M6 et l'islam radical : "On nous a présenté un sujet factice"
La présentatrice de M6 Ophélie Meunier et l'un des principaux interviewés d'un épisode de "Zone interdite" consacré à l'islam radical en France ont été placés sous protection policière après des menaces de mort, suite à la diffusion de l'émission, dimanche 23 janvier. Mais ce reportage fait également parler de lui car plusieurs personnes musulmanes dénoncent des "manipulations" et expliquent avoir été contactées... pour un "documentaire sur la laïcité et le vivre-ensemble", et non sur l'islam radical. "Arrêt sur images" a eu accès aux emails et messages trompeurs. Volet 1 de notre enquête sur ce numéro de "Zone interdite".
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Commentaires préférés des abonnés
Cette petite enquête a le mérite de mettre le doigt sur la fabrication et l'entretien des psychoses racistes de la société: on veut un reportage qui fait peur aux gens parce que ça se vend bien, on le fabrique en trompant les témoins et en tordant la(...)
Ça ressemble beaucoup au traquenard dans lequel est tombé Mélenchon. La mauvaise foi de ces journalistes est sans limites.
Toujours le même dilemme, s'exprimer ou se taire. Ça ne les empêchera de continuer leur propagande.
Ça promet pour la prochaine p(...)
don't feed the troll
Derniers commentaires
Il n'y a donc a l'evidence pas de déontologie du journalisme a M6, CNews ou ailleurs... je croyais dur que chaque profession avait son éthique de travail et de comportement je croyais aussi en la devise du: 'facts are sacred but comment is free'...suis surement naif...Cnews me rappelle Fox News aux USA...pour satisfaire leur charte, 5% d'infos cachées dans la zone morte de l'après-midi et 95% de commentaires rinces dans du pipi d'ours le reste du temps pour leur audience de boeufs qui les visionne en mâchant leur burger aux hormones...
Chers @sinautes,
J’ai découvert comme vous l’enquête de Pauline Bock concernant le dernier numéro de l’émission « Zone Interdite », sur M6, intitulée « Face au danger de l’islam radical, les réponses de l’État ». Un titre réducteur, pas très engageant je l’avoue, et qui n’a probablement pas été choisi par la réalisatrice Michaëlle Gagnet, pas plus qu’elle n’est à l’initiative de l’interview de Gérald Darmanin en fin d’émission.
En tant qu’antiraciste viscéral, en tant qu’adversaire politique de Darmanin (grand spécialiste de la stigmatisation, notamment des réfugiés et des malades mentaux), en tant que « gauchiste » pour tout dire, la présence de ce personnage et le titre du documentaire auraient pu me dissuader de le regarder. Mais le thème en est trop grave pour que je m’arrête à ce genre d’obstacle.
Et surtout, sa diffusion a eu pour conséquence des menaces de mort visant au mois trois personnes, à ma connaissance. Dès lors, malgré l’intérêt que je porte aux commentaires des médias (que ce soit à la tribune du Figaro ou aux émissions de France Inter, France Culture et Europe 1, qui condamnent ces menaces à l’unisson), j’ai eu besoin de me faire ma propre opinion, afin notamment de comprendre pourquoi @si se détache du lot et ne condamne ces menaces que du bout des lèvres. Raté : j'ai regardé le documentaire et je ne comprends toujours pas.
Vous vous souvenez de « Je suis Charlie » ? Ça voulait dire, je crois : que j’aime vos dessins ou non, et même si je les déteste, je vous soutiens car ils ne méritent pas la mort.
Hélas ! En lisant l’article de Pauline Bock (volet 1) et nombre de de vos commentaires, je constate que ce qu’on appelait, à l’époque de la préhistoire, « l’esprit du 11 janvier », n’est plus qu’un très lointain souvenir. Où sont les messages de solidarité ???? Il n’est pas question ici d’adhérer ou non au propos du documentaire ; mais je suis tout simplement sidéré de n’avoir pas lu chez vous le moindre commentaire de soutien.
Je suis bien entendu disposé à débattre du fond de vos propos ; mais cela me sera impossible tant que je ne serai pas fixé quant à votre soutien (ou non) à Ophélie Meunier et Amine Elbahi, menacé.e.s de mort en raison de leur parole.
