Mais pourquoi "l'assassinat" de Boulin resurgit-il toujours ?
L'affaire Boulin est peut-être l'une des affaires politico-judiciaires les plus controversées des 35 dernières années. Le ministre du Travail de Valéry Giscard d'Estaing retrouvé mort le 30 octobre 1979 s'est-il vraiment suicidé ? Un petit groupe de journalistes - dont Benoît Collombat, enquêteur à France Inter - pensent que non. Journaliste au Canard Enchaîné lors des révélations de l'hebdo sur Boulin, Georges Marion, qui signe ici sa première chronique, revient sur toute l'histoire. Il s'interroge notamment sur le resurgissement permanent d'une thèse de l'assassinat à laquelle il n'a jamais cru.
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Derniers commentaires
Et soudain, je comprends pourquoi je n'ai pas beaucoup lu le Canard, ni jamais pu m'y abonner.
Par ailleurs il est dommage que l'ouvrage de la fille de Robert Boulin, Fabienne Boulin Burgeat, Le dormeur du val, n'ait pas été cité.
La concurrence politique, à laquelle ne s'appliquera jamais mieux que le point d'orgue lumineux de LaRochefoucauld, « Délivrez-moi de mes amis, mes ennemis, je m'en charge » dès lors qu' elle atteint les enjeux d'une candidature présidentielle, on l'a vu, peut être rude...
Passées les froides lividités du temps, un fil d'Ariane parcourt plusieurs labyrinthes selon les témoignages, dans la volonté de sa fille à ne pas laisser le sable de l'oubli ensevelir la mémoire de son père, une seconde fois. L'initiative, versant majoritairement dans la thèse du meurtre, est soutenue par ses proches et connait un débat public, par la publication du livre du journaliste de France Inter, dont Georges Marion nous relate, témoin subjectif, la rencontre, dans ce passé qui ne passe pas.
Enfuie la thèse du meurtre, que reste-t-il ? Un traquenard politique, pré-ourdi par quelque Brutus d'occasion, s'assurant des effets délétères de la rumeur? Ce qu'on nomme plaisamment « gaullisme immobilier »n'avait, dans le ressenti populaire, pas connu une sanction publique assez exemplaire, de sorte qu'il était prévisible que ceux à qui il avait le plus profité allaient se couronner défenseurs de la morale dans les procès médiatiques, entrainant la communauté des adeptes moralisant. Aussi bien, la sanction d'exil que le promoteur s'infligea à lui-même, gagnant les iles qui furent celles des rois de Majorque ne connut pas la rigueur d'une poursuite internationale, sans doute y a-t-il manqué une loi, voire cette volonté politique conjointe dont l'esprit gagnerait à s'incarner plus souvent, s'il ne veut retomber dans ses travers passés.
Vous dites vouloir peler l’oignon, mais vous n’avez rien pelé du tout, rien n’est approfondi, recherché, tout est superficiel et vous jetez l’oignon direct à la poubelle. A mon avis ce sujet vous touche trop et vous ne pouvez le traiter avec professionnalisme. Ce qui vous dérange en fait c’est que cette affaire ressurgisse 34 ans après, mais j’attends la réponse à la promesse du titre : « Il s'interroge notamment sur le resurgissement permanent d'une thèse de l'assassinat à laquelle il n'a jamais cru » et alors quelle réponse apportée par l’article : soit je n’ai pas compris, soit il y a autre chose…
Et puis même s’il y a eu suicide, pourquoi ne pas gratouiller un peu sur les 75 anomalies, certaines personnes avaient bien des choses à cacher, non, mais je crois définitivement que vous ne voulez pas peler l’oignon.
Et comme on parle beaucoup transparence ces derniers temps, pourrait-on avoir un petit rappel de la carrière du nouveau pigiste et de la démarche qui le conduit à intervenir ici et maintenant sur ASI ? Un peu comme Edwy Plenel, un de ses contemporains, qui a su le faire avec une certaine élégance. Parce que la page de Wikipedia est bien succincte, pour ceux de ma génération qui sont nés après la mort de Boulin.
Je suis étonnée à la fois de la violence du rejet, du procès en mauvaise foi et condescendance.
