"Mais si, il y a des lois sur Internet, Alain Finkielkraut !"
Dernière cible de la colère du philosophe Alain Finkielkraut ? "Ligne j@une", l'émission animée sur notre site tous les 15 jours par Guy Birenbaum. Le philosophe dépeint internet comme un lieu d'anarchie, en train de contaminer les médias traditionnels plus "civilisés", et cette émission lui semble symptomatique de ce désordre qu'il redoute. Ces accusations, Finkielkraut les a tenues dans "Répliques", son émission hebdomadaire sur France Culture. Outrancières ? Fondées ? Caricaturales mais pertinentes ?
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Derniers commentaires
Porte a commis un péché mortel chez les plumitif de droite qui se prétendent philosophes. Il a demandé à quelqu'un de dire "d'où il parle". Si vous voulez faire monter au plafond un philosophe posez lui cette question. Ils ont la prétention de parler "universel", "objectif", . . . en un mot "VRAI". Une telle question les met en rage et déclenche toute sorte de réactions en chaine.
La question de l'objectivité en sciences humaines est trop complexes pour que notre petit philosophe du samedi puisse les comprendre. Mais il sait palabrer pour épater le bon peuple. Cela lui permet de contourner les questions et noyer le poisson dans l'eau. Mais il ne sait pas grand chose. Par contre c'est une plume en service commandé.
C'est l'un des problèmes de la cette discipline. Il y a beaucoup d'imposteurs.
1) En regardant à nouveau cette émission, je la trouve vraiment intéressante. L'une des meilleure, à mon avis, du site.
2) Résolution pour l'année 2011 : Finkielkraut devrait animer un nouveau programme sur le canal @si.
Mais au fond notre bien aimé philosophe reproche à internet la vulgarisation de la liberté de parole. Liberté qui avec les médias "classiques" est contenue et tenue par une caste dont il fait partie. Cette aristocratie de la liberté de s'exprimer médiatiquement perd peu à peu son monopole grâce à internet.
Je comprends son attitude, c'est comme si sous Louis XIV l'on avait permis aux gueux d'aller à la cour.
Oui grâce au net tout le monde peut s'exprimer (comme je le fais ici et je vous en remercie), même pour écrire des conneries, mêmes pour dire des choses dont les médias classiques jugent qu'ils ne sont pas intéressantes ou dérangeantes.
La liberté d'expression est aussi le droit de dire des conneries, mais c'est aussi le droit POUR TOUS de les dire.
Grâce au net nous sommes passés de la démocratie spectatrice à la démocratie participative.
Notre cher philosophe, parfois passionnant mais parfois intolérant voire de mauvaise foi, finira par comprendre qu'il doit aussi laisser à nous autres la place d'exprimer notre propre philosophie. Mais peut-on reprocher cela à un philosophe, puisque par essence même on a donné aux philosophes ce rôle de parler et de nous expliquer ce que l'on doit comprendre de la vie.
Ha que j'aurais aimé que Onfray ait été présent. C'eut été un débat fulgurant, riche d'informations sur ces deux hommes.
Romain Desbois
"La neutralité sert toujours l'oppresseur, jamais l'opprimé" Elie Wiesel
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J'ai retenu, dans le contenu de ce débat, l'objectivité/ subjectivité des médias, du journaliste, voilà pourquoi je tenais à mettre en perspective cette vidéo pour boucler la boucle... On en parlait déjà! (c'est le début,ici, qui nous intéresse)
http://www.ericzemmour.fr/multi.html
partie 1 section arrêt sur images
Y aurait-il une contradiction entre les arguments sur la vidéo de 2005 et ceux de cette émission?
Bien à vous, akfak.
M.Finkielkraut "le philosophe" dénonce d'abord le voyeurisme accentué par Internet, Big Brother is watching you! Il dénonce ensuite la facilité avec laquelle des individus malfaisants peuvent y déverser leur haine.
Il n'a pas tort sur ces effets pervers d'Internet, ils peuvent aggraver certains aspects négatifs de l'homme.
Par contre, je crois que la caste médiatique conventionnelle (dont il est le pur produit) est effrayée par sa perte d'influence sur l'esprit des gens, à cause de ce nouveau média totalement libre. Oser débattre sur des sujets que des "philosophes" ou des hommes politiques au pouvoir ont sanctifiés depuis des années bouleverse l'équilibre des forces, et M.Finkielkraut et ses semblables perdent pied... ils sont désormais soumis à la concurrence avec des esprits libres, et savent qu'ils n'ont pas de réelle légitimité, sinon ils ne perdraient pas leur calme pendant les débats (quand ils les acceptent!), et ne chercheraient pas à légiférer à tours de bras!
Pathétique et tellement inquiétant quand on connaît les idées qu'il véhicule!
J'ai attendu le moment où il allait exploser d' autopromotion.
Je lui conseille une île en Brière , Loire -Atlantique, où il sera seul ,à part quelques colverts, et où il pourra réciter des stances à sa gloire sans contradicteur..Autre conseil, il peut aussi jeter sa TV , sa radio..
Il a réussi un tour de force : empêcher DS de parler! Ce fut dur Daniel, non?Quant à Birenbaum, je le voyais bouillir!!!Il y avait vraiment de quoi!
Cette émission là m'a profondément atterré.
- Pourquoi inviter Finkielkraut, qui est un total imposteur sur a peu pres la totalité des sujets qu'il traite, enchaîne les sophismes et raisonnement fallacieux (pas fort pour un autoproclamé philosophe), affirme avec force des généralisations tirées de cas limités qu'il a connu dans son micro-environnement (cf quand il parle de l'Ecole), et dont il est de fait le principal invité permanent de l'émission qu'il anime.
De meme, vous lui donnez son importance favorite: ici il n'a aucun co-invité, et le debat est surtout une tribune de plus, pour un personnage médiatique qui n'a vraiment rien d'intelligent a dire, et se permet en plus des signes d'agacement.
Alors pourquoi ???? juste parcequ'il s'est exprimé sur vous, et co-habite avec vous le monde de la presse écrite ?
- Sur le fond du sujet, lui comme vous font un total contre-sens sur internet (et ca n'est pas nouveau, ni pour lui ni pour vous, la confrontation des deux n'arrangeant rien).
En quoi "Ligne Jaune" est representatif en quoique ce soit de "l'esprit internet" (si tant est que cette expression a un sens) ?
Tout au contraire, son format, du dispositif a la longueur en passant par les invités, pourrait parfaitement passer en télé herzienne (proche de Droit de Reponse, voire d'emissions litteraires), ou sur le cable. Il se trouve que cette emission est diffusée a partir de votre site (comme le JT en différé de France2: est-ce que ca en fait un "journal internet"?)
A partir de ce hors sujet de fond, ça part en confusion dans tous les sens, de la part des deux parties. Il faudrait taper presque toutes les phrases si on voulait revenir sur les arguments erronés.
Honnetement, je n'ai pas pu regarder jusqu'au bout, et c'est bien la premiere fois.
A ne pas refaire SVP.
Un bon truc serait peut-etre d'eviter les invités uniques. Mais surtout, les choisir pour de bonnes raisons.
J'aimerais que M Finkielkrault voit l'ensemble du problème. Mais on ne s'exprime plus comme au 17e siècle.
Il y aurait tellement à dire mais pour si peu ...
Sur les chaines de télévision passant par la TNT, la norme utilisé par la télévision satelitte ou internet, je peux aussi. Si les philosophes galvaudent les mots et vont dans le simplissme, où va-t-on?
Un jour peut-être, les gens ne se croiront plus dans un isoloir et feront face à leurs responsablilités. Une IP est insuffisante pour trouver qui a écrit quoi mais on peut presque toujours remonter à une personne. Ça prend juste plus ou moins de temps. Et forcément, si on peut retrouver la personne, on peut l'attaquer en justice. On est même responsable des commentaires des autres sur son espace personel. Pour le coté isoloir, je ne suis pas sûr que ce soit forcément une bonne chose. Je déteste l'hypocrisie, plutôt génant en société.
Et oui l'internet français écrit mal. Forcément, quand on remplace les cours où on lit et on écrit par des cours où l'on court. Enfin ça donnera des jeux un peu plus intéressants pour le peuple.
Et oui, il y a des rumeurs, mon dieu, ça n'existait pas avant internet. Oh et le people, ça n'existait pas non plus avant la démocratisation d'internet.
Et oui les gens prennent la parole, les gens s'associent. Et en plus, c'est terrible, ils pourraient dire des choses intéressantes. Après tout, ils ont aussi des connaissances que l'on a pas. On ne peut pas tout savoir. Mais plusieurs personnes en savent plus qu'une seule d'où l'intérêt d'un réseau de partage comme Internet. On a tous nos spécialités, nos intérêts que l'on ne retrouve pas forcément dans les médias généralistes. Sur internet, ils peuvent exister.
Car justement, le discours ne se raréfie pas sur internet, il n'y a pas de contraintes de temps d'antenne ou de pages (enfin, d'ici à les atteindre). Par contre on voit effectivement les effets de cette raréfaction quand on fait une recherche sur google, puisque que l'on trouve surtout les acteurs des vieux médias généralistes, achat de mots oblige. On ne trouve plus la raréfaction, on a juste une marginalisation, c'est un mieux. Ce n'est pas assez. Ce qui demande un aumgentation du nombre de bons critiques, et des critiques curieux. Il va nous falloir une usine à Frédéric Ferney.
Une autre raréfaction disparait, qui gène les moines copistes de disques ou de DVD. C'est rapide et facile de copier un morceau de musique ou film. Et dans un monde numérique avec des supports non durables, ce devrait même être conseillé pour éviter de perdre certaines données importantes. Ça ne vaut pas que pour le numérique d'ailleurs, voir la perte des images d'alunissage en haute définition pas la NASA. Maintenant, il faut trouver un moyen de retrouver un équilibre entre artistes et leur publique. Ça ne passera pas par de la répression stupide.
C'est sûr, Finkielkraut voit les problèmes vus sur internet, ce sont des problèmes de société. Déshumaniser les internautes sert juste à continuer la politique de l'autruche.
Jute une remarque, internet, c'est un réseau décentré basé sur des protocoles TCP IP UDP ICMP BGP. Bref, c'est plutôt comparable à l'antenne qui diffuse la télévision avec la norme TNT. Je n'ai encore jamais vu un outil faire de la politique. L'internet politique comme le dit si bien Dianel Schneidermann n'existe pas. Il n'y a démocratie que là où les internautes sont démocrates.
Je parlais plus tôt des problèmes de langages sur internet. Effectivement, il y a des contraites de formats qui correpond à ce que l'on diffuse sur internet : télévision, site web, mail, newsgroup, ...
Mais en soit, le contenu c'est nous qui le produisont. On parle du changement de style d'écriture de Nietzsche avec l'arrivée de sa machine à écrire. Il était aussi devenu à moitié aveugle. D'où vient le changement d'écriture : machine à écrire ou incapacité d'écrire comme il faut ? Les deux probablement.
On a un bel exemple de format castrateur de contenu sur ce forum et dans les blog. C'est cette petite boite où l'on tape notre commentaire. Elle est faite pour des commentaires de dix lignes, on peut passer outre, mais bonjour le confort. C'est une des raisons qui fait que je demande des commentaires par mail sur mon site et je ne reçois quasiment que de très long commentaires. Un autre exemple est le mail, essayez donc de taper des formules mathématiques dans un mail.
Les personnes, journalistes ou non, baclant leurs articles sur le web sont des personnes qui ont décidé de devenir à moitié aveugle. Effectivement, je ne parle pas comme j'écris, et je tape encore différemment. Mais, je peux très bien taper comme j'écris. Même si j'avoue, il faut franchement que je pense à me réconcillier avec la ponctuation.
Reste le problème de séparer le bon grain de l'ivraie. Tout le monde à la parole (ça me rapelle un article des droits de l'Homme), mais tous le monde n'a pas le même niveau. La hiérarchisation se fera sur la qualité, enfin, pour peu que l'on sorte un moteur de recherche basé sur la qualité et non le buzz et le marketing. Ce qui passe par la bonne vieille recette des commités de lectures, critiques qui sont toujours et seront toujours présents. Reste à définir ce qu'est la qualité. Suivant la définition, on est mal barré.
Internet est un réseau, il permet de faciliter le partage des informations, bonnes ou mauvaises. Les livres permettent de faciliter le partage des informations, bonnes ou mauvaises. D'ailleurs les arguments pour ou contre internet sont les mêmes que ceux pour pour ou contre le livre. Il suffit de regarder les conversions de l'époque du début de l'imprimerie. Au final, le problème est toujours le même, le machin au dessus de sa chaise.
Je ne m'apesantirai pas sur l'épisode consternant de l'objectivité de la table (cher DS, dire "ceci est une table, elle est marron, elle est située au centre de la pièce" est une description objective et factuelle, dire "cette table est moche, peu commode et trop petite" est une description subjective guidée par l'opinion et non par la simple réalité factuelle). On comprend l'effondrement de votre invité devant votre insistance sur ce point. Personnellement, elle ne m'a pas surpris puisque je dénonce depuis plusieurs semaines le manque d'objectivité flagrant des émissions asiniennes.
Finkielkraut ne va pas souvent sur Internet, il n'est donc pas le mieux placé pour en parler. Combien de fois vous êtes-vous rendu dernièrement dans une prison, dans une fac en grève. A combien de garde-à-vue avez-vous assisté ? Avez-vous pris part aux combats en Afghanistan ?
Pourtant, je suis prêt à parier que votre avis sur ces sujets ne vous semble pas illégitime. Enfin, dois-je vous rappeler ce morceau de bravoure de cette chère Judith où elle nous décrivit avec le brio qui la caractérise cette fameuse scène étincelle dont elle avait lu que certains en avaient entendu parler. Si vous ne deviez vous prononcer que sur ce que vous pratiquez quotidiennement, j'ai bien peur que le site n'y survive pas.
Que l'objectivité de France Inter ne soit pas un modèle du genre n'est pas non plus une découverte. La revue de presse le matin est particulièrement éreintante. Oui, on préférerait sur France Inter, comme sur @rrêt sur Images, pouvoir se forger sa propre opinion sur des informations présentées de manière contradictoire. Là je pense à M. Birenbaum qui nous propose des plateaux composés soit de représentants tous de la même tendance politique (je ne dirai pas laquelle), soit de plateaux "hétérogènes politiquement", mais pour lesquels tous sont acquis à la même cause : facile de se forger une opinion objective dans ses conditions.
Enfin, M. Birenbaum, de grâce, épargnez-nous vos mimiques de satisfaction à chaque fois que vous interrompez l'émission d'un de vos traits ironiques qui frôlent plus l'incorrection que la véritable pointe d'esprit.
Quel effet ça fait de jouer les matadors ? L'émission relevait plus de la garde-à-vue que du débat. Merci à Justine pour ses interventions objecives.
Finkielkraut est mal tombé avec les asinautes lorsqu'il tente de nier que les journalistes invitent tous les 2 jours un ministre au JT et l'aident à vendre sa soupe, il aura du mal à nous convaincre ici que les journalistes de Télé sont impertinents à l'égard des hommes politiques....
c'est ça un grand penseur? philosophe? intellectuel?... de gauche?
cependant j'ai vu que peu de monde semblait avoir compris ce qu'il voulait dire au sujet de la posture de Didier Porte (que j'adore) dans l'extrait. A ce sujet je suis d'accord avec lui. Sur la nécessaire différenciation entre les faits et les opinions, je suis aussi d'accord. C'est juste lorsqu'il prétend que la plupart des journalistes arrivent à mettre leurs opinion de coté pour nous présenter des faits, alors là je me dis comme Birenbaum qu'on doit pas regarder la même télé !
Josef Ratzinger dit "Benoît XVI", pape, à propos du web.
Un débat d'une grande qualité, je trouve Finkielkraut très convaincant et très documenté, et ayant accepté de venir débattre alors qu'il n'était pas vraiment en terrain conquis. Ca reste pour moi un des grands penseurs Français actuels, intelligent sans jamais être arrogant et clair sans jamais être trivial.
Si vous croyez à votre métier de Journaliste et au principe de votre émission "Arrêt sur Image", c'est que vous pensez qu'on peut critiquer l'information telle qu'elle est pratiquée, pour essayer d'approcher plus "professionnellement", donc "plus objectivement" les faits, en prenant du recul (alors qu'internet en général privilégie, c'est vrai, l'immédiateté dans son principe)
Ce que Finkielkraut ne comprend pas, c'est que votre émission sur internet fait partie de celles qui donc conjurent justement la dérive "naturelle" d'internet, et de mécanismes sociaux actuels en général (culte de la spontanéité au nom de l'authenticité personnelle). Mais il a raison quand il déclare craindre l'horizontalité et la démocratie radicale d'internet. Simplement, votre site permet justement de lutter, goutte d'eau dans l'océan (pas la seule), contre cette dérive. Finkielkraut jette le bébé avec l'eau du bain, mais on est obligé d'entendre son objection de fond : oui, si tout se vaut en "parole" sur internet, le journalisme n'existe plus. Oui, s'il n'y a pas de verticalité, tout n'est que discussion ou débat et autant aller au café pour discuter (le journaliste doit en effet pour rester crédible ne pas devenir militant, mais informateur) . Oui, internet abolit les formes en privilégiant la spontanéité. Mais votre site n'entre pas dans ces dérives et permet de les rectifier.
Internet est multiforme, on ne peut le condamner en bloc. Le ton de Finkielkraut sûrement fait polémique, en s'en prenant symboliquement à "la ligne jaune". Mais cela permet de faire passer un message que nous aurions tort de ne pas entendre. Le fait de l'avoir invité me paraît un très bon signe intellectuel et d'honnêteté de votre part, même si son ton péremptoire a pu parfois énerver (mais vous avez remarquablement géré cette émission). Bravo.
Beaucoup de choses seraient critiquables bien sûr sur votre site et les émissions, mais il me semble que vous avez (souvent) le génie pour poser les bons jalons de réflexion dans la plupart de vos émissions. De même qu'avec Emmanuel Todd, les séries sur la crise économique, etc., ou même (!) Pierre Péan, @si dégage les idéologèmes chers à Judith, permet à la réflexion d'infuser au rythme du plateau, voit des invités entrer dans le costume inconfortable du citoyen débattant avec plus ou moins d'aisance de problèmes sur lequel on lui refuse d'office une position d'autorité.
Cela vaut pour une grande partie de vos émissions et cela vaut également pour votre débat avec Alain Finkielkraut. En passant sur l'attitude parfois un peu démonstrative de Birenbaum, le ton un poil exaspéré de D.S à certains moments, ou le côté borné jusqu'au ridicule de Finkielkraut sur des points de détails, force est de reconnaître qu'on a assisté à une réelle mise à nu d'une problématique essentielle. Sans verser dans l'intellectualisme ou le pompeux, @si a su a mon sens éclairer sous différentes lumières, complémentaires, les grandes interrogations que pose l'apparition d'Internet dans la sphère publique. Surtout, et sans adopter aucune interprétation finale, vous respectez l'intelligence des internautes et vous donnez l'envie d'en savoir plus, d'en lire plus, d'y réfléchir plus. Merci pour cette stimulation intellectuelle amenée de façon agréable.
Et enfin une dernière chose sur Finkielkraut : le bonhomme m'était, comme sans doute à un certain nombre d'@sinautes, complètement insupportable, à se taper la tête contre les murs en l'entendant déblatérer à la radio ou à la lecture de ses pamphlets contre le "tout se vaut" ou la nocivité de la toile. J'ai retrouvé ces côtés "vieux con" à certains moments de l'émission, mais j'ai aussi pu a contrario apprécier les arguments, la puissance intellectuelle mais aussi les limites de mister Finkielkraut. En désaccord total avec lui sur bon nombre de points, je l'ai néanmoins trouvé honnête à défaut d'être parfois compétent, ouvert à la discussion, et d'une clarté de pensée qui lui fait honneur. Bref j'ai un peu révisé mon opinion du bonhomme. Rendons à Finkielkraut ce qui appartient à Finkielkraut : ce qu'il raconte de son expérience sur Internet, ou des horribles méchants qui y sévissent, fait sourire et n'a aucun intérêt, mais sa réflexion, en creux, sur les rapports à la vie privée, à la pression sociale ou à l'éternité de la parole, pose les problèmes réels et doit être portée à son crédit. Cette réflexion me semble d'ailleurs valoir souvent aussi pour les autres médias, notamment la télévision !
Finalement vous avez réussi, en invitant un contradicteur de grande classe à dérouler ses arguments de manière ordonnée, à me convaincre de leur invalidité et à me renforcer dans l'opinion inverse. Dans le match @si, le gagnant final est donc le débat. Vous venez de prouver que "tout ne se vaut pas" et qu'Internet participe de la "raréfaction du discours" ... le tout sur Internet. Bravo donc !!! :)))
Un @sinaute admiratif
P.S : m'enfin les enfants, l'autoréflexion ne va qu'un temps. Surtout ne finissez pas par vous regarder le nombril en permanence et continuez le bon boulot :)
Néanmoins, il a le mérite de nous faire poser les bonnes questions : comment devons-nous apréhender ce nouveau moyen d'information qu'est Internet ?
Les 2 thèses présentes sur le plateau (DS+GB contre AF) donnent beaucoup de clés et nous poussent à réfléchir sur le sujet... même si cela peut parfois être brouillon et malhabile (attitude d'AF qui semble souffrir et mal à l'aise à chaque fois que ses contradicteurs ouvrent la bouche).
Pour la seule raison qui est que cette émission me fait réfléchir sur le sujet, modifie ma vision des choses sur le média "Internet", je dit "Bravo, bravo et encore bravo" à MM. AF et DS.
On en veut encore ! Merci ASI !
C'est dramatique qu'un intellectuel aussi brillant puisse être aussi borné.
Une émission qui reste passionnante par son format , que c'est agréable de pouvoir prendre aussi le temps de vous regarder
http://pretentieux.over-blog.com/
Dans mon désir quotidien de comprendre, deux de mes supports de réflexion sont:
- depuis sa création ASI, sur la 5ème à l'époque .
-depuis plusieurs années "Réplique" sur france culture .
Aussi, j'ai toujours rêvé de ce plateau réunissant Finkielkraut et Schneidermann, et l'ai imaginé souvent .
Selon l'organisation verticale proposée par Finkielkraut et acceptée par Schneidermann, j'aime admirer moi aussi et depuis longtemps j'admire ces deux hommes si différents .
