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Mehdi : en pleine bataille, questions sur le pacte de lecture

Autant l'avouer d'emblée : l'affaire Mehdi Meklat me fait prendre conscience avec accablement

Derniers commentaires

Bon, on a à peu près tout dit sur Mehdi Meklat.
A présent, si on évoquait le cas du comédien Olivier Sauton ?
Le titre aberrant d'un article des Inrocks, le journal qui a fait sa Une avec la photo de Mehdi et Badrou en compagnie de Christiane Taubira (qui depuis, a pris ses distances avec le premier) :
Comment Caroline Fourest s'est muée en furie d'une laïcité ultra-républicaine.
Pour les baltringues de ce magazine branchouille, être laïque est déjà un sérieux handicap. Mais respecter et faire respecter les principes républicains, c'est être extrémiste. J'avoue avoir un peu de mal à saisir ce qu'est un ultra-républicain, mais à n'en pas douter, selon leurs critères, c'est être gravement fautif.
Mais qui lit encore ce torchon ?
Personne ne semble s'interroger sur le choix d'un pseudo typique "de souche" par Medhi Meklat.

À l'origine, il y avait probablement la volonté de décrédibiliser un "de souche", auquel il aurait fait porter ses propres péchés.
Le but était probablement d'attirer sur les "de souches" une haine équivalente à celle déversée par "Marcelin Deschamps".

Mais voilà, on ne se refait pas, et en mauvais acteur, Medhi Meklat s'est trouvé incapable d'interpréter le rôle.
Tweets racistes, anti-sémites, sexistes, homophobes... Jamais "islamophobes", le naturel au galop...

Cette haine de la France et des blancs lui a valu l'admiration des médias et même de la ministre Taubira aux perpétuelles poses morales.
Pour finir, l'arroseur fut arrosé.

On ne t’oubliera pas Medhi Meklat, toi et tes suppôts.
Tu es à jamais l'exemple parfait de la duplicité des médias mainstream, porteurs de haine autant que d'informations falsifiées.
Je partage ci-dessous la réaction de Laurent Joffrin pour défendre un ami et une chronique gerbante de Luc Le Vaillant (la chronique peut se lire ici : http://www.liberation.fr/chroniques/2015/12/07/la-femme-voilee-du-metro_1418963).

De mon point de vue :

1/ La chronique de Luc Le Vaillant est pire que les tweets de Marcelin Deschamps parce qu'il ne blague pas, ne provoque pas, mais raconte la réalité du regard porté qui humilie

2/ Mehdi Meklat n'a pas le droit à la même indulgence (sauf rares courageux à le défendre) ou en tout cas la polémique prend une envergure nationale, oui nationale bizarrement...

"La dernière chronique de notre ami Luc Le Vaillant suscite des réactions négatives, notamment sur les réseaux sociaux. L’accusation de racisme ou de sexisme qui court ici et là est évidemment ridicule quand on connaît un tant soit peu notre chroniqueur et notre journal. Les chroniques, comme leur nom l’indique, sont par nature diverses et subjectives. Elles n’engagent pas le journal au même degré qu’un éditorial ou un article d’information. Luc a mis en scène des fantasmes et des inquiétudes qui courent dans la société. Sans doute aurait-il dû souligner avec plus de précaution qu’il s’agissait non d’une opinion construite mais de la restitution littéraire et ironique de préjugés et d’angoisses qu’il se reproche lui-même, comme il l’écrit, d’avoir ressentis. Si des lecteurs ont été blessés par ce texte, nous en sommes désolés. Toutes nos prises de position, toute notre histoire, tout notre travail montre que Libération s’attache en permanence à lutter contre les discriminations, de quelque nature qu’elles soient."


(Source : http://www.liberation.fr/debats/2015/12/08/a-propos-d-une-chronique-de-luc-le-vaillant_1419170)
L'étrange ministre Laurence Rossignol ?

Pas surpris que vous la trouviez étrange.
Laïque, féministe, antiraciste...
Pas du tout votre style.
Yzon rien compris.

Ce Mehdi, c'est le Céline de la touitosphère.
Et bravo à vous!
c'est dommage. On avait trouvé le bon nèg bein intégré grâce à la république toussi toussa, et résultat, il est aussi con que n'importe que françois de souche. Merdre alors.
Et voici la grande parade, dans les deux sens, des excuses faux cul et hypocrites.
Mais qu'il est gentil tout plein : "je m’excuse si ces tweets ont pu choquer certains d’entre vous : ils sont obsolètes"
Écrire un salmigondis d'horreurs, prétendre que ce n'est que de la provocation et être surpris par un retour de manivelle tout azimut ?
Faut être lamentablement abruti et vain.
Marcelin Deschamps, je pisse dans votre lavabo !
PS Pauvre Marcel Duchamp.
Ces médias qui "découvrent" la véritable nature de leur chéri : http://mobile.agoravox.fr/actualites/medias/article/racisme-antisemitisme-menaces-de-189949.
À mon humble avis, ce n'est que le début de la "découverte".
Que d'offuscations pour ce qui m'apparaît comme la manifestation, certes dans une forme contemporaine médiasocialisée, d'une précocité mal assumée pourtant de forme classique. L'intelligence précède la maturité et n'est pas orientée à bon escient par celui qui n'était somme toute au moment des faits qui lui sont reprochés qu'un ado. Rimbaud, à l'âge de 16 ou 17 ans écrivait : « je déterre d’anciens imbéciles de collège : tout ce que je puis inventer de bête, de sale, de mauvais, en action et en parole, je le leur livre (...) Maintenant, je m’encrapule le plus possible. (...) Je est un autre. Tant pis pour le bois qui se trouve violon, et Nargue aux inconscients, qui ergotent sur ce qu’ils ignorent tout à fait ! »
Plantade, pintade......
Réflexions de Nicolas Delesalle sur tweeter :
"Si les tweets étaient des pierres, on assisterait à la lapidation publique de @mehdi_meklat, oh ironie.
Faire ce qu'on dénonce nous rendra meilleurs ?"
L'ampleur, l'intensité, la teneur particulière et l'unanimaté des réactions aux tweets de Marcelin Deschamps devenu Mehdi Meklat révèlent et permettent d'étalonner dans le même temps :
- la profondeur du désir d'exterminer l'Arabe qui se soustrait au tout autant profond désir de le posséder;
- l'hypocrisie de ceux qui pensent pire, pour de vrai;
- la colonialité de la liberté d'expression à la française, instituée par la loi coloniale de 1881 qui visait la restriction de la liberté de presse de l'indigène et la protection du colon dans l'expression de sa puissance sur la culture indigène.

Tous, nous savons cela, intimement, et se soustraire à leur pulsion, bien réelle celle-ci, de possession de nos êtres est un souffle de vie, l'essence et la beauté de notre dignité, la dignité arabe, notre pied-de-nez, notre Nif ancestral, incarné magistralement et furtivement par Mehdi Meklat et d'autres (je pense au coup de boule de Zinedine Zidane en finale de coupe du monde, à Karim Benzema, Samir Nasri, Sami Naceri, etc etc).

C'est en nous, parce que c'est en vous, en première instance. Tel est tout ce qui nous sépare et qui vous est inaccessible.

Votre déception, c'est notre émancipation parce que votre satisfaction c'est notre prison.

Nous sommes insaisissables, ne vous en déplaise à tous, sans exception.
"Nous sommes insaisissables"

Insaisissable? Moi, ça m'a plutôt l'air arrogant comme texte. Limite imbus.
Et grossièrement dans le stéréotype.
Je trouve que ce type a posé des étrons comme d'autres le font et que c'est au mieux minable. Son origine, sa couleur de peau, sa religion, je m'en tape complètement.
Et vous n'avez aucune idée ni de qui je suis, ni d'où je parle, ni de la couleur de ma peau, ni de mes origines.

"la profondeur du désir d'exterminer l'Arabe" vous prêtez aux autres des intentions qui parlent plus de vous.

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En plus l'ancêtre commun...il est commun à tous, à tous les être humains.
Donc choisir de le défendre lui plutôt que ceux qu'il humilie ou les gens sur qui il a craché...
Qui se veut "arabe" et pourquoi ? Pour les mêmes raisons que ceux qui se veulent "gaulois" ?

Extrait de "Les Blancs, les Juifs et nous" de Houria Bouteldja :
"Si les impasses sociales, les horizons bouchés couplés à la désacralisation de l'univers social plongent une partie de la jeunesse blanche dans les mouvements exacerbant les nationalismes européens et chrétiens, une petite partie de la jeunesse des quartiers, elle, s'abîme dans un romantisme guerrier où sont exaltés l'autoritarisme et le sacrifice au nom d'une cause qui a l'apocalypse pour horizon.
Cela se produit au détriment d'une vision politique qui pense les systèmes et ne renonce pas à la complexité. Une pensée dans laquelle l'"Occident" est une catégorie historique et jamais une essence. Il en va de même pour tous les groupes humains formant l'humanité dont les choix en contexte sont dialectiques et mouvants. Or, les groupes en quête de plénitude et de vérité absolue ont cela en commun qu'ils s'inventent des ennemis imaginaires (qui sont souvent des groupes sociaux déterminés) et rarement des systèmes.
Dans cet univers infra-politique, ils sont les héros d'une épopée grisante en lieu et place de citoyens respectés qu'ils rêvent d'être et d'indigènes qu'ils refusent de rester. C'est le produit marginal mais significatif de la dépolitisation progressive de la jeunesse des quartiers programmée par la social-démocratie. Au bout de cette logique, apparaissent les monstres.
"

L'"Arabe" est-il autre chose que ce que l'"Occident" a appelé "les-Arabes" faute de savoir distinguer entre des arabophones, encore une catégorie historique engendrée par le dominant ?
"sam69dz", une identité par le département 69 et l'Algérie ? Peut-être est-ce dans ces entre-deux qu'on voit le plus souvent "l'Arabe", catégorie pour les imaginaires héroïques, chevaliers errants faute d'être pleinement reconnu dans leur ancrage territorial, faire de cette image un territoire portable, un livre d'aventure, habiter l'idéal.
Bouteldja se sert du libéralisme propre à la sociale démocratie pour écrire, revendiquer, et se permettre de porter des affiches sur lesquelles il est écrit, sans rire : "sionistes = goulag". Hum hum. Je suppose que tout le monde a ses contradictions.
Pour ce que j'en sais, c'est plutôt une photo où elle montre en souriant ce qui est écrit sur une chaise (du métro ?) : "Sionistes au goulag - peace (mais goulag quand même)".
J'avoue que j'ai trouvé la scène amusante avec le "peace (mais goulag quand même)" qui désamorce le trop de sérieux (mais le garde quand même).


