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"Les Arabes" : aux origines de la couverture du Point

Les Arabes. L'histoire méconnue d'une civilisation • Aux origines de la tragédie d'aujourd'hui. Avec cette couverture, chef-d'oeuvre incontesté digne de Je suis partout, Le Point se hisse au sommet de son art.

Derniers commentaires

Le 7 février 2017 : D.S et A.K au palais de justice de Nanterre pour cet article (plainte du Point)

https://twitter.com/d_schneidermann/status/828942441013248002
Merci encore pour votre article, Alain. Je m'étonnais de ces unes qui pointaient à répétition l'Islam comme danger pour la France. Et Le Point n'est pas le seul: L'Express nous a donné quelques unes du même ordre. Ces événements me rappellent votre belle chronique sur Face2Face, où une exposition de photographies nous montrait à quel point Juifs et Musulmans étaient frères.

Pour ce qui est de "Je Suis Partout" et de ses horreurs antisémites, auxquelles ressemblent, hélas, ces "dossiers" du Point, il reste le cinéma.
L'occasion de réécouter le premier single de Cure https://www.youtube.com/watch?v=ZMqPlQgHww8 qui a fait polémique en son temps, qui était pourtant juste une référence au roman de Camus, l'étranger.
Bienvenu au royaume des trolls... Comparer cette couverture à celles de Je suis partout, c'est desespérant de lire ça ici...

Votre lecture de l'image est biaisée par ce que vous voulez y voir: "avachis, inactifs", mais où voyez-vous ça? "impavide guerrier casqué", oui, comme dans la moitié des peintures du XIXème, il y a un élément militaire... Quand même M.Korkos, un peu d'auto-critique ou au moins une relecture d'un œil extérieur...

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[mal placé ...]
Vous avez raison, arrêtons donc de compter.
Contentons nous d'un petit bilan à dimension communautaire, ce sera bien assez.
Depuis une dizaine d'années ceux qui meurent en France à raison de leurs origines, ou de leur appartenance religieuse, ne sont pas ceux qui figurent sur la couverture du point.
Notons au passage que cette violence n'est pas le fruit de politiques publiques volontaristes destinées à accélérer la disparition de ceux qui sont, par d'autres, jugés "gênants" (quel mot employer ?).
Non non, elle est le fruit de "personnes privées", comme on dit pudiquement en droit pour désigner le quidam, persuadés que ceux qui meurent (mais qui sont-ils ? tiens tiens, je sais pô) le méritent bien, hein, parce qu'ils dirigent le monde, sont pétés de fric et fomentent à leur encontre des complots d'envergure mondiale, oui oui.
La même chose vaut pour les types qui font des dessins.

La rationalité envahit les esprit, assurément.

Alors voilà, ceux qui en tuent d'autres sont-ils en couverture du Point ?
La question est stupide, la une du Point putassière et affreusement gênante, ils devraient prendre leurs gouttes avant de se réunir en conférence de rédaction.

Mais ce constat ne sauve pas la chronique d'Alain (Alain j'adore vos chroniques mais là vous déconnez, amicalement) d'une analyse peinturluresque totalement à côté de la plaque, le passé devant, dans la mesure du possible, n'être pas apprécié avec les lunettes idéologiques d'aujourd'hui mais mis en contexte, et la conclusion, pardon, est grotesque, et dangereuse.

Merde, on n'est pas dans les années 30, faut arrêter avec les-heures-les-plus-sombres-de-notre-histoire- et autres -puanteur-nazie-et-ventre-fécond-d'où-est-sorti-la-bête-immonde.

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je n'ai pas oublié Makomé, ni Malik Oussékine hein.
mais Alain, ça ne sauve toujours pas la chronique
les tensions qui traversent la société française ne sont pas celles des années 80 et 90.
d'autres ont surgit, bien plus problématiques, par leur dimension transfrontiériste, de conquête
je n'essentialise pas, je déteste ça
mais merde, Alain, as-tu regardé ça ?
es-tu sûr de son analyse, de ton analogie avec "Je suis partout", pour parler des arabes d'aujourd'hui ?
tu sais quoi, ça on peut l'affirmer, mais ça ne fait pas de la France un pays en marche vers une quelconque solution finale visant les arabes vivant en France, ou les musulmans, quelle que soit leur origine géographique.
DANETTE : Je m'étais juré de ne plus répondre sur les forums, parce que j'en ai marre. Mais là, tout de même…
Alors allons-y.

1. Tu dis : « le passé devant, dans la mesure du possible, n'être pas apprécié avec les lunettes idéologiques d'aujourd'hui mais mis en contexte ». Eh bien justement ! Crois-tu que les peinturlures orientalistes des années 1870 n'étaient que de jolies images destinées à faire rêver le bourgeois ? Que nenni ! Les oeuvres de Benjamin-Constant et Henri Regnault étaient éminemment politiques. Elles montraient des Nord-Africains lascifs ou guerriers, des harems imaginaires, etc. Toutes peinturlures qui visaient à faire passer le message selon lequel la présence de la France en Afrique du Nord était une oeuvre civilisatrice.
Que dit Le Point quand il reprend, pour illustrer son titre et ses sous-titres, une peinture de ce type ? Je te laisse le soin de conclure.

2. Tu dis : « On n'est pas dans les années 30 ». Probablement pas, en effet. Mais des canards comme Le Point et Valeurs actuelles pondent des couvertures dont l'unique but est de nous y faire croire.

