Mehdi Meklat, jeune écrivain prodige, et son double antisémite et homophobe
Mehdi Meklat, 24 ans, était jusqu’ici connu pour son ton décalé. Du Bondy Blog, à France Inter en passant par Arte, le chroniqueur, journaliste et auteur, s’est taillé, avec son compère Badrou ("les Kids", époque France Inter) une réputation de porte-voix de la jeunesse, "à l’avant garde d’une nouvelle génération venue de banlieue" écrivaient encore Les Inrocks le 1er février. Sauf qu’entre temps, des internautes ont exhumé des tweets de Meklat : injures antisémites, homophobes, racistes, misogynes. Un florilège qui provoque la sidération. De son côte, le jeune homme s’excuse, dépublie, et assure qu’il s’agissait "de questionner la notion d’excès et de provocation" à travers un "personnage fictif".
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Derniers commentaires
http://www.agoravox.fr/actualites/medias/article/racisme-antisemitisme-menaces-de-189949
ceci dit , c'est tout de même une joie de vous lire .
Vas-y Mehdi ! éclate-toi , joue de ton nom , de tes appuies , de ton réseau , de ton carnet d'adresse ......Tout va bien .
(...et pendant ce temps , Marine se marre ....)
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
- Les propos antisémites, homophobes et sexistes de Mehdi Meklat ?
- Mediapart qui préfère parler d'attaques "islamophobes" contre un "enfant prodige" ?
- Le Bondy Blog qui a continué d'en faire un de ses chroniqueurs vedettes tout en ayant connaissance de ses propos ?
- Les Inrocks qui étaient également au courant, qui ont qualifié ses tweets de "drôles à mourir", puis qui maintenant mentent effrontément en disant les découvrir ?
Je suis perplexe !
Waleed Al-Husseini, écrivain palestinien athée, arrêté et torturé en octobre 2010 dans son pays pour avoir "blasphémé" contre l'islam sur Facebook et sur son blog.
Aujourd'hui exilé en France, où il a fondé le "Conseil des ex-musulmans de France".
En quelques tweets (début 2012) , il atteint les limites qu'il n'a plus dépassées.
Quelques solutions se présentent alors à lui :
-j'arrête et je révèle moi-même la supercherie.
-Grisé par le succès je continue au risque d' être démasqué car je mène en parallèle une carrière honnête. Démasqué, je m'excuse en espérant qu'on m'excusera.
-Grisé, enivré même comme certains de mes suiveurs, par mes propres écrits, car c'est bien l'effet qu'ils recherchent, je pars dans une dérive incontrôlable. Au bout de quatre ans (quatre ans!!!), honteux, j'arrête mais ne m'excuse pas vraiment. ou de façon alambiquée: "obsolètes" n'est pas "désavoués".
Etc
Toute autre que la première solution jette sur Mehdi un soupçon de malhonnêteté vis-a vis de lui-même ou de dérèglement mental.
http://www.leparisien.fr/faits-divers/la-famille-de-theo-au-coeur-d-une-enquete-financiere-23-02-2017-6705981.php#xtor=AD-1481423553
Si on ajoute à cette affaire en devenir, les affaires Meklat (et son acolyte), et l'affaire Yacine Chaouat, ça prend la tournure d'une liquidation en règle de tout l'héritage SOS Racisme.
On a l'impression de voir un château de carte s'écrouler...
A Charlie on gueule et vomit beaucoup aussi. Mais les Luz, Cavanna, et autres Cabu ont également réalisé des odes à l'émouvante beauté de la vie.
Edifiant
C'est sans doute un drame pour ce jeune homme, qui n'arrive visiblement pas à assumer ce qu'il est vraiment et qui se réfugie encore derrière... l'alibi artistique.
Le problème avec l 'antisémitisme c'est que ça déteint. Après pour le ravoir bonjour.
Je me souviens avoir publié juste après les attentats du 11 sept sur les forums de Libé quelques conneries bien senties sous le pseudo de "Moussaka Ben le Dingue".
Conneries de dérision à l'opposé de ce que je pensais, antiphrase, sarcasme et ironie au premier degré (apparemment) dont le vrai degré était ce que j'étais vraiment. J'ai rapidement arrêté, quand j'ai compris (je n'étais plus un gamin depuis longtemps) que tout était pris au degré de l'écrit et que personne ne comprenait l'humour noir et les larmes derrière les outrances.
Imaginons que rétablissant mon vrai nom par un tour de passe-passe informatique ces messages réapparaissent... Ce serait rigolo...