Je fais partie de ceux qui ont été interpellé par le reportage passé sur Canal + il y a quelques années. Mais ce qu'on apprend ici, c'est aussi de se méfier des images et des montages. A l'époque, j'avais été convaincue, mais le papier de Georges Marion n'a pas l'air de me faire le même effet que tous les indignés d'ici. J'essaie de comprendre ses objections : on l'a vu à la poste, il a fait des annotations sur son courrier.
Je n'ai pas tout pigé de cette histoire de lettre, mais ce que je sais, c'est que je ne sais pas grand chose de l'affaire Boulin qui n'ait été digéré, trituré, manipulé par quelqu'un d'autre. Aussi, je me garderai bien de devenir un croisé d'une thèse ou d'une autre. J'admets simplement que de mon divan, je n'aurai jamais les éléments qui me permettront de trancher. Le constat est que l'affaire Boulin ne fait pas l'unanimité. Je serai étonnée qu'il y ait Georges Marion + Le Canard et le reste du monde.
Et moi je me pose une question subsidiaire "pourquoi cette affaire Boulin suscite-t-elle tant de violence dans les réactions ?". C'est hyper-passionnel. Waow !
Comment peut-il balayer avec une telle légèreté tout ce qui semble désormais évident: la mort de Robert Boulin n'est pas un suicide.
Comment et surtout, pourquoi ? Quel acharnement à nier autant d'évidences, quand il suffit de voir les photos et d'écouter tous les témoignages recoupés par Benoît Colombat et bien d'autres pour comprendre qu'il s'agit bien d'une affaire d'Etat et de la pire espèce ?
Je m'étonne qu'Arrêt sur Images publie sans contrepartie ce papier assez misérable.
quant à l'utilité d'introduire par "les assassins" ce courrier dans le circuit, elle tombe sous le sens : sans cette photocopie sans original, plus de suicide, et donc obligation d'une enquête sérieuse, portant notamment sur les dossiers envolés, sur les visiteurs du soir au domicile de Boulin etc etc
Merci de votre réactivité !
De deux choses l’une :
Soit la lettre de Boulin annonçant son suicide et le lieu où l’on retrouvera son corps est vraie et il n’est pas besoin d’épiloguer : le suicide est manifeste.
Soit la lettre de Boulin est fausse, fabriquée par ses assassins pour camoufler le crime en laissant croire à un suicide. Et alors il faut pouvoir expliquer ou, au moins, tenter d’expliquer, les conséquences en cascade qu’induit cette thèse :
- qui a écrit cette lettre ?
` - qui est allé subtiliser, pour les falsifier, les vraies lettres avant qu’elles ne parviennent à leurs destinataires le lendemain de la découverte du corps ?
- où ce vol de lettre a-t-il été fait ? A la poste de Montfort-L’amaury ? Dans un autre centre de tri durant la nuit ? Comment ces voleurs ont-ils su que de vraies lettres avaient été envoyées par Boulin. Pourquoi croyaient-ils qu’il était vital de les récupérer ? Suivaient-ils Boulin à la trace ? Combien étaient-ils à le filocher ? Et depuis quand ? Et, surtout, pourquoi ?
- si, comme le laissent entendre les partisans de la thèse de l’assassinat, la falsification porte sur la première phrase et la dernière phrase de la lettre, ainsi que sur quelques mentions manuscrites de « la main » de Boulin rajoutées à une lettre originale qui traite uniquement de l’affaire des terrains de Ramatuelle, en quoi était-il nécessaire d’intercepter une lettre originale aussi innocente ? Au lieu de la falsifier, puis de la reproduire, en pleine nuit, pour plusieurs destinataires, de façon telle qu’elle a fini par susciter le soupçon, n’était-il pas plus simple de la laisser poursuivre son chemin, voire de la détruire, et de faire une autre lettre, manuscrite si possible, plus courte surtout ? Et, finalement, plus convaincante pour couvrir un assassinat ? Au fait, où était la photocopieuse ? dans le centre de tri ? dans un bureau proche ? et où était l’imitateur de la signature du ministre ? Avec les voleurs ? Autre part ? Et tout cela avec l’heure qui tourne …
- qui a écrit les quelques mots d’adieu manuscrits retrouvés dans la voiture de Boulin, au bord de l’étang où baignait son corps ? Le même falsificateur que précédemment ?
