Le président du Crif se plaint d'une émission parodique d'Inter
Encore une victime de la "dangereuse" émission de France Inter. Cette semaine, le président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), Richard Prasquier, a écrit au CSA pour se plaindre du nouveau programme d'Inter, A votre écoute, coûte que coûte. Il est vrai que l'émission du lundi 27 février a donné lieu à une magnifique succession de clichés antisémites… totalement simulés, puisque le programme est un pastiche, grinçant à souhait.Si la radio voulait relancer le genre de l'humour gênant, c'est gagné.
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du para-journalisme
du sarkozysme
de l'humour !!!
Quand ??
à propos d'inter, ce matin on sut que M.Patrick Cohen avait dîné hier avec C.Bruni-S.!
A 43 jours du premier tour, on a un peu lieu, nous à qui le Service Public appartient, de se plaindre de cette collusion !!
Mais il a eu raison, c'était bien du premier degré.
Et pour une fois que Fillon exprime un truc sensé, il crée un petit scandale. Plus précisément, il choque une bande de gros cons influents, ce qui, à l'approche des élections, est une grave erreur.
Si je fais un sketch où je me fous de la gueule des handicapés par exemple, qu'en fait j'incarne un personnage qui se moque des handicapés et que j'attaque ledit personnage en mettant en avant le ridicule, la violence et l'absurdité de son discours, en allant jusqu'au bout, il est certain que je vais me faire allumer (non pas par les handicapés la plupart du temps mais par les entourages d'ailleurs...) - pourtant c'est beaucoup plus intéressant et efficace que de faire un sketch moraliste qui dirait : "se moquer des handicapés, c'est pas bien, poil aux mains"... Et en même temps, il faut que ce soit bien fait, on est toujours sur le fil... Toute la difficulté est : rit-on plus quand je me moque des handicapés ou du fait que je me moque d'un discours sur les handicapés?
Mais de la même façon, dans d'autres types de fictions que les sketches et pas toujours dans le registre humoristique :
si j'écris un livre où je me mets dans la peau d'un pédophile, je me fais démolir...
si je fais un film où je décris un monde ultra-fasciste, je me fais exploser....
si je sors un morceau de hip-hop qui fait l'éloge des truands au second degré (ça arrive!), là je finis au poste...
si je mets en scène une pièce de théâtre où je me paye la tête de la religion...
Peut-on encore chercher à déconstruire le discours d'un raciste en explorant ce discours au second degré sans passer pour quelqu'un qui fait l'apologie du racisme?
En fait, dans tous ces cas, c'est le procédé même de narration au second degré, humoristique ou non, qui est remis en cause; on entretient la confusion entre la fiction prise au premier degré et la pensée de l'auteur. Et plus le sous-texte est subtile, plus le texte est attaquable, parce qu'à côté, on voit fleurir les écritures qui opèrent au premier degré, c'est-à-dire où le discours du narrateur rejoint la pensée de l'auteur (exemple le plus flagrant qui me vienne à l'esprit : Houellebecq)
Et pourquoi donc, me direz-vous, ces attaques contre la narration au second degré? Mon interprétation est la suivante : le niveau culturel et le patrimoine commun se sont délités. C'est ce que j'ai ressenti quand j'ai été pris au premier degré par un Benjamin en disant "le vrai nom de Montebourg, c'est Monteberg" et qu'il me demande "d'où tenez-vous cette information?" C'est une blague vieille comme Hérode, cette histoire des noms juifs, c'est presque comme une tradition humoristique... Il me semblait que tout le monde connaissait ce genre de blague, que c'était notre patrimoine commun. Mais apparemment non...
Un discours au second dégré est souvent jalonné de signaux qui font qu'on sait qu'il en est : exagération, contre-vérité évidente, discours qui se dément tout seul, etc. Le problème survient lorsque tu as quelqu'un qui ne sait pas lire les signaux ou lorsque le texte met insuffisamment en avant ces signaux.
Pas le temps de continuer à développer, sorry...
Évidemment, si vous prenez un sketch nul comme point de comparaison, la démonstration est quelque peu biaisé.
Toute la difficulté, c'est d'arriver à faire rire de sans rire avec.
Mais cela n'a rien d'impossible par principe, c'est juste un travail plus responsable, et donc plus long, subtile.