Je n'ai rien à vendre et à mon age je m'en foutrai, mais un gamin médiatique...
En tout cas balancer à la face des personnes médiatiques leurs erreurs de jeunesse n'est absolument pas gratuit en ce moment Ni le battage médiatique des "Grandes opinions".
T'inquiètes! J'assume...
* C'est à la mode
Comme quoi les djeun's de banlieue sont de vrais Français, pas de doute !
Uh ! Uh ! Excellent, Mehdi.
Tu devrais faire un bouquin avec tes meilleurs blagues homophobes.
http://www.bondyblog.fr/201604181650/laurence-rossignol-il-mest-tombe-un-parpaing-dans-lestomac/#.WKsmYW_hDIW
Je l’ai vu récemment dans le poste de télé. Ça avait l’air d’aller pour lui.
A-t-il porté plainte pour usurpation de son compte ? :)
Nan ! c’est pour savoir si je peux ouvrir un compte et me lâcher contre… euh… je ne sais pas, mais me lâcher, quoi.
Son histoire c'est comme si le figaro reprenait le compte du gorafi sans rien effacer. Ou l'inverse.
Ce matin, j'écoute donc l'émission en replay et constate qu'aucune question ne lui a été posée. Mais je me corrige vite : "suis-je bête ! L'émission a peut être été enregistrée un autre jour puisqu'elle est diffusée à 6 heures du matin. Mais tout de même, un commentaire aurait pu être ajouté, ici ou sur le site." J'y vais et là !!!!!! toutes les traces de l'émission que j'ai écoutées vers 9 heures ont été supprimées de la page FB du journaliste, de celle de l'émission, et remplacée sur le site par une interview de Philippe Besson ! Dans d'autres pays on appellerait ça de la censure non ? Enfin, je crois.
Comment peut on affirmer "On peut rejeter l'islam et d'autres religions" sans que personne ne réagisse ?
Parce que si ça n'existe pas, faire croire que ça existe ça me semble assez toxique.
A l'heure où l'ED voit de la taqya partout il aura annulé avec ses tweets tout ce qu'il avait pu faire de positif pour sa communauté dans le reste de sa courte carrière, en accréditant son discours comme personne.
Quant à l'argument débile du role playing, il serait temps que les gens réalisent que twitter est un espace de discussion pas un terrain de jeu où tout serait admis pour peu qu'on y parle sous pseudo (limite il serait souhaitable que la justice profite de lui pour le rappeler, selon la teneur de ses tweets non prescrits, au moins son histoire aurait servi à quelque chose).
En renommant son compte avec son vrai nom, il n'a pas immédiatement dû comprendre que tout son historique serait maintenant "signé" Mehdi Meklat !
Et tous les téléspectateurs de la Grande Librairie qui ont voulu en savoir plus sur ce jeune auteur sont tombés là dessus.
Il a nettoyé son historique depuis, mais l'épidémie est déjà déclenchée !
Ce qui ne veut pas dire que ce personnage n'était pas un moyen inventé par le jeune homme pour se défouler. Toute personne qui a inventé un personnage peut attester que celui-ci finit par prendre une espèce d'autonomie : on peut être très gentil mais prendre un malin plaisir à faire faire des horreurs à Fantômas ou à Voldemort.
L'erreur impardonnable de Mehdi Meklat (ne serait-ce qu'envers lui-même) est, une fois l'identité du pasticheur connue de tous, d'avoir conservé le même compte, les mêmes tweets (et, c'est la raison je suppose, les mêmes followers), et de s'être contenté d'en changer le nom ! D'un coup il assume et revendique toutes les horreurs de son personnage, prêtant le flanc au déferlement qui l'a submergé ces deux derniers jours.
J'ai publié un modeste article sur le sujet : http://hyperbate.fr/castagne/2017/02/19/faceties-et-chatiment/
Personne n'avait eu la curiosité d'aller sur son compte twitter?
C'est même très embêtant, Pascale Clark qui défend la violence verbale antisémite et homophobe, la presse qui cherche des excuses pour ne pas passer pour complice, invente le concept du double, qui aurait des impulsions violentes, mais le double du double assume sa violence et son mépris du respect et des règles, il vous pisse à la raie, le double, après il s'excuse, le double du double, de toutes façon c'est pour rire.
La presse de Pigasse peut faire sa couve avec le personnage, et son double du "Monde" des billets enthousiastes avant de coller les étoiles de couleurs de la police de la pensée.
