Les médias français sont mauvais en astronomie
L’espace, les étoiles, comètes et autres astéroïdes captent de temps à autre l’intérêt médiatique. Mais dans la course aux clics, les faits passent parfois à la trappe, en particulier dans les titres et introductions. Franceinfo et RTL se sont récemment illustrées. Revue d’un an d’erreurs et d’approximations.
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Commentaires préférés des abonnés
il estime qu’un appel à un expert aurait évité cette erreur
Ouais, enfin à ce niveau, l'appel à n'importe qui de moins à la masse qu'eux aurait permis d'éviter l'erreur ...
Les journalistes ont une part de responsabilité dans la déformation des informations scientifiques. Je suis chercheur - en biologie - et j'ai déjà été interviewé sur mes travaux par des journalistes n'ayant manifestement aucune formation scientifique(...)
Les journalistes ont justement besoin qu'on leur pointe leurs manquements au professionnalisme afin qu'ils s'améliorent. Le fait que la confiance envers le journalisme soit aussi bas devrait les inciter à redoubler d'efforts pour ne pas commettre des(...)
Derniers commentaires
Le plus gros problème que je rencontre quand je lis un article sur un sujet scientifique c’est que c’est écrit comme si tout le monde maîtrisait parfaitement toutes les notions évoquées, ce qui n’est pas du tout mon cas.
On nous balance des trucs comme si c’était absolument évident : comme chacun sait, tout le monde sans exception peut définir un trou noir, les rayonnements, le boson ( je sais même pas l’écrire), les équations d’Einstein sont un jeu d’enfant, les ondes gravitationnelles on est trop content quand on les enregistre même si on n’a pas la moindre idée de ce que ça pourrait être, et les particules c’est pas difficile puisque c’est élémentaire.... mais par contre différencier une étoile d’une planète et ne pas mettre d’astrologie dans l’astronomie , ça c’est hyper compliqué ?
Et en ce moment, tout le monde est au top sur les virus et même sur l’intelligence artificielle.
Alors moi je suis un peu honteuse de mon ignorance au milieu de toute cette population si éduquée ... même les trucs d’économie et de météo je les sais pas et tous les jours on me parle des valeurs et des anticyclones et je comprends rien.
Pourtant, si on m’expliquait 1 minute par jour pendant toute la vie, je devrais finir par savoir deux ou trois trucs.
Petit truc marrant aussi pour le second titre de l'article de RTL, il y a encore 2 erreurs dans le titre...
1 - Les dinosaures ne se sont pas éteints à la crise Crétacé-Paléogène! D'ailleurs leurs descendants font aujourd'hui partis des animaux amniotes les plus diversifiés qu'on appelle plus communément, les oiseaux.
2- La vie n'est pas "revenue", car celle-ci n'a pas disparu au moment de la crise Crétacé-Paléogène... Comme après toute crise d'extinction massive, pour rappel nous vivons actuellement la 6ème extinction massive d'espèces de notre planète. Les niches écologiques libérées par la disparition des espèces éteintes sont recolonisées par les espèces survivantes qui aboutit à une grande diversification de ces espèces par la multiplicité des niches écologiques. Donc ce n'est pas la vie qui est "revenue" rapidement après la crise Crétacé-Paléogène mais la biodiversité des espèces.
Comme quoi après correction d'une énorme bourde d'astronomie, on peut arriver à 2 énormités biologiques...
@lorisguemart. C’est bien de pointer ces erreurs et approximations.
Mais ce peut être fait pour toutes les matières et disciplines. Dès que vous lisez un article sur une matière que vous connaissez bien, vous y trouvez de multiples erreurs, et imprécisions. et la conclusion que vous en tirez est que les mêmes causes produisant les mêmes effets, les articles sur des sujets dont vous ne connaissez rien sont truffés d’....erreurs et imprécisions.
Piètres "journalistes" ou piètres méthodes de travail ou les deux?
coquille : en juillet 2019 et non "en juillet 2011, un article du Parisien "
coquille : en juillet 2019 et non "en juillet 2011, un article du Parisien "
Merci Nordpresse !
https://www.facebook.com/nordpressed/photos/a.133887920628308/494768347873595/
https://www.facebook.com/nordpressed/photos/a.133887920628308/495921641091599/
Les médias sont mauvais en astronomie et en science en général. De même pour les politiques.
Cela vient certainement en grande partie de la formation des journalistes et des politiques qui sont très rarement des scientifiques.
C'est extrêmement dommage pour comprendre le monde d'aujourd'hui et pour prendre des décisions sur certains sujets.
Rappel pour rigoler un peu (ou pleurer je ne sais pas) : Sarkozy qui dit que les gaz à effet de serre sont responsables du trou dans la couche d'ozone... sans être contredit par les journalistes présents...
https://www.cafe-sciences.org/sarkozy-semmele-les-pinceaux-sur-la-couche-dozone/
Jupiter est bien situé à Paris, Palais de l'Elysée...!
