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"L'impôt est un plaisir qui nait de la douleur"

L'impôt est une bataille. C'est ce que vient de rappeler la polémique née le week-end dernier de la demande de nationalité belge du magnat du luxe français Bernard Arnault. Ce que rappelle aussi l’âpreté de la bataille, toute récente, autour de la "super tranche" d'imposition à 75% pour les revenus supérieurs à un million d'euros par an. Une bataille entre l'Etat et les contribuables, mais aussi parfois entre les contribuables eux-mêmes. Et c'est pour analyser les batailles d'aujourd'hui à la lumière des batailles d'hier que nous avons invité Nicolas Delalande, historien, et auteur d'un livre-somme sur les consentements et les résistances à l'impôt depuis 1789, Les batailles de l'impôt (éd. du Seuil), justement.

Derniers commentaires

Le gouvernement d'Ayrault annonce, entre autres, un crédit d'impot pour les entreprises.

Je croyais que les niches fiscales, ce n'était pas bien... Bon, une de plus...

http://www.lepoint.fr/fil-info-reuters/un-credit-d-impot-pour-baisser-les-couts-des-entreprises-06-11-2012-1525577_240.php
« En Belgique, la taxe sur la bière, c’est impensable » (sic), dixit Charline Vanhoenacker.
Alors que la directive européenne 92/83 impose pour la bière un montant minimum de 0,748 € par hectolitre et par degré Plato http://ec.europa.eu/taxation_customs/taxation/excise_duties/alcoholic_beverages/rates/index_fr.htm.

« Sur ce débat entre remplir la déclaration ou prélever à la source », dixit Daniel Schneidermann.
Quel débat ? Le prélèvement à la source, dans le cas de la Belgique, ne dispense pas de devoir déclarer ses revenus http://www.express.be/business/fr/economy/declaration-fiscale-295372-belges-mauvais-payeurs-pour-2011/179699.htm. Et il n’est jamais que l’équivalent du paiement par tiers provisionnel, ou plutôt par mensualisation. En France comme en Belgique le calcul est fait après la déclaration et peut donner lieu à supplément à payer ou remboursement d’un trop perçu. La nuance étant qu’avec le prélèvement à la source le montant prélevé sera plus proche du montant finalement calculé.
Bonjour,
j'ai regardé l'émission en entier. Je n'ai pas été convaincu par le discours neuro-scientifique de S. Bohler : "l’impôt est un plaisir...etc". J'ai été plus intéressé par les quelques explications de N. Delalande malheureusement rares dans un débat certes bon enfant, mais assez superficiel.

Je n'ai pas appris grand chose malgré que je ne connaisse quasiment rien à la question. J'aurais aimé par exemple sortir de l'émission avec une idée sur les différentes façons d'échapper au fisc selon que l'on soit résident, naturalisé à l'étranger ou en France. J'ai pensé aussi aux grandes sociétés; ne dit-on pas que Total ne paie quasiment pas d’impôts?..

J'ai pensé dans le courant de l'émission à ne regarder que un ou 2 actes mais le contenu des actes n'est pas indiqué, ce qui rend le choix aveugle. Je dois sans doute étudier plus précisément thème et le making-off avant de me jeter sur une émission. Il faut dire que jusqu'à présent j'avais été très satisfait des émissions mettant en scène E. Chouard, Serres, Stiegler, Todd, Giesbert, Delamarche, Lordon..., émissions choisies quasiment au hasard.

Joseph
Je n'ai pas lu l'ensemble des commentaires car les @sinautes sont très prolifiques !
Cependant, je voulais me permettre une remarque sur l'impôsition par tranches. L'explication que vous avez proposé me semble manquer légérement d'objectivité.

Tout d'abord, et cela m'étonne de vous qui analysez les graphiques visuels à la télévision pour mettre en évidence leur fausse objectivité, vous avez repris un tableau de France 2 qui montrait les évolutions en cas de gel des barèmes.
Sur la colonne de gauche le salaire mensuel d'un individu qui augmente d'une inflation à 2% passant de 2916€ à 2977€ soit 61€mensuel. A droite l'impôt sur le revenu ANNUEL qui augmente de 123€. [allez voir à 14min38 de la fin ce sera plus clair].

