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"Les télés veulent des jolis pauvres, ni noirs ni maghrébins..."
Sur un plateau de télé, faut-il faire pleurer les invités en direct pour sensibiliser les téléspectateurs à la montée de la précarité ? Jean-Luc Delarue a clairement répondu oui, lors d'une émission spéciale en prime time sur France 2 le 16 décembre. Les reportages, témoignages et débats de l'émission ont été noyés sous un torrent de larmes. Procédé manipulateur ? Efficace ? Un peu des deux ?
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Derniers commentaires
Pourquoi l'émission n'est-elle pas directement téléchargeable comme les autres ?
J'habite en Martinique et c'est le seul moyen pour moi pour visualiser correctement l'emission.
J'habite en Martinique et c'est le seul moyen pour moi pour visualiser correctement l'emission.
"Quelle magnifique émission! Elle n'a pas perdu une parcelle de sa virulence, de sa pertinence, ou de son actualité. "
c'est vrai
a-t-on avancé depuis? au niveau des solutions politiques ? sur la qualité des emissions de la tv?
on a l'expérience, les outils d'analyse, un nouveau gouvernement, tous éléments positifs par rapport à la période de l'émisson
mais la situation économique s'est considérablement dégradée, et devrait empirer encore puisque les dirigeants européens ne semblent pas etre en capacité de résoudre les problèmes
jolis ou pas, malheureusement, les pauvres sont de plus en plus nombreux ...
c'est vrai
a-t-on avancé depuis? au niveau des solutions politiques ? sur la qualité des emissions de la tv?
on a l'expérience, les outils d'analyse, un nouveau gouvernement, tous éléments positifs par rapport à la période de l'émisson
mais la situation économique s'est considérablement dégradée, et devrait empirer encore puisque les dirigeants européens ne semblent pas etre en capacité de résoudre les problèmes
jolis ou pas, malheureusement, les pauvres sont de plus en plus nombreux ...
Je ne vais pas me faire que des amis à l'occasion de cette rediffusion bienvenue, mais allons-y :
Quelle magnifique émission! Elle n'a pas perdu une parcelle de sa virulence, de sa pertinence, ou de son actualité.
De surcroît, un D.S. en très grande forme, qui ne s'en laisse pas conter.
Le contraste est saisissant avec les émissions niaiseuses façon "le bonheur est dans le pré" qui sévissent sur @si depuis de trop nombreuses semaines.
Juste une question, n'y a t'il pas un risque que certains de ces invités soient substitués au dernier moments par des figurants ? La jeune femme qui chouine m'a l'air plutôt bien portante pour une "précaire".
J'aurais bien ajouté une question purement rhétorique à l'attention de Judith, lorsqu'elle se plaint que le couple plus âgé n'a vraisemblablement reçu que 100 euros, mais je m'abstiendrai de trop charger la barque, surtout après ces 70 minutes de bonheur intense.
R.I.P. M. Delarue.
Quelle magnifique émission! Elle n'a pas perdu une parcelle de sa virulence, de sa pertinence, ou de son actualité.
De surcroît, un D.S. en très grande forme, qui ne s'en laisse pas conter.
Le contraste est saisissant avec les émissions niaiseuses façon "le bonheur est dans le pré" qui sévissent sur @si depuis de trop nombreuses semaines.
Juste une question, n'y a t'il pas un risque que certains de ces invités soient substitués au dernier moments par des figurants ? La jeune femme qui chouine m'a l'air plutôt bien portante pour une "précaire".
J'aurais bien ajouté une question purement rhétorique à l'attention de Judith, lorsqu'elle se plaint que le couple plus âgé n'a vraisemblablement reçu que 100 euros, mais je m'abstiendrai de trop charger la barque, surtout après ces 70 minutes de bonheur intense.
R.I.P. M. Delarue.
cette rediffusion, à l'occasion de la disparition de Delarue : toutes les questions sont posées, médiatiques, politiques, sociales. en des termes parfois obscurs, pour mes collégiens, mais je pense qu'ils vont se taper l'acte 2, dans le cadre de l'éducation civique, cette année. Avec une question : quelle phrase avez vous retenue ? Pourquoi?
A la fin des années 1990, "ça se discute" a été un concept d'émissions de vulgarisation de faits de société très enrichissantes en ce qui me concerne ; loin du voyeurisme ou de l'apitoiement des émissions des années 2000 (ça se discute avait évolué) et d'autres émissions quotidiennes comme "Toutes une histoire". Entre 1995-2000, je manquais rarement ce rendez-vous hebdomadaire.
Arrêt sur Images était un autre de mes rendez-vous hebdomadaires à cette époque.
Dommage que Jean-Luc Delarue n'ait pas plus écouté sa fatigue que son envie d'en faire plus. Comme quoi, Pierre Rahbi a raison : il y a des gens qui se suicident sur un tas d'or.
Arrêt sur Images était un autre de mes rendez-vous hebdomadaires à cette époque.
Dommage que Jean-Luc Delarue n'ait pas plus écouté sa fatigue que son envie d'en faire plus. Comme quoi, Pierre Rahbi a raison : il y a des gens qui se suicident sur un tas d'or.
c'est un peu réchauffé ,mais je vous accorde que delarue ne méritait pas une nouvelle émission sur son cas.
d'ailleurs il n'a servi à rien !!
d'ailleurs il n'a servi à rien !!
Le lien de l'intégrale de l'audition de Jean-Marie Pontaut n'est pas disponible (page non trouvée).
Bon j'ai écrit trois messages d'1/2h et pour des mauvais gestes de touchpad les trois ont disparu sans être récupérables, c'est assez chiant, ce serait bien que vous y fassiez quelque chose. Dans beaucoup de forums quand on revient sur la page avec la flèche "précédent" ou "suivant" ça remet le message que l'on avait perdu.
Comme j'étais déjà très énervé par le sujet de l'émission, cela m'énerve encore plus donc j'abandonne des gros bouts de ce que je voulais écrire. Plus rapidement, en espérant ne pas faire de mauvaise manipulation cette fois :
- très bonne émission d'@si sur un sujet difficilement soutenable, avec des invités excellents et dont le calme malgré le sujet m'impressionne.
- l'émission de Delarue est gerbante,
pour les points soulevés dans l'émission (pas de Noir, pas de trop vieux, pas de camé, pas d'ancien taulard, pas d'étranger ; refus d'analyser pour ne jouer que sur l'empathie à défaut de la vérité ; mensonge sans vergogne à des associations pour avoir une caution sympa sociale de gauche alors que l'émission semble l'inverse) ;
parce qu'elle fait des individus présentés des véritables freaks, il s'agit d'un show (on filme des gens dans des situations pas confortables, mangeant des trucs pas bons ou dormant dans des voitures et tout, donc en demandant à la personne de faire ça devant la caméra, puis on lui montre et on demande de réagir ?!) et pas de journalisme (ce qui signifierait investigation donc analyse), c'est l'illustration exacte, et scandaleuse, de la typologie de la pauvreté chez Paugam : en France elle est disqualifiante, c'est-à-dire marginale et devant faire honte à ceux qui la connaissent et peur à ceux qui n'en sont pas à l'abri ;
parce que d'après ce que j'ai lu Delarue gagne 40 000 voire 120 000€ par mois, alors comment peut-il feindre la compassion ? Qu'a-t-il besoin de cet argent ? On comprend pourquoi il refuse l'analyse par contre. Avoir des impôts publics comme en Suède ou comme nos révolutionnaires le voulaient mettrait à jour bien des conflits individuels latents et bien des postures politiques publiques ou privées.
- j'ai halluciné sur le moment de l'arrestation dans le métro : les flics les ont arrêté parce qu'ils avaient des tentes et des sacs et allaient vers Neuilly-sur-Seine ?! Quand je vais avec une tente et un sac vers Neuilly-Plaisance personne me fait chier. Remarquez on ne vire pas non plus les quelques vieux un peu fous qui dorment et urinent dans les cabines téléphoniques sur la place à la sortie du RER. Enfin je crois que le plus fou d'entre eux est mort donc problème résolu hein. Je n'étais pas au courant pour le jugement mais c'est choquant aussi, j'espère que cette **** de juge qui semble se vouloir catho bon teint sera alpaguée à la sortie de la messe par certains qui ont compris le message social de l'Église.
- hallucinants aussi tous ces mensonges de politiques et de journalistes, et toutes ces inégalités, qui n'ont toujours pas le droit de télé
- très intéressant le passage sur le court calcul qui montre qu'on dépense 20 000€ / mois pour reloger un peu en urgence 5 enfants avec les soucis psychologiques et sociaux que ça entraîne ; alors que donner 3000€ / mois à la famille suffirait sans doute... Je voudrais bien confirmation à froid des chiffres, je verrai demain si ça a été fait sur le forum. Si c'est vrai c'est juste fou, les mêmes conneries que pour les expulsions d'étrangers, du chiffre et du chiffre, avec au final des dépenses supplémentaires pour des effets encore plus néfastes mais au moins un chiffre qui correspond à ce qu'on veut annoncer.
- je ne partage pas l'enthousiasme total de certains pour ce qu'a dit Judith Bernard :
je trouve sa distinction entre précarité et pauvreté tout à fait salutaire et bien placée ;
je suis d'accord avec elle sur le danger de penser qu'il faut montrer la pauvreté à la télé pour qu'elle soit vue et connue, et j'avais développé plusieurs cas très marquants et proches de moi dans mes messages perdus, mais disons que tout le monde a déjà été à Emmaüs ou donné de l'argent et causé à un sans-toit ou à un pauvre. Par contre montrer cela à la télé permet de faire rentrer cela dans le réel des politiques et des journalistes de haut rang ; ainsi que dans le réel de ceux qui font voiture-boulot-maison et qui ne connaissent pas dans leurs proches de très pauvres ; et au moins de remontrer le soir, avant de dormir, pour culpabiliser et faire faire des cauchemars, donc y faire penser, ces pauvres croisés hâtivement dans la journée ;
je ne trouve pas que son insistance pour avoir des chiffres et des débats plus politiques soit pertinente dans l'émission : ses interlocuteurs ne font que ça d'habitude, ont tout le matériel disponible sur leurs sites internet et dans leurs locaux, c'est juste que sur @si comme chez Delarue ce n'était pas le centre de la question, et chez Delarue surtout ils ont été piégés ! Sinon le directeur d'Emmaüs ne serait peut-être pas venu ou aurait été plus virulent, et le mec du DAL aurait tenté autre chose. Enfin je crois qu'elle le réalise quand même pendant l'émission : oui, pour ces militants, il faudrait parler en permanence des problèmes politiques autour de ça et les politiques régleraient alors vite les choses.
- pourquoi l'émission n'est-elle pas directement téléchargeable comme d'autres ? Bon moi je suis allé voir à la source sur Dailymotion (je suis le seul à l'avoir en favori ! :D) et je l'ai téléchargée grâce à un outil Firefox mais d'autres qui la voudraient n'ont peut-être pas fait ça. Ça vous ennuie que je la partage ou au contraire ?
ps : j'espère que tous ceux qui taillaient DAL sur les vidéos de l'expulsion de La Courneuve ont vu cette émission en entier, ça leur apprendra des trucs et ça les fera réfléchir rétrospectivement, notamment sur pourquoi et comment DAL médiatise et les réactions qui suivent. Et voir comment les flics agissent pour virer des pauvres ou des gauchistes qui manifestent, et comment ils agissent pour les Jeunes UMP qui font leur happening au bord de la Seine, pour les cathos qui manifestent ou qui tapent sur des homosexuels devant Notre-Dame, ou pour les soirées bruyantes et dangereuses de la jet-set de Paris et de la Côte d'Azur... Clairement, il y a ceux qu'on peut tatanner et les autres.
Comme j'étais déjà très énervé par le sujet de l'émission, cela m'énerve encore plus donc j'abandonne des gros bouts de ce que je voulais écrire. Plus rapidement, en espérant ne pas faire de mauvaise manipulation cette fois :
- très bonne émission d'@si sur un sujet difficilement soutenable, avec des invités excellents et dont le calme malgré le sujet m'impressionne.
- l'émission de Delarue est gerbante,
pour les points soulevés dans l'émission (pas de Noir, pas de trop vieux, pas de camé, pas d'ancien taulard, pas d'étranger ; refus d'analyser pour ne jouer que sur l'empathie à défaut de la vérité ; mensonge sans vergogne à des associations pour avoir une caution sympa sociale de gauche alors que l'émission semble l'inverse) ;
parce qu'elle fait des individus présentés des véritables freaks, il s'agit d'un show (on filme des gens dans des situations pas confortables, mangeant des trucs pas bons ou dormant dans des voitures et tout, donc en demandant à la personne de faire ça devant la caméra, puis on lui montre et on demande de réagir ?!) et pas de journalisme (ce qui signifierait investigation donc analyse), c'est l'illustration exacte, et scandaleuse, de la typologie de la pauvreté chez Paugam : en France elle est disqualifiante, c'est-à-dire marginale et devant faire honte à ceux qui la connaissent et peur à ceux qui n'en sont pas à l'abri ;
parce que d'après ce que j'ai lu Delarue gagne 40 000 voire 120 000€ par mois, alors comment peut-il feindre la compassion ? Qu'a-t-il besoin de cet argent ? On comprend pourquoi il refuse l'analyse par contre. Avoir des impôts publics comme en Suède ou comme nos révolutionnaires le voulaient mettrait à jour bien des conflits individuels latents et bien des postures politiques publiques ou privées.
- j'ai halluciné sur le moment de l'arrestation dans le métro : les flics les ont arrêté parce qu'ils avaient des tentes et des sacs et allaient vers Neuilly-sur-Seine ?! Quand je vais avec une tente et un sac vers Neuilly-Plaisance personne me fait chier. Remarquez on ne vire pas non plus les quelques vieux un peu fous qui dorment et urinent dans les cabines téléphoniques sur la place à la sortie du RER. Enfin je crois que le plus fou d'entre eux est mort donc problème résolu hein. Je n'étais pas au courant pour le jugement mais c'est choquant aussi, j'espère que cette **** de juge qui semble se vouloir catho bon teint sera alpaguée à la sortie de la messe par certains qui ont compris le message social de l'Église.
- hallucinants aussi tous ces mensonges de politiques et de journalistes, et toutes ces inégalités, qui n'ont toujours pas le droit de télé
- très intéressant le passage sur le court calcul qui montre qu'on dépense 20 000€ / mois pour reloger un peu en urgence 5 enfants avec les soucis psychologiques et sociaux que ça entraîne ; alors que donner 3000€ / mois à la famille suffirait sans doute... Je voudrais bien confirmation à froid des chiffres, je verrai demain si ça a été fait sur le forum. Si c'est vrai c'est juste fou, les mêmes conneries que pour les expulsions d'étrangers, du chiffre et du chiffre, avec au final des dépenses supplémentaires pour des effets encore plus néfastes mais au moins un chiffre qui correspond à ce qu'on veut annoncer.
- je ne partage pas l'enthousiasme total de certains pour ce qu'a dit Judith Bernard :
je trouve sa distinction entre précarité et pauvreté tout à fait salutaire et bien placée ;
je suis d'accord avec elle sur le danger de penser qu'il faut montrer la pauvreté à la télé pour qu'elle soit vue et connue, et j'avais développé plusieurs cas très marquants et proches de moi dans mes messages perdus, mais disons que tout le monde a déjà été à Emmaüs ou donné de l'argent et causé à un sans-toit ou à un pauvre. Par contre montrer cela à la télé permet de faire rentrer cela dans le réel des politiques et des journalistes de haut rang ; ainsi que dans le réel de ceux qui font voiture-boulot-maison et qui ne connaissent pas dans leurs proches de très pauvres ; et au moins de remontrer le soir, avant de dormir, pour culpabiliser et faire faire des cauchemars, donc y faire penser, ces pauvres croisés hâtivement dans la journée ;
je ne trouve pas que son insistance pour avoir des chiffres et des débats plus politiques soit pertinente dans l'émission : ses interlocuteurs ne font que ça d'habitude, ont tout le matériel disponible sur leurs sites internet et dans leurs locaux, c'est juste que sur @si comme chez Delarue ce n'était pas le centre de la question, et chez Delarue surtout ils ont été piégés ! Sinon le directeur d'Emmaüs ne serait peut-être pas venu ou aurait été plus virulent, et le mec du DAL aurait tenté autre chose. Enfin je crois qu'elle le réalise quand même pendant l'émission : oui, pour ces militants, il faudrait parler en permanence des problèmes politiques autour de ça et les politiques régleraient alors vite les choses.
- pourquoi l'émission n'est-elle pas directement téléchargeable comme d'autres ? Bon moi je suis allé voir à la source sur Dailymotion (je suis le seul à l'avoir en favori ! :D) et je l'ai téléchargée grâce à un outil Firefox mais d'autres qui la voudraient n'ont peut-être pas fait ça. Ça vous ennuie que je la partage ou au contraire ?
ps : j'espère que tous ceux qui taillaient DAL sur les vidéos de l'expulsion de La Courneuve ont vu cette émission en entier, ça leur apprendra des trucs et ça les fera réfléchir rétrospectivement, notamment sur pourquoi et comment DAL médiatise et les réactions qui suivent. Et voir comment les flics agissent pour virer des pauvres ou des gauchistes qui manifestent, et comment ils agissent pour les Jeunes UMP qui font leur happening au bord de la Seine, pour les cathos qui manifestent ou qui tapent sur des homosexuels devant Notre-Dame, ou pour les soirées bruyantes et dangereuses de la jet-set de Paris et de la Côte d'Azur... Clairement, il y a ceux qu'on peut tatanner et les autres.
J'aimerai assez une emission sur ce novlang qui se resserre chaque jour, par les néo-cons, tiens avant on disait nouveaux capitalistes mais c'était pas vendeur, tout comme pauvreté devient précarité ou aussi exploités devient clochards puis sdf
Et sinon quand vous balancez des chiffres comme 16 % d'audience à Delarue, personnellement j'aimerai en savoir un peu plus, qui ça touche, si les gens décrochent en cours, etc ... parce que je n'arrive pas à comprendre qui peut encore regarder les emissions racolleuses de Delarue plus de 5 minutes.
37 min ça démarre enfin, et le reste de l'émission est interessant.
Silence éloquent de la fin, oui moi aussi j'ai bien compris le rapport médias/assos, un mal necessaire ...
Et sinon quand vous balancez des chiffres comme 16 % d'audience à Delarue, personnellement j'aimerai en savoir un peu plus, qui ça touche, si les gens décrochent en cours, etc ... parce que je n'arrive pas à comprendre qui peut encore regarder les emissions racolleuses de Delarue plus de 5 minutes.
37 min ça démarre enfin, et le reste de l'émission est interessant.
Silence éloquent de la fin, oui moi aussi j'ai bien compris le rapport médias/assos, un mal necessaire ...
Emission de très grande qualité, merci !
[quote=Cassandre]"Judith toujours aussi passionnée, brillante etc... "
C'est confirmé, je suis définitivement membre du fan-club. ;-)
[quote=Cassandre]"Judith toujours aussi passionnée, brillante etc... "
C'est confirmé, je suis définitivement membre du fan-club. ;-)
Bonne annee 2009 a toute l'equipe et a tous les @sinautes. Cette emission sur "la tele" ainsi que les deux precedentes s'arretent vraiment sur des images et en cela, "arretsurimages" est tres riche. Beaucoup d'emissions d'avant etaient a mes yeux plus des debats que des decryptages d'images, et bien qu'ils soient passionnants, la vocation d'"arretsurimages" n'est-elle pas de decoder les medias??? En tant qu'abonne avide de comprendre comment on se fait mener par le bout du nez, tres exigeant, j'espere donc que les emissions de 2009 porteront plus sur le decryptage...
Merci pour votre travail, et soyez vigilant a ne pas trop jouer le jeu des medias...
Merci pour votre travail, et soyez vigilant a ne pas trop jouer le jeu des medias...
Quelle excellente émission ! C'est exactement pour entendre (ou lire) ce genre de réflexions et d'analyses de haute qualité que j'ai renouvelé mon abonnement. Bravo à toute l'équipe !
Bravo Judith pour la tirade vers 28mn 20s...
Cordialement,
Yves
Cordialement,
Yves
Delarue le vautour du service public . La hiène
du PAF . Le charognard de l'audimat . Plus trash que lui
tu meurs !!
Interessante émission , consternante aussi à cause du "cathodiquement correct"
Les beaux pauvres et rien d'autres ...
La misère mais celle qui est retouchée et pas la misère que l'on n'oserais montrer .
Encore un peu vindicative Judith , quelquefois à la limite de l'agressivité et pourtant
ce n'était pas Kouchner sur le plateau !!
du PAF . Le charognard de l'audimat . Plus trash que lui
tu meurs !!
Interessante émission , consternante aussi à cause du "cathodiquement correct"
Les beaux pauvres et rien d'autres ...
La misère mais celle qui est retouchée et pas la misère que l'on n'oserais montrer .
Encore un peu vindicative Judith , quelquefois à la limite de l'agressivité et pourtant
ce n'était pas Kouchner sur le plateau !!
bien bien
quel plaisir d'écouter les commentaires, les interventions de Judith : claires, précis, concis, et posant les choses dans les justes créneaux de discussion.
On s'en fiche un peu de ton insistance Daniel a vouloir faire dire que les méchants médias envois des mails qu'ils ne respectent pas, ou qu'ils ont tout pouvoir . On le sait mais
ce que ce genre d'émissions dévoile d'une politique, ou du collectif semble plus intéressant à décortiquer.
quel plaisir d'écouter les commentaires, les interventions de Judith : claires, précis, concis, et posant les choses dans les justes créneaux de discussion.
On s'en fiche un peu de ton insistance Daniel a vouloir faire dire que les méchants médias envois des mails qu'ils ne respectent pas, ou qu'ils ont tout pouvoir . On le sait mais
ce que ce genre d'émissions dévoile d'une politique, ou du collectif semble plus intéressant à décortiquer.
"Croyez en ce que vous voulez, mais ne croyez pas que j'ai dit ce que je n'ai ni dit ni pensé."
Il s'agit donc bien de croyance ;-)
Permettez-moi de croire tout de meme, Judith, non pas ,bien sur, a quelque chose qui serait issu d'une mauvaise ecoute de vos propos, et d'une interpretation/extrapolation de vos paroles totalement tronquee, mais a une interpretation toute personnelle, qui en fait se rapproche de ce que vous ne dites, ni ne pensez. Mais cette divergence prend tout de meme sa source originale en partie dans votre analyse.
Pour tous ceux que de long messages rebutent, veuillez me pardonner a l'avance, mais je sens que je vais sans doute ecrire un peu plus que trois phrases.
Plus que de simplement individualiser les problemes, et la honte qu'elle genere, je pense que la dimension religieuse que nous nous sommes mis a attacher a la television est bien reelle.
Simplement le Dieu que nous nous sommes mis a adorer depuis la revolution industrielle, se nomme Argent :
Argent qui seul nous fourni logement, nourriture, habillement, loisirs, position dans la societe et peut bien sur lorsqu'il nous punit, estre la source de tous nos malheurs les plus douloureux. Argent surtout qui est notre principale source de realisation, de reve d'un monde meilleur, d'un absolu inatteignable, donc a idolater a chaque instant.
Nos actions sont faites en fonction des risques de punition que peut nous apporter Argent : travaillons bien sagement sans rien dire afin de faire partie de cette societe. Acceptons les credits, qui predisant le futur, ne sont que reves et projections, mais surtout une maniere de nous convertir et nous attacher a cette religion pour des annees.
Et la television n'est que l'Autel de ce culte.
Mieux vaut se priver que de ne pas avoir chez soi le plus bel Autel, la plus grosse television, la plus moderne, qui va nous permettre de pouvoir non seulement adorer notre Dieu de la maniere la plus devote, mais aussi bien montrer a ma famille, a mes voisins et amis a quel point moi, je suis un bon croyant, un meilleur croyant, bien plus devoue qu'eux tous.
Et cet Autel qu'est la television nous permet d'etre le seul contact direct avec Dieu : C'est la television qui decide si nous sommes ou non un Elu : Ayons la chance de passer a la television, et nous sommes sauves : notre cas particulier va etre pris en consideration, la societe entiere va voir a quel point je suis devoue a Argent, et que s'Il me punit, c'est que je n'etais pas assez devoue jusqu'ici, que je n'avais pas vraiment accepte Argent comme mon seul sauveur : Regarder moi pleurer, je me repens : je n'ai pas assez cru, pas ete assez devoue, mais la, devant vous tous, je promets que je vais me rendre bien sagement a la domination d'Argent, que je vais desormais etre un bon croyant. Je suis la, donc je suis elu, sauve, j'ai la certitude que bientot je vais me trouver dans un monde meilleur a la droite et a la gauche de Dieu Argent ( Oui les deux a la fois : un peu de par la faculte omnipotente de Dieu Argent, mais surtout pour eviter toute interpretation politique qui n'aurait pas lieu d'etre : que cela plaise ou non, Argent est adore par nous tous, quelle que soit notre appartenance politique ou religieuse ( traditionnellement parlant ) )
Et c'est toujours grace a l'autel televisuel que nous sommes temoins de la generosite et de la compassion de Dieu Argent : Nous pouvons non seulement etre "elus" afin d'etre sauves, mais la television nous offre le miracle absolu : La possibilite d'etre Elu afin de recevoir la grace ultime : L'argent qui nous tombe du ciel : Grace a la retransmission des differentes loteries et des jeux ou nous n'avons rien a faire d'autre qu'accepter le grande bonte et generosite d'Argent qui se donne a nous lors de ces communions.
Et tout devient un "du" :Il est normal qu'un jour ou l'autre je recoive, mais ce cadeau ne peut etre que soumis a la volonte d'Argent, et en attendant d'etre a mon tour elu, je dois continuer, en bon croyant a bine regarder la television, a croire tout ce qui m'est dit a travers elle, voir quels sont les exemples a suivre, comment je dois me comporter, et surtout ne rien faire d'autre qu'a absorber et croire.
La recompense de ma devotion est proche.
Et on en revient exactement a la conclusion du message de Judith :
" ... au lieu de susciter la colère et l'indignation qui sont le levier d'un début d'action de transformation du monde. "
Nihil Obstat
Il s'agit donc bien de croyance ;-)
Permettez-moi de croire tout de meme, Judith, non pas ,bien sur, a quelque chose qui serait issu d'une mauvaise ecoute de vos propos, et d'une interpretation/extrapolation de vos paroles totalement tronquee, mais a une interpretation toute personnelle, qui en fait se rapproche de ce que vous ne dites, ni ne pensez. Mais cette divergence prend tout de meme sa source originale en partie dans votre analyse.