Cette émission restera pour moi un évènement historique .Connaissant les protagonistes, j'ai constaté leur bonne volonté et me suis régalé du résultat .
Merci .
Calme plat jusqu'au parallèle (balèze le parallèle), entre les règles dans les médias et la loi interdisant le négationnisme. Point culminant, Monsieur Finkielkraut, ne pouvant faire autrement que de reconnaitre sa méconnaissance ("je suis un "unplugged"" hé hé, " et s'il doit n'en rester qu'un, je serais celui-là" re-hé hé), s'arrange pour retomber sur ses sujets de prédilection qui n'avaient pourtant rien à faire là. Il annonce d'ailleurs lui même avoir peu d'idées, mais les diffuser, rediffuser largement. Merci, c'est vrai, chacun l'aura compris, oui, c'est vrai, il assène.
Ce qui frappe pourtant, ce n'est pas l'épisode orageux, c'est la tranquillité, la mer calme, avec laquelle il a accueilli les critiques justifiées, un peu comme s'il se foutait pas mal de fustiger une émission avant de l'avoir vu (quand j'étais petit, je disais que j'aimais pas le fromage, heureusement depuis j'y ai gouté...), ou d'annoncer la meurtre de l'objectivité par le colonel internet avec le chandelier à Dailymotion, alors qu'il est un "unplugged" (je ne m'en lasse pas).
Bon, on en est pas sorti grandi, mais moi je me suis bien marré, en toute objectivité un peu pas trop j'ignore si c'est possible l'objectivité.
voila quelqu'un d'empetré dans sa logique qui semble consister à faire coller LA realité à SA realité.
comment faire une critique de son environement lorsqu'on est sourd et aveugle ,et ,à fortiori , sur la lune.??
le nouveau visage du reactionnariat français...
en pire.
bref,dans cette emission,il semble impossible de le faire parler d'internet,mais cela n'est pas etonnant,il ne le connait pas.
et ,pour info, Eric Besson n'est pas un ministre "d'ouverture" mais un "converti".
Fausse citation sur Wikipedia, journaux piégés
LEMONDE.FR avec AFP | 07.05.09 | 11h43
"On pourrait dire que ma vie elle-même a été une musique de film. La musique était ma vie, la musique m'a donné la vie, et la musique est ce pourquoi je vais rester dans les mémoires longtemps après que je quitterai cette vie." "Quand je mourrai, il y aura une dernière valse jouant dans ma tête, que je pourrai seul entendre." Cette fausse citation attribuée à Maurice Jarre, ajoutée par un étudiant irlandais sur une page du site Internet Wikipedia, a été reprise par des dizaines de médias dans le monde, rapporte le quotidien Irish Times mercredi.
La citation sur le site encyclopédique avait été attribuée au compositeur français, mort en mars, par Shane Fitzgerald, un étudiant en sociologie et économie à l'University College de Dublin, âgé de 22 ans. Il a expliqué au quotidien irlandais avoir voulu faire une expérience dans le cadre de ses recherches sur la globalisation. Ces lignes ont été ajoutées peu après la mort de Maurice Jarre et sont ensuite apparues dans les nécrologies de journaux britanniques, dont The Guardian, The Independant, ou des journaux indiens et australiens.
Le commentaire que j'ai à apporter est le suivant : Finkielkraut est typiquement une personne qui s'écoute parler, décide avant de décorer de faits quelles sont ses opinions et pratique le déluge de parole sans liaison afin de noyer ses contradicteurs. Aussi j'eusse apprécié que l'on puisse constater la défaite profonde de sa pensé en de nombreux points, et que nous puissions avoir des séquences plus "cadrées" : que cherchons nous durant les prochaines 10 minutes, quelles conclusions, comparaison avec votre discourt, mise en avant des points de contradiction. Il est important que ce genre de personnage se trouve face à des réalités.
Je n'ai pas compris la volonté de tomber en accord : mon avis est que finkielkraut n'a jamais émis la moindre pensé innovant et/ou intéressante, je me contrefiche qu'il pense comme moi ou que nous puissions être en accord sur un point quelconque. Au contraire, sa façon de fonctionner et de débattre et certaines idées qu'il professe sans savoir provoque des ravages et favorise la monté de l'obscurantisme, il est important de déchirer sa robe de mandarin et de le faire descendre de son piédestal, de rendre à sa parole une place égalitaire aux autres afin de l'empécher de nuire. Je penses que vous auriez pu le faire...
voila, je poste mon tout premier message sur le forum. je viens de voir la derniere emission de débat avec alain finkelkrau ( j'ai omis comment cela s'ecrivait d'un point de vue orthographique). je tenais a saluer la qualitée de l'émission, et du débat, j'ai été pour ainsi dire transporté par le flots de vos paroles. bien qu'animé, la présence de foucault et autres nietzche m'a ravie. en esperant que vous continuerait sur cette voie.
sinon, je souhaitais vous demander s'il etait possible que vous fassiez un historique qui durerait une semaine pour le vite dit et gratuit, car la fois derniere, je cherchais une information datée de l'avant veille et que j'ai eu l'honneur de voir dans ladite rubrique, et j'ai eu la deception funeste, de voir que celle ci etait passée dans les abysses profondes. j'espere vivement que vous me donnerez votre avis sur ce point.
cordialités.
P.S et bien que ce cher alain dise qu'internet est un moyen pour exprimer une violence débridée, et qu'il est certes bien vrai, que l'on puisse noter quelques comportements, agissements ou autres méfaits malheureux répréhensibles, la grande, je dirais meme l'immense majorité des gens qui se balladent sur les forums, bien que leur orthographe soit parfois du ressort de la phonétique, ceux ci, sont respectueux de l'autre, ont meme je dirais, une verve somme toute correcte. Ceci vaut autant pour les blogs, les forums que les sites.
bonne soirée a vous tous ^^
Schneidermann a-t-il franchi la ligne jaune?
- Finkielkraut critique l'émission Ligne J@une sur France Culture
- Didier Porte parle de Ligne J@une et se réjouit de "se faire dégommer par Finkielkraut" sur France Inter.
- Demorand s'enthousiasme pour D@ns le texte sur France Inter
Trois émissions signalées sur les ondes en une semaine !... qui sera le prochain à faire la promo d'@rretsurimages sur Radio France ??
Et là, je ne regrette vraiment pas de ne pas me taper les 86 minutes de cet arnaqueur du verbe qui se prétend "philosophe" !
Discuter pendant un quart d'heure de l'éventuelle ironie dans le ton d'un humoriste (ou amuseur public, comme vous voulez), ça lasse. Pourquoi pas repasser la séquence au ralenti tant qu'on y est, comme pour les fautes dans la surface des matchs de foot ? J'ai zappé. Personnellement, je trouve le thème de cette semaine un peu surfait. Une émission qui décortique les médias, c'est super (surtout quand elle animé avec brio). Une émission qui décortique les émissions qui décortiquent les médias. Ça commence à se mordre la queue et à tourner en rond. À quand une émission qui décortique les émissions qui décortiquent les émissions qui décortiquent les émissions... etc ?
Allez, vivement la prochaine émission !
Un article de Télérama.fr dans lequel il est question de Finkielkraut, mais aussi d'habitués du net qui prennent conscience de ses dangers...
Cette incapacité à se concentrer sur le texte d'un bouquin, notamment, je commence à sérieusement la ressentir. Et vous ?...
S'il n'était pas toujours autant en position de pouvoir idéologique dans certains medias,
ce penseur très déconnecté m'inspirerait presque de la pitié...
Bon ben c pas tout ça, y a déjà plein de "posts" avant le mien, à lire. J'y retourne.
http://www.telerama.fr/techno/et-vous-pensez-vous-que-le-web-rend-bete,42310.php
(meilleurs arguments à mon sens parce que centrés sur le système propre à Internet, et non sur des problèmes extérieurs à Internet qu'Internet révèle de manière plus explicite)
Et la table qui n'en est pas une, etc. Mouais. Je ne suis pas philosophe de métier, mais du haut de mon petit niveau, j'ai surtout cru comprendre que Finki n'avait qu'assez peu envie de reprendre les banalités du secondaire. C'est fondamental, au point de vue conceptuel, mais enfin voir des journalistes s'appuyer là-dessus est quand même assez gros : le traitement de l'actualité n'est pas du domaine de la métaphysique, n'y fait jamais référence sans pédantisme, reste ancré dans la vie quotidienne quand ces histoires de table (en elles-mêmes fort intéressantes) interdisent précisément toute action et tout jugement (toute vie quotidienne), et Finki dans son discours ne faisait que s'adapter à l'objet de ce discours. L'impossibilité de l'objectivité n'empêche pas d'y tendre, de même que la justice sociale ne mérite pas d'être abandonnée sous prétexte qu'elle ne peut pas ne pas être imparfaite (théorie et pratique, idéalisme et pragmatisme, etc. : il faut distinguer les deux sphères). (Et ce disant, je ne prétends pas fermer la discussion sur l'objectivité des journalistes : les arguments de Daniel et de Guy restent valides.)
Bref, moins on en sait, plus on l'étale sans y réfléchir, sans la moindre distance. Un poncif n'est pas une vérité valable absolument et hors de tout contexte, et l'énervement de Finki vient de là : comment discuter face à ceux qui prennent le ton de l'évidence, et n'en démordent pas ?
Allez, pour réconcilier tout le monde, un extrait des Miettes philosophiques de Kierkegaard : "Le sceptique grec ne nie pas la certitude de la perception et de la connaissance immédiates, mais, dit-il, l’erreur a une tout autre raison ; elle vient de la conclusion que je tire. Pourvu que je m’abstienne de conclure, je ne serai jamais trompé."
Marc BUKWA
on est aux anges, l'invité, un honnête homme qui a horreur du net.
Gare ! c'est le grand méchant philosophe qui est là : ignares, imbéciles, idiots, ennemis des arts des armes et des lois, fuyez !
car celui-ci est en forme et il a la rhétorique flingueuse :
et paf sur le pif de l'amuseur ! c'est ben vrai çà, les amuseurs sont pas drôles, des teignes, du poils à gratter de vilains papiers,
et pim ! sur les chauffards qui roulent à gauche dans un pays qui gouverne à droite,
et vlan ! un coup de pied dans la poubelle de l'internaute d'à côté, celui qui télécharge en douce des saloperies, qui vocifère des insanités dans les forum,
et bing ! dans la tronche des journalistes qui disent des contre-vérités, tous des rantanplan qui font pas leur boulot de gardien de l'objectivité, des arrogants, des mous de la déontologie.
C'est vrai après tout il a raison notre Lucky Luke, il n'y a que la haine de Joe Dalton sur internet. Avez-vous déjà croisé Joe Dalton chez votre petit libraire lisant Kundera? non. Tandis que dans le petit village de Mac Luhan, c'est un vrai cauchemar, un charivari quotidien : on jase, on ragote, on caillassonne ces cloches de veuves remariées, etc.
mais le clou de l'émission, c'est quand wikipédia s'en mêle, on extrait les vieux souvenirs du Web, comme des lapins du vieux chapeau perdu, on sort des écrits anciens qui ne sont plus réédités depuis des lustres, foutu imprimeur foutu éditeur ! vive internet s'exclame alors le sage !
Décidément les philosophes plus ils vieillissent, plus ils ont de l'humour, eux au moins, et l'humour c'est çà qui sauve les hommes, paraît-il, mais de quoi, enfin, nul ne le saura, du moins pas dans cet émoustillant entretien.
QUEL DOMMAGE qu'on ne puisse jamais avoir la même avec Bourdieu.... C'eût été autrement plus mieux...
J'ignore où arrivera ce message dans le forum... Ca m'angoisse !
Les personnages : Guy B., Alain F., Daniel S., et le petit poisson.
Guy B. : DONC si je comprends bien, Alain F., vous dites que dans la mer on peut se noyer mais vous avouez, ah ah ah ah, vous AVOUEZ, ne vous être jamais baigné !!!
Alain F. : Non, voilà, je ne me suis jamais baigné. J'y ai juste mis le nez...
Daniel S. : Vous avez mis le nez ?
Alain F. : Oui, j'ai mis le nez, j'ai vu que je ne pouvais pas respirer, et ça me suffit pour dir...
Guy B. (l'interrompant) : Vous n'avez pas tenté l'immersion totale ? Alain F. ! Mais ce n'est pas sérieux du tout, ça ! Le nez, ça ne suffit pas, il faut se plonger tout entier, et pendant très longtemps, Alain F. ! Car qui vous dit, Alain F., qui vous dit qu'en vous immergeant totalement dans la mer vous ne développeriez pas une capacité à respirer autrement, je n'ai pas peur de le dire, par le derrière ? Ah ah ah, espèce de réactionnaire, vous n'y avez jamais pensé, hein, avec votre petite respiration par le nez !
Alain F. : Je... Il me semble qu'un socle commun doit être préservé... La mer est la mer, un homme est un homme, un homme n'est pas un poiss...
Daniel S. : Pas un poisson ? C'est ce que vous dites ? Et vous vous dites philosophe ? Vous ignorez donc que personne ne peut savoir ce qu'est un homme, un poisson, que tout ça se discute, dans l'immédiateté toujours recommencée ?
Alain F. : Attendez, il y a un minimum, on ne peut pas tomber dans le négationnisme...
Daniel S. : Ah ! Je l'attendais ! Mais la mer, ça n'existe pas ! Il n'y a aucun rapport entre des jeunes gens qui plongent depuis un rocher, et nous qui ramons, avec nos petits bras, avec nos petits muscles, avec nos petites rames, dans notre petite barque... Rien à voir !
Alain F. : Bon, que je mette le nez une minute, ou que je mette le corps entier, ça revient au même, ça me permet de savoir que dans la mer on peut se noyer.
Guy B. : Ah mais PAS DU TOUT ! Alain F. ! Pas du tout ! Et je vais vous dire pourquoi on ne peut pas se noyer dans la mer, et ça me troue le hmm... derrière, passez-moi l'expression, d'être obligé, moi, Guy B., de vous le dire à vous, Alain F. qui me faites halluciner grave : on ne peut pas se noyer dans la mer... parce qu'il y a des lois ! Il y a des zones où la baignade est interdite ! Du coup, on ne peut pas se noyer !
Alain F. : Ben moi je veux bien, mais si on me prend, à mon insu, par derrière, alors que je suis en train de faire le gros bête avec des amis, on me ligote, et on me jette dans la mer ! Eh bien je me noie !
Daniel S. : Eh bien c'est là où nous avons quatre siècles d'écart, Alain F. ! Vous ne savez même pas comment ça marche ! Si quelqu'un vous jette à l'eau, vous appelez Dailymotion, et en une demi-heure ils viennent vous libérer !
Alain F. : Mais... en une demi-heure, j'ai largement le temps d'être mort...
Guy B. : Non ! Vous n'êtes pas mort ! Puisque c'est baignade in-ter-di-te... Il y a des lois ! Alain F. !
Le petit poisson : Euh... Je voulais dire une petite chose, Monsieur F., alors voilà on a retrouvé au fond de la mer une petite bourse à vous, datant de 1972, que vous aviez perdue...
Alain F., super-ému : oooh, merci petit poisson... ma bourse de 1972... alors là je le dis : merci, la mer !
Par exemple, l'intervention de M. Finkelkraut sur la différence entre "avoir de l'humour" et "être drôle" m'a fait réfléchir. Dans l'humour, il y a de la réflexion au-delà simplement de l'acte même de "rire". Ça me fait rire et réfléchir : c'est un jeu avec les mots et avec soi-même.
A la télé, on ne voit pas ce type de débat.
Bien sûr, M. Finkelkraut est parfois agaçant et caricatural quand il stigmatise à ce point Internet jusqu'à ne jamais l'utiliser par peur d'être contaminé par cet outil , si bien que son propos manquent cruellement de faits concrets, d'exemples très précis comme le lui rappelle souvent Daniel Schneidermann.
Je ne sais pas ce qu'en pensent M. Birenbaum et DS mais M.Finkelkraut s'est prêté au jeu. Il a vu des images de Ligne j@aune et même fait un "arrêt sur image". C'est vrai que lorsque M. Birbenbaum a lu le droit de réponse d'Alain Bauer, la lecture était un peu rapide, le ton un peu badin. Peut-être que la question de la genèse de l'article et donc de l'erreur de Nicolas Bau aurait pu être posée sans s'y appesantir trop longtemps. En conclusion, j'ai beaucoup apprécié cette émission. Compte tenu de son aversion pour Internet, Alain Finkelkraut a lui-même franchi la ligne j@une.!
(je dis cela, mais peut-être que je me trompe, peut-être est elle mentionnée dans un ou plusieurs des 480 messages qui précèdent celui-ci et que j'avoue ne pas avoir eu le courage de tous lire ou même caresser d'un oeil en diagonale).
Pourquoi Finkielkraut en veut-il à Birenbaum ??? Parce qu'au fond, c'est là le noeud de l'affaire, le puits de sombre rancoeur où l'Alain vient inlassablement abreuver son imperturbable mauvaise foi: que Daniel Schneidermann, journaliste autrefois fréquentable sinon recommandable, en vienne à collaborer avec Guy Birenbaum semble constituer pour AF la preuve suffisante et accablante du déclin de celui-ci : DS aurait été tellement perverti par Internet que, et cela lui pendait au nez, il en aurait fini par s'abaisser à collaborer avec un Intouchable (une des castes de la Nomenclature Finkielkrautienne, qui, pour rappel, en comporte 4 : les Admirables (plus communément appelés les Morts), les A-Peine-Supportables (petite frange la plus éclairée de la population), les Intouchables (ou Imbéciles, ou Majorité), et le Grand Moi.
Après bien sûr, il y a des raisonnements, des arguments, des observations, des positions, des nuanciations, des justifications, parce qu'il faut bien un emballage - mais, au fond, il reste cela : AF n'apprécie pas GB (et nous sommes ici dans l'euphémisme extrême), il n'a donc pas besoin de voir son emission pour la savoir mauvaise et indigne, il n'a pas besoin de se renseigner davantage pour déchoir Daniel Schneidermann de l'ancienne Très Haute Estime dont il le gratifiait - puisque le voilà fréquentant désormais l'Infréquentable, employant l'Inemployable, cautionnant l'Incautionnable.
Tout s'explique, et ne subsiste qu'une seule question :
Pourquoi Finkielkraut en veut-il autant à Birenbaum ?
Il suffit d´entendre la 1ère intervention de Finkelkraut pour avoir tout compris du personnage et de son état d´esprit. Le mec critique une émission qu´il n´a pas vue. Et il dédie l´une des siennes à l´information sur Internet alors... qu´il n´a pas d´ordinateur.
Se pose donc la question de la légitimité de ce genre de personnage.
Selon moi aucune.
Que fait-il si omniprésent dans les médias ??? Il n´a pas plus de valeur qu´un type qui fait la promotion d´un livre qu´il n´a pas lu, d´un cd qu´il n´a pas écouté ou d´un film qu´il n´a pas vu.
Je coupe donc la vidéo après seulement 4 minutes. Connaitre l´avis d´un mec sans aucune légitimité sur un média auquel il n´a pas accès pour parler d´une émission qu´il n´a pas vue, ca ne m´interesse pas.
@si, vous tombez dans le piège. BHL est-il votre prochain invité ?
Si je vais sur Wikipédia, je trouve :
"Alain Finkielkraut est le fils unique d'un juif polonais déporté à Auschwitz. Après ses études secondaires, il prépare, au lycée Henri IV, le concours d'entrée à l'Ecole normale supérieure et il est reçu à l'Ecole normale supérieure de Saint-Cloud en 1969 puis, brillamment, à l'agrégation de Lettres modernes(1er) en 1972.
En 1974 il est professeur au lycée technique de Beauvais. De 1976 à 1978 il enseigne à Berkeley au French Literature Department. Depuis novembre 1989, il est professeur de culture générale et d’ « histoire des idées » au département Humanités et sciences sociales de l'École polytechnique".
Accepter de se faire présenter comme philosophe, pas qu'AF, m'a toujours semblé curieux.
On peut-être professeur de philosophie, c'est à dire un enseignant diplômé en HISTOIRE de la philosophie, de la philosophie des autres mais être philosophe cela ne peut être donné qu'à des personnes ayant un comportement philosophique; c'est à dire un comportement fait d'étonnement, de snens critique et d'adéquation entre ses idées et ses actes.
Point n'est besoin d'être professeur de philosophie pour cela, même si la connaissance des thèmes philosophiques des autres peut aider à devenir philosophe.
Je pense que le système médiatique, qui a besoin de mettre des étiquettes, classifie certains intellectuels comme philosophes et qu'à la longue, ou immédiatement, certains se laissent faire, par lassitude, par flatterie ou pour tout autre raison.
Il est amusant que JB quand elle a lu la rubrique Wikipedia sur AF, a lu les deux premières lignes de la présentation générale :
"Alain Finkielkraut est un philosophe, écrivain et essayiste français né à Paris le 30 juin 1949.
Auteur de nombreux ouvrages sur la mémoire, la modernité et la culture contemporaine, il défend la notion d'identité, l'idée de transmission et l'esprit des humanités. Il s'est exprimé sur l'antisémitisme et le racisme, sur le multiculturalisme, sur les failles du système éducatif français qui conduisent à la marginalisation des enfants de l'immigration, ou encore concernant les guerres de Yougoslavie." et ne soit pas allée jusqu'à sa biographie qui stipumle bien qu'il est agrégé de lettres modernes et non de philosophie.
Pour être franc cela n'a pa baucoup d'importance, mais cela montre encore une fois qu'il faut d'abord balayer devant sa porte avant de vouloir être donneur de leçon, et cela est valable pour tout le monde, moi le premier.
Maintenant le net est un lieu de réaction, alors il faut jouer le jeu en le sachant et se calmer.
François Lapérou
Cela s'appelle un retour à l'envoyeur.
Je vous félicite pour votre culture, ceci étant...
Quant à la comparaison Morandini/DS, depuis que Morandini cite Ligne J@une & @si dans son émission de Direct 8, le fossé se comble...
Rush Limbaugh is an asshole compilation
Tenez, je viens de faire un test: Sur youtube:
J'ai tappé "bougnoule". Je tombe directement sur une "playlist" nommée "seig heil camarades !!! ensemble nous vaincron cette putin de vermine de bougnouls de negro et de JUIFS pour sauvé notre race !!!" Dans cette liste, un montagne de vidéos nazies, racistes à vomir par des auteurs dont les pseudos sont truffés de 88 !!!!, et je n'ose même pas citer les commentaires, encore pires: comment cela se fait-il que ceci soit autorisé? Ou tout du moins toléré? Je n'ai pas mis 20 secondes à trouver cette vidéo. Où est la loi? Où est la régulation? Ou l'auto régulation des participants du forum ?
