"L'Elysée a ordonné de ne pas parler d'islamistes"
Des militaires français qui débarquent à l’aéroport de Bamako, des islamistes qui appliquent la charia, des étoiles qui clignotent sur des cartes: une semaine après le début d’entrée en guerre de la France au Mali, les subtilités de l’action au Sahel n’apparaissent pas encore parfaitement sous ces images-là. Alors, comment se joue la partie entre islamistes, Touaregs, et armée malienne? Pour répondre à cette question, Pierre Boilley, spécialiste de l’Afrique subsaharienne, Patrick Baudouin, président d’honneur de la FIDH, (Fédération internationale des droits de l’homme) et Vincent Hugeux, spécialiste de l’Afrique à l’Express, qui tient ce blog,
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Derniers commentaires
Mais j'ai été franchement surpris de voir le coté Economie/Mondialisation du débat être relégué au statut de commérages de café !!
Comme on fait rarement la guerre sans intérêt, il me semble primordial de débusquer ces intérêts et de savoir qu'elles sont les entreprises et personnalités qui sont derrière.
Ce qui aurait permis au débat de prendre un peu de hauteur sur la simple vision de la "guerre contre le terrorisme".
Sur ce sujet pourquoi ne pas inviter Michel Collon, journaliste du site Investig'action, dénonciateur du néocolonialisme et le confronter à un tenant de la "thèse" officielle. Preuve à l'appui !
Un sujet d'actualité mais un traitement qui cherche à prendre de la distance qd même.
Un Daniel qui laisse parler.
Une Laure qui, bien qu'ayant préparé son sujet, se fait reprendre sur 2 points, ce qui montre toutes les lacunes et approximations de l'information "habituelle" dans les journaux.
= un Julien heureux.
Bravo pour cette émission.
Complètement d'accord avec Arnaud Romain qui a laissé le commentaire que j'aurai voulu faire...
Cependant la question dite "du café du commerce", en forme d'excuse presque, de DS aurait mérité plus de place dans l'émission. Même si c'est un poncif d'avancer que toute guerre est économique et vise des intérêts stratégiques bien éloignés d'une hypothétique "libérartion" des peuples, j'aurais aimé un débat plus large sur l'autodétermination des citoyens maliens et de leurs voisins de la région, et un développement plus long -et non pas relégué aux 5 dernières minutes de l'émission- à propos de ce qui a présidé spécifiquement à l'engagement de la France -plutôt qu'une autre puissance- dans le conflit .
J'aurais aimé aussi que la question de l'absence de vote de l'assemblée nationale, et donc de l'assentiment du peuple français pour l'engagement dans un conflit, quel qu'il soit, soit évoqué. La question du coût, par ailleurs, de l'engagement militaire n'a pas non plus été évoquée. Peut être dans une prochaine émission avec des invités éclairés sur ces questions ?
Qui sur votre plateau pour dire que, au Mali ou ailleurs, les politiques cachées de l'occident sont juste de défendre des intérêts économiques ? Qui expliquera que le Niger par exemple, devrait être riche de l'exploitation de son sous-sol... mais que Areva se sert, pompe l'uranium, se contente d'arroser les politiques corrompus placés par la France et que le peuple crève dans l'indifférence générale ? Qui dira sur votre plateau que cette intervention au Mali ne vise qu'à maintenir cette région sous le joug de la France et protéger la prédation d'Areva, de Total et des autres ? Vous êtes "arrêt sur image" ! Qu'est-ce qui vous arrive ? Sur un pareil sujet, il faut aussi inviter des Maliens ! C'est pas si compliqué ! Inviter par exemple Oumar Mariko, qui ne vous dira pas vraiment la même chose que vos "experts" dont la grande "expertise" semble toute entière tenir manifestement dans le fait qu'ils ont un téléphone dernier cri dont ils acquittent à temps le montant des factures... Vous pouvez aussi contacter cette ancienne ministre :
http://www.huffingtonpost.fr/aissata-ba/intervention-militaire-mali_b_1789419.html
je doute que l'écho soit le même. Bon, j'arrêt là. Je suis triste du résultat de cette émission où je ne décèle pas la moindre plus-value par rapport à un "C dans l'air" quelconque. Franchement, sortez un peu du "purement journalistique" avant de devenir abominablement conventionnels et de friser la désinformation.
Reportage au Mali par Baptiste Mukensturm (à peu près)
Un homme dans un village montre une photo de son frère assassiné. Puis il marche dans la rue et décrit la scène. "Là, les deux personnes sont arrivées...." C'est vrai qu'on le comprend pas trop quand il parle, alors ce brave baptiste a rajouté des sous-titres... Devinez comment on traduit "personnes" chez itélé? "islamistes"....
moi aussi, j'ai cherché la carte plusieurs fois pour situer les villes !
