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Le canif et le lance-missile

Et à la quinzième minute, face à Thomas Piketty, Arnaud Leparmentier dégaine son arme absolue :

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Dans le troupeau des obturés(*), j'en soupçonne quelques uns de raconter des calembredaines par pur calcul salarial. Oh je n'oublie pas que les journalistes français seraient de .goche, mais je n'oublie pas n'ont plus à qui appartiennent les canards qui les emploient.
Par contre, ceux qui se sont hissés à la première marche du podium , ils ont l'air assez convaincus de ce qu'ils racontent. C'est dire le niveau, et la qualité de l'obturation.

* cf. F. Lordon
Leparmentier, c'est comme Quatremer. Non pas à éviter... mais on peut négliger
Bonne journée
Pour moi, c'est plutôt Leparmentier qui a un canif car il ne peut rien contre l'économie, à laquelle il ne connait rien (pas plus que son pote Quatremer, autoproclamé "journailiste économique" "après avoir reçu de cours d'économie de la part de TRIChet" (je le cite)).

IL faut restructurer la dette grecque, tous les économistes le disent, yc ceux du FMI, connus pour être de dangereux gauchistes. Ceux qui disent le contraire sont des idéologues, tels que Leparmentier et ses potes éditorialistes et des personnalités politiques soumis à leurs idéologies libérales ou nationalistes (ou les deux...).

Donc, dommage qui Piketty n'ait pas été moins décentré et plus direct, apparemment.
Le club des canichocrates commençait à puer le renfermé. Il lui fallait du sang nouveau. Bienvenue au Parmentier, il approfondit le genre.
Quant à moi, ce qui m'interroge devant l'arrogance éhontée des [s]aboyeurs[/s] journalistes possédant, seuls, la possibilité de poser des questons et surtout de ne pas attendre et/ou entendre la réponse c'est que la femme ou l'homme politique ou le sportif ou ne se lève pas, ne rebouche pas calmement son stylo, ne rechausse pas tranquillement ses lunettes, sans un mot, regardant droit ses "adversaires" et ne parte avec un petit salut de la main et un grand, très grand sourire.

Pour faire leur "show" les journalistes ont besoin de complices. Si pas de complices, pas de show et ils réviseront, peut-être, leur concept...
Pas besoin de "Messieurs les censeurs bonsoir...".
Non, le calme, une sorte de dédain souriant, pour ne pas dire mépris.
Pour mieux faire connaitre l'indépassable A. Leparmentier voici un autre exemple de ses talents en compagnie d'autres individus aussi talentueux ( à remarquer dans la vidéo lorsqu'il intervient les regards qu'il lance du côté du maître à la recherche, sans doute, d'une approbation ) : http://www.acrimed.org/article4635.html
C'est cette interview qui m'a permis de découvrir la bouille de Leparmentier, l'autre jour, quelques temps après avoir découvert son nom grâce à Anne-Sophie. A vrai dire, je n'avais pas regardé le nom de l'intervieweur au début de la vidéo, et après quelques questions, j'ai commencé à me dire "bon sang, mais c'est qui ce type ? Oh... Ce ne serait pas ce blaireau donc Anne-Sophie parlait l'autre jour ?" Et oui ! C'était le blaireau.

J'ai particulièrement tiqué sur cette évocation du retraité bavarois, parce que je me suis dit : eh, et le retraité grec ? Est-ce qu'il n'a pas déjà perdu en moyenne un tiers de sa pension, le retraité grec ? Est-ce que les discussions de l'Eurogroupe ne visaient pas encore à lui baisser sa pension, au retraité grec ? Est-ce qu'on n'a pas un peu entendu parler, ces dernières années, de retraités grecs qui se suicident parce qu'il n'arrivent plus à vivre avec ce qu'ils reçoivent, de retraités grecs qui doivent bénéficier de la solidarité des autres, de retraités grecs qui fouillent les poubelles, de retraités grecs qui ne sont plus soignés ? Le retraité bavarois, au-delà de la contrariété, encoure-t-il de tels risques ?