- qui, une fois toutes ces choses accomplies, est allé au domicile de Boulin pour mettre dans la corbeille la lettre falsifiée qui indique l’endroit où l’on retrouvera le corps ? Un proche de Boulin (des noms !) ou un gros-bras habile à s’introduire incognito dans l’appartement d’une famille déjà inquiète de l’absence du ministre ?
Toutes ces questions ne sont pas anodines. S’y ajoutent de nouvelles interrogations si l’on envisage deux cas exclusifs l’un de l’autre :
- soit le meurtre est involontaire, ce qui, si j’ai bien compris la pièce, constitue la thèse vers laquelle penchent Benoît Collombat et ses amis : harcelé par l’aile la plus brutale du gaullisme, victime de la fuite volontaire de dossiers le mettant en cause, Robert Boulin serait allé trouver un proche de Chirac, patron du SAC, pour l’avertir que si on continuait à le mettre en cause il sortirait à son tour des dossiers. La « conversation » aurait mal tourné et Boulin en serait mort. Un accident, en quelque sorte.
Si cette thèse est retenue, elle implique une improvisation totale de la suite : la mobilisation des troupes (monte-en-l’air et faussaire) pour aller à la poste récupérer le courrier et le falsifier. Puis aller déposer la fausse lettre dans le bureau de Robert Boulin. Puis parallèlement, ou après, conduire la voiture de Boulin au bord de l’étang et y jeter le corps de la victime.
Tout cela a du prendre du temps et des hommes. Et si, comme disent certains, le corps de Boulin a été retrouvé, non pas vers huit heures du matin, heure officielle, mais dès 2-3 heures, la fourchette du temps se réduit encore.
Bref, tout ce scénario témoigne d’une remarquable efficacité dans la conduite de l’opération et la maîtrise de ses impondérables. Au cinéma et dans les romans policiers, c’est courant. Dans la vraie vie…
-soit le meurtre est volontaire et planifié, auquel cas ce scénario tordu d’une lettre volée et falsifiée est incompréhensible. Et surtout, quel est le mobile ? Je n’ai toujours pas saisi quel objectif était visé en assassinant Boulin ? Son élimination politique n’avait pas besoin d’un cadavre. Il suffisait de faire fuiter l’affaire de Ramatuelle. C’est d’ailleurs ce dont Boulin accusait Peyreffitte.
Voilà, il n’y a rien d’autre, sur le fond, à expliquer : de quelque façon que l’on prenne le colis, la question de la lettre est primordiale. Tout le reste ne vient qu’après.
La mauvaise foi de Georges Marion se révèle à chaque phrase de son article, par ses incohérences, ses remarques hors propos et condescendantes, sans oublier la fatuité et la bêtise. Daniel Schneidermann devrait être plus vigilant, pour des sujets aussi importants que celui de l'assassinat de Robert Boulin, boîte de Pandore de notre république, sur les dévoiements de ses "journalistes".
Parmi les nombreuses "erreurs" énoncées par Marion, rétablissons un fait : Claude Guéant, permanencier au ministère de l'Intérieur la nuit du 29 octobre 1979, était chargé de la Sécurité intérieure auprès du ministre de l'Intérieur Christian Bonnet. À ce titre, dans la hiérarchie de ce ministère, c'est lui qui est chargé du dossier Boulin - au moins depuis la "découverte" du corps vers 2h du matin, comme l'ont reconnu Raymond Barre et Christian Bonnet - soit du camouflage du crime en suicide.
Par ailleurs, que M. Marion soit certain d'une évidence : la vérité est connue de l'opinion publique, même si elle ne l'est pas encore sur le plan judiciaire - et pour cause... Ceux qui, aujourd'hui encore, après avoir "parcouru" (comme le prétend Marion) le livre de Benoît Collombat, et ceux de Francis Christophe et de Fabienne Boulin, ou visionné les nombreux documentaires et films sur le sujet, osent encore prétendre croire au suicide, se révèlent tout simplement comme complices de l'omerta.
L'argument ne tient évidement pas. La lettre est un faux grossier, une montage tarabiscoté à la photocopieuse qui ne tient pas debout.
Je ne vois vraiment pas l'intérêt de publier de telles inepties.
Le canard enchainé, plus proche d'une officine de désinformation que d'un journal d'investigation, doit comprendre qu'avec des arguments aussi ridicules, il dessert sa cause!!!