Deux couv Le Point
Deux couv Valeurs actuelles
Alain je ne suis toujours pas convaincue.

Tout simplement parce que des peintures de baigneuses en train de glander (et ne me réponds pas qu'elles sont l'ancêtre des films de Marc Dorcel) ou de gens en train de pique niquer sur l'herbe, ou en train de danser, de jouer aux cartes, bref, en train de :

- soit ne rien faire (lascivement hein, on n'a pas attendu la représentation des corps déshabillés d'esclaves noires pour montrer la blanche à poil lèvres entrouvertes)
- soit se livrer à une pure activité de loisir,

la peinture française en est remplie.

Ces peintures représentent les français des siècles passés.
Sont-elles racistes ?

Je m'engage sur un terrain glissant car je sais que tu es un puits de science en la matière, et je dis ça avec toute l'admiration possible, je t'assure, mais là, non, je ne suis pas d'accord.
Pas parce que je n'ai pas "envie" de te contredire, mais parce que la peinture en couverture du Point montre des personnages, dont deux sont certes alanguis (mais eu égard à nos représentations, je ne suis guère choquée, ni n'y décèle un traitement différencié) mais surtout, tous trois sont dépeints avec noblesse, et la représentation n'a pas telle quelle d'intention critique.

Je demeure convaincue que tes préoccupations politiques d'aujourd'hui guident ta critique de cette peinture, malheureusement détournée par un journal qui aimerait bien vendre plus de numéros. C'est toi l'éducateur aux images non ? Le tableau en soi n'est pas raciste, son usage probablement.

Enfin la comparaison continue de me laisser sur le cul.
Tu ne veux pas te dédire, ok, mais tu ne peux pas seulement me concéder qu'on est "probablement pas" dans les années 30. C'est une insulte faite aux juifs qui sont morts, ont été déportés, ont dû s'enfuir, ont tout perdu, ont été arrachés à des terres qu'ils aimaient.

Tu as lu Raul Hilberg non ? Que dit-il du cadre qui a permis la destruction des juifs d'Europe ?
Tu sais ce que c'est qu'un système qui fait ça à des gens non ?
Tu sais quels sont les outils nécessaires, les structures indispensables, et les forces idéologiques, dont la violence passe aussi et surtout par l'endoctrinement forcé.

J'en pleurerais de rage que toi, tu écrives des trucs comme ça.
Que tu dises que la France est comme ça, ou en passe de le devenir, là, dans les années qui viennent.

Faut redescendre, et vite.
DANETTE :

La peinture
Dire que la peinture orientaliste a servi la colonisation de l’Afrique du nord est d’une grande évidence, de nombreux bouquins en parlent. Dans les notes des Mythes environnementaux de la colonisation française au Maghreb de Diana K. Davis on peut lire, par exemple, que « dans la période coloniale, le gouvernement de Jules Ferry finança activement les artistes orientalistes grâce à des bourses de voyage et des subventions pour soutenir des "expositions de peinture orientaliste dans les pavillons coloniaux des expositions internationales de 1889 et 1900". Le gouvernement Ferry (et particulièrement le sénateur Eugène Étienne qui était un puissant soutien du pouvoir français en Algérie), comprenait le potentiel de la peinture et de la sculpture orientaliste pour populariser les colonies ».

Quant à l’utilisation picturale de la femme nord-africaine dans la peinture orientaliste, elle a fait elle aussi l’objet de plusieurs livres. Voir par exemple La femme dans la peinture orientaliste de Lynne Thornton où on peut découvrir la femme au bain, la femme au harem, la femme alanguie, etc. Plus tard on continua dans cette veine avec des cartes postales de nanas à poil, cartes parfois carrément pornographiques. Le grand fabricant de ces cartes s’appelait Joseph Auguste Belloc. On trouve certaines de ses images le ouèbe, évidemment.

S’il est vrai que montrer des femmes nues dans la peinture n’est pas une nouveauté en soi, le filon a été très fortement exploité dans la peinture orientaliste puis dans la photographie de l’époque coloniale.

Les années 30
A part ça j’ai lu Raul Hilberg, oui. Et je crois connaître assez bien le sujet, je crois avoir assez longtemps travaillé dessus (voir par là) et ce n’est pas fini, ça ne sera jamais fini, toute ma famille en porte les traces.

Ce que je dis, c’est que des canards comme ceux précédemment cités jouent à nous faire peur, aimeraient bien que nous soyons dans une période ressemblant aux années 30, se satisferaient d’une chasse aux Arabes comme d’autres en d’autres temps (Rebatet) prirent plaisir à devenir des chantres de l’antisémitisme.

Alors certes, toutes les conditions politiques, sociologiques, etc. ne sont pas réunies pour que le racisme anti-Arabe devienne aujourd’hui aussi puissant que l’antisémitisme des années 30. Nous vivons une époque différente. Avec, aujourd’hui, un terrorisme islamiste qui n’avait pas d’équivalent dans les années 30 et qui ne peut qu’attiser les haines irraisonnées.