J'imagine que si on répondait ça à Arnaud Leparmentier, il nous expliquerait doctement que le retraité grec est, quel qu'il soit et par principe, parti en retraite bien trop tôt et touchait beaucoup trop, et que le retraité de Bavière, par principe et quel qu'il soit, était sûrement un homme méticuleux, dur au travail et qui a épargné toute sa vie. Parce qu'il est certain qu'Arnaud Leparmentier, comme tous ceux qui se piquent d'économie orthodoxe, est expert sur la pénibilité du travail des autres.
Mais ce serait juste sa réponse consciente. Sa réponse inconsciente, celle qu'il n'arriverait pas à verbaliser, serait quelque chose du genre du : "des gens qui se suicident par misère ? Des gens qui fouillent dans des poubelles ? Mais de quoi me parlez-vous ? Il n'y a pas de place dans mon univers pour de telles choses, les gens qui vivent cela n'appartiennent pas à mon monde. Il y a de la place dans ma vie pour de l'empathie pour les honnêtes figures cartésiennes dont la vie est semblable à la mienne et dont les déboires financiers sont comparables aux miens. Ne m'embêtez pas avec les pauvres - les pauvres ne peuvent rien avoir à faire avec ma vie, puisque je ne suis pas pauvre. Certainement il peuvent bien se faire à de la misère en plus, puisqu'ils étaient déjà pauvres au début. Mais à moi et à ceux qui me ressemblent, épargnez-nous des désagréments économiques."

L'esprit victorien est de retour, j'ai l'impression. La Slovaquie est la jeune orpheline pauvre élevée dans une famille chrétienne ; la Grèce est le docker intempérant et syndicaliste, dont on parle en baissant la voix et en affirmant qu'il lui arrive d'être violent.
mal placé
Le droit des Allemands de ne pas vouloir voir enfreintes les règles auxquelles ils tiennent par-dessus tout est finalement aussi légitime que celui des Grecs à ne pas être précipités aux tréfonds de la misère quand on les leur applique. C’est donc d’avoir imaginé faire tenir ensemble durablement ces deux droits sans penser aux conditions où ils pourraient devenir violemment antagonistes qui était une mauvaise idée.


