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Le sénat veut imposer des lignes j@unes aux sondeurs
Rendre les sondages plus transparents: c'est l'objet d'une proposition de loi votée à l'unanimité par le Sénat.
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Salut je remonte ce fil pour vous soumettre une interrogation ?
Est-ce que l'actuel directeur de l'institut de sondage CSA qui vient de publier un sondage qui donne une montée impressionnante de François Bayrou dans les intentions de votes pour le simple fait de s'être déclaré candidat est bien la même personne qui écrivait sur ce blog :
http://bensan.typepad.com/ben/2007/02/bayrou_sur_tf1_.html
toute sa déception de na pas avoir vu le candidat qu'il soutient, c'est à dire François Bayrou, briller dans une émission d'Arlette Chabot ?
Est-ce que l'actuel directeur de l'institut de sondage CSA qui vient de publier un sondage qui donne une montée impressionnante de François Bayrou dans les intentions de votes pour le simple fait de s'être déclaré candidat est bien la même personne qui écrivait sur ce blog :
http://bensan.typepad.com/ben/2007/02/bayrou_sur_tf1_.html
toute sa déception de na pas avoir vu le candidat qu'il soutient, c'est à dire François Bayrou, briller dans une émission d'Arlette Chabot ?
Je sais : rien avoir ici, mais souhaite une réponse SVP : impossible de visionner l'émission (images saccadées de même pour celles sur les diplomates, l'Islande ;..), pas de possibilité de choisir la qualité de diffusion (standard).
Que faire? ça marchait bien jusqu'à présent!
Merci de votre aide!
Que faire? ça marchait bien jusqu'à présent!
Merci de votre aide!
Personnellement, j'aurais tendance à faire confiance aux sociétés de sondages, qui tendent à connaître la réalité des opinions dans la population. Mais quand un "professionnel" du sondage ne se dédouane pas et ne condamne pas le comportement de journalistes qui utilisent et isolent une donnée quantitative d'un sondage (une étude de plusieurs pages, de l'évolution des opinions par divers procédés issus des statistiques, probabilités, démographie, etc) pour en faire une généralité ou une vérité, alors je ne peux pas écouter ses arguments tâchés d'intérêts économiques avec des journaux, chaines de TV, etc.
Il y a quand même une différence entre ce titre-ci : Exclusif. Sondage : Marine Le Pen en tête au 1e tour de la présidentielle Vérité définitive
Et ce titre-là : Sondage : Marine Le Pen à 23% au premier tour ? Peu probable question et avis de probabilité
Quand on prétend à révéler la réalité (comme ces sociétés de sondage et comme les journalistes), on prend soin de la dire. Parce qu'en faisant des coups de com' en disant n'importe quoi ou en manipulant des chiffres pour dire ce qui arrange de dire, la population ne les croit plus. C'est dommage. D'après moi, nul besoin d'une loi. C'est de la déontologie d'expert-sondeur et de la déontologie journalistique.
Il y a quand même une différence entre ce titre-ci : Exclusif. Sondage : Marine Le Pen en tête au 1e tour de la présidentielle Vérité définitive
Et ce titre-là : Sondage : Marine Le Pen à 23% au premier tour ? Peu probable question et avis de probabilité
Quand on prétend à révéler la réalité (comme ces sociétés de sondage et comme les journalistes), on prend soin de la dire. Parce qu'en faisant des coups de com' en disant n'importe quoi ou en manipulant des chiffres pour dire ce qui arrange de dire, la population ne les croit plus. C'est dommage. D'après moi, nul besoin d'une loi. C'est de la déontologie d'expert-sondeur et de la déontologie journalistique.
Salut les débatteurs fous de marges d'erreur.
D'abord un carton rouge à Daniel S. : désolée, il n'a pas fait le job. Pas une fois il n'a prononcé l'expression "ligne jaune", non vraiment, c'est décevant. Guy B. s'en amuse, joue avec elle, la désigne comme un garde-fou ou au contraire en use comme un pousse-au-crime excitant.... Daniel la franchit en toute ignorance. Diantre, l'inconscient!
Ensuite, un amusement pour monsieur 18 ans. Par son comportement, il a réussi à biaiser une partie du débat. Si je l'ai bien entendu, il propose que seuls les experts puissent parler de leur partie, qu'ils rendent des comptes, si possible à d'autres experts de leur spécialité (dans la commission). Ceux n'ayant pas atteint le quota de 18 ans d'expertise n'ont pas voix au chapitre.
Évidement, cela fait quelque temps que la démocratie a décidé de ne pas laisser aux seuls experts leurs domaines de compétence, même pointus. Et c'est une vertu. Quels sujets resteraient en débat auprès de nos députés, s'il fallait qu'ils aient 18 ans d'âge dans la spécialité? Cette position défensive et cloisonnée m'apparaît flagrante, même si les arguments de monsieur 18 ans sont utiles au débat et recevables.
Je ne dis pas que les élus sont parfaits... hélas. Mais leur légitimité fondamentale, celle d'être élu, ne doit pas être ainsi méprisée. Et puis je déteste l'idée de devoir énoncer un CV pour avoir une chance d'être écouté.
J'en viens aux recettes de cuisine : aujourd'hui, je regarde l'émission en même temps qu'on apprend que Marine Le Pen se placerait en tête au premier tour de la présidentielle, selon un bon vieux sondage, sauce rustique, qui fera les gros tirages du parisien/aujourd'hui en france demain dimanche.
Marine est à 23%, Sarkozy et Aubry à 21%. Intéressant. Car si les marges d'erreur étaient énoncées, nous saurions tout de suite que ces chiffres peuvent être inversés à loisir. Intéressant aussi car la fille Le Pen est une nouvelle dans le paysage des prétendants présidentiels. De quelle manière les sondeurs ont-ils pratiqué leur "redressement"? Les mécanismes "père" sont-ils identiques aux mécanismes "fille". Je serais curieuse de savoir si la personne sondée rechigne autant à donner le nom de la fille (comme intention de vote), qu'elle rechignait à donner le nom du père. Et comment le sondeur évalue cette différence - à mon avis, il y en a une.
Autrement dit, quelle est la cuisine de ce sondage? Que nous apprend-t-elle sur la candidate Marine et sur le positionnement des Français par rapport à elle? Cette fiche-recette ne vaudrait-elle pas décryptage journalistique? Mais comment décrypter sans aller dans l'arrière-salle?
D'abord un carton rouge à Daniel S. : désolée, il n'a pas fait le job. Pas une fois il n'a prononcé l'expression "ligne jaune", non vraiment, c'est décevant. Guy B. s'en amuse, joue avec elle, la désigne comme un garde-fou ou au contraire en use comme un pousse-au-crime excitant.... Daniel la franchit en toute ignorance. Diantre, l'inconscient!
Ensuite, un amusement pour monsieur 18 ans. Par son comportement, il a réussi à biaiser une partie du débat. Si je l'ai bien entendu, il propose que seuls les experts puissent parler de leur partie, qu'ils rendent des comptes, si possible à d'autres experts de leur spécialité (dans la commission). Ceux n'ayant pas atteint le quota de 18 ans d'expertise n'ont pas voix au chapitre.
Évidement, cela fait quelque temps que la démocratie a décidé de ne pas laisser aux seuls experts leurs domaines de compétence, même pointus. Et c'est une vertu. Quels sujets resteraient en débat auprès de nos députés, s'il fallait qu'ils aient 18 ans d'âge dans la spécialité? Cette position défensive et cloisonnée m'apparaît flagrante, même si les arguments de monsieur 18 ans sont utiles au débat et recevables.
Je ne dis pas que les élus sont parfaits... hélas. Mais leur légitimité fondamentale, celle d'être élu, ne doit pas être ainsi méprisée. Et puis je déteste l'idée de devoir énoncer un CV pour avoir une chance d'être écouté.
J'en viens aux recettes de cuisine : aujourd'hui, je regarde l'émission en même temps qu'on apprend que Marine Le Pen se placerait en tête au premier tour de la présidentielle, selon un bon vieux sondage, sauce rustique, qui fera les gros tirages du parisien/aujourd'hui en france demain dimanche.
Marine est à 23%, Sarkozy et Aubry à 21%. Intéressant. Car si les marges d'erreur étaient énoncées, nous saurions tout de suite que ces chiffres peuvent être inversés à loisir. Intéressant aussi car la fille Le Pen est une nouvelle dans le paysage des prétendants présidentiels. De quelle manière les sondeurs ont-ils pratiqué leur "redressement"? Les mécanismes "père" sont-ils identiques aux mécanismes "fille". Je serais curieuse de savoir si la personne sondée rechigne autant à donner le nom de la fille (comme intention de vote), qu'elle rechignait à donner le nom du père. Et comment le sondeur évalue cette différence - à mon avis, il y en a une.
Autrement dit, quelle est la cuisine de ce sondage? Que nous apprend-t-elle sur la candidate Marine et sur le positionnement des Français par rapport à elle? Cette fiche-recette ne vaudrait-elle pas décryptage journalistique? Mais comment décrypter sans aller dans l'arrière-salle?
Je n'en peux plus!
Après sa démonstration ratée sur Jospin/Le Pen, j'ai envie de le gifler.
Si les sondages avaient, à l'époque, indiqué les marges d'erreur, beaucoup auraient réfléchi.
Mais M. Rozès était, à ce moment, en plein dedans, hein?
J'arrête là, c'est insupportable...
Après sa démonstration ratée sur Jospin/Le Pen, j'ai envie de le gifler.
Si les sondages avaient, à l'époque, indiqué les marges d'erreur, beaucoup auraient réfléchi.
Mais M. Rozès était, à ce moment, en plein dedans, hein?
J'arrête là, c'est insupportable...
Je supportais déjà mal les sondages voilà maintenant que je supporte pas les sondeurs.
Puisqu'on s'est fixé sur cette affaire de marge d'erreur sur les quotas, y'a en fin de compte un truc que je comprends pas où vous avez peut être des pistes:
Mettons nous dans la perspective de Rozès (dur! pas un mou!!!):
1: par méthode des quotas, l'erreur est impossible à calculer car son calcul est non convergeant. Il n'est donc pas sérieux de la donner
2: j'utilise quand même la méthode des quotas car elle a plein d'avantages par ailleurs
Conclusion: je donne des résultats de sondage sans connaître/donner l'erreur
Question: comment on compare les résultats?
Exemple d'un sondage sur le dernier tour d'une présidentielle entre A et B: Si A obtient 53 % et B: 47 % par exemple, on ne saura jamais si A est significativement plus haut que B.. quand bien même A: 60 % et B: 40 % car l'erreur peut être énorme (qui peut réfuter que l'erreur soit de 30 % vu qu'on peut pas la calculer)
Mon avis intermédiaire: Un dur aurait peut être intérêt à pas utiliser une méthode notoirement inexploitable ou... à se ramollir un peu
Mettons nous dans la perspective de Rozès (dur! pas un mou!!!):
1: par méthode des quotas, l'erreur est impossible à calculer car son calcul est non convergeant. Il n'est donc pas sérieux de la donner
2: j'utilise quand même la méthode des quotas car elle a plein d'avantages par ailleurs
Conclusion: je donne des résultats de sondage sans connaître/donner l'erreur
Question: comment on compare les résultats?
