Le président du Crif se plaint d'une émission parodique d'Inter
Encore une victime de la "dangereuse" émission de France Inter. Cette semaine, le président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), Richard Prasquier, a écrit au CSA pour se plaindre du nouveau programme d'Inter, A votre écoute, coûte que coûte. Il est vrai que l'émission du lundi 27 février a donné lieu à une magnifique succession de clichés antisémites… totalement simulés, puisque le programme est un pastiche, grinçant à souhait.Si la radio voulait relancer le genre de l'humour gênant, c'est gagné.
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Derniers commentaires
du para-journalisme
du sarkozysme
de l'humour !!!
Quand ??
à propos d'inter, ce matin on sut que M.Patrick Cohen avait dîné hier avec C.Bruni-S.!
A 43 jours du premier tour, on a un peu lieu, nous à qui le Service Public appartient, de se plaindre de cette collusion !!
Mais il a eu raison, c'était bien du premier degré.
Et pour une fois que Fillon exprime un truc sensé, il crée un petit scandale. Plus précisément, il choque une bande de gros cons influents, ce qui, à l'approche des élections, est une grave erreur.
Si je fais un sketch où je me fous de la gueule des handicapés par exemple, qu'en fait j'incarne un personnage qui se moque des handicapés et que j'attaque ledit personnage en mettant en avant le ridicule, la violence et l'absurdité de son discours, en allant jusqu'au bout, il est certain que je vais me faire allumer (non pas par les handicapés la plupart du temps mais par les entourages d'ailleurs...) - pourtant c'est beaucoup plus intéressant et efficace que de faire un sketch moraliste qui dirait : "se moquer des handicapés, c'est pas bien, poil aux mains"... Et en même temps, il faut que ce soit bien fait, on est toujours sur le fil... Toute la difficulté est : rit-on plus quand je me moque des handicapés ou du fait que je me moque d'un discours sur les handicapés?
Mais de la même façon, dans d'autres types de fictions que les sketches et pas toujours dans le registre humoristique :
si j'écris un livre où je me mets dans la peau d'un pédophile, je me fais démolir...
si je fais un film où je décris un monde ultra-fasciste, je me fais exploser....
si je sors un morceau de hip-hop qui fait l'éloge des truands au second degré (ça arrive!), là je finis au poste...
si je mets en scène une pièce de théâtre où je me paye la tête de la religion...
Peut-on encore chercher à déconstruire le discours d'un raciste en explorant ce discours au second degré sans passer pour quelqu'un qui fait l'apologie du racisme?
En fait, dans tous ces cas, c'est le procédé même de narration au second degré, humoristique ou non, qui est remis en cause; on entretient la confusion entre la fiction prise au premier degré et la pensée de l'auteur. Et plus le sous-texte est subtile, plus le texte est attaquable, parce qu'à côté, on voit fleurir les écritures qui opèrent au premier degré, c'est-à-dire où le discours du narrateur rejoint la pensée de l'auteur (exemple le plus flagrant qui me vienne à l'esprit : Houellebecq)
Et pourquoi donc, me direz-vous, ces attaques contre la narration au second degré? Mon interprétation est la suivante : le niveau culturel et le patrimoine commun se sont délités. C'est ce que j'ai ressenti quand j'ai été pris au premier degré par un Benjamin en disant "le vrai nom de Montebourg, c'est Monteberg" et qu'il me demande "d'où tenez-vous cette information?" C'est une blague vieille comme Hérode, cette histoire des noms juifs, c'est presque comme une tradition humoristique... Il me semblait que tout le monde connaissait ce genre de blague, que c'était notre patrimoine commun. Mais apparemment non...
Un discours au second dégré est souvent jalonné de signaux qui font qu'on sait qu'il en est : exagération, contre-vérité évidente, discours qui se dément tout seul, etc. Le problème survient lorsque tu as quelqu'un qui ne sait pas lire les signaux ou lorsque le texte met insuffisamment en avant ces signaux.
Pas le temps de continuer à développer, sorry...
Géniale Zabou Breitman, et ce n'est pas d'aujourd'hui.
J'avais entendu les bande-annonce pendant les 10 jours précédents, j'avais évidemment cru à une nouvelle émission de libre-antenne. L'espace d'un instant j'avais même cru que c'était le grand retour d'Edwige Antier (il y a une parenté dans la voix). En entendant pour la première fois l'émission (ce devait être le 3e numéro), j'ai ressenti un flottement, je me suis dit "Ca y est, "ma" radio a touché le fond" et puis j'ai capté, j'ai souri, depuis je suis accro. Je ne ris pas tous les jours, loin s'en faut, des fois, ça grince, mais c'est absolument jubilatoire: c'est une émission qui met en application à la perfection l'adage "le diable est dans les détails" et, n'en déplaise à Yannick G, pratique le non sense à la française avec un talent rarement égalé. Je m'explique: plutôt que de s'empailler pour savoir si la comparaison entre l'occupation allemande et les territoires occupés fait sens, il faut écouter la suite, le personnage Margarete ajoutant au sujet de l'invasion: "c'est vrai que ça fait jamais plaisir"... Ou encore ce merveilleux (après un interminable blanc de 15''): "Vous êtes de la jaquette, monsieur ?" Là jai éclaté de rire et j'ai trouvé que c'était particulièrement malin: on n'entend plus cette expression qui pourtant signe l'homophobie ordinaire (de mon grand-père, par exemple, et de tant d'autres)...
Bref, s'il me paraît évident que cette émission ne changera aucun auditeur -qui ne le serait déjà- en homophobe, zoophile, anti-avortement, raciste, mysogine, antisémite, négationniste, collabo, anti-sdf etc etc (parce qu'il y en a pour tous les goûts, faut être honnête), il me semble aussi vrai que si l'on s'en donne un tout petit peu la peine, ça fait réfléchir (bon, si on n'a pas envie, hein, on n'est pas obligé)...