Je cite cette phrase car elle illustre bien les errements de Frédéric Lordon et son entêtement dans l'idée qu'il n'y a rien d'autre à faire que de sortir de l'UE.
Non, la légitimité ne peut pas être opposable à une autre éventuelle légitimité. La légitimité, comme toutes les vertus, est unique. Si deux volontés s'opposent, si l'une est légitime, l'autre est forcément illégitime. Cela est dû au fait que la notion de légitimité n'est pas dissociable de celle de justice et quand bien même une majorité de citoyens décideraient quelquechose de fondamentalement injuste, cela ne le rendra pas juste pour autant. Ce qui est injuste reste injuste, ou autrement dit ce qui est injuste est forcément illégitime.
Et entre la volonté de défendre la rente et la finance et celle de défendre la dignité et la justice sociale, il est quand même aisé d'identifier celle qui est légitime, et celle qui ne l'est pas.
Allez, admettons que la dette grecque ne soit ni illégitime ni odieuse pour une grande part. Admettons donc que les Merckel, Moscovici and Co ont raison. Et bien auraient-ils 100 fois raison doit-on tout de même laisser un peuple s'enfoncer dans la misère et le drame. Nous pensions que l'Europe promise c'était la solidarité et le réajustement économique et social vers le haut. Une fois de plus il apparaît que le but n'était pas là. Quand on pense à la comédie des restos du coeur.....Quant à aux 700€ que chaque français devrait débourser en cas de défaut, répétés en boucle et dont certains ont démontré plusieurs fois qu'il en est rien, seraient-ils à payer selon ce calcul simpliste de la division d'une somme par le nombre de citoyens ou bien selon la règle bien connue ' de chacun selon ses moyens' ?
A signaler qu'une autre interview du même tonneau a eu lieu : Jacques Sapir par Ruth Elkrief :http://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/jacques-sapir-face-a-ruth-elkrief-572693.html
Ce qu'il y a de désolant c'est moins le parti pris - après tout pourquoi pas - mais c'est l'ignorance de ces têtes de gondole car face à de telle pointure ces journalistes pourraient faire l'effort de travailler leur sujet. C'est le vide sidéral. Ce sont des paresseux qui misent sur leur assurance. C'est ainsi que dimanche soir en zappant et en restant que quelques secondes sur les chaînes info j'ai pu constater que Mme Ruth Elkrief expliquait au bon peuple, qui doit être sans doute dans l'impossibilité intellectuelle de le faire, ses analyses sur le vote grec. ça nous ferait bien des vacances si tous ceux-là décidaient de se lancer dans une autre activité. Il n'est pas interdit de rêver.
Voté pour la chronique de DS et particulièrement pour le "vaste programme" plein de sous-entendus à la fin.
Quand j'avais regardé cette interview ce qui m'avait frappé c'est surtout qu'apparemment Leparmentier confond équilibre du budget de l'Etat et niveau global de l'économie (entre 8' et 9' à peu près). C'est quand-même assez grave de faire ce genre d'erreur de la part de quelqu'un qui se prétend très à l'aise sur le sujet.
En retard d'une interview... car revoilà Piketty devant Ruth Elkrief, et il s'améliore dans son marathon cet européiste sincère qui voudrait bien qu'on reste tous ensemble... et cette fois-ci, il répond: ce n'est pas 700 euros c'est 3000 euros par Français que l'on a perdu avec la perte de croissance due aux politiques récessives... alors que les Etats-Unis, eux (indiscutable, ce "les Etats-Unis, eux", bien placé, parce que les Américains, c'est quand même des gens sérieux)
Ici et là, timidement, d'autres chiffres qui sortent pour défendre un peu les Grecs: ce que l'Allemagne avec son industrie nous a fait perdre comme argent avec ses dégâts (en terme de santé, d'environnement)... ça se chiffre aussi tout ça...
Sentiment bizarre. Bataille de chiffre pour faire se craqueler les évidences. Mais colère aussi. Est-ce qu'un jour on arrivera à re-parler autrement qu'en chiffres. Et plus qu'en chiffres, en équivalent-argent. Par exemple, le taux de mortalité infantile qui a augmenté en Grèce de 43%, c'est sérieux, c'est un chiffre. mais ça ne suffit pas pour en faire un argument. Il faudrait dire: tous ces bébés morts à la naissance, c'est un manque à gagner, c'est une force de travail chiffrable qui va manquer au PIB grec, ou plutôt de la force de travail qui va manquer aux entreprises françaises et allemandes qui se délocaliseront en Grèce quand enfin ils seront payés comme les Bulgares... Sentiment étrange que c'est devenu impossible, indécent de dire que la santé abimée par l'industrie chimique, les bébés morts à la naissance, ça a une valeur en soi. L'indécence, le tabou ont changé de camp. Seule une image pourrait contrer le triomphe sadien des chiffres. Une image de bébé mort, ça vous ferait taire Ruth, Arnaud, et Jean? Un selfie de Tsipras avec un bébé mort? A tenter. Mais a-t-il les bons chargés de com pour le lui souffler, cet "amateur"?
Lordon répond bien, mais à un moment il se laisse entraîner par sa (belle) plume, et ça finit mal, à mes yeux: la verve révolutionnaire, pourquoi pas, mais la référence aux "poubelles de l'histoire", c'est du Trotski s'adressant aux Socialistes-révolutionnaires (un parti en Russie qui voulait faire confiance à la démocratie représentative, i e à l'assemblée constituante à l'époque, où il était majoritaire en 1918) et ça a mal fini:
- fermeture de la constituante, terreur de la Tchéka, ancêtre du KGB, fin des libertés de presse, association, syndicale, etc.
- procès politiques contre tous les adversaires des bolcheviques
- répression sanglante de la révolte de gauche de Cronstadt,
etc. en attendant
- les procès staliniens,
- la dékoulakisation et la déportation-famine pour des millions de paysans en URSS
- le goulag pour des millions de marginaux, minorités nationales, criminels de droit commun, "ennemis du peuple" arrêtés sur simple présomption, et encore...
- et les fusillés de 1937-38, 1940, etc.
- Trotski lui-même, assassiné en 1941

