"Métronome" : 3 ans après, le best-seller dézingué par des sites d'histoire
Qui ne connaît pas Métronome? Le "phénoménal succès littéraire" de l'acteur Lorànt Deutsch s'est vendu à près de 1,5 million d'exemplaires depuis sa sortie en septembre 2009. Sa version télé a battu des records d'audience sur France 5 en avril 2012. Un succès notamment permis par une promo d'enfer et une critique bienveillante, louant l'érudition "impressionnante" de l'acteur. Mais cette success story est ternie depuis quelques semaines par des papiers très critiques, notamment dans Rue89, Libération et le magazine L'Histoire, qui pointent des erreurs historiques et une fascination pour la royauté.
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Derniers commentaires
Communiqué du CVUH à propos du métronome de Lorant Deutsch :
"Le CVUH souhaite revenir brièvement sur les raisons de son soutien aux critiques du métronome impulsées par William Blanc (les Goliards) et Christophe Naudin (Histoire pour tous).
La mise en scène médiatique d'un face à face Blanc/Deutsch, depuis la dénonciation d'un élu FDG du soutien officiel de la mairie de Paris à l'ouvrage de Lorànt Deutsch, couvre l'importance de la critique déjà faite et à poursuivre.
Nous ne considérons pas que l'histoire appartient aux historiens et qu'il convient de traquer toutes les contre-vérités historiques des ouvrages relevant du champ historique. En revanche, qu'un livre comme Métronome, vertement antirépublicain et truffé d'erreurs grossières, connaisse un tel succès, ne peut que nous interroger.
En ce sens, le travail de déconstruction entamé par William Blanc et Christophe Naudin procède d'une nécessaire vigilance sur les instrumentalisations et détournements de l'histoire à des fins politiques. Pointer les réseaux éditoriaux, médiatiques et politiques de soutien et promotion à des ouvrages comme Métronome ne relève pas d'un pointillisme sourcilleux, mais du souci de s'inscrire dans un débat démocratique sur les finalités critiques et civiques de l'histoire.
Laurent Colantonio, Sylvie Aprile, Anne Jollet, Fanny Madeline, Laurence de Cock, Véronique Servat, Jean Vettraino, (membres du CA du CVUH) et Michèle Riot-Sarcey.
Deutch est à l'histoire ce que les Bogdanov sont à la science et BHL à la philosophie.......des Trissotins ! Mais il n'est pas étonnant qu'il ait tant de publicité. Les gens préfèrent entendre des contes de fée manichéens que des vérités atgumentées dérangeantes. Le problème c'est que ces "contes de fée" sont étiquetés "Science, Histoire ou...Philosophie"..
Personnellement,ce que je lui reprocherais le plus,ce sont les erreurs historiques!Le reste,qu'il soit un vrai ou un faux historien,je m'en fiche.Ce n'est pas le diplôme qui fait la valeur des gens.Qu'il soit royaliste me gène plus car je ne le suis pas.Mais peut-on vraiment lui reprocher de mettre en avant ses idées politiques?Je ne le crois pas car tous les historiens commettent des erreurs de ce genre.Pourquoi dans les livres d'école consacre-t-on 5 ou 6 chapitres à Napoléon et 1 ou 2 lignes à la Commune de Paris?N'est-ce pas là un choix politique?On ne dit rien de faux,on occulte ce qui est tout aussi grave!
Quels sont les historiens qui ont raison:les français étaient tous des résistants lors de 2ème guerre mondiale,ou,tous des collaborateurs?Et,là,ce sont des discussions sans fin entre gens diplômés;et,ils ne sont pas d'accord entre eux!Pendant ce temps,nous de la France d'en bas,on répète ce qu'on a entendu,ce qui est logique par ailleurs!
Apres j'avoue que le mouvement royaliste où ce qu'il en reste ne me fait pas plus flipper que ça, en particulier parce que nous n'avons jamais vraiment quitté la Monarchie, tout élective qu'elle est.
Il me semble tout de même qu'à la sortie de son livre, il y avait déjà des critiques d'historiens, mais je n'ai rien de précis en tête.
Très bien mon gars : "Qu'on lui coupe la tête ! "
et pas que la tête...
