout ce qui s'interviewe dans l'hexagone, l'aura prononcé au moins une, deux ou trois fois...
Par exemple, un peu en perte de vitesse ces derniers temps, le verbe acter a connu un très grand succès chez nos journalistes et politiques ces mois derniers. J'irais pas jusqu'à dire que celui qui ne la pas re repété y perd en crédibilité, mais c'est un peu comme si on persistait à porter des talons richelieux, quand l'heure est aux escarpins :D
Alors voilà, au fin fond de ma mémoire, j'ai 2-3 expressions, constructions, ou verbes, sur lesquels je me suis fait cette réfléxion,s ans toutefois parvenir à mettre la main dessus. Et sans penser que je déraille complétement, je voulais savoir si c'était un truc bien connu ?
L'argent-dette est-il un simple enfonçage de portes ouvertes sur l'histoire des banques, à la sauce conspirationniste ?
Il y a un mot d'esprit que j'aime bien, mais je ne me souviens plus de qui, qui caracterise bien ce film: ce qui est montre est nouveau et interessant. Malheureusement, ce qui est interessant n'est pas nouveau, et ce qui est nouveau n'est pas interessant.
Au niveau de ce qui est interessant, ce film permet de bien expliquer pourquoi tout le monde repete sans comprendre que "la croissance repose sur la confiance".
Pour ce qui est de la sauce conspirationiste, elle existe, et comme souvent elle repose sur des realites qu'il faut prendre en compte sans les occulter. Ce qui est vrai c'est que l'argent bancaire (dette) n'est pas aussi naturel et ancien que le pret sur gage ou le pret d'un depot anterieur. Ce qui est vrai c'est que sa creation correspond a une decision des gouvernements il y a a peine quelques siecles
Au passage, ca ne date pas non plus des annees 70: meme a l'epoque de l'etalon-or, la monnaie en circulation etait largement d'origine bancaire, et d'un montant tres superieur aux reserves des banques centrales; les banques centrales ont aujourd'hui toujours des reserves, qui ne sont simplement plus en or, mais ce n'est pas fondamental. Mais la decision d'autoriser la creation de monnaie-dette a ete une decision politique des gouvernements, pas un fait de nature. Il s'agit simplement de la decision de croire qu'on pourra grace a la dette d'aujourd'hui creer la richesse de demain. De ce point de vue, a quelques outrances pres, c'est utile que ce genre de mecanismes soient compris du plus grand nombre.
D'autant que, meme si c'est ambigu, le film reconnait le bien-fonde de l'argent-dette s'il est bien employe: investir dans le developpement en anticipant sur les richesses futures.
La démonstration est-elle viciée, et sur quel point ?
Oui, sur un point essentiel: l'oubli quasi complet du role et du fonctionnement d'une banque centrale. Le film decrit et vulgarise proprement le mecanisme de creation de la monnaie bancaire, puis rentre dans un enchainement de consequences logiques qui reposent sur une hypothese fausse: le systeme n'est pas regule et les banques privees pretent autant qu'elles veulent. Or le systeme est fortement regule par l'autorite centrale qui fixe les taux d'interet, et les banques privees pretent autant qu'elles peuvent, et c'est fondamentalement different. Ce biais du raisonnement est assez fondamental.
J'insiste encore la-dessus, parce qu'on dit tout et son contraire sur les banques centrales: on a beaucoup reproche depuis des annes a la BCE, de mener une politique qui etouffait la croissance et engraissait les rentiers. Ce que recouvrait cette critique c'est le reproche suivant: en maintenant des interets trop eleves (par rapport aux usa par exemple), la BCE restreignait trop l'acces au credit par la creation de monnaie, et donc la croissance. Les detenteurs de capital pouvaient s'enrichir au taux sans risque, relativement eleve, plutot que de prendre un risque d'investissement, au detriment des entrepreneurs et des salaries.
On reproche aujourd'hui a la Fed, aux USA, d'avoir eu une politique, inversement, trop laxiste depuis trop longtemps. C'est la politique de taux d'interet bas de la Fed qui est en large part responsable du niveau d'endettement des americains (et du niveau auquel les banques ont prete), comme des diverses bulles speculatives qu'on a pu connaitre.
Ces reproches sont (en premiere analyse d'ailleurs) contradictoires, mais ont le merite de montrer ceci: le role des banques centrales est fondamental dans tous les mecanismes que ce film pretend expliquer, et pourtant l'auteur s'obstine a penser que le systeme n'est regule par rien. C'est plus qu'un oubli, c'est effectivement un vice de demonstration.
Pour ce qui est des alternatives que le film evoque, elles sont assez peu convainquantes sur des points majeurs, mais c'est plus evident.
Le film révèle-t-il le mécanisme occulté du fonctionnement bancaire dans l'économie néo-libérale ?
Le systeme actuel de banques privees accordant des credits, avec une croissance de la masse monetaire decidee par une banque centrale qui emane des pouvoirs publics est un systeme qui merite d'etre compris, dans ce qu'il permet et que d'autres systemes ne permettent pas autant que dans ses defauts.
Cela dit, il n'est ni occulte ni specifique au "neo-liberalisme", car il serait compatible dans son principe (et le film ne va pas au dela des principes) avec des economies beaucoup plus socialisees que les notres.
Il y a un mot d'esprit que j'aime bien, mais je ne me souviens plus de qui, qui caracterise bien ce film: ce qui est montre est nouveau et interessant. Malheureusement, ce qui est interessant n'est pas nouveau, et ce qui est nouveau n'est pas interessant.
Au niveau de ce qui est interessant, ce film permet de bien expliquer pourquoi tout le monde repete sans comprendre que "la croissance repose sur la confiance".
Pour ce qui est de la sauce conspirationiste, elle existe, et comme souvent elle repose sur des realites qu'il faut prendre en compte sans les occulter. Ce qui est vrai c'est que l'argent bancaire (dette) n'est pas aussi naturel et ancien que le pret sur gage ou le pret d'un depot anterieur. Ce qui est vrai c'est que sa creation correspond a une decision des gouvernements il y a a peine quelques siecles
Au passage, ca ne date pas non plus des annees 70: meme a l'epoque de l'etalon-or, la monnaie en circulation etait largement d'origine bancaire, et d'un montant tres superieur aux reserves des banques centrales; les banques centrales ont aujourd'hui toujours des reserves, qui ne sont simplement plus en or, mais ce n'est pas fondamental. Mais la decision d'autoriser la creation de monnaie-dette a ete une decision politique des gouvernements, pas un fait de nature. Il s'agit simplement de la decision de croire qu'on pourra grace a la dette d'aujourd'hui creer la richesse de demain. De ce point de vue, a quelques outrances pres, c'est utile que ce genre de mecanismes soient compris du plus grand nombre.
D'autant que, meme si c'est ambigu, le film reconnait le bien-fonde de l'argent-dette s'il est bien employe: investir dans le developpement en anticipant sur les richesses futures.
La démonstration est-elle viciée, et sur quel point ?
Oui, sur un point essentiel: l'oubli quasi complet du role et du fonctionnement d'une banque centrale. Le film decrit et vulgarise proprement le mecanisme de creation de la monnaie bancaire, puis rentre dans un enchainement de consequences logiques qui reposent sur une hypothese fausse: le systeme n'est pas regule et les banques privees pretent autant qu'elles veulent. Or le systeme est fortement regule par l'autorite centrale qui fixe les taux d'interet, et les banques privees pretent autant qu'elles peuvent, et c'est fondamentalement different. Ce biais du raisonnement est assez fondamental.
J'insiste encore la-dessus, parce qu'on dit tout et son contraire sur les banques centrales: on a beaucoup reproche depuis des annes a la BCE, de mener une politique qui etouffait la croissance et engraissait les rentiers. Ce que recouvrait cette critique c'est le reproche suivant: en maintenant des interets trop eleves (par rapport aux usa par exemple), la BCE restreignait trop l'acces au credit par la creation de monnaie, et donc la croissance. Les detenteurs de capital pouvaient s'enrichir au taux sans risque, relativement eleve, plutot que de prendre un risque d'investissement, au detriment des entrepreneurs et des salaries.
On reproche aujourd'hui a la Fed, aux USA, d'avoir eu une politique, inversement, trop laxiste depuis trop longtemps. C'est la politique de taux d'interet bas de la Fed qui est en large part responsable du niveau d'endettement des americains (et du niveau auquel les banques ont prete), comme des diverses bulles speculatives qu'on a pu connaitre.
Ces reproches sont (en premiere analyse d'ailleurs) contradictoires, mais ont le merite de montrer ceci: le role des banques centrales est fondamental dans tous les mecanismes que ce film pretend expliquer, et pourtant l'auteur s'obstine a penser que le systeme n'est regule par rien. C'est plus qu'un oubli, c'est effectivement un vice de demonstration.
Pour ce qui est des alternatives que le film evoque, elles sont assez peu convainquantes sur des points majeurs, mais c'est plus evident.
Le film révèle-t-il le mécanisme occulté du fonctionnement bancaire dans l'économie néo-libérale ?
Le systeme actuel de banques privees accordant des credits, avec une croissance de la masse monetaire decidee par une banque centrale qui emane des pouvoirs publics est un systeme qui merite d'etre compris, dans ce qu'il permet et que d'autres systemes ne permettent pas autant que dans ses defauts.
Cela dit, il n'est ni occulte ni specifique au "neo-liberalisme", car il serait compatible dans son principe (et le film ne va pas au dela des principes) avec des economies beaucoup plus socialisees que les notres.
Je ne voudrais pas fâcher le lecteur, mais quel sac de noeuds encore !
Et pourtant, tout le monde sait bien que les banquiers racolent des fonds véreux.
La rumeur court qu'en Angleterre ils menaceraient même les caisses de la ruine !
Et pourtant, tout le monde sait bien que les banquiers racolent des fonds véreux.
La rumeur court qu'en Angleterre ils menaceraient même les caisses de la ruine !
Le mérite de la vidéo de Paul Grignon, au moins dans sa première partie, est de donner une bonne explication de la création monétaire et d’une forme de création de richesse. Bien entendu la seconde partie sur des systèmes alternatifs sont des spéculations qui ont comme intérêt de lancer les débats. Mais ne mettons pas en relation cette vidéo avec la crise financière internationale qui se présente dans son effet le plus spectaculaire par la chute vertigineuse des bourses.