Exemple d'un sondage sur le dernier tour d'une présidentielle entre A et B: Si A obtient 53 % et B: 47 % par exemple, on ne saura jamais si A est significativement plus haut que B.. quand bien même A: 60 % et B: 40 % car l'erreur peut être énorme (qui peut réfuter que l'erreur soit de 30 % vu qu'on peut pas la calculer)
Mon avis intermédiaire: Un dur aurait peut être intérêt à pas utiliser une méthode notoirement inexploitable ou... à se ramollir un peu
Moi je craque. Ce M. Rozès est d'une suffisance insondable.
J'attends la prochaine "ligne jaune".
J'attends la prochaine "ligne jaune".
Le fond du débat: la démocratisation du savoir.
Mon point de vu: on a toujours intérêt à s'adresser à l'intelligence des hommes. Franchement, tout le monde est capable de comprendre les notions de données brutes/redressées et de marge d'erreur! Cela grandit les hommes et la démocratie s'en porte beaucoup mieux.
Mon point de vu: on a toujours intérêt à s'adresser à l'intelligence des hommes. Franchement, tout le monde est capable de comprendre les notions de données brutes/redressées et de marge d'erreur! Cela grandit les hommes et la démocratie s'en porte beaucoup mieux.
Je vous conseille l'excellent http://www.dailymotion.com/video/x1oo77_sondage-redressement_news
Faut-il pendre les sondeurs ? Tous les sondeurs ? Pour la sauvegarde de la démocratie, je dirai à 75% oui, avec une marge d'erreur de 3% !
Faut-il pendre les sondeurs ? Tous les sondeurs ? Pour la sauvegarde de la démocratie, je dirai à 75% oui, avec une marge d'erreur de 3% !
J'aurais aimé que Rozes se soit préparé à expliquer clairement pourquoi on ne peut pas donner une marge d'erreur quand on pratique par quotas (mais juste une estimation de la marge, ce qui rend l'exercice plus délicat), et aussi pourquoi, en effet, la publication des modes de redressement (et aussi de détermination des quotas, je m'étonne qu'on ne l'ait pas évoqué), s'apparente à la divulgation de secrets de fabrication... bien sûr qu'une bonne partie de la compétence des instituts est là ! Faudra-t--il qu'ils déposent des brevets ?
Rozes n'est pas clair, et pas sympathique, de surcroît. Mais j'aurais bien aimé que Schneidermann le laisse (le fasse ?) développer vraiment son point de vue... je suis déçue. Légiférer sans prendre en compte le savoir et l'expérience des professionnels, c'est aller à des effets pervers ou à des lois qui resteront lettre morte.
Quant à Sueur, désolée mais je l'ai trouvé suffisant et... insuffisant. Très sûr de lui dans un domaine que visiblement il maîtrise mal.
Je voudrais revenir sur l'exemple, si facile, limite démago, des élections de 2002. Si on le suit, c'est parce que les électeurs ne connaissaient pas les marges d'erreur et le recouvrement des estimations Jospin/Le Pen qu'ils ont négligé de voter "utile".
Si cela est vrai, alors une conclusion s'impose :
— soit Jospin ignorait aussi ces données. Il faut en conclure qu'il ne sait pas lire un sondage et qu'il est fort mal conseillé : il faut donc se féliciter qu'il n'ait pas été élu.
— soit Jospin connaissait ces données (c'est mon hypothèse, pour ma part. Et Le pen les connaissait aussi, il suffit d'avoir vu son sourire s'élargir de jour en jour à la télé dans la semaine qui a précédé les élections). Alors POURQUOI N'EN A--T-IL PAS FAIT PART AUX ÉLECTEURS ? Là aussi, j'ai une hypothèse. Mais en tout état de cause, c'est plus qu'une erreur tactique, c'est une faute politique.
Or donc... je suis favorable à plus de transparence dans la publication des sondages, mais franchement, manipuler l'opinion pour faire croire que tout le problème des bidouillages politiques est de la responsabilité des instituts de sondages, c'est médiocre.
Rozes n'est pas clair, et pas sympathique, de surcroît. Mais j'aurais bien aimé que Schneidermann le laisse (le fasse ?) développer vraiment son point de vue... je suis déçue. Légiférer sans prendre en compte le savoir et l'expérience des professionnels, c'est aller à des effets pervers ou à des lois qui resteront lettre morte.
Quant à Sueur, désolée mais je l'ai trouvé suffisant et... insuffisant. Très sûr de lui dans un domaine que visiblement il maîtrise mal.
Je voudrais revenir sur l'exemple, si facile, limite démago, des élections de 2002. Si on le suit, c'est parce que les électeurs ne connaissaient pas les marges d'erreur et le recouvrement des estimations Jospin/Le Pen qu'ils ont négligé de voter "utile".
Si cela est vrai, alors une conclusion s'impose :
— soit Jospin ignorait aussi ces données. Il faut en conclure qu'il ne sait pas lire un sondage et qu'il est fort mal conseillé : il faut donc se féliciter qu'il n'ait pas été élu.
— soit Jospin connaissait ces données (c'est mon hypothèse, pour ma part. Et Le pen les connaissait aussi, il suffit d'avoir vu son sourire s'élargir de jour en jour à la télé dans la semaine qui a précédé les élections). Alors POURQUOI N'EN A--T-IL PAS FAIT PART AUX ÉLECTEURS ? Là aussi, j'ai une hypothèse. Mais en tout état de cause, c'est plus qu'une erreur tactique, c'est une faute politique.
Or donc... je suis favorable à plus de transparence dans la publication des sondages, mais franchement, manipuler l'opinion pour faire croire que tout le problème des bidouillages politiques est de la responsabilité des instituts de sondages, c'est médiocre.
émission très intéressante.
par contre, je me permet une question "statistique" :
- vous annoncez régulièrement que vous êtes sur internet, et que donc la durée temporelle de l'émission est libre (ce qui ne semble pas vrai à quelques % près dans les faits).
Honnêtement, j'ai l'impression que la marge de liberté est d'à peine 10% sur 1h en règle générale... pourquoi??? les orateurs deviennent-ils inintéressants passé ce laps de temps? Postulez-vous que l'auditeur n'a pas plus de temps de cerveau disponible passé 1h?
Je suis très curieux d'essayer de comprendre la logique derrière ; qui est très certainement bien réfléchie ; par simple soucis de transparence statistique.
merci
par contre, je me permet une question "statistique" :
- vous annoncez régulièrement que vous êtes sur internet, et que donc la durée temporelle de l'émission est libre (ce qui ne semble pas vrai à quelques % près dans les faits).
Honnêtement, j'ai l'impression que la marge de liberté est d'à peine 10% sur 1h en règle générale... pourquoi??? les orateurs deviennent-ils inintéressants passé ce laps de temps? Postulez-vous que l'auditeur n'a pas plus de temps de cerveau disponible passé 1h?
Je suis très curieux d'essayer de comprendre la logique derrière ; qui est très certainement bien réfléchie ; par simple soucis de transparence statistique.
merci
Ce forum marche vraiment à l'affect, c'est assez désespérant d'ailleurs de ne pas pouvoir dépasser ce stade. Le comportement de Rozès est peut-être irritant, mais il me semble qu'il est dans le vrai. Moi, c'est l'autosatisfaction de ces 2 sénateurs qui m'énerve. Apparemment, une décision de justice qui ne plaît pas, on peut la contester (cf. le point Anticor) par contre, si on n'est pas d'accord avec leur texte, ben c'est qu'on n'a rien compris.
Pour en rajouter, une mission d'information sénatoriale d'un an pour entendre 40 personnes, c'est vraiment le train-train de luxe de sénateur. Tout ça pour une proposition de loi de 17 articles qui tient sur deux pages, j'ai un peu vu mieux et plus rapide.
Aussi, c'est fort de café qu'un même personnage fasse son rapport, sa proposition de loi, et soit son rapporteur... Comme on dit, on n'est jamais mieux servi que par soi-même !
D'ailleurs, je parie que le texte de loi va être vidé de son sens in fine s'il doit voir le jour, tellement c'est une ineptie. J'ai déjà dit que ce texte est opportuniste, du style des lois de notre Président : un fait divers (les malversations financières, sur le coût de sondages déjà diffusés dans les média) pour en faire une loi dans l'unique but de squizzer Opinionway et de savoir en vrai la mécanique pour connaître les votes FN. Je l'invente pas, c'est dans le rapport des amendements de cette commission....
Du coup, pas étonnant de voir l'union sacrée UMPS pour promouvoir cette version. Ceci dit, le débat devrait être ailleurs : le sénat est-il toujours représentatif de notre société civile si le taux de FN est de 17-20% à un an des présidentielles ?
Alors, pour bien enfoncer le clou, voici ce que j'avais écrit sur le forum des matinautes le 18 février 2011 "Sondages frelatés : la loi attendra"
et qui d'ailleurs n'a eu aucun détracteur ici
---------------------------------
Voilà, pour ceux qui veulent réellement se pencher sur le sujet :
1/ La page de présentation du texte du Sénat ici
- Admirez au passage la photo : l'hémicycle à son comble (!) pour un sujet aussi médiatique : le rapporteur, le représentant du gouvernement. Plus intimiste je connais pas... Bonjour la vision de l'unanimité.
- Belle profession de foi de ce que la loi est sensée régler (le fameux esprit du législateur...) normal, c'est la page facebook du Sénat
2/ La version du texte amendé qui sera transmise pour la lecture de l'Assemblée Nationale ici
- On rentre @dans le texte "sondage - liberté et transparence" : 0 fois le mot 'liberté', 0 fois le mot 'transparence', par contre 4 fois le mot 'interdiction', 1 fois l'expression 'est puni de'. C'est une manie chez nos politiques de faire du surfacique : pour les médias qui se contentent de la couverture du texte de loi, et pour l'Administration qui va faire respecter la loi. C'est comme pour hadopi 'création et internet', que le premier qui trouve les mots 'création' et 'artiste' dans hadopi2 m'appelle tout de suite (ne pas hésiter à me déranger même en pleine nuit...)
- Dans le débat de la commission, un seul article a phagocyté le temps de parole : celui de la définition de 'sondage' qui est un patchwork de définitions prises auprès des uns et des autres au grès des auditions, vérouillant ainsi méthodes, appelation, techniques, lieu de réalisation, gratification des sondés (pour faire suer Opinionway), ... Bref, laissez tomber votre dictionnaire, Sueur et Portelli, eux ils savent ce qu'est un sondage. L'article a été remanié 4 fois (4 amendements au moins) donc voyez comme c'est si simple. Et ne vous avisez pas d'appeler 'étude' 'questionnaire' quelque chose qui est un 'sondage', parce que c'est 75000 euros aussi. Par contre, sur les trucs qui sont interdits, ben rien, visiblement c'est interdit, mais ça coûte rien de le faire, ou alors de devoir afficher un mot de la commission 'pardon je m'ai trompé' sur son site internet. Si vous n'avez pas de site, ben rien d'autre n'est prévu, zavez qu'à en avoir un comme tout le monde.