Pour tous ceux que de long messages rebutent, veuillez me pardonner a l'avance, mais je sens que je vais sans doute ecrire un peu plus que trois phrases.
Plus que de simplement individualiser les problemes, et la honte qu'elle genere, je pense que la dimension religieuse que nous nous sommes mis a attacher a la television est bien reelle.
Simplement le Dieu que nous nous sommes mis a adorer depuis la revolution industrielle, se nomme Argent :
Argent qui seul nous fourni logement, nourriture, habillement, loisirs, position dans la societe et peut bien sur lorsqu'il nous punit, estre la source de tous nos malheurs les plus douloureux. Argent surtout qui est notre principale source de realisation, de reve d'un monde meilleur, d'un absolu inatteignable, donc a idolater a chaque instant.
Nos actions sont faites en fonction des risques de punition que peut nous apporter Argent : travaillons bien sagement sans rien dire afin de faire partie de cette societe. Acceptons les credits, qui predisant le futur, ne sont que reves et projections, mais surtout une maniere de nous convertir et nous attacher a cette religion pour des annees.
Et la television n'est que l'Autel de ce culte.
Mieux vaut se priver que de ne pas avoir chez soi le plus bel Autel, la plus grosse television, la plus moderne, qui va nous permettre de pouvoir non seulement adorer notre Dieu de la maniere la plus devote, mais aussi bien montrer a ma famille, a mes voisins et amis a quel point moi, je suis un bon croyant, un meilleur croyant, bien plus devoue qu'eux tous.
Et cet Autel qu'est la television nous permet d'etre le seul contact direct avec Dieu : C'est la television qui decide si nous sommes ou non un Elu : Ayons la chance de passer a la television, et nous sommes sauves : notre cas particulier va etre pris en consideration, la societe entiere va voir a quel point je suis devoue a Argent, et que s'Il me punit, c'est que je n'etais pas assez devoue jusqu'ici, que je n'avais pas vraiment accepte Argent comme mon seul sauveur : Regarder moi pleurer, je me repens : je n'ai pas assez cru, pas ete assez devoue, mais la, devant vous tous, je promets que je vais me rendre bien sagement a la domination d'Argent, que je vais desormais etre un bon croyant. Je suis la, donc je suis elu, sauve, j'ai la certitude que bientot je vais me trouver dans un monde meilleur a la droite et a la gauche de Dieu Argent ( Oui les deux a la fois : un peu de par la faculte omnipotente de Dieu Argent, mais surtout pour eviter toute interpretation politique qui n'aurait pas lieu d'etre : que cela plaise ou non, Argent est adore par nous tous, quelle que soit notre appartenance politique ou religieuse ( traditionnellement parlant ) )
Et c'est toujours grace a l'autel televisuel que nous sommes temoins de la generosite et de la compassion de Dieu Argent : Nous pouvons non seulement etre "elus" afin d'etre sauves, mais la television nous offre le miracle absolu : La possibilite d'etre Elu afin de recevoir la grace ultime : L'argent qui nous tombe du ciel : Grace a la retransmission des differentes loteries et des jeux ou nous n'avons rien a faire d'autre qu'accepter le grande bonte et generosite d'Argent qui se donne a nous lors de ces communions.
Et tout devient un "du" :Il est normal qu'un jour ou l'autre je recoive, mais ce cadeau ne peut etre que soumis a la volonte d'Argent, et en attendant d'etre a mon tour elu, je dois continuer, en bon croyant a bine regarder la television, a croire tout ce qui m'est dit a travers elle, voir quels sont les exemples a suivre, comment je dois me comporter, et surtout ne rien faire d'autre qu'a absorber et croire.
La recompense de ma devotion est proche.
Et on en revient exactement a la conclusion du message de Judith :
" ... au lieu de susciter la colère et l'indignation qui sont le levier d'un début d'action de transformation du monde. "
Nihil Obstat
Merci pour cette émission : cette télé poubelle est, pour moi, encore pire que la télé réalité. C'est vraiment prendre une personne sur 60 millions et lui lancer des cailloux... Un peu comme le cirque d'autre fois... Une personne distrait les autres... Si c'est ça le nouveau service publique... :-)
Ne dites pas :
"L'émission aura un impact publicitaire faible pour les grande surfaces"
dites plutôt (comme Daniel) :
"L'émission n'a pas super-marché"
"L'émission aura un impact publicitaire faible pour les grande surfaces"
dites plutôt (comme Daniel) :
"L'émission n'a pas super-marché"
Jean-Luc Delarue, avec 120 000 € de revenus mensuels et 30 millions d'euros de patrimoine (en 2005), est l'animateur-producteur le mieux payé de France (WIKIPÉDIA)
Delarue ne manque pas d'indécence. Je le trouve à gerber tout au long de l'émission.
Il utilise ses invités a ses fins personnelles (plus de taux d'audience, donc plus de revenus). Je crois qu'il n'y a que le profit qui le guide. Il faut faire tourner la machine...
Confions le même sujet à, par exemple, Marcel Trillat (c'est le seul nom qui me vient à l'esprit) et l'émission ne sera pas que dans le pathos, mais ira chercher les causes profondes et les responsabilités politiques et économiques.
Ce qu'il peut nous arriver de mieux,c'est qu' avec la prochaine réforme de l'audiovisuel de Sarko, le service public n'aie plus les moyens de payer ces "journalistes" de show-bizz et ainsi nous en débarrasse. Il y a sûrement beaucoup d'autres journalistes de qualité (et moins chers que lui) qui attendent à la porte. Je pense qu'on peut faire mieux, moins cher et plus "creusé", plus intelligent, quoi.
Delarue ne manque pas d'indécence. Je le trouve à gerber tout au long de l'émission.
Il utilise ses invités a ses fins personnelles (plus de taux d'audience, donc plus de revenus). Je crois qu'il n'y a que le profit qui le guide. Il faut faire tourner la machine...
Confions le même sujet à, par exemple, Marcel Trillat (c'est le seul nom qui me vient à l'esprit) et l'émission ne sera pas que dans le pathos, mais ira chercher les causes profondes et les responsabilités politiques et économiques.
Ce qu'il peut nous arriver de mieux,c'est qu' avec la prochaine réforme de l'audiovisuel de Sarko, le service public n'aie plus les moyens de payer ces "journalistes" de show-bizz et ainsi nous en débarrasse. Il y a sûrement beaucoup d'autres journalistes de qualité (et moins chers que lui) qui attendent à la porte. Je pense qu'on peut faire mieux, moins cher et plus "creusé", plus intelligent, quoi.
au moment ou l on parle de changements sur la television publique, cette emission (que je n'ai pas vu car je n'habite plus en france) est symptomatique de l'etendu des defis de notre audiovisuel francais. malheureusement je crains que les reformes proposees n'ameliorent rien en diminuant les moyens de la tele publique. mon seul espoir serait que France 2 devienne tellement pauvre qu'elle degage ce dechet de Delarue qui fait tellement de mal a notre pays et surtout a sa jeunesse.
A bon entendeur....
A bon entendeur....
Moi j'ai été surpris qu'une telle émission soit présenté par De-la-rue. Ironie sans doute involontaire mais de mauvais gout (comme l'émission elle même d'ailleurs).
On vient de me sucrer un post sur Asi, Attention...quand la modération devient CENSURE !
Pour avoir signifié les erreurs de liaisons de Judith sur le T de "cent euros", indigne d'une professeure de lettres,....et comparé l'émission à de la soupe,....je n'ose y croire....
edit du webaster : on se calme sur les typos merci. Ecrire en énorme, ou de manière insultante, voire les deux sont en effet une cause de "modération". Retrouvez ici les règles du forum
Pour avoir signifié les erreurs de liaisons de Judith sur le T de "cent euros", indigne d'une professeure de lettres,....et comparé l'émission à de la soupe,....je n'ose y croire....
edit du webaster : on se calme sur les typos merci. Ecrire en énorme, ou de manière insultante, voire les deux sont en effet une cause de "modération". Retrouvez ici les règles du forum
toutes les femmes qui ont été employées par le patron d' arret sur images ont toujours été jeunes, jolies, blanches. Pourquoi ?
ça ressemble au choix de Delarue. Il y a beaucoup de noirs et d'arabes chez les pauvres.
Il y a beaucoup de femmes intelligentes chez les femmes moins "télégéniques" (comme dirait Judith), chez les femmes noires,asiatiques ou autres, grosses , handicapées.etc ...
Sur ce point,avez vous le droit de critiquer Delarue alors que vous appliquez la même politique ?
J'attends la réponse non pas de Daniel Schneidermann (ce serait un miracle) mais je sais que Yannick G, le défenseur d'arrêt sur images et surtout de Judith Bernard
ne tardera pas à venir argumenter ; et comme en général j'aime bien ses interventions pertinentes , je suis tout simplement curieuse de lire la suite. Je parie qu'il me répondra dans les 5 minutes suivantes, (quoique là, je n'ai pas critiqué Judith Bernard).
A tout de suite , Yannick G, et au plaisir de vous lire !
ça ressemble au choix de Delarue. Il y a beaucoup de noirs et d'arabes chez les pauvres.
Il y a beaucoup de femmes intelligentes chez les femmes moins "télégéniques" (comme dirait Judith), chez les femmes noires,asiatiques ou autres, grosses , handicapées.etc ...
Sur ce point,avez vous le droit de critiquer Delarue alors que vous appliquez la même politique ?
J'attends la réponse non pas de Daniel Schneidermann (ce serait un miracle) mais je sais que Yannick G, le défenseur d'arrêt sur images et surtout de Judith Bernard
ne tardera pas à venir argumenter ; et comme en général j'aime bien ses interventions pertinentes , je suis tout simplement curieuse de lire la suite. Je parie qu'il me répondra dans les 5 minutes suivantes, (quoique là, je n'ai pas critiqué Judith Bernard).
A tout de suite , Yannick G, et au plaisir de vous lire !
Et si on approfondissait la question "A quoi sert Delarue"?
DS a l'air de penser (je suis sûr que c'est une ruse) que l'émission est faite pour porter secours aux personnes sur le plateau.
En fait, bien sûr, ces gens sont la matière première pour la fabrication (à son niveau) d'un consensus chez les télespectateurs, et - par extension - les citoyens. Ce consensus sur le sujet peut s'exprimer par :
- la pauvreté, c'est triste,
- la pauvreté, çà peut vous tomber dessus à tout moment (comme une maladie),
- il y a des facteurs de risque à la pauvreté, en particulier ne pas avoir d'emploi,
- la société "normale" est impuissante à protéger de la pauvreté,
...
Ainsi, le télespectateur, même moyennement comprenant, aura tendance à adapter son comportement.
Dans cette optique, l'invitation au DAL ou à Emmaüs est forcément un piège (sauf pour eux à refuser en plateau le dispositif).
Plus généralement, il me semble que, de plus en plus, les "informations" délivrées par les grands médias n'ont pas pour but de permettre de comprendre, mais plutôt de conforter des consensus (voir par exemple le traitement de la "crise financière").
PS : Une autre question : pourquoi "des" télespectateurs regardent ce type d'émission alors qu'il y a Les Experts sur la Une, ou Super Nanny sur la 6?
Là, je n'arrive pas à comprendre : délectation du malheur d'autrui, voyeurisme, exorcisme, volonté d'agir à son niveau?
DS a l'air de penser (je suis sûr que c'est une ruse) que l'émission est faite pour porter secours aux personnes sur le plateau.
En fait, bien sûr, ces gens sont la matière première pour la fabrication (à son niveau) d'un consensus chez les télespectateurs, et - par extension - les citoyens. Ce consensus sur le sujet peut s'exprimer par :
- la pauvreté, c'est triste,
- la pauvreté, çà peut vous tomber dessus à tout moment (comme une maladie),
- il y a des facteurs de risque à la pauvreté, en particulier ne pas avoir d'emploi,
- la société "normale" est impuissante à protéger de la pauvreté,
...
Ainsi, le télespectateur, même moyennement comprenant, aura tendance à adapter son comportement.
Dans cette optique, l'invitation au DAL ou à Emmaüs est forcément un piège (sauf pour eux à refuser en plateau le dispositif).
Plus généralement, il me semble que, de plus en plus, les "informations" délivrées par les grands médias n'ont pas pour but de permettre de comprendre, mais plutôt de conforter des consensus (voir par exemple le traitement de la "crise financière").
PS : Une autre question : pourquoi "des" télespectateurs regardent ce type d'émission alors qu'il y a Les Experts sur la Une, ou Super Nanny sur la 6?
Là, je n'arrive pas à comprendre : délectation du malheur d'autrui, voyeurisme, exorcisme, volonté d'agir à son niveau?
Bien sûr les questions de la pauvreté et de l'exclusion sont complexes et par définition peu télégéniques. Bien sûr également que ces questions sont comme les poupées russes, dès qu'on en saisit une, il y en a une autre à l'intérieur, souvent plus difficile à appréhender.
Par exemple, il a un lien évident entre la dégénérescence du secteur de la psychiatrie en france et la rue. Etant travailleur social depuis maintenant pas mal de temps, je sais qu'un grand nombre des personnes que j'ai accompagné jeunes sont maintenant en situation d'exclusion et sans logement, et que cette situation est directement liée à leur pathologie. Mais si on prends cet exemple, on peut mieux percevoir les deux écueils: Tout les pauvres ne sont pas fous et tout les fous ne sont pas pauvres!!! La réalité est plus complexe, il y a une proportion des personnes qui étaient autrefois pris en charges à temps complet en hôpital psychiatrique qui ne peuvent plus l'être en raison de la fermeture des lits (diminution des budgets) et qui n'ont d'autre solution que la rue. Pour peu qu'ils traitent leur souffrance psychique avec le neuroleptique le plus répandu en france (le gros rouge) et il y a toutes les chances qu'ils ne soient pas très télégéniques.
La télé a naturellement tendance à simplifier les problèmes. Les larmes sont l'aboutissement du processus, il n'y a plus de mots et l'image se suffit à elle même. La recherche de l'audimat nuit gravement à la réflexion. Cette émission de Delarue en est la démonstration parfaite. Alors que faut il faire lorsqu'on est membre d'une association? Peut être ruser et dissocier l'action médiatique du travail sur le terrain. L'abbé pierre ne faisait pas autre chose.
En tout cas merci pour cette émission passionnante!
Par exemple, il a un lien évident entre la dégénérescence du secteur de la psychiatrie en france et la rue. Etant travailleur social depuis maintenant pas mal de temps, je sais qu'un grand nombre des personnes que j'ai accompagné jeunes sont maintenant en situation d'exclusion et sans logement, et que cette situation est directement liée à leur pathologie. Mais si on prends cet exemple, on peut mieux percevoir les deux écueils: Tout les pauvres ne sont pas fous et tout les fous ne sont pas pauvres!!! La réalité est plus complexe, il y a une proportion des personnes qui étaient autrefois pris en charges à temps complet en hôpital psychiatrique qui ne peuvent plus l'être en raison de la fermeture des lits (diminution des budgets) et qui n'ont d'autre solution que la rue. Pour peu qu'ils traitent leur souffrance psychique avec le neuroleptique le plus répandu en france (le gros rouge) et il y a toutes les chances qu'ils ne soient pas très télégéniques.
La télé a naturellement tendance à simplifier les problèmes. Les larmes sont l'aboutissement du processus, il n'y a plus de mots et l'image se suffit à elle même. La recherche de l'audimat nuit gravement à la réflexion. Cette émission de Delarue en est la démonstration parfaite. Alors que faut il faire lorsqu'on est membre d'une association? Peut être ruser et dissocier l'action médiatique du travail sur le terrain. L'abbé pierre ne faisait pas autre chose.
En tout cas merci pour cette émission passionnante!
Oui, d'accord avec Judith sur la distinction IMPORTANTISSIME entre pauvreté et précarité. Le mot de précarité, comme elle le dit si bien, "naturalise" la réalité, et les propos de Parisot (qu'elle rappelle justement) sont là pour l'attester. Je ne COMPRENDS pas que cette intervention de Judith, véritable clé de voûte de TOUTE l'émission, soit passée à la trappe dans le paragraphe résumé en face de la vidéo (partie trois). L'action commence par le choix des mots. Parlons de pauvreté : lutter contre la pauvreté, c'est une affaire politique.
Bon, j'ai pas tout lu, parceque les messages qui font toute une page, voire deux, c'est illisible et inintéressant au possible.
Mais dans ce que j'ai lu, le thème "Les télés veulent des jolis pauvres, ni noirs ni maghrébins..." passe vraiment à la trappe!
[large]Cette catégorie de pauvres n'a pas plus de succès sur le forum d'ASI que sur le plateau de Delarue.
Quelle tristesse[/large]
Mais dans ce que j'ai lu, le thème "Les télés veulent des jolis pauvres, ni noirs ni maghrébins..." passe vraiment à la trappe!
[large]Cette catégorie de pauvres n'a pas plus de succès sur le forum d'ASI que sur le plateau de Delarue.
Quelle tristesse[/large]
l'analyse de Judith est lumineuse : le choix des mots dans les discours dominants ne doit rien au hasard. En effet, il est implicitement entendu que la précarité est un phénomène qui doit plus à la fatalité, propre à l'existence même, qu'au résultat d'une organisartion de société, ou de sa politique. Les précaires sont les victimes alors de l'existence, et personne d'autre qu'eux même ne peut être responsable de leur situation. Il y a un choix de mots similaire qui m'énerve dans ce registre : combien de fois lit-on ou entend-on parler de "l'égalité des chances"? c'est de l'égalité des droits dont il s'agit plutôt. Mais évoquer la chance, c'est rendre le sort ou encore une fois la destinée responsable, et non les responsables économiques ou politiques.
Merci Judith.
Merci Judith.
Vous regardez trop la télévision, Bonjour,
Expliquer n'est pas comprendre, faut-il le rappeler?
"Comme un chien, comme si la honte devait lui survivre"
(...)
Expliquer n'est pas comprendre, faut-il le rappeler?
"Comme un chien, comme si la honte devait lui survivre"
(...)
Je ne regarde plus cette télé poubelle ! où il nous est demandé maintenant de pleurer, en plus de l'augmentation de la redevance ! Je pleure de voir mon Pays, exemple parait il pour tout autre Pays devenir ce lieu où l'indifférence règne en maître. Ou est donc passée la France de Jaurès ? Quand tous les recours démocratiques ont été épuisés que reste t il aux gens pour être écoutés, respectés ? Les encombrants c'est gênant ! Lorsque nous serons tous des encombrants, n'ayez crainte nous le deviendrons chacun tôt ou tard ! alors alors seulement il sera trop tard !
La misère est la même partout dans le Monde, la faim est la même partout dans le Monde, les révoltes proviennent des mêmes maux partout dans le Monde. Les pauvres sont chassés hors de nos villes, les ours réintroduits dans nos montagnes où la vie pastorale s'en trouve menacée. Les loups réintroduits eux aussi dans nos massifs, chasseront bientôt les bergers du centre de la France !
Pour rendre tous ces indésirables invisibles ! il faudrait ne plus les voir ! Il faut donc les cacher, les rendre transparents. Ma révolte citoyenne me dicte un engagement fort, demain j'envoie ma vieille paire de chaussures se faire ressemeler à l' élysée !
La misère est la même partout dans le Monde, la faim est la même partout dans le Monde, les révoltes proviennent des mêmes maux partout dans le Monde. Les pauvres sont chassés hors de nos villes, les ours réintroduits dans nos montagnes où la vie pastorale s'en trouve menacée. Les loups réintroduits eux aussi dans nos massifs, chasseront bientôt les bergers du centre de la France !
Pour rendre tous ces indésirables invisibles ! il faudrait ne plus les voir ! Il faut donc les cacher, les rendre transparents. Ma révolte citoyenne me dicte un engagement fort, demain j'envoie ma vieille paire de chaussures se faire ressemeler à l' élysée !
Chaque fois que j'entends le mot "Delarue", c'est plus fort que moi, je repense à ce texte où je disais tout le bien que je pensais et pense toujours de lui :
Lundi 4 décembre 199..., 22 h 20, j'allume la télévision après mon travail : sur France 2 "Ca se discute", ou comment grandir avec une maladie rare. Pourquoi suis-je resté cinq minutes devant "ça", pourquoi n'ai je pas éteint "ça" tout de suite ? Que cherche Monsieur Delarue, à faire pleurer devant nous une petite fille malade, ou à faire avouer que son couple est cassé à une mère qui a commencé par le taire ? Quel bien croit-il faire à ces gens qui ne l'ont pas attendu pour gérer leur problème ? Et d'ailleurs, le croit-il, croit-il à autre chose qu'à lui ? Il veut "aider" ces gens-là ? Qu'il aille donc, dans l'anonymat, travailler au quotidien avec des handicapés, il y a de l'embauche !
Et je n'ai pas échappé à "mon bébé" que, voyant qu'il était allé trop loin, il lui a dit en fin d'émission: c'est quoi, ça, de se mettre à tu et à toi avec une demoiselle de quatorze ans dont on devine qu'elle est du genre réservée ; que ressent-elle, maintenant, de se revoir en monstre de foire pour petit écran, d’avoir reçu publiquement sa compassion gluante ? Ceux qui fréquentent professionnellement des enfants savent assez combien beaucoup ont horreur de la familiarité express, voire de la familiarité tout court, et que s'ils vous accordent confiance et respect, c'est à distance. "Mon bébé", le verre d'eau qu'il lui a offert : et si c'était une nouvelle habileté du monsieur, en animateur qui a toujours le dernier mot, en chat-qui-retombe-toujours-sur-ses-pattes ? Il a exhibé après ses "réussites", les personnes qui grâce à lui iraient mieux : on aurait dit la liste des gens sauvés par la croix Vitafor !
Une polémique a agité le petit monde médiatico-politique sur une production du même (quel hasard) Monsieur Delarue : « C’est mon choix ». Émission assez vulgaire, plutôt racoleuse, faussement conviviale, faussement pédagogique du respect de la différence (si vous attendez qu’on y parle des minorités en tous genres, des faibles, des exclus du système, attendez toujours). Mais elle n’a jamais été aussi impudique que « Ca se discute » (cette mère poussée à étaler ses problèmes de couple devant nous et surtout son fils de 10 ans), aussi tire-larmes (cette petite fille et sa tête qui se baisse vers un mouchoir), aussi narcissique (cet animateur qui monopolise l’écran).
« Ça se discute », comme beaucoup d’émissions hélas, fonctionne sur un douteux mélange de compassion, de voyeurisme, d’admiration pour un monsieur-je-sais-tout, de goût pour le morbide, pour des spécialistes qui en deux coups de cuiller à pot refont les gens, les vies. Ah ces vies. Faut-il que celles des spectateurs (nous, vous, et tous ceux qui font monter l’audimat à ces heures-là), soient médiocres, tristes, sans but, pour qu’ils se ruent en masse devant les écrans, pour qu’ils collent l’œil au trou de la serrure. Il y a quelques années sur Arte, chaîne que certains moquent pour son sérieux, son pédagogisme, était passé un petit film polonais : un tout jeune enfant, celui du cinéaste, filmé pour plus de discrétion en caméra cachée parmi des gens âgés assis dans un parc de ville. Leurs dialogues lents, leurs silences, ses questions, ses réponses : le souffle coupé on avait tout sur la vie, l’amour, la mort, dans une force et une pudeur absolues. Et pas de Monsieur Delarue.
Lundi 4 décembre 199..., 22 h 20, j'allume la télévision après mon travail : sur France 2 "Ca se discute", ou comment grandir avec une maladie rare. Pourquoi suis-je resté cinq minutes devant "ça", pourquoi n'ai je pas éteint "ça" tout de suite ? Que cherche Monsieur Delarue, à faire pleurer devant nous une petite fille malade, ou à faire avouer que son couple est cassé à une mère qui a commencé par le taire ? Quel bien croit-il faire à ces gens qui ne l'ont pas attendu pour gérer leur problème ? Et d'ailleurs, le croit-il, croit-il à autre chose qu'à lui ? Il veut "aider" ces gens-là ? Qu'il aille donc, dans l'anonymat, travailler au quotidien avec des handicapés, il y a de l'embauche !
Et je n'ai pas échappé à "mon bébé" que, voyant qu'il était allé trop loin, il lui a dit en fin d'émission: c'est quoi, ça, de se mettre à tu et à toi avec une demoiselle de quatorze ans dont on devine qu'elle est du genre réservée ; que ressent-elle, maintenant, de se revoir en monstre de foire pour petit écran, d’avoir reçu publiquement sa compassion gluante ? Ceux qui fréquentent professionnellement des enfants savent assez combien beaucoup ont horreur de la familiarité express, voire de la familiarité tout court, et que s'ils vous accordent confiance et respect, c'est à distance. "Mon bébé", le verre d'eau qu'il lui a offert : et si c'était une nouvelle habileté du monsieur, en animateur qui a toujours le dernier mot, en chat-qui-retombe-toujours-sur-ses-pattes ? Il a exhibé après ses "réussites", les personnes qui grâce à lui iraient mieux : on aurait dit la liste des gens sauvés par la croix Vitafor !
Une polémique a agité le petit monde médiatico-politique sur une production du même (quel hasard) Monsieur Delarue : « C’est mon choix ». Émission assez vulgaire, plutôt racoleuse, faussement conviviale, faussement pédagogique du respect de la différence (si vous attendez qu’on y parle des minorités en tous genres, des faibles, des exclus du système, attendez toujours). Mais elle n’a jamais été aussi impudique que « Ca se discute » (cette mère poussée à étaler ses problèmes de couple devant nous et surtout son fils de 10 ans), aussi tire-larmes (cette petite fille et sa tête qui se baisse vers un mouchoir), aussi narcissique (cet animateur qui monopolise l’écran).
« Ça se discute », comme beaucoup d’émissions hélas, fonctionne sur un douteux mélange de compassion, de voyeurisme, d’admiration pour un monsieur-je-sais-tout, de goût pour le morbide, pour des spécialistes qui en deux coups de cuiller à pot refont les gens, les vies. Ah ces vies. Faut-il que celles des spectateurs (nous, vous, et tous ceux qui font monter l’audimat à ces heures-là), soient médiocres, tristes, sans but, pour qu’ils se ruent en masse devant les écrans, pour qu’ils collent l’œil au trou de la serrure. Il y a quelques années sur Arte, chaîne que certains moquent pour son sérieux, son pédagogisme, était passé un petit film polonais : un tout jeune enfant, celui du cinéaste, filmé pour plus de discrétion en caméra cachée parmi des gens âgés assis dans un parc de ville. Leurs dialogues lents, leurs silences, ses questions, ses réponses : le souffle coupé on avait tout sur la vie, l’amour, la mort, dans une force et une pudeur absolues. Et pas de Monsieur Delarue.