Les "poubelles de l'histoire"? je me méfie de cette rhétorique-là.
Plus que le canif et le lance-missile, je me demande si expliciter une situation plus subtile qu'elle en a l'air ne serait pas vraiment importante pour voir un peu la situation.
Je maintiens que Merkel est l'équivalent d'une épicière teutonne et Hollande un Gaulois mou qui n'est pas tombé dans la potion magique quand il était petit, et pour lequel on a perdu la recette de la potion magique.
Ce ne sont certainement pas eux, mais pas Schultz ni Sarkozy non plus, leurs opposants à la petite semaine, qui vont davantage comprendre le dilemme devant lequel nous nous trouvons tous.
Et surtout pas Leparmentier, qui raisonne avec les tripes de son porte-monnaie, mais sans doute pas Piketty lui-même.

Des derniers développements de la crise grecque, on va retenir deux ou trois choses qui commencent à surnager alors qu'elles n'apparaissaient pas jusque là.
D'abord, l'entrée de pays qui n'y sont pas préparés dans l'Europe.
Quand le Marché Commun a accueilli l'Italie dans ses rangs, tout naturellement, l'Italie était un pays très en retard économiquement sur les 5 autres pays. Trente ans plus tard, en dépit de soubresauts qui avaient paru inquiétants au début, en dépit de l'omnipotence de féodalités telles que la mafia, l'Italie est redevenue une grande puissance dynamique qui est capable de rivaliser avec les grands pays de l'UE.
D'autres pays sont entrés dans l'UE avec un retard économique considérable. Je ne sais pas quelles réformes ils ont faites, mais c'était de petits pays, avec une structure étatique forte héritée du communisme.
Avec la Grèce, on est dans un cas vraiment nouveau : héritée d'une dictature obsolescente, qui a chassé ses élites, avec visiblement un état pas vraiment construit : on répète à qui mieux mieux qu'il n'y a pas de cadastre, qui permettrait de lever l'impôt équitablement et de savoir exactement l'état de la propriété foncière.
Et par la suite, de pouvoir garantir la propriété, et l'adapter en fonction des achats et des ventes immobilières.
Le cadastre en France a été institué par Napoléon 1er en 1807, et il faudra un quart de siècle pour le mener à bien entièrement. Il faudra pour ce faire créer le corps des géomètres du cadastre, qui continue à arpenter notre pays pour les révisions foncières.

Donc pour créer un cadastre, il faut de l'argent, beaucoup d'argent, de la formation, et du temps. Choses que la Troïka dénie absolument à la Grèce.
Mais revenons à l'entrée de la Grèce : quand elle entre dans l'euro, elle triche, donne des chiffres qui n'ont rien à voir avec la réalité.
Puis l'arrivée massive des fonds européens lui permet de faire monter son niveau de vie général, artificiellement, avec une monnaie qui ne correspond pas à son économie. Quand les fonds ne sont pas suffisants, tout le monde s'endette. Avec une monnaie forte, les taux d'intérêt sont peu élevés, et les Grecs en général financent par ce biais la hausse de leur niveau de vie.
Catastrophe lors de la crise de 2007/2008, la crise de la dette est générale, mais comme la Grèce est un petit pays faible économiquement, elle est totalement insolvable.
Il faut donc la faire entrer dans une ère économique (alors que jusqu'ici, elle se contentait de l'aire) modernisée. A marche forcée. Pourquoi pas ? Après tout, c'est ce qui pourrait arriver de mieux aux citoyens grecs eux-mêmes.