Certains canards de merde soufflent sur une brindille enflammée en espérant que le feu se propage. Il n’est pas dit qu’ils n’y parviennent pas. Qui peut prédire l’avenir avec une absolue certitude ?
Bah, tant qu'il n'y a pas de mort, il n'y a pas de problème. Si je comprends bien.
Euh...Hegel ( que j'aime beaucoup) dit exactement le contraire.
Ben il y en a déjà des morts.
Une trentaine en quelques années.
Oui, les musulmanes se contentent d'être frappées (femmes voilées), d'autres retrouvent des têtes de cochon ou des croix gammées dans leurs mosquées, ailleurs d'autres ont réussi à désarmer in extremis un attaquant au couteau, certains ont essuyé des tirs à la chevrotine, certains déclarent haut et fort faire des listes de musulmans, le discours médiatique se focalise chaque année davantage sur l'islam et ses "problèmes" et on est prêt à passer des lois (par exemple contre le voile), une parti politique fait 15% des voix avec dans son programme un rejet de l'islam à peine dissimulé - mais comme il n'y a pas de mort, il n'y a pas de problème, on peut regarder ailleurs, c'est vrai que c'est d'une logique rationnelle imparable.
Pas de mort, pas de problème, ça fait quand même pas mal de problèmes qui disparaissent d'un coup, si on applique cette règle.
Les kalachnikovs seraient-elles vouées à devenir des détails?
Bien sûr que l'époque est très troublée et dangereuse.
Et les actes que tu rappelles sont très préoccupants.

Mais il faut remarquer aussi que les musulmans français ne sont pas les premières victimes des fanatiques d' Al Qaida ou de Daesh. Ils sont pris en otage par une frange d'excités et dans une position très inconfortable mais ce n'est pas pareil que ce directeur d'école abattu par Merah et ses enfants de 6 et 8 ans achevé d'une balle dans la tête à bout portant. On ne retrouve pas non plus la violence de la tuerie du musée juif de Bruxelles, ni l'Hypercasher, ni Charlie Hebdo.

C'est tout. Espérons que ces violences ignobles vont cesser mais il y a vraiment quelque chose d'étrange à considérer que les premières victimes de ces tristes événements sont les musulmans de France.

Factuellement, c'est faux.
Factuellement, ça pourrait peut-être devenir vrai.
C'est ce qu'on aimerait éviter.
Par exemple en dénonçant, en toute rationnalité, une une de journal.
Je suis d'accord.

Mais comparez ça avec l'holocauste, pour moi, c'est outrancier.

(...) les musulmans français ne sont pas les premières victimes (...) abattu par Merah


Sauf erreur, deux musulmans tués par Merah (et pas trois comme le croyait Hollande).
Je vous renvois à ce que j'ai noté plus haut :

"Et quand je tente d’être factuel et de compter les morts je dénombre bien des juifs (Affaire Ilan Halimi, affaire Merah, affaire Nemmouche, Hypercasher), des journalistes (certains sont musulmans mais tués en tant que journalistes, affaire Charlie Hebdo), des policiers (certains là aussi sont musulmans mais tués en tant que policiers, affaire Charlie Hebdo), des militaires (encore une fois certains là aussi sont musulmans mais tués en tant que militaires, affaire Merah) mais je ne retrouve pas la trace de musulmans tués parce que musulmans dans nos vieux pays d’Europe."

Les victimes ne sont pas tuées parce que musulmans mais militaires, policiers, journalistes, etc.
Pourquoi Merah a-t-il commencé par des militaires et fini par des juifs selon vous ?
C'était quoi son combat au fond ?

Ce que je vois dans leurs discours de justification, c'est qu'ils sont en guerre, tuent des ennemis, militaires et propagandistes, et appliquent la loi du talion contre leurs ennemis, un enfant "juif" pour un enfant "musulman". Merah pense faire justice pour ses "frères" tués à l'autre bout du monde, combattre avec eux pour "mettre la France à genou".

Mais plus ça va et plus j'ai l'impression qu'on oublie ce discours de guerre, de justicier, qu'on oublie que les cibles sont définies par rapport à la Palestine, l'Irak, l'Afghanistan etc., là où sont tués des musulmans. Je me trompe peut-être mais je crois qu'on a du mal à l'entendre parce que ça ferait sortir les tueurs du mal pur pour les faire entrer dans la politique, dans l'interrogation de nos rapports au monde islamo-pétrolier.

A noter que je ne parle pas là du gang des barbares dont les membres semblaient complètement décérébrés, même pas capable d'avoir un discours de légitimation.

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"on oublie que les cibles sont définies par rapport à la Palestine, l'Irak, l'Afghanistan etc., là où sont tués des musulmans"

La France n'intervient pas militairement en Palestine, elle s'est battue contre la guerre en Irak, en 2003.

L'Afghanistan peut se débattre, des forces françaises ayant été envoyées, notamment pour assurer la reconstruction civile du pays (formation des civils aux métiers de la sécurité dans le cadre de l'OTAN).

Mais je veux bien que vous me démontriez que la raison pour laquelle la France s'implique dans des conflits au Moyen-Orient est la religion des autochtones. Il ne faut pas confondre ressources énergétiques, géostratégie, et fait religieux.

Peut-être les interventions sont elles ainsi comprises par ceux qui partagent la religion des civils dans les pays occupés. le fait que ces mêmes djihadistes ne soient pas le moins du monde choqués par le fait que des musulmans s'entretient par centaines de milliers en Syrie depuis longtemps maintenant confirme probablement ce point.

