Noirs, Blancs : dans la presse américaine, un débat majuscule
Doit-on écrire "Black" avec une majuscule ? Depuis deux mois, une majorité de la presse américaine pense que oui. Et, poursuivant la logique, qu'il faut écrire "white". En France, les règles grammaticales sont claires, et le débat est inexistant.
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Le problème, en France , n'est pas de mettre une majuscule ou pas, le problème est de nommer l'ethnie ou le groupe communautaire puisqu'elle/il n'est pas censer exister. Cf wikipedia :
La notion de groupes ethniques en France n'a, en droit franç(...)
Ca n'est pas parce qu'on ne confère pas d'existence juridique aux communautés qu'elles n'existent pas, c'est absurde comme argument. La France refuse le communautarisme, soit, fort heureusement même, dirais-je. Mais évidemment cela ne signifie pas qu(...)
En maternelle, mon fils à qui je parlais d'un de ses copains "noir" m'avait répondu: "Il est pas noir, il est marron".
Derniers commentaires
C'est très vaguement évoqué dans l'article mais les immigrants Irlandais étaient qualifiés de "coloured" aux Etats Unis même s'ils étaient roux laiteux.
Laure Daussy était en reportage pour Charlie Hebdo aux universités d'été des Insoumis.
Je n'ai pas accès à son article, mais cette phrase de présentation : S'il est des sujets qui ne font pas consensus à LFI, ce sont ceux de la laïcité et de l'antiracisme, ou cette autre : "Je viens avec une solidarité de genre, mais aussi de race", dit d'emblée l'universitaire Maboula Soumahoro à la députée Danièle Obono, illustrent clairement l'évolution de ce parti, renonçant à son universalisme, trahissant ses valeurs républicaines, au profit d'un identitarisme, d'un indigénisme destructeurs.
Rendez-vous aux prochaines échéances électorales, pour mesurer les effets de ce sabordage.
Suite à ce genre de tweet :
Gynécologues noires en Ile de France :
(4 noms de gynécologues parisiennes sont indiquées avec leurs adresses, que je ne reproduis pas ici).
Globule Noir : Bonjour tout le monde ! Nous recherchons une infirmière à domicile #DEL racisée pour des soins à domicile dans le 13e arrondissement de Paris. N'hésitez pas à diffuser cette annonce. Merci beaucoup.
la LICRA réagit :
(Trouvé grâce à un "like" de Laure Daussy)
Google a annoncé jeudi 30 juillet la création d'un logo permettant à des commerces de s'identifier comme "tenus par des Noirs" aux Etats-Unis. De quoi, selon un communiqué de l'entreprise, rendre ses applications "plus inclusives".
Ce nouveau logo s'ajoute à celui identifiant certains commerces comme "tenus par des femmes", déjà existant depuis mars 2018.
Les prétendus "medias progressistes" américains l'auront finalement bien mériter, le second mandat de Donald Trump. Pour les autres, c'est dommage.
Je n'ai jamais compris cette histoire de "black".
Je ne l'utilise jamais.
Quand je dis maintenant à certains interlocuteurs que ma mère était une négresse, j'ai droit à un regard qui se trouble.
Je ne sais pas si c'est l'utilisation du mot ou l'idée de ce que ça signifie, ou encore l'enchainement dans la tête du nombre des contraintes sociétales que ça viole...
Je préfère de loin nègre ou négresse, que l'hypocrite "black". Et c'est mieux que noir du fait que ça positionne mieux de qui on parle. Parce qu'un Papou est noir, un Dravidien est noir, un Australien autochtone est noir, un Adaman est noir mais ce ne sont pas des Nègres.
Je dis maintenant, parce que je n'ai pas souvenir que l'utilisation du mot soit péjoratif dans ma jeunesse.
D'autant qu'on continue de l'utiliser entre nous, les Antillais. Il ne fait que ponctuer les phrases, comme on ponctue avec "Mec" ou "Man" ou "Hombre" ou "Guy".
