L'espionnage de la NSA, raconté à ceux qui n'ont rien compris
Depuis plusieurs mois, se succèdent les révélations sur l'espionnage américain de la NSA. Chaque jour apporte la sienne. Au point d'obscurcir les enjeux, et de masquer l'essentiel. Dans cette émission, nous avons souhaité revenir sur les fondamentaux de l'affaire. Les "géants du Net" étaient-ils obligés de livrer leurs données à l'administration américaine ? Concrètement, par où passe l'espionnage : les serveurs ? Les câbles sous-marins ? Le gouvernement français a-t-il vraiment attendu les révélations du Monde, pour mesurer l'ampleur des interceptions américaines ? A propos, les Américains sont-ils vraiment en mesure d'exploiter toutes les données recueillies, et ne sont-ils pas submergés par les déchets ? Enfin, dans cette gigantesque entreprise, quelle est la part des préoccupations anti-terroristes, et celle de l'espionnage industriel et commercial ?
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Derniers commentaires
http://www.youtube.com/watch?v=COmxAnVDegk
http://www.dw.de/uhl-germany-cannot-tolerate-a-digital-occupier/a-17282973
Alors Daniel? C'est si dur à comprendre? Et seulement 1% des documents publiés... Alors arrêtez de trahir vos abonnés et dites-leur que le monde a basculé dans quelque chose d'orwellien avec la surveillance généralisée de l'ère numérique.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/11/25/01016-20131125ARTFIG00570-telephone-internet-l-etat-pourra-bientot-tout-espionner.php
Cette complicité (au minimum passive pour arrêt sur images avec l'air incrédule de Daniel Schneiderman sur la question de celui qui n'y comprend rien) de nos médias qui nous cachent les enjeux et tentent de nous endormir est scandaleuse.
Petit exercice de réflexion toujours utile: quelles consignes sont passées au dîner du siècle à ce sujet pensez-vous? Peut-on espérer qu'Arrêt sur images ne tombe pas dans le panneau?
Et puis, tenez.. Le deuxième mardi est déjà passé et nous n'avons pas eut l'émission 14h42
La NSA utilise des informations privées sur les habitudes sexuelles "en ligne" de militants pour les discréditer.
C'est si difficile à comprendre? Il faut vraiment que cela soit écrit noir sur blanc pour que les neurones se connectent dans la tête de Daniel Schneiderman et des journalistes d'arrêt sur images? Quelle honte absolue! On se prétend journaliste et on n'est pas capable de comprendre l'enjeu absolument central qu'a et que va avoir le contrôle de l'information numérique privée sur l'avenir de l'humanité? Des moyens de pression inouïs que cet accès systématique, sans contrôle d'un juge, confère?
Quelle nullité absolue de ce site et de ces intervenants sur ce sujet. Réfléchissez, rectifiez le tir ou admettez que vous appartenez à "l'amicale des médias mainstream vouée à faire passer la pilule de la surveillance généralisée" à une populace aspirant en théorie à un gouvernement démocratique.
Il y a dereliction of duty du site sur ce sujet. C'est très choquant. Et c'est à un tel degré qu'il est très difficile de vous conférer le bénéfice du doute. (Ou alors la NSA a déja appelé Daniel Schneiderman en le menaçant de balancer des trucs si le site ne se tenait pas tranquille sur le sujet? - c'est ça l'enjeu, comprenez-vous?).
périodicité : 14 jours
jour de diffusion : mardi
Pas d'émission aujourd'hui ?
A moins que comme la dernière ait et lieu Mercredi, la prochaine est programmé pour demain ?
Le titre résume bien le propos: une approche pédagogique sur un sujet ô combien important
dans le débat citoyen mais que peut d'entre nous métrise. Et comme à son habitude, DS pose
les questions pertinentes. Et pour y répondre, quoi de mieux que des interlocuteurs métrisant
leur dossier, en nous fournissant des informations précisent et détaillées sur les coulisses de
l'espionnage numérique.
Le Savoir est une arme, maintenant je sais... ;-)
Le gilet de Jean-Marc Manach est gris.
Le chemise de Daniel Schneidermann est grise.
La table du studio est grise.