Comme on se souvient tous de nos cours de primaire on essaye de calculer de tête. Merci de nous aider en laissant le tableau longuement affiché. et on se dit trop rapidement "WAHOU mais les impôts augmentent plus que le salaire". Mais même si on a pas réussi à faire le calcul. Vos commentaires suffisent : "c'est quand même une sacré différence" dit Anne-sophie et Daniel de renchérir "grosse, grosse augmentation d'impôt avec une toute petite augmentation de salaire."

Tout d'abord l'augmentation de salaire, si on souhaite la mesuré il faut la mesurer annuellement : 12 fois 61€ soit 732€.
Ce qui nous donne une impôsition de 15% sur l'augmentation de salaire.
Mais surtout qui fait passer le taux d'imposition total de 1,5% à 1,814%...

Désolé pour ces petits calculs, mais je suis énervé de dire que l'on paye trop d'impôts en France et cette petit présentation dans une bonne émission ne fait que renchérir ce discours.

Par ailleurs, mais peut être avez vous vérifié les chiffres mais je ne serais pas surpris que France2 ait choisi un niveau de salaire pour
Pourquoi ne pas avoir invité de "fiscaliste" (professeur de droit, avocat, juriste...) qui aurait permis d'éclairer le débat d'une autre lumière. Ayant fait des études de Droit, j'ai eu des cours de droit fiscal et même si cette matière a très mauvaise presse (difficile, ennuyeuse, complexe... soporifique), on se rend vite compte que c'est une matière éminemment politique.
C'est merveilleux d'apprendre en fin d'émission que votre journaliste belge fait de l'optimisation fiscale. J'espère que vous autres Français, de votre côté, refusez l'abbatement de plus de 7600€ et luttez ainsi contre les privilèges.
A propos de ce vite dit qui nous apprend qu'en 2007, le ministre François Lamy s'est privé du plaisir de payer sa taxe foncière et sa taxe d'habitation :
L'ex-député maire de Palaiseau, qui ne se souvient plus très bien, est en fait un très gros menteur.
De plus, en rejetant la responsabilité de sa faute sur les services fiscaux "qui ne sont pas exempts d'erreurs", il diffame (ce qui est beaucoup pour un seul homme).
Comme le rappelle Médiapart, un maire propose chaque année au vote de son conseil municipal, les taux d'imposition communaux.
De plus, la commission communale des impôts directs qu'il préside, est chargée, chaque année également, de recenser toutes les constructions nouvelles, et de faire un classement des habitations.
Le classement de ces maisons et appartements (qui détermine le tarif au m2 servant au calcul de la base d'imposition) est établi à partir de déclarations (surfaces, éléments de confort) des propriétaires, qu'ils doivent souscrire dans les 90 jours suivant l'achèvement des travaux.
Le service fiscal chargé de la surveillance de ces travaux, fait régulièrement des relances écrites aux propriétaires, afin de suivre leur évolution.
Dans le cas très improbable où la résidence de monsieur le maire de Palaiseau avait échappé à cette surveillance (une maison construite dans le plus grand secret avec un permis délivré confidentiellement, va savoir), rien n'empêchait monsieur le maire de Palaiseau de rédiger et de transmettre sa déclaration. C'était même une obligation.
Le type est aujourd'hui ministre chargé de la politique de la ville. Des villes qui comptent toutes beaucoup sur le civisme et l'honnêteté de leurs habitants contribuables pour équilibrer leur budget.
Alors, l'émission est très bien, mais sur la fin, c'est un grand n'importe quoi sur la taxe Soda.

D'abord, elle a été effective à partir du 1er Janvier 2012.
Ensuite, elle concerne toutes les boissons contenant du sucre et/ou des édulcorants

pour mémoire, au JO, on retrouve :
"I. ? Il est institué une contribution perçue sur les boissons et préparations liquides pour boissons destinées à la consommation humaine :

1° Relevant des codes NC 2009 et NC 2202 du tarif des douanes ;

2° Contenant des sucres ajoutés ;

3° Conditionnées dans des récipients destinés à la vente au détail soit directement, soit par l'intermédiaire d'un professionnel ;

4° Dont le titre alcoométrique n'excède pas 1,2 % vol. ou, dans le cas des bières au sens de l'article 520 A, 0,5 % vol.

