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le monde selon leroy-merlin...
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Souvenir, souvenir de la Pacer (?), cette voiture presque ronde toute en verre, très lumineuse, un joli voyage aux States en Pacer, quel pied.
http://anthropia.blogg.org
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Oblivion, courez voir le dernier Woody Allen : "Vicky Cristina Barcelona". Il y a Barcelone, la peinture, la musique, la photographie, les jolies femmes, l'Amour, la folie ...
Pas besoin de "défonceuse" pour être "défoncé" !
;-))
Pas besoin de "défonceuse" pour être "défoncé" !
;-))
Récapitulons un brin
il y en avait donc trois
des types avec un p'tit grain
aux rayons d'merlin-leroy
D'abord seraphine
qui r'fait sa cuisine
Ensuite Marc Serot,
on n'sait pas pourquoi
Et Alain Korko
une cabane en bois?
nous dit Oblivion
Ou c'est un espion?
Pour commentateurs
Plus jamais menteurs
il y en avait donc trois
des types avec un p'tit grain
aux rayons d'merlin-leroy
D'abord seraphine
qui r'fait sa cuisine
Ensuite Marc Serot,
on n'sait pas pourquoi
Et Alain Korko
une cabane en bois?
nous dit Oblivion
Ou c'est un espion?
Pour commentateurs
Plus jamais menteurs
Ah ben dites donc justement j'en sors de chez Leroy-Merlin !
Ma femme me tanne pour que l'on refasse la cuisine d'été... comme on est en automne et que dans pas longtemps ce sera l'hiver mes excuses pour trainer les pieds ont fondu comme neige au soleil. Alors je farfouille du côté des peintures au sol, revêtements muraux toussa toussa...
Je crois que je suis en train d'écrire mon commentaire le plus passionnant de toute l'histoire de mon abonnement non ?
Allez j'arrête là le massacre... à la défonceuse.
PS : si j'emmène madame voir Séraphine, c'est quelques heures de répit de gagné ...rapport au chantier ! Mais chut ! ça reste entre nous.
Ma femme me tanne pour que l'on refasse la cuisine d'été... comme on est en automne et que dans pas longtemps ce sera l'hiver mes excuses pour trainer les pieds ont fondu comme neige au soleil. Alors je farfouille du côté des peintures au sol, revêtements muraux toussa toussa...
Je crois que je suis en train d'écrire mon commentaire le plus passionnant de toute l'histoire de mon abonnement non ?
Allez j'arrête là le massacre... à la défonceuse.
PS : si j'emmène madame voir Séraphine, c'est quelques heures de répit de gagné ...rapport au chantier ! Mais chut ! ça reste entre nous.
en gros, si j´ai bien compris la qualité intrinsèque de tous ces messages publicitaires, c´est que nous sommes aussi proches de la maison écolo aujourd´hui que l´étaient les américains de leur hélico personnel dans les années 50 .
Et tous ces publicistes sincèrement convaincus de livrer une "information" à chacune de leurs trouvailles, les pôvres, je les plains vraiment.
Et tous ces publicistes sincèrement convaincus de livrer une "information" à chacune de leurs trouvailles, les pôvres, je les plains vraiment.
Je voudrais ouvrir sur une lecture politique de ce genre de dessin, parce que honnêtement, j'adore ce graphisme, mais qu'à un niveau plus politique, ça me gène beaucoup.
Car pour moi, toute forme d'art est avant tout politique, dans le sens de représentations du vivre-ensemble tel que le définit Hannah Arendt .
Car à chaque fois que je vois ce genre de graphisme, je pense tout le temps que c'est une illustration d'un mouvement que j'appellerai « Retour vers le Futur », et ce n'est pas étonnant qu'il trouve une grande ouverture par la publicité qui est l'art néo-libéral par excellence.
