Mélenchon : Youtubeur pour de vrai ou pour de faux ?
Jean Luc-Mélenchon le répète à chaque vidéo : avec désormais plus de 100 000 abonnés au compteur, il est aujourd'hui l'homme politique français le plus suivi sur You Tube. Mais que pensent les collégiens de la prestation de Cyber Méluche ? La réponse en images.
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Derniers commentaires
C'est un peu comme demander dans un micro trottoir ce que les gens ont compris de la théorie de la relativité d'Einstein, la plupart ont toujours quelque chose à dire sans avoir rien compris, et ça n'apporte strictement rien ...
On sait que les jeunes sont parfois étonnant et sont moins ignorant qu'on pourrait le croire, mais ça reste des gamins ... Ils se trouvent que ceux qui interviennent dans cette émission sont intéressant, relativement informé et lucide (il y en a même un qui sait qu'il est au front de gauche !!!!, celui là est un génie qui aura un avenir professionnel certain dans la sphère politique !!! ), on est forcément séduit par leur jeunesse mais ça reste très limité ...
Peut être un jour vous tomberez sur un vrai génie et alors vous l'embaucherez pour faire une émission ....
Les apple-stores, futurs lieux de sorties scolaires;
Carrefour , Leclerc: opération ramassage des déchets;
La banque de France qui dès le CP va initier les enfants au monde de la finance;...
Parfois, s'il reste un peu de temps, ils feront un peu de français, ils entendront un peu parler de poésie, ils étudieront quelques vagues notions de mathématiques...
http://www.lepoint.fr/high-tech-internet/les-apple-stores-futurs-lieux-de-sorties-scolaires-21-12-2016-2092141_47.php
http://www.lanouvellerepublique.fr/Vienne/Actualite/Environnement/n/Contenus/Articles/2011/09/28/Les-collegiens-de-Saint-Martial-nettoient-la-nature
https://www.franceculture.fr/emissions/le-billet-economique/education-financiere-et-budgetaire-pour-tous
La Banque de France va donc concevoir des supports pédagogiques de ce type, plus orientés pratique que connaissance, et ces supports pourront être utilisés dès la rentrée 2017 par les enseignants, du CP à la terminale, dans les modules intitulés "enseignement moral et civique".
En tous les cas, on a rarement vu les collégiens aussi volubiles. Il faut dire que c'est un peu comme les laisser parler de clips vidéo en classe de musique, de football en cours de sport.
Je regrette que (pour le moment) vous n'ayez pas encore parlé de l'UPR. Pas tant de son programme politique (chacun peut aller le consulter), mais du "phénomène" qu'il constitue :
• le site de l'UPR est le premier site politique en France en terme de fréquentation
• l'UPR s'est entièrement bâti sur internet via des vidéo conférences (peut-être aujourd'hui le 4e parti en nombre d'adhérents et en très forte croissance contrairement aux autres)
Je pense que cela mériterait également un décryptage
• analyse de la progression (quels évènements "boostent" ce parti, notamment sur la scène européenne)
• analyse sociologique (âge, localisation, csp) et politique (affinités politiques) de l'auditoire
• analyse du traitement médiatique (c'est la raison d'être d'Arrêt sur images, c'est pour cela qu'on l'aime :)
Autre question : c'est quoi l'UPR ?
Je trouve dommage que le nom de cette formation soit cité (lorsque est évoqué le classement des chaînes Youtube) sans qu'il en soit dit davantage.
Une démarche "comparatiste" entre le succès web de M. Mélenchon et de M. Asselineau aurait probablement des vertus heuristiques. J'espère qu'Arrêt sur images consacrera prochainement une émission au sujet de ce parti politique, encore une fois, non pour discuter des opinions politiques mais pour
• décrypter le traitement médiatique qui en est fait
• expliquer son essor sur le web
Qu'est-ce qu'un parti politique qui ne compte pas un seul représentant au Parlement et au Sénat ?
Par ailleurs, pour moi en tant que Alsacien, qui bénéficie tous les jours de la monnaie unique et dont les enfants sont bi-nationaux, pluri-culturels, nourris aux mamelles d'Erasmus, dès que je vois un parti qui se réclame de l’Écu et du Sol denier et des frontières aux octrois de Vile-Parisis et de Valence, cela provoque une irrémédiable envie d'en rigoler. Pour ne parler que des accents les moins caricaturaux et les moins dangereux...
Bref je suis Européen, et s'il n'en reste qu'un je serais le dernier.
Mélenchon il a 132 000 abonnés. Sa revue de la semaine parue il y a deux jours fait déjà 134 000 vues et depuis 6 épisodes il fait toujours plus de 100 000. Et là campagne présidentielle ne fait que commencer...
Bref Mélenchon ne joue pas dans la même catégorie au niveau audience que le gars où on voit des affiches à côté de John Hamon.
L'intérêt qu'il suscite est difficilement comparable à celui d'un courant politique traditionnel car les passages dans les grands medias sont très limités. Il faut donc à mon avis remettre dans le contexte :
• qui connait l'UPR en dehors des internautes ?
• qui connait M. Mélenchon en dehors des internautes ?
Je crois donc que remis dans ce contexte et malgré la relativisation que vous apportez, les statistiques ne sont pas négligeables :
• 25 000 abonnés Youtube
• 60 000 abonnés Facebook
• 1er ou 2e site politique le plus consulté en France
Il n'est pas interdit à mon sens de parler d'un "phénomène" numérique massif. Ce point de vue peut-être subjectif me fait penser qu'il y a une vraie stratégie d’évitement de la part des journalistes. Exemples avec M. Demosrand :
• https://www.youtube.com/watch?v=Fz7R5Dy4wrE
• https://www.youtube.com/watch?v=NCTRjxmyT1g
Contre exemple :
• https://www.youtube.com/watch?v=BmhBTvvyI38
J'en suis là de mes réflexions :)
Encore une fois j'aimerais beaucoup qu'Arrêt sur images nous apporte ses lumières.
Et ce pour une raison bien précise, c'est qu'Asselineau est dans le vrai sur tous les sujets.
Merkel elle même tremble à l'idée qu'il parvienne à déjouer leur piège et à activer l'article 50 du traité de Lisbonne.
C'est bien là où vous vouliez en venir ?
Ai-je parlé de complot ? Ai-je émis la moindre opinion politique concernant l'UE ?
Ma démarche consiste simplement à comprendre le traitement médiatique du "phénomène" numérique que - à mes yeux - constitue l'UPR.
Et pour votre gouverne, il n'est pas nécessaire de consignes pour que la caste journalistique suive son instinct grégaire. Relisez Bourdieu ou demandez à M. Schneiderman une explication de texte.
On a suffisamment vu de militants / sympathisants de l'UPR persuadés de détenir la vérité et qu'il y a une coalition ( si vous préférez cela à complot ) contre Asselineau et son parti. Dans le fait d'être "boycottés" vous y voyez même une auto validation de ses idées ...
