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Le casseur, le témoin et le journaliste
Il aura fallu une bonne petite semaine : mais la question a fini par atteindre les oreilles d'Hortefeux.
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Derniers commentaires
La propagande continue :
http://rebellyon.info/De-la-fabrication-d-un-mythe-la.html
Extrait :
Quand Le Progrès reprend l’info dans son édition papier du jeudi 4 novembre, les dégâts ont subitement été multipliés par 100 et ils titrent « Plusieurs centaines de milliers d’euros de dégâts au campus de Bron ». S’apercevant de leur empressement un peu trop délirant, l’article a été modifié sur internet.
La version papier sera plus difficile à corriger.
http://rebellyon.info/De-la-fabrication-d-un-mythe-la.html
Extrait :
Quand Le Progrès reprend l’info dans son édition papier du jeudi 4 novembre, les dégâts ont subitement été multipliés par 100 et ils titrent « Plusieurs centaines de milliers d’euros de dégâts au campus de Bron ». S’apercevant de leur empressement un peu trop délirant, l’article a été modifié sur internet.
La version papier sera plus difficile à corriger.
Un homme victime d'un tir de flashball en pleine tête porte plainte.
http://donjipez.wordpress.com/2010/10/26/manifs-a-lyon-blesse-au-flash-ball-il-porte-plainte/
Paroles de lycéens, paroles de "casseurs":
http://rebellyon.info/IMG/mp3/lesfillesd_oa5e2.mp3
http://donjipez.wordpress.com/2010/10/26/manifs-a-lyon-blesse-au-flash-ball-il-porte-plainte/
Paroles de lycéens, paroles de "casseurs":
http://rebellyon.info/IMG/mp3/lesfillesd_oa5e2.mp3
Il me semble qu'il y a une coquille dans l'article de Daniel Schneidermann : "Les parlementaires du PC et du Front de Gauche demandent une commission d'enquête."
Il me semble que le PCF est inclus dans le Front de Gauche, qui regroupe également le Parti de Gauche.
Un détail, mais je sas qu'ici on aime bien couper les cheveux en 4 :-)
Il me semble que le PCF est inclus dans le Front de Gauche, qui regroupe également le Parti de Gauche.
Un détail, mais je sas qu'ici on aime bien couper les cheveux en 4 :-)
Sur le sujet des infiltrations policières, un récent "Vite dit" donne la parole à un commissaire retraité qui affirme : "Aucun syndicat de police dans lesquels la gauche est largement représentée ne laisserait passer des instructions de cette nature."
Faire passer Synergie et Alliance - ceux que la télé interviewe à tous les coups, toujours prêts à justifier toutes les bavures - comme des syndicats de gauche est assez hardi.
Faut-il rappeler qu'une partie des policiers a saboté l'action de Daniel Vaillant avant 2002 ?
Faire passer Synergie et Alliance - ceux que la télé interviewe à tous les coups, toujours prêts à justifier toutes les bavures - comme des syndicats de gauche est assez hardi.
Faut-il rappeler qu'une partie des policiers a saboté l'action de Daniel Vaillant avant 2002 ?
http://fr.news.yahoo.com/64/20101027/tfr-policiers-infiltrs-parmi-les-manifes-a2f96e4.html
ça y est, le prefet du Rhone a reconnu...
ça y est, le prefet du Rhone a reconnu...
Bonjour,
Je me suis posé une question http://www.lepost.fr/article/2010/10/25/2281100_manifestations-et-si-certains-policiers-etaient-hors-la-loi_1_0_1.html pour laquelle je n'arrive pas à avoir de réponse.
Se mettre des autocollants CGT sur le blouson d'accord mais mettre des cagoules (interdites par la loi pendant une manifestation) n'est-ce pas pousser l'infiltration un peu loin? Après tout, lancer mollement une ou deux pierres (des fois que les casseurs aient des doutes) doit bien faire partie de la couverture du policier.
On me signale qu'aucune photo de manifestants ayant essayé d'infiltrer les policiers n'a été révélée.
Je me suis posé une question http://www.lepost.fr/article/2010/10/25/2281100_manifestations-et-si-certains-policiers-etaient-hors-la-loi_1_0_1.html pour laquelle je n'arrive pas à avoir de réponse.
Se mettre des autocollants CGT sur le blouson d'accord mais mettre des cagoules (interdites par la loi pendant une manifestation) n'est-ce pas pousser l'infiltration un peu loin? Après tout, lancer mollement une ou deux pierres (des fois que les casseurs aient des doutes) doit bien faire partie de la couverture du policier.
On me signale qu'aucune photo de manifestants ayant essayé d'infiltrer les policiers n'a été révélée.
Désolée de pointer à nouveau mon vilain museau de mouffette "spammeuse", mais je tiens juste à partager le lien de cette vidéo, courte "interview" avec des vilains casseurs bloqués place Bellecour jeudi dernier :
http://www.dailymotion.com/video/xfbq7i_manifestation-lyon-place-bellecour_news
[bizarre : seul apparaît le site de dailymotion... je vous colle l'adresse avec des espaces que vous devrez effacer : http://www. dailymotion.com/video/xfbq7i_ manifestation-lyon-place-bellecour_news ]
Je tiens également à citer le commentaire, que j'avoue avoir écrit (honte à moi) :
Juste un commentaire pour signaler que cette interviewer, sous sa jolie petite voix, son ton apparemment naïf, sert la propagande et en est victime. Dans cette vidéo, elle cherche à manipuler et à faire culpabiliser ces pauvres jeunes. Ses questions sont puantes. La fille lui raconte des horreurs, se dit "avoir la haine", et l'interviewer n'a que ça à répondre, une question absurde après ce qu'elle a entendu : "mais la haine de quoi, la haine de qui ?". Honte aux journalistes ! Lavage de cerveau ! Voilà comment les journalistes travaillent !
J'avoue aussi ne pas pouvoir sortir cette journée, et plus généralement la semaine dernière, de ma petite tête de mouffette. J'en fais même des cauchemars. Je dois être atteinte d'hyper-sensibilité. Je suis donc une mouffette mauviette qui rêve.
Je me sauve.
http://www.dailymotion.com/video/xfbq7i_manifestation-lyon-place-bellecour_news
[bizarre : seul apparaît le site de dailymotion... je vous colle l'adresse avec des espaces que vous devrez effacer : http://www. dailymotion.com/video/xfbq7i_ manifestation-lyon-place-bellecour_news ]
Je tiens également à citer le commentaire, que j'avoue avoir écrit (honte à moi) :
Juste un commentaire pour signaler que cette interviewer, sous sa jolie petite voix, son ton apparemment naïf, sert la propagande et en est victime. Dans cette vidéo, elle cherche à manipuler et à faire culpabiliser ces pauvres jeunes. Ses questions sont puantes. La fille lui raconte des horreurs, se dit "avoir la haine", et l'interviewer n'a que ça à répondre, une question absurde après ce qu'elle a entendu : "mais la haine de quoi, la haine de qui ?". Honte aux journalistes ! Lavage de cerveau ! Voilà comment les journalistes travaillent !
J'avoue aussi ne pas pouvoir sortir cette journée, et plus généralement la semaine dernière, de ma petite tête de mouffette. J'en fais même des cauchemars. Je dois être atteinte d'hyper-sensibilité. Je suis donc une mouffette mauviette qui rêve.
Je me sauve.
Graves incidents en fin de matinée à la bourse du travail d'Alès:
3 personnes cagoulées non identifiées tournaient autour de la bourse du travail en mégane bleue alors que les camarades de la CGT était là. A la demande de renseignement de la part des syndicalistes, ils se sont enfuis, ont été rattrapés et pris en photos et vidéos. Ils ont alors riposté en agressant physiquement et verbalement le responsable de l'UL CGT avec un blocage du bras. Puis ils se sont enfuis après avoir mis leur gyrophare sur la mégane bleue. Le syndicaliste a une ITT de 2 jours, il est allé en sous préfecture pour être reçu dans l'après midi puis est allé porter plainte au commissariat accompagné d'une vingtaine de militants.
LA C.G.T ALES
Bourse du Travail
7 Place Georges Dupuy
30100 ALES
Tél : 04.66.30.04.57
Fax : 04.66.30.10.37
E-mailcgt.ales@wanadoo.fr
3 personnes cagoulées non identifiées tournaient autour de la bourse du travail en mégane bleue alors que les camarades de la CGT était là. A la demande de renseignement de la part des syndicalistes, ils se sont enfuis, ont été rattrapés et pris en photos et vidéos. Ils ont alors riposté en agressant physiquement et verbalement le responsable de l'UL CGT avec un blocage du bras. Puis ils se sont enfuis après avoir mis leur gyrophare sur la mégane bleue. Le syndicaliste a une ITT de 2 jours, il est allé en sous préfecture pour être reçu dans l'après midi puis est allé porter plainte au commissariat accompagné d'une vingtaine de militants.
LA C.G.T ALES
Bourse du Travail
7 Place Georges Dupuy
30100 ALES
Tél : 04.66.30.04.57
Fax : 04.66.30.10.37
E-mailcgt.ales@wanadoo.fr
Le militant d'extrême gauche extrêmement connu et extrêmement recherché est là depuis extrêmement longtemps.
Selon une source policière, il aurait causé des dégradations matérielles sur la porte de la Bastille avec sa fourche en 1789, et il aurait commis d'autres violences la même année aux tuileries puis à Versailles. Un vrai casseur !
En 1830, il était sur les barricades, au fond, derrière une femme aux seins nus. Aucune morale !
En 1848 il défonçait les pavés faubourg saint antoine et s'en prenait à la maréchaussée, quel exemple pour la jeunesse, franchement !
En 1870, les pavés étaient encore entre ses mains, et il est un des rares communards à avoir échappé à la mort et au bagne, ce qui lui a permis de revenir en 1936, où il a bien failli se faire serrer et n'a du sa survie qu'à sa bicyclette
Je ne vous raconte même pas pendant la deuxième guerre mondiale, sous prétexte de résistance il s'en est pris aux rails du TGV à Tarnac ou au pont de la rivière Kwaï, je ne sais plus, il est tellement partout !
Pendant la guerre d'Algérie, il s'est lui-même électro-dynamisé les empreintes génitales ( non encore fichées), juste pour faire le malin et prétendre ensuite qu'il y aurait eu de la torture.
En 68, il était prêt à violer les jeunes filles d'un pensionnat, ...
alors si la police met ENFIN la main sur lui, bein ça fera un sacré danger écarté pour le pays moi je dis !
Selon une source policière, il aurait causé des dégradations matérielles sur la porte de la Bastille avec sa fourche en 1789, et il aurait commis d'autres violences la même année aux tuileries puis à Versailles. Un vrai casseur !
En 1830, il était sur les barricades, au fond, derrière une femme aux seins nus. Aucune morale !
En 1848 il défonçait les pavés faubourg saint antoine et s'en prenait à la maréchaussée, quel exemple pour la jeunesse, franchement !
En 1870, les pavés étaient encore entre ses mains, et il est un des rares communards à avoir échappé à la mort et au bagne, ce qui lui a permis de revenir en 1936, où il a bien failli se faire serrer et n'a du sa survie qu'à sa bicyclette
Je ne vous raconte même pas pendant la deuxième guerre mondiale, sous prétexte de résistance il s'en est pris aux rails du TGV à Tarnac ou au pont de la rivière Kwaï, je ne sais plus, il est tellement partout !
Pendant la guerre d'Algérie, il s'est lui-même électro-dynamisé les empreintes génitales ( non encore fichées), juste pour faire le malin et prétendre ensuite qu'il y aurait eu de la torture.
En 68, il était prêt à violer les jeunes filles d'un pensionnat, ...
alors si la police met ENFIN la main sur lui, bein ça fera un sacré danger écarté pour le pays moi je dis !
Je voulais vous faire partager ceci, que je viens de lire sur le site de Médiapart, et que je copie-colle, puisque le site est réservé aux abonnés :
La société dans tous ses états
Garde à vue des six lycéens de Fontainebleau : un couple pris dans les violences policières
24 Octobre 2010 Par drapher
L'un des six lycéens mis en examen pour rébellion et agression contre les forces de l'ordre, le 12 octobre à Fontainebleau, a maintenu devant le juge pour enfants avoir repoussé une grenade lacrymogène pour protéger un bébé dans une poussette. Les parents du bébé, Emmanuel et Myléna, racontent ce qu'ils ont vu et vécu lors de la dispersion de la manifestation lycéenne. Ils confirment ce qu'a dit le lycéen et veulent témoigner devant la justice. Selon eux, sans ce jeune homme, leur bébé aurait dû être blessé ou peut-être pire : les forces de l'ordre ont tiré des grenades lacrymogènes et des flashballs sur la foule, au hasard.
P.H : Pour quelle raisons étiez-vous présents, votre compagne, votre bébé et vous-même au moment de la dispersion de la manifestation ?
Emmanuel : «On devait aller en centre ville, à la banque faire des papiers. On s’est retrouvé encerclé au bout de la rue, il y avait les CRS des deux côtés, on ne pouvait pas passer. Ca tirait pas encore, c’était tendu, il y avait des charges de CRS au moment où on est arrivé. Ils couraient contre la foule, au croisement de la rue, on a été obligé de partir, avec la petite. Il y avait des personnes âgées. Un groupe de CRS a fait tomber par terre une personne âgée.»
P.H : Quand les gaz lacrymogènes ont été lancés, qu’est-ce qu’il s’est passé ?
«On a été repoussé avec la foule quand ça chargeait. Après on avait des choses à faire, on avait rien à voir avec ça, on a continué, et là, ça a tiré directement dans la foule. La première fois c’est tombé à 2 mètres, deux mètres cinquante de nous. La deuxième grenade c’est un lycéen qui s’est mis devant (ndlr : le lycéen mis en examen), sinon c’est la poussette et notre fille qui la prenait. Quand j’ai vu le premier tir, on a reculé, je suis parti directement voir les CRS. J’avais des preuves que je venais pour aller à la banque, je leur ai montré et on m’a répondu «ferme ta gueule, dégage de là», mot pour mot. Je leur ai dit que ma fille était bloquée dans les gaz lacrymogène, ils m’ont dit de faire le tour. C’est pendant que je discutais avec eux qu’ils ont tiré une deuxième grenade. Quand je suis revenu vers ma compagne c’est là que j’ai vu une veste sur la poussette.»
Myléna : «Le jeune (ndlr : celui mis en examen) avait mis la veste sur la poussette pour protéger la petite des gaz, il s’est interposé, il a pris un flashball dans la jambe, et a relancé une grenade qui était à côté de la poussette, c’était soit lui soit la petite, il a préféré que ce soit lui.»
P.H Quand il a repoussé la grenade lacrymogène, il l’a fait comment ?
Myléna : «Il a fait un geste comme tout le monde l’aurait fait. Il a essayé de la dégager le plus loin possible de la petite.
Emmanuel : «S’il ne se mettait pas devant la poussette, c’est la poussette qui prenait le tir».
P.H : Les CRS étaient à quelle distance ?
Emmanuel : «Au début ils étaient collés, après ils étaient à quinze, vingt mètres.»
P.H : Les CRS pouvaient voir la poussette ?
Emmanuel : «Bien sûr, je leur ai dit, il y avait des lycéens qui leur ont dit «arrêtez, il y a un bébé qui passe». Quand on a voulu s’en aller, ils nous ont dit : «allez y, allez y, passez, passez, personne fait rien, on bloque», et au moment où on arrivait au milieu de la route, les CRS se sont remis à charger. Ils voyaient bien qu’il y avait une poussette. Et nous, c’est une coiffeuse qui nous a fait rentrer dans son magasin pour nous protéger.»
Myléna : «Les CRS se sont pris pour des cowboys. Les lycéens ils faisaient leur manifestation, ils étaient par terre, sur la route. C’est là que les CRS ont fait n’importe quoi. On a vu trois policiers qui passaient dans la foule et dès que quelqu’un les regardait à peine, ils leur mettaient des coups de bouclier, ils leur parlaient mal. Ils ont tapé un jeune devant tout le monde et il l’ont menotté.»
P.H : Est ce que vous témoignerez au tribunal pour le procès des lycéens mis en garde à vue ?
Emmanuel : «Moi , je viendrai. Si cette personne là n’était pas là ce jour là, ma fille elle se prenait une cartouche. Grâce à lui, on a réussi à empêcher le pire. Je suis obligé, je viendrai. Il a mis en quelque sorte sa vie en danger pour protéger ma fille. Il ne nous connaissait pas, on l’avait jamais vu. Il s’est mis en opposition, il s’est pris une flashball dans la jambe pour la protéger.»
P.H : Qu’est-ce que vous pouvez dire sur cette manifestation, pour conclure ?
Emmanuel : «Ils ont tiré sur la foule sans calculer, comme ça, il y avait un deuxième couple avec une poussette, elle est partie tout de suite aux urgences. Ce couple, ils se sont pris des projectiles que la police a jetés. Les jeunes se sont mis devant pour éviter qu’il ait un problème avec la petite, c’est les jeunes qui ont essayé d’aider, les forces de l’ordre, il n’y avait rien à faire. Les jeunes étaient solidaires, ils essayaient d’aider les gens par terre. Il y avait un jeune avec des marques au visage, qui saignait, entouré par un groupe de trente policiers et CRS autour de lui. Il y a une femme policier qui a braqué un lycéen avec son flashball qui venait voir pour son copain par terre, elle lui a dit «tu bouges pas ou je tire !» Ils sont restés au moins un quart d’heure à le taper. Les trois policiers qui circulaient dans la foule, ils regardaient les jeunes et les agressaient. Il y a un jeune qui ne faisait rien, adossé à un mur, un policier lui a mis un coup de bouclier dans la tête. A un moment les lycéens sont allés voir les policiers qui étaient devant la mairie et d’autres qui sortaient de la mairie, qui étaient derrière les portes de la mairie. Les policiers les ont insultés, leur ont dit "dégage, dégage". Ca tirait dans la foule, j’ai vu des personnes âgées qui pleuraient à cause des gaz. On se serait cru dans un film. On se sentait plus en sécurité avec les jeunes qu’avec les policiers. C'est grâce aux jeunes qu'on a pu rentrer chez nous.
Témoignage recueilli dimanche 24 octobre 2010 au domicile d’Emmanuel et Myléna, parents de la petite Océane, 12 mois.
la police "humaniste" de notre pays.
La société dans tous ses états
Garde à vue des six lycéens de Fontainebleau : un couple pris dans les violences policières
24 Octobre 2010 Par drapher
L'un des six lycéens mis en examen pour rébellion et agression contre les forces de l'ordre, le 12 octobre à Fontainebleau, a maintenu devant le juge pour enfants avoir repoussé une grenade lacrymogène pour protéger un bébé dans une poussette. Les parents du bébé, Emmanuel et Myléna, racontent ce qu'ils ont vu et vécu lors de la dispersion de la manifestation lycéenne. Ils confirment ce qu'a dit le lycéen et veulent témoigner devant la justice. Selon eux, sans ce jeune homme, leur bébé aurait dû être blessé ou peut-être pire : les forces de l'ordre ont tiré des grenades lacrymogènes et des flashballs sur la foule, au hasard.
P.H : Pour quelle raisons étiez-vous présents, votre compagne, votre bébé et vous-même au moment de la dispersion de la manifestation ?
Emmanuel : «On devait aller en centre ville, à la banque faire des papiers. On s’est retrouvé encerclé au bout de la rue, il y avait les CRS des deux côtés, on ne pouvait pas passer. Ca tirait pas encore, c’était tendu, il y avait des charges de CRS au moment où on est arrivé. Ils couraient contre la foule, au croisement de la rue, on a été obligé de partir, avec la petite. Il y avait des personnes âgées. Un groupe de CRS a fait tomber par terre une personne âgée.»
P.H : Quand les gaz lacrymogènes ont été lancés, qu’est-ce qu’il s’est passé ?
«On a été repoussé avec la foule quand ça chargeait. Après on avait des choses à faire, on avait rien à voir avec ça, on a continué, et là, ça a tiré directement dans la foule. La première fois c’est tombé à 2 mètres, deux mètres cinquante de nous. La deuxième grenade c’est un lycéen qui s’est mis devant (ndlr : le lycéen mis en examen), sinon c’est la poussette et notre fille qui la prenait. Quand j’ai vu le premier tir, on a reculé, je suis parti directement voir les CRS. J’avais des preuves que je venais pour aller à la banque, je leur ai montré et on m’a répondu «ferme ta gueule, dégage de là», mot pour mot. Je leur ai dit que ma fille était bloquée dans les gaz lacrymogène, ils m’ont dit de faire le tour. C’est pendant que je discutais avec eux qu’ils ont tiré une deuxième grenade. Quand je suis revenu vers ma compagne c’est là que j’ai vu une veste sur la poussette.»
Myléna : «Le jeune (ndlr : celui mis en examen) avait mis la veste sur la poussette pour protéger la petite des gaz, il s’est interposé, il a pris un flashball dans la jambe, et a relancé une grenade qui était à côté de la poussette, c’était soit lui soit la petite, il a préféré que ce soit lui.»
P.H Quand il a repoussé la grenade lacrymogène, il l’a fait comment ?
Myléna : «Il a fait un geste comme tout le monde l’aurait fait. Il a essayé de la dégager le plus loin possible de la petite.
Emmanuel : «S’il ne se mettait pas devant la poussette, c’est la poussette qui prenait le tir».
P.H : Les CRS étaient à quelle distance ?
Emmanuel : «Au début ils étaient collés, après ils étaient à quinze, vingt mètres.»
P.H : Les CRS pouvaient voir la poussette ?
Emmanuel : «Bien sûr, je leur ai dit, il y avait des lycéens qui leur ont dit «arrêtez, il y a un bébé qui passe». Quand on a voulu s’en aller, ils nous ont dit : «allez y, allez y, passez, passez, personne fait rien, on bloque», et au moment où on arrivait au milieu de la route, les CRS se sont remis à charger. Ils voyaient bien qu’il y avait une poussette. Et nous, c’est une coiffeuse qui nous a fait rentrer dans son magasin pour nous protéger.»
Myléna : «Les CRS se sont pris pour des cowboys. Les lycéens ils faisaient leur manifestation, ils étaient par terre, sur la route. C’est là que les CRS ont fait n’importe quoi. On a vu trois policiers qui passaient dans la foule et dès que quelqu’un les regardait à peine, ils leur mettaient des coups de bouclier, ils leur parlaient mal. Ils ont tapé un jeune devant tout le monde et il l’ont menotté.»
P.H : Est ce que vous témoignerez au tribunal pour le procès des lycéens mis en garde à vue ?
Emmanuel : «Moi , je viendrai. Si cette personne là n’était pas là ce jour là, ma fille elle se prenait une cartouche. Grâce à lui, on a réussi à empêcher le pire. Je suis obligé, je viendrai. Il a mis en quelque sorte sa vie en danger pour protéger ma fille. Il ne nous connaissait pas, on l’avait jamais vu. Il s’est mis en opposition, il s’est pris une flashball dans la jambe pour la protéger.»
P.H : Qu’est-ce que vous pouvez dire sur cette manifestation, pour conclure ?
Emmanuel : «Ils ont tiré sur la foule sans calculer, comme ça, il y avait un deuxième couple avec une poussette, elle est partie tout de suite aux urgences. Ce couple, ils se sont pris des projectiles que la police a jetés. Les jeunes se sont mis devant pour éviter qu’il ait un problème avec la petite, c’est les jeunes qui ont essayé d’aider, les forces de l’ordre, il n’y avait rien à faire. Les jeunes étaient solidaires, ils essayaient d’aider les gens par terre. Il y avait un jeune avec des marques au visage, qui saignait, entouré par un groupe de trente policiers et CRS autour de lui. Il y a une femme policier qui a braqué un lycéen avec son flashball qui venait voir pour son copain par terre, elle lui a dit «tu bouges pas ou je tire !» Ils sont restés au moins un quart d’heure à le taper. Les trois policiers qui circulaient dans la foule, ils regardaient les jeunes et les agressaient. Il y a un jeune qui ne faisait rien, adossé à un mur, un policier lui a mis un coup de bouclier dans la tête. A un moment les lycéens sont allés voir les policiers qui étaient devant la mairie et d’autres qui sortaient de la mairie, qui étaient derrière les portes de la mairie. Les policiers les ont insultés, leur ont dit "dégage, dégage". Ca tirait dans la foule, j’ai vu des personnes âgées qui pleuraient à cause des gaz. On se serait cru dans un film. On se sentait plus en sécurité avec les jeunes qu’avec les policiers. C'est grâce aux jeunes qu'on a pu rentrer chez nous.
Témoignage recueilli dimanche 24 octobre 2010 au domicile d’Emmanuel et Myléna, parents de la petite Océane, 12 mois.
la police "humaniste" de notre pays.
Et voici le coup de pied de l'âne :
Le ministre de l'Intérieur dit dans Le Figaro qu'il s'agit de «rumeurs indignes qui circulent sur Internet et visent à salir l'honneur de la police».
Donc, si les JT n'en parlent pas, c'est que cela n'existe pas.
Et si les sites internets d'information en parlent, ce sont des rumeurs indignes.
CQFD :-(
Le ministre de l'Intérieur dit dans Le Figaro qu'il s'agit de «rumeurs indignes qui circulent sur Internet et visent à salir l'honneur de la police».
Donc, si les JT n'en parlent pas, c'est que cela n'existe pas.
Et si les sites internets d'information en parlent, ce sont des rumeurs indignes.
CQFD :-(
ça c'est de l'info ! :
LA LOI DES CASSEURS. Il a voulu s’interposer. Faire un geste quand soudain la manifestation a débordé sous la pression des casseurs. Travaille-t-il dans cette banque? Est-il policier? Syndicaliste? Ou un simple citoyen qui n’en peut plus de la violence gratuite, qui empoisonne chaque fois davantage les cortèges ? Sous les yeux médusés des passants et des manifestants, le 16 octobre dernier près de la place de la Bastille à Paris, l’homme a fini par céder sous le nombre, tabassé à coups de barre de fer. Un peu partout en France, en marge des manifestations contre la réforme des retraites, de véritables scènes de pillages et de guérilla urbaine ont terni une nouvelle fois la forte mobilisation des lycéens. (Lucas Dolega/EPA/MAXPPP
et en plus ils ont des photos : http://www.lefigaro.fr/photos/2010/10/25/01013-20101025DIMWWW00568-24-heures-photo.php
Comme quoi, quand on veut vraiment être informés on trouve les bons témoins ! :)
LA LOI DES CASSEURS. Il a voulu s’interposer. Faire un geste quand soudain la manifestation a débordé sous la pression des casseurs. Travaille-t-il dans cette banque? Est-il policier? Syndicaliste? Ou un simple citoyen qui n’en peut plus de la violence gratuite, qui empoisonne chaque fois davantage les cortèges ? Sous les yeux médusés des passants et des manifestants, le 16 octobre dernier près de la place de la Bastille à Paris, l’homme a fini par céder sous le nombre, tabassé à coups de barre de fer. Un peu partout en France, en marge des manifestations contre la réforme des retraites, de véritables scènes de pillages et de guérilla urbaine ont terni une nouvelle fois la forte mobilisation des lycéens. (Lucas Dolega/EPA/MAXPPP
et en plus ils ont des photos : http://www.lefigaro.fr/photos/2010/10/25/01013-20101025DIMWWW00568-24-heures-photo.php
Comme quoi, quand on veut vraiment être informés on trouve les bons témoins ! :)
En dehors de tout témoignage personnel, je vous conseille de jeter un oeil sur cette photo reprise sur la page photo du Boston Globe "The Big Picture" sur les manifestations en France, c'est ici: http://www.boston.com/bigpicture/2010/10/france_on_strike.html (image 21)
Sous-titre: "Plainclothes police officers, right, try to detain a youth during a protest in Paris"
à savoir "Des policiers en civil (droite) essayent d'interpeler un jeune au cours d'une manifestation à Paris"
Plus que la police, c'est la photo qui interpelle: avec ces flics grimés en racailles (haha), mais trahis par leurs mitaines et leurs doudounes qui masqueraient bien des armures type CRS, et qui balancent du gaz au visage d'un dangereux anarchiste à béquille. Si preuve il doit y avoir de la provocation, celle ci est quand même énorme. Personnellement, je vois 2 autres Robocops en civil à l'arrière plan.
Un bel Arrêt sur Image.
Sous-titre: "Plainclothes police officers, right, try to detain a youth during a protest in Paris"
à savoir "Des policiers en civil (droite) essayent d'interpeler un jeune au cours d'une manifestation à Paris"
Plus que la police, c'est la photo qui interpelle: avec ces flics grimés en racailles (haha), mais trahis par leurs mitaines et leurs doudounes qui masqueraient bien des armures type CRS, et qui balancent du gaz au visage d'un dangereux anarchiste à béquille. Si preuve il doit y avoir de la provocation, celle ci est quand même énorme. Personnellement, je vois 2 autres Robocops en civil à l'arrière plan.
Un bel Arrêt sur Image.
Une représentant du syndicat Synergies-officiers (j'adore le "Synergies" ça fait très LOLF et RGPP...) a déclaré que le Ninja dont la vidéo a fait le tour du Ouebe était "un militant d'extrême-gauche extrêmement violent et extrêmement connu".
- Extrême-gauche, ça va de soi
- Extrêmement violent, aussi, même si M. Quatrebarbes a déclaré avoir reçu des coups qui ne faisaient pas mal. Et entre les paroles d'un policier et celles d'un manifestant 68tard attardé (excusez du pléonasme), y-a-pas foto !
- Extrêmement connu. Hé oui, bande de brèles ! Fini la clandestinité, nous sommes à l'ère de Facebook et de Twiter, et les militants d'extrême-gauche extrêmement violents Twittent extrêmement.
Ce policier extrêmement communicant, nous prend pour des extrêmement c... !
- Extrême-gauche, ça va de soi
- Extrêmement violent, aussi, même si M. Quatrebarbes a déclaré avoir reçu des coups qui ne faisaient pas mal. Et entre les paroles d'un policier et celles d'un manifestant 68tard attardé (excusez du pléonasme), y-a-pas foto !
- Extrêmement connu. Hé oui, bande de brèles ! Fini la clandestinité, nous sommes à l'ère de Facebook et de Twiter, et les militants d'extrême-gauche extrêmement violents Twittent extrêmement.
Ce policier extrêmement communicant, nous prend pour des extrêmement c... !
Bon, je suis complètement hors- sujet, mais je suis aussi complètement hors de moi.
Imaginez une famille de banlieusards en vacances. Papa et les enfants décident cet après-midi d'aller à Paris visiter la Cité de l'architecture & du patrimoine au Palais de Chaillot, pendant que je prépare mes cours pour novembre ( oui, je suis prof, donc privilégiée, payée à rien foutre, toujours en grève du coup je suis obligée de bosser pendant les vacances, cqfd, et Papa il est intermitttent du spectacle, encore un qui fout rien !)
Prévoyant, Papa a consulté le site, a téléphoné en fin de matinée, pour vérifier qu'il n'y a pas de souci. Et y'en a pas.
Puis pris Bus-RER-Métro.
Arrivés devant la porte, Papa a une surprise ! Il ne peut pas rentrer.
- Pourquoi ?
-Parce Monsieur Sarkozy va venir pour une inauguration.
- Et alors ?
- Non, sécurité, pas de visiteurs.
- Ah. Mais on n'est pas des terroristes, on veut juste voir une expo, ça tombe bien, votre métier c'est d'en montrer et là c'est un jour de vacances donc on n'est pas les seuls à en profiter pour faire des choses intéressantes.
- Oui, mais non.
- Et vous ne pouviez pas prévenir , sur le site, par téléphone ...?
- Non, on ne le savait pas nous-mêmes. On est désolés. Faut revenir un autre jour.
Papa était très très très énervé en me racontant ça par téléphone. Je le comprends.
J'avais déjà eu droit à une visite de Versailles, réservée, avec une classe, annulée pour cause de visite du même avec un dictateur d'un pays étranger, reçu en grande pompe, mais on ne m'avait pas prévenue, donc la classe avait pris le car puis on avait passé des heures dans les bouchons.
Et là je vois un Vite-dit selon lequel l'Elysée croyait qu'il était au Cap-Nègre alors qu'il était au Maroc, on sait plus trop, il fait des surprises comme ça. C'est très amusant.
Mais on ne doit pas avoir le même humour.
Alors, qu'il se fasse prêter tous les palaces et les yachts qu'il veut par des rois, des empereurs, des dicateurs, et qu'il y aille, loin, très loin, de l'autre côté de la mer, de l'Océan, dans l'espace même s'il veut, en orbite, mais qu'il arrête d'empêcher les enfants de se cultiver en se rendant à des expositions chez nous.
Merde à la fin !
Il me pique ma retraite, il me pourrit mon quotidien professionnel, il ruine l'hôpital où je suis soignée, il me fait honte et maintenant il pourrit même mes sorties et celles des gosses !
Remerde.
Bon, je sais que c'est complètement anecdotique, pas la moindre chance de mobiliser Aubry, Chérèque ou Thibault sur un truc comme ça vu que les retraites ils s'en tamponnent, mais je croyais bêtement que les privilèges étaient abolis. Je suis conne moi .
Merci de laisser les gros mots, c'est de la liberté d'expression !
Imaginez une famille de banlieusards en vacances. Papa et les enfants décident cet après-midi d'aller à Paris visiter la Cité de l'architecture & du patrimoine au Palais de Chaillot, pendant que je prépare mes cours pour novembre ( oui, je suis prof, donc privilégiée, payée à rien foutre, toujours en grève du coup je suis obligée de bosser pendant les vacances, cqfd, et Papa il est intermitttent du spectacle, encore un qui fout rien !)
Prévoyant, Papa a consulté le site, a téléphoné en fin de matinée, pour vérifier qu'il n'y a pas de souci. Et y'en a pas.
Puis pris Bus-RER-Métro.
Arrivés devant la porte, Papa a une surprise ! Il ne peut pas rentrer.
- Pourquoi ?
-Parce Monsieur Sarkozy va venir pour une inauguration.
- Et alors ?
- Non, sécurité, pas de visiteurs.
- Ah. Mais on n'est pas des terroristes, on veut juste voir une expo, ça tombe bien, votre métier c'est d'en montrer et là c'est un jour de vacances donc on n'est pas les seuls à en profiter pour faire des choses intéressantes.
- Oui, mais non.
- Et vous ne pouviez pas prévenir , sur le site, par téléphone ...?
- Non, on ne le savait pas nous-mêmes. On est désolés. Faut revenir un autre jour.
Papa était très très très énervé en me racontant ça par téléphone. Je le comprends.
J'avais déjà eu droit à une visite de Versailles, réservée, avec une classe, annulée pour cause de visite du même avec un dictateur d'un pays étranger, reçu en grande pompe, mais on ne m'avait pas prévenue, donc la classe avait pris le car puis on avait passé des heures dans les bouchons.
Et là je vois un Vite-dit selon lequel l'Elysée croyait qu'il était au Cap-Nègre alors qu'il était au Maroc, on sait plus trop, il fait des surprises comme ça. C'est très amusant.
Mais on ne doit pas avoir le même humour.
Alors, qu'il se fasse prêter tous les palaces et les yachts qu'il veut par des rois, des empereurs, des dicateurs, et qu'il y aille, loin, très loin, de l'autre côté de la mer, de l'Océan, dans l'espace même s'il veut, en orbite, mais qu'il arrête d'empêcher les enfants de se cultiver en se rendant à des expositions chez nous.
Merde à la fin !
Il me pique ma retraite, il me pourrit mon quotidien professionnel, il ruine l'hôpital où je suis soignée, il me fait honte et maintenant il pourrit même mes sorties et celles des gosses !
Remerde.
Bon, je sais que c'est complètement anecdotique, pas la moindre chance de mobiliser Aubry, Chérèque ou Thibault sur un truc comme ça vu que les retraites ils s'en tamponnent, mais je croyais bêtement que les privilèges étaient abolis. Je suis conne moi .
Merci de laisser les gros mots, c'est de la liberté d'expression !
la france a basculé dans un état policier ; les cambriolages chez les journalistes c'est la police sans aucun doute
Je ne sais pas si un membre à déjà fait le rapprochement entre ce sketch et ces évènements mais ça mérite d'être mis ou remis. Juste pour dire que manifestement les infiltrations de policiers ça existaient. ;-)
"C'est vrai c'est ingrat la police parce que par exemple parce que je vois parce que les gens ils nous aime pas. C'est con parce que nous on est là pour les protéger. Eh bah remarquez les gens plus il y a de flics autours d'eux plus ils ont peurs. C'est flagrant c'est dans les manifs les gens ils ont peurs hein parce que nous on est là Bon. Eh on est obligé de taper Hein, on le fait pas pour le plaisir Hein, on est obligé Hein. Et en plus on est obligé de faire gaffe parce qu'il y a les fils des gradés, ils ont les cheveux long, on ne les reconnait pas et puis, il y a les appariteurs, c'est les mecs payé par la police en civil. Ils cassent des carreaux après on dit que c'est les étudiants tous ça alors on est obligé de faire vachement gaffe. Eh bah dit tu vois pas qu'on tape sur la gueule d'un flic Eh. Oh la vache, la crise Eh Et une fois c'est arrivé on a tape sur un flic.Oh la crise Eh ils ont dit que c'était une bavure t'aurais vu la gueule de la bavure Eh. Moi ça m'a passé l'envie de baver Ah je bave plus maintenant impeccable Non mais on est une bande de jeune on se fend la gueule."