- Après avoir phosphoré sur la définition, le législateur s'est un peu assoupi. Qu'est-ce qu'une marge d'erreur ? Comment est décomposée cette marge d'erreur? (erreur de tirage, erreur de mesure, erreur de saisie, effet enquêteur, etc...) Ah ben là, il n'y a plus grande monde. Non, le politicien ne veut qu'un chiffre global sensé résumer la qualité de l'étude qui est présentée. C'est ça la transparence.
De plus, sondeurs et mathématiciens ne sont plus d'accord sur comment cela se mesure une marge d'erreur apparemment dans le cas des sondages par quota. De toute façon, les matheux vont proposer des abaques (genre : "si" le tirage avait été aléatoire, "si" le tirage était sans remise (donc pas de panel), "si" toute chose égale par ailleurs - sui generi, etc.... "alors" on aurait une erreur théorique de X% (remplacez X par 3 ou 4% comme on le voit partout (*), personne ne viendra vous embêter puisque personne ne sait le calculer précisemment. On peut juste 'estimer' cette erreur, l'estimation pouvant être faite par recours à différentes méthodes : estimateur de la variance (avec biais, sans biais), méthode horvitz-thompson, méthode bootstrap.... bref, autant de méthodes = autant de chiffres différents sur la marge d'erreur. Débrouillez-vous!
- Je passe sur la composition de la commission indépendante de contrôle. Là aussi, c'est chronophage en terme de discussion : composition représentative (?) (comme pour les sondages ? lol). Qui nomme qui ? Qui va nommer le matheux qui va revérifier les calculs ? Bref, simplisme, il n'y a plus de sous dans les caisses, mais on propose de renforcer l'équipe de contrôle etc. Mais là aussi, le texte n'est pas très clair sur les missions, organisations, moyens d'actions, de cette commission. On a vaguement une idée de comment ça devrait fonctionner... Mais quand on voit ce qu'est in fine hadopi et sa commission de protection des droits, on peut s'interroger un peu plus sur le venir de ce machin.
3/ Les étapes de rédaction du texte : des intentions aux actes... ici
Conclusion : les sondeurs ont tout intérêt à établir leur siège social dans un autre pays de la Communauté Européenne et réaliser leurs sondages en France. Au moins sur la partie réglementaire de la diffusion, ils éviteraient des déconvenus absurdes. Même le législateur en est conscient !
(*) mon texte était prémonitoire!! Sueur ressort exactement ce chiffre! alors, quel est l'intérêt de se faire suer à calculer un truc compliqué, si tout le monde est d'accord pour dire que c'est TOUJOURS à 3-4% près ?
Pour en rajouter, une mission d'information sénatoriale d'un an pour entendre 40 personnes, c'est vraiment le train-train de luxe de sénateur. Tout ça pour une proposition de loi de 17 articles qui tient sur deux pages, j'ai un peu vu mieux et plus rapide.
Aussi, c'est fort de café qu'un même personnage fasse son rapport, sa proposition de loi, et soit son rapporteur... Comme on dit, on n'est jamais mieux servi que par soi-même !
D'ailleurs, je parie que le texte de loi va être vidé de son sens in fine s'il doit voir le jour, tellement c'est une ineptie. J'ai déjà dit que ce texte est opportuniste, du style des lois de notre Président : un fait divers (les malversations financières, sur le coût de sondages déjà diffusés dans les média) pour en faire une loi dans l'unique but de squizzer Opinionway et de savoir en vrai la mécanique pour connaître les votes FN. Je l'invente pas, c'est dans le rapport des amendements de cette commission....
Du coup, pas étonnant de voir l'union sacrée UMPS pour promouvoir cette version. Ceci dit, le débat devrait être ailleurs : le sénat est-il toujours représentatif de notre société civile si le taux de FN est de 17-20% à un an des présidentielles ?
Alors, pour bien enfoncer le clou, voici ce que j'avais écrit sur le forum des matinautes le 18 février 2011 "Sondages frelatés : la loi attendra"
et qui d'ailleurs n'a eu aucun détracteur ici
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Voilà, pour ceux qui veulent réellement se pencher sur le sujet :
1/ La page de présentation du texte du Sénat ici
- Admirez au passage la photo : l'hémicycle à son comble (!) pour un sujet aussi médiatique : le rapporteur, le représentant du gouvernement. Plus intimiste je connais pas... Bonjour la vision de l'unanimité.
- Belle profession de foi de ce que la loi est sensée régler (le fameux esprit du législateur...) normal, c'est la page facebook du Sénat
2/ La version du texte amendé qui sera transmise pour la lecture de l'Assemblée Nationale ici
- On rentre @dans le texte "sondage - liberté et transparence" : 0 fois le mot 'liberté', 0 fois le mot 'transparence', par contre 4 fois le mot 'interdiction', 1 fois l'expression 'est puni de'. C'est une manie chez nos politiques de faire du surfacique : pour les médias qui se contentent de la couverture du texte de loi, et pour l'Administration qui va faire respecter la loi. C'est comme pour hadopi 'création et internet', que le premier qui trouve les mots 'création' et 'artiste' dans hadopi2 m'appelle tout de suite (ne pas hésiter à me déranger même en pleine nuit...)
- Dans le débat de la commission, un seul article a phagocyté le temps de parole : celui de la définition de 'sondage' qui est un patchwork de définitions prises auprès des uns et des autres au grès des auditions, vérouillant ainsi méthodes, appelation, techniques, lieu de réalisation, gratification des sondés (pour faire suer Opinionway), ... Bref, laissez tomber votre dictionnaire, Sueur et Portelli, eux ils savent ce qu'est un sondage. L'article a été remanié 4 fois (4 amendements au moins) donc voyez comme c'est si simple. Et ne vous avisez pas d'appeler 'étude' 'questionnaire' quelque chose qui est un 'sondage', parce que c'est 75000 euros aussi. Par contre, sur les trucs qui sont interdits, ben rien, visiblement c'est interdit, mais ça coûte rien de le faire, ou alors de devoir afficher un mot de la commission 'pardon je m'ai trompé' sur son site internet. Si vous n'avez pas de site, ben rien d'autre n'est prévu, zavez qu'à en avoir un comme tout le monde.
- Après avoir phosphoré sur la définition, le législateur s'est un peu assoupi. Qu'est-ce qu'une marge d'erreur ? Comment est décomposée cette marge d'erreur? (erreur de tirage, erreur de mesure, erreur de saisie, effet enquêteur, etc...) Ah ben là, il n'y a plus grande monde. Non, le politicien ne veut qu'un chiffre global sensé résumer la qualité de l'étude qui est présentée. C'est ça la transparence.
De plus, sondeurs et mathématiciens ne sont plus d'accord sur comment cela se mesure une marge d'erreur apparemment dans le cas des sondages par quota. De toute façon, les matheux vont proposer des abaques (genre : "si" le tirage avait été aléatoire, "si" le tirage était sans remise (donc pas de panel), "si" toute chose égale par ailleurs - sui generi, etc.... "alors" on aurait une erreur théorique de X% (remplacez X par 3 ou 4% comme on le voit partout (*), personne ne viendra vous embêter puisque personne ne sait le calculer précisemment. On peut juste 'estimer' cette erreur, l'estimation pouvant être faite par recours à différentes méthodes : estimateur de la variance (avec biais, sans biais), méthode horvitz-thompson, méthode bootstrap.... bref, autant de méthodes = autant de chiffres différents sur la marge d'erreur. Débrouillez-vous!
- Je passe sur la composition de la commission indépendante de contrôle. Là aussi, c'est chronophage en terme de discussion : composition représentative (?) (comme pour les sondages ? lol). Qui nomme qui ? Qui va nommer le matheux qui va revérifier les calculs ? Bref, simplisme, il n'y a plus de sous dans les caisses, mais on propose de renforcer l'équipe de contrôle etc. Mais là aussi, le texte n'est pas très clair sur les missions, organisations, moyens d'actions, de cette commission. On a vaguement une idée de comment ça devrait fonctionner... Mais quand on voit ce qu'est in fine hadopi et sa commission de protection des droits, on peut s'interroger un peu plus sur le venir de ce machin.
3/ Les étapes de rédaction du texte : des intentions aux actes... ici
Conclusion : les sondeurs ont tout intérêt à établir leur siège social dans un autre pays de la Communauté Européenne et réaliser leurs sondages en France. Au moins sur la partie réglementaire de la diffusion, ils éviteraient des déconvenus absurdes. Même le législateur en est conscient !
(*) mon texte était prémonitoire!! Sueur ressort exactement ce chiffre! alors, quel est l'intérêt de se faire suer à calculer un truc compliqué, si tout le monde est d'accord pour dire que c'est TOUJOURS à 3-4% près ?
quel âge a-t-il dit qu'il avait déjà?
Je n'ai pas encore regardé l'émission, mais une question s'impose à moi à la vue du sujet : Quelle est l'utilité des sondages publiés régulièrement dans les journaux, je pense particulièrement aux intentions de vote?
A quelle nécessité répond ces enquêtes d'opinions? Que nous apporte de savoir quelle proportion d'une population vote pour qui?
Selon moi rien d'utile, et rien de positif. Si quelqu'un a une autre réponse je serais curieux d'en prendre connaissance.
Les sondages répondent à un besoin plutôt dispensable de curiosité qui n'apporte rien, au contraire, elles faussent probablement le choix réel d'une élection. Voire même manipule une certaine partie de l'opinion.
Je reprends les conclusions des expériences de Solomon Asch :
Savoir par exemple que DSK serait gagnant au deuxième tour, lui donnerait de fait par rabachages journalistiques, et gros titres abusifs, si l'on applique l'analyse des principes de conformité révelés par Asch, une aura de présidentiable sans même un début d'ébauche d'idée politique.
On pourrait imaginer d'ailleurs sortir un buzz sur un total inconnu un tant soit peu crédible, puis présenter des sondages favorables le concernant toutes les trois semaines, pour le rendre présidentiable sans aucune raison objective (je pense très fort à Ségolène Royal même si elle n'était pas totalement inconnue)
Si l'on ajoute à ça le fait que des questions finement formulées peuvent orienter quelque peu le résultat, et que devant la complexité des différentes statistiques, on pourrait titrer de manière approximative afin de marquer encore plus le sens que l'on veut donner.
Bref le sondage aurait alors une portée performative, il provoquerait ce qu'il croit prévoir, et serait ainsi un instrument de fabrication de l'opinion.
On pourrait d'ailleurs imaginer sortir un buzz sur un total inconnu un tant soit peu crédible, puis présenter des sondages favorables le concernant toutes les trois semaines, pour le rendre présidentiable sans aucune raison objective (je pense très fort à Ségolène Royal même si elle n'était pas totalement inconnue).
Rajoutons ce que disait Aldous Huxley lors d'une conférence en 1962, je cite et traduis un extrait (paragraphes 16-17) :
"C'est très intéressant quand vous regardez les découvertes faites dans différentes disciplines, je pense à l'hypnose, le cas d'utilisation des placebos, par exemple, dans le champ de la suggestion générale concernant des états de somnolence ou de sommeil léger vous trouverez les même types d'ordres de magnitude qui se démarqueront continuellement.