Sont exclus du périmètre de cette contribution les laits infantiles premier et deuxième âges, les laits de croissance et les produits de nutrition entérale pour les personnes malades. "

donc a priori sont exclus les jus de fruit à 100% (contenant uniquement des sucres naturels du fruit)
et

"I. ? Il est institué une contribution perçue sur les boissons et préparations liquides pour boissons destinées à la consommation humaine :

1° Relevant des codes NC 2009 et NC 2202 du tarif des douanes ;

2° Contenant des édulcorants de synthèse et ne contenant pas de sucres ajoutés ;

3° Conditionnées dans des récipients destinés à la vente au détail soit directement, soit par l'intermédiaire d'un professionnel ;

4° Dont le titre alcoométrique n'excède pas 1,2 % vol. ou, dans le cas des bières au sens de l'article 520 A, 0,5 % vol.

Sont exclus du périmètre de cette taxe les denrées destinées à des fins médicales spéciales ainsi que les aliments hyperprotéinés destinés aux personnes dénutries. "

Pour la partie santé, ce qui est sur, c'est que la consommation de sodas est effectivement l'un des déterminants entre autres de l'obésité. Certains chercheurs américains ont même publié un éditorial assassin dans Nature arguant que les produits gras ou sucrés sont un tel fléau qu'il faudrait leur appliquer la même législation que pour l'alcool.

Et si on parle de prévention de l'obésité, taxer les lights au même titre que les sucrés, ça n'a pas de sens, parce que ça limiterait finalement le choix du consommateur uniquement à l'eau (dans l'idée que son raisonnement serait uniquement raisonné...ce qui est bien sûr toujours le cas)

Pour ce qui est de l'aspartame et du cancer, on n'a pas encore fait le tour de la question, et il s'agit bien d'identifier la dose acceptable par rapport au risque. Pour la fausse couche, de mémoire, on était à une cannette par jour de coca light pour avoir un impact, ce qui là justifierait une limitation. Pour le cancer (de mémoire aussi), ce seraient plutôt des doses de cheval qu'il faudrait atteindre pour percevoir l'effet.

Ce qui fait que le côté santé n'a pas très longtemps tenu...vis-à-vis du mode de taxation qui a été retenu. Certains économistes avaient modélisé que des taxations ciblées uniquement sur les boissons avec sucres ajoutés seraient plus efficaces sur les consommation, parce qu'on aurait une redistribution des consommateurs vers des choix de type jus de fruit ou light

Merci en tout cas pour cette intéressante émission de rentrée
En Suisse on taxe les étrangers sur leurs dépenses car s'ils avaient un revenu en Suisse ils ne pourraient pas bénéficier du forfait fiscal.
Mais?! il manque la moitié de l'émission!

je m'en allais tranquillement en sirotant mon single malt, amendes sous la dent, attaquer avec entrain le chapitre 5 du découpage vidéo... Et là rien. l'émission était finie. Mais où est passé la suite?

ça faisait une heure (j'ai pas compté) que je regardais avec délectation le coté pile de l'impôt: ou quels stratagèmes déploie l'État depuis la nuit des temps pour remplir ses caisses et comment les happy taxpayers comme dit tex avery réagissent avec plus ou moins de grimace. C'était délicieux, plein d'autodérision citoyenne, avec Anne-Sophie et Charline en infirmières remuant avec jouissance la seringue dans la plaie.

A trente secondes de la fin (je compte pas j'vous dis), alors qu'on avait bien rit, un invité (le bel historien) aborde enfin le coté face. Et là, patatras, rideau, c'est fini! j'en suis resté bouche bée. Les amandes concassées flottaient sur le fil de bave mêlée au whisky qui dégoulinait à la commissure de mes lèvres paralysées.

Comme si l'impôt n'était qu'une histoire d'argent!

Pourtant, avec beaucoup de pédagogie, l'historien charmant a pris l'exemple des taxes du tabac pour dire qu'on ne les utilise pas seulement pour engraisser la République mais pour mener une politique de SANTE publique. Et que chaque détail compte: une augmentation brusque est plus efficace qu'étalée dans le temps pour agir sur les comportements.