Relisez mes interventions.
Il est possible que l'interprétation que M. Asselineau a du traitement médiatique qui est fait a sa formation politique ne soit pas dénuée de fondement. C'est une interrogation de ma part et à laquelle il me paraîtrait intéressant d'apporter une réponse. Se poser la question ne fait pas de moi un militant de ce parti politique, mais un citoyen soucieux d'être informé.
L'interprétation d'un traitement médiatique déloyal de l'UPR (l'interprétation qu'il s'agirait donc d'analyser à la lumière des audiences élevées sur les réseaux sociaux) sert évidemment la cause de M. Asselineau. Elle est une arme politique, un puissant outil de communication. Je n'ai évidemment aucun moyen de le prouver / de le quantifier mais une bonne part des soutiens / abonnements qu'il obtient :
• tient peut-être autant à ses opinions politiques relatives à l'UE
• qu'à la posture de "paria" des médias qu'il campe
En n'analysant pas ce phénomène, on s'interdit de le comprendre. Mais est-ce vraiment votre intention de comprendre ou bien de rester dans votre zone de confort intellectuel ?
J'ai en l'occurrence accordé suffisamment de temps à écouter certaines de ses conférences, lu certains des écrits le concernant lui et ses idées ou à débattre avec certains de ses partisans pour qu'on ne vienne pas me reprocher d'avoir peur de sortir de je ne sais quel confort intellectuel.
Et vous voyez malgré cela je n'ai pas été convaincu et illuminé.
Au contraire, le seul phénomène qui m'apparait autour de ce personnage, outre son arrogance et ses certitudes pathétiques qui le rendent antipathique, c'est à quel point il est dans l'erreur sur de nombreux sujets ( selon moi évidemment ).
Mais ce qui me déplait le plus, c'est la façon dont il leurre les gens en parvenant à dissimuler la véritable nature de son projet politique, je préfère très largement les gens qui l'assument, même si je suis en total désaccord avec eux.
Je pense donc qu'il ne sera jamais président de la république, et qu'il est nuisible en apportant de la confusion et des contre vérités chez les gens.
Ce n'est pas mon sujet, qui est celui du traitement médiatique de l'UPR, son essor sur internet. Ce questionnement me paraît pertinent, et pourrait être formulé ainsi : "la politique, du virtuel au concret".
Car - qu'on le déplore comme cela est votre cas ou qu'on s'en réjouisse, les réseaux sociaux permettent de faire naître et croitre un nouveau parti politique en France. Cette nouveauté, comment est-elle traitée dans les médias ? Pour l'instant cela me semble être la stratégie de l’évitement.
C'est cette stratégie de l'évitement que je qualifie de "confort intellectuel". Elle n'est ni une insulte ni réservée à vos propos : elle me paraît caractéristique de l'attitude des médias dits traditionnels face au phénomène internet.
Je trouve le sujet assez passionnant car je crois qu'on commence à peine à comprendre les effets d'internet sur le réel. Et je doute que les médias soient les mieux placés pour appréhender le phénomène car non seulement ils ont la tête dans le guidon de l'audimat mais en plus ils ont leurs propres habitus politiques et professionnels.
Espérons qu'Arrêt sur images continue à nous parler des réseaux sociaux. Eventuellement de l'UPR car cela me paraît être un cas d'étude médiatique très intéressant.
Surtout qu'il n'est pas plus nouveau que celui de Mélenchon, c'est même le contraire.
Ensuite vous vous basez sur des chiffres de membres, mais vous oubliez qu'un parti sert avant tout à représenter des gens, et si on doit comparer Mélenchon c'est 4 millions de personnes, le FN entre 6 et 7 millions ...
L'UPR => à part ses membres ?
Des partis il y en a plein, plein de nouveaux tout le temps.
Parler de "phénomène" est donc objectivement bel et bien une opinion politique, un point de vue, qui tend très clairement à valoriser l'UPR.
Et personne n'est dupe ici, svp ne jouez pas les faux candides et assumez vos opinions politiques, ce n'est pas un crime.
Et c'est toujours mieux quand on parle franchement.
Vu que mon sujet c'est le traitement médiatique du phénomène UPR dans les médias, je ne vois pas ce que cela apporterait au débat.
Il y a une sorte de manichéisme dans votre remarque qui me donne à penser que de toute façon c'est peine perdue. Vous n'êtes pas la bonne interlocutrice, du moins via un forum de discussion.
@+
Ils ont testé et non merci ?
En tout cas, quand des journalistes en viennent à parler de harcèlement, c'est qu'il y a un souci dans les méthodes des militants pour faire passer le sauveur de la France dans les médias.
Avez-vous plusieurs exemples de journalistes se plaignant de "harcèlement" ? Cela voudrait dire qu'ils ne sont pas dans la stratégie de l'évitement comme je l'ai supposé plus haut dans ce fil.
Je suis par ailleurs un peu étonné par votre remarque : si on compare au NPA (aucun élu, moins d'adhérent, des résultats électoraux moindres), comment peut-on expliquer la différence de temps de passage ?
• le NPA n'est pas un courant extrémiste qui promeut la destruction du capitalisme ?
• un postier est-il plus fiable ou compétent qu'un haut fonctionnaire de Bercy ?
Sinon, le NPA, c'est une tentative après que la LCR ait fait 4,25% à la présidentielle de 2002 et 4,08% en 2007. En 2007, De Villiers faisait 2,23%, Voynet (Verts) 1,57%, Buffet (PCF) 1,93%.
Si Besancenot marche bien dans les médias, c'est sans doute que les journalistes trouvent qu'il dit des choses intéressantes, avec une documentation sérieuse, et qu'il exprime une vieille tendance historique du champ politique concernant la base prolétarienne généralement mal représentée sur les plateaux. Il leur sert au moins de caution pluraliste.
A contrario, que représente dans le débat public un haut fonctionnaire tournant en boucle sur "faut sortir de l'U.E. !" et ne sachant se situer dans le champ politique ? Lui-même et ses fidèles ? Si on enlève Asselineau, il reste quoi ?
Le traitement médiatique de l'UPR
• un parti nouveau et Web 2.0 (on sait la délectation des médias pour "la nouveauté")
• capable de présenter des candidats sur tout le territoire de la métropole (donc parfaitement visible, ils ne sont que 4 partis dans ce cas)
• et ayant un nombre d'adhérents non négligeable et en constante augmentation
... pourrait être bien différent si le souci de la pluralité ou la recherche d'une caution de pluralité était un critère de leur filtrage (qui en soit pose un souci, quel critère autre que d'informer est légitime, etc ...)
Je formule l'hypothèse que le discrédit que les journalistes tentent de faire peser sur l'UPR, par le simple fait de le considérer comme quantité négligeable au point de ne jamais en parler, n'est pas seulement dû à l'opinion politique qu'ils en ont (pour schématiser des eurolâtres méprisant des europhobes).