Car, faut-il sans cesse le rappeler, on peut parfaitement rire des personnes qui se moquent des handicapés, sans se moquer de ces derniers, idem des racistes, sans se moquer de leurs cibles, pareil pour les homophobes sans tourner en ridicule les homosexuels, et ainsi de suite. Cela ne joue sur la qualité des blagues que par la faiblesse des auteurs, ni plus, ni moins.
yG
Mais dans ce cas, puisqu'il s'agit de votre préférence, faites de l'humour de chambre, mais dès lors que vous le destinez à un public, il en va de votre responsabilité, comme pour tous autres discours, et ne vous étonnez pas alors d'être repris à raison et non à tort par des gros cons et pire encore.
Enfin, l'objet critiqué, puisqu'il s'agit en l'occurence des homophobes, des racistes, des sexistes etc, n'est pas le moins absent dans l'humour que je vous décris, seulement, il n'est pas valorisé en étant le vecteur du rire, mais bien sa cible, ce qui change tout.
yG
Putain on a le droit de se marrer non ? Tu fais chier !
Tu serais de la jaquette noir et/ou juif que ça m'étonnerait pas.
Ou une gonzesse qui se fait passer pour un mec ? Non ?
Putain on a le droit de se marrer non ? Tu fais chier !
Tu serais de la jaquette noir et/ou juif que ça m'étonnerait pas.
Ou une gonzesse qui se fait passer pour un mec ? Non ?"
Vous voyez, quand vous voulez, JREM que vous aussi vous ne riez pas de tout, même si vous le dites avec un certain humour qui se veut outrancier, alors qu'il n'est que dénué d'imagination.
yG
moi je dis, les gens comme ça, ça se contemple)
Pour le faire remarquer, vous le faites indéniablement, pour le démontrer, c'est autre, retroussez donc vos manches.
yG
En attendant, je constate encore que vous êtes prompte à m'accuser de fascisme, alors que si je me souviens bien, vous n'êtes même pas foutu d'accoler ce qualificatif aux électeurs du FN auxquels vous, contrairement à moi, trouvez des excuses sociologiques.
yG
La prochaine fois que tu décréteras sans intérêt particulier les échos entre les frénésies frontistes et les tiennes, ce sera amusant de vérifier tes souvenirs de cette émission de radio.
Quelles thèses, allez-y, précisez donc IT.
Car, analogues, non, elles ne le sont aucunement,
puisque les leurs font fi des autres religions auxquels je m'attaque également.
"et tu n'as jamais assisté aux tirades récurrentes de yannickG où il se dédouanait en considérant que les parallèles entre ses discours et ceux des courants frontistes n'étaient absolument pas son affaire. Tu as raté de jolis épisodes forumiques, mais au moins ça explique que tu considères soudain les risques de récupération de cette émission comme tout à fait inexcusables et comme légitimant son interruption immédiate. Un instant, j'ai failli croire à une contradiction entre tes petites outrances parallèles.
La prochaine fois que tu décréteras sans intérêt particulier les échos entre les frénésies frontistes et les tiennes, ce sera amusant de vérifier tes souvenirs de cette émission de radio."
Pas mon affaire, car, tout simplement pas fondé. Que le FN s'attaque à certains étrangers en se servant de leur religion ne met pas cette dernière au-delà de toute accusation. Même Mélenchon (cet autre fasciste, j'imagine à vous lire) se le permet. Pour ma part, je fais constamment la différence et ne laisse planer aucun doute dans mon discours, ce qui est bien gênant pour les amalgames que vous voulez m'imputer, histoire de discréditer des engagements que vous ne cautionnez pas. Mais je n'en attendais pas davantage de vous.
yG
Vous n'avez pas saisi le fond de mon argumentaire visiblement, IT.
Le problème n'est pas d'attaquer les gros cons sur leurs arguments spécifiques, bien au contraire, mais de le faire, en s'attaquant également aux arguments qui ne leurs sont pas propre et qui ne sont eux nullement condamnables. C'est ce qui est arrivé précisément lorsque se moquant des antisémites, ils se sont moqués d'arguments antisionistes parfaitement recevables, renforçant les premiers au détriment des seconds.
yG
Maintenant si c'est juste le fait que les rôles ne sont pas systématiquement distribués de la même façon (sur certains sketches l'auditeur est la plus grande caricature, ce qui place quelques phrases censées du côté des animateurs), que le vrai et le faux peut se mêler dans leurs discours (c'est toujours le cas, y compris dans les plus sordides démagogies), et que les auteurs peuvent parfois avoir une opinion qui n'est pas la tienne (cela ne me pose pas de problème chez South Park, par exemple, que j'adore mais avec quoi je me sens en phase qu'une fois sur deux), c'est un autre problème. Et tu aurais d'autres raisons de lâcher un peu de lest, plutôt que ressortir ta guillotine. Mais bon, je ne vais pas m'énerver là-dessus...