Je me suis notamment aperçue que moi qui me prenait assez immodestement pour une personne dotée d'esprit critique, j'avais encore du chemin à faire. J'ai entendu mille fois "A votre écoute, coûte que coûte" en bande-annonce sans deviner la supercherie, sans tilter la référence à Radio Courtoisie, que je connais pourtant, sans comprendre avant d'entendre l'émission qu'une vraie émission de libre antenne ne pourrait pas avoir en son titre "coûte que coûte", que le 2e degré était déjà là...
http://www.qrdresscode.com/article-veaux-vaches-et-qrcodes-sur-bfm-tv-100662742.html
(BFM qui croit que les vaches sont vraiment avec un code peint sur elle pour une appli? suite à une vidéo pour de rire, pour ceux qui cliquent pas)
Les propos tenus dans chaque émission (celle-ci incluse) sont tellement absurdes et mal joués que l'on se croirait dans une sitcom bon marché adaptée pour la radio. J'ai pitié pour les animateurs, qui essayent vainement d'être drôle en se faisant passer pour des réactionnaires créationnistes, ultra-cathos, racistes et antisémites. Dans le genre de Jean Dujardin dans OSS117. Sans le talent de Jean Dujardin.
C'est le problème de l'humour provocateur : quand l'humour est bien dosé avec la provocation, c'est drôle. OSS117 qui tient des propos sexistes, racistes, antisémites, reste drôle car il est clairement présenté comme un personnage imbécile (= qui ne détient pas la vérité). Les horreurs qu'il peut dire n'ont pour seul but que d'appuyer sa bêtise. Le jeu d'acteur (visuel) aide à donner cette distance par rapport au personnage.
Quand on a de la provocation qui se veut drôle, mais qui ne l'est pas, on ne retient plus que la provocation. A la radio, tout est dans la parole, pas de distanciation par le visuel. Il faut donc tout faire passer par la voix (l'humour, la provocation, la distanciation par rapport aux propos). Cela demande de la finesse, ce dont manque visiblement cette émission. Dont on ne retient donc que le côté provocateur.
Conclusion : émission sans intérêt, je zappe...
La première que j'ai entendue c'est celle sur la chasse à cour, je me suis dit "c'est pas vrai, c'est pas possible, c'est de l'humour", je suis allée sur le site de FI et j'ai cherché dans la rubrique "humour" rien. j'ai fini par trouver l'émission avec les profils consternants et pas de photo.
La deuxième que j'ai écoutée, c'était sur le viol d'une ado, et les réflexions du Dr, c'était gerbant, en résumé c'était "elle l'a bien cherché".
Ce qui m'a fait penser que c'était de l'humour c'est que ça fini par l'auditeur qui racroche et les deux cornichons qui font des réflexions à la con.
Maintenant, j'éteind la radio je ne trouve pas que ça vaille la peine d'être écouté.
Cela me semble très judicieux
C'est un miracle ce que vous faites.
Votre superbe travail d'auteur et d'acteur me redonne envie d'écouter la radio comme à l'époque du tribunal des flagrants délires, en guettant chacune de vos émissions.
Vous êtes un immense pavé dans la mare de cette médiocratie qui joue un si drôle de jeu dans les débats actuels pour la présidentielle.
Vous écrabouillez enfin toute cette méchanceté et cette vanité qui, du Petit Journal à Groland, se complaît dans une dérision vis à vis de ceux qui sont les plus faibles, et qu'ils appellent de façon parfaitement cyniques, les moches.
Pour une fois c'est cette caste des gens qui détiennent cette parole, qui ont les moyens sur ces fameux robinets de l'information, qui est enfin attaquée, par une farce gigantesque.
Vous avez choisi dans le ridicule de la confiscation de cette parole, le créneau de la médecine. Mais chacun voit que la façon dont vous traitez le sujet dépasse largement le sujet lui-même. Des excités de Skyrocks, d'Energie, aux filandreux d'Europe, ou de RTL et toutes les radios poubelles, vous détruisez à peu près tout sur votre passage.
Quand je pense que c'est Val qui vous fait votre chèque...
Continuez le plus longtemps possible. On vous aime.C'est un miracle ce que vous faites.
Ils étaient au téléphone avec une dame qui tentait de défendre la dignité des gens incarcérés dans les prisons françaises. Bien évidemment, ils ont traité "l'auditrice" avec condescendance, en sortant des poncifs sur le sujet du genre "si les gens sont en prison c'est qu'ils ont mérité leur châtiment". Je dois dire que pendant les 5 premières minutes cette émission m'a plongé dans des abîmes de perplexité, et encore, le mot est faible. Et puis j'ai quand même compris que c'était du second degré.
Une fois que j'avais compris ça, est-ce que j'ai trouvé ça drôle ? Non. J'ai écouté la suite, en me disant "mais c'est pas possible ? ils vont vraiment continuer de s'enfoncer comme ça ?" Et oui, ils l'ont fait.
Pour moi cette émission est complètement indigne du service public. Sous couvert de faire de l'humour, on se trouve une bonne excuse pour véhiculer les pires stéréotypes et les idées les plus réactionnaires. Parce que le problème ce n'est pas tant le propos, que la façon dont c'est fait : quand on ne connaît pas l'antenne d'Inter, on croit au début que c'est sérieux. Mais jamais, que ce soit avant ou après, ils ne préviennent que c'est de l'humour. Et c'est ça qui est grave. Chaque jour, des milliers d'auditeurs qui sont loin d'être aussi aguerris au langage des médias que nous autres abonnés d'ASI ne le sommes, croient tout bonnement que c'est du premier degré ! Et ceux qui diront "mais non, les gens ne sont pas si cons", si j'ai un conseil à leur donner, sortez un peu de vos milieux universitaires et allez vous confronter à la réalité du niveau culturel des Français.