J'ai le souvenir que le premier revival des années 50 en art graphique a été fait dans Métal Hurlant à la fin des années 70. Dans mon souvenir, c'était associé au courant punk graphique qui a explosé dans ces années-là, et leurs représentants les plus brillants étaient Chaland et Cornillon qui faisaient des pastiches très réussis de bandes dessinées des années 50, où le fascisme et le machisme étaient très exacerbés.
Mais dès cette époque, il y a à la fois complémentarité et hiatus entre le punk et ce mouvement. En effet, le slogan du punk est « No Future », ce n'est un secret pour personne et sa raison d'être est de s'opposer au thatchérisme qui deviendra aux USA le reaganisme, les deux étant un retour en arrière politique et économique pour effacer les années 60/70 qui avaient vu l'apparition de mouvements progressistes très dérangeants pour les classes dominantes. Le mouvement, qui est un des fondements du néo-libéralisme, a débouché en France sur le sarkozysme.
En fait ils sont complémentaires, parce que l'un dit : « Il n'y a plus aucun futur, », et le second dit : « Il faut retrouver les valeurs d'avant », tous les deux expriment clairement que la nouvelle situation est insupportable.
En fait, que sont les années 50 ? Ce sont, fantasmatiquement, les années de la pureté.
Après l'accès de violence infinie qu'a été la seconde guerre mondiale, mais où les ennemis, Japonais et Nazis, ont été nettoyés, le monde est purifié. C'est bien cette image que nous en avons. L'impression de pureté est d'autant plus importante que ces années vont voir la naissance du maccarthysme qui est la purification de l'Amérique de ses communistes et de tous ses éléments perturbateurs (par exemple Charlie Chaplin qui fut sérieusement inquiété et dut regagner son Angleterre natale en 1952).
C'est aussi, et c'est là que l'Amérique est préférable à l'Europe à la même époque (pour ses adeptes politiques), le moment où Rosa Parks et Martin Luther King n'ont pas encore réussi à obtenir les droits civiques pour les noirs.
Vous noterez que dans toutes ces représentations « Retour vers le futur », il n'y a que des blancs. Des Martiens à la rigueur, mais blancs (dans l'iconographie habituelle, les Martiens sont des petits hommes verts).
Cette Amérique-là, est blanche, masculine, vainqueure, pleine de certitudes. Pas de droits civiques pour les minorités, pas de défaite au Vietnam, pas d'égalité sociale pour les femmes, et pas de doute sur l'avenir de l'occident.
Et surtout, c'est une pureté originelle qui est le début des trente glorieuses, du formidable développement économique et culturel de l'occident qui aboutira à sa victoire définitive sur le camp communiste adverse.
Et pourtant, ça a foiré, « No Future », parce que nous avons été incapables collectivement d'imaginer quel sera le futur de ce monde-là. Si nous n'avons personne contre qui combattre, qui sommes-nous ? Les soixante-huitards ont gagné la bataille contre la tradition, les capitalistes ont gagné la bataille contre le communisme. Où pourrions-nous bien nous trouver, nous qui sommes orphelins des combats qui font la maturité ? « No Future » était la conclusion du progressisme des années 70. Il trouve un écho dans la « Fin de l'Histoire » du penseur idéologique néo-libéral Fukuyama. Désormais, le monde est fermé, nous ne pouvons plus aller plus loin, Le seul futur envisageable est à partir du passé, nous n'avons aucune autre solution. Donc nous devons retourner au bon temps du passé. Et tout recommencer pour faire de nous autre chose. Cette problématique est illustrée par la trilogie « Retour vers le Futur » (oui ! Je sais ! La théorie selon laquelle les problèmes idéologiques et stratégiques aux USA se règleraient au niveau de leur cinéma est une simple théorie, mais j'y adhère complètement, au moins dans l'analyse ) dont le premier film est tourné aux USA au moment de la victoire de Reagan.
Le problème principal que pose ce « Retour vers le futur » idéologique n'est jamais abordé : si nous, nous voulons retourner en arrière, et que les autres avancent, ne perdrons-nous pas notre avantage ?