La casquette de Jean-Marc Manach est grise.
Pourquoi tant de gris alors que nos navigateurs et nos écrans d'ordinateurs peuvent afficher 16,7 millions de couleurs [large]*[/large]?
[large]*[/large] Pour les puristes, le nombre exact est : 1 667 217
http://www.theguardian.com/world/interactive/2013/nov/01/snowden-nsa-files-surveillance-revelations-decoded#section/5
Ces gens-là ont vraiment compris de quoi il s'agissait. Ils sont honnêtes. Ou moins paresseux.
http://www.kulfoto.com/funny-pictures/48282/obama-dad-says-youre-spying-us-online
En fait le titre de l'émission est inadapté. Je suggère: "L'espionage de la NSA, raconté PAR ceux qui n'ont rien compris".
Y a le feu au lac, là! Capisce??? Alors si vous prenez cette affaire au sérieux, utilisez votre porte-voix pour alerter les gens!
Daniel Schneiderman est complètement à la rue. Il a le même air incrédule et débonnaire sur la question que l'on pouvait déjà lui voir à "Ce soir ou jamais". Il nous fait croire que ces opérations sont de vastes coups d'épées dans l'eau complètement vains. Honnêtement, il faut qu'il y ait quelqu'un qui lui explique.
Les américains ne se contentent pas d'écouter. Ils stockent. Pourquoi aucune référence au complexe délirant construit dans l'Utah à des fins d'écoutes durant toute l'émission? Et Israël qui a les clés du système, ça n'est pas assez intéressant pour mériter une petite relance? Vous croyez que c'est facile d'être un activiste pro-palestinien si le Mossad connaît la couleur de votre slip et vos préférences sexuelles? Et c'est un micro-exemple par rapport à l'accès que procure cette infrastructure.
Le problème c'est qu'une fois que ces systèmes de récupération de données sont en place, quand on veut éliminer un opposant politique, ca se fait en deux coups de cuillère à pot. Elliot Spitzer a écrit un édito dans le washington post accusant l'administration Bush dans la crise du subprime et trois semaines après, une fuite d'une enquête du FBI dévoilait ses relations tarifées avec une prostituée... Comme c'est étrange! Un allemand a appelé sur sa page facebook a un rassemblement devant des locaux allemands de la NSA et le lendemain à 7H00, la police a frappé à sa porte pour lui demander des comptes. Et à la fin la police a dit à ce mec: "Nous ne sommes jamais passés vous voir.". Il a balancé cette visite car il est courageux ou inconscient mais combien de gens vont avoir droit à une visite et fermer leur gueule? Combien de journalistes? Comment Daniel Schneiderman peut ne pas comprendre qu'on ne peut plus être journaliste si on est écouté toute la journée! C'est si dur à comprendre? J'ai vraiment du mal à croire en sa bonne foi...
Avec l'avènement sans aucune sanction démocratique de ce type de système de surveillance "avant les faits" (et non pas à la demande d'un juge suite à des suscpicions), c'est toute notre société qui change de nature. Vous pouvez mettre tous vos manuels de sciences politiques à la poubelle!!!![large][large][/large][/large] Même aujourd'hui, dans les tensions créées au sein du gouvernement US, le fait que la NSA sait tout sur tout le monde angoisse tous les acteurs (on nous dit que la nsa se sent lâchée par Obama... réalise-t-on les moyens de pression qu'ils ont s'ils se sentaient trop "lâchés"?).
Je suis sûr que Schneiderman fait parti de ces bonnes âmes qui ont été enthousiasmées par le film "la vie des autres" et édifiées par la descrition des méfaits du totalitarisme et qui ne comprennent pas une seule seconde que l'humanité se trouve précisément dans ce cas de figure puissance 10. Je pose la question: Daniel Schneiderman a-t-il vu la vie des autres? Peut-il faire le lien?
Ou alors Arrêt sur images cherche seulement, comme le reste des médias, à nous endormir en courbant la nuque devant nos maîtres américains. C'est assez pitoyable ce niveau d'incompréhension des enjeux. On nous noie dans le détail et personne ne nous fait la synthèse!!!
La clémence méidatique dont bénéficie ces trahisons multiples de nos idéaux démocratiques est stupéfiante.