Or, si certains antisionistes sont bel et bien antisémites, on peut parfaitement être le premier sans être le moins du monde le second. Sauf à faire le genre d'amalgame que vous faites à mon égard en associant certains de mes combats, contre le voile sexiste, avec ceux du FN.
Bref, je condamne tout autant l'amalgame entre bons et mauvais arguments, entre antisémites et antisémites, qu'opère cette émission que ceux que vous faites à mon encontre, IT.
yG
Comme dans le sketch, vous aurez rectifié, non ?
Bah, vous l'avez ce que vous prendrez pour un lapsus et qui vous évitera d'argumenter.
yG
Je suis d'accord avec cela, et dans le cas de "A votre écoute", ces signaux sont nombreux, répétés, divers, donc, pour moi, la confusion premier/second degré ne peu venir que d'une écoute inattentive ou de mauvaise foi: le titre de l'émission, les noms des personnages ("MargaretE", qui se fait appeler "Marga" dès les premières émissions, comme si les auditeurs la connaissait déjà), le personnage-de-fiction du médecin qui écorche les termes médicaux les plus communs (amniocentèse pour ne citer que cet exemple), le fait que les pseudos-écoutants n'écoutent très souvent pas l'appelant voire -ça c'est la cas quasiment à chaque numéro- parle par-dessus l'appelant et d'autre chose, les affirmations tombant sous le coup de la loi (car homophobes, racistes, négationnistes) ascénées de façon répétée sur le ton de la plus grande évidence (je sais que des propos de cette nature sont tenus publiquement très régulièrement dans notre pays, mais pas tous les jours et par les mêmes personnes, ici c'est l'accumulation qui signale le ton décalé), les fautes de français ("Que nous pouvons-nous faire pour vous, nous ?")... Et j'en oublie encore. Ici, la confusion entre premier et second degré est dans l'oreille de celui qui écoute, pas dans le texte prononcé (encore moins dans la façon dont il est prononcé).
l'un des buts de l'humoriste ... et quand c'est réussi c'est d'autant plus drôle ...
Ah! Bon? Vous trouvez ?
En tous cas, je crois qu'ils sont allés aussi loin que jamais dans l'humour noir, comme s'ils voulaient se prouver qu'ils n'ont plus aucune limite.
J'essaie de me mettre à la place de ces deux comédiens (qui sont, si j'ai bien compris, les auteurs des textes), qui ne s'attendaient sans doute pas à un tel vacarme et qui prennent peut-être conscience qu'ils vivent leur moment de gloire (même si Z.B. a déjà une belle et éclectique carrière derrière elle). Sans doute essaient-ils de démontrer qu'ils n'ont pas volé cette célébrité subite (qui ne semble pas pouvoir durer plus de quelques semaines) et essaient de mériter leur Oscar virtuel.
On se demande si, pour eux, le plaisir ne consiste pas, désormais, à scandaliser chaque jour un peu plus les scandalisés. D'ailleurs, France Inter communique abondamment à propos du forum de l'émission et incite les auditeurs à s'y exprimer.
Cinq émissions par semaine, faut les livrer ! S'ils arrivent à tenir jusqu'à la fin de la saison, ce sera bien.
Aujourd'hui ils étaient mauvais ... ils ont du lire ce forum et ça les a traumatisés !
il a 87 ans
"ha mais du coup il a du arrêter de travailler alors"
il est en phase terminale
"ha ben ça va alors"
"tant que votre papa n'est pas mort, il n'est pas mort"
"la mort n'existe pas c'est de quiu Marga"
"Lilianne bettencourt?"
moi ils m'ont beaucoup fait rire :p
Géniale Zabou Breitman, et ce n'est pas d'aujourd'hui.