Mais peut-être parce que l'UPR, voire Mélenchon si ses succès numériques se transforment dans les sondages, constituent les preuves tangibles de leur perte d'influence sur la population, qu'ils deviennent de plus en plus inutiles. C'est peut-être si on va plus loin, la "matérialisation" de la détestation dont ils sont l'objet de la part d'une part croissante du peuple. On a vu cela en 2005, avec le Brexit, puis Trump ... un peu partout en fait.
Tout cela est très hypothétique et je ne voudrais pas couper en 4 les cheveux que je vous reprochais d'avoir exagérément tirés.
Donc désolé si j'arrête ici.
@+
Vous avez le droit d'être convaincu par Asselineau.
Le simple fait que vous voyez un "phénomène" est une marque de sympathie.
Ce serait bien de discuter du fond plutôt que de supputer les opinions politiques des intervenants.
Je pourrais vous dire que je ne voterai pas UPR aux élections de 2017, vous auriez le choix de me croire ou non. Comme vous avez le choix de traiter ou non le sujet du phénomène des réseaux sociaux en politique.
Donc ma question à présent. Parce que vous considérez qu'il n'y a pas de phénomène UPR sur les réseaux sociaux :
• est-ce parce que l'UPR vous inspire de l'antipathie ? (inutile de me répondre, je me contre-fiche de votre opinion)
• ou est-ce que vous avez des arguments ? Éventuellement des chiffres contradictoires à ceux que j'ai donnés ?
4e ou 5e parti politique en terme d'adhérents, avec la particularité de s'être construit via le web et des video-conférences, dont certaines dépassent le million. 700 adhérents en 2012, 14000 aujourd'hui en 2016. Premier site de parti politique en terme de consultation. Personnellement il ne m'en faut guère plus pour parler de "phénomène" et trouver qu'il y a matière à s'interroger sur son traitement médiatique.
Il y a plein de partis politiques qui se créent. Le nombre d'adhérents ou de visites sur un site internet n'ont aucune espèce de signification, seul compte le nombre de personnes qui sont représentées.
Lorsque je participais à des réunions politiques dans mon ancienne ville, en face de notre local où on se réunissais il y avait un autre genre de réunions. C'était des témoins de Jéhova.
Quand nous culminions à 15 personnes, ils étaient toujours plus d'une centaine.
Pourtant ils ne sont pas nombreux dans toute la France, mais ils sont beaucoup plus assidus, beaucoup plus mobilisés par leurs croyances religieuses, que par la politique visiblement.
Je n'ai pas les données, si vous avez un lien pour qu'on puisse vérifier la fréquence ?
En admettant que ce soit monnaie courante la question qui vient immédiatement après est
• celle de la pérennité du mouvement politique
• de son audience auprès des électeurs
J'ai l'impression que justement l'UPR fait figure d'exception puisque :
• il dure dans le temps
• prospère en terme de militants
• est le seul "petit" parti capable de présenter des candidats partout en métropole à chaque élection (si on considère que LR, PS, FN sont des grands partis)
Enfin, votre comparaison avec les témoins de Jéovah n'apporte rien, vous êtes dans l'explication psychologisante. Cette manière de déprécier l'engagement politique de certains de vos concitoyens, consistant à rapprocher foi et convictions politiques, pourrait facilement vous être retournée. Donc à manier avec des pincettes :)
Je vous signale simplement qu'il y a plein de facteurs qui font que d'un groupe à un autre la mobilisation n'est pas la même, et que du coup le nombre de "militants" ne signifie absolument rien.
Ici l'exemple des témoins de Jéhova illustre parfaitement cette différence. Ils sont peu nombreux dans toute la France et pourtant ils sont plus nombreux à leurs réunions que la plupart des autres groupes culturels ou sociaux.
Je pense que les militants de l'UPR sont bien plus actifs sur internet que les autres partis politiques, ce dont vous parlez peut très bien s'expliquer par cette suractivité, après cela n'a rien d'un "phénomène" tel que vous l'insinuez, car en réalité je comprends que vous voulez faire croire que l'UPR rivaliserai avec les grands groupes politiques, ce qui est une assertion gratuite tant que cela ne se vérifie pas dans les urnes.
Et on sait très bien que l'UPR invoque le complot des médias pour se justifier de ne pas avoir de chiffres à donner en matière de représentation.
Pourtant il suffirait à l'UPR de faire signer une pétition par leurs sympathisants pour compter leur nombre, ou d'organiser une votation non officielle pour prouver leurs dires.
Tant que l'UPR ne représentera personne, les médias auront toujours un prétexte pour ne pas leur donner de temps de parole.
Pour ma part je défends l'idée d'un encadrement du temps de parole par un statut des partis politiques. Chaque parti pourrait prétendre à une égalité du temps de parole à partir du moment où suffisamment de citoyens le soutiendrait. Et ce afin de retirer aux médias leur pouvoir arbitraire de décider qui peut parler ou pas à travers ces médias et d'en faire un droit garanti par la constitution et la justice.
Donc pour vous si j'ai bien compris tant qu'un parti n'a pas d'élu, il ne représente rien. Plus exactement : "seul compte le nombre de personnes qui sont représentées".
C'est probablement un point de désaccord initial qu'il faudrait résoudre.
• des centaines de milliers de consultations du site de l'UPR et des conférences, c'est du concret du point de vue de la circulation des idées. Cela a forcément un impact.
• un parti politique qui dispose de 14 000 adhérents (= qui paient pour faire partie d'un groupe) représente 14 000 citoyens. Ce n'est pas une quantité négligeable, à titre de comparaison il semblerait selon M. Filoche que le nombre d'adhérents à jour de cotisations au PS est de 30 000
• un parti politique qui est capable de présenter plusieurs centaines de candidats à chaque élection fait la démonstration d'une capacité de mobilisation concrète et pas seulement virtuelle. Seuls le FN, PS et LR peuvent faire de même, les autres formations sont obligées faute de candidats / de moyens de s'allier entre elles
• la forte croissance en terme d'adhérents, là où semble-t-il tous les autres reculent, indique une dynamique. Avec des adhérents visiblement assez motivés : je pense que cela est une caractéristique "héritée" du web participatif / des réseaux sociaux d'où provient ce parti
On peut effectivement considérer - comme semblent le faire certains grands médias - que cela n'existe pas. Ou argumenter comme vous le faites que si pas d'élu alors cela ne compte pas.
Je ne suis évidemment pas de votre avis, les quatre points ci-dessus me donnent à penser qu'on a à faire à un phénomène nouveau, né sur Internet et qui produit à présent des effets dans le réel. C'est mon point de départ.
Ensuite vient le questionnement : comment les médias rendent-ils compte de ce phénomène ?
Je n'ai évidemment pas de réponse exhaustive, quelques exemples précis semblent pourtant m'indiquer que plus le média est gros plus le silence est important.
La campagne 2017 pourrait changer la donne si M. Asselineau parvient à se présenter aux élections présidentielles puisque son temps de passage ne serait plus soumis aux considérations propres aux médias mais à la loi. On découvrirait à cette occasion que loi électorale est en matière de pluralité, plus fiable et plus efficace que les grands médias. Ce serait assez étonnant non ?