Je n'ai pas encore regardé l'émission d'@si et ne regarde jamais celles de Delarue; j'ai simplement parcouru le forum, assez virulent cette fois. Mais je m'étonne qu'on puisse s'interroger sur les motivations de l'animateur. Tous les jours de la semaine-sauf le w.-e., il fait la publicité avant le journal de 13 heures sur la 2 de son émission quotidienne et c'est un condensé de situations bien sordides, pénibles, douloureuses ou grotesques qu'il présente avec délectation. Et en fond d'écran balayage sur les visages des victimes-souriantes- de ces situations.
Je trouve cela avilissant-et pour les gens qui viennent s'exposer et pour ceux qui les regardent-. Mais cela doit marcher pour l'Audimat puisque ces quotidiennes se sont ajoutées à "ça se discute". Tout ça sur le service public, c'est bien dommage.
Je trouve cela avilissant-et pour les gens qui viennent s'exposer et pour ceux qui les regardent-. Mais cela doit marcher pour l'Audimat puisque ces quotidiennes se sont ajoutées à "ça se discute". Tout ça sur le service public, c'est bien dommage.
Ce genre d'émission fait de moins en moins recette (audimat et dons) tout simplement parce que de plus en plus de gens sont proches de la pauvreté.
Une émission comme le téléthon rapportera toujours plus que ce genre de spectacle misérable parce que le téléspectateur qui regarde un individu malade pourra toujours se dire qu'il a la chance d'être en bonne santé et sera près à débourser de l'euro pour remercier le ciel de l'épargner jusque là de la maladie.. Concernant la pauvreté, le téléspectateur à un peu plus de mal à se dire qu'il à de la chance de vivre dans le confort puisqu'il y vit de moins en moins.
Larmes ou pas, spectacle de 2 heures ou de 3 jours, pauvres ou handicapés et/ou malades, peu importe la matière première et la forme: le gens donnera uniquement selon sa condition sociale, son vécu ( s'il est touché indirectement par le mal en question) et sa conscience (uniquement si c'est un effort qui ne demande ni mouvement du corps parce que c'est fatiguant, ni trop longue réflexion pour éviter la migraine et/ou engagement qui prend du temps et bouffe de l'énergie).
Après y' a aussi ceux qui, dans la hiérarchie de la victime, placeront le malade bien au dessus du pauvre puisque ce dernier a, dans leur tête, plus de chance de s'en sortir.. c'est peut-être davantage une question de bon vouloir.. Après tout le pauvre aurait pu éviter de l'être en faisant de meilleurs choix, le malade lui, c'est le ciel qui lui tombe sur la tête, il y peut rien donc il mérite un peu plus de rond, c'est comme ça, Delarue ou pas.
Une émission comme le téléthon rapportera toujours plus que ce genre de spectacle misérable parce que le téléspectateur qui regarde un individu malade pourra toujours se dire qu'il a la chance d'être en bonne santé et sera près à débourser de l'euro pour remercier le ciel de l'épargner jusque là de la maladie.. Concernant la pauvreté, le téléspectateur à un peu plus de mal à se dire qu'il à de la chance de vivre dans le confort puisqu'il y vit de moins en moins.
Larmes ou pas, spectacle de 2 heures ou de 3 jours, pauvres ou handicapés et/ou malades, peu importe la matière première et la forme: le gens donnera uniquement selon sa condition sociale, son vécu ( s'il est touché indirectement par le mal en question) et sa conscience (uniquement si c'est un effort qui ne demande ni mouvement du corps parce que c'est fatiguant, ni trop longue réflexion pour éviter la migraine et/ou engagement qui prend du temps et bouffe de l'énergie).
Après y' a aussi ceux qui, dans la hiérarchie de la victime, placeront le malade bien au dessus du pauvre puisque ce dernier a, dans leur tête, plus de chance de s'en sortir.. c'est peut-être davantage une question de bon vouloir.. Après tout le pauvre aurait pu éviter de l'être en faisant de meilleurs choix, le malade lui, c'est le ciel qui lui tombe sur la tête, il y peut rien donc il mérite un peu plus de rond, c'est comme ça, Delarue ou pas.
Ce matin, je me suis trompée de forum. Je voulais répondre à l'émission...alors je m'autoriste à faire un petit copier -coller ici. Se tromper de forum c'est vraiment trop injuste. :(
Mon texte :
Il faut arrêter de penser que pouvoir va de paire obligatoirement avec compétence.
Delarue a le pouvoir de réaliser une émission sur la pauvreté, mais en a t-il la compétence? Est -il capable d'analyser clairement sa démarche ? Peut-il s'extraire du système politico-médiatico-financier auquel il appartient depuis des années ?
Je pense qu'il ne faut pas juger quelqu'un sans essayer de comprendre son fonctionnement et en oubliant son histoire. Peut-être qu'en jugeant Delarue à travers le seul prisme d'une émission on fait la même erreur que lui quand il traite le sujet de la pauvreté. On se limite à une suite de faits qui hors contexte n'ont plus de sens, deviennent incohérents voire inhumains. Au final, on s'offusque, on produit de l'émotion et c'est tout, point. On ne parle jamais des vrais problèmes de fond et des éventuelles solutions.
Delarue ne serait-il pas tout bêtement humain ? Quels sont les effets d'un isolement au sein d'un groupe social favorisé (ou défavorisé ) sur l'idéologie d'une personne ? Quels principes moraux en résultent-il ? Pourquoi la télévision amène les gens à accepter l'humiliation ? Avec la télévision, de quelles addictions peut-on souffrir ? Quels sont les mécanismes sectaires qui interviennent dans le petit monde des personnes médiatisées ?
Je ne pense pas qu'une personne saine et équilibrée puisse arriver à produire une telle émission et je ne pense pas qu'une société saine et équilibrée permette cela. Il y a de la pathologie là dessous. La manipulation mentale est comparable à l'addiction. Mais alors que l'alcool et la drogue ont un effet négatif direct et flagrant sur l'humain et sur son entourage, l'addiction à la notoriété et au pouvoir est beaucoup plus insidieuse. Les addictes nantis disposant chaque jour de leur dose de gloire et les addictes spectateurs en manque, feront tout pour conserver ou obtenir le privilège de faire partie du cercle de l'élite politico-médiatico-financière , même oublier quelques principes moraux basiques et
Alors pour cette pathologie quelle thérapeutique ?
Mon texte :
Il faut arrêter de penser que pouvoir va de paire obligatoirement avec compétence.
Delarue a le pouvoir de réaliser une émission sur la pauvreté, mais en a t-il la compétence? Est -il capable d'analyser clairement sa démarche ? Peut-il s'extraire du système politico-médiatico-financier auquel il appartient depuis des années ?
Je pense qu'il ne faut pas juger quelqu'un sans essayer de comprendre son fonctionnement et en oubliant son histoire. Peut-être qu'en jugeant Delarue à travers le seul prisme d'une émission on fait la même erreur que lui quand il traite le sujet de la pauvreté. On se limite à une suite de faits qui hors contexte n'ont plus de sens, deviennent incohérents voire inhumains. Au final, on s'offusque, on produit de l'émotion et c'est tout, point. On ne parle jamais des vrais problèmes de fond et des éventuelles solutions.
Delarue ne serait-il pas tout bêtement humain ? Quels sont les effets d'un isolement au sein d'un groupe social favorisé (ou défavorisé ) sur l'idéologie d'une personne ? Quels principes moraux en résultent-il ? Pourquoi la télévision amène les gens à accepter l'humiliation ? Avec la télévision, de quelles addictions peut-on souffrir ? Quels sont les mécanismes sectaires qui interviennent dans le petit monde des personnes médiatisées ?
Je ne pense pas qu'une personne saine et équilibrée puisse arriver à produire une telle émission et je ne pense pas qu'une société saine et équilibrée permette cela. Il y a de la pathologie là dessous. La manipulation mentale est comparable à l'addiction. Mais alors que l'alcool et la drogue ont un effet négatif direct et flagrant sur l'humain et sur son entourage, l'addiction à la notoriété et au pouvoir est beaucoup plus insidieuse. Les addictes nantis disposant chaque jour de leur dose de gloire et les addictes spectateurs en manque, feront tout pour conserver ou obtenir le privilège de faire partie du cercle de l'élite politico-médiatico-financière , même oublier quelques principes moraux basiques et
Alors pour cette pathologie quelle thérapeutique ?
Bravo à @si, excellent decriptage des relations entre divers associations de logement et les medias, tres instructif (j'avais pas particulierement remarqué le caractere televisuel et tres
mediatique des tentes par exemple ou encore le lien entre visibilité mediatique et repression.) et comme d'habitude tres pedagogique, tres service public.On comprend encore plus pourquoi vous etes plus sur France Television, elle derange cette emission car elle ne cesse de questionner le fonctionnement mediatique. Une chose est sur, je n'ai pas été deçu cette année et ce genre d'emission me rappele aussi pourquoi je viens de me reabonner à nouveau, continuer ainsi. Merci
mediatique des tentes par exemple ou encore le lien entre visibilité mediatique et repression.) et comme d'habitude tres pedagogique, tres service public.On comprend encore plus pourquoi vous etes plus sur France Television, elle derange cette emission car elle ne cesse de questionner le fonctionnement mediatique. Une chose est sur, je n'ai pas été deçu cette année et ce genre d'emission me rappele aussi pourquoi je viens de me reabonner à nouveau, continuer ainsi. Merci
Yannick G, je répond tardivement à votre post du 19/12 à 21h49. Je tiens à bien souligner qu'en aucune façon, je n'ai mentionné que seuls les pauvres pouvaient parler des pauvres et que DS, Judith, et nos 2 invités n'étaient donc pas capables d'en parler et d'agir.
Au contraire, je les ai félicités pour leur générosité (peut-être avez vous pensé que c'était de l'ironie). Quand je critiquais les émissions compassionnelles, je n'englobais aucunement l'émission arret sur images !
Par contre, j'ai le droit de penser que Jean Luc Delarue gagne salement son argent sur le dos des pauvres.
Je tiens aussi à rajouter un point sur lequel je ne suis pas d'accord avec vous. Un riche qui a toujours vécu dans l'aisance (sans vouloir lui jeter la pierre), ne SAURA JAMAIS ce qu'éprouve un être humain qui est vraiment dans le besoin. Il peut juste essayer d'imaginer sa souffrance. Ce qui n'empêchera pas un riche de se dévouer complètement pour les pauvres.
Je regrette que dans l'émission personne n'ait parlé de Martin Hirsch , qui vous le savez est l'ancien président d'Emmaus ,.S'il avait été invité, des tas de questions auraient pu lui être posées sur la pauvreté . Aurait-il accepté de venir ?
Au contraire, je les ai félicités pour leur générosité (peut-être avez vous pensé que c'était de l'ironie). Quand je critiquais les émissions compassionnelles, je n'englobais aucunement l'émission arret sur images !
Par contre, j'ai le droit de penser que Jean Luc Delarue gagne salement son argent sur le dos des pauvres.
Je tiens aussi à rajouter un point sur lequel je ne suis pas d'accord avec vous. Un riche qui a toujours vécu dans l'aisance (sans vouloir lui jeter la pierre), ne SAURA JAMAIS ce qu'éprouve un être humain qui est vraiment dans le besoin. Il peut juste essayer d'imaginer sa souffrance. Ce qui n'empêchera pas un riche de se dévouer complètement pour les pauvres.
Je regrette que dans l'émission personne n'ait parlé de Martin Hirsch , qui vous le savez est l'ancien président d'Emmaus ,.S'il avait été invité, des tas de questions auraient pu lui être posées sur la pauvreté . Aurait-il accepté de venir ?
bon, ça diffère un peu du débat mais je trouve pour le coup que le "casting" de l'emission d'asi de cette semaine est un peu bancale. .
Le type du dal est drôle (sans moquerie hein) mais pas vraiment intéressant.
de même pour le type d'émaus qui manque de pêche..
du coup ça rend le débat un peu fadouille... non?
Le type du dal est drôle (sans moquerie hein) mais pas vraiment intéressant.
de même pour le type d'émaus qui manque de pêche..
du coup ça rend le débat un peu fadouille... non?
A Pascal Samaran.Puisque,les pauvres sont moins pauvres qu'autrefois,il a qu'à y aller,lui,sous une tente et il verra comme c'est douillet et que les avancée sociales sont immenses!Les gens du DAL se révoltent et ne sont pas légalistes.Mais c'est heureux qu'il y ait des gens comme ça.Les légalistes,ils gardaient le roi en 89 ou 93(vous me direz:de nos jours,on voit les memes défauts)ils dénonçaient les juifs étrangers en 40,car c'était la loi,comme de nos jours on n'a pas le droit de donner à manger ou une couverture à un malheureux sans abri s'il est étranger,c'est illégal.Heureusement qu'il y a des gens qui se révoltent,nous en serions encore à l'aire de l'esclavage sans eux.(quoiqu'il y en a qui aimerait nous y faire revenir:plus besoin de payer le travailleur qui ne protesterait pas car,il aurait un toit et de quoi se nourrir grace à son bon maitre!)
Le but de Mr Delarue n'est pas d'essayer de résoudre les problèmes mais de faire de l'audimat afin de pouvoir continuer à vendre ses émissions indécentes qui s'adressent à ce qu'il y a de plus bas et de plus écoeurant chez l'être humain . Pierre Charpin.
Judith, toujours de noir vêtue, fonce comme à son habitude dans ce no man's land des mots mal dégrossis,
la hargne en épaisseur de courage, livrant ce qu'il semble être l'éternel dernier combat.
Mais un peu de lumière adoucit les entrailles des ténèbres.
Ne possédant pas la télé, même avec mon abonnement free,
je peux confirmer qu'elle n'est pas indispensable pour voir le monde
et que cette "précarité ", ne croît pas seulement dans le secret de vies parallèles.
En tout cas j'ai été ravi d'apprendre que les pauvres avaient eux aussi des agences de casting,
avec des attachés de presse au service des médias.
la hargne en épaisseur de courage, livrant ce qu'il semble être l'éternel dernier combat.
Mais un peu de lumière adoucit les entrailles des ténèbres.
Ne possédant pas la télé, même avec mon abonnement free,
je peux confirmer qu'elle n'est pas indispensable pour voir le monde
et que cette "précarité ", ne croît pas seulement dans le secret de vies parallèles.
En tout cas j'ai été ravi d'apprendre que les pauvres avaient eux aussi des agences de casting,
avec des attachés de presse au service des médias.
Daniel tu baisses
sur la rue de la banque et la juge hostile à l'avortement c'est lamentable; il faudrait rappeler que le droit de manisfester dans les rues (et de faire chier les riverains) est garanti mais encadré par les lois d'une république démocratique; ce que font ces gens-là est illégal et il est donc normal qu'ils soient punis et sévèrement punis, que l'amende qu'on leur inflige soit de nature à les faire réfléchir et s'abstenir de renouvelr leur délit.
Le spectacle de la misère est leur fonds de commerce (ce qui les rapproche de Delarue) et leur moyen d'action privilégié; la communication est un mode d'action politique parfaitement acceptable dès lors qu'il reste dans le cadre des lois.
Si le gouvernement "tolère" Delarue et fait évacuer la rue de la Banque ce n'est pas parce que le spectacle que le premier offre sert ses intérêts politiques alors que l'occupation l'inquiète mais parce que le premier est parfaitement légal et le second non. LM'émission de Delarue est mauvaise pour le gouvernement (qui soyons sérieux préfèrerait qu'on en parle le moins possible)
Enfin, quand les associations se font posséder par les producteurs d'émissions télé, elles peuvent faire beaucoup plus simple que d'envoyer un mel à @si: elles quittent le plateau au milieu en expliquant qu'on leur a menti
PS j'ai bcp aimé la Bouquet expliquant que les pauvres travaillaient et étaient "français"; dommage qu'on n'ait pas eu la présence d'esprit de lui demander combien elle en hébergeait dans son 300m2
sur la rue de la banque et la juge hostile à l'avortement c'est lamentable; il faudrait rappeler que le droit de manisfester dans les rues (et de faire chier les riverains) est garanti mais encadré par les lois d'une république démocratique; ce que font ces gens-là est illégal et il est donc normal qu'ils soient punis et sévèrement punis, que l'amende qu'on leur inflige soit de nature à les faire réfléchir et s'abstenir de renouvelr leur délit.
Le spectacle de la misère est leur fonds de commerce (ce qui les rapproche de Delarue) et leur moyen d'action privilégié; la communication est un mode d'action politique parfaitement acceptable dès lors qu'il reste dans le cadre des lois.
Si le gouvernement "tolère" Delarue et fait évacuer la rue de la Banque ce n'est pas parce que le spectacle que le premier offre sert ses intérêts politiques alors que l'occupation l'inquiète mais parce que le premier est parfaitement légal et le second non. LM'émission de Delarue est mauvaise pour le gouvernement (qui soyons sérieux préfèrerait qu'on en parle le moins possible)
Enfin, quand les associations se font posséder par les producteurs d'émissions télé, elles peuvent faire beaucoup plus simple que d'envoyer un mel à @si: elles quittent le plateau au milieu en expliquant qu'on leur a menti
PS j'ai bcp aimé la Bouquet expliquant que les pauvres travaillaient et étaient "français"; dommage qu'on n'ait pas eu la présence d'esprit de lui demander combien elle en hébergeait dans son 300m2
Delarue : dehors, la honte. Je suis bien content de ne plus regarder cette télé de merdre...
Judith, Sophie : merci, bravo à toutes les deux.
Les invités : respect
Daniel : impec', sauf : hiver 54 et non pas 53 pour l'abbé Pierre...(1er février 54 pour être précis)
Judith, Sophie : merci, bravo à toutes les deux.
Les invités : respect
Daniel : impec', sauf : hiver 54 et non pas 53 pour l'abbé Pierre...(1er février 54 pour être précis)
Aussi détestable que soit l'émission de Delarue, il n'a rien inventé. Je rappelle , pour ceux qui ont l'age de s'en souvenir, l'émission de jean Nohain sur radio luxembourg "Reine d'un jour". Là aussi on pleurait beaucoup, une grande différence cependant les dons n'étaient pas fait par voie de SMS surtaxés mais par des fabricants de machine à laver, de gazinières ou/et de meubles ......
comme d'hab, Judith a été éblouissante!!
Je voudrais revenir sur la distinction que fait Judith entre "pauvreté" et "précarité" et sur le choix de vocabulaire qui se porte sur le second terme.
Il me semble que l'analyse qui "naturalise" la précarité, comme un processus vital et presque biologique (le va-et-vient incessant et à la limite du cyclique de certains événements), suppose implicitement ceci : dans cette naturalité, il y a la contingence, c'est-à-dire le hasard des accidents toujours possibles (par opposition à une sorte de "substance" ou d'état permanent que serait la pauvreté). Ce qui est précaire, c'est ce qui est toujours en position de pouvoir/devoir changer. Choisir de parler de précarité, c'est choisir de mettre l'accent sur l'instabilité.
En termes socio-politiques, cela revient à distinguer d'une part entre une "classe", les pauvres, ceux qui sont nés pauvres et le resteront, donc une vision proche d'une hiérarchisation sociale sans mouvement, et, du point de vue de notre appréciation d'une telle société, un système féodaliste que nous autres sociétés post-modernes aurions largement dépassé ; d'autre part entre une "situation", la précarité, qui du fait de son changement potentiel permanent peut concerner n'importe qui à n'importe quel moment, et non plus simplement ceux qui auraient été marqués par le sceau de la pauvreté à la naissance. Cela signifie qu'en choisissant de parler de précarité, on dit : ce ne sont pas que les autres (les pauvres), ce peut être vous, à tout moment et à raison de tout petits incidents. On remarquera que "précarité" ne peut avoir qu'une implication négative : les accidents ne peuvent mener qu'à une situation moins bonne qu'auparavant. C'est l'idée d'une mobilité sociale possible, à présent, dans nos sociétés, mais une mobilité qui perd, étrangement, la possibilité de l'amélioration.
On dira : cela n'est pas plus mal de passer par un tel présupposé qui impliquera réellement (et émotionnellement) le téléspectateur en le faisant entrer dans la catégorie du potentiellement-pauvre. Certes. D'autant plus que dans une société individualiste, la solidarité (ici recherchée) n'est qu'une com-passion qui n'existe qu'en tant qu'on arrive à se mettre à la place de l'autre. Si l'autre n'est pas un autre moi possible, il n'y a pas de raison d'intervenir.
Le problème qui se trouve derrière cette manipulation par choix de vocabulaire et de notion est celui-ci : à sous-entendre que chacun est un citoyen en difficulté en puissance, on crée un climat de peur ou du moins d'anxiété sociale. Regarde bien cette femme qui vit avec sa fille dans une caravane, rien ne garantit que cela ne puisse t'arriver. J'aimerais citer ici une étude récente dont vous m'excuserez de n'avoir pas les références et qui dit que la moitié des Français estiment qu'ils pourraient se retrouver SDF un jour. Cela s'appelle l'angoisse sociale.
Cette angoisse n'est pas utile à l'individu ; elle ne sert qu'un but : empêcher ceux qui ont la chance de travailler et d'avoir un toit de se plaindre, voire pire encore, de revendiquer. C'est un boulot épuisant, c'est un appartement vétuste, oui, mais la chance tourne, la vie est précaire, on ne sait jamais ce qui peut arriver le lendemain, alors ne venez pas trop tirer sur la corde. C'est le grand hasard de la vie qui fait le "descenseur" social.
Il me semble que l'analyse qui "naturalise" la précarité, comme un processus vital et presque biologique (le va-et-vient incessant et à la limite du cyclique de certains événements), suppose implicitement ceci : dans cette naturalité, il y a la contingence, c'est-à-dire le hasard des accidents toujours possibles (par opposition à une sorte de "substance" ou d'état permanent que serait la pauvreté). Ce qui est précaire, c'est ce qui est toujours en position de pouvoir/devoir changer. Choisir de parler de précarité, c'est choisir de mettre l'accent sur l'instabilité.
En termes socio-politiques, cela revient à distinguer d'une part entre une "classe", les pauvres, ceux qui sont nés pauvres et le resteront, donc une vision proche d'une hiérarchisation sociale sans mouvement, et, du point de vue de notre appréciation d'une telle société, un système féodaliste que nous autres sociétés post-modernes aurions largement dépassé ; d'autre part entre une "situation", la précarité, qui du fait de son changement potentiel permanent peut concerner n'importe qui à n'importe quel moment, et non plus simplement ceux qui auraient été marqués par le sceau de la pauvreté à la naissance. Cela signifie qu'en choisissant de parler de précarité, on dit : ce ne sont pas que les autres (les pauvres), ce peut être vous, à tout moment et à raison de tout petits incidents. On remarquera que "précarité" ne peut avoir qu'une implication négative : les accidents ne peuvent mener qu'à une situation moins bonne qu'auparavant. C'est l'idée d'une mobilité sociale possible, à présent, dans nos sociétés, mais une mobilité qui perd, étrangement, la possibilité de l'amélioration.
On dira : cela n'est pas plus mal de passer par un tel présupposé qui impliquera réellement (et émotionnellement) le téléspectateur en le faisant entrer dans la catégorie du potentiellement-pauvre. Certes. D'autant plus que dans une société individualiste, la solidarité (ici recherchée) n'est qu'une com-passion qui n'existe qu'en tant qu'on arrive à se mettre à la place de l'autre. Si l'autre n'est pas un autre moi possible, il n'y a pas de raison d'intervenir.
Le problème qui se trouve derrière cette manipulation par choix de vocabulaire et de notion est celui-ci : à sous-entendre que chacun est un citoyen en difficulté en puissance, on crée un climat de peur ou du moins d'anxiété sociale. Regarde bien cette femme qui vit avec sa fille dans une caravane, rien ne garantit que cela ne puisse t'arriver. J'aimerais citer ici une étude récente dont vous m'excuserez de n'avoir pas les références et qui dit que la moitié des Français estiment qu'ils pourraient se retrouver SDF un jour. Cela s'appelle l'angoisse sociale.
Cette angoisse n'est pas utile à l'individu ; elle ne sert qu'un but : empêcher ceux qui ont la chance de travailler et d'avoir un toit de se plaindre, voire pire encore, de revendiquer. C'est un boulot épuisant, c'est un appartement vétuste, oui, mais la chance tourne, la vie est précaire, on ne sait jamais ce qui peut arriver le lendemain, alors ne venez pas trop tirer sur la corde. C'est le grand hasard de la vie qui fait le "descenseur" social.
Bravo pour cette émission et aux intervenants, j'ai vraiment encore appris qq chose ! J'adore l'idée que DS récupère les "dessous" des sélections de participants aux émissions de ce type on aurait de quoi se régaler !
Mais décidément cette téloche est de plus en plus fétide, avec des émissions sans consistance. Je n'arrive plus à en trouver une seule qui chatouille les neurones. Et cela c'est fait en très peu de temps ! Même C DANS L'AIR, CE SOIR OU JAMAIS, MOTS CROISES, sont devenues pleines de bavachages stériles, avec toujours les mêmes intervenants, aucune idée qui ne soit pas consentuelle, rabachée pour que ça rentre bien dans le citron. La téloche n'est pas un outil pour s'informer, c'est fini depuis longtemps, c'est un médium support de pub et quand il n'y a plus de pub..... Il n'y a plus rien.
Merci à toute l'équipe pour cette dernière émission très intéressante. A l'année prochaine et bonnes fêtes de fin d'année à tous.
Mais décidément cette téloche est de plus en plus fétide, avec des émissions sans consistance. Je n'arrive plus à en trouver une seule qui chatouille les neurones. Et cela c'est fait en très peu de temps ! Même C DANS L'AIR, CE SOIR OU JAMAIS, MOTS CROISES, sont devenues pleines de bavachages stériles, avec toujours les mêmes intervenants, aucune idée qui ne soit pas consentuelle, rabachée pour que ça rentre bien dans le citron. La téloche n'est pas un outil pour s'informer, c'est fini depuis longtemps, c'est un médium support de pub et quand il n'y a plus de pub..... Il n'y a plus rien.
Merci à toute l'équipe pour cette dernière émission très intéressante. A l'année prochaine et bonnes fêtes de fin d'année à tous.
comment s'enrichit une émission de la rue sur le dos des pauvres !!!