Alors oui, il y avait déjà des nazis et des fascistes avant internet. Mais c'était plus difficile de se retrouver! Avec Internet, ils ont un médium ultra facile d'accès, une tribune pour communiquer avec tous les racistes en devenir et les toucher au fin fond de leur chambre.
Autre exemple: En Allemagne, il y a de cela un mois, une loi est passée: dorénavant, les gens qui vont voir des sites de pédophilie verront s'afficher une page "vous n'êtes pas autorisés de visionner ce contenu" et ne pourront avoir accès à ces pages. COMMENT???!!! On sait faire cela? Et on ne le fait que maintenant? Mais je rêve! Régulation après combien? 30 ans d'existence? Et la France?
Et le 2nd problème, c'est qu'une opinion fausse émise maintes fois prend doucement la forme de vérité: il n'y a pas de fumée sans feu diront certains, et voilà comment la calomnie prend naissance et débute son cheminement. Cheminement infini dans l'internet. Alors là, vous pouvez y aller à grand renfort de démenti, rien n'y fera. C'est un peu comme les courriels sur la disparition de la petite Sophie/magalie en 1998/1999/2002 qui circulent indéfiniment, alors que ni la petite Magalie ni la petite Sophie n'existent et que vos contacts ne veulent pas comprendre qu'ils doivent cesser de vous envoyer ce genre de chaines!
Enfin, internet est un outil fantastique qui donne à tout un chacun l'accès à la connaissance comme jamais il ne nous a été donné auparavant. Les émissions, les encyclopédies, les blogs, les podcasts. J'avoue ne pas être capable de m'imaginer l'avant internet (que je n'ai pas connu). Les gens allaient sans doutes dans des librairies. Et encore fallait-il, pour des documents spécialisés, avoir la chance d'avoir une bibliothèque universitaire dans les environs.
Internet contient, comme D. Schneidermann et Birenbaum l'ont soutenu, le meilleur, mais également le pire comme le disait très justement Finkielkraut et Il n'y a de lois sur internet que pour ceux qui les respectent (pourvu que ça change).
ne partagez-vous pas dans le fond le meme avis que Finkelkraut? càd qu'il faut 'un groupe?une élite?...... qui surveille INTERNET(nous sommes les gardes du fait dixit F)
n'avez-vous pas peur(comme F) d'une DEMOCRATIE RADICALE?
or dans une democratie radicale,les individus ne sont-ils pas assez intelligent pour faire la part des choses????
pourquoi (et l'histoire nous le montre) faut-il TOUJOURS se méfier des gens qui veulent NOTRE bien???qui veulent NOUS protéger?ou proteger NOS enfants.......?
'pourquoi la table de Scnneiderman existe-t-elle'?
ou
pourquoi dieu(fait) ne parle pas mais est fait 'parlant '
la table de Schneiderman (càd un FAIT) n'existe non pas parce qu'elle est LA (dans le studio) (j'aurai pu passer toute l'émission sans la voir )
mais parce -que Schneiderman me l'a montrée
Schneiderman a donc crée sous nos yeux une table(fait) médiatique
le pouvoir médiatique EX-ORBITANT c'est exactement cela/faire exister (sidérant quand meme de voir un philosophe ne pas faire une distinctiuon entre un fait BRUT et un fait MEDIATISE car ma fenetre sur le monde est TOUJOURS MEDIATISE)
question subsidiaire: combien de personnes DECIDENT quotidiennement de trnasformer un fait BRUT (que moi je ne vois pas) en fait MEDIATIQUE (càd INJONCTION à VOIR)?
that's the question Mr Finkelkraut/Schneiderman/Birnebaum (car vous appartenez à ce club)
d'oµ votre énorme POUVOIR
or aucun journaliste n'assume vraiment sa RESPONSABILITE
Comme il est réconfortant de voir et d'entendre que toute la philosophie et les philosophes du monde peuvent finalement céder à une émotion narcissique plus qu’humaine. Et là, alors, peut-être et enfin, l’argumentaire-argumenté (et pour le moins discutable) en prend un coup salutaire. Bravo à Justine et Daniel. Egalement à Finkielkraut qui a trouvé à qui parler et qui a plutôt bien joué le jeu. Un grand moment Internet !
à 15:10, ils n'apprécient guère la manière dont Didier Porte sous-entend qu'il est évident qu'il n'y a pas d'objectivité. Sa seule réponse est de sous-entendre qu'il est évident que la fin du monopole de l'ORTF a annoncé l'arrivée de l'objectivité des journalistes, en mélangeant, comme Birenbaum le souligne très bien, l'objectivité des faits et celles des comptes-rendus rédigés sur ces faits.
Mais il ne démontre rien de plus avec son ton de professeur que le "comique non-humoriste", Didier Porte, ne le faisait avec son ton ironique. Il n'a pour seul argument que le ton péremptoire et professoral qu'il emploie pour livrer son analyse. Il cherche à imposer son point de vue par la seule force de son autorité. Et nous sommes là au coeur du débat qu'il a provoqué et de son paradoxe : ce qu'il semble regretter en réalité, c'est qu'il soit si facile de contester, de douter, de la presse et de l'autorité. Le chaos de l'impertinence fait peur à son cœur de nanti protégé par le système, qui rêve sa société (et sa religion) selon un modèle ultra-patriarcale, soit à l'opposé de la direction qu'a pris notre monde occidental qui s'est acharné à faire tomber le père de son piédestal.
Il aurait été facile de lui objecter que l'on a assisté à une multiplication des points de vue subjectifs, ni plus ni moins, et que le seul véritable gain serait dans la multiplication des sources d'information, mais sans davantage d'assurance dans leur neutralité. S'est-il mélangé les pinceaux en supposant que la somme des subjectivités peut équivaloir à une objectivité "générale" de l'ensemble des médias ? Si c'est ce qu'il pense, loin s'en faut ! Et quand bien même ce serait le cas, cela ne démonte pas du tout la thèse de la subjectivité inéluctable du journaliste.
Bref, Finkielkraut est fatigué... Et il devient fatiguant, car l'âge passant, le ton péremptoire qui le caractérise de plus en plus, lui qui prétend comprendre le doute qui fait l'humour, devient de moins en moins crédible malgré une éloquence toujours vivace et à cause d'une maîtrise de plus en plus faible de ses sujets, comme s'il se reposait sur ses acquis, bien vite érodé par le temps et les événements.
Mais ce ton péremptoire trouve une explication illustrée dans ce débat : Alain Finkielkraut n'assume aucunement le caractère subjectif de son point de vue et semble même revendiquer l'objectivité de celui-ci par l'assurance que sa culture, sa connaissance des "faits objectifs" (ceux qu'ils n'ignorent pas) le garde de toute mauvaise interprétation.
Et je comprends d'un coup ce qui m'a souvent semblé bancale et paradoxale dans son œuvre et ses commentaires médiatiques - je n'inclus pas la question israélienne sur laquelle il fait preuve d'un aveuglement fanatique. Merci donc pour cette émission intéressante sur ce point particulier.
- ce qu ' est l'humour et Mr Finkielkraut est un des plus grands humoristes du monde
- ce que n 'est pas la philosophie dans la pensée unique : l ' ecole du doute ( aucun doute n habite notre homme )
- ce qu 'est l'objectivité et le masochisme pourquoi n'écoute t il pas Europe 1 ?
- qu 'internet n 'existe pas ... surtout selon les fantasmes de ceux qui n'ont pas d 'ordinateur
- comment quand vous parlez d'un sujet que vous ne connaissez pas , meublez , derivez , divaguez et prendre des anecdotes pour illustrer le vide ... à montrer d'urgence à tous les candidats à un examen oral à venir
- comment épargner un adversaire et ne pas le ridiculiser totalement pour qu'il reste jusqu ' au bout ....
Merci à Guy Birenbaum de répondre dès qu'il le peut, c'est fort agréable, et plutôt courageux.
Rien que pour ça : chapeau.
J'aime de plus en plus @si ; je me demande si ce n'est pas @si qui m'a réconcilié avec internet. En tous cas, le seul forum auquel je participe, le seul site que je lis régulièrement, et qui me manque quand je suis absente.
Bonne continuation !
une émission d'un sacrée bonne tenue, dense et serrée.
pas peu content de mon abonnement à asi
Il n'évolue pas. Il n'évoluera plus jamais..Deleuze l'avait qualifié, sans rire " de journaliste" (Deleuze signifiait par là que Fink n'avait pas l'épaisseur d'un philosophe) ce qui ne veut pas dire que les journalistes n'ont pas de qualité.
Le négationisme? nous y revoilà.. il en veut un exemple après avoir signé la pétition contre Siné?
L'objectivité? Godard en a dit ceci: "l'objectivité, c'est 5 minutes pour Hitler, et 5 minutes pour les juifs"
Tiens monsieur l'amuseur de france-culture, dans les dents..
Il me semble que Monsieur Fink a changé de coiffeur, ou alors les portes de votre studio d'enregistrement sont trop étroites...Quand la chevelure dépasse la tête, la ligne jaune est franchie...Bon je dis n'importe quoi, mais ce Fink ne mérite pas autre chose....
ce type fait peur dans sa logique d'affabuleur, à peine sorti de sa forêt épaisse et impénétrable..De cercles concentriques en cercles concentriques il parle le néant- en l'air...
Voici par exempe ce qu'on peut lire sur le Post au sujet d'une famille américaine dont les photos de leur fille mortellement accidentée et défigurée par la collision circulent sur le net et qui se bat (pour l'instant en vain) pour les faire retirer :
Les photos ont été visibles sur plus de 1.600 sites dans 50 pays, selon ABC News. Alors les parents de Nikki se sont battus à coup de procédures. Leurs avocats ont envoyé des lettres de mises en demeure à tous les sites qui les publiaient, en vain. Légalement, rien n'empêche la publication de ces clichés.
Dans un second temps, ils ont poursuivi la patrouille routière de Californie. Le juge a estimé que les agents qui ont fait fuiter les photos avaient eu une attitude "hautement répréhensible", mais ne les a pas poursuivis.
La raison ? La vie privée ne s'étend pas à la mort, explique Newsweek. "C'est une situation malheureuse et nous pensons à la famille", a déclaré l'avocat d'un des agents. "Mais c'est l'Amérique et il y a une liberté d'information."
Même sans aller jusque là, je ne pense pas que ce soit aussi facile que DS et B le prétendent de retirer des vidéos qui "arrosent" un millier de sites à la vitesse grand v !!
- les mimiques exaspérées de Birenbaum,
- les branches de lunettes à la bouche de Schneidermann,
- les citations et noms illustres cités par Finkielkraut...
A vrai dire ce sont des visions du monde qui semblent ne pas se rencontrer.
Je fais le pari qu'à la fin de l'émission, tout le monde repart avec ses certitudes.
Car ce dont il s'agit, c'est de l'expérience de la subjectivité de la réalité.
Alors y voir la raréfaction du discours comme on la voyait avec la télévision des 70's...
Mais il faut bien que les penseurs institutionnalisés le dénigre, car dans un tel monde, il n'est pas dit que des Alain Finkielkraut fassent autorité pendant trois décennies et atteignent la Légion d'honneur.
Au fur de son déroulement, je me rends compte que mon attention quitte progressivement le fil de la discussion - l'enchainement des arguments, la succession des coups bas et des piques, le débat dans son contenu et ses propos - il apparait assez rapidement qu'un tel dialogue de sourds (soit donc, une telle juxtaposition de monologues) ne mènera pas bien loin sur le front de la réflexion construite et nuancée. Au milieu de tout ce flou indifférencié, ne subsiste, en clair, que Finkelkraut.
Fascinant personnage.
Voilà que celui là même qui attaquait une émission qu'il n'avait pas vu s'en prend, avec le même aplomb, à un média qu'il ne connait pas. Et pontifie, ricane, développe, entrelace, grimace, se torture les doigts et les sourcils, méprise, pouffe, soupire pendant une pleine heure sur un sujet qu'il ne maîtrise pas et dont il n'a qu'une connaissance au mieux indirecte.
Tout bonnement fascinant.
Comme si, pour vivre, il fallait que cet homme assène, comme d'autres respirent. Asséner à tout bout de champ, asséner sans avoir peur de se contredire, asséner avant tout donc non seulement pour vivre, mais surtout pour exister.
Lire la page wikipedia pour demontrer que sur internet Mr Finkielkraut est presente de facon tout a fait normal, c est quand meme faire part d un manque d objectivite. Pourquoi n avoir pas parlait aussi des videos sur dailymotion le decrivant comme sinosite ou autre ?!
De l autre cote Mr Finkielkraut semble assez mal connaitre son sujet, comme sur l histoire de la camera et du telephone portable, il semble appuyer ses propos sur ce qu on lui rapporte. De la meme facon il juge l emission sans l avoir vu, ce qui pour le coup fait part d un manque d objectivite flagrante.
Il est aussi vrai qu il est facil de faire retirer une video de daily, il suffit d en faire la demande, encore faut il en avoir le temps pour pouvoir suivre le flot des mises en lignes.
Simple petite recherche rapide sur daily, 63 pages pour Finkielkraut avec 16 videos par page, ce qui nous fait 1008 videos, certes elles ne parlent pas toutes de Finkielkraut mais pour s amuser a toutes les regarder pour pouvoir en faire le controle, j imagine pas le boulot de dingue que cela represente.
L objectivite, pour moi, etait plus au centre de la table, que d un cote ou de l autre. Mais a choisir entre la vision de Finkielkraut et de Birenbaum je prefere encore celle de Birenbaum, meme si cela donne, forcement, que plus de poid a l autre.
La ou je suis d accord avec Finkielkraut c est lorsqu il parle de la vie prive, mais j aimerai quand meme lui rapeler au passage, que l une des polemiques marquantes etaient l histoire du sms de Sarko, soit disant revele sur internet, mais par qui ? par le redacteur en chef de je ne sais plus quel journal qui l avait diffuse sur le site web du meme journal.
Ce qui d ailleur avait permis au detracteur d internet de dire que la vie prive pouvait etre diffuse impunement sur le net. Que les sources n etaient pas verifiable ect... Alors meme que cela venait d un journaliste "normal".
C etait assez ironique a cette epoque de voir des journalistes nous dire qu internet dissimule ses sources, tout en ayant le discours inverse lorsqu il s agit de leurs sources dans les medias traditionels.
Et je doute fortement que l internaute basic qui frequente internet tous les jours puissent reveler par exemple qui est reelement le pere du gamin de Dati.
Mais je preferai largement que les medias nous parlent de ses reformes dans la justice au lieu de nous parler de sa vie prive, et des divers comerages du tout paris. Et la internet est le parfait alibi, pour que les medias traditionels continuent dans cette direction, comme le dsiait Finkielkraut.
Bref c etait enfin une emission interessante, ca commence a faire un bail qu une emission m avait pas interesse a ce point !
Cet homme est cultivé, certes, mais ses "raisonnements" sont tellement biaisés par son manque de recul, voire de méthode, en tout cas de PHILOSOPHIE qu'il me semble effectivement loin de l'idée (haute) que je me fais des philosophes. Mais les "vrais" philosophes ne sont que rarement sur les plateaux (et ils n'ont pas forcément leur émission sur France-cul...), et les médias viennent tout aussi rarement à eux. La contrainte de la temporalité inhérente aux médias (et en particulier la télévision), dont vos émissions parviennent (relativement) à s'affranchir, est par définition peu compatible avec la pensée philosophique en tant que telle. Au passage, si je suis assez d'accord avec IT lorsqu'il évoque "l''usurpation" et "la barrière en trompe-l'oeil" que constitue l'emploi du terme "philosophe" à propos de gens comme Finky (funky?), je pense cependant que cette notion (de prudence) peut ou doit être élargie à d'autres domaines, notamment artistiques...
Malgré cette petite critique, le débat est loin d'être inintéressant, et une fois de plus j'ai pris un plaisir certain à vous regarder. Merci et continuez!
Et comment ne pas souligner la contradiction qui était la sienne lorsque après avoir contesté à AF qu’il puisse exister des faits bruts ( voir l’histoire de la « table ») il rappelle qu’il a bien pris soin sur son site de distinguer par un jeu de couleurs ce qui relève de « l’enquête factuelle » et du commentaire. Tiens donc ? et pourquoi ?
Quant au fameux « droit de réponse » de A.Bauer, même si celui-ci a pu s’en satisfaire – dixit G.B – la façon dont il a été lu par ce dernier m’a bien donné l’impression qu’il ne lui donnait pas trop de crédit…ce qui était son droit mais alors il aurait fallu permettre à N.Beau de nous convaincre que Bauer racontait effectivement n’importe quoi.
Allez, va ,malgré ces écarts ASI reste une bien bonne émission que je compte bien continuer à regarder comme je le fais depuis ses débuts à la TV !
Jacques Batteau
Son argumentaire est d'une minceur et d'une incohérence remarquables, il ne connaît pas le sujet, et sa passion pour la verticalité (en gros, ceux qui savent et qui peuvent s'exprimer, et ceux qui se la ferment et écoutent) est des plus désagréables. Quant à son propos sur le "journalisme d'opposition", pfff... Allez, mieux vaut ne rien en dire. Avec Hees et Val, il a déjà toute sa place sur la grille d'Inter à la rentrée (une fois que les "gauchistes" auront été dégagés).
A la radio sur France culture peut-être mais la vision des protagonistes, leurs gestuelles etc éclairent bien leurs propos.
La présence de J.B. était nécessaire pour "calmer les mecs", plus d'interventions de sa part aurait peut-être fait baisser le volume sonore...
Ce qui fait du bien c'est que l'on sent bien de la part de chacun un désir (je dis un désir pas forcemment un résultat) d'authenticité dans la défense de ses convictions.
Un grand bravo et merci à vous 4.
J'ai ressenti comme A.F., la complicité entre D.B. et le journaliste de Bakchich lors de sa lecture du droit de réponse d'Alain Bauer.
En effet cela aurait été idéal de demander pourquoi et comment il avait été amené à publier son article "inexact" sur A.B.
Peut-être la prochaine fois ? Manque de réflexe journalistique de la part de G.B. ?
Peut-être était-ce un peu plus compliqué que cela mais vous avez préférez en rester là ?
J'ai trouvé D.S. particulièrement convaincant ajourd'hui, surtout dans la deuxième partie, l'on sentait sa formation de journaliste de presse écrite.
Trés intéressant et toujours d'actualité depuis Socrate et Protagoras, la question de l'objectivité et de la subjectivité.
L'argument du fait (la Shoa) existant est majeur.
La narration de ce fait est humaine.
Sans doute est-ce dans la mesure qu'il faille cherche un terrain d'entente.
Disant cela je réintroduit l'homme et la relativité des choses.
Insoluble à mes yeux à ce jour.
Si vous avez des arguments pour faire avance ma réflexio sur cette problématique, je suis preneur.
Les arguments d'A.F. sur la complaisance des journalistes "qui désirent un autographe" des stars, sur les commentaires d'arrogance des décisions du gouvernement, sur l'accélération par le média du net, sur la posture du journaliste qui n'explique pas assez et qui s'oppose à l'élu (conséquence de la langue de bois de l'élu il faut bien le dire), sur les "humoristes" qui seraient des amuseurs sont fortes.
Les arguments de G.B et D.S. sur le contrôle du net, sur le fait que l'on doit vivre à son époque tout en étant vigilant ne le sont pas moins.
La conclusion par la production du texte de 1972 d'A.F. pris sur le net montre bien qu'il faille vivre avec son temps mais sans pour autant garder un esprit critique et vigilant, et A.F. fait partie de ses sentinelles nécessaires.
Encore merci à tous.
François Lapérou
Un bon exemple de l'intérêt, pas toujours évident, de débattre avec ses contradicteurs ou opposants ou ceux que l'on n'arrive pas à comprendre. A condition aussi que les débatteurs acceptent d'écouter et de reconnaître quand l'autre a de bons arguments, ce qui était le cas ici. Très bonne démonstration.
Un peu court peut-être?
Cela va bien avec ses positions contre toutes les modernités. N'est ce pas une définition du réactionnaire ?
Pour ce qui est de son peu d'intérêt à surfer sur le Net, je suis, pour ma part, d'avis que cela influence grandement sa façon de penser et que NON, ON NE PEUT PAS avoir autant d'assurance sans avoir bien expérimenté le domaine dont on parle. Mon avis sur Internet a par exemple profondément changé depuis que j’en suis un consommateur assidu…
Ceci dit, bien que n'étant d'accord qu'avec un cinquième de la pensée de Finkielkraut, je suis toujours très intéressé par ce qu'il dit!
Emission très intéressante! MERCI!
Par contre j'ai trouvé facile de le faire passer pour un imbécile sous prétexte qu'il n'est pas un surfeur régulier. Je n'ai jamais fumé de cigarette, vraiment, pas même une taffe et pourtant je sais, je mettrais même ma main à couper que la cigarette est dangeureuse pour la santé. On n'apprend pas seulement par l'expérience et selon les philosophes, on n'apprend même mieux sans passer par les sens trompeurs. Justement aujourd'hui sur France Culture, était confronté Hume et Kant sur ce qu'on peut apprendre de l'expérience et comment.
Putain, fait chier ! C'est encore Elkabbach qui va avoir le scoop !
Cette histoire a fait grand bruit et, je ne pense pas me tromper, je suis persuadé que l'équipe d'ASI le savait fort bien. Mais rien sur cette histoire... combien de medias refusent de contrarier certains invités, et n'hésient pas à le faire avec d'autres.
Moi qui croyais qu'Arret sur Images était différent:-(
Car la démocratie est consécutive à cette liberté d'expression et de ton, en même temps que le refus de tout argument d'autorité. On trouve d'ailleurs sur le forum de nombreux témoignage d'une volonté affirmée d'arbitrer les débats sur les seuls arguments des protagonistes.
En bref, chacun se croit autorisé à parler de tout et c'est très bien.
Cela me rappelle un bref passage des mémoires de Talleyrand sur la fin de l'ancien régime et les salons :
« Le jeu et le bel esprit avaient tout nivelé. Les carrières, ce grand soutien de la hiérarchie et du bon ordre, se détruisaient. Tous les jeunes gens se croyaient propre à gouverner. On critiquait toutes les opérations des ministres. Ce que faisaient personnellement le Roi et la Reine était soumis à la discussion et presque à l'improbation des salons de Paris. Les jeunes femmes parlaient pertinemment de toutes les parties de l'administration. »
Talleyrand, mémoires, op. cit.,pp. 75-76.