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Et puis, ras le bol de charlemagne, sa barbe fleurie, de la cinglée de domrémy dont on ignorerait le nom si elle n'avait pas eu un mouton ventriloque (c'est pas de moi), des maîtresses de Louis 14, 15, 16 (ah non, pas lui), de clovis et de son baptème à la noix ; et le Louvre, on s'en tape velu qu'il vienne des Goths, des Ostrogoghos, c'est juste un musée où l'on s'entasse pour mater le sourire niais d'une ritale ; notre Dame a certes un joli croupion, dans le concours de beauté auquel se livrèrent rois et évêques, mais qu'il soit permis de préférer une autre histoire, celle du peuple (pour faire vite).
Qui a bâti les sept tours de Thèbes ?
Les livres sont pleins des noms des rois.
Est-ce que ce sont les rois qui ont hissé les blocs de pierre rugueux ?
Le soir où la muraille de Chine a été terminée,
Où sont allés les maçons ?
(Brecht)
N'en déplaise à quelques historiens jaloux du succès de contemporains doués pour les raconter avec une passion communicative.
LD est un individu talentueux, non-conformiste, curieux, sensible, un chercheur plein de raison et de doute qui ne tait ni ses admirations, ni ses interrogations. Au contraire, il nous invite à les partager, nous proposant des clés de compréhension. Sa réfléxion sur l'histoire et la subjectivité de cette "science" anéantit la prétention de quelques clercs diafoirus et Trissotin "estampillés historiens" qui plutôt que de jeter le discrédit sur le travail et l'honnêteté d'un laïc seraient plus à leur tâche dans la recherche et l'étude d'éléments nouveaux éclairant quelques faits marquants de l'histoire.
Braudel, Ozouf, Leroy ladurie entre autres, m'offrent, à leurs lectures, des éclairages érudits et passionnants de l'histoire et je ne trouve rien dans l'ouvrage de LD qui puisse leur faire du tort, ni dans ses visées, ni dans la qualité de son travail. Grâce à lui, je peux flâner dans Paris avec d'autres idées en tête.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
LD n'a jamais caché ses tendances pro-royalistes. Sur le plateau de SLT avec T.Ardisson il en parlait déjà... De plus, il a assisté au mariage de Jean d'Orléans & Philomena de Tornos Steinhart. (cf. les photos publiques & articles publiés à ce sujet)
A lecture de cet article, ce qui est nouveau pour moi ce sont les critiques quant aux données historiques.
Pour l'assimiliation hommes du Nord - Goths je demanderai bien à voir la citation exacte. L'erreur me semble bien trop grosse pour avoir été faite même par un historien amateur, alors que l'expression pouvait tout simplement faire reférence à l'Europe du Nord où est le plus présente l'architecture gothique.
Pour le fait de raconter les miracles sans l'usage du conditionnel ça sent quand même la critique de mauvaise foi. Bien sûr que les gens se doutent bien qu'on en sait rien et que les miracles sont pas scientifiquement prouvés sinon la religion serait démontrée ! Quand on raconte la vie de Jésus ou de Mahomet dans un reportage grand public on met pas des conditionnels partout.
Et pour le biais idéologique ... Bien sûr qu'il y en a un, il y en a partout. C'est un crénault grand public comme un autre celui de raconter le bon vieux temps jadis avec le gentil roi et la gente dame et en tartiner des tonnes sur le transit intestinal de Louis XIV et sur les hémoroïdes de Napoléon. C'est peut être déplorable mais le grand public trouve indigeste l'Histoire type école des annales avec une explication détaillée de l'évolution du prix du blé dans l'Arriège entre le XIIIem et le XVIIem siècle et préfère rêver de rois et de reines, d'intrigues de palais, de guerres etc Mais entre nous je pense que ça a été le début de l'intéret pour l'Histoire de presque tout le monde y compris de ceux qui plus tard s'interesseront aux causes profondes de l'évolution dans la longue durée de l'Histoire.