"Chaque fois que je dessine les frontières de l'Afrique, j'ai l'impression de blesser des peuples"
et oui en regardant ce découpage de "pays" on se rend compte qu'il est aussi compliqué
que ce qui se passe sur le terrain actuellement !
la colonisation, ça continue, non ?
qui va en prendre plein le ... toujours les mêmes : les peuples qui vivent au Mali et autour;
et on va encore leur prendre leur or, leur coton, leur uranium etc etc
ça ne change pas: Hollande poursuit la même politique que Sarkosy, sauf que la France en a de
moins en moins les moyens;
Oui, je pinaille, c'est vrai, je le reconnais.
merci de ne pas nous avoir infligé S.Bolher nous expliquant quelles zones préfontales s' activent quand les islamistes-terroristes tirent...
Par ailleurs, si j'ai trouvé l'émission fort intéressante, le débat m'a semblé peu contradictoire, à l'abri de voix discordantes comme celle de Bérangère Roupère par exemple. Non que je défende l'une ou l'autre des positions -dans ce genre d'affaires, il est toujours facile de juger après- mais il me semble qu'un peu de désaccord n'aurait pas nui. L'ensemble m'a semblé bien sage, avec ce qu'il faut de condamnations formelles pour rassurer le spectateur -les propos de Hollande, ce mot "détruire" certes bien déplacé, mais qui devrait questionner au-delà du dérapage sémantique il me semble.
Question pour conclure: pourquoi une telle émission n'a pas été proposée il y a deux mois? Oui, techniquement notre monde va très vite, mais je suis très surpris de constater que les seuls médias à avoir consacré des dossiers au Mali avant la mise en oeuvre de cette guerre annoncée ont été les plus traditionnels, singulièrement les plus lents parmi eux. Autrement dit les magazines papier, les mensuels.
http://www.youtube.com/watch?v=0DEKQjj6Ga0&feature=player_detailpage#t=22s
Les autres, métèques locaux, étrangers états-uniens, japonais et européens divers, on en a rien à battre.
Sinon, des Russes dans un car se sont viandés près de chez moi. Ces glands vivent toute l'année dans la neige et le froid, leurs routes sont gelées neuf mois sur douze, et il faut qu'ils viennent en Savoie pour déraper sur une bête plaque de verglas !
Il y a aussi Allègre qui a fait un infarctus au Chili. Allègre est Français. Mais la règle qui voudrait qu'on soit plus affectés par les drames touchant nos compatriotes, ça marche pas à tous les coups.
J'aurais aimé que soit approfondi l'aspect économique de l'engagement français.
http://www.mondialisation.ca/business-profits-souterrains-et-strat-gie-de-la-terreur-la-recolonisation-du-sahara/30369
http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=TW9kWe3MI-M
Mais dans l'exemple choisi par M6, le voleur étant plombier, il va désormais avoir un peu de mal à installer ses tuyaux.
Je ne veux pas critiquer les salafistes, qui sont de braves types honnêtes et droits, pétris d'excellents principes, mais étant donnée la trésorerie dont ils disposent, ils auraient pu faire un plus gros effort. 100 euros minimum pour dédommager ce travailleur manuel, ça ne leur aurait pas coûté un oeil, ni même un bras.
Juridiquement un terroriste n'est pas un soldat, il n'a pas les mêmes droits qu'un soldat, d'ailleurs il n'en a aucun.
Contre lui, il n'y a pas de crime de guerre. On n'a pas a répondre des accords internationaux sur la guerre.
D'ailleurs le président Hollande le dit bien, nous allons les éradiquer, les éliminer, si possible les capturer.
Des "soldats ennemis" sont "combattus", "vaincus" car ils ont des droits. des terroristes on les éradique comme des cafards
On est dans une terminologie qui rappelle effectivement la guerre d'Algérie, les massacres de Madagascar de façon très dangereuse.
Cela n'augure pas tellement de volonté de respect des droits de l'homme sur ce que les journalistes et le soldats appellent "le terrain" ...
J'ai par contre failli tomber de ma chaise quand DS a introduit sa question sur l'éventuel motif économique de la France au Mali en la qualifiant de café du commerce, expression qu'il a repris une seconde fois comme pour s'excuser de la poser ! Les deux journalistes confirment qu'il y a des intérêts - par domino - énergétiques, au moins dans les pays voisins. C'est tout sauf une question de café du commerce mais j'ai l'impression que ça rejoint son aversion naturelle pour le "complotisme".