Je pense qu'il serait intéressant d'étudier les ressorts qui conduisent les gens à adhérer à ce genre de groupe religieux et à l'UPR car il y a à mon avis des points communs.
Mais au delà de ça je maintiens totalement mon propos sur le fond. Seul le nombre de personnes représentées comptent étant donné qu'on ne peut pas donner du temps de parole à tout le monde dans le débat public.
Il ne s'agit pas d'un nombre d'élus, mais bien d'un nombre de personnes REPRESENTEES, le nombre de personnes qui le soutiennent.
Et désolé mais 15000 personnes ce n'est pas suffisant. C'est totalement négligeable.
Il y a 46 millions de personnes en âge de voter. 460000 personnes au minimum permettrait de prétendre déjà à participer étant donné que des candidats à la présidentielle ont déjà fait à peine 1%.
Je pense qu'au delà de 10% on pourrait peut-être commencer à parler de "phénomène".
Quand à la loi sur le temps de parole de l'élection présidentielle elle a très grandement été diminuée par Sarkozy puis Hollande. Et ce n'est pas en 2 semaines que vous allez changer les rapports de force politiques, surtout que ces deux semaines peuvent très bien servir à un feu nourrit contre vous, ex: Mélenchon en 2012.
• on peut bien entendu avoir les deux mais seule la seconde peut être débattue, remise en cause ou approfondie par la raison
• qu'est-ce qui m'empêcherait de qualifier de sectaires les militants d'un autre parti ?
• à partir de quel degré de ferveur militante doit-on assimiler un militant politique à un membre de secte ?
Donc si vous souhaitez développer votre intuition, n'hésitez pas à nous faire part des "points communs" que vous trouvez mais je doute que le parallèle vous conduise bien loin. Sinon, une fois de plus, à exprimer une simple opinion politique, la vôtre.
Je crois pour ma part que si la figure de M. Asselineau est à ce point mise en avant, c'est pour des raisons assez bassement matérielles. Le parti politique qu'il dirige n'a pas de cadres ou d'élus, c'est à dire ne dispose pas de personnes rémunérées pouvant se consacrer à plein temps à la promotion de leurs convictions politiques.
Quoiqu'il en soit de vos déboires numériques avec les fanatiques de l'UPR que vous avez pu rencontrer dans le monde virtuel, je trouve assez dommage
• qu'ils vous laissent sur impression d'antipathie (c'est votre droit)
• mais une antipathie telle qu'elle trouble votre objectivité
Pour récapituler, votre manque d'objectivité, tel que du moins je peux le percevoir, se trouve dans :
1) l'affirmation selon laquelle "on ne peut pas donner du temps de parole à tout le monde dans le débat public" ; vos ratios sont totalement subjectifs car à ce compte messieurs Poutou et Bayrou n'auraient jamais le micro. Et le temps de parole, on en trouve bien tous les soirs dans le JT pour faire des micro-trottoirs avec de parfait inconnus ...
2) le peu de respect que vous manifestez vis-à-vis de concitoyens dont vous ravalez les convictions politiques au statut de quasi foi religieuse
3) l'absence d'approche critique du filtre journalistique (selon vous tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles : "Tant que l'UPR ne représentera personne, les médias auront toujours un prétexte pour ne pas leur donner de temps de parole. ")
Pour preuve :
3) l'absence d'approche critique du filtre journalistique (selon vous tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles : "Tant que l'UPR ne représentera personne, les médias auront toujours un prétexte pour ne pas leur donner de temps de parole. ")
J'avais pourtant écrit :
Pour ma part je défends l'idée d'un encadrement du temps de parole par un statut des partis politiques. Chaque parti pourrait prétendre à une égalité du temps de parole à partir du moment où suffisamment de citoyens le soutiendrait. Et ce afin de retirer aux médias leur pouvoir arbitraire de décider qui peut parler ou pas à travers ces médias et d'en faire un droit garanti par la constitution et la justice.
Vos sentiments vous aveuglent ?
Si je veux retirer aux journalistes le pouvoir de décider qui a le droit de parler dans les médias, c'est bien parce que je critique le fait qu'ils abusent de ce pouvoir pour favoriser certains et en défavoriser d'autres, mais aussi parce qu'évidemment ce pouvoir est totalement illégitime.
Définir ainsi un droit, et une égalité dans l'utilisation de ce droit, renverse le rapport de force, ce ne sont plus les journalistes qui décident qui parle, ce sont les citoyens.
Mais en l'état actuel des choses, les journalistes et le gouvernement justifient l'inégalité du temps de parole en raison du nombre de personnes que chaque parti représente.
Du coup, tant qu'Asselineau et l'UPR ne représenteront que 15000 personnes, ils vont pouvoir utiliser ce prétexte pour justifier de ne lui donner aucun temps de parole (ou quasiment).
Comme je vous ai dit, sans attendre les élections, l'UPR pourrait tout simplement compter le nombre de ses sympathisants par une pétition et prouver qu'ils représentent suffisamment de monde pour pouvoir prétendre à du temps de parole sur les grands médias.
C'est un peu trop facile de crier au complot.
Et je vous rappelle que le premier média c'est nous-même. Et quand on se targue d'avoir beaucoup de militants, on doit être capable de toucher beaucoup de français sans passer par ces médias.
l'affirmation selon laquelle "on ne peut pas donner du temps de parole à tout le monde dans le débat public" ; vos ratios sont totalement subjectifs car à ce compte messieurs Poutou et Bayrou n'auraient jamais le micro. Et le temps de parole, on en trouve bien tous les soirs dans le JT pour faire des micro-trottoirs avec de parfait inconnus ...
Si on divisait la population française en âge de voter, c'est à dire 46 millions, par 15000, nous aurions 3066 candidats.
Si chaque candidat devait nous parler 100 heures ( le temps de bien expliquer ce qu'il défend, sachant qu'Hollande et Sarkozy ont parlé 150 heures chacun en 2012 ), il faudrait 35 années sans interruption pour pouvoir tous les écouter.
Ce que je dis n'est pas subjectif, je me base sur l'idée qu'il faut pouvoir tous les écouter si on veut faire notre choix en connaissance de cause. Et nous sommes limités par le gigantisme de notre nombre.
le peu de respect que vous manifestez vis-à-vis de concitoyens dont vous ravalez les convictions politiques au statut de quasi foi religieuse
La politique est une arène, si vous vous offusquez d'un manque de respect dès que vous recevez une critique, vous pouvez tout de suite déclarer forfait.
La façon dont vous militez, les raisons qui vous font militer, les idées pour lesquelles vous militez, la façon dont vous êtes organisés, les actions que vous menez, etc ... tout est susceptible d'être critiqué.