Suis je le seul à avoir entendu une phrase que je ne comprends pas?
66:09 : Le président de DAL s'exprime: "La juge m'a dit je vous met la peine maximum" (en parlant de la condamnation à 12 000€ de l'association)
Un peu plus loin: "Je pense qu'elle aurait aimer nous condamner pour plus. J'ai appris dans le canard enchaîné qu'elle était proche d'associations anti-avortement".
Je ne saisis pas le sous-entendu qui fait pourtant acquiescer si promptement M Schneidermann à l'évocation de ce lien.
Quelqu'un a-t-il la grille de lecture? C'est comme si on me disait "Oui, mais l'association Don Quichotte a été embêté par le préfet de police: il était proche d'un lobby pro euthanasie!"
Plait-il?
66:09 : Le président de DAL s'exprime: "La juge m'a dit je vous met la peine maximum" (en parlant de la condamnation à 12 000€ de l'association)
Un peu plus loin: "Je pense qu'elle aurait aimer nous condamner pour plus. J'ai appris dans le canard enchaîné qu'elle était proche d'associations anti-avortement".
Je ne saisis pas le sous-entendu qui fait pourtant acquiescer si promptement M Schneidermann à l'évocation de ce lien.
Quelqu'un a-t-il la grille de lecture? C'est comme si on me disait "Oui, mais l'association Don Quichotte a été embêté par le préfet de police: il était proche d'un lobby pro euthanasie!"
Plait-il?
L'émission souligne cruellement deux problèmes :
1) L'individualisation est désormais tellement intériorisée (cf. l'analyse de Judith) que les émissions à la Delarue ne font plus que l'entretenir. La solution collective n'est même plus évocable sur un plateau.
2) La machine de guerre médiatique est incontournable et les associations doivent se livrer à une véritable guérilla TV pour atteindre à l'efficacité (cf. l'opération rue de la Banque).
Le pire, c'est que nous savons déjà tout cela : je pense que peu d'@sinautes ont été surpris des différents récits présentés au cours de l'émission. Nous savons, et il n'y a rien à faire. La majorité de la population cautionne plus ou moins consciemment cette situation, sciant allègrement la branche sur laquelle elle est assise. Déprimant.
1) L'individualisation est désormais tellement intériorisée (cf. l'analyse de Judith) que les émissions à la Delarue ne font plus que l'entretenir. La solution collective n'est même plus évocable sur un plateau.
2) La machine de guerre médiatique est incontournable et les associations doivent se livrer à une véritable guérilla TV pour atteindre à l'efficacité (cf. l'opération rue de la Banque).
Le pire, c'est que nous savons déjà tout cela : je pense que peu d'@sinautes ont été surpris des différents récits présentés au cours de l'émission. Nous savons, et il n'y a rien à faire. La majorité de la population cautionne plus ou moins consciemment cette situation, sciant allègrement la branche sur laquelle elle est assise. Déprimant.
Très bonne émission. Merci.
J'ai été frappée par la grande dignité et la grande mesure des invités du DAL et d'Emmaus qui contrastent si positivement avec l'émission caniveau de Delarue. D'un côté l'engagement, l'action (et donc le nécessaire rapport aux médias souvent logiquement ambigu) et de l'autre le voyeurisme le plus consternant. Exemple même d'un service public totalement dévoyé qui me fait penser, dans le même genre, à l'émission poubelle "Revu et corrigé" de Paul Amar (qui a remplacé ASI, pauvre de nous !).
Excellente intervention de Judith dans son parallèle entre la honte culpabiisatrice individualisée et l'intervention divine des solutions.
Ah, si seulement ASI pouvait revenir dans le service public et faire péter l'audimat !
Excellente intervention de Judith dans son parallèle entre la honte culpabiisatrice individualisée et l'intervention divine des solutions.
Ah, si seulement ASI pouvait revenir dans le service public et faire péter l'audimat !
Judith pose une très bonne question sur les conditions qu'il faudrait pouvoir mettre en œuvre pour passer dignement (c'est moi qui ajoute l'adverbe) dans les émissions.
Acrimed pose souvent la question aux associations : "quels rapports entretenir avec les médias et en particulier avec les médias dominants ?" Elle se la pose aussi pour son propre compte. Tentative de réponse ici.
Bien évidemment, les conditions ne sont jamais remplies, exiger qu'elles le soient totalement reviendrait à boycotter la plupart des médias. Tout est donc affaire de compromis, à chacun de juger lesquels sont acceptables.
PS : J.B. Eyraud a la mémoire sélective quand il fait remonter à "il y a longtemps" l'époque où il se faisait manipuler sur les plateaux de télé. Il y a peu, dans une émission du cow-boy Hondelatte (Tandem, je crois), le pauvre a été obligé de faire l'andouille dans une cage avec des fauves pour pouvoir dire deux phrases sur son combat du moment.
Acrimed pose souvent la question aux associations : "quels rapports entretenir avec les médias et en particulier avec les médias dominants ?" Elle se la pose aussi pour son propre compte. Tentative de réponse ici.
Bien évidemment, les conditions ne sont jamais remplies, exiger qu'elles le soient totalement reviendrait à boycotter la plupart des médias. Tout est donc affaire de compromis, à chacun de juger lesquels sont acceptables.
PS : J.B. Eyraud a la mémoire sélective quand il fait remonter à "il y a longtemps" l'époque où il se faisait manipuler sur les plateaux de télé. Il y a peu, dans une émission du cow-boy Hondelatte (Tandem, je crois), le pauvre a été obligé de faire l'andouille dans une cage avec des fauves pour pouvoir dire deux phrases sur son combat du moment.
Je me rappelle,il y a longtemps,mon prof de philo disait:"Aujourd'hui,j'ai commis une mauvaise action,j'ai donné une pièce à un mendiant."Plaise,non au ciel,mais au hasard,que je ne devienne jamais SDF:j'étais jolie,mais,le temps a passé,je ne le suis plus,et je n'ai pas 5 enfants à charge,je n'aurais meme pas 100 E d'aide!On peut penser à plus malheureux que soi tout en étant riche mais il y a des salaires scandaleusement élevés!Le partage de certains ne serait pas un acte de charité,mais un acte politique.
la vache...
même l'extrait j'ai fini par le zapper. j'espère que Justine et Anne Sophie touchent des primes pour regarder ce genre d'émissions !!!
(message à DS)
même l'extrait j'ai fini par le zapper. j'espère que Justine et Anne Sophie touchent des primes pour regarder ce genre d'émissions !!!
(message à DS)
Je suis tout à fait d'accord avec la remarque de Judith sur cet étalage de quelques personnes en difficulté qui met l'accent sur l'individu au lieu du problème de société global ("si je suis pauvre c'est de ma faute, ce n'est pas de la faute à la société").
De la même manière j'ai trouvé que l'émission de Delarue, avec ses appels aux dons téléphoniques, était aussi une apologie de la responsabilité individuelle de chacun qui fait abstraction de la responsabilité de la société (donc du politique) pour résoudre ces problèmes. Ce qui ressort de cette émission c'est que pour que ces personnes s'en sortent c'est à moi, avec mon chèque de 100 euro, de les parrainer individuellement. Donc pas de problème si je râle quand il s'agit de payer mes impôts, et pas de problème dès qu'un bouclier fiscal se pointe, puisque je vais pouvoir avoir bonne conscience avec mon très généreux acte de charité envers cette malheureuse maman à la rue. Et puis ça flatte tellement d'avoir "ses pauvres" à qui on fait aumône, comme un vrai seigneur du moyen âge !
Cette mise en avant de la charité et la totale mise à la trappe de la solidarité nationale est archi typique du discours actuel. Et cela cache complètement que ce type de charité individuelle, qui est très bien très beau et tout, n'a aucun impact sur les origines de la pauvreté, et, pire, cela justifie le désengagement de l'Etat sur ces questions. Vu qu'en surface on trouvera toujours des gens suffisamment charitables pour s'occuper des situation les plus intolérables (c'est tout de même inacceptable une jolie maman en détresse, bon, elle serait moche ça passerait encore mais là....) pas la peine de mettre en place un système plus équitable de redistribution des richesses.
De la même manière j'ai trouvé que l'émission de Delarue, avec ses appels aux dons téléphoniques, était aussi une apologie de la responsabilité individuelle de chacun qui fait abstraction de la responsabilité de la société (donc du politique) pour résoudre ces problèmes. Ce qui ressort de cette émission c'est que pour que ces personnes s'en sortent c'est à moi, avec mon chèque de 100 euro, de les parrainer individuellement. Donc pas de problème si je râle quand il s'agit de payer mes impôts, et pas de problème dès qu'un bouclier fiscal se pointe, puisque je vais pouvoir avoir bonne conscience avec mon très généreux acte de charité envers cette malheureuse maman à la rue. Et puis ça flatte tellement d'avoir "ses pauvres" à qui on fait aumône, comme un vrai seigneur du moyen âge !
Cette mise en avant de la charité et la totale mise à la trappe de la solidarité nationale est archi typique du discours actuel. Et cela cache complètement que ce type de charité individuelle, qui est très bien très beau et tout, n'a aucun impact sur les origines de la pauvreté, et, pire, cela justifie le désengagement de l'Etat sur ces questions. Vu qu'en surface on trouvera toujours des gens suffisamment charitables pour s'occuper des situation les plus intolérables (c'est tout de même inacceptable une jolie maman en détresse, bon, elle serait moche ça passerait encore mais là....) pas la peine de mettre en place un système plus équitable de redistribution des richesses.
Bonjour,
Juste une petite remarque sur la remarque de Daniel: "Les émissions pourraient être justement le moment où les choses peuvent être expliquées en longueur, avec du temps, avec les implications politiques, avec les tenants et les aboutissants..."
N'est-ce pas un peu pour cela qu'arrêt sur images n'est plus sur France 5??
Voilà dans quoi l'on vit... C'est tout pareil: Surtout, [large]surtout[/large], ne pas faire de vagues, ne pas dissembler ou se rebeller... c'est flippant...
Juste une petite remarque sur la remarque de Daniel: "Les émissions pourraient être justement le moment où les choses peuvent être expliquées en longueur, avec du temps, avec les implications politiques, avec les tenants et les aboutissants..."
N'est-ce pas un peu pour cela qu'arrêt sur images n'est plus sur France 5??
Voilà dans quoi l'on vit... C'est tout pareil: Surtout, [large]surtout[/large], ne pas faire de vagues, ne pas dissembler ou se rebeller... c'est flippant...
Une émission comme je les aime avec des invités qui ont des tas de choses à dire et qui ont comme point commun : la mobilisation pour changer cette société.
Judith toujours aussi passionnée, brillante etc... Pour un peu, c'est qu'elle me ferait pleurer (je ne plaisante pas) avec sa générosité et toute son énergie à ne pas se résigner, à continuer de se révolter. Je suis toujours très heureuse quand elle participe aux émissions d'arrêt sur images et je ne la remercierai jamais assez pour ce qu'elle nous apporte.
Je me suis souvent demandée : pourquoi toutes ces émissions compassionnelles puisqu'elles ne débouchent pas sur des solutions efficaces pour aider ces pauvres gens et j'ai pensé à une chose : voir plus miséreux que soi nous conforte dans l'idée que notre situation n'est pas aussi catastrophique que nous aurions pu le croire puisqu'il y a plus malheureux, plus nécessiteux que soi. Le but et l'effet recherché de ces émissions de plus en plus nombreuses surtout en cette période de crise, ne serait-ce pas de dissuader les gens dans leur volonté ou capacité de se révolter ; puisque au final, dans leur malheur, ils trouvent "le réconfort" de voir plus malheureux qu'eux.
Cela crée comme un soulagement, une sorte de "non droit" à la révolte (mais de quoi vous plaignez vous, vous autres, vous avez vu comment ils vivent eux ?
Eux ils ont le droit de pleurer car leur misère est bien plus grande que la vôtre). Ces émissions peuvent inciter à l'acceptation de la condition du spectateur (qui aurait pourtant de quoi
ne pas se résoudre à l'accepter).
Dommage que vous n'ayiez pas évoqué l'indécence du fossé qui existe entre la pauvreté de ces gens "utilisés" par Delarue et les sommes astronomiques gagnées par cet animateur. Je ne peux supporter cet air faussement compassionnel, cette figure qu'il prend d'un Jésus venu pour sauver les plus démunis , qui fait des miracles, qui est là pour consoler etc...
Plus ça pleure et plus l'oseille tombera dans sa tirelire car il ne faut pas s'y tromper, c'est l'audimat qui est recherché, d'ailleurs l'émission arrêt sur images l'a bien démontré. L'exploitation de la misère par le spectacle, c'est dégueulasse.
Judith toujours aussi passionnée, brillante etc... Pour un peu, c'est qu'elle me ferait pleurer (je ne plaisante pas) avec sa générosité et toute son énergie à ne pas se résigner, à continuer de se révolter. Je suis toujours très heureuse quand elle participe aux émissions d'arrêt sur images et je ne la remercierai jamais assez pour ce qu'elle nous apporte.
Je me suis souvent demandée : pourquoi toutes ces émissions compassionnelles puisqu'elles ne débouchent pas sur des solutions efficaces pour aider ces pauvres gens et j'ai pensé à une chose : voir plus miséreux que soi nous conforte dans l'idée que notre situation n'est pas aussi catastrophique que nous aurions pu le croire puisqu'il y a plus malheureux, plus nécessiteux que soi. Le but et l'effet recherché de ces émissions de plus en plus nombreuses surtout en cette période de crise, ne serait-ce pas de dissuader les gens dans leur volonté ou capacité de se révolter ; puisque au final, dans leur malheur, ils trouvent "le réconfort" de voir plus malheureux qu'eux.
Cela crée comme un soulagement, une sorte de "non droit" à la révolte (mais de quoi vous plaignez vous, vous autres, vous avez vu comment ils vivent eux ?
Eux ils ont le droit de pleurer car leur misère est bien plus grande que la vôtre). Ces émissions peuvent inciter à l'acceptation de la condition du spectateur (qui aurait pourtant de quoi
ne pas se résoudre à l'accepter).
Dommage que vous n'ayiez pas évoqué l'indécence du fossé qui existe entre la pauvreté de ces gens "utilisés" par Delarue et les sommes astronomiques gagnées par cet animateur. Je ne peux supporter cet air faussement compassionnel, cette figure qu'il prend d'un Jésus venu pour sauver les plus démunis , qui fait des miracles, qui est là pour consoler etc...
Plus ça pleure et plus l'oseille tombera dans sa tirelire car il ne faut pas s'y tromper, c'est l'audimat qui est recherché, d'ailleurs l'émission arrêt sur images l'a bien démontré. L'exploitation de la misère par le spectacle, c'est dégueulasse.
Dommage que vous n'ayiez pas évoqué l'indécence du fossé qui existe entre la pauvreté de ces gens "utilisés" par Delarue et les sommes astronomiques gagnées par cet animateur. Je ne peux supporter cet air faussement compassionnel, cette figure qu'il prend d'un Jésus venu pour sauver les plus démunis , qui fait des miracles, qui est là pour consoler etc... Plus ça pleure et plus l'oseille tombera dans sa tirelire car il ne faut pas s'y tromper, c'est l'audimat qui est recherché, d'ailleurs l'émission arrêt sur images l'a bien démontré. L'exploitation de la misère par le spectacle, c'est dégueulasse.
A ceci près Cassandre, que le reproche d'exploitation pourrait être fait par certains à l'émission même d'asi.net.
L'exploitation d'une exploitation est-elle une dénonciation ou une exploitation elle-même ?
Les deux mon général ?
Peut-être.
Quoi qu'il en soit, l'émission d'asi.net se distingue de celle de Delarue en ce qu'elle ouvre une perspective, globale ou politique, et donc d'éventuelles solutions (par exemple, une réflexion sur la manière d'organiser la médiatisation des causes associatives humanitaires), alors que Delarue ne permet que d'en rester à la charité (l'opposé de la solution politique... passant par l'impôt). Une charité télévisuelle, comme par hasard, en adéquation avec l'esprit de Noël et avec laquelle les politiques s'entendent toujours bien (surtout à droite, les pièces jaunes par ex), puisqu'elle ne les sollicite pas, ni vous, ni moi, juste celui qui veut...
Le point essentiel que je voudrai souligner ici n'est toutefois pas celui-ci, c'est que contrairement à ce que laisse entendre votre post, Cassandre, l'émissaire n'a pas à être à l'image du message.
Delarue, mais aussi DS, Judith, le responsable du droit au logement et celui d'Emmaüs n'ont pas à être pauvre pour parler et agir contre la pauvreté, pas plus qu'un médecin n'a à être malade pour soigner ses patients, tout au plus, doivent-ils pouvoir l'être (à défaut de devoir l'être).
C'est une lapalissade, mais qu'il convient me semble-t-il de rappeler. Il faut se méfier de ce genre d'association, du style, "il faut être pour". C'est de ce genre de rhétorique bancale que notre président se servait pour renvoyer un footballeur sous couvert qu'il n'habitait plus la cité. Ce à quoi le dit footballeur aurait pu répondre qu'il la connaissait encore mieux que lui pour autant, ayant des amis et y ayant vécu plus que le dit président, mais bon, cela serait encore cautionner ce type de rapprochement qui veut qu'on ne peut parler que de ce qu'on vit dans sa chair, soit la fin du politique pour laisser les viscères nous gouverner.
Vous voyez le danger que je pointe ?
yG
A ceci près Cassandre, que le reproche d'exploitation pourrait être fait par certains à l'émission même d'asi.net.
L'exploitation d'une exploitation est-elle une dénonciation ou une exploitation elle-même ?
Les deux mon général ?
Peut-être.
Quoi qu'il en soit, l'émission d'asi.net se distingue de celle de Delarue en ce qu'elle ouvre une perspective, globale ou politique, et donc d'éventuelles solutions (par exemple, une réflexion sur la manière d'organiser la médiatisation des causes associatives humanitaires), alors que Delarue ne permet que d'en rester à la charité (l'opposé de la solution politique... passant par l'impôt). Une charité télévisuelle, comme par hasard, en adéquation avec l'esprit de Noël et avec laquelle les politiques s'entendent toujours bien (surtout à droite, les pièces jaunes par ex), puisqu'elle ne les sollicite pas, ni vous, ni moi, juste celui qui veut...
Le point essentiel que je voudrai souligner ici n'est toutefois pas celui-ci, c'est que contrairement à ce que laisse entendre votre post, Cassandre, l'émissaire n'a pas à être à l'image du message.
Delarue, mais aussi DS, Judith, le responsable du droit au logement et celui d'Emmaüs n'ont pas à être pauvre pour parler et agir contre la pauvreté, pas plus qu'un médecin n'a à être malade pour soigner ses patients, tout au plus, doivent-ils pouvoir l'être (à défaut de devoir l'être).
C'est une lapalissade, mais qu'il convient me semble-t-il de rappeler. Il faut se méfier de ce genre d'association, du style, "il faut être pour". C'est de ce genre de rhétorique bancale que notre président se servait pour renvoyer un footballeur sous couvert qu'il n'habitait plus la cité. Ce à quoi le dit footballeur aurait pu répondre qu'il la connaissait encore mieux que lui pour autant, ayant des amis et y ayant vécu plus que le dit président, mais bon, cela serait encore cautionner ce type de rapprochement qui veut qu'on ne peut parler que de ce qu'on vit dans sa chair, soit la fin du politique pour laisser les viscères nous gouverner.
Vous voyez le danger que je pointe ?
yG
Vous voyez le danger que je pointe ?
vous pointez surtout le fait que vous défendez la légitimité des bobos d'intellectualiser en larmoyant sur une souffrance qui n'est pas la leur.
vous pointez surtout le fait que vous défendez la légitimité des bobos d'intellectualiser en larmoyant sur une souffrance qui n'est pas la leur.
Si j'en juge par votre diatribe infondée : "vous pointez surtout le fait que vous défendez la légitimité des bobos d'intellectualiser en larmoyant sur une souffrance qui n'est pas la leur.", vous n'avez strictement rien compris Djinneo.
Je défends ce droit qui est le même lorsque vous comme moi, et nous tous ici, nous exprimons sur des sujets qui nous dépassent de fait, la politique nationale, internationale, d'autres sexualités que la nôtre, d'autres attributs physiques ou intellectuels que les nôtres, d'autres conditions sociales que la nôtre, etc.
Il n'est pas nécessaire d'être d'un certain type pour avoir certaines positions légitimes et défendables rationnellement.
L'adéquation objet-sujet (par exemple, ici, je parle des pauvres, je dois l'être, et ailleurs, je parle des problèmes rencontrés par les homosexuels, je dois l'être aussi, etc.) ne garantie rien, il ne suffit pas d'être directement ou personnellement, concerné pour s'exprimer ou avoir le plus de chose censé à dire sur un sujet.
La seule chose que souligne cet impératif basique d'adéquation, défendu par certains inconsciemment (et donc qu'il faut souligner pour le combattre), c'est que des catégories de personnes sont toujours exclus d'office du débat sous couvert de ne pas porter les stigmates appropriés.
Le comble, c'est lorsque trop souvent nous entendons des politiques dirent à leurs opposants : "Ben, engagez-vous, faites comme nous, pour l'heure vous n'avez aucune légitimité à nous contredire" et un peu plus tard, lorsqu'on suit bêtement leur conseil, on entend régulièrement les mêmes nous répondre alors : " Ah oui, mais vous êtes de l'opposition".
Le fait même d'insister sur l'existence d'une place appropriée pour débattre (avec le présupposé que cette place est la place interne, marquant l'identité du sujet et de l'objet) est une manière maladroite, lorsqu'elle n'est carrément pas malhonnête, de botter en touche et de discréditer la parole d'autrui, quelque soit le message qu'elle porte.
Ne nous laissons pas ainsi exclure par ceux qui veulent s'arroger des monopoles (la parole n'appartient qu'à mon groupe) et ne veulent de toute façon pas nous entendre, quoi que nous ayons à dire.
yG
Je défends ce droit qui est le même lorsque vous comme moi, et nous tous ici, nous exprimons sur des sujets qui nous dépassent de fait, la politique nationale, internationale, d'autres sexualités que la nôtre, d'autres attributs physiques ou intellectuels que les nôtres, d'autres conditions sociales que la nôtre, etc.
Il n'est pas nécessaire d'être d'un certain type pour avoir certaines positions légitimes et défendables rationnellement.
L'adéquation objet-sujet (par exemple, ici, je parle des pauvres, je dois l'être, et ailleurs, je parle des problèmes rencontrés par les homosexuels, je dois l'être aussi, etc.) ne garantie rien, il ne suffit pas d'être directement ou personnellement, concerné pour s'exprimer ou avoir le plus de chose censé à dire sur un sujet.
La seule chose que souligne cet impératif basique d'adéquation, défendu par certains inconsciemment (et donc qu'il faut souligner pour le combattre), c'est que des catégories de personnes sont toujours exclus d'office du débat sous couvert de ne pas porter les stigmates appropriés.
Le comble, c'est lorsque trop souvent nous entendons des politiques dirent à leurs opposants : "Ben, engagez-vous, faites comme nous, pour l'heure vous n'avez aucune légitimité à nous contredire" et un peu plus tard, lorsqu'on suit bêtement leur conseil, on entend régulièrement les mêmes nous répondre alors : " Ah oui, mais vous êtes de l'opposition".
Le fait même d'insister sur l'existence d'une place appropriée pour débattre (avec le présupposé que cette place est la place interne, marquant l'identité du sujet et de l'objet) est une manière maladroite, lorsqu'elle n'est carrément pas malhonnête, de botter en touche et de discréditer la parole d'autrui, quelque soit le message qu'elle porte.