Rendormez-vous braves gens.
"Frenchlon" :
La DGSE partage en outre certaines de ses bases vouées au renseignement d'origine électromagnétique (ROEM) avec le Service fédéral de renseignement allemand (Bundesnachrichtendienst ou BND), comme à Kourou, en Guyane française, et gère certaines de ses installations avec la Direction du renseignement militaire (DRM).
Le système serait géré par la DRM et la DGSE, dont la direction technique est responsable du renseignement électronique stratégique. La plus importante des stations d’écoute est supposée se situer à Domme, près de Sarlat, en Dordogne (?44° 47? 11? N 1° 14? 17? E), les autres étant probablement réparties entre la métropole (Les Alluets-le-Roi-Feucherolles, fort de Mutzig, fort du Mont-Valérien, plateau d'Albion, Saint-Laurent-de-la-Salanque, Cap d'Agde, presqu'île de Giens, Solenzara, Filley et Dieuze), l'outre-mer (Saint-Barthélemy, le centre d'écoute militaire des Badamiers à Mayotte, la Réunion, Kourou, Papeete et la Tontouta en Nouvelle-Calédonie). Il existe aussi une station de collecte et d'analyse du renseignement d'origine électromagnétique (communications radios et signaux radars) embarquée sur le navire espion Dupuy-de-Lôme.
Ces stations (plus les locaux administratifs de la DGSE situés boulevard Mortier, dans le 20e arrondissement de Paris) capteraient les communications électroniques, pour les analyser par le biais de logiciels et, dans la mesure du possible, décrypter les communications chiffrées (messages diplomatiques, militaires, de grandes entreprises, etc.).
Il ne faut pas, cependant, confondre ce système avec Emeraude (sigle pour Ensemble mobile écoute et recherche automatique des émissions), qui n'est qu'une des composantes du Système de guerre électronique de l'avant (SGEA) de l'armée française, et que la rumeur a longtemps confondu avec Frenchelon.
De plus ce système complète, à l’extérieur, le système d’écoutes existant sur les réseaux de communication du territoire français, géré par la DCRI (ex-DST), installé dans chaque département français dans les locaux des préfectures ou leurs annexes, mais capable de servir aussi de réseau de secours pour les situations d’urgence et pour la diffusion téléphonique de bulletins d’alerte.
L'Ensemble mobile d'écoute et de recherche automatique des émissions (EMERAUDE) est l'une des composantes du Système de guerre électronique de l'avant (SGEA) de l'armée française.
Les autres stations d'écoute EMERAUDE assurent :
Mission COMINT
• l'interception et l'écoute des réseaux VHF/UHF, par exemple avec l'intercepteur radio sur système SAIGON ARBG 1 qui est un système automatisé d’interception et de goniométrie des émissions VHF/UHF.
• l'interception des faisceaux hertziens analogiques ;
• l'interception et l'analyse technique automatique des émissions radioélectriques brèves (transmissions de données, burst, etc.).
Mission ELINT
• l'interception des émissions radar adverses, par exemple au moyen de l'intercepteur radar ARBR21.
Le brouillage
Le système EMERAUDE est déployé à proximité du Centre de direction et d'exploitation de la guerre électronique (CDEGE) et de la station principale de l'Ensemble de localisation par densité des émissions ennemies (ELODEE). Il est piloté par le système ELODEE. Il peut aussi travailler d'une manière autonome.
Quelques idées en vrac :
- est-ce qu'il existe quelque part un site référençant toutes les infos issues des révélations Snowden. Le problème avec le feuilleton, c'est qu'on n'a pas la vision d'ensemble - à moins de suivre l'actu jour après jour, mais on n'a pas nécessairement le temps pour ça.
- le format de cette émission était vraiment intéressant, mais le sujet appelle une émission plus longue, tant le sujet est vaste.
- par exemple : en vous écoutant parler des USA, j'ai pensé à la Chine, à la Russie. Il ne fait aucun doute qu'ils veulent ou ont déjà mis en place le même type d'infrastructure d'espionnage généralisé (contrôle de leur population, contre-espionnage, espionnage industriel et commercial...). J'ai repensé aussi aux affaires de piratage de grands systèmes d'information étatiques - l'ran dernièrement me semble-t-il - par des officines manifestement gouvernementales. Question : la première guerre mondiale de l'information a-t-elle déjà commencé ? C'est pompeux dit comme ça, mais il me semble qu'on en est là non ?