Damien Bois
votre article fait parler
cf : le lien de France Culture ci-dessous ( emission du dimanche 7 fevrier 2022 )
je ne sais pas si vous avez été sollicité pour participer à cette émission, je regrette juste que personne n'ait défendu votre point de vue; et que les intervenants n'aient pas assumé ( ni le présentateur, pas plus que l'Etat ne le fait ) que la loi contre le séparatisme ne vise que le séparatisme de la religion musulmane ( c'est ce qui pose problème à mon sens )
je viens de lire les autres commentaires ( y compris celui du monteur qui défend son job ) c'est intéressant et mérite plus que du manichéisme simplificateur
Chère Madame Bock,
Je viens de lire votre article, après avoir vu le documentaire de « Zone Interdite » que vous incriminez. Puisque vous aimez les informations circonstanciées, sachez qu’en tant que monteur, j’ai eu l’occasion de travailler plusieurs fois avec « Gagnet » il y a une quinzaine d’années, à l’agence Tony Comiti, et qu’aujourd’hui encore, je collabore régulièrement avec M6, notamment pour l’émission « Zone Interdite ». Voilà pour les conflits d’intérêts ; si cela me décrédibilise à vos yeux, ne lisez pas plus loin.
Si vous voulez bien croire que ces collaborations ne m’ont pas ôté ma liberté de penser, alors je souhaite réagir à votre publication.
Une petite remarque préalable : vous savez comme moi que, suite à la diffusion de ce reportage, plusieurs personnes ont été placées sous protection policière en raison de menaces de mort. Hormis une elliptique mention en introduction, je n’ai rien lu dans votre article qui ressemble de près ou de loin à un message de solidarité. Mais je suppose que ce n’était pas votre angle ?
J’en viens au fond.
L’étudiante qui témoigne au début de votre article semble choquée qu’on lui ait parlé d’un documentaire sur la « laïcité et le vivre-ensemble ». Je ne vois pas où est la tromperie, car de fait, il traite du début jusqu’à la fin de laïcité et de vivre-ensemble (certes pas de la façon qu'eût souhaitée la jeune femme).
J’ai lu entièrement le mail de Michaëlle Gagnet dont vous nous offrez une capture d’écran, adressé à un interlocuteur qu’elle souhaitait interviewer.
Évidemment, la forme est agréable. Si vous connaissez une meilleure manière, plus « déontologique », d’obtenir le témoignage d’une personne réticente à donner le fond de sa pensée, alors vous allez révolutionner le journalisme. Mais si on lit le mail attentivement (pas seulement les passages surlignés avec vos commentaires), il n’y a pas moyen d’y trouver le moindre mensonge, sinon par omission : « danger » et « islam radical » n’y figurent pas, en effet.
Mais fondamentalement, où est la malhonnêteté ? Le montage final ne respecte-t-il pas comme promis la parole des interlocuteurs ? N’explique-t-il pas comme promis des concepts précis, tels que le salafisme ? Ne donne-t-il pas comme promis la parole à de nombreux musulmans, en longueur ? Ne précise-t-il pas sans ambiguïté, à plusieurs reprises, que les dérives extrémistes de l’islam sont minoritaires ?
Vous semblez prendre pour argent comptant des affirmations selon lesquelles des propos auraient été déformés. Mon hypothèse est qu’ils ont simplement été choisis.
Évidemment, quand il y a deux jours de tournage, on n’en garde pas l’intégralité à l’antenne. On conserve seulement ce qui ne relève pas de la langue de bois. Cela peut expliquer la déception de certaines personnes interviewées qui pensaient trouver l’occasion de livrer un message ; l’un de vos interlocuteurs (celui qui a vous fourni le mail, je crois) va même jusqu’à n’accepter que des interviews en direct. Mais si, en direct, il décidait de ne livrer que des éléments de langage, alors il serait impossible de lui faire dire le fond de sa pensée, et bonjour le journalisme.
Au fait, avez-vous vraiment regardé ce reportage de bout en bout ? Je suis très curieux de savoir ce que vous avez pensé de la partie sur l’imam de Drancy, qui prône un islam laïc et tolérant. Si vous l’avez manquée, je vous incite à retourner sur le replay, cela lèvera tous vos doutes quant à une éventuelle « islamophobie » du documentaire. Je constate en tout cas que vous l'avez totalement passée sous silence ; j’ose espérer qu’il s’agit simplement d’incompétence de votre part, et non de malhonnêteté intellectuelle.
N’allez pas croire que l’interview de Gérald Darmanin en fin d’émission m’a réjoui ; je ne suis pas fan de ce monsieur, et pour être franc je ne l’écoute guère car c’est un grand spécialiste de la stigmatisation (des réfugiés et des malades mentaux notamment). De plus, son nez dépasse toujours du masque.
Néanmoins, sa simple présence ne m’a pas empêché de regarder ce documentaire attentivement et honnêtement. Encore une fois, je vous encourage à faire de même.