Si j'ai bien tout compris, le gars, il fait des touits dégueus depuis des années. Ca fait marrer les gens qui le lisent. Il est le Djeuns de Pascalre Clarke (c'est dire s'il est brancchouille), il est reçu à l'Elysée (c'est dire s'il est sérieux).
Et, tout d'un coup, en une nuit, il devient Emile Louis, ou - pire - Dieudonné.
Expliquez-moi.
Et c'est encore plus étrange de constater chez certains combien les torrents de vomissements (pour des mots sur tweeter), n'ont pas été émis au dixième de cette intensité pour Adama Traoré ou Théo (pour des vies bien réelles brisées).
Précisément : ce qui est arrivé à Théo et Adama (avec tout l'arrière plan que cela suppose) est incomparablement plus grave que l'expression d'un petit con sur tweeter.
Si on mesurait la gravité des faits uniquement par l'intensité des réactions indignées de certains, il semblerait, étrangement, que ce soit le contraire.
Ce qu'a fait Mehdi Meklat ne peut que renforcer ce contexte, en donnant un argument en or à ceux qui souhaitent stigmatiser d'avantage la jeunesse des banlieues musulmane : qu'un de ses représentants les plus médiatiques s'avère avoir tenu des propos antisémites, homophobes ou relevant de l'apologie du terrorisme (et encore pire, sous pseudo, ce qui pourra être utilisé par l'extrême-droite comme exemple de taqya puisque "tout en entretenant une façade modérée lui permettant d'obtenir une reconnaissance sociale il multipliait les appels à la haîne" <- c'est la manière dont ce sera présenté par la fachosphère qui entretiendra probablement la mémoire de ce cas d'école durant des mois/années, tant il lui offre une illustration parfaite de ses thèses sur la "fourberie musulmane").
S'il est évident que des meurtres/viols sont nettement plus graves que des violences verbales, je ne vois pas comment ces affaires peuvent être opposées, le genre de dérapages qu'a produit Meklat participant au climat haîneux qui a entrainé les affaires Adama et Théo, et son exploitation prévisible augmentant les chances qu'il y en ait d'avantage dans l'avenir.
Il devrait alors être évident que le taux d'indignation exprimée soit en rapport de proportion.
Je m'étonne simplement que ce ne soit pas forcément le cas.
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Plus sérieusement je ne vois pas trop le rapport entre les textes de GB et des tweets positifs envers Hitler ou Oussama Ben Laden associés à une des voix de la jeunesse musulmane, en terme de dommage pour l'image de cette dernière que ça peut causer (bon après je ne dis pas que ce climat haîneux ait attendu Meklat pour exister, mais c'est triste qu'un des rares journalistes de banlieue commençant à avoir un peu de reconnaissance médiatique y ait contribué).
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Si on parle de (comment dire ?) "contexte / climat / vague causalité sociologique" (je répondais à "l'arrière plan que cela suppose" de Djac), on peut dire qu'à des degrés divers tout le monde en fait partie, et noter que certains contribuent à sa détérioration quel que soit leur "camp" (qu'il s'agisse d'être des quasi complices comme la hiérarchie policière/politique, de gens qui propagent des discours haîneux contre les minorités, des enablers comme le public indifférent au sort des victimes de violences policières, ou dans le cas qui nous intéresse de représentants des minorités dont les maladresses ou le propre discours haîneux contribuent à leur mauvaise image et "justifie" quelque part leur mauvais traitement dans l'esprit des catégories précédentes).
Après de là à parler de "responsabilité" pour tout ce monde, ou la seule dernière catégorie en particulier, c'est vous qui me mettez ce mot dans la bouche. On peut aussi considérer injuste qu'un membre de minorité ait à se montrer plus responsable que les autres pour éviter de nourrir ce climat (des français depuis 42 générations qui disent des horreurs sur twitter doit aussi y en avoir un certain nombre), mais juste ou injuste ça ne change rien à l'influence que des propos malheureux qui seront récupérés par la fachosphère peuvent avoir, quand ils viennent d'un représentant un peu médiatique de la jeunesse des banlieues.
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Melkat.
Quoi y participe ? Le genre de dérapages qu'a produit Merkat. Si vous tenez à décortiquer mes phrases faites le au moins honnêtement.
Par ailleurs participer n'implique pas l'idée qu'ils soient seuls responsables (ou même les principaux responsables) de ce climat qui hélas compte un nombre impressionnant de participants, et encore moins des crimes qui y sont reliés, comme clarifié dans le message auquel vous répondez.