J'avais entendu les bande-annonce pendant les 10 jours précédents, j'avais évidemment cru à une nouvelle émission de libre-antenne. L'espace d'un instant j'avais même cru que c'était le grand retour d'Edwige Antier (il y a une parenté dans la voix). En entendant pour la première fois l'émission (ce devait être le 3e numéro), j'ai ressenti un flottement, je me suis dit "Ca y est, "ma" radio a touché le fond" et puis j'ai capté, j'ai souri, depuis je suis accro. Je ne ris pas tous les jours, loin s'en faut, des fois, ça grince, mais c'est absolument jubilatoire: c'est une émission qui met en application à la perfection l'adage "le diable est dans les détails" et, n'en déplaise à Yannick G, pratique le non sense à la française avec un talent rarement égalé. Je m'explique: plutôt que de s'empailler pour savoir si la comparaison entre l'occupation allemande et les territoires occupés fait sens, il faut écouter la suite, le personnage Margarete ajoutant au sujet de l'invasion: "c'est vrai que ça fait jamais plaisir"... Ou encore ce merveilleux (après un interminable blanc de 15''): "Vous êtes de la jaquette, monsieur ?" Là jai éclaté de rire et j'ai trouvé que c'était particulièrement malin: on n'entend plus cette expression qui pourtant signe l'homophobie ordinaire (de mon grand-père, par exemple, et de tant d'autres)...
Bref, s'il me paraît évident que cette émission ne changera aucun auditeur -qui ne le serait déjà- en homophobe, zoophile, anti-avortement, raciste, mysogine, antisémite, négationniste, collabo, anti-sdf etc etc (parce qu'il y en a pour tous les goûts, faut être honnête), il me semble aussi vrai que si l'on s'en donne un tout petit peu la peine, ça fait réfléchir (bon, si on n'a pas envie, hein, on n'est pas obligé)...
Je me suis notamment aperçue que moi qui me prenait assez immodestement pour une personne dotée d'esprit critique, j'avais encore du chemin à faire. J'ai entendu mille fois "A votre écoute, coûte que coûte" en bande-annonce sans deviner la supercherie, sans tilter la référence à Radio Courtoisie, que je connais pourtant, sans comprendre avant d'entendre l'émission qu'une vraie émission de libre antenne ne pourrait pas avoir en son titre "coûte que coûte", que le 2e degré était déjà là...
http://www.qrdresscode.com/article-veaux-vaches-et-qrcodes-sur-bfm-tv-100662742.html
(BFM qui croit que les vaches sont vraiment avec un code peint sur elle pour une appli? suite à une vidéo pour de rire, pour ceux qui cliquent pas)
Les propos tenus dans chaque émission (celle-ci incluse) sont tellement absurdes et mal joués que l'on se croirait dans une sitcom bon marché adaptée pour la radio. J'ai pitié pour les animateurs, qui essayent vainement d'être drôle en se faisant passer pour des réactionnaires créationnistes, ultra-cathos, racistes et antisémites. Dans le genre de Jean Dujardin dans OSS117. Sans le talent de Jean Dujardin.
C'est le problème de l'humour provocateur : quand l'humour est bien dosé avec la provocation, c'est drôle. OSS117 qui tient des propos sexistes, racistes, antisémites, reste drôle car il est clairement présenté comme un personnage imbécile (= qui ne détient pas la vérité). Les horreurs qu'il peut dire n'ont pour seul but que d'appuyer sa bêtise. Le jeu d'acteur (visuel) aide à donner cette distance par rapport au personnage.
Quand on a de la provocation qui se veut drôle, mais qui ne l'est pas, on ne retient plus que la provocation. A la radio, tout est dans la parole, pas de distanciation par le visuel. Il faut donc tout faire passer par la voix (l'humour, la provocation, la distanciation par rapport aux propos). Cela demande de la finesse, ce dont manque visiblement cette émission. Dont on ne retient donc que le côté provocateur.
Conclusion : émission sans intérêt, je zappe...
La première que j'ai entendue c'est celle sur la chasse à cour, je me suis dit "c'est pas vrai, c'est pas possible, c'est de l'humour", je suis allée sur le site de FI et j'ai cherché dans la rubrique "humour" rien. j'ai fini par trouver l'émission avec les profils consternants et pas de photo.
La deuxième que j'ai écoutée, c'était sur le viol d'une ado, et les réflexions du Dr, c'était gerbant, en résumé c'était "elle l'a bien cherché".
Ce qui m'a fait penser que c'était de l'humour c'est que ça fini par l'auditeur qui racroche et les deux cornichons qui font des réflexions à la con.
Maintenant, j'éteind la radio je ne trouve pas que ça vaille la peine d'être écouté.
Cela me semble très judicieux
C'est un miracle ce que vous faites.
Votre superbe travail d'auteur et d'acteur me redonne envie d'écouter la radio comme à l'époque du tribunal des flagrants délires, en guettant chacune de vos émissions.
Vous êtes un immense pavé dans la mare de cette médiocratie qui joue un si drôle de jeu dans les débats actuels pour la présidentielle.