Mais à part ça, je la cite parce qu'il y a une pensée dans son texte, quelque chose qui me semble important sur les attitudes où, faute de politique, on passe au romantique, entrée dans des imaginaires glorieux pour des destins individuels héroïques. Ca peut être négatif quand ça se greffe sur des mouvements qui le sont, mais c'est parfois positif, ça peut fournir des moteurs pour s'extraire d'un cliché social pour se construire une identité, par exemple sortir de l'image imposée du "jeune-de-banlieue-racaille" pour se faire artiste.

Sam69dz parle de liberté, et il n'est pas simple de se libérer d'un regard imposant sa vision, fixant en vous l'image que lui-même porte. Reste à savoir quelle image de soi, des choses, du monde, on met à la place.

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Naturellement. Et sinon, au fond ?

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L'Arabe que vous vous permettez de chosifier en parlant de lui de la sorte, il vous emmerde.

Signé Samir

Ps: j'ai signalé votre message car votre manière de parler de moi est doublement inappropriée : premièrement parce que ça ne se fait pas dans une discussion à plusieurs de parler d'une personne comme si elle n'était pas là, deuxiemement, et circonstance aggravante, c'est parce que vous avez affaire à un Arabe que vous vous le permettez.
Il n'a rien dit de tel.
Par contre, vous avez posté 3 messages pour éructer votre haine d'un ennemi imaginaire auquel vous appliquez l'image/le visage du premier passant.
Où donc ai-je eructer de la haine ?
Oh ben comme ça au "hasard" dans le premier message

"- la profondeur du désir d'exterminer l'Arabe qui se soustrait au tout autant profond désir de le posséder;
- l'hypocrisie de ceux qui pensent pire, pour de vrai; "

Accompagné par

"C'est en nous, parce que c'est en vous, en première instance. Tel est tout ce qui nous sépare et qui vous est inaccessible.

Votre déception, c'est notre émancipation parce que votre satisfaction c'est notre prison.

Nous sommes insaisissables, ne vous en déplaise à tous, sans exception."

Question détestation, accusation globale, amalgame et fantasme, vous en tenez une couche. Prenez plutôt un thé, écoutez une chouette chanson, détendez-vous !
Je partage ci-dessous la réaction de Laurent Joffrin pour défendre un ami et une chronique gerbante de Luc Le Vaillant (la chronique peut se lire ici : http://www.liberation.fr/chroniques/2015/12/07/la-femme-voilee-du-metro_1418963).

De mon point de vue :

1/la chronique de Luc Le Vaillant est pire que les tweets de Marcelin Deschamps parce qu'il ne blague pas, ne provoque pas, mais raconte la réalité du regard porté qui humilie

2/ Mehdi Meklat n'a pas le droit à la même indulgence (sauf rares courageux à le défendre) ou en tout cas la polémique prend une envergure nationale, oui nationale bizarrement...

"La dernière chronique de notre ami Luc Le Vaillant suscite des réactions négatives, notamment sur les réseaux sociaux. L’accusation de racisme ou de sexisme qui court ici et là est évidemment ridicule quand on connaît un tant soit peu notre chroniqueur et notre journal. Les chroniques, comme leur nom l’indique, sont par nature diverses et subjectives. Elles n’engagent pas le journal au même degré qu’un éditorial ou un article d’information. Luc a mis en scène des fantasmes et des inquiétudes qui courent dans la société. Sans doute aurait-il dû souligner avec plus de précaution qu’il s’agissait non d’une opinion construite mais de la restitution littéraire et ironique de préjugés et d’angoisses qu’il se reproche lui-même, comme il l’écrit, d’avoir ressentis. Si des lecteurs ont été blessés par ce texte, nous en sommes désolés. Toutes nos prises de position, toute notre histoire, tout notre travail montre que Libération s’attache en permanence à lutter contre les discriminations, de quelque nature qu’elles soient."


(Source : http://www.liberation.fr/debats/2015/12/08/a-propos-d-une-chronique-de-luc-le-vaillant_1419170)
Si c'est à Luc le Vaillant et à Joffrin que vous en avez, et bien dites le clairement, comme vous venez de le faire et puis au moins là, vous donnez les raisons.

Perso je n'aime pas Joffrin pour X raisons et j'ai trouvé l'article défendu aussi médiocre que chosifiant, bon pour une nouvelle dans recueil zone W et pas dans un grand quotidien, mais quoi...alors, je vais mettre tous les mecs dans le même sac? Tous les français blancs sur 30 générations? Tous ceux qui s'en prétendent? Tous ceux qui lisent le journal?

Puisque vous soulignez la bêtise de l'article fantasmé stupide, n'en faites pas autant avec le reste du monde. La haine et la peur ne construisent rien de bon.
En fait c'est une erreur, je je voulais mettre cette référence à l'affaire Luc Le Vaillant comme commentaire générale, pas comme réponse à votre commentaire.

Pour répondre à votre commentaire, il ne s'agit pas de haine, mais de décrire ce que ça fait d'être "arabe" en France, cette tension permanente entre la sauvagerie et la servilité, parce que vous ne nous laissez pas le choix. Vous ne nous laissez pas le choix car nous sommes soit intégrés (quel vilain terme colonial-iste) par l'abandon de la valeur de notre héritage (car il s'agit bien de cela, un chantage à l'intégration) en ce qu'il porte de dignité, soit des rien-du-touts, des apatrides sans droits politiques.

Vous le dire, c'est un acte d'amour, une main tendue, pour vous laisser une chance de sortir ce mécanisme où vous jugez constamment l'Arabe et son degré d'intégration dans toutes les dimensions de son existence, entre paternalisme républicain, universalisme civilisateur et nationalisme raciste.

La vie serait plus paisible si vous laissiez les Arabes, les Noirs, les Juifs, les Asiatiques, les Rroms, etc etc vivre leur existence avec les mêmes droits que vous les Français de souche. Que ce pays, sa culture, ses institutions, sa structure politique, sa sécurité, sa police, son économie, son histoire, son identité ne tourne pas autour de vous et autour de votre auto-glorification, mais d'un commun à construire qui n'est ni vous, ni nous. Ni vous, ni nous.

Mais vous êtes tellement accrochés à collaborer (oui, collaborer) avec toutes les dimensions de ce système qui structure la société française, tellement ravageur pour les minorités qui ne forment pas le noyau du corps national légitime, que vous nous faites regretter chaque fois que nous essayons de vous faire descendre de votre piédestal par cette main tendue.

Tant pis pour vous.

Vous m'accuserez de généraliser, mais il ne s'agit pas de ça, c'est le système dans lequel nous évoluons, qui racialise et place chacun d'un côte de la barrière ou de l'autre les habitants de ce pays, entre les Français légitimes et ceux qui ne le sont pas. Ce système, il ne tient pas sur rien, il tient et procède d'une multitude, d'une société toute entière. C'est un tout, dont nous sommes tous responsables, sauf que nous les minorités, nous sommes soigneusement écartés du pouvoir, donc seuls, vous, les Français légitimes portez cette responsabilité.

Ne vous en lavez pas les mains. Il faudra tout assumer, toutes les responsabilités et toute l'histoire de France qui fait que ce pays est ce qu'il est aujourd'hui (y compris du point de vue des richesses amassées), de l'esclavage à aujourd'hui en passant par la colonisation et la collaboration active à la Shoah. Ne vous en lavez pas les mains car la bête immonde sommeille encore dans les entrailles de la société française. C'est latent, on le sent, y compris dans le déchaînement vis-à-vis de Mehdi Meklat.

Fanon le disait : "Le blanc crée le nègre. Mais c'est le nègre qui crée la négritude."

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"Injustement", au vue des réactions, qui elles sont injustes, et de leur teneur, je ne crois pas.
Il est temps de prendre ses responsabilités, de regarder les évidences en face et d'arrêter de se cacher derrière son petit doigt.
Ce forum, comme la grande majorité des forums, est raciste dans son fonctionnement.
Il y a un mécanisme qui fait que ceux qui sont légitimes défendent leur terrain, sans modération, et précisément parce que ce terrain les favorise et leur garantit cette légitime exclusive. Ils confondent ça avec une mission civilisatrice.
Il suffit de lire les réactions sur ce forum. Ça fait peur.

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Un mécanisme social qui prend une dimension raciale, ça s'appelle du racisme.
C'est assez patent en fait, il suffit de regarder, de lire les réactions, de lire ce que se permettent d'interpréter les intervenants... tout y est.
Oui ce forum est raciste dans son fonctionnement, donc raciste tout court. Ce n'est pas qu'une question de désaccord, mais de manières, de condescendance, d'incapacité de parler d'égal à égal, une incapacité à s'intégrer à l'humanité... c'est grave.