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Le cas Meklat est bien sûr monté en épingle. La "fachosphère" ne fait que mimer ironiquement les réactions habituelles du camp du bien face aux "dérapages". Ils s'en donnent à cœur joie et ils auraient tort de s'en priver puisque c'est une cible de choix.
Cependant, dire que Meklat est LA brebis galeuse qui donnerait à lui seul une mauvaise image des arabes en France, c'est un peu fort...
Le discours de l'extrême-droite ne serait que pur fantasme, expression d'une haine gratuite et irrationnelle se nourrissant de quelques faits divers ou cas extrêmes?
Ça devient très agaçant ce discours...
La gravité, l'extrême gravité de ce qui est arrivé à Théo ou à Adama Traoré n'est pas en question - il faudrait être cinglé pour ne pas le reconnaître, ou même l'excuser. Quand j'ai vu l'excuse de l'IGPN dans le dossier "Théo" j'ai cru que j'allais dégueuler, mais encore une fois, cela n'a rien à voir. Tu pourras toujours trouver un fait plus tragique que cette affaire de tweets, la réalité en est pleine.
Ces faits n'enlèvent rien au fait que les médias sont d'une complaisance crasse avec les mecs du Bondy Blog depuis des années, indépendamment des messages susceptibles d'y être véhiculés. Mais dans un monde où Bouteldja passe pour une intellectuelle crédible, plus rien ne m'étonne.
Ha bon ?
Ha bon.
[...]Au-delà de l’ironie et de l’entourloupe qu’il y a à voir le site Français de Souche accuser quelqu’un de racisme ou Eugénie Bastié, dans les colonnes du Figaro, dénoncer des messages homophobes, c’est bien une revanche que les islamophobes cherchent à prendre. Celle-ci ne vise pas à purger la gauche, dont certaines figures de la charge massive se réclament encore, de ses moutons noirs. Elle cherche à se servir des munitions généreusement fournies par Mehdi Meklat pour atteindre toutes celles et tous ceux qui continuent de dénoncer les contrôles au faciès, les violences policières touchant en priorité les Noirs et les Arabes, la stigmatisation des populations musulmanes sous couvert de discours républicain ou laïque, la relégation urbaine, l’abandon des quartiers populaires…
Il serait en effet naïf de ne pas faire le lien entre le moment où ressortent ces tweets anciens et l’accélération d’une campagne électorale marquée par la récente victoire aux primaires d’un Benoît Hamon accusé de complaisance avec l’islam contre la ligne autoritaire de Manuel Valls, mais aussi la colère inédite des banlieues face aux violences policières qui ont mené à l’hospitalisation du jeune Théo à Aulnay-sous-Bois au début du mois et à la mort d’Adama Traoré en juillet dernier, auquel est précisément dédié le dernier roman, Minute, de Mehdi et Badrou. La charge numérique actuelle vise ainsi en priorité le Bondy Blog, symbole de la reprise en main de leurs discours et de leur image par les banlieues, après les émeutes de 2005, au point que le site a dû se fendre d’un communiqué pour clarifier les choses.
Il serait également naïf de ne pas voir que l’attaque se produit alors que Mehdi et Badrou, associés avec Mouloud Achour (le journaliste de Canal + présentateur du « Gros journal ») pour publier Téléramadan, la revue annuelle « des musulmans qui ne veulent plus s’excuser d’exister », ont gagné en puissance et en degré de politisation. Les « kids » ne sont plus les deux post-adolescents gentillets et poétiques qui intervenaient dans l’émission de Pascale Clark, mais des acteurs écoutés et efficaces d’un débat public tendu autour de l’islam et de la place, dans la République, des enfants issus de l’immigration, que beaucoup aimeraient faire taire.
Mehdi Meklat, par ses tweets, a contribué de manière très dommageable à la démonétisation d’une parole issue des quartiers sur une définition de la République et du vivre ensemble qui n’est pas celle fantasmée par la fachosphère, la réacosphère mais aussi des figures se revendiquant de la gauche. Pour que les dégâts collatéraux soient limités, il faut donc être aussi ferme sur le caractère indéfendable de ces écrits passés que sur le refus du confusionnisme et des amalgames dans lesquels s’engouffrent aujourd’hui certains avec gourmandise."
"l’argument du personnage inventé, pour les besoins de l’expérience, ne tient pas la route.