Et nous sommes, à mon sens, aujourd'hui, au bout de cette contradiction-là.
Chaland et Cornillon, dans les années 70 où l'idéologie dominante était fortement marquée à gauche (Noam Chomsky aurait été considéré comme de centre droit), annoncent très clairement la couleur : les années 50 sont des années de droite et machos, en noir et blanc.
Et pour moi, cela ne fait aucun doute.
Mais la partie de nous qui regrette l'âge d'or, fantasmatiquement, le moment où nous étions dans le ventre maternel, le temps où tout était simple, où nous n'avions pas été souillés par la réalité du monde et des autres, et par le traumatisme de la naissance, se trouve en ces temps marqués par la pureté quasiment originelle de l'Amérique de ces années-là.
D'où cette fascination trouble auquel personne n'échappe.
Je crois que c'est dans « Les Anges de la Colère » (1978) que l'auteure de SF Nathalie Henneberg réécrit la destruction de Sodome et Gomorrhe et raconte, comme dans la Bible, que la femme de Loth se retourne malgré l'interdiction vers les villes en cours de destruction, et est transformée en statue de sel, en expliquant : « Parce qu'il est dit qu'il ne faut jamais regarder en arrière. ».
Devenir des statues de sel, blanches et immobiles, en regardant toujours en arrière, c'est bien notre destin, mais seulement si nous l'acceptons. Si nous reconnaissons que la tentation est grande mais qu'il faut lutter contre elle, nous pouvons la combattre.
Et réinventer un avenir qui ne passe pas par le passé.
Car pour moi, toute forme d'art est avant tout politique, dans le sens de représentations du vivre-ensemble tel que le définit Hannah Arendt .
Car à chaque fois que je vois ce genre de graphisme, je pense tout le temps que c'est une illustration d'un mouvement que j'appellerai « Retour vers le Futur », et ce n'est pas étonnant qu'il trouve une grande ouverture par la publicité qui est l'art néo-libéral par excellence.
J'ai le souvenir que le premier revival des années 50 en art graphique a été fait dans Métal Hurlant à la fin des années 70. Dans mon souvenir, c'était associé au courant punk graphique qui a explosé dans ces années-là, et leurs représentants les plus brillants étaient Chaland et Cornillon qui faisaient des pastiches très réussis de bandes dessinées des années 50, où le fascisme et le machisme étaient très exacerbés.
Mais dès cette époque, il y a à la fois complémentarité et hiatus entre le punk et ce mouvement. En effet, le slogan du punk est « No Future », ce n'est un secret pour personne et sa raison d'être est de s'opposer au thatchérisme qui deviendra aux USA le reaganisme, les deux étant un retour en arrière politique et économique pour effacer les années 60/70 qui avaient vu l'apparition de mouvements progressistes très dérangeants pour les classes dominantes. Le mouvement, qui est un des fondements du néo-libéralisme, a débouché en France sur le sarkozysme.
En fait ils sont complémentaires, parce que l'un dit : « Il n'y a plus aucun futur, », et le second dit : « Il faut retrouver les valeurs d'avant », tous les deux expriment clairement que la nouvelle situation est insupportable.
En fait, que sont les années 50 ? Ce sont, fantasmatiquement, les années de la pureté.
Après l'accès de violence infinie qu'a été la seconde guerre mondiale, mais où les ennemis, Japonais et Nazis, ont été nettoyés, le monde est purifié. C'est bien cette image que nous en avons. L'impression de pureté est d'autant plus importante que ces années vont voir la naissance du maccarthysme qui est la purification de l'Amérique de ses communistes et de tous ses éléments perturbateurs (par exemple Charlie Chaplin qui fut sérieusement inquiété et dut regagner son Angleterre natale en 1952).
