Les reporters du Petit Journal doivent-ils avoir la carte de presse ?
Le Petit Journal de Canal+ est la cible de critiques depuis quelques semaines, accusé par l'équipe du candidat Jean-Luc Mélenchon (notre article ici) et celle du ministre des Sports David Douillet (notre article ici) d'avoir manipulé des images. Eric Coquerel, conseiller de Mélenchon, justifiait auprès d'@si son refus de laisser entrer le Petit Journal dans une réunion avec des chômeurs. Il ajoutait que "Le Petit Journal a des cartes de presse, leurs journalistes ont donc eu accès à la conférence de presse et au meeting (...)".
Abonnez-vous pour pouvoir commenter !
si vous êtes déjà abonné Connectez-vous Connectez-vous
Derniers commentaires
et bien avec la participation roulage dans la farine de sarkozy, et l'absence démonte hollande, je crois que le petit journal à montrer son camps et pour qui, il roule.
je crois et pense qu'un journaliste doit rester et être impartial, assurer un traitement équitable... bref, avoir une déontologie.
ne pas en avoir, fait le courtisant ou le bouffon, pas le journaliste.
korri
Cependant, il est important que la CCIJP soit vigilante et revienne à des fondamentaux.
C'est moi, ou cette itw est plutôt complaisante ?
le thème a peut etre été déjà abordé, désolé si c'est le cas, mais on pourrait étendre la question:
-les "journalistes" qui acceptent d'etre choisis par le président de la république pour une interview méritent-ils d'avoir une carte de presse,
-idem pour les embedded ?
-Qui fait partie de la commission d'accreditation des cartes de presse, par qui sont-ils financés ?
Merci de votre éventuelle réponse.
Christophe
PS: je sais que cela n'a rien à voir, mais où est passée l'emission la "ligne jaune" ?
http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/la-petite-claque-bien-meritee-au-108544
Allo ? Vous êtes dans le même camp !!!
Le Petit Journal, le Front de gauche, Acrimed, ASI, vous faites de la critique des médias, plutôt à gauche.
Alors faudrait relativiser vos critiques...
Certes, Le Petit Journal c'est moins bien qu'Acrimed. Mais cela reste 1000 fois mieux que n'importe quel journal télévisé, n'importe quelle information télévisée. Ils ont réussi à faire de la critique des médias drôle, directe et très bien vulgarisée, et c'est déjà pas mal !
ça devient même carrément lamentable et pitoyable quand on évoque de leur retirer leur carte de presse.
Que devrait-on envisager alors pour les Roufiol, Mougeotte, Duhamel, Aphatie, Giesbert, Sylvestre, Val, Barbier, Joffrin qui désinforment sciemment depuis des décennies !!!???
Vu dans le générique de fin (dans lequel il y a souvent des private jokes) : "Théodore Bourdeau carte de presse N°110848"
Source
http://anthropia.blogg.org
Je les soutiens à fond, même si on est en train de les "People-iser" .... parce qu'à partir du moment où une remarque ou une incohérence est notée par Yann Barthès & son équipe, elle est forcément reprise soit par un comique sur Inter soit par un journaliste sur chaînes publiques ou privées ... ils ont "vulgarisé" la connaissance des éléments de langage politique et donne sous le trait humouristique les coulisses du ttt de l'info... et je pense au public qui n'a même plus accés à l'éduc civique (bref j'parle du pré-ado à l'adulescent en passant par la génération Y, sans être péjorative et en parlant en gros de la jeunesse telle qu'on nous qualifie aujourd'hui). Aussi c'est eux qui ont remis au goût du jour la comparaison en images de la répétition des discours politiques (procédé repris par ts les programmes d'info, même sur France 2)... Y'a tant d'exemples, peut-être que leurs avocats mettront en avant car ils doivent conserver leur carte de presse. Ils font grincer les dents , et sont d'utilité publique jusqu'à preuve du contraire.
Eric Marquis devrait alors nous dire si la presse "normale", qui ne nous montre jamais les conseillers, ignorant donc elle aussi une partie de la vérité, pourront renouveler leur carte de presse.
Au-delà de ses travers et de son humour parfois facile, Le Petit Journal a le mérite de montrer ce que tous les médias (hors ASI) passaient sous silence depuis des décennies : la mise en scène croissante de l'information par ceux qui la font.
M. Marquis semble vouloir faire payer au Petit Journal le fait qu'il se soit affranchi des règles non-écrites auxquelles se plient facilement les médias français, exposant au passage les travers de ces derniers. Et c'est peut-être cela ce qui gêne réellement la commission de la carte.