Ne nous laissons pas ainsi exclure par ceux qui veulent s'arroger des monopoles (la parole n'appartient qu'à mon groupe) et ne veulent de toute façon pas nous entendre, quoi que nous ayons à dire.
yG
vous n'avez strictement rien compris Djinneo.
ce n'est pas parce-que je ne suis pas d'accord avec vous yG, que je n'ai rien compris :o
mais sur le fond, j'en attendais pas moins de vous: j'avais même prévu le mot "monopole" dans votre réponse pour tout vous dire :p je le voyais plus giscardien, mais au final il est bel et bien là :D
d'une part vous aurez remarqué que je ne participe pas à tous les débats, et que je ne m'exprime pas sur tout et n'importe quoi. ensuite, vous aurez problablement remarqué également, qu'@si, comme delarue opère à un casting pour préparer ses émissions. emmanuel todd n'est pas venu pour parler du clip de justice, tout comme le dal et emaüs ne sont pas venus discuter de facebook...
j'espère que vous voyez où je veux en venir: je loue votre innocence à vouloir dichotomiser le signifiant et le signifié, de sorte que dans notre beau pays démocratique -j'écrase, la main sur le coeur, une petite larme patriote- chacun puisse s'exprimer sur tout, n'importe quoi et souvent n'importe comment.
je dénonce justement cela. par exemple le journaleux s'auto-proclame expert en tout. et conséquence directe, il se plante lamentablement quand il aborde des sujets qui lui sont complètement étrangers, même si son ignoble prétention le pousse à croire que par un tour de magie et d'abstraction, abracadabra, il sait de quoi il parle, mieux qu'il informe. un récent reportage sur france culture, à propos d'éoliennes sur la commune d'antoigne en était affligeant de caricature: l'urbaine bobo en expédition dans la campagne crotée... erf
asi n'est pas en reste quand il s'attaque au net. passant complètement à côté des problèmes de démocratisation, de censure et de filtrage, pour ne se demander que si oui ou non, on a enfin trouvé une gamine de 14 ans violée par un vieux pc, ou si d.abiker a réussi à faire fortune dans second life...
a. korkos a bien relevé la polémique autour de wikipédia, mais en se fourvoyant sur les modalités du filtrage alors opéré, laissant entendre que wikipédia avait été censurée alors qu'il était "juste" impossible d'éditer une page en "anonyme"... s'en est bien sûr suivie une litanie de "cay squendaleux !!" des asinautes...
reste au final qu'on s'aperçoit que des systèmes de filtrages peuvent d'une minute à l'autre être mise en place dans un pays européen, comme c'est le cas en tunisie, en chine, et ailleurs... et juste a.korkos se demande si la pochette de virgin killer c'est de l'art ou du cochon.
bien sûr il y a toujours plusieurs angles d'attaque à une problèmatique, mais le problème de la neutralité du réseau des réseaux est passé complètement à la trappe. et si tout le monde se prononce, pour dire si oui ou non, un tableau de fragonnard ça fait bander ou pas, c'est le débat sur le contrôle de la bande passante qui est occulté. personnellement, je trouve votre vision du débat démocratique contre-productive.
bref, dans ce débat, somme toute classique, j'oppose à votre vision du "tout le monde a quelque-chose à dire et à penser sur tout", une certaine "légitimité de la parole experte".
je ne dis évidemment pas qu'il faut être soit-même une loutre pour parler et agir en faveur de sa protection, conservation et réhabilitation. mais de vous à moi, si un hype journaliste parisien très en tong s'exclaffe en faveur de la protection de la loutre, j'aurais plutôt tendance à lui demander la différence entre un lounge bar et un restau à sushi.
jl. delarue, mais comme n. sarkozy ou m.aubry n'ont même pas à évoquer "la souffrance des français". il n'en ont pas la légitimité. par contre, comme le dit j.bernard: des chiffres, des chiffres, des chiffres, ça oui !! qu'ils écoutent les "partenaires sociaux", non pas pour faire montre de compassion et encore moins pour faire croire qu'ils "portent les stigmates" des "français comme les autres", mais pour relayer les doléances, les chiffrer, et proposer un plan d'action, lui aussi chiffré et pas seulement pétri de bonnes intentions, de pathos, de larme à l'oeil ou d'indignation feinte.
j'estime qu'une campagne de sensibilisation d'emaüs peut parler quant à elle de la détresse du pauvre. mais pas un jl. delarue, pas un sarkozy, ni un @sinaute de la middle-class... autant middle qu'elle soit.
mais ça n'empêche personne de se prononcer sur le partage des richesses, ou sur le "malaise" ressenti à la vue de l'émission delaruesque. et là je vous rejoins bien sûr. chacun, et d'ailleurs nous en avons le devoir citoyen, devrait être en mesure de critiquer rationnellement l'action de c.boutin. encore faut-il avoir fait son propre travail d'expertise. et ne pas avoir fait son p.nolleau en ne lisant "que l'essentiel", parcourant uniquement les synthèses de synthèses de journaleux qui se sont eux-même refiler les synthèses des synthèses.
car à ce moment là, je suis comme j.attali: "je m'ennuie et je m'en vais"
votre vision démocratique du débat légitime le ressassement sempiternel des mêmes arguments, des mêmes contre-vérités sur des pages et des pages de forums, sur des heures et des heures d'émissions. ça légitime le fait que sur un magazine d'actu, ce soit toujours les mêmes journaleux qui animent les débats quelque-soient les thèmes abordés. alors ils sont pas toujours nuls, loin s'en faut, mais on en arrive à un s.moati qui convoque un ministre du budget, un économiste et un ancien présidentiable pour se faire expliquer une notion (jadis) apprise en cours de première es. ça légitime un @si à la rue, quand il s'agit de parler d'internet...
pour ma part, j'ai toujours du mal à comprendre pourquoi on nous ressert toujours les mêmes têtes qui s'expriment sur tout et n'importe quoi et subséquemment, parfois n'importe comment. bref, je ne pense pas "n'avoir rien compris" à ce que vous dites yG. mais il me semble, vous vous en doutez, qu'avant d'user de sa liberté d'expression ou de son éclaraige médiatique, la moindre des choses est de se demander si on en a la légitimité grâce au moins à un travail d'expertise personnel.
pour aller plus loin, le vote est la liberté d'expression par excellence. pour voter en âme et conscience, il me semble que des bases minimales en économie et en droit sont indispensables. est-ce qu'un bulletin de vote qui ne sait pas faire la différence entre un décret et une loi a une légitimité pour apporter son poids à un vote sur la réforme de nos institutions ? est-ce qu'un bulletin de vote qui ne sait pas faire la différence en un chiffre d'affaire et des bénéfices a une légitimité pour peser de tout son poids dans un vote sur une politique européenne plus ou moins protectionniste ?
ce n'est pas parce-que je ne suis pas d'accord avec vous yG, que je n'ai rien compris :o
mais sur le fond, j'en attendais pas moins de vous: j'avais même prévu le mot "monopole" dans votre réponse pour tout vous dire :p je le voyais plus giscardien, mais au final il est bel et bien là :D
d'une part vous aurez remarqué que je ne participe pas à tous les débats, et que je ne m'exprime pas sur tout et n'importe quoi. ensuite, vous aurez problablement remarqué également, qu'@si, comme delarue opère à un casting pour préparer ses émissions. emmanuel todd n'est pas venu pour parler du clip de justice, tout comme le dal et emaüs ne sont pas venus discuter de facebook...
j'espère que vous voyez où je veux en venir: je loue votre innocence à vouloir dichotomiser le signifiant et le signifié, de sorte que dans notre beau pays démocratique -j'écrase, la main sur le coeur, une petite larme patriote- chacun puisse s'exprimer sur tout, n'importe quoi et souvent n'importe comment.
je dénonce justement cela. par exemple le journaleux s'auto-proclame expert en tout. et conséquence directe, il se plante lamentablement quand il aborde des sujets qui lui sont complètement étrangers, même si son ignoble prétention le pousse à croire que par un tour de magie et d'abstraction, abracadabra, il sait de quoi il parle, mieux qu'il informe. un récent reportage sur france culture, à propos d'éoliennes sur la commune d'antoigne en était affligeant de caricature: l'urbaine bobo en expédition dans la campagne crotée... erf
asi n'est pas en reste quand il s'attaque au net. passant complètement à côté des problèmes de démocratisation, de censure et de filtrage, pour ne se demander que si oui ou non, on a enfin trouvé une gamine de 14 ans violée par un vieux pc, ou si d.abiker a réussi à faire fortune dans second life...
a. korkos a bien relevé la polémique autour de wikipédia, mais en se fourvoyant sur les modalités du filtrage alors opéré, laissant entendre que wikipédia avait été censurée alors qu'il était "juste" impossible d'éditer une page en "anonyme"... s'en est bien sûr suivie une litanie de "cay squendaleux !!" des asinautes...
reste au final qu'on s'aperçoit que des systèmes de filtrages peuvent d'une minute à l'autre être mise en place dans un pays européen, comme c'est le cas en tunisie, en chine, et ailleurs... et juste a.korkos se demande si la pochette de virgin killer c'est de l'art ou du cochon.
bien sûr il y a toujours plusieurs angles d'attaque à une problèmatique, mais le problème de la neutralité du réseau des réseaux est passé complètement à la trappe. et si tout le monde se prononce, pour dire si oui ou non, un tableau de fragonnard ça fait bander ou pas, c'est le débat sur le contrôle de la bande passante qui est occulté. personnellement, je trouve votre vision du débat démocratique contre-productive.
bref, dans ce débat, somme toute classique, j'oppose à votre vision du "tout le monde a quelque-chose à dire et à penser sur tout", une certaine "légitimité de la parole experte".
je ne dis évidemment pas qu'il faut être soit-même une loutre pour parler et agir en faveur de sa protection, conservation et réhabilitation. mais de vous à moi, si un hype journaliste parisien très en tong s'exclaffe en faveur de la protection de la loutre, j'aurais plutôt tendance à lui demander la différence entre un lounge bar et un restau à sushi.
jl. delarue, mais comme n. sarkozy ou m.aubry n'ont même pas à évoquer "la souffrance des français". il n'en ont pas la légitimité. par contre, comme le dit j.bernard: des chiffres, des chiffres, des chiffres, ça oui !! qu'ils écoutent les "partenaires sociaux", non pas pour faire montre de compassion et encore moins pour faire croire qu'ils "portent les stigmates" des "français comme les autres", mais pour relayer les doléances, les chiffrer, et proposer un plan d'action, lui aussi chiffré et pas seulement pétri de bonnes intentions, de pathos, de larme à l'oeil ou d'indignation feinte.
j'estime qu'une campagne de sensibilisation d'emaüs peut parler quant à elle de la détresse du pauvre. mais pas un jl. delarue, pas un sarkozy, ni un @sinaute de la middle-class... autant middle qu'elle soit.
mais ça n'empêche personne de se prononcer sur le partage des richesses, ou sur le "malaise" ressenti à la vue de l'émission delaruesque. et là je vous rejoins bien sûr. chacun, et d'ailleurs nous en avons le devoir citoyen, devrait être en mesure de critiquer rationnellement l'action de c.boutin. encore faut-il avoir fait son propre travail d'expertise. et ne pas avoir fait son p.nolleau en ne lisant "que l'essentiel", parcourant uniquement les synthèses de synthèses de journaleux qui se sont eux-même refiler les synthèses des synthèses.
car à ce moment là, je suis comme j.attali: "je m'ennuie et je m'en vais"
votre vision démocratique du débat légitime le ressassement sempiternel des mêmes arguments, des mêmes contre-vérités sur des pages et des pages de forums, sur des heures et des heures d'émissions. ça légitime le fait que sur un magazine d'actu, ce soit toujours les mêmes journaleux qui animent les débats quelque-soient les thèmes abordés. alors ils sont pas toujours nuls, loin s'en faut, mais on en arrive à un s.moati qui convoque un ministre du budget, un économiste et un ancien présidentiable pour se faire expliquer une notion (jadis) apprise en cours de première es. ça légitime un @si à la rue, quand il s'agit de parler d'internet...
pour ma part, j'ai toujours du mal à comprendre pourquoi on nous ressert toujours les mêmes têtes qui s'expriment sur tout et n'importe quoi et subséquemment, parfois n'importe comment. bref, je ne pense pas "n'avoir rien compris" à ce que vous dites yG. mais il me semble, vous vous en doutez, qu'avant d'user de sa liberté d'expression ou de son éclaraige médiatique, la moindre des choses est de se demander si on en a la légitimité grâce au moins à un travail d'expertise personnel.
pour aller plus loin, le vote est la liberté d'expression par excellence. pour voter en âme et conscience, il me semble que des bases minimales en économie et en droit sont indispensables. est-ce qu'un bulletin de vote qui ne sait pas faire la différence entre un décret et une loi a une légitimité pour apporter son poids à un vote sur la réforme de nos institutions ? est-ce qu'un bulletin de vote qui ne sait pas faire la différence en un chiffre d'affaire et des bénéfices a une légitimité pour peser de tout son poids dans un vote sur une politique européenne plus ou moins protectionniste ?
le retour du vote censitaire, bravo belle culture !
culture pour culture , le cens n'a rien à faire en l'espèce , il s'agit plutot de la capacité donc d'un vote capacitaire , ce qui en soit n'a rien de choquant .
Ca n'a rien de choquant si l'on part du postulat, qu'il faut que la "populasse" soit guidée par l'élite, et qu'on se foute éperdument de la démocratie, vue comme ça effectivement, ça n'est pas choquant, absolument pas même, cependant on peut aussi très bien prolonger cette pensée et trouver que des "connaisseurs" de la législation et économistes de mes *** nous les brisent, et qu'ils ne sont d'ailleurs pas aptes à décider ce qui est mieux pour la "populasse", et qu'il faudrait plutôt quelqu'un à poigne comme on dit... La, d'un coup, ça laisse songeur.^^
Ca n'a rien de choquant si l'on part du postulat, qu'il faut que la "populasse" soit guidée par l'élite, et qu'on se foute éperdument de la démocratie, vue comme ça effectivement, ça n'est pas choquant, absolument pas même, cependant on peut aussi très bien prolonger cette pensée et trouver que des "connaisseurs" de la législation et économistes de mes *** nous les brisent, et qu'ils ne sont d'ailleurs pas aptes à décider ce qui est mieux pour la "populasse", et qu'il faudrait plutôt quelqu'un à poigne comme on dit... La, d'un coup, ça laisse songeur.^^
Moi ce qui me les brise, c'est que cette handicapée de Veme Constitution, est une génitrice toujours inasouvie de politicards, dont l'action est corrompue par leur nécessité d'aller faire le tapin en vue de leur réélection, et cela-même sitôt qu'ils sont élus.
Ses cycles, tous réguliers qu'ils soient, produisent une politique dégénérée, soucieuse non de son action, mais de ses mandats. Sans rien changer au fait qu'un peuple est souverain de sa destinée, des mandats sans durée fixe me sembleraient accoucher de plus d'experts et moins de n'importe qui...
Nous ne pouvons qu'être d'accord. En ce qui concerne le vote "capacitaire", mon avis est le suivant : lorsqu'on organise la "décérébration" populaire, à grand coup d'absence d'informations contradictoires, de réels débats de société, ou à l'inverse par une profusion de [s]communication[/s] propagande, par une infantilisation télévisuelle, il est un peu facile de venir ensuite expliquer que les "décérébrés" ne devraient pas voter. Trop facile le coup du permis de voter d'après moi, la difficulté consisterait plutôt d'inverser la tendance en aidant chacun, dans son domaine de compétence, dans son métier, dans sa fonction ou son entourage à avoir une pensée critique, c'est vraiment ce qui fait défaut, car comme disait Coluche, "il suffirait que les gens n'en achètent pas pour qu'ils n'en vendent plus.".
Un exemple de faux débat de société : Les sifflets de la Marseillaise (joli enfumage politico-médiatique pour le coup).
Question : Que faut-il faire à ces délinquants de racailles de jeunes voyous pour qu'ils ne sifflent plus la Marseillaise, ou pour qu'on ne les entendent plus la siffler ? (je passe sur les surenchères douteuses, de certains secrétaires d'état douteux, aux rapports douteux avec les jeux d'argents, jeux d'argents qui par définitions sont bien entendu : douteux.)
La question est déjà à charge, le coupable est là, nous ne connaissons pas ses motivations, ni le mobile de son crime, mais nous en sommes déjà à réfléchir de la sanction, ou de la répression à mettre en place, pour l'ajouter à celle déjà existante.
Pourtant, d'autres questions viennent à l'esprit :
- Peut on contester des symboles nationaux ?
- Qu'est-ce qu'un symbole ? Un symbole national ?
- Si nous ne pouvons les contester, sommes nous libres de nos opinions en France ?
- Dans le cas où nous ne serions pas vraiment libres, mais que les symboles Républicains sont TRES TRES IMPORTANTS, PLUS IMPORTANT QUE TOUT, PLUS IMPORTANT QUE L'INTELLIGENCE, quitte à tomber dans l'hystérie, pourrait on envisager de demander à reformuler notre belle devise ainsi : Pas vraiment liberté, pseudo-égalité, fraternité même pas d'apparence ? C'est sûr c'est plus long...
- plein d'autres questions...
Un exemple de faux débat de société : Les sifflets de la Marseillaise (joli enfumage politico-médiatique pour le coup).
Question : Que faut-il faire à ces délinquants de racailles de jeunes voyous pour qu'ils ne sifflent plus la Marseillaise, ou pour qu'on ne les entendent plus la siffler ? (je passe sur les surenchères douteuses, de certains secrétaires d'état douteux, aux rapports douteux avec les jeux d'argents, jeux d'argents qui par définitions sont bien entendu : douteux.)
La question est déjà à charge, le coupable est là, nous ne connaissons pas ses motivations, ni le mobile de son crime, mais nous en sommes déjà à réfléchir de la sanction, ou de la répression à mettre en place, pour l'ajouter à celle déjà existante.
Pourtant, d'autres questions viennent à l'esprit :
- Peut on contester des symboles nationaux ?
- Qu'est-ce qu'un symbole ? Un symbole national ?
- Si nous ne pouvons les contester, sommes nous libres de nos opinions en France ?
- Dans le cas où nous ne serions pas vraiment libres, mais que les symboles Républicains sont TRES TRES IMPORTANTS, PLUS IMPORTANT QUE TOUT, PLUS IMPORTANT QUE L'INTELLIGENCE, quitte à tomber dans l'hystérie, pourrait on envisager de demander à reformuler notre belle devise ainsi : Pas vraiment liberté, pseudo-égalité, fraternité même pas d'apparence ? C'est sûr c'est plus long...
- plein d'autres questions...
la difficulté consisterait plutôt d'inverser la tendance en aidant chacun[...]à avoir une pensée critique
je ne peux qu'être d'accord ;)
le but du vote capacitaire n'étant pas de vouloir écarter des gens, ou un groupe de personne, mais au contraire de demander à tous de faire l'effort d'avoir un minimum de bases...
un peu comme le fait le permis de conduire, un peu moins comme l'ont fait les 3 jours...
par contre, au lieu que la république postule sur une présomption d'incapacité de [s]conduire[/s] voter, en demandant aux citoyens de dépenser une somme folle pour une formation dont il n'ont pas toujours besoin, ils devraient pouvoir passer cet examen sans autre forme de procès.
tout en assurant la possibilite de se former gratuitement grâce à la république elle-même: decreter que tout le monde puisse avoir droit à certaines ressources des bibliothèques municipales par exemple ne coute pas un centime, surtout depuis l'informatisation des fichiers des bibliothèques: en général, même plus besoin de créer une nouvelle carte avec une nouvelle couleur :-p
demander aux députés, aux maires, d'assurer, plus ou moins dans le cadre de leur permanence, des "séminaires" périodiquement: pas un centime non plus.
etc...
par contre: ne surtout pas dépenser des milliards dans une agence de comm' pour 'vendre' le truc.
donner la responsabilité de cet examen à l'education nationale qui a d'autres chat à foueter
ne pas donner non plus l'organisation de l'examen au privé, et ne certainement pas laisser au privé non plus, le monopole des formations
etc...
je ne peux qu'être d'accord ;)
le but du vote capacitaire n'étant pas de vouloir écarter des gens, ou un groupe de personne, mais au contraire de demander à tous de faire l'effort d'avoir un minimum de bases...
un peu comme le fait le permis de conduire, un peu moins comme l'ont fait les 3 jours...
par contre, au lieu que la république postule sur une présomption d'incapacité de [s]conduire[/s] voter, en demandant aux citoyens de dépenser une somme folle pour une formation dont il n'ont pas toujours besoin, ils devraient pouvoir passer cet examen sans autre forme de procès.
tout en assurant la possibilite de se former gratuitement grâce à la république elle-même: decreter que tout le monde puisse avoir droit à certaines ressources des bibliothèques municipales par exemple ne coute pas un centime, surtout depuis l'informatisation des fichiers des bibliothèques: en général, même plus besoin de créer une nouvelle carte avec une nouvelle couleur :-p
demander aux députés, aux maires, d'assurer, plus ou moins dans le cadre de leur permanence, des "séminaires" périodiquement: pas un centime non plus.
etc...
par contre: ne surtout pas dépenser des milliards dans une agence de comm' pour 'vendre' le truc.
donner la responsabilité de cet examen à l'education nationale qui a d'autres chat à foueter
ne pas donner non plus l'organisation de l'examen au privé, et ne certainement pas laisser au privé non plus, le monopole des formations
etc...
Que faut-il faire à ces délinquants de racailles de jeunes voyous pour qu'ils ne sifflent plus la Marseillaise, ou pour qu'on ne les entendent plus la siffler ?
ce que vous dites sur les envolées hallucinantes auxquelles on a eu droit me paraît des plus juste. Tzvetan Todorov le résume ainsi:
Les pays occidentaux ont pleinement le droit de se défendre contre toute agression et toute atteinte aux valeurs sur lesquelles ils ont choisi de fonder leurs régimes démocratiques. Ils ont notamment à combattre avec fermeté toute menace terroriste et toute forme de violence. Ils ont intérêt cependant à ne pas se laisser entraîner dans une réaction disproportionnée excessive et abusive, car elle produirait des résultats contraires à ce que l’on escompte.(Tzvetan Todorov, La peur des barbares : Au-delà du choc des civilisations, page 18)
On m'objectera qu'il parle ici des relations internationales. Mais à la lumière de ces commentaires dans l'émission "le temps de penser" de lcpan, son discours s'applique aussi aux voix dissidentes à l'intérieur d'un pays.
Je n'ai pas lu le bouquin (mais je souhaite que ça se fasse), je ne veux pas faire mon érudit, cependant le site de l'émission propose 4 citations libre d'accès. La deuxième qui me semble répondre d'une certaine manière à cette question est la suivante:
Des tensions existent parfois aujourd’hui entre certains pays occidentaux et certains segments des populations musulmanes ici ou là. Mais il n’est nullement évident qu’il s’agisse dans ces cas d’une guerre de religion ni d’un choc des civilisations, plutôt que de conflits politiques et sociaux plus familiers.(Tzvetan Todorov, La peur des barbares : Au-delà du choc des civilisations, page 141)
Je ne pense pas que si le député, ou le président de la république, venant s'exprimer à une manif' d'ouvriers licenciés à cause de la politique menée, par exemple, avaient la fabuleuse idée d'introduire et conclure leur allocution par la marseillaise, que cette dernière ne soit sifflée, elle aussi...
Donc avant de vouloir mettre sous silence "toute forme d'expression politique de croyances metaphysique" comme le disait yG (que je n'accuse toutefois aucunement de confondre ces sifflets avec une revendication religieuse), qu'on régle plutôt les "conflits politiques et sociaux plus familiers" comme le dit Tzvetan Todorov.
Comme vous le dites le débat autour de cette question a largement était biaisé. D'une part par les "réactions disproportionnées", comme celles de Laporte par exemple, mais aussi par une tendance à faire glisser le débat autour d'un "certain choc des civilisations" au pretexte que ce seraient là deux cultures qui s'affronteraient. Encore une fois, si on a largement noyé le poisson, à mon sens, c'est parce-qu'on a laissé s'exprimer n'importe qui
ce que vous dites sur les envolées hallucinantes auxquelles on a eu droit me paraît des plus juste. Tzvetan Todorov le résume ainsi:
Les pays occidentaux ont pleinement le droit de se défendre contre toute agression et toute atteinte aux valeurs sur lesquelles ils ont choisi de fonder leurs régimes démocratiques. Ils ont notamment à combattre avec fermeté toute menace terroriste et toute forme de violence. Ils ont intérêt cependant à ne pas se laisser entraîner dans une réaction disproportionnée excessive et abusive, car elle produirait des résultats contraires à ce que l’on escompte.(Tzvetan Todorov, La peur des barbares : Au-delà du choc des civilisations, page 18)
On m'objectera qu'il parle ici des relations internationales. Mais à la lumière de ces commentaires dans l'émission "le temps de penser" de lcpan, son discours s'applique aussi aux voix dissidentes à l'intérieur d'un pays.
Je n'ai pas lu le bouquin (mais je souhaite que ça se fasse), je ne veux pas faire mon érudit, cependant le site de l'émission propose 4 citations libre d'accès. La deuxième qui me semble répondre d'une certaine manière à cette question est la suivante:
Des tensions existent parfois aujourd’hui entre certains pays occidentaux et certains segments des populations musulmanes ici ou là. Mais il n’est nullement évident qu’il s’agisse dans ces cas d’une guerre de religion ni d’un choc des civilisations, plutôt que de conflits politiques et sociaux plus familiers.(Tzvetan Todorov, La peur des barbares : Au-delà du choc des civilisations, page 141)
Je ne pense pas que si le député, ou le président de la république, venant s'exprimer à une manif' d'ouvriers licenciés à cause de la politique menée, par exemple, avaient la fabuleuse idée d'introduire et conclure leur allocution par la marseillaise, que cette dernière ne soit sifflée, elle aussi...
Donc avant de vouloir mettre sous silence "toute forme d'expression politique de croyances metaphysique" comme le disait yG (que je n'accuse toutefois aucunement de confondre ces sifflets avec une revendication religieuse), qu'on régle plutôt les "conflits politiques et sociaux plus familiers" comme le dit Tzvetan Todorov.
Comme vous le dites le débat autour de cette question a largement était biaisé. D'une part par les "réactions disproportionnées", comme celles de Laporte par exemple, mais aussi par une tendance à faire glisser le débat autour d'un "certain choc des civilisations" au pretexte que ce seraient là deux cultures qui s'affronteraient. Encore une fois, si on a largement noyé le poisson, à mon sens, c'est parce-qu'on a laissé s'exprimer n'importe qui
ce n'est pas parce-que je ne suis pas d'accord avec vous yG, que je n'ai rien compris :o
Non, je doute fort que vous m'ayez compris, car vous faites de mon propos un manifeste de défense des bobos, ce qu'il n'est à aucun moment.
mais sur le fond, j'en attendais pas moins de vous: j'avais même prévu le mot "monopole" dans votre réponse pour tout vous dire :p je le voyais plus giscardien, mais au final il est bel et bien là :D
Woua, je m'incline devant un tel devin, il n'y a rien à ajouter. Ah si, pardonnez mon audace, mais c'est quoi le numéro complémentaire de mon propos ?
d'une part vous aurez remarqué que je ne participe pas à tous les débats, et que je ne m'exprime pas sur tout et n'importe quoi.
C'est votre droit le plus stricte, mais de là à en faire une qualité que vous possèderiez et les autres pas (et qu'ils auraient tort de ne pas rechercher), il y a un pas que je ne me risquerai pas à faire, mais c'est vous le devin, après tout vous devez savoir où vous mettez les pieds.
ensuite, vous aurez problablement remarqué également, qu'@si, comme delarue opère à un casting pour préparer ses émissions. emmanuel todd n'est pas venu pour parler du clip de justice, tout comme le dal et emaüs ne sont pas venus discuter de facebook...
j'espère que vous voyez où je veux en venir: je loue votre innocence à vouloir dichotomiser le signifiant et le signifié, de sorte que dans notre beau pays démocratique -j'écrase, la main sur le coeur, une petite larme patriote- chacun puisse s'exprimer sur tout, n'importe quoi et souvent n'importe comment.
Merci de défendre ce droit dont vous abusez largement me semble-t-il.
Car, je vous signale que je n'associe pas pour ma part savoir et être, la connaissance et l'expérience dans sa chair. Vous confondez grossièrement les deux, histoire me semble-t-il de dénier à ceux qui savent mais ne sont pas, le droit de s'exprimer à juste titre.
Or, le fait d'être pauvre ne vous accorde pas une meilleure compréhension de la pauvreté (de fait ou de droit). Il en résulte par conséquent qu'il n'est pas nécessaire d'être pauvre pour savoir ce que c'est que la pauvreté, d'être une femme pour comprendre/connaitre/ s'exprimer sur le sexisme, d'être un homosexuel pour parler de l'homophobie, etc...
Vous me suivez ?
je dénonce justement cela. par exemple le journaleux s'auto-proclame expert en tout. et conséquence directe, il se plante lamentablement quand il aborde des sujets qui lui sont complètement étrangers, même si son ignoble prétention le pousse à croire que par un tour de magie et d'abstraction, abracadabra, il sait de quoi il parle, mieux qu'il informe.
Pour être cohérent dans votre pensée, vous devriez montrer patte blanche systématiquement avant même de prendre la parole pour que nous puissions benoitement nous soumettre à vos arguments d'autorités.
