Nouveaux chiens de garde/Arrêt sur images...
Voilà plus d'un an que je tente de monter une émission avec Gilles Balbastre et Yannick Kergoat autour de leur film Les nouveaux chiens de garde. À l'heure où il semble que mon échec soit définitif, je tente une petite chronique historique, évoquant les vieilles querelles qui peut-être sont au cœur de cette impossibilité...
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Derniers commentaires
Il était suivi d’un débat avec comme invités : Elie Cohen (économiste), Franz-Olivier Giesbert (éditiorialiste), Dominique Wolton (directeur de recherche au CNRS).
Ils n’étaient pas bien d’accord avec le docu… Étonnant, non ?
FOG a dit qu’il était con et vieux (le docu, pas lui).
Le documentaire est diffusé de nouveau demain à 20h30. Il sera suivi du débat.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
"Je constate que ta manière de procéder est toujours la même : tu essaies de justifier tes revirements par des explications apparemment indépendantes de ta volonté, alors que c'est bien toi et toi seul qui n'acceptes pas d'être critiqué sur ton plateau. Or, c'est précisément ton incapacité à supporter une réelle contradiction - et non pas la pseudo-contradiction que tu organises toi-même dans ton émission - qui constitue un frein à l'organisation d'une émission où il serait uniquement question de Sur la télévision."
(On ne se refait pas...)
(Un mois sans commentaires et j'oublie comment ça marche.)
J'ai purgé ma peine : privé de commentaires durant un mois.
(Peine prononcée sans avertissement, sans justification et sans publicité.)
De nombreux commentaires ont été publiés ici, depuis.
Je rassure mes contempteurs : je ne compte pas relancer le débat ni répondre à ceux qui m'interpellent ou qui me mentionnent.
Je veux juste faire remarquer que la "reculade" de DS s'agissant de la proposition de Judith renvoie à sa "reculade" lorsqu'il s'agissait d'organiser une émission sur Fin de concession.
Reculades qui nous ramènent à celle relatée dans Dialogue de sourds, un échange de fax entre Carles et DS.
(Lorsque DS voulait organiser une émission pour répondre aux critiques formulées par Bourdieu après son passage sur ASI.)
Tout est là.
Il faut le lire de A à Z pour comprendre pourquoi DS n'organisera, sur son plateau, aucun débat qui touche, de près ou de loin, à Bourdieu.
(On ne se lance pas dans un débat qu'on sait perdu d'avance et dans lequel on a beaucoup à perdre et rien à gagner.)
Est-ce qu'on pourrait imaginer une méthode pour aider JB.
Lorsque j'ai vu pour la première fois "Enfin pris ? " courant 2006 après les mouvements contre le CPE (et contre beaucoup plus)
j'ai été surpris de l'acharnement sur la personne de D. S. que à l'époque je ne connaissais pas (si si c'est possible).
Depuis j'essaye de rattraper mon retard, ou du moins j'essaye d'en louper le moins possible.
D'où mon réabonnement à @si, mes écoutes de Mermet, mes lectures du Diplo, d'Acrimed, de Fakir, de Lordon (etc..) et sans oublier les films-documentaires de Pierre Carles et autres "objecteurs de conscience".
J'ai à ce titre apprécié "Les nouveaux chiens de garde" parce qu'il apporte une pierre de plus à l'édifice dans cette bataille (contre la désinformation organisée et pour le réveille des esprits assoupis, sclérosés).
Si Gilles Balbastre et Yannick Kergoat " ne veulent pas venir dans un dispositif orchestré par Daniel" c'est leur choix. Il serait à justifier mais bon ...
S'ils sont d'accord pour un "D@ns le film" n'est ce pas là, un début de main tendue ?(1) Les invités doivent-ils forcement souscrire au multi-pack (D@ns le film + @si l'émission) pour avoir droit de s'exprimer ?(2) (1/ ça serait bien mais faut pas être naïf même si je n'en sais rien 2/ manquerait plus que ça)
Bref tout ça pour dire que j'aimerais bien voir ce D@ns le film.
Sinon bonne année et bravo pour l'émission Longwy 79 : Lorraine Cœur d'Acier, média de lutte, mode d'emploi.
diffusion entre le 11/01/2013 et le 10/12/2013.
Je poste à nouveau votre commentaire ici, car cela sera plus simple pour la lecture et réponse (pour moi, en attendant que j'installe un jour l'extension).
Je vous répondrai plus tard, lorsque j'aurais plus de temps disponible.
[quote=gondalah]Pas mal la pyramide. J'aurais peut être mis les soldats (qui finalement n'ont pas leur part du gâteau) en dessous du banquet (pour les protéger de la populace).
Pour qu'il y ait un riche, il faut des pauvres.
Pensez vous réellement que le modèle économique qui est le notre peut nous entrainer dans une dynamique "gagnant-gagnant"?
Nous sommes organisés en sociétés. Nos sociétés sont dirigées par une seule nécessité. La production de richesse. Cette production est le fait d'initiative individuelles (justement récompensées).
Citation d'Edmund Morgan (trouvée dans "Une histoire populaire des États-Unis" d'Howard Zinn)
En tant que colon vous saviez que votre technologie était supérieure à celle des indiens. Vous saviez que vous étiez civilisés quand eux n'étaient que des sauvages. (...) Mais votre supériorité dans le domaine technologique se révélait
inapte à produire quoi que ce soit. Les indiens, de leur coté, se moquaient de vos méthodes prétendues supérieures et tiraient de leur environnement de quoi vivre dans l'abondance tout en travaillant moins que vous. (...) Enfin, lorsque vos propre concitoyens commencèrent à fuir pour aller vivre avec eux, s'en fut trop.
La dernière phrase pourrait faire croire que je prône un retour à la nature. Ce n'est pas vraiment le cas, mais cette citation montre bien la différence de culture entre deux civilisation. Ce qui est intéressant, c'est que les colons ne pouvaient pas subvenir à leur besoins, occupés qu'ils étaient à produire du tabac. Je ne m'attends pas à démontrer là l'incongruité de notre système économique. Mais je m'intérroge sur sa finalité, au regard de notre condition. Si un astéroïde venait à s'écraser sur nous dans 30 ans, jusqu'à quelle date fabriqueront nous des yachts, des rolexs, des ipads (je dis ça mais j'en veux un).
Bref, nos société fonctionnent sur le principe de la production de richesse. Mais plus dans un but de survie, l'objectif à dévié. Le jeu consiste maintenant à produire plus pour être le plus riche. Peut être sur certaines périodes conjoncturelles, tout le monde peut être gagnant, mais structurellement, j'en doute. Selon le principe des vases communicants, pour que certains accumulent...
Répartition des richesses?
Mais le problème, c'est que cette volonté est antinomique. Comment brider ce qui nous fait avancer? On parle d’impôts, et tout le monde se barre en Belgique...
Je sais que je caricature, mais il y a tout de même une contradiction à vouloir réguler quelques choses qui est basé sur l'initiative individuelle et l’appât du gain.
Encore une citation d'Howard Zinn :
Toute mise en avant du caractère naturel du racisme, minimise la responsabilité du système social. En revanche, si ce caractère "naturel" s'avère indémontrable, c'est que la racine résulte de conditions spécifiques qu'il nous incombe de faire disparaître
HZ parle ici d'esclavage, mais je trouve cette phrase très bien faite. Si le fait de vivre dans un système économique n'est pas naturel, il faut s'en défaire. Surtout si celui ci nous rend la vie difficile. Sauf si on est convaincu que la vie serait pire sans, ou que l'avenir sera meilleur.
Des vérités?
Il faut fabriquer beaucoup de tablette Ipad pour construire un hôpital. Vérité ou absurdité?
Et pour le journalisme. Le journalisme est une noble tache souvent parasité par des problèmes d'égos, de carriérisme?. Le journalisme est une fonction nécessaire à toute société qui se pratique avec plus ou moins d’honnêteté suivant les individus?
Ou bien le journalisme n'existe pas. Il est une activité sociale qui se développe en parallèle de toute les autres et les accompagnes?
Des vérités? Je ne vois pas comment.
Si je devais grossièrement caricaturer, je dirais que le journalisme est le porte voie du système. Loin de le critiquer, il en est souvent la caution.
Évidemment, pour caricaturer ainsi, je précise que le système est subit, par les individus, de même que le journalisme est subit par les journalistes.
Critiquer les médias, c'est faire part de cet état de fait. Le pointer précisément, en traquer les manifestations. A vrai dire, je ne vois même pas quelle pourrait être la vérité de la critique médiatique d'@si...
Il me semblait bien qu'on finirait par en arriver là, et que Daniel ne disait oui (et d'ailleurs pas vraiment oui) que dans la mesure où il était persuadé qu'ils diraient non. Son insistance à vous persuader qu'il était même inutile d'essayer aurait pu vous mettre la puce à l'oreille, mais il fallait bien aller au bout de votre démarche. Compte tenu de ça, il était logique et prévisible qu'il refuse ce que vous aviez réussi à leur faire accepter. Alors que je trouve parfaitement normal (tant que les conditions exigées sont "honnêtes") de respecter les exigences d'un interviewé, et dans ce cas elles n'avaient rien de choquant.
Je regrette vivement cet échec, car je viens de mettre fin à mon abonnement à @si, n'y trouvant plus vraiment mon compte, et une émission avec les auteurs de ces films percutants et magnifiques était de nature à me faire rempiler. Je trouve @si de moins en moins sensible à ce qui se passe dans "les marges" (voir son étonnant et prolongé silence à propos de Notre Dame des Landes). Or, pour moi, dans les temps troublés et accablants que nous vivons, c'est dans les marges qu'on peut espérer trouver une pépinière d'idées nouvelles susceptibles de nous tirer du trou.