Coluche Le flic 1975
"C'est vrai c'est ingrat la police parce que par exemple parce que je vois parce que les gens ils nous aime pas. C'est con parce que nous on est là pour les protéger. Eh bah remarquez les gens plus il y a de flics autours d'eux plus ils ont peurs. C'est flagrant c'est dans les manifs les gens ils ont peurs hein parce que nous on est là Bon. Eh on est obligé de taper Hein, on le fait pas pour le plaisir Hein, on est obligé Hein. Et en plus on est obligé de faire gaffe parce qu'il y a les fils des gradés, ils ont les cheveux long, on ne les reconnait pas et puis, il y a les appariteurs, c'est les mecs payé par la police en civil. Ils cassent des carreaux après on dit que c'est les étudiants tous ça alors on est obligé de faire vachement gaffe. Eh bah dit tu vois pas qu'on tape sur la gueule d'un flic Eh. Oh la vache, la crise Eh Et une fois c'est arrivé on a tape sur un flic.Oh la crise Eh ils ont dit que c'était une bavure t'aurais vu la gueule de la bavure Eh. Moi ça m'a passé l'envie de baver Ah je bave plus maintenant impeccable Non mais on est une bande de jeune on se fend la gueule."
Coluche Le flic 1975
A 6h30, à l'excellente tranche de 6h à 7h, on peut entendre au journal des résumés des affaires, quelques petites choses sur les manifs, etc., qui disent les choses, tout comme elles sont. Je n'ai pas l'habitude de cette tranche, mais c'est une vraie bouffée d'oxygène.
http://anthropia.blogg.org
http://anthropia.blogg.org
13h30 itélé rend compte de la polémique sur le comportement de la police suite aux déclarations de thibault ce matin.
Le commentaire se conclut de la manière suivante:
"des députés d'extrèmes gauches réclament la création d'une commission d'enquète parlementaire" (c'est moi qui souligne)
Il existe donc des députés d'extrème gauche à l'assemblée nationale. C'est un scoop.
Le commentaire se conclut de la manière suivante:
"des députés d'extrèmes gauches réclament la création d'une commission d'enquète parlementaire" (c'est moi qui souligne)
Il existe donc des députés d'extrème gauche à l'assemblée nationale. C'est un scoop.
J'ignore si c'est le lieu, mais il faudrait commencer à réfléchir sur la manière de faire émerger dans les médias cette idée que partagent de plus en plus de nos concitoyens, à savoir que ce gouvernement est illégitime :
- il ne respecte ni l'esprit ni la lettre de la constitution ;
- il transgresse les lois quand ça l'arrange ;
- il a instauré le mensonge comme mode de communication officielle ;
- Il instrumentalise : la presse, la justice, la police...
- Il recoure (bien que ce soit difficile à prouver) à des manœuvres barbouzardes : intimidations de journalistes, cambriolages de personnels politiques et de journalistes, éléments suspects dans les manifestations...
- il étouffe les libertés : droit de grève, d'expression...
- ...
Et je vois se profiler un très joli scénario pour 2012 :
- d'abord une guerre des sondages avec des écarts de plus en plus importants entre les différents instituts (et en fonction des donneurs d'ordre) ;
- puis une hystérisation de la campagne avec multiplication des opérations d'enfumage
- et enfin, un bourrage d'urnes, avec le triomphe à 52 % de Super Sarko (un pourcentage plus élevé rendrait la fraude évidente et un plus baible entraînerait des contestations et des recours).
Ces gens ont pris le pouvoir par le mensonge et ils le garderont par tous les moyens.
- il ne respecte ni l'esprit ni la lettre de la constitution ;
- il transgresse les lois quand ça l'arrange ;
- il a instauré le mensonge comme mode de communication officielle ;
- Il instrumentalise : la presse, la justice, la police...
- Il recoure (bien que ce soit difficile à prouver) à des manœuvres barbouzardes : intimidations de journalistes, cambriolages de personnels politiques et de journalistes, éléments suspects dans les manifestations...
- il étouffe les libertés : droit de grève, d'expression...
- ...
Et je vois se profiler un très joli scénario pour 2012 :
- d'abord une guerre des sondages avec des écarts de plus en plus importants entre les différents instituts (et en fonction des donneurs d'ordre) ;
- puis une hystérisation de la campagne avec multiplication des opérations d'enfumage
- et enfin, un bourrage d'urnes, avec le triomphe à 52 % de Super Sarko (un pourcentage plus élevé rendrait la fraude évidente et un plus baible entraînerait des contestations et des recours).
Ces gens ont pris le pouvoir par le mensonge et ils le garderont par tous les moyens.
Bonjour. Lors des manifs à Toulouse, j'ai constaté moi-même de visu des actions de tagueurs ("cassons tout"... "arrêtons tout"...) en marge des défilés, juste derrière le premier groupe officiel des manifestants. Interpelés par les régulateurs cgt comme par les manifestants responsables de leurs actes afin qu'ils ne soient pas brutalisés par les manifestants outrés, ces individus ont remballé leurs bombes et ont insulté les gens. Leur accoutrement n'a laissé aucun doute sur leur origine: sacs à dos identiques, tenues "correctes" similaires -genre sport, couleur sable ocré uni, écouteurs mêmes marques, chaussures de sport, capuche de blouson de sport, gants noirs. Certains étaient connus des régulateurs et ont admis être de la Police (DCRI?). Age supposé entre 35 et 40 ans. Ces personnes ont été vues plusieurs fois et ont été photographiées par de nombreux photographes. Aucun brassard ni de signe officiel mais des émetteurs-récepteurs discrets sous le blouson, des étuis noirs qui auraient pu convenir à des matraques pliantes compte-tenu de leurs dimensions. Il est peu probable que ces cinq personnes aient été mandatées par un parti politique, un syndicat ou un groupe constitué, même d'extrème droite. Ces infos sont probablement vérifiables auprès des militants de la fédé cgt de Hte Garonne-Toulouse. Salut à tous. HC
Mais bien sûr...
Le mardi 19 à Lyon :
http://www.youtube.com/watch?v=lSg3whSvGVc&feature=player_embedded
Le mardi 19 à Lyon :
http://www.youtube.com/watch?v=lSg3whSvGVc&feature=player_embedded
Malgré la version officielle des "casseurs" mise en avant par la presse vendue, les témoignages pleuvent sur les "violences policières"...
"Retenue" (mot pudique pour dire "garde à vue") des manifestants sur la place Bellecour à Lyon, tabassages, flics casseurs infiltrés... C'est la première fois depuis des années que je vois des canons à eau, et des armes de guerre aux mains des flics (non, pas uniquement des flashballs !)
Car c'est bien d'une guerre qu'il s'agit. D'une guerre sociale, au sujet de laquelle on n'entend pas beaucoup la "gauche" s'indigner vraiment.
Sauf Méluche, et encore, sur un point de détail, "les flics infiltrés". Comme si c'était nouveau, et comme s'il n'y avait pas beaucoup plus grave.
D'ailleurs, Herr Tefeux "ne déposera pas plainte" contre Mélenchon.
Hacène Belmessous a sorti un livre début octobre : "Opération banlieues". Le livre commence comme un mauvais roman de politique fiction. Sarkozy, lui tout seul, par décret, et sans passer par la case Parlement (ce vieux truc ringard qui sert à rien, sauf à faire croire au populo qu'il a encore voix - c'est le cas de le dire - au chapitre) envoie l'armée dans les banlieues pour "rétablir l'ordre".
De la science fiction ? Pas du tout.
En 2008, imitant presque mot à mot le fameux "Patriot Act" amerlocain, "Le livre blanc de la défense" est soudain devenu "Le livre blanc sur la défense ET la sécurité nationale", tout cela au nom de la "menace terroriste".
Selon ce document, ce sont 10 000 soldats qui sont prêts à intervenir face "à une situation grave sur le territoire national". Et d'ailleurs, tous ces braves troufions s'entraînent déjà, dans l'Aisne, dans la charmante bourgade de Sissonne, dans un "centre d'entraînement aux actions en zone urbaine" : toute une ville artificielle récréée pour les besoins de cette noble cause.
Eh oui, dans la loi aujourd'hui, rien n'empêche le président de faire intervenir l'armée, dans les banlieues ou ailleurs.
Alors, on peut s'indigner, mais à mon avis, on n'a encore rien vu.
"Retenue" (mot pudique pour dire "garde à vue") des manifestants sur la place Bellecour à Lyon, tabassages, flics casseurs infiltrés... C'est la première fois depuis des années que je vois des canons à eau, et des armes de guerre aux mains des flics (non, pas uniquement des flashballs !)
Car c'est bien d'une guerre qu'il s'agit. D'une guerre sociale, au sujet de laquelle on n'entend pas beaucoup la "gauche" s'indigner vraiment.
Sauf Méluche, et encore, sur un point de détail, "les flics infiltrés". Comme si c'était nouveau, et comme s'il n'y avait pas beaucoup plus grave.
D'ailleurs, Herr Tefeux "ne déposera pas plainte" contre Mélenchon.
Hacène Belmessous a sorti un livre début octobre : "Opération banlieues". Le livre commence comme un mauvais roman de politique fiction. Sarkozy, lui tout seul, par décret, et sans passer par la case Parlement (ce vieux truc ringard qui sert à rien, sauf à faire croire au populo qu'il a encore voix - c'est le cas de le dire - au chapitre) envoie l'armée dans les banlieues pour "rétablir l'ordre".
De la science fiction ? Pas du tout.
En 2008, imitant presque mot à mot le fameux "Patriot Act" amerlocain, "Le livre blanc de la défense" est soudain devenu "Le livre blanc sur la défense ET la sécurité nationale", tout cela au nom de la "menace terroriste".
Selon ce document, ce sont 10 000 soldats qui sont prêts à intervenir face "à une situation grave sur le territoire national". Et d'ailleurs, tous ces braves troufions s'entraînent déjà, dans l'Aisne, dans la charmante bourgade de Sissonne, dans un "centre d'entraînement aux actions en zone urbaine" : toute une ville artificielle récréée pour les besoins de cette noble cause.
Eh oui, dans la loi aujourd'hui, rien n'empêche le président de faire intervenir l'armée, dans les banlieues ou ailleurs.
Alors, on peut s'indigner, mais à mon avis, on n'a encore rien vu.
Enfumage réussi...On ne parle plus que de ça, même sur @si, où des témoignages
succèdent à des témoignages...le vite dit (saccage du Micromania)...
tiens personne n'a repéré le flic au sac à dos dans les casseurs de cette boutique...bizarre, bizarre,...
On commence à écrire n'importe quoi même ici.
Au fait c'était pourquoi déjà ces manifs?...
Ah oui!!!, on est passé à autre chose...on est passé à la révolution...putain elle a bien
commencé: un Micromania saccagé à Lyon.
Ah non!!!, en fait ça rassure, ils vont pas faire la révolution tout de suite les jeunes, ils vont
d'abord s'abrutir à utiliser les jeux qu'ils ont volé !!!
Ouf, on respire....
succèdent à des témoignages...le vite dit (saccage du Micromania)...
tiens personne n'a repéré le flic au sac à dos dans les casseurs de cette boutique...bizarre, bizarre,...
On commence à écrire n'importe quoi même ici.
Au fait c'était pourquoi déjà ces manifs?...
Ah oui!!!, on est passé à autre chose...on est passé à la révolution...putain elle a bien
commencé: un Micromania saccagé à Lyon.
Ah non!!!, en fait ça rassure, ils vont pas faire la révolution tout de suite les jeunes, ils vont
d'abord s'abrutir à utiliser les jeux qu'ils ont volé !!!
Ouf, on respire....
Le Fou du Roi sur Inter interrompu par les étudiants.
edit : mais pas bien longtemps
edit : mais pas bien longtemps
Et peut-être même qu'à ce rythme, les journalistes tradi (de la télévision surtout) et les élus politiques (au pouvoir) auraient presque pu tenir compte des protestations dans la rue et oser le débat social... Un smartphone par manifestant pour relayer sur twitter la teneur des manifs en temps réel aurait-il évité (avec un peu d'espoir utopique) de n'entendre aux JT nationaux que des microtrottoirs anti-grève ?
Je cite votre "vite dit":
"10h16 ça reste à vérifier
Lyon : images vidéosurveillance transmises à la police ? (Rue89)"
"Je suis arrivé à Bellecour vers 11 heures, après les pillages. Ils étaient entre 200 à 300 sur la place à vouloir en découdre. (...) J'ai passé beaucoup de temps à regarder travailler la BAC [brigade anticriminalité, ndlr]: ils repéraient, en prenant leur temps, et chopaient ceux qui cassaient. Ils ne le faisaient pas au hasard, ne fonçaient pas dans le tas (...) Je n'ai vu aucun tir tendu de lacrymos, aucun tabassage, et le bilan des blessés est vierge d'ailleurs".
Jeudi 21 octobre place Bellecour "la préfecture dit en substance: «On va laisser sortir ceux qui sont venus pour manifester, et les autres, sous-entendu les casseurs, on ne les laisse pas sortir» (...) «Si on commence à trier, on va nous accuser de discrimination.»C'est seulement vers 17 heures qu'ils laissent sortir au compte-gouttes, en prenant l'identité et des photos."
Non mais ce type se fout de la gueule de qui ? Je suis enragée ! J'y étais aussi, le 19, parmi ces "casseurs" (en passant, qui ose poser cette question essentielle : qui sont-ils ? quel âge ont-ils ? et surtout : pourquoi cassent-ils ?), et le 21, coincée pendant plus de six heures place Bellecour. Ce qu'il dit sur ce qui s'est passé le 21, place Bellecour, est absolument honteux. "200 à 300 sur la place à vouloir en découdre" ? Je vous assure que j'aimerais l'avoir en face de moi, ce sale vendu ! Aucun "tabassage" ? Dommage que certains aient réussi à en filmer un !
Ma citation préférée reste quand même : «On va laisser sortir ceux qui sont venus pour manifester, et les autres, sous-entendu les casseurs, on ne les laisse pas sortir»(...) «Si on commence à trier, on va nous accuser de discrimination.». Je n'ai plus la force de réfuter ces enflures. Allez sur le site rebellyon.info et lisez les témoignages (combien de fois ai-je répété cela ces derniers jours ?).
Mais pourquoi ne parlez-vous pas, puisque vous semblez exiger des "preuves", du déploiement ridicule des forces de l'ordre ce jour-là, pour au final n'arrêter que 36 "casseurs" (et encore : qui sont-ils ? leur donne-t-on la parole ? Ce ne sont que de "vilains bougnoules" ? C'est ça ? Mais dites-le ! dites-le, sales journalistes !) ? Je suis indignée ! Je le répète encore et encore : 800 CRS en armure complète et policiers venus en renfort, le GIPN armés de fusils à pompes, deux canons à eau, un hélicoptère ! Et des barrages racistes ! Qu'on aille vérifier sur des caméras de surveillance ! Et dire que ces gentils flics qui nous filmaient en permanence sur la place ! Pour au final, 36 gamins arrêtés ! Le lendemain : plusieurs centaines de jeunes fascistes remontent la rue Victor Hugo vers Bellecour pour aller "casser du nègre et du gauchiste", certains armés de chaînes de vélo, d'autres ayant caché des armes en tout genre dans les rues du quartier. Plus d'une centaine de ces jeunes tarés ont ensuite été embarqué par la police dans les deux bus qui avaient, la veille, été utilisés pour les méchants "casseurs" d'objets devenus aujourd'hui sacrés (vitrines de commerce, abribus couverts de pubs, bagnoles). Les fascistes ont tous été relâchés le soir même ; ils venaient pour blesser gravement des gamins. Ils en ont eu certains (témoignage d'un jeune tabassé à la tête et au cou par des fafs, qui l'ont pris par derrière ; son crime : ils avaient une étoile rouge cousue à son sac).
Et ça, personne n'en parle ! Je suis indignée !
"10h16 ça reste à vérifier
Lyon : images vidéosurveillance transmises à la police ? (Rue89)"
"Je suis arrivé à Bellecour vers 11 heures, après les pillages. Ils étaient entre 200 à 300 sur la place à vouloir en découdre. (...) J'ai passé beaucoup de temps à regarder travailler la BAC [brigade anticriminalité, ndlr]: ils repéraient, en prenant leur temps, et chopaient ceux qui cassaient. Ils ne le faisaient pas au hasard, ne fonçaient pas dans le tas (...) Je n'ai vu aucun tir tendu de lacrymos, aucun tabassage, et le bilan des blessés est vierge d'ailleurs".
Jeudi 21 octobre place Bellecour "la préfecture dit en substance: «On va laisser sortir ceux qui sont venus pour manifester, et les autres, sous-entendu les casseurs, on ne les laisse pas sortir» (...) «Si on commence à trier, on va nous accuser de discrimination.»C'est seulement vers 17 heures qu'ils laissent sortir au compte-gouttes, en prenant l'identité et des photos."
Non mais ce type se fout de la gueule de qui ? Je suis enragée ! J'y étais aussi, le 19, parmi ces "casseurs" (en passant, qui ose poser cette question essentielle : qui sont-ils ? quel âge ont-ils ? et surtout : pourquoi cassent-ils ?), et le 21, coincée pendant plus de six heures place Bellecour. Ce qu'il dit sur ce qui s'est passé le 21, place Bellecour, est absolument honteux. "200 à 300 sur la place à vouloir en découdre" ? Je vous assure que j'aimerais l'avoir en face de moi, ce sale vendu ! Aucun "tabassage" ? Dommage que certains aient réussi à en filmer un !
Ma citation préférée reste quand même : «On va laisser sortir ceux qui sont venus pour manifester, et les autres, sous-entendu les casseurs, on ne les laisse pas sortir»(...) «Si on commence à trier, on va nous accuser de discrimination.». Je n'ai plus la force de réfuter ces enflures. Allez sur le site rebellyon.info et lisez les témoignages (combien de fois ai-je répété cela ces derniers jours ?).