Monsieur Finkielkraut est effrayé par cette parole libérée et ce brouhaha qui abolit les privilèges de la rive gauche l'inquiète. Rassurons-le !
Pour sauvegarder l'intelligence et la rigueur de la pensée dans le bazar d'internet, cher monsieur Finkielkraut, il faut aller au charbon, il faut prendre la parole et plonger, comme le dit Daniel Schneidermann, dans le bain du débat publique. La logique procédurale et normative que vous souhaitez pour encadrer la parole est un remède pire que le mal et vous risquez bien de jeter le bébé avec l'eau du bain en défendant ce point de vue.
Mais, en un sens, vous avez déjà plongé en acceptant l'invitation d'@si et nous serions tous très curieux de votre réaction aux nombreux messages publiés sur les forums, dont la majorité mériterait à mon avis de sortir de votre poubelle.
Peu importe: pour la première fois, je me suis dit, face à ce que j'entendais, que "je me devais ce devoir que de savoir ce que je pense sur la globalité". 1er apport donc d'internet, quoi qu'en dise Finkielkraut: se savoir en capacité d'être écouté pousse à réfléchir avec méthode.
Comment en suis-je arrivé à la conclusion qu'il y a imposture?
Plusieurs points marquants:
Finkielkraut ne veut pas souvent répondre aux questions: "Y a-t-il objectivité du journaliste?" Réponse: "Heureusement qu'on peut dire que cette table existe sinon l'on est psychotique". ...ou comment répondre à ce à quoi "j'ai" envie de répondre. Ce n'est pas incompatible pour autant que de répondre que la table existe... mais soyons sérieux, ce n'était pas la question.
La justification de sa propre pensée: pour Marie qui se retrouve au hit parade des commentaires votés (ou est-ce Marc?): [quote=MARIE MERAHI]les interventions de Finki ont créé une dynamique de pensée, dans leur confrontation avec les autres, pour le plus grand bénéfice de qui a regardé et écouté. . Ce qui permet de penser "avec lui". Pas faux. Mais à regarder ses mimiques, sa gestuelle, et en entendant sont "putain-pfffff-rhmmmfffff" (me semble-t-il), mon impression se confirme: il justifie en permanence de sa propre pensée, n'entrant pas dans un dialogue. Si l'ASInaute de bonne foi veut comprendre Finkielkraut, toujours est-il que lui, Finkielkraut, ne prend pas la peine de sortir de sa pensée tant qu'elle n'est pas entendue (approuvée?). Ce qui m'amène à un deuxième point:
La difficulté de communication chez ASI: lisant en ce moment le livre de l'élève de Carl Rogers Les mots sont des fenêtres ou bien ce sont des murs de Marshall B. Rosenberg, celui ci rappelle à tout un chacun cette vérité essentielle que pour se faire entendre, dans un "conflit", il faut dire à l'autre (et pas seulement le dire mais le faire): "Je t'ai entendu quand tu as dit ça, et j'ai entendu ce qui a motivé que tu le dises". N'allons pas trop psychologiser la chose, mais j'avance simplement l'idée que souvent, parce que Daniel Schneidermann a compris ce qui est dit par son invité, il ne lui fait hélas pas comprendre qu'il l'a bien compris. Il y a quelque chose de très récurrent là dedans, qui consiste à reformuler "à la va-vite" sur le ton du "Passons à autre chose", ce qui aura souvent pour effet de provoquer la prolongation de la parole de l'invité même qu'il voulait écourter! Donc je ne m'étonne pas non plus plus que celà que de voir Finkielkraut répondre sur "la table" quand on lui parle de "l'objectivité du journaliste". Tant qu'il n'est pas écouté, il continuera...comme 80% des personnes non écoutées.
La difficulté de prise de distance de Finkielkraut: "Je l'ai vu, je l'ai vu!". On croirait entendre un Obamaniaque ou un halluciné du monstre du Loch Ness. L'invité est dit "philosophe". Ce qu'apprend à tout amateur un La philo pour les nuls, c'est qu'il y a besoin de philosophie pour mettre à distance le monde "immédiat". A plus forte raison - et je crois que tout le monde est d'accord (même lui) pour le reconnaître - pouvons nous constater qu'il y a défaut de mise à distance de ce qu'est internet lorsque celui ci insiste sur les formulations "Je l'ai vu", "Je le sais je l'ai vu". S'il n'y avait pas manque de distance, il utiliserait le même type de vocabulaire pour parler des radios ou de la télé! ("Je le sais je l'ai entendu"). Ce n'est pas le cas. Généraliser sur ce que l'on voit est la matrice même de la discussion de comptoir. Vouloir dire que ça témoigne de la pertinence de sa propre pensée, c'est autre chose... mais il me semble que les deux s'interpénètrent chez Finkielkraut. Et pour tout celà, je dis que Finkielkraut est un imposteur intellectuel
La remarque: un terrain commun s'offre à un moment donné entre DS et AF. "Oui c'est sûûûr, internet, ça permet aussi la violence, la haine". Je dis pour ma part que ça permet l'immédiateté. J'ai 21 ans aujourd'hui. J'ai baigné depuis ma 5ème (11-12ans) dans un univers internetique, plein de MSN et de "Tchat" en ligne. Et qu'en ais-je retenu?
Que les plus grands problèmes que j'ai eu relationnellement à cause d'internet étaient dûs à l'illusion que l'impulsivité de ma réaction (colère, énervement) permettrait d'aller plus loin dans le débat. Faux: quand c'est impulsif, c'est violence immédiate, et l'autre le prend mal.
Les plus beaux moments (et je le déplore, croyez le) que j'ai eu relationnellement grâce à d'internet, c'est justement car l'impulsivité de l'émotion et du sentiment partagé se retranscrit "immédiatement" et permet de développer de l'affection vitesse grand V.
Globalement, je ne crois pas me tromper si je dis qu'aujourd'hui, nous, les jeunes, on gère notre relation à internet comme des cochons. Parce que c'est un terrain non exploré. Laissons-nous un peu de temps pour maîtriser ce nouveau média, et dans 5- 10 ans, non, il n'y aura plus de jeunes drogués en permanence à Facebook and co, et oui, peut être l'ado dormira-t-il vraiment le soir au lieu de Tchatter, parce qu'on aura appris à maîtriser cette technique
La question: Justine, pourquoi êtes vous si silencieuse durant les émissions? Est-ce stipulé dans votre contrat? Est-ce de la sagesse? Et surtout, si c'est parce que c'est stipulé: comment vivez vous d'être ce "Rantanplan", en plein milieu de la bataille des mots, sans avoir droit d'intervention?
Bonheur total, émission qui fait réfléchir, qui permet de laisser penser les gens qui regardent et Finkielkraut y est parfait !
J'aime ce philosophe, et j'aime aussi sa radicalité sur le net, même si il est "unplugged", j'entends son inquiétude et j'entends sa réflexion.
De plus, la place de l'intellectuel, du philosophe, du "penseur" à tendance à s'effacer par la masse de commentaires ignobles ou sans fondement.
Je ne reproche rien, j'utilise, je surf, je vis avec internet ; mais c'est un outil qui a ses limites, des lignes jaunes.
La première c'est qu'elle ferme le rapport humain, le vrai, celui que l'on découvre dans l'émission d'@si.
Oui, sur un forum, et pas seulement celui d'@si, mais les forums en général, sont possédés par ceux qui inondent les pages de leurs commentaires... Il suffit que leur commentaire disparaisse de la page, alors ils se précipitent pour en écrire un nouveau. Ses commentaires sont-ils tous à propos ? Loin de là et nombreux sont ceux qui oublient qu'un forum est une discussion et que le respect y est de mise...
Entendre et voir Finkielkraut partager sa pensée est un régal et est à mon sens, 1h30 d'intelligence.
Merci pour cela.
PS: Je me suis réabonner, sans me poser la moindre question... Avec cette émission j'ai la réponse !
L'idée dAF est que le net, ainsi conçu, se propage à l'ensemble des médias, cad que le "subjectif" l'emporte systématiquement sur l'information factuelle. Un subjectif qui est en train d'attaquer les bases de notre société. C'est vai que certaines émissions d'Arthur par exemple est un lieu où on se permet de rire de tout, allant à l'encontre des tabous sociaux (respect de la mort, de la maladie...).
Il faut sans doute le croire. C'est un fait avéré que les structures (la technologie permise par internet) ont le pouvoir de façonner les mentalités. Là où j'émettrais des critiques c'est que le net n'est pas forcément porteur uniquement de mauvaises idées. On peut y faire ausi "l'exprérience" de bonnes choses. Dans le sens du pire...comme peut-être dans le sens du meilleurs comme le suggérait Guy Birenbaum. Il est curieux qu'un philosophe de ce niveau (d'ordinaire possédant une pensée "complexe" ) puisse avoir une pensée aussi manichéenne et donc simpliste.
Je considère que le but de cette émission n'était pas vraiment de réagir à ses attaques anti-internet et/ou anti-arret sur images (à moins qu'à partir de maintenant vous n'ayez l'intention de n'inviter que ceux qui partagent l'opinion de ce monsieur, et la liste est certainement très longue !).
Votre but était de lui accorder une certaine légitimité dans le role de philosophe qu'il s'auto-proclame.
Eric Zemmour est prévu pour quand ? Ce monsieur (peut être est-il aussi philosophe après tout ?) a besoin d'un peu plus de crédibilité, et je compte sur vous pour éviter d'aborder les sujets qui fâchent avec ce monsieur, comme vous l'avez si bien fait avec ce très "cher" philosophe !
C'était du très bon travail. Bravo !
L‘homme soutient son verbe avec une posture de chef d’orchestre, mais la musique du discours qu’il porte, fuyante, contradictoire et simplificatrice à l’envie, m'a donné l’impression dévastatrice d'assister au crépuscule d’un intellectuel qui, un jour, a été un virtuose du classique, et qui se trouve soudain incapable de conduire un bal musette.
Reste à savoir s’il s’agissait du triste spectacle d’un philosophe acculé dans la médiocrité de ces arguments sur un sujet mal maîtrisé, ou sur l’éprouvant théâtre du déclin d’un homme arrivé au bout de son histoire spirituelle.
Quelque soit la réponse, l’émission m’a donné des frissons…
Ce qui importe c'est que ses craintes, obsessions et discours soient archivés sur Internet.
De ce fait, je peux comprendre que sa propre "popularité" dans cet univers qu'il considère lui-même comme un caniveau ne l'arrange guère.
Téléspectateur de très longue date, je suis surpris qu'ASI consacre tant d'articles puis une émission de 90 minutes à un tel personnage.
Je suis aussi surpris qu'un nombre d'abonnés l'appellent tendrement Finkie tandis que d'autres valident ses divagations sur les caractéristiques d'internet.
Quand inviterez vous Eric Zemmour?
on apprend quoi ?
cela me rappelle ce que disait (malheureusement je ne me rappelles plus le nom) un auteur :
"quand j'étais jeune, je voulais devenir médecin, pompier, afin de sauver des vies humaines, voyant que ma scolarité était un échec, je me suis retourné vers un bac littéraire"
quand je vois ce que ce débat apporte, je reste rêveur....
Alain Finkielkraut parle d' internet sans le connaître avec sa suffisance légendaire...
ce monsieur aurait vécu il y a 100 ans, il n'y aurait pas eu de radio, de télévision...
c'est sur que quand on est à la fin de sa vie et que l'on ne laissera aucune trace dans une vingtaine d'année, une certaine amertume peut apparaître....
Je dois dire que je n'aime pas du tout cette émission la ligne jaune. Sur ce point, je ne suis pas aussi virulent que Finki, mais franchement, il a un peu raison, on voit bien que Guy a un petit sourire permanent sur les lèvres, un petit sourire jouissif de son petit pouvoir retrouvé (ou trouvé). On peut dénoncer les choses, mais il y a une manière de le faire, être là entre personne idéologiquement assez similaire n'a strictement aucun intérêt, les sujets traités sont pénibles et sans intérêts, un vrai flop.
Franchement, cette émission me donne la nausée.
Bref, autant je trouve que Daniel a une critique pertinente (parfois erronée, mais surtout Daniel sait reconnaître ses torts). Dans l'émission d'@si avec Finki, on retrouve ce petit sourire en coin, détestable, lorsque Finki patauge un peu. Et puis ces mensonges que vous assénez à cet homme qui ne connaît pas internet est une pratique également détestable, il ne s'agit pas d'une simple exagération, il s'agit d'un véritable mensonge. Tout le monde sait très bien qu'une vidéo qui se retrouve sur le net y restera à jamais si elle fait l'objet d'une quelconque polémique. Ce n'est pas du tout la même chose que ce que vous dites, c'est le contraire. Finki, finalement est bien renseigné sur le sujet, et vous profitez de sa méconnaissance pour le tromper. C'est honteux et ce n'est pas le seul mensonge. Vous parliez de fait, eh bien là le fait est falsifié, et en plus, avec pour but de tromper.
Bien sur Finki se méprend sur la réalité "internet", mais il faudrait peut-être (pour la sérénité des débats) prendre des journalistes un peu plus sérieux et surtout un peu moins terre-à-terre. Laisser parler Justine, ne la laissez pas être là que pour décrire la situation, je crois qu'elle a des choses intéressantes à dire, et n'est pas de mauvaise foi.
Comment donner le moindre crédit à ce type de personnage ?
Dans le discours de Finkelkraut, des arguments pertinents apparaissent : le traitement des politiques ou des "stars" dans les journaux de 20 heures est effectivement tres différent. Meme si on ne peut accuser tous les journalistes de complaisance envers les hommes (et femmes) politiques, ils déploient des trésors d'élégance pour remercier l'artiste du dimanche soir qui vient présenter son film. L'objectivité souhaitée par le philosophe est absente dans ces moments et je regrette qu'aucun des intervenant du plateau n'est accordé de crédit à cette démonstration (certes tronquée, mal développée, que sais encore?). @si a déja dénoncé ce genre de connivence (on peut supposer que l'artiste en promo est coproduit par la chaine d'où cette complaisance).
Des arguments de Daniel vont dans le sens qui font ma présence sur le site depuis le début. L'oeil qui analyse une image ou une information est forcément subjectif. La volonté d'objectivité demande un effort qui se nourrit de réflexion et d'échange. @si doit servir à cela : il me sert à cela.
Avec quelques commentaires de plus, voire un texte de Finkelkraut qui précise sa (ses) pensées, cette émission est d'utilité publique!
Partagez-la!
Mais quel rapport avec internet ? Ça a tout simplement avoir avec la structure de notre cerveau !
Au même titre il y a eu des études très intéressantes sur la différence entre TV et cinéma : au cinéma une image est projeté sur une toile donc la réception est indirecte, mais la TV projete son image sur un écran VERS le téléspectateur, et l'image ne s'imprime pas que sur l'écran mais aussi sur la personne (c'est particulièrement visible si vous regardez la TV dans la nuit). Du coup la réception n'est pas la même : la TV enlève toute objectivité contrairement au cinéma. Ces études sont financés par des grosses agences de pub, je vous laisse deviner pourquoi cela les intéresse…
Je serais plus intéressé à une critique 'objective' d'internet, de ce type plutôt que le discours d'Alain Finkielkraut qui semble paranoïaque, comme si 'internet' avait un dessein. Internet n'a pas de dessein : il y a des millions de desseins ! Autant que de personnes qui y prennent part. Je comprends qu'on en veuille pas faire partie de ce mouvement mais qu'on nous fasse grâce des procès en sorcellerie.
Daniel, quelle bonnne idée de avoir inviter Alain Finkielkraut
même si votre billet était un peu en dessous du débat et légérement (si si) caricatural.
Quel plaisir quand j'ai vu que l'émission était réalisée !
J'admire beaucoup et ai un immense respect pour Alain Finkielkraut, son intelligence,
la profondeur de ses reflexions et analyses, et son courage.
Je l'écoute réguliérement sur france culture, et fut très heureuse qu'il parle d'arrêt sur images dans son émission !
Les question débattues lors de votre émission sont au coeur du sujet du journalisme, sur la façon d'utiliser internet,
et je crois nous renvoient à nos responsabilités de citoyens.
Il a raison quand il dit que le journaliste se doit déontologiquement de
s'en tenir au fait, que cette profession demande une certaine retenue du commentaire.
La parole de journaliste est entendue par des citoyens qui attendent de comprendre le monde et non d'avoir un avis.
Mon avis, je me le fais moi-même avec les informations que vous m'apportez, c'est pourquoi il m'est absolument nécessaire
que vous soyez vigilant et le plus neutre possible.
Franchement Daniel, vos humeurs m'intéressent moins, et si je vous suis depuis le départ de votre aventure télévisuelle et internautique,
c'est justement par cet aspect de décryptage de l'information au plus près du fait.
Internet n'est-t-il pas une deversoir de mesquinerie ? Vous même Daniel, en fin d'émission, vous l'admettez.
Ce n'est pas que cela, evidemment, Intenet c'est ce que l'on en fait, et d'ailleurs comme Justine l'a montré,
c'est une gigantesque bibliothèque ou personnellement, j'ai retrouvé beaucoup de documents sonores
de ses emisssions "réplique" et autres; mais l'égalité d'accés nous faire voir le pire comme le meilleur,
et comme vous le savez , le meilleur... et bien, c'est plus rare...
Quant à la forme, j'ai beaucoup aimé vos yeux concentrés Daniel, (ainsi qu'a Guy) ça vous va bien d'être en tension,
sur le qui-vive ! J'ai eu l'impression que vos apprioris négatifs sur votre invité allaient
mettre à mal la qualité de débat, mais heureusement, cet homme n'est tombé dans aucun piège, et a gardé le fil du sujet
(contrairement à vous !!!).
J'ai remarqué qu'il avait soif, vous auriez pu lui réoffrir à boire, au lieu de le laisser
s'assécher à vous expliquer ce que vous avez finalement compris ! La prochaine fois, pensez à la carafe !
(J'avais mal pour lui). Vous avez remarqué cependant qu'il n'a pas fait l'economie de sa pensée pour autant.
Bon, en tout cas, je crois que c'est la deuxième fois que je post, et je vous remercie chaleureusement
de l'avoir invité, j'ai passé un grand moment de bonheur, déja de le revoir, de l'entendre et surtout
de l'écouter sur ce sujet qui vous concerne et qui m'interesse, l'objectivité journalistique et ce nouveau média Internet
dont les question soulevées sont d'une grande importance.
Merci encore et Bravo.
Aurélia
La clef du débat sur Internet, ce qui en fait d'ailleurs sa magnificence, est le mot : « Liberté ». Et c'est justement ce que n'aime pas « ces gens-là », cachés derrière quelques arguties obscures à des fins simplement liberticides. Ils ne l'aiment pas, n'aiment pas que « n'importe qui puisse parler de n'importe quoi », pas plus que l'on puisse rire de tout sans que ça les fasse rire, eux ! « Anarchie » comme ils se plaisent à dire, s'appuyant sur la définition erronée d'abscons dictionnaires, en omettant volontairement la noblesse de ce terme et toutes idéologies et théories intéressantes qu'il recouvre !
Sur l'objectivité : L'objectivité n'existe pas (à ne pas confondre avec la vérité : « une table est une table » ! « Jolie » serait subjectivité), on ne peut que tendre vers elle simplement par la diversité des points de vue qui se somment tous en cohérence seulement là où l'objectivité se trouve ! Plus il y a de points de vue sur une question, plus les uns s'enrichiront des autres, et ainsi de suite. Liberté associée au temps n'ont plus qu'à faire affaire. Mais, me direz-vous, qui nous dit qu'on l'a atteint ? Rien... il faut creuser encore et encore...
Prenons un exemple cher à nos « amis » : le négationnisme ! Et notamment, puisqu'il semble n'en exister qu'un à leurs yeux, celui des chambres à gaz ! Si tant est qu'il ne s'agisse pas là d'une vérité historique, pourquoi sommes-nous (presque) tous d'accord pour dire que le fait qu'elles aient existé constitue un discours historique objectif ? Y étions-nous ? Non ! Sans doute est-ce alors parce qu'une grande majorité d'experts, une grande majorité de femmes et d'hommes (cultivés ou pas) le pensent ! Logique. Mais, prenons un autre exemple plus démonstratif : L'ancien testament cacherait-il derrière toutes ses jolies paraboles des faits historiques objectifs ? Le temple de Salomon ? L'exode ? La conquête du pays de Canaan ? Etc. Nos nouveaux historiens israéliens démontrent que non. Seraient-ils une armée de négationnistes porteurs de cette fameuse « haine de soi » ? Non, évidemment... comme Galilée en son temps difficile, ils ne sont que les confrères de cette diversité qui nous fait tendre vers l'objectivité, et les faire taire serait un crime contre la vérité ! « Il faut de tout pour faire un monde » !
J'en viens maintenant à l'objectivité journalistique, qui n'existe évidemment pas plus ! Le fait même de relater un fait dit objectif est le fruit d'un jugement (« dois-je en parler ou pas ? ») et donc d'une subjectivité. Puis vient le « comment en parler ? », « de quels mots user ? », « comment le placer dans mon journal », « dois-je parler de l'origine de la victime ? », etc., là encore, la subjectivité de tout un chacun joue. Et ce n'est qu'en lisant Le Monde, Rue89, le Figaro, le Diplo, Arrêt sur image, Acrimed, etc., ce n'est qu'en en discutant dans les bars et sur quelques forums « internétiques » entre amis comme entre inconnus, etc., que le lecteur pourra alors seulement tendre vers l'objectivité et se faire son avis selon sa propre subjectivité qu'il soufflera ici et là, participant ainsi à la diversité des opinions, l'enrichissant de ses analyses, de ses idées.
Internet n'est autre qu'un magnifique outil permettant d'augmenter cette diversité encore protégée par la main invisible de la liberté, tant il est facile d'accès, tant il est immédiat... n'est-ce pas là ce qu'on appelle ailleurs le progrès ? Mais diversité il y a, que si tout le monde joue le jeu !
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J'ai longtemps écouté “Répliques”, l'émission d'A. F. le samedi matin sur France-Culture.
J'ai arrêté parce que son ressassement perpétuel m'est insupportable : il s'agit réellement d'un Exercice de Style à la Raymond Queneau, de sempiternelles variations sur le regret d'un Âge d'Or improbable.