Si vous voulez parler de quelque chose de plus fondamental, faites signe.
vous êtes si persistants dans vos sujets
je crois qu'une superbe fille à poil ne vous détournerait pas, ni même un article de mornal
On peut vous dire que le sujet n'est pas la bataille carles/schneidermann dont tout le monde se fout, ou quoi, que
bourdieu, qui a bien plus de temps à perdre outre tombe avec un interlocuteur comme
vollmann par exemple, considère ces chuintements comme futiles
- dire que j'ai hai bourdieu personnellement il y a des années quand j'ai lu son texte sur le suicide, le considérant comme humainement et géométriquement mesquin, vous etes responsables de sa précaire réhabilitation dans ma pensée, vous tous gens de la communication-
vous per-sis-tez.
quand quelqu'un voudra parler de quelque chose de plus moderne, qu'il fasse signe
Tant que les conditions du dispositif médiatique mis en place sont explicites et expliquées en début d'émission (comme ça nous autres spectateurs savons à quoi nous en tenir), il me semble qu'accèder aux demandes des mecs des Nouveaux Chiens de Garde n'est pas renoncer à la ligne d'@si.
Après tout, la médiation c'est aussi une négociation et il faut savoir lâcher sur certains points (à vous de décider lesquels).
C'est un peu tristou de se retrouver coincer dans des vieilles querelles d'école d'il y a... plus de quinze ans maintenant. En tout cas, en temps qu'abonnée d'@si, ça me frustre !
Si Hara-Kiri a été quelquefois censuré, c'est parce qu'il multipliait les outrages aux bonnes moeurs et choquait les coincés du cul de l'époque, mais en aucun cas parce qu'il représentait un danger pour l'autorité. Choron lui-même, n'avait pas la prétention ni la volonté de changer quoi que ce soit à un système dont il tirait profit.
Son humour scato d'anarchiste politiquement ambigu, peu concerné par les problèmes sociétaux, n'a jamais beaucoup gêné les pouvoirs en place. Il n'aura été qu'un clown marginal et inoffensif.
En définitive, le seul humoriste qui ait réellement affolé les politiciens, restera Coluche avec sa candidature aux Présidentielles de 1981.
Si debord ne suffit pas (....eh bien!),
on peut aussi appeler le professeur choron, dans le très appréciable film du dit carles qui a l'énorme mérite de laisser parler choron, aussi quand il les insulte.
Parce qu'il serait incasable dans une de ces multiples entreprises de critiquedemedia. le pire des gestionnaires, il ne critique même pas.
"choron un mot
- pourquoi tu les invites [...]
ils parlent comme ma grand mère"
il y a assez de place dans la cour de récré pour que s'ébattent tous les ptits coqs. L'urbanisme leur a calculée. Quand on a un mépris millénnaire des media, ce genre de combat pour un pré carré laisse tiède.
Il me semble parfois que la sociologie et la critique se sont fondues toutes deux en cette manie somme toute limitée de pointer toutes les hernies de la (maladie de la) communication.
Quant à une émission de véritable psychologie sociale, je vous préviens qu'on fera pas sans freud, l'eglise, l'armée et les gays. vive la france et une bite dans le champagne. (tant pis pour le nouveau chroniqueur neurotruc d'asi)
enculeur de sergent, ca vaut bien tous les métiers du monde
http://www.t411.me/torrents/pierre-carles-choron-derniere-doc-2008-dvdrip-pal-fr
pirater, diffuser.
Putains d'ego boursouflés !!
Vite, c'est grave, j'ai repéré une nouvelle attaque contre DS
Non mais elle est folle celle là, elle croit quoi? que @si va changer pour ses beaux yeux...
S'il vous plait, pour notre bien à tous, faites ce que vous avez à faire
J'ai décidé de m'y inscrire, par simple curiosité. J'ai reçu un mail, deux ou trois jours après (le 27 novembre, très précisément), avec cette indication : Votre compte est actuellement inactif et devra être approuvé par un administrateur avant que vous puissiez vous connecter avec. Vous recevrez un autre e-mail lorsque cela sera fait.
Depuis, plus aucune nouvelle.
Etat actuel du forum : 16 membres, 13 sujets, 23 messages postés ! Ça donne envie.
Je comprends que les acrimédiens préfèrent se retrouver ici, pour chier de conserve dans les bottes du boss. C'est plus convivial.
De mon côté, dès que j'obtiens le feu vert, courant mars 2013 si tout se passe bien, j'envoie immédiatement mon premier message dans lequel j'écris que Henri Maler est une énorme buse. Connaissant leur humour, ça devrait les faire beaucoup rire.
Commentaire d'ordre général, sur le sujet
En voyant cet article proposé sur le forum, j'étais : étonnée, puis perplexe. Je ne comptais pas réagir car je ne savais pas quoi en faire. Je demeurais sur la réserve car : a) je considérais que c'était inutile de commenter ; b) je n'avais aucune confiance.
J'ai finalement décidé de lire, enfin (!), l'article car, malgré tout, je dois dire que j'appréciais le premier paragraphe de votre billet. Il me semblait honnête et franc. Mais bon, j'étais toujours très réservée.
Pour tout vous dire, ce n'est qu'il y a environ 2 ans que j'ai découvert tout cet univers : manifestation lors d'un Dîner du siècle ; @si sur internet ; films de Pierre Carles ; vieux conflits entre anciens journalistes d'un grand quotidien français etc.
Je ne savais pas qu'après l'arrêt (que j'avais trouvé injuste et injustifié, à l'époque) de l'émission à la télé, @si existait sur internet. Ceci étant dit, je n'étais pas au courant des émissions passées (époque de Bourdieu et autres).
Lorsque j'ai vu le film de PC, je ne comprenais pas pourquoi Bourdieu avait reçu un tel traitement. Et, personnellement, je pouvais comprendre sa réaction d'une part, et d'autre part son refus de participer à des émissions à la télé. Je comprenais, désormais, le choix de beaucoup d'autres... et le déphasage entre le monde de médias et l'autre monde parallèle où les relations, les codes, le rythme & tempo, les articulations, les traitements des éléments d'information sont complètement différents.
Après, j'ai pu saisir les raisons de la réaction de DS lorsqu'il ne pouvait faire son métier à l'écrit dans un quotidien ainsi qu'à la télé. C'est là que j'ai compris pourquoi la reconnaissance de ce qui s'était passé était important pour DS, mais aussi juste, légitime et justifié. En revanche, cela ne justifiait pas à mes yeux le traitement envers M.Bourdieu, désormais défunt (que je n'ai pas connu).
Je ne comprends pas vraiment les motifs qui font obstacle à votre projet & concept d'émission. Pourquoi, ne pas être ouvert à de nouvelles expériences dans la pratique (professionnelle), de nouveaux formats (sans aucun changement substantiel de la nature du format de diffusion : sur internet et sur @si) ? Pourquoi cela ne pourrait-il pas faire évoluer les pdv, conceptions, les pratiques etc. de votre profession ?
Comment peut-on réaliser et apprécier à sa juste valeur son pdv et sa pratique en tant qu'acteur professionnel si l'on ne sort pas -ou plutôt si l'on n'est pas ancré et confronté à d'autres (personnes issues d'un) environnements, contextes ? Comment peut-on améliorer et innover dans la technique & conception si l'on ne peut réévaluer les choses (enjeux, problématiques, etc.) sous un autre angle de perspective ?
Commentaire sur un point particuliers de l'article
"(...) d’un côté, ceux qui jugent qu’on peut faire de la critique télé à la télé sans y perdre sa puissance critique (Daniel était de ceux-là) ..."
a) Si je ne me trompe, à @si vous les premiers à reconnaître - avec bonne foi et franchise - que vous êtes vous-mêmes soumis aux codes de votre environnement - microscome médiatique.
b) Lorsque DS était invité il n'y a pas si longtemps sur le plateau d'une émission de France 3 (je pense que c'était l'émission de F.Taddéi), je trouvais qu'il a perdu la puissance qu'il possédait à l'écrit. C'était dommage. C'est comme s'il avait perdu ses repères, mais que la télé lui manquait tout de même. C'était juste mon ressenti en tant que téléspectatrice.
Sur ce, je vous souhaite bon courage, Judith ! Et gardez la pêche ainsi que votre motivation pour réaliser - un jour - vos projets.
mais merci Judith, c'était une chronique nécessaire.
Merci à DS et à Judith pour leurs contributions éclairantes. C'est convenu d'associer le mot "Noël" avec "trêve", certes, mais il me semble qu'il conviendrait d'en arriver bientôt là, en cette fin de 22 décembre.
Et puis "trêve" ça ressemble tellement à "rêve". Faisons-le ensemble ce rêve en forme de vœu pour la nouvelle année : que l'émission pour laquelle Judith se bat depuis si longtemps voit enfin le jour en 2013 !
Bonnes fêtes à toutétous par Toutatis !
Donc, jeunes lecteurs, en 1994, Canal commande un film à Pierre Carles, puis censure ce film. Que montre ce film ? Des médiacrates d'alors (Sinclair, Carolis, Villeneuve, Chancel, etc), fort embarrassés à la vision d'une conversation enregistrée clandestinement entre le vice-président de TF1 Etienne Mougeotte, et le ministre de la Défense François Léotard, conversation dans laquelle Mougeotte, entre deux considérations creuses, tente un lobbying mollasson auprès du ministre, en faveur des intérêts économiques de sa chaine. Recevant ensuite le directeur des programmes de Canal Alain de Greef, je ne lui pose pas une question sur l'affaire de cette censure. A partir de ce jour-là, Pierre Carles me considère comme un ennemi.