Cette médaille en chocolat et le la ristourne sur les impôts me paraissent être des choses injustifiables. Cela rend les journalistes dépendants du pouvoir (je veux mon susucre en carte de presse, je veux mon abattement fiscal).
Je trouve cela triste que l'article ne pose même pas la question dans son article. Je trouve qu'ASI voit de plus en plus les choses au raz des pâquerettes, des réaction a chaud sur l'actualité (beurk), fini les réflexions de fond et globales sur un sujet.
Voltaire.
le petit journal doit aller faire ces pâtés et ces châteaux de sable sans usurpé l'identité de journaliste .
ce sont de piètres comiques!
Si le Petit journal n'a plus de carte de presse, cela veut dire que leurs reporters ne pourront plus être accréditées, et ne pourront donc plus suivre de responsables politiques…
J'apprécie beaucoup la rigueur de votre travail en général, mais là, je tique fortement. Depuis quand faut-il avoir une carte de presse pour être accrédité à ci ou à ça ? J'ai travaillé des années -en presse écrite- sans la carte et le fait de l'avoir n'a strictement rien changé à ma pratique: il n'y a que dans l'oeil des employeurs potentiels que je démarche que ça change quelque chose.
Que la carte puisse être utile à un journaliste qui veut se faire accréditer par l'Elysée ou être "embedded" pour une campagne électorale, admettons. Mais pour suivre des meetings, des conf de presse etc, nul besoin. D'ailleurs l'argument de l'équipe de Mélenchon consistant à dire "comme ils avaient des cartes de presse on ne pouvait pas leur interdire l'accès à la conférence de presse" m'a bien fait rigoler par sa mauvaise foi...
Sans rire, Laure, combien de fois, quand vous appelez des gens pour enquêter ou pour les inviter sur le plateau, combien de fois, quand vous dites "Je suis Laure Daussy, je travaille pour le site Arrêt sur images...", vous demande-t-on "Vous avez la carte de presse ?" ou "Quel est votre numéro de carte de presse ?"...
Apparemment, environ 95% des journalistes ne vont pas avoir leur carte de presse renouvellée cette année... ;-)
La commission de la carte d'identité des journalistes professionnels n'a pas defini la profession pour laquelle elle se porte garante et "protectrice" ? Est-ce une erreur ? Une aberration ?
La carte de presse au canard, ça peut se discuter, ça ?
C'est pas un peu le dernier journal papier qui sort des affaires?
la séquence ou il nous explique que ces reporter sont boycotter:
boycotter ? il le dit une fois et puis basta.
comme ce n'est pas assez on a le droit un reportage noir et blanc et voix off style année 50 , année ORTF.
c'est ça être journaliste ?
le Petit doivent-ils avoir la carte de presse ? ...non !
la politique c'est du sérieux et le journalisme c'est du sérieux aussi.
A un moment donné, Barthès présente NDA annonçant, pendant son discours, ce qu'il considère comme le point essentiel de son programme : reprendre le pouvor de création monétaire des mains des banques privées. Dans la foulée, Barthès propose d'écouter les réactions des militants soi disant après le discours, pour bien évidemment se foutre de leur gueule avec un sujet un peu compliqué dont ils n'auraient pas forcément saisi tous les tenants et aboutissants, même après les explications de leur candidat. Or il se trouve que les réactions de ces militants ont été filmées avant le discours. J'ai assisté au meeting et j'ai vu, de mes yeux vus avant d'entrer dans le théâtre , l'équipe du Petit Journal intorroger l'une des dames que l'on voit à l'écran, soi disant, après ce fameux discours, prend-il la peine de précier. La chronologie a donc été trafiquée, l'interview de cette dame ayant été réalisée au moins 2 h avant que soit abordé le sujet.
Certes, c'est un exemple relativement mineur sans caractère de gravité surtout pour une émisison satirique. Mais comment être sûr du reste si, pour coller à leur "scénario" ils n'hésitent pas à trafiquer la chronologie ? Ce n'est certainement pas la conception que je me fais du journalisme.
Le point n'est-il pas dans la sanction - qui en serait bien une en cas de non renouvellement de carte - de personnes qui montrent à tous (pour des raisons peu ou pas toujours louables certes) ce que les autres vrais et grands journalistes cachent ... par habitude, peur, respect des codes, absence de critique ou complaisance (...) plutôt que dans le respect ou l'irrespect - avéré à certaines occasions répétées - des fondamentaux du métier par les journalistes du PJ ?
Détrompez-moi, mais il me semble que la carte de presse est aussi un avantage fiscal. Mais vu par des employeurs c'est aussi une "rémunération indirecte" de l'état (c'est nous) vers les journalistes . Je ne serais pas étonné que la majeur partie de cette avantage leur est pompée. Car la précarité existe aussi dans la presse. Mieux,à Canal+ ça fait le guignol moins cher, plus de pubs donc des c.......s en or assurées.