Et là, c'est la première erreur fondamentale de l'UE libérale conservatrice, bien loin de la mentalité pionnière des pères fondateurs : c'est de croire qu'un état met très peu de temps à se construire. Louis XI, Napoléon 1er, Bismarck et De Gaulle avaient pensé l'Etat comme une organisation spatiale de la société, les révolutionnaires français avaient pensé l'Etat-nation avec des structures fortes, héritées de l'ancien régime, et qui avaient unifié des zones culturellement et économiquement très diverses. Il avait fallu des volontés inflexibles et l'acceptation de populations hétérogènes dont les enfants pouvaient accepter le leadership de l'Ile-de-France car ils pouvaient rentrer vers la gouvernance par la petite porte de l'administration, réglée comme du papier à musique.
Et cet Etat, qui est en train de s'effondrer en dépit de ses beaux restes (la force d'inertie est la force la plus déterminante sur cette planète), il en est venu à s'ignorer lui-même : les impôts arrivent dans les caisses, les lois sont votées au parlement, le fisc se débrouille pour lever les impôts (ou pas, mais ça c'est un secret bien gardé), et la gigantesque machine tourne depuis des siècles, à travers des réformes que les agents sont obligés de réguler. Mais il existe un consentement à l'impôt, des routes qui mènent quelque part, des trottoirs qui permettent de marcher, des aides à l'emploi......
Et tout cela est issu de l'effort continu de centaines de milliers de gens qui chaque jour retournent au turbin, des fourmis qui font le boulot.
Car l'Etat n'est pas, contrairement à ce que pensent les libéraux, une espèce de parasite accroché à la société, c'est la structure de la société elle-même. Un organisme qui a mis des siècles à se structurer, qui permet à la démocratie et à la prospérité de se diffuser par des canaux forts, qui assurent aux personnes comme aux organismes économiques la fluidité et la protection. Même si c'est un combat de tous temps pour l'empêcher d'être trop fort.
Si les Grecs ont été capables de se structurer avec seulement un Etat de type répressif (armée /police), c'est un hasard de l'histoire.

Mais demander à la Grèce de construire en très peu de temps, et alors même qu'elle est ruinée et en récession accélérée, un Etat et un cadastre, c'est à hurler de rire, c'est absurde. Il faudra des années pour même faire le constat de ce qui cloche Et il faudra des gens extrêmement bien formés pour le faire.
Imaginez qu'au lieu de plans avec des références cadastrales pour chaque commune, le propriété se définisse en fonction du précédent propriétaire, lequel a pu changer plusieurs fois dans la même année. Je suppose que, s'il ne s'agit pas de l'équivalent de notaires qu'il faudra payer très cher, et même si si les charges sont publiques, la somme de documents qu'il faudra corréler avec les documents d'arpentage pour même savoir où sont les limites des propriétés, car même les bornages sont fournis par l'état,
Remettre à plat, c'est une oeuvre de longue haleine, et demande l'aide d'autres Etats, et pas seulement des voyages de hiérarques de Bercy pour leur expliquer ce qu'eux-mêmes ne comprennent pas à voir les réformes qu'ils nous assènent en France, des replâtrages idiots et inutiles.
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Car c'est en cela même que les dirigeants européens sont petits et médiocres, c'est qu'ils ne comprennent pas comment fonctionnent leurs propres services publics et leurs sociétés. Il pensent qu'ils vont de soi, qu'il est facile de les instituer et de les détruire,
Regrettable erreur qui va nous précipiter dans la catastrophe qu'annonce le Grexit, tandis que les nuages s'amoncellent.

Les Grecs ont certes fait des erreurs qui vont nous coûter cher, mais ils ne comprennent pas plus que les dirigeants européens les ressorts de la situation. Et ce qui se fait actuellement va au contraire de tout bon sens.

Leparmentier est le perroquet des libéraux imbéciles (mon argent, ma cassette...), et Piketty a beau expliquer quelle catastrophe nous attend, il parle dans un désert médiatique rempli de haut-parleurs bavards et inutiles qui brouillent son message.
Mais ce qu'il dit ne résoudra rien, de toutes façons. La Grèce est prise au piège de la bêtise humaine. Et contre cette bêtise, nous ne pouvons rien.

Ne pas comprendre, comme des enfants gâtés, ce que nous avons, et ce que nous risquons de perdre, voilà le problème....





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La photo avec Angela qui figure en bonne place sur son compte twitter.
Lcp a diffuse une tres bonne emission sur La DETTE sur ses origines , on y retrouvait oncle Bernard, j’etais tres emue comme d’autres je suppose, et aussi tres en colere qu’il ait ete tue.
Mais l’emission devrait faire reflechir tous ceux qui estiment que les Grecs peuvent crever mais doivent rembourser des dettes fabriquees par la finance speculatrice !
Concernant la Grèce et au vu des tous derniers évènements, un accord est fort peu probable, et on se dirige tout droit vers une sortie de la Grèce de l'Euro.