Z'êtes qui, en quelle qualité prenez-vous la peine d'écrire ici et devrions-nous vous lire ?
Heureusement, je dénonce votre approche, je n'ai donc pas à me soumettre aux mêmes impératifs que vous.
personnellement, je trouve votre vision du débat démocratique contre-productive.
Soit, pourquoi pas. Mais veuillez développer ou développer de nouveau, car, je n'ai rien compris au paragraphe introduisant votre assertion.
dans ce débat, somme toute classique, j'oppose à votre vision du "tout le monde a quelque-chose à dire et à penser sur tout", une certaine "légitimité de la parole experte".
Ah ! Mais c'est un tout autre problème, car, je ne nie aucunement la parole experte contrairement à ce que vous affirmez ici.
Je déplore simplement que des personnes pensent qu'être expert, c'est devoir l'être dans sa chair.
Bref, je dénonce les gens qui font de la connaissance d'un sujet une extension nécessaire d'une connaissance empirique, personnelle.
Carole Bouquet, (c'est valable aussi pour Delarue, DS, Judith, etc) n'a donc pas à être pauvre pour connaitre la pauvreté. Le savoir et le ressenti sont deux choses distinctes.
je ne dis évidemment pas qu'il faut être soit-même une loutre pour parler et agir en faveur de sa protection, conservation et réhabilitation.
Jolie tentative de dénie de votre parole, je laisse le soin aux autres lecteurs de se faire un avis sur la pertinence de celui-ci par rapport à vos propos précédents.
mais de vous à moi, si un hype journaliste parisien très en tong s'exclaffe en faveur de la protection de la loutre, j'aurais plutôt tendance à lui demander la différence entre un lounge bar et un restau à sushi.
Je vous laisse vos a priori, l'habit fait encore trop souvent le moine pour vous, visiblement.
jl. delarue, mais comme n. sarkozy ou m.aubry n'ont même pas à évoquer "la souffrance des français". il n'en ont pas la légitimité.
Ah bon. C'est bien dommage, car, certains de ceux que vous citez sont justement ceux qui ont la responsabilité politique d'agir pour soulager celle-ci.
par contre, comme le dit j.bernard: des chiffres, des chiffres, des chiffres, ça oui !! qu'ils écoutent les "partenaires sociaux", non pas pour faire montre de compassion et encore moins pour faire croire qu'ils "portent les stigmates" des "français comme les autres", mais pour relayer les doléances, les chiffrer, et proposer un plan d'action, lui aussi chiffré et pas seulement pétri de bonnes intentions, de pathos, de larme à l'oeil ou d'indignation feinte.
Je suis tout à fait d'accord avec Judith, la connaissance ne passe pas par les tripes, il faut des données et pas des exemples qui s'infirment sans fin les uns les autres.
j'estime qu'une campagne de sensibilisation d'emaüs peut parler quant à elle de la détresse du pauvre. mais pas un jl. delarue, pas un sarkozy, ni un @sinaute de la middle-class... autant middle qu'elle soit.
Que savez-vous de la situation financière des autres @sinautes. Ils ont un ordi, une connexion à internet et 12 euro à investir minimum par an pour ce site, cela en fait peut-être des nantis par rapport à ceux que Delarue aime montrer, mais à par ça ?
Vous présumez bien trop à mon sens...
encore faut-il avoir fait son propre travail d'expertise
Vous présumez encore, cette fois-ci de mes connaissances sur la pauvreté...
votre vision démocratique du débat légitime le ressassement sempiternel des mêmes arguments, des mêmes contre-vérités sur des pages et des pages de forums, sur des heures et des heures d'émissions. ça légitime le fait que sur un magazine d'actu, ce soit toujours les mêmes journaleux qui animent les débats quelque-soient les thèmes abordés.
Le débat classique sur les journalistes ne sont pas des experts, ils sont seulement des journalistes... est une lapalissade qui néglige un fait de première importance, les journalistes sont normalement (lorsqu'ils sont comme on dit "bons") des experts dans la recherche des personnes expertes.
C'est déjà bien suffisant.
la moindre des choses est de se demander si on en a la légitimité grâce au moins à un travail d'expertise personnel.
Mais, la légitimité n'est jamais de droit dans un débat, elle s'obtient de haute lutte et est toujours précaire, toujours à remettre en cause, bref, les arguments d'autorités ne valent pas tripettes, ici comme ailleurs, il faut sortir ses arguments, les tester face à ceux des autres camps, encore et encore.
C'est pourquoi il faut déjà laissé une chance à la parole de se faire entendre, avant de la condamner a priori sur quelques signes qui ne valent guère pour l'évaluer.
pour aller plus loin, le vote est la liberté d'expression par excellence. pour voter en âme et conscience, il me semble que des bases minimales en économie et en droit sont indispensables. est-ce qu'un bulletin de vote qui ne sait pas faire la différence entre un décret et une loi a une légitimité pour apporter son poids à un vote sur la réforme de nos institutions ? est-ce qu'un bulletin de vote qui ne sait pas faire la différence en un chiffre d'affaire et des bénéfices a une légitimité pour peser de tout son poids dans un vote sur une politique européenne plus ou moins protectionniste ?
La seule légitimité en démocratie, c'est la majorité (et ne pas être interdit de vote), aucune connaissance n'est requise. Ceci explique peut-être cela, mais c'est ainsi, la démocratie n'est pas un principe électoral qualitatif, à aucun moment, juste quantitatif.
yG
Non, je doute fort que vous m'ayez compris, car vous faites de mon propos un manifeste de défense des bobos, ce qu'il n'est à aucun moment.
mais sur le fond, j'en attendais pas moins de vous: j'avais même prévu le mot "monopole" dans votre réponse pour tout vous dire :p je le voyais plus giscardien, mais au final il est bel et bien là :D
Woua, je m'incline devant un tel devin, il n'y a rien à ajouter. Ah si, pardonnez mon audace, mais c'est quoi le numéro complémentaire de mon propos ?
d'une part vous aurez remarqué que je ne participe pas à tous les débats, et que je ne m'exprime pas sur tout et n'importe quoi.
C'est votre droit le plus stricte, mais de là à en faire une qualité que vous possèderiez et les autres pas (et qu'ils auraient tort de ne pas rechercher), il y a un pas que je ne me risquerai pas à faire, mais c'est vous le devin, après tout vous devez savoir où vous mettez les pieds.
ensuite, vous aurez problablement remarqué également, qu'@si, comme delarue opère à un casting pour préparer ses émissions. emmanuel todd n'est pas venu pour parler du clip de justice, tout comme le dal et emaüs ne sont pas venus discuter de facebook...
j'espère que vous voyez où je veux en venir: je loue votre innocence à vouloir dichotomiser le signifiant et le signifié, de sorte que dans notre beau pays démocratique -j'écrase, la main sur le coeur, une petite larme patriote- chacun puisse s'exprimer sur tout, n'importe quoi et souvent n'importe comment.
Merci de défendre ce droit dont vous abusez largement me semble-t-il.
Car, je vous signale que je n'associe pas pour ma part savoir et être, la connaissance et l'expérience dans sa chair. Vous confondez grossièrement les deux, histoire me semble-t-il de dénier à ceux qui savent mais ne sont pas, le droit de s'exprimer à juste titre.
Or, le fait d'être pauvre ne vous accorde pas une meilleure compréhension de la pauvreté (de fait ou de droit). Il en résulte par conséquent qu'il n'est pas nécessaire d'être pauvre pour savoir ce que c'est que la pauvreté, d'être une femme pour comprendre/connaitre/ s'exprimer sur le sexisme, d'être un homosexuel pour parler de l'homophobie, etc...
Vous me suivez ?
je dénonce justement cela. par exemple le journaleux s'auto-proclame expert en tout. et conséquence directe, il se plante lamentablement quand il aborde des sujets qui lui sont complètement étrangers, même si son ignoble prétention le pousse à croire que par un tour de magie et d'abstraction, abracadabra, il sait de quoi il parle, mieux qu'il informe.
Pour être cohérent dans votre pensée, vous devriez montrer patte blanche systématiquement avant même de prendre la parole pour que nous puissions benoitement nous soumettre à vos arguments d'autorités.
Z'êtes qui, en quelle qualité prenez-vous la peine d'écrire ici et devrions-nous vous lire ?
Heureusement, je dénonce votre approche, je n'ai donc pas à me soumettre aux mêmes impératifs que vous.
personnellement, je trouve votre vision du débat démocratique contre-productive.
Soit, pourquoi pas. Mais veuillez développer ou développer de nouveau, car, je n'ai rien compris au paragraphe introduisant votre assertion.
dans ce débat, somme toute classique, j'oppose à votre vision du "tout le monde a quelque-chose à dire et à penser sur tout", une certaine "légitimité de la parole experte".
Ah ! Mais c'est un tout autre problème, car, je ne nie aucunement la parole experte contrairement à ce que vous affirmez ici.
Je déplore simplement que des personnes pensent qu'être expert, c'est devoir l'être dans sa chair.
Bref, je dénonce les gens qui font de la connaissance d'un sujet une extension nécessaire d'une connaissance empirique, personnelle.
Carole Bouquet, (c'est valable aussi pour Delarue, DS, Judith, etc) n'a donc pas à être pauvre pour connaitre la pauvreté. Le savoir et le ressenti sont deux choses distinctes.
je ne dis évidemment pas qu'il faut être soit-même une loutre pour parler et agir en faveur de sa protection, conservation et réhabilitation.
Jolie tentative de dénie de votre parole, je laisse le soin aux autres lecteurs de se faire un avis sur la pertinence de celui-ci par rapport à vos propos précédents.
mais de vous à moi, si un hype journaliste parisien très en tong s'exclaffe en faveur de la protection de la loutre, j'aurais plutôt tendance à lui demander la différence entre un lounge bar et un restau à sushi.
Je vous laisse vos a priori, l'habit fait encore trop souvent le moine pour vous, visiblement.
jl. delarue, mais comme n. sarkozy ou m.aubry n'ont même pas à évoquer "la souffrance des français". il n'en ont pas la légitimité.
Ah bon. C'est bien dommage, car, certains de ceux que vous citez sont justement ceux qui ont la responsabilité politique d'agir pour soulager celle-ci.
par contre, comme le dit j.bernard: des chiffres, des chiffres, des chiffres, ça oui !! qu'ils écoutent les "partenaires sociaux", non pas pour faire montre de compassion et encore moins pour faire croire qu'ils "portent les stigmates" des "français comme les autres", mais pour relayer les doléances, les chiffrer, et proposer un plan d'action, lui aussi chiffré et pas seulement pétri de bonnes intentions, de pathos, de larme à l'oeil ou d'indignation feinte.
Je suis tout à fait d'accord avec Judith, la connaissance ne passe pas par les tripes, il faut des données et pas des exemples qui s'infirment sans fin les uns les autres.
j'estime qu'une campagne de sensibilisation d'emaüs peut parler quant à elle de la détresse du pauvre. mais pas un jl. delarue, pas un sarkozy, ni un @sinaute de la middle-class... autant middle qu'elle soit.
Que savez-vous de la situation financière des autres @sinautes. Ils ont un ordi, une connexion à internet et 12 euro à investir minimum par an pour ce site, cela en fait peut-être des nantis par rapport à ceux que Delarue aime montrer, mais à par ça ?
Vous présumez bien trop à mon sens...
encore faut-il avoir fait son propre travail d'expertise
Vous présumez encore, cette fois-ci de mes connaissances sur la pauvreté...
votre vision démocratique du débat légitime le ressassement sempiternel des mêmes arguments, des mêmes contre-vérités sur des pages et des pages de forums, sur des heures et des heures d'émissions. ça légitime le fait que sur un magazine d'actu, ce soit toujours les mêmes journaleux qui animent les débats quelque-soient les thèmes abordés.
Le débat classique sur les journalistes ne sont pas des experts, ils sont seulement des journalistes... est une lapalissade qui néglige un fait de première importance, les journalistes sont normalement (lorsqu'ils sont comme on dit "bons") des experts dans la recherche des personnes expertes.
C'est déjà bien suffisant.
la moindre des choses est de se demander si on en a la légitimité grâce au moins à un travail d'expertise personnel.
Mais, la légitimité n'est jamais de droit dans un débat, elle s'obtient de haute lutte et est toujours précaire, toujours à remettre en cause, bref, les arguments d'autorités ne valent pas tripettes, ici comme ailleurs, il faut sortir ses arguments, les tester face à ceux des autres camps, encore et encore.
C'est pourquoi il faut déjà laissé une chance à la parole de se faire entendre, avant de la condamner a priori sur quelques signes qui ne valent guère pour l'évaluer.
pour aller plus loin, le vote est la liberté d'expression par excellence. pour voter en âme et conscience, il me semble que des bases minimales en économie et en droit sont indispensables. est-ce qu'un bulletin de vote qui ne sait pas faire la différence entre un décret et une loi a une légitimité pour apporter son poids à un vote sur la réforme de nos institutions ? est-ce qu'un bulletin de vote qui ne sait pas faire la différence en un chiffre d'affaire et des bénéfices a une légitimité pour peser de tout son poids dans un vote sur une politique européenne plus ou moins protectionniste ?
La seule légitimité en démocratie, c'est la majorité (et ne pas être interdit de vote), aucune connaissance n'est requise. Ceci explique peut-être cela, mais c'est ainsi, la démocratie n'est pas un principe électoral qualitatif, à aucun moment, juste quantitatif.
yG
apelle le et allez discuter vraiment vos conversations m'ennuient
Personne ne vous oblige à les lire, et si vous l'êtes, prenez donc votre mal en patience.
yG
yG
Non, je doute fort que vous m'ayez compris, car vous faites de mon propos un manifeste de défense des bobos, ce qu'il n'est à aucun moment.
le constat est amer. vous ne faites pas la différence entre de la provocation et un argumentaire raisonné.
Vous me direz si j'ai tort:
vous dites qu'il faut dissocier le message du messager. De telle sorte qu'il faut être capable d'entendre, par exemple, un médecin fumeur cancéreux des poumons vous dire qu'il est préférable d'arrêter de fumer.
Ainsi, il faut différencier l'état du doctorologue complétement accroc à la gitane sans filtre (éventuellement atteint d'une cirrhose du foie) du conseil qu'il peut prodiguer.
D'un côté on a la parole, le conseil, le message; de l'autre on a le messager, le mec, le médecin.
Là faut me dire tout de suite si vous suivez, ou si vous êtes perdu, parce-que je veux bien donner de mon temps, mais faut pas déconner non plus.
Si vous me dites que vous suivez, je pursuis (malgré les prochaines insultes divinatoires), sinon, ben... vous comprendrez que j'ai pas envie de perdre mon temps.
le constat est amer. vous ne faites pas la différence entre de la provocation et un argumentaire raisonné.
Vous me direz si j'ai tort:
vous dites qu'il faut dissocier le message du messager. De telle sorte qu'il faut être capable d'entendre, par exemple, un médecin fumeur cancéreux des poumons vous dire qu'il est préférable d'arrêter de fumer.
Ainsi, il faut différencier l'état du doctorologue complétement accroc à la gitane sans filtre (éventuellement atteint d'une cirrhose du foie) du conseil qu'il peut prodiguer.
D'un côté on a la parole, le conseil, le message; de l'autre on a le messager, le mec, le médecin.
Là faut me dire tout de suite si vous suivez, ou si vous êtes perdu, parce-que je veux bien donner de mon temps, mais faut pas déconner non plus.
Si vous me dites que vous suivez, je pursuis (malgré les prochaines insultes divinatoires), sinon, ben... vous comprendrez que j'ai pas envie de perdre mon temps.
le constat est amer. vous ne faites pas la différence entre de la provocation et un argumentaire raisonné.
Je n'ai surtout pas ici de raison de le faire. Je prends volontairement vos propos au premier degré, vos intentions, provocation, ironie, etc, ne me concernent pas, seul compte, vos arguments.
Vous me direz si j'ai tort: vous dites qu'il faut dissocier le message du messager. De telle sorte qu'il faut être capable d'entendre, par exemple, un médecin fumeur cancéreux des poumons vous dire qu'il est préférable d'arrêter de fumer. Là faut me dire tout de suite si vous suivez, ou si vous êtes perdu, parce-que je veux bien donner de mon temps, mais faut pas déconner non plus.
Oui, je crois que j'arrive à vous suivre pour l'heure.
J'ajouterai que mon temps n'est a priori pas moins important que le vôtre.
(malgré les prochaines insultes divinatoires
Vous avouez user de la provocation, mais vous n'appréciez pas lorsqu'on y répond pas l'ironie.
Assumez donc davantage vos propos.
vous comprendrez que j'ai pas envie de perdre mon temps.
Personne ne vous y oblige.
Gardez donc cette rengaine pour d'autres qui jugent votre emploi du temps plus important que le leur.
yG
Je n'ai surtout pas ici de raison de le faire. Je prends volontairement vos propos au premier degré, vos intentions, provocation, ironie, etc, ne me concernent pas, seul compte, vos arguments.
Vous me direz si j'ai tort: vous dites qu'il faut dissocier le message du messager. De telle sorte qu'il faut être capable d'entendre, par exemple, un médecin fumeur cancéreux des poumons vous dire qu'il est préférable d'arrêter de fumer. Là faut me dire tout de suite si vous suivez, ou si vous êtes perdu, parce-que je veux bien donner de mon temps, mais faut pas déconner non plus.
Oui, je crois que j'arrive à vous suivre pour l'heure.
J'ajouterai que mon temps n'est a priori pas moins important que le vôtre.
(malgré les prochaines insultes divinatoires
Vous avouez user de la provocation, mais vous n'appréciez pas lorsqu'on y répond pas l'ironie.
Assumez donc davantage vos propos.
vous comprendrez que j'ai pas envie de perdre mon temps.
Personne ne vous y oblige.
Gardez donc cette rengaine pour d'autres qui jugent votre emploi du temps plus important que le leur.
yG
Vous me suivez ?
oui bien sûr même si c'est du quote war. Vous me pwed bien comme il faut, mais c'est le jeu x)
Je voudrais juste recentrer la question autour de la parole d'expert/tout le monde s'exprime, pour vous demander ce que vous en pensez.
Par exemple sur un plateau y'a une semaine ou deux, Yves Calvi demande à madame Kuzco-Morrisset (dsl pour l'orthographe) de se prononcer sur la réforme de France-Télé. UMPiste bien docile, qui a bien appris son argumentaire, elle déballe studieusement le fait que "c'est la fin d'un système hypocrite", "le financement est garanti par l'Etat", "enlever la pub, c'était une idée de gauche jamais appliquée", "Sarkozy, en grand devin de la crise financière, libère France Télé du joug de la loi du marché", "sans la course à l'audimat, les programmes seront de meilleure qualité", "une soirée télé qui débute plus tôt est un mieux pour les français" et patati et patata... Vous connaissez tout cet argumentaire peut-être même mieux que moi...
Le débat qui s'en est suivi était mâché d'avance: les mêmes arguments, donc les mêmes contre-arguments. Et en avant Guingamp. 15 minutes de débats vu, revu et re-revu.
Ce qui me semble incongru, c'est qu'on demande à madame Kuzco-Morrisset son avis sur la question, alors qu'on sait très bien qu'elle bataille sur l'environnement, et que ce qu'elle va sortir, ce n'est ni plus ni moins que le bréviaire de l'umpiste illustré. Et qu'un random militant était tout à fait capable de faire la même chose. Yves Calvi, un journaliste donc, prend n'importe qui pour parler de n'importe quoi. La dame est plus qu'une "experte" en environnement, c'est carrément une autorité en la matière. Que le journaliste la fasse parler sur son domaine de prédilection me semble tout à fait indiqué. Mais qu'il lui demande son avis sur un sujet qu'elle n'a pas "vraiment" potassé, ça ne sert, imo, qu'à meubler 15 minutes de temps d'antenne au mieux, à noyer le poisson, au pire.
Tout le monde a une opinion plus ou moins de qualité sur à peu près tous les sujets. Et tout le monde à le droit de s'exprimer. Heureusement ! Je ne nie pas la liberté d'expression, ni ne veut l'altérer ! Ce n'est carrément pas mon propos. Je dis juste qu'inviter n'importe qui à s'exprimer sur n'importe quoi, cela a tendance à larver le débat. Et ça peut être même, dans des occurrences extrêmes, servir à noyer le poisson, enterrer le débat. Bien mieux que d'éviter d'aborder un sujet en parlant de la neige par exemple, ou des soldes avant noël...
Je ne suis pas la Grande Paire de Ciseaux de la Méchante Censure qui veut bailloner le débat démocratique. J'aimerais juste que ce dernier soit un peu plus prolifique. Pour ça il me semble qu'il vaut mieux se tourner vers "une parole experte", plutôt que vers "n'importe qui".
Dernièrement, dans ma bouche, avoir une "parole d'expert", ce n'est pas faire partie d'une autorité quelconque, ou avoir des diplômes. Sur le plan local, dans une assoc, ou un petit conseil municipal, y'a des commissions qui se forment ici sur la voirie, ici sur les eaux usées, là sur le social, etc... Du coup, dans mon tétiot un peu cabochard, pas la peine d'être ingénieur hydrolique pour se présenter/être nommé à la commission des eaux usées par exemple. Mais si le conseiller veut faire du bon boulot, va falloir qu'il s'accroche à ses bretelles, et qu'il potasse sérieusement le sujet pour administrer la vie locale, que sa parole ne soit plus celle de "n'importe qui", mais une "parole d'expert".
Pareil pour les loutres, le peuplier noir, les services à l'enfance, le budget national, la pauvreté, etc...
Concommitemment, que les journalistes interrogent les bonnes personnes, et surtout, et c'est ce que je disais, que chacun examine d'abord ses propres compétences avant de se permettre de prendre la parole publiquement sur tel ou tel sujet... Mais, sinon, si c'est pas toujours le cas, bien sûr que toutes les doléances et tous les avis sont recevables, en quelque circonstance que ce soit.
Dernièrement, je voudrais dire juste un mot sur le ressenti/le savoir. Didier Lockwood disait très justement que dans notre société on occultait trop souvent le ressenti pour encenser le savoir. Créant un certain déséquilibre néfaste à notre société. Il est bien beau de savoir le poids, la taille et la constitution chimique de la Lune. Comme il est bien beau de connaître le revenu médian, moyen, le seuil de pauvreté en france et dans le monde, les stats, etc... Maintenant, c'est une autre histoire que de se reveiller le matin ou veiller tard e soir et de s'émerveiller de comprendre dans sa chair que la "Lune bouge". Comme c'est une autre histoire de se savoir alcoolique et au rmi, et qu'encore aujourd'hui, il va falloir faire le choix entre manger ou connaîre un délirium trëmens.
Le savoir, c'est bien, le ressentir c'est juste autre chose. C'est pas mieux ou moins bien, c'est juste que ça n'a rien à voir.
Comme avoir des enfants, être tox, être riche, être beau, être moche, etc... Le savoir c'est de l'avoir, le ressenti c'est de l'être. Et entre être et avoir il y a une nuance que d'autres ont expliqué bien mieux que je ne le pourrais jamais.
Bref, que Sarkozy ou Delarue, fasse leur numéro burlesque de péripatéprostipute en se lamantant haut et fort "qu'ils comprennent" la "souffrance des français", y'a un moment où il faut arrêter de délirer.
oui bien sûr même si c'est du quote war. Vous me pwed bien comme il faut, mais c'est le jeu x)
Je voudrais juste recentrer la question autour de la parole d'expert/tout le monde s'exprime, pour vous demander ce que vous en pensez.
Par exemple sur un plateau y'a une semaine ou deux, Yves Calvi demande à madame Kuzco-Morrisset (dsl pour l'orthographe) de se prononcer sur la réforme de France-Télé. UMPiste bien docile, qui a bien appris son argumentaire, elle déballe studieusement le fait que "c'est la fin d'un système hypocrite", "le financement est garanti par l'Etat", "enlever la pub, c'était une idée de gauche jamais appliquée", "Sarkozy, en grand devin de la crise financière, libère France Télé du joug de la loi du marché", "sans la course à l'audimat, les programmes seront de meilleure qualité", "une soirée télé qui débute plus tôt est un mieux pour les français" et patati et patata... Vous connaissez tout cet argumentaire peut-être même mieux que moi...
Le débat qui s'en est suivi était mâché d'avance: les mêmes arguments, donc les mêmes contre-arguments. Et en avant Guingamp. 15 minutes de débats vu, revu et re-revu.
Ce qui me semble incongru, c'est qu'on demande à madame Kuzco-Morrisset son avis sur la question, alors qu'on sait très bien qu'elle bataille sur l'environnement, et que ce qu'elle va sortir, ce n'est ni plus ni moins que le bréviaire de l'umpiste illustré. Et qu'un random militant était tout à fait capable de faire la même chose. Yves Calvi, un journaliste donc, prend n'importe qui pour parler de n'importe quoi. La dame est plus qu'une "experte" en environnement, c'est carrément une autorité en la matière. Que le journaliste la fasse parler sur son domaine de prédilection me semble tout à fait indiqué. Mais qu'il lui demande son avis sur un sujet qu'elle n'a pas "vraiment" potassé, ça ne sert, imo, qu'à meubler 15 minutes de temps d'antenne au mieux, à noyer le poisson, au pire.
Tout le monde a une opinion plus ou moins de qualité sur à peu près tous les sujets. Et tout le monde à le droit de s'exprimer. Heureusement ! Je ne nie pas la liberté d'expression, ni ne veut l'altérer ! Ce n'est carrément pas mon propos. Je dis juste qu'inviter n'importe qui à s'exprimer sur n'importe quoi, cela a tendance à larver le débat. Et ça peut être même, dans des occurrences extrêmes, servir à noyer le poisson, enterrer le débat. Bien mieux que d'éviter d'aborder un sujet en parlant de la neige par exemple, ou des soldes avant noël...
Je ne suis pas la Grande Paire de Ciseaux de la Méchante Censure qui veut bailloner le débat démocratique. J'aimerais juste que ce dernier soit un peu plus prolifique. Pour ça il me semble qu'il vaut mieux se tourner vers "une parole experte", plutôt que vers "n'importe qui".
Dernièrement, dans ma bouche, avoir une "parole d'expert", ce n'est pas faire partie d'une autorité quelconque, ou avoir des diplômes. Sur le plan local, dans une assoc, ou un petit conseil municipal, y'a des commissions qui se forment ici sur la voirie, ici sur les eaux usées, là sur le social, etc... Du coup, dans mon tétiot un peu cabochard, pas la peine d'être ingénieur hydrolique pour se présenter/être nommé à la commission des eaux usées par exemple. Mais si le conseiller veut faire du bon boulot, va falloir qu'il s'accroche à ses bretelles, et qu'il potasse sérieusement le sujet pour administrer la vie locale, que sa parole ne soit plus celle de "n'importe qui", mais une "parole d'expert".