Veuillez pardonner le ton virulent de ce message. Il est à la hauteur de ma stupeur.
Bien à vous,
Damien Bois
PS : Je vois que nous avons écrit en même temps, puisque la deuxième partie de votre « enquête » a été mise en ligne hier. Je vois que vous avez informé vos lecteurs de la solidarité de certains médias, sans pour autant vous y joindre. Je suppose que ce sera l’angle d’un prochain volet.
Comme je vous comprends ; il faut bien vivre.
?
Ne faites pas semblant de ne pas avoir compris.
Pour faire simple, vous faites ce qui s'appelle un plaidoyer pro domo, vous défendez votre crouton de pain, donc la crédibilité est de ZERO.
Vous utilisez ici ce qu'on appelle un argument ad hominem, un sophisme qui consiste à juger les propos d'une personne au regard de ce qu'elle est et non de ce qu'elle dit.
Pourriez-vous m'indiquer votre profession ? Cela me permettrait de vous répondre tout en restant à votre niveau d'argumentation.
Si vous préférez tout simplement argumenter, je suis ouvert à la discussion.
"Le montage final ne respecte-t-il pas comme promis la parole des interlocuteurs ? N’explique-t-il pas comme promis des concepts précis, tels que le salafisme ?"
Vous êtes monteur.
Donc vous montez.
Qui donc décide du respect de la parole des interlocuteurs ?
Celui qui monte ? Ou l'interlocuteur qui "est monté" ?
Je vous accorde l'excuse d'être en service commandé. Mais de grâce n'essayez pas de nous monter un bateau.
Vous avez deux pseudos ou vous êtes quelqu'un d'autre ?
Je n'ai qu'un pseudo. Et je ne suis que moi-même.
Mais il faut m'expliquer en quoi le fait d'être monteur d'une émission vous autorise à écrire ce que vous avez écrit plus haut, sinon la volonté, fort respectable au demeurant, de défendre votre travail.
Et si ce n'est pas trop exiger de vous, pourriez vous répondre à cette question :
Qui donc décide du respect de la parole des interlocuteurs ?
Celui qui monte ? Ou l'interlocuteur qui "est monté" ?
Voir ci-dessous.
Ce n'est pas parce que je suis monteur que je suis autorisé à écrire ce commentaire, mais parce que je suis un citoyen et un téléspectateur. Si j'indique ma profession, c'est uniquement par souci de transparence.
Certes, je porte sur le documentaire un regard de professionnel (notamment lorsque j'essaye d'expliquer pourquoi une interview tournée sur 2 jours ne dure pas 24 heures à l'antenne et pourquoi on ne conserve que les propos pertinents).
Mais mon commentaire ne se résume pas à ma profession.
Question au passage : avez-vous regardé le reportage ?
Pour répondre sur le fond, oui, je suis monteur. Il est de la responsabilité conjointe du journaliste, du rédacteur en chef et du monteur de respecter le propose de la personne interviewée, et certainement pas de la personne interviewée (sauf si c'est un homme politique influent qui relit et amende ses interviews). Cela fait partie en effet de l'éthique de ma profession.
Je précise que je ne suis pas en service commandé et que ces propos émanent de moi, et de moi seul. Je n'ai d'ailleurs besoin d'aucune excuse, je ne retire rien de ce que j'ai écrit.
Pardon, ce n'est pas clair. J'aurais dû écrire "ce n'est certainement pas la responsabilité de la personne interviewée". Je vous prie de m'en excuser.
Je ne mets pas en doute vos qualités professionnelles.
Il faut me pardonner.
Je ne regarde plus la télévision depuis au moins vingt ans, le cinéma est trop loin de chez moi et pour moi, l'image du monteur est celle de celui qui passe des jours à visionner avec le metteur en scène, armé de ciseaux et de colle, pour faire un film, ou une émission* qui va rentrer dans les contraintes fixées par... par qui ?
Aujourd'hui, plus de ciseaux ne de colle.
Mais il faut couper et coller quand même.
Sans a-priori, sans préjugés, sans personne pour vous dire où couper, quoi coller ?
(*) une émission, pas un sujet ! Un sujet, c'est subjectif. Si vous faites un sujet objectif, vous vous moquez du monde.
Je vous remercie. Sachez que j'ai pratiqué la colleuse et le scotch (c'est un peu plus récent que les ciseaux et la colle, mais ça vous donne un petit indice sur mon âge). J'en ai gardé, j'espère, un sens de la rigueur.