Mais je ne crois pas que les meurtriers dont nous parlons soient perçus comme étant dans le "mal pur". Au contraire sur le forum il me semble que la dimension politique de leur combat est bien comprise.
Je ne parle pas de réalité objective, je parle des discours de légitimation, de ce qu'ont en tête ceux qui partent faire la guerre en Syrie ou trouvent légitime d'exécuter des enfants dans une école de Toulouse.
Le gouvernement parle de contre-propagande vis-à-vis de Daech, et il faut déjà commencer par comprendre ce qu'est la propagande jihadiste depuis 15 ans ou même simplement l'état d'esprit d'une partie de notre population, les tendances à la rupture sociale voire culturelle ("nous-les-arabes" vs "eux-les-français").

Il y a des investissement de l'Islam comme idéologie contestataire, un peu sur le mode d'un Cassius Clay devenant Mohamed Ali avec Nation of Islam, et dans ces dynamiques, le ressort de la violence n'est pas foncièrement l'Islam, c'est plus l'état d'esprit révolutionnaire.
Si on parle d'islamo-gauchisme, alors c'est plus le "gauchisme" qui motive l'engagement armé, la guérilla avec Ben Laden à la place de Che Guevara.

Tout ça se complique avec la composante "immigré perpétuel", le "n-ième génération" excluant ou revendiqué dans le genre "afro-américain" et puis il y aussi une partie de dingues comme Nemmouche (cf son portrait par Nicolas Hénin), de paumés qui se font embobiner, de vrais salafo-fondamentalistes qui rêvent d'une nouvelle Médine comme d'autres d'une nouvelle Jérusalem.

Mais bon, si on écoute nos tueurs, si on se demande à quelles questions il faut répondre pour une contre-propagande, ce ne sont pas celles de l'hérésie de la Trinité ou de la lapidation dans le Deutéronome, ce sont celles de leur place dans la société française, du "eux" contre "nous", des modalités d'opposition à une politique, ce qu'est la guerre, la justice, les folies du talion (brûler vif un pilote comme on meurt brûlé vif dans un bombardement, tuer un enfant juif pour un enfant palestinien) etc.

Si je dis qu'on ne veut pas les entendre, c'est qu'on ne peut pas leur répondre en se contentant de dire "Vive la France laïque et civilisée !", "A bas Daech, islamiste et barbare !" dès lors qu'ils pointent aussi nos barbaries, nos égoïsmes, nos hypocrisies, nos radicalités.
Oui, quand on bombarde on grille vifs des femmes et des enfants, oui, on a des intellectuels qui se félicitent de déclencher des guerres, oui, on est prêt à servir de mercenaires pour nos clients qataris, oui, les palestiniens sont niqués et on ne fera pas la guerre pour lever l'embargo de Gaza, oui, on a des citoyens qui chient sur le Prophète comme ils pissent sur le Christ etc.

Et si je ne comprends pas trop l'acharnement contre Tariq Ramadan, c'est qu'il me semble un moindre mal, qu'il offre à ceux qui veulent s'appuyer sur l'Islam pour une revendication politico-sociale, un cadre de pensée européen, socialement intégré : non pas faire la guerre à l'"Occident", faire un "eux" contre "nous" mais militer en occidental, au sein de l'Occident, pour telle ou telle politiques inspirée par l'éthique islamique.
Je comprends bien qu'une Fourest y voit un conservatisme religieux à combattre comme les conservatismes chrétiens mais à vouloir faire disparaître les "Mohamed Ali", on risque de ne laisser la place qu'aux Ben Laden.
mais à vouloir faire disparaître les "Mohamed Ali", on risque de ne laisser la place qu'aux Ben Laden.

La radicalité d'un Mohamed Ali serait inacceptable pour la société française, rendez vous compte c'est un membre de la Nation of Islam le mouvement dont les leaders furent Malcolm x Elijah Mohammed et actuellement Louis Farakhan.

Rappelez vous de Kemi Seba c'est à peine si on le trouvait pire qu'Hitler en France.

En Afrique de l'Ouest il est considéré comme un éditorialiste critiquable mais respectable.

Kemi Seba : CHARLIE HEBDO,CE QUE L'ON OSE PAS DIRE

Ce qu'il dit dans le lien que j'ai fourni est inacceptable et inaudible pour beaucoup de forumeur.

Pas pour l'Africain ou même l'Antillais lambda je peux vous l'assurer même si je sais d'avance qu'on va me dire vous vous prenez pour qui pour parler au nom des Africains et des Antillais.

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J'oubliais ce militaire arrêté par la DCRI qui projetait de mitrailler des musulmans le jour de l'Aïd.
Djac, les musulmans sont minoritaires et pourtant les actes ultra-violents sont le fait de djihadistes fanatiques et non pas de fascistes franchouillards.

Bien sûr que tu trouveras des tarés susceptibles de passage à l'acte mais ce n'est pas (encore) le problème central. Il faut s'occuper de ceux qui tuent (et coffrer les autres qui sont prêts à le faire bien sûr) mais c'est toujours étrange de parler uniquement d'un problème virtuel alors qu'un problème réel existe.

Ça me rappelle le principe de précaution : on dépense des sommes et des énergies colossales pour anticiper, prévenir, régler un problème dont on a peur mais qui est virtuel au lieu de régler celui qui est tangible au moment t.
Virtuel...
Un militaire de jeu vidéo, sans doute.
Je me répète, hein, mais fort heureusement ces militaires ne semblent ni aussi déterminés ni aussi organisés ou quoi que ce soit d'autre que les djihadistes puisque pour le moment à part des menaces et des types ivres qui se pointent devant les mosquées, il ne s'est rien passé.

Je ne dis pas que ce n'est pas inquiétant.