Car Bruxelles ne voudra pas d'un accord qui ait l'air de signifier une victoire de Tsipras. Or comment est-ce possible si c'est lui-même qui doit faire des propositions ? Si elles sont acceptées, même après quelques modifications négociées ensuite, tout le monde dira qu'il a réussi à convaincre Bruxelles.
Je précise une autre chose aussi c'est que les restructurations de dettes qui semblent choquer certains, ça arrive tous jours pour les particuliers et les entreprises dans notre monde capitaliste. Pour une entreprise, afin de la sauver, on restructure la dette et certains créanciers doivent renoncer à tout ou partie de leur créance. Pour un particulier, c'est la même chose dans le cadre de la commission de surendettement. L'un et l'autre peuvent alors espérer rebondir par la suite.

Alors pourquoi ce qu'on peut faire pour un particulier et une entreprise, cela serait-il choquant et impossible pour un Etat ?
"Concernant la Grèce et au vu des tous derniers évènements, un accord est fort peu probable, et on se dirige tout droit vers une sortie de la Grèce de l'Euro."

J'ai peut-être mal compris JL Mélenchon ou peut-être se trompe-t-il lorsqu'il dit, dans l'émission de RTL le Grand Jury, minute 4'40'' , que les statuts de l'Europe ne permettent pas d'exclure un pays de l'Union sur le plan monétaire ou politique. Il estime aussi que les Grecs entendent bien rester dans l'Europe avec la monnaie euro.

Pour ma part, je ne comprends pas la manière qui consiste à dire qu'un accord est très peu probable, si ce n'est parce que l'on serait particulièrement bien informé (c'est possible), particulièrement lucide (pourquoi pas, ou extra-lucide), ou d'un pessimisme souverain comme la dette.

J'oppose à ce point de vue le mien qui me semble dès lors d'une valeur comparable, adossé au fait que ce qui semblait très improbable s'étant produit, l'acte de courage des Grecs précipités dans la misère et faisant preuve de bravoure et de dignité face à l'angoisse et à la violence technocratique européenne, l'idée que l'avenir n'est pas écrit automatiquement par les seuls augures de malheur.

En conséquence, on peut tout aussi bien prétendre qu'une nouvelle ère vient de débuter grâce au peuple grec, qui sera sociale et respectueuse de chaque citoyen européen. Dans ce scénario, c'est bien au contraire un accord en faveur de la Grèce que les pays européens ensemble décideront de ratifier, ouvrant la voie à une conférence européenne destinée à résoudre les questions de dettes souveraines qui les concernent tous à des degrés importants et pourraient en toucher plus d'un à la suite de la Grèce, pour les mêmes raison et avec les mêmes conséquences.
4 décembre 2013 : Leparmentier reçoit des mains de Martin Schulz, le Prix du livre européen dans la catégorie Essai pour "Ces Français fossoyeurs de l'euro."
Le jury était présidé par BHL.
Ultimatum type #Eurogroup #Grèce Envoyez @ArLeparmentier en retraite en Bavière ou j'arrête de financer la dette du Monde et de @lemondefr !
"Duel"

Question candide. De quel droit les médiateurs s'arrogent-ils le droit de se mettre dans une position d'égalité avec leurs invités, au lieu de simplement les laisser s'exprimer en assumant leur position d'intermédiaires entre le public et les intellectuels ( j'entends par là ceux qui ont vraiment quelque chose à dire ).

Ne doit-on pas considérer ceci comme un veritable abus de pouvoir: Ils s'arrogent une position dominante dans l'espace de la parole publique, simplement parce qu'ils ont la possibilité de le faire, alors qu'ils n'ont aucune légitimité pour le faire. Ils prennent en otage à la fois le public et les invités.