C'est aussi, et c'est là que l'Amérique est préférable à l'Europe à la même époque (pour ses adeptes politiques), le moment où Rosa Parks et Martin Luther King n'ont pas encore réussi à obtenir les droits civiques pour les noirs.
Vous noterez que dans toutes ces représentations « Retour vers le futur », il n'y a que des blancs. Des Martiens à la rigueur, mais blancs (dans l'iconographie habituelle, les Martiens sont des petits hommes verts).
Cette Amérique-là, est blanche, masculine, vainqueure, pleine de certitudes. Pas de droits civiques pour les minorités, pas de défaite au Vietnam, pas d'égalité sociale pour les femmes, et pas de doute sur l'avenir de l'occident.
Et surtout, c'est une pureté originelle qui est le début des trente glorieuses, du formidable développement économique et culturel de l'occident qui aboutira à sa victoire définitive sur le camp communiste adverse.
Et pourtant, ça a foiré, « No Future », parce que nous avons été incapables collectivement d'imaginer quel sera le futur de ce monde-là. Si nous n'avons personne contre qui combattre, qui sommes-nous ? Les soixante-huitards ont gagné la bataille contre la tradition, les capitalistes ont gagné la bataille contre le communisme. Où pourrions-nous bien nous trouver, nous qui sommes orphelins des combats qui font la maturité ? « No Future » était la conclusion du progressisme des années 70. Il trouve un écho dans la « Fin de l'Histoire » du penseur idéologique néo-libéral Fukuyama. Désormais, le monde est fermé, nous ne pouvons plus aller plus loin, Le seul futur envisageable est à partir du passé, nous n'avons aucune autre solution. Donc nous devons retourner au bon temps du passé. Et tout recommencer pour faire de nous autre chose. Cette problématique est illustrée par la trilogie « Retour vers le Futur » (oui ! Je sais ! La théorie selon laquelle les problèmes idéologiques et stratégiques aux USA se règleraient au niveau de leur cinéma est une simple théorie, mais j'y adhère complètement, au moins dans l'analyse ) dont le premier film est tourné aux USA au moment de la victoire de Reagan.
Le problème principal que pose ce « Retour vers le futur » idéologique n'est jamais abordé : si nous, nous voulons retourner en arrière, et que les autres avancent, ne perdrons-nous pas notre avantage ?
Et nous sommes, à mon sens, aujourd'hui, au bout de cette contradiction-là.
Chaland et Cornillon, dans les années 70 où l'idéologie dominante était fortement marquée à gauche (Noam Chomsky aurait été considéré comme de centre droit), annoncent très clairement la couleur : les années 50 sont des années de droite et machos, en noir et blanc.
Et pour moi, cela ne fait aucun doute.
Mais la partie de nous qui regrette l'âge d'or, fantasmatiquement, le moment où nous étions dans le ventre maternel, le temps où tout était simple, où nous n'avions pas été souillés par la réalité du monde et des autres, et par le traumatisme de la naissance, se trouve en ces temps marqués par la pureté quasiment originelle de l'Amérique de ces années-là.
D'où cette fascination trouble auquel personne n'échappe.
Je crois que c'est dans « Les Anges de la Colère » (1978) que l'auteure de SF Nathalie Henneberg réécrit la destruction de Sodome et Gomorrhe et raconte, comme dans la Bible, que la femme de Loth se retourne malgré l'interdiction vers les villes en cours de destruction, et est transformée en statue de sel, en expliquant : « Parce qu'il est dit qu'il ne faut jamais regarder en arrière. ».
Devenir des statues de sel, blanches et immobiles, en regardant toujours en arrière, c'est bien notre destin, mais seulement si nous l'acceptons. Si nous reconnaissons que la tentation est grande mais qu'il faut lutter contre elle, nous pouvons la combattre.
Et réinventer un avenir qui ne passe pas par le passé.
Chronique intéressante, comme d'habitude.