Pourquoi ce silence face à de Greef ? Evidemment, près de vingt ans plus tard, il est difficile de me souvenir de mon raisonnement précis. En éliminant toutes les hypothèses délirantes de ce forum (souci de carrière, souci de ne pas déplaire à Canal, etc, comme si, dans ma vie, un souci de carrière m'avait jamais retenu de faire des bêtises), je pense que la raison de fond est celle-ci. J'étais énervé par la stratégie carlienne de provocation promotionnelle, et je ne voulais pas m'y prêter. J'ai bien dit stratégie: je confectionne l'objet le plus provocateur possible, je me fais censurer, et je hurle à la censure pendant le reste de ma vie. Je me sentais pris en otage par cette stratégie. Parmi tous les relais que trouvait Carles dans la mise en oeuvre de cette stratégie (Libé, Le Monde, bien d'autres), j'étais assez énervé que personne n'en démonte jamais les grosses ficelles.
Vous me direz: raison de plus pour inviter Pierre Carles, et pour démonter sa stratégie face à lui. C'est vrai. Aujourd'hui, face à un tel doc, sur le site, on se précipiterait, et on tournerait trois émissions de suite. Pourquoi, alors, ne pas l'avoir fait ? Parce qu'on était à la télé, dans les vieux médias, et pas sur Internet. Je m'explique. Sur Internet, aujourd'hui, tout sujet est légitime a priori, puisque n'importe quel internaute peut le faire entrer dans le champ du débat (et les participants à ce forum ne s'en privent pas). Dans les anciens médias (place limitée, communication verticale) pour un responsable d'émission, décider de traiter un sujet, c'était le légitimer, le juger digne d'entrer dans le champ du débat. Ce qui nous accordait, à nous responsables d'émissions dans les anciens médias, le pouvoir exorbitant de vie ou de mort sur une affaire, sur un sujet.
Ce champ, on l'avait élargi de manière spectaculaire avec la création d'Arrêt sur images, y faisant entrer la critique des médias. Mais tout élargi qu'il soit, il devait, mécaniquement, avoir des limites. Et je considérais que notre rôle consistait avant tout à analyser les images produites par les chaînes. Les coulisses, les conditions économiques de production, ne nous importaient que si elles avaient des conséquences repérables dans les images produites. Ce n'est pas parce que Mougeotte et Léotard se tutoyaient, que TF1 était une chaine néfaste. C'est parce que ses programmes, qu'on analysait semaine après semaine, étaient porteurs d'une idéologie néfaste. En outre -considérais-je alors- le film lui-même, reposant sur des effets d'images, ne démontrait pas ce qu'il prétendait démontrer. Une image n'est jamais probante. Et celles de Pierre Carles ne l'étaient pas davantage que bien des reportages télés tout aussi sensationnalistes, et tout autant "surinterpéteurs". J'ai donc dû décréter un truc du genre: OK, un réalisateur télé comme un autre, un doc télé comme un autre, affaire suivante -outre que de Greef s'était déjà expliqué sur sa censure, dans une émission de sa propre chaîne.
De cette occultation originelle, tout découle. Furieux de ce qu'il considère comme une trahison, alors que nous avions travaillé ensemble auparavant, Carles, l'année suivante, persuade Bourdieu, dont il s'est rapproché entretemps, que l'émission avec Cavada et Durand a été un traquenard (alors que Bourdieu lui-même, dans la préparation, m'avait encouragé à lui trouver des contradicteurs costauds, qui lui permettent, disait-il, de donner son meilleur). Bourdieu déclenche le feu nucléaire sur Arrêt sur images, Carles récupère quelques années plus tard un essai de voix anodin de la venue de Messier à Arrêt sur images, le surinterprète pareillement, et c'est parti pour la fatwa sur ma tête (le vendu, le pourri, le faux impertinent enfin pris, etc).
Au total, fut-ce une erreur de ne pas avoir évoqué dans ASI l'affaire "Pas vu pas pris" ? Evidemment. Même si le document Mougeotte-Léotard était surinterprété par Pierre Carles, même s'il n'entrait pas dans la conception étroite que j'avais alors de notre champ d'investigation, la familiarité qu'il révélait entre les deux personnages, et surtout la gêne des médiacrates à la vue de cette familiarité, étaient évidemment des sujets dont j'aurais dû m'emparer. Incontestablement, il y avait images. L'arrêt sur images s'imposait donc. Disons que ce fut, au vu de la suite, un sacré manque de flair.
Dans un éventuel futur Livre Saint retraçant l'Œuvre et la Vie du Prophète sus-mentionné, je ne doute pas que l'émission avec (Bour)Dieu aura la même importance que la Crucifixion du Seigneur dans les Evangiles que nous connaissons (et nul doute que DS serait Ponce Pilate, Cavada Barrabas et Durand Caïphe).
Allez, un petit effort et je suis sûr qu'on peut arriver en tête du top ten des forums des chroniques.
j'en aurais la bave à la babine à force de rire : «Mais qu'ils sont idiots ! Trop drôle, les cons ! C'est ça entretuez-vous ! Ah ! ah ! ah ! On est les plus forts !».
Ouf ! Quel soulagement !
D.S. ne veut pas que J.B. Invite G.B. et Y.K. dans le dispositif usuel de son émission.
Point barre.
D'un accès difficile mais incontournable pour le lecteur lambda du fait d'une écriture serrée à la syntaxe sinueuse, expression d'une pensée rigoureuse et complexe. Beaucoup plus laborieux à l'oral comme tous les gens à l'intelligence fluide qui pensent plus vite qu'ils ne peuvent exprimer cette pensée en parlant.
Je me demande au final si l'embarras et l'agacement de Bourdieu, empêtré dans un dispositif audiovisuel contraignant, n'est pas à l'origine de la controverse personnelle avec DS puis plus générale avec la télévision et ses codes.
Ceci dit sans vouloir pour autant réduire la question à ses aspects formels au détriment du fond.
Pourquoi ce traitement et un autre pour Bourdieu qui venait critiquer la TV - et ceux qui la font - à la TV ?
Pourquoi réduire "l'impératif de confrontation" à sa propre personne lorsqu'il reçoit J2M alors qu'il fait venir deux contradicteurs supplémentaires - dont son employeur qui est un ponte de la TV - lorsque Bourdieu est sur le plateau pour émettre une critique sur la TV et ceux qui la font ?
Comme l'explique Halimi dans Enfin pris une pensée hétérodoxe, pour être pleinement comprise, nécessite un dispositif particulier. Et c'est le rôle du journaliste que de faire entendre ce qu'on entend peu, comme le souligne aussi Bourdieu dans ladite émission en prenant l'exemple de l'ouvrier qui sera moins enclin à prendre la parole et qui aura moins de facilités de langage.
La pensée de J2M n'a rien d'hétérodoxe. Celle de Bourdieu, si.
Il fallait donc d'abord lui permettre de l'exposer avant de la critiquer ce que DS pouvait d'ailleurs faire puisqu'il était sur le plateau. C'est le principe de l'entretien...
Je ne vois qu'une explication à ce deux poids deux mesures : la veulerie.
Kant comme "on" sait, à qui nous en devons la juste notion, a défini la critique comme l'assignation des limites du pouvoir de la raison. En l'occurrence Bourdieu, qui a symptomatiquement cru devoir lui opposer (dans La distinction) sa sociologiste analyse du jugement de goût, ne s'est pas contenté en ce domaine seulement de revenir à une vision pré-critique: pré-critique et dangereusement liberticide. A-t-on songé à ce que serait la politique médiatique ordonnée selon l'esprit des prescriptions qu'il crut pouvoir, en son temps, imposer à Schneidermann. Et a-t-on imaginé ce que serait un Ministère de la (Culture et de la) Communication confié à ses présents successeurs: sans doute pas autre chose qu'une version actualisée de l'orwellien "Ministère de la Vérité"...
Disons donc, pour ne pas finir sans payer son écot à la polémique, que fort heureusement, en l'affaire, Schneider*-Kant l'a justement emporté sur la Bourdieutique.
* Schneider, c'est "tailleur" en allemand où schneiden signifie "couper". Ce qui correspond assez justement au verbe grec dont provient le "paradigme linguistique" "critique" en diverses langues contemporaines, dont le français.
Le jeune Schneidermann invité chez PPDA dont on connait les méthodes grâce à... Carles.
Qui se ressemble s'assemble ?
Ce qui est intéressant c'est ce que ces refus réciproquent nous racontent, c'est là que ce porte le débat qui me semble beinau delà des blessures personnelles. En a matière il me semble qu'il s'agit d'affaires politiques, pas d'affaires personnelles ...
Considérer que c'est un problème d'Ego, de cour de collège, est aussi un dispositif, un dispositif qui rabaisse le débat ...
... à l’occasion de la sortie du DVD, il y a trois semaines, ils ont accepté mon invitation, enfin – et même avec plaisir. Parce que, m’a-t-on expliqué, c’était moi qui la leur faisais, qu’il s’agirait d’une émission que je présenterais, dans un dispositif qui leur convenait. Mais ce principe, c’est Daniel désormais qui le refuse ; sans doute parce qu’on aurait l’air de les recevoir à leurs conditions, comme Bourdieu avait exigé jadis de ne revenir à Arrêt sur images que dans les conditions qu’il aurait lui-même définies. Je ne suis pas d’accord avec cette interprétation, dans la mesure où il s’agit des conditions que je pratique dans toutes les émissions que je présente : je reçois seule à seul(s) les auteurs, et c’est moi qui incarne la contradiction – je crois avoir fait mes preuves en la matière. Mais on en est là : ils ne veulent pas venir dans un dispositif orchestré par Daniel, et Daniel ne veut pas qu’ils viennent dans un autre.
Cher Daniel,
Certains abonnés, parfois même expatriés comme moi, n'ont pas la chance de pouvoir aller au cinéma en France, d'avoir accès à certaines émissions TV, même sur les dispositifs de Vidéo à la demande des chaines publiques... à cause de restrictions techniques par géo-localisation. Donc à part acheter le DVD de ces auteurs, à l'aveugle, environ le prix d'un abonnement de 6 mois à @si, pas moyen d'avoir une critique de critique. Ou alors il faut plus de temps pour s'informer, mais là, je suis heureux avec le filtre @si, que je ne peux déjà pas lire et regarder intégralement malheureusement. C'est pour cette raison que je ne suis pas abonné à Mediapart ou à un autre media indépendant.
Je salue en tout cas le Directeur de la publication d'avoir permis à l'article de Judith de paraître ici. En même temps, la censure n'aurait pas été saine, et en cas de fuite, cela aurait même été dommageable à la réputation d'@si. J'ai déjà vu des documentaires de Pierre Carles, vu des extraits avec Pierre Bourdieu en 1996, et d'autres membres d'Acrimed. Il y a du bon, du très bon, et du mauvais. C'est aussi une question de point de vue et de goûts. Alors franchement, entretenir les guéguerres, ou ne pas passer l'éponge depuis le temps, c'est un peu oublier l'esprit critiques des abonnés d'@si, des spectateurs d'Acrimed, et parfois les deux, car nous ne sommes pas obligés de trancher ou de prendre parti. C'est aussi grâce à vous tous que notre connaissance et notre esprit critique se développent justement ! D'ailleurs au passage, M-E-R-C-I !
Pourtant il y a un an (déjà un an...), mon cher Daniel, je me souviens avec émotion de votre "réconciliation" avec Edwy Plenel sur le plateau improvisé de Mediapart, suivi du dispositif de couplage @si / MP. Beaucoup ici ont apprécié, et l'esprit coopératif entre media et journalistes indépendants est de bonne augure. Surtout que cela contre balance la stratégie de "diviser pour mieux reigner", à son pic à l'époque SarkoLand.
Alors sans forcer de réconciliation, un débat n'est pas fait pour se mettre d'accord, j'applaudirais de mes deux mains si l'émission de Judith pouvait se faire comme elle le souhaite, après plus d'un an de persévérance (un an, déjà, chapeau !). Et cela montrerait l'exemple à certains, trop absolutistes et du coup encore moins audibles ou visibles.
Allez quoi, Daniel, c'est Noël, Judith (et, par la même occasion, ses spectateurs et donc abonnés @si) mérite bien un cadeau !!
Bien à vous,
Hervé Boinnard
Bon allez, tentez de dépasser ces rancoeurs pour notre plaisir d'internautes, fan d'@si et ...des "nouveaux chiens de garde"
Il a un pouvoir de censure sur les invités ?
Au fait, ça fonctionne comment Arret sur Images ?
- Lorsque Bourdieu a voulu être invité en ayant le contrôle éditorial, c'est-à-dire selon Daniel sans contradiction, c'était impensable et donc DS organisa une contradiction sans Bourdieu
- Quand Balbastre et Kergoat veulent bien participer à l'émission de Judith dans son dispositif habituel, c'est hors de question, car ça serait leur céder à leurs demandes déraisonnables.
Bien.
Bien bien bien.
le film LNCDG mais, en espérant que je ne brise pas un tabou ici, j'aimerais dire que je me contrefous des vieilles rivalités DS, PC and
Co.
Il me semble qu'il y a des combats plus utiles et plus actuels.
Et que celui qui n'a jamais fauté me jette la première pierre. (mais pas trop fort quand-même, les gars...)
"Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles
Au coeur du commun combat"
....
http://www.poesie.net/aragon4.htm
Je m'excuse par avance si la question que je me pose figure déjà au-dessus mais je n'ai que le temps et l'envie de survoler le forum.
Judith écrit : "Mais ce principe, c’est Daniel désormais qui le refuse." et du coup je me demande pourquoi le capitaine a accepté que la chroniqueuse chronique. A moins qu'elle ne lui ai pas demandé la permission ?
?!?!?!
Lorsque j'ai lu "de la télévision après Bourdieu" je me souviens m'être dit "Ouh la le Maître a mis l'élève au piquet et l'élève a été piqué au vif !"
Quand Henri Maler est venu participer à une émission je m'étais dit "Ayé ! ils fument le calumet !".
Peut-être faudrait-il que ces deux grands sachems (HM et DS) se retrouvent quelques heures sous un tipi pour étudier et convenir d'un dispositif neutre et pacifié où pourraient avoir lieu les échanges de vue ? Ce "Lieu-Dit" dans le 20e me paraît être une bonne adresse non ?
J&J pour la paix des Braves
:-)
Pourriez-vous prendre la plume et nous expliquer votre refus, car je ne compends pas vraiment quel problème vous posent les "conditions". L'idée de Madame Bernard me semble bonne.
Mettez cartes sur table!
Merci , cordialement HL.
DS nous a prouvé qu'il n'avait rien contre l'auto-critique, qu'il acceptait de s'excuser quand il reconnaissait devoir le faire, comme avec l'ami Plenel. S'il ne juge pas opportun de s'excuser, pourquoi lui demander de s'y astreindre. On a trop de personne dans les média qui concède tout au politiquement correct, on n'est pas tous obligés d'être d'accord bon sang!
Bref, sans même être fatiguée d'une lutte qui n'est pas la mienne, je suis fatiguée de voir des camps constitués au mépris de la réalité : il existe des individualités, des subjectivités, in fine, du libre arbitre et de l'intelligence, "de part et d'autre"..
Daniel : s'il vous plait un moins d'égo
Pensez à nous : on a envie de voir cette émission avec la talentueuse Judith
La seule solution qui marche pour fédérer des frères ennemis, c'est de désigner un ennemi commun (si possible un autre frère ennemi) : je propose donc d'organiser une émission avec Acrimed/Les nouveaux chiens de garde/ASI sur...Le Petit Journal de Canal+ !! :-)
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et celui du capitaine me semble incommensurable......
les asinautes ont eu l'occasion d'en mesurer un peu de sa taille lors du petit épisode de pure réaction sur un sujet d'Anne Sophie : j'avais trouvé ce (très bas) commentaire égotico-patronale particulièrement humiliant pour elle !...
les "Nouveaux chiens de garde" auraient pu ouvrir à d'autres abonnements sur le site car c'est un excellent film en effet et il a toute sa place sur Arrêt sur Images...
quelle déception : tout ce temps et cette énergie investis, pour au final tomber sur un mur d'ego !...
...l'équipe de chroniqueurs d'@si a bien du mérite et les asinautes en sont conscients, n'en doutez jamais....
nb : je viens de voir le sujet sur Drücker arggg mais c'est vrai que le patron nous avait prévenus :cette année ce sera plutôt people et télé realité en critique médias grrrhumpfff
Allez Daniel, on n'est plus en CM2, les conditions sont parfaitement acceptables (pas d'exigences particulières en dehors du dispositif habituel de Judith) !
Paul
On comprend que les veilles querelles aient laissé des plaies, c'est légitime. On peut en effet comprendre que la querelle qui a opposé Mr Carles à Mr Schneiderman ai blessé ce dernier. Malheureusement elles n'ont pas laissé que des plaies ces querelles ...
J'apprécies @si pour ses critiques et ses sujets, mais je suis aussi souvent choqué par les dispositifs un peu spectaculaires qui y sont parfois mis en place.
La séquence aujourd'hui récurrente d'explication de psychologie sociale et que l'on veut appliquer à toutes situations et toutes sauces est l'un de ces dispositifs vraiment saillants. (ce n'est pas la psychologie sociale qui est en cause ici mais l'usage spectaculaire qui en est fait, à ce titre une émission de psychologie sociale sur @si serait bien plus intéressante que les émissions sur les séries télés, vous pourriez y inviter J.L. Beauvois, et d'autres professeurs de l'école de Grenoble) ...
Un autre de ces dispositifs m'était apparu particulièrement pénible lui aussi ; la façon de mettre Mr Todd en posture de prophète a en effet montré la puissance de tels dispositifs lorsque Mr Todd s'est plié à ce jeu avec un brin d'absence de discernement.
Dans certaines émissions, on est parfois dans une des formes du Spectacle (dans l'acception que lui donnait Debord) qui ne doit pas plaire aux gens d'Acrimed et aux "Bourdieusiens" ... En tout cas pas à ceux qui essayent de redonner la place à une pensée qui dépasse les dispositifs, là où les dispositifs qui croient servir la pensée (d'une forme de croyance tout à fait sincère à n'en pas douter), se leurrent et ne font que se servir eux même en tant que dispositifs.
Bravo à vous de faire cet article au sein d'@si. C'est une forme d'autocritique intéressante. Malgré tout, l'abandon de cette forme d'excuse des dispositifs, d'un appel à l'humanité qui les transcenderait, rendrait sans aucun doute @si meilleure. L'humanité ne peut pas dépasser ou transcender les dispositif elle ne peut que les abattre. Dommage que vous n'ayez pas saisi cette occasion d'accepter une émission qui aurait fait l'effort de ne pas mettre en place ce genre de formule. Cela n'aurait été en aucune manière humiliant, malgré les querelles et le passé.
on disait cela
debord
'L'organisation spectaculaire de la présente société de classe entraîne deux conséquences partout reconnaissables. D'une part, la falsification généralisée des produits, aussi bien que des raisonnements. D'autre part l'obligation, pour tous ceux qui prétendent y trouver leur bonheur, de se tenir toujours à grande distance de ce qu'ils affectent d'aimer, car ils n'ont jamais les moyens, intellectuels ou autres, d'en venir a une connaissance directe et approfondie, une pratique complète et un goût authentique.'
oui?
passons directement au débat?
Cette putasserie mutuelle de copréhension m'écoeure.
que faites vous, les uns et les autres
comment usez vous vos sources, pour la société civile je veux dire pour nous
J'utilise pierre carles pour devierger de gentils garcons qui trainaient comme un doute sur la communication, et ils sont tout contents et tout prets à savoir mieux
j'utilise judith pour résumer tous les débats moins intéressants qui auraient pu etre faits sur une certaine actualité de la littérature (très située) (mais c'est un grand merci quand même judith) c'est un sacré travail abattu là
je n'utilise l'emission arret sur images pour rien, sauf a remplacer un france inter mais le soir (media non subventionné = principe de réalité entre les principes de réalités, rien de merveilleux, mais moins de pub.) ou à communiquer avec des collègues dont je n'attends pas grand chose
j'utilise le site et les forums pour voir les avis sur la réalité et me sentir d'autant plus assoiffée d'un décalage, non plus journalistique, mais un décalage de principe.
avec cette soif je procède, je cherche.
-et puis je bois - je disais quoi au juste?
Les gens "de gauche" travaillent pour l'ego qui segmente
être et avoir...
Ceux qui se demandent "pourquoi tous les politiques sont pourris?" se posent la mauvaise question.
La bonne est: "est-il possible d'avoir un quelconque pouvoir politique (càd de rassembler des gens) sans faire de compromis?"
Food for thought...
Possible d'éviter les barbarismes tels que "zarbi" ou autre, ainsi que cette façon de dire "ouais" dans les émissions?
Ca a déjà une légère tendance à m'agacer chez les animateurs TV décérébrés, mais dans la bouche d'une agrégée de lettres, ça sonne vraiment pas terrible...
Merci infiniment d'avance
J'apprecie beaucoup vos emissions et celle de Asi en général.
Les films de Pierre Carle, ont pour moi étés un tournant dans ma vie et ma vison du monde... A l'époque des émissions avec Bourdieu et puis celle de Messier, il est clair que DS était clairement dans une ligne bcp plus convenue, social libéral de fait. Suite à la tournure des evènements, UMP au pouvoir, crise de 2008 etc.. asi et son boss se sont radicalisés et je dois dire que DS m'a vraiment inspiré le respect car je trouve qu'il a su , je n'oserai pas dire se remettre en question car je ne le connais pas personnellement , se renouveler et rester du "bon " côté de la balance et ne pas tomber dans la soumission au PAF et la complaisance. Même après l'episode ridicule de son livre "contre Bourdieu", même si je n'approuve pas la "neutralité" qu'il revendique, je suis abonné d'asi et je garderai longtemps en mémoire certaines émissions qui m'ont vraiment marquées.
De l'autre côté les nouveaux chien de garde ont fait un film Pierre Carle pour grand public, et je partage votre constat : Votre travail et le leur est proche. Autant la conciliation entre Pedros Carlo et une emission sur les film "fin de concession" ou " dsk hollande et cie " parait evidement et malheureusement impossible.... ( pourquoi un combat de boxe comme ça se fait dans le rap français lolol ), autant là je trouve que les deux partis font vraiment les orgueilleux sur ce coup. Car si les idées anarchistes et le côté et sans concession de Pierre Carle le marginalise de fait et le mette en nettte opposition avec Ds et la ligne Asi, je ne pense pas du tout la même chose des deux réalisateurs des NCDG.
L'évocation du travail de Pierre Carles et de son travail les mettrait même plutot sur la defensive ( et je parle de vécu là ), ce qui leur ferait un point commun de plus avec Asi hahaha... C'est d'ailleurs le seul point ou je pense que vous vous trompez Judith, PC n'est pas dans la "team " NCDG et il je ne crois pas qu'il fasse parti d'acrimed...Dans le film on ne retrouve d'ailleurs ni son esprit ni l'essence de son travail, juste une synthèse insipide.
Malgrè tout , je pense comme vous, qu'il faut se serrer les coudes et favoriser le débat entre gens du même bord , comme le disait Todd dans une de vos émissions. Pour créer de l'émulation et faire avancer les idées. l'emission avec Henri Malher était d'ailleurs très contsructive je trouve, et soulevait vraiment des questions peu souvent abordées sur la critique des médias
Bref en un mot comme en mille , je vous félicite et vous encourage à garder cette envie de faire avancer les choses , de faire se rencontrer des gens malgre les différences , dans ses temps ou plus que jamais les fondements et les raisons de la lutte doivent primer sur le reste. Mais l'orgueil , les défauts des personnes sont souvent parmis les plus grosses barrières qui se dressent sur le chemin de la lutte...
Vous aviez pris le temps de nous écrire quelques lignes pour nous raconter tout ça , je me suis permis en toute modestie, de vous dire que j'apprecie cette démarche et que ça fait du bien de voir des gens qui reste positif comme vous.
Bonne continuation
J'aime Acrimed autant qu'@SI.
Aussi sincèrement l'un que l'autre.
Une véritable affection citoyenne et intellectuelle.
Vous êtes complémentaires, utiles chacun à votre manière, avec des qualités et des défauts différents.
Il n'y a aucune espèce d'opposition dans mon esprit, et certainement dans celui de beaucoup d'autres gens.
C'est pourquoi vos querelles de gamins m'emmerdent profondément.
Elles entâchent votre image et la confiance que l'on a dans votre capacité à prendre de la hauteur.
Mais être trop intransigeant conduit au despotisme moral.
Alors je continue à vous aimer comme vous êtes.
Avec vos quelques défauts ridicules, mais surtout avec vos immenses qualités.
Merci @SI, merci Acrimed. Pas pour ça mais pour tout le reste.
Carlos Pedro !
Je ne peux pas m'empêcher de penser, et à l'époque, c'était ainsi que je l'avais comprise en tout cas, que Bourdieu était le penseur de l'émergence d'une classe sociale qui existait depuis des siècles mais qui a la fin du vingtième siècle s'est étoffée jusqu'à devenir une partie non négligeable de la population : les gens qui ont fait des études universitaires poussées.
Et à travers Bourdieu, sociologue brillant et accompli, un des phares de l'analyse politique à travers la sociologie critique, cette classe s'est manifestée politiquement en tant que telle, et réclamait le pouvoir.
Si elle s'oppose aux médiacrates et à la pensée libérale, c'est parce qu'elle brigue elle-même le pouvoir sur les masses.
"Nous savons, donc nous sommes en mesure de vous gouverner, écoutez-nous."
Et je comprends bien que vous soyez bourdieusienne, vous qui vantez les mérites de ceux qui ont fait des études supérieures. Ne nous avez-vous pas écrit une chronique où vous vous targuiez d'être je ne sais plus quoi ++ ?
Ce militantisme bourdieusien s'oppose tout naturellement à tous ceux qui à l'intérieur de la médiacratie, cherchent à faire émerger les masses en tant qu'acteurs citoyens pensants, quels qu'ils soient, Daniel Schneidermann en est le flambeau. C'est pourquoi il est autant détesté, non pas pour des histoires de dispositifs, qui ne sont que des prétextes, mais parce qu'il est l'ennemi de cette classe, en brouillant leurs plans.
DS ne l'a évidemment pas pensé la situation clairement comme ça, mais il sait très bien que s'il se soumet, il admet qu'il avait tort, que la démocratie est une illusion, que jamais les citoyens issus de la masse ne pourront jamais avoir un rôle politique. Qu'informer à travers les médias pour toucher le maximum de gens et les faire décider par eux-mêmes n'a aucune utilité. Que ceux qui se réfugient dans leurs chapelles critiques d'où ils attaquent leurs ennemis sont des médiacritiques tout-à-fait honorables, et qu'ils pourraient avoir une autre idée que soulever les masses en faveur de leur propre prise de pouvoir..
En réalité, vous n'êtes peut-être pas, Judith, aussi près des idées de DS que vous le croyez.
Alors possible que je sois à côté de la plaque, je ne suis ni dans la tête ni de DS, ni dans celle de Bourdieu, ni de Kergoat et Balbastre, ni dans la vôtre.
Mais possible aussi que les ressorts de ce problème ne soient pas aussi simples que vous ne le pensez.
Et peut-être aussi que ça n'a pas d'importance. Que ce qui se prépare va dissoudre toutes ces querelles dans la grande essoreuse de l'Histoire.
Mais en attendant, il y a des bastions à tenir.
J'ai beau tourner mille fois cette question dans ma tête, je ne trouve pas d'autre réponse que "ce fut possible pendant treize ans, et maintenant ça ne l'est plus, ou bien ça l'est autrement, dans d'autres lieux, moins radicaux". L'exercice n'est pas, en soi, possible ou impossible. Il le fut, il ne l'est plus, il le redeviendra peut-être. Les structures ne commandent pas tout, ne déterminent pas tout ce qui advient. L'humain compte, heureusement. Les circonstances aussi, qui font parfois la nique aux structures, et je trouve toujours drôle de voir des gens se revendiquant disciples d'un intellectuel exiger qu'on se range inconditionnellement à une vérité tenant en trois mots (et vingt signes, soit un septième de tweet): "Bourdieu avait raison".
On a fait beaucoup de mauvaises émissions, dans ces années 95-96, et quand il arrive que j'en revoie, je suis plus souvent effondré que nostalgique. Je pense qu'une partie de leur aura rétrospective tient à leur qualité transgressive pour l'époque, plutôt qu'à leurs qualités techniques. Mais pour ce qui la concerne, la fameuse émission Bourdieu-Cavada-Durand me semble une des moins mauvaises de la période. Je la revois toujours avec plaisir, y découvrant à chaque visionnage des ambiguités cachées, des fragrances nouvelles, qui composent le bouquet.
Sinon, pour nos amis chiens de garde, je pense qu'ils n'ont jamais voulu venir, pour des raisons que l'idée seule de devoir exposer en détail me fatigue d'avance. Dieu sait si on est souple sur les conditions, quand nos invités en formulent. Dieu sait si on est ouverts à la discussion, mais encore faut-il qu'on sente en face un réel désir de discuter avec nous. Avec les journalistes de Mediapart, quand nous en recevons, je pense qu'on est arrivés à trouver la distance correcte d'empathie critique, qui fait les émissions acceptables (ils ne posent d'ailleurs jamais aucune condition). L'émission avec Henri Maler fut très simple à monter: il n'avait posé aucune condition. Lordon est toujours très exigeant sur le choix de ses co-invités, mais quand on en discute, on sent chez lui une réelle envie d'aboutir, et on conclut donc habituellement très vite. Là, avec nos co-chiens de faience, c'est peu dire que ce n'était pas le cas, et toutes les formules successives que nous avons proposées en un an ont toutes été, explicitement ou de fait, refusées. Il n'y a pas mort d'homme. Leur film, qui est utile à la cause, comme dit Judith, à trouvé son public, ce dont on se réjouit, et la vie est longue (peut-être).
Le masque tombe, une fois de plus.
Reste à savoir pourquoi DS a tenu à présenter l'émission plutôt que la laisser à JB. Où l'on voit que l'affaire Bourdieu... ad libitum
C'est con à dire, mais s'il ne veulent pas venir parce-que celui qui invite est présent, ma foi c'est tant pis, on s'en remettra.
Pour Pierre Carles, il lui fallait des excuses du capitaine pour venir, c'était complètement absurde.
Là, il faudrait carrément qu'il ne soit pas là où juste en tant qu'observateur.
C'est un peu n'importe quoi, ils ne sont pas au JT, ni chez Ardisson ni dans un reportage coupé au montage.
Un abcès, ça se crève, normalement.
On peut reprocher des choses à DS, mais le reproche d'avoir son mot à dire sur une émission d'@si est fort de café.
Personnellement, je suis pour que ces entités qui ont des objectifs similaires, des points communs même s'il existe des divergences de méthodes, se renforcent et soient alliés, une sorte de logique de guerre.
Vu ce qu'ils ont en face d'eux, je ne comprends même pas qu'on en soit à des querelles de personnes et au même réchauffage de divergences montées en épingle à un point que je n'ai jamais compris pourquoi, même à l'époque des "faits".
Bordel, entre professionnels, ça devrait être possible, quand même !
Et Judith est plus que compétente pour mener a bien un entretient, peut-être plus que DS dans ce cas comme le souligne Pierre-Antoine juste en dessous.
Bon, puisque tout le monde est d'accord, on fait un "D@ns le film" en janvier! Je préviens Gilles Balbastre et Yannick Kergoat.
2) DS fait de très bons entretien mais il en fait trop peu. Je me souviens du numéro avec Rocard, c'était à la fois compréhensible et Rocard était un peu bousculé... Bon souvenir !
Bourdieu vient critiquer la télévision - et donc ses responsables ?
Alors je veux être sur le plateau pour répondre.
Cette fois, Cavada est remplacé par DS et DS par Judith.
Le champ de la télévision est dominé par une petite nomenklatura qui refuse qu'on vienne la mettre en cause.
A une plus petite échelle, ASI constitue un autre champ. Et le patron tout puissant de ce champ (DS) refuse qu'on vienne le mettre en cause, lui et le champ sur lequel il règne. Ou alors il faut qu'il soit là pour pouvoir se défendre immédiatement.
Bourdieu s'était réfugié au Diplo et dans l'édition pour pouvoir porter sa critique.
Même chose pour Carles qui a été obligé de faire des documentaires.
Il n'y a pas de critique possible de la télé à la télé.
Il n'y a pas de critique possible d'ASI sur ASI.
La structure est la même : verticale.
Q'on supprime les barons, et la démocratie pourra s'exprimer à l'intérieur des différents champs.
DS se comporte comme Cavada et il a reproduit à une plus petite échelle la même structure antidémocratique.
(C'est mon point de vue.
Ce n'est que mon point de vue.)
Mais le fait est que les récentes ou moins récentes émissions où on les a vu ensemble étaient assez tendues, je trouve que l'option Judith était assez raisonnable.Je ne suis pas d'accords avec cette idée de ne plus vouloir discuter sur loes grands médias comme le raconte souvent Lordon. C'est d'une certaine manière une désertion (même si je ne me sens pas le droit de les accuser. Mais je voudrais aussi connaître tous les rouages de cette histoire. DS dit à Judith "ils vous baladent"... Mais Judith dit "ils avaient accepté un d@nslefilm"... Et puis DS décide que finalement c plus un D@anslefilm, mais un @si... Donc c qui qui balade son monde là? Peut être que les réalisateurs en font trop, mais Judith avait une émission, et c'est DS qui l'a annulé.
Pour le reste, c'est dommage, Judith a une façon d'interroger ses invités bien à elle, et ç'aurait été passionnant de les entendre converser avec elle sous cet angle si particulier qui fait l'intérêt de ses émissions.
Au final on parle d'une rencontre qui n'aurait de toute façon pas eu lieu vu les conditions finales (im)posées, donc pas de regret à avoir.
Enfin, tout cela n'est que pour donner un avis : ça ne changera rien au fait qu'on aime cette émission, et qu'on apprécie le taulier. Mais bon. Ouais.
toutes les formules successives que nous avons proposées en un an ont toutes été, explicitement ou de fait, refusées. Il n'y a pas mort d'homme. Leur film, qui est utile à la cause, comme dit Judith, à trouvé son public, ce dont on se réjouit, et la vie est longue (peut-être).
A priori, ils avaient accepté les conditions proposées par Judith ?!
[quote=DS]Sinon, pour nos amis chiens de garde, je pense qu'ils n'ont jamais voulu venir, pour des raisons que l'idée seule de devoir exposer en détail me fatigue d'avance. [...] Là, avec nos co-chiens de faience, c'est peu dire que ce n'était pas le cas, et toutes les formules successives que nous avons proposées en un an ont toutes été, explicitement ou de fait, refusées.
Ils ont pourtant accepté une émission avec JB. Bizarrement, dans de nombreuses émissions, il ne vous semblait pas nécessaire d'être présent. Comme si la crainte de ne pas être défendu voire d'être égratigné vous avait conduit à susciter l'annulation.
Toute mon empathie à Judith qui, comme cela a été dit, a l'air d'avoir été baladée. Et pas (seulement?) par les réalisateurs des NCDG mais bel et bien par DS.
"- Essaie d'obtenir leur accord!
- Ils sont d'accord pour un D@nslefilm!
- Ah? Bah, faisons un @si!"
Aussi décevant que triste...
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Moi aussi, quand je vois des images de moi il y a 15 ans, je suis nostalgique. De la tronche que j'avais à l'époque.
Mais j'essaie de tenir compte des erreurs que j'ai pu commettre.
Et surtout, je me dis qu'il y a prescription pour les torts qui ont pu être causés (pour les crimes, la prescription de l'action publique, c'est 10 ans).
Mais, comme dit l'autre, "je ne suis pas dans le secret de l'âme de DS".
Quand le nombre triomphe sur l'intelligence et la sensibilité, c'est insupportable, tout simplement insupportable.
Daniel Schneidermann n'est pas très respectueux des hierarchies, c'est bien connu. Ce n'est pas forcément un défaut. Mais Il faut savoir ne pas aller trop loin dans cette direction.
"On ne peut pas critiquer la télé à la télé" pour moi se traduit direct en "on ne peut pas critiquer la vie en étant vivant".
Dans l'absolu une critique (de celle qui veut un changement, graduable de désir modéré à exigence impérative) venant de l'extérieur ne fera effet que si elle s'introduit dans l'espace qu'elle critique.
Quand la peur démesurée de participer à la télé, à des émissions, s'apparente à une peur de la compromission, du cautionnement, on le comprend. Preuve est faite de cet effet glouton de la télé. Mélenchon se fait gloutaxé pour avoir la notoriété, qui lui permet d'entendre Carole Bouquet digérer son poison politique comme un vulgaire loukoum, mais qui lui donne le relai médiatique pour ses idées.
Mais tous ces petits événements qui trahissent une perte de sérénité totale, Judith Bernard oui, Daniel Schneidermann non... ne peuvent pas s'expliquer par la raison.
Connaissent-ils d'autres moyens que de frotter les idées, les vues de l'esprit entre elles pour éviter l'endoctrinement et le cloisonnement, même si c'est désagréable d'être obligé de convaincre de ce dont on est persuadé?
Le problème est multiple avec cette citation.
D'abord, Bourdieu ne dit pas que les structures déterminent tout, comme vous semblez l'insinuer. Vous tombez dans le piège argumentatif de l'homme de paille (déformer l'argument de l'adversaire afin de pouvoir le contredire). Je me permets de faire remarquer que Bourdieu a d'ailleurs dès ses travaux de jeunesse, sur les transformations de la société algérienne, repoussé dos à dos individualisme et holisme. La notion d'habitus était justement censée exprimer ceci, en signifiant la représentation mentale de la structure sociale dans l'esprit d'individus, partagée par ces individus. (On peut supposer que Bourdieu était conscient que des enfants de paysans pouvaient finir au Collège de France, lui d'ailleurs qui détestait tellement son accent natal était assez lucide pour se rendre compte qu'un individu peut s'extraire de, ou repousser, son milieu d'origine.)
Deuxièment, dire que "l'humain compte, heureusement" signifierait que les structures ne font pas partie du champ de l'humain, comme s'il existait des sociétés sans structures. La structure sociale est inhérente à la société, c'est ce qui lui permet d'être identifiable en tant que telle, et la société est inhérente à la manière de vivre des humains. Ainsi, les effets de structures ne s'opposent pas à l'humanité, mais la fondent en partie, tout autant que l'individualité.
Enfin, ce n'est pas parce que quelqu'un dit "Bourdieu avait raison" qu'il est dogmatique et non fondé à le penser. Surtout si la compréhension de ce que Bourdieu disait diffère de la votre. Sur la question de "peut-on critiquer la télé à la télé", il semblerait plus sain de la rejeter comme sans intérêt, au moins formulée ainsi. Premièrement, dans l'absolu on a vu bien des gens faire des choses jusqu'alors jugées impossibles, et deuxièmement la question est ambigüe, certains entendant par "critique" la capacité sans borne à développer tout discours sur les pratiques télévisuelles, d'autres simplement à se permettre d'égratigner les pratiques d'un concurrent. Selon la définition implicite qu'il adoptera, chacun trouvera les exemples anecdotiques nécessaires pour fonder son opinion.
Bourdieu et vous n'apportiez, il me semble, pas une réponse à la même question. Bourdieu disait qu'il n'est pas possible de diffuser un discours subversif sur le pouvoir télévisuel entre deux spots de publicité (et même la censure chinoise commence à le comprendre puisqu'ils ont permis la diffusion de "V for Vendetta" dernièrement - permettant qu'une oeuvre de fiction pseudo-subversive envers notamment "lémédias" comme vous dites souvent, incitant à la révolution par l'attentat, soit vue entrecoupée de pubs, ce qui par conséquent lui ôte toute légitimité dans son message (déjà bancal) ; MacLuhan, un autre classique, disait que le medium est le message...).
Enfin, si mon avis vaut quoi que ce soit, j'aurais préféré que vous censurassiez cette chronique de Judith. Cela m'aurait semblé plus cohérent, et un bon moyen d'éviter un gaspillage d'énergie sur une vieille querelle stérile. (J'aurais préféré encore plus que ladite chronique fût inutile, par la permission à Judith d'interroger Balbastre et Kergoat elle-même.)
N'importe comment, bonnes fêtes à vous.
Peu importe, Guillaume, que Bourdieu dise cela ou non, dans les faits, c'est à dire sous la plume de ses adorateurs, son discours se résume en gros à cela (il n'y a qu'à lire les forums pour le percevoir), une préséance et une domination de la structure sur l'individu, soit un discours paradoxal lorsqu'on veut faire de la critique des médias, puisque la structure, à suivre ces boudieusiens, l'interdit dans les masses médias, mais plus encore, ce qu'ils ne précisent pas évidemment, à ne pas aller dans les masses médias.
Acrimed peut bien s'agiter, la structure s'en contrefiche, puisqu’elle offre une place insignifiante à la critique des médias hors médias, en gros pour la classe des intellectuels de gauche. Acrimed remplit ainsi sa fonction structurelle aussi.
C'est pourquoi, si d'un côté on ne peut faire à écouter ces bourdieusiens de critique des médias dans les médias, la place pourtant la plus légitime et profitable pour cet exercice, en faire en dehors des médias n'a strictement aucun intérêt, sauf à ce flatter l’égo.
yG
Et il insiste, le bougre !
Quoi qu'il en soit, moi, j'y arrive régulièrement et je lis des canards musicaux, des médias donc, qui n'encensent aucunement ces deux brèles, puisqu'elles les ignorent ostensiblement, quand elles ne se foutent pas carrément de leurs gueules, non pas via une critique inutile, mais une vanne qui en dit long. C'est bien assez.
yG
Je me souviens de Cabrel disant avec malice, au moment un un certain Bruel encore moins Brel pignait qu'il était harcelé par des groupies, que lui pouvait manger sans problème en terrasse des Champzés - surtout qu'il n'y allait pas.
Alors là, je dois dire que c'était du lourd, JB nous avait réservé une sacrée surprise pour les fêtes...
Heu là, je n'avais jamais rien compris à rien d'ASI avant ce cadeau socio médiatico politico économico dramatique produit et exécuté par JB ...
Heu là, je ne savais pas moi ou j'avais complètement oublié que DS trouvait ce gâteau indigeste...
Car ASI souffre d'une infection ancienne. Et qui me l'a révélée ici , JB
Il fallait percer l'abcès, tenter de le vider au plus vite, et qui s'y est collée, encore JB,
Il y avait des nécroses, il fallait couper à vif et qui voulait trancher, toujours JB
Heu là, je vois d'ici le tableau, DS, habitué à vivre avec ce mal presque constitutif auquel il a renoncé à médecine depuis longtemps, installé dans son fauteuil à la direction asinienne, rédigeant au calme son article quotidien, le crayon à la bouche, les yeux levés en quête d’inspiration, et puis soudainement, la porte qui s'ouvre et claque sur le mur, un "salut Daniel" aussi vif que sonore. Cheveux d'ébène au vent, sac en bandoullière, bras encore lévés, main tendue JB est là ... DS a sursauté soudainement secoué dans ses pensées...
Puis JB a parlé, agitant les mains, posant des regards tour à tour charmeurs et inquisiteurs, débitant ses phrases et ses mots incisifs, jmengage, assezperdudetemps, jmycolle allant de long en large devant le bureau casemate d'où DS retranché, n'a opposé que des ouinon, peutêtre, onverra...jcroipas, jusqu'à un vazychiche qui lui assura un calme recouvré.
"Allez salut, D, je file, je te tiens au courant" JB a déjà tourné les talents s’en est allée, sans tarder, tant de vivants et tant de choses l'accaparent et elle veut boucler cette affaire au plus tôt.
La scène suivante se déroule dans un décor plus austère, la soupe y est certainement plus amère qu’ici, mais JB n’a pas changé son jeu, maintenant c’est face à HM, plus prolixe qu’elle fait face et celui-ci lui révèle le terrifiant mal originel asinien que tait DS…
Ici , je résume ce que j’ai compris et retenu :
« C’est apparu un jour lorsque le grand médecin Bourdieu, habitué d’ordinaire à professer de sa chaire éminente, descendit une fois en terre asinienne à dessein d’y infecter les lieux, remonta au plus vite à son observatoire fameux y rameuta disciples acrimédiens, tous les mit en garde contre le mal asinien qu’il venait d’y instiller, et qu’il proclama de nature définitivement incurable.
DS encore ingénu, respectueux du grand maître, osa avancer que le mal n’était pas fatal.
Alors PC, un ancien confrère et peut-être alors un ami, prêcha pour son église acrimédienne se répandant en doctes bourdieuseries contre DS et toute son asinerie infectés. »
Depuis asiniens et acrimédiens s’épient sans trop sans plus se fréquenter.
Mais voilà il y a JB, et JB, elle est jeune, et en découvrant cette vieille histoire en fausse ingénue, elle pense aussitôt à un scénario où elle jouerait un des premiers rôles soit peut-être en pétroleuse enjouée soit peut-être en garce enjôleuse, qui en grandes envolées lyriques ou en duplicités souriantes apaiserait les vieux ennemis de près de 20ans.
Car oui , JB le sait bien, le monde a tourné depuis ce temps déjà ancien , les médias ont été révolutionnés par le net, Bourdieu est mort et les petits commerces asiniens et acrimédiens poursuivent avec succès leurs existences parallèles parmi des dizaines d’autres sectes plus ou moins lumineuses plus ou moins obscures. Alors place au spectacle ,rejouons le drame et place à la scène finale de la grande réconciliation.
Mais, rien à faire les vielles rancunes sont tenaces, en asinie ou en acrimedie, alors JB fait la moue car ce n’est pas cette année encore qu’elle jouera ce rôle taillé pour elle.
Puisque c’est ainsi JB, échevelée, livide, le doigt pointé vers les cieux, nous prédit maintenant dans un accès de fureur terminale l’apocalypse.
Moi je dis que ce sera bien fait pour nous si nous n’implorons pas tous immédiatement DS de se plier à tous ses caprices.
Allez, DS, un beau geste, oubliez vos anciens griefs avec ces bourdieuseries télévisuelles datées et vous n’en serez pas déçu, vous la connaissez bien Judith, et moi, j’en suis convaincu je crois qu’elle a sa partition en main, je l’ai vue au cours de cette répétition textuelle, je la vois déjà excitée, virevoltante tour à tour péremptoire et charmante avec ses invités, c’est sûr, JB sera épatante en territoire acrimédien si vous la laissez faire.
;-)
gamma
Dix fois mieux par exemple qu’avec Anne Serre et son mijoté de rondelles si grosses qu’elles ne trompent plus personne en Asinie profonde…
Et cela, par votre usage consommé et habile de quelques règles du drame classique menant le public asinien sans effort vers le forum étable où il poursuit maintenant en braiments passionnés, convulsifs et libérateurs le travail cathartique déclenché par votre rappel brutal d’une souffrance asinienne originelle…
Au premier acte, l’aube se lève radieuse. La moquette asinienne est printanière, vert gazon où fleurissent des crocus et des primevères multicolores. On entend le chant d’un rossignol.
Judith, traverse la scène en enjambées légères. Elle s’arrête un instant, s’allonge sur le sol, respire les parfums de quelques fleurs bleues, jaunes et rouges, les glisse dans ses cheveux. Elle est toute entière à sa passion nouvelle, celle qu’elle porte à l’un des nouveaux chiens de garde et qu’elle proclame en regardant les cieux azuréens.