Vous écrabouillez enfin toute cette méchanceté et cette vanité qui, du Petit Journal à Groland, se complaît dans une dérision vis à vis de ceux qui sont les plus faibles, et qu'ils appellent de façon parfaitement cyniques, les moches.
Pour une fois c'est cette caste des gens qui détiennent cette parole, qui ont les moyens sur ces fameux robinets de l'information, qui est enfin attaquée, par une farce gigantesque.
Vous avez choisi dans le ridicule de la confiscation de cette parole, le créneau de la médecine. Mais chacun voit que la façon dont vous traitez le sujet dépasse largement le sujet lui-même. Des excités de Skyrocks, d'Energie, aux filandreux d'Europe, ou de RTL et toutes les radios poubelles, vous détruisez à peu près tout sur votre passage.
Quand je pense que c'est Val qui vous fait votre chèque...
Continuez le plus longtemps possible. On vous aime.C'est un miracle ce que vous faites.
Ils étaient au téléphone avec une dame qui tentait de défendre la dignité des gens incarcérés dans les prisons françaises. Bien évidemment, ils ont traité "l'auditrice" avec condescendance, en sortant des poncifs sur le sujet du genre "si les gens sont en prison c'est qu'ils ont mérité leur châtiment". Je dois dire que pendant les 5 premières minutes cette émission m'a plongé dans des abîmes de perplexité, et encore, le mot est faible. Et puis j'ai quand même compris que c'était du second degré.
Une fois que j'avais compris ça, est-ce que j'ai trouvé ça drôle ? Non. J'ai écouté la suite, en me disant "mais c'est pas possible ? ils vont vraiment continuer de s'enfoncer comme ça ?" Et oui, ils l'ont fait.
Pour moi cette émission est complètement indigne du service public. Sous couvert de faire de l'humour, on se trouve une bonne excuse pour véhiculer les pires stéréotypes et les idées les plus réactionnaires. Parce que le problème ce n'est pas tant le propos, que la façon dont c'est fait : quand on ne connaît pas l'antenne d'Inter, on croit au début que c'est sérieux. Mais jamais, que ce soit avant ou après, ils ne préviennent que c'est de l'humour. Et c'est ça qui est grave. Chaque jour, des milliers d'auditeurs qui sont loin d'être aussi aguerris au langage des médias que nous autres abonnés d'ASI ne le sommes, croient tout bonnement que c'est du premier degré ! Et ceux qui diront "mais non, les gens ne sont pas si cons", si j'ai un conseil à leur donner, sortez un peu de vos milieux universitaires et allez vous confronter à la réalité du niveau culturel des Français.
J'imagine bien un vieil auditeur fidèle électeur de droite dans sa maison de campagne en train d'écouter cette émission et dire en écho aux propos tenus "enfin des gens qui disent ce qu'on pense !". Bravo France Inter. Ah, elle est belle, la radio des bobos et des gauchistes en carton. Avec ce nouveau rendez-vous, c'est sûr, ils vont faire 90% d'audience chez les électeurs de Marine Le Pen. Allez, sur ce, je m'en vais réécouter la radio populiste RMC. C'est sûr, ça fait moins cultureux du 4ème arrondissement, mais au moins, quand un réactionnaire y dit des conneries, en général il y a un progressiste pour lui apporter la contradiction.
Je dois dire que je n'attendais pas de Val qu'il programme quelque chose de cette veine.
Félicitations donc : tout ce qui permet de rappeler au public qu'il doit se servir de son cerveau quand il écoute la radio est bon à prendre. En attendant (soyons fou!) le même genre à la TV.
http://www.acrimed.org/article2705.html
J'écoute France Inter. Lorsque j'ai entendu la première émission "à votre écoute, coûte que coûte", j'étais estomaquée. Je fais partie des auditeurs qui détestent (il y a deux sortes d'auditeurs: ceux qui n'ayant aucun humour, aucun 2nd degré, se plaignent de cette tranche d'humour, les autres sont hautement intellectuels, ils la comparent à du Desproges, c'est précurseur,c'est hilarant etc...
Dès le premier jour (le 16 janvier 2012!), j'ai envoyé un mail réprobateur au médiateur de Radio France. Je ne suis pas la seule http://espacepublic.radiofrance.fr/avis-a-votre-ecoute-coute-que-coute-154.
Je rappelle le tout premier sujet de l'émission http://www.franceinter.fr/emission-a-votre-ecoute-coute-que-coute-nouveau-rendez-vous:
Un soit-disant auditeur s'est tordu la cheville. Il n'a pas pu être reçu aux urgences: il y avait trop de monde. Il travaille, il n'avait pas le temps d'attendre alors il est reparti. Le "médecin", Philippe de Beaulieu acquiesce: c'est parfois très long.