"Personne pour vous dire quoi".... Je comprends votre interrogation. Mais je ne suis pas sûr qu'à l'époque de l'argentique, la liberté en montage ait été plus grande. La censure était une réalité (elle a disparu), remplacée par les pressions éditoriales (la forme sournoise contemporaine de la censure). Ça paraît dérisoire, mais il y a eu du progrès...
Je peux témoigner, pour le vivre au jour le jour dans le cadre de mon travail, que les journalistes, les petits pions que les gros chefs cherchent à museler, se battent pour réaliser un travail honnête. Cette profession est si conspuée et si mal payée que je vous garantis qu'on n'y va pas si on n'a pas la flamme.
C'est pour cette raison que les reportages et documentaires que l'on voit à la télévision (que ce soit sur le service public ou sur les chaînes privées) sont la plupart du temps bien plus honnêtes que ce que croient beaucoup de spectateurs de bonne foi.
Croyez-le ou non, mais avant d'entrer dans le monde de la télévision il y a une vingtaine d'années, j'étais persuadé comme vous que la malhonnêteté y était générale. Je sais aujourd'hui qu'elle n'est pas plus répandue que dans n'importe quel autre secteur d'activité.
Vous n'imaginez pas combien les journalistes de l'ombre se battent pour exercer leur profession avec honnêteté, et y parviennent.
Quant à monter un bateau, c'est une activité que je me réserve pour la retraite. J'en rêve, mais ce n'est pas aujourd'hui que je l'ai fait...
«Évidemment, la forme est agréable. Si vous connaissez une meilleure manière, plus « déontologique », d’obtenir le témoignage d’une personne réticente à donner le fond de sa pensée, alors vous allez révolutionner le journalisme»
Peut-être ne faut-il pas obtenir le témoignage si la personne ne veut pas? Personne n'est obligé de témoigner envers un journaliste. Être plus déontologique commence ne pas se croire tout permis.
«Je suis très curieux de savoir ce que vous avez pensé de la partie sur l’imam de Drancy, qui prône un islam laïc et tolérant.»
Mon détecteur a Islamophobie par en vrille à ce genre de discours. M. Chalghoumi est un peu l'«ami musulman» de tous les islamophobes. «Vous avez le droit d'être musulmans si on choisit comment vous devez pratiquer votre religion». Ne le prenez pas comme une accusation car ce n'en est pas une. C'est juste que sa présence dans le reportage est plus un argument à charge qu'en défense.
Si je comprends bien, vous estimez qu’il faut exclure d’un reportage les personnes réticentes à dire le fond de leur pensée, mais aussi celles qui souhaitent témoigner ?
En ce qui concerne l’imam de Drancy, effectivement il apparaît régulièrement dans les médias. C’est étrange que vous puissiez associer son propos à de l’islamophobie ; il condamne simplement la haine et prône l’entente pacifique entre les religions. Si sa présence ou son propos vous incommode, vous remarquerez qu’il n’est pas le seul intervenant qui porte un regard inquiet sur l’islam radical dans ce numéro de « Zone Interdite ». Le prof de fac qui intervient au milieu du reportage pour s’inquiéter des pratiques non laïques au sein de l’université est également fort intéressant ; a-t-il, lui aussi, fait sonner votre détecteur à islamophobie ?
Quant à ne pas chercher à interviewer les personnes réticentes, c’est une suggestion frappée au coin du bon sens. Vous avez raison. Il faudrait plus de reportages de fond qui ne donnent la parole qu’à ceux qui ont envie de parler, en leur laissant un droit de regard sur le montage, et à condition bien sûr qu’ils ne prononcent pas de paroles offensantes. C’est la promesse d’un journalisme passionnant et d’une information exhaustive.
Fini les wikileaks, les enquêtes sur les scandales politico-financiers, adieu les révélations sur le Mediator, Bygmalion, Facebook. Place à une info polie et respectueuse.
«C’est étrange que vous puissiez associer son propos à de l’islamophobie»
À aucun moment je n'ai assimilé ses propos à de l'islamophobie. Je n'ai rien à reprocher à cette personne ni à ses propos. Ce que je constate, c'est qu'il sert souvent de caution au islamophobes. Et je précise, l'invoquer ne suffit pas pour qualifier quelqu'un d'islamophobe (je me garde de vous qualifier vous ou l'émission ainsi, l'accusation étant suffisement grave pour ne pas la distribuer à l'aveuglette), mais par contre ça ne suffit pas pour exclure la possibilité.
«adieu les révélations sur le Mediator, Bygmalion, Facebook»
Ces révélations ont été faites grâce à des interviews basées sur la tromperie?