Je veux juste rappeler que cette menace là, si elle doit être prise au sérieux (et elle le doit), n'a pas fait de mort.

Les djihadistes, eux, ont tué des dizaines de personnes.

Factuel, quoi.
Le 6 janvier, le problème djihadiste était "virtuel" en France.

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Ben non, il n'était pas virtuel, il y avait déjà des morts, pas mal de morts même : juifs, militaires, etc.

C'est fou ça !

Je vais finir par croire que tu préférerais que de gros militaires d'extrême droite tuent des enfants musulmans et des femmes voilées !!

Mais ce n'est pas ce qui se passe.

Les faits sont têtus.
C'est ça, c'est ce que je préfèrerais, bien entendu.

Les faits sont têtus : il y a infiniment plus de morts sur la route que par les djihadistes. C'est un fait, parfaitement têtu. Selon ton précepte du comptage, le respect du code de la route serait un problème sur lequel se pencher cent fois plus important que les djihadistes.
Or je doute que tu adopte ce point de vue.
C'est bien qu'il y a autre chose que le compte des morts pour analyser une situation.
Et que la veille d'une tuerie, il n'y a pas encore de tuerie, mais une situation. Qu'il ne faudrait pas trop se préoccuper de prévenir, donc. C'est fou ça !
Le pire, ce sont les jihadistes qui conduisent des bagnoles.
Or je doute que tu adopte ce point de vue.

En fait, si. Je suis assez d'accord pour ramener les problèmes à des niveaux raisonnables de nuisance.
Parler massivement des faits choquant l'opinion ne doit pas masquer les problèmes économiques ou sociaux qui sont à l'origine de catastrophes moins spectaculaires.

Et que la veille d'une tuerie, il n'y a pas encore de tuerie, mais une situation

Bien sûr. Mais là où nous ne percevons pas les problèmes de la même manière c'est que moi je vois une dynamique djihadiste mondiale très préoccupante (et déjà meurtrière) et que toi, tu penses que le problème est l'hypothèse d'une résurgence fasciste occidentale à laquelle je ne crois pas du tout.

Le fond est là. A mon sens.
Je n'ai jamais parlé, personnellement, d'une résurgence fasciste.

Je vais te dire, le grand problème, pour moi, reste d'abord l'organisation du travail, l'austérité, l'Europe libérale, la professionalisation du politique, etc.

Ne m'invente pas, à ma place, ce que je pense.

Quant à la dynamique djihadiste, il y a des arguments très rationnels et renseignés à partir de faits pour dire que c'est une boursouflure qui ne va pas tenir, et qui a toutes les chances de s'auto-écrouler sous son propre poids. Par ailleurs, cette dynamique naît dans des contextes dans lesquelles on a pratiquement aucune prise (voir la Syrie), en tout cas en tant que simple citoyen - pendant que d'autres problèmes nous échoient très directement (par exemple, la représentation de l'islam dans la société française, qui n'est pas sans lien avec une coupure d'une partie de la population, ou encore l'action de l'état français, un des premiers partenaires au monde de l'Arabie Saoudite, elle-même financier des djihadistes).

Bref, tout ça pour en venir à une chose, et je m'arrêterai là parce que j'en ai ni le temps ni l'envie : toute argumentation concernant l'islamophobie française et ce genre de problème n'est pas mécaniquement l'œuvre de débiles obscènes qu'aurait déserté toute rationnalité et toute considération des faits, preuves de la décadence totale à venir, et qu'il faudrait venir remettre dans le droit chemin telles des pauvres brebis égarées. Ce serait déjà un bon départ que de le considérer.
"Bref, tout ça pour en venir à une chose, et je m'arrêterai là parce que j'en ai ni le temps ni l'envie : toute argumentation concernant l'islamophobie française et ce genre de problème n'est pas mécaniquement l'œuvre de débiles obscènes qu'aurait déserté toute rationnalité et toute considération des faits, preuves de la décadence totale à venir, et qu'il faudrait venir remettre dans le droit chemin telles des pauvres brebis égarées. Ce serait déjà un bon départ que de le considérer."

Je ne me reconnais pas dans cette description...

L'obscénité concerne la comparaison des musulmans de France avec des gens qui sont morts par millions. C'est cette comparaison qui est délirante.

Bonne journée
Merci de tenter de rappeler, et c'est difficile, que les victimes ne sont pas toutes du même côté.
Merci de tenter de rappeler, et c'est difficile, que les victimes ne sont pas toutes du même côté.

Et ça m'a permis de découvrir le combat du père d'un des militaires assassinés pour la vérité.Chennouf-Merah, pères contraires

Mais c'est cet article de 2014 qui a retenu mon attention La famille du soldat Abel Chennouf interpelle le Premier ministre algérien

Extraits:

Dans ce courrier écrit au Premier ministre algérien, obtenu en exclusivité par Le Monde Juif .info, Albert Chennouf-Meyer, le père du soldat assassiné, indique que fin 2012, Mohamed Bénalel Merah, le père du terroriste, aurait remis à la DGSE, au cours d’une transaction, deux vidéos enregistrées pendant l’intervention du RAID, « dans lesquelles les services de l’État français seraient mis en cause ».