Alors peut-être que par respect pour la famille, ils ont fait des choses qu'ils n'auraient pas dû faire, et ça a paru anormal.
Ou peut-être tout simplement, qu'il a été assassiné !
Je me souviens que lorsque j'avais vu le documentaire de Collombat, j'avais trouvé ça tiré par les cheveux, parce que Barre était premier ministre, et que donc, s'il y avait vraiment eu quelque chose, il n'aurait pas laissé faire, c'était de plus une occasion de laguer le camp d'en face, définitivement.... En plus, il aurait eu peur pour lui-même, et il était en position de se défendre, où il était...
Mais quand je vois que les Anglais ont espionné leurs alliés pour le compte des Américains, que ça paraît dans les journaux, et qu'il n'y a même pas une protestation des pays espionnés, en tout cas pas la France.
Et on parle d'autre chose, tout est normal, je me dis quand même que les uns tiennent les autres par les c.. , et que ça induit des comportements délétères...
Alors, dans ces conditions, tout est possible, et les théories du complot peuvent aller bon train....
Plusieurs juges (d'instruction, je précise) ont été saisis à plusieurs années (des décennies) de diffrénce. tous ont conclu au suicide. Mais c'est pas grave, il faudrait encore dépenser le temps des magistrats et l'argent public pour un suicide parce que ça ne fait pas plaisir à la famille (famille qui a l'époque, s'est opposée à l'autopsie parce c'était une atteinte à leur cher défunt soit-dit en passant....)
Contrairement à vos allégations, si trois juges d'instruction se sont en effet succédé sur cette affaire, un (e) seul (e), Laurence Vichnievsky a conclu, l'information pour homicide par un non-lieu. Mais ce qui affaiblit considérablement sa démarche est le fait que ce volumineux dossier a été examiné en 8 jours, sans daigner entendre la partie civile, ni examiner la moindre de ses objections. De surcroit l'ordonnance de non-lieu était mot à mot la réquisition du parquet... Mmme Vichnievsky s'est bornée à reproduire à la virgule près l'analyse du parquet. En matière d'indépendance de la justice, on a déjà vu mieux.
Etonnant, la manière dont Georges Marion veut à toute force dédouaner Claude Guéant. A croire que peler l'oignon lui aura troublé la vue.
Car M. Guéant, jeune enarque, en charge des questions de sécurité au cabinet du ministre de l'intérieur, était de permanence cette nuit du 29 au 30 octobre 1979 à la place Beauvau, et c'est lui qui fit réveiller son ministre Christian Bonnet, qui reconnait lui-même avoir appris en pleine nuit, tout comme Raymond Barre, que le cadavre de Robert Boulin avait été découvert.
M. Marion, tout confit dans son dogme du suicide, ne cherche même pas à expliquer cette flagrante anomalie : Comment le cadavre d'un ministre en exercice, trouvé en pleine nuit, n'est officiellement découvert qu'à 8 h 40, alors que les plus hautes autorités de l'état sont informées depuis plus de 6 heures ?
Pour Georges Marion tout repose sur une lettre dactylographiée dont l'original n'a jamais été ni trouvé, ni cherché.
Circulez, il n'y a rien à voir. Pourtant tout indique que la carrière de Claude Guéant a connu cette nuit-là une remarquable accélération. Aux premières loges de ce qui s'apparente au maquillage en suicide d'un crime d'état, il est devenu, comme par enchantement, le protégé de Charles Pasqua, qui en fit son directeur adjoint de cabinet, puis le Directeur Général de la Police Nationale, avant de devenir le bras droit du successeur de Pasqua à la présidence des Hauts de Seine, Nicolas Sarkozy.
La carrière du cardinal aurait elle atteint de tels sommets si Claude Guéant n'avait pas été au bon endroit au bon moment ?
Avouer ne pas avoir lu le livre de Benoît Collombat parce qu'il fait 500 pages est une excuse pathétique pour un journaliste. Et montre bien, qu'il n'y a aucune volonté d'écouter une thèse différente de celle que défend Georges Marion.
Le mépris ou la condescendance de l'auteur sont constants :
– Benoît Collombat. Un peu raide mais plutôt sympa
– [j']évite de contredire [...] sûr que, de toute façon, il aura une réponse.
– Les mots déboulent, telle une percée de hussards au soleil levant d’Austerlitz.