Nuls en astronomie peut-être, mais en économie, pardon, c'est des champions !
Par exemple il y a François Lenglet.
Un instant , j'ai cru à un poisson d'avril , en février ...j'ai eu un doute !
"
Les médias manquent-ils de culture scientifique ?" la réponse est contenue dans la question.
S'il n'y avait qu'en astronomie qu'ils étaient mauvais. Un exemple (qui me fait toujours beaucoup rire) https://www.glamourparis.com/societe/news/articles/on-sait-enfin-comment-les-egyptiens-deplacaient-les-pyramides-06052014/38419
Bonjour et grand merci pour cet éclairage !
Vous avez entièrement raison de pointer que ce ne sont pas seulement les journalistes qui sont en cause car désinvoltes ou ignares quand il s'agit de science. Certes, cela peut jouer. Mais oui, les structures qui produisent de la science ont une part croissante de responsabilité. Les communiqués de presse de la Nasa sont un excellent exemple. Et disent bien l'ambivalence de cette institution, à la fois scientifique, mais aussi instrument politique de soft-power. Du coup, le storytelling ne leur est pas étranger !
Les choses se gâtent encore plus quand les facs et les centres de recherche au sens strict s'y mettent. Parce que la science est comme le reste dépendante du Spectacle, de l'attention, leur services de com' s'étoffent, et assument de spectaculariser la science comme stratégie principale pour la diffuser. Au risque de contribuer à une vision infantilisante, caricaturale, voire fausse des questions scientifiques.
Un exemple que je donne à mes étudiants est le suivant.
-Il y a quelques années, plusieurs journaux anglais titrent sur la découverte d'un supposé gène qui expliquerait que certains soit des 'couch potatoes', des patates de canapés (=des gens qui paressent devant la télé en mangeant des chips). Plusieurs sont accompagnés d'une photo de souris affalée sur un canapé miniature.
Pour des généticiens, ce genre de titre est un non sens : penser qu'un seul gène explique un comportement (social) complexe est une aberration. On se dit alors que ces satanés journalistes sont cyniques, nuls, indécrottables, ne comprennent rien. Et on cherche à remonter la source. A quel moment, par exemple, le terme "couch potatoe" est il rentré dans la danse ? Un journaliste caricatural aurait-il, par exemple, deshinibé ses confrères ?
-Or la source est un communiqué de presse de l'Université MacMaster, fait pour célébrer le succès d'une de ses équipes : c'est en partie une interview du chercheur auteur de la publication scientifique. On y lit qu'ils ont travaillé chez la souris. Que chez cet animal, une mutation génétique semble rendre les souris moins promptes à courir longtemps, car elles récupèrent moins bien. Et entre deux citations, le communiqué indique que cette recherche "peut être un message pour les 'couch potatoes', et cite à l'appui le chercheur qui dit que globalement, notre société fait moins d'exercices et que c'est un problème. Quel rapport ? on se le demande.
En résumé, le service de com' d'une université pond un communiqué ou elle intègre un mot-slogan qui va bien pour faire de bruit, sans lien direct convainquant avec la recherche en question, et en entretenant le flou entre modèle souris et généralisation à l'humain. Pire, c'est l'université qui va fournir, libre de droit, les images de la souris sur le canapé.
Bien sûr, les journalistes peuvent déjouer ces petits pièges, comme ceux de tout communiqué de presse en général. Mais on sait que la science est la dernière roue du carrosse dans les journaux généralistes, et qu'elle n'y perce souvent que quand justement, elle est spectaculaire, au pire effrayante, au mieux loufoque. Un communiqué de presse spectaculaire est donc un pot de miel pour abonder la rubrique !
Et c'est donc bien l'université qui a pris la responsabilité de caricaturer sa propre recherche, d'induire en erreur les médias et le public, de produire ainsi une information dégradée, et de contribuer à une défiance du public envers la science. Tout cela parce qu'elle est dans un marché, dans une compétition internationale... qu'elle décide de jouer à fond les règles de ce marché.
C'est cela qui est le problème le plus grave révélé par ce type d'affaires : la colonisation de la science et de la recherche par le marché.
Vive la science sur @si, on en veut plus !