Personnellement, je pense que la « crise » actuelle relève d’un conflit entre le pouvoir politique et le pouvoir financier (ou de l‘argent). Dans notre monde globalisé, (il est comme il est et j’aurais du mal à affirmer qu’un monde fondé sur d’autres critères comme l‘affirme cette vidéo serait meilleur, car sans l’expérience de nombreuses décennies nous n’avons pas de recul en matière d’économie), les Etats sont effectivement des entreprises (de services) comme les autres dans la mesures où ils sont fondés, au niveau de leurs dépenses : à vendre aux citoyens une excellence en matière d’éducation, de recherches, de soins, d’infrastructures, de protections sociales, etc, avec l’établissement de règles de « vivre ensemble » fondées sur des lois votées par les représentants de ces mêmes citoyens démocratiquement élus et prévoyant, tout cela en théorie, une séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. et en matière de recette : à prélever des impôts sur les bénéfices des entreprises, sur les revenus des ménages, la TVA, et l’ensemble des taxes et autres prélèvements divers + emprunter dans la perspective d’une amélioration (ou création de richesse) des prestations qu’Il offre à ses citoyens.
Et il y a effectivement une compétition mondiale entre les Etats pour attirer les entreprises, les cerveaux, la main d’œuvre et les gagnants sont ceux qui offrent le meilleur rapport qualité/prix entre les prélèvements fiscaux, les infrastructures, le coût de la main d‘œuvre et sa qualification etc. Le Service Public doit être une entreprise de services performante comme toute entreprise de la sphère privée, ayant en plus mais également dans le cadre de ses prestations la définition et la mise en œuvre des règles du « vivre ensemble ».
Or cette séparation entre l’Etat offrant une régulation et un service publique en échange de l’ensemble des prélèvements fiscaux et l’Entreprise Privée, industrielle, de services ou financière qui a ces propres règles fondés d’une part sur le marché et d’autre part sur les règles mises en place par les Etats, définissant, en dehors des prélèvement fiscaux, les règles sociales, les salaires minima, les caisses d’assurances, de chômage, de retraite etc. est de plus en plus floutée entre nationalisation d’entreprises privées, dénationalisation des mêmes entreprises, intervention dans les fusions, accords politico-financiers tacites, politiciens souhaitant, bien entendu sans les risques, les mêmes avantages et salaires que les dirigeants des grandes entreprises etc. etc., enfin collusion entre ces 2 mondes qui, dans son excès extrême, a conduit a une imbrication incommensurable entre le monde politique, (exemple Bush et les grandes sociétés privées qu’elles soient industrielles, pétrolières ou financières aux Etats Unis, et, dans une moindre mesure en Europe avec Blair en Grande Bretagne ou Aznar en Espagne qui ont laissé filer le crédit jusqu’alors correctement régulé car il ne serait jamais venu à l’esprit d’un banquier de prêter plus de 70 % de la valeur d’un bien sans s’assurer bien évidement que la capacité de remboursement de l’emprunteur ne dépassait pas 30 % de ses revenus et ceci sur une période n’excédant pas 15 ou 20 ans si… si d’autres instances ne le sécurisaient ou lui faisaient entrevoir un dénouement…positif) et le monde financier avide de plus de performance, plus de bénéfices, donc plus de rémunération… Et peu scrupuleux, disons le clairement, de savoir si ses gains sont le produit de la croissance d’une économie réelle ou non, s’il y a pillage des matières premières du tiers monde ou s’il procède à la destruction de l’environnement de la planète.
Le Politique a besoin de l’argent de l’entreprise privée pour se faire élire et élu, le critère d’excellence qui mesurera sa gestion est, entre autre mais surtout, la croissance de la Nation, (comme les bénéfices pour les chefs d’entreprises) donc l’accroissement de la richesse des entreprises quelque soit les sacrifices demandés aux citoyens en matière de prélèvements, d’endettement, et autre restriction en matière d’éducation, santé, chômage, retraite, quelque soit les conséquences environnementales ou humanitaires.
On a créé de la fausse croissance depuis 2002, aux Etats Unis d’abord, et dans beaucoup d’autres pays notamment européens ensuite. Et qui dit fausse croissance dit dette insolvable. D’où tout le processus des subprimes, titrisation, infection etc.
Nous assistons aujourd’hui à un bras de fer entre le Monde financier avec les bourses internationales en tête, et les Etats, confrontation née d’une cacophonie entre la nationalisation de grandes institutions financières américaines et l’abandon de Lehman Brothers conduit au dépôt de bilan, considéré comme une trahison par le monde financier d’où la perte de confiance qui s’en est suivi. Les politiques et organismes financiers publics crient aujourd’hui à l’absence de régulation (retour du pouvoir politique sur le pouvoir financier) mais pourquoi ne l’ont-ils pas fait plus tôt comme un DSK à la tête du FMI qui hurle aujourd’hui mais qui n’a rien fait, absolument rien quand il était ministre des finances. Et je ne vais pas tous les citer, mués durant des décennies quelque soit leur bord.
S’il faut une séparation entre les pouvoirs, traditionnellement entre pouvoir législatif, exécutif, judiciaire, puis entre pouvoir financiers et les médias, il est indispensable qu’il y ait également une séparation entre le pouvoir politique et le pouvoir financier. Et au lieu d’intervenir, via les banques centrales, à coup de centaines de milliards pour rétablir la confiance, il aurait mieux fallu ne rien faire et laisser les marchés agir. On nous a promis le chaos si on laissait faire pour mieux intervenir politiquement en vendant la régulation aux citoyens, régulation qui est le sésame d’aujourd’hui alors que tout était fait auparavant pour la dérégulation, tout ceci amplifié par la caisse de résonance médiatique. Les ingrédients d’une bonne tragédie sont là : amitiés politico-financières, trahisons, guerre de titans, tout ceci sur fonds du peuple citoyen qui n’y comprend rien ou ne comprend qu’une chose c’est qu’il paie les pots cassés à travers le manque de financement des ses entreprises, ses actions bradées, des années de récession à venir sans aller, nous l’espérons tous, à la dépression.
Au moins avec cette vidéo il peut comprendre un peu mieux le monde politico-financier qui le dirige et souvent le manipule. De là à envisager les options décrites par Paul Grignon, il y a un grand pas qu’on ne saurait franchir. Un disfonctionnement manifeste du système n’est pas la fin d’un système. Maintenant aménageons-le de telle sorte qu’il y ait une véritable séparation entre pouvoir financier et politique, laissant à l’un sa liberté d’entreprendre et de faire faillite dans le cadre d’un Etat régalien lui-même confronté à la compétition des Nations, laissant à l’autre l’autorité pour gérer une nation compétitive le plus efficacement possible, j’entends par là un subtil équilibre entre un minimum de prélèvement fiscaux et un maximum de bien-être pour l’ensemble des citoyens dans le cadre d’un meilleur rapport avec les pays pauvres et une meilleure protection de l’environnement, tout en garantissant la liberté d’entreprendre. Enfin que les banques centrales soient totalement indépendantes du monde politique et du monde financier et, ainsi, être garantes du contrôle de la monnaie en circulation et des taux directeurs qui permettent une meilleure régulation de l’inflation, garantes en fin de compte de la confiance des citoyens dans le système.
Personnellement, je pense que la « crise » actuelle relève d’un conflit entre le pouvoir politique et le pouvoir financier (ou de l‘argent). Dans notre monde globalisé, (il est comme il est et j’aurais du mal à affirmer qu’un monde fondé sur d’autres critères comme l‘affirme cette vidéo serait meilleur, car sans l’expérience de nombreuses décennies nous n’avons pas de recul en matière d’économie), les Etats sont effectivement des entreprises (de services) comme les autres dans la mesures où ils sont fondés, au niveau de leurs dépenses : à vendre aux citoyens une excellence en matière d’éducation, de recherches, de soins, d’infrastructures, de protections sociales, etc, avec l’établissement de règles de « vivre ensemble » fondées sur des lois votées par les représentants de ces mêmes citoyens démocratiquement élus et prévoyant, tout cela en théorie, une séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. et en matière de recette : à prélever des impôts sur les bénéfices des entreprises, sur les revenus des ménages, la TVA, et l’ensemble des taxes et autres prélèvements divers + emprunter dans la perspective d’une amélioration (ou création de richesse) des prestations qu’Il offre à ses citoyens.
Et il y a effectivement une compétition mondiale entre les Etats pour attirer les entreprises, les cerveaux, la main d’œuvre et les gagnants sont ceux qui offrent le meilleur rapport qualité/prix entre les prélèvements fiscaux, les infrastructures, le coût de la main d‘œuvre et sa qualification etc. Le Service Public doit être une entreprise de services performante comme toute entreprise de la sphère privée, ayant en plus mais également dans le cadre de ses prestations la définition et la mise en œuvre des règles du « vivre ensemble ».
Or cette séparation entre l’Etat offrant une régulation et un service publique en échange de l’ensemble des prélèvements fiscaux et l’Entreprise Privée, industrielle, de services ou financière qui a ces propres règles fondés d’une part sur le marché et d’autre part sur les règles mises en place par les Etats, définissant, en dehors des prélèvement fiscaux, les règles sociales, les salaires minima, les caisses d’assurances, de chômage, de retraite etc. est de plus en plus floutée entre nationalisation d’entreprises privées, dénationalisation des mêmes entreprises, intervention dans les fusions, accords politico-financiers tacites, politiciens souhaitant, bien entendu sans les risques, les mêmes avantages et salaires que les dirigeants des grandes entreprises etc. etc., enfin collusion entre ces 2 mondes qui, dans son excès extrême, a conduit a une imbrication incommensurable entre le monde politique, (exemple Bush et les grandes sociétés privées qu’elles soient industrielles, pétrolières ou financières aux Etats Unis, et, dans une moindre mesure en Europe avec Blair en Grande Bretagne ou Aznar en Espagne qui ont laissé filer le crédit jusqu’alors correctement régulé car il ne serait jamais venu à l’esprit d’un banquier de prêter plus de 70 % de la valeur d’un bien sans s’assurer bien évidement que la capacité de remboursement de l’emprunteur ne dépassait pas 30 % de ses revenus et ceci sur une période n’excédant pas 15 ou 20 ans si… si d’autres instances ne le sécurisaient ou lui faisaient entrevoir un dénouement…positif) et le monde financier avide de plus de performance, plus de bénéfices, donc plus de rémunération… Et peu scrupuleux, disons le clairement, de savoir si ses gains sont le produit de la croissance d’une économie réelle ou non, s’il y a pillage des matières premières du tiers monde ou s’il procède à la destruction de l’environnement de la planète.
Le Politique a besoin de l’argent de l’entreprise privée pour se faire élire et élu, le critère d’excellence qui mesurera sa gestion est, entre autre mais surtout, la croissance de la Nation, (comme les bénéfices pour les chefs d’entreprises) donc l’accroissement de la richesse des entreprises quelque soit les sacrifices demandés aux citoyens en matière de prélèvements, d’endettement, et autre restriction en matière d’éducation, santé, chômage, retraite, quelque soit les conséquences environnementales ou humanitaires.