Enfin dire que la Révolution a été sanglante ça me semble assez bien étayé historiquement et même assez connu, ça empêche personne d'être républicain.
je me demande si vous êtes malhonnêtes / vous êtes malhonnêtes : vous voyez la nuance ? ( sinon Sébastien, perso je vous crois honnête )
Il faut bien comprendre que les universitaires (du moins ce que je fréquente) méprisent les ouvrages, les émissions radiophoniques ou les documentaires de vulgarisations. Que ce soit Franck Ferrand, Stéphane Bern ou Lorànt Deutsch ; ils pratiquent tous le même type d'Histoire, pour faire simple, l'événementielle.
Ceci dit, je ne peux m'empêcher de remarquer que vous avez une fâcheuse tendance a glorifier la République, et a considérer comme nul et non avenu toute forme différente de régime politique. Dois-je vous rappeler que ce système politique et relativement jeune, et qu'il n'a pas vraiment l'air d'être optimal ?
Merci pour ce bel article, qui met en évidence les enjeux de la manipulation des faits pour contrôler l'esprit. Car les implications d'un tel ouvrage ne sont pas moindre.
Et la vulgarisation reste un vrai trou noir dans le milieu universitaire.
Enfin, pour donner de l'eau à votre moulin, maintenant que vous vous penchez sur l'histoire, il faudrait en dire beaucoup au sujet de la Nouvelle Revue d'Histoire, qui est une revue écrite par des membres du GRECE, ex-du club de l'horloge, proches d'Alain de Benoist. Notamment le rédac'chef, Dominique Venner, qui est un ancien d'Occident (où il a dû côtoyer quelque futur ministre). Oui, il y aurait beaucoup à dire. Et pas un historien ne l'ouvre à ce sujet.
Je n'arrive pas à retrouver cet extrait...
La bande à Adolf, celle à Joseph et celle à Mao ne disaient pas autre chose.
Une personalité fait un livre sans prétention basée sur son érudition (réelle malgré des lacunes) pour transmettre sa passion. Comme personne n'occupe le marché depuis la sénilité d'Alain Decaux et la disparition de Sacha Guitry et André Castellot (qui n'étaient pas sans taches non plus), le livre rencontre le succés et connais une déclinaison télé.
C'est à ce moment là que débarque les puristes prétentieux pour nous expliquer que tout ça ne vaut rien. J'imagine la scène assez proche de celle des critiques du Masque et la Plume interpellant notre Rafik Djoumi en soutenant mordicus la supériorité "Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures" d'Apichatpong Weerasethakul sur Die Hard ou Men in Black.
C'est oublier un peu vite que ce qui compte pour ce genre de livre, c'est surtout le talent du compteur et que l'on peut violer l'histoire à condition de lui faire de beaux enfants !
Les Trois Mousquetaires sont-ils moins bons en raison de l'aversion de Dumas pour les jésuites ?
Les films de Guitry souffrent-ils des opinions de leur auteur ?
Lorànt Deutsch si.
Si Versailles m'était conté
...
Son livre est truffé d'erreurs. Soit. Encore une fois, je n'ai pas souvenir qu'il ait présenté son livre comme un livre d'histoire, mais comme une ballade dans Paris au travers l'histoire, ce qui me semble, ici aussi, quelque peu différent.
Le troisième reproche qu'on lui fait : ne pas être objectif sur l'histoire, et avoir fait un livre idéologique. C'est certainement vrai. Maintenant, j'attend qu'on m'apporte la preuve que l'histoire telle qu'elle est enseignée, l'histoire officielle est dépourvue d'idéologie. Bonne chance pour cela. Quelqu'un a dit l'histoire est écrite par les vainqueurs, ce qui est une évidence, les vaincus n'étant plus là pour la raconter. Cette simple phrase apporte la preuve évidente que l'ensemble de l'histoire est fondamentalement idéologique. Deutsch ne l'est ni plus ni moins que tous les professeurs d'histoire. La seule différence, c'est que lui reconnait son parti pris, au contraire de la plupart des historiens qui détiennent, eux, la "vérité" historique.
Pitié. Le livre de Deutsch n'est effectivement pas exempt d'erreurs, d'imprécisions, de parti pris, c'est évident, mais il serait urgent de remettre les choses à leur place, donc le livre de Lorant deutsch sur l'étagère d'une bibliothèque, et pas aux archives nationales.