Par exemple vous verrez que les hypnotiseurs expérimentés disent que le nombre de personnes, le pourcentage de gens qui peuvent être hypnotisés avec une extrême facilité (claquement de doigt) juste comme ça, représente environ 20%, et qu'environ la même proportion à l'autre extremité de l'échelle sont des gens très très difficiles voire presque impossibles à hypnotiser.
Mais qu'entre les deux réside une large masse de personnes qui peuvent, avec plus ou moins de difficulté, être hypnotisés, qu'ils peuvent l'être graduellement si vous travaillez suffisamment à les mettre en état hypnotique. Et de la même manière, le même type de chiffres apparait à nouveau, par exemple pour tout ce qui se rapporte à l'administration de placebos."
Ainsi selon les expériences évoquées par Aldous Huxley (dont je serais curieux de retrouver les sources) 20% de la population serait très facilement sujet à l'hypnose et à la suggestion, un autre 20% de la population, très difficile à hypnotiser ou suggérer quoi que ce soit, et qu'il resterait 60% susceptible d'être influencé par la suggestion et l'hypnose avec plus ou moins d'efforts.
Ce qui laisse supposer que si l'on ajoutais à nos 20% très réceptifs, la moitié des plus ou moins réceptifs, en gardant ceux qui le sont plutôt plus que moins, on aurait sans se trop se fouler, 50% d'opinions assez facilement influençable, voire même plus avec un peu d'efforts.
Quand on sait à quel score se jouent des élections dans nos démocraties occidentales, ça laisse songeur...
ps: on pourrait rajouter Milgram à l'effet, en considérant que la plupart des journaux officiels peuvent avoir caractère d'autorité.
A quelle nécessité répond ces enquêtes d'opinions? Que nous apporte de savoir quelle proportion d'une population vote pour qui?
Selon moi rien d'utile, et rien de positif. Si quelqu'un a une autre réponse je serais curieux d'en prendre connaissance.
Les sondages répondent à un besoin plutôt dispensable de curiosité qui n'apporte rien, au contraire, elles faussent probablement le choix réel d'une élection. Voire même manipule une certaine partie de l'opinion.
Je reprends les conclusions des expériences de Solomon Asch :
Savoir par exemple que DSK serait gagnant au deuxième tour, lui donnerait de fait par rabachages journalistiques, et gros titres abusifs, si l'on applique l'analyse des principes de conformité révelés par Asch, une aura de présidentiable sans même un début d'ébauche d'idée politique.
On pourrait imaginer d'ailleurs sortir un buzz sur un total inconnu un tant soit peu crédible, puis présenter des sondages favorables le concernant toutes les trois semaines, pour le rendre présidentiable sans aucune raison objective (je pense très fort à Ségolène Royal même si elle n'était pas totalement inconnue)
Si l'on ajoute à ça le fait que des questions finement formulées peuvent orienter quelque peu le résultat, et que devant la complexité des différentes statistiques, on pourrait titrer de manière approximative afin de marquer encore plus le sens que l'on veut donner.
Bref le sondage aurait alors une portée performative, il provoquerait ce qu'il croit prévoir, et serait ainsi un instrument de fabrication de l'opinion.
On pourrait d'ailleurs imaginer sortir un buzz sur un total inconnu un tant soit peu crédible, puis présenter des sondages favorables le concernant toutes les trois semaines, pour le rendre présidentiable sans aucune raison objective (je pense très fort à Ségolène Royal même si elle n'était pas totalement inconnue).
Rajoutons ce que disait Aldous Huxley lors d'une conférence en 1962, je cite et traduis un extrait (paragraphes 16-17) :
"C'est très intéressant quand vous regardez les découvertes faites dans différentes disciplines, je pense à l'hypnose, le cas d'utilisation des placebos, par exemple, dans le champ de la suggestion générale concernant des états de somnolence ou de sommeil léger vous trouverez les même types d'ordres de magnitude qui se démarqueront continuellement.
Par exemple vous verrez que les hypnotiseurs expérimentés disent que le nombre de personnes, le pourcentage de gens qui peuvent être hypnotisés avec une extrême facilité (claquement de doigt) juste comme ça, représente environ 20%, et qu'environ la même proportion à l'autre extremité de l'échelle sont des gens très très difficiles voire presque impossibles à hypnotiser.
Mais qu'entre les deux réside une large masse de personnes qui peuvent, avec plus ou moins de difficulté, être hypnotisés, qu'ils peuvent l'être graduellement si vous travaillez suffisamment à les mettre en état hypnotique. Et de la même manière, le même type de chiffres apparait à nouveau, par exemple pour tout ce qui se rapporte à l'administration de placebos."
Ainsi selon les expériences évoquées par Aldous Huxley (dont je serais curieux de retrouver les sources) 20% de la population serait très facilement sujet à l'hypnose et à la suggestion, un autre 20% de la population, très difficile à hypnotiser ou suggérer quoi que ce soit, et qu'il resterait 60% susceptible d'être influencé par la suggestion et l'hypnose avec plus ou moins d'efforts.
Ce qui laisse supposer que si l'on ajoutais à nos 20% très réceptifs, la moitié des plus ou moins réceptifs, en gardant ceux qui le sont plutôt plus que moins, on aurait sans se trop se fouler, 50% d'opinions assez facilement influençable, voire même plus avec un peu d'efforts.
Quand on sait à quel score se jouent des élections dans nos démocraties occidentales, ça laisse songeur...
ps: on pourrait rajouter Milgram à l'effet, en considérant que la plupart des journaux officiels peuvent avoir caractère d'autorité.
Incroyable échange sur l'immunité du président.
Lorsque la décision du procureur de classer la plainte est survenue, en novembre dernier (Slate en a gentiment mis la reproduction en ligne) la décision a fait rire bien des juristes.
Ou pleurer peut-être, je ne sais pas.
Le principe immunitaire est attaché à la fonction, il joue tant que le Président est en exercice.
Il n'a pas pour but de lui garantir une quelconque "impunité", comme l'affirment bien souvent les détracteurs du principe, mais de garantir l'exercice des fonctions en toute indépendance.
Il protège ainsi le Président des poursuites qui pourraient être dirigées à son encontre tout au long de la durée du mandat + 1 mois, par des tribunaux du for (c'est à dire français) comme des juridictions internes étrangères.
Une seule entorse au principe : si le Président est soupçonné d'être l'auteur de crimes internationaux (de génocide / de guerre / contre l'humanité et depuis juin 2010 d'agression - quoique la compétence pour ce crime ne sera effective que dans quelques années) il peut être poursuivi par la Cour Pénale internationale, dont la compétence est complémentaire des juridictions nationales - traduction : la CPI poursuit si l'Etat dont le Président est ressortissant ne peut ou ne veut poursuivre.
L'avenir, comme toujours, promet.
Bref, le principe immunitaire est fort, mais son périmètre est restreint : il ne joue qu'au bénéfice du Président.
Certes les ministres exerçant des fonctions de représentation (affaires étrangères et premier ministres) bénéficient eux aussi du principe immunitaire, mais il est moins étendu.
Moralité : le parquet, qui maîtrise à n'en point douter ces questions hautement sensibles, a rendu une décision en violation du droit positif.
Une preuve supplémentaire que le Parquet n'est décidément pas indépendant, comme l'a affirmé la Cour européenne des droits de l'homme dans plusieurs espèces récentes, ainsi que la Cour de Cassation elle même encore plus récemment.
Pour une réforme du statut des magistrats du parquet, on peut se gratter.
Lorsque la décision du procureur de classer la plainte est survenue, en novembre dernier (Slate en a gentiment mis la reproduction en ligne) la décision a fait rire bien des juristes.
Ou pleurer peut-être, je ne sais pas.
Le principe immunitaire est attaché à la fonction, il joue tant que le Président est en exercice.
Il n'a pas pour but de lui garantir une quelconque "impunité", comme l'affirment bien souvent les détracteurs du principe, mais de garantir l'exercice des fonctions en toute indépendance.
Il protège ainsi le Président des poursuites qui pourraient être dirigées à son encontre tout au long de la durée du mandat + 1 mois, par des tribunaux du for (c'est à dire français) comme des juridictions internes étrangères.
Une seule entorse au principe : si le Président est soupçonné d'être l'auteur de crimes internationaux (de génocide / de guerre / contre l'humanité et depuis juin 2010 d'agression - quoique la compétence pour ce crime ne sera effective que dans quelques années) il peut être poursuivi par la Cour Pénale internationale, dont la compétence est complémentaire des juridictions nationales - traduction : la CPI poursuit si l'Etat dont le Président est ressortissant ne peut ou ne veut poursuivre.
L'avenir, comme toujours, promet.
Bref, le principe immunitaire est fort, mais son périmètre est restreint : il ne joue qu'au bénéfice du Président.
Certes les ministres exerçant des fonctions de représentation (affaires étrangères et premier ministres) bénéficient eux aussi du principe immunitaire, mais il est moins étendu.
Moralité : le parquet, qui maîtrise à n'en point douter ces questions hautement sensibles, a rendu une décision en violation du droit positif.
Une preuve supplémentaire que le Parquet n'est décidément pas indépendant, comme l'a affirmé la Cour européenne des droits de l'homme dans plusieurs espèces récentes, ainsi que la Cour de Cassation elle même encore plus récemment.
Pour une réforme du statut des magistrats du parquet, on peut se gratter.
C'est peut-être lié au fait que je suis aux US, mais Dailymotion me cale une pub toutes les cinq minutes...
J'espère que Rozes lira ce sondage le concernant et je rajoute ma voix à ce concert de louanges.....un vrais plébicite
(je me marre)
Sinon quel bonheur d'écouter ces deux sénateurs précis, courtois, des politiques qui manquent cruellemnt à notre panel....
Je connais JP Sueur homme de convictions, humaniste et homme politique intègre il en faut certainement autant à Hugues Portelli
pour atteindre ce niveau d'échanges qui fait du bien à notre démocratie bien malade
hein M.Rozes....
(je me marre)
Sinon quel bonheur d'écouter ces deux sénateurs précis, courtois, des politiques qui manquent cruellemnt à notre panel....
Je connais JP Sueur homme de convictions, humaniste et homme politique intègre il en faut certainement autant à Hugues Portelli
pour atteindre ce niveau d'échanges qui fait du bien à notre démocratie bien malade
hein M.Rozes....
Vous avez posé toutes les questions , sauf les bonnes a mon sens . Dans une émission sur les sondages on aurait aimé entendre parler du cas Bayrou , en 2007 passé en 1 semaine de 5 a 15 % suite a un sondage ... (et bien d'autres , mais celui-ci est vraiment flagrant) . Aprés la mayonnaise de Rozés et des sénateur bof , c'est pas franchement mémorable , on apprend pas grand chose ( Rozés il est abonné chez Calvi lui il me semble?)
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Mon Dieu!! J'ai une pub avant la vidéo...!! Vite, je dois aller me laver les yeux!!
En dehors des intervalles de confiance, dans le cas d'un 49-51 on pourrait peut-être aussi employer un test statistique pour voir si la différence est ou non significative. C'est une autre méthode qui est couramment employée par les scientifiques, je ne sais pas si elle s'applique à la méthode "sondages".