L'auditeur ajoute "(...) faut être chomeur pour avoir le temps de se faire soigner par contre faut bosser pour cotiser à la sécu" (rires gênés des "médecins")
Philippe de Beaulieu: "oui là c'est un peu un raccourci, vous savez les chomeurs cotisent à la sécu" (...)
(...)
L'auditeur: "j'dis pas les chomeurs cotisent sûrement mais y en a qui profitent des cotisations familiales, qui ont tout le temps d'aller bien se faire soigner alors..."
Margarete de Beaulieu (la "psy"): "(...) Vous savez, tout le monde n'abuse pas des allocations familiales, il y a des gens qui les méritent vraiment"
L'auditeur: "oui oui non non mais c'est vrai, c'est normal que le gouvernement aide les concitoyens qui en ont besoin (...) sauf que c'est pas toujours à eux que ça va (...) si vous voulez, moi je prends des risques, j'ai monté ma boîte (boîte d'informatique) et je fais avancer l'économie de mon pays mais j'ai pas envie de bosse pour des gens qui débarquent et qui veulent rien faire" (soupir de Margarete de Beaulieu) (...) des gens peuvent pas juste profiter et rien donner. Désolé mais je m'invite pas chez les autres et quand on m'invite, ben j'amène une bonne bouteille."
Philippe de Beaulieu: " eh bien écoutez c'est une jolie métaphore, un tantinet gauloise."
(...)
L'auditeur: "Moi j'ai pas de leçon à donner, hein, j'ai des idées comme tout le monde, je pense juste que les soins hospitaliers, urgence ou pas d'ailleurs, devraient être payables immédiatement sur place et, après, déduits de l'impôt sur le revenu. Comme ça les gens qui travaillent pas et donc qui cotisent pas et ben ils paient de leur poche et quand ils en auront marre de pas être remboursés ben ils iront trouver du boulot. (soupirs du couple de Beaulieu)
Philippe de Beaulieu: " ouais en fait vous voulez régler en même temps et le trou de la sécu et le chômage, vous"
Margarete de Beaulieu: "dis donc Julien moi je suis (comment dire?) je suis interpellée, Julien là"
Philippe de Beaulieu: " Eh ben moi je suis choqué (...) parce que je vois que les années passent et que les mentalités stagnent, voilà ce qui me choque c'est de constater encore une fois que le bon sens dont vous faites preuve, Julien, aujourd'hui, ne vient pas de nos élites. Alors on le savait mais vous venez encore de nous en donner la preuve."
Margarete de Beaulieu: "Comme quoi les solutions simples existent et pas besoin d'avoir fait l'ENA. Merci Julien"
Philippe de Beaulieu: "laissez pas cette cheville et allez consulter dans le secteur privé, y aura moins de monde" (rires)
Margarete de Beaulieu: "Alors Philippe, première émission et première entorse, j'ai envie de dire, est ce qu'on s'est pas un peu éloigné de notre concept?"
Philippe de Beaulieu: "c'est vrai qu'on n'a pas réglé un problème d'esprit ni même un problème de corps mais bon on a évoqué les difficultés d'un service public et sur une radio publique quand même..."
Margarete de Beaulieu: "Voilà comme quoi on n'est pas complètement à côté de la plaque." (rires) etc...
Il semble que le CRIF n'ait pas été choqué des propos racistes, homophobes etc... Dommage!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Décalée, cette émission? Pas assez à mon goût! On entend les mêmes discours de la part des membres du gouvernement, de certains "journalistes" (Zemmour, par exemple) ou "experts" ou de l'extrême droite.
Certains auditeurs disent que dans quelques années, elle sera culte. Dans 5 ans lorsque le FN sera élu au 1er tour avec 60% des voix?
REPRENONS NOUS DE TOUTE URGENCE POUR QUE CELA N'ARRIVE JAMAIS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Deux qualités qui, apparemment, font défaut chez Richard Prasquier.
Je pense que cette farce remarquable a été mise là pour compenser un peu les minables " Affranchis", menés
par Isabelle Giordano, dont la gaîté sonne faux et où le fayot Daniel Morin (ça doit être de famille, c'est le neveu d' Hervé Morin)
représente le sommet de l'humour (au royaume des aveugles le borgne est roi), émission qui remplace le "Fou du Roi" .