Comme Philippe Val, Finky a pris la posture d'un croyant en l'élitisme républicain, en une hiérarchie des hommes selon leur valeur “intellectuelle”, dans laquelle la culture livresque est d'abord un outil discriminant.
Alain Finkielkraut est un essentiellement un homme d'ordre : chacun à sa place et les cochons seront bien gardés. Que des élus politiques - accédant par cette voie au statut d'élite - puissent être brocardés dans une radio d'information, représente une subversion totale des fondements.
Il nous la joue modeste en prétendant n'avoir d'autre but dans la vie qu'admirer des êtres prestigieux. Mais, en se positionnant comme grand-prêtre de l’échelle de valeur, il ne se situe évidemment pas en bas de celle-ci.
Que quelqu'un n'appartenant pas au Panthéon dont Finky est le gardien (quelqu'un ne se situant pas entre Charles Péguy et Hannah Arendt), que quelqu'un que lui-même n'a pas légitimé, donc sans statut dans la hiérarchie intellectuelle, puisse écrire et exprimer quelque chose de signifiant et de qualité pour un fragment d'humanité, est tout bonnement inadmissible.
Pour que cette parole se voit reconnu une quelconque valeur, il lui faut absolument passer par la toise, par le gabarit, l'instance de validation à laquelle lui-même participe… sinon c'est le bordel.
Le fonctionnement démocratique et anarchique d'internet est aux antipodes absolues de sa vision du monde et de son être propre.
Accepter l'existence du web, ce serait tout simplement scier la branche sur laquelle il est assis, professionnellement et psychologiquement.
Schneidermann et Birenbaum sont carrément sadiques de lui demander d'accepter moralement cette réalité.
Par moment dans l'émission, mis le nez dans ses contradictions, Finkielkraut recourt alors à la mauvaise foi du plus profond de sa sincérité… comme nous tous, pauvres humains, à un moment ou à un autre. Mais cela l'éloigne - ô combien - de son statut de philosophe, le fait descendre de ce piédestal où l'on respire si bien…
Comme le relèvent un ou deux @sinautes ci-dessus, l'autre problème avec internet, c'est sa capacité d'archivage : vous proférez une connerie en un lieu et en un temps donné, et il se trouve toujours un petit malin sans aucune légitimité qui vous la brandit publiquement sous le nez au moment où vous-même n'y pensez plus.
http://questionscritiques.free.fr/edito/haaretz/finkielkraut_171105.htm
(ce dont il avait été convenu - avant l'émission - de ne pas parler, Guy Birenbaum ?)
Avant internet, les déclarations de Finky au journal israélien Haaretz, elles auraient pu être reprises un jour ou l'autre dans un quotidien et un hebdomadaire national, il suffisait alors de faire le mort quelque temps et l'on en parlait plus, une autre information venant remplacer celle-ci : « oups », puis « ouf, bon débarras ». Avec internet, cette bonne vieille méthode ne fonctionne plus : les vérités “pas bonnes à dire”, les contradictions, les mensonges vous collent à la peau. Sur une réputation que l'on voudrait immaculée, la moindre tache est indélébile.
Avec internet, l'image que l'on veut donner de soit est constamment menacée, ce qui était beaucoup moins le cas avec les autres médias existant jusque-là.
En creux, Alain Finkielkraut prône le droit pour l'homme public (pour lui-même…) de posséder une image construite, donc fallacieuse.
Le refus d'une “transparence” absolue, c'est surtout le droit absolu au masque, au mensonge.
Admettons. Mais comment peut-il alors en référer à la Vérité et à l'Objectivité?
Dans l'émission, quand Finkielkraut fait allusion à une conversation entre amis dans un café au cours de laquelle on peut “se lâcher” - dire enfin le vrai fond de sa pensée (la vérité de son être) entre personnes de bonne compagnie -, je vois vraiment une métaphore concernant cette interview d'Haaretz.
Finkielkraut a donc - éternellement - un compte à régler avec l'outil internet qui a cassé une certaine image qu'il voulait donner de lui-même.
Il ne se rendra pas…
Pour ce qui est de l'humour… Je n'arrive pas à me faire à l'idée que Finkielkraut soit un expert.
« Il y a toute sorte de sourire »
C’est bien la premiere fois que je vois M Finkielkraut sourire, si, si c’est fugace mais en repassant l’émission au ralenti et plusieurs fois (14 :18 notamment) (d’où l’heure tardive de mon post), c’est presque évident. Pire encore on apprend qu’il a de l’humour, donc il doit rire. Si quelqu’un a filmé, même avec son téléphone portable, M Finkielkraut se fendant la poire en faisant pisser Mirza, sa fortune est faite.…
On appréciera la phrase (à propose de Porte et Guillon), « Je refuse de leur abandonner l’humour »…Dommage pour eux, ils espéraient tant.
(Mea culpa M F. j’arrive à décoder à peu près ce que vous dites, mais pourquoi diantre, fallut t-il que vous eussiez cette façon de parler ?)
« (…) Il ne voit pas ce que cela peut vouloir dire, l’humour, c'est-à-dire la capacité de rire un peu de soi »,
Y a t-il dans sa bibliographie ou même parmi ses centaines de milliers d’occurrences sur google, un extrait, une phrase voire un bout de phrase démontrant que l’auteur de cette pensée a de l’humour selon sa propre définition ? (Béotien que je suis, je fais acte de contrition en vous concédant ne pas connaître l’œuvre de ce Monsieur)
« L’humour disparaîtra dans un grand éclat de rire », c’est une citation ? c’était préparé ? Ou est ce de la pure répartie ?
Plus sérieusement, d’où vient la définition de l’humour donnée par AF? et quand AF dit
« L’humour, dans l’histoire du rire est une conquête plutôt récente », à quoi se réfère t- il ?
Mais je suis taquin, les questions de M F sont souvent pertinentes et c’est aussi grace à lui que l’emission est plutot réussie.
PS
Au fait, sans méchanceté aucune, M Birenbaum, lors de vos interventions vous commencez souvent en regardant A.F. mais vous avez tendance à rapidement chercher le regard de DS (Je ne cherche pas la petite bete mais c’etait assez fréquent pour que je m’en apercoive). Etiez vous
1- impressioné par M Finkielkraut ?
2- Flippé de voir la réaction du patron ?
3- En recherche d’un sourire complice ?
Faites gaffe ça se voit :-)
C'est comme si tous deux d'@SI, n'avaient... pas vu l'émission d'@Si "D@ns le texte" invitant Régis Debray, de 23:49 à 24:45 environ :
"[quote=Régis Debray, dans D@ns le Texte]On théorise toujours le contraire de ce qu'on sait faire, et de c'qu'on est.
Nietzsche était un petit crevaârd très mal en point et il a fait une théorie de la santé, comme Jean-Jacques Rousseau a fait une théorie de la fête (petit sourire, oeil malicieux), comme Deleuze a fait une théorie du nomadisme, il n'est (sic!) jamais bougé [...] de chez lui, il détestait les voyages.
On fait toujours la théorie [...] de ce à quoi on n'est pas apte.
Moi même je fais, dans la médiologie, c'est l'étude, quoi, de la technologie de la culture, je suis absolument inapte à manier un ordinateur, c'est pourquoi je suis EXcellent sur la théorie de l'ordinateur, mais ne me demandez pas de naviguer sur le net, je sais pas faire !
Bref, admettez que, il faut être malheureux pour parler du bonheur, et il faut être effectivement assez esseulé (pouffements) pour savoir [...] le prix de la fraternité.
Ainsi, il me semble qu'il s'agit là d'une "technique" de philosophe, où il est normal, voire nécessaire que le "penseur" ne soit pas impliqué, immergé pleinement dans le sujet de sa pensée.
Naïvement, je dirais que c'est pour éviter un conflit d'identité. Si on réalise trop d'expériences concrêtes, réelles, et surtout personnelles, dans le domaine étudié, alors celui-ci devient une part de notre identité. Prenez un certain Guy Birembaum, enlevez-lui Internet, faite disparaitre totalement Internet, et une part non négligeable (10%, 20%, plus?) de l'être social "Guy Birembaum" disparaitra avec.
Ainsi il faut garder une distance importante d'avec le sujet réfléchi, et ne se baser non pas sur des expériences personnelles approfondies, mais sur les comptes-rendus si possible réfléchis, synthétiques et raisonnés des opinions issues des expériences personnelles des autres (sans doute comme l'article de Libération, ou le livre sur Internet qu'Alain Finkielkraut cite, ou le fait qu'il regarde son fils/petit-fils? naviguer sur internet, etc.).
Car sinon, si on est personnellement impliqué, faire trop de critiques négatives nous devient inconsciemment douloureux, car elles visent une part de notre identité.
Au bord de la mer, pour mieux voir arriver ce qui vient du large (le futur), il vaut mieux être en haut d'une falaise (verticalité) plutôt que d'être en train de nager dans la mer (horizontalité).
Douter de l'objectivité des journalistes devient ainsi pour Finkelkraut par un glissement de sens assez audacieux une attaque contre l'objectivité des faits, et Birenbaum a bien raison de le reprendre là dessus (comme quoi, être rigoureux intellectuellement, c'est à la portée d'un blogueur). Ce qui est paradoxal, c'est que Finkelkraut nous déclare voir, dans un grand moment de médiumnie en direct, l'incapacité de Porte à être sujet au doute (c'est une question de ton et de sourire, apparemment). Or s'il avait écouté le propos de Porte, plutôt que ses intonations, s'ils s'en était tenu donc à la réalité objective de son discours plutôt qu'à l'appréciation subjective de son attitude, il aurait vu que le discours de Didier Porte dans l'extrait est précisément celui de quelqu'un qui doute.
En disant "je veux savoir d'où on me parle" Didier Porte nous dit bien : "puisque les journalistes sont des hommes, avec des opinions politiques et des avis personnels, je dois pour apprécier l'objectivité des faits qu'ils me soumettent, utiliser ma capacité à douter. Sans douter de tout (parce que c'est épuisant) j'ai le droit d'être sceptique sur toute relation d'information prétendue objective tant que je ne sais pas "d'où on me parle", mais à la longue ce doute risque d'être paralysant puisque la part éditoriale d'une information relatée est indéterminable. A partir du moment où les opinions d'un journaliste ou d'un rédacteur en chef me sont connus, le doute cesse d'être paralysant, pour devenir fertile, puisque je possède les données qui me permettent de ne pas craindre qu'on tente de me manipuler. Je deviens, du fait de cette connaissance, mieux capable de faire la différence entre le fait relaté et l'éventuelle subjectivité, même inconsciente, même ténue, de celui qui le relate puisque je le connais mieux, que je sais ses opinions, ses antipathies, ses engagements politiques éventuels." Mais évidemment : "je veux savoir d'où on me parle" dit la même chose, en plus court et en plus percutant.
C'est pourquoi les grand journaux d'informations, y compris ceux qui ont vocation d'être objectifs, ont toujours été aussi des journaux où s'exprimait des opinions, des journaux ou l'on prenait parti, des journaux dont le rédacteur en chef doit s'astreindre régulièrement sinon quotidiennement lui-même à l'exercice des éditoriaux. Tout le monde sait l'orientation générale de Libé, du Figaro, du Monde, de l'Huma, et de leurs journalistes. Je m'étonne que Finkelkraut exige un devoir de réserve des journalistes de télévision mais pas des journalistes de journaux papier. La télévision a-t-elle donc moins besoin que ceux qui la regardent usent de leur scepticisme que le médium écrit ? L'information des journaux est donc moins sérieuse que celle des télés et des radios parce qu'elles ont un contenu éditorial (qui parfois déborde largement dans les articles d'information).
Les journaux de télévision et de radio, à la différence des journaux écrits, se donnent comme des relations objectives dénuées de contenu éditorial partisan (objectivité qui fut longtemps renforcée dans le cas de la télé par l'illusion que l'image filmée est la réalité, et non une relation, avant que des manipulations grossières à la fin des années 80 ne commencent à porter le discrédit sur l'image elle-même). Mais, n'en déplaise à Alain Finkelkraut, à partir du moment où les rédacteurs en chef de journaux télé épanchent leurs opinions politiques dans un blog, ne nous offrent-ils pas en fait une possibilité plus grande d'exercer notre esprit critique sur leur travail, d'une façon similaire à celle qui existe dans les journaux écrit ? N'est-ce pas une chance, enfin, de faire mieux comprendre que la rédaction d'un journal télévisé obéit aux mêmes lois que celle de n'importe quel journal (ce qu'Arrêt Sur Image nous montre depuis bien longtemps) et qu'il peut être reçu aussi par moment comme l'émanation d'une opinion, fut-elle consensuelle (ce qui ne la rend pas moins subjective). Mais cet esprit critique, nécessaire à tout homme libre (philosophe ou citoyen), n'est-ce pas ce que craint Finkelkraut ? Cette question n'est pas réthorique, je me la suis vraiment posée et je me la pose encore.
Lorsqu'il dit : "ce n'est pas parce qu'Éric Revel s'est oublié sur internet (…) que je vais penser que chacune de ses interventions doit être marquée par le fait qu'il déteste Ségolène Royale." Donc s'il ne le pense pas, où est le problème ? Pourquoi nous dit-il qu'il est normal qu'on ait dit à Revel "tes opinions tu les gardes pour toi !" Il nous livre la solution : "Les journalistes sont tenus pour que leur crédibilité ne soit pas atteinte à un devoir de réserve". Pour que leur crédibilité ne soit pas atteinte, donc. Ce qui compte , ce n'est pas le fait que les journalistes puissent manipuler, faire croire qu'ils ont objectifs quand ils ne le sont pas, (par exemple en éditant un discours pour donner l'impression que Ségolène Royale dit une énormité quand en contexte ce qu'elle dit était très différent) mais bien que leur crédibilité ne soit pas atteinte. En clair, s'il ne sont en réalité pas vraiment crédibles (parce que partisans, parce que faussement objectifs), ce n'est pas grave, il faut juste que cela ne se sache pas. Donc interdisons les journalistes de publier leurs opinion dans un médium que Finkelkraut ne regarde pas avec un sens critique (et qu'il ne regarde pas du tout de son propre aveu) mais qu'il frappe de l'anathème du soupçon généralisé puisque pour lui "sur internet on se défoule". En une phrase, il résume un médium tout entier où toutes sortes d'écrits sont publiés à un gigantesque défouloir où les propos sont dépourvus de toute légitimité. N'est pas là une vraie défaite de la pensée que d'écarter d'un revers de main tout ce qui peut être publié dans un médium donné, non en raison de leurs qualités ou de leurs défauts propres, mais uniquement de la nature même du médium qui les publie ?
Le problème pour Finkelkraut n'est-il pas que certains spectateurs dorénavant considèreront que les propos de Revel, les opinions de Revel sont pertinentes pour juger par eux-mêmes de certains choix rédactionnels de LCI ? Le problème n'est-ils donc pas que les spectateurs qui penseraient ainsi, utiliseraient précisément, leur doute, leur sens critique, leur capacité de jugement, qui peut être parfois défaillant certes mais aussi les prévenir d'avaler des couleuvres (capacité qui ne s'affine que si on l'utilise quotidiennement) ? Il ne s'agit pas de favoriser le soupçon systématique qui porterait atteinte à tout le travail journalistique de LCI, mais bien de favoriser un rapprochement de deux faits ayant une corrélation évidente (le travail journalistiques de Revel d'une part et ses opinions politiques de l'autre). Ce rapprochement qui permettra d'éclairer un choix de montage ou de titres d'ouverture du journal. Rien ne dit d'ailleurs que ce jugement sera forcément en défaveur du contenu de l'information transmise. (Si le journal de LCI dit un jour que Ségolène Royale a remporté un franc succès lors d'un voyage à l'étranger, on supposera plus facilement que l'information est impartiale que si c'est Libé qui le dit...)
Bien sûr losque je dis que Finkelkraut craint l'esprit critique, je ne parle pas de l'universitaire, du politique, du journaliste, bref de ceux qui sont à es yeux habilités à avoir un esprit critique. Ce qui le gêne, peut-on conclure de sa position, c'est l'esprit critique de celui qui n'est pas autorisé à en avoir… ou de celui qui ne se réclame pas d'une position sociale pour avoir le droit de penser, de douter et de le dire. Au "d'où tu me parles ?" (une demande de connaissance du contexte) il substitue le "qui me parle ?" (exigence absurde, parce que sans rigueur, d'une position sociale qui à elle seule légitimerait le discours) et même un "dans quoi me parles-tu ?" (l'injonction de passer par les canaux qu'il juge autorisés pour avoir le droit de produire une œuvre, un raisonnement ou une pensée digne de ce nom, injonction qui semble exclure internet, la bande-dessinée et la chanson populaire).
Penseur de l'ère de la télévision et de la radio, porté à la célébrité nationale grâce à la télévision, il a pu profiter un temps de la position d'autorité que pouvait donner la télévision à ceux qu'elle invite régulièrement pour les interroger sur l'état du monde. "Alain Finkelkraut, philosophe" pouvait on lire en jolies lettres blanches qui flottaient fièrement sur sa poitrine comme une batteries de médailles lorsqu'il parlait sur les plateaux. Expert télévisuel en opinion, aurait-on pu dire. Une position d'autorité, inattaquable, parce que le téléspectateur qui doute de la compétence de l'expert et saurait quel raisonnement opposer à ses opinions péremptoires n'est entendu par personne.
Internet vient changer cette donne. Comprenons que le philodoxe en ait peur.
Plus généralement, j'observe que les journalistes d'ASI comme beaucoup de journalistes réduisent internet au Web.
Internet est un réseau d'ordinateurs qui communiquent ensemble. Différentes façon d'échanger existent sur internet :
- les pages Web (http https) : les blogs, dailymotion, youtube, facebook, etc.
- le transfert de fichiers sur Internet (FTP).
- le courrier électronique (SMTP POP3 IMAP).
- la discussion instantanée (IRC).
- les forums de discussion Usenet (NNTP).
- le pair-à-pair, Peer-to-Peer ou P2P : partage de fichiers, flux multimédia (streaming), voix sur ip (VoIP) entre plusieurs ordinateurs.
- le paiement sécurisé.
- etc.
La méconnaissance d'internet favorise sa diabolisation, alors qu'internet est une invention semblable au papier et à l'imprimerie. Internet permet à tout le monde de communiquer entre eux en toute liberté (liberté d'expression dont liberté de la presse, liberté de réunion, etc), ce qui ne provoque pas le chaos ou le "n'importe quoi". Il est nécessaire de réguler internet en permettant à chaque individu d'en avoir la même liberté d'usage.
Dans le "medianoche amoureux", de Michel Tournier, il y a une nouvelle qui s'appelle "Pyrotechnie de la commémoration" dans laquelle un journaliste, cynique et désabusé dit ceci :
"Mais combien de fois le matin après l'avoir parcouru en trente seconde, je me dis "Pauvres chiens ! Mais si vous étiez honnêtes, vous ne l'auriez pas imprimé, ce journal ! Vous auriez placardé sur votre vitrine : il ne s'est rien passé depuis hier, donc aujourd'hui pas de journal"
Finkielkraut souffre peut-être comme d'autres éditorialistes de n'avoir pas beaucoup de faits à commenter qui soient à la hauteur mégalo de son opinion (mise à la part la shoa ?)
Triste médiocrité du quotidien. Les Chroniqueurs compenseront-ils progressivement la raréfaction des faits d'importances par l'inflation des discours insignifiants... ?
Mon opinion c'est que Finkielkraut incarne en même temps Don quichotte et les moulins à vent. Mais qu'il n'est pas le seul..
* Je ne suis pas du tout convaincue par la non-explication de DS sur la question de l'intérêt de connaître le père de Rachida Dati. ça pataugeait un max et ça valait mieux qu'un long discours d'AF, qui a atteint son but sur ce coup-là...
* Si une vidéo est retirée, n'aura-t-elle pas été entre temps dupliquée à l'infini par les internautes?
* J'ai été frappée par la légèreté du ton du 2ème numéro de la ligne jaune (pas vu le 1er), la remarque péremptoire de Didier Porte, la lecture mitraillette du droit de réponse. ça finit en queue de poisson là-dessus, tu te tais maintenant, j'aurais aimé une suite, un texte me disant ce que Beau avait dit, ce qui était vrai, pas vrai...
Peut-on critiquer internet sans connaître Internet, peut-on critiquer la télé sans la regarder, vieux débat. Faut-il avoir sniffé un rail pour dénoncer la coke? Je ne sais pas, je me pose des questions, j'ai bien écouté les arguments des 2 cotés, et je remercie AF d'avoir accepté de faire cette émission, qui me donne à réfléchir.
Et j'attends avec impatience et curiosité le débriefing à cœur ouvert de DS...
1. L'infernale irruption systématique de la loi Godwin dès lors que, même lors d'une conversation "à bâtons rompus", quelqu'un se hasarde à évoquer la deuxième guerre mondiale est un fléau qui semble avoir déferlé jusqu'aux hauts-plateaux d'@SI.
De Reductio ad Hitlerum à Reductio ad Godwinum, les barbarismes latinisants peuvent se succéder donnant raison à ce qu'on a présenté un temps comme le corollaire paradoxal de Salaün : "Plus la connaissance d'une loi comportementale, telle celle de Godwin, se diffuse dans un réseau, plus la validité de celle-ci tend vers 0 du fait des changements comportementaux que sa connaissance engendre."
2. 25'24''. A cet instant de l'émission, M. Finkielkraut dit, au sujet du couple émission télévisée/blog : "Non, je ne pense pas que ce soit un complément absolument indispensable". A ce dernier mot, "indispensable", Guy semble réagir (on comprend qu'il se sente concerné) : le sourcil gauche dressé tel un chien de chasse à l'arrêt, il se tourne vers Daniel et lui adresse un sourire complice. Mais qu'est-ce que c'est que ça ?.. A quoi ça sert ?
DS a déjà beaucoup écrit sur la richesse du contre-champ, en terme de sens. Alors justement, quel sens donner à celui-ci ?
"On parle de moi" ?
"Là, je crois qu'on va se la faire !" ?
A. Finkielkraut vient d'aborder un point qui a déjà fait l'objet d'une conversation ?
Ironie muette ?
Quoiqu'il en soit, l'effet de ce contre-champ furtif est, je trouve, saisissant. Je l'ai interprété à chaud comme un commentaire peu avenant du discours de l'invité. Après coup, je m'interroge : ce sourire n'a peut-être aucune signification particulière ; mais si tel est le cas, pourquoi nous l'avoir montré ?