Citation de Monsier Rozès dont je vous laisse le soin d'apprécier la qualité des mots employés :
Il manque toujours un peu d'ouvriers dans un échantillon représentatif, c'est l'informatique qui va le redresser
Brrrrrr, j'en ai des frissons dans le dos....
Alors à quand la guerre des classes ?
Moi je suis prêt.
Il manque toujours un peu d'ouvriers dans un échantillon représentatif, c'est l'informatique qui va le redresser
Brrrrrr, j'en ai des frissons dans le dos....
Alors à quand la guerre des classes ?
Moi je suis prêt.
Stéphane Rozès est vraiment très usant avec son ton péremptoire et ses arguments d'autorité...Au fait, il a été sondeur combien de temps, j'ai oublié...?
Très bonne émission qui m'a passionné ! Ces deux hommes politiques éclairent d'une façon positive l'action des élus. Le sondeur m'a profondément exaspéré par son côté pédant du "Moi je sais… Vous, vous n'y comprenez rien ! La Loi de Bernouilli il n'y a que ça qui compte !" Pfff !
Son ""C'est une approximation, c'est une approximation de la réalité, ce n'est pas la réalité."" m'a fait hurler de rire…
Son ""C'est une approximation, c'est une approximation de la réalité, ce n'est pas la réalité."" m'a fait hurler de rire…
Un intérêt certain à rendre public les chiffres bruts :
aider les instituts à améliorer leur méthode de redressement, en comparant les différentes méthodes utilisées par chacun des instituts. Le problème, c'est que l'institut qui a les meilleures méthodes de redressement va se les faire piquer en 2 secondes. Mais sans doute que dans l'ensemble, les sondages seront meilleurs.
Un inconvénient :
je pense clairement que le lecteur va considérer la moyenne entre chiffres bruts et redressés. Bon, il suffira de re-redresser les chiffres redressés pour prendre en compte ce biais. Cette hypothèse (le lecteur est poussé à faire la moyenne) doit être facilement vérifiable grâce à des expériences de psycho. Ca me rappelle ce qu'il se passe dans les manifs. Pour avoir le nombre de manifestants, on fait instictivement la moyenne entre les chiffres police et les chiffres syndicats.
Pour défendre Rozes, je comprends son point de vue sur l'approximation, à savoir : un estimateur doit converger vers la "réalité" (je simplifie, désolé pour le mot "réalité"). On voit là une différence entre statisticien "dur" et statisticien "mou". Pour un statisticien "dur", un estimateur est acceptable si on a un résultat théorique derrière qui montre que cet estimateur tend vers la "réalité". Pour un "mou", si l'estimateur semble être une approximation convenable (alors que théoriquement elle ne converge pas vers la réalité, ou qu'on ne peut pas prouver la convergence), cette approximation peut être acceptable. Par convenable j'entends "qui est une bonne approximation dans un nombre significatif de cas" (par vérification statistique).
Donc Rozes à l'air de parfaitement connaître son travail. SI j'ai compris lui n'accepte un estimateur que si un résultat montre que cet estimateur converge vers la "réalité". Rozes est un "dur" (ça se voit !). Un des avantages des "durs" est qu'ils ont en général un bon contrôle sur le modèle qu'ils utilisent, et sont clairement plus rigoureux (par exemple, quand ils appliquent un résultat théorique, ils peuvent s'assurer que les hypothèses nécessaires à l'application de ce résultat sont vérifiées). Un des avantages des mous est qu'ils ont plus de "moyens" à leur disposition, mais ils perdent en rigueur, et sont obligés d'utiliser des arguments du type "je prends cet estimateur parce que c'est un estimateur convenable", et "j'applique ce résultat parce que les hypothèses me semblent vérifiées", ce qui n'est pas très acceptable pour un "dur" comme Rozes. Le principal défaut de Rozes en matière de comm est qu'il est un statisticien et éprouve une difficulté à débattre avec des non-spécialites qui ne comprennent pas la nature des problèmes aussi bien que lui... Je m'arrête là, car comme le fait justement remarquer Rozes, "les statistiques, c'est quand même plus simple d'en parler quand on est statisticien".
aider les instituts à améliorer leur méthode de redressement, en comparant les différentes méthodes utilisées par chacun des instituts. Le problème, c'est que l'institut qui a les meilleures méthodes de redressement va se les faire piquer en 2 secondes. Mais sans doute que dans l'ensemble, les sondages seront meilleurs.
Un inconvénient :
je pense clairement que le lecteur va considérer la moyenne entre chiffres bruts et redressés. Bon, il suffira de re-redresser les chiffres redressés pour prendre en compte ce biais. Cette hypothèse (le lecteur est poussé à faire la moyenne) doit être facilement vérifiable grâce à des expériences de psycho. Ca me rappelle ce qu'il se passe dans les manifs. Pour avoir le nombre de manifestants, on fait instictivement la moyenne entre les chiffres police et les chiffres syndicats.
Pour défendre Rozes, je comprends son point de vue sur l'approximation, à savoir : un estimateur doit converger vers la "réalité" (je simplifie, désolé pour le mot "réalité"). On voit là une différence entre statisticien "dur" et statisticien "mou". Pour un statisticien "dur", un estimateur est acceptable si on a un résultat théorique derrière qui montre que cet estimateur tend vers la "réalité". Pour un "mou", si l'estimateur semble être une approximation convenable (alors que théoriquement elle ne converge pas vers la réalité, ou qu'on ne peut pas prouver la convergence), cette approximation peut être acceptable. Par convenable j'entends "qui est une bonne approximation dans un nombre significatif de cas" (par vérification statistique).
Donc Rozes à l'air de parfaitement connaître son travail. SI j'ai compris lui n'accepte un estimateur que si un résultat montre que cet estimateur converge vers la "réalité". Rozes est un "dur" (ça se voit !). Un des avantages des "durs" est qu'ils ont en général un bon contrôle sur le modèle qu'ils utilisent, et sont clairement plus rigoureux (par exemple, quand ils appliquent un résultat théorique, ils peuvent s'assurer que les hypothèses nécessaires à l'application de ce résultat sont vérifiées). Un des avantages des mous est qu'ils ont plus de "moyens" à leur disposition, mais ils perdent en rigueur, et sont obligés d'utiliser des arguments du type "je prends cet estimateur parce que c'est un estimateur convenable", et "j'applique ce résultat parce que les hypothèses me semblent vérifiées", ce qui n'est pas très acceptable pour un "dur" comme Rozes. Le principal défaut de Rozes en matière de comm est qu'il est un statisticien et éprouve une difficulté à débattre avec des non-spécialites qui ne comprennent pas la nature des problèmes aussi bien que lui... Je m'arrête là, car comme le fait justement remarquer Rozes, "les statistiques, c'est quand même plus simple d'en parler quand on est statisticien".
Le principal défaut de Rozes en matière de comm est qu'il est un statisticien et éprouve une difficulté à débattre avec des non-spécialites qui ne comprennent pas la nature des problèmes aussi bien que lui... Je m'arrête là, car comme le fait justement remarquer Rozes, "les statistiques, c'est quand même plus simple d'en parler quand on est statisticien".
Non, le principal défaut de Rozès, c'est qu'il ne connait rien aux statistiques. Il n'est pas statisticien, il est sondeur. Il a du oublier il y a 20 ans le peu de maths qu'on lui avait appris pour mieux appliquer la technique dite "du doigt mouillé". De plus, ils méprise les mathématiciens (qui eux sont de vrais statisticiens) quand ceux-ci lui donnent tort.
Qu'est ce qui vous permet d'affirmer cela ?
Il a l'air pourtant de maîtriser son sujet. En particulier lorsqu'il dit que la marge d'erreur n'a pas de sens dans le cas de la méthode des quotas (c'est vrai d'un point de vue théorique).
Je trouve ces attaques fort peu justifiées.
Il a l'air pourtant de maîtriser son sujet. En particulier lorsqu'il dit que la marge d'erreur n'a pas de sens dans le cas de la méthode des quotas (c'est vrai d'un point de vue théorique).
Je trouve ces attaques fort peu justifiées.
Ah oui, et je rajoute :
les mathématiciens ne sont pas nécessairement statisticiens. C'est les statisticiens qui sont mathématiciens.
Il faut comprendre que la différence statisticien mou/durs n'est pas gratuite. Il y'a vraiment une différence entre "ce qui se fait" dans le vrai monde et "ce qui est vrai" en théorie. Bien souvent, les statisticiens mous utilisent des méthodes qui ne sont pas vrai en théorie, mais permettent une approximation acceptable (de leur point de vue).
Je comprends que M.Rozès s'oppose à la marge d'erreur pour les quotas, puisque cela ne se justifie pas théoriquement. Et je comprends que ces opposants souhaite en tenir compte, puisque d'après eux, l'approximation est correcte.
les mathématiciens ne sont pas nécessairement statisticiens. C'est les statisticiens qui sont mathématiciens.
Il faut comprendre que la différence statisticien mou/durs n'est pas gratuite. Il y'a vraiment une différence entre "ce qui se fait" dans le vrai monde et "ce qui est vrai" en théorie. Bien souvent, les statisticiens mous utilisent des méthodes qui ne sont pas vrai en théorie, mais permettent une approximation acceptable (de leur point de vue).
Je comprends que M.Rozès s'oppose à la marge d'erreur pour les quotas, puisque cela ne se justifie pas théoriquement. Et je comprends que ces opposants souhaite en tenir compte, puisque d'après eux, l'approximation est correcte.
Si c'était un statisticien "dur" il serait dans un labo de recherche et pas un ancien sondeur.
Absolument pas. La différenciation que je fais entre "mou" et "dur" est liée au fait de vouloir absolument rester dans un cadre théorique ou pas. Il ne s'agit pas d'être chercheur pur ou non.
Le sondeur peut-il rester dans le cadre théorique, en présentant des résultats qui ont une marge d'erreur mais en refusant de l'estimer? Il parlait d'éthique je crois.
Désolé, j'ai modifié le message précédent un peu tard.Il y a des gens qui ont une formation théorique dans les instituts de sondages. Parmi eux, il y a deux chapelles. J'espère avoir été plus clair.
Je me répète, désolé. La marge d'erreur pour la méthode par quota n'est pas calculable théoriquement.
Il existe une approximation de cette marge d'erreur (en considérant qu'on n'a pas appliqué la méthode par quota) , que Rozès rejette car elle ne converge pas vers la réalité.
Il existe une approximation de cette marge d'erreur (en considérant qu'on n'a pas appliqué la méthode par quota) , que Rozès rejette car elle ne converge pas vers la réalité.
[quote=La marge d'erreur pour la méthode par quota n'est pas calculable théoriquement.]
L'absence de méthode de calcul ne signifie pas qu'elle n'existe pas. En revanche, ne pas vouloir utiliser l'approximation envoie le message qu'elle n'existe pas.
L'absence de méthode de calcul ne signifie pas qu'elle n'existe pas. En revanche, ne pas vouloir utiliser l'approximation envoie le message qu'elle n'existe pas.