Hein quoi? santé? Argent? Comportements? Pollueur payeur? signal prix? qu'est ce que c'est tout ça? Les impôts pourraient être un des outils pour mener une politique économique? Sociale? écologique? Tout comme les subventions, les services publics, les Lois etc ? Il y aurait des niches pour favoriser des comportements inavouables (acheter des voitures françaises, euh diesel, dont tout le monde sait depuis des décennies qu'il tue des milliers de personnes) ou avouables (au lieu d'enrichir les ors du quai d'Orsay pourquoi ne pas donner directement aux ONG qui agissent ailleurs)? Inversement on taxerait pour dissuader certains comportement? Tient au fait, pourquoi on en parle jamais dans les médias? Pourquoi les impôts sont systématiquement abordés uniquement du point de vue des caisses ou des contribuables mais jamais du point de vue des politiques qu'ils sous-tendent? Comme le montre parfaitement cette émission. Un beau sujet pour ASI non?

bon, alors à quand la deuxième partie de cette excellente émission?

Allez, à votre santé.

nb: la petite discussions des sirènes d'asi sur goldman sachs est un bonheur, elles expriment avec la plus grande éloquence le champ de bataille que nous avons au plus profond de nous-même: qui doit triompher, la jouissance de la raison ou celle de la révolte? Mon coeur/esprit balance.
Avant de visionner l'émission, une petite chose me chagrine.
Delalande ne vient pas pour "confronter son point de vue" : il fait état d'années de recherches, puisque le livre est issu de sa thèse (et est passionnant d'ailleurs). On est donc loin de la notion d'opinion...
Ce qui est rigolo avec cette histoire de satisfaction de remplir sa déclaration d'impôt, c'est que moi, ben pas du tout. Sans doute est-ce le fait qu'elle m'a pris 30 secondes à faire. Mais cela peut aussi venir du sentiment que par rapport à ce que je paie purement pour mon salaire (en excluant en gros la taxe d'habitation), ça représente à peine 1/4 du total (je découvre à l'occasion que je touche le salaire médian). Il est très amusant de penser qu'alors que tout le monde parle d'impôt progressif, les 3/4 de ce que donne un célibataire sans enfant qui touche le salaire médian n'ont rien de progressif. Ça laisse rêveur quand on sait le symbole qu'est devenu l'impôt sur le revenu progressif en France.

Oh je suis très content de payer mes impôts, et de participer ainsi au bien de la collectivité. Et ce même si une petite partie finance l'entretien d'une armée ridiculement pléthorique à l'époque de l'Union Européenne, parce qu'après tout nous sommes (devrions être ?) 60 millions à décider de comment on dépense cet argent, et tout le monde n'est pas d'accord. Non, le vrai problème, le truc qui fait que cette déclaration ne m'enchante pas, c'est le côté "trop tard, j'ai pratiquement déjà tout payé, là vous m'emmerdez pour quelques euros que vous auriez pu prendre avant". Le truc, c'est que si tous les mois, on me rajoutait 100 euros de CSG en plus, je ne m'en rendrai même pas compte, et j'en serai quitte. Là, mauvais esprit que je suis, je ne peux m'empêcher de penser au papier et à l'encre dépensé, au temps passé par l'administration à m'envoyer ma déclaration et mon dû, etc… etc… Bref, je me dis que l'argent de mes impôts sert à payer des gens pour me réclamer ces impôts alors qu'il existe sans doute des solutions moins coûteuse.

A quand le prélèvement à la source en France ?
Bon, je n'ai pas trouvé l'émission particulièrement éclairante ni passionnante.
Si vous voulez un historique de la mise en place et de la perception de l'impôt en France, il suffit d'écouter les conférences de Henri Guillemin qui aborde l'histoire de France par ce biais là entre autres choses.
Et l'on s'aperçoit que ce débat n'a rien de récent, que ça a toujours été un enjeu de batailles idéologiques centrales.
Emission instructive.

Je reviens sur un point tout à fait périphérique. Peut-on avoir la référence de l'étude indiquant précisément que les sodas sont responsables de l'obésité ? Non, parce que, sottement, je pensais qu'il s'agissait d'un problème hyper complexe et plurifactoriel dans lequel la génétique, la malbouffe sous toutes ses formes, la perte de sens dans le fait de manger, les régimes restrictifs à répétition et d'autres facteurs psychologiques jouaient un rôle.