Dans un autre message, vous reconnaissez qu'un «politique puissant» puisse avoir un droit de regard sur le montage. Pourtant, en démocratie, ayant un devoir de répondre de ses opinions et de ses actes, c'est un des rares cas qui justifierait que l'on ruse pour obtenir son témoignage. Est-ce que le journalisme doit être «Fort avec les faibles et faible avec les forts»?. Je ne crois pas. Mais quand on interroge un simple citoyen, qui va se retrouver exposé, auquel on demande de partager publiquement des choses intimes, c'est justement là qu'il faut redoubler de prudence et de déontologie (à ce que je sache personne ne les accuse d'avoir empoisonné des milliers de personne, détourné des fonds publics ni commercialisé des données personnelles).
Toutes les révélations que je mentionne ont été faites alors que les responsables de ce ces scandales auraient préféré, eux aussi, garder le contrôle éditorial des enquêtes. Je ne sais pas comment les journalistes les ont sollcités, mais je serais surpris qu'ils n'aient pas été courtois et agréables, quitte à ne pas tout dire de leurs intentions. Cela dit, je reconnais que c'est une simple supposition.
Concernant le Mediator et Facebook, les lanceurs d'alerte ont volé d'e nombreuses données qu'ils n'avaient, en théorie, pas le droit de rendre publiques. Je trouve ça déloyal, pas vous ? (Concernant Bygmalion, je ne sais pas)
J'aurais pu ajouter Wikileaks ou encore les Panama Papers. Que du vol de données. Vous ne trouvez pas ça plus grave qu'un mensonge par omission ?????
Encore une fois, il n'y a pas eu tromperie dans le cas présent. Citez-moi un seul passage mensonger dans le mail (adressé, soit dit en passant, à quelqu'un qui a finalement choisi de ne pas apparaître).
En effet, l'islam radical n'est pas connu pour les méfaits dont vous parlez. Il me semble en revanche avoir lu quelque part qu'il était parfois mortifère, mais je dois me tromper. Je suppose que vous préféreriez laisser ce terrain à l'extrême-droite ; si tel est le cas, cela me désole.
«Concernant le Mediator et Facebook, les lanceurs d'alerte ont volé d'e nombreuses données qu'ils n'avaient, en théorie, pas le droit de rendre publiques. Je trouve ça déloyal, pas vous ? (Concernant Bygmalion, je ne sais pas)»
Le problème est toujours la proportionalité et le but recherché. Evidemment je comprends que l'on doive parfois ruser et ne pas suivre des règles strictes lorsqu'il s'agit de dénoncer des crimes et délits de politiques ou sociétés puissantes.
Mais comment comparer cela lorsqu'il s'agit de dénoncer les opinions d'un simple citoyen? Ce n'est en ce cas absolument pas justifiable.
«En effet, l'islam radical n'est pas connu pour les méfaits dont vous parlez. Il me semble en revanche avoir lu quelque part qu'il était parfois mortifère, mais je dois me tromper.»
Avez-vous le début d'une preuve indiquant que les citoyens interviewés soient responsable directement ou indirectement d'un quelconque meurtre? Ou justifiez-vous les méthodes parce que «tout musulman serait terroriste dans l'âme»? Ce dernier point vous qualifierait d'islamophobe sans équivoque.
"Évidemment je comprends que l'on doive parfois ruser et ne pas suivre des règles strictes lorsqu'il s'agit de dénoncer des crimes et délits de politiques ou sociétés puissantes."
Je suis heureux de vous l'entendre dire, même si je n'ai toujours pas compris si ces méthodes restaient valables à vos yeux lorsqu'il s'agit d'informer sur les dérives sectaires minoritaires d'une religion (quelle qu'elle soit).
"Avez-vous le début d'une preuve indiquant que les citoyens interviewés soient responsable directement ou indirectement d'un quelconque meurtre?"
Je n'ai pas dit cela. Ce que j'affirme en revanche, c'est que d'innombrables menaces de mort sont prononcées tous les jours au nom de la même idéologie, et qu'elles ont hélas été plusieurs fois suivie d'effets. La nuance est de taille.
"Ou justifiez-vous les méthodes parce que «tout musulman serait terroriste dans l'âme»?"
Vous me prêtez des pensées qui sont aux antipodes de mes convictions. J'ai souligné à plusieurs reprises (comme le documentaire, d'ailleurs) que les dérives sectaires de l'islam sont minoritaires. Votre question rhétorique est offensante.