- NSA, DGSE, DCRI (affaire Tarnac) : la question du contrôle démocratique de ces agences pose quand même un sacré problème non ? Il nous manque une réflexion d'ensemble pour appréhender politiquement le sujet - typiquement, on répond quoi aux gens qui pensent "je m'en fous, je n'ai rien à cacher" ?
Enfin, plus léger : j'adore le générique de l'émission !
1) Son efficacité. Elle est très variable.
- Ces techniques sont certainement très efficaces contre des gens "ordinaires" : millieux d'affaire, journalistes, syndicalistes, militants politiques (à l'exception, et encore ! des proches des gouvernants), milieux associatifs... qui n'ont pas la culture de la clandestinité et/ou du secret.
- Elles sont moyennement efficaces pour des cibles coutumières de la clandestinité : pègre et réseaux mafieux ; mouvements pratiquant des actes terroristes ; entreprises ayant une culture de la sécurité... Les agences de renseignement obtiennent parfois des résultats mais avec un grand nombre d'erreurs, de bavures, etc. Pour un terroriste "avéré" exécuté sommairement à l'aide de drones (ou autres moyens) combien de comparses, de simples relations, ou de malheureux quidams passant par là...
- Enfin, pour la lutte contre les Etats hostiles leur efficacité est proche de zéro. Car les CIA, NSA, ISI, DGSE, Mossad et autres SVR, ne se contentent pas d'espionner ; ils organisent la désinformation de l'adversaire, ils retournent les agents, manipulent les activistes... Et leurs ennemis font de même, si bien qu'au final, les gouvernants n'ont plus vraiment confiance dans leurs propres services. Staline était informé du jour et du lieu de l'opération Barbarossa (invasion de l'URSS par l'armée allemande) par au moins trois réseaux d'espionnage (Trepper, Sorge et Rado) mais il n'en a pas tenu compte... car il croyait à une opération d'intox visant à le brouiller avec Hitler !
2) Sa compatibilité avec les institutions démocratiques :
Evacuons d'abord une inutile critique qui est souvent avancée, celle de l'illégalité des méthodes. Tout Etat dispose d'appareils légaux pour assurer sa défense et celle de ses citoyens (armée, justice, police...) mais dont les moyens ont leurs limites ; car ils entrent vite en conflit avec des droits fondamentaux (présomption d'innocence, vie privée, etc.). D'où l'existence de services dotés de pouvoirs d'exception.
Ces derniers, pour être efficaces, doivent être les plus étendus possibles ; avec le risque de dévoiement... C'est un conflit d'objectifs incontournable, et les organes de contrôle ne sont que d'une utilité illusoire sans un minimum de loyauté des services spéciaux envers leur autorité de tutelle et, au-delà, envers leur peuple. Et cette loyauté dépend grandement de la qualité du lien entre les citoyens et leurs gouvernants. Comment espérer le respect de règles déontologiques de la part des agences de renseignement quand les élites politiques cultivent le mensonge, les conflits d'intérêts et s'essuient les pied sur la morale ?
La dérive oligarchique que connaissent aujourd'hui la plupart des régimes démocratiques fragilise les contre-pouvoirs et en particulier ceux nécessaires à un fonctionnement sain des services spéciaux : parlement, tribunaux, presse, opinion publique.
Les USA, mais ils ne sont pas les seuls, illustrent cette dérive : viol de la vie privée pour des motifs futiles ou fantasmés ; poursuites judiciaires abérrantes contre les lanceurs d'alerte ; réinvention des oubliettes (Guantanamo) ; exécution de prétendus opposants...
Quel émission mais rien que je ne sache déja, en fait la france collaborait déja dans le réseau echellon, à l'époque il s'agissait d'écoutes de radio, car les communications passe aussi par le réseau hertzien d'ou le travail de télédiffusion de france.