L'émission est-elle montée dans les conditions d'un direct duquel ce sourire goguenard quasi-subliminal s'est échappé ? Au contraire, ce qui est offert à nos yeux fait-il l'objet d'un montage minutieux ?
Et, pour en finir avec ce fourmillement interrogatif : dois-je consulter ?
En revanche, on dirait qu'il sent, ou a senti pas loin, l'Ankou passer.
Alors par exemple je vais aller faire un article sur les jeux vidéos en regardant mon gamin jouer ? Ou parler d'un disque sur la foi d'une chronique dans une revue ?
Monsieur sous prétexte de snobisme s'en tient à de maigres échantillons alors qu'il pourrait au moins passer deux semaines (même si c'est encore faible) en face de son sujet et retourner tranquillement dans son environnement sans écran (ce qui est tout à fait légitime), si ce n'est celui de sa chère télé puisqu'il est né avec.
De plus il se discrédite en avouant avoir lu un article à propos de la ligne jaune dans Libération. Grotesque.
Probablement celui-là :
http://www.ecrans.fr/Arret-sur-images-la-tele-en-ligne,6988.html
Quelques faibles lignes sur la ligne jaune, et un ton ironique sur "la grande question de savoir qui est le père de la fille de Rachida Dati".
Après ça comment prendre ses propos au sérieux ?
Il n'y a qu'un seul point sur lequel monsieur Finkielkraut ne se plante pas (parce qu'il en a une expérience plus directe), c'est la violence de certains commentaires et e-mails. Sinon le reste n'est pour moi que raisonnement sur de l'à peu près quelque fois heureux.
Monsieur Finkielkraut, revenez en parler. Mais la prochaine fois étudiez un peu plus sérieusement votre sujet.
Finkielkraut est un merveilleux géniteur de contre-arguments tant il a une vision caricaturale du monde "des" internets. Il ne voit que les aspects négatifs du phénomène, sans prendre en compte la création de nouveaux comportements positifs. C'est la vision des conservateurs en voyant apparaitre le téléphone à l'aube du XXe siècle, avec les mêmes craintes.
Justine Brabant a parfaitement apaisé le débat aux moments adéquats, permettant une heureuse conclusion, comme ces barres de graphites qu'on plonge au cœur des centrales nucléaires pour en contrôler la fission. Du grand art, le proton Schneidermann s'emballait, le neutron Finkielkraut s'effondrait et l'électron Birenbaum virevoltait, la situation pouvait déraper en Tchernobyl.
Mais non. Merci Justine.
Je voudrais préciser à l'attention de Guy Birenbaum au sujet du feuilleton Alain Bauer (tu as peut être lu mon point de vue), que Nicolas Beau a fait une réponse au droit de réponse, et que le cas Bauer aurait bien pu servir d'exemple à la connivence des journalistes du Figaro avec "les gens de pouvoir" (on peut consulter JM Manach sur ce sujet et se demander si son traitement est factuel, subjectif ou les deux).
Enfin je dois me ranger du côté de Daniel Schneidermann, et constater que cette table n'est pas stable, et que c'est ce qui la caractérise. Peut-être qu'un bout de papier bien replié sur lui-même, astucieusement calé sous son point faible (les notes de Finky par exemple) lui redonnerait la stabilité qui permettrait de faire de beaux plans à ras de table quand un invité acculé s'effondre sur elle au bord de la crise de larme.
1. Sa théorie sur l'objectivité du journaliste est intéressante. D'autant plus que lors de la mise à l'écart d'Alain Duhamel, pour son soutien à François Bayrou, tout le monde s'était offusqué (on en revient d'ailleurs aux conversations volées). Cela ne l'aurait pas empêché de faire, selon moi, un travail journalistique professionnel par la suite.
2. L'exemple des photos nues de Laure Manaudou illustre très bien la problématique de maîtrise de son image. Malgré tout les procès du monde, ces images tourneront ad vitam eternam sur le net.
3. Facebook a pris une grande importance dans l'utilisation au quotidien d'internet. Dans quelques années, il deviendra compliqué de maitriser les photos de vengeances personnelles et autres erreurs de jeunesse.
Il est vrai qu'Internet est un média de communication. L'on peut faire la même comparaison avec une personne éditant un fanzine et le journal Le Monde : le média est le même, et pourtant... le résultat non.
L'affaire de Jospin coiffé en stroskiste n'était, par exemple, pas apparue sur la toile. Pourtant, je suis convaincu qu'une affaire comme celle ci aurait ébouriffé monsieur Finkielkraut si elle avait été révélée par un blogueur.
Alors voila, mon idée sur Finkie, c'est que c'est un BHL triste. Finkie, c'est la promotion sociale de la petite classe moyenne parisienne. Il se plante à normale sup' (rien de mal à cela, je me suis planté en taupe), mais grace à 68, il a la chance de pouvoir faire carrière parce qu'à cette époque, et en partie pour cause de gros chahut étudiant et de forte croissance économique, on était moins regardant sur les CV. Son compère BHL, lui, passe, mais en bon fils de riche d'outre-Méditerrannée, il a un point de vue d'emblée différent sur tout ce manège de sélection républicaine: en gros, c'est tout de la blague mais ca reste bon à prendre.
Dans mon métier (sciences dures), je cotoie des gens de + de 50 ans qui me parlent encore de leurs prépas, qui de Normale, qui de l'X, et je ne parle pas des traumatisés de toute sorte, parce qu'ils n'ont pas été recus premier à l'agreg' (véridique), parce que le meme gars les batait toujours à la compo de maths à Ulm (authentique aussi). Et puis il y a tous ceux qui ont réussi à faire carrière malgré l'humiliant échec en prépa. Ceux-là, ce sont les pires parce qu'ils n'ont de cesse que de vouloir prouver qu'ils sont aussi bons que les autres, meme si dans notre petit milieu académique camembert, c'est tout bonnement impossible. Si t'as planté ta khagne ou ta taupe, tu fais pas partie du club. Point final. Et je fais l'impasse sur tous les petits codes et autres non-dits dans les discours qui tombent toujours à pic pour bien le faire sentir.
Alors Finkie, c'est ca: le petit gars issu des classes moyennes qui a planté sa khagne, qui s'est rattrapé à la fac grace à 68 et qui encore à son age essaie d'intellectualiser sur tout et n'importe quoi pour convaincre ses interlocuteurs qu'il fait partie du club. Croyez-moi, vous, Daniel ou Guy, vous etes passés à coté du vrai sujet: Finkie attaque internet pour se chercher un "vrai sujet" sur lequel il espère encore et toujours "faire une super-compo de philo" et laisser sa marque auprès de ses pairs.
Le vrai sujet, en quelque sorte, c'était un peu "vous avez raté votre prépa, vous vous faites un nom avec des disciplines exotiques genre 'les nouveaux philosophes' de BHL (en vrac, l'anti-racisme, l'anti-sémitisme, l'anti-totalitarisme, les argumentations qui tournent en boucle sur la Shoah, Hannah Arendt et 2,3 autres références, pas plus), vous foncez dans des sujets complexes un peu à la légère (hem!) en pratiquant la réduction ad hitlerum quand ca vous arrange et vous etes très mal à l'aise devant une jeune génération bien plus compétente parce que vous refusez de passer la main à votre (grand) age". C'est un peu mal dit (je tape vite), mais l'idée y est. Et bonsoir le malaise quand cette jeune génération vous met cette "réduction ad hitlerum" en plein sous le nez ... (ca n'arrivait jamais avant)
Tout ca, ca vaut aussi pour les guignols pseudo-intellectuels régulièrement invités à "C dans l'air" (au hasard, parce que je peux la regarder sur le net, ne résidant plus en FRance): Jacques Marseille, économiste à 2 balles ancien élève du tristement célèbre Bernard Lugan (grand habitué de Radio Courtoisie), spécialiste en statistiques paradoxales (dans le meilleur des cas) et parfois en contre-vérités, Michel Godet, économiste amateur dans une école de Gadz'arts bien connue pour son BDE spécialiste du noyautage chez les anciens de promo, et j'en passe. Tous des amateurs qui font rigoler des bloggers sérieux mais qui refusent de passer la main, partagés entre le désir d'enfin donner une contribution valable à leur domaine, et celui de vouloir tenir le crachoir jusqu'au bout à la TV pour faire le beau devant la petite secrétaire de 20 ans en contrat précaire.
En plus, pour Finkie, il y a un facteur aggravant: c'est celui des illusions perdues. Les gars de 68 croyaient (enfin, certains d'entre eux, parce pour BHL, y'a pas photo, je crois que le gars savait dès le départ que c'était tout de la foutaise et l'occasion de se taper des filles jusqu'à plus soif avec de la pseudo-rhétorique de gauche, lui qui venait d'un milieu aisé) proposer un nouveau modèle de société, plus égalitaire, plus juste, plus social. Et au bout du compte, ca a donné la mondialisation, la crise économique, les délocalisations, les jeunes obsédés par les marques, Sarko qui passe grace au FN ... J'arrète là. Alors je vous dis meme pas comment, en privé, les copains à Finkie, ils se sentent génés aux entournures ... Surtout que lui, quelque part, il devait y croire. Il devait quelque part etre persuadé que le vrai danger, c'était Le Pen et son anti-sémitisme à 2 balles en lieu et place de la Reaganomics de Ronnie et Maggie qui, outre la guerre des Malouines, commencait à mettre en morceaux le tissu industriel du monde occidental et faire la part belle aux spéculateurs en Bourse. Trouver ca en temps utile, ca aurait été brillant. Finkie le sait bien. Et il l'a raté. BHL aussi. Mais encore une fois, BHL, il s'en fout, il est marié à une belle nana qui aime bien se foutre à poil, il a des apparts à St-Germain et à NYC, il a des tribunes ouvertes dans tous les journaux malgré ses bidonnages à répétition (voir l'histoire en Georgie cet été dans backchich et Rue89) et meme quand il déraille avec Daniel Pearl, à la fin, il s'en tire.
Finkie et BHL sont du meme niveau, ils traitent mal leurs sujets et ont raté pratiquement tout ce qu'ils ont entrepris dans leur discipline. Sauf que l'un y croyait vraiment et a fait tout son possible, et l'autre savait dès le début qu'il était là pour se marrer, sous les feux de la rampe et avec les gamines qui vont avec.
Le truc qui ne passe pas entre Finkie et vous, Daniel, Guy et Justine, c'est l'age. Finkie, il sent que son temps tire à sa fin, et qu'il se fait bouffer par des jeunes mieux préparés que lui, plus brillants, plus réactifs. Mais comme il n'a pas de contribution consistante à laisser pour le futur, il veut encore et toujours tenir le crachoir, ne serait-ce pour que ca ne se voie pas trop de son vivant ... Après, finalement, il s'en fout.
--
Laurent
PS: j'aime pas les vieux qui, au lieu de prendre leur retraite et d'aller à la pèche, viennent mettre leur grain de sel maladroit dans des sujets délicats qu'ils n'ont meme pas pris la peine d'étudier comme il faut. J'en cotoie trop dans mon métier!
Une petite remarque: A. Finkelkraut a raison, à mon sens, de douter de l'efficacité (il s'agissait bien de montrer une faute professionnelle, non?) du droit de réponse lu par J. birenbaum lors de son émission: le ton employé par l'animateur a atténué le poids de la faute...
Quoi qu'il en soit, et malgré quelques défauts (seulement constatés lors des émissions), @si incarne aujourd'hui, avec quelques autres, ce qui se fait de mieux sur internet.
Merci
si Mr F. avait critiqué une émission télé et que cette dernière l'avait invité à s'exprimer sur le sujet, est-ce que çà se serait passé aussi bien.
ceci dit, merci Mr Finkielkraut d'être venu.
L'expression internaute sous toutes ses formes prend, par la typographie et la mise en page,
l'apparence du journal et du livre. L'expression par le biais de la vidéo frôle aussi l'illusion
de l'expression audiovisuelle professionnelle. Il faut reconnaître qu'au premier contact avec Internet,
comme ça, de manière ingénue, tout paraît à égalité. La page que j'ai devant moi à le même poids
visuel, la même apparence, en deux dimensions qu'un livre.
Et qu'une autre page Internet.
Je peux accéder à la même vitesse à un contenu raciste qu'à un contenu humaniste.
Le danger est grand que les idées m'apparaissent d'équivalente valeur.
Ou, qu'inversement, tout me paraisse négligeable.
L'éditeur, le directeur de la publication d'Internet n'existe pas.
Est-ce un bien ou un mal ?
Concernant la violence des écrits sur Internet, il suffit de surfer deux secondes pour constater
l'existence de diffamations, de préjudices et de propos hostiles à l'encontre de certaines "minorités".
À commencer par les forums d'@si, déjà.
Sur ce point, il me semble difficile de contredire AF.
L'autre différence notable avec ce qu'on connaissait jusqu'alors et qui peut inquiéter c'est le potentiel de diffusion.
Prenons l'exemple du forum : le commentaire que j'écris ici est potentiellement lisible par des millions (milliards ?)
d'internautes. Bien plus que le nombre de personnes qui pourrait participer à un forum physique.
Mais c'est négliger le fait qu'il y a tant d'autres écrits que jamais mon commentaire n'atteindra
des records de lecture. (Oui, d'accord, certains diront aussi que mon commentaire en soi n'en vaut pas la peine).
L'abondance de lecteurs est annulée par l'abondance de contenus produits.
Je comprends que l'on soit déstabilisé par la profusion, l'apparence professionnelle et l'absence d'une régulation
internationale.
Mais en définitive, il faut faire des choix. Et je trouve, à l'instar d'un autre @sinaute plus haut, très révélateur
qu'AF ne commente pas les aspects économiques de cet outil.
C'est pourtant là que se joue le vrai pouvoir .
Alain Finkielkraut a beaucoup de defauts, qui n'en a pas? On ne peut pas lui reprocher de ne pas etre interessant, et meme si sa critique d'internet peut parfois etre caricaturale (je n'y vais jamais, c'est nul), il est arrive, a plusieurs reprises, pendant l'emission, de reconnaitre un certain nombre de points, et de faire amende honorable. Il est aussi arrive a me convaincre sur certain point, meme si je ne suis qu'un jeune ecrivant en SMS et qui ne comprend rien a "la critique de la raison pure".
Proposez a Monsieur Finkielkraut une emission ! Il serait capable de denoncer les travers du net, eventuellement avec un chroniqueur technique qui serait capable de faire une sorte de contrepoint. Et s'il ne veut pas parler du net, parce-que, decidement, c'est nul, alors qu'il parle d'autre chose. On a beaucoup de chose a apprendre de ce monsieur et de la maniere dont il peut interviewer les grands de la pensee qu'il nous reste encore dans ce pays.
Allez, si vous y arrivez, au prochain renouvellement d'abonnement, je triple la mise ! :p
PS: il est bien indique "fils de maroquinier juif" sur wikipedia. j'ai supprime ce detail, et demande une source si cela devait etre rajoute.
Woodstein.
Alors ça commence très fort avec l'évocation de la police (le bien) confrontée aux chauffards (le mal) : dans le role du gentil Daniel Schneidermann à la télé qui gendarme les autres journalistes, et dans le rôle du méchant Daniel Schneidermann sur le Net, qui frôle la ligne jaune...
De voir Daniel échapper aux forces de la police de la pensée, ça le fait râler le Finki.
En effet, c'est une horreur : sur Internet tout le monde peut venir critiquer et être gendarme, et comme ils réfléchissent chacun plus ou moins de leur coté, ce qu'il en ressort est plus pointu et aiguisé envers les "élites" que la bouillie télévisuelle habituelle. Dramatique. On ne peut même plus dire des énormités du haut d'un piedestal sans être repris sur le net par des goujats de mauvaise famille.
Ensuite Alain (permettez?) va déballer son numéro de clown, et il enchaine très fort en annonçant à la populasse qu'il "n'abandonne pas l'humour" ! Il ne laissera pas les anarcho-autonomes de france-inter s'accaparer l'humour, ça non !
D'ailleurs Coluche était trop "politiquement correct" (sic). Plus exactement c'est Coluche permit l'introduction du ver dans la pomme, à savoir l'humour qui s'attaque à la politique. Peut être Dieudonné est-il encore un peu trop political correct ...?
Tiens, ça nous amène, forcément, hein, au négationnisme : là, Finki sort son plus gros atout. En gros, il ne faut jamais remettre en cause l'Histoire (que tout le monde connait dès sa naissance) et l'holocauste en est la preuve, naturellement. Autrement dit les historiens qui ne s'occupent pas du monde contemporain sont, pour la plupart, des dissidents haineux négationnistes. Puisque le rôle d'un historien c'est de retrouver les faits avérrés, et non répéter bêtement ce qu'il y a déjà écrit dans les livres d'histoire.
Car mon cher Fink, s'il s'avère un jour qu'un roi, un empereur, un banquier ou un parieur ait voulu écrire l'histoire à sa façon, le rôle de l'historien c'est de retrouver les faits, y compris s'il s'agit de révéler que le roi a menti, l'empereur a massacré, la banquier a volé ou même que le joueur a triché. Donc souffrez que l'investigation journalistique ou historique aille fouiller la merde, c'est un peu leur boulot.
Mais Finkelounet, lui, il est objectif, il sait, il voit, (presque) tout. Je cite :"Je sais, je vois ce qui se passe sur la toile". Loué soit son nom ! Il y a peut être l'équivalent de milliers, millions voire milliards d'encyclopédies on-line. Mais Finkelkraut Sait, Voit. Car il est objectif, il sait qu'une table est une table, et qu'un bon journaliste est objectif, et qu'il en existe peut etre dans quelques livres de science fiction du XVIIIème.
Sur ce, ne renonçant pas à la blagounette, Fink. décroche un fabuleux "En toute objectivité, je crois [...]", qui m'a bien fait poiler.
Tout ça, c'est pour protéger les journalistes : "il faut que leur crédibilité ne soit pas atteinte" nous rappelle-t-il. Dans un élan de génie dont il a le secret, il nous explique alors que les journalistes sont trop arrogants face aux gens qui ont le pouvoir politique, et trop proches [s]du peuple[/s] des tenants de la démocratie radicale (tremblez).
En effet, pour que la "démocratie soft" puisse prospérer, il faut que les journalistes soient encore plus soumis aux pouvoirs "d'en haut" sauf l'économie, l'économie, Finki, connait pas, jamais entendu parler (trop sourd pour entendre les gargouillis africains surement). Mais les beaux pouvoirs politiques il faut les respecter, les choyer, sans quoi nous ne saurons jamais vivres libres, c'est bien connu.
Au jité, il faut moins respecter les artistes [saltimbanques branleurs], nous dit-il, et plus respecter le politique : "La démocratie n'a jamais voulu autre chose" (re-sic), et ça aussi, dans sa grandeur, Il le sait. D'aillleurs france 2 n'est pas assez inféodé apprend-on... Mais que fait la police ? se demande-t-on toujours.
Plus tard s'ensuit un : " L'écrit n'est pas mort, mais le livre ne survivra pas longtemps...", pas mal non plus. Grâce à Finkielcouet (Il est pas le seul, mais c'est un échantillon représentatif à lui tout seul), depuis l'invention de l'écriture, pas une avancée technologique n'aura échappé à la fin programmée des livres... Merci pour se rappel encore une fois salutaire.
En fait de toutes façon, la liberté ça fait peur... enfin... en tout cas Finkiel est inquiet. Si on est tous à égalité (comme il semblerait que ça soit le cas tant qu'on s'exprime en restant anonymes sur le net), alors qui va admirer Son oeuvre ? Parceque Finki veut contiuer à admirer, vous comprenez, et c'est pas ces salopiaux d'anar dégénérés qui vont l'en empêcher. Il admirera un peu, et bon, sera un peu admiré quand même, il le mérite... hein?.... non? allez... Sisi quand même, [s]pour lui faire plaisir[/s]*, au moins pour son humour sans faille.
Si on est libres et à égalité, mais qui pourra-t-il encore [s]gaver[/s] abreuver de son savoir incommensurable ?
je cite : "J'ai une certaine idée de la transmission, une certaine inquiétude quant à la transmission du fait de l'irruption de ces nouveaux supports, 'les digitals machines', de ces lecteurs du troisième type" . A ça, je crois qu'on ne peut répondre qu'avec un énormissime : LOOOOOL . Quel humour ! il me fera toujours rêver.
Merci Alain Finkielkraut. Reviens nous vite, et surtout ne nous laisse pas seuls trop longtemps, je n'y vois plus rien depuis que tu es parti de sous mes yeux.
en aparté : Mais reposes toi, hein, ça fatigue, je sais, mais tu t'es un peu relâché vers la fin, et c'est pas très philosophical correct tout ça...
Bien à vous,
*[s] à mort l'autocensure ![/s].
PostScriptum : les phrase en italiques entre guillemets ont été pronocées sur Notre Terre, quelque part en 2009, par Monsieur Alain Finkielkraut.
Toute la demonstration de DS et GB repose sur l'idee qu'Internet n'est qu'un outil et qu'on peut en faire ce qu'on veut. Debray, et ici AF, nous rappellent qu'aucun outil n'est neutre, que le message est deja dans le medium, qu'un outil (imprimerie, radio, tele, internet...) genere des processus de fabrication et de reception de l'information, sur lesquels il est legitime de s'interroger, et sur lesquels il est meme legitime de s'interroger sans etre un usager quotidien d'internet. DS connait tout ca par coeur evidemment, mais ici il semble par moments l'ignorer.
Par exemple, peu importe que ce soit le parisien ou un blog qui met en ligne la video du "casse toi pauv' con", le fait est que le media internet permet la diffusion d'images qui auparavant restaient tacitement non diffusables en television, avant meme d'opposer pronetariat et medias traditionnels. Et il aurait ete interessant de s'interroger sur les "buzzs", qui donnent raison a AF quand il dit que la culture Internet "contamine" tous les medias: Internet fabrique du buzz, puis les medias parlent des buzzs. Est-ce un progres ou pas? Est-ce que ce qui "buzze" est le plus interessant d'Internet ou est-ce que ce n'est pas precisement le pire?
Quelle ironie : après la définition (condescendante...) du point Godwin, on aura donc assisté au premier troll télévisé. Aucun doute, on est sur Internet.
En conclusion Daniel Schneidermann tente de maquiller le troll, comme si tout le monde était d'accord : c'est une "happy end". Grand moment d'auto-satisfaction, cette conclusion est pour moi le clou de toute la deuxième moitié de l'émission, une des plus belles caricatures de discours pro-Internet naïf qu'il m'ait été donné de voir!