Un texte lu sur fb et qui décrit très bien la mécanique raciste à l'oeuvre :

"La danse des blancs sur internet.
Le terme « blanc », qui n’est pas une couleur de peau mais une condition (combien de fois faudra-t-il vous le dire ?), nous met mal à l’aise, nous, les blancs. Moi aussi, la première fois, j’ai ressenti un malaise : normal, puisque ça n’existe pas et qu’on est tous pareil, j’avais bien retenu ma leçon et en plus j’étais de gauche. Il vous met tellement mal à l’aise (et cette fois je m’extrais) que l’indigène qui vous en affuble, vous le taxez de « racisme anti-blanc », et là, miracle, le terme « blanc » ne vous dérange plus.
Les blancs sont tellement dominants que même le racisme, ils l’ont colonisé !
Quand l’indigène dit « blanc » à un blanc, le blanc a le choix : admettre la définition indigène du blanc et ouvrir ses oreilles, ou taxer l’indigène de racisme parce que le blanc parle mieux le français que l’indigène et donc il sait bien mieux que lui ce que « blanc » veut dire... Choisis ta posture, camarade blanc !
J’ai compris assez vite, parce que j’ai ouvert mes oreilles, que blanc est une condition sociale, une série d’appartenances communes (dont celle du pays d’origine n’étant pas une ancienne colonie, celle du patronyme à consonance chrétienne, celle du faciès…) définies tacitement par les blancs entre eux (et non par l’indigène qui lui ne décidait de rien, jusqu’à ce que des indigènes décident qu’il déciderait désormais au moins des mots qui lui sont propres, Frantz Fanon, Malcom X, Aimé Césaire, Angela Davis ma culture est parcellaire).
Cette condition sociale héritée est le plus souvent augmentée par une posture individuelle : plus tu es dominant, plus tu es blanc. Donc le blanc est toujours plus blanc que la blanche qui elle est toujours plus blanche que l’indigène, inexorablement.
Avoir suivi les pérégrinations tumultueuses des indigènes sur facebook, théâtre exacerbé de la domination décomplexée, m’a permis d’observer la danse des blancs . Qui a dit que les blancs ne savent pas danser ?
La danse des blancs autour de l’ indigène est une valse à trois temps. Au premier temps de la valse, le blanc (de gauche, car il se définit lui-même ainsi) s’invite à commenter dans un texte de cinquante lignes, la seule phrase qui lui importe, celle qui distingue le blanc de l’indigène dans un tout autre sujet central dont peu lui importe le thème. Le commentaire est mielleux et fielleux, alternant entre une condescendance qui m’est insupportable (tant elle me couvre de honte car elle est un miroir) et une tentative de culpabilisation larmoyante qui dit en gros « mais qu’est-ce que je t’ai fait, moi ? ».
Inlassablement, l’indigène met en veilleuse son aptitude à l’échange et il se fait violence pour entrer en résonance avec celle qui lui est infligée. Il répond quelque chose qui marque son territoire, quelque chose qui dit « c’est moi qui décide des questions que tu me poses » et en même temps « mon mur n’est pas un réceptacle pour vos états d’âmes ». Il la fait courte, cinglante parfois (mais pas toujours) il la fait savamment pesée, juste ce qu’il faut pour affoler le compteur Geiger de l’énergie du réseau. Et effectivement, ça s’affole !
Au deuxième temps de la valse, le blanc pédale dans la semoule du couscous de Nadine Morano : il s’offusque, s’indigne, se révolte, argumente, il grimpe au mur, il s’époumone… A ce moment là Je souffre pour lui, j’hésite à prendre le blanc par la main et à le consoler en lui expliquant gentiment et calmement que le combat politique n’est pas une quête individuelle et que sûrement s’il rencontrait l’indigène dans un pince fesses, il le trouverait tout à fait civil et courtois mais que bon, tu l’as cherché mon pote, allez viens faire un câlinou là, viens… Mais non, je ne peux pas faire ça, je ne dois pas faire ça, parce que si je fais ça… ce con va en profiter pour se plaindre à moi du vilain nègre !
Mais j’interviens quand même, avec loyauté à la lutte et respect pour la personne (c’est l’indigène qui m’a permis d’en admettre l’indispensable équilibre en politique, et ça n'était pas gagné pour une blanche perchée en haut de "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil"). J’entre en danse donc. Je ne dis pas que je suis blanche, je ne dis pas que je suis une femme, mon pseudo n’en donne pas de certitude et la plupart du temps le blanc me prend pour un blanc et la blanche pour une blanche… : je sais toujours avec certitude que le blanc ne me confond pas avec une indigène : jamais un blanc ne s’adresse à moi avec la même défiance qu’il ne le fait avec un indigène, jamais il n’use du même ton arrogant, jamais il ne me nie comme il nie l’indigène…
Bref, Je recommence à « définir » car c’est une récurrence à laquelle il ne faut pas sursoir : « Blanc et noir ne sont pas des couleurs de peau mais des conditions sociales en lien avec la colonisation des peuples et la hiérarchisation des appartenances. Blanc signifie globalement « dont les appartenances découlent de la domination coloniale ». Et le noir, c'est celui dont les appartenances découlent aussi de la domination coloniale, mais de l'autre côté du fusil. ». Je soigne l’écriture, je me fais pédagogue, je mets un trait de légèreté, j’esthétise... tout ça pour toi, ô blanc de gauche, pour te tendre la main à mon tour, prends-là !!! Et il s’en fout, ce malotru ! De ce que je lui dis pour lui faire comprendre, il ne me calcule même pas ! Car ce qui l’intéresse, c’est que l’indigène le comprenne, lui, qui veut soumettre l’indigène à lui faire crédit de son innocence blanche.
Mais cet indigène là ne se soumet qu’à sa propre cause.
Au troisième temps de la valse, de deux choses l’une : soit le blanc attrape la main qui lui est tendue par la blanche décoloniale que je suis devenue et qu’il sera bientôt Incha Allah (ha ha ha ! blancs de gauche, rien ne vous sera épargné du déplacement de vos apriori racistes, c’est un gage de considération) et à la grâce de sa détermination à renoncer à ses privilèges de blanc face à l’indigène quel qu’il soit et en toute circonstance. C'est-à-dire à renoncer à être un rouage de la mécanique raciste (conscientisant donc enfin qu’il en est un). Il admet sa position, il accepte la relation qui lui est proposée. Il adoucit son propos, il dit « ha oui, envisagé sous cet angle… » et il adopte la position basse qui convient à l’ouverture d’un échange qui n’est pas un débat. Il décide d’apprendre quelque chose, quelque chose qu’il ne sait pas encore. Il s’apprête à écouter sans user du temps de parole de l’autre pour préparer la prochaine salve de « je sais mieux que toi ». Et c’est un moment que j’apprécie, une vraie joie. Je sais que c’est juste.
De deux choses l’autre : le blanc reste irrémédiablement centré sur lui-même, s’accrochant à ses privilèges et à son innocence blanche de gauche comme une moule à son rocher, il continue à essayer de se faire aimer en défendant sa caste. Puis, n’y parvenant définitivement pas, il remet ses bottes, attrape sa cravache restée à portée de main et il injurie, il offense, il insulte… le plus souvent des insultes racistes dont il créé lui-même le contexte. Le trio gagnant de l’apriori raciste sur l’indigène c’est « sexisme, homophobie, antisémitisme ». Tout ce que l’indigène n’est pas, évidemment, il suffit de lire ce qu’il écrit et d’écouter ce qu’il dit pour le savoir, mais ce qu’il sera sommé de prouver (de préférence par des questions intrusives relevant de son intimité).
Stigmatisation, péjoration, affirmations basées sur des articles qui citent des journaux, ouï-dire, lecture de pensées, procès d’intention… tout cela participe de la mécanique raciste, de ce quelque chose que jamais vous, blancs dominants, n’oseriez lui faire s’il était moi. Sans connaître rien de l’indigène, aucun de ceux qui l'attaquent ne lit correctement ce qu'il écrit ni ne l'écoute, parce que d'abord, ils exigent qu'il fasse allégeance aux « belles personnes » et qu'il leur réponde en jouant le jeu dont la doxa fixe les règles, qu’il supporte la bêtise savante et le péremptoire... Qu’il montre patte blanche (pour l’indigène musulman cela signifie qu’il dise qu’il est athée, qu’il a des amis juifs, qu’il est monogame, contre la lapidation des femmes… qu’il boit de la bière et mange du porc même, ce serait encore mieux, mais ça n’est toujours pas assez.). Dès lors qu'il ne le fait pas, le blantriarcat se déchaîne à diaboliser sa personne, à confirmer ses apriori pour justifier son racisme.
Comprenez ! Vous ne comprenez pas, aveuglé par ce désir brûlant qu'il vous renvoie une image positive de vous-même. Il ne vous aime pas : il s'intéresse seulement à ce que vous dites, à ce que vous faites et aux conséquences multiples des paroles et des actes que vous cautionnez, ou que vous prétendez lui faire admettre. Sortez de l'affect comme point d'achoppement et vous verrez comme c'est bon d'être un être identique à l'autre sans avoir besoin d'être approuvé par lui. Ce que vous reprochez à l’indigène n'est que le reflet de votre incapacité à le toucher. Parce qu'il n'est pas venu pour se faire aimer. Il se bat pour la justice et pour l’égalité, ni plus, ni moins. Pas de « gnagnagna.. mais j'aime beaucoup ce que vous faites… » et « je ne suis pas d'accord avec vous mais gnagnagna... je me battrai pour que vous puissiez me réduire en esclavage… ». Il balance, il révèle le pire, il est votre monstre : le bon nègre pour qui vous vous « battez bec et ongles depuis toujours » (sic)… et qui vous pisse à la raie.
LD"
Joli texte. Je ne sais pas où vous l'avez lu mais on le trouve ici : la danse des blancs sur internet.
@sam69dz

Un superbe texte ! De la poésie en prose ! J'ai presque littéralement valsé avec les phrases et les mots.
Une merveille d'essentialisation, de racialisation de la sociologie, parfois des trucs qui ne veulent strictement rien dire mais c'est beau "ce que vous reprochez à l'indigène n'est que le reflet de votre incapacité à le toucher" Gné !

Mais c'est intéressant de lire ça sur un forum consacré à Meklat/Deschamp et aux manquements des journalistes quant à ses menaces de mort, de viol, et à ses injures antisémites, homophobes et sexistes...
"Au premier temps de la valse, le blanc (...) s’invite à commenter (...) la seule phrase qui lui importe, celle qui distingue le blanc de l’indigène dans un tout autre sujet central dont peu lui importe le thème. Le commentaire est mielleux et fielleux, alternant entre une condescendance (...) et une tentative de culpabilisation larmoyante qui dit en gros « mais qu’est-ce que je t’ai fait, moi ? »."
Oh ! En matière de culpabilisation larmoyante ou non, je crois que Meklat est au-dessus de ça,lui qui a expliqué que c'est moins ses actes (ses tweets plein de poésie) qui font scandale que la critique de sa personne (24 ans, pauvre, maghrébin, issu de banlieue). C'était misérabiliste à souhait.
Sinon, il y a ce texte, posté sous l'article, qui m'explique, avec toute la puissance de la poésie (on se croirait dans le bouquin fantastique de Somoza La dame n°13 où la poésie est une arme mortelle et ou on peut tuer avec un vers), que Meklat n'est pas coupable. Il ne veut juste ne pas être aimé par des hypocrites racistes blancs et son intransigeance de justice et d'égalité le rend haïssable aux vrais racistes les blancs qui aiment la danse. Si j'étais moins raciste et bourré d'a-priori je le comprendrais.
En fait, en moins poétique, c'est l'histoire du bon et du mauvais chasseur. Le mauvais chasseur il voit et il tue; le mauvais antisémite et homophobe, il est le blanc sociologique,il hait pour de mauvaises raisons et pour maintenir ses privilèges ; le bon antisémite et homophobe, c'est l'indigène, il hait pour de bonnes raisons et par désir d'égalité, de dignité et de justice. C'est un bon chasseur.