Ne pas vouloir utiliser une approximation qui n'est pas justifiée théoriquement peut se justifier (ouf !).
Compte tenu de son utlisation et étant donné que le sondage est en soi une approximation, je pense qu'ils doivent aller jusquau bout, et produire une estimation de la marge d'erreur. Sinon c'est s'arreter au milieu du gué.
Votre position se tient. Celle de Rozès semble se tenir aussi.
Vous êtes un "mou" .
Mais rien ne vous empêche d'être dur sur d'autre points.
Vous êtes un "mou" .
Mais rien ne vous empêche d'être dur sur d'autre points.
D'après votre définition des "durs" et des "mous" il me parait curieux pour un dur d'accepter une méthode sous le seul prétexte que cette méthode est convergente alors que la marge d'erreur ne peut-être estimée. C'est faire preuve d'une drôle de souplesse dans la chitine me semble-t-il.
Un vrai "dur" ne rejetterait-il pas plutôt la méthode des quotas devant cette faiblesse ?
Un vrai "dur" ne rejetterait-il pas plutôt la méthode des quotas devant cette faiblesse ?
La méthode des quotas présente certains avantages qui peuvent expliquer ce choix. De plus, les marges d'erreurs sont toujours à 3-4%, donc ne présente pas tant d'intérêt que ça. En fait, la taille de l'échantillon suffit à se faire une idée de la qualité du sondage sans doute...
En tout cas, votre remarque est intéressante, si quelqu'un a plus d'informations que moi...
J'ai lu quelque part dans ce forum que la méthode des cotas coûtait moins cher, mais je n'ai pas compris pourquoi (il est possible de faire remplir un formulaire par plusieurs personnes ?? Les gens au sein d'une même catégorie étant supposé interchangeable ???)
En tout cas, votre remarque est intéressante, si quelqu'un a plus d'informations que moi...
J'ai lu quelque part dans ce forum que la méthode des cotas coûtait moins cher, mais je n'ai pas compris pourquoi (il est possible de faire remplir un formulaire par plusieurs personnes ?? Les gens au sein d'une même catégorie étant supposé interchangeable ???)
un échantillon aléatoire repose sur un tirage au sort strict, et impose que l'individu désigné par le tirage soit effectivement interviewé. Il ne répond pas au téléphone, on rappelle. Autant de fois que nécessaire. Il refuse de répondre au questionnaire, on compte "non réponse" (ce qui impacte la marge d'incertitude).
alors qu'avec les quotas on remplace la personne absente ou qui refuse de répondre par un autre individu répondant aux mêmes critères d'âge, de lieu de résidence, de sexe, de CSP... c'est beaucoup plus rapide et moins coûteux.
... mais bien entendu, il faut que les quotas soient pertinents...
alors qu'avec les quotas on remplace la personne absente ou qui refuse de répondre par un autre individu répondant aux mêmes critères d'âge, de lieu de résidence, de sexe, de CSP... c'est beaucoup plus rapide et moins coûteux.
... mais bien entendu, il faut que les quotas soient pertinents...
Donc vous réfutez l'argument de M. Sueur qui, dit-il, après avoir consulté un ensemble de statisticiens reconnus, avance que l'écart type est presque égal à l'écart type des variables aléatoires.
Avez vous des infos/biblio qui le montrent?
Et au delà de ça c'est vrai que si on ne veut pas calculer l'ET, comment on choisi les chiffres significatifs: on trouve 40,84 % par la méthode des quotas, on écrit quoi?: 40,84? 40,8? 41?
Et comment on compare ce résultat avec un 43,23 ? car on ne saura jamais si la déffiérence est significative.
Alors selon vous, le dur choisira de produire un résultat inexploitable plutôt qu'approximé?
Avez vous des infos/biblio qui le montrent?
Et au delà de ça c'est vrai que si on ne veut pas calculer l'ET, comment on choisi les chiffres significatifs: on trouve 40,84 % par la méthode des quotas, on écrit quoi?: 40,84? 40,8? 41?
Et comment on compare ce résultat avec un 43,23 ? car on ne saura jamais si la déffiérence est significative.
Alors selon vous, le dur choisira de produire un résultat inexploitable plutôt qu'approximé?
Cela n'a pas de sens d'etre un "intégriste" du cadre théorique lorsqu'on utilise des redressements et autres bricolages. Il n'y a pas deux poids deux mesures. Il a seulement voulu joué au plus malin avec ses connaissances stats alors que ses pratiques sont opposées.
Bonne remarque. L' "intégrisme" permet de justifier ces calculs. Si l'on considère que le redressement, ce n'est pas n'importe quoi, il peut être utile de rester rigoureux pour avoir un meilleur contrôle sur ce que l'on fait.
Non ce n'est effectivement pas n'importe quoi mais il serait plus intéressant qu'il soit plus rigoureux a trouver des ouvriers.
salaud d'ouvriers qui répondent pas aux sondages !
Bourdieu à réaliser des travaux très intéressant sur le fait de répondre ou non aux sondages.
Et ce qu'il en dit est plus intéressant que les sondages eux mêmes ! Mais visiblement, vous connaissez tout cela ;)
J'espère ne pas avoir dit de bêtises plus haut. Je ne suis pas certains que rester rigoureux ait une influence sur le redressement, c'est une hypothèse, qui sera peut-être infirmer. Par contre pour l'opposition dur/mou, je l'ai observée.
Bourdieu à réaliser des travaux très intéressant sur le fait de répondre ou non aux sondages.
Et ce qu'il en dit est plus intéressant que les sondages eux mêmes ! Mais visiblement, vous connaissez tout cela ;)
J'espère ne pas avoir dit de bêtises plus haut. Je ne suis pas certains que rester rigoureux ait une influence sur le redressement, c'est une hypothèse, qui sera peut-être infirmer. Par contre pour l'opposition dur/mou, je l'ai observée.
Un petit peu. Et si en plus ils n'ont pas d'acces a Internet il faut lancer une chasse a l'homme.
C'est parti !
Qu'est ce qui vous permet d'affirmer cela ?
Le fait qu'il rejette d'un revers de mains des travaux mathématiques sous prétexte que "c'est de la théorie", et qu'il ne comprends pas qu'une approximation peut être valide mathématiquement.
Tiens, un petit test: Quelle différence y a-t-il entre 1 et 0,999999... ? Si vous répondez "il y en a aucune", c'est que vous êtes un mathématicien. Si vous me répondez un truc comme "c'est la différence entre statisticiens durs et statisticiens mous", c'est que vous êtes doués pour le blabla mais pas pour les maths.
Le fait qu'il rejette d'un revers de mains des travaux mathématiques sous prétexte que "c'est de la théorie", et qu'il ne comprends pas qu'une approximation peut être valide mathématiquement.
Tiens, un petit test: Quelle différence y a-t-il entre 1 et 0,999999... ? Si vous répondez "il y en a aucune", c'est que vous êtes un mathématicien. Si vous me répondez un truc comme "c'est la différence entre statisticiens durs et statisticiens mous", c'est que vous êtes doués pour le blabla mais pas pour les maths.
Il n'y en a aucune. Merci pour ce test passionnant.
Je ne blablate pas gratuitement (enfin pas complètement). Une approximation en statistique va être validée si on peut démontrer qu'elle tend vers la valeur que l'on cherche. Ce qui n'est pas démontré, et même est faux pour la marge d'erreur telle que proposée.
La nécessité de faire figurer l'approximation peut se discuter.
Je ne blablate pas gratuitement (enfin pas complètement). Une approximation en statistique va être validée si on peut démontrer qu'elle tend vers la valeur que l'on cherche. Ce qui n'est pas démontré, et même est faux pour la marge d'erreur telle que proposée.
La nécessité de faire figurer l'approximation peut se discuter.
Je ne suis pas spécialiste mais j'ai du mal à comprendre comment l'approximation de la marge d'erreur dans la méthode des quotas pourrait ne pas tendre vers la même valeur que celle de la méthode traditionnelle dans la mesure ou en augmentant l'échantillon total des quotas on tend vers la population totale, et donc au même résultat qu'avec la méthode aléatoire.
Je pense que les deux méthode d'approximation d'erreur convergent mais que la différence est ailleurs. Probablement dans le comportement de la convergence qui doit être erratique lorsque l'on considère une petite portion quelconque de la courbe dans l'estimation de l'erreur de la méthode des quotas. Par contre il est logique "qu'en moyenne" (à mon avis le terme n'est pas le bon, "en gros" peut-être ;o) ) l'estimation de l'erreur suive celle de la méthode aléatoire.
Je pense que les deux méthode d'approximation d'erreur convergent mais que la différence est ailleurs. Probablement dans le comportement de la convergence qui doit être erratique lorsque l'on considère une petite portion quelconque de la courbe dans l'estimation de l'erreur de la méthode des quotas. Par contre il est logique "qu'en moyenne" (à mon avis le terme n'est pas le bon, "en gros" peut-être ;o) ) l'estimation de l'erreur suive celle de la méthode aléatoire.
Je pense qu'il faut comprendre "converge" au sens où si l'on repète l'expérience (le sondage) un grand nombre de fois, la proportion de fois où l'intervalle de confiance (estimation +/- la marge d'erreur) ne contient pas la vraie valeur tend vers le seuil de risque.
Statisticien au sens dur ou au sens mou peu importe.
Par ses positions M. Rozès veut imposer le caractère scientifique des données produites par les instituts de sondage tout en éludant la question des marges d'erreur et en prônant l’obscurantisme des méthodes de traitement statistique employées. C'est un profond contresens sur ce qu'est un résultat scientifique et une attitude qui conduirait probablement à un refus de publication dans toute revue à comité de lecture.
Il voudrait également que l'on croit en l'autorégulation des sondeurs professionnels comme étant une garantie du bien fondé et de la moralité de leurs activités. Il me semble que c'est un mépris complet des fondements philosophiques du droit. Doit-on prendre comme présupposé la perfection morale des individus, ou proposer des règles qui organisent le fonctionnement d'une société faites d’individus aux motivations souvent conflictuelles et aux moyens d'actions parfois disproportionnés.
M. Portelli présente très bien le vrai problème derrière ces questions, qui est celui de la fabrique de l'opinion publique. Cette opinion à qui l'on fait dire tout et n'importe quoi dans les débats ("...les français veulent que...", "...ce qui préoccupe les français...", "...les vraies question qui intéressent les français...", etc.) n'est en réalité rien d'autre que ce qui est publié à partir du travail des sondeurs ce qui donne à cette profession un pouvoir et une responsabilité considérables.
Les propositions de M. Sueur et Portelli sur ce problème reviennent finalement à essayer de donner plus de valeur aux sondages publiés. Il faut souhaiter que leur travail inspire de nombreuses autres initiatives semblables sur les différentes questions "qui intéressent les français".
Par ses positions M. Rozès veut imposer le caractère scientifique des données produites par les instituts de sondage tout en éludant la question des marges d'erreur et en prônant l’obscurantisme des méthodes de traitement statistique employées. C'est un profond contresens sur ce qu'est un résultat scientifique et une attitude qui conduirait probablement à un refus de publication dans toute revue à comité de lecture.