Aujourd'hui ce truc est reduit à sa plus simple expression, car presque tout passe par les fibres, enfin presque en deux noeuds de fibres il y a toujours de la radio, Il existe quand même de nombreux radio-telephone en activité, et qui eux font toujours l'objet d'écoutes.
Enfin ils auraient pu vous parler du SPECTRE, pas celui de James Bond, mais le vrai.
Pour en savoir plus il y avait une emission sur France 5 qui a disparut depuis, le 20 20 heures
Quand une auditrice demande combien les pays dépensent pour l'espionnage, et combien cela rapporte, elle nous met au cœur de la problématique ! C'est la colossale dépense des États-Unis qui devrait nous faire tilter, en particulier si on est des spécialistes du sujet comme M. Bauer et M. Urvoas. Les réponses qu'ils lui feront sont, hélas, alambiqués et brouillonnes. Réécoutez en particulier les explications de M Bauer quand il compare l'espionnage américain et celui des anciens pays colonisateurs en se moquant du premier. C'est avec une vision ancienne qu'il élabore sa pensée. Cela explique pourquoi il ne peut pas voir ce que nous avons sous les yeux : un vaste système d'espionnage économique. ils répondront entre autre à notre auditrice que le congrès américain publie les dépenses consacrées à l'espionnage mais sans citer de chiffre.
ce que nous pouvons faire en allant sur ce lien très documenté:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Intelligence_Community
on y apprend entre autre que le National Intelligence Program (NIP) auquel appartient le NSA et le Military Intelligence Program (MIP) représentent respectivement 54 milliards et 22 milliards de dollars donc en tout 76 milliards dépensés en 2012 pour la seule activité de l'espionnage. Pour situer, c'est plus que ce que nous dépensons pour l'éducation nationale, notre plus gros budget. Personne ne doute que l’éducation est un excellent investissement sur l'avenir, justifiant cette énorme dépense. He bien si les États-Unis dépensent encore plus pour l'espionnage, il faut aussi que cela soit « diablement » rentable. C'est ce que je compte démontrer.
Argent à volonté pour le NSA.
Ce qui, il y a 3 mois était supposition, est non seulement validé mais permet d'aller plus loin : grâce à l'analyse des documents récupérés par Snowden, nous avons cette fois-ci la preuve que les États-Unis, sous prétexte de lutter contre le terrorisme, pratiquent bien l'espionnage économique massif que ce soit via leurs 9 majors du numérique (google, skype, apple, microsoft....) dont nous utilisons les services tous les jours ou par d'autres moyens que nous découvrons en ce moment.
Depuis ces récentes preuves, que répond Obama aux responsables Européens qui viennent pleurer dans son bureau? Que tous les pays pratiquent l'espionnage économique, qu'on ne peut donc pas le reprocher à son pays. Ce qui est vrai, mais on aurait tort de s'en arrêter là et de passer à autre chose.
Les moyens engagés par les uns et les autres sont totalement disproportionnés et dans un cas, on est chez le docteur Folamour de Kubrick, c'est à dire chez des timbrées, certes très intelligents, mais qui devraient, pour notre sécurité à tous, américains compris, se trouver dans des hôpitaux psychiatriques. En effet, tandis que tous les autres pays font de l'espionnage à l'ancienne et « raisonnable », ce sont chaque année des milliards de dollars, presque un million de fonctionnaires et d'employés de sociétés privées que les États-Unis emploient pour cette seule activité. Pourquoi autant d'efforts si c'est juste pour la chasse aux terroristes? Totalement irrationnel économiquement: les méthodes traditionnelles suffisent largement. Alors pourquoi ?
Peut-être trouverez vous d'autres raisons, et je suis preneur, mais pour moi il y en a une, et à mon avis une seule justifiant une dépense aussi énorme : des frappadingues obnubilés par gagner la guerre économique visent à se donner les moyens d'être au courant de toutes les stratégies commerciales adverses à travers le monde dans le but de donner un avantage compétitif considérable à ses propres entreprises. En effet, si on est au courant de la stratégie adverse suffisamment tôt, on peut corrompre, déstabiliser le négociateur par sa vie privée, et pourquoi pas faire tomber un pot de fleur sur son passage si décidément il ne veut rien entendre.
