Commentaires
Le poing sous le menton, ou l'arme fatale du parvenu
C'est un touite posté le 14 septembre dernier qui n'en finit pas de tourner (1947 retouites à l'heure où ces lignes s'écrivent), la photo d'un rayonnage de bestsellères composé de bio ou pseudo-autobiographies affichant toutes la bobine d'une personnalité dont le poing se tient tout près du menton :
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Derniers commentaires
Tiens, encore un poing sous le menton http://www.midilibre.fr/2014/09/26/beziers-des-publicites-de-la-ville-pour-le-livre-de-zemmour-font-polemique,1056896.php
Le gag : lorsque j'ai chargé "Arret sur images" ce matin, face à cet article, l'invite pour l'entretien avec Daniel Mermet s'affichait dans le cadre "nos emissions". Et devinez quoi !? ;o)
L'avantage principal de mettre la main sous le menton, pour moi, c'est de cacher le double menton qui s'accroche en vieillissant.
Autrement, cette histoire de parvenu ?????
Autrement, cette histoire de parvenu ?????
le couple de la fresque pompéîenne,g garbo,n mandela,nadar,o wilde(avec canne),l'autoportrait de p gauguin(a droite),et a finkielkraut,intensifient,entre regards et mains leur part lumineuse d'humanité.
En même temps, certains grands penseurs ont des circonstances atténuantes.
http://delphinesbooksandmore.fr/wp-content/uploads/2012/10/jarvis-cocker-glahsezhead.jpg
[quote=Alain Korkos]les femmes de politiciens excités.
Cher Alain, vous semblez ignorer qui est Hillary Clinton, sachez que cette femme [s]de[/s] sera surement candidate à la prochaine présidentielle des USA.
Vous pouvez donc vous permettre de la citer directement en tant que personne et non pas en tant qu'attribut marital (cocu) de Bill, ainsi, plutôt que [s]femme de politicien[/s], préférez, politicienne !
Bien à vous ;)
Cher Alain, vous semblez ignorer qui est Hillary Clinton, sachez que cette femme [s]de[/s] sera surement candidate à la prochaine présidentielle des USA.
Vous pouvez donc vous permettre de la citer directement en tant que personne et non pas en tant qu'attribut marital (cocu) de Bill, ainsi, plutôt que [s]femme de politicien[/s], préférez, politicienne !
Bien à vous ;)
Une statue (4)
Un bloc de marbre où son nom luit sur une plaque.
Ventre riche, mâchoire ardente et menton lourd ;
Haine et terreur murant son gros front lourd
Et poing taillé pour fendre en deux toutes attaques.
Le carrefour, solennisé de palais froids,
D'où ses regards têtus et violents encore
Scrutent quels feux d'éveil bougent dans telle aurore,
Comme sa volonté, se carre en angles droits.
Il fut celui de l'heure et des hasards bizarres,
Mais textuel, sitôt qu'il tint la force en main
Et qu'il put étouffer dans hier le lendemain
Déjà sonore et plein de terribles fanfares.
Sa colère fit loi durant ces jours vantés,
Où toutes voix montaient vers ses panégyriques,
Où son rêve d'Etat strict et géométrique
Tranquillisait l'aboi plaintif des lâchetés.
Il se sentait la force étroite et qui déprime,
Tantôt sournois, tantôt cruel et contempteur,
Et quand il se dressait de toute sa hauteur
Il n'arrivait jamais qu'à la hauteur d'un crime.
Planté devant la vie, il l'obstrua, depuis
Qu'il s'imposa sauveur des rois et de lui-même
Et qu'il utilisa la peur et l'affre blême
En des complots fictifs qu'il étranglait, la nuit.
Si bien qu'il apparaît sur la place publique
Féroce et rancunier, autoritaire et fort,
Et défendant encor, d'un geste hyperbolique,
Son piédestal massif comme son coffre-fort.
Émile VERHAEREN
Un bloc de marbre où son nom luit sur une plaque.
Ventre riche, mâchoire ardente et menton lourd ;
Haine et terreur murant son gros front lourd
Et poing taillé pour fendre en deux toutes attaques.
Le carrefour, solennisé de palais froids,
D'où ses regards têtus et violents encore
Scrutent quels feux d'éveil bougent dans telle aurore,
Comme sa volonté, se carre en angles droits.
Il fut celui de l'heure et des hasards bizarres,
Mais textuel, sitôt qu'il tint la force en main
Et qu'il put étouffer dans hier le lendemain
Déjà sonore et plein de terribles fanfares.