J'imagine bien un vieil auditeur fidèle électeur de droite dans sa maison de campagne en train d'écouter cette émission et dire en écho aux propos tenus "enfin des gens qui disent ce qu'on pense !". Bravo France Inter. Ah, elle est belle, la radio des bobos et des gauchistes en carton. Avec ce nouveau rendez-vous, c'est sûr, ils vont faire 90% d'audience chez les électeurs de Marine Le Pen. Allez, sur ce, je m'en vais réécouter la radio populiste RMC. C'est sûr, ça fait moins cultureux du 4ème arrondissement, mais au moins, quand un réactionnaire y dit des conneries, en général il y a un progressiste pour lui apporter la contradiction.
Je dois dire que je n'attendais pas de Val qu'il programme quelque chose de cette veine.
Félicitations donc : tout ce qui permet de rappeler au public qu'il doit se servir de son cerveau quand il écoute la radio est bon à prendre. En attendant (soyons fou!) le même genre à la TV.
http://www.acrimed.org/article2705.html
J'écoute France Inter. Lorsque j'ai entendu la première émission "à votre écoute, coûte que coûte", j'étais estomaquée. Je fais partie des auditeurs qui détestent (il y a deux sortes d'auditeurs: ceux qui n'ayant aucun humour, aucun 2nd degré, se plaignent de cette tranche d'humour, les autres sont hautement intellectuels, ils la comparent à du Desproges, c'est précurseur,c'est hilarant etc...
Dès le premier jour (le 16 janvier 2012!), j'ai envoyé un mail réprobateur au médiateur de Radio France. Je ne suis pas la seule http://espacepublic.radiofrance.fr/avis-a-votre-ecoute-coute-que-coute-154.
Je rappelle le tout premier sujet de l'émission http://www.franceinter.fr/emission-a-votre-ecoute-coute-que-coute-nouveau-rendez-vous:
Un soit-disant auditeur s'est tordu la cheville. Il n'a pas pu être reçu aux urgences: il y avait trop de monde. Il travaille, il n'avait pas le temps d'attendre alors il est reparti. Le "médecin", Philippe de Beaulieu acquiesce: c'est parfois très long.
L'auditeur ajoute "(...) faut être chomeur pour avoir le temps de se faire soigner par contre faut bosser pour cotiser à la sécu" (rires gênés des "médecins")
Philippe de Beaulieu: "oui là c'est un peu un raccourci, vous savez les chomeurs cotisent à la sécu" (...)
(...)
L'auditeur: "j'dis pas les chomeurs cotisent sûrement mais y en a qui profitent des cotisations familiales, qui ont tout le temps d'aller bien se faire soigner alors..."
Margarete de Beaulieu (la "psy"): "(...) Vous savez, tout le monde n'abuse pas des allocations familiales, il y a des gens qui les méritent vraiment"
L'auditeur: "oui oui non non mais c'est vrai, c'est normal que le gouvernement aide les concitoyens qui en ont besoin (...) sauf que c'est pas toujours à eux que ça va (...) si vous voulez, moi je prends des risques, j'ai monté ma boîte (boîte d'informatique) et je fais avancer l'économie de mon pays mais j'ai pas envie de bosse pour des gens qui débarquent et qui veulent rien faire" (soupir de Margarete de Beaulieu) (...) des gens peuvent pas juste profiter et rien donner. Désolé mais je m'invite pas chez les autres et quand on m'invite, ben j'amène une bonne bouteille."
Philippe de Beaulieu: " eh bien écoutez c'est une jolie métaphore, un tantinet gauloise."
(...)
L'auditeur: "Moi j'ai pas de leçon à donner, hein, j'ai des idées comme tout le monde, je pense juste que les soins hospitaliers, urgence ou pas d'ailleurs, devraient être payables immédiatement sur place et, après, déduits de l'impôt sur le revenu. Comme ça les gens qui travaillent pas et donc qui cotisent pas et ben ils paient de leur poche et quand ils en auront marre de pas être remboursés ben ils iront trouver du boulot. (soupirs du couple de Beaulieu)
Philippe de Beaulieu: " ouais en fait vous voulez régler en même temps et le trou de la sécu et le chômage, vous"
Margarete de Beaulieu: "dis donc Julien moi je suis (comment dire?) je suis interpellée, Julien là"
Philippe de Beaulieu: " Eh ben moi je suis choqué (...) parce que je vois que les années passent et que les mentalités stagnent, voilà ce qui me choque c'est de constater encore une fois que le bon sens dont vous faites preuve, Julien, aujourd'hui, ne vient pas de nos élites. Alors on le savait mais vous venez encore de nous en donner la preuve."
Margarete de Beaulieu: "Comme quoi les solutions simples existent et pas besoin d'avoir fait l'ENA. Merci Julien"
Philippe de Beaulieu: "laissez pas cette cheville et allez consulter dans le secteur privé, y aura moins de monde" (rires)
Margarete de Beaulieu: "Alors Philippe, première émission et première entorse, j'ai envie de dire, est ce qu'on s'est pas un peu éloigné de notre concept?"
Philippe de Beaulieu: "c'est vrai qu'on n'a pas réglé un problème d'esprit ni même un problème de corps mais bon on a évoqué les difficultés d'un service public et sur une radio publique quand même..."
Margarete de Beaulieu: "Voilà comme quoi on n'est pas complètement à côté de la plaque." (rires) etc...
Il semble que le CRIF n'ait pas été choqué des propos racistes, homophobes etc... Dommage!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Décalée, cette émission? Pas assez à mon goût! On entend les mêmes discours de la part des membres du gouvernement, de certains "journalistes" (Zemmour, par exemple) ou "experts" ou de l'extrême droite.