« Cette transaction aurait été effectuée moyennant l’octroi d’un règlement, on parle de 30 000€, avec l’engagement de Mohamed Bénalel Merah de ne plus s’exprimer publiquement et de dessaisir son avocate, Maître Zahia Moktari. », dénonce-t-il.
Fin 2012, l’avocate algérienne de Mohamed Benalel Merah avait annoncé à grands renforts médiatiques qu’elle allait remettre à la justice française ces vidéos censées avoir été tournées par Merah pendant le siège de l’appartement toulousain où il a été tué. Mais Me Zahia Mokhtari ne l’a jamais fait.

Selon M. Chennouf-Meyer, l’absence de remise de ces vidéos en question accrédite la thèse d’un « deal ». « Le constat que je pourrais faire, c’est que ce deal a été respecté, d’autant plus qu’il se murmure que Mohamed Bénalel Merah aurait acquis un terrain en janvier 2013. », affirme-t-il.


Il y a cet interview aussi : [url]=http://http://www.ladepeche.fr/article/2015/06/02/2116445-albert-chennouf-pere-jamais-dit-pardon-victimes.html] Albert Chennouf : «Ce père n'a jamais dit pardon aux victimes»

N'y a-t-il pas un risque d'alimenter la théorie du complot ? Vous pensez vraiment que Mohammed Merah a pu être utilisé par les services de renseignement ?

Pourquoi pas ! Je veux aller au bout de cette affaire. On nous dit que ces documents n'existent pas. Mais moi, je ne veux pas me contenter de cela. Puisque ce monsieur affirme les avoir détenus, alors qu'il nous dise ce qu'ils cachent. Dans une discussion que Merah a eue avec son agent traitant lors de l'assaut, il dit Pourquoi voulez-vous me tuer… je suis innocent. C'est tout ceci qu'il faut éclaircir.

Avocate dessaisie, vidéo compromettant la DGSE envolée, retour du père Merah en France pour une affaire de terrain à vendre...

Et un père à qui on demande s'il n'a pas "peur" d'alimenter les théories du complot hi hi...

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30 000 Euros pour des vidéos "compromettantes" pour l'Etat français... Il est nul en affaires ce monsieur.
Bref, encore du vent, mais qui suffit à certains...
Alain, merci pour la réponse.
Je sais bien que tu as lu Hilberg et c’est pour ça que la comparaison m’est incompréhensible. Elle n’est pas acceptable.

Je suis d’accord sur le diagnostic des canards qui soufflent sur une brindille enflammée. A vrai dire, je pense qu’au Point ils ont déraillent sévèrement, et je ne cautionne ni n’approuve cette une en aucune façon, bien que la peinture, pardon hein, me plaise.

Mais je ne crois pas du tout que le Point aimerait être dans les années 30.

Je crois que ce sont certains commentateurs que les couvertures du Point indisposent qui abusent de la comparaison. Ils aiment autant se faire peur que les mecs du Point qui multiplient les une putassières avec l’islam ou les arabes en couverture.

Et c’est là que je ne te comprends pas en fait.

Le retour incessant sur un passé pourtant si différent du nôtre devient insupportable, pour la mémoire de ceux qui n’en sont pas sortis vivants, pour ceux qui perdaient leur rêve de liberté – égalité – fraternité, et pour nous, qui à force de répéter que nous vivons dans un Etat fasciste ne savons plus faire de politique, l’indignation étant devenue un réflexe, l’assimilation au pire un systématisme.

En fait je trouve ces assimilations intellectuellement absurdes, mais surtout dangereuses. Elles contribuent, et c’est un comble, à dessiner un monde composé de dominés d’un côté, et de victimes essentialisées de l’autre. Quant à ceux qui ne crient pas aux années 30 dans un camp indéterminé, celui des salauds pas assez antiracistes, qui aiment leurs privilèges, qui veulent garder leur suprématie culturelle, ce sont les connards de Todd. En somme, des crypto vichystes.

C’est triste aussi, ces incessants retours en arrière, parce qu’on ne parle pas de maintenant avec des mots de maintenant, on ne fait plus de politique, retranchés derrière des camps idéologiques artificiels, avec des tranchées qui, bien qu’elles soient dépourvues d’existence matérielle, creusent des trous si profonds entre les individus que les différends sont irréconciliables.

Enfin, et cette fois-ci je ne m’adresse plus à toi, Alain, mais à Djac, personne n’a dit ici que parce que personne n’était mort le racisme n’existait pas. Tu le sais d’ailleurs très bien puisque tu sais lire et que tu as un cerveau normalement constitué. Pour une raison que j’ignore, tu préfères néanmoins faire semblant de ne pas comprendre, comme chaque fois que moi ou un autre expose un argument allant à l’encontre des thèses qui te sont chères. Tes réponses alternent entre « l’incompréhension » alléguée, au premier degré, et l’incompréhension bourrée de mauvaise foi, comme aujourd’hui.

Bien sûr c’est confortable, et je te comprends. Faire semblant de faire passer Julien D. pour quelqu’un qui pense qu’il n’y a aucun problème de racisme en France envers les arabes, ou les musulmans, je ne sais plus quel mot employer pour éviter les procès en fascisme quand on parle de populations en provenance d’Afrique du Nord, entre autres, c’est bien. Enfin c’est complètement stupide bien sûr, mais sur un plan rhétorique, c’est une technique comme une autre qui fait son petit effet. Sarkozy, qui en est le spécialiste, serait fier de toi. Je pense qu’il te donnerait un bon point pour ta performance.

Bien sûr tu ajoutes que l'assimilation "pourrait" devenir réelle. Mais en fait de possibilité, nous sommes si loin, mais tellement loin des années 30, que ça demeure absurde.