Sa colère fit loi durant ces jours vantés,
Où toutes voix montaient vers ses panégyriques,
Où son rêve d'Etat strict et géométrique
Tranquillisait l'aboi plaintif des lâchetés.
Il se sentait la force étroite et qui déprime,
Tantôt sournois, tantôt cruel et contempteur,
Et quand il se dressait de toute sa hauteur
Il n'arrivait jamais qu'à la hauteur d'un crime.
Planté devant la vie, il l'obstrua, depuis
Qu'il s'imposa sauveur des rois et de lui-même
Et qu'il utilisa la peur et l'affre blême
En des complots fictifs qu'il étranglait, la nuit.
Si bien qu'il apparaît sur la place publique
Féroce et rancunier, autoritaire et fort,
Et défendant encor, d'un geste hyperbolique,
Son piédestal massif comme son coffre-fort.
Émile VERHAEREN
Il manque à votre galerie un portrait de choix, celui du célèbre philisophe dont la devise est : "Je pose donc je suis" : [large]c'est là[/large].
PatriceNoDRM
PatriceNoDRM
Juste au moment ou j'ai lu le titre de la chronique il y avait la tête de Mermet illustrant l'émission qui le concernait qui s'affaichait... ça m'a fait sourire.
Le poing, comme appui-tête n'a pas de signification propre. Il a 10 000 significations. C'est un ajout aux 10 000 significations du visage. Réflexion, lassitude, séduction, puérilité,..., selon l'allure du poing, ça peut dire une chose ou son contraire. Mais que ça dise "parvenu": pure affabulation!
Je pense qu'on met des poings sur les portraits de couvertures de livres pour tromper l'ennui de ces visages trop vus ou pour donner une contenance à des visages insignifiants.
Pour les moultes sens du "poing d'appui" par exemple: Audrey Hepburn a la même pose que Rimbaud dans le tableau de Fantin Latour "coin de table" (= pose/séduction & enfance).
Oblivion, qu'est-ce qu'on dit?
Je pense qu'on met des poings sur les portraits de couvertures de livres pour tromper l'ennui de ces visages trop vus ou pour donner une contenance à des visages insignifiants.
Pour les moultes sens du "poing d'appui" par exemple: Audrey Hepburn a la même pose que Rimbaud dans le tableau de Fantin Latour "coin de table" (= pose/séduction & enfance).
Oblivion, qu'est-ce qu'on dit?
Juste pour dire que ce vite-dit m'a permis de découvrir cette chronique (2008 quand même, l'Antiquité déjà) et qu'elle (la chronique bien sûr) a illuminé m'a semaine.
Merci.
Merci.
"On voit par là que le parvenu remonte à la plus haute Antiquité, et que l'étagère est son piédestal."
Heu des parvenus ... wouah quel mépris pour les gens , donc si je ne suis pas une parvenue (j'aimerai des exemple de non parvenue) je peux me faire peindre avec ma main sur le menton, c'est autorisé .
Heu des parvenus ... wouah quel mépris pour les gens , donc si je ne suis pas une parvenue (j'aimerai des exemple de non parvenue) je peux me faire peindre avec ma main sur le menton, c'est autorisé .
magnifique chronique . Merci . Je vais méditer .....en posant ma tête sur ma main .....
Tihihi. Sur la page d'accueil, en face, il y a http://www.arretsurimages.net/media/article/s71/id7008/original.73950.640x360.jpg .
Ce Christ de Dürer qui nous prend à témoin et semble nous dire :
C'est pas humain, ce que viens de subir. Je suis épuisé, harassé. J'ai pris vingt ans d'un seul coup. Mes pieds et mes mains transpercés, cette couronne d'épines qui me fait un mal de chien, mais que j'enlève pas pour bien vous montrer que c'est pas du ketchup qui coule de mon front.
Etonnant.
C'est pas humain, ce que viens de subir. Je suis épuisé, harassé. J'ai pris vingt ans d'un seul coup. Mes pieds et mes mains transpercés, cette couronne d'épines qui me fait un mal de chien, mais que j'enlève pas pour bien vous montrer que c'est pas du ketchup qui coule de mon front.
Etonnant.
C'est qui sur la photo de Jean-Baptiste Botul ?
Magnifique, Alain, Mais il me semble que la photo de l'omniprésent qui nous fait son retour sans être jamais parti, vous savez bien, le nul qui se prend pour le messie, bref, etc etc...manque à la collection. Ne s'est-il donc jamais chatouillé le menton devant une caméra ou un appareil quelconque ?