Néanmoins, j'ai également l'impression qui a été évoquée dans certains commentaires : vous sembler tellement tenir à conserver sa neutralité "politique" à votre analyse qu'on est parfois un peu déçu de ne pas la voir avancer un peu plus loin dans les attentes et les conséquences des choix esthétiques que vous relevez avec talent.
Néanmoins, j'ai également l'impression qui a été évoquée dans certains commentaires : vous sembler tellement tenir à conserver sa neutralité "politique" à votre analyse qu'on est parfois un peu déçu de ne pas la voir avancer un peu plus loin dans les attentes et les conséquences des choix esthétiques que vous relevez avec talent.
Séraphine me fait aussi beaucoup penser à Mary Poppins. Une nounou magicienne, une nounou créatrice, qui change la vie...
Bonjour,
un site US pour les pubs rétro (cela sent bon le plastic et les moteurs qui consomment les 30l au 100 ;o) !
pubs américaine années 50
un site US pour les pubs rétro (cela sent bon le plastic et les moteurs qui consomment les 30l au 100 ;o) !
pubs américaine années 50
Quel plaisir de lire vos chroniques !
Merci pour ces moments de culture et de poésie.
Merci pour ces moments de culture et de poésie.
Quel bonheur de vous lire M. Korkos !
J'aime ces rapprochements et j'aime votre regard. Dans le métro, ces affiches m'avaient interpellées, et m'a fait penser que notre vision de l'avenir n'a jamais été aussi tournée vers le passé... par manque de courage ou par manque d'inspiration ou les deux !
L'affiche de "Séraphine" est magnifique et Yolande Moreau nous donne envie d'être aussi décidé d'aller voir ce qui se peint derrière la toile.
Merci de susciter chez nous des envies si simple de mieux regarder et d'y voir ainsi un peu mieux.
J'aime ces rapprochements et j'aime votre regard. Dans le métro, ces affiches m'avaient interpellées, et m'a fait penser que notre vision de l'avenir n'a jamais été aussi tournée vers le passé... par manque de courage ou par manque d'inspiration ou les deux !
L'affiche de "Séraphine" est magnifique et Yolande Moreau nous donne envie d'être aussi décidé d'aller voir ce qui se peint derrière la toile.
Merci de susciter chez nous des envies si simple de mieux regarder et d'y voir ainsi un peu mieux.
Ce que j'en retiens, c'est qu'il faut aller voir Séraphine, où, parait-il, Yolande Moreau est extraordinaire (comme d'habitude !)
J'aime bien! Au moment où les vite-dits remarquent que libé met en pleine page un bateau avec plein de fois le nom d'une banque, sur une illustration d'article qui parle de ce bateau, nous autres asinautes, on remarque que le titre de cette chronique... en plus de contenir le nom d'un journal du soir bien connu, contient le nom d'un magasin non moins légendaire.
Il y a des petits "monsanto" qui se sont glissés dans l'histoire, et contrairement à ce que je craignais, il n'y a pas eu des tas de posts, tous bourrés de plein de liens permettant de battre le record de fenêtres ouvertes, pour dévier le sujet sur ça.
C'est vrai quoi après je me sens noyé et ça m'emballe pas.
Il y a des petits "monsanto" qui se sont glissés dans l'histoire, et contrairement à ce que je craignais, il n'y a pas eu des tas de posts, tous bourrés de plein de liens permettant de battre le record de fenêtres ouvertes, pour dévier le sujet sur ça.
C'est vrai quoi après je me sens noyé et ça m'emballe pas.
un autre site sur le Paleo-Futur : http://www.davidszondy.com/future/futurepast.htm
Merci encore à M.Korkos, pour sa rubrique qui nous rappelle que l'image a une mémoire, pour qui veut bien s'en souvenir.