Enfin le bonus, au plan rhétorique, c’est que cela te permet de faire l’économie de la signification réelle de sa contribution, qui vise surtout à réfuter l’assimilation que fait la chronique d’Alain entre la situation des juifs des années 30 et celle des arabes d’aujourd’hui, d’une part, et à souligner le paradoxe dans lequel nous vivons, puisqu’en fait de population apeurée sur le sol français, et je dis bien apeurée de vivre, tu trouveras les juifs, sur qui semble-t-il on peut tirer sans que la chose suscite une émotion particulière ou la prise de conscience de leur atroce sentiment de recommencement, réel, celui-là.

Tu vois la semaine dernière j’ai déjeuné avec un copain juif rue des Rosiers, et ça m’a fait tout drôle, parce que le serveur est venu prendre la commande, mon pote a dit, « bonjour, vous allez bien, ça fait longtemps que je suis pas venu. La dernière fois c’était le jour de l’hypercasher, on avait tous été évacués ». réponse du serveur, avec un grand sérieux, et des yeux grands comme ceux d’un gamin authentiquement inquiet : « oui, j’espère qu’on ne va pas se faire tirer dessus aujourd’hui ».

Voilà, un dialogue entre deux hommes adultes, des français juifs, dans le Paris du XXIè siècle.

Bref, le plus triste dans tout ça, c’est que cette impossibilité de communiquer, de se comprendre, s’est aggravée ces derniers mois. Elle me désole de plus en plus et contribue à assécher des liens importants, à leur manière, dans la vraie vie.

Je ne sais plus quoi dire. Je suis politiquement désolée, profondément.
Maître Korkos est avant tout un penseur de l'art. On ne lui demande pas d'être un politologue. Quoi ? j'ai écrit une connerie ? Ah ben oui. A la réflexion, c'est bien une connerie.
Non c'est vrai, on ne le lui demande pas.
Mais s'il est chroniqueur il est responsable de sa parole, et la procès intenté par Le Point en constitue un douloureux et pénible rappel.

Et la chronique est politique, profondément, ce qui en soi n'est pas un problème, sauf si on suggère une comparaison historico-politique sans substance aucune.

Bien que je trouve ce procès ridicule de la part d'un organe de presse qui se targue de défendre la liberté d'expression (quand c'est celle de Zemmour qui est attaquée) je ne peux m'empêcher de "comprendre" la logique qui anime la procédure intentée par Le Point : comparé à Je suis Partout, organe de presse qui nourrit les poubelles de l'histoire, il se rebiffe.

Bref une fois que j'ai écrit ça j'ai pas écrit que Le Point devrait continuer ses unes de merde sur les "arabes" ou "l'ismam", ou je ne sais quoi. En fait ils devraient arrêter leurs fixettes en une et les remplacer par de l'analyse économique, une attention soutenue aux travaux du parlement, qui tricote nuit et jour la tombe dans laquelle les pauvres et les classes moyennes inférieures s'effondreront bientôt si ce n'est pas déjà fait.
Tu le sais d’ailleurs très bien puisque tu sais lire et que tu as un cerveau normalement constitué

Hoo, ça je me le demande.
Je me demande aussi si tu saisis réellement, ou si même tu connais seulement, "mes thèses qui me sont chères".
Par exemple, quand tu affirmes que Sarkozy serait fier de moi, je pense qu'aucun dialogue n'est possible. Quelqu'un avait répondu "bon vent" à une évocation de Bush, si je me souviens bien.
Cher Alain Korkos,

Où sommes-nous, où en sommes-nous, pour que vous puissiez écrire, relire et finalement publier une telle chronique ? C’est la question triste et lancinante qui me vient en vous lisant.
Vous écrivez que cette une du Point est digne de Je suis partout, journal antisémite et collaborationniste, et vous comparez explicitement dans toute cette chronique la situation des musulmans de France à celle des juifs des années 1930.

Au delà du fait que ces comparaisons et en particulier les réductions ad hitlerum sont intellectuellement toujours très périlleuses, je suis étonné que d’autres comparaisons ou qu’un simple décompte macabre ne vous viennent pas à l’esprit.
Car le journal Je suis partout a publié ses écrits antisémites après l’accession d’Hitler à la chancellerie, alors que l’Allemagne a déjà endoctriné sa jeunesse et il a poursuivi ses publications après la nuit de cristal et la mort de milliers de personnes (le 17 février 1939 est postérieur de quelques mois à la nuit de cristal, au cours de laquelle les nazis ont saccagé des magasins, synagogues et tout lieu estampillé « juif ». Ce pogrom couta la vie à 2000 ou 3000 personnes). Le journal a d’ailleurs continué ses publications jusqu’à se « nazifier » totalement pendant la guerre.

Alors je m’interroge : Hollande n’est certes pas Hitler. Mais où sont les jeunesses hitlériennes de notre temps ? Où sont les massacres de musulmans en Europe ? Où sont les morts ?

Et quand je tente d’être factuel et de compter les morts je dénombre bien des juifs (Affaire Ilan Halimi, affaire Merah, affaire Nemmouche, Hypercasher), des journalistes (certains sont musulmans mais tués en tant que journalistes, affaire Charlie Hebdo), des policiers (certains là aussi sont musulmans mais tués en tant que policiers, affaire Charlie Hebdo), des militaires (encore une fois certains là aussi sont musulmans mais tués en tant que militaires, affaire Merah) mais je ne retrouve pas la trace de musulmans tués parce que musulmans dans nos vieux pays d’Europe.