Quand vous débarquez en racontant avec l'air innocent que l'UPR est un "phénomène" qui mériterait d'être étudié, on vous voit arriver de vraiment loin, vous n'abuserez pas grand monde avec ce genre de manipulation, on comprend tout de suite que vous voudriez que l'on parle de l'UPR parce que vous soutenez l'UPR.
Si vous voulez être respecté, commencez par respecter déjà vos interlocuteurs en assumant vos opinions.
Comme je vous l'ai dit il est très délicat de mettre en parallèle la foi et les convictions politiques :
• on peut bien entendu avoir les deux mais seule la seconde peut être débattue, remise en cause ou approfondie par la raison
• qu'est-ce qui m'empêcherait de qualifier de sectaires les militants d'un autre parti ?
• à partir de quel degré de ferveur militante doit-on assimiler un militant politique à un membre de secte ?
Je ne mets pas en parallèle la foi et la conviction politique, je mets en parallèle d'une manière générale des groupes sociaux/culturels et les motivations diverses qui les poussent à se réunir et à se mobiliser, et ceci afin de démontrer que le degré d'activité et de motivation d'un groupe ne sont pas corrélés au nombre de personnes qui le composent, contrairement à ce que vous sous-entendiez.
Et en l'occurrence, on ne pourra parler de phénomène qu'à partir du moment où on aura des chiffres significatifs en terme de personnes représentées.
Et des points communs il y en a plein, ne serait-ce à commencer que par le côté "la vérité qui vient du ciel". Les militants de l'UPR tiennent leurs convictions essentiellement d'Asselineau. Alors que les militants / sympathisants des autres partis politiques tiennent leurs convictions généralement de diverses sources.
Cela se remarque par l'extrême ressemblance qui caractérise un militants / sympathisant de l'UPR A avec un militant / sympâthisant B, ce sont quasiment des clones, il répètent quasiment religieusement ce que leur a "expliqué" Asselineau, souvent avec les mêmes mots.
Et c'est d'autant plus visible qu'Asselineau raconte beaucoup d'inepties et que ces militants les reprennent à leur compte sans y réfléchir réellement.
Après il y a le côté idée fixe, qui évidemment n'arrange rien à la chose. Pour moi, une idée fixe c'est toujours le symptôme d'une grande confusion dans l'esprit des gens.
Tout esprit cherche une cohérence, et une idée fixe apporte ce semblant de cohérence, mais au contraire des idées claires, basées sur des raisonnements et des choses fondées et vérifiables, une idée fixe conduit au contraire à substituer à la réalité une autre réalité.
Et on retrouve les mêmes mécanismes de pensée dans les sectes.
Enfin le sentiment exacerbé d'être convaincu de détenir la vérité, est il me semble un sacré point commun. Même si tous les partis politiques pensent avoir raison, il est évident qu'il existe des degrés divers dans ce genre de conviction, et cela se traduit concrètement dans l'ouverture des membres d'un groupe aux autres et à ceux qui ne partagent pas leurs convictions. Cette ouverture / fermeture se traduit inévitablement en terme d'alliances, en volonté de ralliement et de rassemblement, à trouver des terrains d'entente, des compromis.
Si on parle de sectarisme, c'est bien qu'il y a un lien entre les deux.
On pourrait en trouver d'autres, mais ils me semblent déjà assez importants.
Donc concernant le sectarisme des militants politiques, je ne suis là non plus pas d'accord. Le seul lien est celui d'adhérer à un discours. Mais la différence irréductible c'est que le discours politique est fondé sur la raison.
Je ne vois pas :
• premièrement, pourquoi appartenir à un parti politique (ou à un syndicat, ou à une ONG ...) pourrait être comparé même de loin à l'appartenance à une secte. C'est porter le discrédit sur toute forme d'engagement politique.
• deuxièmement, en quoi le comportement "fanatisé" de certains militants de l'UPR que vous auriez croisés sur le web vous permets d'affirmer que le développement de ce parti en particulier repose sur les ressort du sectarisme ("Je pense qu'il serait intéressant d'étudier les ressorts qui conduisent les gens à adhérer à ce genre de groupe religieux et à l'UPR car il y a à mon avis des points communs. ")
Je crois que vous exprimez un point de vue politique. Le comportement militant très actif de l'UPR sur les réseaux sociaux n'a rien à voir avec du fanatisme sectaire. L'explication n'a pas besoin d'un détour par des élucubrations "psychologisantes" :
• ce mouvement est né sur les réseaux sociaux, il exploite donc des outils qui lui sont familiers
• les militants se mobilisent plus efficacement que ceux des autres partis pour intervenir dans les médias qui ne leur sont pas accessibles (les directs sur les grandes radios notamment)
Je n'ai pas de temps à perdre avec des paroles malhonnêtes.
"Je pense qu'il serait intéressant d'étudier les ressorts qui conduisent les gens à adhérer à ce genre de groupe religieux et à l'UPR car il y a à mon avis des points communs."
Je peux me tromper mais selon moi et en toute honnêteté, il s'agit d'un parti pris politique assez manifeste consistant à décrédibiliser l'engagement politique, sinon en général, mais celui de 14 000 de vos concitoyens.
Pour le reste nous ne sommes pas d'accord, notamment sur le fait le phénomène UPR dont vous ne reconnaissez pas l'existence.
@+
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Mais bon, peut-être que oui, vu que quand ils lisent Victor Hugo, ils le voient prendre "des allures de prédicateur intégriste" et que ce qu'ils comprennent d'un de ses discours c'est qu'"il s’agit d’élargir la Chrétienté à l’ensemble de l’univers, en invitant les puissances occidentales à développer partout un grand élan colonisateur".
Aïe, ouille... je ne suis pas spécialiste de Victor Hugo mais faire de l'auteur de Bur-Jagal et des Misérables, une sorte de lanceur de croisades, c'est assez fort. Malheur à lui, il a osé parler de l'idée d'Etats-unis d'Europe...
Sinon, non, je vais éviter d'alimenter un peu plus leur entreprise d'occupation de l'espace médiatique. Et j'avais (re)oublié que @si avait fait un article sur eux qui ne leur avait pas plus, avec droit de réponse et tutti quanti.
P.S. : et dans leur droit de réponse, ils disent que Paul-Marie Coûteaux aurait été dans les membres fondateurs d'ATTAC et je me demande d'où ça vient. En tout cas, il n'est pas dans la liste chez ATTAC et si je le vois bien à côté d'Asselineau, je le vois mal à côté d'Ignacio Ramonet ou de Bové.
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Essayez Bug-jargal première version, courte (et pas Bur-jagal comme j'ai écrit plus haut...), ça parle de la révolte de St-Domingue.
Extraits faisant le portrait de Bug-jargal, une image (romantique) de la noblesse :
"Aujourd’hui même, que quinze ans de souvenirs auraient dû effacer celui du nègre, je reconnais que rien d’aussi noble et d’aussi original ne s’est encore offert à moi parmi les hommes.
(...)