Pour mémoire, en ordre de grandeur:
100g de coca = un peu plus de 11g de sucre et de 40 calories.
100g de jus de raison (acheté tout fait) = un peu plus de 18g de sucre et de 70 calories.
On est d'accord que l'apport nutrtionnel n'est pas le même, mais si on doit diaboliser le sucre, faudrait voir à ne pas dire trop de bêtises non plus... Alors les bonnes intentions des pouvoirs publics en taxant les sodas... Laissez-moi rire !
Peut-être redescends-je d'un cran dans ce commentaire, mais l'expression "déclarer ses impôts" est un peu fatigante à la longue. Si tel était vraiment le cas, les exilés fiscaux pourraient revenir et déclarer une somme nulle à payer: ce sont bien les revenus que l'on déclare, et non ce que l'on doit payer...
Bonne émission ! Merci à l'équipe d'@si et leur invité.
Charline a fait une remarque concernant la niche fiscale des journalistes qui pourrait expliquer la complaisance de ces derniers vis à vis des politiques qui n'a pas été relevée par Daniel Scheinerderman ni les autres journalistes présents sur le plateau et c'est dommage car c'est une remarque tout à fait pertinente et qui soulève un vrai problème sur l'Information dans ce pays. Un média tel ASI qui se veut indépendant et qui s'y emploie depuis plusieurs années, devrait relever le défi d'approfondir ce thème sans craindre les réactions de ses confrères. Le courage est indispensable en politique comme dans le journalisme et la vie ......
Bientôt peut-être une émission : Tout ce que vous voulez savoir sur le journalisme sans osez le demander ....
l'aspect volontaire de la déclaration des revenus qui renforcerait le plaisir de la remplir et d'avoir à payer sa contribution à l'Etat (et non à la société, même si l'Etat représente la collectivité) est le même principe que l'acte volontaire de remplir sa fiche facebook ou de télécharger des applications-logiciels sur son smartphone qui vont utiliser ces informations (comment? pourquoi?) sans qu'on y prête le moindre intérêt.

Alors que si un organisme demande de répondre à quelques questions on est pris de panique avec des centaines de questions qui passent par la tête (pourquoi, dans quel but ? etc).
La phrase "ce ne sont plus des niches, ce sont des chenils que vous avez en France" m'a bien fait rire. Même si le mot niche ne signifie pas seulement "abri destiné aux chiens", mais plus généralement, un petit endroit destiné à accueillir une chose bien déterminée.

Les niches fiscales en France, sont à l'image de toutes les taxes indirectes que l'on paie sans douleur, car du moment qu'on ne les voit pas, en France on ne râle pas. Oui, en France, soit on râle (genre on va pas se laisser faire par l'oppression du pouvoir), soit on se tait (parce que ça demande un peu d'énergie de râler). Mais on ne cherche que rarement le conscensus (qui pourtant est très utilisé dans les autres pays européens).

L'impôt sur les Revenus (IR) n'est payé que par les plus riches des contribuables français (dont une bonne partie des "classes moyennes").

Les impôts qui financent le plus le budget de l'Etat français sont les impôts indirects : TICPE, CSPE, TCFE, TCA, TVA, TVA sur les taxes de fourniture d'électricité, Agence de l'Eau, CSG, CSG non-déductible de l'IR, CRDS, ...

En France, on ne parle que de l'impôt sur les Revenus (soit-disant progressif, soi-disant égalitaire, soi-disant qui fait payer les riches) mais on oublie toujours que le budget de l'Etat est surtout financé par des impôts indirects, et on oublie qu'en France on paie parfois des taxes sur des taxes (un comble!).
Excellentissime émission. Franchement, c'est très bien construit, la parole de chacun est respectée (que cela fait du bien !), les invités sont très biens, que ce soit les chroniqueureuses ou le seul invité "one-shot" Nicolas Delalande, celui-ci parlant de manière très claire de points très intéressants mais pas forcément faciles. Même Charline Vanhoenacker remonte dans mon estime, par la clarté de sa description du système belge. Pour vous dire !

Sur le fond, un point évoqué dans l'émission peut être fouillé ici dans le forum, c'est celui de la différence de l'image des très riches dans la société française par rapport à la société belge (selon Charline Vanhoenacker) et par rapport à la société américaine.
Je me souviens en effet d'avoir entendu dans une émission d'@SI (mais laquelle ?) que en France, la plupart des familles très riches actuelles sont les mêmes que celles au début du XXeme siècle.
Tandis que pour les USA, un nombre important de très riches, et notamment ceux qui ont fait cette déclaration l'année dernière demandant à payer plus d'impots, sont des exemples réels du "rêve américain", c'est-à-dire des gens nés pauvres qui ont construits leurs fortunes par leurs inventions et/ou par leur flair économique.