Ou pour le dire autrement: Qu'est ce qu'on a en à foutre de ce que pense Leparmentier ?
[quote="mais ne soyons pas hypocrites, même la France et l'Allemagne ont du mal à faire rentrer l'impôt des multinationales, en partie grâce à M. Juncker, quand il était Premier ministre du Luxembourg"]

Piketty a certes utilisé un canif mais il l'a bien utilisé.
Alors que mister Leparmentier a certes des fusils M16, des chars d'assauts et tout l'arsenal moderne mais en réalité il est dépourvu, il est nu.

Au final, c'est Leparmentier qui reste comme un c... face à l'évidence du Luxleaks :-))

Moralité : on peut gagner une bataille et même une guerre armé d'un simple canif et de plein de bon sens, de volonté, de courage grâce à la bataille asymétrique.

Le maître en la matière est le grand Général Vo Nguyen Giap (qu'il repose en paix). Giap restera comme un des plus grands stratèges de l'Histoire de l'Humanité sans passer par les Westpoint, Ecole de Guerre et compagnie.

Il a réussi à défaire l'armée française à Dien Bien Phu du Maréchal De Lattre quand même (et oui, la guerre de trop) et l'armée américaine de Westmorland !

Conclusion : Il ne faut pas débattre sur le terrain de ces propagandistes.
Il faudrait commencer par le début : ces 700€ donnés par Sapin sont FAUX. C'est un raccourci populiste qui malheureusement marche puisque repris !

Je reprends cette explication d'ATTAC :
Le discours officiel sur la Grèce

« Il n’est pas question de transférer le poids de la dette grecque du contribuable grec au contribuable français » (Michel Sapin, ministre de l’Économie, Europe N°1, 2/02), « une ardoise de 735 € par Français » (Le Figaro, 8 janvier), 636 € selon TF1 (2 février).
Pourquoi c’est faux ?

La France est engagée à la hauteur de 40 milliards € par rapport à la Grèce : une petite partie a été prêtée à ce pays dans le cadre de prêts bilatéraux, le reste (environ 30 milliards d’euros) étant apporté en garantie au Fonds européen de solidarité financière1 (FESF), lequel a emprunté sur les marchés financiers pour prêter à la Grèce.

Dans les deux cas ces prêts sont déjà comptabilisés dans la dette publique française (environ 2000 milliards €). Leur annulation n’augmenterait donc pas la dette.

La France devra-t-elle débourser ces sommes en cas d’annulation de la dette grecque ? Non, car en fait, la France, comme la plupart des pays, ne rembourse jamais vraiment sa dette. Lorsqu’un emprunt vient à échéance, la France le rembourse en empruntant de nouveau. On dit que l’État fait « rouler sa dette ».

La seule chose que perdraient les contribuables français, ce sont les intérêts versés par la Grèce, soit 15 € par Français et par an.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Je pourrais coller cet extrait sur a peu pres tout les forums d'asi en ce moment , de Capa, a Cousteau , en passant par l'euro :


" Soit le fléau du moralisme. Car le moralisme est bien cette pensée indigente qui rapporte tout aux qualités morales des acteurs sans jamais voir ni les structures ni les rapports : rapports de force, de convenance ou de disconvenance, de compatibilité et de viabilité. On ne compose une totalité collective viable que si l’on met ensemble des parties qui entretiennent entre elles des rapports de compatibilité minimale. Et si cette compatibilité tombe sous un certain seuil critique, alors la totalité — tautologiquement — court à la décomposition. Le rapport entre la croyance monétaire allemande et les blocs d’affects de certains autres peuples européens est en train d’atteindre ce seuil. L’incompatibilité, restée masquée tant qu’un environnement macroéconomique pas trop défavorable permettait de tenir à peu près les objectifs, était vouée à devenir criante au premier point de crise sérieuse. Depuis 2009, nous y sommes. ¨[...] Ceci en tout cas n’a rien d’une question de morale, c’est une question de structures, capables ou non d’accommoder des forces politiques centrifuges au sein d’un ensemble mal construit, et menacé d’une perte complète de viabilité pour n’avoir pensé aucune régulation de la divergence. Si l’Allemagne ne veut pas entendre parler d’annulation d’une (part de) dette qui ne peut qu’être annulée, il s’en suivra logiquement l’éclatement (de la zone euro)".