Je justifie cette méthode du mensonge par omission parce qu'elle permet d'obtenir des réponses franches de la part de personnes qui ne semblent pas condamner les actes meurtriers commis au nom d'une religion pacifique.
Je justifie cette méthode parce qu'en ces temps troublés, il me semble important que tout citoyen, religieux ou non, prenne position clairement lorsque la laïcité est bafouée.
Je justifie cette méthode parce qu'elle est profondément éthique, son seul but étant de faire parler les interlocuteurs avec sincérité, sans mensonge encore une fois.
"Ce dernier point vous qualifierait d'islamophobe sans équivoque."
Bravo pour votre point Godwin, nous sommes à 1-0 en votre faveur. Je ne vous demande pas d'excuses, puisque vous utilisez le conditionnel et que cela vous "permettrait "de vous rétracter si vous "sentiez" que vous étiez allé trop loin.
_________________________
Je vous sens en colère, mais je vais tout de même vous poser une nouvelle fois les questions auxquelles, tout à votre invective, vous n'avez pas répondu, et quelques autres dans la foulée.
1) Lorsqu'on cherche à informer le public, voler des données confidentielles est-il plus ou moins grave que de mentir par omission ?
OUI-NON (rayer la mention inutile)
2) Tuer des gens en masse est-il plus ou moins grave que de détourner des fonds publics ?
OUI-NON (rayer la mention inutile)
3) Un journaliste qui cherche à informer doit-il épargner certaines personnes au motif qu'elles seraient plus ou moins puissantes ?
OUI-NON (rayer la mention inutile)
4) La décapitation de Samuel Paty et les attentats du Bataclan ont été commis au nom d'une religion totalement dévoyée. Laquelle ? (Indice : la grande majorité des adeptes de cette religion condamnent ces crimes )
A. Le protestantisme
B. L'orthodoxie
C. Le Je-M'en-Fouthysme
D. L'islam
E. Le bouddhisme
F. Autres (à préciser)
RAYEZ LES MENTIONS INUTILES
Une dernière question, last but not least:
5) L'e-mail de Michaëlle Gagner publié par Pauline Bock contient-il ne serait-ce qu'un mensonge, hormis par omission ? Si oui, lequel ?
OUI-NON (rayer la mention inutile, et préciser si la réponse est oui)
Cette dernière question est celle qui me tient le plus à cœur ce soir car je l'ai posée et reposée au cours de mes dialogues, et elle n'a reçu pour l'instant qu'un superbe silence généralisé.
Bien à vous,
Damien Bois
Je ne suis pas en colère non. Nous discutons.
«Je ne vous demande pas d'excuses, puisque vous utilisez le conditionnel et que cela vous "permettrait "de vous rétracter si vous "sentiez" que vous étiez allé trop loin.»
Je ne me rétracte pas. je précisais juste ce que serait ma conclusion si vous répondiez à l'affirmative à ma précédente question. Comme ce n'est, comme je m'y attendais, pas le cas, je ne vous qualifie pas ainsi. Si je pensais réellement que vous répondiez positivement je ne prendrais pas ce temps pour discuter avec vous. Mais j'admet que ma formulation était inutilement agressive. Je vous prie d'accepter mes excuses.
«Je justifie cette méthode parce qu'en ces temps troublés, il me semble important que tout citoyen, religieux ou non, prenne position clairement lorsque la laïcité est bafouée.»
C'est le point qui pose problème à mon sens. Et c'est là qu'on peut qualifier ce reportage d'idéologue et d'orienté. Que vous ayez une divergence d'opinion avec des personnes ne devrait pas justifier de telles méthodes. On a parfaitement le droite de ne pas prendre position.
1) Lorsqu'on cherche à informer le public, voler des données confidentielles est-il plus ou moins grave que de mentir par omission ?
OUI-NON (rayer la mention inutile)
On élève le débat par du manichéisme? Juger la méthode seule n'a pas de valeur. Cela dépend de ce qu'on considère comme une information. Et de qui est lésé. Si on révèle un crime ou un délit grave, on peut évidement faire de légères entorses aux grands principes. Si la personne lésée est aussi autrice des faits.
_________________________
Tuer des gens en masse est-il plus ou moins grave que de détourner des fonds publics
Tuer des gens en masse est plus grave. Mais je ne vois pas bien le rapport. Il me semblait que le reportage traitais de l'Islam, non de terrorisme.
La décapitation de Samuel Paty et les attentats du Bataclan ont été commis au nom d'une religion totalement dévoyée. Laquelle ?