Certains auditeurs disent que dans quelques années, elle sera culte. Dans 5 ans lorsque le FN sera élu au 1er tour avec 60% des voix?
REPRENONS NOUS DE TOUTE URGENCE POUR QUE CELA N'ARRIVE JAMAIS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Deux qualités qui, apparemment, font défaut chez Richard Prasquier.
Je pense que cette farce remarquable a été mise là pour compenser un peu les minables " Affranchis", menés
par Isabelle Giordano, dont la gaîté sonne faux et où le fayot Daniel Morin (ça doit être de famille, c'est le neveu d' Hervé Morin)
représente le sommet de l'humour (au royaume des aveugles le borgne est roi), émission qui remplace le "Fou du Roi" .
Sur une des radios de la TSR (TéLévision Suisse Romande), en l'occurence Couleur 3, il y a le même genre d'humour depuis un ou deux ans avec "120 secondes" et je crois qu'il n'y a pas eu ce genre de réclammations.
Comment peut-on expliquer cette différence ?
c'est pour moi le problème central de toute la polémique créée par "A Votre Ecoute"
Je n'arrive pas à concevoir le manque d'esprit critique nécessaire pour ne pas comprendre immédiatement l'ironie totale de cette emission.
J'essaye d'imaginer les nombreuses discussions passionnantes qui ont précédé le lancement, afin de proposer un ensemble très complet d'indices évidents (le ton des comédiens, la musique, leurs noms, biographie etc) pour éviter à tout prix la confusion, et bien quand même, il y en a qui ne pigent pas.
pardon, mais il faut vraiment avoir moins de 10 ans ou être débile.
Aujourd'hui, ils ne pourrait pas proposer Daniela, vous savez, celle que c'est bien de s'y mettre à trois, sans se voir accusé d'inciter au viol collectif.
Moyennant quoi ce sont dans le civil des gens simples, qu'on n'a jamais vu au tribunal pour affaires de mœurs et, pour le leader du groupe, limite introvertis.
A part que les juifs étaient sur cette terre il y a des milliers d'année !...
J'ai effectivement un problème d'addiction à un site web de décriptage de l'information annimé par des factueux eux mêmes dirigés par un dangereux individu, incarnation de l'anti-France ; tous passent leur temps à critiquer TF1 et à railler le Figaro. Il est vraiment urgent que Madame de Beaulieu me donne des conseils afin de me libérer de ma patologie, les élections approchent et j'ai peur de ne pas bien vôter !
Ce qui est marrant avec la réaction du Président du CRIF, c'est qu'en réalité, même sous ces aspects "choquants", les humoristes vont exactement dans le sens du CRIF, en faisant passer toute critique d'Israël pour de l'antisémitisme inconscient ou hypocrite... Donc, pas si subversive que ça, cette émission !
Mais le principe reste très intéressant. J'aime bien le fait qu'il n'y ait pas de "jingle" qui annonce "Attention, émission d'humour !", qu'on laisse planer le doute sur le fait que ça puisse être vrai, 1er degré... Y en a marre de l'humour surligné au stabilo !
Les similarités sont nombreuses:
- Les résistants sont qualifiés de "terroristes" par l'occupant
- La population locale est dépossédée en fonction de sa religion
- Les citoyens sont soumis à la discrimination en fonction de leur origine ethnique
- L'occupant détourne les ressources locales (ici l'eau) au profit de sa population
- Une police secrète assassine les opposants
- On commet joyeusement des crimes contre l'humanité (pour votre information, le déplacement forcé de populations en est un)
- On commet joyeusement des crimes de guerre (Gaza)
- On commet joyeusement des crimes contre la paix (Liban 2006)
- On se justifie par des mythologies historiques (diaspora vs. coup de poignard dans le dos)
Les Allemands auraient tout à fait pu justifier l'annexion de la France en soulignant qu'elle doit justement son nom à celui d'une tribu germanique. Ca aurait tout aussi illégitime que les arguments donnés pour la création de l'état d'Israël, mais ça aurait au moins eu l'avantage d'être vrai, contrairement au mythe de la diaspora.
Ah oui ça y est, je dois déjà avoir l'étiquette "antisémite." Je remarquerai juste que je n'ai pas dit qu'Israël était exactement nazie. Mais les seuls points communs sont suffisants pour me donner la nausée.
La principale différence entre le nazisme et ce qui se passe en Palestine, outre le degré qui n'est évidemment pas du tout le même, c'est qu'on ne peut rien faire pour changer ce qui s'est passé il y a 70 ans, alors que les crimes d'Israël sont en cours et qu'on peut au moins faire quelquechose pour les arrêter.
Edit :
Quant à l'idée de mettre une grosse pancarte "Attention, humour" avant le programme, ce serait une hérésie. Le programme tire sa force de justement ne donner aucune clé de lecture en amont ni indiquer clairement son statut !
Salutations,
Jean de Vaux-Cordeille.
Il y a, dans l'écoute, l'influence qui vient par l'appel à la conscience, mais aussi les messages subliminaux qui s'infiltrent par la répétition de séquences ciblées, phénomène bien utilisé en publicité. Une seule émission comme cela, annoncée, cela pourrait être simplement drôle (encore que, en ce qui me concerne, ça se discute) mais programmée régulièrement et fréquemment, je trouve ça limite à cause de la répétition de messages contestables.
D'autant plus que les animateurs ne sont pas assez parodiques pour que l’ambiguïté soit perçue rapidement par chacun, en particulier lors d'une écoute superficielle.