Accusé d’un crime capital, il croyait que je venais pour le mener à la mort ; et cet homme colossal, quand tous les moyens de fuir lui étaient ouverts, doux et tranquille, répétait à un enfant : Je suis prêt !
(...)
— Je savais que tu étais un blanc, et, pour les blancs, quelque bons qu’ils soient, un noir est si peu de chose ! Je ne suis pourtant pas d’un rang intérieur au tien, ajouta-t-il fièrement.
(...)
En conversant avec lui, je remarquai qu’il parlait avec facilité le français et l’espagnol, et ne paraissait pas dénué de connaissances. Cet homme était si étonnant sous tant d’autres rapports, que jusqu’alors la pureté de son langage ne m’avait pas frappé.
(...)
Ce qui m’étonnait, c’était de voir que, se croyant dévoué à la mort, il ne profitait d’aucun des moyens de fuir qui étaient en son pouvoir.
— Je dois rester, me répondit-il froidement, on penserait que j’ai eu peur."
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Dans le chapitre 11 de "Le commencement de l'Infini" qu'il intitule "Le Multivers", David Deutsch, l'un des pionniers de l'évolution actuelle de la physique quantique (logique et algorithmique quantique) propose une explication (pas une excuse) de ce genre de problème au niveau fondamental.
• qui connait l'UPR en dehors des internautes ?
Peu de monde en dehors de ceux qui suivent vraiment la politique.
• qui connait M. Mélenchon en dehors des internautes ?
Ils sont assez nombreux. Premièrement, il a été candidat à l'élection présidentielle de 2012. Secondement, j'ai tracté dans deux types de marché, dans un marché "producteur locaux/bio" là, presque tout le monde connaît, dans un marché des quartiers populaire (là où je fais mou-même mon marché) et c'est une autre histoire. Il y a ceux qui suivent vaguement la politique sont plutôt orientés FN (voir le père) et connaissance Jean-Luc Mélenchon, puis il y a ceux que la politique n'intéresse pas, et là, ils ne connaissent rien, si ce n'est Manuel Valls/François Hollande/Nicolas Sarkozy/et éventuellement quelques autres chez LR.
Bien sûr ça n'a rien de scientifique, c'est juste du vécu sur un échantillon non statistique, mais, à vérifier, relativement représentatif (toute classes d'ages et une grande partie des catégories socio-professionnelles).
Jean-Luc Mélenchon a l'avantage ou la chance de faire quelques interventions sur les grands médias (3 JTs à 20h de moins de 6 min chacun, de mémoire, un dossier à chaque rentré dans un magasine people dont j'ai perdu le nom) et il va plutôt refuser les interventions pour avoir le choix du format. Ces interventions dans les grands médias sont nécessaire pour que la majorité des électeurs puissent voir sa tête car pour rappel, environ 50% de l'électorat (ceux qui vont voter, pas ceux qui sont inscrits) à plus de 60ans et ils ne sont généralement pas à l'aise avec Internet.
Je note que selon vous M. Mélenchon peut s'offrir le luxe de choisir d'intervenir ou non dans les médias traditionnels.
Si cela est vrai cela présente des avantages incontestables :
• il peut préférer "causer" tout seul dans le poste (cela change beaucoup de choses de ne pas être interrompu)
• le contenu internet qu'il privilégie est archivé, consultable à volonté et déclinable (j'ai vu par exemple circuler des mini-vidéos extraites d'interventions ou de discours)
• il peut - et c'est assez ironique je trouve - créer un "désir" chez les médias dont la logique commerciale / l'audimat répond assez exactement à la loi du marché. Plus un bien est rare, plus il est cher. De là à ce que les médias commencent à lui cirer les souliers ... il n'y a qu'un pas :)
Mélenchon il a 132 000 abonnés. Sa revue de la semaine parue il y a deux jours fait déjà 134 000 vues et depuis 6 épisodes il fait toujours plus de 100 000.
De son côté, Enjoypheonix a plus de 2,5 millions d'abonnés, et son dernier machin publié sur "les desserts qu'on mangeait quand on était petit" compte 340 000 vues en seulement 2 jours.
Heureusement pour Mélenchon et Asselineau, elle ne fait pas dans la politique.
En ne parlant pas de l'UPR, arrêt sur images fait la même obstruction que les autres, sous couvert d'une morale européïste rance. Disons les choses comme elles sont: Ici comme ailleurs, la pluralité n'est pas respectée.
Donc quand vous écrivez qu'Arrêt sur Images agit comme "[...]les autres", soyez un peu plus précis : il s'agit de certains organes médiatiques, très divers. Tous les grands médias nationaux et certains petits mais pas tous (PQR, radios locales, sites dits de "réinformation" ...) Donc déjà, cela relativise l'idée d'un front uni des médias contre votre parti favori (que je suppose tel en raison de l'expression "une morale euopéiste rance").
Quant à l'explication de l'obstruction soit-disant opérée par Arrêt sur Images, ce serait bien si possible de demander poliment. Un journaliste ne supporte surtout pas qu'on lui dicte ses sujets. L'analyse du phénomène d'un parti politique se construisant hors médias traditionnels me semble être un excellent sujet pour Arrêts sur Images.
Faisons leur confiance et soyons patients :)
Va falloir à un moment qu'ils saisissent qu'on le voit comme une sorte de nouveau Cheminade.
Par ailleurs, en quoi ce que vous qualifiez de "lobbying" - terme qu'on peut imaginer dépréciatif dans votre esprit et qui pourrait être remplacé par "militantisme" pour décrire plus exactement le comportement d'adhérents à un parti politique - peut vous paraître étonnant ?
Puisque précisément le discours de ce parti vis à vis des médias "mainstream" est de dénoncer une sorte de censure et que, de fait, son dirigeant apparait assez rarement dans le poste de télé ou dans les radios de grande écoute, il me paraît assez logique que les militants tentent de s’immiscer dans les "brèches" du direct. Et qu'ils soient pour cela très motivés.
En outre, plutôt que de dénoncer ce militantisme, il serait de mon point de vue plus intéressant de le questionner. Par exemple,
• pourquoi les militants des autres partis n'agissent pas de la même manière ?
• qu'est-ce que cela révèle sur le militantisme de partis traditionnels et à contrario sur le militantisme d'un parti né sur les réseaux sociaux ?
Essayez de mettre de côté vos opinions politiques (qui n'intéressent que vous) si vous souhaitez discuter "sérieusement" :)
Si on veut se faire entendre, on n'a pas d'autre choix que d'interpeller ! Les soutiens de Mélenchon n'ont pas besoin de faire cela, et vous aurez beau déclarer de manière péremptoire qu'il est plus "crédible" qu'Asselineau, cela n'est qu'un point de vue, qui ne repose sur rien.
Ils sont partis de 215 candidats, puis 16, et maintenant 5 finalistes.
Et au passage, ils ont un système de comparaison des propositions qui est pas mal fait je trouve, les journalistes style "décodeurs" pourraient s'en inspirer pour une présentation claire des programmes de tous les candidats.