L'Islam. Le bataclan est un acte terroriste. Organisé par un groupe déterminé, qui a planifié et recruté. Cela doit se combattre sur plusieurs niveau d'une fillière. Le meurtre de M. Paty est un fait divers dramatique certes, mais il y a plus de deux meurtres par jour en France (et la plupart sont dramatiques. mais pas dramatisés) pour des raisons très diverses: argent, égo, drogue, pouvoir, politique, patriarcat, fanatisme catholique, vengeance, règlement de compte, etc. Si j'en choisit 2 sur les 5 années précédentes, je peux justifier n'importe quel comportement envers n'importe quelle catégorie de la population.
L'e-mail de Michaëlle Gagner publié par Pauline Bock contient-il ne serait-ce qu'un mensonge, hormis par omission ? Si oui, lequel ?
Le mail en entier est un mensonge. Il prétend vouloir apaiser alors que le but est de diviser par exemple. Après c'est assez bien écrit pour justement éviter le mensonge éhonté, mais c'est un procédé complètement manipulatoire. Encore une fois, pour tromper de simples citoyens qui n'ont rien à se reprocher c'est honteux. Résultat des courses les personnes concernées ont encore plus perdu confiance dans le journalisme, et ça justifiera des méthodes encore plus malhonnètes la prochaine fois.
Merci pour les correctifs et précisions concernant notamment ce que j'avais pris pour des accusations d'islamophobie, ainsi que votre position intransigeante sur l'islam radical et les attentats. Que vous ne voyiez pas le rapport entre les deux reste surprenant à mon sens, mais au moins vous avez levé quelques ambiguïtés de vos messages précédents.
Je constate que vous n'avez pas trouvé de mensonge caractérisé dans le texte de Michaëlle Gagnet (dont le destinataire, je le rappelle, n'a de toute façon pas participé au documentaire). Ce qui ne vous empêche pas de dire que "le mail en entier est un mensonge".
Vous avez manifestement des clefs de compréhension et d'analyse dont je ne dispose pas. Quant à moi, je ne vois dans cet écrit aucun problème ni malhonnêteté, s'il est adressé à un citoyen "qui n'a rien à se reprocher" (je vous cite). Encore une fois, le documentaire traite de laïcité et de vivre-ensemble, conformément à ce qui est annoncé.
Néanmoins, vous y avez décelé un désir de "diviser" que je ne perçois pas, et que vous n'expliquez pas.
Je n'ose vous demander de citation à l'appui de cette hypothèse, de peur d'être déçu qu'une fois de plus ne bottiez en touche avec des allégations non étayées.
J'apprécie sincèrement le ton courtois de cet échange, mais je regrette la très faible quantité d'éléments tangibles de votre part.
Cordialement.
Post scriptum. Vous parlez de désir de division alors que celui-ci est totalement absent du documentaire, qui au contraire traite abondamment de la neutralité dans l'espace public, et s'inquiète de celles et ceux qui ne la respectent pas.
Ecouter l'émission "Que dit vraiment le Coran" du 12/12/2021 (France Culture, Questions d'islam, 53 mn).
Le Coran, parole de Dieu consignée par écrit, est au centre de débats très emportés, entre la surmédiatisation et la méconnaissance - surtout méconnaissance - de ce texte. La surmédiatisation ne se limitant qu'à ses multiples interprétations au cours des siècles.
C'est vraiment à écouter.
France Télévision se déclare solidaire de M6 (Carole Gaessler au JT de France 3).
Alors , il se trouve que j'ai les mêmes inquiétudes dans mon quartier, avec du soutien scolaire pratiqué dans une mosquée, des femmes de plus en plus voilées, des enfants tenant des propos déroutants du style "dans ma religion, les hommes préhistoriques n'existent pas", donc je crains que ce reportage ne soit pas que du montage ou de la diffamation...hélas! Et que dire des journalistes ou des témoins menacés de mort... Vous ne trouvez pas qu'il y a quelque chose qui ne colle pas. Menaces de mort...est-ce que vous réalisez ?Ou est-ce que vous vous êtes habitués?
Ce que vos faites est d'intérêt général et devrais être largement diffusé. Malheureusement, tout ceux qui ont vu cette merde télévisuelle ne sont pas des lecteurs d'ASI ;) Merci de lutter en ces temps de sombre propagande séparatiste de la part de l'État et de nombreux média.
Qui est menacé de mort ?
Des aveugles, des armoires,
Des blacks, des chicanos,
Des junkies de soixante-dix,
Rien que la peau sur les os,
Des maquerelles, des gourous,
Des mouchards, des pompistes,
Des poètes, des marins,
Des tueurs, des analystes,
Des chauffeurs syndiqués,
Des gardiens de cimetière,
Des laveurs de carreaux,
Des rouleurs de carrure,
Des joueurs de go,
Des ramasseurs d'ordure,
Le monde est menacé de mort, coupable de ne pas être à la hauteur de la prestation demandée.