Enfin, dernière petite chose. Tous ces historiens érudits, qui détiennent, eux et eux seuls, le savoir absolus, ont attendu la sortie de la série télé pour critiquer le livre. Cela signifie qu'ils ne l'avaient pas lu avant. Quand on se dit historien, et que parait un livre d'histoire, la moindre des choses est de le lire, ca fait partie du boulot de se documenter sans cesse. Ils ne l'ont pas fait, non parce qu'ils ne font pas leur boulot, mais parce qu'ils ont considéré, à juste titre, qu'il ne s'agissait pas d'un livre d'histoire. Mais pourquoi, après lasérie, venir attaquer le même livre (qu'ils se sont mis à lire probablement après avoir passé leur dimanche devant la télé), en lui reprochant ses imprécisions historiques ? Au final, ils sont perdants des deux côtés. Soit c'est un mauvais livre d'histoire, auquelq cas ils auraient du le critiquer immédiatement, soit ce n'est pas un livre d'histoire, et n'étant pas littéraires, ils n'ont aucune légitimité à critiquer un ouvrage littéraire.
Tout ça sent quand même furieusement la jalousie et la frustration face à un succès populaire qu'ils ne sont pas capables de provoquer par eux-mêmes.
N.B. : cela n'enlève rien au fait que, comme le dit Cyril Hannoyer, le débat de la fnac est une caricature fnacesque d'échange intellectuel. Mais bon, en l'occurence, tout le monde connait l'idéologie de la FNAC, beaucoup plus évidente à cerner que l'histoire de France... Si le profit m'était conté.
Sauf erreur de ma part, deutsch ne s'est jamais présenté comme historien, mais comme passionné d'histoire, ce qui me semble égèrement différent.
Peu importe sa qualité, pourvu qu'on ait de la méthode et de la rigueur. Des historiens non-universitaires qui font du boulot de qualité, il y en a pleins.
Son livre est truffé d'erreurs. Soit. Encore une fois, je n'ai pas souvenir qu'il ait présenté son livre comme un livre d'histoire, mais comme une ballade dans Paris au travers l'histoire, ce qui me semble, ici aussi, quelque peu différent.
Atterrant. "Bon, ben, les gars, c'est pas un livre d'histoire, alors racontons des conneries : c'est juste le passé, c'est jute un socle mémoriel, ça conditionne juste les explications, les causes des évolutions, du présent." En dehors de l'amère ironie, LD a présenté une démarche qui se veut libre, personnelle, etc., et a clairement vendu son ouvrage comme un livre d'histoire. En tout cas, il n'a jamais démenti les journalistes qui le complimentaient.
Maintenant, j'attend qu'on m'apporte la preuve que l'histoire telle qu'elle est enseignée, l'histoire officielle est dépourvue d'idéologie. Bonne chance pour cela.
Vous avez raison : l'histoire enseignée est idéologique. Mais savez-vous qui décide des programmes ? Les politiques. Pas les historiens (je considère que les IG sont une espèce plus proches des politiques que des historiens d'où ils proviennent). Les profs, eux, tentent de dresser, dans un cadre chronologique qui répète constamment le roman national, de nuancer les choses.
Quelqu'un a dit l'histoire est écrite par les vainqueurs, ce qui est une évidence, les vaincus n'étant plus là pour la raconter. Cette simple phrase apporte la preuve évidente que l'ensemble de l'histoire est fondamentalement idéologique.
Là encore, il faut dissocier :
- l'histoire sicentifique
- l'histoire enseignée
- l'histoire vulgarisée
Deutsch ne l'est ni plus ni moins que tous les professeurs d'histoire.
La seule différence, c'est que lui reconnait son parti pris, au contraire de la plupart des historiens qui détiennent, eux, la "vérité" historique.
Ben non, entre LD et bien des profs, pas de points communs.
Pitié. Le livre de Deutsch n'est effectivement pas exempt d'erreurs, d'imprécisions, de parti pris, c'est évident, mais il serait urgent de remettre les choses à leur place, donc le livre de Lorant deutsch sur l'étagère d'une bibliothèque, et pas aux archives nationales.