On a créé de la fausse croissance depuis 2002, aux Etats Unis d’abord, et dans beaucoup d’autres pays notamment européens ensuite. Et qui dit fausse croissance dit dette insolvable. D’où tout le processus des subprimes, titrisation, infection etc.
Nous assistons aujourd’hui à un bras de fer entre le Monde financier avec les bourses internationales en tête, et les Etats, confrontation née d’une cacophonie entre la nationalisation de grandes institutions financières américaines et l’abandon de Lehman Brothers conduit au dépôt de bilan, considéré comme une trahison par le monde financier d’où la perte de confiance qui s’en est suivi. Les politiques et organismes financiers publics crient aujourd’hui à l’absence de régulation (retour du pouvoir politique sur le pouvoir financier) mais pourquoi ne l’ont-ils pas fait plus tôt comme un DSK à la tête du FMI qui hurle aujourd’hui mais qui n’a rien fait, absolument rien quand il était ministre des finances. Et je ne vais pas tous les citer, mués durant des décennies quelque soit leur bord.
S’il faut une séparation entre les pouvoirs, traditionnellement entre pouvoir législatif, exécutif, judiciaire, puis entre pouvoir financiers et les médias, il est indispensable qu’il y ait également une séparation entre le pouvoir politique et le pouvoir financier. Et au lieu d’intervenir, via les banques centrales, à coup de centaines de milliards pour rétablir la confiance, il aurait mieux fallu ne rien faire et laisser les marchés agir. On nous a promis le chaos si on laissait faire pour mieux intervenir politiquement en vendant la régulation aux citoyens, régulation qui est le sésame d’aujourd’hui alors que tout était fait auparavant pour la dérégulation, tout ceci amplifié par la caisse de résonance médiatique. Les ingrédients d’une bonne tragédie sont là : amitiés politico-financières, trahisons, guerre de titans, tout ceci sur fonds du peuple citoyen qui n’y comprend rien ou ne comprend qu’une chose c’est qu’il paie les pots cassés à travers le manque de financement des ses entreprises, ses actions bradées, des années de récession à venir sans aller, nous l’espérons tous, à la dépression.
Au moins avec cette vidéo il peut comprendre un peu mieux le monde politico-financier qui le dirige et souvent le manipule. De là à envisager les options décrites par Paul Grignon, il y a un grand pas qu’on ne saurait franchir. Un disfonctionnement manifeste du système n’est pas la fin d’un système. Maintenant aménageons-le de telle sorte qu’il y ait une véritable séparation entre pouvoir financier et politique, laissant à l’un sa liberté d’entreprendre et de faire faillite dans le cadre d’un Etat régalien lui-même confronté à la compétition des Nations, laissant à l’autre l’autorité pour gérer une nation compétitive le plus efficacement possible, j’entends par là un subtil équilibre entre un minimum de prélèvement fiscaux et un maximum de bien-être pour l’ensemble des citoyens dans le cadre d’un meilleur rapport avec les pays pauvres et une meilleure protection de l’environnement, tout en garantissant la liberté d’entreprendre. Enfin que les banques centrales soient totalement indépendantes du monde politique et du monde financier et, ainsi, être garantes du contrôle de la monnaie en circulation et des taux directeurs qui permettent une meilleure régulation de l’inflation, garantes en fin de compte de la confiance des citoyens dans le système.
Ce film peut être décomposé, à mon avis, en deux parties bien distinctes :
I) Une présentation très pédagogique de la création monétaire. Cette démonstration est excellente ; j’émettrais, cependant, quelques critiques :
- On laisse entendre qu’il n’y a pas de limite au creusement de l’écart entre le capital + les intérêts à rembourser, d’un côté et le capital émis, de l’autre. Or le comblement de l’écart est réalisé par l’inflation, souvent indolore (2 ou 3% par ans, la fameuse illusion monétaire de Keynes), parfois brutale, comme en Allemagne en 1923 ou en Russie au début des années 1990. Bref, comme le disent les libéraux, le système s’autorégule,… en cassant plus ou moins de pots.
- On instille progressivement une vision diabolique du système bancaire, ce qui prépare les esprits à recevoir la thèse soutenue dans la deuxième partie.
II ) Cette dernière, très idéologique, présente la dynamique objective d’un système, la création monétaire par les banques (et surtout les généreux profits qu’elle génère), comme le résultat d’un « dessein intelligent » (le parallèle avec les thèses créationnistes est frappant, même si les auteurs du film sont probablement dans le camp opposé). Rockefeller peut toujours remercier les gouvernants et les médias, leur complicité n’est qu’idéologique. Si la Tricontinentale avait les réels pouvoirs qu’on lui prête, elle endiguerait la panique qui s’est emparée des marchés (ce qui n’enlève rien quant à son influence sur les esprits, tout comme celle de ses petits frères, Davos ou Bilderberg).
La vision alternative d’une création monétaire confiée à des États contrôlés par les citoyens est séduisante, mais elle n’est pas sans poser de problèmes :
- Les grands désastres monétaires (l’hyper-inflation, ou, bien avant, la faillite de la banque de Law et l’épisode des assignats) se sont produits quand la création monétaire dépendait des États, c’est d’ailleurs un des arguments des ultra libéraux comme Hayek.
- Quant au contrôle citoyen, l’histoire montre qu’il ne se produit, pour le meilleur ou pour le pire, qu’en de rares épisodes d’au maximum une dizaine d’années. La raison en est simple, le commun des mortels n’a pas l’âme d’un militant et préfère déléguer les questions politiques aux spécialistes ou aux ambitieux (qui sont souvent les mêmes).
Cela dit, entre une finance dérégulée et des États convertis au laissez-faire, d’une part, et une hypothétique prise de conscience citoyenne qui révolutionnerait l’économie pour la mettre sur le sentier du développement soutenable, de l’autre, il y a de la marge.
Si nous arrivions à choisir des dirigeants compétents et honnêtes, ce serait un bon début…
I) Une présentation très pédagogique de la création monétaire. Cette démonstration est excellente ; j’émettrais, cependant, quelques critiques :
- On laisse entendre qu’il n’y a pas de limite au creusement de l’écart entre le capital + les intérêts à rembourser, d’un côté et le capital émis, de l’autre. Or le comblement de l’écart est réalisé par l’inflation, souvent indolore (2 ou 3% par ans, la fameuse illusion monétaire de Keynes), parfois brutale, comme en Allemagne en 1923 ou en Russie au début des années 1990. Bref, comme le disent les libéraux, le système s’autorégule,… en cassant plus ou moins de pots.
- On instille progressivement une vision diabolique du système bancaire, ce qui prépare les esprits à recevoir la thèse soutenue dans la deuxième partie.
II ) Cette dernière, très idéologique, présente la dynamique objective d’un système, la création monétaire par les banques (et surtout les généreux profits qu’elle génère), comme le résultat d’un « dessein intelligent » (le parallèle avec les thèses créationnistes est frappant, même si les auteurs du film sont probablement dans le camp opposé). Rockefeller peut toujours remercier les gouvernants et les médias, leur complicité n’est qu’idéologique. Si la Tricontinentale avait les réels pouvoirs qu’on lui prête, elle endiguerait la panique qui s’est emparée des marchés (ce qui n’enlève rien quant à son influence sur les esprits, tout comme celle de ses petits frères, Davos ou Bilderberg).
La vision alternative d’une création monétaire confiée à des États contrôlés par les citoyens est séduisante, mais elle n’est pas sans poser de problèmes :
- Les grands désastres monétaires (l’hyper-inflation, ou, bien avant, la faillite de la banque de Law et l’épisode des assignats) se sont produits quand la création monétaire dépendait des États, c’est d’ailleurs un des arguments des ultra libéraux comme Hayek.
- Quant au contrôle citoyen, l’histoire montre qu’il ne se produit, pour le meilleur ou pour le pire, qu’en de rares épisodes d’au maximum une dizaine d’années. La raison en est simple, le commun des mortels n’a pas l’âme d’un militant et préfère déléguer les questions politiques aux spécialistes ou aux ambitieux (qui sont souvent les mêmes).
Cela dit, entre une finance dérégulée et des États convertis au laissez-faire, d’une part, et une hypothétique prise de conscience citoyenne qui révolutionnerait l’économie pour la mettre sur le sentier du développement soutenable, de l’autre, il y a de la marge.
Si nous arrivions à choisir des dirigeants compétents et honnêtes, ce serait un bon début…
Merci à Justine Brabant pour avoir lancer ce sujet pas facile qui est monté en température dans le bouillon de culture d’@si.
Je suis d’accord avec les commentaires de David Toledanno et de Joanny Maire.
Ce petit film pédago-démo crée le petit électrochoc nécessaire pour nos consciences assoupies en matière économique mais n’épuise pas la question.
Pour les théories économiques il faudrait faire intervenir des économistes qui développeraient les idées débattues pour ou contre « l’argent-dette » et toutes ses conséquences.
Je suis d’accord avec les commentaires de David Toledanno et de Joanny Maire.
Ce petit film pédago-démo crée le petit électrochoc nécessaire pour nos consciences assoupies en matière économique mais n’épuise pas la question.
Pour les théories économiques il faudrait faire intervenir des économistes qui développeraient les idées débattues pour ou contre « l’argent-dette » et toutes ses conséquences.
Encore quelqu'un qui ne cite pas ses sources. D'ou Grignon tire-t-il ces théories ? Il les a inventées, ou leurs auteurs ne méritent pas d'être rendu publics ? Moi, je ne casse plus la tête avec ce type d'ouvrage: Direction les oubliettes.
Oui ce film est économico-pédago... et on n'a pas besoin de l'ambiance théorie du complot pour suivre cette lente séparation entre la valeur en réserve et la valeur créée.
Donc, la démonstration est réussie, malgré quelques petits sauts de raisonnement et cette odeur de souffre, ajoutée à chaque étape sur la psychologie des banquiers, puis leur esprit retors.
La question sur la notion de Banque de service public est bienvenue en cette époque. Si nous devons payer des impôts sur toutes ces liquidités investies dans les banques privées, pourquoi effectivement ne pas mettre la dette à zéro et doter tous les états de banques gratuites ? Puisque si je puis dire, nous avons d'avance payé les intérêts de l'argent en circulation, pourquoi ne pas désormais bénéficier de prêts gratuits ?
http://anthropia.blogg.org
Donc, la démonstration est réussie, malgré quelques petits sauts de raisonnement et cette odeur de souffre, ajoutée à chaque étape sur la psychologie des banquiers, puis leur esprit retors.