Bref, si je ne condamne pas le principe de l'émission, je pense qu'il faudrait aménager les conditions de diffusion de celle-ci pour plus de lisibilité. Quand on va voir des humoristes, on n'a aucun doute sur le fait qu'il faut prendre ce qui est dit au deuxième degré. Ici, du fait du format, le doute est possible, et c'est ce qui rend à mes yeux, ce programme contestable.
la télé a par exemple réduit l'humour à des trucs qui ne risquent de choquer personne ... et ce à coup de trucs lourdingues qui sont tout sauf drôle...
Tous les sketches vidéo (montages, détournements d'images, etc..) de l'émission On n'est pas couché, par exemple, portent en incrustation la mention "Ceci est une parodie" de la première à la dernière seconde.
avec des biiiiiip pour les gros mots ?
Tous les sketches vidéo (montages, détournements d'images, etc..) de l'émission On n'est pas couché, par exemple, portent en incrustation la mention "Ceci est une parodie" de la première à la dernière seconde.
certes, mais c'est rarement du second degré.
rarement drôle, dirais-je....
( je dis ça, mais ça fait des siècle que je ne regarde plus ^^)
Depuis le début, je suis cette émission et les commentaires qu'elle déchaine avec amusement. Il y a BEAUCOUP de commentaires qui disent "ah oui, mais c'est pas clair leur humour, si jamais une oreille innocente tombait dessus, elle pourrait faire sienne le discours qu'elle entend". Sauf qu'il n'y a JAMAIS aucun commentaire qui montrerait que c'est ce qui a pu se passer en pratique. Je ne connais personne qui pourrait devenir antisémite, raciste ou homophobe d'un coup, à l'écoute d'une émission radio qui dure 5 minutes. J'ai beaucoup de mal à l'imaginer.
L'effet que produit l'émission, en revanche, c'est que ça fait parler. Des limites de l'humour et de sujets réactionnaires, que ceux qui le sont vraiment présentent comme "tabous", comme pour cacher le fait qu'ils sont seulement "idiots". Dans l'émission, le côté outrancier, "idiot" est tout à fait clair, qu'on saisisse le second degré ou pas. Du coup, l'émission ne peut être que salutaire.
Non, effectivement, elle ne sera pas devenue antisémite, raciste ou homophobe d'un coup.
cette jeune auditrice ne deviendra rien de ce qui est citer mais verra son herpès se développer bigrement et maman va pas être contente qu'elle embrasse ainsi les bouches humoristiques sans tenir comte des recommandations des censeurs, qu'il soient du CRIF ou d'ailleurs
Vu l'état dans lequel doivent déjà être ces têtes... on s'en fout...
Quand j'ai écouté la première fois cette émission j'ai mis quelques instants à me demander si c'était du lard
ou du cochon (vaine tentative d'humour juif, désolé), et c'est cette hésitation qui en fait donne toute sa saveur
à la parodie.
Et puis marre de devoir faire attention à tout ce qu'on dit sous prétexte qu'on peut être écouté par des cons.
Étant tombée sur cette émission sans en connaître l'existence, j'ai eu un moment de doute. Puis j'ai compris. Cela ne m'a pas fait rire du tout, mais, surtout, j'ai trouvé ambiguë, pour une radio, d'insérer ce type de dialogue dans le programme. Pourquoi ? Parce qu'on n'a pas les images pour comprendre rapidement la parodie, et que les messages peuvent s'infiltrer quand même dans la tête de certains.
Il y a, dans l'écoute, l'influence qui vient par l'appel à la conscience, mais aussi les messages subliminaux qui s'infiltrent par la répétition de séquences ciblées, phénomène bien utilisé en publicité. Une seule émission comme cela, annoncée, cela pourrait être simplement drôle (encore que, en ce qui me concerne, ça se discute) mais programmée régulièrement et fréquemment, je trouve ça limite à cause de la répétition de messages contestables.
Je suis en désaccord avec vous sur ce point et globalement cette façon de voir les choses qui revient souvent je vous l'avoue, m'agace.
Globalement je ne pense pas que des propos clichés entendus vaguement ici ou là façonnent la manière de pensée des auditeurs.
Ne pas confondre la mauvaise information (soit les élèments factuels erronés) qui donnent à voir un monde différent qu'il est, et qui peut pousser les gens à prendre des décisions politiques bien différentes de celles qu'ils auraient pu prendre eussent-ils été bien informés, et les opinions exprimées.
Or face à des opinions, et notamment concernant tout ce qui est limite et provoque des procès et des scandales (le racisme en général) les gens ont je pense de toute façon leurs avis quoiqu'ils entendent à la radio. Il ne sert à rien de censurer à tout va ou d'envoyer au tribunal les gens pensent comme ils veulent sur ces sujets quoiqu'il arrive.
Le seul effet que cela pourrait avoir c'est de libérer une expression d'une pensée déjà bien présente sans l'aide de personne.
Certains seront en désaccord avec moi, je préfère la franchise même dans le pire, que l'hypocrisie.
L'émission n'est pas limite selon moi c'est de l'humour, celui qui ne comprend pas s'en remet de toutes façons à ses penchants naturels, je ne vois pas là de quoi se poser la question (car c'est celle-ci qu'on sous-entends) d'une censure voire d'une auto censure, d'une explication et encore moins d'un procès.
Les gens ne sont pas des enfants à qui on devrait fermer les yeux devant les difficultés.
Si elle était réellement drôle, elle annoncerait la couleur "Nos deux humoristes vont jouer à répondre à des appels fictifs...".
Je pense que vous conviendrez avec moi qu'une partie du ressort comique serait éventée.
C'est donc cette ambiguïté qui est recherchée. Pourquoi pas. Mais c'est cela qui fait que je m'interroge sur le double-sens des messages répétés.