(Je vais réécouter Lavilliers, tiens)
Voici ce que je viens d'envoyer à France Inter
Dans l’émission de France Inter « L’instant M » mercredi 2 février 2022 à 15 minutes le producteur du documentaire de « Zone interdite » sur l’islam radical à Roubaix, M Tony Comiti dit : « la loi en France interdit le voile dans l’espace public » et personne pour lui dire que non la loi n’interdit pas cela. Elle l’interdit aux fonctionnaires dans l’exercice de leurs fonctions, à l’école depuis 2004 et si c'est un voile intégrale dans l’espace public c’est interdit depuis 2010 point barre !
Avec ce genre d’erreur pas étonnant que la haine monte. Votre journaliste aurait du rectifier.
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Hallucinant. Ça et les reportages "cop show" qui vont dans les cités montrer des arrestations pour faire monter le sentiment d'insécurité.
Il nous manque plus qu'un reportage choc sur les valeureux gardes-côte de Frontex, avec la même sauce complaisante, et on aura le triptyque immigration / sécurité / islam, les trois mamelles de la propagande d'extrême droite, parfait pour faire élire des fachos.
M6 a réussi son coup, et Michaëlle peut déjà s'acheter ses bottes militaires et son brassard rouge pour le défilé du 14 juillet.
Noam Anouar, musulman lui-même, a un point de vue nettement plus nuancé sur ce reportage, et ne le désavoue pas. L'islamisme séparatiste reste un vrai problème....
Voir son point de vue sur Le Média (au grand dam de T. Kouamouo, l'interviewer :)
L'Islam, on s'en tape.
Pourriez vous nous collecter , ASI, la liste des reportages , témoignages et autres époumonnages largement diffusés, et traitant depuis 2018 du scandale de la Silver Economy en France; cela, afin que nous mesurions bien , en ces temps de campagne électorale, combien notre gouvernement actuel, et peut-être le futur, prend en compte la dignité des anciens ?
Cela nous fera mesurer, de plus, l'hypocrisie insupportable de la radio de service public, (France Cul.) qui fait ces jours-ci mine de découvrir, elle-aussi, et de s'indigner.
Et pas seulement la question du Covid , please; celle des couches, aussi, merci.
Je pourrai ainsi voter pour diffuser en accès libre l'article rassemblant ces infos à des "amis" qui ne partagent pas ma lucarne d'Overtone, - si j'ai bien assimilé l'excellente explication de Jean-Lou Fourquet ?
S'il vous plaît.
Il parait que les allemands mangent les enfants ...
Et on remercie toni comiti une nouvelle fois, et zone interdite aussi, le duo d enfer !
J y ai passé quelques heures dans ma vie de monteur de film, et j y ai perdu mon temps.... Même des années après je reste traumatisé.
On attend la suite avec impatience !
Au point où ils en sont, ce serait plus simple d'embaucher des acteurs en leur disant que c'est pour un feuilleton.
Cette petite enquête a le mérite de mettre le doigt sur la fabrication et l'entretien des psychoses racistes de la société: on veut un reportage qui fait peur aux gens parce que ça se vend bien, on le fabrique en trompant les témoins et en tordant la réalité, le résultat est perçu comme réel (et même un travail méritoire), ça renforce évidemment les préjugés et les peurs, donc ça renforce la demande psychotique pour ce genre de "reportage".
Misère du journalisme. Quelle crapulerie. Et dire qu'il y en a qui défendent ça au nom de la liberté d’expression ! Qu'ils ne viennent plus nous parler de déontologie.
".. persuadée que [son] enquête est implacable et qu'elle était nécessaire"
Le melon universaliste de la dame des Lumières, juché sur le promontoire de la Safe European Home
On parlait d'éducation aux médias hier sur ce forum...
Si on devait résumer la discipline en 10 Commandements, le premier serait de ne jamais accepter de participer à un documentaire ou une émission d’enquête. Jamais.
A voté
ASI une fois de plus défend l'islamisme
Un petit soutien à votre consoeur menacée de mort?
Ça ressemble beaucoup au traquenard dans lequel est tombé Mélenchon. La mauvaise foi de ces journalistes est sans limites.
Toujours le même dilemme, s'exprimer ou se taire. Ça ne les empêchera de continuer leur propagande.
Ça promet pour la prochaine présidentielle.