Si il y a quelqu'un qui a un peu trop dansé et s'est pris les pieds dans le tapis, je crois que ce sont tous les protecteurs/défenseurs de Meklat. Mais à la lecture de ce texte, je me dis qu'ils sont assez souples pour le nier et je ne doute pas une seconde qu'ils sauront très vite faire chauffer la piste de danse.

Quant au côté mielleux et fielleux, relisons ensemble cette phrase d'une grande beauté "A ce moment là Je souffre pour lui, j’hésite à prendre le blanc par la main et à le consoler en lui expliquant gentiment et calmement que le combat politique n’est pas une quête individuelle et que sûrement s’il rencontrait l’indigène dans un pince fesses, il le trouverait tout à fait civil et courtois mais que bon, tu l’as cherché mon pote, allez viens faire un câlinou là, viens.."
C'est dégoûlinant de mépris (en plus d'être complètement hors-sujet quant à ce qui nous occupe: Meklat ayant beaucoup fréquenté les pince-fesse et ayant été trouvé délicieusement courtois).

Donc, oui, c'est très intéressant de poster sans rougir et de se pâmer sur un tel texte sous un article parlant d'un haineux. Entre ça, les délires obsessionnels de Juliot sur Faurisson et dans une moindre mesure, les plaintes déchirantes sur la réacosphère et la gauche laïcarde qui vont pousser leurs avantages respectifs...Intéressant ce forum...
Vous avez raté un épisode, me semble-t-il.
sam69dz mettait ce texte pour appuyer "Un mécanisme social qui prend une dimension raciale, ça s'appelle du racisme" qu'il voyait à l'oeuvre dans le forum.
Ca ne concerne qu'indirectement les tweets de Meklat mais j'ai déjà testé dans des discussions sur les réunions déconseillées aux "non-racisés" ou le bouquin de Bouteldja : très difficile de faire entendre ce sujet qui concerne les mécanismes de pensée conditionnés par les représentations issues de l'histoire, de l'état de la société, du discours médiatique etc.
Ca concerne tout le monde, les rôles qu'on attribue ou s'attribue, comme quand je parlais ailleurs de la différence de perception des mêmes tweets selon qu'ils seront signés Marcelin Deschamps ou Medhi Meklat.
Je n'ai raté aucun épisode; je suis avec intérêt vos échanges et vos messages les forums.
Et je suis totalement en désaccord avec votre perception (partagée par Sam69dz) d'un racisme latent lors de ce forum. Et ce texte, un peu ridicule à la base, est complètement hors-sujet.
Pour être claire (et sortir de la grandiloquence qui cherche à piéger toute critique), je n'adhère pas à votre réception de l'indignation qu'a soulevé les tweets de Meklat.
Si Meklat est mis en accusation de sexisme, d'homophobie et d'antisémitisme ce n'est pas parce qu'il se nomme Mehdi. Si Marcellin a été ignoré, c'est parce qu'il était inconnu du public; lorsqu'il s'est avéré qu'en réalité il se nommait Mehdi Meklat, c'est à dire qu'il était un écrivain reconnu (et d'après les critiques, brillant), un journaliste, un chroniqueur (justement invité dans tous les pinces-fesses branchés), oui, ça a déclenché un scandale. Qu'il ait choisi pour son double le prénom Ahmed (référence à Badiou plutôt qu'à Duchamp) ne change rien à l'affaire. Ce n'est pas Marcellin Deschamp qui a signé ses deux bouquins, ce n'est pas Marcellin Deschamp qui avait une chronique sur France Inter, ce n'est Marcellin Deschamp qui était journaliste pour le Bondy Blog, ce n'est pas Marcellin Deschamp qui a été invité à La grande librairie, ce n'est pas Marcellin Deschamp qui a posé avec une ex-ministre (déjà très attaquée par la faschosphère/réacosphère). Normal que ses tweets soient, non passés inaperçus, mais n'aient eu qu'un retentissement limité (à ceux qu'il menaçaient de viol ou de meurtre, ou à ceux très présents sur tweeter et ayant la mauvaise idée d'avoir des conceptions du monde divergentes du sus-nommé). S'il s'était re-nommé Ahmed, sa notoriété eut été la même (c'est à dire quasi nulle)
Mais lorsque le jeune prodige, protégé, couvé, poussé vers la lumière médiatique (et sûrement brillant), s'est avéré être l'autre facette du troll haineux, oui, forcément, ça fait scandale. Le problème ce n'est plus Marcellin ou Mehdi, c'est Meklat. Celui qui s'est fait un nom.
Vous préférez vous dire que c'est une question de racisme; je suppose que sinon ça remettrait en cause vos engagements politiques et je comprends que ce ne soit pas simple. Heureusement, vous pouvez dégainer toute une littérature racialiste, poétiquement sociologique (un peu plus, et vous allez vous mettre à chanter), et objectivement très belle. Politiquement c'est de la bouillie et vous allez avoir du mal à vous en sortir avec ça.

Pour revenir à votre pertinente (si, si) réflexion sur les représentations de "l'indigène": Goldnadel a interpellé Aram quant à son silence sur Meklat, la soupçonnant de solidarité de race (ce qui n'aurait pas fait levé un sourcil à votre camp politique). Elle lui a demandé si c'était parce qu'elle était "une bougnoule " qui lui demandait ça. Pas de pot pour Goldnadel, piégé par ses conceptions racialo-ethniquo-culturelles, Aram a fait partie des victimes de la "colère" de Deschamp/Meklat.
Ce qui est amusant, c'est que pour vos amis poètes, Aram est une traitresse à sa race (sociologique bien sûr). C'est pour ce qu'elle est que la fashosphère se déchaîne sur elle et c'est pour sa trahison que Meklat l'a insultée (?) menacée (?).
Je ne trouve pas une grande différence de nature entre la vision de Goldanel et Meklat.
Je comprends que ce soit plus facile pour vous de classer vos opposants politiques comme des racistes (au même titre que Goldnadel) ou traîtres à leur race. Mais désolée, toute la poésie du monde ne peut me pousser à appeler camarade un quidam qui m'expliquerait que tout est relatif et qu'avant de lire un texte je dois me renseigner si le malheureux qui l' écrit est victime ou non, me^me symobiliquement. Et je n'ai pas envie (mais du tout), un jour, de me retrouver coincée entre la racialisation de l'extrème-droite et votre racialisation sociologique (qui est, au mieux, une impasse, au pire Alain-de-Benoît-compatible)
Bon, je ne vais pas trop insister parce que je ne suis pas persuadé que l'approche des Indigènes, nourrie des luttes anticoloniales et pour les droits civiques noirs américains, puissent fonctionner aujourd'hui en France auprès de la gauche.
Ca marchait à peu près dans les années 50-60, malgré ses insuffisances Sartre écoutait Senghor (cf Orphée noir), ça a encore un sens assez évident aux Etats-unis, mais l'essentiel de la gauche française actuelle, sûre d'avoir dépassé tout ça par la vertu des bons sentiments et des principes de l'humanisme universel, semble avoir du mal à saisir le sens de "un mécanisme social qui prend une dimension raciale" ou "blanc est une condition sociale".

Juste un truc : le "traitre à sa race" pour Aram ou tant d'autres, c'est simplement leur demander si ils vont faire comme si il n'y avait pas de problème. Qu'est-ce qu'elle en fait Aram de son interpellation de Goldnadel ? Ou de celle-ci à Todd ?
Parce que là, avec Todd, elle est en plein dans le sujet : elle aura beau dire que les "races" n'existent pas, qu'elle ne veut pas être renvoyée à un cliché, qu'elle vaut en tant que personne, elle y est renvoyé. On peut le refuser, dire "je ne suis pas une arabe !" (quoique les gens mettent sous "arabe"), ou bien dire : ok, dans le regard de la société, dans les comportements vis-à-vis de moi, la manière dont on parle de moi, dans ma condition sociale, je suis une "arabe", que vais-je en faire ?

Ca, c'est comme Bergson qui avait pensé à la conversion au catholicisme et qui s'y est refusé par solidarité avec les Juifs durant une période antisémite. Il ne se sentait peut-être plus juif mais il ne trahirait pas sa "race", c'était un geste politique, être avec le dominé. Il n'y a qu'une "race" à trahir, celle du dominant, celui qui a fait les "races" pour l'être, dominant.

Interview de Jean Genet, 1982 :
"Je crois que finalement toute ma vie a été contre. Contre les règles blanches. (...) Des Blancs. Je veux dire que, encore maintenant - j'ai soixante-douze ans. hein! - je ne peux pas être électeur. Même si vous pensez que ça a peu d'importance, je ne fais pas partie des citoyens français. (...) Il y a des délits que j'ai commis qui n'ont jamais été amnistiés, dont un pour vol et une condamnation à deux ans de prison entre autres. Et puis j'ai déserté deux fois."

