Il y a une cinquantaine d'années on avait une seule puis 3 chaînes de télé qui étaient "la voix de son maître" et la radio se résumait à radio France,Europe 1 et RTL...En revanche il y avait beaucoup plus de journaux que maintenant. Les gens,souvent jeunes,qui ne pouvaient accéder aux micros et caméras se vengeaient par des affiches "la police vous parle à 20 heures" et méditaient des moyens de se faire entendre et de limiter en conséquence la parole de ceux qui monopolisaient les micros.

Désormais il y a une multitude de télés dont l'audience est en voie de réduction. Des moyens de se faire entendre par des sites,des blogs,des réseaux sociaux permettent une information pluraliste.Fillon et ses consorts peuvent bien parler pendant des heures à la télé ils n'y battront jamais le foot,l'actualité heureuse (les soldes,le ski,la plage...),la fête de la saucisse (l'imitation du cri de cochon,le crachat du noyau de cerise,la plus grande choucroute du monde...) et pendant ce temps on ira voir ailleurs!

J'ai quand même une question à propos de ces temps de parole et de cette fameuse équité.

Nous sommes entrés dans la phase "d'équité de temps de parole", aux critères les plus flous. Si j'ai bien compris c'est basé sur deux critères : la représentativité (donc normalement un Macron ne devrait avoir aucune représentativité par exemple mais passons) et la "capacité à promouvoir sa campagne", ce qui ne veut rien dire.

Mais bon, imaginons que ce soit quantifiable. Il faut que ce le soit, puisque tous les mois les médias doivent envoyer leurs temps de parole au CSA qui va "valider" ou pas. Mais sur quelle base ? Quels sont donc les pourcentages valides ?

Ils ont bien dû envoyer aux medias le "calcul" qu'ils ont fait pour déterminer ce qui sera valide ou pas, non ? Ou alors chaque média (médium ?) justifiera ses chiffres et on se retrouvera avec au final aucune règle ? Et d'ailleurs, est-ce que le CSA est transparent sur sa validation a-postériori ?

Je serai intéressé par un dossier sur le sujet de la part d'arrêt sur images.

Peanuts que tout cela ! Lorsque toutes nos démocraties auront disparu, quand Neuilly Auteuil et Passy auront brûlé jusqu'au Trocadéro, que l'Etat aura été réduit à une simple institution répressive, lorsque les mondes cyberpunks auront jailli au milieu de nous, par un sinistre enchaînement de circonstances, alors tout cela n'aura été qu'un épiphénomène sans intérêt.

Puisque l'honnêteté, l'égalité et le droit n'ont plus d'intérêt. Que la médiocrité et la tricherie sont notre lot au plus haut niveau, que le cynisme et la violence sont la norme, alors sans doute pouvons-nous espérer, dans cette grande foire d'empoigne, tirer notre épingle du jeu.

Comme disait Hobbes, « Et certainement il est également vrai, et qu’un homme est un dieu à un autre homme, et qu’un homme est aussi un loup à un autre homme. L’un dans la comparaison des Citoyens les uns avec les autres ; et l’autre dans la considération des Républiques ; là, par le moyen de la Justice et de la Charité, qui sont les vertus de la paix, on s’approche de la ressemblance de Dieu ; et ici, les désordres des méchants contraignent ceux mêmes qui sont les meilleurs de recourir, par le droit d’une légitime défense, à la force et à la tromperie, qui sont les vertus de la guerre, c’est-à-dire à la rapacité des bêtes farouches »

A même pas 30 ans, Macron a eu droit à un prêt de 550 000 euros sans intérêts, concédé par un homme de 90 ans, pour "s'acheter un appartement" :

http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2016/11/06/henry-hermand-mentor-de-macron-est-mort_5026284_3382.html?xtref=https%3A%2F%2Ft.co%2FiEkxAh9xVY


Il avait enfin aidé Emmanuel Macron, personnellement d’abord par un prêt de 550 000 euros afin que le jeune inspecteur des finances acquière son premier appartement parisien, puis politiquement en abritant récemment dans ses bureaux les premiers militants d’En marche, l’association qui œuvre aujourd’hui à la candidature de l’ancien ministre de l’économie.

Il me semble que Bérégovoy s'est mis une balle dans la tête pour moins que ça...

Mais enfin, vous n'y êtes pas ! 46h23... Vous ne voyez donc pas ?

4 La forme du chiffre 4 dessine le Triangle maçonnique : vous voudriez d'un maçon à l'Elysée ?

6 C'est au chapitre 6 de la Genèse que Dieu annonce le Déluge = C’est dès juin qu’aura lieu la Révolution, et ça ne sera pas un dîner de gala !

2 Les deux boucs expiatoires de la Bible = Nathalie St-Cricq et François Lenglet, assurément.

3 Les trois jours de chemin à faire dans le désert pour les Hébreux. (Exégèse 3,18 et 15,22) = preuve de l’antisémitisme rampant de Mélenchon, comme l'avait annoncé Pierre Moscovici

Vous voyez plus clair maintenant ? Faut vraiment tout vous dire, en matière de méluchologie.

Les pessimistes sont insupportables non pas parce que, comme disait l'autre, les pessimistes et les optimistes ne verraient pas la réalité mais parce qu'on leur accorde implicitement, sans doute à cause de leur air grave, beaucoup de crédit. Et puis ce n'est pas très honnête vis a vis de ceux qui se battent pour faire advenir une alternative à ce qui nous est imposé. Il n'empêche il est difficile de ne pas y sombrer, dans ce pessimisme, au spectacle de ce champ de ruines qu'est devenue la politique. Tout est accepté. Le mensonge et l'immoralité. L'injustice et le mépris. On peut bien avoir de temps en temps un coup de blues même si ce n'est pas très constructif.

Il serait, me semble t'il intéressant d'avoir un tableau détaillé (style excel) comparant les temps pointés par le CSA médias par médias croisés par candidats plutôt qu'un amalgame du temps d'heure (tous médias confondus) qui ne veut rien dire. Ainsi qu'un rappel de l'équité et comment le CSA l'estime.
Merci.
Sur le site du CSA le temps de parole se présente média par média voir ici

Une interview par Laure Daussy dans Charlie Hebdo...
...superbement illustrée par Philippe Vuillemin.

Totalement hors-sujet, mais je pensais à un truc :
Maintenant que Aude Lancelin à été virée du Nouvel Obs, vous pourriez pas l'embaucher sur @si comme chroniqueuse ?

Le problème de Mélenchon, c'est qu'il ne fait rien pour être médiatisé.
Pas d'assistante fictive, pas d'oubli de déclaration de revenus, de patrimoine ou de prêt, pas de soupçon sur le financement de sa compagne... euh... de sa campagne.
Alors quand il constate, Jean-Luc, la bienveillance des journalistes (Delahousse, Pujadas), voire leur connivence (Elkrief) vis à vis de Fillon s'expliquant en toute quiétude sur ses affaires, il a de quoi être légèrement contrarié.
Et lorsqu'il est invité à son tour par ces même journalistes qui lui sont hostiles, il a tendance à les rabrouer. Logique.
Trop honnête pour être poli.

Les règles du CSA ont été conçues à une époque ou les candidats (du latin candidus, blanc comme neige, qui a aussi donné candide) venaient à la télé ou à la radio pour porter la bonne parole, pour expliquer leur programme ou vanter leur parti. Ils sont tous supposés honnêtes et exemplaires, sinon ils n'auraient pas été choisis par leur parti, non?

Le pourrissement de la vie politique a fait que pour arriver candidats de leur parti, tous ont dû user d'expédients, trahir tel ou tel, marcher sur d'autres, et souvent profiter des subsides ou des combines qui font le financement des partis et le train de vie de leurs élus.

En conséquence la parole politique dans l'audiovisuel est devenue une sortie de tribunal où le journaliste (sauf Pujadas et quelques autres) se sent obligé de faire l'historique comme dans un procès d'assises "d'où vient la personne" pour la laisser débiter sa soupe "votez pour moi et tout ira mieux".
Le CSA n'y peut rien et enrage sans doute autant que tous les citoyens de voir autant de malhonnêteté étalée, mais le citoyen peut aussi considérer que la séquence de dimanche soir "Fillon sauvé des eaux par la foule en liesse" c'est un peu too much: là c'est le service public qui met en scène le supposé triomphe d'un candidat pas si blanc et soutenu par son parti plus par obligation que par enthousiasme.
Mais Pujadas ne va pas se fâcher avec un qui a encore des chances de devenir son patron un jour?

Bon, je m'y colle, en "Mélenchoniste de service" :

Avec ses 46 heures de télé, certes il n'est pas blackboulé, le Méluche, mais on est quand même loin des autres, qui sont, eux, bien loin de faire des propositions aussi variées, claires, réfléchies, et intéressantes...

J'aurais etait content d'apprendre l'existence du documentaire ci-dessous sur ASI plutot qu'ailleurs.

Ca ne vous sidere pas vous que France 3 ose diffuser un truc comme ca en ce moment ? un documentaire qui rappelle aussi cruement la trahison du vote de 2005 ? :

https://youtu.be/_UBMIh8mvws

Serai-je la seule à penser que parler des scandales est à la fois nécessaire mais que c'est aussi beaucoup de temps à blablater, à spéculer, à parier sur l'avenir présidentiel de tel ou tel.
On se croirait sur un champs de course où les obstacles-scandales se dévoilent comme par magie au dernier moment dans le but inavoué d'éliminer tel ou tel concurrent.
Et pendant ce temps-là le "bon peuple est pris en otage" de ce spectacle où tout semble fait pour lui faire oublier les véritables enjeux de la victoire, pour le crétiniser comme s'il était indigne de comprendre qu'il y a aussi des programmes portés par les concurrents, que ces programmes peuvent être lus, analysés et compris, y compris dans leurs lacunes, leurs non-dit...
Ayant supprimé la vieille télé, passant beaucoup de temps à la recherche de bonnes et sûres infos via internet, abonnée à des sites d'information critiques ou non, liée à des blogs complémentaires, le regard et l'écoute légèrement différés me donnant un peu le recul nécessaire pour ne pas être happée, bouffée, digérée par l'info mainstream (et la publicité), je garde mon temps de cerveau disponible pour ne pas perdre de vue ma responsabilité dans l'avenir que l'on se prépare à travers cette campagne "à nulle autre pareille"(sic)...
Et parfois j'ai envie de hurler(mais pas avec les loups), ou de pleurer de rage, de tristesse, parfois de rire tout en grinçant des dents...
Tout un PROGRAMME ! Il serait temps de le demander, de l'exiger, de l'examiner, non ??

Je ne vois pas où est le souci d'avoir traité le sujet de la French Tech à Las Vegas qui aurait été confié à Havas sans appel d'offres - selon le Canard Enchainé - dans le journal de France 2 ...
Il faut bien faire semblant de traiter le sujet pour ensuite accepter les dénégations de Macron comme parole d’Évangile.
Suffit de voir comment l'affaire des « frais de bouche » à Bercy a fait "pschitt" ...

Et il y a consensus de beaucoup de médias pour assimiler à de la conspiration la moindre interrogation sur la faiblesse de son patrimoine déclaré.
Il est quasi certain que des questions similaires sur les patrimoine d'Hamon, Mélenchon, Bayrou, Fillon, Le Pen etc. conduirait a autre chose qu'une défense en règle du candidat par les journalistes.

Je ne regarde plus Pupuge. Macron et Fillon ne sont pas les seuls candidats. Je croyais bêtement que les chaînes publiques avaient un devoir d'équité. Il fut scandaleux le temps offert au châtelain dimanche soir, après son raout au Trocadéro, orchestré par Sens commun. Delahousse avait un petit air méfiant, c'est tout.
Le comportement du CSA est bien tardif.

Au vu de la qualité de la médiatisation, le temps consacré aux affaires Fillon devrait être comptabilisé dans la campagne de Macron.
Comme à peu près toute la couverture médiatique. De tous les candidats.

France info publie des témoignages de journalistes sur le sort qui leur est réservé quand ils couvrent les meetings de Fillon .

C'est inquiétant :

http://www.francetvinfo.fr/politique/francois-fillon/affaires-fillon/nazis-collabos-sale-race-les-journalistes-pris-pour-cible-dans-les-meetings-de-francois-fillon_2087017.html

Rien ne prouve que France 2 a tu le prêt à cause de l'alerte du CSA, non ?