La question sur la notion de Banque de service public est bienvenue en cette époque. Si nous devons payer des impôts sur toutes ces liquidités investies dans les banques privées, pourquoi effectivement ne pas mettre la dette à zéro et doter tous les états de banques gratuites ? Puisque si je puis dire, nous avons d'avance payé les intérêts de l'argent en circulation, pourquoi ne pas désormais bénéficier de prêts gratuits ?
http://anthropia.blogg.org
bah oui pourquoi, comment se fait il que personne n'y aurait penser avant ? y a t il un complot ?...excusez moi de mes sarcasmes, mais je veux juste signifier que cette question dépasse de trés loin une simple analyse rationel finalement. La plus part des gens ne pourront pas croire que cela soit aussi simple, jusqu'à ce que la machine de guerre capitaliste vienne frapper à leur propre porte..
Je ne sais pas encore si Mrs Schneiderman et son équipe ont compris qu'en mettant en ligne sur leur site cette vidéo, il ne serait plus possible de revenir en arriere, et il deviendra nécessaire de traités bien d'autre sujets connexes.
En tout tout cas, ce débat est passionnant et merci à tous ceux qui partage ici leur idées, quelques soient leur conviction.
Je ne sais pas encore si Mrs Schneiderman et son équipe ont compris qu'en mettant en ligne sur leur site cette vidéo, il ne serait plus possible de revenir en arriere, et il deviendra nécessaire de traités bien d'autre sujets connexes.
En tout tout cas, ce débat est passionnant et merci à tous ceux qui partage ici leur idées, quelques soient leur conviction.
C'est vrai que les prêts à taux zéro existent, mais justement, ces sous condition de ressources, et surtout c'est l'Etat -donc vous et moi- qui prenont en charge les intérêts en lieu et place de l'emprunteur.
Comme pour la dette des pays d'Afrique, c'est tentant de supprimer la dette publique. Mais à ce moment-là, qui voudra vous reprêter de l'argent, si on sait que vous n'allez jamais rembourser ?
C'est vrai que ce film fait de l'Etat idyllique un employeur unique qui distribue de l'argent en échange d'infrastructures et de biens durables ! Trop simple, non ?
Comme pour la dette des pays d'Afrique, c'est tentant de supprimer la dette publique. Mais à ce moment-là, qui voudra vous reprêter de l'argent, si on sait que vous n'allez jamais rembourser ?
C'est vrai que ce film fait de l'Etat idyllique un employeur unique qui distribue de l'argent en échange d'infrastructures et de biens durables ! Trop simple, non ?
Le contenu de ce film pédagogique correspond à peu près à ce que l'on apprend dans le livre de Ellen H. Brown - The Web of Debt, the Shocking Truth about Our Money System (http://www.webofdebt.com/)
La "théorie du complot" trouve son origine dans l'ignorance des journalistes sur des sujets comme celui-là.
La "théorie du complot" trouve son origine dans l'ignorance des journalistes sur des sujets comme celui-là.
[quote=françois pesce]les banques NE prêtent PAS aux états...Les emprunts d'état, ou dettes souveraines sont des titres émis sur les marchés financiers, et dont l'acquisition est faite par vous, moi, ou n'importe qui...
Article 104 de Maastricht :
Il est interdit à la BCE et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées “banques centrales nationales”, d'accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions ou organes de la Communauté, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres; l'acquisition directe, auprès d'eux, par la BCE ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite.
Or la BCE est l'organe qui " autorise l’émission des billets. Cette tâche consiste à planifier et à coordonner de façon stratégique la production et l’émission des billets en euros. " (http://www.ecb.int/ecb/educational/facts/orga/html/or_012.fr.html)
Cella veut dire que l'état ne peut emprunter directement à sa banque centrale. Qu'est ce que cela veut dire ? Que l'état est une entité juridique comme tout autre organisme de crédit et elle doit émettre une demande de prêt sur les marchés financiers ou les taux sont élevés.
L'état devient un agent de l'économie comme un autre, comme l'est une entreprise. Elle doit équilbrer son budget, et doit acheter ses emprunts, qu'elle paye via les taux d'interets. Et si l'état ne peut rembourser, et bien il fait comme vous et moi, il réduit ses dépenses, il vends ces actifs, il hypothéque ses biens...
Et l'état c'est vous et moi, un système qui doit faire tourner l'éducation nationale et tout un service publique. Et il n'y arrive pas. 60 millions de personnes qui travailent et cotisent ( par la taxe directe et une minorité par l'impots) n'arrive pas à faire tourner cette "entreprise" qui fait faillite....
Il est facile de comprendre que l'état devrait avoir un tout autre statut qu'un organisme qui ne vise que le profit , non ? ou vous trouvez que "c'est de la propagande alter-mondialiste" que de remettre au centre du débat économique le développement humain ?
Article 104 de Maastricht :
Il est interdit à la BCE et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées “banques centrales nationales”, d'accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions ou organes de la Communauté, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres; l'acquisition directe, auprès d'eux, par la BCE ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite.
Or la BCE est l'organe qui " autorise l’émission des billets. Cette tâche consiste à planifier et à coordonner de façon stratégique la production et l’émission des billets en euros. " (http://www.ecb.int/ecb/educational/facts/orga/html/or_012.fr.html)
Cella veut dire que l'état ne peut emprunter directement à sa banque centrale. Qu'est ce que cela veut dire ? Que l'état est une entité juridique comme tout autre organisme de crédit et elle doit émettre une demande de prêt sur les marchés financiers ou les taux sont élevés.
L'état devient un agent de l'économie comme un autre, comme l'est une entreprise. Elle doit équilbrer son budget, et doit acheter ses emprunts, qu'elle paye via les taux d'interets. Et si l'état ne peut rembourser, et bien il fait comme vous et moi, il réduit ses dépenses, il vends ces actifs, il hypothéque ses biens...
Et l'état c'est vous et moi, un système qui doit faire tourner l'éducation nationale et tout un service publique. Et il n'y arrive pas. 60 millions de personnes qui travailent et cotisent ( par la taxe directe et une minorité par l'impots) n'arrive pas à faire tourner cette "entreprise" qui fait faillite....
Il est facile de comprendre que l'état devrait avoir un tout autre statut qu'un organisme qui ne vise que le profit , non ? ou vous trouvez que "c'est de la propagande alter-mondialiste" que de remettre au centre du débat économique le développement humain ?
C'est sûr, qu'elle est pourrie de défauts, cette vidéo.
Mais ...
Elle permet de comprendre un des mystères de la crise actuelle : on nous dit que la crise est dûe au fait que les banques ne veulent pas se prêter entre elles. Ce qui voudrait dire que des banques auraient des liquidités et d'autres pas. Mais on ne sait pas quelles sont ces banques qui ont des liquidités. Etonnant, non? Sauf si les liquidités en question n'existent pas en elles-mêmes. Et que c'est le fait de circuler qui les crée (on a ainsi réalisé le rêve d'Alphonse Allais de remplacer les roues des trains par la vitesse acquise).
Cela explique l'impuissance des acteurs (économiques et politiques) : il n'y a pas de solution technique.
Cette équivalence "argent-dette" permet d'entrevoir également comment on peut trouver du jour au lendemain des dizaines, des centaines, voire des milliers de milliards d'euros ou de dollars.
Mais accepter d'entrer dans ce débat là est vertigineux : il faut très vite s'interroger sur la logique du capitalisme (et pas seulement celle du néo-libéralisme), et sur la contradiction "croissance infinie / ressources limitées". Combien sont prêts à le faire? Surtout parmi les Experts à qui l'on tend les micros?
Mais ...
Elle permet de comprendre un des mystères de la crise actuelle : on nous dit que la crise est dûe au fait que les banques ne veulent pas se prêter entre elles. Ce qui voudrait dire que des banques auraient des liquidités et d'autres pas. Mais on ne sait pas quelles sont ces banques qui ont des liquidités. Etonnant, non? Sauf si les liquidités en question n'existent pas en elles-mêmes. Et que c'est le fait de circuler qui les crée (on a ainsi réalisé le rêve d'Alphonse Allais de remplacer les roues des trains par la vitesse acquise).
Cela explique l'impuissance des acteurs (économiques et politiques) : il n'y a pas de solution technique.
Cette équivalence "argent-dette" permet d'entrevoir également comment on peut trouver du jour au lendemain des dizaines, des centaines, voire des milliers de milliards d'euros ou de dollars.
Mais accepter d'entrer dans ce débat là est vertigineux : il faut très vite s'interroger sur la logique du capitalisme (et pas seulement celle du néo-libéralisme), et sur la contradiction "croissance infinie / ressources limitées". Combien sont prêts à le faire? Surtout parmi les Experts à qui l'on tend les micros?
C'est une bénédiction cette crise, j'apprends énormément de choses.
Justine vous avez l'esprit suspicieux qui convient bien a votre profession.En effet le film de Grignon me paraissait sain au premier abord, et voila que je m'interroge un chouïa,
c'est cool.
Justine vous avez l'esprit suspicieux qui convient bien a votre profession.En effet le film de Grignon me paraissait sain au premier abord, et voila que je m'interroge un chouïa,
c'est cool.
Trés intéressante vidéo.
Elle permet de comprendre le mécanisme de la dette.
En même temps, en faire un instrument propagandiste du vilain banquier qui profite de l'argent du gentil déposant, bein je trouve ça moyen.
Parce que sans le banquier, le gentil déposant ne pourrait pas s'acheter une voiture, une maison, ou tout autre bien ayant une valeur vaguement égale a plusieurs années de labeur en brut, une demi vie (voire plus) en net.
Proposer que les états fassent fonctioner la planche a billet pour investir dans des infrastructure, j'ai noté qu'un commentaire a vu le système socialiste (communiste ?) qui se cachait derrière. Mas pire, ce genre comportement ne marche qu'en autarcie. On ne peut pas payer des salariés étrangers avec cet argent, sinon ce serait l'inflation.
Le seul phénomène justement dénoncé qui est lié a une dérégulation des marchés, c'est que la dette n'est backé par rien de concret: depuis Bretton woods, il est indexé sur le Dollar, et celui ci est fabriqué a en veux tu en voilà par les USA.
Mais la crise actuelle fait fondre pas mal d'excédent.
JM
Elle permet de comprendre le mécanisme de la dette.
En même temps, en faire un instrument propagandiste du vilain banquier qui profite de l'argent du gentil déposant, bein je trouve ça moyen.
Parce que sans le banquier, le gentil déposant ne pourrait pas s'acheter une voiture, une maison, ou tout autre bien ayant une valeur vaguement égale a plusieurs années de labeur en brut, une demi vie (voire plus) en net.
Proposer que les états fassent fonctioner la planche a billet pour investir dans des infrastructure, j'ai noté qu'un commentaire a vu le système socialiste (communiste ?) qui se cachait derrière. Mas pire, ce genre comportement ne marche qu'en autarcie. On ne peut pas payer des salariés étrangers avec cet argent, sinon ce serait l'inflation.
Le seul phénomène justement dénoncé qui est lié a une dérégulation des marchés, c'est que la dette n'est backé par rien de concret: depuis Bretton woods, il est indexé sur le Dollar, et celui ci est fabriqué a en veux tu en voilà par les USA.
Mais la crise actuelle fait fondre pas mal d'excédent.
JM
je vous remercie mrs David Toledano de votre intervention qui recentre le débat sur des questions pertinentes.
[quote=david toledano]
Depuis l'invention de la monnaie bancaire, la creation de richesses (en laissant de cote ici la question de la redistribution) n'a pas ete non plus d'une totale inefficacite, et ce n'est pas anodin de ne meme pas y faire allusion dans son film.
Le film dénonce surtout le fait que les mécanismes de crédit soit dans les mains d'organisme privés si je ne me trompe. La derniére patrie du film propose non pas d'arreter toute création de richesse par le mécanisme du crédit mais de le restituer à la souveraineté de l'état, etes vous d'accord ?
Article 104 de Maastricht :
Il est interdit à la BCE et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées “banques centrales nationales”, d'accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions ou organes de la Communauté, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres; l'acquisition directe, auprès d'eux, par la BCE ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite.
Dans un monde ou la libre concurrence serait réellement respecter (..et il est évident que le capitalisme ne respecte pas la libre concurence puisqu'il a aboutit à une concentration des moyens de production digne du regime soviétique), le commerce du prêt d'argent ne serait pas l'exclusivité d'organisme privé. Les banques privés seraient mis en concurence avec l'état, et finalement devrait aligner leur taux d'interets sur celui.
[quote=david toledanoi]Il presente aussi, tres logiquement, la dette comme quelque chose de mauvais en soi
Si par dette nous entendons le fait de créer de l'argent négatif en vue de l'expansion de la croissance par le mécanisme de crédit, et bien la dette ne peut etre chose mauvaise mais nécéssaire. Elle est une partie du cycle de création de la monnaie quand cellui ci est au service de l'économie réèle ( financement des travaux publiques etc..).
Mais créér de l'argent à partir de l'argent ( et là je ne parle pas d'un juste retour sur l'investissement mais de la spéculation boursiére ) augmente la masse monétaire sans augmenter la quantité de biens matériels, et c'est ce que l'on appel l'inflation, mais une inflation trés différente de l'inflation qui serait créér par l'augmentation de la masse monétaire en vue de travaux publiques, car celle ci est temporaire, limité et virtuelle et non pas structurelle et définitive. Etes vous d'accord ?
Je ne pense pas vous apprendre quelque chose quand je vous dis que la dette est aujourd'hui aussi bien au niveau nationale que mondiale l'argument choc, le bras de levier de l'idéologie néo-capitaliste. Cette derniére vaut ce qu'elle vaut, mais il serait vraiment naif de croire qu'il n'y a pas une stratégie délibéré derrière cela. Les complotistes ont fait un horrible travail en ajoutant des élèments de science fiction dans tout cela, mois je préférais les analyses de marx et le concept de lutte de classe ! On ne traite pas marx de conspirationniste quand il afirme que les classes dominantes complotent pour garder et accroitre leur pouvoir !!
Les lois de l'économie ne sont pas des lois naturels, elles n'ont surtout pas la nécessité des lois de la nature, on ne peut comparer les lois de l'économie et la loi de la gravité. Il s'agit d'un choix de société.
Derrière la crise actuelle, il s'agit d'interroger les idéaux de société défendu.
Pensez vous qu'un système qui a permis que la fortune des 3 hommes les plus riches soit l'équivalent de la richesse de 600 millions d'etres humains habitant les pays les plus défavorisés soit naturel et nécessaire ou accidentel ? Pensez vous qu'il s'agit de mérite pour les uns et de mal chance pour les autres ?
[quote=david toledano]
Depuis l'invention de la monnaie bancaire, la creation de richesses (en laissant de cote ici la question de la redistribution) n'a pas ete non plus d'une totale inefficacite, et ce n'est pas anodin de ne meme pas y faire allusion dans son film.
Le film dénonce surtout le fait que les mécanismes de crédit soit dans les mains d'organisme privés si je ne me trompe. La derniére patrie du film propose non pas d'arreter toute création de richesse par le mécanisme du crédit mais de le restituer à la souveraineté de l'état, etes vous d'accord ?
Article 104 de Maastricht :
Il est interdit à la BCE et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées “banques centrales nationales”, d'accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions ou organes de la Communauté, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres; l'acquisition directe, auprès d'eux, par la BCE ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite.
Dans un monde ou la libre concurrence serait réellement respecter (..et il est évident que le capitalisme ne respecte pas la libre concurence puisqu'il a aboutit à une concentration des moyens de production digne du regime soviétique), le commerce du prêt d'argent ne serait pas l'exclusivité d'organisme privé. Les banques privés seraient mis en concurence avec l'état, et finalement devrait aligner leur taux d'interets sur celui.
[quote=david toledanoi]Il presente aussi, tres logiquement, la dette comme quelque chose de mauvais en soi
Si par dette nous entendons le fait de créer de l'argent négatif en vue de l'expansion de la croissance par le mécanisme de crédit, et bien la dette ne peut etre chose mauvaise mais nécéssaire. Elle est une partie du cycle de création de la monnaie quand cellui ci est au service de l'économie réèle ( financement des travaux publiques etc..).
Mais créér de l'argent à partir de l'argent ( et là je ne parle pas d'un juste retour sur l'investissement mais de la spéculation boursiére ) augmente la masse monétaire sans augmenter la quantité de biens matériels, et c'est ce que l'on appel l'inflation, mais une inflation trés différente de l'inflation qui serait créér par l'augmentation de la masse monétaire en vue de travaux publiques, car celle ci est temporaire, limité et virtuelle et non pas structurelle et définitive. Etes vous d'accord ?
Je ne pense pas vous apprendre quelque chose quand je vous dis que la dette est aujourd'hui aussi bien au niveau nationale que mondiale l'argument choc, le bras de levier de l'idéologie néo-capitaliste. Cette derniére vaut ce qu'elle vaut, mais il serait vraiment naif de croire qu'il n'y a pas une stratégie délibéré derrière cela. Les complotistes ont fait un horrible travail en ajoutant des élèments de science fiction dans tout cela, mois je préférais les analyses de marx et le concept de lutte de classe ! On ne traite pas marx de conspirationniste quand il afirme que les classes dominantes complotent pour garder et accroitre leur pouvoir !!
Les lois de l'économie ne sont pas des lois naturels, elles n'ont surtout pas la nécessité des lois de la nature, on ne peut comparer les lois de l'économie et la loi de la gravité. Il s'agit d'un choix de société.
Derrière la crise actuelle, il s'agit d'interroger les idéaux de société défendu.
Pensez vous qu'un système qui a permis que la fortune des 3 hommes les plus riches soit l'équivalent de la richesse de 600 millions d'etres humains habitant les pays les plus défavorisés soit naturel et nécessaire ou accidentel ? Pensez vous qu'il s'agit de mérite pour les uns et de mal chance pour les autres ?
1) Les auteurs de cette vidéo sont américain. Je comprends le mépris envers les banquiers dans cette vidéo par le fait que les acteurs financiers en Amérique ont une liberté économique insolente sans régulation, sans véritable contrôle, sans contre-pouvoirs, sans réglementation (ou si peu).
2) Je m'étonne que cette vidéo ne parle pas de la mécanisation de l'agriculture au XIXe siècle et de l'industrialisation. Les banquiers financent les commerçants (qu'on voit dans la vidéo) mais aussi les industries et les exploitations agricoles.
2) Je m'étonne que cette vidéo ne parle pas de la mécanisation de l'agriculture au XIXe siècle et de l'industrialisation. Les banquiers financent les commerçants (qu'on voit dans la vidéo) mais aussi les industries et les exploitations agricoles.
[quote=david toledano]Depuis l'invention de la monnaie bancaire, la creation de richesses (en laissant de cote ici la question de la redistribution) n'a pas ete non plus d'une totale inefficacite, et ce n'est pas anodin de ne meme pas y faire allusion dans son film.
Cet aspect est abordé au détour d'une phrase, au moment de la croissance économique de l'Europe, l'auteur dit quelque chose comme quoi elle nécessitait les prêts pour son développement (ds la partie avec l'orfèvre). Mais c'est sûr que ce n'est pas mis en avant.
[quote=david toledano]Il presente aussi, tres logiquement, la dette comme quelque chose de mauvais en soi
C'est plus les intérêts qui sont dénoncés, que la dette elle-même.
Et les conséquences dénoncées des intérêts ds le film me paraissent justes : les riches deviennent plus riches, alors que les classes moyennes stagnent, voir régressent. C'est ce qu'on peut constater ces dernières années...
Cet aspect est abordé au détour d'une phrase, au moment de la croissance économique de l'Europe, l'auteur dit quelque chose comme quoi elle nécessitait les prêts pour son développement (ds la partie avec l'orfèvre). Mais c'est sûr que ce n'est pas mis en avant.
[quote=david toledano]Il presente aussi, tres logiquement, la dette comme quelque chose de mauvais en soi
C'est plus les intérêts qui sont dénoncés, que la dette elle-même.
Et les conséquences dénoncées des intérêts ds le film me paraissent justes : les riches deviennent plus riches, alors que les classes moyennes stagnent, voir régressent. C'est ce qu'on peut constater ces dernières années...
La politique monetaire et la creation de monnaie sont a la fois tres bien exposes dans ce film, mais d'une maniere biaisee des le depart par le sensationalisme lugubre du realisateur.
C'est exact que les banques pretent de l'argent qui n'existe pas, et gagnent de l'argent sur les interets de cet argent, et que c'est ainsi qu'on cree de la monnaie depuis qu'il y a une politique monetaire.
Avant de s'en offusquer et de pretendre devoiler un secret d'alcove, il faut comprendre que si personne ne pretait de l'argent qui n'existe pas encore, la richesse ne pourrait pas croitre. Imaginons que toute la richesse d'un pays soit egale a 1000. La richesse, ce sont des actifs, des terres, des usines, des immeubles... Cette richesse produit quelque chose (produits agricoles ou manufactures, etc...) d'une valeur de 10 tous les ans. Je sais (ou je crois, je pense) qu'on pourrait construire avec 1500 de richesses de quoi produire 30 tous les ans. Mais meme en mobilisant toutes les richesses existantes (10000), il est impossible d'y arriver et d'enrichir le pays (soit tout le monde par une politique de redistribution adaptee ici). Sauf si quelqu'un me prete (d'abord) un argent qui n'existe pas (encore)
.
On oublie aussi que le preteur prend le risque de n'etre pas rembourse. On me repondra que dans ce cas, c'est le contribuable qui paye, et c'est helas manifestement vrai. Mais pour generaliser, la conclusion est en fait que le systeme "fonctionne" tant que globalement l'argent que les banques "creent" est au "bon niveau", le systeme fonctionne.
Le role d'une banque centrale, qui en a les moyens, est justement de reguler la quantite de monnaie ainsi creee, c'est a dire de determiner quel est ce "bon niveau"
Si elle restreint trop la creation monetaire, mon pays ne trouvera pas de banque a laquelle emprunter les 500 qui lui manquent, et sa richesse ne pourra pas croitre autant qu'elle aurait pu. On freine la croissance. C'est ce que beaucoup on reproche et reprochent a la BCE et a Trichet. Si on cree "trop" de monnaie, l'argent en "exces" est un argent investi au dela des capacites reelles du pays a creer de la richesse. Ca se traduit par de l'inflation et/ou par des bulles speculatives. C'est ce qu'on reproche aujourd'hui a Greenspan, au prix d'une contradiction qui ne semble pas deranger grand monde (Sarkozy n'hesite pas, mais il est vrai qu'il n'est pas tres regardant sur les contradictions)...
Bref, qu'on aime ou non les banquiers, la fonction de preteur d'argent est indispensable a la creation de richesses.par l'investissement, que ce soit un investissement dans l'education, la recherche, l'appareil productif, ou quoi qu'on veuille, aussi longtemps que nos possibilites d'investissements utiles depassent nos capacites propres. Depuis l'invention de la monnaie bancaire, la creation de richesses (en laissant de cote ici la question de la redistribution) n'a pas ete non plus d'une totale inefficacite, et ce n'est pas anodin de ne meme pas y faire allusion dans son film.
Ce meme systeme bancaire peut donc en fait creer trop ou pas assez d'argent, du surendettement ou du chomage et de la stagnation, mais il est la pour creer l'argent necessaire au developpement de la richesse. Quand on tient ce fait pour negligeable, on s'offusque, on ne comprend pas, et on cherche des coupables identifiables, voila sans doute tout pour le reste.
C'est exact que les banques pretent de l'argent qui n'existe pas, et gagnent de l'argent sur les interets de cet argent, et que c'est ainsi qu'on cree de la monnaie depuis qu'il y a une politique monetaire.
Avant de s'en offusquer et de pretendre devoiler un secret d'alcove, il faut comprendre que si personne ne pretait de l'argent qui n'existe pas encore, la richesse ne pourrait pas croitre. Imaginons que toute la richesse d'un pays soit egale a 1000. La richesse, ce sont des actifs, des terres, des usines, des immeubles... Cette richesse produit quelque chose (produits agricoles ou manufactures, etc...) d'une valeur de 10 tous les ans. Je sais (ou je crois, je pense) qu'on pourrait construire avec 1500 de richesses de quoi produire 30 tous les ans. Mais meme en mobilisant toutes les richesses existantes (10000), il est impossible d'y arriver et d'enrichir le pays (soit tout le monde par une politique de redistribution adaptee ici). Sauf si quelqu'un me prete (d'abord) un argent qui n'existe pas (encore)
.
On oublie aussi que le preteur prend le risque de n'etre pas rembourse. On me repondra que dans ce cas, c'est le contribuable qui paye, et c'est helas manifestement vrai. Mais pour generaliser, la conclusion est en fait que le systeme "fonctionne" tant que globalement l'argent que les banques "creent" est au "bon niveau", le systeme fonctionne.
Le role d'une banque centrale, qui en a les moyens, est justement de reguler la quantite de monnaie ainsi creee, c'est a dire de determiner quel est ce "bon niveau"
Si elle restreint trop la creation monetaire, mon pays ne trouvera pas de banque a laquelle emprunter les 500 qui lui manquent, et sa richesse ne pourra pas croitre autant qu'elle aurait pu. On freine la croissance. C'est ce que beaucoup on reproche et reprochent a la BCE et a Trichet. Si on cree "trop" de monnaie, l'argent en "exces" est un argent investi au dela des capacites reelles du pays a creer de la richesse. Ca se traduit par de l'inflation et/ou par des bulles speculatives. C'est ce qu'on reproche aujourd'hui a Greenspan, au prix d'une contradiction qui ne semble pas deranger grand monde (Sarkozy n'hesite pas, mais il est vrai qu'il n'est pas tres regardant sur les contradictions)...
Bref, qu'on aime ou non les banquiers, la fonction de preteur d'argent est indispensable a la creation de richesses.par l'investissement, que ce soit un investissement dans l'education, la recherche, l'appareil productif, ou quoi qu'on veuille, aussi longtemps que nos possibilites d'investissements utiles depassent nos capacites propres. Depuis l'invention de la monnaie bancaire, la creation de richesses (en laissant de cote ici la question de la redistribution) n'a pas ete non plus d'une totale inefficacite, et ce n'est pas anodin de ne meme pas y faire allusion dans son film.
Ce meme systeme bancaire peut donc en fait creer trop ou pas assez d'argent, du surendettement ou du chomage et de la stagnation, mais il est la pour creer l'argent necessaire au developpement de la richesse. Quand on tient ce fait pour negligeable, on s'offusque, on ne comprend pas, et on cherche des coupables identifiables, voila sans doute tout pour le reste.
Bienvenue dans le bizzaro world :
"In the Bizarro world of "Htrae" ("Earth" spelled backwards), society is ruled by the Bizarro Code which states "Us do opposite of all Earthly things! Us hate beauty! Us love ugliness! Is big crime to make anything perfect on Bizarro World!". In one episode, for example, a salesman is doing a brisk trade selling Bizarro bonds: "Guaranteed to lose money for you". Later, the mayor appoints Bizarro No. 1 to investigate a crime, "Because you are stupider than the entire Bizarro police force put together". This is intended and taken as a great compliment."
"In the Bizarro world of "Htrae" ("Earth" spelled backwards), society is ruled by the Bizarro Code which states "Us do opposite of all Earthly things! Us hate beauty! Us love ugliness! Is big crime to make anything perfect on Bizarro World!". In one episode, for example, a salesman is doing a brisk trade selling Bizarro bonds: "Guaranteed to lose money for you". Later, the mayor appoints Bizarro No. 1 to investigate a crime, "Because you are stupider than the entire Bizarro police force put together". This is intended and taken as a great compliment."
Je connaissais cette vidéo depuis au moins un an et l'avais trouvée... instructive, bien qu'un peu trop vulgarisante, surtout dans sa première partie sur l'origine de la monnaie. Il est évident qu'ensuite ça dérape lorsqu'on cherche à nous montrer des liens entre les assassinats et l'argent, conséquences d'un complot mondial. Ces thèses ont été largement reprises par les nationalistes qui en ont fait leurs "choux gras".
Pour approfondir le sujet, je vous propose de regarder 3 articles/vidéos expliquant la monnaie, la dette et les origines des crises monétaires :
- Faillite du libéralisme : États-Unis, la richesse à crédit : sur les origines profondes de la crise américaine.
- Finance mondiale : Bulles, krachs et rebonds : comment ont été traitées les 5 grandes crises des 10 dernières années : Crise asiatique, faillite du hegde fund LTCM, éclatement de la bulle Internet, faillite d'Enron et enfin crise des subprimes.
- L'Argent : Comment vient-il à manquer ? : 2 exemples concrets de crises économiques en Argentine et en Turquie avec leurs origines, les faits et, à la fin, quelques "expériences" concrètes de remplacement de la monnaie.
Pour approfondir le sujet, je vous propose de regarder 3 articles/vidéos expliquant la monnaie, la dette et les origines des crises monétaires :
- Faillite du libéralisme : États-Unis, la richesse à crédit : sur les origines profondes de la crise américaine.
- Finance mondiale : Bulles, krachs et rebonds : comment ont été traitées les 5 grandes crises des 10 dernières années : Crise asiatique, faillite du hegde fund LTCM, éclatement de la bulle Internet, faillite d'Enron et enfin crise des subprimes.
- L'Argent : Comment vient-il à manquer ? : 2 exemples concrets de crises économiques en Argentine et en Turquie avec leurs origines, les faits et, à la fin, quelques "expériences" concrètes de remplacement de la monnaie.
Je poste pour la premiére fois sur le forum malgrés mon inscription depuis le tout début, et cela car cette vidéo est CRUTIALE.
Je suis étonné de voir tant de réaction opposé, de plus vennant de part d'asinautes. (mais je m'en moque, aprés tout..)
Cette vidéo assez simple offre une vision globale que je voudrais voir dévellopé partout autour de moi. Il s'agit d'un constat, que nous connaissons, qui devrais être débattu au lieu de ne rien vouloir changer à la marche implacable du systeme. Je considére cette vidéo comme une possible prise de consciance des choses, au même titre que "No LOGO" ou "le monde selon Monsanto", "Corporation, etc..
ASI devrais prendre de l'ampleur, s'engager plus et devenir plus que l'observateur du fonctionnement et dérives possibles des médias.
Viendras le temps où ASI devras basculer dans la dénonce et non simplement l'observation, et se faire entendre, afin d'assurer son existance en temps que site payant.
Bien à vous (écoutez The Black Angels; passover)
BM
Je suis étonné de voir tant de réaction opposé, de plus vennant de part d'asinautes. (mais je m'en moque, aprés tout..)
Cette vidéo assez simple offre une vision globale que je voudrais voir dévellopé partout autour de moi. Il s'agit d'un constat, que nous connaissons, qui devrais être débattu au lieu de ne rien vouloir changer à la marche implacable du systeme. Je considére cette vidéo comme une possible prise de consciance des choses, au même titre que "No LOGO" ou "le monde selon Monsanto", "Corporation, etc..
ASI devrais prendre de l'ampleur, s'engager plus et devenir plus que l'observateur du fonctionnement et dérives possibles des médias.
Viendras le temps où ASI devras basculer dans la dénonce et non simplement l'observation, et se faire entendre, afin d'assurer son existance en temps que site payant.
Bien à vous (écoutez The Black Angels; passover)
BM
....Merci monsieur François Pesce par vos remarques, vous confirmez mes dires sur l'assimilation de toute critique de la pensée capitaliste à l'antisémitisme, dans la droite ligné de monsieur BHL.
Puis vous dites qu'il est essentiel de vérifier les sources pour juger d'une idée...ce qui parait louable comme ligne directive...
S'il suffisait de connaitre la source d'une pensée pour savoir si elle est acceptable ou non, il n'y aurait pas besoin de réfléchir, mais seulement d'accepter tout ce qui nous vient d'une source que par consensus nous aurions déclaré "la vérité" ( qui varie suivant le moment de l'histoire et notre position géographique en : les prêtres, les médias, les spécialistes officiels de l'économie, l'état...ou toute autre entité à qui par consensus nous accordons notre foi )
Aujourd'hui de memes idées sont défendu par des partis politiques et des courants idéologiques que tout oppose . C'est un fait. Et bien c'est un défit à relever et non pas quelque chose d'alarmant. cela veut dire qu'il faut arreter de rechercher une autorité à l'extérieur de nous et développer notre faculté critique.
L'extreme droite récupére une partie de l'idéologie altermondialiste.. Le capitalisme empreinte au communisme et vice vera.... C'est la confusion des genres... et la seule conclusion de tout cela c'est qu'il n'est plus possible de cataloguer une idée par sa source, elle doit etre investiguer et détacher de l'idéologie ceux qui la propage .
La valeur d'une idée ne se mesure pas à sa source. Car la valeur d'une idée ne vient en rien de l'autorité de celui qui la proclame. Penser ainsi serait renoncer à notre propre faculté de juger et à notre sens critique.
Elle doit etre simplement confronté à notre idéale de société, qui je le pense est ici pour tout le monde la philosophie des lumiéres telle qu'elle est immortalisé dans notre déclaration des droits de l'homme, non ?
Si cela est vrai que la mécanique de création du credit privatiseé par les traités de maastrich et de lisbonne ne peut produire que plus d'inégalités, thése défendu par cette vidéo, et bien si cela est vrai, elle reste vrai qu'elle que soit la bouche par laquelle elle sort.
C'est cela etre rationnel.
Puis vous dites qu'il est essentiel de vérifier les sources pour juger d'une idée...ce qui parait louable comme ligne directive...
S'il suffisait de connaitre la source d'une pensée pour savoir si elle est acceptable ou non, il n'y aurait pas besoin de réfléchir, mais seulement d'accepter tout ce qui nous vient d'une source que par consensus nous aurions déclaré "la vérité" ( qui varie suivant le moment de l'histoire et notre position géographique en : les prêtres, les médias, les spécialistes officiels de l'économie, l'état...ou toute autre entité à qui par consensus nous accordons notre foi )
Aujourd'hui de memes idées sont défendu par des partis politiques et des courants idéologiques que tout oppose . C'est un fait. Et bien c'est un défit à relever et non pas quelque chose d'alarmant. cela veut dire qu'il faut arreter de rechercher une autorité à l'extérieur de nous et développer notre faculté critique.
L'extreme droite récupére une partie de l'idéologie altermondialiste.. Le capitalisme empreinte au communisme et vice vera.... C'est la confusion des genres... et la seule conclusion de tout cela c'est qu'il n'est plus possible de cataloguer une idée par sa source, elle doit etre investiguer et détacher de l'idéologie ceux qui la propage .
La valeur d'une idée ne se mesure pas à sa source. Car la valeur d'une idée ne vient en rien de l'autorité de celui qui la proclame. Penser ainsi serait renoncer à notre propre faculté de juger et à notre sens critique.
Elle doit etre simplement confronté à notre idéale de société, qui je le pense est ici pour tout le monde la philosophie des lumiéres telle qu'elle est immortalisé dans notre déclaration des droits de l'homme, non ?
Si cela est vrai que la mécanique de création du credit privatiseé par les traités de maastrich et de lisbonne ne peut produire que plus d'inégalités, thése défendu par cette vidéo, et bien si cela est vrai, elle reste vrai qu'elle que soit la bouche par laquelle elle sort.
C'est cela etre rationnel.
Ha merci Garcon,
c'est le pivot qu'il me manquait pour comprendre le film de paul grignon.
Quand j'ai vu ce film , l'argent dette, j'ai trouvé l'idée de création de valeur brillante, en soi c'est une belle idée il faut le reconnaitre.
Ensuite pour le complot, je dirai que le film pousse dans ce sens , mais il démontre surtout une association d'intêret bien partagé, il se trouve que se ce sont les banques qui
détiennent le pouvoir et la faculté de prêter de l'argent, donc forcément elles se trouvent en première ligne des accusations puisqu'elles sont les actrices du bordel d'aujourd'hui.
Hier encore , a l'émission de Taddeî, un économiste l'a de nouveau soulevé, les banques doivent revenir a ce qu'elle sont sensées faire, c'est a dire du dépot, et non pas étendre
leur activités a la finance ,a la spéculation.
On parle souvent de cupidité, pour le coup il faudrait qu'il y ait entente de tout les acteurs du système pour la justifier, je penche plus simplement pour une obéissance au système,
une envie de bien faire son travail, de satisfaire son supérieur le plus proche, que ce soit dans le secteur bancaire ou productif.
c'est le pivot qu'il me manquait pour comprendre le film de paul grignon.
Quand j'ai vu ce film , l'argent dette, j'ai trouvé l'idée de création de valeur brillante, en soi c'est une belle idée il faut le reconnaitre.
Ensuite pour le complot, je dirai que le film pousse dans ce sens , mais il démontre surtout une association d'intêret bien partagé, il se trouve que se ce sont les banques qui
détiennent le pouvoir et la faculté de prêter de l'argent, donc forcément elles se trouvent en première ligne des accusations puisqu'elles sont les actrices du bordel d'aujourd'hui.
Hier encore , a l'émission de Taddeî, un économiste l'a de nouveau soulevé, les banques doivent revenir a ce qu'elle sont sensées faire, c'est a dire du dépot, et non pas étendre
leur activités a la finance ,a la spéculation.
On parle souvent de cupidité, pour le coup il faudrait qu'il y ait entente de tout les acteurs du système pour la justifier, je penche plus simplement pour une obéissance au système,
une envie de bien faire son travail, de satisfaire son supérieur le plus proche, que ce soit dans le secteur bancaire ou productif.
je suis heureux que cette video soit enfin débatu sur @si.
J'avais poster le lien sur le forum plusieurs fois et ils avaient été totalement supprimé par le modérateur. Je comprends que j'avais manqué de modération en le postant une demi-douzaine de fois, tant le sujet me paraissant important. Je m'excuse auprés du modérateur et je vous remercie d'avoir pris le temps de l'évaluer et de la rendre disponible.
je suis un peu triste que certain des messages posté ici reprennent en coeur la théorie si chérement défendu par notre BHL national : critique des riches = antisémitisme.
( je le cite : "l'anti- américanisme est une métaphore de l'anti-sémitisme" ...)
Or tous les médias de masse français reprenne cette affirmation dans leur analyse et ce de façon rampante et cella contamine à son tour il semble, à l'insu de certain lecteur ici, leur faculté de juger certaines informations.
J'attends avec impatience comme beaucoup , le traitement par l'équipe d'@si de la question de la souveraineté monnétaire et de la dette publique.
merci
J'avais poster le lien sur le forum plusieurs fois et ils avaient été totalement supprimé par le modérateur. Je comprends que j'avais manqué de modération en le postant une demi-douzaine de fois, tant le sujet me paraissant important. Je m'excuse auprés du modérateur et je vous remercie d'avoir pris le temps de l'évaluer et de la rendre disponible.
je suis un peu triste que certain des messages posté ici reprennent en coeur la théorie si chérement défendu par notre BHL national : critique des riches = antisémitisme.
( je le cite : "l'anti- américanisme est une métaphore de l'anti-sémitisme" ...)
Or tous les médias de masse français reprenne cette affirmation dans leur analyse et ce de façon rampante et cella contamine à son tour il semble, à l'insu de certain lecteur ici, leur faculté de juger certaines informations.
J'attends avec impatience comme beaucoup , le traitement par l'équipe d'@si de la question de la souveraineté monnétaire et de la dette publique.
merci
Le sujet de cette video n'est vraiment pas le complot, les presidents assassines etc... mais j'y reviendrai peut etre dans un prochain message
Le sujet est la mecanique de la creation de la masse monetaire, l'endettement, et la perenitte de ce systeme a long terme.
Ramener la credibilite de cette video a la biographie de son auteur, ou a des liens politiques ou a ses eventuels soupcons d'un complot est totalement ridicule.
Ce qui m'interroge dans cette video n'est pas la derniere partie , c'est la partie expliquant le mecanisme de creation de l'argent.
Pourquoi nos pays (en France depuis 1973) se sont prives d'imprimer eux meme la monnaie tout en imposant a l'Etat de rembourser des interets a ses preteurs...
Un video en francais qui expose ce dont je parles
Les liens pas associations tuent le debat... toujours... c'est autant valable pour Paul Grignon que pour Obama. Il seraient bon de toujours arreter de stigmatiser les opinions qui ne s'accordent pas avec la marjorite, de debattre plutot que de vilipender.
mon blog
Le sujet est la mecanique de la creation de la masse monetaire, l'endettement, et la perenitte de ce systeme a long terme.
Ramener la credibilite de cette video a la biographie de son auteur, ou a des liens politiques ou a ses eventuels soupcons d'un complot est totalement ridicule.
Ce qui m'interroge dans cette video n'est pas la derniere partie , c'est la partie expliquant le mecanisme de creation de l'argent.
Pourquoi nos pays (en France depuis 1973) se sont prives d'imprimer eux meme la monnaie tout en imposant a l'Etat de rembourser des interets a ses preteurs...
Un video en francais qui expose ce dont je parles
Les liens pas associations tuent le debat... toujours... c'est autant valable pour Paul Grignon que pour Obama. Il seraient bon de toujours arreter de stigmatiser les opinions qui ne s'accordent pas avec la marjorite, de debattre plutot que de vilipender.
mon blog
L'argent-dette (le crédit) n'est pas inconnu dans l'éducation nationale. J'ai fait quelques années d'économie au lycée et je sais que le système capitaliste est basé sur le crédit.
Il est faux de prétendre que le système financier est méconnu voir caché. Il est sûrement méconnue de beaucoup de gens mais le système capitaliste est admis en connaissance de cause par beaucoup de gens aussi.
Autre chose. A la fin de cette vidéo, on prétend que les Etats devraient remplacer les banques et créer de l'argent sur la base des infrastructures qu'il construit (routes, ponts, chemins de fer,...)
Je me trompe peut-être, mais ça ressemble à de l'économie socialiste.
Comment fera l'Etat quand il n'aura plus assez d'infrastructures pour accorder des prêts ?