Pour tous les amoureux du bricolage, qui parfois sortent de leur atelier...
http://www.photo.rmn.fr/cf/htm/CSearchZ.aspx?o=&Total=128&FP=38189104&E=2K1KTS4QWZMI&SID=2K1KTS4QWZMI&New=T&Pic=5&SubE=2C6NU0S5THX4
Pour tous les amoureux du bricolage, qui parfois sortent de leur atelier...
http://www.photo.rmn.fr/cf/htm/CSearchZ.aspx?o=&Total=128&FP=38189104&E=2K1KTS4QWZMI&SID=2K1KTS4QWZMI&New=T&Pic=5&SubE=2C6NU0S5THX4
L'image de la collision entre la soucoupe et le traîneau, indique clairement que l'extraterrestre, arrivant de la gauche du ciel, a refusé la priorité au Père Noël.
Et tandis qu'un des policiers note avec bienveillance le témoignage du barbu de Coca-Cola, ses deux collègues, au premier plan, ont déjà menotté le chauffard de l'espace.
Cette illustration de Parnel, stigmatisant la xénophobie des cops, est insidieusement anti-amerlocaine.
Et tandis qu'un des policiers note avec bienveillance le témoignage du barbu de Coca-Cola, ses deux collègues, au premier plan, ont déjà menotté le chauffard de l'espace.
Cette illustration de Parnel, stigmatisant la xénophobie des cops, est insidieusement anti-amerlocaine.
On croit que la publicité détourne les images. Mais grâce à Alain Korkos, on est pris d'un doute : et si c'était les images qui détournent la publicité à leur profit?
Merci pour cette analyse et le lien avec le catalogue. ça va m'éviter d'aller chez "mon ami Leroy" ce samedi matin(c'est plein de gosses chougnards et mal élevés - ça c'est pour mon côté réac' qui me fait une réputation). Grâce à vous, me voici replongé dans les heureux jours de ma jeunesse... Ah! les belles images rêvantes! Je me les suis mises "plein écran". Et mon petit-fils adore...
Mais pourquoi utilisez-vous le terme "amerlocain" ? J'aime pas, comme je n'aime pas "franchouillard", "youpin", "négraille" ou "bicot"... ça n'a jamais fait avancer le schmilblik.
Mais pourquoi utilisez-vous le terme "amerlocain" ? J'aime pas, comme je n'aime pas "franchouillard", "youpin", "négraille" ou "bicot"... ça n'a jamais fait avancer le schmilblik.
ADRIEN : N'importe quel illustrateur connaissant un peu l'histoire de son métier vous confirmera que ces images pour Leroy-Merlin s'inspirent des illlustrations amerlocaines des années 40-50.
D'autre part, une foule de directeurs artistiques et une foule d'illustrateurs oeuvrant dans la pub vous apprendront que Jacques Parnel, l'auteur des images considérées, s'est fait une spécialité du rétro-amerlocain : il est connu pour ça, et c'est pour cette raison qu'on fait appel à ses services.
Vous pouvez questionner à ce sujet l'agence Kuryo, qui l'engagea pour cette campagne (voir lien indiqué dans la chronique).
D'ailleurs c'est bien simple, si ladite agence vous répond que je raconte n'importe quoi avec option capillotractage en mode furieux, je suis prêt à vous rembourser votre abonnement @si.
Quant à votre opinion selon laquelle Leroy-Merlin prend ses clients pour des crétins, je vous la laisse et vous encourage, en guise de lot de consolation, à consulter par ici le catalogue outillage. Vous y trouverez, afin de satisfaire votre rationalisme, les notices détaillées d'une foule de produits dont cette :
Défonceuse BOSCH POF 1400 ACE
Prix : 140.15 EUR dont Eco-participation : 0,20 EUR
Produit non vendu*
à La Rochelle
1400 Watts - vitesse maximum 28000 tours/min
Les plus
Vitesse adaptable en fonction du type de bois. Changement rapide des fraises.