Pareil pour les loutres, le peuplier noir, les services à l'enfance, le budget national, la pauvreté, etc...
Concommitemment, que les journalistes interrogent les bonnes personnes, et surtout, et c'est ce que je disais, que chacun examine d'abord ses propres compétences avant de se permettre de prendre la parole publiquement sur tel ou tel sujet... Mais, sinon, si c'est pas toujours le cas, bien sûr que toutes les doléances et tous les avis sont recevables, en quelque circonstance que ce soit.
Dernièrement, je voudrais dire juste un mot sur le ressenti/le savoir. Didier Lockwood disait très justement que dans notre société on occultait trop souvent le ressenti pour encenser le savoir. Créant un certain déséquilibre néfaste à notre société. Il est bien beau de savoir le poids, la taille et la constitution chimique de la Lune. Comme il est bien beau de connaître le revenu médian, moyen, le seuil de pauvreté en france et dans le monde, les stats, etc... Maintenant, c'est une autre histoire que de se reveiller le matin ou veiller tard e soir et de s'émerveiller de comprendre dans sa chair que la "Lune bouge". Comme c'est une autre histoire de se savoir alcoolique et au rmi, et qu'encore aujourd'hui, il va falloir faire le choix entre manger ou connaîre un délirium trëmens.
Le savoir, c'est bien, le ressentir c'est juste autre chose. C'est pas mieux ou moins bien, c'est juste que ça n'a rien à voir.
Comme avoir des enfants, être tox, être riche, être beau, être moche, etc... Le savoir c'est de l'avoir, le ressenti c'est de l'être. Et entre être et avoir il y a une nuance que d'autres ont expliqué bien mieux que je ne le pourrais jamais.
Bref, que Sarkozy ou Delarue, fasse leur numéro burlesque de péripatéprostipute en se lamantant haut et fort "qu'ils comprennent" la "souffrance des français", y'a un moment où il faut arrêter de délirer.
Je voudrais juste recentrer la question autour de la parole d'expert/tout le monde s'exprime, pour vous demander ce que vous en pensez. Ce qui me semble incongru, c'est qu'on demande à madame Kuzco-Morrisset son avis sur la question, alors qu'on sait très bien qu'elle bataille sur l'environnement, et que ce qu'elle va sortir, ce n'est ni plus ni moins que le bréviaire de l'umpiste illustré. Et qu'un random militant était tout à fait capable de faire la même chose.
Ben, pour commencer, j'ai horreur de l'émission de Calvi, une apparence de débat, toujours les mêmes intervenants, et certains à qui je ne servirai jamais la soupe, y compris avec une longue cuillère. Sinon, vous venez de le dire, en tant que représentante du gouvernement, experte ou non, elle aurait déballé les arguments validés par leurs conseillers. Le problème ne provenait pas qu'elle ne fût pas experte, mais uniquement partisane. Elle aurait fait feu de tout bois pour faire passer la pilule. Le problème venait du fait également qu'on avait déjà entendu cet argumentaire moult fois. Experte ou non, sa parole était déjà en boucle depuis un bail.
Je dis juste qu'inviter n'importe qui à s'exprimer sur n'importe quoi, cela a tendance à larver le débat. Et ça peut être même, dans des occurrences extrêmes, servir à noyer le poisson, enterrer le débat.
Le débat se larve lorsque il n'y a pas d'arbitre en plateau et que tout le monde clame qu'il a gagné, que ses argument sont les meilleurs.
Lorsqu'aucun tri n'a lieu, aucune sélection, tout le monde reste en piste, et c'est le chaos, le verbiage. Les arguments s'éprouvent d'ordinaire, là, dans ce genre d'émission, ils s'expriment parallèlement, sans véritable confrontation.
Dès lors qu'il y a un vecteur de tri, on peut partir de très bas dans la conversation et arriver très vite à un niveau très élevés/spécialisés, une fois que les recalés (pas nécessairement les personnes, mais les arguments) ne peuvent plus interférer. C'est ce facteur essentiel, qui fait progresser la discussion qui manque à ce genre de programme, hélas. L'ardoise étant effacer à la fin de chaque émission et on recommence avec les mêmes la semaine suivante... pas de risque d'évolution.
Le savoir, c'est bien, le ressentir c'est juste autre chose. C'est pas mieux ou moins bien, c'est juste que ça n'a rien à voir.
Voui, c'est d'ailleurs pourquoi je ne condamne pas a priori la possibilité pour un riche de comprendre la pauvreté etc...
Bref, que Sarkozy ou Delarue, fasse leur numéro burlesque de péripatéprostipute en se lamantant haut et fort "qu'ils comprennent" la "souffrance des français", y'a un moment où il faut arrêter de délirer.
Mais alors, à vous suivre, ce n'est pas parce qu'ils sont riches qu'ils ne comprendraient pas les pauvres, c'est parce que vous les supposez peu sincère dans leurs intentions... Ce que j'aurai tendance à croire également aux vus de la politique mené par le premier.
Par conséquent, ce n'est pas plus du savoir dont nous parlons, mais de la sincérité...
yG
Ben, pour commencer, j'ai horreur de l'émission de Calvi, une apparence de débat, toujours les mêmes intervenants, et certains à qui je ne servirai jamais la soupe, y compris avec une longue cuillère. Sinon, vous venez de le dire, en tant que représentante du gouvernement, experte ou non, elle aurait déballé les arguments validés par leurs conseillers. Le problème ne provenait pas qu'elle ne fût pas experte, mais uniquement partisane. Elle aurait fait feu de tout bois pour faire passer la pilule. Le problème venait du fait également qu'on avait déjà entendu cet argumentaire moult fois. Experte ou non, sa parole était déjà en boucle depuis un bail.
Je dis juste qu'inviter n'importe qui à s'exprimer sur n'importe quoi, cela a tendance à larver le débat. Et ça peut être même, dans des occurrences extrêmes, servir à noyer le poisson, enterrer le débat.
Le débat se larve lorsque il n'y a pas d'arbitre en plateau et que tout le monde clame qu'il a gagné, que ses argument sont les meilleurs.
Lorsqu'aucun tri n'a lieu, aucune sélection, tout le monde reste en piste, et c'est le chaos, le verbiage. Les arguments s'éprouvent d'ordinaire, là, dans ce genre d'émission, ils s'expriment parallèlement, sans véritable confrontation.
Dès lors qu'il y a un vecteur de tri, on peut partir de très bas dans la conversation et arriver très vite à un niveau très élevés/spécialisés, une fois que les recalés (pas nécessairement les personnes, mais les arguments) ne peuvent plus interférer. C'est ce facteur essentiel, qui fait progresser la discussion qui manque à ce genre de programme, hélas. L'ardoise étant effacer à la fin de chaque émission et on recommence avec les mêmes la semaine suivante... pas de risque d'évolution.
Le savoir, c'est bien, le ressentir c'est juste autre chose. C'est pas mieux ou moins bien, c'est juste que ça n'a rien à voir.
Voui, c'est d'ailleurs pourquoi je ne condamne pas a priori la possibilité pour un riche de comprendre la pauvreté etc...
Bref, que Sarkozy ou Delarue, fasse leur numéro burlesque de péripatéprostipute en se lamantant haut et fort "qu'ils comprennent" la "souffrance des français", y'a un moment où il faut arrêter de délirer.
Mais alors, à vous suivre, ce n'est pas parce qu'ils sont riches qu'ils ne comprendraient pas les pauvres, c'est parce que vous les supposez peu sincère dans leurs intentions... Ce que j'aurai tendance à croire également aux vus de la politique mené par le premier.
Par conséquent, ce n'est pas plus du savoir dont nous parlons, mais de la sincérité...
yG
Le débat se larve lorsque il n'y a pas d'arbitre en plateau et que tout le monde clame qu'il a gagné, que ses argument sont les meilleurs.
j'en suis pas convaincu: par exemple ce forum n'a pas d'arbitre, sauf un modo pour limiter mon langage fleuri qui m'amuse pourtant beaucoup. Enfin, pas d'arbitre, pas d'animateur je veux dire plus précisémment. Mais cette absence d'arbitrage ne m'empêche pas d'avancer présentement: j'avais omis de prendre en compte le fait qu'elle soit "partisane" comme vous me le rappellez très justement. Et qu'une partie du rôle politique communicant consiste justement à rabâcher toujours la même chose, ce qui me désole évidemment.
Ainsi, on peut effectivement se demander si elle ressort du prêt-à-penser parce-qu'elle connaît mal le sujet, ou parce-qu'elle est partisane et joue donc son rôle de politique-communicante. Je pense que vous avez raison, et que son affiliation à un parti politique y est pour beaucoup.
Mais, quelque-part, quand-même, j'attends toujours le politique qui déclinera une question au prétexte qu'il ne maîtrise pas le sujet. Pas mal se sont dédis sur des questions gênantes,prétextant par exemple qu'il fallait laisser la justice suivre son cours... mais aucun à ma connaissance n'a invité l'intervieweur à poser sa question à un autre collègue du même parti, qui lui travaille sur le sujet. Même s'ils n'ont de cesse de clamer qu'ils sont "collectif" d'un côté ou "rassemblés" de l'autre.
Donc ils agissent comme s'ils savaient tout sur tout, ce qui est, vous en conviendrez, impossible. Et le pire, c'est que la conscience collective les pousse à avoir ce genre de comportement d'expert en tout. Un autre exemple plus médiatisé qu'Yves Calvi qui demande à Kuzco-Morrisset de débattre sur l'audiovisuel, c'est ce journaliste de rmc ou de rtl, je vois plus très bien, qui piège Ségolène Royale et Nicolas Sarkozy sur les sous-marins nucléaires, avec le battage médiatique qui s'en est suivi et que l'on connaît...
Il faut compter plus de 10 ans pour un cursus complet de médecine, pareil pour le droit, être prof ne se fait pas en un jour non plus, etc... Et sous prétexte qu'une personne passe 27 mois à l'ENA, elle peut, selon la bonne volonté d'un remaniement ministériel, passer allégrement du ministère de la santé à l'éducation nationale, de l'environnement à la défense, de la famille à la justice. Par décision arbitraire, une personne est nommée experte et devient l'autorité ultime de tout un secteur.
J'imagine que vous me diriez que l'administration d'un secteur ne met pas en jeu les mêmes compétences que l'exercice d'une profession de ce même secteur. C'est d'ailleurs comme ça que le système est légitimé. Mais je suis absolument opposé à cette vision des choses. L'administration ne devrait être qu'un "parcours complémentaire" et non un cursus qui se suffit à lui-même. Les vaches seraient certainement mieux gardées.
Par exemple dans une boîte de BTP, un bon chef d'équipe est un ouvrier qui a de l'expérience dans son travail, qui sait comment monter un mur, le temps qu'on met à "apprendre le métier", qui a éprouvé la difficulté du métier et est capable de finir le bouleau d'un malade, d'un absent ou d'un mort. Et comme il a de la bouteille, il sait qu'il va pas demander le même rendement à son équipe pendant les férias de Bayonne, de Dax ou de Pampelune... Sinon, il ne sera pas crédible, ne gagnera pas la confiance de son équipe, n'aura aucune autorité et ce sera le chantier sur ses chantiers.
A un échelon plus haut, donc dans l'administration pure, le patron de la boîte devra remplir le même profil, pour les mêmes raisons. Mais aussi et surtout pour être capable de faire son boulot: celui de prendre des décisions. Opter pour un nouveau fournisseur de matériel a des conséquence direct sur ses chantiers. Et si le bougre n'a jamais monté un mur de sa vie, il n'aura jamais l'idée de se dire qu'une brouette de 800 litres, ça ne sert à rien. Et si jamais il demande l'avis au chef d'équipe pour savoir quel matériel il faut prendre, à ce moment là, il lui laisse sa place: ce sera plus simple et plus efficace. Mais il perdrait tous ses privilèges...
Je peux témoigner qu'un costume 3 pièces qui parle de réorganisation du temps de travail, ça fait doucement rigoler dans les chaumières. Mais s'il aligne sur son CV, 10 ans de chaîne de montage dans la sidérurgie, il me semble, déjà qu'il pourrait garder son costard, ensuite qu'il bénéficierait d'une reconnaissance de ses administrés, aurait par conséquence une réelle autorité, et enfin ne prendrait pas les mêmes décisions qu'un collègue qui n'aurait fait que l'ENA.
Bien sûr avoir été ouvrier ne garanti pas d'être un bon ministre du travail. Mais pas plus que d'être énarque.
Les politiques sont pour moi des sortes d'autistes. Et tout le monde s'accorde à dire qu'ils sont totalement déconnectés de la réalité de leurs administrés, même s'ils font des efforts incroyables pour se tenir au courant du prix des yaourts, de la baguette ou des tickets de métro. Tandis qu'il y a une foule de maçons ou d'ouvriers qui sont tout à fait capables de faire le boulot d'un ministre.
L'une des choses les plus débiles dans ce système, c'est que l'ENA ne soit accessible qu'aux moins de 28 ans. Alors qu'au contraire, la chose la plus élémentaire demandée à un dirigeant, c'est d'avoir de l'expérience !!
Je n'ai rien contre le "savoir théorique". Bien au contraire. Comme J.Brel je pense qu'on devient vieux quand on a abandonné l'idée de s'améliorer. Mais aujourd'hui on a droit à une sorte de mode du scientisme. A vous entendre, j'aurais presque l'impression qu'on peut tout apprendre en ouvrant un livre: soulever une bordure de trottoir de 80kg, courir un 100 m en moins de 12 secondes, développer un logiciel, écrire un article, animer un débat, vivre en Birmanie, être une femme, être noir, être vieux, être pauvre, être expulsé, être homo, jouer de la musique, danser, rire, voir, entendre, être muet, avoir faim, être mort... Lire un livre ou wikipédia, ca peut susciter l'envie de vivre ces expériences, mais ça ne sera jamais égal à un "savoir empirique".
Et le savoir empirique, c'est ce qui manque à nos bonnes têtes de cochons d'usurpateurs que sont nos dirigeants et nos journalistes. Il leur manque l'expertise, la légitimité de la parole d'expert quand ce n'est pas les connaissances théoriques de base, ce qui arrive malheureusement aussi.
J'ai quelque peu remanié le sens du mot "expert" qu'on utilisait jusqu'alors, ou peut-être l'ai-je simplement étoffé, disant que peut-être un expert a non seulemnt le savoir théorique, mais également un savoir empirique. Quoiqu'il en soit je m'en excuse et je reviens au premier sens que nous lui avions donné.
L'ardoise étant effacée à la fin de chaque émission et on recommence avec les mêmes la semaine suivante... pas de risque d'évolution.
C'est exactement le fond de ma pensée.
Cela étant dit, je n'imagine pas un seul instant qu'un expert ne soit pas du tout partisan ou soit complètement neutre. Il est comme tout le monde: il a un avis, même si on ne lui demande pas. Mais passionné par son beefsteack, il lui est possible de dépasser son affiliation à un parti pour servir sa cause, et non plus les intérêts de son parti. Par exemple Kuzco-Morrisset qui a malmené son gouvernement sur la question de l'environnement...
A mon avis, ça va plutôt dans le bon sens, et ça arriverait salutairement plus souvent, si aux postes d'administrations on nommait plus souvent des experts, et pas des n'importe qui qui ont un avis sur n'importe quoi.
Voui, c'est d'ailleurs pourquoi je ne condamne pas a priori la possibilité pour un riche de comprendre la pauvreté etc...
Nan ben là dsl, mais je ne peux pas vous suivre. J'aurais beau aller tous les jours sur le forum doctissimo, regarder le magazine de la santé de france 5, lire tous les bouquins sur la maternité, interviewer toute les femmes de la terre, faire de la sophrologie, me faire hypnotiser, demander à Paco Rabanne si j'ai pas été une femme dans une vie antérieure, prendre des des acides, etc... je ne saurais jamais ce qu'est être enceinte.
Je vous accorde qu'avec mes recherches et mon travail titanesque, je mettrais à l'amande une bonne partie de la gent féminine sur les différentes techniques d'accouchement, les stats de l'insee sur la mortalité prénatale, l'histoire des sages femmes à travers les âges et que sais-je... mais la seule chose que je pourrais faire, c'est faire ce que fait un journaliste, et rapporter ce que j'aurais entendu, lu ou "appris". Je pourrais même faire illusion, je pense sans trop de difficulté, et faire croire que j'ai déjà accouché 3 fois.
Mais non, je ne peux pas vous suivre: je ne saurais jamais ce qu'est être enceinte. Et pourtant j'en connais déjà pas mal des femmes qui ont été/sont enceintes...
Mais avec les progrès de la médecine et la pollution combinés, il ne faut douter de rien!!
Mais alors, à vous suivre, ce n'est pas parce qu'ils sont riches qu'ils ne comprendraient pas les pauvres, c'est parce que vous les supposez peu sincère dans leurs intentions... Ce que j'aurai tendance à croire également aux vus de la politique mené par le premier.
Par conséquent, ce n'est pas plus du savoir dont nous parlons, mais de la sincérité...
Je vous rejoins totalement sur le problème de leur sincérité. Mais non effectivement, mon discours c'est bien de dire que nés avec une cuiller d'argent dans la bouche, ils sont bien incapables, d'appréhender le fait d'être pauvre... Car c'est tout simplement une identité qui ne peut être autre chose qu'une expérience. Ca n'empêche pas un rémiste de faire fortune et de ne pas oublié d'où il vient. Comme ça n'empêche pas un riche de s'engager dans la lutte contre la pauvreté, d'être sensibilisé et d'être un "expert" sur le sujet.
Mais lui permettre de dire qu'il sait ou qu'il comprend ce que c'est, ça... non. Qu'il s'imagine, ce sera déjà pas mal.
A partir de là, il m'apparaît que c'est déjà bien difficile de trouver un ministre compétent dans son domaine. Et par dessus le marché, il nous faudrait trouver un président qui soit capable de chapeauter tout ça ?
Je ne suis pas du tout sûr que l'espérance de vie actuelle permette à un être humain d'assimiler une si monstrueuse connaissance et une si monstreuse expérience, pour occuper dignement le poste que la 5eme constitution a imaginé pour cette personne. Même si elle a passé 27 mois à l'Ecole Nationale d'Administration. Les compétences étant impossibles à réunir, il ne faut pas s'étonner que lors des campagnes présidentielles, on nous vende du vent, que ce soit la politique-marketing qui fasse la différence, ou encore que les votants fassent leur choix pour le/la plus sincère, le/la moins corrompu(e) à leur yeux.
A la limite les compétences ne sont même plus à l'ordre du jour.
j'en suis pas convaincu: par exemple ce forum n'a pas d'arbitre, sauf un modo pour limiter mon langage fleuri qui m'amuse pourtant beaucoup. Enfin, pas d'arbitre, pas d'animateur je veux dire plus précisémment. Mais cette absence d'arbitrage ne m'empêche pas d'avancer présentement: j'avais omis de prendre en compte le fait qu'elle soit "partisane" comme vous me le rappellez très justement. Et qu'une partie du rôle politique communicant consiste justement à rabâcher toujours la même chose, ce qui me désole évidemment.
Ainsi, on peut effectivement se demander si elle ressort du prêt-à-penser parce-qu'elle connaît mal le sujet, ou parce-qu'elle est partisane et joue donc son rôle de politique-communicante. Je pense que vous avez raison, et que son affiliation à un parti politique y est pour beaucoup.
Mais, quelque-part, quand-même, j'attends toujours le politique qui déclinera une question au prétexte qu'il ne maîtrise pas le sujet. Pas mal se sont dédis sur des questions gênantes,prétextant par exemple qu'il fallait laisser la justice suivre son cours... mais aucun à ma connaissance n'a invité l'intervieweur à poser sa question à un autre collègue du même parti, qui lui travaille sur le sujet. Même s'ils n'ont de cesse de clamer qu'ils sont "collectif" d'un côté ou "rassemblés" de l'autre.
Donc ils agissent comme s'ils savaient tout sur tout, ce qui est, vous en conviendrez, impossible. Et le pire, c'est que la conscience collective les pousse à avoir ce genre de comportement d'expert en tout. Un autre exemple plus médiatisé qu'Yves Calvi qui demande à Kuzco-Morrisset de débattre sur l'audiovisuel, c'est ce journaliste de rmc ou de rtl, je vois plus très bien, qui piège Ségolène Royale et Nicolas Sarkozy sur les sous-marins nucléaires, avec le battage médiatique qui s'en est suivi et que l'on connaît...
Il faut compter plus de 10 ans pour un cursus complet de médecine, pareil pour le droit, être prof ne se fait pas en un jour non plus, etc... Et sous prétexte qu'une personne passe 27 mois à l'ENA, elle peut, selon la bonne volonté d'un remaniement ministériel, passer allégrement du ministère de la santé à l'éducation nationale, de l'environnement à la défense, de la famille à la justice. Par décision arbitraire, une personne est nommée experte et devient l'autorité ultime de tout un secteur.
J'imagine que vous me diriez que l'administration d'un secteur ne met pas en jeu les mêmes compétences que l'exercice d'une profession de ce même secteur. C'est d'ailleurs comme ça que le système est légitimé. Mais je suis absolument opposé à cette vision des choses. L'administration ne devrait être qu'un "parcours complémentaire" et non un cursus qui se suffit à lui-même. Les vaches seraient certainement mieux gardées.
Par exemple dans une boîte de BTP, un bon chef d'équipe est un ouvrier qui a de l'expérience dans son travail, qui sait comment monter un mur, le temps qu'on met à "apprendre le métier", qui a éprouvé la difficulté du métier et est capable de finir le bouleau d'un malade, d'un absent ou d'un mort. Et comme il a de la bouteille, il sait qu'il va pas demander le même rendement à son équipe pendant les férias de Bayonne, de Dax ou de Pampelune... Sinon, il ne sera pas crédible, ne gagnera pas la confiance de son équipe, n'aura aucune autorité et ce sera le chantier sur ses chantiers.
A un échelon plus haut, donc dans l'administration pure, le patron de la boîte devra remplir le même profil, pour les mêmes raisons. Mais aussi et surtout pour être capable de faire son boulot: celui de prendre des décisions. Opter pour un nouveau fournisseur de matériel a des conséquence direct sur ses chantiers. Et si le bougre n'a jamais monté un mur de sa vie, il n'aura jamais l'idée de se dire qu'une brouette de 800 litres, ça ne sert à rien. Et si jamais il demande l'avis au chef d'équipe pour savoir quel matériel il faut prendre, à ce moment là, il lui laisse sa place: ce sera plus simple et plus efficace. Mais il perdrait tous ses privilèges...
Je peux témoigner qu'un costume 3 pièces qui parle de réorganisation du temps de travail, ça fait doucement rigoler dans les chaumières. Mais s'il aligne sur son CV, 10 ans de chaîne de montage dans la sidérurgie, il me semble, déjà qu'il pourrait garder son costard, ensuite qu'il bénéficierait d'une reconnaissance de ses administrés, aurait par conséquence une réelle autorité, et enfin ne prendrait pas les mêmes décisions qu'un collègue qui n'aurait fait que l'ENA.
Bien sûr avoir été ouvrier ne garanti pas d'être un bon ministre du travail. Mais pas plus que d'être énarque.
Les politiques sont pour moi des sortes d'autistes. Et tout le monde s'accorde à dire qu'ils sont totalement déconnectés de la réalité de leurs administrés, même s'ils font des efforts incroyables pour se tenir au courant du prix des yaourts, de la baguette ou des tickets de métro. Tandis qu'il y a une foule de maçons ou d'ouvriers qui sont tout à fait capables de faire le boulot d'un ministre.
L'une des choses les plus débiles dans ce système, c'est que l'ENA ne soit accessible qu'aux moins de 28 ans. Alors qu'au contraire, la chose la plus élémentaire demandée à un dirigeant, c'est d'avoir de l'expérience !!
Je n'ai rien contre le "savoir théorique". Bien au contraire. Comme J.Brel je pense qu'on devient vieux quand on a abandonné l'idée de s'améliorer. Mais aujourd'hui on a droit à une sorte de mode du scientisme. A vous entendre, j'aurais presque l'impression qu'on peut tout apprendre en ouvrant un livre: soulever une bordure de trottoir de 80kg, courir un 100 m en moins de 12 secondes, développer un logiciel, écrire un article, animer un débat, vivre en Birmanie, être une femme, être noir, être vieux, être pauvre, être expulsé, être homo, jouer de la musique, danser, rire, voir, entendre, être muet, avoir faim, être mort... Lire un livre ou wikipédia, ca peut susciter l'envie de vivre ces expériences, mais ça ne sera jamais égal à un "savoir empirique".
Et le savoir empirique, c'est ce qui manque à nos bonnes têtes de cochons d'usurpateurs que sont nos dirigeants et nos journalistes. Il leur manque l'expertise, la légitimité de la parole d'expert quand ce n'est pas les connaissances théoriques de base, ce qui arrive malheureusement aussi.
J'ai quelque peu remanié le sens du mot "expert" qu'on utilisait jusqu'alors, ou peut-être l'ai-je simplement étoffé, disant que peut-être un expert a non seulemnt le savoir théorique, mais également un savoir empirique. Quoiqu'il en soit je m'en excuse et je reviens au premier sens que nous lui avions donné.
L'ardoise étant effacée à la fin de chaque émission et on recommence avec les mêmes la semaine suivante... pas de risque d'évolution.
C'est exactement le fond de ma pensée.
Cela étant dit, je n'imagine pas un seul instant qu'un expert ne soit pas du tout partisan ou soit complètement neutre. Il est comme tout le monde: il a un avis, même si on ne lui demande pas. Mais passionné par son beefsteack, il lui est possible de dépasser son affiliation à un parti pour servir sa cause, et non plus les intérêts de son parti. Par exemple Kuzco-Morrisset qui a malmené son gouvernement sur la question de l'environnement...
A mon avis, ça va plutôt dans le bon sens, et ça arriverait salutairement plus souvent, si aux postes d'administrations on nommait plus souvent des experts, et pas des n'importe qui qui ont un avis sur n'importe quoi.
Voui, c'est d'ailleurs pourquoi je ne condamne pas a priori la possibilité pour un riche de comprendre la pauvreté etc...