Lordon,


Et Oscar Wilde : " 'Morality is simply the attitude we adopt towards people we personally dislike.'
Logique, documenté, peut-être plus que quelques coups de canif:
http://www.nytimes.com/2015/07/08/business/economy/germanys-debt-history-echoed-in-greece.html?hp&action=click&pgtype=Homepage&module=first-column-region®ion=top-news&WT.nav=top-news
Une chronique très pertinente.
Le coup du "ramer à contre courant", c'est beau... Beau comme du Bourdieu.
Encore Vingt ans et DS nous fera du Acrimed.
Les rois de l'ultra libéralisme, même pas foutus de balayer devant leur porte. Pour eux, une société ne vaut que si elle est constituée d'une bande d'ultra riches et d'un troupeau d'ultra pauvres. Entre les deux ceux qui y arrivent sans y arriver, avec leurs dettes et leurs frustrations ,sous payés ,mal logés quand ils ne sont pas chômeurs. Des pauvres, il n'y en a pas qu'en Grèce.
Dans mon coin, on rencontre souvent une bagnole qui propose des ouvriers polonais à salaire défiant toute concurrence...Et ça marche...
Le lance-missile, il faudrait qu'il redescende de son piédestal. Le canif, il faudrait qu'il aiguise sa lame.
Quant à moi, je regrette amèrement d'avoir pu croire, le temps d'un bulletin de vote, à l' Europe...
Parfois entre journaliste et idéologue il n’y a plus de différence et la Pravda advient (je ne veux voir qu’une seule vérité, vous entendez, une seule)...
Mais au fait, qu’en dit l’un de ses trois actionnaires principaux, conseiller, si je ne m’abuse, du gouvernement Tsipras ?
Comme on pouvait s'y attendre, le non grec n'a rien changé.
Les encravatés obtus de l'eurogroupe exigent, encore et toujours, de nouvelles propositions
Le lien non-abonnés c'est mieux:

http://www.lemonde.fr/festival/video/2015/07/02/thomas-piketty-ceux-qui-cherchent-le-grexit-sont-de-dangereux-apprentis-sorciers_4668064_4415198.html

Après que Piketty, une socio-démocrate bien raisonnable et modéré, plein de bonne volonté, soit inaudible par l'oligarchie, en dit long sur l'état déplorable de notre situation.
Et aux retraités argentins, qui ont perdu leur retraite par capitalisation, on leur dit quoi? Qu'ils auraient mieux fait de se fier à la formule "par répartition"?

Piketty et Leparmentier... Pas écouté jusqu'au bout, tant je connais par coeur la mauvaise foi épaisse et triviale de ces gens qui osent encore se prétendre journalistes. J'ai trouvé Piketty très patient, pédagogue et bienveillant, parfois ça donnait un peu le parent compréhensif face à un mioche borné et chiant, du genre "mon chéri, c'est pas musical de cogner avec ta bicyclette contre le piano". Mais en effet, comme un gosse borné et chiant, Leparmentier se croyait vainqueur justement parce que son interlocuteur restait calme et patient.

Quant au retraité de Bavière, il est bien possible que, comme le retraité grec ou français, il serve de filet anti-misère à ses enfants et petits enfants (quand sa retraite n'est pas trop misérable, sinon c'est eux qui le soutiennent), et que donc, bien sûr, il se cramponne à "sa" retraite. Ces éditocrates pompeux oublient toujours que la sacro-sainte famille, dont ils ont la bouche pleine, ça sert aussi à ça. Que dans la même famille il peut y avoir des retraités pas toujours pleins aux as, des chômeurs, des RSA "profiteurs", des précaires et aussi des chanceux qui ont un boulot bien payé, intéressant et relativement sûr.

J'ai été touché par ce grec qui expliquait que la mort de sa mère, à 90 ans, avait été bien sûr un deuil familial comme tout décès de proche, mais que pour sa famille ç'avait été aussi une catastrophe économique, parce que la retraite de la mémé faisait vivre trois générations. Alors, que ces messieurs du "gratin" (parmentier) cessent de nous opposer les uns aux autres: nous sommes tous dans le même bateau, mais nous ramons et eux ils fouettent.

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