Racaille, prison, désertion, mauvais citoyen, contre les Blancs, nique sa race et Meklat s'éclate (voyou !).
Ceux qui essentialisent Sophia Aram, la traitent de "traître à sa race", sont les communautaristes racistes qui pullulent sur les réseaux sociaux.
Le problème c'est eux, alliés objectifs des fascistes, militants FN, extrémistes juifs de type Goldnadel.
Quant à Todd, elle ne fait que le renvoyer avec talent à son paternalisme, son empathie dégoulinante vis à vis d'une population qu'il infériorise.
Sophia Aram, d'origine marocaine, est laïque, athée, féministe, ce qui aux yeux des branleurs précités, est scandaleux.
Vous vous demandez comment elle se positionne par rapporte à eux ?
J'ai le sentiment qu'elle les emmerde.
Ouah !! Bergson maintenant !
Votre comparaison est incroyable (même si plus rien ne m'étonne). Alors Bergson a étouffé des sentiments spirituels le portant vers le catholicisme par solidarité avec les Juifs...pendant le Régime de Vichy. Et vous présentez à Aram, en une question toute rhétorique afin d'y masquer la violence de l'injonction, l'éminent philosophe et lui faire sentir à quel point la traîtresse n'est pas à la hauteur.
La France de 2017 est donc la même France que celle de 1940; et les racisés sont donc les nouveaux juifs.
Sur des tas de sujets vous êtes d'une précision, d'une minutie qui parfois tombent dans le maniérisme, là, allez hop, gros bourrin !
Quelques mots sur le choix de Bergson: pour le Régime de Vichy et les nazis, juif il était, juif il restera (qu'il se convertisse au bouddhisme, qu'il chante son amour pour l'Islam dans les rues, qu'il hurle "Dieu est une imposture" ou qu'il rende des sacrifices à Isis). Pas de race sociologico-poétique et d'analogie/comparaison casse-gueule, la race, la vraie, celle dans laquelle Tu Dois naître et périr, celle qui te guide toute ta vie et qui te meut. Et celle qui parle de traître.
Or, Bergson, l'intellectuel honoré, avait bénéficié d'une dispense (et oui, même les fanatiques de la race sont parfois obligés de faire des exceptions). S'il avait été au début de sa carrière, s'il avait été un illustre anonyme ou un gars connu mais moins brillant, la question de sa solidarité ne se serait pas posé. Catholique ou juif orthodoxe, athée ou agnostique, pour Vichy il aurait été juif. Le sacrifice de ses élans spirituels et sa volonté de ne pas être honoré par un régime raciste sont donc d'une grande beauté. Car elle vient de sa volonté personnelle. Elle n'est pas une injonction (l'injonction, on la trouve chez ceux qui imposent la race-et tuent en son nom). Elle est profondément individualiste. C'est une réponse douloureuse à la violence raciale.
Lorsque vous faîtes le censeur de Aram en lui présentant sous le nez le cas Bergson, vous dénaturez ce geste (tout en insultant la réalité en posant la constitution de la V République à égalité avec la Révolution-Nationale). Soupçonnée par un raciste d'être solidaire d'un raciste par affinité de race, vous vous placez dans le même camp que Goldanel: lui la soupçonne d'être solidaire à sa race, et vous vous la questionnez sur sa trahison (Meklat aussi n'aimait pas cette vile traîtresse). Il est donc très confortable d'être du côté de la race. Plus douloureux d'être sommée par elle et ses sectateurs.
Aram, qui ne croit pas vivre à Vichy, décide de ne pas jouer à ce jeu là. Elle s'accroche aux valeurs des bobo-bien-pensants-droits-del'hommiste-plein-de-bons-sentiments-universalistes qui lui permettent d'être ce qu'elle veut. Si demain, elle a une illumination et veut croire que Allah est grand et Mahomed est son prophète, elle le pourra, si le surlendemain elle se dit que c'était une petite crise mystique, elle s'en éloignera, si elle veut embrasser n'importe quelle foi ou n'importe quelle personne, rien ne pourra l'en empêcher. Et les insultes de tous les Meklat et Goldanel ne sont que des insultes, pas des lois. Mais il y a quelque chose de rageant à se dire que les belles personnes de gauche, qui ont tout compris à la lutte et au monde, puissent demander à une dame qui vient de se faire insulter et insulter "Hé ! T'as compris ! 'faut plus trahir maintenant. Il faut accepter les termes de l'ennemi, tu vas voir ça tient chaud".

Pour revenir à Bergson et à la dénaturation que vous avez fait de son geste en le posant comme le seul et l'unique à faire, j'ai songé à un téléfilm (La colline aux mille enfants). Un pasteur décide de cacher et recueillir des enfants juifs persécutés dans son village. A la fin du film, l'une des jeunes filles lui explique qu'elle aimerait se convertir au protestantisme. Lui, au début, refuse avec force: elle se doit à ses parents morts (père lui-même et très à cheval sur l'attitude que doivent adopter des enfants de pasteur, il semble assez évident qu'il s'identifie aux parents de cette jeune fille). Elle lui explique que ça n'a rien à voir avec ses parents, qu'elle suit juste ses élans (en l’occurrence spirituels). Dans cette conversation, le pasteur veut la piéger dans une fidélité imposée. Ce qui détruit même la notion de fidélité.
Cette jeune fille, auriez-vous aussi l'envie de la questionner sur sa trahison ?

C'est la même chose que lorsque des gens demandent à des dames, qu'ils ne connaissent ni d'Eve ni d'Adam, de ne pas porter le voile par solidarité envers les dames à qui on l'a imposé. Ou comme ses autres gens qui font de celui-ci un signe de résistance à la haine anti-musulmane, oubliant que 1) des dames ont justement fui leur pays pour échapper à ceux qui voulaient le leur imposer 2) que le voile est un signe religieux et qu'on ne force pas les élans de l'âme 3) que la liberté n'est pas une trahison.

Mais bien sûr, ce n'est pas pareil, quand on est sûr d'avoir bien défini l'ennemi avec ce simple mot "blanc", que l'on reprend la notion d'essence, on est du bon côté. Il suffit de les mettre à toutes les sauces et hop, on a toujours raison.
Tant pis si c'est aussi étouffant et plein de morgue que ce que l'on dénonce; et si ça broie autant les individus.

ps je ne relis pas, 'trop en retard; désolée !

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Jeanbat dit:"[...]
mais lui habite toujours à Sarcelle et le "blanc" dans les beau quartier."

J'ignorais que vous souscriviez à la théorie de Zemmour qui considère que les banlieues pauvres se sont vidées de leurs blancs...

Preuve que les identitaires de tous poils sont moins adversaires que rivaux.

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Haha bien joue le joli troll en plein dans le petit coeur de la gauche masculine, blanche, "intellectuelle" et bobo de @si.
Faire un personnage facon Marcelin Deschamps sur ce topic specifique pour deverser de la haine gratuite et attendre les reactions c'etait bien pense.
J'ai mis du temps a comprendre mais pour moi l'indice majeure a ete: le forum est raciste dans son fonctionnement et le pseudo.

M_31ma
Internet permet de rendre n'importe qui anonyme, pas de genre, pas de couleur de peau, pas de religion, pas d'age.
Il faut toujours quelques uns qui vont hurler a la face du monde juste avec leur pseudo leur appartenance a un groupe.

Pourquoi cette envie d'etre categorisee alors qu'internet permet cette liberte ?
D'abord, non, vous ne m'emmerdez pas, ensuite oui, c'est malpoli de parler d'une personne à la troisième personne, j'avoue que je fais régulièrement la maladresse faute d'y être moi-même sensible (n'hésitez pas à m'objectifier...), mais je parlais surtout du pseudo indiquant un double lien, j'en parlais pour embrayer sur une question, en lien avec ce que dit Bouteldja et à cet entre-deux qui est un des thèmes de son bouquin.

Ca me fait penser : dans l'Etranger de Camus, "l'Arabe", c'est ce personnage sans nom qui se fait assassiner par le colon, c'est celui à qui Kamel Daoud donne un nom dans "Meursault contre-enquête".

Ca me fait doublement penser : n'y aurait-il pas un sens à voir Mehdi Meklat perdre son impunité quand il n'est plus Marcellin Deschamps ?
Marcellin aurait pu être un facho, antisémite et homophobe, ça pouvait passer pour la pensée mainstream ou une certaine gauche, "tout-le-monde-sait-qu'il-y-a-une-fachosphère" mais si ça vient de Mehdi, c'est tout autre chose. Tout d'un coup, c'est "l'arabe antisémite et homophobe", celui dont on nous parle depuis des années, celui que traque Finkielkraut allié de circonstance de Fdesouche.
Et il se pourrait que l'antisémite et homophobe Marcellin ait pu être apprécié d'une partie de cette "fachosphère" qui pointera aujourd'hui Medhi : ce n'est pas la crainte ou la haine de l'antisémitisme et de l'homophobie que ça indique, c'est celle de l'arabe.
Vous n’êtes pas loin de pouvoir postuler aux Inrocks, vous.

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Je ne sais pas trop ce que ça veut dire mais dans les followers du twitter de Medhi Meklat, un certain nombre affichent l'image de Le Pen, il y a par exemple ce compte "nous_français" bien alt-right, entre facho et anonymous.
Quand on regarde ses abonnements, j'ai bien l'impression que celui de Medhi est le seul qui n'est pas dans ces mouvances.
Il le surveille ou il suivait Marcellin Deschamps ?
Il est logique que les personnes ayant les mêmes idées misogynes, homophobes, antisémites puissent se rejoindre.

Je disais de manière ironique que vous pourriez postuler aux Inrocks à cause de ce qui est à mes yeux une erreur de jugement :

Ca me fait doublement penser : n'y aurait-il pas un sens à voir Mehdi Meklat perdre son impunité quand il n'est plus Marcellin Deschamps ?
Marcellin aurait pu être un facho, antisémite et homophobe, ça pouvait passer pour la pensée mainstream ou une certaine gauche, "tout-le-monde-sait-qu'il-y-a-une-fachosphère" mais si ça vient de Mehdi, c'est tout autre chose. Tout d'un coup, c'est "l'arabe antisémite et homophobe", celui dont on nous parle depuis des années, celui que traque Finkielkraut allié de circonstance de Fdesouche.


Mehdi Meklat a « perdu son impunité » à partir du moment où il n’était plus Marcelin Deschamps non pas parce qu’il est « arabe »,
mais parce qu’il est une célébrité qui a écrit des horreurs sur Twitter.
C’est une féministe - qui avait signalé cinq fois, sans succès, depuis le début de l’année 2017 ses écrits - qui a sorti l’affaire.
Elle a clairement pris ses distances avec la mouvance d’extrême-droite qui est accouru pour dénoncer Meklat.

À mon avis, elle aurait dénoncé de la même manière les anciens tweets d’un « non-arabe » célèbre.

Là où je vous trouve très Inrocks, c’est que Mehdi Meklat n’a pas perdu son impunité.
Avez-vous lu hier les articles de Libération à Télérama qui minimisent sa responsabilité ?

