Le "vautour" Singer va-t-il faire plier l'Argentine ?
Que se passe-t-il quand un Etat ne peut plus rembourser sa dette ? Depuis que l'Argentine s'est déclarée en faillite fin 2001, les fonds vautours se déchaînent et tentent d'obtenir le remboursement de leurs créances. Paul Singer est un milliardaire, patron de l'un de ces fonds basé aux îles Cayman. Ce New Yorkais pourchasse les biens de l'Etat argentin dans le monde entier pour récupérer ses dollars investis dans la dette argentine. Dernier épisode en date, il a réussi à faire saisir le Libertad, un des fleurons de la marine du pays, dans un port africain.
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Derniers commentaires
Que viennent faire les juifs dans cette histoire?
On peut certes affirmer que la continuité de l'état n'est pas le problème des gouvernants actuels, que les dette contractées sous d'anciens régimes sont par définition odieuses, qu'un débiteur possédant un titre légitime est forcément un vautour, etc. Mais cela risque aussi de renchérir considérablement le financement des États s'il est démontré en pratique qu'ils n'y a pas de possibilité de forcer un remboursement... à garder en mémoire lorsque l'on voit l'état des finances de l'ensemble du monde occidental !
En 1982, Domingo Cavallo, alors président de la Banque centrale, a nationalisé une dette privée, celle de grands groupes économiques, permettant parfois à ces mêmes entreprises de (re)devenir bénéficiaires sur le dos des contribuables. (Pour ceux qui lisent l’espagnol, voir pour plus de détails le travail d’investigation de l’historien Gabriel Martin, « Deuda externa. ¿Qué pagamos ? » http://www.rodolfowalsh.org/spip.php?article79)
Ministre de l’Économie dans les années 1990 sous le gouvernement de Carlos Menem, Cavallo a mis en œuvre une politique démentielle de privatisation des entreprises publiques, sans faire aucun état des lieux. L’Argentine, présentée comme le bon élève du FMI, a ainsi mis à genoux son peuple, contre l’intérêt duquel l’État n’a cessé d’œuvrer, générant une pauvreté terrible.
Le documentaire de Fernando E. Solanas (dit Pino Solanas), Argentine, mémoire d’un saccage, réalisé en 2003, explique très clairement, de manière détaillée et informée, comment des intérêts politico-financiers ont prévalu dans cette histoire, dans une atmosphère de corruption généralisée. (On mettra de côté la réalisation, qui ne fait pas que friser le ridicule à certains moments.) Le constat est accablant.
Le FMI, les « vautours », les gouvernements qui ont plus à cœur les intérêts d’une poignée de personnes plutôt que ceux de leur pays, on ne compte plus les irresponsables, et c'est évidemment loin de ne concerner que l’Argentine. « Le colonialisme moderne est financier », écrit le politique Mario Cafiero. http://blogs.rue89.com/alma-latina/2010/08/11/dette-argentine-le-colonialisme-moderne-est-financier-161761
Relayant le malaise d’EE-LV au sein de la majorité, le sénateur Jean-Vincent Placé a évoqué ses doutes sur la participation des écologistes au gouvernement. Avant de rétropédaler.
Ça fait des siècles que ces jeanfoutres rétropédalent - dans la semoule !
100 millions d'intérêts en 2 ans avec une dette rachetée 2,3 millions, le vautour va mourir d'indigestion.
Je pense plutôt qu'il y a une erreur quelque part.
http://strikedebt.org/
Quand l'obsession de l'accumulation efface la préoccupation de l'intérêt commun, je considère que toutes les mesures de rétorsion s'imposent, y compris les plus radicales.
La violence du libéralisme n'est pas que symbolique et feutrée, il serait temps d'ouvrir les yeux, d'en prendre conscience, et d'agit en conséquence..
En tout cas, je constate qu'il est autrement plus difficile à l'état français de faire payer par Sodimédical les salaires dûs aux pauvres salariées depuis si longtempts et après 37 jugements en leur faveur. Peut-être devront-elles utiliser les mêmes méthodes que ces rapaces !