Un premier niveau, effet de surprise, c'est drôle. Deuxième niveau, répétition de messages sadiques, racistes, antisémites, etc. qui répondent à ce que recèle l'inconscient de chacun d'entre nous, mais dont on peut préférer que cela reste à l'état de refoulé et pas de plaisir complice. Ce deuxième niveau, selon moi, est plus contestable que dans un spectacle comique ou dans des blagues (sadiques, racistes, antisémites, etc.) à cause de l’ambiguïté, qui induit un certain décalage chez l'auditeur. Lequel décalage, ou légère déstabilisation, permet aux messages de davantage pénétrer le subconscient (C'est la dissonance cognitive utilisée en publicité et en marketing).
Un exemple : on vous fait tout un tas de compliments "tu es charmant, bien habillé, tu me fais beaucoup rire...". Mais, au milieu de ces compliments,on intercale, sur le même ton : "Mais tu pues", puis les louanges continuent.
De quoi allez-vous vous souvenir ? Quelle question allez-vous vous poser ?
Le résultat sera le même d'ailleurs si, à la question de pourquoi il vous a dit ça, votre interlocuteur répond "C'était pour rire !"
C'est un des aspects de la dissonance cognitive.
et puis d'abord quand une émission nous plait on l'écoute et quand elle ne nus plait pas on l'écoute pas
Personne n'oblige personne à écouter cette émission désopilante
Personne n'oblige personne à écouter Desproges ou Coluche
Comment appelle-t-on des gens qui songent à faire interdire une émission qui leur déplait?
Depuis quand des artistes font-ils l'unanimité ?
Depuis quand un artiste qui ne fait pas l'unanimité est un mauvais artiste qu'il faut empêcher d'exercer son art?
En ce qui me concerne j'ai ai rien à fiche que ça déplaise à certains
Moi ce que je supporte pas c'est l'humour réac anti fonctionnaires de "rire et chansons" ou de Laurent Gerra,mais jamais il me viendrait à l'idée de souhaiter qu'on ne puisse plus les entendre.
En fait c'est normal que ça déplaise....aux blaireaux, aux beaufs racistes et aux cathos réactionnaires...c'est le signe que ça tape au bon endroit.
La forme? l'ambiguité? et alors ? c'est ambigu la première fois pendant 1 minutes ou 2 et puis après on comprend immédiatement que c'est du comique. France Inter c'est pas Skyrock non plus hein, c'est pas n'importe qui qui écoute inter.
Bref vraiment ce procès qu'on leur fait est insupportable. Y a vraiment des casse couille....putain de l'air bordel !!!!! On veut pouvoir vivre , respirer et rigoler en paix !!!!! Qu'on aime Gerra ou Desproges......
Bref il faut défendre cette émission ! Coûte que coûte !!!!
Une partie de l'humour de cette émission, je me répète, repose sur le fait que l'auditeur se laisse prendre au début. C'est cette déstabilisation entretenue (que j'assimile à de la dissonance cognitive) qui favorise l'intégration inconsciente des messages.
Étant donné l'avancée de certaines conceptions extrêmes "décomplexées" il ne me semble pas inutile de s'interroger, surtout ici, sur les conséquences de l'énoncé de telles positions, même "pour de rire".
Je précise encore qu'il ne me semble pas difficile de faire un format plus court, et/ou une présentation plus explicite pour annuler l'effet dissonance. Si c'est réellement drôle, cela le restera.
En effet, tous les exemples que vous prenez sont ouvertement de la fiction. Ils ne conduisent pas a la même ambiguïté que cette émission qui se présente comme un dialogue entre les auditeurs et deux professionnels.
Qu'il soit dit officiellement au lancement de l'émission qu'il s'agit d'un pastiche ou d'une fiction : cela lèverait l'aspect critiquable de la formule.
Qu'il soit dit officiellement au lancement de l'émission qu'il s'agit d'un pastiche ou d'une fiction : cela lèverait l'aspect critiquable de la formule.
Ce qui est ballot, c'est que tout l'intérêt du truc c'est qu'on se demande pendant un moment si c'est du lard ou du cochon.
C'est tout le problème. Que reste-t-il lorsqu'on sait que tout est factice, qu'il n'y a en fait aucune subversion, que l'auditeur est lui-même un complice ? Pas grand chose, j'en ai peur, comme dans les caméra cachées, juste le plaisir d'imaginer les autres auditeurs tomber dans le piège qu'ils n'avaient pas perçu... ça va loin.
yG
Mais pour tout le reste, on est ravis des déconfitures, des aberrations, des situations kafkaïennes qui s'y produisent. Je ne suis personnellement pas un fan de la majorité de ceux-ci, et mon critère est simple : est-ce que j'aurais apprécié de me faire piéger de la même manière ? J'ai le souvenir de certains Béliveau, un spécialiste du genre, truculents, notamment un passage de permis de conduire d'une jeune chanteuse avec des panneaux de circulation (et des faits s'y rapportant) totalement loufoques.
Avec "A votre écoute", c'est l'ensemble du public qui se fait avoir, je trouve ça plutôt jubilatoire. Une fois le truc éventé, ça les fera peut-être réfléchir un peu sur ce qu'ils écoutent habituellement et aveuglément (si je puis dire).
Si c'est le cas, c'est un bon argument.
Bien au contraire (AA a raison de mettre au minimum le conditionnel), c'est un très mauvais argument, puisqu'il parie sur la capacité des gros cons visés de réfléchir par eux-mêmes.
Or, s'ils en étaient capable, comme le dirait La Palisse, ils ne seraient pas les gros cons qu'ils sont.
Quant aux autres, nous, vous, moi, nous le savons déjà, cela ne nous apporte donc rien en matière de réflexion.
yG
C'est très ironique.
Elle est juste... seulement, tous les gros cons ne se valent pas. La connerie n'est pas en mode tout ou rien, elle se hiérarchise en terme de valeurs.