Mais, si on suit votre logique, le savoir aux uns, les conneries aux autres. Je ne suis pas d'accord, mais alors vraiment pas. C'est vous l'élitiste sur ce coup, malgré vous.
Enfin, dernière petite chose. Tous ces historiens érudits, qui détiennent, eux et eux seuls, le savoir absolus, ont attendu la sortie de la série télé pour critiquer le livre. Cela signifie qu'ils ne l'avaient pas lu avant. Quand on se dit historien, et que parait un livre d'histoire, la moindre des choses est de le lire, ca fait partie du boulot de se documenter sans cesse.
Ils ne l'ont pas fait, non parce qu'ils ne font pas leur boulot, mais parce qu'ils ont considéré, à juste titre, qu'il ne s'agissait pas d'un livre d'histoire. Mais pourquoi, après lasérie, venir attaquer le même livre (qu'ils se sont mis à lire probablement après avoir passé leur dimanche devant la télé), en lui reprochant ses imprécisions historiques ?
On est d'accord sur le retard des historiens. Ceci dit, puisque ce n'est pas un livre d'histoire, ils ne s'y sont pas intéressés. Et s'il fallait tenir une veille pour scruter tous les bouquins truffés de conneries qui sortent toutes les semaines, il n'y aurait pas assez d'historiens en France...
Soit c'est un mauvais livre d'histoire, auquel cas ils auraient du le critiquer immédiatement, soit ce n'est pas un livre d'histoire, et n'étant pas littéraires, ils n'ont aucune légitimité à critiquer un ouvrage littéraire.
Vous soulignez le manque de clarté du livre de LD : si ce livre n'a aucune prétention historienne, que ce soit dit, et clairement. Là, on est dans un entre-deux, et il profite de cela.
C'est plus largement toute la question des usages de l'histoire que vous posez. Elle n'est pas une matière neutre.
Tout ça sent quand même furieusement la jalousie et la frustration face à un succès populaire qu'ils ne sont pas capables de provoquer par eux-mêmes.
Mais vous croyez vraiment ???! La blague.
Ils n'ont pas réagi car ils s'en fichent ; ils réagissent car le phénomène devient massif et de société. L'historien veut enseigner et rechercher (parfois seulement chercher, autre problème encore). La gloriole d'un acteur qui se prend une vocation d'historien, peu importe. En revanche, le contenu de ce qui est dit, c'est une autre paire de manche.
Toute la question repose sur les enjeux de l'histoire, en tant que récit explicatif du passé, en tant que clef de compréhension du présent. Je pense, pour encore passer pour un enfoiré de pédant à vos yeux, qu'on ne "badine pas avec l'histoire". L'enjeu de manipulation des masses est trop important.
Un film comme "De Jeanne d'Arc à Philippe Pétain" réalisé en 1944 donne déjà une idée de la réponse !
Les Trois Mousquetaires sont-ils moins bons en raison de l'aversion de Dumas pour les jésuites ?
Mouais, m'enfin il n'y a pas trop de jésuites dans ce roman... pas beaucoup d'Histoire non plus... et je ne suis même pas sûr qu'il y ai beaucoup de Dumas !
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Exactement.
D'autant plus qu'il faudrait davantage parler d'Histoire romancée.
C'est oublier un peu vite que ce qui compte pour ce genre de livre, c'est surtout le talent du compteur et que l'on peut violer l'histoire à condition de lui faire de beaux enfants !
Modifié 1 fois. Dernière modification le 16:04 le 01/06/2012 par Cyril Hannoyer.
Sauf que ce n'est pas le cas. Un livre truffé d'erreurs historiques à destination du grand public, c'est une catastrophe. Comment pouvez-vous parler de beaux enfants ? Et comment, du coup, peut-on voter pour votre commentaire favorable à cet escroc ? Ce cabotin est un truand. J'ai suivi ses échanges avec le doctorant en histoire, tantôt il dit qu'il fait œuvre d'historien amateur et tantôt (lorsqu'on lui met le nez dans son caca) il parle de roman historique. Faut choisir.