Tout savoir sur chacun, voilà le maître des pouvoirs pour l'oligarchie qui le détiendrait. Ce vieux mythe est devenu réalité parce que la technologie désormais le permet et de par la folie de quelques-uns d'entre nous qui ont décidé de l'utiliser ainsi.
En effet, le système mis en place par les décisionnaires américains permet l'espionnage économique généralisé. Pour cela, il faut stocker une mer d'informations que nous livrons nous même via Facebook Google, Skype etc. Les enquêtes menées depuis ont démontré que ces entreprises ont donné leurs accords au NSA et qu'ils sont rétribués pour leur acceptation. Ce pillage des données ne se fait donc pas à leur insu mais celui de leur clientelle.
http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-la-nsa-paye-des-millions-de-dollars-pour-espionner-les-communications-54880.html
Cette volonté de stocker dans les énormes serveurs du NSA, tout ce qui transite par internet et que l'utilisateur pense ne pas laisser (appel telephoniques, messageries, tchat, etc), coûte une fortune. Le NSA le fait depuis 2007. Chaque année, il agrandit son parc de stockage: 2 milliards de dollars dépensés cette année dans ce but. Mais comme les serveurs coûteront de moins en moins cher, le NSA pourra stocker toujours plus de données, surtout si nous prenons l'habitude de confier nos données les plus importantes aux clouds sur des serveurs américains puisque cela reviendrait à les payer à la place du NSA. On comprend pourquoi les 9 majors du numerique (et d'autres) nous y incitent en faisant jouer la fibre de la modernité et voudraient nous faire travailler sur des logiciels en ligne. Tout le monde veut être moderne, plus exactement, ne pas être étiqueté « ringard » par les autres, n'est ce pas? Cette ficelle utilisant une de nos fragilités d'animaux ultra-sociaux marche toujours. La publicité use et abuse de ces messages d'asservissements. Par la suggestion du plaisir, ou celle de l'appât du gain, ou celle de la peur d'être rejeté du groupe (ringard), « on » compte bien obtenir le consentement du citoyen pour qu'il s'asservisse lui-même selon ces méthodes bien rodées.
Le 2eme point qui nous paraît impossible : comment trouver la bonne information dans une telle masse qui ne cesse de croître, avec des « n'oublie pas de ramener le pain en rentrant ce soir » ? N'est-ce pas chercher une aiguille dans une botte de foin? répondait le béotien moqueur que j'étais avant l'affaire Snowden, comme M Bauer aujourd'hui à france Inter.
En réalité ce n'est pas la partie la plus difficile. Le NSA a engagé des « têtes » sorties de grandes écoles américaines, appâtées par de bons salaires, recevant des compliments pour combler leur soif de reconnaissance à leur génie, ceci afin qu'ils développent de puissants algorithmes comme Prism (il y en a d'autres) sans qu'ils réfléchissent aux conséquences que cela signifie. On peut alors pêcher par des mots clés ce que l'on veut savoir sans avoir au préalable à écouter ou à lire pour de vrai l'ensemble de la mer d'infos collectées, ce qui serait impossible et sans intérêt. La seule étude de nos métadonnées passées au crible des algorithmes permettent de trouver rapidement par nos goûts, notre métier, nos réseaux professionnels et amicaux les personnes à approcher dans le cadre d'un espionnage économique. Ensuite et seulement alors, comme les données sont stockées sur leurs serveurs, « on » écoute et on lit tout ce qui concerne cette personne.
La seule vraie difficulté à un tel projet était bien d'abaisser le coût du stockage pour qu'économiquement cela soit compatible avec le but recherché. Désormais ce n'est plus un problème.