"Eh bien du moment où vous partez du postulat de l'existence des « Gros Cons »"
Voilà un beau foutage de gueule, puisque l'émission dont nous parlons et que vous appréciez repose précisément sur ce postulat. Qu'auraient-ils à moquer, si n'existait pas ce genre de gros cons ?
Enfin, où étiez-vous en 2002 pour ne pas avoir noté que les gros cons existent bel et bien... à moins que vous ne les appréciez, mais dans ce cas, pourquoi vous en moquez-vous dans le cadre de cette émission ?
yG
Je prends sciemment mes interlocuteurs au premier degré, c'est la meilleure façon de leur renvoyer leur ironie dont je n'ai pas à me soucier. Je suis là pour exposer mes arguments, et contrer ceux de mes adversaires, pas pour me gondoler avec vous, qui plus est à mon détriment.
yG
Même, et surtout, en ce qui concerne la validité d'une catégorie de «cons», simplement parce qu'elle est éminemment subjective, offrant une facilité déconcertante pour disqualifier quiconque au prétexte qu'il ne réfléchit pas… comme nous. «Con» étant fréquemment l'antonyme malheureux d'«intelligent», niant de fait cette capacité à ceux ainsi étiquetés, un présupposé hasardeux, selon moi -- mais n'ai-je pas démontré que j'étais con ? Suis-je con.
J'estime pour ma part essayer de dialoguer, de lire ce qui est dit avec un tant soit peu d'ouverture d'esprit, de ne pas simplement chercher à avoir raison ou à tout faire rentrer dans mon cadre, quitte à risquer de l'élargir, parfois. Et vous définissez parfaitement votre mode de dialogue : «Je suis là pour exposer mes arguments, et contrer ceux de mes adversaires». Vous auriez pu dire «faire exploser mes arguments», la métaphore eut été complète.
Un autre petit proverbe à la con : «Il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis».
Et ceux qui n'ont aucune raison de le faire.
yG
Contre les pesanteurs de l'histoire qui semblent t'accabler (avec juste raison vu la merde dans laquelle la constipation des grands hommes (ne parlons pas des grandes femmes, je te prie, un peu de pudeur), mais souvent aussi leurs hémorroïdes, nous ont mis) je te conseille le pruneau ou le pruneau.
Je précise encore qu'il ne me semble pas difficile de faire un format plus court, et/ou une présentation plus explicite pour annuler l'effet dissonance. Si c'est réellement drôle, cela le restera." Pad Aquor
D'accord avec Pad Aquor.
+1
yG
Ce que je critique, ce n'est pas le type d'humour de cette émission, c'est le fait que le format (émission de radio, au milieu d'un programme, assez longue, structurée comme une émission réelle, présentée comme une émission réelle) favorise et entretient l'ambiguïté. Je pense d'ailleurs qu'une part de ce que certains trouvent amusant à cette émission est liée à cette ambiguïté.
je n'ai pas besoin de voir un nez rouge pour savoir que j'ai un clown en face de moi et puis pour paraphraser JREM : "marre de devoir faire attention à tout ce qu'on dit sous prétexte qu'on peut être écouté par des cons."
Quand à la dissonance cognitive je ne sais pas si c'est toi ou moi qui la comprend mal, mais pour moi, pour que l'auditeur adhère au discours il faut réduire la dissonance cognitive. Si la situation favorise la dissonance cognitive, elle favorise la réflexion personnelle afin de sortir de cet état de dissonance. C'est du moins ce que j'ai compris à travers l'expérience de Stanley Milgram l'occasion de visiter la page que j'ai réalisé sur la désobéissance
Mais bon, imaginons qu'en effet, en raison de mon attachement à cette radio, que je considère mienne, je suis extrêmement gêné par le fait qu'elle diffuse une émission qui est ( dans une écoute au 1e r degré ) en désaccord avec mes valeurs.
je suis en dissonance : ma radio diffuse des idées que je réprouve. Comme tu le dis dans ton texte, tu cherche à remettre en cohérence tout cela. Tu as donc 3 options : 1 / renier le premier terme => renier ta radio ; 2/ renier le deuxième => renier tes idées ; 3 / inventer un 3ème terme qui justifie les deux autres ( et même les renforce )
Dans ton texte, tu écris : "l'effet de la dissonance cognitive est donc de faire changer d'opinion, cela peut jouer dans les 2 sens, celui de la soumission ou celui de la désobéissance. En effet, lorsque le tortionnaire de l'expérience de Milgram entre en dissonance cognitive avec ses valeurs humanistes face à la souffrance de sa victime il refuse de poursuivre l'expérience, il change d'opinion et donc d'attitude, avant il poussait la manette maintenant il refuse de le faire". Tu parles de changer d'opinions et donc d'attitude, c'est là que tu coinces : il change d'opinion en relativisant ( voire niant ) la souffrance infligée pour justifier son attitude et/ou son implication personnelle ( j'avais pas le choix ) ou alors, il surestime (mise en jeu d'un 3ème terme ) l'importance de la recherche, ... rarement il change d'attitude ( infliger les chocs ).
Les expériences de Kurt Lewin montrent que que c'est l'action qui est engageante, bien plus que les opinions. Changer d'opinion est plus aisé que changer d'attitude/habitude. Pour que l'attitude change, il faut 1 / changer d'opinion ( mise en déséquilibre par la dissonance cognitive et 2/ qu'ensuite s’opère un déplacement (rééquilibration ) par le passage à l'action. Alors, 3 / l'attitude change.
Tu dis dans ton message au-dessus " pour que l'auditeur adhère au discours il faut réduire la dissonance cognitive ", c'est la causalité inverse, pour réduire la dissonance, il va adhérer au discours. Mais pour cela, il faut que son attachement à France Inter, soit si fort qu'il se sente obligé de continuer à aimer cette radio, à ne pas changer de station,... et ne trouve rien comme 3ème terme possible.