Un « François de souche » n’aurait pas eu droit à cette mansuétude de la part de ces médias.

Nous nous retrouvons donc dans une situation où des médias soutiennent indirectement des propos très violents
contre les femmes, les lesbiennes, les homosexuels, les Juifs, des propos laudateurs pour Mohammed Merah,
Ben Laden, Hitler et j’en passe.

Et vous, vous le présentez comme une victime : « Si ça vient de Mehdi, c’est tout autre chose. »

C’est l’inverse qui se passe, comme ça vient de Mehdi, une partie de la presse et certains commentateurs
dans ce forum l’absolvent.
« C’est une féministe - qui avait signalé cinq fois, sans succès, depuis le début de l’année 2017 ses écrits - qui a sorti l’affaire.
»

Je rectifie : depuis début 2016.
"Impunité" était sans doute mal choisi mais quand on parle de ce que représentent les personnages, quelle différence entre Marcelin-antisémite-homophobe et Medhi-antisémite-homophobe ?

Pour faire concret : je vois la figure ancienne du facho dont on s'amuse en allant le filmer à Rivarol, "ah ! ah ! sacré Marcelin ! cette bonne vieille France qui applaudit Faurisson !", et ces figures nouvelles de barbares-des-cités qui semblent ne faire rire personne.
Imagine-t-on Barthès aller filmer avec humour un banquet des antisémites-homophobes "musulmans d'apparence", "jeune des cités" etc. ?

Pourquoi croit-on plus à une menace sur la république par ces nouveaux aspects de la pensée fascisantes que les anciens ? Sans doute à cause de l'ambiance d'état de guerre contre l'islamisme et 30 ans de représentations des "cités" comme lieux de sauvagerie peuplés de féroces noirs et arabes, tandis que les anciens font partie du "patrimoine". Du côté des électeurs FN on doit se dire que, au fond, quand même, ce sont de vrais patriotes, des protecteurs de la France moins inquiétants que les nouveaux dont on doute de l'appartenance à la nation. Et de toute manière, dans l'imagerie générale, Marcelin ou Mehdi, ce n'est pas pareil, pas les mêmes personnages, pas les mêmes clichés, "de souche" vs "immigré de n-ième génération", République vs "territoires perdus" etc.

Extrait de cet interview de Meklat :
"Au départ, je voulais tester la limite, tester le moment où on m’arrêterait, où l’on me dirait que ce n’est pas possible de dire de telles choses, que c’est grave et condamnable. J’attendais qu’on juge Marcelin Deschamps. Ça n’a pas été le cas. Finalement, je commence à avoir un début de réponse seulement aujourd’hui, je commence à percevoir ce qu’était la limite pour un personnage de fiction."

Il aurait dû tester avec d'autres comptes en simultanée, les mêmes Tweet mais avec des pseudos ayant d'autres connotations, du genre "Mohamed Dubois", "Dieudo forever", "Abou Ibrahim", "Xi Ling", "Ivan Karazov" etc., voir si à un moment quelqu'un dirait "ce n'est pas possible de dire de telles choses".
cette bonne vieille France qui applaudit Faurisson...

Une fois de plus, vous présentez Faurisson comme le symbole de l'antisémitisme.
Je ne suis pas un grand spécialiste de ce bonhomme, mais je peux dire que je n'ai jamais trouvé sous sa plume ou dans sa bouche le moindre propos antisémite.
Mais peut-être ai-je manqué de vigilance. Il ne devrait pas vous être difficile (à vous même ou à tout autre abonné) de trouver sur internet les preuves de mon erreur. Faute de quoi, il faudra bien que nous jugions peu pertinents vos amalgames et calomnieuses vos insinuations.
Voyons voir, qu'est-ce qui rapproche les gens de Rivarol et Faurisson ?
Antisémitisme sur Twitter : le procès du directeur de Rivarol a eu lieu.
C'est malheureux pour vous, mais votre sainte cause pour le droit à dire qu'on ne croit pas à l'existence de chambres à gaz est partagée par tout un milieu qui aimerait bien pouvoir moins cacher son antisémitisme. C'est d'autant plus malheureux que Faurisson doit très bien savoir à qui il s'adresse quand il va faire la star à leur banquet, ce que ça veut dire d'accepter de se faire applaudir par eux.
Vous me rassurez..
J'ai cru un moment que vous pensiez que Faurisson était un monstre.
Mais soyez prudent. Si vous n'avez à lui reprocher que le fait d'avoir assisté à un banquet mal fréquenté, vous risquez d'être soupçonné d'indulgence envers le négationnisme et vous faire tabasser par les gardiens de la doxa, comme c'est arrivé à ce brave professeur, dont on peut comprendre - c'est humain, hein ? - qu'il préfère recevoir des applaudissements que des agressions en bande organisée. J'ajoute que le fait d'avoir accepté cette invitation me parait une maladresse, que ses adversaires s'empressent de mettre en avant. Il est en effet plus facile de dire: "Voyez, Faurisson fréquente des fachos antisémites" que de commenter ses travaux de recherche.

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Vous vous trompez.
Il est remarquable de constater à quel point vous êtes victimes de apparences. Victime des images. Vous accordez une importance démesurée à ce banquet dont vous avec parlé à plusieurs reprises. Je ne vois pas ce qui vous fait dire que Faurisson se complaît dans la gloriole. C'est une image que vous vous fabriquez et qui fausse votre jugement.
D'une façon générale, la violence que nous prêtons à nos adversaires (ou considérés comme tels) nous parait inférieure à celle que produisent nos partisans (et que nous avons toujours tendance à minimiser, voire à justifier). Je vous rappelle que Robert Faurisson a été victime de plus de dix agressions physiques (liste établie il y a plus de vingt ans; on peut supposer que ce nombre s'est accru) . Vous ne pensez pas que s'il ne cherchait que la gloire, il aurait depuis longtemps baissé les bras et abandonné son combat ? La réalité est que faurisson est un petit bonhomme isolé et sans le moindre pouvoir. la meilleur preuve est sans doute que la plupart d'entre nous ignorent les violences qu'il subit. Le banquet de fachos auquel il a été invité n'a de signification que celle que vous voulez lui donner. Ce n'est qu'une image (une de plus) dans votre tête.

Nous avons tendance, j'y insiste, à surestimer la force et la solidarité de nos adversaires (ou supposés tels). Par exemple, lorsqu' ils évoquent "les négationnistes", leurs détracteurs ont tendance à imaginer un bloc puissant et uni, dangereux, au pouvoir de nuisance considérable, alors qu'ils la plupart de ces membres du Parti du Bien seraient seraient en peine de citer un seul autre nom que celui de Faurisson. En réalité, le parti négationniste n'existe que dans leur imagination.
Récemment, Vincent Reynouard a purgé neuf mois de prison de prison pour ses opinions "négationnistes" après avoir été extradé de Belgique où il s'était réfugié. Il se trouve actuellement enexil en Angleterre, passible de deux nouvelles années de prison. Tout cela pour délit d'opinion, sans qu'il ait jamais tenu le moindre propos violent, dans l'indifférence quasi générale (à ma connaisance, seul Jean Bricmont, parmi les personnalités médiatiques a évoqué son cas). On notera que la députée Valérie Boyer (future ministre de François Fillon, s'il est élu) a déposé un projet de loi portant à cinq ans la peine d'emprisonnement.

Essayez de revoir vos paradigmes, d'otez vous oeillères et d'éviter, par votre méconnaissance de la réalité, de tenir des propos irresponsables et d'inciter à la violence par vos accusations d'antisémitisme. Evitez de contribuer à répandre des rumeurs. Le monde d'intolérance que vous appelez de vos voeux n'est pas beau. Vous ne pouvez pas parler de Faurisson comme d'un guignol. En revanche, vous avez le droit de prendre connaissance du résultat de ses recherches (il n'est jamais trop tard...) et de les réfuter.

Je précise une fois de plus, s'il en est besoin, que je n'ai aucune sympathie pour les partis d'extrême droite.
Vous déployez beaucoup d'efforts pour défendre ces personnes pour lesquelles vous n'avez pas de sympathie., une belle faculté intuitive de se mettre à la place d'autrui ....qui serait presque admirable,,, si l'on pouvait admirer ...
Vous déployez beaucoup d'efforts pour défendre ces personnes pour lesquelles vous n'avez pas de sympathie

Je ne fais aucun effort.
Rechercher la vérité est très, très, très excitant.
Pour cela, nous devons écouter nos adversaires. Si nous sommes sûrs de ce que nous pensons, ce n'est pas dangereux. Si vous craignez d'écouter un antisémite, posez-vous des questions sur vos convictions profondes.


J'essaie d'appliquer les principes de Noam Chomsky, qui peuvent apparaitre un peu masochistes aux esprits primaires (un Américain qui critique l'Amérique). J'ai relevé cette citation sur la page d'accueil du blog d'Olivier Berruyer, qui illustre sa philosophie :

« Je suis citoyen des États-Unis et j’ai une part de responsabilité dans ce que fait mon pays. J’aimerais le voir agir selon des critères moraux respectables. Cela n’a pas grande valeur morale de critiquer les crimes de quelqu’un d’autre – même s’il est nécessaire de le faire, et de dire la vérité*. Je n’ai aucune influence sur la politique du Soudan, mais j’en ai, jusqu’à un certain point, sur la politique des États-Unis. » [Noam Chomsky, The Guardian, 20 janvier 2001.]

* : c'est moi qui souligne
Il me semblait que sur la " doctrine " Faurisson, la vérité avait été établie définitivement ...
La vérité a été établie définitivement au procès de Nürenberg.
Si tu dis autre chose, tu passes un an au cabanon.

Malheureusement, en ce qui concerne un certain nombre des philosophes, il est trop tard pour que la justice fasse son oeuvre, car ils sont morts. Morts impunis, les ordures !
Je me permets tout de même de les citer, pour montrer jusqu'où on peut aller dans l'abjection :

« L’ennui dans ce monde, c’est que les idiots sont sûrs d’eux et les gens sensés pleins de doutes. […] Ne soyez jamais absolument certains de quoi que soit. » [Bertrand Russell.]

« Ce n’est pas le doute, c’est la certitude qui rend fou. » [Friedrich Nietzsche.]