Nan ben là dsl, mais je ne peux pas vous suivre. J'aurais beau aller tous les jours sur le forum doctissimo, regarder le magazine de la santé de france 5, lire tous les bouquins sur la maternité, interviewer toute les femmes de la terre, faire de la sophrologie, me faire hypnotiser, demander à Paco Rabanne si j'ai pas été une femme dans une vie antérieure, prendre des des acides, etc... je ne saurais jamais ce qu'est être enceinte.
Je vous accorde qu'avec mes recherches et mon travail titanesque, je mettrais à l'amande une bonne partie de la gent féminine sur les différentes techniques d'accouchement, les stats de l'insee sur la mortalité prénatale, l'histoire des sages femmes à travers les âges et que sais-je... mais la seule chose que je pourrais faire, c'est faire ce que fait un journaliste, et rapporter ce que j'aurais entendu, lu ou "appris". Je pourrais même faire illusion, je pense sans trop de difficulté, et faire croire que j'ai déjà accouché 3 fois.
Mais non, je ne peux pas vous suivre: je ne saurais jamais ce qu'est être enceinte. Et pourtant j'en connais déjà pas mal des femmes qui ont été/sont enceintes...
Mais avec les progrès de la médecine et la pollution combinés, il ne faut douter de rien!!
Mais alors, à vous suivre, ce n'est pas parce qu'ils sont riches qu'ils ne comprendraient pas les pauvres, c'est parce que vous les supposez peu sincère dans leurs intentions... Ce que j'aurai tendance à croire également aux vus de la politique mené par le premier.
Par conséquent, ce n'est pas plus du savoir dont nous parlons, mais de la sincérité...
Je vous rejoins totalement sur le problème de leur sincérité. Mais non effectivement, mon discours c'est bien de dire que nés avec une cuiller d'argent dans la bouche, ils sont bien incapables, d'appréhender le fait d'être pauvre... Car c'est tout simplement une identité qui ne peut être autre chose qu'une expérience. Ca n'empêche pas un rémiste de faire fortune et de ne pas oublié d'où il vient. Comme ça n'empêche pas un riche de s'engager dans la lutte contre la pauvreté, d'être sensibilisé et d'être un "expert" sur le sujet.
Mais lui permettre de dire qu'il sait ou qu'il comprend ce que c'est, ça... non. Qu'il s'imagine, ce sera déjà pas mal.
A partir de là, il m'apparaît que c'est déjà bien difficile de trouver un ministre compétent dans son domaine. Et par dessus le marché, il nous faudrait trouver un président qui soit capable de chapeauter tout ça ?
Je ne suis pas du tout sûr que l'espérance de vie actuelle permette à un être humain d'assimiler une si monstrueuse connaissance et une si monstreuse expérience, pour occuper dignement le poste que la 5eme constitution a imaginé pour cette personne. Même si elle a passé 27 mois à l'Ecole Nationale d'Administration. Les compétences étant impossibles à réunir, il ne faut pas s'étonner que lors des campagnes présidentielles, on nous vende du vent, que ce soit la politique-marketing qui fasse la différence, ou encore que les votants fassent leur choix pour le/la plus sincère, le/la moins corrompu(e) à leur yeux.
A la limite les compétences ne sont même plus à l'ordre du jour.
Mais, quelque-part, quand-même, j'attends toujours le politique qui déclinera une question au prétexte qu'il ne maîtrise pas le sujet. Pas mal se sont dédis sur des questions gênantes,prétextant par exemple qu'il fallait laisser la justice suivre son cours... mais aucun à ma connaissance n'a invité l'intervieweur à poser sa question à un autre collègue du même parti, qui lui travaille sur le sujet. Même s'ils n'ont de cesse de clamer qu'ils sont "collectif" d'un côté ou "rassemblés" de l'autre.
Oui, je suis d'accord, cela me plairait également mieux.
ce journaliste de rmc ou de rtl, je vois plus très bien, qui piège Ségolène Royale et Nicolas Sarkozy sur les sous-marins nucléaires, avec le battage médiatique qui s'en est suivi et que l'on connaît...
Mouais, c'est le principe très con des élections à l'américaine, ne jamais céder un point en campagne, quitte à lancer une bourde.
Et sous prétexte qu'une personne passe 27 mois à l'ENA, elle peut, selon la bonne volonté d'un remaniement ministériel, passer allégrement du ministère de la santé à l'éducation nationale, de l'environnement à la défense, de la famille à la justice. Par décision arbitraire, une personne est nommée experte et devient l'autorité ultime de tout un secteur.
Bah, c'est sur Arte Culture que j'ai entendu parler du responsable de McDo en Italie qui va passer à celui des musées...
Bref, le management ne nécessite guère de compétence précise sur la nature du produit, tout est produit (et le même produit) pour celui qui s'en occupe.
J'imagine que vous me diriez que l'administration d'un secteur ne met pas en jeu les mêmes compétences que l'exercice d'une profession de ce même secteur.
Bien vu.
un bon chef d'équipe est un ouvrier qui a de l'expérience dans son travail, qui sait comment monter un mur, le temps qu'on met à "apprendre le métier", qui a éprouvé la difficulté du métier et est capable de finir le bouleau d'un malade, d'un absent ou d'un mort. Et comme il a de la bouteille, il sait qu'il va pas demander le même rendement à son équipe pendant les férias de Bayonne, de Dax ou de Pampelune... Sinon, il ne sera pas crédible, ne gagnera pas la confiance de son équipe, n'aura aucune autorité et ce sera le chantier sur ses chantiers.
Mais vous en connaissez beaucoup des ministres qui ont plu ou satisfait leur chasse gardée... Ils travaillent avant tout pour l'externe, leurs électeurs. Ceux qui laissent les meilleurs souvenirs à leur personnel sont bien souvent ceux qui ont été les plus... discrets.
A vous entendre, j'aurais presque l'impression qu'on peut tout apprendre en ouvrant un livre: soulever une bordure de trottoir de 80kg, courir un 100 m en moins de 12 secondes, développer un logiciel, écrire un article, animer un débat, vivre en Birmanie, être une femme, être noir, être vieux, être pauvre, être expulsé, être homo, jouer de la musique, danser, rire, voir, entendre, être muet, avoir faim, être mort... Lire un livre ou wikipédia, ca peut susciter l'envie de vivre ces expériences, mais ça ne sera jamais égal à un "savoir empirique".
Mais encore une fois, savoir n'est pas être. Savoir comment soulever une pierre de plusieurs dizaines de kilogramme ne vous donne pas la force de le faire nécessairement.
Cela étant dit, je n'imagine pas un seul instant qu'un expert ne soit pas du tout partisan ou soit complètement neutre. Il est comme tout le monde: il a un avis, même si on ne lui demande pas. Mais passionné par son beefsteack, il lui est possible de dépasser son affiliation à un parti pour servir sa cause, et non plus les intérêts de son parti. Par exemple Kuzco-Morrisset qui a malmené son gouvernement sur la question de l'environnement...
La question la concernant est de savoir si elle ne servait pas ses propres intérêts ainsi au sein de son partie, une tête indépendante, capable de s'opposer... mais bon, peu importe, ils ne sont pas légions à le faire de toute façon, c'est un fait.
Nan ben là dsl, mais je ne peux pas vous suivre. J'aurais beau aller tous les jours sur le forum doctissimo, regarder le magazine de la santé de france 5, lire tous les bouquins sur la maternité, interviewer toute les femmes de la terre, faire de la sophrologie, me faire hypnotiser, demander à Paco Rabanne si j'ai pas été une femme dans une vie antérieure, prendre des des acides, etc... je ne saurais jamais ce qu'est être enceinte.
Je sais que les femmes sont sujettes à une plus grande précarité que les hommes, ne serait-ce que par rapport à l'inégalité de traitement, vous allez un peu loin. Être pauvre, c'est une expérience qui ne nécessite pas d'autres organes que les vôtres. Au contraire, aurai-je tendance à dire, elle en nécessite moins... Celui qui a souffert d'une rage de dent cinq minutes, qui a eu faim une demi-heure coincé dans un ascenseur, peu toujours imaginer ce que cela doit être lorsque cela dure tout le temps, pour peu qu'il le veuille.
Mais non, je ne peux pas vous suivre: je ne saurais jamais ce qu'est être enceinte. Et pourtant j'en connais déjà pas mal des femmes qui ont été/sont enceintes...
Peut-être, à l'inverse, il ne suffit pas d'avoir été enceinte pour savoir ce que c'est qu'être enceinte. Chaque femme a une (ou plusieurs) expérience(s) de la maternité qui ne se recoupe pas toujours avec celles des autres parturientes ou d'une couche à l'autre...
Je vous rejoins totalement sur le problème de leur sincérité. Mais non effectivement, mon discours c'est bien de dire que nés avec une cuiller d'argent dans la bouche, ils sont bien incapables, d'appréhender le fait d'être pauvre... Car c'est tout simplement une identité qui ne peut être autre chose qu'une expérience. [...] ça n'empêche pas un riche de s'engager dans la lutte contre la pauvreté, d'être sensibilisé et d'être un "expert" sur le sujet. Mais lui permettre de dire qu'il sait ou qu'il comprend ce que c'est, ça... non. Qu'il s'imagine, ce sera déjà pas mal.
Heureusement que votre médecin est bon, qu'il peut vous soigner, quoi qu'il n'ait pas eu toutes vos maladies...
Bref, je ne partage toujours pas votre réserve sur ce point. La chair n'est qu'un ressenti, en elle-même, elle ne garantie aucune connaissance. Être pauvre, une condition, ne vous donne ni accès aux causes, ni aux solutions. Vous ne faites que les éprouver ces causes, sans pouvoir nécessairement en déterminer la provenance et la façon d'y échapper.
Je vous laisse là pour ce soir, j'ai un chat dans la gorge, je le sais, je le sens me griffer mes entrailles. ;)
yG
Oui, je suis d'accord, cela me plairait également mieux.
ce journaliste de rmc ou de rtl, je vois plus très bien, qui piège Ségolène Royale et Nicolas Sarkozy sur les sous-marins nucléaires, avec le battage médiatique qui s'en est suivi et que l'on connaît...
Mouais, c'est le principe très con des élections à l'américaine, ne jamais céder un point en campagne, quitte à lancer une bourde.
Et sous prétexte qu'une personne passe 27 mois à l'ENA, elle peut, selon la bonne volonté d'un remaniement ministériel, passer allégrement du ministère de la santé à l'éducation nationale, de l'environnement à la défense, de la famille à la justice. Par décision arbitraire, une personne est nommée experte et devient l'autorité ultime de tout un secteur.
Bah, c'est sur Arte Culture que j'ai entendu parler du responsable de McDo en Italie qui va passer à celui des musées...
Bref, le management ne nécessite guère de compétence précise sur la nature du produit, tout est produit (et le même produit) pour celui qui s'en occupe.
J'imagine que vous me diriez que l'administration d'un secteur ne met pas en jeu les mêmes compétences que l'exercice d'une profession de ce même secteur.
Bien vu.
un bon chef d'équipe est un ouvrier qui a de l'expérience dans son travail, qui sait comment monter un mur, le temps qu'on met à "apprendre le métier", qui a éprouvé la difficulté du métier et est capable de finir le bouleau d'un malade, d'un absent ou d'un mort. Et comme il a de la bouteille, il sait qu'il va pas demander le même rendement à son équipe pendant les férias de Bayonne, de Dax ou de Pampelune... Sinon, il ne sera pas crédible, ne gagnera pas la confiance de son équipe, n'aura aucune autorité et ce sera le chantier sur ses chantiers.
Mais vous en connaissez beaucoup des ministres qui ont plu ou satisfait leur chasse gardée... Ils travaillent avant tout pour l'externe, leurs électeurs. Ceux qui laissent les meilleurs souvenirs à leur personnel sont bien souvent ceux qui ont été les plus... discrets.
A vous entendre, j'aurais presque l'impression qu'on peut tout apprendre en ouvrant un livre: soulever une bordure de trottoir de 80kg, courir un 100 m en moins de 12 secondes, développer un logiciel, écrire un article, animer un débat, vivre en Birmanie, être une femme, être noir, être vieux, être pauvre, être expulsé, être homo, jouer de la musique, danser, rire, voir, entendre, être muet, avoir faim, être mort... Lire un livre ou wikipédia, ca peut susciter l'envie de vivre ces expériences, mais ça ne sera jamais égal à un "savoir empirique".
Mais encore une fois, savoir n'est pas être. Savoir comment soulever une pierre de plusieurs dizaines de kilogramme ne vous donne pas la force de le faire nécessairement.
Cela étant dit, je n'imagine pas un seul instant qu'un expert ne soit pas du tout partisan ou soit complètement neutre. Il est comme tout le monde: il a un avis, même si on ne lui demande pas. Mais passionné par son beefsteack, il lui est possible de dépasser son affiliation à un parti pour servir sa cause, et non plus les intérêts de son parti. Par exemple Kuzco-Morrisset qui a malmené son gouvernement sur la question de l'environnement...
La question la concernant est de savoir si elle ne servait pas ses propres intérêts ainsi au sein de son partie, une tête indépendante, capable de s'opposer... mais bon, peu importe, ils ne sont pas légions à le faire de toute façon, c'est un fait.
Nan ben là dsl, mais je ne peux pas vous suivre. J'aurais beau aller tous les jours sur le forum doctissimo, regarder le magazine de la santé de france 5, lire tous les bouquins sur la maternité, interviewer toute les femmes de la terre, faire de la sophrologie, me faire hypnotiser, demander à Paco Rabanne si j'ai pas été une femme dans une vie antérieure, prendre des des acides, etc... je ne saurais jamais ce qu'est être enceinte.
Je sais que les femmes sont sujettes à une plus grande précarité que les hommes, ne serait-ce que par rapport à l'inégalité de traitement, vous allez un peu loin. Être pauvre, c'est une expérience qui ne nécessite pas d'autres organes que les vôtres. Au contraire, aurai-je tendance à dire, elle en nécessite moins... Celui qui a souffert d'une rage de dent cinq minutes, qui a eu faim une demi-heure coincé dans un ascenseur, peu toujours imaginer ce que cela doit être lorsque cela dure tout le temps, pour peu qu'il le veuille.
Mais non, je ne peux pas vous suivre: je ne saurais jamais ce qu'est être enceinte. Et pourtant j'en connais déjà pas mal des femmes qui ont été/sont enceintes...
Peut-être, à l'inverse, il ne suffit pas d'avoir été enceinte pour savoir ce que c'est qu'être enceinte. Chaque femme a une (ou plusieurs) expérience(s) de la maternité qui ne se recoupe pas toujours avec celles des autres parturientes ou d'une couche à l'autre...
Je vous rejoins totalement sur le problème de leur sincérité. Mais non effectivement, mon discours c'est bien de dire que nés avec une cuiller d'argent dans la bouche, ils sont bien incapables, d'appréhender le fait d'être pauvre... Car c'est tout simplement une identité qui ne peut être autre chose qu'une expérience. [...] ça n'empêche pas un riche de s'engager dans la lutte contre la pauvreté, d'être sensibilisé et d'être un "expert" sur le sujet. Mais lui permettre de dire qu'il sait ou qu'il comprend ce que c'est, ça... non. Qu'il s'imagine, ce sera déjà pas mal.
Heureusement que votre médecin est bon, qu'il peut vous soigner, quoi qu'il n'ait pas eu toutes vos maladies...
Bref, je ne partage toujours pas votre réserve sur ce point. La chair n'est qu'un ressenti, en elle-même, elle ne garantie aucune connaissance. Être pauvre, une condition, ne vous donne ni accès aux causes, ni aux solutions. Vous ne faites que les éprouver ces causes, sans pouvoir nécessairement en déterminer la provenance et la façon d'y échapper.
Je vous laisse là pour ce soir, j'ai un chat dans la gorge, je le sais, je le sens me griffer mes entrailles. ;)
yG
Je vous laisse là pour ce soir, j'ai un chat dans la gorge, je le sais, je le sens me griffer mes entrailles. ;)
si vous faites venir un médecin, ne lui refilez pas votre rhume sous le prétexte d'enrichir son CV ;-)
bon rétablissement
si vous faites venir un médecin, ne lui refilez pas votre rhume sous le prétexte d'enrichir son CV ;-)
bon rétablissement
je noterais tout de même une certaine pauvreté de la vie de Delarue, pour en rester à faire des émissions de ce type, malgré son intellect et son argent, il a du louper un bel ascenseur... qui l'aurait emmené, non pas vers les hautes strates de la société, mais vers plus de sens, plus de respect humain, plus d'engagement et d'action. :)
Il est pauvre, de fournir des efforts pour entretenir cette société du spectacle. Il est pauvre, de demander de l'argent aux classes moyennes pendant que la main politique protège les impôts des riches et achète des Tapie.
Il est pauvre, de fournir des efforts pour entretenir cette société du spectacle. Il est pauvre, de demander de l'argent aux classes moyennes pendant que la main politique protège les impôts des riches et achète des Tapie.
qui l'aurait [s]emmené[/s] envolé
fixed
plus j'entends les animateurs télé et plus j'aime mon chien. je ne sais pas trop quel avenir vous aviez prévu pour ce roquet ammoral.
on dit que le pouvoir corrompt, je pense que l'argent également.
c'est la refonte des finances de france télé: qu'ils en profitent pour virer tout ça et embaucher au smic. y'a des jeunes qui se proposeraient de faire mieux son travail, même pour un salaire divisé par 80...
je noterais tout de même une certaine pauvreté de la vie de Delarue, pour en rester à faire des émissions de ce type, malgré son intellect et son argent, il a du louper un bel ascenseur
"Malgre" ?? au contraire, c'est justement une grande intelligence de sa part que d'avoir compris que faire des amissions de ce type allait lui apporter la celebrite et la fortune.
Malheureusment, l'intelligence ne peut etre dissociee des motifs de la personne qui l'utilise.
"Malgre" ?? au contraire, c'est justement une grande intelligence de sa part que d'avoir compris que faire des amissions de ce type allait lui apporter la celebrite et la fortune.
Malheureusment, l'intelligence ne peut etre dissociee des motifs de la personne qui l'utilise.
Je me suis souvent demandée : pourquoi toutes ces émissions compassionnelles puisqu'elles ne débouchent pas sur des solutions efficaces pour aider ces pauvres gens et j'ai pensé à une chose : voir plus miséreux que soi nous conforte dans l'idée que notre situation n'est pas aussi catastrophique que nous aurions pu le croire puisqu'il y a plus malheureux, plus nécessiteux que soi. Le but et l'effet recherché de ces émissions de plus en plus nombreuses surtout en cette période de crise, ne serait-ce pas de dissuader les gens dans leur volonté ou capacité de se révolter ; puisque au final, dans leur malheur, ils trouvent "le réconfort" de voir plus malheureux qu'eux.
Cela crée comme un soulagement, une sorte de "non droit" à la révolte (mais de quoi vous plaignez vous, vous autres, vous avez vu comment ils vivent eux ?
Eux ils ont le droit de pleurer car leur misère est bien plus grande que la vôtre). Ces émissions peuvent inciter à l'acceptation de la condition du spectateur (qui aurait pourtant de quoi ne pas se résoudre à l'accepter).
Ou alors / ou aussi c'est pour nous rappeler notre vulnérabilité, et les conséquences que pourraient avoir certains de nos actes... et même conclusion: effectivement, contentons-nous de ce que l'on a et taisons-nous bien pour ne pas le perdre.
voir plus miséreux que soi nous conforte dans l'idée que notre situation n'est pas aussi catastrophique que nous aurions pu le croire
ben je vais aller même bien plus loin... loin de sensibiliser, c'est tout à fait contre-productif, car comme une ado ravagée par l'acnée qui se regarde, désolée, devant la glace, tout en se satisfaisant d'éclater ses bubons à la face d'un bidet froid, la compassion s'oppose à la volonté de la lutte: l'objet est certes triste, mais il est beau. et comme il est beau, heureusement qu'il existe que je puisse jouir de sa beauté...
qui a dit que je regardais des films avec meg ryan ?
ben je vais aller même bien plus loin... loin de sensibiliser, c'est tout à fait contre-productif, car comme une ado ravagée par l'acnée qui se regarde, désolée, devant la glace, tout en se satisfaisant d'éclater ses bubons à la face d'un bidet froid, la compassion s'oppose à la volonté de la lutte: l'objet est certes triste, mais il est beau. et comme il est beau, heureusement qu'il existe que je puisse jouir de sa beauté...
qui a dit que je regardais des films avec meg ryan ?
Judith toujours aussi passionnée, brillante etc... je ne la remercierai jamais assez pour ce qu'elle nous apporte.
je serais presque d'accord, sauf qu'on la paye... vous, moi, on lui donne des sous. On la "remercie" donc à la hauteur de nos moyens, comme on peut la "remercier" en ne renouvellant pas notre abonnement.
en négociant, y'a certainement moyen de se faire dédicacer une pizza, mais bon...
je serais presque d'accord, sauf qu'on la paye... vous, moi, on lui donne des sous. On la "remercie" donc à la hauteur de nos moyens, comme on peut la "remercier" en ne renouvellant pas notre abonnement.
en négociant, y'a certainement moyen de se faire dédicacer une pizza, mais bon...
[quote=djinneo]sauf qu'on la paye...
Bonjour,
cela dit, une rémunération monayée n'empêche pas, de fait, les félicitations verbales. Ce sont deux choses bien différentes.
Non?
Matthieu S
Bonjour,
cela dit, une rémunération monayée n'empêche pas, de fait, les félicitations verbales. Ce sont deux choses bien différentes.
Non?
Matthieu S
C'est très bien qu'il y est (enfin!) une émission de asi sur Delarue mais j'ai l'impression que vous découvrez cette émission. Ca fait 10 ans que Delarue c'est ça.
Pourquoi cette émission vous a fait particulièrement réagir?
Et du coup je me demande comment le délégué gal d'Emmaus se soit retrouve dans cette émission. Il suffit de se renseigner 10 min pour savoir à quoi on a affaire!
Pourquoi cette émission vous a fait particulièrement réagir?
Et du coup je me demande comment le délégué gal d'Emmaus se soit retrouve dans cette émission. Il suffit de se renseigner 10 min pour savoir à quoi on a affaire!
L'émission était intéressante. La problématique des stratégies des associations aidant les plus démunis et des moyens d'assurer les garanties de leur dignité dans la médiatisation a été bien exposée et reste entière, tout comme celles, qui au-delà, relèvent du politique et de la société. Ce n'est pas en tout cas en faisant de la pauvreté un spectacle par lequel on fait son beurre, masqué par quelques larmes de crocodiles, que l'on résout quoique ce soit.
Un petit coup de loupe sur une allégorie du spectacle qui nous détourne du fond?
http://www.photo.rmn.fr/cf/htm/CSearchZ.aspx?o=&Total=488&FP=23840387&E=2K1KTSK4KGEO&SID=2K1KTSK4KGEO&New=T&Pic=16&SubE=2C6NU00RU6Z1
Un petit coup de loupe sur une allégorie du spectacle qui nous détourne du fond?
http://www.photo.rmn.fr/cf/htm/CSearchZ.aspx?o=&Total=488&FP=23840387&E=2K1KTSK4KGEO&SID=2K1KTSK4KGEO&New=T&Pic=16&SubE=2C6NU00RU6Z1
L'intervention de Judith à propos du vocabulaire ("précarité" au lieu de "pauvreté") est très intéressante et me paraît judithcieuse... bravo. Très bonne émission
Et si, par-delà la compassion -- la pauvreté, la rue, la prostitution, la prison, et même la vieillesse, la débilité et la folie -- il nous fallait des victimes expiatoires pour nous rappeller les deux pilliers de la société : le travail et la normalité ?
Avec quelle publicité achèterons-nous nos larmes devant le spectacle de tous ces "expulsés" de la société ?
Et si les consommateurs et les marchands de pitié sadiques sortaient la tête de l'eau des suppliciés pour que ces derniers la replongent aussitôt ?
"Produire du mouvement social"... m.d.r ! Au choix : le cache-pauvre ou le pauvre décoratif.
Merci encore une fois à Judith Bernard -- à 66mn30, enfin ! -- pour avoir, inlassablement, posé la question politique... si peu abordée, tout de même, c'est bizarre...
P. S. : Judith, vous êtes vraiment la meilleure !
Avec quelle publicité achèterons-nous nos larmes devant le spectacle de tous ces "expulsés" de la société ?
Et si les consommateurs et les marchands de pitié sadiques sortaient la tête de l'eau des suppliciés pour que ces derniers la replongent aussitôt ?
"Produire du mouvement social"... m.d.r ! Au choix : le cache-pauvre ou le pauvre décoratif.
Merci encore une fois à Judith Bernard -- à 66mn30, enfin ! -- pour avoir, inlassablement, posé la question politique... si peu abordée, tout de même, c'est bizarre...
P. S. : Judith, vous êtes vraiment la meilleure !
Je n'ai pas encore vu ni l'émisssion, ni les insanités de Delarue sur l'autre dossier, mais si je m'arrête au titre, je me dis que les pauvres n'ont pas à être jolis ou je ne sais quoi, SIMPLEMENT, JE NE VOUDRAIS PLUS VOIR DE PAUVRES, DE QUELQUE COULEUR QU'ILS SOIENT. LES PAUVRES SONT DIVERS, COMME LE RESTE DE LA POPULATION.
prenez l'indifférence, l'individualisme, l'intolérance mélangez le tout et observez
Tout commence avec l'émission de Delarue ,avec de nombreux extraits analysés et débattus, puis le champ s'élargit et l'équipe aborde le sujet de manière plus général et revient sur l'occupation de la rue de la Banque (là encore avec des images).
Selon moi un sujet bien construit.
Une bien belle émission, merci à vous.
Selon moi un sujet bien construit.
Une bien belle émission, merci à vous.
je n'ai pas vu l'émission de Delarue (sauf un extrait au Zapping de C+) et j'ai bien aimé la votre
Bravo au DAL et à EMMAUS.
Ils n'analysent pas autant que Judith Bertrand mais leur témoignage percute peut-être plus.
Bravo au DAL et à EMMAUS.
Ils n'analysent pas autant que Judith Bertrand mais leur témoignage percute peut-être plus.
sauf erreur ou omission de ma part,
vous oubliez une catégorie, les homosexuels...........
et si vous êtes un noir ou une noir homo........handicapé........
vous oubliez une catégorie, les homosexuels...........
et si vous êtes un noir ou une noir homo........handicapé........
J'aimerais pouvoir discuter sur le forum. Mais rien n'apparaît sur mon écran. Image noire et silence total! Dommage...