Mais en bas de la page primaire.org, ce qu'on peut noter, c'est la rubrique "La presse en parle". Et ils y sont tous, le monde, le figaro, l'obs etc...
A l'UPR, cette rubrique est désespérement vide, et c'est pour cela que tu penses que Asselineau est un autre Cheminade. Si les médias parlaient d'Asselineau, il gagnerai instantanément la crédibilité que tu réclames.
Bref les médias ont construit ton opinion, Fab, et c'est ce qu'on dénonce avec notre "lobbying".
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Vous ne pouvez pas trouver normal qu'un candidat ne soit pas traité équitablement simplement parceque vous estimez que ce qu'il dit est fumeux.
L'UPR ne réclame que de la visibilité, celle qui lui est dûe, et en dépit de vos opinions.
... et c'est vraiment injuste que ASI n'ait pas profité de ce thème précis (Youtube et politique), pour contribuer à rétablir un équilibre...
Tiens, y'a même quelqu'un qui l'avait proposé à laprimaire.org.
Mais mauvaise pioche, je connais assez bien l'UPR, je suis de ceux qui le démontent régulièrement, je suis allergique aux travestissements de l'histoire qu'on y trouve et à ces mélanges grossiers comme Mélenchon, Bayrou, Copé, Le Pen et Hollande dans le même sac ou bien l'Europe en big brother menaçant (sérieux ? société totalitaire ? y'a un FBI et une NSA européens ? c'est pas plutôt l'état d'urgence bien français le problème ?).
La crédibilité ne dépend pas que de passages médias, c'est l'UPR lui-même qui porte des marqueurs de marginalité et s'étonne ensuite d'être considéré comme marginal. Aurait-on idée d'aller sur Oumma.com pour y dire qu'on trouve qu'il y a des zones d'ombre sur les attentats en France pour s'étonner ensuite qu'on soit pris avec des pincettes par les journalistes ?
D'ailleurs, j'ai l'impression que les militants sur le forum croient que @si est un média soucieux de tous ceux qui se plaindraient d'être marginalisés alors que ça me semble juste un média critique qui démontera autant le mainstream qu'eux.
Personnellement, je ne me plains pas que l'UPR soit "marginalisé".
Je m'interroge sur la réalité de cette marginalisation. Je pense qu'elle est réelle dans les grands médias si on se livre à une comparaison avec les autres formations politiques, avec ou sans élus à l'Assemblée, avec ou sans militants (Macron, Bayrou, Jadot, Dupont-Aignan, Poutou, ...)
Je ne redonne pas toutes les stats (nombre d'adhérents, de visualisation des vidéos, de candidats, de suffrages obtenus, ...) et je n'en garde qu'1 seule pour souligner une situation qui me paraît paradoxale : upr.fr est le site politique qui a la plus grande audience mais son dirigeant ne passe jamais sur les grandes chaînes.
A partir de là voici mon questionnement :
• qu'est-ce que ce paradoxe dit du rapport des grands médias avec le web, et en particulier avec le web politique ? Méconnaissance des réseaux sociaux, méfiance vis à vis d'un support de plus en plus concurrent, mépris du grand (média) vis-à-vis du faible, mépris des journalistes professionnels / éditocrates à l'égard de citoyens qui utiliseraient ce support d'information ... ce sont des hypothèses.
• est-ce que le discours de "paria des médias" tenu avec insistance par M. Asselineau - en dehors de son degré de véracité - n'est pas une stratégie gagnante ? Ce serait un des facteurs d'explication du succès des adhésions à l'UPR, auprès d'un auditoire particulièrement réceptif car doublement sceptique : vis-à-vis de la fiabilité des grands médias et vis-à-vis de la construction européenne ? (*)
(*) note un peu hasardeuse : il est possible qu'il y ait parmi les soutiens à l'UPR une forte majorité de personnes qui ont voté non en 2005. A la fois contre le traité européen et - pour ceux qui s'en souviennent - contre le "matraquage" du Oui promu par la quasi-totalité des grands médias. Ce pourquoi dans un autre post je faisais un rapprochement avec le Brexit et l'élection de M. Trump.
Ce n'est pas pour rien que l'UPR s'est fait noyauté un temps par du soralien, on y trouve le même genre de discours pseudo-explicatif par une histoire "revisitée", du grand roman policier (paranoïde...) où tout doit renvoyer à un diabolique criminel, avec des indices qu'on voit partout, des volontés secrètes (mais que se cache-t-il derrière les attentats en France ?...) etc.
Et avec l'UPR, le criminel, c'est l'U.E., fille de la CIA et de nazis.
D'ailleurs, classement de sites politiques : Egalité & Réconciliation, Fdesouche, UPR, Riposte laïque, Voltairenet, Front National... c'est un tir groupé de quel genre de militants ?
On a presque envie de dire "ouf ! je ne suis pas en tête sur le web...".
Lecture sociologique : public scotché à son écran qui refait le monde dans l'imaginaire des réseaux sociaux faute d'avoir une vie sociale réelle, celle qui mène aux urnes.
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Et sinon, reste le fait que la liste que j'ai donné doit bien correspondre à quelque chose, et si j'ai donné une pseudo-explication sociologique pour le plaisir de la provocation (et des fois, ça marche, c'est bluffant...), je me demande plus sérieusement si on n'est pas bel et bien là avec des gens qui n'ont pas la culture militante classique de gauche, celle qui va manifester, fait des Nuit Debout, participe à l'associatif de terrain, se retrouve dans des listes pour les élections locales etc.
Où milite le "petit peuple" de droite, celui qui aime les Bonaparte et les De Gaulle, voire les Poujade ou Boulanger ? Ils ont un équivalent des syndicats, de l'associatif social, culturel etc. souvent phagocyté par la gauche ?
Dans les années 20-30, le "national social" voulait logiquement investir ce terrain-là (social...) en se distinguant des traditionnelles oeuvres chrétiennes, et si des mouvements comme la Manif Pour Tous sont des efforts de droite pour réinvestir politiquement la "rue", c'est très marqué chrétien et il ne m'étonnerait pas que le web soit un lieu d'expression refuge pour une population ne se sentant pas vraiment en phase avec eux (le Pape ne plait ni à Trump, ni au FN) ni avec la chienlit gauchiste pleine de traitres à la nation.
Jusque là je tenais le coup, mais y ajouter un etc. m'a fait caner;
En gros, 25 ans de certitude que c'est bon, il n'y a plus d'opposition au libéralisme économique, il suffit de produire de la richesse pour faire le bonheur des peuples, y'a plus qu'à imposer urbi et orbi le libre échange pour obtenir un marché mondial fluide, briser les résistances d'Etat gênant l'initiative privée, et si le petit peuple râle parce qu'il ne voit pas le plan d'ensemble, qu'il ne comprend pas qu'on lui offre la liberté de "réussir" en travaillant plus pour gagner plus, en se mettant en marche pour devenir milliardaire, ce n'est pas si grave, les notables savent bien ce qui est bon pour lui et tant mieux si il oublie de voter.