Et l'on retrouve les biais habituels de ceux qui dénoncent les contradicteurs qui n'acceptent pas la thèse officielle :
– Si vous ne pouvez tout expliquer, jusqu'au plus petit élément, vous n'êtes pas qualifié pour parler.
"Lorsqu’on demande à Benoît Collombat comment se serait déroulé le crime qu’il dénonce, il répond qu’il n’a pas "toutes les réponses"."
– L'attaque de côté : prenez un élément défendu par une autre personne que celle à qui l'on s'adresse et discréditez cet élément. En l'occurrence, l'interrogation de ce député sur le rôle possible de Guéant. Du coup, la thèse de Collombat s'en trouve affaiblie par ce "voisinage" avec une hypothèse farfelue.
Etc., etc.
Toute thèse qui puisse être assimilée à la thèse d'un complot est un repoussoir pour la profession journalistique. On s'étonne même qu'à ce stade Georges Marion n'ait pas renvoyé Benoît Collombat aux élucubrations des "complotistes du 11 Septembre" !
L'assassinat de Ben Barka n'a-t-il pas été un complot qui a réussi. Et jusqu'à aujourd'hui, il n'y a pas de "preuve indiscutable et incontournable". La tentative d'assassinat de De Gaulle au Petit Clamart n'a-t-il pas été un complot qui n'a pas réussi et, qui s'il l'avait été, aurait été, éventuellement attribué à un loup solitaire déséquilibré...
Ce qui est bizarre dans cette affaire Boulin n'est pas les interrogations argumentées de Benoît Collombat, c'est le refus constant du Canard enchaîné d'exprimer le moindre doute sur la question. C'est l'attitude du Canard enchaîné qui aurait du être un sujet de chronique ou d'enquête car ce journal a plus d'une fois écrit des articles sans avoir de "preuve indiscutable et incontournable".
Et la justice française a plus d'une fois condamné des accusés sans "preuve indiscutable et incontournable", juste sur un faisceau de présomptions comme, au hasard, dans l'affaire Omar.
Peut-être parce que c'est plus pratique quand on veut en envoyer plusieurs exemplaires !
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Oui ou non... la fameuse "lettre-verrou" ne comprend-elle d'allusion à un suicide que sur sa première ligne, (entre l'en-tête et le corps de la missive), et dans un tout dernier paragraphe isolé sur un second feuillet... le reste de la lettre n''en faisant aucune mention ?
Oui ou non... la première phrase est-elle un ajout postérieur au corps de la lettre puisque décalée par rapport à l'alignement du reste du texte ? (Chacun sait que sur une machine à écrire, pour obtenir ce résultat, il faut retirer la lettre, la ré-engager dans la machine en tentant de conserver la "mise en page" ce qui est fort difficile)
Oui ou non... le soir de la disparition de son mari, "quelqu'un" (que je ne citerai pas) a-t-il rendu visite à Madame Boulin et s'est-il isolé dans le bureau de Robert Boulin sans que personne ne puisse attester de ce qui s'y est fait ?
Oui ou non... Raymond Barre, premier ministre d'alors, a-t-il été averti de la mort (je dis bien "mort", pas "disparition"... MORT) de son ministre PLUSIEURS HEURES avant que ladite mort ait été découverte ? (Trois ou quatre heures)
Je reprendrai aussi les deux questions fort utiles de mon coreligionnaire en @sinaulogie, Retraité Volontaire : pourquoi une lettre dactylographiée donc suspecte, et ce fameux brouillon l'était-il de même ?
Monsieur Marion, quand ça en a l'aspect, quand ça en a le goût, quand ça en a l'odeur... la première option à observer n'est-elle pas justement de vérifier si c'en est ? Si vous trouvez un cheval à rayures blanches et noires, la première option à observer n'est-elle pas d'enquêter dans le sens d'une appartenance de la bête à la grande famille des zèbres plutôt que de tenter désespérément de le faire entrer dans l'improbable famille des pur-sangs arabes ? Parce que c'est exactement ce que vous faites... depuis 34 ans...
C'est pas des phrases comme celle-ci qui vont aider.
Dans n'importe quel roman policier, lettre dactylographiée=coup monté !
Juste une question: le brouillon retrouvé dans la corbeille était-il, lui aussi, dactylographié ?