- Il fera exactement comme les banquiers. Il créera lui même de l'argent-dette qui ne vaudra que la promesse d'un remboursement futur des emprunteurs
- ou alors, il dira à la société qu'elle doit s'arrêter de construire.
Cette vidéo a un mérite, celui d'expliquer le système capitaliste qui permet de financer l'industrie grâce à des promesses d'être plus riche plus tard. C'est pour cela que le système capitaliste s'effondre (dépression) et se développe à nouveau (croissance) cycliquement.
Il est faux de prétendre que le système financier est méconnu voir caché. Il est sûrement méconnue de beaucoup de gens mais le système capitaliste est admis en connaissance de cause par beaucoup de gens aussi.
Autre chose. A la fin de cette vidéo, on prétend que les Etats devraient remplacer les banques et créer de l'argent sur la base des infrastructures qu'il construit (routes, ponts, chemins de fer,...)
Je me trompe peut-être, mais ça ressemble à de l'économie socialiste.
Comment fera l'Etat quand il n'aura plus assez d'infrastructures pour accorder des prêts ?
- Il fera exactement comme les banquiers. Il créera lui même de l'argent-dette qui ne vaudra que la promesse d'un remboursement futur des emprunteurs
- ou alors, il dira à la société qu'elle doit s'arrêter de construire.
Cette vidéo a un mérite, celui d'expliquer le système capitaliste qui permet de financer l'industrie grâce à des promesses d'être plus riche plus tard. C'est pour cela que le système capitaliste s'effondre (dépression) et se développe à nouveau (croissance) cycliquement.
Je pense, sans être un spécialiste, mais pour avoir un peu approfondi la question que cette vidéo est un bon moyen pour faire comprendre les phénomènes de création monétaire au grand public.
Elle ne prétend pas expliquer dans le détail mais marquer les esprits : non, contrairement à ce que vous croyez pour la plupart d'entre vous, ce n'est pas l'Etat qui crée la monnaie mais les banques commerciales. Pour donner un ordre de grandeur 15 % seulement de la masse monétaire que nous utilisons (agrégat M1 pour les spécialistes) est constitué par des pièces et des billets. Le reste 85 % est de la monnaie scripturale (des chiffres sur des écrans d'ordinateur)
On parle parfois à ce sujet de création monétaire « ex-nihilo », à partir de rien. Cela peut prêter à confusion si on n’explique pas exactement de quoi il en ressort et nous n’avons pas le temps ici. Cet état de fait a été dénoncé par le seul prix Nobel français d’économie, Maurice Allais.
Ne vous arrêtez pas aux petits défauts de ce film et soyez indulgents avec certains aspects comme cette théorie du complot.
A ceux qui critiquent ou rejettent le film, merci d’indiquer sur quels points précis il y aurait des erreurs et en quoi il serait faux. Bon courage ;-)
Pour ceux qui veulent approfondir, je vous recommande ce petit livre (très court et facile à lire) qui parle de la dette mais aussi de la création monétaire et fait le lien entre les 2 : http://livre.fnac.com/a2239670/Andre-Jacques-Holbecq-La-dette-publique-une-affaire-rentable
Vous pouvez aussi aller sur ce site très pédagogique :
http://www.chomage-et-monnaie.org/
Vous y trouverez plein d’articles et de fiches qui expliquent parfaitement pour des profanes.
J’attends avec impatience la suite donnée par @si à ce sujet.
Elle ne prétend pas expliquer dans le détail mais marquer les esprits : non, contrairement à ce que vous croyez pour la plupart d'entre vous, ce n'est pas l'Etat qui crée la monnaie mais les banques commerciales. Pour donner un ordre de grandeur 15 % seulement de la masse monétaire que nous utilisons (agrégat M1 pour les spécialistes) est constitué par des pièces et des billets. Le reste 85 % est de la monnaie scripturale (des chiffres sur des écrans d'ordinateur)
On parle parfois à ce sujet de création monétaire « ex-nihilo », à partir de rien. Cela peut prêter à confusion si on n’explique pas exactement de quoi il en ressort et nous n’avons pas le temps ici. Cet état de fait a été dénoncé par le seul prix Nobel français d’économie, Maurice Allais.
Ne vous arrêtez pas aux petits défauts de ce film et soyez indulgents avec certains aspects comme cette théorie du complot.
A ceux qui critiquent ou rejettent le film, merci d’indiquer sur quels points précis il y aurait des erreurs et en quoi il serait faux. Bon courage ;-)
Pour ceux qui veulent approfondir, je vous recommande ce petit livre (très court et facile à lire) qui parle de la dette mais aussi de la création monétaire et fait le lien entre les 2 : http://livre.fnac.com/a2239670/Andre-Jacques-Holbecq-La-dette-publique-une-affaire-rentable
Vous pouvez aussi aller sur ce site très pédagogique :
http://www.chomage-et-monnaie.org/
Vous y trouverez plein d’articles et de fiches qui expliquent parfaitement pour des profanes.
J’attends avec impatience la suite donnée par @si à ce sujet.
ce n' est pas un complot , juste la réalité : buffett
Une autre vidéo commence a faire parler d'elle aux US:
http://www.nytimes.com/interactive/2008/09/28/business/20080928-SEC-multimedia/index.html
Ca ressemble a du complot, mais beaucoup plus étayé, et par un journaliste ce coup-ci...
Tout y est repris, les banques responsables, la position de Henry Paulson chez Goldman Sachs , etc.
Vous noterez les montages audio qui incluent les éclats de rire connivents des participants a la réunion.
http://www.nytimes.com/interactive/2008/09/28/business/20080928-SEC-multimedia/index.html
Ca ressemble a du complot, mais beaucoup plus étayé, et par un journaliste ce coup-ci...
Tout y est repris, les banques responsables, la position de Henry Paulson chez Goldman Sachs , etc.
Vous noterez les montages audio qui incluent les éclats de rire connivents des participants a la réunion.
La vidéo dérape vers la fin, de manière complètement absurde et inutile (proche d'une dénonciation du complot des banquiers juifs) alors que son propos était très convaincant jusque là. Franchement ils cherchent à se décrédibiliser...
Mouais, ce film d'animation a tout de même des relents assez nauséabonds : l'évocation du méchant usurier qui pervertit l'esprit originel de la bonne religion moyen-âgeuse, la pieuvre Rothschild, l'idée d'un complot mondial (qu'on imagine bien sous les traits d'un conglomérat de Juifs au nez crochu). Le coup des présidents assassinés, c'est très fort, je pense qu'on pourrait attribuer n'importe quel meurtre à ce prétendu complot, il suffirait pour cela de retrouver une citation du défunt orientée contre la spéculation, le capitalisme sauvage, etc. et hop le tour serait joué!
C'est d'autant plus dommage que j'ai l'impression qu'il y a quand même un certain nombre de vérités énoncées par ce film. Mais il est assez difficile de démêler ce qui relève du réel et ce qui est de l'ordre de la pure spéculation. Bref, les réalisateurs feraient bien de balayer devant leur porte : à force de vouloir vendre une réalité qui n'existe pas, ils provoquent une crise de confiance chez le spectateur qui s'étend à l'ensemble du dispositif.
C'est d'autant plus dommage que j'ai l'impression qu'il y a quand même un certain nombre de vérités énoncées par ce film. Mais il est assez difficile de démêler ce qui relève du réel et ce qui est de l'ordre de la pure spéculation. Bref, les réalisateurs feraient bien de balayer devant leur porte : à force de vouloir vendre une réalité qui n'existe pas, ils provoquent une crise de confiance chez le spectateur qui s'étend à l'ensemble du dispositif.
Première fois que j'écris sur le forum alors que je suis abonné depuis le début.
Oui, je trouve que la démonstration manque de rigueur. Ca m'a fait penser à "Loose change" et à sa rhétorique.
Pourtant, j'ai trouvé que ça tenait la route.
Au final, je ne sais que penser. J'aimerais beaucoup que l'équipe d'ASI décortique tout ça, éventuellement avec des experts en économie et nous révèle la vérité vraie.
Bon courage :)
Oui, je trouve que la démonstration manque de rigueur. Ca m'a fait penser à "Loose change" et à sa rhétorique.
Pourtant, j'ai trouvé que ça tenait la route.
Au final, je ne sais que penser. J'aimerais beaucoup que l'équipe d'ASI décortique tout ça, éventuellement avec des experts en économie et nous révèle la vérité vraie.
Bon courage :)
Mais oui les gourvernement ne sont la que pour vous, tous est beau et bien pensé, les petits oiseaux chantent... restez dans votre nuage
Cette vidéo a un côté "théories du complot", "le gouvernement nous ment" etc. qui ne me semble pas témoigner d'une approche la plus objective. Finalement le méchant diable de la dette est tout aussi caricatural que le vilain ogre de l'inflation de la vidéo de la BCE.
Mais bon on écoute ceux qui vont dans le sens de nos angoisses il parait...
Mais bon on écoute ceux qui vont dans le sens de nos angoisses il parait...
Il paraît que c'est Laurence Parisot qui a doublé la version française.
Très belle manipulation.
On commence par une partie très pédagogique, puis quelques approximations, puis des erreurs, et enfin une théorie du complot farfelue.
Et le spectateur de se demander à partir de quel moment il s'est fait enfumer...
Ça me rappelle un essai sur les différentes sexualités qui commençait de façon très construite et qui se terminait en substance par "tous les homos sont des pédophiles". Je regrette de ne pas avoir gardé l'url, tient.
On commence par une partie très pédagogique, puis quelques approximations, puis des erreurs, et enfin une théorie du complot farfelue.
Et le spectateur de se demander à partir de quel moment il s'est fait enfumer...
Ça me rappelle un essai sur les différentes sexualités qui commençait de façon très construite et qui se terminait en substance par "tous les homos sont des pédophiles". Je regrette de ne pas avoir gardé l'url, tient.
Merci pour cet article. C'est le genre de vidéos qui pose de nombreuses questions sans que l'on sache où se trouve véritablement notre intérêt.
Tout le développement et la conclusion paraissent justes mais au final... si on regroupe tout le pouvoir politique et économique ne risque-t-on pas de créer un terreau propice à une corruption encore plus dangereuse? Comment s'assurer d'une transparence totale dans sa régulation?
Tout le développement et la conclusion paraissent justes mais au final... si on regroupe tout le pouvoir politique et économique ne risque-t-on pas de créer un terreau propice à une corruption encore plus dangereuse? Comment s'assurer d'une transparence totale dans sa régulation?
Il faut vraiment qu'ils la refassent avec de meilleures animations, c'est d'une laideur effrayante.
Niveau vulgarisation, c'est parfait sinon.
Niveau vulgarisation, c'est parfait sinon.