Poursuivons. Le travail approfondi de lecture sera réservé à des spécialistes en économie, eux aussi sorties de grandes écoles, eux aussi accomplissant leurs tâches quotidiennement sans se poser trop de questions morales, même s'ils ont suivi des cours de philo. Il faut bien gagner sa vie. Vu la raréfaction du travail lié aux nouvelles technos, et la non-redistribution des énormes gains de productivité à l'ensemble de la société, c'est une chance d'être embauché par le NSA. Les chefs sont gentils. On y est complimenté pour ses trouvailles. C'est bon pour l'égo. On finit même par croire à son génie. Aussi, c'est sans trop d'états d'âme qu'ils analysent les pépites qui sortent des algorithmes et décident des actions à mener. Soyez sûr alors que les mails même des plus petits salariés, le subalterne qui commande le billet d'avion pour son patron jugé récalcitrant, seront lus en clair pour aller fixer le pot de fleur au-dessus de son siège. Par la séparation des tâches, notre économiste ne saura pas tout cela et pourra dormir tranquille. Même si quand même.....en faisant ce travail jour après jour... Mais non ce n'est pas possible... Les USA sont une grande démocratie... Cette vérité ne peut être remise en cause. Et pourtant, ce que j'ai là sous les yeux.... C'est peut être dit Snowden avant d'enfoncer sa clé usb.
Je constate que sur le presque un million de personnes travaillant pour les intelligences services américains, seul un Snowden et 5 autres ont compris l'immoralité du projet et décidé de le révéler au monde. Répétons-le, ce ne sont pas les premiers venus qu'on embauche mais des personnes ayant fait de brillantes études. Comment ne sont-ils pas plus nombreux à réaliser qu'en accomplissant ces tâches, ils se mettent en danger eux même, en fonction des évolutions politiques ? Quelle est cette insouciance à oublier nos cours d'Histoire? Il nous faut reconnaître que dans certaines conditions de manipulations acceptées, jouant sur nos fragilités humaines, sur nos pulsions de vie et de mort, nous devenons massivement pervers et aveugles. Si on voulait une société protectrice de nos intérêts de base, il nous faudrait répondre à cette question: quelles conditions mettre en place pour que ce soit le meilleure de nous même que nous offrions à la collectivité et non celles qui favorisent ce qu'il y a de plus dégradant, de plus destructif, cette autre part de nous même?
Sans oublier que l'économie est le sang de toute société. Quel fin imaginer pour un pays qui ne réagirait pas, parce qu'il ne croit pas qu'un espionnage aussi massif soit possible, ou ferait semblant de ne rien voir par peur, et qui continuerait à vaquer sans rien changer à ses habitudes? Et si pire! Qui en redemanderait en signant de nouveaux accords économiques avec ce pays (l'accord transatlantique sur le commerce et l'investissement en cours de négociation)
Voila ce qu'on peut deviner en recoupant des articles de journaux plus ou moins pertinents sur l'affaire Snowden, en questionnant wikipedia sur le fonctionnement de l'intelligence service américain, avec quelques connaissances de la nature humaine et quelques déductions logiques.
Tout le monde peut comprendre aussi le danger de laisser un pays aussi puissant militairement, économiquement fragilisé, en train de perdre son leadership au commande d'une oligarchie partie en vrille qui fait le pari de se refaire, en particuliers en faisant les poches des plus naïfs, ses alliés. Ce n'est pas en faisant l'autruche que nous aiderons les forces saines de ce pays à reprendre le pouvoir. Heureusement pour nous tous si l'écroulement de l'empire soviétique s'est fait sous Gorbatchev et son équipe. Il est bien dommage que Reagan par ideologie n'ait pas compris la chance historique que cela signifiait pour l'aider plutôt que de chercher à obtenir un chaos maximum.
Nous sommes donc dans une situation merdique. Cela ne sert à rien de se cacher les yeux. Le reconnaître permet de réfléchir.
Confirmé par les dégâts massifs que nous produisons et qui se retournent contre nous-mêmes, je comprends que ces nouvelles technos impliquent la démocratie. Les 2 sont désormais liés.
- Si notre espèce ne perçoit pas cette urgente nécessité à l'établir, nous nous brûlerons.
- Si personne ne veut lui consacrer du temps rendu potentiellement possible du fait des gains de productivité colossaux actuel, nous nous brûlerons.
Tant qu'on utilisait des lances de bois, on pouvait s’entre-tuer sans remettre en cause l'espèce. Ce temps est fini: Nous devons avoir le niveau d'intelligence nécessaire à la maîtrise de l'utilisation de nos technologies. Il devient urgent d'établir un nouveau contrat social pour bénéficier des avantages formidables de ces nouvelles technos tout en nous mettant à l'abri de la folie de quelques-uns. Même s'il a fonctionné un temps, celui en cours ne nous le garantit plus, sinon la dégradation de la planète ne serait pas si rapide.