Mais pourquoi ne parlez-vous pas, puisque vous semblez exiger des "preuves", du déploiement ridicule des forces de l'ordre ce jour-là, pour au final n'arrêter que 36 "casseurs" (et encore : qui sont-ils ? leur donne-t-on la parole ? Ce ne sont que de "vilains bougnoules" ? C'est ça ? Mais dites-le ! dites-le, sales journalistes !) ? Je suis indignée ! Je le répète encore et encore : 800 CRS en armure complète et policiers venus en renfort, le GIPN armés de fusils à pompes, deux canons à eau, un hélicoptère ! Et des barrages racistes ! Qu'on aille vérifier sur des caméras de surveillance ! Et dire que ces gentils flics qui nous filmaient en permanence sur la place ! Pour au final, 36 gamins arrêtés ! Le lendemain : plusieurs centaines de jeunes fascistes remontent la rue Victor Hugo vers Bellecour pour aller "casser du nègre et du gauchiste", certains armés de chaînes de vélo, d'autres ayant caché des armes en tout genre dans les rues du quartier. Plus d'une centaine de ces jeunes tarés ont ensuite été embarqué par la police dans les deux bus qui avaient, la veille, été utilisés pour les méchants "casseurs" d'objets devenus aujourd'hui sacrés (vitrines de commerce, abribus couverts de pubs, bagnoles). Les fascistes ont tous été relâchés le soir même ; ils venaient pour blesser gravement des gamins. Ils en ont eu certains (témoignage d'un jeune tabassé à la tête et au cou par des fafs, qui l'ont pris par derrière ; son crime : ils avaient une étoile rouge cousue à son sac).
Et ça, personne n'en parle ! Je suis indignée !
TÉMOIGNAGES :
Les CRS tentent d'empêcher les gens de voir ce qui se passe sur la place (et ainsi d'éloigner de potentiels témoins ?):
Le 22 octobre à 11:59, par ANNE : "J’ai vu un jeune qui courait pour se protéger des gaz lacrymogènes arrêté par les CRS qui bloquaient la rue. Ils ont commencé à le rouer de coups. Des gens parmi les passants voulaient prendre des photos. Le commandant de la brigade de CRS s’est rué vers nous en hurlant qu’il était interdit de prendre des photos. Puis, alors que les manifestants n’avaient même pas réagi, le camion lance eau s’est mis en marche. Le commandant de la brigade de CRS s’est à nouveau dirigé vers nous, menaçant, cette fois, une grenade lacrymogène dans chaque main, nous donnant l’ordre en hurlant de dégager. Par peur, les uniques passants qui pouvaient être témoin ont du partir. C’est alors que j’ai vu trois policier en civil qui ramenaient un jeune isolé d’origine maghrébine qu’ils venaient d’arrêter alors qu’il n’avait rien fait en affirmant : « Toi, je t’ai vu lancer des cailloux ce matin »."
Le 21 octobre à 18:23, par r2d2 : "Heure par heure, les flics ont agrandi le cercle (à coups de lacrymo alors qu’il n’y avait aucune violence) pour repousser les passants et les manifestants, afin que plus personne ne puisse voir ce qui se passait place Bellecour. Même les journalistes se voyaient refuser l’entrée. Interdiction d’aller et venir, interdiction d’informer."
Le 23 octobre à 13:07, par Rose-Marie : Je lui ai dit « les hommes cagoulés, ils sont là, pourquoi vous ne les arrêtez pas ? » Il me répond : « je ne vous parle pas de ceux-là, eux c’est autre chose... » Puis, le nombre de témoins, de photographes devenant peut-être trop important, ils ont décidé de mettre entre nous et la place : des cars, des camionnettes pour nous boucher la vue, et ils nous ont fait reculer, « derrière ERAM » craient-ils en nous poussant.
Le 21 octobre à 20:49, par Reg : Bellecour n était plus fermé dès 20h. La place était presque entièrement nettoyée, genre « il s est rien passé ici ».
Les CRS tentent d'empêcher les gens de voir ce qui se passe sur la place (et ainsi d'éloigner de potentiels témoins ?):
Le 22 octobre à 11:59, par ANNE : "J’ai vu un jeune qui courait pour se protéger des gaz lacrymogènes arrêté par les CRS qui bloquaient la rue. Ils ont commencé à le rouer de coups. Des gens parmi les passants voulaient prendre des photos. Le commandant de la brigade de CRS s’est rué vers nous en hurlant qu’il était interdit de prendre des photos. Puis, alors que les manifestants n’avaient même pas réagi, le camion lance eau s’est mis en marche. Le commandant de la brigade de CRS s’est à nouveau dirigé vers nous, menaçant, cette fois, une grenade lacrymogène dans chaque main, nous donnant l’ordre en hurlant de dégager. Par peur, les uniques passants qui pouvaient être témoin ont du partir. C’est alors que j’ai vu trois policier en civil qui ramenaient un jeune isolé d’origine maghrébine qu’ils venaient d’arrêter alors qu’il n’avait rien fait en affirmant : « Toi, je t’ai vu lancer des cailloux ce matin »."
Le 21 octobre à 18:23, par r2d2 : "Heure par heure, les flics ont agrandi le cercle (à coups de lacrymo alors qu’il n’y avait aucune violence) pour repousser les passants et les manifestants, afin que plus personne ne puisse voir ce qui se passait place Bellecour. Même les journalistes se voyaient refuser l’entrée. Interdiction d’aller et venir, interdiction d’informer."
Le 23 octobre à 13:07, par Rose-Marie : Je lui ai dit « les hommes cagoulés, ils sont là, pourquoi vous ne les arrêtez pas ? » Il me répond : « je ne vous parle pas de ceux-là, eux c’est autre chose... » Puis, le nombre de témoins, de photographes devenant peut-être trop important, ils ont décidé de mettre entre nous et la place : des cars, des camionnettes pour nous boucher la vue, et ils nous ont fait reculer, « derrière ERAM » craient-ils en nous poussant.
Le 21 octobre à 20:49, par Reg : Bellecour n était plus fermé dès 20h. La place était presque entièrement nettoyée, genre « il s est rien passé ici ».
Un cas précis : une vidéo de BFMTV, chaîne présente sur les lieux :
Le 22 octobre à 00:17, par Kosmos, [qui poste un lien vers une vidéo honteuse de BFMTV, dont deux camions à paraboles, un (ou plusieurs ?) journaliste(s?) et une énorme caméra, étaient présents place Bellecour pendant toutes ces heures ! Pour filmer des mouvements de foules provoqués par les CRS et ainsi alimenter leurs saletés de petits reportages honteux ?]
http://www.bfmtv.com/video-infos-actualite/detail/lyon-sous-haute-tension-541931/
"Dans la vraie vie, il y a eu moins de dégats en ville que mardi. Aux environs de 13h la manifestation qui commençait à se rassembler place Bellecour et Place Antonin Guichard a été scindée en deux par les forces de l’ordre, environs 3OO à 5OO personnes se... sont retrouvées coincées à Bellecour pendant plus de 5 heures. Ils ont été libérés au compte goute, avec fichage, prise de photos, fouille, etc. Ceux qui n’avaient pas de cartes d’identités ont été emmenés dans un bus de la police, les autres relâchés mais en état de choc. Les gens qui ont manifestés contre l’emprisonnement des lycéens place Bellecour ont bien sûr été gazés. La CGT a éloigné la manifestation du site et a divisé le mouvement, soi disant pour éviter un conflit. Non seulement on nous ment à la télé mais en plus les syndicats sont des collabos. Ah et les images des casses sont celles de mardi :). Il est peut-être temps d’élaborer un contre média, de trouver un moyen de diffuser en France de vraies informations, et de foutre dehors les journalistes collabos. Appelons à une grève dans les services de télévision voir à un blocage, j’en sait rien, mais il faut faire quelque chose."
Le 22 octobre à 00:17, par Kosmos, [qui poste un lien vers une vidéo honteuse de BFMTV, dont deux camions à paraboles, un (ou plusieurs ?) journaliste(s?) et une énorme caméra, étaient présents place Bellecour pendant toutes ces heures ! Pour filmer des mouvements de foules provoqués par les CRS et ainsi alimenter leurs saletés de petits reportages honteux ?]
http://www.bfmtv.com/video-infos-actualite/detail/lyon-sous-haute-tension-541931/
"Dans la vraie vie, il y a eu moins de dégats en ville que mardi. Aux environs de 13h la manifestation qui commençait à se rassembler place Bellecour et Place Antonin Guichard a été scindée en deux par les forces de l’ordre, environs 3OO à 5OO personnes se... sont retrouvées coincées à Bellecour pendant plus de 5 heures. Ils ont été libérés au compte goute, avec fichage, prise de photos, fouille, etc. Ceux qui n’avaient pas de cartes d’identités ont été emmenés dans un bus de la police, les autres relâchés mais en état de choc. Les gens qui ont manifestés contre l’emprisonnement des lycéens place Bellecour ont bien sûr été gazés. La CGT a éloigné la manifestation du site et a divisé le mouvement, soi disant pour éviter un conflit. Non seulement on nous ment à la télé mais en plus les syndicats sont des collabos. Ah et les images des casses sont celles de mardi :). Il est peut-être temps d’élaborer un contre média, de trouver un moyen de diffuser en France de vraies informations, et de foutre dehors les journalistes collabos. Appelons à une grève dans les services de télévision voir à un blocage, j’en sait rien, mais il faut faire quelque chose."
La vérité : aucune violence de la part des manifestants, ces "casseurs" parqués, pendant des heures, à part quelques jets de cailloux après que des CRS nous disent que nous ne sortirons qu'à 22h (cela dit, personnellement, je n'ai vu aucun jet de cailloux)... Rien ne justifiait l'utilisation d'un tel dispositif de "sécurité" ; les CRS étaient gênés, (déçus!) que rien ne se passe :
Le 24 octobre à 15:39, par matt : "Il s’est passé 2h sans que rien ne bouge. Toutes les personnes présentes errent sur la place, pas un bruit, personne ne comprend ce qui se passe. Ce que l’on comprend, c’est leur volonté à faire craquer. Des tirs de lacrymo nous font courir d’un bout à l’autre de la place comme des lapins. Des tirs de flashballs ont blessé des gens mais ils ne peuvent toujours pas sortir, c’est limite si ils ne se font pas matraquer en prime ! L’hélico gronde en permanence au dessus de nous, soulève la poussière. Des compagnies de CRS traversent la place, leur but ? Nous provoquer, nous faire réagir, enfin leur donner une bonne raison et la légitimité de nous tapper dessus ! En tout cas, c’est comme ça que je l’ai ressenti."
Le 21 octobre à 22:14, par N : "Prise en otage place bellecour tout l’aprés midi (14h à 19h), je tiens à souligner et à faire savoir que je n’ai vu AUCUNE violence de la part des jeunes/manifestants présents sur la place, malgré les provocations policières (à coup de lacrymo, lance à eau, flash ball et autres) ... sans commentaire."
Le 21 octobre à 18:23, par r2d2 : "coups de lacrymo alors qu’il n’y avait aucune violence"
Le 22 octobre à 03:42, par Lapins : "Tous semblaient résignés ; il n’y avait AUCUNE VIOLENCE."
Le 22 octobre à 09:39, par mustang : "Je précise : absolument aucun heurt sur la place pendant ces 7 heures de prise d’otage, sinon des gaz lacrymogènes et coup de karcher jetés dès que les jeunes « criaient »(pas « cassaient ») leur ras-le-bol d’être enfermé là."
Le 22 octobre à 01:36, par Sssf : "Ce matin vers 10h45, avant d’aller chercher mon enfant à l’école, quelques groupes d’étudiants regroupés, attendant pour manifester. Aucune agitation. (...) Soleil, un gros pétard qu’explose tranquillement...calme plat. "
Lou-Andréa, étudiante à l’Ecole Normale Supérieure, Master Sociologie. : "On attend, éparpillés par petit sgroupes sur l’ensemble de la place. Les flics disent qu’on pourra ressortir quand la manifestation sera partie. On attend. L’hélicoptère tourne au-dessus de nous dans un bruit assourdissant. Il y a quelques mouvements de foule mais la scène reste calme. A vrai dire, on se fait chier. (...) Sur la place, nous ne nous organisons pas. Chacun reste dans son coin, on est abasourdis, on attend juste de pouvoir sortir. "
Le 22 octobre à 14:49, par CV (professeur, mariée et maman d’un petit de 3 ans.) : "Les jeunes sont restés très calmes même s’ils avaient peur, pour la grande majorité. J’en ai vu très peu qui « faisaient les malins » dans ce jeu du chat et de la souris. La place ressemblait à une grande cour de récré où régnait l’ennui, entre deux montées de la peur ou de la curiosité quand un mouvement se dessinait à un endroit. La place se vidait petit à petit, on se retrouvait de moins en moins nombreux. (...) Les pompiers nous regardaient avec un drôle d’air et j’aurais bien aimé -les jeunes autour de moi aussi- monter dans leur camion pour quitter cette place où nous nous faisions gazer pour rien."
Le 22 octobre à 15:17, par Manolito : "Si jdevais résumer cette aventure absurde je dirais que je suis venu un peu en retard à Bellecour pour manifester a 14h30 et que finalement j’ai été séquestré durant 4 heures, gazé, arrosé régulièrement sans raison apparante !"
anonyme : "Pas de mouvement, on croirait que le temps s?est arrêté. Il semble que le commandement central soit muet, les CRS au milieu de la place en petit groupe sont plus que détendus, enlèvent leurs casques, fument et parlent même avec les jeunes. L'hélicoptère de la gendarmerie ne cesse de tourner au-dessus de nous,équipé d'une caméra il passe et repasse au dessus des jeunes. Le climat est presque détendu. Mais il ne le restera pas longtemps : des groupes de CRS font des rondes,passent et traversent la place Bellecour pour «réveiller» les jeunes, peut-être trop calmes ? Deux policiers de la BAC tournent sur une moto depuis une bonne demi-heure dans la place.Nous attendons, encore, toujours. C'est au bout de 3 heures que le harcèlement policier commence à porter ses fruits. (...) Les forces de l'ordre donnent l'assaut et balance la sauce sur des jeunes non armés,totalement encerclés et sans aucune protection : Canon à eau, gaz lacrymo sous toutes ses formes, matraquages, fumigènes, bangs, ..."
rebellyon.info
Le 24 octobre à 15:39, par matt : "Il s’est passé 2h sans que rien ne bouge. Toutes les personnes présentes errent sur la place, pas un bruit, personne ne comprend ce qui se passe. Ce que l’on comprend, c’est leur volonté à faire craquer. Des tirs de lacrymo nous font courir d’un bout à l’autre de la place comme des lapins. Des tirs de flashballs ont blessé des gens mais ils ne peuvent toujours pas sortir, c’est limite si ils ne se font pas matraquer en prime ! L’hélico gronde en permanence au dessus de nous, soulève la poussière. Des compagnies de CRS traversent la place, leur but ? Nous provoquer, nous faire réagir, enfin leur donner une bonne raison et la légitimité de nous tapper dessus ! En tout cas, c’est comme ça que je l’ai ressenti."
Le 21 octobre à 22:14, par N : "Prise en otage place bellecour tout l’aprés midi (14h à 19h), je tiens à souligner et à faire savoir que je n’ai vu AUCUNE violence de la part des jeunes/manifestants présents sur la place, malgré les provocations policières (à coup de lacrymo, lance à eau, flash ball et autres) ... sans commentaire."
Le 21 octobre à 18:23, par r2d2 : "coups de lacrymo alors qu’il n’y avait aucune violence"
Le 22 octobre à 03:42, par Lapins : "Tous semblaient résignés ; il n’y avait AUCUNE VIOLENCE."
Le 22 octobre à 09:39, par mustang : "Je précise : absolument aucun heurt sur la place pendant ces 7 heures de prise d’otage, sinon des gaz lacrymogènes et coup de karcher jetés dès que les jeunes « criaient »(pas « cassaient ») leur ras-le-bol d’être enfermé là."
Le 22 octobre à 01:36, par Sssf : "Ce matin vers 10h45, avant d’aller chercher mon enfant à l’école, quelques groupes d’étudiants regroupés, attendant pour manifester. Aucune agitation. (...) Soleil, un gros pétard qu’explose tranquillement...calme plat. "
Lou-Andréa, étudiante à l’Ecole Normale Supérieure, Master Sociologie. : "On attend, éparpillés par petit sgroupes sur l’ensemble de la place. Les flics disent qu’on pourra ressortir quand la manifestation sera partie. On attend. L’hélicoptère tourne au-dessus de nous dans un bruit assourdissant. Il y a quelques mouvements de foule mais la scène reste calme. A vrai dire, on se fait chier. (...) Sur la place, nous ne nous organisons pas. Chacun reste dans son coin, on est abasourdis, on attend juste de pouvoir sortir. "
Le 22 octobre à 14:49, par CV (professeur, mariée et maman d’un petit de 3 ans.) : "Les jeunes sont restés très calmes même s’ils avaient peur, pour la grande majorité. J’en ai vu très peu qui « faisaient les malins » dans ce jeu du chat et de la souris. La place ressemblait à une grande cour de récré où régnait l’ennui, entre deux montées de la peur ou de la curiosité quand un mouvement se dessinait à un endroit. La place se vidait petit à petit, on se retrouvait de moins en moins nombreux. (...) Les pompiers nous regardaient avec un drôle d’air et j’aurais bien aimé -les jeunes autour de moi aussi- monter dans leur camion pour quitter cette place où nous nous faisions gazer pour rien."
Le 22 octobre à 15:17, par Manolito : "Si jdevais résumer cette aventure absurde je dirais que je suis venu un peu en retard à Bellecour pour manifester a 14h30 et que finalement j’ai été séquestré durant 4 heures, gazé, arrosé régulièrement sans raison apparante !"
anonyme : "Pas de mouvement, on croirait que le temps s?est arrêté. Il semble que le commandement central soit muet, les CRS au milieu de la place en petit groupe sont plus que détendus, enlèvent leurs casques, fument et parlent même avec les jeunes. L'hélicoptère de la gendarmerie ne cesse de tourner au-dessus de nous,équipé d'une caméra il passe et repasse au dessus des jeunes. Le climat est presque détendu. Mais il ne le restera pas longtemps : des groupes de CRS font des rondes,passent et traversent la place Bellecour pour «réveiller» les jeunes, peut-être trop calmes ? Deux policiers de la BAC tournent sur une moto depuis une bonne demi-heure dans la place.Nous attendons, encore, toujours. C'est au bout de 3 heures que le harcèlement policier commence à porter ses fruits. (...) Les forces de l'ordre donnent l'assaut et balance la sauce sur des jeunes non armés,totalement encerclés et sans aucune protection : Canon à eau, gaz lacrymo sous toutes ses formes, matraquages, fumigènes, bangs, ..."
rebellyon.info
[large]Les CRS, eux, se sont bien amusés :[/large]
Le 24 octobre à 15:39, par matt : "Pourquoi sommes nous là ? Les CRS nous disent que « ce n’est pas leur problème » en souriant. (...) Voila un dialogue que j’ai eu avec un CRS : moi : Je veux sortir, j’ai besoin de pisser, ça fait 4H que je suis parquée ici sans savoir pourquoi CRS : (en souriant toujours) : Parquée comme un animal ? Bah alors vous pouvez aller pisser derrière ce tas de bois ! Sa blague pleine d’humour a au moins eu le mérite de faire rire franchement tous ses copains. (...) Une fille qui se plaint d’avoir soif et envie de pisser ? Elle n’a qu’a « boire sa pisse ! ». (...) J’ai vu un jeune collégien s’être fait matraquer sans raison, il a peur et eux ? Ils rient encore."
Le 22 octobre à 14:49, par CV (professeur, mariée et maman d’un petit de 3 ans.) : "Un policier jouait ostensiblement avec un objet rond, que je n’ai identifié que plus tard comme une grenade lacrymogène. (...) Mon mari était venu me retrouver vers la place Antonin Poncet et les CRS lui ont dit « il n’y a plus personne sur la place, il n’y a plus que CEUX QUI S’AMUSENT. »" (...) Il y a eu des malaises : une jeune fille est tombée, dans les courses provoquées par les gaz, deux se sont évanouies, une autre encore je crois. Les CRS ont ricané quand une jeune fille, en état de choc, a crié d’une voix stridente d’appeler une ambulance pour la blessée."
Le 21 octobre à 19:19, par Anemo : "Entendu de la bouche d’un CRS : « Vous pourrez sortir quand il y aura plus personne sur la place »"
Le 21 octobre à 13:35, par Manon : "J’ai honte de vivre dans un pays où la police a plus de pouvoir que et se permet de dire à trois pauvres jeunes interpellés (d’origine africaine) : « Hé, venez par ici les filles ! »"
Le 22 octobre à 21:08, par un dangereux casseur : "Des baceux qui nous controlent dans une allée pour protéger la sacrosainte propriété privé et se moquent d’une jeune fille cherchant comment ouvrir la porte « on a pas fait d’études hein ?!! » lui répondant doucement « parce qu’il faut en faire pour bloquer des jeunes sur une place ? » il nous repousse dehors avec mépris..."
Lou-Andréa, étudiante à l’Ecole Normale Supérieure, Master Sociologie. : "A un ami qui demande s’il serait possible d’amener un ballon de foot de l’extérieur, histoire de s’occuper, le flic répond qu’il n’a qu’à prendre la vessie bien gonflée de la jeune fille qui vient de demander à sortir pour aller aux toilette, avant de s’esclaffer avec ses collègues. (...) L’hélicoptère tourne, encore, au dessus de nos têtes. Face à notre incompréhension, un flic nous dit : « c'est une innovation policière »."
Le 22 octobre à 22:45, par Clémanifestant : "La je me heurte a une barriere de C.R.S, tous plus sympa les un que les autres, qui repondent a mes question pars des « casse toi trou du cul » ou encore « t’est blanc ta rien a foutre la, mais maintenant c’est trop tard tu va payer »"
Le 23 octobre à 03:21, par ETUDIANT LYONNAIS : "je demande à un premier CRS de m’indiquer l’itinéraire à suivre pour parvenir à pied à Perrache ou bien à vieux Lyon mais il fait semblant de pas m’entendre voire même de ne rien comprendre. J’insiste et demande alors à un deuxième CRS. Ce dernier me répond sèchement de passer par la place Bellecour puis sourit… (...) Un des CRS me dit même d’un air moqueur « tu vas rester là encore des heures ! ». Je n’arrivais pas à y croire, depuis le départ, tous les CRS que j’avais pu croiser sur mon chemin m’ont tous orienté vers la place Bellecour pour finalement y être bloqué ! (...) plus de 3h d’attente je trouve enfin une idée…me faire passer pour un diabétique en pleine crise ! Je me dirige alors vers un CRS pour lui demander de me laisser sortir et croyez moi ou non ce dernier me répond : « Vas jeter des cailloux sur les flics c’est mieux pour toi ! » puis se met à rire avec ses trois collègues qui se postaient tout prés de lui. (...) Après quelques minutes d’hésitations, un des CRS décide de me laisser ENFIN passer. En m’éloignant ses trois autres collègues me lancent toujours d’un air moqueur : « Et ramène nous un café tant que t’y es pour nous remercier de te laisser partir ! ». J’ai fais mine de rien entendre…"
Le 22 octobre à 17:33, par Alex : "On ressort alors que juste derrière nous rentre un détachement de CRS. Ils s’enferment à l’intérieur avec un groupe de personnes qui tentaient elles-aussi de s’échapper. Quelques-uns ressortent (surtout les blancs), dont un dans une colère noire : on vient de lui fouiller son sac, il a répondu qu’il était étudiant et un CRS a rétorqué : « moi j’aime pas les étudiants ». Bravo."
Le 22 octobre à 15:17, par Manolito : "Enfin, pour l’anecdote, dans la queue vers la sortie un CRS rasé de près disait, très sérieux : « Ramène les tes potes qui font les malins là bas (restés sur la place) et moi j’les boxe, même à mains nues ! », cela pour dire qu’ils valent autant que ceux qu’ils critiquent ! Mais ça me fait chier de ne pas être étonné par ça !"
anonyme : "Des jeunes après s?être fait gazer se font matraquer. Il est impossible de sortir.Les forces de l?ordre délivrent alors un message hallucinant depuis les fourgons blindés anti-émeutes : «Attention. Si vous ne vous dispersez par maintenant, nous allons de voir faire usage de la force». Mais comment vont se disperser les jeunes alors que tout est bloqué ?"
[large]Voici, par contraste, ce qu'on ressenti les personnes parquées par ces petits plaisantins ; jeunes en état de choc, terrorisés, humiliés, révoltés :[/large]
Le 24 octobre à 15:39, par matt : "C’est à partir de ce moment là que commence l’horreur. Provocation, insultes, intimidation semblent être les mots d’ordre. Pourquoi sommes nous là ? Les CRS nous disent que « ce n’est pas leur problème » en souriant. (...) Voila un dialogue que j’ai eu avec un CRS : moi : Je veux sortir, j’ai besoin de pisser, ça fait 4H que je suis parquée ici sans savoir pourquoi CRS : (en souriant toujours) : Parquée comme un animal ? Bah alors vous pouvez aller pisser derrière ce tas de bois ! Sa blague pleine d’humour a au moins eu le mérite de faire rire franchement tous ses copains. Humiliation gratuite, donc. Comme j’ai eu le malheur de répliquer, ils ont commence à devenir franchement menaçants. 6 CRS en rang serrés devant une gamine de 19ans, bravo ! J’ai vu une fille avoir une crise d’asthme à cause des lacrymos, ils lui ont ri au nez et l’ont repoussée sur la place. Un môme de 10 ans ? Même sort. (...) Dehors, les lacrymo sont remplacées par des jets d’oeufs par les fenêtres ... sans commentaire. 1h plus tard, les CRS évacuent la place, nous retrouvons nos amis dans le même état que nous : choqués (certain en pleurent) mais surtout pleins de haine. Ce n’est plus de la colère et de l’incompréhension, j’ai envie de les tuer de nous avoir fait subir ça sous couvert de la préfecture, sous couvert d’une politique sécuritaire et raciste (la plupart des interpellés sont évidemment rebeu ...). La haine de n’avoir même pas été considérés comme des hommes."
Le 22 octobre à 01:36, par Sssf : "Je suis écœuré. Difficile de trouver les mots. Pas l’habitude d’écrire. Mais je ressens le besoin de témoigner tout simplement." (...) À côté de moi, un groupe d’adolescents. J’entends l’un d’eux dire : « J’ai envie de pisser ! J’en peux plus... !"
Le 22 octobre à 15:17, par Manolito : "J’avais la sinistre impression d’être du gibier dans un grand champs, à la merci des chasseurs qui nous titillaient régulièrement pour nous exciter alors qu’on savait même pas ce qui nous arrivait ! J’ai rien compris et je suis sortie (chanceux) complètement abruti ! S’ils voulaient des débordements, que les gens craquent c’était sans doute la meilleure solution mais qu’est-ce qu’ils attendaient ?"
Le 22 octobre à 14:49, par CV (professeur, mariée et maman d’un petit de 3 ans) : "Les jeunes se sont massés devant les CRS qui gardaient les abords côté Rhône et ont demandé à partir. Ils étaient effrayés. Les CRS répondaient qu’ils ne savaient pas quand nous pourrions sortir. Ils renvoyaient souvent un groupe qui demandait à sortir vers le barrage d’en face, qui le renvoyait à son tour d’un autre côté. (...) Les CRS ont vidé des jeunes qui étaient rentrés dans les allées à côté de la librairie Privat, puis sont rentrés à 10 environ et ont après 10 minutes sorti deux jeunes menottés, courbés, en courant. Scène très effrayante devant les autres lycéens, serrés contre le mur. Des jeunes filles m’ont dit avoir vu que ces deux jeunes avaient été tabassés dans l’allée. (...) Il faisait froid et j’avais besoin d’aller aux toilettes. Plusieurs jeunes m’ont dit être là depuis le matin, sans manger ni boire. (...) Un CRS m’a demandé où j’allais, j’ai dit que je rentrais chez moi, c’était tout ce à quoi j’aspirais. Il m’a dit de traverser lentement (le no man’s land !) et je suis repassée du côté de la ville normale avec un sentiment de vertige."
Lou-Andréa, étudiante à l’Ecole Normale Supérieure, Master Sociologie. : "Il doit être aux alentours de 16h30, cela fait trois heures qu’ils nous retiennent. Je leur dit mon envie de pisser et de manger, mais pas moyen. Je commence à en avoir sérieusement marre, et prend conscience de la rétention forcée que je subie.Les flics nous disent que c'est un ordre du préfet, et qu’ils ne savent quand ils auront l’autorisation de nous laisser sortir. (...) La moyenne d’âge des personnes retenues ne dépasse pas 18 ans. Il est environ 17h, et nous apprenons que nous ne sortirons peut-être pas avant 21h. Les esprits commencent à paniquer. J’entends des collégiens qui essayent de faire comprendre à leur parents,au téléphone, qu’ils ne peuvent pas rentrer car ils sont retenus par des policiers. Il fait de plus en plus froid. Je retourne voir les policiers pour des explications. Un d’entre eux m’explique « qu’on a de la chance d’être en France car si on était en Espagne on se serait déjà fait fracassé la tête par la garde civile », et que « lorsqu’il y a des troubles de l’ordre public, la liberté de circuler librement peut être suspendue ». La place, à ce moment et depuis plus d’une heure, est parfaitement calme. (...) Lorsqu’un peu plus tard des jeunes commencent à se rassembler en protestant au centre de la place, ces policiers avec qui nous « discutions » pointent sur nous leurs armes (je ne sais pas si c'est des lances fusées ou des flash-ball) et nous somment de reculer. Ce qu’on fait. Des lacrymo sont lancées sur toute la place : des fusées jetées dans le ciel et qui s’éparpillent, en retombant, sous forme incandescente. Les gens courent dans tous les sens. On essaie de rester sur le trottoir, le long des façades, pour se protéger le plus possible. Un jeune homme est à terre. Les autres reviennent pour le secourir, tandis que les policiers, à 10m les menacent toujours de leurs pistolets. J’entends qu’il est blessé, et des jeunes, mains en l’air, demandent aux policiers de ne pas charger. Finalement les flics font reculer tout le monde. Ils cherchent à relever ce jeune homme, qui se débat. Ils l’immobilisent àtrois, au sol, puis le traînent par un bras sur 20m, jusqu'à leur camion, derrière lequel il disparaît.Devant moi, une jeune fille, environ 15 ans, en pleurs, dans les bras d’une amie à elle. Elles vont voir les policiers, demandent à sortir, elles pleurent, disent ne plus en pouvoir, veulent rentrer chez elles.Le flic leur dit de dégager. Des détonations continuent de retentir, la fumée recouvre la Place. Il est dur d’ouvrir les yeux et de respirer. A 30 m à ma droite une jeune fille est étendue sur le sol. Des gens se regroupent autour pour l’aider. Je ne la vois pas réagir, je ne sais pas ce qu’elle a. Peut-être une crise d’asthme, peut-être un coup de flash-ball ? (au final je crois qu’aucun tir de flash-ball n’a été fait). Les gens crient pour qu’on appelle les pompiers. Finalement, au bout de peut-être 10minutes des policiers repoussent tout le monde et l’entraine plus loin. (...) J’en ai trop marre. Je commence à craquer. Il n’y a plus de soleil sur la place. Il fait froid. Je n’ai pas mangé depuis ce matin. On commence à marcher, plus ou moins en groupe. Vers 18 heures, les flics nous informent qu’on peut sortir dans l’angle nord. Tout le monde s’y rend. Ils nous répondent par de la lacrymo. On y retourne. Les gens crient, mains en l’air : « on nous a dit qu’on pouvait sortir par là ! ». Rebelotte. Fusée lacrymo, dispersion. (...) Pendant qu’elle me « palpe »elle me dit qu’elle va faire ça vite. Je suis écoeurée. Cela fait presque 6h que les policiers ont reçu l’ordre de ne laisser sortir personne de la place Bellecour. 6 heures qu’environ 200 personnes (et je pense dire cela au bas mot) sont privées de leurs liberté essentielles : circuler, manger, boire, alleraux toilettes. 6 heures que l’on est retenu sur une place publique, sonnés, dans l’incompréhension,avec plus d’une centaine de policiers qui nous encerclent, pointent sur nous leurs armes au moindre mouvement de foule et les utilisent… et l’hélicoptère qui tourne quasiment en permanence. Le flic qui contrôle l’identité de mon amie lui dit « au moins, hein, vous avez plus envie de recommencer ! ». C'est dégueulasse… Les nerfs lachent, un policier s’aperçoit que je suis en pleurs et se charge de nous amener rapidement derrière le dernier cordon de flics qui nous sépare de l’extérieur. (...) Pour terminer je vais au premier bar que je trouve pour aller aux toilettes. Le propriétaire refuse, il me dit qu’il vient déjà de refuser à 10 personnes, et qu’il ne fera pas d’exception pour moi. Je pisse dans la rue, sous le regard des passants et des manifestants.Humiliée, oui.On m’a retiré le droit de manifester, on m’a retirer le droit de circuler librement. Nous étions parqués comme des animaux, parfois rabattus d’un côté ou l’autre de la place par des groupes armés mobiles. Je n’ai insulté personne, ni levé la main sur quiconque. 6 heures de garde à vue collective àciel ouvert avec intimidation policière. Durant ces 6 heures, aucune vitrine de la Place n’a été brisée,aucune dégradation de biens publics. Je peux vous dire que pourtant, au bout de plusieurs heures,moi-même qui suis pacifiste, je commençais à nourrir une certaine colère. Besoin de protester. Oui. Car besoin de dire Non à des « innovations policières » de ce genre. Cette rétention était injustifiée,anormale. Nous étions sans cesse mis sous pression, et les armes déployées étaient démesurées face à la population retenue. Je me rendais simplement, comme beaucoup de ceux présents cet après midià Bellecour, à une manifestation, déclarée et autorisée par la préfecture. Ce soir, je n’arrive pas à dormir."
Le 23 octobre à 13:07, par Rose-Marie : "Quand on est revenu vers la place, l’une des dernière personne sortie nous a dit ce qu’elle a vécu, ce qu’elle a vu, les personnes arrêtées... J’ai son téléphone, elle est prête à témoigner. On lui a donné le numéro de téléphone de « TÉMOINS ». Elle était très secouée, mais bien moins que d’autres personnes qui ont pris des crises d’angoisse, qui se sont trouvées mal et pour qui les secours étaient bloqués, derrière le cordon de « sécurité qui protégeait la population de ces dangereux terroristes » , imperméable le cordon, même aux secours des blessés..."
Le 22 octobre à 11:59, par ANNE : "Je marchais vers la place BELLECOUR vers 17H00 rue Emile ZOLA. Je me suis retrouvée bloquée par une rangée de CRS placés derrière un « camion lance eau ». L’on pouvait voir sur la place des jeunes paniqués qui courraient dans tous les sens harcelés par les grenades lacrymogènes lancées par les CRS."
Le 22 octobre à 22:45, par Clémanifestant : "une prison. Une immense prison a ciel ouvert, avec comme seul bande son, le bruit d’un helicoptere qui tourne au dessu de nous, qui repart, qui reviens... (...) Si nous avons certe eu a souffrir des Lacrymo, des charges et du matraquage, le plus dur coté des chose etait psychologique. Sous tension depuis le debut de l’apres-midi, toujours etre vigilant a ce quil se passe, toujours se sentir observer... Vraiment une des pires experiences de ma vie de manifestant... (...) Je suis arrivé chez moi fatigué, épuisé, les yeux me piquaient encore, ma gorge me brulait... Et la je me suis dit, comment peut on manifester contre un etat qui s’en fout de TOUT."
Le 23 octobre à 03:21, par ETUDIANT LYONNAIS : "Quel soulagement de voir que vous êtes aussi nombreux à avoir trouvé INADMISSIBLE le comportement des CRS jeudi 21 octobre 2010 à Bellecour. Je ne suis donc pas le seul…
(...) Voici comment « ma séquestration » à ciel ouvert s’est produite. (...) Après plus de deux heures d’attente toujours debout, dans la crainte de recevoir une bombe lacrymogène ou autre projectile envoyé par les CRS, dans le froid avec mon sac de course sous le bras (...) Après prés de 4 heures d’attente et grâce à un mensonge, je me suis retrouvé enfin LIBRE avec un mal de dos atroce (souffrant d’une scoliose et d’un déhanchement), un mal de crâne épouvantable (à cause du bruit assourdissant de l’hélicoptère qui tournait au dessus de ma tête), profondément affaibli et complètement gelé !! Voila ce qui s’est réellement passé ce jeudi 21 octobre à Bellecour…"
Le 22 octobre à 01:36, par Sssf : "Le rapport de force (protection, équipements armés) est tellement disproportionné que je me suis senti agressé, menacé.."
Le 23 octobre à 13:07, par Rose-Marie : "Je mesurais, au travers des échanges téléphoniques, combien cette situation était angoissante, perturbante, pour mes amis, nos dialogues étaient entrecoupés de toux et de crachats. (...) Et juste derrière le cordon de flics, il y avait une voiture banalisée, avec, à l’intérieur, 5 hommes armés, avec des cagoules, on n’apercevait que leurs yeux. J’ai eu un moment l’impression que l’un deux me fixait, j’étais terrorisée."