Mehdi Meklat ne s’est en effet pas servi de ce personnage pour un travail d’humour, de littérature, de fiction ou de journalisme, à l’instar de ce que faisait l’acteur britannique Sacha Baron Cohen, en forgeant des personnages comiques et controversées allant d’Ali G, une parodie de rappeur gangsta, à Borat, un journaliste kazakh en passant par Brüno, un journaliste de mode homosexuel autrichien. En outre, « Marcelin Deschamps », même s’il se pose en lointain hommage au provocateur qu’était Marcel Duchamp, ne cible qu’une partie bien spécifique de la population (Juifs, femmes, gays…), bien trop habituée à être traitée en bouc émissaire et menacée à travers l’histoire. Enfin, l’argument de la pertinence politique et médiatique du « trolling » effectué par un avatar n’a guère de base pratique ou théorique."
J'avais essayé de suivre ce garçons sur Twitter il y a deux ou trois ans. J'ai tenu trois jours. Rien à sauver.
Quand on voit ce qui est arrivé à Marc-Edouard Nabe alors qu'il respectait le cadre officiel de la littérature, c'est mal barré pour Meklat si il a voulu tester ça hors cadre. Discours indirect libre : "Les voix du personnage et celle du narrateur « s'enchevêtrent », de sorte qu'on ne sache jamais parfaitement si c'est le narrateur ou le personnage qui parle."
Qui parle ? Qu'est-ce qui parle en nous ?
Il est pourtant d'une génération qui a grandi avec "l'affaire Dieudonné", il devrait savoir qu'il n'est pas bon de brouiller les espaces d'expression, à se demander si il n'aurait pas une gêne à se retrouver du côté des gens "respectables", ceux qui n'ont pas à craindre les matraques.
-"Faire mentir les stéréotypes sur les-jeunes-de-banlieue.": pour ça on peut dire que c'est une réussite, il ne pouvait pas mieux s'y prendre...
Twitter, ça sert à quoi ? Exprimer une émotion brute ? A sortir une vanne qu'on pense fine ou marrante sur le coup ?
A part ça ?
Quand on en voit l'usage qui en est fait, et surtout qui en use, c'est à pleurer. Ça concerne 1% de la population, maximum, qui pensent avoir quelque chose à dire, et qui pensent que ça intéresse quelqu'un. Après ça, ça reste le club des Johnny Subtil du monde, littérateurs velléitaires au talent douteux, mais au pouvoir de nuisance certain.
Rien que de savoir que ce que je pourrais y écrire pourrait être mis à côté de ce que Donald Trump, j'ai fait mon choix...
Il n'y a que des éditorialistes pour croire que c'est intéressant.
Vraiment ?
Vous vous foutez de la gueule de Finkielkraut à longueur de papier en le traitant d'islamomachin et c'est tout ce que vous trouvez dire sur des tweets dont le caractère haineux n'est pas à mettre en doute ? Ces tweets ne sont pas drôle, ils ne l'ont jamais été et ne le seront jamais, cette obsession grotesque pour les juifs et tous ceux qui ne se prosternent pas devant l'islam est à dégueuler. Et le mec qui ne trouve, pour sa défense, que l'excuse humoristique ? Amusant comme ses cibles sont toutes celles qui ne se vautrent pas dans la complaisance vis à vis de ses amis. L'ensemble n'est guère étonnant, les chroniques chez Inter étaient déjà boursouflées d'u surmoi non maîtrisé, hyper prétentieuses, dépourvues de toute grâce, atrocement convenues et sentencieuses au possible. Quant à l'interview de Rossignol dans Libé, c'est un moment d'accusation stalinien digne des plus belles purges journalistiques : "alors Rossignol, avouez le que vous êtes une sale raciste !". Je suis absolument ravie que ce crétin des Alpes suffisant comme pas deux soit enfin démasqué.
J'ai envie de lui piquer son concept : "Je ne braquais pas une banque, j'incarnais un personnage anticapitaliste radical. Je dé-territorialisais la crise des subprimes."
"Je ne tripotais pas des gamines, je manifestais l'arbitraire adulte/enfant dans une relation multidimensionnelle."
"Je ne fumais pas un joint, je refondais le pacte nature / culture dans une reconfiguration autre et durable."
Ce jeune homme attend d'ailleurs des subventions du Centre Pompidou et une bourse "jeune créateur-agitateur de talents" de la mairie de Paris.
Claude Askolovitch, qui a l'habitude d'écrire des inepties dans une prose parfaite, l'a aidé à rédiger son dossier.