Sur le cas Douillet, c'est une blague. Que Monsieur Douillet aie du mal à répondre aux questions est un fait. En cela, les journalistes ont parfaitement de le dire, et ils ne travestissent pas la vérité en s'en tenant là. L'information n'est pas complète ? La belle affaire, c'est bien le principe du journalisme que de prendre un angle, et de l'assumer.
Oui, on a le droit de ne pas aimer le petit journal, de considérer ses informations comme sans importance, de boycotter ses journalistes même. Mais dire qu'ils ne sont pas journalistes, c'est ahurissant.
• Tient l’esprit critique, la véracité, l’exactitude, l’intégrité, l’équité, l’impartialité, pour les piliers de l’action journalistique ; tient l’accusation sans preuve, l’intention de nuire, l’altération des documents, la déformation des faits, le détournement d’images, le mensonge, la manipulation, la censure et l’autocensure, la non vérification des faits, pour les plus graves dérives professionnelles ;
Faire mon choix ? Bien, je ne vais pas me fatiguer à argumenter à votre place. Les journalistes du PJ ne me semblent pas accuser sans preuve, altérer des documents ou accepter la censure.
Rien de coercitif, ni répressif, hors éventuellement perdre sa carte et les avantages liés (qui ont fondu comme peau de chagrin, hors la déduction fiscale de 7500 euros).
Argumenter à ma place ? Mais vous l'avez fait en montrant un joli biais.
Je vous dis ce que j'aurais choisi : déformation des faits et détournement d'images.
Le nierez-vous, après avoir lu évidemment ce qu'en disent les uns et les autres, et regardé les différentes vidéos ?
Après avoir regardé le seul exemple donné dans l'interview, l'audition de Douillet, je vous avoue que je n'y trouve pas de déformation des faits, surtout avec la précision finale de Barthès. L'information n'est pas complète ? Bien sûr que non, ça n'existe pas, même un chercheur passant toute sa vie sur un sujet ne peut affirmer détenir et dire la vérité pleine et entière sur ce sujet. C'est justement ce qui fait qu'un papier existe. Il y a un fait, aux contours plus ou moins définis. On choisit un angle, et on rapporte nos informations selon cet angle. Tant qu'il n'y a pas d'ambiguïté sur cet angle, quel est le problème ? Reprochez-vous à La Recherche de ne pas parler des implications religieuses d'une recherche sur les embryons, ou au Canard Enchaîné de privilégier les piques échangées entres ministres lors des conseils aux décisions prises lors de ces mêmes conseils ?
Détournement d'images ? Oh mon dieu, le rameur n'était pas dans l'assemblée nationale ! Oui, mais on peut en dire autant des caricatures du Canard Enchaîné (qui je le rappelle publie même un faux journal de Carla Bruni toutes les semaines, sans avertissement aucun).
On a ici une information, rapportée dans un média par des personnes qui étaient présents sur place et dont c'est le boulot. Ils séparent, par le montage, les faits (les images de l'audition) du commentaire (le rameur), sans le moindre mensonge, en assumant leur angle. Ce sont des journalistes.
(Je signalerai aussi qu'à ce compte, tout journaliste reprenant simplement une dépêche AFP, ou faisant une caméra cachée devrait perdre sa carte... Il y a peut-être des combats plus importants aujourd'hui)
Ou pas.
Que vous arriviez à voir du journalisme, de l'information là-dedans m'étonne.
La dissimulation délibérée de faits qui changent le sens de l'information est de la manipulation, et contrevient au principe de véracité qui est au fondement de la déontologie journalistique.
Ce n'est pas vraiment un point compliqué.
Barthès brandit la carte de presse comme marque d'impunité. S'il avait une once de fierté et de c... au c...l, il arrêterait de geindre comme un teckel à chaque fois que quelqu'un s'oppose à sa sainteté cathodique. Mélenchon lui a fourni le même traitement qu'il impose à ses cibles, c'est malin et plutôt bien vu. Barthès devrait être bon joueur et saluer le retour de service. Au lieu de ça, il prend à témoin les imbéciles dont la culture politique se limite au Petit journal et à Bref, comme la génération précédente d'imbéciles se forgeait une opinion uniquement sur les pitreries des Guignols.
Le succès du Petit journal ne vient pas de la qualité de ses informations. Et si nous le regardons (ce qui m'arrive parfois pour me distraire, et il est vrai que c'est souvent assez croquignolet), c'est juste pour se payer la fiole des politiques. Et si vous êtes un tant soit peu sincère, admettez que vous le regardez uniquement pour ça, par pour vous informer (ou alors je m'inquiète pour votre sens critique).