Les musulmans que je côtoie tous les jours ne paraissent pas inquiets et ils ne sont bien évidemment pas responsables de ces tueries abominables.
En revanche, un de mes amis est préoccupé. Il a inscrit sa petite fille dans une école maternelle juive à la rentrée prochaine. L’école est un bunker défendu par des militaires FAMAS au poing, il y a des chicanes pour empêcher les voitures béliers.
Un autre ami, journaliste, doit rassurer sa fille de huit ans qui a peur que son papa ne soit tué au cours de son travail par une rafale de fusil mitrailleur. Et quand je vois des policiers dans la rue, dans les gares (on dénombre tout de même quelques attaques au couteau), je me dis qu’ils sont courageux car ils sont depuis longtemps désignés comme des cibles.

Et puis je me dis que vos comparaisons sont douteuses, peut-être obscènes.

Monsieur Korkos, savez-vous compter les morts ?
Apparemment, les détournements vont bon train ce soir sur le net ( si j'en crois un article paru sur le site du Huffington post)
Et puis y'a aussi en haut à droite : "Le dernier spartiate. Michel Onfray".
Bientôt les Thermopyles ?
Là, vous exagérez. Qui ne reconnaît les "topos" de l'orientalisme dont chacun peut par ailleurs s'informer? Un peu de culture fait de cette "une" un clin d'oeil, pas plus. Je n'ai pas lu le papier. Il lui suffit, au-delà de son contenu que j'ignore, d'une bibliographie honnête pour n'être pas l'abomination décrite ci-dessus. La comparaison avec "Je suis partout" est à l'évidence un raccourci peu pertinent, voire stupide. A force de vouloir défendre les Musulmans et leur image présente en associant une représentation précisément datée, on sait quand le tableau a été peint, à celle des Juifs victimes de la "Shoa" dans un journal collaborationniste des années quarante du XXe siècle, on en arrive à dire n'importe quoi. Tel me paraît être le cas en cette occurrence. L'Orient arabe, grande civilisation (on ne compte plus les bouquins sur le sujet), mérite que justice lui soit rendue. Mais aujourd'hui en France, on ne peut plus en parler directement ou indirectement sans tomber sous des condamnations brutales, comme si certains avaient peur que l'"islamophobie" ne nous submerge de ses noirs dessins. Ce tableau fait partie de l'histoire, notamment celle de l'Art, en dépit des sarcasmes de l'auteur, et doit être décrypté comme tel. Quand il a été peint, qui se souciait des Nazis et de leurs laquais? Qui se révoltait contre une immigration maghrébine qui n'existait pas? Anachronisme, mauvaise foi, brouillon intellectuel, on est mal barré! Visiter l'histoire avec un regard contemporain est le plus sûr chemin pour sortir de la route d'une réflexion sereine et vertueuse. "Le Point" n'est pas ma tasse de thé, mais faisons lui les procès qu'il mérite. Et demandons à nos défenseurs des "droits de l'homme" un peu de jugeotte, ce qui est peu, et apparemment beaucoup. Et à ce site une intelligence qui est si souvent sa marque.
Ils font flipper avec leur racisme , on va finir avec des camps et une guerre , comme ça plus de crise ; ça fait peur ...
En voyant le plan de Giscard pour sauver l'Europe j'ai cru que c'était une couverture d'archive...

lawl
Maître Korkos, votre chronique semble avoir séduit un grand-quotidien-du-soir-qui-fait1-référence.
Je vous laisse trouver tout seul.

1 faisait serait plus convenable
Bientôt au Point un numéro spécial, avec en couverture le tableau "Jeunes Grecs faisant battre des coqs" de Gérôme, et en titre : "La Grèce : une culture aux sources de la crise européenne".
A noter que les Ottomans ne sont jamais allés au Maroc et que les Janissaires étaient (exclusivement ? ) des caucasiens ou d' esclaves chretiens (islamisés)
Bon, et bien nous y voilà: Le Point, le premier, tombe le masque, et le racisme anti-arabe, pur et dur (mais argumenté, attention, au Point on est sérieux) se montre tranquille Emile et à l'aise Blaise, sur tous les kiosques français.
Le Point doit diffuser à environ 400 000, mais ce sont plusieurs millions de français (et aussi "d'arabes") qui vont pouvoir s'émouvoir: putain, les Origines de la Tragédie d'Aujourd'hui, c'est les Arabes et leur civilisation! Bon sang, mais c'est bien sûr!
Et se vérifie la thèse selon laquelle l'islamophobie est bien le faux nez du racisme anti-arabe, comme l'antisionisme est celui de l'antisémitisme.
Et à ce titre le parallèle impeccable d'AK entre Le Point et Je suis partout, apparemment exagéré, mais en réalité, hélas, pertinent, rejoint tout à fait l'analyse de Todd, lorsqu'il dit que les deux phénomènes, racisme anti-arabe et antisémitisme, sont les deux faces d'une même pièce.
Pièce avec laquelle d'aucuns jouent à pile ou face avec une feinte indignation de la fille, et une colère feinte du père.
En synthèse: "je ne sais pas où on va mais on y va" (Fournier).
Je viens de télécharger leur numéro.
Sans vouloir défendre Le Point, je croive que le contenu est très intéressant. Pas lu pour l’instant, mais il s’agit d’Henry Laurens qui raconte l’histoire.

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