Le 22 octobre à 17:33, par Alex : "Nous, on erre comme les 200 autres sur une place quasi déserte, en plein soleil, parqués comme des infecté dans un film de zombies. Après avoir essuyé plusieurs refus de sortir de la « zone de confinement », on fini par essayer de chercher une issue dans une cour intérieure près de Décitre. Pas moyen non plus, on est bloqués. (...) Des habitants nous balancent des crêpes sur la tête ! On croit rêver, bonjour la solidarité ! Bien sûr, personne ne répond quand on sonne aux interphones, quelques visages se contentent de nous observer comme des bêtes de foires.(...) 16h45 : avec rien d’en le ventre et la colère qui commence à monter, je prends la résolution de sortir. Je simule un malaise à l’un des « checkpoints » et on nous laisse finalement sortir."
Le 24 octobre à 15:39, par matt : "Pourquoi sommes nous là ? Les CRS nous disent que « ce n’est pas leur problème » en souriant. (...) Voila un dialogue que j’ai eu avec un CRS : moi : Je veux sortir, j’ai besoin de pisser, ça fait 4H que je suis parquée ici sans savoir pourquoi CRS : (en souriant toujours) : Parquée comme un animal ? Bah alors vous pouvez aller pisser derrière ce tas de bois ! Sa blague pleine d’humour a au moins eu le mérite de faire rire franchement tous ses copains. (...) Une fille qui se plaint d’avoir soif et envie de pisser ? Elle n’a qu’a « boire sa pisse ! ». (...) J’ai vu un jeune collégien s’être fait matraquer sans raison, il a peur et eux ? Ils rient encore."
Le 22 octobre à 14:49, par CV (professeur, mariée et maman d’un petit de 3 ans.) : "Un policier jouait ostensiblement avec un objet rond, que je n’ai identifié que plus tard comme une grenade lacrymogène. (...) Mon mari était venu me retrouver vers la place Antonin Poncet et les CRS lui ont dit « il n’y a plus personne sur la place, il n’y a plus que CEUX QUI S’AMUSENT. »" (...) Il y a eu des malaises : une jeune fille est tombée, dans les courses provoquées par les gaz, deux se sont évanouies, une autre encore je crois. Les CRS ont ricané quand une jeune fille, en état de choc, a crié d’une voix stridente d’appeler une ambulance pour la blessée."
Le 21 octobre à 19:19, par Anemo : "Entendu de la bouche d’un CRS : « Vous pourrez sortir quand il y aura plus personne sur la place »"
Le 21 octobre à 13:35, par Manon : "J’ai honte de vivre dans un pays où la police a plus de pouvoir que et se permet de dire à trois pauvres jeunes interpellés (d’origine africaine) : « Hé, venez par ici les filles ! »"
Le 22 octobre à 21:08, par un dangereux casseur : "Des baceux qui nous controlent dans une allée pour protéger la sacrosainte propriété privé et se moquent d’une jeune fille cherchant comment ouvrir la porte « on a pas fait d’études hein ?!! » lui répondant doucement « parce qu’il faut en faire pour bloquer des jeunes sur une place ? » il nous repousse dehors avec mépris..."
Lou-Andréa, étudiante à l’Ecole Normale Supérieure, Master Sociologie. : "A un ami qui demande s’il serait possible d’amener un ballon de foot de l’extérieur, histoire de s’occuper, le flic répond qu’il n’a qu’à prendre la vessie bien gonflée de la jeune fille qui vient de demander à sortir pour aller aux toilette, avant de s’esclaffer avec ses collègues. (...) L’hélicoptère tourne, encore, au dessus de nos têtes. Face à notre incompréhension, un flic nous dit : « c'est une innovation policière »."
Le 22 octobre à 22:45, par Clémanifestant : "La je me heurte a une barriere de C.R.S, tous plus sympa les un que les autres, qui repondent a mes question pars des « casse toi trou du cul » ou encore « t’est blanc ta rien a foutre la, mais maintenant c’est trop tard tu va payer »"
Le 23 octobre à 03:21, par ETUDIANT LYONNAIS : "je demande à un premier CRS de m’indiquer l’itinéraire à suivre pour parvenir à pied à Perrache ou bien à vieux Lyon mais il fait semblant de pas m’entendre voire même de ne rien comprendre. J’insiste et demande alors à un deuxième CRS. Ce dernier me répond sèchement de passer par la place Bellecour puis sourit… (...) Un des CRS me dit même d’un air moqueur « tu vas rester là encore des heures ! ». Je n’arrivais pas à y croire, depuis le départ, tous les CRS que j’avais pu croiser sur mon chemin m’ont tous orienté vers la place Bellecour pour finalement y être bloqué ! (...) plus de 3h d’attente je trouve enfin une idée…me faire passer pour un diabétique en pleine crise ! Je me dirige alors vers un CRS pour lui demander de me laisser sortir et croyez moi ou non ce dernier me répond : « Vas jeter des cailloux sur les flics c’est mieux pour toi ! » puis se met à rire avec ses trois collègues qui se postaient tout prés de lui. (...) Après quelques minutes d’hésitations, un des CRS décide de me laisser ENFIN passer. En m’éloignant ses trois autres collègues me lancent toujours d’un air moqueur : « Et ramène nous un café tant que t’y es pour nous remercier de te laisser partir ! ». J’ai fais mine de rien entendre…"
Le 22 octobre à 17:33, par Alex : "On ressort alors que juste derrière nous rentre un détachement de CRS. Ils s’enferment à l’intérieur avec un groupe de personnes qui tentaient elles-aussi de s’échapper. Quelques-uns ressortent (surtout les blancs), dont un dans une colère noire : on vient de lui fouiller son sac, il a répondu qu’il était étudiant et un CRS a rétorqué : « moi j’aime pas les étudiants ». Bravo."
Le 22 octobre à 15:17, par Manolito : "Enfin, pour l’anecdote, dans la queue vers la sortie un CRS rasé de près disait, très sérieux : « Ramène les tes potes qui font les malins là bas (restés sur la place) et moi j’les boxe, même à mains nues ! », cela pour dire qu’ils valent autant que ceux qu’ils critiquent ! Mais ça me fait chier de ne pas être étonné par ça !"
anonyme : "Des jeunes après s?être fait gazer se font matraquer. Il est impossible de sortir.Les forces de l?ordre délivrent alors un message hallucinant depuis les fourgons blindés anti-émeutes : «Attention. Si vous ne vous dispersez par maintenant, nous allons de voir faire usage de la force». Mais comment vont se disperser les jeunes alors que tout est bloqué ?"
[large]Voici, par contraste, ce qu'on ressenti les personnes parquées par ces petits plaisantins ; jeunes en état de choc, terrorisés, humiliés, révoltés :[/large]
Le 24 octobre à 15:39, par matt : "C’est à partir de ce moment là que commence l’horreur. Provocation, insultes, intimidation semblent être les mots d’ordre. Pourquoi sommes nous là ? Les CRS nous disent que « ce n’est pas leur problème » en souriant. (...) Voila un dialogue que j’ai eu avec un CRS : moi : Je veux sortir, j’ai besoin de pisser, ça fait 4H que je suis parquée ici sans savoir pourquoi CRS : (en souriant toujours) : Parquée comme un animal ? Bah alors vous pouvez aller pisser derrière ce tas de bois ! Sa blague pleine d’humour a au moins eu le mérite de faire rire franchement tous ses copains. Humiliation gratuite, donc. Comme j’ai eu le malheur de répliquer, ils ont commence à devenir franchement menaçants. 6 CRS en rang serrés devant une gamine de 19ans, bravo ! J’ai vu une fille avoir une crise d’asthme à cause des lacrymos, ils lui ont ri au nez et l’ont repoussée sur la place. Un môme de 10 ans ? Même sort. (...) Dehors, les lacrymo sont remplacées par des jets d’oeufs par les fenêtres ... sans commentaire. 1h plus tard, les CRS évacuent la place, nous retrouvons nos amis dans le même état que nous : choqués (certain en pleurent) mais surtout pleins de haine. Ce n’est plus de la colère et de l’incompréhension, j’ai envie de les tuer de nous avoir fait subir ça sous couvert de la préfecture, sous couvert d’une politique sécuritaire et raciste (la plupart des interpellés sont évidemment rebeu ...). La haine de n’avoir même pas été considérés comme des hommes."
Le 22 octobre à 01:36, par Sssf : "Je suis écœuré. Difficile de trouver les mots. Pas l’habitude d’écrire. Mais je ressens le besoin de témoigner tout simplement." (...) À côté de moi, un groupe d’adolescents. J’entends l’un d’eux dire : « J’ai envie de pisser ! J’en peux plus... !"
Le 22 octobre à 15:17, par Manolito : "J’avais la sinistre impression d’être du gibier dans un grand champs, à la merci des chasseurs qui nous titillaient régulièrement pour nous exciter alors qu’on savait même pas ce qui nous arrivait ! J’ai rien compris et je suis sortie (chanceux) complètement abruti ! S’ils voulaient des débordements, que les gens craquent c’était sans doute la meilleure solution mais qu’est-ce qu’ils attendaient ?"
Le 22 octobre à 14:49, par CV (professeur, mariée et maman d’un petit de 3 ans) : "Les jeunes se sont massés devant les CRS qui gardaient les abords côté Rhône et ont demandé à partir. Ils étaient effrayés. Les CRS répondaient qu’ils ne savaient pas quand nous pourrions sortir. Ils renvoyaient souvent un groupe qui demandait à sortir vers le barrage d’en face, qui le renvoyait à son tour d’un autre côté. (...) Les CRS ont vidé des jeunes qui étaient rentrés dans les allées à côté de la librairie Privat, puis sont rentrés à 10 environ et ont après 10 minutes sorti deux jeunes menottés, courbés, en courant. Scène très effrayante devant les autres lycéens, serrés contre le mur. Des jeunes filles m’ont dit avoir vu que ces deux jeunes avaient été tabassés dans l’allée. (...) Il faisait froid et j’avais besoin d’aller aux toilettes. Plusieurs jeunes m’ont dit être là depuis le matin, sans manger ni boire. (...) Un CRS m’a demandé où j’allais, j’ai dit que je rentrais chez moi, c’était tout ce à quoi j’aspirais. Il m’a dit de traverser lentement (le no man’s land !) et je suis repassée du côté de la ville normale avec un sentiment de vertige."
Lou-Andréa, étudiante à l’Ecole Normale Supérieure, Master Sociologie. : "Il doit être aux alentours de 16h30, cela fait trois heures qu’ils nous retiennent. Je leur dit mon envie de pisser et de manger, mais pas moyen. Je commence à en avoir sérieusement marre, et prend conscience de la rétention forcée que je subie.Les flics nous disent que c'est un ordre du préfet, et qu’ils ne savent quand ils auront l’autorisation de nous laisser sortir. (...) La moyenne d’âge des personnes retenues ne dépasse pas 18 ans. Il est environ 17h, et nous apprenons que nous ne sortirons peut-être pas avant 21h. Les esprits commencent à paniquer. J’entends des collégiens qui essayent de faire comprendre à leur parents,au téléphone, qu’ils ne peuvent pas rentrer car ils sont retenus par des policiers. Il fait de plus en plus froid. Je retourne voir les policiers pour des explications. Un d’entre eux m’explique « qu’on a de la chance d’être en France car si on était en Espagne on se serait déjà fait fracassé la tête par la garde civile », et que « lorsqu’il y a des troubles de l’ordre public, la liberté de circuler librement peut être suspendue ». La place, à ce moment et depuis plus d’une heure, est parfaitement calme. (...) Lorsqu’un peu plus tard des jeunes commencent à se rassembler en protestant au centre de la place, ces policiers avec qui nous « discutions » pointent sur nous leurs armes (je ne sais pas si c'est des lances fusées ou des flash-ball) et nous somment de reculer. Ce qu’on fait. Des lacrymo sont lancées sur toute la place : des fusées jetées dans le ciel et qui s’éparpillent, en retombant, sous forme incandescente. Les gens courent dans tous les sens. On essaie de rester sur le trottoir, le long des façades, pour se protéger le plus possible. Un jeune homme est à terre. Les autres reviennent pour le secourir, tandis que les policiers, à 10m les menacent toujours de leurs pistolets. J’entends qu’il est blessé, et des jeunes, mains en l’air, demandent aux policiers de ne pas charger. Finalement les flics font reculer tout le monde. Ils cherchent à relever ce jeune homme, qui se débat. Ils l’immobilisent àtrois, au sol, puis le traînent par un bras sur 20m, jusqu'à leur camion, derrière lequel il disparaît.Devant moi, une jeune fille, environ 15 ans, en pleurs, dans les bras d’une amie à elle. Elles vont voir les policiers, demandent à sortir, elles pleurent, disent ne plus en pouvoir, veulent rentrer chez elles.Le flic leur dit de dégager. Des détonations continuent de retentir, la fumée recouvre la Place. Il est dur d’ouvrir les yeux et de respirer. A 30 m à ma droite une jeune fille est étendue sur le sol. Des gens se regroupent autour pour l’aider. Je ne la vois pas réagir, je ne sais pas ce qu’elle a. Peut-être une crise d’asthme, peut-être un coup de flash-ball ? (au final je crois qu’aucun tir de flash-ball n’a été fait). Les gens crient pour qu’on appelle les pompiers. Finalement, au bout de peut-être 10minutes des policiers repoussent tout le monde et l’entraine plus loin. (...) J’en ai trop marre. Je commence à craquer. Il n’y a plus de soleil sur la place. Il fait froid. Je n’ai pas mangé depuis ce matin. On commence à marcher, plus ou moins en groupe. Vers 18 heures, les flics nous informent qu’on peut sortir dans l’angle nord. Tout le monde s’y rend. Ils nous répondent par de la lacrymo. On y retourne. Les gens crient, mains en l’air : « on nous a dit qu’on pouvait sortir par là ! ». Rebelotte. Fusée lacrymo, dispersion. (...) Pendant qu’elle me « palpe »elle me dit qu’elle va faire ça vite. Je suis écoeurée. Cela fait presque 6h que les policiers ont reçu l’ordre de ne laisser sortir personne de la place Bellecour. 6 heures qu’environ 200 personnes (et je pense dire cela au bas mot) sont privées de leurs liberté essentielles : circuler, manger, boire, alleraux toilettes. 6 heures que l’on est retenu sur une place publique, sonnés, dans l’incompréhension,avec plus d’une centaine de policiers qui nous encerclent, pointent sur nous leurs armes au moindre mouvement de foule et les utilisent… et l’hélicoptère qui tourne quasiment en permanence. Le flic qui contrôle l’identité de mon amie lui dit « au moins, hein, vous avez plus envie de recommencer ! ». C'est dégueulasse… Les nerfs lachent, un policier s’aperçoit que je suis en pleurs et se charge de nous amener rapidement derrière le dernier cordon de flics qui nous sépare de l’extérieur. (...) Pour terminer je vais au premier bar que je trouve pour aller aux toilettes. Le propriétaire refuse, il me dit qu’il vient déjà de refuser à 10 personnes, et qu’il ne fera pas d’exception pour moi. Je pisse dans la rue, sous le regard des passants et des manifestants.Humiliée, oui.On m’a retiré le droit de manifester, on m’a retirer le droit de circuler librement. Nous étions parqués comme des animaux, parfois rabattus d’un côté ou l’autre de la place par des groupes armés mobiles. Je n’ai insulté personne, ni levé la main sur quiconque. 6 heures de garde à vue collective àciel ouvert avec intimidation policière. Durant ces 6 heures, aucune vitrine de la Place n’a été brisée,aucune dégradation de biens publics. Je peux vous dire que pourtant, au bout de plusieurs heures,moi-même qui suis pacifiste, je commençais à nourrir une certaine colère. Besoin de protester. Oui. Car besoin de dire Non à des « innovations policières » de ce genre. Cette rétention était injustifiée,anormale. Nous étions sans cesse mis sous pression, et les armes déployées étaient démesurées face à la population retenue. Je me rendais simplement, comme beaucoup de ceux présents cet après midià Bellecour, à une manifestation, déclarée et autorisée par la préfecture. Ce soir, je n’arrive pas à dormir."
Le 23 octobre à 13:07, par Rose-Marie : "Quand on est revenu vers la place, l’une des dernière personne sortie nous a dit ce qu’elle a vécu, ce qu’elle a vu, les personnes arrêtées... J’ai son téléphone, elle est prête à témoigner. On lui a donné le numéro de téléphone de « TÉMOINS ». Elle était très secouée, mais bien moins que d’autres personnes qui ont pris des crises d’angoisse, qui se sont trouvées mal et pour qui les secours étaient bloqués, derrière le cordon de « sécurité qui protégeait la population de ces dangereux terroristes » , imperméable le cordon, même aux secours des blessés..."
Le 22 octobre à 11:59, par ANNE : "Je marchais vers la place BELLECOUR vers 17H00 rue Emile ZOLA. Je me suis retrouvée bloquée par une rangée de CRS placés derrière un « camion lance eau ». L’on pouvait voir sur la place des jeunes paniqués qui courraient dans tous les sens harcelés par les grenades lacrymogènes lancées par les CRS."
Le 22 octobre à 22:45, par Clémanifestant : "une prison. Une immense prison a ciel ouvert, avec comme seul bande son, le bruit d’un helicoptere qui tourne au dessu de nous, qui repart, qui reviens... (...) Si nous avons certe eu a souffrir des Lacrymo, des charges et du matraquage, le plus dur coté des chose etait psychologique. Sous tension depuis le debut de l’apres-midi, toujours etre vigilant a ce quil se passe, toujours se sentir observer... Vraiment une des pires experiences de ma vie de manifestant... (...) Je suis arrivé chez moi fatigué, épuisé, les yeux me piquaient encore, ma gorge me brulait... Et la je me suis dit, comment peut on manifester contre un etat qui s’en fout de TOUT."
Le 23 octobre à 03:21, par ETUDIANT LYONNAIS : "Quel soulagement de voir que vous êtes aussi nombreux à avoir trouvé INADMISSIBLE le comportement des CRS jeudi 21 octobre 2010 à Bellecour. Je ne suis donc pas le seul…
(...) Voici comment « ma séquestration » à ciel ouvert s’est produite. (...) Après plus de deux heures d’attente toujours debout, dans la crainte de recevoir une bombe lacrymogène ou autre projectile envoyé par les CRS, dans le froid avec mon sac de course sous le bras (...) Après prés de 4 heures d’attente et grâce à un mensonge, je me suis retrouvé enfin LIBRE avec un mal de dos atroce (souffrant d’une scoliose et d’un déhanchement), un mal de crâne épouvantable (à cause du bruit assourdissant de l’hélicoptère qui tournait au dessus de ma tête), profondément affaibli et complètement gelé !! Voila ce qui s’est réellement passé ce jeudi 21 octobre à Bellecour…"
Le 22 octobre à 01:36, par Sssf : "Le rapport de force (protection, équipements armés) est tellement disproportionné que je me suis senti agressé, menacé.."