Puissance (en Watts) : 1400 W
Vitesse de rotation (en Tours/min) : 11.000 à 28.000
Démarrage progressif : oui
Réglage micrométrique : oui
Poids (en Kg) : 3.5
Cela dit, j'y vois personnellement une autre forme de poésie… :-)
D'autre part, une foule de directeurs artistiques et une foule d'illustrateurs oeuvrant dans la pub vous apprendront que Jacques Parnel, l'auteur des images considérées, s'est fait une spécialité du rétro-amerlocain : il est connu pour ça, et c'est pour cette raison qu'on fait appel à ses services.
Vous pouvez questionner à ce sujet l'agence Kuryo, qui l'engagea pour cette campagne (voir lien indiqué dans la chronique).
D'ailleurs c'est bien simple, si ladite agence vous répond que je raconte n'importe quoi avec option capillotractage en mode furieux, je suis prêt à vous rembourser votre abonnement @si.
Quant à votre opinion selon laquelle Leroy-Merlin prend ses clients pour des crétins, je vous la laisse et vous encourage, en guise de lot de consolation, à consulter par ici le catalogue outillage. Vous y trouverez, afin de satisfaire votre rationalisme, les notices détaillées d'une foule de produits dont cette :
Défonceuse BOSCH POF 1400 ACE
Prix : 140.15 EUR dont Eco-participation : 0,20 EUR
Produit non vendu*
à La Rochelle
1400 Watts - vitesse maximum 28000 tours/min
Les plus
Vitesse adaptable en fonction du type de bois. Changement rapide des fraises.
Puissance (en Watts) : 1400 W
Vitesse de rotation (en Tours/min) : 11.000 à 28.000
Démarrage progressif : oui
Réglage micrométrique : oui
Poids (en Kg) : 3.5
Cela dit, j'y vois personnellement une autre forme de poésie… :-)
Cher Alain,
Vos histoires d'images sont loin d'être rasoir, elles m'apparaissent cependant souvent capilllotractées. Développées de façon candide, je regrette le manque de précision dans les analyses, ou le manque de gauchisme dans vos conclusions. Daniel devrait vous encourager à chroniquer la consommation par l'image plus méchamment.
Je n'avais pas vu la série entière de publicité, je passe uniquement depuis quelques quinze jours en scooter devant la maison couteau suisse, je ne savais pas l'annonceur. Pour cela, l'idée m'apparaissait et sympathique, et en grand et en couleur bien vive. Plus qu'un flash-back sci-fi étasunien, j'y vois d'abord un message injonctif efficace qui ne vend par ailleurs rien sauf de la Leroy-Merline réputation (la maison n'est pas affichée à 499€). La série est encore plus intéressante : pas de visage proche mis en scène, quelques restes minorés par la taille d'indices de richesses et d'épanouissement individuel (la tondeuse, le chien qu'on promène, la bronzette au soleil, ...). Un autre point commun me frappe : la rigueur de chacune de ces images, l'ascétisme chromatique et la composition digne d'un pictogramme. Elles fonctionnent donc à n'importe quelle échelle et à n'importe quelle vitesse de lecture, le souvenir qu'elles évoquent étant probablement celui que vous développez. Notez par ailleurs que les trois sont en vue plongeante et en perspective cavalière.
L'idéal individualiste est très clair, là où je pense que Leroy-Merlin prend les consommateurs de quincaillerie pour des cons - il y a de plus en plus de consommateurs de bricolage en France, il y a émergence d'une nouvelle forme de loisir - c'est que ces maisons dignes d'un dessin naïf d'enfant de six ans sont architecturalement inconcevable en France pour le bricoclient moyen qui habite dans son petit pavillon de lotissement où l'idée d'avoir un voisin qui tond sa pelouse est à elle seule insupportable.
En gros, le décalage est énorme, ce qui rend la publicité agressive. On fait appel à un vague devoir citoyen d'écologie pour continuer à vendre cher ce qu'on a toujours vendu, au moyen d'images infantilisantes.