Sur une des radios de la TSR (TéLévision Suisse Romande), en l'occurence Couleur 3, il y a le même genre d'humour depuis un ou deux ans avec "120 secondes" et je crois qu'il n'y a pas eu ce genre de réclammations.
Comment peut-on expliquer cette différence ?
c'est pour moi le problème central de toute la polémique créée par "A Votre Ecoute"
Je n'arrive pas à concevoir le manque d'esprit critique nécessaire pour ne pas comprendre immédiatement l'ironie totale de cette emission.
J'essaye d'imaginer les nombreuses discussions passionnantes qui ont précédé le lancement, afin de proposer un ensemble très complet d'indices évidents (le ton des comédiens, la musique, leurs noms, biographie etc) pour éviter à tout prix la confusion, et bien quand même, il y en a qui ne pigent pas.
pardon, mais il faut vraiment avoir moins de 10 ans ou être débile.
Aujourd'hui, ils ne pourrait pas proposer Daniela, vous savez, celle que c'est bien de s'y mettre à trois, sans se voir accusé d'inciter au viol collectif.
Moyennant quoi ce sont dans le civil des gens simples, qu'on n'a jamais vu au tribunal pour affaires de mœurs et, pour le leader du groupe, limite introvertis.
A part que les juifs étaient sur cette terre il y a des milliers d'année !...
J'ai effectivement un problème d'addiction à un site web de décriptage de l'information annimé par des factueux eux mêmes dirigés par un dangereux individu, incarnation de l'anti-France ; tous passent leur temps à critiquer TF1 et à railler le Figaro. Il est vraiment urgent que Madame de Beaulieu me donne des conseils afin de me libérer de ma patologie, les élections approchent et j'ai peur de ne pas bien vôter !
Ce qui est marrant avec la réaction du Président du CRIF, c'est qu'en réalité, même sous ces aspects "choquants", les humoristes vont exactement dans le sens du CRIF, en faisant passer toute critique d'Israël pour de l'antisémitisme inconscient ou hypocrite... Donc, pas si subversive que ça, cette émission !
Mais le principe reste très intéressant. J'aime bien le fait qu'il n'y ait pas de "jingle" qui annonce "Attention, émission d'humour !", qu'on laisse planer le doute sur le fait que ça puisse être vrai, 1er degré... Y en a marre de l'humour surligné au stabilo !
Les similarités sont nombreuses:
- Les résistants sont qualifiés de "terroristes" par l'occupant
- La population locale est dépossédée en fonction de sa religion
- Les citoyens sont soumis à la discrimination en fonction de leur origine ethnique
- L'occupant détourne les ressources locales (ici l'eau) au profit de sa population
- Une police secrète assassine les opposants
- On commet joyeusement des crimes contre l'humanité (pour votre information, le déplacement forcé de populations en est un)
- On commet joyeusement des crimes de guerre (Gaza)
- On commet joyeusement des crimes contre la paix (Liban 2006)
- On se justifie par des mythologies historiques (diaspora vs. coup de poignard dans le dos)
Les Allemands auraient tout à fait pu justifier l'annexion de la France en soulignant qu'elle doit justement son nom à celui d'une tribu germanique. Ca aurait tout aussi illégitime que les arguments donnés pour la création de l'état d'Israël, mais ça aurait au moins eu l'avantage d'être vrai, contrairement au mythe de la diaspora.
Ah oui ça y est, je dois déjà avoir l'étiquette "antisémite." Je remarquerai juste que je n'ai pas dit qu'Israël était exactement nazie. Mais les seuls points communs sont suffisants pour me donner la nausée.
La principale différence entre le nazisme et ce qui se passe en Palestine, outre le degré qui n'est évidemment pas du tout le même, c'est qu'on ne peut rien faire pour changer ce qui s'est passé il y a 70 ans, alors que les crimes d'Israël sont en cours et qu'on peut au moins faire quelquechose pour les arrêter.
Edit :
Quant à l'idée de mettre une grosse pancarte "Attention, humour" avant le programme, ce serait une hérésie. Le programme tire sa force de justement ne donner aucune clé de lecture en amont ni indiquer clairement son statut !
Salutations,
Jean de Vaux-Cordeille.
Il y a, dans l'écoute, l'influence qui vient par l'appel à la conscience, mais aussi les messages subliminaux qui s'infiltrent par la répétition de séquences ciblées, phénomène bien utilisé en publicité. Une seule émission comme cela, annoncée, cela pourrait être simplement drôle (encore que, en ce qui me concerne, ça se discute) mais programmée régulièrement et fréquemment, je trouve ça limite à cause de la répétition de messages contestables.