La cryptologie à notre secours ? Un moindre mal mais elle ne peut remplacer la sécurité d'un contrôle démocratique. Depuis 2007 le NSA stocke nos données. Ainsi tous les fichiers cryptés d'entreprises ou non de cette époque deviennent lisible relativement rapidement avec les technos de 2013. il me semble évident que pour la sécurité des peuples, les Microsoft, Google, Facebook etc ne peuvent plus appartenir à des sociétés privées et qu'ils doivent passer sous le contrôle d'instances démocratiques mondiales.
Pas de rustine possible à notre systeme actuelle. Les solutions seront démocratiques, ou nous ne serons plus. Quelles punitions en contrepartie d'avoir inventer des technos si interessantes ? Utiliser le temps qu'elles nous permettent de libérer pour s'éduquer, pour s'ouvrir les yeux, pour développer nos personnalités, pour jardiner notre démocratie, pour veiller sur elle, et accorder cela à tous, même aux plus riches, les plus tentés à utiliser la partie sombre de nos technologies.
Dans le domaine informatique qui est le mien, peu de gens sont réellement étonnés qu'Internet soit devenu une source de données magique pour la NSA et d'autre, et que les pont avec les grands industriels du secteurs existent, depuis maintenant assez longtemps. Beaucoup sont cependant étonnés de l'ampleur de la chose... Aller jusqu'a pervertir des standards de la cryptographie (pour conserver un moyen de les percer) est certainement pas un aspect auquel tout le monde aurait pensé, par exemple.
Comment ces pratiques ont pu rester secretes aussi longtemps, bien que connues d'un nombre très important de personnes... cela aussi pose question.
Et les solutions, type aller avec des services décentralisé et crypté point à point n'as pas été évoqué, ni le fait qu'aucune politique n'as poussé cela.
excellente émission qui a vraiment le mérite de préciser les choses.
J'ai remarqué un truc qui personnellement me choque (à 22'30)
JMM: "Un mail de la femme d'un terroriste [...] Cette information a été envoyé à la CIA, la CIA a envoyé un drone, et elle a tué le terroriste".
Je ne voit pas ce qui permet à JMM de qualifier la personne qui est décédé de "terroriste". Que sait-on réellement de la responsabilité réelle de la personne ? En fait rien, on doit faire confiance donc à la CIA ou la NSA dont on passe toute l'émission à nous expliquer le comportement paranoïaque .
Bref, ce n'est rien d'autre qu'un assassinat dont on parle, et extrajudiciaire qui plus est, où la personne mise en cause n'a eu aucune possibilité de se défendre. En prime, on est prié de croire que la bombe lorsque elle est tombé sur le présumé terroriste a évité l'infortunée compagne qui justement se plaignait de ses conditions d'existences, et toutes les personnes qui avaient le malheur de se retrouver à proximité à ce moment là.
L'usage de ces drones est pour moi la représentation chimiquement pure de ce qu'est le vrai terrorisme, qui plus est perpétré par un état.
Que les états unis pratiquent à loisir l'inversion permettant de se repeindre en bienfaiteurs de l'humanité et ceux qui leur déplaisent en terroriste, ça on y est habitué. Mais que cela en soit maintenant intégré à ce point chez les journalistes Français, c'est à la fois regrettable et très inquiétant.
Problème de structure qu'il serait vraiment pas mal d'adresser un peu sérieusement dans le contexte IDéNum par exemple, non ? :
http://iiscn.wordpress.com/2011/06/29/idenum-une-mauvaise-idee/
Et en profiter pourquoi pas, pour arrêter un peu de faire mumuse en collant de l'adjectif virtuel ou immatériel à tout bout de champ dans ces histoires. L'écriture, la capacité d'écriture, la capacité à transmettre des symboles même, ne date pas d'hier ...
Une idée d’amélioration : un diaporama diffusé en cours d'émission, réalisé par vos soins, qui permettrait d'appuyer le propos de schémas, photos, etc.