« Le danger, ce n’est pas ce qu’on ignore, c’est ce que l’on tient pour certain et qui ne l’est pas. » [Mark Twain.]

« La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. » [Aldous Huxley.]

« Ose savoir. » [Emmanuel Kant.]
J'apprécie vos citations judicieuses et vos efforts en philosophie, je crains que vos connaissances historiques soient nettement plus faibles, et vos recherches carrément médiocres ...
" Doutons, même du doute "
J'apprécie vos citations judicieuses et vos efforts en philosophie

Vous êtes bien aimable. En fait, je n'ai fait que copier-coller les citations qui figurent sur la page d'accueil du Blog d'Olivier Berruyer ( créateur par ailleurs d'un blog consacré à Noam Chomsky )

vos recherches carrément médiocres ...

Rhoooh ! Vous n'êtes pas gentil...
La douleur que vous me causez est somme toute assez supportable, car ce ne sont pas mes recherches, mais celles de Robert Faurisson, que Noam Chomsky, si j'en crois Daniel Schneidermann qualifie de "recherche historique approfondie et indépendante". Vous devriez vous y intéresser.
Un peu paradoxal quand même que les appels à penser par soi-même se fassent par de la citation d'autorités.
Ca a peut-être un nom cette figure sophistique : X dit vrai, or je suis un disciple de X, donc je dis vrai.
Ouh ! Le vilain tricheur !
Qui c'est qu'a dit: "Faurisson casse la croûte avec des antisémites, donc il est antisémite" ? Qui c'est, hein ? C'est Julot ou c'est Faab ?
Et puis d'abord, j'ai pas dit : "Chomsky l'a dit, donc c'est vrai". J'ai simplement dit "Chomsky l'a dit".
Alors, faut pas tout transformer pour avoir toujours le denier mot. C'est pas classe.
Figure sofistik toimem !

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Monsieur Julot, je vous trouve monomaniaque et pour tout écrire un peu chiant.
Il faudrait peut-être que notre ami gemp nous concocte une appli qui nous permettrai d'éliminer les messages chiants. :o)
En attendant, rien ne vous oblige à me lire.
Dans le cas qui nous occupe, je tiens à vous faire remarquer que ce n'est pas moi qui ai entamé le débat sur Faurisson. J'ai simplement fait remarquer à Faab qu'il accuse un peu à la légère quelqu'un d'antisémitisme.
Je crois l'avoir fait de manière modérée. Si des roquets mordilleurs bien connus n'étaient pas venus se mêler au dialogue, il aurait sans doute été plus court.
J'aurais peut-être dû préciser à Faab que cette accusation est une accusation grave et qu'elle contribue à colporter une rumeur, dont on ne sait pas quelles conséquences elle peut avoir. Peut-être apprendrons nous un jour que la quinzième ou la vingtième agression de Faurisson (85 ans) lui a été fatale. Si on pouvait un peu lâcher la grappe à ce vieillard, peut-être ne me sentirais-je pas obligé de mettre certains @sinautes devant leurs responsabilités.
Je suis navré d'avoir troublé votre tranquillité. Continuez à trouver normales les accusation d'antisémitisme et chiants ceux qui les dénoncent.
votre dernière phrase... Comment dire... Ne rien dire c'est le mieux.
Vous semblez plus soucieux de la réputation de Faurisson qu'il ne l'est lui-même. Vous êtes sûr que le terme "antisémite" le dérange ?
Pour un peu d'histoire, d'indignation, tout ça : Bernanos et les bien-pensants.
Allez, encore un effort, et on fera mentir Bernanos, Hitler n'aura pas déshonoré le terme d'"antisémite" à jamais, certains comme le directeur de Rivarol ou Soral parviendront à l'assumer à nouveau.
J'avoue que j'apprécie moyennement la façon dont certains @sinautes argumentent par liens interposés.
L'injonction "Va lire ça et reviens me voir" me parait peu élégante.
oui, mais elle est formatrice ...
L' "antisémisme chic" dont il est question dans l'article de Libération cité par Faab est une chose qui m'est tout à fait étrangère. Ces histoires de juifs et d'antisémites me fatiguent. Je n'ai su que très tard que tout cela existait. Mon père était un réfugié politique espagnol, communiste bien entendu, et je n'ai jamais entendu le mot juif dans sa bouche. Mes parents ont fait naturaliser leurs enfants - espagnols comme eux, donc - lorsque ceux-ci sont entrés au collège et qu'ils ont fait des demandes de bourse. Je suis dont typiquement un des ces étrangers qui viennent bouffer le pain des Français. Je n'ai pas été nourri à l'antisémitisme depuis l'enfance comme bon nombre de braves français de souche. Si mon papa entendait qu'on me traite de facho* sur internet, il serait bien étonné.

* : y'a même une connasse - la vérité si je mens! - qui m'a traité un jour de "franquiste".

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la crainte de de Julot serait plutôt que Chomski discrédite son Faurisson chéri...

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Je corrige un lapsus. Je voulais dire : "la violence que nous prêtons à nos adversaires (ou considérés comme tels) nous parait supérieure à celle que produisent nos partisans...

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j'aimerai votre réponse

Y'a qu'à demander :

Ma réponse, je la copie sur mon camarade RRJL (le 13/02/2017 à 21:45)

Et je la reproduis ici : " Personnellement, je n'ai aucun doute quant à l’existence des chambres à gaz, car je suis républicain et que je respecte donc ses lois. "

vous vous trompez d'interlocuteur.

Mon message était mal placé effectivement. Je répondais à Faab, qui traitait le professeur Faurisson de guignol.

Et je dis "le professeur Faurisson" (plutôt que "Faurisson"), rien que pour l'embêter.

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pourquoi aller contre cette évidence si ce n'est par antisémitisme?
Si tout ce que dit Faurisson est faux, pourquoi cette erreur serait-elle particulièrement antisémite ?

Je vous rappelle que le sujet de la chronique que nous commentons concerne les tweets violents, clairement antisémites, orduriers d'un certain Mehdi et de l'indulgence dont semblent faire preuve certains milieux branchés envers lui. Attendons de voir comment la justice, prompte à punir des opinions, condamnera ces délits.

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Je pense surtout que Faurisson est un guignol qui se complait dans la gloriole devant un parterre d'autres guignols. Bon, au moins, il a évité le costume de Robin des Bois pour faire son speech.
Merci Obliv', c'est très juste.
Il faut aussi noter, et je rebondis (boing) sur ce que vous écriviez (billet voté ici) que Meklat a également été loué partout non à raison de son talent littéraire mais parce qu'il est "de banlieue" et qu'il en représentait un visage présentable et aisément vendable. Ce qui est d'une cruauté inouïe, quand on y pense : il est tout autant raciste de ne pas choisir quelqu'un pour un job parce qu'il est arabe de le retenir pour cette même raison.
Bref, à lire ses tweets, je trouve que c'est une ordure - en même temps, les usages dont il a fait l'objet pour de mauvaises raisons me rendent triste pour lui. Tout est détraqué.
Faab dit:
[...] Ca me fait doublement penser : n'y aurait-il pas un sens à voir Mehdi Meklat perdre son impunité quand il n'est plus Marcellin Deschamps ?
Marcellin aurait pu être un facho, antisémite et homophobe, ça pouvait passer pour la pensée mainstream ou une certaine gauche, "tout-le-monde-sait-qu'il-y-a-une-fachosphère" mais si ça vient de Mehdi, c'est tout autre chose. Tout d'un coup, c'est "l'arabe antisémite et homophobe", celui dont on nous parle depuis des années, celui que traque Finkielkraut allié de circonstance de Fdesouche."


Intéressant, mais Marcellin Deschamps n'est pas écrivain, il n'est pas journaliste pour le Bondy blog, il n'est pas chroniqueur pour France Inter, il ne fait pas la une des Inrock'. C'est juste un gars qui tweete (et qui oui, aurait parfaitement pu être repris par une partie de la fachosphère-celle de Soral par exemple). Il aurait aussi bien pu préférer le pseudo Ahmed à celui de Marcellin que ça n'aurait rien changé, c'est toujours un pauvre type de tweeter qui gazouille des horreurs (et il aurait toujours autant pu être repris par Soral, moins par Fdesouche qui préférera toujours Marcellin à Ahmed même s'ils disent la même chose-pour Soral et cie c'est le pseudo Solal qui poserait problème. Ces gens, contrairement à la Juliette de Shakespeare qui pense qu'une rose sous un autre nom embaumerait de même, sont très à cheval sur le nom: selon ce que ton nom indique tu sens le caca ou la rose).
Le problème ce n'est donc pas qu'il se nomme Marcellin ou Ahmed, c'est qu'il se nomme Mehdi Meklat, qu'il n'est pas un type frustré et haineux dans un coin d'internet, c'est un écrivain, un blogueur, un journaliste, un chroniqueur.
Quand Bastié saute sur les tweet de Meklat c'est moins pour s'offusquer du fond que pour régler ses comptes avec Zerouala, et quand Zerouala s'insurge sur le compte tweeter plus ou moins secret de Deutsch, c'est pareil. En gros, les deux camps se traitent mutuellement d'hypocrites.

Faab dit:
Et il se pourrait que l'antisémite et homophobe Marcellin ait pu être apprécié d'une partie de cette "fachosphère" qui pointera aujourd'hui Medhi : ce n'est pas la crainte ou la haine de l'antisémitisme et de l'homophobie que ça indique, c'est celle de l'arabe.

Tout à fait d'accord; mais là où je ne vous suis pas, c'est que ça ne change rien au fond. Je n'ai pas envie de choisir entre Meklat ou Zemmour, entre Bastié ou Bouteldja. Ces gens sont moins des adversaires que des rivaux: ils partagent une même vision du monde, ils veulent juste lui donner le nom qui leur sied.
Meklat a donné corps à la représentation de "l'arabe" antisémite, homophobe et misogyne; la fachosphère va s'en servir ? Bah ouais. Elle aurait tord de se gêner. Mais je ne me vois pas défendre un type antisémite, homophobe et misogyne juste parce que ça donne des points à mes adversaires politiques...ne serait-ce que parce que l'antisémitisme, l'homophobie et la misogynie font justement partie du corpus de mes adversaires politiques, quelque soit le nom qu'ils se donnent.
Moi non plus, je ne connaissais pas ce Mehdi; comment expliquer une aussi longue complaisance vis-à-vis de cet individu? Comment expliquer qu'il ne se soit trouvé personne pour voir et dénoncer ses agissements? Il était agent recruteur pour Daesh qui fait du bon boulot? Ses propos sous pseudo sont exactement ceux que tiennent les partants pour les guerres au Moyen-Orient.
Moi pas Twitter, moi pas Facebook, alors moi possible attardée mentale ou juste anti bavardages modernes autant qu'inutiles. Moi accepter les critiques probables.
Le pacte de lecture c'est un sujet un peu littéraire pour le lecteur, et quand les auteurs ont du talent, il n'a pas besoin d'être exprimé.