D'autant plus que les animateurs ne sont pas assez parodiques pour que l’ambiguïté soit perçue rapidement par chacun, en particulier lors d'une écoute superficielle.
Bref, si je ne condamne pas le principe de l'émission, je pense qu'il faudrait aménager les conditions de diffusion de celle-ci pour plus de lisibilité. Quand on va voir des humoristes, on n'a aucun doute sur le fait qu'il faut prendre ce qui est dit au deuxième degré. Ici, du fait du format, le doute est possible, et c'est ce qui rend à mes yeux, ce programme contestable.
Sauf qu'elle n'était pas "plutôt féroce" mais clairement d'une mauvaise foi intellectuelle assez hallucinante mâtinée d'humour (d'habitude désopilant), puisque au milieu de clichés antisémites est noyée toute critique d'Israël (de sa création à sa politique actuelle).
J'écris d'habitude puisque d'habitude ils dénoncent les pensées puantes et seulement les pensées puantes. Les de Beaulieu représentant toutes les tares de la société, puisqu'ils sont "antisémite[s], mais pas antisioniste[s]" (et vice versa), donc tout·e antisionniste est antisémite (et vice versa).
Au final, un sketche drôle... seulement pour tou·te·s celleux pensant que l'antisionisme est forcément antisémite.
Illes valent mieux que cela, il suffit d'écouter leurs autres sketches. Le problème étant peut-être qu'il n'y a pas d'explication à la fin que cela est une émission comique et que l'auditeurice passagère se fait logiquement (?) piéger.
Oui, je l'avoue, il m'arrive d'écouter radio-courtoisie: une sorte de plaisir pervers que d'écouter de temps en temps ces vieilles ganaches mononeuronales éructer leurs haines et leur bêtise.
J'adore le sketch en question des "De Beaulieu" sur l'antisémitisme, mais je me pose quand même une question quant à la façon de traiter le sujet: il existe tout un courant profond dans l'extrême droite européenne pour cacher leur antisémitisme viscéral, le transférer au racisme anti-arabe (via l'islamophobie) et rattacher dès lors Israël à leur vision de l'Occident dans leur construction idéologique du "choc des civilisations"; mouvement de fond qui est accentué par l'extrême-droitisation du paysage politique israëlien depuis plusieurs années déjà. Ainsi Geert Wilders, Fini, Oriana Fallaci, et d'autres fachos avec eux, ne font pas d'Israël un ennemi de l'Occident, mais plutôt son dernier rempart face à la "barbarie islamiste". Le choix d'Inter a été de caricaturer plutôt les positions d'extrême droite "à la Dieudonné", qui sous couvert d'antisionisme ressortent les clichés abjects de l'antisémitisme traditionnel. Toutefois, je me demande si ce genre d'attaque face à des positions de plus en plus minoritaires au sein de l'extrême droite n'est pas déjà datée, alors que l'émission fait de l'humour sur des questions d'actualité. Mais je ne vais pas non plus me plaindre, hein, je trouve le sketch suffisamment audacieux et drôle pour ne pas faire ma fine bouche, surtout que répondre à la haine de Dieudonné par le rire dont pourtant il se revendique est déjà bien plaisant en soi.
Je la trouve marrante cette émission, c'est sûr faut avoir un peu d'esprit, et reconnaître le second degré. Je suppose que les électeurs du président-candidat en manquent...
Pour trancher le débat, il suffit en tout cas d'aller lire les biographies imaginées par la radio, et mises en ligne sur son site. Philippe de Beaulieu y est présenté comme ayant manqué "de peu sa spécialisation en chirurgie" et comme un spécialiste de "morphopsychologie". Sa "discipline de prédilection", très controversée, prétend lier les traits du visage d'un patient à sa psychologie.
Je suis désolé, la morphopsychologie, ça marche. La preuve ici. Ou là.
j'ai écouté l'émission en question le jour de sa diffusion et ils ont fait bien plus "méchant" ...
Sans rire, ce type est la pire chose qui soit actuellement pour les Juifs de France. Quelle buse, inculte, pas foutu de savoir que ce n'est pas Inter, quels que soient les défauts de cette station, qu'écoutent les cloches avinées qui ont réussi à trouver qu'Audrey Pulvar était juive.
A part ça, il devient de plus en plus difficile de faire de l'humour en France.
Je dis ça au cas où d'autres voudraient leur écrire pour insister un peu.