Cette différence me semble cruciale, et peut permettre d'expliquer la différence culturelle mentionnée par Sébastien Bohler (je vous aime). "Les Français" ont clairement l'impression d'avoir à faire à une resucée de caste d'aristocrates, alors qu'on a fait une révolution pour s'en débarrasser.
Et c'est cela qui pourrait aussi expliquer la différence avec l'image des riches en Belgique, une fois : La France est une République où, en principe, chaque citoyen(ne) né et reste libre et égal en droit à n'importe quel autre citoyen(ne).
Tandis qu'il faut bien se rappeler que la Belgique est un royaume, et qu'il est donc ancré dans la culture de ce pays qu'il est normal qu'un individu, même ultimement incompétent (et le prochain pour le trône a l'air fort bien dosé en la matière...), soit à la tête de l'Etat juste parce qu'il est né dans la famille idoine.
Ainsi, il est normal pour les Belges que certains héritiers profitent de l'accumulation passée de richesses (y compris pas toujours légale et/ou éthique, notamment pendant l'occupation et lors de la colonisation du Congo...), ce qui ne passe pas en France, du fait de l'abolition des "privilèges" suite à la révolution en 1789.

L'animosité contre les très riches en France s'explique, en résumé, par le fait que ces très riches sont des reliquats ou des exemples de la non application des règles fondamentales (et fondatrices) de notre République.
La glorification aux USA des très riches s'expliquent, en résumé, par l'histoire très courte de ce pays, et en conséquence du fait que ceux qui y sont très riches sont partis souvent de peu, et ont été très méritants au moins au début.
Enfin, la relative neutralité en Belgique (oui, c'est un pléonasme) envers les très riches s'expliquerait par la structure sociale et politique du pays (un royaume, quoi), où il est normal d'avoir beaucoup (beaucoup !) sans avoir rien fait du tout pour.

P.S. : je suis Français (Réunionnais pour être précis), j'habite à Uccle depuis plusieurs années, la commune où habite depuis quelque temps M. Arnault, et c'est effectivement une bien belle commune (très boisée). Le taux de baraques de fous dans le coin est hallucinant (notamment coté "avenue du Prince d'Orange"). Et je confirme les dires de Charline Vanhoenacker, il y a trop de (riches) Français ici : à chaque rentrée je perds le matin un temps fou dans l'embouteillage du Lycée français, sis juste à coté de ma piaule, à cause de tous ces Français et/ou gros riches avec leurs 4x4 et leurs grosses berlines qui s'obstinent à déposer leur progéniture débile juste devant l'établissement, alors qu'il n'y a qu'une toute petite voie qui y mène. On dirait une nuée de Parisiens. L'horreur suprême.
Une petite question à propos de la suppression du prélèvement forfaitaire libératoire, dont on parle peu dans les médias, j'ai l'impression :
N'est-ce pas l'alignement de l'imposition du capital sur celui du travail ? J'ai lu quelques articles (en baillant un peu, j'ai toujours
du mal avec le sujet « sous »), mais n'ai pas compris.
Les revenus du capital des personnes atteignant la tranche « 75% » vont-ils aussi être imposés dans la tranche « 75% » ?

Autrement, merci pour l'émission. Merci à madame Jacques.
bonne émission . mais il manquait une analyse sur l'état et la resdistribution des richesse récoltées.
Les cantons suisses qui appliquent le forfait fiscal pour les étrangers ne sont pas prêt d'abandonner volontairement ce genre de fiscalité : ce sont des zones géographiques très peu attractives (comme tous les paradis fiscaux qui sont pour la plupart des iles lointaines ou des zones montagneuses difficilement accessibles et au climat rude).
Ce ne sont pas les Citoyens français qui paient l'impôt sur le revenu, ce sont les résidents français. Quel est le rapport avec la Patrie ?
D'après moi, la meilleure émission depuis la rentrée. Et largement...

En plus des éléments factuels qui sont détaillés très précisément sur le sujet et qui servent de points de départ sur la discussion, loin des considérations morales qui ne conduisent pas à grand-chose, Sébastien a vraiment trouvé sa place dans l'émission, et en fait partie à part entière. Il ne se contente plus d'être la potiche qui débite des vérités sans lendemain dans le débat.