Le 23 octobre à 13:07, par Rose-Marie : "Je mesurais, au travers des échanges téléphoniques, combien cette situation était angoissante, perturbante, pour mes amis, nos dialogues étaient entrecoupés de toux et de crachats. (...) Et juste derrière le cordon de flics, il y avait une voiture banalisée, avec, à l’intérieur, 5 hommes armés, avec des cagoules, on n’apercevait que leurs yeux. J’ai eu un moment l’impression que l’un deux me fixait, j’étais terrorisée."
Le 22 octobre à 17:33, par Alex : "Nous, on erre comme les 200 autres sur une place quasi déserte, en plein soleil, parqués comme des infecté dans un film de zombies. Après avoir essuyé plusieurs refus de sortir de la « zone de confinement », on fini par essayer de chercher une issue dans une cour intérieure près de Décitre. Pas moyen non plus, on est bloqués. (...) Des habitants nous balancent des crêpes sur la tête ! On croit rêver, bonjour la solidarité ! Bien sûr, personne ne répond quand on sonne aux interphones, quelques visages se contentent de nous observer comme des bêtes de foires.(...) 16h45 : avec rien d’en le ventre et la colère qui commence à monter, je prends la résolution de sortir. Je simule un malaise à l’un des « checkpoints » et on nous laisse finalement sortir."
Merci, Mouffette!
Pourriez-vous indiquer d'où vous tenez ces témoignages?
Pourriez-vous indiquer d'où vous tenez ces témoignages?
Merci à vous de lire ces témoignages. Ils ont été postés sur rebellyon.info .
C'était peut-être pas la peine de tout recopier ici. Le lien sur rebellyon.info aurait suffi.
D'ailleurs on ne vous a pas attendu pour y aller.
D'ailleurs on ne vous a pas attendu pour y aller.
Qu'est-ce que j'en sais moi ? J'ai passé des heures à tenter de faire une "compilation par thèmes" pour faciliter la lecture de ces témoignages. Pourquoi m'attaquez-vous ? J'essaie simplement de faire tout mon possible pour qu'on en parle le plus possible, c'est tout...
[quote=J'essaie simplement de faire tout mon possible pour qu'on en parle le plus possible, c'est tout...]
c'est bien ce que j'avais compris...
Je n'aime pas ceux et celles qui essayent de faciliter mes lectures...de quelque bord qu'il soit...je déteste
ça!
Quant à l'urgence d'en parler le plus vite possible, je préfère ne pas la commenter...
c'est bien ce que j'avais compris...
Je n'aime pas ceux et celles qui essayent de faciliter mes lectures...de quelque bord qu'il soit...je déteste
ça!
Quant à l'urgence d'en parler le plus vite possible, je préfère ne pas la commenter...
@ JREM, t'es pas obligé de lire, tu peux aussi ne pas renouveler ton abonnement.
C'est sur que payer pour lire des tracts (quelle qu'en soit l'origine) faut être con, non?
D'ailleurs on ne vous a pas attendu pour y aller.
On ?
J'ai parfois des crises d'Alaindelonite.
Je ne compte plus le nombre de fois que j'ai vu ce lien posté ici et ailleurs.
A croire que les animateurs de ce site ont fait "un vrai travail" de marketing viral.
En tous les cas le forum d'@si ressemble de plus en plus à une gare où l'on distribue des
tracts...
Cela est un peu lassant. Je vais sans doute prendre un petit congé en attendant qu'il reprenne
un aspect un peu plus convivial.
J'espère qu'il restera quelqu'un à mon retour...
Je ne compte plus le nombre de fois que j'ai vu ce lien posté ici et ailleurs.
A croire que les animateurs de ce site ont fait "un vrai travail" de marketing viral.
En tous les cas le forum d'@si ressemble de plus en plus à une gare où l'on distribue des
tracts...
Cela est un peu lassant. Je vais sans doute prendre un petit congé en attendant qu'il reprenne
un aspect un peu plus convivial.
J'espère qu'il restera quelqu'un à mon retour...
Juste quand je voulais prendre un peu de congé d'@si, GB annonce une ligne jaune
pour aujourd'hui...
pas moyen de se reposer...zut.
pour aujourd'hui...
pas moyen de se reposer...zut.
C'était peut-être pas la peine de tout recopier ici. Le lien sur rebellyon.info aurait suffi.
D'ailleurs on ne vous a pas attendu pour y aller.
Merci mouffete pour vos très intéressantes interventions. N'écoutez pas les pisse-froid.
[large]Barrages racistes, méthodes racistes et manipulations des médias (on laisse rentrer des jeunes pour remplir la place de "lycéens" et "casseurs", de préférence d'origines africaines, et on ne les laisse pas sortir) :[/large]
Le 22 octobre à 12:59, par james : "c’est seulement à ce moment et si vous étiez blanc qu’il était possible de sortir de la place. Que personne ne s’y trompe, les flics ont des ordres qui viennent du ministère. En haut lieu, ils savent trés bien que la situation est pré-révolutionnaire. Ils veulent monter les communautés les unes contre les autres pour casser le mouvement social et syndical. A nous d’être lucide, de rester groupé, notamment sur la place Bellecour, de dénoncer, sur tous les réseaux possibles (médias, réseaux sociaux du web), les arrestations au faciès et autres dérives racistes et la violence policière."
Le 23 octobre à 03:24, par Ahmed : "Je suis passé ce jeudi place Bellecour. Je suis français, d’origine Maghrébine. J’ai pu rentrer sur la place parce que je devais acheter des courses, vers 13h40. Puis, des representant du gouvernement, des force de lordre, son venu vers moi controlé mon identité. je cherchai mon porte feuille pour le donné mes papier, mais ils ont commencé a s’ennerver « les casseurs comme toi, on les connait, depeche toi ! ». j’ai trouvé ma carte, ils lont longuement regardé, puis sont parti... Je suis resté 6h enfermé sur cette place bellecour, avec pour seule réponse des rires et moquerie quand je tentai de discuter..."
Lou-Andréa, étudiante à l’Ecole Normale Supérieure, Master Sociologie : "Après une demi-heure de discussion, les syndicats aidant probablement, ils finissent par ouvrir le cordon et laissent passer une trentaine de personnes avant de le refermer brutalement, lorsque apparemment la population qui passe ne répond plus aux critères du « bon manifestant » (la peau claire, pas trop jeune, pas de survêtement ni capuche). (...) J’apprends également que les policiers ont laissé sortir certains amis étudiants, mais qu’en revanche les jeunes typés maghrébins qui étaient à côté d’eux se sont vus la sortie refusée. Le délit de faciès est systématique. (...) Ils nous fait passer au milieu d’un groupe d’une trentaines de jeunes, tous typés maghrébins ou africains, qui sont en train de monter dans un bus. Ils n’ont pas plus de 18 ans."
Le 22 octobre à 03:42, par Lapins : "Il y a là, dans l’escalier de cet immeuble, un jeune d’origine maghrébine, un lycéen tout gentil, un peu enrobé, à la voix douce, bref tout sauf quelqu’un de menaçant et d’effrayant, qui s’est retrouvé bloqué vers 11h place Bellecour alors qu’il ne faisait que passer. Il nous a raconté, sans hausser la voix, comme si c’était là quelque chose de banal, qu’un CRS, en le bloquant, lui a dit d’un air méprisant qu’il l’avait reconnu, lui, un « casseur » de ce matin 9h. Le garçon nous a alors dit : « à 9h, je faisais une interro ! ». « Ils m’ont dit que les Blancs passaient mais pas les autres ». Je lui ai alors fait répéter la chose, ne pouvant en croire mes oreilles. Oui, oui, le CRS lui a dit ça comme ça. Oui, oui. D’autres jeunes stigmatisés depuis leur plus jeune âge par les flics nous ont adressé plus tôt la parole, d’un air résigné : « eh pourquoi vous partez pas vous ? Vous êtes blancs, essayez, ils vous laisseront passer, vous... »."
Le 22 octobre à 01:36, par Sssf : "Je passe le contrôle...je sens un regard casqué se retourner vers moi et... rien.. Jean, blouson, cheveux grisonnant, je passe.. (...) Je fais l’tour jusqu’au pont Bonaparte et là je vois plus d’une cinquantaine de lycéens les uns derrière les autres. Ils sont fouillés, contrôlés. Je demande à l’un d’entre eux qui vient de sortir si ils sont photographiés. Il me dit que lui non, mais d’autres oui : « J’ai posé des questions dit-il : » Qui photographiez-vous, sur quels critères ? On lui répond : « Eux par exemple, en survêtement... ! »"
Le 22 octobre à 11:1, anonyme : "Il est important de dire que les 300/400 personnes en garde à vue à ciel ouvert, n’était pas retenus par hasard mais bel et bien pour délit de Sale Gueule. Comme le souligne Lapins c’est une véritable séquestration ethnique qu’a eu lieu à Guatanacour."
Le 22 octobre à 21:08, par un dangereux casseur : "Les policiers sur les dents s’en prenne ensuite a moi car j’avais une capuche ... à 2 doigts de me frapper quand je regarde dans les yeux un porc pendant 15sc en n’enlevant pas mon écharpe."
Le 22 octobre à 14:49, par CV (professeur, mariée et maman d’un petit de 3 ans) : "J’ai vu sortir des adultes, des étudiants, mais je n’ai pas voulu demander comme une faveur à des CRS adultes de me laisser sortir, alors que je trouvais indigne, révoltant, le traitement qu’ils faisaient subir à des enfants, même si : âge + sac à main + couleur de peau, j’avais tout bon. (...) Je suis dégoûtée du traitement infligé à ces jeunes, considérés comme des menaces a priori et comme des délinquants confirmés dès qu’ils sont de couleur."
Le 22 octobre à 22:45, par Clémanifestant : "La je me heurte a une barriere de C.R.S, tous plus sympa les un que les autres, qui repondent a mes question pars des « casse toi trou du cul » ou encore « t’est blanc ta rien a foutre la, mais maintenant c’est trop tard tu va payer » (...) Un detachement d’une dizaine de crs arrive, en formation, et fonce sur une personne, qui avait fait pour seul délit je pense, d’etre un peu trop « bronzé » a leur gouts... "
Le 22 octobre à 17:58, par james : "De nouveau aujourd’hui (de 16h à 17h, le moment ou j’ai été témoin de cela), les CRS ont mis en place des barrages racistes sur les rues qui donnent sur Perrache. J’ai fait moi-même l’expérience : les Blancs de tous ages passent, les jeunes Noirs ou Beurs ne passent pas. J’invite tous les lyonnais à s’en rendre compte par eux même et à rester, pacifiquement sur la place Bellecour. Personnellement, à partir d’aujourd’hui, je passerai tous les jours au moins deux heures sur la place pour témoigner des dérives racistes de la police et du gouvernement français. Et j’invite tous ceux qui peuvent se le permettre à le faire."
Le 23 octobre à 03:21, par ETUDIANT LYONNAIS : (...) "je m’aperçois que seuls les personnes d’une certaine catégorie pouvaient franchir librement et sans aucun mal les barrages de CRS (personnes blanches, plutôt bien habillé, parfois âgés) (...) Bien que j’ai le physique d’un français de souche, j’avais ce jour là une casquette et une sacoche ! Très mauvais choix vestimentaire dans ces circonstances…"
Le 22 octobre à 17:33, par Alex : "L’un de mes amis a entendu « Bon, on laisse ceux-là sortir avant que... » de la bouche d’un CRS. Avant que quoi ? L’avenir nous a apporté la réponse : avant qu’on passe les prisonniers à tabac... Aucun doute sur la préméditation de ce filtrage à la gueule du manifestant. Quand j’entends l’autre pingouin dire qu’il est « inadmissible de prendre les français en otage », ça me fais doucement rire... A moins que les « parqués » de Bellecour ne soient pas considérés comme français ?"
anonyme : "Nous demandons alors aux CRS disposés en ligne rue de la Barre si nous pouvons sortir de cette place. «On ne veut pas se prendre des cailloux, ni des gaz nous voulons juste manifester pacifiquement de l?autre côté de la rue». Réponse sèche nous disant que de toute façon le secteur est bouclé et que les ordres sont clairs. Personne ne sort. On nous dit alors d?aller nous mettre au fond de la place (côté Saône) pour éviter les gaz et que«peut-être» là bas nous pourrions sortir.La situation est inédite, nous faisons le tour de la place, toutes les rues adjacentes sont bloquées, à chaque barrage où nous demandons de sortir on nous répond toujours que c?est impossible. Et pourtant nous voyons des personnes qui arrivent à passer sansproblème les barrages de CRS. Les personnes de plus de 25-30 ans sortent sans problème de cette place. Il est clair que le mot d?ordre est de laisser entrer les «jeunes»dans la place et de ne pas les laisser sortir pour une durée indéterminée. Nos inquiétudes sont confirmées par un CRS qui nous dit que de toute façon «vous les jeunes vous ne sortirez pas avant 20h et même 21h si cela est nécessaire»."
Le 22 octobre à 12:59, par james : "c’est seulement à ce moment et si vous étiez blanc qu’il était possible de sortir de la place. Que personne ne s’y trompe, les flics ont des ordres qui viennent du ministère. En haut lieu, ils savent trés bien que la situation est pré-révolutionnaire. Ils veulent monter les communautés les unes contre les autres pour casser le mouvement social et syndical. A nous d’être lucide, de rester groupé, notamment sur la place Bellecour, de dénoncer, sur tous les réseaux possibles (médias, réseaux sociaux du web), les arrestations au faciès et autres dérives racistes et la violence policière."
Le 23 octobre à 03:24, par Ahmed : "Je suis passé ce jeudi place Bellecour. Je suis français, d’origine Maghrébine. J’ai pu rentrer sur la place parce que je devais acheter des courses, vers 13h40. Puis, des representant du gouvernement, des force de lordre, son venu vers moi controlé mon identité. je cherchai mon porte feuille pour le donné mes papier, mais ils ont commencé a s’ennerver « les casseurs comme toi, on les connait, depeche toi ! ». j’ai trouvé ma carte, ils lont longuement regardé, puis sont parti... Je suis resté 6h enfermé sur cette place bellecour, avec pour seule réponse des rires et moquerie quand je tentai de discuter..."
Lou-Andréa, étudiante à l’Ecole Normale Supérieure, Master Sociologie : "Après une demi-heure de discussion, les syndicats aidant probablement, ils finissent par ouvrir le cordon et laissent passer une trentaine de personnes avant de le refermer brutalement, lorsque apparemment la population qui passe ne répond plus aux critères du « bon manifestant » (la peau claire, pas trop jeune, pas de survêtement ni capuche). (...) J’apprends également que les policiers ont laissé sortir certains amis étudiants, mais qu’en revanche les jeunes typés maghrébins qui étaient à côté d’eux se sont vus la sortie refusée. Le délit de faciès est systématique. (...) Ils nous fait passer au milieu d’un groupe d’une trentaines de jeunes, tous typés maghrébins ou africains, qui sont en train de monter dans un bus. Ils n’ont pas plus de 18 ans."
Le 22 octobre à 03:42, par Lapins : "Il y a là, dans l’escalier de cet immeuble, un jeune d’origine maghrébine, un lycéen tout gentil, un peu enrobé, à la voix douce, bref tout sauf quelqu’un de menaçant et d’effrayant, qui s’est retrouvé bloqué vers 11h place Bellecour alors qu’il ne faisait que passer. Il nous a raconté, sans hausser la voix, comme si c’était là quelque chose de banal, qu’un CRS, en le bloquant, lui a dit d’un air méprisant qu’il l’avait reconnu, lui, un « casseur » de ce matin 9h. Le garçon nous a alors dit : « à 9h, je faisais une interro ! ». « Ils m’ont dit que les Blancs passaient mais pas les autres ». Je lui ai alors fait répéter la chose, ne pouvant en croire mes oreilles. Oui, oui, le CRS lui a dit ça comme ça. Oui, oui. D’autres jeunes stigmatisés depuis leur plus jeune âge par les flics nous ont adressé plus tôt la parole, d’un air résigné : « eh pourquoi vous partez pas vous ? Vous êtes blancs, essayez, ils vous laisseront passer, vous... »."
Le 22 octobre à 01:36, par Sssf : "Je passe le contrôle...je sens un regard casqué se retourner vers moi et... rien.. Jean, blouson, cheveux grisonnant, je passe.. (...) Je fais l’tour jusqu’au pont Bonaparte et là je vois plus d’une cinquantaine de lycéens les uns derrière les autres. Ils sont fouillés, contrôlés. Je demande à l’un d’entre eux qui vient de sortir si ils sont photographiés. Il me dit que lui non, mais d’autres oui : « J’ai posé des questions dit-il : » Qui photographiez-vous, sur quels critères ? On lui répond : « Eux par exemple, en survêtement... ! »"
Le 22 octobre à 11:1, anonyme : "Il est important de dire que les 300/400 personnes en garde à vue à ciel ouvert, n’était pas retenus par hasard mais bel et bien pour délit de Sale Gueule. Comme le souligne Lapins c’est une véritable séquestration ethnique qu’a eu lieu à Guatanacour."
Le 22 octobre à 21:08, par un dangereux casseur : "Les policiers sur les dents s’en prenne ensuite a moi car j’avais une capuche ... à 2 doigts de me frapper quand je regarde dans les yeux un porc pendant 15sc en n’enlevant pas mon écharpe."
Le 22 octobre à 14:49, par CV (professeur, mariée et maman d’un petit de 3 ans) : "J’ai vu sortir des adultes, des étudiants, mais je n’ai pas voulu demander comme une faveur à des CRS adultes de me laisser sortir, alors que je trouvais indigne, révoltant, le traitement qu’ils faisaient subir à des enfants, même si : âge + sac à main + couleur de peau, j’avais tout bon. (...) Je suis dégoûtée du traitement infligé à ces jeunes, considérés comme des menaces a priori et comme des délinquants confirmés dès qu’ils sont de couleur."