Cette partie de l'émission à commencé avec le "débat" sur l'extrait du droit réponse. J'avais aussi été choqué par le ton de GB à la lecture de la lettre, il m'a donné l'impression de faire ça parcequ'on lui à demandé, comme un élève puni. C'était ridicule. J'ai été encore plus déçu par l'explication de GB et DS, qui se blanchissent en fanfaronnant qu'ils sont les seuls à publier aussi facilement un droit de réponse. Et alors? Si c'est pour le faire sur ce ton là, autant faire comme tout le monde.
Les critiques de Finkielkraut, si elles sont fondées sur une peur a priori, ne sont pas stupides pour autant - je ne vais pas vous les lister, je pense que toutes le sont. Mais je voudrais insister sur sa tirade de la 22ème minute : "on prend les auditeurs pour des imbéciles ou pour des enfants", qui n'a pas été relevée par DS et c'est bien dommage. Car il n'est pas le premier à avoir évoqué ce problème - fondamental - sur ce plateau, ainsi l'émission avec Marcel Bluwal (ici) était intitulée "Il faut reparler à des télespectateurs adultes"! Je crois comprendre que c'est aussi ce que défend AF. C'est une cause importante, mais apparemment peu télégénique.
Mieux, en lisant les posts qui me précèdent, je me dis que la quantité de messages sur ce forum affirmant que Finkielkraut est incompréhensible va tout à fait dans le sens des critiques qu'il émet. Sur Internet tout le monde s'attend à ce que le discours soit clair simple et concis, hyper accessible, au point qu'on jette la pierre à ceux qui tiennent encore un haut niveau de langue. Si ça ce n'est pas la preuve que la langue se perd!
Au final j'ai une question de base à la rédaction à laquelle l'émission n'a même pas répondu : quel est l'objectif de ligne jaune? Je suis très surpris que, contrairement à dans le texte qui avait été annoncée et expliquée clairement dès le départ, le billet "explicatif" de l'émission soit resté vague, en l'assumant complètement, en plus. Je n'ai pas encore vu le dernier numéro, en tout cas j'ai passé les deux premiers à me demander "où veulent-ils en venir"? On dirait une réunion d'amis journalistes qui discutent les brulots du moment. Ce sentiment de vide est accentué par la manière compulsive dont Birenbaum répète "[un tel] a franchi la ligne jaune!" à longueur d'émission, comme s'il avait besoin d'expliciter qu'il sort quelque chose des discussions.
Devons-nous comprendre que, après avoir lancé son émission littéraire (fort réussie, ouf), @si lance aussi son talk-show? Alors, à quand l'émission de variétés?
DS, il y a quelques temps, se demandait pourquoi @si n'a pas eu autant de réabonnements que prévu. Je crois que c'est tout simplement à cause de ces changements de ton et d'ambition. Il serait naïf de croire que tout le monde à envie de les suivre.
...mais je vous ai trouvé pas sympa avec lui!!c'est la première fois que vous trouve "cons"(pardon)..comme des gamins qui font semblant de ne pas comprendre..l'empêcher d'aller au bout,l'arrêter sur un mot..c'était pas cool..ne cassez pas trop france culture c'est pratiquement tout ce qu'il reste..avec vous...et deux ou trois autre choses qui ne sont ni à la télé ni sur internet...
Sans rancune.
Je voudrais saluer Alain F. qui a le mérite de l'honnêteté intellectuelle je trouve, et qui malgré sa méconnaissance sur certains sujets visiblement, sait mettre le doigt sur des points très pertinents à mon sens (la violence du média notamment).
Je noterais plusieurs phases dans l'émission, mais la fin où les points d'accord entre DS et AF se font de plus en plus fréquents est pour moi la plus intéressante. je trouve au contraire d'un commentaire précédent que l'on a eu une vraie rencontre entre un philosophe et un journaliste, qui ont réussi à trouver un vai terrain de dialogue avec des systèmes de pensée d'écoles différentes.
Et j'ai trouvé DS excellent, votre regard critique sur le média dans lequel vous oeuvrez principalement est admirable.
Manifestement vexé par la qualification que Finkielkraut fait de lui au début de l'émission, comme d'un auteur de livres bas de gamme mélangeant privé et public en politique, critique qu'il doit percevoir comme le plaçant au même niveau que Paris Match, Birenbaum s'emploie avec un acharnement qui le disqualifie bien vite à démontrer que Finkielkraut est un vieux barbon qui ne connaît rien de la modernité, ne différenciant même pas mail et internet. Du coup il passe pour un laudateur béat et buté d'internet, ce qui tend à le le ridiculiser.
Qui peut croire Birenbaum lorsqu'il prétend que la loi contre la diffamation est respectée sur le net ou qu'une image volée ou une allégation seront aussitôt retirées ?
Quant à sa lecture du droit de réponse dans Ligne j@une, elle est si évidemment sarcastique que l'on ne peut un seul instant le croire quand il s'en défend.
Il faut féliciter Finkielkraut de garder son calme et le fil de sa pensée face à une mauvaise foi aussi grossièrement étalée.
Or, justement je viens d'acquérir l'ordre du discours ici
Et cette lecture n'est pas sans intérêt quant à la raréfaction du discours dont parle Finkielkraut, mais il y a une chose assez pénible avec lui, c'est la généralisation. Les critiques de Finkielkraut sur le net devraient s'inspirer du principe de spécificité fixée par Foucault (P55), :
ne pas résoudre le discours dans un jeu de significations préalables; ne pas s'imaginer que le monde tourne vers nous un visage lisible que nous n'aurions plus qu'à déchiffrer; il n'est pas complice de notre connaissance; il n'y a pas de providence prédiscursive qui le dispose en notre faveur. Il faut concevoir le discours comme une violence que nous faisons aux choses, en tout cas comme une pratique que nous leur imposons; et c'est dans cette pratique que les événements du discours trouvent le principe de leur régularité.
Dit autrement, Finkielkraut imagine le net comme cela l'arrange, ce qui lui permet de le critiquer et d'être contre.... tout contre peut être dirait sacha!
Monsieur Finkielkraut, ce n'est pas internet qui a eliminer 95% d'une population sur le territoire americain.
A bon entendeur.
C'est la première fois que je trouve Alain Finkelkraut intéressant.
Il serait injuste de résumer son point de vue à cette seule affirmation compte tenu de la qualité (j'allais dire de l'échange, mais non...) de l'émission. Mais ça explique déjà beaucoup de choses...
Habitant la province, la presse quotidienne régionale y est représentée par un seul titre ("Ouest-France"), qui a absorbé peu à peu ses concurrents.
Né après-guerre, il a une tradition d"humanisme démocrate-chrétien". Rien de déshonorant. Mais il se trouve que jour après jour, les éditoriaux (et certains articles intérieurs) penchent à l'évidence pour le pouvoir en place. Dit plus clairement, "Ouest-France" est un journal que l'on pourrait classer de "centre-droit".
Autant je conçois que des journaux dits d'"opinion"("Figaro", "Libération", etc..) expriment leurs idées dans leur colonnes, autant un quotidien d'information généraliste se devrait de respecter une neutralité la plus stricte possible. (Ce qui était d'ailleurs le sujet de l'avant-dernier "Ligne Jaune").
Et ce d'autant, je le répête, qu'il y a monopole et non pluralisme de l'information. Ce quotidien a le plus fort tirage national de la P.Q.R. D'où une responsabilité importante quant à la teneur des textes.
Je partage - au moins sur ce point - l'idée de Finkielkraut : une information doit être donnée de manière la plus neutre possible, à chacun ensuite de s'en faire une opinion.
Peut-être que je m'avance un peu......
En tout cas, j'ai eu l'impression que c'était Justine qui avait pour finir emporté le morceau.
Mais en tout cas, c'était très élégant de la part de Finkielkraut de venir à ce débat. Même si cette délicatesse, il ne l'avait pas, hélas, amenée avec lui, étant d'une certaine mauvaise foi, celle qui juge sans savoir et sans se poser de questions.
Et je ne voudrais pas être méchante avec le fils de Finkielkraut, mais personnellement, je ne montre jamais les horreurs d'Internet à ma mère, seulement les choses qui sont vraiment susceptibles de l'intéresser. Alors si son fils ne lui a montré que les horreurs d'Internet, soit son fils a un problème, soit il pense que son père en a un.
Qu'est-ce que je suis médisante...... Je n'oserais pas le lui dire en face, ça !
Mais après tout, je suis sur Internet. Je ne vais rien retirer. Na !
Je tiens à souligner, en toute modestie, mon estime à Alain Finkielkraut qui a eu le courage de venir soutenir la contradiction. Je ne suis pas forcément d'accord avec ses idées, mais il les a défendu avec brio. Il a démontré toute l’utilité d’Internet, à travers Arrêt sur images, en venant dialoguer, au sens platonicien, avec les excellents contradicteurs que sont Daniel Schneidermann, Justine Brabant et Guy Birenbaum. Ce sont des moments comme il serait agréable d’en vivre à travers les médias traditionnels.
Plus sérieusement, je n'ai pas vraiment apprécié cette émission. Oh, soyons précis: les intervenants étaient honnêtes, les questions et réponses justes, l'ambiance sereine et agréable à regarder (et écouter)... Mais l'invité était décidément trop à côté de la plaque, théorisant en de grande envolées ce qu'étaient les méfaits de l'Internet, décrit ici comme une hydre dévoratrice avalant ses adversaires, là comme un minotaure monstrueux mastiquant ses victimes, là-as encore comme un saturne assassin se rassasiant de ses enfants. En bref, je trouve que l'invité a accumulé sur le sujet de tellement flagrantes absurdités que le débat perdait très vite de son intérêt...
Si encore il avait avoué se servir d'Internet mais eût reconnu en redouter certaines dérives, qu'il eût dénoncé, d'accord! Mais là, il désignait d'un doigt vengeur Internet comme un tout uniformément dangereux... Pour quiconque avait parcouru un minimum les fantastiques recoins du ouaibe, c'était une idiotie aberrante...
Je reprends ici les quelques citations glanées au cours de l’émission. Je précise que je n’ai pas repris exactement les paroles (zappant quelques incises et autres hésitations typiquement orales), mais que je ne crois pas avoir trahi le sens profond des propos exprimés. Par ailleurs, je n’ai pas repris toutes les citations que j’avais notées, pour éviter d’alourdir mon post. J’en ai encore quelques unes en réserve, si on veut remettre en cause ma sélection desdites citations...
[quote=Philosophus Mediaticus]Sur Internet on se défoule
Ainsi Internet serait le lieu des pulsions —du Ça, pour parler en termes judith-bernardiens :-)— et j’imagine que lémédias traditionnels seraient épargnés par ce genre de défauts (presse écrite=surmoi?). Quiconque a ouvert Entrevue (& les journaux équivalents) sait que ce dualisme n’a pas lieu d’être érigé, car on trouve les mêmes horreurs dans un site de bas niveau et dans une presse de caniveau. Oui, on trouve des saloperies sur le net, mais je doute qu’une certaine presse soit épargnée par ce type d’infamies. Et je doute également que l’audience des sites de caniveau soit proportionnellement vraiment différente de celle de la presse du même calibre. Enfin, je ne pense pas que la presse putassière soit née en raison de la concurrence du ouaibe: Voici&Co existaient bien avant que l’on puisse surfer sur le vaste net.
[quote=Philosophus Mediaticus]Il existe un lieu où l’on peut franchir un lieu allègrement toutes les lignes jaunes... C’est pas des cow-boys; internet, c’est bien davantage le rendez-vous des chauffards...
Plus loin encore: [quote=Philosophus Mediaticus]Sur Internet la haine se donne libre cours
Là l’erreur, c’est de considérer internet comme un tout homogène. Il existe sans doute des endroits où les “chauffards” franchissent les limites, où la haine s’exprime. fdesouche, par exemple, me paraît paître en de malodorants pâturages, mais il serait absurde de généraliser à l’ensemble de la toile l’abjection vomitive de certains endroits...
En fait, toutes proportions gardées, il m'a semblé assister aux mêmes malentendus que ceux qui furent patents lors de la fameuse émission d'arrêt sur images où Bourdieu avait été l'invité. Je ne vais pas revenir sur la polémique entretenue par les thuriféraires de Bourdieu, et je précise que je ne suis pas forcément pierre-carliste, mais... mais... il se trouve que j'avais vu l'émission lorsqu'elle avait été diffusée pour la première fois oui j'étais assez jeune à l'époque, mais suffisamment doté en neurones pour comprendre et je crois que le principal malentendu de cette émission venait du fait que Bourdieu critiquait la télé sans vraiment la connaître, sans vraiment en avoir perçu les mécanismes parce que justement il ne la fréquentait pas. Ben, toutes proportions gardées [Bourdieu > Finkielkraut, et très très largement], le même problème se posait avec Finkiekraut: il jugeait de haut Internet sans voir cherché à en saisir les nuances. Ce qui donnait lieu à une succession de jugements péremptoires rarement nuancés par une meilleure connaissance des subtilités de l'objet en question.
J'ai trouvé DS en très grande forme ! Il a su animer avec rigueur l'entretien. Difficile pourtant de donner du rythme lorsqu'on a en face de soi quelqu'un dont l'oralité se construit comme un texte écrit. Pourtant, je n'ai pas décroché (j'ai un peu de mal à suivre les subtilités de la pensée de Finkielkraut, sur France Culture notamment)
Bravo à Justine pour sa recherche textéologique avec cette pépite dénichée grâce à Internet ! Il est clair que cette (re)découverte par le philosophe a permis de clore le débat avec brio ! Bien joué !
Pour moi, Alain Finkielkraut n'a pas tord lorsqu'il dénonce une Toile caniveau, une toile sur laquelle on a peu de prise (Stopper une diffusion sur Daily Motion, bien sûr que c'est possible, mais penser que ça peut totalement arrêter une propagation est idéaliste ! C'est comme imaginer qu'un courriel vers un @abuse va stopper le spam) . Que penser de ces films amateurs d'agression, de baston, d'ultra-violence et d'abus de toute sorte ! Difficile de donner un réplique juridique au sens planétaire quand derrière des serveurs, il n'y a pas d'identité !
Finkielkraut théorise un domaine bien difficile à cerner. L'internet qu'il essaye de décrypter avec le regard distant et globalisant du philosophe, n'existe pas (belle intervention de DS). Il ne nous parle que d'une partie d'une galaxie qui se (dé)construit tous les jours.
Guy Birenbaum a synthétisé tout cela avec justesse : nous vivons ce media pour le "meilleur et pour le pire".
j'ai vu la, une personne fat imbue d'elle même qui ne comprends rien au monde qui l'entoure (ça c'est pas trop grave encore) et qui balance des énormités comme étant la vérité, une mauvaise foi caractérisée et un total manque de rigueur ...tout cela caché par du brassage de vent et des mots plus compliqués, et on apelle ça un philosophe ? jespére juste qu'il y croit pas lui même parce que si c'est ce genre de personne qui deoivent penser pour nous ça donne envie de boire ;) (pour oublier). Je me régale juste de la confrontation avec Ds et Gb qui arrive a bien s'équilibrer et qui s'en s'énerver démontre ce que c'(est que de savoir de quoi l'on parle a l'inverse de ce mr Finkelkraut
Sa mauvaise foi est incroyable, je ne vais pas vous cacher que j'ai pouffé de rire plusieurs fois et je suis même revenue avec le curseur tellement c'était dur à croire! eh oui sur Internet on peut voir, revoir l'émission, revenir sur un passage...
Bravo DS, GB et JB pour votre patience!
Excellente émission!
Merci!
- une confusion alliée à une logorrhée qui rend son propos très difficile à suivre, voir incompréhensible;
- une absence de rigueur étonnante de la part de quelqu'un qui s'affirme philosophe : je dénonce une émission que je ne connais pas, comme j'avais critiqué naguère un film (de kusturica si ma mémoire est bonne) que je n'avais pas vu; je vitupère sur internet que je ne pratique pas; je suis incapable de répondre à des questions précises. Pour quelqu'un qui met en avant les informations factuelles, le moins que l'on puisse dire est qu'il pratique peu ce qu'il recommande.
Tout ceci fait qu'il est très difficile à contrer, car il ne parle que par généralités et approximations, en faisant des procès d'intention à n'en plus finir. Peu importe ce que Didier Porte peut dire, ce n'est qu'un amuseur (le passage sur l'humour est un sommet d'obscurité); peu importe que vous lisiez un droit de réponse, vu le ton avec lequel vous le lisez.
La comparaison avec Lefebvre est tout à fait intéressante. Dans un registre très différent, les deux personnages communiquent de la même façon: monopolisation de la parole, mépris de la vérité factuelle et méconnaissance des sujets, alliée à une maîtrise de la communication tout à fait remarquable.
Hors des réalités, ne retenant des informations que ce qui s'accorde avec son système, Finkielkraut ne peut que penser en rond, sourd à tout ce qui pourrait le contredire.
Que peut-on faire face à ces gens ?
Mr Finkelkraut ne se départira sans doute jamais de cette arrogance du sachant, c'est dommage, car il pose des questions qui méritent réflexion.
Internet est un nouvel outil, comme avec tout les outils les hommes feront, soit de l'art, soit la guerre. Rien de neuf.
Les pouvoirs en jeu, dans les médias se limitent, pour le philosophe, au pouvoir politique et au pouvoir social (la rue? les ignorants blablatant?). C'est une vision qui oublie le pouvoir économique, ce qui est consternant à notre époque, pour un intellectuel qui veut comprendre le monde ici et maintenant...
La télévision a aussi tué la discussion, tué une vie sociale, a volé des heures de vie à des milliards hommes, volé des heures de lecture, pourtant elle ne semble plus mise en accusation par le philosophe, elle est là.
Internet est sans doute trop souvent un média de monologues, mais je lui trouve un intéret social nettement supérieur à celui de la télévision.
Ce qui gène probablement le plus dans internet, c'est sans doute, la liberté, la remise en cause des hiérarchies sociales entre les parlants et les écoutants, l'impossibilité de contrôle par les Pourvoirs. Pour le moment... Tous les pays se dotent de législations et de moyens techniques permettant de surveiller la chose et de punir au nom de la sécurité, ou des intérèt économiques....
Je me fiche un peu des raideurs du monsieur. Il a le mérite d'une pensée.
Lui chercher des poux parce qu'il ne surfe pas comme un fou sur daily motion est navrant. Je n'ai pas besoin d'aller chez Mac Do pour savoir ce qui s'y mange et en parler.
DS et GB brouillent à plaisir le discours de Finkielkraut (méééé le site internet du Monde ...) plutôt que de tenter de suivre la pensée du monsieur. Désolée pour vous, oui internet met tout au même niveau. Ceci est un fait.
Par "tempérament personnel", j'aurais tendance à faire confiance à ce vieux grincheux de Finkielkraut pour nourrir une réflexion. Je cherche encore la colonne vertébrale de la pensée proposée par DS et GB.
P.S : La promenade de la chienne de M.Finkielkraut est sympathique, pour replacer le contexte d’une conversation, mais je n’en crois pas un mot. Ceci pourra faire très certainement l’objet d’une prochaine émission d’@si : La très mystérieuse affaire du chien invisible.
http://www.nouvellesimages.fr/img_Le-chien-invisible_KEYSTONE_ref~PL172_mode~zoom.jpg
Jamais vu un mec aussi fier de ne rien connaître au sujet (en l'occurence internet, dont il parle comme Frédéric Lefebvre) asséner de tels discours aussi ridicules que préremptoires.
Faut reconnaître que le lascar est un récidiviste...
D'ailleurs, heureusement que DS a un patronyme à consonance juive, sinon AF l'aurait probablement traité d'antisémite lors de son délire "godwin"...
En tout cas, pas besoin cette fois-ci de féliciter les intervenants d'@si, c'était pas très compliqué de lui porter la contradiction.
(Non seulement parce qu'il n'avait pas vu l'émission mais aussi parce qu'il passe son temps à porter des jugements sur internet tout en admettant "qu'il n'a pas d'ordinateur"!!!)
Mais merci quand même pour l'émission, c'est toujours un plaisir de voir un cuistre s'auto-enfoncer.
3 contre 1 c'est un peut facile....Surtout avec un thème comme celui-ci.
Je comprend même pas pourquoi vous avez fait cette emission, pour un petit commentaire sur france culture....???
Je trouve qu'il y a pas mal d'auto promo la dedans , on a compris l'émission "ligne jaune"....
Enfin bref pas terrible terrible, j'attend quand même mieux....
Moi j'ai vraiment trouvé cette emission passable.
3 contre 1 c'est un peut facile....Surtout avec un thème comme celui-ci.
Je comprend même pas pourquoi vous avez fait cette emission, pour un petit commentaire sur france culture....???
Je trouve qu'il y a pas mal d'auto promo la dedans , on a compris l'émission "ligne jaune"....
Enfin bref pas terrible terrible, j'attend quand même mieux....
Auto-promotion ? Les deux émissions s'adressent aux abonnés. Quel serait le but de cette supposée auto-promotion ?
On a le temps, laisser se développer l'idée, à deux contre un, vous le pouvez j'en suis sûr.
J'en étais sûre qu'il l'avait pas vue "Ligne jaune". Je l'avais dit sur l'autre fil. C'est objectif de critiquer une émission juste par "ouïe-dire". Oh zut c'était par ouïe-lu.
Je regarderai plus tard, mais ça me fait peur d'avance.
et combien ici critiquent et font des commentaires sans avoir vu les émissions...
Anthony
Monsieur Finkielkraut,
Vous faites, à mon humble avis, plusieurs erreurs :
Concernant le rire et l'humour, vous mélangez allègrement l'esprit si typique de la culture française et qui est par nature piquant, dévalorisant, sarcastique, ironique avec l'humour Anglo-saxon. Le rire à la française, qui va avec une longue tradition de caricaturistes, est toujours un peu agressif et avant d'innocenter Pierre Desproges, relisez son tribunal des flagrants délires consacré à Jacques Séguéla où il se demandait avec une naïveté feinte si ce dernier est bien un con. Oserais-je ajouter que nous avons aujourd'hui la réponse ? (="french humour").