On en sait réellement plus sur le sujet, et l'angle a été profitable à la compréhension du sujet. Chapeau les chroniqueuses ! Le travail se voit .....

Enfin, ze last mais note ze liste, ça a fait taire les trolls du forum qui s'engouffraient dans les considérations morales oiseuses pour dire n'importe quoi, et encombraient le forum.

Quand on traite les gens comme des enfants, ils se comportent comme des enfants.
Bonjour à tous,

dites-moi, suis-je le seul à avoir été littéralement scotché par la prestation de Hollande à TF1 (visible dans l'émission à ~ 9 minutes)...

Il parle exactement comme Sarkozy!!! Sans blague, les mêmes tics de langage et tout et tout!

Forcément, ça fluidifie pas le discours de ne dire que des choses qu'on ne pense pas vraiment. Il faut faire attention à chaque mot... du coup il récupère les mêmes tics que son prédécesseur. J'ai vraiment cru à un montage, moi, et qu'on avait mis du Sarkozy sur le visage de Hollande.

Bof, enfin ils me font le même effet.

Matthieu S

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Agréablement surpris de revoir Charline, un vrai rayon de soleil cette fille ! :-)

(ce commentaire ne sert à rien certes)
Merci pour cette excellente émission, très instructive et souvent drôle.

Je vous embrasse !
au RSA aujourd'hui, j'ai par avant été salarié, puis patron.
quand j'ai payé mes impôts sur le revenu, puis l'URSSAF et les ASSEDIC,
j'étais vraiment très fier de participer au financement de nouvelles écoles,
et autres projets de la communauté.
si c'était à refaire je le referais.

olivier quéméré
Si j'ai bien compris, B. Arnaud s'est enrichi en rachetant des entreprises qui périclitaient, dont il a extrait la pépite (Dior), grâce à des subventions de l'État.
Si c'est exact, la comparaison entre le regard que portent les Américains et les Français sur la réussite sociale est totalement viciée à la base. S'il avait été Américain, B. Arnaud n'aurait jamais bénéficié de subsides de l'État pour s'enrichir.
Ils sont réservés à Boeing et à Lockheed.
Concernant le "paradi fiscal" belge :

http://www.hipparque.com/2.aspx?sr=42

Internet cette mine d'or :)

j'aime d'ailleurs beaucoup le bouton
[quote=Hipparque Patrimoine]Nous consulter sur votre départ de France ou la fiscalité belge
je suis déjà fan de "Le making-off de l'émission, par Anne-Sophie."
un très très bonne idée
Le débat vers 52mn autour du riche, inconscient de n'être pas à lui tout seul l'auteur de sa réussite rejoint les récentes attaques de campagne contre Obama. Il avait développé exactement ça lors d'un discours: "Quand vous êtes riche, que votre entreprise marche, c'est aussi grâce aux infrastructures - routes, etc - et ça, ce n'est pas vous qui l'avez construit."
Les Républicains se sont empressés de découper la phrase en morceaux pour ne garder que: "Votre réussite, ce n'est pas vous qui l'avez faite" (enlevant donc tout le passage sur les infrastructures utilisées). C'est devenu le slogan "We built it".
L'humoriste Jon Stewart moque magistralement (comme d'habitude) Romney-l'homme-qui-a-tout construit-lui-même, et le procédé de découpage des propos d'Obama:
http://www.thedailyshow.com/watch/thu-august-30-2012/rnc-2012---the-road-to-jeb-bush-2016---mitt-romney--a-human-who-built-that
J'ai vu l'émission. Tip top.

Au cours du débat, il a été dit qu'on ne comprend pas vraiment pourquoi Arnault demande la nationalité belge. De fait, il n'a pas besoin d'être belge pour faire ses montages fiscaux complexes et hyper-avantageux. D'où le mystère. J'apprécie l'hypothèse formulée du côté provocateur du personnage: après tout, il avait déjà fui la France lorsque les chars Soviétiques menaçaient d'envahir la Concorde.