Que vous passiez autant de temps à argumenter sur l'audition de Douillet, en considérant que ce qu'en a fait Barthès comme de l'information prouve juste que vous ignorez tout de ce métier. Rien ne m'étonne vraiment d'ailleurs, la majorité des téléphages décérébrés sont persuadés que PPDA, Anne Sinclair, Claire Chazal, David Pujadas sont des "grands journalistes", alors qu'ils ont tous méthodiquement foulé au pied chaque mot de la charte de déontologie.
Car il y a un point que vous semblez totalement ignorer, c'est celui de l'éthique, qui dépasse de beaucoup la question de la déontologie.
Si on devait se référer à ça, plus aucune émission d'information contemporaine n'aurait droit de cité, sans parler des nombreux journaux qui sont du domaine de la presse d'opinion, par définition partiale.
Mais on va plus loin, je crois que l'ensemble des "piliers de l'action journalistique" n'ont aucune place dans tout fait rapporté de l'étranger, et que l'ensemble des "plus graves dérives" sont le pain quotidien de ce secteur.
Prenez la Libye, accusations (mensongères) sans preuves, intention de nuire et non vérification des faits. La falsification des documents était laissée à l'appréciation du gouvernement et de l'ONU mais ça n'excuse pas tout. Aucune intégrité, aucune équité, une partialité plus que complète (revoyez les reportages côté Benghazi et Tripoli, comparez le commentaire des reporters). Et c'était la même en Côte d'Ivoire, et en Afghanistan, en Irak j'en parle même pas, Colin Powell et sa fiole d'anthrax à l'assemblée générale de l'ONU -_- on y croit tous.
Et si jusqu'il y a peu c'était surtout réservé à l'étranger, on ne peut plus désormais se targuer de lire la vérité en France non plus. En ce qui concerne l'altération de documents, je me souviens de certains photoshopages de M. le Président en kayak, et de la bague de Mme Dati, qui ne sont plus des éléments étrangers, mais qui entrent carrément dans la promo de certaines personnalités. Et là on parle d'initiatives au sein même de la rédaction des journaux, donc ils n'ont pas été trompés, mais ils ont délibérément manipulé et trompé le public qu'ils prétendent informer.
J'ajoute au fur et à mesure, il y a aussi la fois ou pratiquement tous les hypermarchés du pays ont été bloqués par les paysans et qu'aucun journal n'en a parlé, ca devait être en 2008 ou 2009.
Donc soit effectivement tout le monde dans la profession mange quotidiennement son chapeau, 10, 20 fois par jour, soit cette charte est promue par des faiseurs.
Est-ce que le petit journal est pire que les autres, oui certainement, mais au moins ils assument.
A chaque fois qu'une personnalité refuse de se laisser faire par leur petit jeu du "je-suis-plus-cool-et-malin-que-vous-parce- que-je-suis-sur-Canal-Plus", ils couinent et prennent à témoin leur public, dont on ne peut pas dire sérieusement qu'ils brillent par leur subtilité.
En gros votre démonstration c'est : les journalistes sont tous des menteurs, la charte de déontologie est une niaiserie (apparemment il vous suffit de 5 lignes pour l'enterrer définitivement), donc Barthès a le droit de se revendiquer journaliste. Sauf que soit il assume d'être un bouffon, et il arrête de se protéger derrière sa carte. Soit il prétend être journaliste, et il ne passe pas son temps à rendre tout dérisoire.
Quant à ma démonstration elle n'est pas en gros, elle est juste ci dessous :
- La charte est irréaliste donc inapplicable.
- Dans les faits personne ne la respecte.
- Alors arrêtez de donner des leçons aux autres avec vos principes que vous ne respectez pas, merci.
- Écrivez-en plutôt une qui a des chances de s'appliquer un jour.
- Quand ce sera fait, vous pourrez me dire que l'équipe du petit journal ne s'y conforme pas, ce sera sans doute le cas.
- Et a ce moment là, taxez leur leur carte de presse.
Rien que Vendredi dernier, ils zooment sur la feuille de Hollande avec écrit dessus:"Élements de langage". Et Aubry, interrogé par le petit journal, sort: qu'il n'y a pas d'élément de langages, mais qu'elle et Hollande discutent. C'est magnifique.
Après je veux bien croire qu'ils brodent ou montent en épingle de broutille, voir torde la réalité. Et qu'il s'offre un Mélenchon-ORTF ou un Douillet-Benêt sous prétexte qu'ils font du divertissement...
Après, il est clair que sans carte de presse, ils sont mort.
*ou aligner les biftons de canal
Bon ok je sors.
Leur passage d'un format court à un format long me rappelle la fable de la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf.