"Non, Google n'a pas parlé d'impôts à l'Elysée. J'étais là"
Google va-t-il sauver la presse ou la fossoyer ? Que recouvre exactement l'accord mystérieux signé vendredi 1er février, en grande pompe à l'Elysée, entre Google et les éditeurs de presse ? Peut-on vraiment imaginer une suite au rapport Colin/Collin et une fiscalité numérique nouvelle pour les géants du Net ? Questions posées à nos invités du jour : Fleur Pellerin, ministre déléguée à l'économie numérique, Johan Hufnagel, rédacteur en chef et cofondateur de Slate.fr, et Erwann Gaucher, consultant sur les questions numériques pour France Télévisions notamment, mais aussi auteur du blog média bien informé "erwanngaucher.com".
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Derniers commentaires
Quant au forum et à certains messages votés "d'utilité publique", comment dire... atterrant.
Dans le making-of vous dites:
(...)
Autour de cette question centrale, on aurait encore beaucoup de sujets à traiter, mais en coulisse, l'impressionnant officier de sécurité de la ministre a fait comprendre à François Rose que le temps était écoulé. Un rendez-vous l'attend à Bercy.
Je n'avais pas lu le making-of avant l'emission, mais lorsque ce moment est arrive, j'ai ete quelque peu decontenance. Du coup je me suis repasse ce passage plusieurs fois et...
La ministre se gratte le nez juste avant la derniere question de DS. Et comme par magie, l'officier de securite intervient. La concomittance des deux evenements m'a frappe.
Deux options:
- Soit c'est une simple coincidence.
- Soit c'est un signal deguise afin d'ecourter l'interview quand elle devient un peu genante pour la ministre (La liberte d'expression sur internet = terrain glissant pour tout ministre en exercice).
A l'occasion, je regarderai a nouveau l'emission pour voir si elle se le gratte avant, le nez. Et aussi pour voir si je serais pas un peu parano sur les bords...
même s'il file du fric il "vend" sa camelote; très fort; il connait son job, lui !
dommage que la presse "générale" n'ait pas su créer une association représentative pour dialoguer, négocier avec google et consort,
faites le;
merci aux internautes d'utiliser d'autres moteurs de recherche ( yahoo etc ) pour neutraliser le monopole de google;
remarque:
au début du début d'internet il y avait 0 pub, ah le fric qui s'immisce partout, c'est quand même un protocole d'accord sur le fric
avant tout, ce truc;
les fonctionnaires et internet: les fonctionnaires ne sont pas + bêtes que les non fonctionnaires vis-à-vis d'internet;
mr Schneiderman presque toutes les boîtes filtrent l'accés à certains sites, productivité oblige !
Si le moteur de recherche largement majoritaire peut faire plier des états sur la législation fiscale, c'est que son monopole n'est pas remis en question. Or il pourrait très bien l'être par quelques petites procédures très simples :
- Installation sur tous les navigateurs de toutes les administrations françaises d'autres moteurs de recherches, soit plus libres (si le gouvernement veut avant tout promouvoir une politique du logiciel libre), soit plus respectueux de libertés individuelles (encore une fois, si il y a une véritable politique volontariste dans ce sens), soit français ou européen (si ou veut promouvoir du "made in france", allons jusqu'au bout...). Le moteur de recherche "duckduckgo" peut répondre aux deux premiers critères, une liste de choix entre plusieurs moteurs de recherche moins connus mais qui le deviendrait rapidement pourrait répondre au 3eme critère. Un exemple simple, le moteur de recherche vidéo de Google est Youtube. Pourquoi ne pas promouvoir le moteur de recherche de Dailymotion ? Nous rétablieront une concurrence moins faussée.
- Promotion des pratiques alternatives au tout Google (et à toute pratique dangereuse pour les libertés individuelles ) et apprentissage à l'utilisation de logiciel bloqueur de publicité (de type addblock) dans les écoles.
- Création d'un service public de création et d'hebergement d'adresses E-mail respectueux des adresses E-mail pour tous les citoyens français. (car les pratiques intrusives de Google passent largement par leur service Gmail). La création de ce genre de service créerait beaucoup d'emploi en France.
Bref, si on sort ce genre d'arguments (et si on généralise ce discours au niveau Européen), Google va d'un seul coup se montrer beaucoup plus conciliant. On apprend dans l'émission que l'Allemagne a entammé un bras de fer avec Google. Si l'Allemagne et la France parlent d'une seule voix sur ce point, on serait en mesure de pouvoir négocier à Google le droit d'accès au second marché en ligne du monde ( car nombre de connexions Françaises et l'Allemandes = 2eme plus grand marché en ligne du monde : http://tofocus.info/internet-users.php )
ETHIC n'a pas été fondé par Sophie De Menton mais par Yvon Gattaz. Pour le reste, tout à fait d'accord avec votre, toujours aussi savoureuse, chronique.
Sinon, la prochaine fois pourriez-vous parler des rythmes scolaires ou de Notre-Dame-des-Landes si vous le pouvez ?
Voilà. Bon courage.
Un accord entre quelques journaux et une régie publicitaire merite-t il l'intervention de hauts fonctionnaires, de deux ministres, et jusqu'au président de la République ? N'existe il pas des questions plus importantes pour l'avenir de notre pays pour occuper les journées du premier élu et de son aréopage de ministres ? Il est vrai que nous en avons beaucoup...!
Remettons les choses en place, on ne parle pas de la liberté de la presse, des droits fondamentaux des citoyens, ou même de la survie d'une profession toute entière, seulement de quelques magazines qui recherchent quelques ressources de poche supplementaires, la vente de gadgets (avec un journal en cadeau pendant 1 an) ne suffisant plus à equilibrer les comptes.. D'ailleurs les agences de presse qui produisent les dépêches que Google indexe et affiche dans ses pages, et la presse quotidienne, ont été soigneusement écartées des discussions.
Pourrait-on demander au président de s'occuper de l'intérêt national avant de defendre des intérêts privés ?
bref au fond ce que j'ai appris c'est qu'il y'a eu une operation de com de la part d'hollande, mais dans le fond beaucoup de zones d'ombres, un accord qui va etre signé sous peu mais dont le contenu semble occulte, que la loi "google" le gouv y croyait pas (mais bon ca on s'en doutait deja, malgres quelques couac, orientation de la com d'hollande : laisser dire, laisser croire, pour eviter de se faire prendre a contrepied, quand on prend le contrepied).
On s'apercoit qu'inviter la ministre, sans un des negociateurs, nous apprend pas grand chose au vu de la position qu'elle a tenu (=> etat entremetteur, mais accord privée), qu'interroger le role d'entremetteur du gouv et les enjeux/consequences a jouer ce role, n'a pas vraiment d'interet sans elements concrets, ou n'a pas d'autres interets que de la laisser derouler sa com (difficile de mettre sa parole en doute quand on a quasiment aucun element, juste des supputations).
Je comprends mieux pourquoi elle est venue... ca a ete une vraie balade pour elle, la com etait rodé, les interviewers et contradicteurs ont fait limite carpette, ou si on veut ont ete de bon faire-valoir
En gros pour conclure, a part contribuer a sa com, l'emission a quelques details negligeables n'avait pas grand interet.... J'exagere un peu mais ca ressemble a du Elkabbach, l'interview boulevard pour l'interlocuteur.... on sent que l'intention y etait, mais sans s'en donner ou en avoir les moyens.....
Et bien la maison mère google imposerait des frais de siège exorbitant a sa succursale français, ce qui reviendrait au même.
Nous voulons récupérer dans ce business ce qui revient à la communauté ?
Que la France crée un moteur de recherche performent et qu’elle l’impose sur son territoire.
(Cherchez le fil rouge )
Certains groupes de pensé comme Ars industrialis s’y attèlent déjà, mais effectivement je ne sais pas si l’état développe des structures pour ceci.
Ce que je veux dire c’est que les 3 grosses têtes qu’utilise google en ce moment, nous pourrions aussi les utiliser en attendant que les structures adéquates soient crées.
Nous pourrions construire une structure identique à google (moteur, numérisation, outils en ligne …) et tt de même travailler aux nouveaux outils de production comme la 3D.
Je suis certain que les petits français seraient tt aussi titillés que leurs amis americains si les structures existaient (je dois dire, que je ne sais pas si a l'heure actuelle ces structures existent )
Pour le reste, c'est chez collin-colin que ça se passe (merci ASI) :
http://www.economie.gouv.fr/files/rapport-fiscalite-du-numerique_2013.pdf
http://fr.wikipedia.org/wiki/Association_de_la_presse_d%27Information_Politique_et_G%C3%A9n%C3%A9rale
http://www.humanite.fr/medias/la-presse-ipg-vient-de-creer-son-association-496722
Question posée sans la moindre arrière-pensée partisane, ça va de soi.
Je vous félicite de recevoir tant de ministres, waouh!