C'est ça l'U.E., la propriété privé comme Droit de l'Homme pour les héritiers de la bourgeoisie éclairée passant d'une reconstruction planifiée style saint-simonisme (au XIXe, canal de Suez etc.), à l'individualisme dans un marché d'abondance, entre culte du self-made-man et "pactes de responsabilité" pour une bonne gestion, les gagnants d'une économie libérale qui est leur milieu naturel et ne comprenant pas où est le souci, de quoi on se plaint, qu'est-ce que pourrait bien être une alternative à leur joyeuse croissance pleine d'innovations au service du consommateur. Pensez donc, qui aurait cru il y a un siècle qu'on aurait des surproductions agricoles, c'est pas de la bonne gestion ça ? D'accord, des paysans se suicident mais bon, hein, les rayons sont pleins, et c'est pas cher.
Tweet de l'ambassadeur français aux USA après l'élection de Trump : "C’est la fin d’une époque, celle du néolibéralisme. Reste à savoir ce qui lui succédera."
Et je soupçonne que dans son esprit, ce qui est en vue est le retour à des rapports de force sans le masque du "monde libre", Etats contre Etats et segmentation autoritaire du marché global. Bon, tant qu'on ne pense pas à socialiser la propriété voire même l'étatiser, ça va, une ploutocratie de milliardaires s'occupant des affaires du monde, c'est toujours plus sérieux qu'on ne sait quel rigolo faisant croire que l'avis de loosers a un intérêt.
Si vous visez Arrêt sur images, le choix du non traitement de l'UPR leur appartient.
Si les choses demeurent en l'état, les "lésés" ne seraient pas seulement (ni surtout) les militants de l'UPR mais les personnes qui s'interrogent sur le fonctionnement des médias (potentiellement tout le monde ici).
Quel beau sujet d'étude pourtant, parfaitement taillé pour Arrêt sur images, puisqu'il est à la jonction de la presse traditionnelle et des nouvelles technologies. Cela dit, c'est un peu sensible, j'ai pu l'expérimenter sur ces forums : il n'est pas évident de problématiser la question du traitement médiatique d'un parti politique sans être immédiatement "pris à parti", c'est à dire être soupçonné d'être de parti-pris :)
Le problème, c'est quand tous les grands médias font le même choix (soutien sans faille à l'UE), alors même que le 5ieme parti de France (en nombre d'electeurs) dit non à l'UE. Comment c'est possible ? Voilà une question qui pourrait contenter ceux (partisans ou non) qui s'interrogent sur le fonctionnement des médias.
A cela, je le sens, Fab va sans doute encore répondre "Nan, mais c'est Normal, vous êtes cons et naïfs", et toi tu vas lui demander en retour de conceptualiser davantage la problèmatique...
Mais voilà : La situation est injuste, les médias déconnent, alors nous, on parle de l'UPR dans les forums, pour compenser, et informer. www.upr.fr
Je suis d'accord avec vous pour "blâmer" les personnes qui ne trouvent pas préoccupant le fait que la loi électorale soit plus respectueuse de la pluralité politique que les grands médias.
C'est pourtant ce qui risque de se produire si M. Asselineau réunit ses 500 parrainages : les médias de grande diffusion parlerons de l'UPR
• non pas parce qu'ils se soucient d'informer les citoyens
• mais parce que la loi les y contraint. Pas très beau pour tous ces gens qui se pensent comme des contre-pouvoirs (mais qui y croit encore à part eux ?)
Cela dit, comme à l'accoutumée et cela déborde un peu le sujet de l'UPR, les grands médias n'ont rien à craindre de leurs manquements car les journalistes partagent - avec ... les hommes politiques justement - l'incroyable privilège de ne jamais devoir rendre de comptes.
Céder à ceux qui le demandent et parler d'Asselineau c'est avoir droit aux mêmes exigeant qu'ils parlent en bien d'Asselineau et soient publiés des droits de réponse aussi longs que l'article (@si a déjà testé).
Il n'y a qu'à voir comment ça s'est passé pour sa page wikipedia, qui après avoir été imposée aux forceps par ses militants a été l'objet d'une guerre d'édition jusqu'à finir bloquée (et est devenue un cas d'école pour les rédacteurs de ce site).
Après je ne dis pas que les médias ne devraient pas en parler, mais si ce gars veut devenir connu il va falloir que lui et ses fans acceptent la rançon de la célébrité, qui est quand on a des idées clivantes de se faire démolir par les médias en désaccord avec elles, en général, et en particulier quand elles flirtent avec un complotisme douteux.
Votre constat semble être que les médias déterminent selon leur humeur (des journalistes "refroidis") et leurs opinions personnelles ("les médias en désaccords") les sujets qu'ils traitent et délivrent au public.
Cette liberté de traiter ou de ne pas traiter un sujet par réaction épidermique ou pour des motivations politiques me paraît assez problématique. On serait donc assez loin de la Charte dite de Munich (https://fr.wikipedia.org/wiki/Charte_de_Munich).
Et au-delà, si la motivation des journalistes est de ne pas faire de publicité à un courant politique qu'ils réprouvent (grief du "complotisme douteux"), le résultat obtenu ne semble pas très probant si on en juge par le succès de ce mouvement politique sur le net.
Je formule l'hypothèse qu'une part du succès de l'UPR tient autant à la détestation de l'UE qu'à celle des grands médias, assimilés à tort ou à raison à "l'oligarchie" (il faudrait par exemple comptabiliser le temps que M. Asselineau dans chacune de ses interventions consacre aux médias et à leurs "manquements" supposés). En évitant le sujet de l'UPR les grands médias ne font peut-être qu'accroître le succès de ce mouvement politique et mobiliser ses troupes.
J'ai ainsi l'impression qu'il y a dans cet évitement médiatique de l'UPR - en plus d'un souci déontologique - une mauvaise compréhension du phénomène de la part des journalistes.
Je m'avance peut-être, mais si les journalistes ne traitent pas de l'UPR, s'ils l'évitent, ce n'est peut-être pas tant pour "protéger la population" des idées douteuses que ce mouvement propagerait, mais
• par un réflexe d'auto-défense, plus ou moins conscient consistant à lutter contre l'importance croissante des réseaux sociaux dans le processus de formation de l'opinion, pour conserver leur rôle de faiseurs d'opinion
• par un réflexe de "caste" (pour ne pas dire de classe) qui considère tout ce qui vient du web comme de rang inférieur, qu'il s'agisse des informations ou des usagers
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En outre, il ne faut pas perdre de vue qu'une des principales occupations des journalistes est de lire les journaux. Il est donc plus que probable que l'idée que les journalistes se font sur l'UPR est largement erronée, qu'ils se contentent comme souvent de oui-dire.
Il serait également intéressant de les faire participer au montage (mais cela demanderait plus de temps j'imagine).
de la pollution Parisienne et de l' ORTF quotidienne