Ainsi, je propose à tout les asinautes et aux asidministrateurs de mener une campagne d'achat de maison coccinelle, couteau suisse ou automobilomorphe (selon affinités).
L'image ne dit-elle pas : "une maison plus respectueuse de l'environnement. Ça vous dirait?". Notez la ponctuation entre les deux phrases, un temps pour considérer l'objet graphique auquel son titre renvoie. Bien sûr que ça nous dirait, j'exige de pouvoir acheter cette coccinelle chez Leroy-Merlin.
Bien à vous.
Et continuez comme ça, après tout c'est à l'asinaute d'être un indéfectible réac' de gauche ou de droite.
Vos histoires d'images sont loin d'être rasoir, elles m'apparaissent cependant souvent capilllotractées. Développées de façon candide, je regrette le manque de précision dans les analyses, ou le manque de gauchisme dans vos conclusions. Daniel devrait vous encourager à chroniquer la consommation par l'image plus méchamment.
Je n'avais pas vu la série entière de publicité, je passe uniquement depuis quelques quinze jours en scooter devant la maison couteau suisse, je ne savais pas l'annonceur. Pour cela, l'idée m'apparaissait et sympathique, et en grand et en couleur bien vive. Plus qu'un flash-back sci-fi étasunien, j'y vois d'abord un message injonctif efficace qui ne vend par ailleurs rien sauf de la Leroy-Merline réputation (la maison n'est pas affichée à 499€). La série est encore plus intéressante : pas de visage proche mis en scène, quelques restes minorés par la taille d'indices de richesses et d'épanouissement individuel (la tondeuse, le chien qu'on promène, la bronzette au soleil, ...). Un autre point commun me frappe : la rigueur de chacune de ces images, l'ascétisme chromatique et la composition digne d'un pictogramme. Elles fonctionnent donc à n'importe quelle échelle et à n'importe quelle vitesse de lecture, le souvenir qu'elles évoquent étant probablement celui que vous développez. Notez par ailleurs que les trois sont en vue plongeante et en perspective cavalière.
L'idéal individualiste est très clair, là où je pense que Leroy-Merlin prend les consommateurs de quincaillerie pour des cons - il y a de plus en plus de consommateurs de bricolage en France, il y a émergence d'une nouvelle forme de loisir - c'est que ces maisons dignes d'un dessin naïf d'enfant de six ans sont architecturalement inconcevable en France pour le bricoclient moyen qui habite dans son petit pavillon de lotissement où l'idée d'avoir un voisin qui tond sa pelouse est à elle seule insupportable.
En gros, le décalage est énorme, ce qui rend la publicité agressive. On fait appel à un vague devoir citoyen d'écologie pour continuer à vendre cher ce qu'on a toujours vendu, au moyen d'images infantilisantes.
Ainsi, je propose à tout les asinautes et aux asidministrateurs de mener une campagne d'achat de maison coccinelle, couteau suisse ou automobilomorphe (selon affinités).
L'image ne dit-elle pas : "une maison plus respectueuse de l'environnement. Ça vous dirait?". Notez la ponctuation entre les deux phrases, un temps pour considérer l'objet graphique auquel son titre renvoie. Bien sûr que ça nous dirait, j'exige de pouvoir acheter cette coccinelle chez Leroy-Merlin.
Bien à vous.
Et continuez comme ça, après tout c'est à l'asinaute d'être un indéfectible réac' de gauche ou de droite.
merci pour ces images superbes et le commentaire qui va avec
Superbe reportage ,Alain.
Me rappelle les maquettes d'Archilab, ce laboratoire des formes qui expose tous les deux ans à Orléans.
Ai très envie de voir le film Séraphine.
http://anthropia.blogg.org
Me rappelle les maquettes d'Archilab, ce laboratoire des formes qui expose tous les deux ans à Orléans.
Ai très envie de voir le film Séraphine.
http://anthropia.blogg.org