L'humour anglais -et l'humour juif est dans la même veine- présente la notable différence de se baser sur l'absurde et l'auto-dérision. C'est cette variation concernant la cible des attaques qui fonde à mon sens la différence entre les deux formes d'humour. Je vous conseille, sur ce sujet, un petit essai philosophique de Charles Baudelaire intitulé de l'essence du rire qui traite très bien cette question. Baudelaire y qualifie le rire de l'homme de satanique ! ni plus ni moins ! Et cette diabolisation du rire repose sur le fait que, pour Baudelaire, le rire est expression de l'orgueil incorrigible de l'homme, de cet homme moqueur qui se place ainsi au dessus de ce qu'il raille. Et même dans le cas de l'auto-dérision, il sauve sa démonstration, expliquant que se produit à cette occasion un dédoublement de la personne riant d'elle même. Sans vouloir faire un cours de philosophie, nous retrouvons une idée semblable dans un bref passage de la poétique où Aristote, se posant la question de la spécificité des genres théâtraux, explique que la comédie nous présente des êtres inférieurs (Quel orgueil !). Et le publique de rire de sa propre supériorité.
Voilà pour défendre les amuseurs comme vous les appelez qui, notons-le, ne s'attaquent pas aux chômeurs, aux sans papiers, aux SDF (Didier Porte ajouterait peut être : « Ah, les lâches ! »)
La seconde question sur laquelle je crois que vous faites fausse route est la question de l'objectivité, celle du fait dur comme la table, celle de cette vérité intangible qui doit s'imposer à tous.
Et déjà je vous entends crier mentalement : PAS DE RELATIVISME, il mène à la barbarie, il mène au négationnisme et le négationnisme mène à l'oubli et l'oubli à la répétition.
Ce n'est pas un secret que l'extermination des juifs par les nazis constitue pour vous (mais aussi une grande partie des sociétés occidentales) une préoccupation centrale, quotidienne, obsédante. Et avec elle, la nécessité d'honorer la mémoire des morts et d'éviter que ne se reproduise une pareille abomination. Cette préoccupation je la partage, mais là où je ne vous suivrai pas c'est sur la méthode. Car elle est inefficace.
Si vous réagissez si violemment avec Internet, c'est qu'internet n'est pas un média contrôlé, on n'y est pas qu'entre gens de bonne compagnie, entre gens biens éduqués. Internet c'est non seulement le site du Monde, du Figaro, des médias officiels mais internet c'est aussi la rue, le café du commerce, l'opinion de monsieur et madame Tout-le-monde, avec des bonnes surprises mais parfois des inepties ou des horreurs.
Internet c'est pouvoir écouter les discussions qui se tiennent à table chez les Durand - Diallo - Nguyen - Daoud - Cohen au moment de manger le couscous, les nems ou le poulet rôti. Et ce que vous y entendez vous consterne et vous effraie parfois à juste titre : le nombre stupéfiant de propos haineux que l'on peut lire ici et là sur les forums, les imprécations délirantes qui incitent à tuer ses voisins, les sites qui érotisent les enfants....ou ceux qui crachent quotidiennement leur haine des juifs.
Face à cela, votre stratégie est identique à celle qui a produit la loi Gayssot, vous vous dites : il faut empêcher ces gens de parler, il faut rétablir une hiérarchie de la parole (la verticalité) et encadrer, normer, condamner la parole publique quand c'est nécessaire, c'est à dire quand elle devient intolérable. Et d'ailleurs, dans cette optique, vous déniez même aux journalistes une liberté de parole sous le prétexte incroyable qu'ils n'ont pas été élu !
De là votre défense d'une objectivité des faits, d'une vérité journalistique non négociable et nécessaire, pensez vous, pour contrer le relativisme qui enfantera le négationnisme. Car sans détenir la vérité de la parole, comment condamner ? Et la condamnation est votre réponse.
Ah ! Monsieur Finkielkraut, c'est là que le bâts blesse et
Les chemins de l'enfer sont pavés de bonnes intentions !
À vouloir sanctionner la parole haineuse, vous risquez de supprimer la parole tout court (cf. par exemple la loi Hadopi et la surveillance potentielle de nos e-mails).
Prétendre à la vérité, à l'objectivité, c'est risquer que quelqu'un d'autre nous impose sa vérité, son dogme, son objectivité.
Par ailleurs, prétendre à l'objectivité n'est pas le seul moyen de lutter contre le relativisme haineux.
Prétendre qu'il n'y a pas de vérité définitive mais des opinions ne veut pas dire que toutes les opinions se valent.
Certaines sont défendables et argumentées, d'autres pas.
Et je crois que notre meilleur rempart contre le négationnisme et la haine,
c'est avant tout la rigueur intellectuelle et l'esprit critique,
cet esprit qui vous déplait tant chez Stéphane Guillon.
Bien à vous,
JD.
P.S.
Merci @si et encore bravo à vous tous !
Désolé pour la longueur mégalomaniaque du texte.
Soyez "adulte" et tirez-en les conclusions par vous-même.
je suis 100 fois plus virulent dans une discussion 'physique'
que dans un échange virtuel....
et la censure sur @si est énorme,
dans le réel, jamais !
Fi: berk
n'importe quoi, n'importe qui !
c'est le degré Zéro absolu ( - 250 ? )
de la pertinence.
l'anarchie est noble
gamma
PS :
tous mes post franchissant la ligne jaune,
ne sont jamais passés ;-)
sauf sur le BB bonne nuit,
et yannick.g, ... zut, à force de te lire, la vedette ce soir,
curieux de te voir en vrai... na !
je ne connais pas l'orthographe de ton pseudo.
La honte
allez, un sky et un pétard,
et la soirée va être sublime;-)
bonne soirée à tous les @sinautes
gamma
Celle/celui, qui n'a pas lu ou ecoute ce philosophe ce qu'il a dire a l'endroit des gens de couleur peuvent trouver ce monsieur sympathique a l'issue de cette emission... Monsieur Schneiderman, je ne comprends pas...
un abonne decu
ps: le clavier qwerty m'empeche d'ajouter tous les accents qui auraient du se trouver dans mon courrier. Desole !
Comme on pouvait s'y attendre, celui-ci est apparu comme un vieux con vociférant encroûté dans ses principes.
Comme on pouvait s'y attendre, Schneidermann et Birenbaum ont joué les vierges effarouchées défenseuses du Net.
Comme on pouvait s'y attendre, tout ça n'a finalement été qu'un formidable empapaoutage de mouches jounalistico-journalistique et tout le monde a campé sur ses positions.
Décidément, pas beaucoup de surprises dans ce plateau qui m'a plus fait mal au crâne qu'autre chose...
Mais là, je bondis.
Je rêve, où un philosophe français, professeur à Polytechnique, producteur sur France Culture, fait de "vérité" et "objectivité" deux synonymes ?
Rappelons-le : dire "ceci est une table" est un énoncé qui a des comptes à rendre à la vérité (c'est un énoncé vrai ou faux), mais qui est parfaitement subjectif (il suppose que je m'intéresse à cette chose en tant qu'objet doté d'utilité, que j'y reconnaisse une table). Je pourrais en étant tout aussi vrai, mais en étant tout autant parfaitement subjectif, quoique sans jugement de valeur : "ceci est fait en bois" (subjectivité liée à un autre intérêt de connaissance, qui est la matière de l'objet).
Je continue. Mais je suis suffoqué.
Bon bref, soyons sérieux...
Je suis chagriné qu'on ne le prenne pas la main dans le sac dans son utilisation de Foucault mais bon....
J'aime pas faire de compliments, mais je dois quand même féliciter GB et DS pour leur patience et leur insistance. Pour le coup je dis chapeau, parce qu'avec ce que j'ai entendu de AF, je me serais énervé (moi qui suis si calme...) depuis longtemps.
Beaucoup de choses à critiquer dans ce qu'il dit. Mais bon, ça me prendrait trop longtemps pour exposer tout ça ici et j'ai autre chose à faire, là, maintenant, tout de suite.
Confucius est revenu nous emm..........
S'il y a une chose qu'on ne peut pas lui reprocher, c'est de ne pas être toujours dans la réflexion ! Son discours sur internet, quelque soit son degré de connaissance de ce média, est particulièrement enrichissant et pertinent. Et il a semble-t-il beaucoup appris lui aussi lors de cette émission. Comme nous. Bref, c'est tout bénéf pour tous le monde :-)
Bravo à tous.
Pour finir ce bref commentaire, dont le but initial n'était que de faire l'éloge de cette émission, un petit mot sur Finki (ça sonne mieux) : est-ce un génie? Certes non. Un vulgaire réactionnaire? Non plus. Il a des opinions discutables, bien sûr, mais il m'a semblé bien plus honnête qu'un BHL. Ses idées reposent sur des concepts maîtrisés, et c'est déjà en soi agréable : la mise en débat (qui était aussi une mise en dialogue) était donc intéressante, enrichissante, et stimulante. Il a peut-être semblé clore la discussion à un moment, mais il n'a pas esquivé son retour. Cet homme nous vient pour tout dire de loin, de ces bancs où l'on enseignait encore la rhétorique, l'art du discours, et de la conversation... Si donc on pouvait ne pas être d'accord avec lui, comme c'était mon cas, il m'apparaît que la Vérité n'était pas non plus dans les bouches de Daniel et de Guy (et pour cause, les questions abordées étaient souvent insolubles), et que les interventions de Finki ont créé une dynamique de pensée, dans leur confrontation avec les autres, pour le plus grand bénéfice de qui a regardé et écouté. Ainsi, que nous importe au fond qu'il lui ait manqué quelques connaissances en matière de nouveaux média (avec un s pour les non latinistes)? Son discours, consistant, a suffisamment apporté au débat pour mettre en route une réflexion polyphonique, dialogique, sur eux. C'est bien l'essentiel.
Marc BUKWA
Pour ma part j'aime beaucoup la passion avec laquelle Finkielkraut défend ses idées. Cela nous change des "jeunes -vieux" cyniques désabusés pour qui tout se vaut. Même si on est pas d'accord avec lui, on peut apprécier la rigueur avec laquelle il développe son argumentation. C'est un penseur qui nous pourrait nous faire fait réfléchir sur les travers de notre époque si nous n'étions pas imbus de notre "modernité".
AMK
Concernant les penseurs de notre temps, à quand une émission (ASI ou "Ligne jaune") avec la présence de Michel ONFRAY ? Peut-être est-ce prévu ? Sinon il me semble qu'il y aurait certainement matière à débats interessants...
Après 30 mn, l'affaire est pliée, ce monsieur vient d'être explosé totalement par 3 journalistes qui n'ont pas été arrogant mais factuels !!!
Je cite le monsieur en question :
""il a la garde des vérités factuelles" en parlant de lui comme philosophe
(moi qui pensais qu'un philosophe remettait en cause la clôture intellectuelle)
"Un journaliste doit inhiber ses opinions"
(apologie non pas de la pensée unique mais de la non pensée cf La Montée de l'insignifiance de Cornélius Castoriadis)
Bref non un philosophe mais un tartuffe réactionnaire idéologue du totalitarisme capitaliste (ne pensez plus, travaillez pour con sommer ! )
Messieurs les journalistes
Il serait temps de monter une émission avec des vrais philosophes, des citoyens ordinaires pour réaliser des vrais débats sur les sorties possibles du capitalisme. Il est temps de mettre en œuvre une vrai démocratie radicale au moins dans une émission !
Bravo.
Sinon Laure Manaudou aurait depuis longtemps fait retirer ses photos intimes et elles ne seraient plus visibles comme elles le sont. Et il y a de nombreux autres exemples comme ça et ça n'est pas parce que Dailymotion retire une video si on leur demande que cette video ne peut pas être mise sur un serveur de video Russe ou autre qui n'est pas obligé de se soumettre aux lois françaises.
Et c'est justement tout l'intérêt d'internet: il ne peut pas y avoir de censure. Et c'est aussi la cause de certaines dérives...
En tout cas il y a une certaine ironie dans le fait que ceux qui sur le plateau défendent internet soient complètement à côté de la plaque sur ce point alors que celui qu'ils attaquent comme ne connaissant rien au medium qu'il critique touche juste...
Smirch engine
Je ne suis pas aussi cultivée que le Farfadet en la matière et ne me sens pas une commentatrice autorisée, je n'ai pas de formation philosophique.
Cependant j'ai lu deux de ses livres. Ils m'ont fait réfléchir, sur l'identité, la France, le communautarisme, l'Autre.
C'est indubitablement un penseur, digne d'intérêt. Au-dela du caractère parfois imprécatoire ou répétitif (comme il l'admet lui-même), il dit des choses pertinentes, profondes, parfois mêmes fondamentales.
S'il est critiquable parce qu'il connaît mal le Net dont il se sert finalement peu ou par procuration (ce qui rend sa réflexion il est vrai parcellaire et donc biaisée, quoiqu'elle présente des fulgurances), le sont tout autant les prises de positions moqueuses émanant d'asinautes qui ne l'ont pas lu, du tout, et qui connaissent donc très mal sa pensée.
A moins d'être un auditeur fidèle du samedi matin. Quoi que le temps de la parole ne soit pas celui de l'écriture.
Je sais que je vais me faire étriper mais bon. Tant pis.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Pensant que les médias suivent la "doxa", ou encore le "pouvoir social", il ne peut voir l'influence de la véritable idéologie dominante ; le néo-libéralisme.
Il est marquant de constater comment Alain Finkielkraut est perdu quand D.S. lui parle du pouvoir économique. Il est évident qu'il ne comprend pas le concept. Dans ces conditions, comment voir que les journalistes s'alignent sur les pré-supposés néo-libéraux, et, partant, sur le pouvoir politique ?
- (au moins) un mensonge (de Birenbaum) : quand on tape guy birenbaum dans Google on a 3 fois moins de résultats que pour Alain Finkielkraut et pas l'inverse
- (au moins) une omission : mon livre sur Finkielkraut qui est sorti il y a 1 mois seulement et qui comporte un chapitre entier sur Internet
Bref, du très bon @si.
Jean Robin
Finkelkraut promène sa chienne près de chez lui, et rencontre Demorand et Hélène Jouan.
On ne promène son chien souvent que le matin ou le soir et souvent près de chez soi.
Donc Demorand et Jouan se promenaient un soir ou un ouikend (Demorand est le matin a la radio) ensemble.
Il y a une faible probabilité que Finkelkraut habite au pied de la maison de la radio.
Le reste de la probabilité nous amène à penser, que Demorand fricote avec Jouan. (et rachida qui dit qu'il faut baiser utile par dessus).
Et ça colle avec le fait que l'ambience Demorand/bonfillon s'est fortement dégradé ces derniers temps à l'antenne.
Voilà, vous venez de faire filer le scoop sur la matinale la plus écoutée de France.
Je vous félicite pas pour cela, mais seulement pour l'émission.
a+
Et son ton ... son ton suffisant, prétentieux; je ne pourrais même pas exprimer à quel point le personnage me révulse. J'avais écrit un post plus long, mais c'est une perte de temps.
En effet sur la toile, bien que ces services soit à la mode, il n'y a pas que Wikipedia, où le lecteur peut corriger l'article lui-même (ou tout du moins suggérer une correction) et Dailymotion (qu'il suffit d'appeler par téléphone pour faire enlever immédiatement une vidéo).
Sur le reste de la toile il faut en règle très générale plus que des mois d'acharnement pour réussir à faire respecter la loi française et les règles de la CNIL. Pensez aux sites hébergés hors de nos frontières, aux moteurs de recherches (qui indexent, stockent et publient en particulier via une mémoire "cache" images, photo, vidéo, textes), blogs, etc...
Par exemple dans le cas de l'individu lambda, faire respecter son droit à l'image pour faire supprimer d'un site web une photo personnelle, publiée sans son autorisation, mais aussi effacer les traces de sa diffusion (copie et index dans les "cache" des moteurs de recherches, scraping sur les blogs, réseau P2P, etc.) est très complexe et difficile.
Ce monsieur ne supporte pas d'être remis en question, sans parler de la manière dont il revendique une compétence sur internet qui est proprement hallucinante. Cela suffit à le disqualifier en tant que philosophe...
Merci pour le débat, pour la négociation.
Rien à rajouter, si ce n'est (concernant l'émission) :
Le procès en illégitimité de Finkielkraut à parler d’internet au prétexte qu’il assume ne pas utiliser internet est facile mais n’est pas fondé : on peut parler (et heureusement !) de ce que l’on n’utilise pas soi-même. Halte au culte du « je ne crois que ce que je vois », ou alors cessons de faire de l’histoire ; halte au culte du « je ne parle que de ce que j’ai expérimenté moi-même » : alors il faut cesser de réfléchir et de parler de la famine en Afrique au prétexte qu’on ne l’a jamais vécu et expérimenté soi-même, cesser d’informer sur la vie parlementaire, présidentielle, etc. au prétexte qu’on n’est pas soi-même parlementaire ou président, etc., etc.
Outre cela, j’aime beaucoup cette émission, elle est très instructive et se déroule de façon très agréable. On ne tombe pas dans l’invective et l’attaque ad hominem, et je pense que cela est dû pour beaucoup à l’attitude de Finkielkraut. Celle-ci est très appréciable : il n’est pas revanchard, il réfléchit progressivement, avec vous, il se justifie de bonne foi, sans mauvaise volonté. Birenbaum est plus revanchard, moins bien disposé envers son interlocuteur, moins bon débateur-de-fond, mais cela d’une part n’est pas une tart ! et d’autre part ne nuit pas au déroulé de l’émission.
On a l’impression à la fin de l’émission que tout le monde a appris des choses : que vous avez réfléchi (peut-être moins que lui) et appris des réflexions de Finkielkraut, que Finkiekraut a réfléchi et appris également, et que nous avons réfléchi aussi.
PS. Sur l’évolution d’ASI évoquée au début, c’est vrai que Finkielkraut n’a pas tout à fait tort : ASI est plus rapide, plus léger, moins construit depuis qu’il est sur internet que lorsqu’il était sur France 5. Les émissions de France 5 étaient plus intéressantes (désolé…). Il y a plus de « déchets » dans ASI.net (et c’est normal qu’il y ait du déchet : chaque seconde d’ASI-France 5 n’était pas non plus un moment de grâce à conserver à vie, mais il y en avait moins).
PPS. « Justine Brabant » sur Google n’a peut-être que 2 200 résultats, mais c’est la seule qui, en premier résultat, a un fan blog, elle !
Je ne connaissait que très peu Finkielkraut, et j'avoue que j'avais au lire et au vu de ce que je savais sur lui un a priori plutôt négatif. Mais je comprends parfaitement ce qu'il veut dire, et je penses que sa réflexion repose sur un fait que globalement tout le monde a put ressentir sur Internet a un moment ou a un autre, et parfois sur une longue période. C'est qu'Internet est un vaste monde sans limite a proprement parlé.
Ce fait vient de la conception même d'Internet, qui est un réseau décentraliser (à la base pour ne pas avoir a être coupé de communication en cas de guerre nucléaire) MAIS pas in-organiser !
Internet est une anarchie, OUI ! mais Internet n'est pas une anomie !
C'est une différence fondamentale mais qui a première vu n'est pas évidente.
Comme beaucoup de gens j'ai découvert Internet, et j'en ai capté directement l'intérêt de part la liberté que ce média apporte, je pouvais a 15 ans créer un site Internet, publier mes idées, mes avis, mes choix, et le faire découvrir a des millions de personnes en quelques minutes.
Cette impression de liberté absolue, d'absence de toute contrainte, de toute limite, de toute ligne jaune, je l'ai ressenti pendant des années.
Mais Internet ça n'est que ça si on ne regarde que la couche superficielle, si on se contente de prendre que le brouhaha ambiant, le buzz, les rumeurs.
Si on va plus loin sur Internet, on découvre un autre monde, on découvre des sites qui traitent du fond, des avis sur des choses que l'on n'imaginait même pas l'existence, des sites qui font découvrir de nouveaux artistes de toute sortes.
Internet transcende l'ordre social car il donne un libre accès a tout le monde (sauf certains cas).
Et internet ne permet justement pas de s'affranchir des interdits que vous décrivez. Essayez de tenir des propos racistes sur ce forum, et je suis sur que :
1- Les autres internautes se feront une joie de vous incendier.
2- le modérateur fera son travail en supprimant vos propos, voir en vous expulsant du site.
3- Si cela va trop loin, il pourra vous trainer en justice.
Alors oui, vous pouvez tomber sur des forums ou des sites racistes, comme vous pouvez tomber sur des gens racistes dans la rue, vous pouvez tomber sur des sites qui franchissent la ligne jaune vie privé / vie public, comme vous pouvez tomber sur des gens qui racontent votre vie a tous les gens qu'ils veulent, mais ça ne rend pas pour autant la parole un média indésirable.
Internet n'est qu'une retranscription de notre société sur un plan horizontale.
Internet n'a pas de hiérarchie établie, mais a une organisation qui découle d'elle même.
Internet est donc bien une anarchie dans le sens le plus noble et premier du terme, et non comme un chaos qui ferait vaciller la société.
Toutefois, comme M A. Finkelkraut et Daniel, j'adhère au constat sur l'immédiateté, vecteur de violence dans la communication au travers des forums.
Finki viendrait-il d'achever l'humour par cette phrase infiniment profonde et réfléchie (comme a son habitude)? Parce que moi j'ai bien ri pour le coup!
à 22:15, DS s'accroche à la table pour empêcher les secousses de AF de faire bouger le plateau...
Qu'est-ce que j'm'régale... (oui, j'ai lu tout Péguy)
mais
Je n'ai pas d'ordinateur
Ligne jaune l'émission n'est pas bonne et tout le reste
mais
Je ne l'avais pas vue et je me suis basé sur un article de Libé.
(et après on critique les gens qui recherchent des infos sur internet ?)
Doit-on aller plus loin ?
Par acquit de conscience, je continue...
EDIT : oh, le petit rajout sur "Libé ne dira pas du mal, puisque vous y écrivez"...
On sent bien que Finkelkraut prend les Faits d'information et l'Objectivité comme Platon pensait les Idées. Je ne suis pas spécialiste, mais j'ai comme la vague impression que depuis Platon, un certain nombre de philosophes, comme des sociologues, des psychologues et psychanalistes ont montré que ça marchait pas vraiment-vraiment, cette histoire.
Les émissions sur asi@, ce n'est rien que de la grosse merde.*
yG
* Ouais, ben quoi, cela a marché avec Finkielkraut, il a eu le droit à une émission rien que pour lui à la suite de son attaque à l'encontre du site. J'peux toujours tenter ma chance, quoi. Bon, j'vous laisse, j'attends le coup de téléphone de Daniel m'invitant pour la semaine prochaine d'une minute à l'autre...
Des fois que ça modifie ma façon d'appréhender les propos (la pensée?) de Finkie.
J'ajoute que sur le fil parallèle, les posts de DanetteOchoc sont très intéressants.
malgré tout il faut un décodeur pour arriver à suivre