Pour finir, il serait bon que les journalistes cessent de parler en novlangue militaire en évoquant avec une fausse pudeur les "dommages collatéraux". Cette expression est insupportable.
J'aurais plutôt pris une phrase de P. Boilley, quelque chose comme "c'est beaucoup plus complexe que cela"
Des femmes du mali s'expriment sur les risques d'instrumentalisation de leur situation, et sur cette guerre de maière générale.
http://www.egalite.be/?p=5224
des extraits du texte:
[quote=egalite.be]Le Mali est un pays à la fois agressé, humilié et pris en otage par des acteurs politiques et institutionnels qui n’ont aucun compte à nous rendre, à commencer par la CEDEAO. L’une des traductions de cette réalité est l’énorme pression exercée sur ce qui reste de l’État malien. Le Président par intérim, Dioncounda Traoré, est le premier des otages maliens. S’il a cru devoir rappeler, le 19 octobre 2012, lors de la réunion du groupe de soutien et de suivi de la situation de notre pays, qu’il n’est pas un Président pris en otage, c’est précisément parce qu’il l’est.
[quote=egalite.be]Le radicalisme religieux n’a pas besoin, dans un tel contexte, du nord du Mali pour se répandre en Afrique de l’Ouest et dans le monde. L’économie mondialisée sur la base de l’injustice et des inégalités est une machine à broyer les économies locales, les sociétés et les cultures qui lui offrent le terreau nécessaire.
De la mer rouge à l’Atlantique, de l’Afghanistan au Nigeria, de Toulouse, où Mohamed Merah a agi et a été abattu, à Tombouctou, les enjeux sont à la fois idéologiques, civilisationnels, identitaires, mais aussi économiques, politiques et géostratégiques. Les acteurs et les forces en présence sont à peu près les mêmes, avec des variantes locales à manipuler telle que la rébellion touareg au Mali.
Par ailleurs, Afghans, Pakistanais, Algériens et autres prêcheurs ne sont pas de nouveaux venus au Mali. Ils ont fait leur apparition dans les mosquées, à partir de la décennie 90, au moment où les conséquences sociales et humaines dramatiques des Programmes d’Ajustement Structurel (PAS) sur l’emploi, le revenu et le lien social commençaient à se faire sentir.
[quote=egalite.be]A l’économie de la guerre, nous femmes du Mali, opposons l’économie de la vie en faisant de la transition en cours une occasion historique de relever le triple défi du savoir, de la citoyenneté et du dialogue. Les évolutions en cours sur le terrain, dont la volonté de négociation d’Ansar Dine et du MNLA, la modification constante des rapports de force ainsi que des stratégies et des interactions entre les différents groupes présents, doivent être examinées avec l’attention nécessaire de manière, non seulement à éviter une guerre potentiellement tragique mais aussi à écarter les écueils des accords passés.
non mais je rigole.
On y voit plus clair, indéniablement.
Et en Syrie, c’est qui les gentils et les méchants !
Selon des dépêches au début de l'intervention française, les militaires français ont été surpris par la détermination, la bonne préparation de ces groupes et le matériel sophistiqué qu'ils savaient très bien utiliser.
Cela m'a rappellé qu'en Libye, un nombre important de missiles sol air avait disparu vers la fin du conflit, et que des officiels français n'avaient pas trouvé cette disparition inquiétante au motif que les voleurs ne sauraient pas s'en servir!
Je finis à l'instant d'écouter l'émission.
Les trois invités se sont déclarés "choqués " ou "extrêmement choqués" sous réserve d'authenticité.
Le commentaire "off", on s'en fout.
Mali ? Du sable et du sable.... et aussi : AREVA et le mirage saharien
Rien à voir aussi avec le fait qu'AFRICOM le commandement US pour l'Afrique du nord et subsaharienne avec une force de plus de 3 000 marines envoyés il y a peu :Les boys pour AFRICOM ..
Bref comme d'habitude ce sont de bonnes guerres.
Néanmoins, je recommande cette émission de France Culture : http://www.franceculture.fr/emission-terre-a-terre-nucleaire-1-exploitation-de-la-mine-d%E2%80%99uranium-de-falea-au-mali-2012-10-06. Pour l'instant, la convention est accordée à une société canadienne, Rockgate, mais l'intervenant explique en fin d'émission que, selon lui, l'exploitation sera assurée par Areva.
À part ça, la France intervient strictement pour des raisons humanitaires ! :-)
Un vieux prostatique ! il ne nous aurait rien appris.