Il voudrait également que l'on croit en l'autorégulation des sondeurs professionnels comme étant une garantie du bien fondé et de la moralité de leurs activités. Il me semble que c'est un mépris complet des fondements philosophiques du droit. Doit-on prendre comme présupposé la perfection morale des individus, ou proposer des règles qui organisent le fonctionnement d'une société faites d’individus aux motivations souvent conflictuelles et aux moyens d'actions parfois disproportionnés.
M. Portelli présente très bien le vrai problème derrière ces questions, qui est celui de la fabrique de l'opinion publique. Cette opinion à qui l'on fait dire tout et n'importe quoi dans les débats ("...les français veulent que...", "...ce qui préoccupe les français...", "...les vraies question qui intéressent les français...", etc.) n'est en réalité rien d'autre que ce qui est publié à partir du travail des sondeurs ce qui donne à cette profession un pouvoir et une responsabilité considérables.
Les propositions de M. Sueur et Portelli sur ce problème reviennent finalement à essayer de donner plus de valeur aux sondages publiés. Il faut souhaiter que leur travail inspire de nombreuses autres initiatives semblables sur les différentes questions "qui intéressent les français".
M. Rozès n'élude pas la question des marges d'erreurs, bien au contraire !
Et il a raison lorsqu'il dit que si quelqu'un arrive à produire une marge d'erreur pour la méthode des quotas, il peut aller chercher son prix nobel ! D'un point de vue théorique il a complètement raison ! Et alors là, pour le coup, aucune revue scientifique n'accepterait un sondage par quota avec marge d'erreur ! Par contre, clairement, ne pas exposer les méthodes de redressement, c'est pas scientifique, mais commercial, et peux entraîner (ou faire croire à) toute sortes de manipulations.
Maintenant, on peut produire une marge d'erreur en considérant qu'on a pas appliquer la méthode des quotas, mais des tirages au hasard. Peut-être faudrait-il en tenir compte, mais d'un point de vue théorique, c'est une méthode au doigt mouillé.
Je pense qu'il ne faut pas confondre la partie "fabrique de l'opinion" de la partie "étude statistique". Je suis plutôt d'accord avec M. Portelli sur la fabrique de l'opinion. Ce n'est pas pour cela que les statisticiens utilisent la méthode du doigt mouillé !
Et il a raison lorsqu'il dit que si quelqu'un arrive à produire une marge d'erreur pour la méthode des quotas, il peut aller chercher son prix nobel ! D'un point de vue théorique il a complètement raison ! Et alors là, pour le coup, aucune revue scientifique n'accepterait un sondage par quota avec marge d'erreur ! Par contre, clairement, ne pas exposer les méthodes de redressement, c'est pas scientifique, mais commercial, et peux entraîner (ou faire croire à) toute sortes de manipulations.
Maintenant, on peut produire une marge d'erreur en considérant qu'on a pas appliquer la méthode des quotas, mais des tirages au hasard. Peut-être faudrait-il en tenir compte, mais d'un point de vue théorique, c'est une méthode au doigt mouillé.
Je pense qu'il ne faut pas confondre la partie "fabrique de l'opinion" de la partie "étude statistique". Je suis plutôt d'accord avec M. Portelli sur la fabrique de l'opinion. Ce n'est pas pour cela que les statisticiens utilisent la méthode du doigt mouillé !
Prix nobel de ... ?
Cette simple remarque me fait douter que ce monsieur ait la moindre formation conséquente en statistiques et du coup que votre théorie sur le statisticien rigoureux soit valable (n'est-il pas politologue ?).
Cette simple remarque me fait douter que ce monsieur ait la moindre formation conséquente en statistiques et du coup que votre théorie sur le statisticien rigoureux soit valable (n'est-il pas politologue ?).
et ne jamais avoir entendu parler de la médaille Field :D
Très grave...
Parler de prix Nobel permet à tout le monde de suivre. Et la médaille Fields n'est que le prix Nobel des maths (oui je sais il y a une limite d'âge ce qui n'est pas le cas pour le prix Nobel). Je ne nie pas que M. Rozes ait certains intérêt dans cette histoire.
Ni même qu'il soit attaquable. Je dis juste que certains de ces arguments peuvent être entendu, et ce même si vous le considérez comme un escroc imbu de sa personne et incompétent
Parler de prix Nobel permet à tout le monde de suivre. Et la médaille Fields n'est que le prix Nobel des maths (oui je sais il y a une limite d'âge ce qui n'est pas le cas pour le prix Nobel). Je ne nie pas que M. Rozes ait certains intérêt dans cette histoire.
Ni même qu'il soit attaquable. Je dis juste que certains de ces arguments peuvent être entendu, et ce même si vous le considérez comme un escroc imbu de sa personne et incompétent
Grandiose l'ancien sondeur qui critique la commission des mathématiciens interrogée par les sénateurs sur les marges d'erreur avec cette phrase :
"C'est une approximation, c'est une approximation de la réalité, ce n'est pas la réalité."
Vous avez fait quoi déjà pendant 18 ans M.Rozes ?
"C'est une approximation, c'est une approximation de la réalité, ce n'est pas la réalité."
Vous avez fait quoi déjà pendant 18 ans M.Rozes ?
C'est sûr que les arguments de Rozès n'auront probablement convaincu personne. La comparaison avec Danone est d'ailleurs éclairante, en sa défaveur : des lois obligent les multinationales de l'agro-alimentaire à dire ce qu'il y a dans leurs produits et de manière de plus en plus sévère, les alicaments ont été d'ailleurs remis en cause par la loi.
Comme toute pratique, ce que prône ce projet de loi devra rentrer dans les habitudes des gens, mais il n'y a que du positif dedans. Chaque sondage d'intentions de vote sera remis dans un contexte global qui relativisera sa portée : tant mieux !
Comme toute pratique, ce que prône ce projet de loi devra rentrer dans les habitudes des gens, mais il n'y a que du positif dedans. Chaque sondage d'intentions de vote sera remis dans un contexte global qui relativisera sa portée : tant mieux !
Stéphane Rozès n'est effectivement pas très serein sur cette affaire.
Cependant, je trouve également que le sénateur PS a parfois des arguments très étranges.
En gros et pour faire simple, on a parfois l'impression que son principal objectif c'est d'éviter l'éparpillement des votes à gauche pour la prochaine présidentielle ...
Cependant, je trouve également que le sénateur PS a parfois des arguments très étranges.
En gros et pour faire simple, on a parfois l'impression que son principal objectif c'est d'éviter l'éparpillement des votes à gauche pour la prochaine présidentielle ...
Euh, en version streaming j'ai eu une pub Nescafé... Est-ce normal?
C'est moi ou l'émission n'est pas disponible au téléchargement? Est-ce la fin de ce très commode service ou un simple oubli? Doit-on dorénavant, si l'on souhaite en disposer facilement et hors internet, avoir de nouveau recours au récupérateurs de FLV?
Je reprécise tout de même parce que ça a peut être échappé à certains mais Mr Stéphane Rozès a été sondeur 18 ans!!! 18 ans hein!!! Alors attention!
Tout comme son "collègue" dominique Reynié chez Yves Calvi, monsieur Rozès est arrogant, pédant, agressif, hautain.En bref, on comprend qu' ils ont peur de cette loi, et pour moi c' est plutôt bon signe, surtout lorsque j' écoute les arguments avancés pour justifier leur opposition viscérale à cette loi dans ses grandes lignes.
Premièrement, les comparaisons qu' ils utilisent dans ces débats sont à la fois prétentieuses et navrantes, et témoignent de la (trop) haute opinion qu' ils ont de leur métier.
Dominique Reynié a fait le parallèle avec un grand chef cuisinier à qui on demanderait les secrets de ses recettes. Je vais être très clair. La cuisine est un art et ils ne sont pas des artistes, point. D' ailleurs la comparaison avec des illusionnistes ou des prestidigitateurs était plus de circonstance.Pour sa part, Monsieur Rozes compare les "secrets de fabrication" à ceux de produits issus de Danone ou Coca, et ensuite nous demande de faire confiance à la déontologie des instituts de sondage. je vais clair là aussi. Ils ne sont pas des industriels, et si vous comparez implicitement votre éthique à celle des multinationales, alors il est légitime de demander plus de transparence.
Deuxièmement, c' est le point le plus regrettable, ils prennent les citoyens (les gens) pour des idiots car la rhétorique est la suivante : si on leur donne les données brutes, ils seront incapables de comprendre ce qu' est un redressement et nous traiterons de menteurs ou de manipulateurs.C' est à peu près la même chose concernant les marges d' erreur.Imaginons un enfant de 7 ans qui vous tend un livre et vous demande ce que ça raconte, vous lui proposez de lui lire mais il préférerait que vous lui appreniez à lire pour qu' il puisse se faire une idée par lui-même. Vous lui répondez que non et qu' il doit vous faire confiance car il ne sait pas lire, et qu' il n' a, de surcroît, pas les capacités cérébrales pour apprendre. Un pur technocrate en pleine action qui vous explique que vous n' avez pas les connaissances pour comprendre, mais surtout que vous n' êtes pas capable de les acquérir. Bien sûr, et comme chacun sait, ces "experts" sont totalement indépendants des pouvoirs politiques et s' auto-gèrent en respectant une déontologie digne du code des samouraïs, et méritent notre confiance aveugle.
En conclusion, j' espère que cette loi passera et qu' elle les obligera à publier toutes les questions posées, les marges d' erreurs, les données brutes et les méthodes de redressement relatives à ces données, ainsi que le nom des commanditaires de ces sondages. Comme ils sont aujourd' hui une donnée essentielle de la vie politique, une transparence s' impose. Mais je comprends que ces "experts" de la statistque rechignent et jaspinent dans les médias, comme pour des illusionnistes, leurs tours de magie perdront de leur superbe une fois les "trucs" dévoilés. Mais eux, ils ne font et ne feront jamais rêver personne.
Premièrement, les comparaisons qu' ils utilisent dans ces débats sont à la fois prétentieuses et navrantes, et témoignent de la (trop) haute opinion qu' ils ont de leur métier.
Dominique Reynié a fait le parallèle avec un grand chef cuisinier à qui on demanderait les secrets de ses recettes. Je vais être très clair. La cuisine est un art et ils ne sont pas des artistes, point. D' ailleurs la comparaison avec des illusionnistes ou des prestidigitateurs était plus de circonstance.Pour sa part, Monsieur Rozes compare les "secrets de fabrication" à ceux de produits issus de Danone ou Coca, et ensuite nous demande de faire confiance à la déontologie des instituts de sondage. je vais clair là aussi. Ils ne sont pas des industriels, et si vous comparez implicitement votre éthique à celle des multinationales, alors il est légitime de demander plus de transparence.