L'idéologie, j'en parle même pas. S'il n'était que royaliste. Après tout, il y a des royalistes "de gauche", comme les membres de l'ANAR, qui avaient appelé à voter Mitterrand en 81. Mais il est profondément réactionnaire. Avec lui, le peuple n'existe pas. Les raisons de faire la Révolution encore moins. Il n'y en a que pour le sang bleu des pauvres souverains victimes de régicides de la part de la vilaine populace..
Ce qui n'empêche pas Lorent Deutsch d'être en très bons termes avec eux puisqu'il est venu présenter son livre Metronome aux "Mercredis de la NAR lors de sa sortie...
Patisam
Vous avez raison, il s'agit bien de la NAR et non de l'ANAR (c'est mon côté libertaire qui est ressorti). Je ne savais pas qu'ils existaient encore. Ils doivent pas être très regardants pour avoir invité Deutsch. Si pour eux il suffit d'être royaliste...
...C'est à ce moment là que débarque les puristes prétentieux...
.... ce qui compte pour ce genre de livre, c'est surtout le talent du compteur et que l'on peut violer l'histoire à condition de lui faire de beaux enfants !"
Vous, ce que vous violez, c'est plutôt cette bonne vieille orthographe, non?
Pour mon boss, ce n'est pas un "viol de l'orthographe", c'est de la poésie.
C'est une crise de jalousie. Le succès de Deutsch, ce comédien!, ce conteur!, ce voleur, ce vaurien... fait mal au ventre des rentiers de l'Histoire. Quant à moi, j'entends aussi en fond de fonds, une petite musique, un air sournois, un trait de notre époque tyrannique qui a la dispute revancharde... j'entends surtout que gagner de l'argent c'est sale, notamment s'il loge dans la poche du voisin.
La nuance qu'on peut réclamer, c'est d'exiger de sonder quand même cette beauté de l'enfant né du viol qui fait désarmer : beauté apparente, beauté stylistique, beauté profonde, beauté du sincère, beauté de l'artifice, beauté de l'authentique, beauté du mensonge? Des contre-vérités écrites avec style valent-elles mieux ou valent plus que des vérités sans styles ? C'est selon, c'est peut-être, mais elles ne resteront toujours que des contre-vérités et on peut le signaler. On doit les signaler surtout si on aime!
N'importe quoi.
La nuance qu'on peut réclamer, c'est d'exiger de sonder quand même cette beauté de l'enfant né du viol qui fait désarmer : beauté apparente, beauté stylistique, beauté profonde, beauté du sincère, beauté de l'artifice, beauté de l'authentique, beauté du mensonge? Des contre-vérités écrites avec style valent-elles mieux ou valent plus que des vérités sans styles ? C'est selon, c'est peut-être, mais elles ne resteront toujours que des contre-vérités et on peut le signaler. On doit les signaler surtout si on aime!
Il est là le problème.
Curieuse de lire votre démonstration à propos du style(s)...
Sinon : pas d'autre choix que votre proposition binaire ?
On ne saurait mieux dire...
Notez comme lorsque Blanc intervient il peut parler assez longuement : il possède l'arme : le micro !
Puis Deutsch répond
et lorsque Blanc veut à son tour reprendre la parole, il n'as plus l'arme : le micro
c'est là que ça devient intéressant : l'animateur intervient
son rôle s'il veut permettre un enrichissement et un approfondissement du débat devrait être de dire "attendez monsieur on ne vous entend pas bien on vous apporte un micro " permettant ainsi au public de profiter pleinement d'un échange qui va être instructif
mais que dit-il? "Monsieur on ne vous entend pas" donc en clair fermez là nous on est là pour vendre des livres
Un simulacre de débat ces promos commerciales
à partir de là le duel est inégal, l'un des protagonistes est désarmé, il est vaillant et courageux mais le bonimenteur vendra tout de même sa camelote car son opposant est désarmé.
Vous pouvez extrapoler ce modèle à volonté, partout ou il y a des micros, des tribunes comme par exemple des réunions ou des congrès d'organisations politiques ou syndicales, ou même des réunions de travail dans les entreprises ou la fonction publique, le dispositif est toujours conçu pour favoriser les bonimenteurs qui viennent vendre leur soupe.
la seule bonne nouvelle, ce monsieur ne vote pas (ouf sauvé)