Déjà, si les gens n'écrivaient pas ces mots, ils n'auraient pas besoin de se poser la question s'il y faut une majuscule ou non.
Pour ceux qui ne connaissent pas Tania de Montaigne, on trouvera
Ma première réaction aurait été de l'ordre "ils sont fous ces américains à faire tout ce cirque pour une simple majuscule (ou pas) à Noir".
Mais la lecture de l'article m'a fait réaliser qu'il y a encore plus pathétique : des éditorialistes français qui tout en faisant mine de dénoncer l'obsession américaine du politiquement correct symbolique arrivent à faire 10 fois plus de drama pour l'absence de majuscule à Blanc.C'est vrai que c'est important les majuscules pour la bonne compréhension d'un texte, par exemple...
Tenez j'ai reçu ce SMS il y a quelques jours de ma voisine qui visite Paris :
"comme c'est agréable de visiter la capitale non envahis par les Jaunes , tiens je vais de ce pas chez Zara m'acheter un T Shirt jaune "
Elle va peut-être aussi me rapporter un cadeau, faut dire que je m'occupe de son chat " de couleur" en son absence.
Désolé (besoin de vacances moi aussi )
:-(
Le problème, en France , n'est pas de mettre une majuscule ou pas, le problème est de nommer l'ethnie ou le groupe communautaire puisqu'elle/il n'est pas censer exister. Cf wikipedia :
La notion de groupes ethniques en France n'a, en droit français, pas d'existence juridique. Sa pertinence scientifique, historique, anthropologique, sociale ou politique est souvent contestée en tant que concept opératoire[1] et l'état civil français ne mentionne aucune caractéristique ethnique[2].
Ca n'est pas parce qu'on ne confère pas d'existence juridique aux communautés qu'elles n'existent pas, c'est absurde comme argument. La France refuse le communautarisme, soit, fort heureusement même, dirais-je. Mais évidemment cela ne signifie pas qu'il n'y a pas de personnes noires. Faudrait-il cesser donc nier leur couleur de peau ou cesser de les nommer pour qu'elles soient françaises ? Il faudrait arrêter de s'arc-bouter de manière aveugle sur le droit, c'est se tromper de débat. Et c'est un laïc rigide qui vous le dit.
Pour ma part, je trouve tout-à-fait cohérent d'appliquer la règle du français : adjectif = minuscule et substantif = majuscule. Et bien évidemment dire "les Noirs" (c'est-à-dire faire référence à la population noire dans son ensemble), ça n'est pas le même chose que de dire "un homme noir". On pourra toujours arguer, comme l'évoque l'article, que pour les Juifs c'est plus évident parce qu'historiquement c'est aussi un peuple (discutable, bien évidemment, comme tout), alors que pour les Musulmans il s'agit d'une religion, mais il me semble que ça n'a pas tant d'importance que cela, car ce n'est pas à cela qu'on mesure le communautarisme, il y a bien d'autre signes plus inquiétants.
En fait ce débat me fait penser à celui sur le féminisme : on se focalise sur le terminologie, jusqu'à l'absurde (féminisation des professions, écriture inclusive, etc), en oubliant de se battre sur l'essentiel, l'égalité des salaires par exemple.
Yes! yes! yes! :-)
Si je comprends bien cette logique, puisqu'il n'y a pas de races humaines biologiquement parlement, on ne devrait pas parler de racisme ?
Je n'émettais aucun jugement de valeur. Je voulais juste signifier qu'il y avait des différences culturelles, que les tabous comme les arguments de défense, de justification et de revendication étaient différents dans la culture américaine et la culture française. Trouver l'argument de la grammaire m'apparaît un peu facile... et au final le racisme existe partout c'est la manière de le traiter et de le nommer qui est différente... mais dans le désordre, je dirais que le juridique comme les mots recouvrent quand même une réalité ou des réalités qu'on ne peut nier
En maternelle, mon fils à qui je parlais d'un de ses copains "noir" m'avait répondu: "Il est pas noir, il est marron".