Cependant, puisqu'on en est au stade des hypothèses, je formule la mienne, que je n'aie lue nulle part (et pourtant je lis beaucoup), qui vaut ce qu'elle vaut, donc peut-être pas grand chose. Il se trouve que Gérard Rameix vient de remplacer Jean-Pierre Jouyet, nommé par Hollande à la caisse des dépôts, à la tête de l'AMF. Il connaît bien la maison, puisqu'il fut pendant douze ans secrétaire général de l'ex-COB (commission des opérations de bourse), devenue ensuite et pendant son mandat l'AMF. Il avait par exemple commencé à instruire le dossier EADS (soupçon de délit d'initié d'Arnaud Lagardère & autres actionnaires) mais il quitta ses fonctions avant que l'affaire ne fut close par un non lieu prononcé sous la présidence Jouyet et célébré joyeusement sur le plateau du Grand Journal (archives). Ordoncques, voilà-t-y pas que, nommé le 3 août président de l'AMF (et peut-être assurant le remplacement de Jouyet déjà parti à la CDC avant sa nomination officielle, mais je ne sais pas si c'est possible), deux dossiers ressortent à l'AMF qui concernent de très grands patrons réputés:

1. Ernest Antoine Seillière pour délit d'initié (source). Il est par ailleurs poursuivi par la justice pour d'autres histoires.
2. Bernard Arnault, pour son entrée cavalière dans le capital d'Hermès (source). L'affaire remonte à 2010, mais bizarrement Jouyet n'avait pas ressenti le besoin d'approfondir le dossier. Il considérait à l'époque que le stratagème employé par LVMH "n'était pas en soi illégal". Ce ne semble pas être l'avis de Rameix, qui préfère qu'une enquête soit faite pour juger de la légalité ou non du raid financier opaque qu'avait mené Bernard Arnault.

D'où mon interrogation: est-ce que la nationalité belge ne protègerait pas Arnault d'éventuelles représailles judiciaires, notamment si l'affaire devait arriver jusqu'au pénal? Je ne connais pas les conventions entre la Belgique et la France, mais pour peu que la Belgique n'extrade pas ses propres ressortissants (ce qui est le cas de la justice française), alors le plat pays deviendrait un havre plus confortable qu'une cellule à la Santé.

Bon, je crains que des @sinautes ne démontent ma belle hypothèse par des arguments juridiques (et à vrai dire, j'en serais même ravi: cela me permettrait d'approfondir mes connaissances en droit); je pense néanmoins qu'elle peut être vue comme tout aussi valable que celle de la provocation.
Bonne émission avec un invité très pertinent et sur un sujet passionnant, cependant je suis assez surpris de remarquer qu'après (l'excellent) article de Judith Bernard sur le reportage concernant Goldman Sachs vous continuiez à diffuser des images en arrière plan qui pour la majorité des cas n'apporte strictement rien à l'émission. Elles ont même, parfois, tendance à me déconcentrer.
Bonne émission.

Merci à votre invité, j'ai enfin compris la persistance des tranches dans le système d'impôt. Elles créent une échelle de valeur de la richesse dans le pays et permet de se positionner dans la population, ça a donc une utilité sociale surtout dans un pays où le salaire est une chose très privée.
Ca y est apres cette emission j'ai trouvé mon centre Bohler .
Il était niché entre l'amygdale et l'hypothalamus .
J'ai compris ses liens avec le centre Schneidermann qui est situe pas loin de l'hypophyse et le centre des impots .
Tout les deux rentrent en competition pour stimuler les zones du plaisir et de la colere .
Tout cela provoque un phenomene bien connu , qu'une equipe du masachausette a decrit sous le nom du complexe du bonobo.
Il s'agit d'une tension paradoxale entre le besoin de loyaute au chef et........le desir de ne pas se reabonner.
Merci pour cette "riche" émission!
Je n'ai pas encore vu l'émission (je suis en train de la télécharger), mais je tiens juste à dire que je kiffe grave le making off d'Anne Sophie).

Pardon aux @sinautes qui ont perdu du temps à la lecture de ce post inutile, mais je ne pouvais me réprimer d'exprimer ma joie de lecteur.
Ha zut, le sujet a l'air intéressant cette semaine!!! Il faudra se rattraper la semaine prochaine. Une bonne émission sur "le jour où tout a basculé" ou alors réinviter F.O.G… :-))))
Ehhh ben, le making-of d'Anne-So n'est pas piqué des hannetons et le sujet semble particulièrement intéressant. Au strict minimum, ça donne carrément envie de regarder.

Merci beaucoup.

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