Dans la majorité des cas, (s'il se trouve en dissonance cognitive car son attachement est très fort et ne veut pas renoncer à cette radio ) il va ajouter un troisième terme à l'équation, sans toucher à ses valeurs :
1 / j'aime cette radio qui est ma radio
2 / cette radio diffuse une émission indigne de moi et de mes valeurs
=> ajout d'un 3ème terme :
soit :
3 / j'exige, en mon nom de propriétaire de cette radio et de garant des valeurs morales qui la fonde, la disparition immédiate de cette émission : j'ai renforcé mon attachement à cette radio et à mes valeurs, par l'action de revendication ( courrier à Val, messages dans le forum de l'émission, ... )
ou bien :
3 / c'est de l'humour, c'est une émission qui au contraire dénonce les idées nauséabondes qu'elle semble promouvoir et c'est la grandeur de ma radio que d'oser faire cela => je parle de cette émission à mon entourage, j'écris dans les forums ....
Malheureusement, la dissonance cognitive conduit en général à avoir un comportement, ou à modifier sa façon de voir, de façon à réduire la dissonnance. Donc à éliminer, le plus souvent, l'information la plus dérangeante (par exemple, la question éthique). C'est l'explication du conformisme. Mais on constate aussi une augmentation de l'adhésion constatée dans les expériences au discours de l'énonciateur.
Bien entendu, quelques personnes vont saisir consciemment la dissonnance, et cela va éveiller leur libre-arbitre, mais dans la majorité des cas, c'est l'inverse qui se produit, ce qui se traduit dans le dicton populaire par "Plus c'est gros, plus ça passe".
Vous avez compté les passes ? http://www.dailymotion.com/video/x4rmz6_test-visuel-compter-le-nombre-de-pa_lifestyle
Sauf qu'elle n'était pas "plutôt féroce" mais clairement d'une mauvaise foi intellectuelle assez hallucinante mâtinée d'humour (d'habitude désopilant), puisque au milieu de clichés antisémites est noyée toute critique d'Israël (de sa création à sa politique actuelle).
J'écris d'habitude puisque d'habitude ils dénoncent les pensées puantes et seulement les pensées puantes. Les de Beaulieu représentant toutes les tares de la société, puisqu'ils sont "antisémite[s], mais pas antisioniste[s]" (et vice versa), donc tout·e antisionniste est antisémite (et vice versa).
Au final, un sketche drôle... seulement pour tou·te·s celleux pensant que l'antisionisme est forcément antisémite.
Illes valent mieux que cela, il suffit d'écouter leurs autres sketches. Le problème étant peut-être qu'il n'y a pas d'explication à la fin que cela est une émission comique et que l'auditeurice passagère se fait logiquement (?) piéger.
Oui, je l'avoue, il m'arrive d'écouter radio-courtoisie: une sorte de plaisir pervers que d'écouter de temps en temps ces vieilles ganaches mononeuronales éructer leurs haines et leur bêtise.
J'adore le sketch en question des "De Beaulieu" sur l'antisémitisme, mais je me pose quand même une question quant à la façon de traiter le sujet: il existe tout un courant profond dans l'extrême droite européenne pour cacher leur antisémitisme viscéral, le transférer au racisme anti-arabe (via l'islamophobie) et rattacher dès lors Israël à leur vision de l'Occident dans leur construction idéologique du "choc des civilisations"; mouvement de fond qui est accentué par l'extrême-droitisation du paysage politique israëlien depuis plusieurs années déjà. Ainsi Geert Wilders, Fini, Oriana Fallaci, et d'autres fachos avec eux, ne font pas d'Israël un ennemi de l'Occident, mais plutôt son dernier rempart face à la "barbarie islamiste". Le choix d'Inter a été de caricaturer plutôt les positions d'extrême droite "à la Dieudonné", qui sous couvert d'antisionisme ressortent les clichés abjects de l'antisémitisme traditionnel. Toutefois, je me demande si ce genre d'attaque face à des positions de plus en plus minoritaires au sein de l'extrême droite n'est pas déjà datée, alors que l'émission fait de l'humour sur des questions d'actualité. Mais je ne vais pas non plus me plaindre, hein, je trouve le sketch suffisamment audacieux et drôle pour ne pas faire ma fine bouche, surtout que répondre à la haine de Dieudonné par le rire dont pourtant il se revendique est déjà bien plaisant en soi.
Je la trouve marrante cette émission, c'est sûr faut avoir un peu d'esprit, et reconnaître le second degré. Je suppose que les électeurs du président-candidat en manquent...
Pour trancher le débat, il suffit en tout cas d'aller lire les biographies imaginées par la radio, et mises en ligne sur son site. Philippe de Beaulieu y est présenté comme ayant manqué "de peu sa spécialisation en chirurgie" et comme un spécialiste de "morphopsychologie". Sa "discipline de prédilection", très controversée, prétend lier les traits du visage d'un patient à sa psychologie.
Je suis désolé, la morphopsychologie, ça marche. La preuve ici. Ou là.
j'ai écouté l'émission en question le jour de sa diffusion et ils ont fait bien plus "méchant" ...
Sans rire, ce type est la pire chose qui soit actuellement pour les Juifs de France. Quelle buse, inculte, pas foutu de savoir que ce n'est pas Inter, quels que soient les défauts de cette station, qu'écoutent les cloches avinées qui ont réussi à trouver qu'Audrey Pulvar était juive.
A part ça, il devient de plus en plus difficile de faire de l'humour en France.
Je dis ça au cas où d'autres voudraient leur écrire pour insister un peu.