Quand Riss, Wolinski ou Reiser représente un gros dégueulasse, quand Cabu dessine Mon Beauf, quand Coluche ou Desproges jouent un personnage puant, personne ne se pose de questions, on sait d'où ils parlent et le pacte de lecture n'a même pas à être évoqué: tout le monde comprend sans même savoir ce qu'est ce pacte ou pourquoi on pourrait en avoir besoin.

Alors certes les p'tis jeunes sont devenus romanciers, on peut discuter de leur oeuvre comme d'un objet littéraire, et convoquer le pacte de lecture comme témoin, mais c'est déplacer le sujet. Céline était puant, son oeuvre vaut le détour, là ça serait plutôt le contraire. mais le lecteur est fondé à dire que ce genre de discussion d'intellectuels le gonfle, surtout s'agissant de morceaux choisis en 140 caractères dont la qualité littéraire reste à établir par la postérité, sachant que la bienséance et la morale en vigueur ont déjà baissé le pouce

Le problème principal comme dans l'affaire Fillon c'est le proverbe chinois: plus le singe monte haut, plus il monte son cul,
Les tweets malsains d'un jeune de banlieue, c'est des crachats dans le caniveau, il faut vraiment que l'étron soit énorme pour que quelqu'un réagisse.
Quand le jeune fait la couv des inrocks avec une ministre renommée, quand il se présente comme intellectuel et donneur de leçons ou exemple de réussite, les passants commencent à regarder les crachats.
Reste à savoir si c'est du racisme, du désir de revanche ou de la méchanceté, mais la même éructation venant d'un personnage connu ou d'un kid de banlieue n'a pas le même effet; c'est le nombre de followers mec, dans le temps ça s'appelait la notoriété, et franchement rattacher à son compte Twitter principal de jeune auteur propre sur lui des contenus aussi trash, c'est un suicide littéraire ou c'est juste pour faire le buzz (on peut gagner dans les deux cas)?
Pleure pas Daniel, t'es pas tout seul aurait dit le Grand Jacques ! moi non plus comme plein d'autres j'ignorais total ce Marcelin alias Mehdi__ou l'inverse comme on veut.
Ça m'a sauté à la gueule ce matin ; alors pour ne pas me faire tripatouiller par ceux qui sont pour ou ceux qui sont contre comme d'habitude et subir la postillonnerie des aboyeurs de tous poils (ah ! là là ! les commentaires sur MdPt !) j'ai farfouillé tranquillement, consciencieusement__et j'y suis encore__les liens, les articles de X ou Y, reluqué les vidéos...
On vit une époque formidable ! comme dans les années 30...bon, allez, je retourne à mes investigations...
Fait un peu gris aujourd'hui dans ma campagne, mais ça va se lever...
Il va tout faire pour sauver sa peau médiatique.
S’il devait, malgré tous ses efforts, ses excuses et ses repentances, rester tricard dans le milieu culturel en général et la télévision en particulier, saura-t-il résister à la rancœur et ne pas se déchainer à la Dieudonné ou à la Alain Soral.
Quand tout sera perdu on saura vraiment ce qu’il a dans le ventre.
Bonjour

Daniel vous oubliez Claude Askolovitch qui fait quand même partie des rares défenseurs de Mehdi en prennant intelligemment un peu de distance avec cette tempête dans un verre d'eau (et qui se fait du coup bien allumer en retour bien sur, cf sa TL)

Perso je pense que si Mehdi avait été un jeune blanc , on lui aurait quand même mis un peu moins dans la figure....
En effet, il y a un énorme point d'interrogation dans cette étrange histoire moderne... qui se décompose effectivement en plusieurs questions pratiques et toutes bêtes (je dis "bêtes" car je ne suis pas sur Twitter, je ne suis pas Twitter, je n'en connais que les émanations qui sortent du réseau pour investir les autres médias... je suis donc empreint d'une impression globale de ce qu'est ce réseau.... et cette affaire ne "colle" absolument pas à l'idée intuitive et parcellaire que je m'en fais, vu de l'extérieur... donc, je vais être "bête") :
- Vous parlez de 10 000 followers sur ce compte twitter... mais comment engranger ce nombre impressionnant de followers sur un compte anonyme enchaînant uniquement ce genre de tweets ? Comment, si ce n'est parce que le lien avec le réel auteur, médiatiquement très exposé, est bel et bien clair pour tous ? Je veux dire, si Daniel Schneiderman ouvre un compte anonyme, sous pseudo, et publie régulièrement des tweets, sans qu'un rapport soit clair avec sa "communauté" déjà existante, comment parviendra-t-il à attirer vers son compte des dizaines de milliers de followers ?

- Comment, alors que le moindre mot de travers d'un personnage public dans un tweet est aussitôt pointé, disséqué, republié et commenté, exigeant la plupart du temps un immédiat repentir, comment donc ce compte a-t-il pu des années durant se gonfler de milliers de formules tombant presque toutes sous le coup de la loi sans provoquer la moindre vague médiatique, judiciaire ?

- Comment les nombreux membres de la sphère médiatique immanquablement au courant de l'identité de cet étrange twitto ont-ils pu se dire qu'il était inutile d'en faire état... que tout pouvait "rouler" ainsi, sans manquer, bien sûr, de s'offusquer au passage et régulièrement de "dérapages" bien plus anodins émanant d'autres personnalités publiques (personnel politique ou médiatique) ?

- Comment ce garçon (que j'écoutais parfois lorsque sa chronique en duo était diffusée sur une grande radio nationale que je n'écoute plus aujourd'hui, et dont j'aimais bien le style, le ton, les témoignages), sans doute très entouré, et souvent de "grands ainés" avisés, n'a-t-il pas été alerté par son entourage professionnel et amical afin que, ce qui pourrait sans doute s'apparenter à une connerie de jeunesse s'il s'en était tenu à quelques semaines de publications pour le moins "étranges", ne se mue pas en une connerie monumentale élaborée sur des années et des milliers de tweets ?

Mais peut-être qu'il n'y a rien à comprendre de plus... que ça s'est juste passé comme ça s'est passé, et c'est tout. Peut-être que cette histoire aurait pu se dérouler de mille façons différentes, s'éteindre en deux jours lorsqu'il s'est engagé dans son entreprise bizarre sur l'injonction musclée d'un véritable ami... ou bien franchir un jour de façon tonitruante une ligne rouge qui eût déclenché un scandale encore plus voyant... et puis non, il se trouve que ça s'est juste passé comme ça.

Il y a des années, j'avais entendu une personnalité (aucun souvenir de son identité), invitée sur un plateau télé à débattre de la mort de ces deux petits dans un transformateur électrique, Zyed et Bouna, poursuivis par deux policiers... (ce fut d'ailleurs le point d'origine d'événements qui ont fondé le Bondy Blog si je ne l'abuse). La question portait sur la raison qui pouvait bien pousser ces mômes à s'enfuir ainsi, s'ils n'avaient rien à se reprocher (question typiquement médiatique... c'est à dire dont aucune réponse ne pourra jamais être cernée, les seuls à pouvoir éclairer l'événement étant absents). Et ce type a pris la parole en conclusion, en disant : "Parfois, ça échappe à l'analyse, aux arguments. Parfois, ça sert à rien de chercher à comprendre. Je vous propose l'interprétation la plus bête qui soit de cet événement, et peut-être la plus proche de ce qui s'est passé : les mômes courraient parce que les flics les poursuivaient. Les flics les poursuivaient parce qu'il courraient..." Bref, parfois, ça se passe comme ça se passe. Et puis c'est tout. On appelle ça le tragique, non ?
Ça sens la manipulation a plein nez cette histoire...
"La dichotomie auteur-personnage tient quand le pacte de lecture est clair."
Il aurait dû mettre des smileys?
Le Monde le savait. Dans son article de 2015 que vous avez donné en lien dans l’article, il était écrit :

Si doux et poli à la ville, Mehdi s’est inventé sur Twitter un double diabolique, qui insulte à tout-va. « Tout est trop convenu, on n’ose plus s’énerver.
L’idée de casser ça en étant méchant gratuitement me plaît », confie-t-il amusé. Et tant pis pour les vedettes sensibles qui inondent ses proches d’appels indignés.



Libération, en 2014, le savait :

Doux au parler, Mehdi en Marcelin mute, médit à tout bout de champ, éructe des «giclez-lui sa mère» ou des «pourquoi Estelle Denis, elle a le droit de vivre ?».

Et pourtant, dans les deux cas, il avait déjà écrit des trucs du style : « la verge d’Hitler dans les salopes » ou quelque chose approchant.
Les salopes étant les Juives.

Voilà comment les merveilleux médias font la promotion de gens qui, en définitive, porteront du tort aux banlieues.
C’est à se demander si ce n’est pas leur objectif.
[quote=D.S.]même si la réacosphère pousse son avantage.
En fait, que la réacosphère pousse son avantage, on s'en fout un peu. Le point de crispation tient surtout sur la charge au clairon de la gauche néo-cons, Printemps Républicain en tête (Clavreul, Bouvet, Rossignol, trop contente de prendre sa revanche, Sfar, Fourest, Sifaoui, tous les "Charlie Forever", dont nous avons quelques beaux spécimens sur ce forum).
Tous ces gens dont le racisme latent est pointé tous les jours par le Bondy Blog, Mediapart et les figures de l'antiracisme décolonial et qui sont tout heureux de trouver un angle d'attaque tangible autre que l'éculé procès en proximité avec les Frères Musulmans.
Je ne connaissais pas non plus cet individu. Je n'ai pas de compte Twitter, ni de facebook ou autre réseau social

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