Deuxièmement, c' est le point le plus regrettable, ils prennent les citoyens (les gens) pour des idiots car la rhétorique est la suivante : si on leur donne les données brutes, ils seront incapables de comprendre ce qu' est un redressement et nous traiterons de menteurs ou de manipulateurs.C' est à peu près la même chose concernant les marges d' erreur.Imaginons un enfant de 7 ans qui vous tend un livre et vous demande ce que ça raconte, vous lui proposez de lui lire mais il préférerait que vous lui appreniez à lire pour qu' il puisse se faire une idée par lui-même. Vous lui répondez que non et qu' il doit vous faire confiance car il ne sait pas lire, et qu' il n' a, de surcroît, pas les capacités cérébrales pour apprendre. Un pur technocrate en pleine action qui vous explique que vous n' avez pas les connaissances pour comprendre, mais surtout que vous n' êtes pas capable de les acquérir. Bien sûr, et comme chacun sait, ces "experts" sont totalement indépendants des pouvoirs politiques et s' auto-gèrent en respectant une déontologie digne du code des samouraïs, et méritent notre confiance aveugle.
En conclusion, j' espère que cette loi passera et qu' elle les obligera à publier toutes les questions posées, les marges d' erreurs, les données brutes et les méthodes de redressement relatives à ces données, ainsi que le nom des commanditaires de ces sondages. Comme ils sont aujourd' hui une donnée essentielle de la vie politique, une transparence s' impose. Mais je comprends que ces "experts" de la statistque rechignent et jaspinent dans les médias, comme pour des illusionnistes, leurs tours de magie perdront de leur superbe une fois les "trucs" dévoilés. Mais eux, ils ne font et ne feront jamais rêver personne.
L' utilisation systématique de l'argument d'autorité (moi professionnel de la profession, toi petite m....) par le sieur Rozès rend le débat assez pénible à suivre et son discours sur la déontologie sans faille des sondeurs m'a bien fait rire... Très bien cette loi, et l'émission aussi finalement ;-)
Guy Birenbaum a eu bien de la chance, dans son malheur.
Il a échappé à l'outreprésence de cet ex-sondeur reconverti, on le suppose, dans le "top consulting"
où quelques top-PDG parviennent à le supporter en échange de quelques milliers d'euros la prestation.
Respects à Daniel pour être parvenu malgré tout à sauver cette émission du désastre.
M'est avis que, heureusement, pour une place dans cette éventuelle commission des sondages new look,
le sieur Rozès a définitivement perdu toute chance de se recaser, en dépit de la grande envie qui est visiblement la sienne.
Bref ... une émission crispante au plus au point, malgré l'intelligence et le calme de ces deux sénateurs.
Tous mes souhaits de prompt rétablissement à Guy !
Il a échappé à l'outreprésence de cet ex-sondeur reconverti, on le suppose, dans le "top consulting"
où quelques top-PDG parviennent à le supporter en échange de quelques milliers d'euros la prestation.
Respects à Daniel pour être parvenu malgré tout à sauver cette émission du désastre.
M'est avis que, heureusement, pour une place dans cette éventuelle commission des sondages new look,
le sieur Rozès a définitivement perdu toute chance de se recaser, en dépit de la grande envie qui est visiblement la sienne.
Bref ... une émission crispante au plus au point, malgré l'intelligence et le calme de ces deux sénateurs.
Tous mes souhaits de prompt rétablissement à Guy !
D'après un sondage, 100% des @sinautes trouvent Rozès insupportable (marge d'erreur 1/35000, Rozès étant le seul asinaute à ne pas se trouver insupportable).
Ayant fait un peu de statistiques, je confirme que l'on peut donner une marge d'erreur à un sondage fait avec la méthode des quota... Et que si le sondage avec quota est fait correctement, sa marge d'erreur est quasiment la même que celle avec un échantillon aléatoire... Cela dit, je ne sais pas comment les redressements influent sur cette marge d'erreur.
Je crois que si les sondeurs refusent la publication de leur "recette de redressement", on s'apercevrait que ces méthodes n'ont rien de scientifique. D'où la levée de bouclier.
Ayant fait un peu de statistiques, je confirme que l'on peut donner une marge d'erreur à un sondage fait avec la méthode des quota... Et que si le sondage avec quota est fait correctement, sa marge d'erreur est quasiment la même que celle avec un échantillon aléatoire... Cela dit, je ne sais pas comment les redressements influent sur cette marge d'erreur.
Je crois que si les sondeurs refusent la publication de leur "recette de redressement", on s'apercevrait que ces méthodes n'ont rien de scientifique. D'où la levée de bouclier.
Rozès, ce ne serait pas le mari d'Elizabeth Levy ?
Aussi insupportable, en tout cas.
Une vraie marge d'erreur, ce type là...
Aussi insupportable, en tout cas.
Une vraie marge d'erreur, ce type là...
Oui l'ex sondeur, très corporatiste pour quelqu'un qui n'est plus du métier d'ailleurs, était très pénible. J'entends encore "18 ans" en échos tellement ce monsieurs a jugé necessaire de faire comprendre à tout le monde, qu'il était le seul a savoir de quoi il parlait. Mais le combat de coupage de parole entre DS et lui à un moment, (remporté de justesse par DS) m'a servit de vengance en tant qu'asinaute crispée par l'agressivité de Mr Rozes. Je suis étonnée de voir que souvent quand il y a une tentative de législation d'une profession, les concernés répondent par la déontologie supposée des professionnels, sous entendus on a pas besoin de règles, on est des hommes moraux et consciencieux. Il me semble que les lois, et les règles en général ne se basent pas sur un comportement idéal et majoritaire mais prennent en compte les manquements possibles.
L'argument de Mr Rozes comme quoi le citoyen prendra les chiffres bruts pour les réels, me semble complètement infondé, même un non initié peut comprendre les raisons pour lesquelles les chiffres sont rééquilibrés ( j'ai oublié le vrai terme déjà) et si comme le dit le sénateur UMP il y a une passion politique en france, alors les gens intéressés liront les explications avec attention non ? Au pire si ils sont trop stupides comme Mr Rozes semble le penser, les journalistes qui le sont peut être moins, les leur expliqueront.
L'argument de Mr Rozes comme quoi le citoyen prendra les chiffres bruts pour les réels, me semble complètement infondé, même un non initié peut comprendre les raisons pour lesquelles les chiffres sont rééquilibrés ( j'ai oublié le vrai terme déjà) et si comme le dit le sénateur UMP il y a une passion politique en france, alors les gens intéressés liront les explications avec attention non ? Au pire si ils sont trop stupides comme Mr Rozes semble le penser, les journalistes qui le sont peut être moins, les leur expliqueront.
Mais il est insupportable ce pseudo-sondeur !
Et c'est un fieffé menteur !
Si on ne sait pas calculer de marges d'erreur, c'est qu'on ne sait rien. Si c'est le cas, cette méthode des quota devrait être interdite. Les statistiques sont fondées sur les notions de moyenne et d'écart-type. Si on ne sait pas calculer ce dernier, je ne vois pas comment on peut s'appeler un "professionnel" !
Ne jamais le réinviter, il a déjà eu assez de pub.
Et c'est un fieffé menteur !
Si on ne sait pas calculer de marges d'erreur, c'est qu'on ne sait rien. Si c'est le cas, cette méthode des quota devrait être interdite. Les statistiques sont fondées sur les notions de moyenne et d'écart-type. Si on ne sait pas calculer ce dernier, je ne vois pas comment on peut s'appeler un "professionnel" !
Ne jamais le réinviter, il a déjà eu assez de pub.
C'est dommage que Stephane Rozes squatte autant le temps de parole, et de manière aussi désagréable.
J'aurais bien aimé entendre plus les autres intervenants, qui avaient l'air d'avoir des choses intéressantes à dire.
On a trop parlé des détails et de le technique et pas assez de comment les sondages sont réellement utilisés.
J'aurais bien aimé entendre plus les autres intervenants, qui avaient l'air d'avoir des choses intéressantes à dire.
On a trop parlé des détails et de le technique et pas assez de comment les sondages sont réellement utilisés.
Eh bien pour une fois je suis agréablement surpris par des politiques c'est suffisamment rare pour être mentionné. Une attitude très calme et réfléchie. Par contre Stephane Rozés a une haute opinion de lui même de toute évidence, non seulement ça, mais il est aussi extrêmement récalcitrant quand on se met en désaccord avec ses opinions. Il suffit de le voir croiser bras et jambes et tourner le dos à Jean Pierre Sueur. ce qui est extrêmement dommage d'ailleurs. en tout cas bravos a Daniel Schneidermann pour avoir réussie plus ou moins a gérer monsieur Rozés. Petite déception quand même avec Jérôme Karsenti qui a fait dans la figuration. D'un autre côté il ne pouvais guère faire mieux j'imagine.
Quand au fond du problème je n'ai pas bien tout saisie je pense.
Donc le sondage selon la proposition de loi devrais être voisin du nom du commanditaire et de l'acheteur ( ou bien d'un à la fois) dans le média qui le publierais le premier?
Ou bien il serait rendus publique sur le site de l'organe communicant du dit média?
Ou bien encore rendus publique par la commission des sondages? ( ça m'étonnerais mais c'est pour être sûr )
Troisièmement j'ai absolument pas compris pourquoi tant de véhémence de la part de Rozés. Je l'avoue cela m'échappe. Soit ce monsieur nous prends pour de beau abrutis la bave aux lèvres incapable de réfléchir deux secondes. (qui de la part d'un homme habitué a faire rentrer "les gens" dans de petite catégorie bien rangé ne m'étonne guère.)
Soit il ne souhaite tout simplement pas divulgué des secrets de fabrication.
En clair un peu abscons le Rozés...
Quand au fond du problème je n'ai pas bien tout saisie je pense.
Donc le sondage selon la proposition de loi devrais être voisin du nom du commanditaire et de l'acheteur ( ou bien d'un à la fois) dans le média qui le publierais le premier?
Ou bien il serait rendus publique sur le site de l'organe communicant du dit média?
Ou bien encore rendus publique par la commission des sondages? ( ça m'étonnerais mais c'est pour être sûr )
Troisièmement j'ai absolument pas compris pourquoi tant de véhémence de la part de Rozés. Je l'avoue cela m'échappe. Soit ce monsieur nous prends pour de beau abrutis la bave aux lèvres incapable de réfléchir deux secondes. (qui de la part d'un homme habitué a faire rentrer "les gens" dans de petite catégorie bien rangé ne m'étonne guère.)
Soit il ne souhaite tout simplement pas divulgué des secrets de fabrication.
En clair un peu abscons le Rozés...
Ca fait toujours plaisir d'être pris pour un imbécile, ici par le professionnel Stéphane Rozes.
C'est vrai que n'arriverai jamais à lire jusqu'à la fin "sondage de brute".
C'est vrai que n'arriverai jamais à lire jusqu'à la fin "sondage de brute".
D'entrée je jeu, je trouve que c'est dommage de ne pas avoir invité un spécialiste des sondages plutôt critique, en dehors des élus qui, s'ils peuvent se montrer critiques, ont partie liée avec l'univers des instituts de sondage. Je ne vois pas, dans le panel, quelqu'un susceptible d'expliquer que les sondages électoraux publiés en ce moment sont d'une profonde débilité et n'ont aucune pertinence.
J'aurais bien vu Alain Garrigou ou Patrick Champagne, mais peut-être qu'ils n'étaient pas libres.
J'aurais bien vu Alain Garrigou ou Patrick Champagne, mais peut-être qu'ils n'étaient pas libres.
Quelle surprise ! On va voir si elle est bonne :)