Du coup, j'espère une future émission sur Notre Dame des Landes, qui récapitulerait la façon dont les événements ont été traités par la presse (ya eu plusieurs phases) et par @si (silence depuis... je compte plus, depuis l'incident du vigile je crois). Avec, bien sûr, comme invité vedette, Jean Marc Ayrault-Port soi même.
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=5593
C'est par respect des convenances, ou parce que sur le coup, votre hypothèse vous a semblé ridicule, à la réfléxion ?
- aides à la presse en France : 1 milliard d'euros selon Fleur Pellerin, destiné à tout et n'importe quoi comme "régler les soucis passagers de trésorerie" par exemple (mais pas que)... Il est amusant de constater que les mêmes qui éditorialisent sur le nécessaire serrage de ceinture des français qui dépensent et se goinfrent trop ont moins de pudeur quand il s'agit de se bâfrer les aides de l'Etat "obèse" français.
Qui a négocié l'accord Google pour ramener "un peu d'argent dans leurs caisses" parce qu'ils tirent la langue ? Pour l'essentiel, le Groupe Perdriel (Nouvel Obs', Rue89...), Libé, Le Monde, Le Figaro... Qui sont propriétaires de ces journaux ?
- Serge Dassault : 5ème fortune de France avec 9 milliards de $, proprio du Figaro.
- Edouard de Rothschild, 315 millions d'€ (en 2009) et proprio de Libération
- Claude Perdriel, 150 millions d'€ (en 2009) proprio de l'Obs'/Rue89.
- Mathieu Pigasse directeur de la banque Lazard, Pierre Bergé avec 120 millions d'€ et Xavier Niel avec 3,59 milliards d'€ pour Le Monde.
- n'oublions pas l'indispensable BHL, co-actionnaire au Monde et à Libération avec une fortune évaluée en 1996 à 455 millions de francs.
Question ? Donnent-ils vraiment l'image de gens dans le besoin au point que l'Etat (dont ils déplorent à l'année l'excessif interventionnisme) vienne à leur secours pour leur dégoter un accord sur un coin de table dont la plupart des petits éditeurs ne verront que des miettes s'ils ont de la chance ? Pour moi, non.
Ces journaux ont accepté de se faire acheter par des incompétents doublés de pingres (sans même parler des qualités journalistiques des dits journaux plus que contestables). Qu'ils crèvent.
La presse mainstream vit un peu la même chose que les maisons de disques face à internet.
Devant l’explosion de la musique en MP3 il est devenu évident que le seul rôle objectif des maisons de disques était de vendre de la merde, d’écarter la qualité systématiquement et de limiter l’accès à la culture par des prix injustifiés et des changements de support récurrents.
De la même manière, internet a rendu évident que le rôle de la presse et des medias autorisés et uniquement de désinformer, de mentir, de contenir ou d’atténuer l’impact des scandales qui touche les copains, bref de faire de la propagande.
Les maisons de disques n’ont pas été combattues, elles n’ont pas étés « reformées ». Nous nous sommes juste mis à échanger la musique sans leur médiation. Existe-t-elles encore ? La musique en CD est-elle encore vendue en grande surface ? Je n’en sais rien et je m’en cogne. Ce que je sais c’est que je ne connais plus personne qui achète des CD du coup le sort de cette industrie est scellé à moyen terme.
Idem pour la presse : les chiffres de ventes sont déjà symboliques (et concentrés à 50% sur l’ile de France. Si vous enlevez les abonnements des bibliothèques etc il ne reste pas grand-chose) et le business ne fonctionnera pas tjrs à coup de subventions.
Les gens cessent de s(e)’(des)informer via les medias classiques (ou sont très critiques sur le message) et préfèrent de plus en plus internet et discuter avec leurs entourages.
Quand les caisses seront absolument vides la presse officielle cessera d’exister ou sous une forme très diminuée, à la manière des maisons de disques et je serai là pour sabler le Champagne !
Par contre, moi ça me fait toujours rire ce genre de débat sur la Presse (majuscule s’il vous plait), poumon de la démocratie (« lol ») alors qu’il s’agit juste de savoir comment la Pravda va se partager votre pognon.
Qu’ils crèvent. Merci Google !
Qu'en dit Mme Pellerin ?
C'est cela, le résultat de la recherche d'une nouvelle fiscalité numérique ?
(voir le communiqué de la Quadrature, la brève du Canard de cette semaine et cet article d'Acrimed sur le sujet)
a suivre