La plupart des journalistes sont nuls en sciences (à part quelques uns dont c'est la spécialité, il faut le rappeler). Le problème est que beaucoup ignorent qu'ils sont ignorants et n'ont aucune modestie et font des raccourcis foireux. Il n'y a pas que les journalistes, hélas. Qu'en est-il des politiques? à part quelqu'un comme Angela Merkel qui est docteur en physique, exception notable, il n'y en a pas beaucoup qui soient scientifiques. J'ai le souvenir du surgénérateur qui devait s'affranchir de toutes les lois de la thermodynamique en faisant plus d'énergie qu'il n'y en avait dans ce qu'on lui donnait à manger, tel le plasmol de "monte là dessus". Quant aux statistiques, certes, difficiles à comprendre... genre une crue "centenale" a eu lieu il y a 99 ans, c'est pour l'année prochaine la suivante. Ou bien la précision d'un nombre avec deux ou trois chiffres après la virgule alors que ça va changer dans une heure (les cours de la bourse montent de 0.01%, pourquoi pas 10 chiffres, les ordinateurs les donnent). Et quand même au bout de trois mois on pourrait avoir un vaccin contre ce fichu virus non? Etc etc...
Bonjour,
je viens de fouiller et il me semble bien que Bételgeuse soit dans la voie lactée et pas simplement dans le ciel. Sinon, le problème de la culture scientifique en France en général et en particulier chez les journaliste reste un problème.
Cela me rappelle le dernier passage de Jancovici sur France Culture qui s'est complètement lâché sur le manque de parole scientifique dans les médias, face à un pauvre Guillaume Erner qui a nié en bloc le problème : https://www.youtube.com/watch?v=lBox1k1bFxs
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Ça ne s'arrête évidemment pas à l'astronomie, le Journal des Sciences de France Culture a récemment titré "L'Hyper-Kamiokande: le plus grand détecteur de neutrinos au monde" (https://www.franceculture.fr/emissions/le-journal-des-sciences/lhyper-kamiokande-le-plus-grand-detecteur-de-neutrinos-au-monde) alors que le détecteur IceCube (https://fr.wikipedia.org/wiki/IceCube) est pas moins de 2000 fois plus volumineux!!!
Hyper-Kamiokande sera en effet le plus grand de sa catégorie, qui concerne les neutrinos de basse énergie (je suppose que c'est ce qu'il disent dans l'émission), mais pour les neutrinos en général IceCube est immensément plus gros.
Même le "petit" ANTARES, sous la mer au large de Toulon, est environ 200 fois plus gros qu'Hyper-Kamiokande.
y a t-il un sujet ou les médias dominants savent de quoi ils parlent...? ou vérifie leur infos...?
le jour ou il parleront des différentes techniques pour servir la soupe ou passer les plats peut être...?
en tout cas, merci pour cette bonne tranche de rire...c'est pas tout les jours que leurs bêtises et autres erreurs prêtent à sourire c'est dernier temps...ou alors c'est pour pas pleurer et/ou ne pas sombrer dans la démence...
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Les journalistes ont une part de responsabilité dans la déformation des informations scientifiques. Je suis chercheur - en biologie - et j'ai déjà été interviewé sur mes travaux par des journalistes n'ayant manifestement aucune formation scientifique. Je n'ai jamais pu relire et éventuellement corriger les articles issus des interviews avant leur parution. Il paraît que c'est la règle. Après avoir lu un certain nombre d'énormités m'étant attribuées, je me suis résolu à refuser toute forme de communication autre que dans des médias de spécialité.
Heu passer en classe primaire aurait évité cette erreur. Pas besoin d'un chercheur pour savoir ce qu'est le big bang, ou situer à peu près dans le temps les dinosaures.
Les média Francçais sont mauvais en astronomie, en biologie, en sociologie, en maths, en histoire, en à peu près toutes les disciplines à l'exception du léchage de bottes de politiciens véreux..
Ne jamais prendre un article de presse pour une source opposable.
Dixit Jancovici :-)
Traduction: un article de journal n'est jamais une preuve.
A partir de là, tranquille... :-)
Ils se sont plantés m’enfin ça ne mérite pas que l’on ponde un papier pour ça. Ça devient de la surveillance du premier qui trébuche, la. C’est flippant pour tout dire. Vous perdez le sens de la mesure.
Pendant presque 30 ans on m'a bassiné avec la sélection "par les maths" en France, alors que, dans les années 70-80-90-xx, pour être "dans une bonne classe" de l'école républicaine, il fallait faire latin/grec.
Les Ecoles Supérieures de Journalisme, SciencesPo, ENA etc n'étaient accessible qu'après des prépas littéraires pendant des décennies, les concours des grands corps étaient et sont toujours majoritairement basés sur droit/lettres, même certains concours à vocation "scientifique/technique" dans la fonction publique restent majoritairement accès sur des épreuves stéréotypées mettant en avant la soit-disant "culture générale", terme suffisamment vague pour vouloir dire "branlette intellectuelle" chez les ingénieurs.
Voilà ce qu"on obtient au bout du compte, ça et des ministres de l'éducation qui ne savent pas faire une règle de 3.
il estime qu’un appel à un expert aurait évité cette erreur
Ouais, enfin à ce niveau, l'appel à n'importe qui de moins à la masse qu'eux aurait permis d'éviter l'erreur ...