Le 22 octobre à 22:45, par Clémanifestant : "La je me heurte a une barriere de C.R.S, tous plus sympa les un que les autres, qui repondent a mes question pars des « casse toi trou du cul » ou encore « t’est blanc ta rien a foutre la, mais maintenant c’est trop tard tu va payer » (...) Un detachement d’une dizaine de crs arrive, en formation, et fonce sur une personne, qui avait fait pour seul délit je pense, d’etre un peu trop « bronzé » a leur gouts... "
Le 22 octobre à 17:58, par james : "De nouveau aujourd’hui (de 16h à 17h, le moment ou j’ai été témoin de cela), les CRS ont mis en place des barrages racistes sur les rues qui donnent sur Perrache. J’ai fait moi-même l’expérience : les Blancs de tous ages passent, les jeunes Noirs ou Beurs ne passent pas. J’invite tous les lyonnais à s’en rendre compte par eux même et à rester, pacifiquement sur la place Bellecour. Personnellement, à partir d’aujourd’hui, je passerai tous les jours au moins deux heures sur la place pour témoigner des dérives racistes de la police et du gouvernement français. Et j’invite tous ceux qui peuvent se le permettre à le faire."
Le 23 octobre à 03:21, par ETUDIANT LYONNAIS : (...) "je m’aperçois que seuls les personnes d’une certaine catégorie pouvaient franchir librement et sans aucun mal les barrages de CRS (personnes blanches, plutôt bien habillé, parfois âgés) (...) Bien que j’ai le physique d’un français de souche, j’avais ce jour là une casquette et une sacoche ! Très mauvais choix vestimentaire dans ces circonstances…"
Le 22 octobre à 17:33, par Alex : "L’un de mes amis a entendu « Bon, on laisse ceux-là sortir avant que... » de la bouche d’un CRS. Avant que quoi ? L’avenir nous a apporté la réponse : avant qu’on passe les prisonniers à tabac... Aucun doute sur la préméditation de ce filtrage à la gueule du manifestant. Quand j’entends l’autre pingouin dire qu’il est « inadmissible de prendre les français en otage », ça me fais doucement rire... A moins que les « parqués » de Bellecour ne soient pas considérés comme français ?"
anonyme : "Nous demandons alors aux CRS disposés en ligne rue de la Barre si nous pouvons sortir de cette place. «On ne veut pas se prendre des cailloux, ni des gaz nous voulons juste manifester pacifiquement de l?autre côté de la rue». Réponse sèche nous disant que de toute façon le secteur est bouclé et que les ordres sont clairs. Personne ne sort. On nous dit alors d?aller nous mettre au fond de la place (côté Saône) pour éviter les gaz et que«peut-être» là bas nous pourrions sortir.La situation est inédite, nous faisons le tour de la place, toutes les rues adjacentes sont bloquées, à chaque barrage où nous demandons de sortir on nous répond toujours que c?est impossible. Et pourtant nous voyons des personnes qui arrivent à passer sansproblème les barrages de CRS. Les personnes de plus de 25-30 ans sortent sans problème de cette place. Il est clair que le mot d?ordre est de laisser entrer les «jeunes»dans la place et de ne pas les laisser sortir pour une durée indéterminée. Nos inquiétudes sont confirmées par un CRS qui nous dit que de toute façon «vous les jeunes vous ne sortirez pas avant 20h et même 21h si cela est nécessaire»."
Les CRS répètent comme un discours tout fabriqué : ils sont là pour coincer des "casseurs" vus à l'oeuvre le matin même. Ils répètent tous à des jeunes d'origines africaines : "toi, je t'ai vu ce matin". Ce discours deviendra le seul discours rapporté par les médias :
Le 23 octobre à 03:24, par Ahmed : "Je suis français, d’origine Maghrébine. J’ai pu rentrer sur la place parce que je devais acheter des courses, vers 13h40. Puis, des representant du gouvernement, des force de lordre, son venu vers moi controlé mon identité. je cherchai mon porte feuille pour le donné mes papier, mais ils ont commencé a s’ennerver « les casseurs comme toi, on les connait, depeche toi ! ». j’ai trouvé ma carte, ils lont longuement regardé, puis sont parti... Je suis resté 6h enfermé sur cette place bellecour, avec pour seule réponse des rires et moquerie quand je tentai de discuter... "
Le 22 octobre à 11:59, par ANNE : "C’est alors que j’ai vu trois policier en civil qui ramenaient un jeune isolé d’origine maghrébine qu’ils venaient d’arrêter alors qu’il n’avait rien fait en affirmant : « Toi, je t’ai vu lancer des cailloux ce matin »."
Le 23 octobre à 13:07, par Rose-Marie : "J’ai interrogé un des flics qui composaient le cordon infranchissable : « combien de temps ça va durer ? quand allez-vous les libérer ? » Il me répond qu’ils vont laisser sortir ceux qui ne sont pas des casseurs, un à un... Je lui demande comment ils vont pouvoir trier les casseurs de ceux qui ne le sont pas ? à quoi ils vont les reconnaître ? Il me répond qu’ils ont des photos et des vidéos. Je lui demande alors, si, pour chaque personne ils vont regarder l’album et les films ? Il me répond qu’ils ont des méthodes qu’il n’a pas à me dévoiler, elles sont secrètes ! Puis il me dit que le matin, il y avait 500 jeunes cagoulés, ici même, qui ont tout cassé sur leur passage."
Lapins : "Il y a là, dans l’escalier de cet immeuble, un jeune d’origine maghrébine, un lycéen tout gentil, un peu enrobé, à la voix douce, bref tout sauf quelqu’un de menaçant et d’effrayant, qui s’est retrouvé bloqué vers 11h place Bellecour alors qu’il ne faisait que passer. Il nous a raconté, sans hausser la voix, comme si c’était là quelque chose de banal, qu’un CRS, en le bloquant, lui a dit d’un air méprisant qu’il l’avait reconnu, lui, un « casseur » de ce matin 9h. Le garçon nous a alors dit : « à 9h, je faisais une interro ! »."
Le 23 octobre à 03:24, par Ahmed : "Je suis français, d’origine Maghrébine. J’ai pu rentrer sur la place parce que je devais acheter des courses, vers 13h40. Puis, des representant du gouvernement, des force de lordre, son venu vers moi controlé mon identité. je cherchai mon porte feuille pour le donné mes papier, mais ils ont commencé a s’ennerver « les casseurs comme toi, on les connait, depeche toi ! ». j’ai trouvé ma carte, ils lont longuement regardé, puis sont parti... Je suis resté 6h enfermé sur cette place bellecour, avec pour seule réponse des rires et moquerie quand je tentai de discuter... "
Le 22 octobre à 11:59, par ANNE : "C’est alors que j’ai vu trois policier en civil qui ramenaient un jeune isolé d’origine maghrébine qu’ils venaient d’arrêter alors qu’il n’avait rien fait en affirmant : « Toi, je t’ai vu lancer des cailloux ce matin »."
Le 23 octobre à 13:07, par Rose-Marie : "J’ai interrogé un des flics qui composaient le cordon infranchissable : « combien de temps ça va durer ? quand allez-vous les libérer ? » Il me répond qu’ils vont laisser sortir ceux qui ne sont pas des casseurs, un à un... Je lui demande comment ils vont pouvoir trier les casseurs de ceux qui ne le sont pas ? à quoi ils vont les reconnaître ? Il me répond qu’ils ont des photos et des vidéos. Je lui demande alors, si, pour chaque personne ils vont regarder l’album et les films ? Il me répond qu’ils ont des méthodes qu’il n’a pas à me dévoiler, elles sont secrètes ! Puis il me dit que le matin, il y avait 500 jeunes cagoulés, ici même, qui ont tout cassé sur leur passage."
Lapins : "Il y a là, dans l’escalier de cet immeuble, un jeune d’origine maghrébine, un lycéen tout gentil, un peu enrobé, à la voix douce, bref tout sauf quelqu’un de menaçant et d’effrayant, qui s’est retrouvé bloqué vers 11h place Bellecour alors qu’il ne faisait que passer. Il nous a raconté, sans hausser la voix, comme si c’était là quelque chose de banal, qu’un CRS, en le bloquant, lui a dit d’un air méprisant qu’il l’avait reconnu, lui, un « casseur » de ce matin 9h. Le garçon nous a alors dit : « à 9h, je faisais une interro ! »."
merci mouffette pour votre synthese des témoignages.
Bon travail
Bon travail
Les policiers déguisés en manifestants…ne sont qu'un évènement parmi plusieurs depuis 2 ans et demi (liste ci-dessous trouvée sur internet bien sûre :-) :
Il traite Martinon d’imbécile et arrête l’interview d’une journaliste de la CBS (USA)
Il est ivre à une conférence de presse..
Il ne défend que les riches (Fouquet’s, Bolloré, Bouygues…)
L’avion d’Air Bolloré offert pour son voyage en Egypte..
Le voyage au Mexique dans une villa d’un banquier condamné aux USA pour blanchiment d’argent de la drogue..
Le cocktail à New Tork qui a coûté 200 000 €...
Le concert payé à Johnny «l’évadé fiscal » pour le 14 juillet, et ami du couple présidentiel (1 et quelques millions d’euros)…
Le repas de l’UMP à 1 million d’euros et une douche…
Le salaire de Christine Boutin...
Les 12 000 euros de cigares de Christian Blanc en un an payé par l’Etat..
Les repas bi-tri hebdomadaires du chef de l’Etat au Bristol (menu à 200 €) alors qu’il y a un chef payé à l’année à l’Elysée...
Les invitations permanentes des élus UMP à des cocktails, repas, déjeuners, petits déjeuners dîners à l’Elysée par centaines d’invités et par dizaines d’invitations…
Le budget voyage de l’Elysée explosé comme un pop corn…
L’aménagement de Air Sarkozy One plusieurs centaines de millions d’euros…
La fameuse affaire de l’Epad (Jean Sarkozy)…
Le fils Pierre Sarkozy emmené, comme le fils Louis Sarkozy, dans des voyages officiels d’agrément comme le Maroc, le Mexique, l’ONU ou les jeux Olympiques, la grotte de Lascaux ?? quand ils n’ont aucune charge de responsabilité politique ni industriel...
La réservation de la suite junior pour Rama Yade (plus de 600 € la nuit) pour son voyage en Afrique du Sud après qu’elle eut critiqué l’hôtel des Bleus de l’Equipe de France…
L’affaire des préfets saqués (pour des sifflets et pour crime de lèse pelouse durant un match de foot)…
Le coût astronomique des voyages sécurisés du Président de la République, coûts directs et indirects par paralysie des villes...
Les sondages et les rémunérations illégales et énormes des conseillers en « sondagistique »...
L’affaire Giacometti et Buisson (enquête refusée par le parlement UMP)…
La déclaration new yorkaise concernant la culpabilité avant procès, procès qui a relaxé Villepin...
L’affaire Tapie avec 45 millions d’euros d’indemnités minimum…
Les conseil donnés au Président de la République par un conseiller du ministère de la justice dans l’affaire Clearstream…
Le Président attaquant en justice alors qu’il est protégé par son immunité ce qui crée une distorsion devant la justice et une inégalité certaine et préjudiciable…
Le voyage d’Estrosi en jet privé depuis New York payé par l’Etat…
Vincent Pérol nommé à la tête du regroupement des Caisses d’Epargne et des Banques populaires après avoir été chef de cabinet du Président ?...
Richard nommé à la tête d’Orange, Richard condamné pour fraude fiscale, qui a reversé au trésor public 660 000 € en septembre 2007, alors directeur de cabinet du ministère de l’économie (on croit rêver) dont 5 % pour mauvaise foi…
Michèle Laroque, compagne d’un certain François Baroin, ex Chiraquien reconverti, revient d’urgence se fiscaliser en France après une évasion de plusieurs années aux USA dans l’Etat du Nevada le moins fiscalisé…
La rémunération illégale du Président de la République de septembre 2007 au 31 décembre 2007…
Les légions d’honneur distribuées comme des petits pains aux amis du pouvoir dont le Belge Frère et le Canadien Desmarais, les amis couturiers de Clara, les copains Clavier et Réno…
etc
Mais au moins il faut retenir les 3 principaux :
L’affaire Clearstream
L’affaire Karachi (notons que des Français sont morts dans cette affaire…)
L’affaire Bettancourt – Woerth - Sarkozy
ET VOUS VERREZ IL SERA RE-ELU en 2012 !!!
Il serait intéressant de savoir pourquoi les Français ne se rebellent pas plus que cela...
La question mérite d'être posée...
SEMIR
Il traite Martinon d’imbécile et arrête l’interview d’une journaliste de la CBS (USA)
Il est ivre à une conférence de presse..
Il ne défend que les riches (Fouquet’s, Bolloré, Bouygues…)
L’avion d’Air Bolloré offert pour son voyage en Egypte..
Le voyage au Mexique dans une villa d’un banquier condamné aux USA pour blanchiment d’argent de la drogue..
Le cocktail à New Tork qui a coûté 200 000 €...
Le concert payé à Johnny «l’évadé fiscal » pour le 14 juillet, et ami du couple présidentiel (1 et quelques millions d’euros)…
Le repas de l’UMP à 1 million d’euros et une douche…
Le salaire de Christine Boutin...
Les 12 000 euros de cigares de Christian Blanc en un an payé par l’Etat..
Les repas bi-tri hebdomadaires du chef de l’Etat au Bristol (menu à 200 €) alors qu’il y a un chef payé à l’année à l’Elysée...
Les invitations permanentes des élus UMP à des cocktails, repas, déjeuners, petits déjeuners dîners à l’Elysée par centaines d’invités et par dizaines d’invitations…
Le budget voyage de l’Elysée explosé comme un pop corn…
L’aménagement de Air Sarkozy One plusieurs centaines de millions d’euros…
La fameuse affaire de l’Epad (Jean Sarkozy)…
Le fils Pierre Sarkozy emmené, comme le fils Louis Sarkozy, dans des voyages officiels d’agrément comme le Maroc, le Mexique, l’ONU ou les jeux Olympiques, la grotte de Lascaux ?? quand ils n’ont aucune charge de responsabilité politique ni industriel...
La réservation de la suite junior pour Rama Yade (plus de 600 € la nuit) pour son voyage en Afrique du Sud après qu’elle eut critiqué l’hôtel des Bleus de l’Equipe de France…
L’affaire des préfets saqués (pour des sifflets et pour crime de lèse pelouse durant un match de foot)…
Le coût astronomique des voyages sécurisés du Président de la République, coûts directs et indirects par paralysie des villes...
Les sondages et les rémunérations illégales et énormes des conseillers en « sondagistique »...
L’affaire Giacometti et Buisson (enquête refusée par le parlement UMP)…
La déclaration new yorkaise concernant la culpabilité avant procès, procès qui a relaxé Villepin...
L’affaire Tapie avec 45 millions d’euros d’indemnités minimum…
Les conseil donnés au Président de la République par un conseiller du ministère de la justice dans l’affaire Clearstream…
Le Président attaquant en justice alors qu’il est protégé par son immunité ce qui crée une distorsion devant la justice et une inégalité certaine et préjudiciable…
Le voyage d’Estrosi en jet privé depuis New York payé par l’Etat…
Vincent Pérol nommé à la tête du regroupement des Caisses d’Epargne et des Banques populaires après avoir été chef de cabinet du Président ?...
Richard nommé à la tête d’Orange, Richard condamné pour fraude fiscale, qui a reversé au trésor public 660 000 € en septembre 2007, alors directeur de cabinet du ministère de l’économie (on croit rêver) dont 5 % pour mauvaise foi…
Michèle Laroque, compagne d’un certain François Baroin, ex Chiraquien reconverti, revient d’urgence se fiscaliser en France après une évasion de plusieurs années aux USA dans l’Etat du Nevada le moins fiscalisé…
La rémunération illégale du Président de la République de septembre 2007 au 31 décembre 2007…
Les légions d’honneur distribuées comme des petits pains aux amis du pouvoir dont le Belge Frère et le Canadien Desmarais, les amis couturiers de Clara, les copains Clavier et Réno…
etc
Mais au moins il faut retenir les 3 principaux :
L’affaire Clearstream
L’affaire Karachi (notons que des Français sont morts dans cette affaire…)
L’affaire Bettancourt – Woerth - Sarkozy
ET VOUS VERREZ IL SERA RE-ELU en 2012 !!!
Il serait intéressant de savoir pourquoi les Français ne se rebellent pas plus que cela...
La question mérite d'être posée...
SEMIR
Le frère aurait dû rester dans la confection textile, mais la "faillite" a eu raison de ses dons d'entrepreneur indépendant du pouvoir.
Quoi ? Qu'apprends-je ? Des casseurs manipulés par la police pour discréditer les mouvements sociaux ? Je n'y crois pas une seconde....mais deux et même tout le temps , oui !
Et même à l'Assemblée Nationale , un député manifestant brandissant une photo de N.Sarkozy et de son frère Guillaume Sarkozy , s'est fait coursé en vain par les "flics" de l'Assemblée et leur chef Bernard Accoyer qui leur donne l'ordre :"Prenez-lui cette photo". Pourquoi? Parceque G.Sarkozy est le patron d'une boîte spécialisée dans les retraites privées par capitalisation ,et que la photo représentait les deux Sarkozy avec le slogan de campagne "Ensemble tout est possible" ! Voir la vidéo ici
Et même à l'Assemblée Nationale , un député manifestant brandissant une photo de N.Sarkozy et de son frère Guillaume Sarkozy , s'est fait coursé en vain par les "flics" de l'Assemblée et leur chef Bernard Accoyer qui leur donne l'ordre :"Prenez-lui cette photo". Pourquoi? Parceque G.Sarkozy est le patron d'une boîte spécialisée dans les retraites privées par capitalisation ,et que la photo représentait les deux Sarkozy avec le slogan de campagne "Ensemble tout est possible" ! Voir la vidéo ici
Bien des questions mais l'idée que le pouvoir actuel organise des provocations ne serait tout de même pas très étonnante au regard de son comportement dans la plupart des domaines. Je voudrais bien savoir si d'autres asinautes ont entendu,sur France Inter, M. Cohen traiter Jean-Luc Mélenchon d'idiot utile.
J'ai entendu l'expression mais pas le début de l'intervention, j'ignore s'il reprend les propos d'un autre ou s'il se permet ce jugement. Si c'est le cas, c'est assez incroyable, voire scandaleux et je refuse d'être traitée d'idiote utile puisque j'approuve les propos de Mélenchon. Et si c'est le cas, Mélenchon pourra traiter Cohen de larbin sans état d'âme, à mes yeux il aura raison. En même temps, ça ne serait pas très surprenant Cohen ayant été choisi par deux larbins de NS.
J'ai entendu l'expression mais pas le début de l'intervention, j'ignore s'il reprend les propos d'un autre ou s'il se permet ce jugement. Si c'est le cas, c'est assez incroyable, voire scandaleux et je refuse d'être traitée d'idiote utile puisque j'approuve les propos de Mélenchon. Et si c'est le cas, Mélenchon pourra traiter Cohen de larbin sans état d'âme, à mes yeux il aura raison. En même temps, ça ne serait pas très surprenant Cohen ayant été choisi par deux larbins de NS.