A l’acte deux, midi va sonner, quand apparaît sur scène la figure paternelle de DS. C’est le moment choisi par Judith pour obtenir consentement à ses vœux. DS est sage et rappelle à sa fille que l’on n’a jamais vu un chien épouser une asinienne serait-elle fille d’un roi…
A l’ultime tableau, le ciel est parsemé de nuages gris, la moquette a viré au vert olive et Judith les traits tirés, un bras devant les yeux quitte la scène en lançant d’une voix déchirée par l’émotion que son père l’a sans doute perdue en cet instant…
A l’acte trois, c’est le soir, Judith, essuie une dernière larme et laisse tomber au sol un morceau de papier. C’est une lettre de l’élu de son cœur. Une voix extérieure et virile nous en dit la teneur. « Non je ne viendrai pas à votre RDV car je suis bien certain que vous ne m’aimez pas et moi pour tout vous dire je ne souhaite en rien subir votre empire et me soumettre en chien à vos moindres désirs »
Au loin on entend l’angelus… Judith s’agenouille et se met à prier…
DS apparaît enfin dans le fond de la scène, muet, les bras grands ouverts tendus vers Judith, Judith le voit et semble hésiter, se relève et se dirige vers lui, le rideau tombe sur ce tableau final.
Moi, je dois dire qu’après avoir lu et même relu JB , vu le médiocre, (mais peut-être utile à « éveiller le peuple » naïf ) « les nouveaux chiens de garde » (qui ne m’apprend vraiment pas grand chose sur notre médiacratie car j’attends bien autre chose que ce type de documentaire tardif et alourdi de poncifs pour faire bouger les lignes, comme une analyse sociologique bien sûr mais complétée d’analyses psychologiques de tous ces individus qu’ils dénoncent ) j’ai seulement entendu que le commerce de bouche répond à des règles immuables s’il veut être pérenne, « quand on tient sa recette et qu’elle a ses clients, on ne la donne pas à un concurrent sous peine de perdre clients fidèles et recettes sonnantes et trébuchantes. »
Bravo Judith pour le buzz, pour ma part je préfère quand même un DLT avec Todd, Sapir, Lordon… plutôt qu’un marronnier géant comme celui que vous m’avez révélé fusse t il porteur de multiples rixes et de marrons télégéniques plus marchands que givrés.
S'il y a des primo-arrivants sur asi, la plupart de ceux qui participent au forum ne sont plus de jeunes étudiants à déniaiser sur ce plan. Pas sûr donc que l’expérience soit profitable pour ces derniers. Mais vous me répondrez certainement que le site n’est pas fait pour les vieux briscards que nous sommes. C’est d’autant plus juste qu’en matière de critiques des médias, je n’attends plus rien, ni d’asi, ni d’acrimed, ni de quiconque.
Je suis apte à ne plus me laisser berner aisément par les médias, la leçon est retenue, je peux l’appliquer désormais sans professeur dans les parages. Il y a donc longtemps que je suis passé à autre chose.
Pourquoi diantre alors me réabonner une nouvelle fois au site et participer au forum… parce qu’il s’y passe effectivement autre chose, notamment grâce à vous Judith, que de la critique des médias, mais aussi parce que, comme pour l’école public, ce n’est pas parce qu’on en a terminé avec elle, qu’on ne doive plus la supporter, la défendre pour les générations à venir.
Bonne continuation donc, reposez-vous bien et bonnes fêtes.
yG
Henri Guillemin, revient!!!! :-)))
Moi quand je vous vois ça me rappelle de bons souvenirs
Bon d’accord, j’avais bien entendu que DS et JB étaient à la manœuvre pour préparer les fêtes…
Mais au début je n’avais pas compris que cette année, peut-être en raison de la fin du monde collective au 21/12 par tous nos médias annoncée, nous aurions deux buzz de Noël à notre table asinienne, l’une cuisinée par DS et l’autre par JB.
Surtout, ce que je n’avais pas saisi mais alors pas du tout c’était que JB et DS s’étaient entendu pour cuisiner leur buzz respective avec un enrobage de leur confection personnelle mais en fourrant chacun de leur gâteau gourmand avec des farces réchauffées provenant de la réserve de l’autre.
Bon alors, récapitulons :
Deux buzz de Noël c’est à priori deux fois plus de chance d’asiniens ravis…
Moi par exemple je m’étais rué sur la buzz de JB sans même apercevoir la buzz de DS…J’en avais avalé goulûment plusieurs parts attiré à son aspect bombé et ses farces bourdieusiennes réchauffées et sapides… je m’étais régalé…mais j’avais mangé trop vite et j’étais resté un peu sur ma faim…
Et puis la fin du monde ayant pris RDV pour plus tard, Noël passé, je remarquais enfin la buzz de DS.
J’en goûtais aussitôt une tranche des restes qui me fut je l’avoue forte indigeste au foie et comme conséquence transforma vite mon sommeil en chapelets de cauchemars plus sombres les uns que les autres chaque fois qu’une virago furieuse, ranimée, aux flatteries de DS, des prairies où elle broutait désormais en silence depuis une visite ancienne de JB, s’acharnait sur moi mon engeance et mon intimité, en cris et en violences croissants.
Je cherchais une fuite, une échappée possible, aux assauts redoublés de cette ex- experte- suceuse à mâchoire d’acier … et … et… je ne sais comment, alors que j’allais bientôt succomber à Despentes hurlant à la loi pour en finir avec moi, alors que défilaient à mon esprit en sueurs des souvenirs de temps heureux, je tentais une ultime esquive en mordant dans la buzz de JB, et là… oh, surprise…miracle…, le visage souriant d’Henri Maler m’apparut, il faisait face à DS. Son verbe sage et calme, dispersa aussitôt mes maux et mes visions funestes et je pus m’extraire sans difficulté aux enserrements érotiques assassins de quelques écrivaines rombières ou pétroleuses de la cour asinienne … Il était temps…
J’écoutai HM, sa profession de foi, il était chevalier, militant, homme de foi … il se disait n'être qu’un porte parole occasionnel de l’association Action-critique-médias regroupant en son sein toutes sortes de voix, chercheurs, universitaires, philosophes, syndicats… avec fin politique de dessiller les yeux du peuple aujourd’hui soumis aux apparences diffusées par les médias.
HM était à l’aise, si à l’aise en place asinienne que DS en fut souvent vexé. En bien moins que les deux heures et plus du débat, HM avait signifié les limites des journalistes encartés, des débats contradictoires et des objectifs de la petite entreprise asinienne. DS avait beau dire complémentarité, indépendance, avenir HM en situation acrimédienne réduisait l’exemple ASI à sa modeste singularité médiatique.
Je comprends aisément que HM comme d’autres porte paroles acrimédiens ne veuillent aucunement participer à un débat avec DS pour risquer de déraper encore sur leurs situations intellectuelles et économiques respectives si divergentes et que s’y imposent une fois encore des conflits d’amour-propre.
Conclusion :
Dans sa buzz DS y a fourré Despentes et évoqué JB en compliments jolis.
Dans sa buzz, JB y a fourré acrimed et évoqué DS en interrogations polies ?
C’est sûr, j’attends avec envie la recette de buzz nouvelle proposée par Judith
Ce que femme veut, dieu le veut!
Je trouve, les questions soulevées par ce forum et toutes cette affaire "boudieusienne" passionnantes. J'en ai donc profité pour me lancer dans un revisionnage des émissions susnommées.J'ai achevé hier soir celle avec Henri Maler. C'est amusant (pour moi) de voir que je n'en tire pas du tout les mêmes conclusions.
Je vous trouve (vous et HM) sur la défensive l'un et l'autre. Certainement l'animosité a débuté avant le plateau, peut être même plusieurs années avant. Ça fait du clash, mais je ne suis pas sûr que l'émission n'aurait pas été meilleure sans (ceci pour dire que Judith pourrait faire l'affaire... faut lui faire confiance).
La question est donc, pourquoi tant de haine?
Il me semble clair que pendant toute cette émission, vous ne parlez pas de la même chose, ou alors, je suis passé à coté.
Je précise : Vous définissez à peu près une heure après le début de l'émission, le métier de journaliste par rapport à l'information. Enquêter, sortir des informations (pas seulement, mais vous ne développez pas). Mais pas de prendre position. Un peu plus tard, voyant que la chose demeure obscure pour HM, vous tentez de préciser. Sortir des informations pour le grand public, pour qu'il puisse choisir en conscience au moment des élections. Finalement, le journalisme serait pour vous un organe de la démocratie.
Le problème avec cette position, c'est qu'elle n'est pas possible. On ne peut pas confier à des intérêts privés le bon fonctionnement de la démocratie. Enfin, on le pourrait, mais on se retrouve obligé de se fier à la bonne foi des gens. Toujours l'éternel problème du conflit d'intérêt. En toute logique, l’information est peut être la chose la plus essentielle de nos sociétés. Elle devrait donc être commune, publique.
De la même manière, le monde des médias, ou le microcosme comme vous l'appelez avec cynisme ou ironie, est centré sur l'individu. Le journaliste, le chroniqueur, l’actionnaire, l'éditeur, le spécialiste... Mais la responsabilité est trop lourde. Surtout quand le gagne pain est en jeu, ou d'autre ressorts encore plus suspects (ambition). La parole devrait être collective. Pyramidale, mais en partant du bas. Évidemment ceci est utopique, et l'on ne peut imaginer une mise en place effective. Mais l'exemple du forum, dont vous faites d’ailleurs l'amère apologie pendant cette émission serait une piste. Seulement, si vous êtes le seul à décider au sommet ce que vous gardez ou non, la suspicion peut refaire surface. Plus grave encore que la suspicion, le risque de ne pas se rapprocher de ce qui est juste.
Vous êtes journaliste. Ce n'est pas un crime. Pas plus qu'être médecin, commerçant, ou bien détective privé.
Cette profession existe pour des raisons historique qui lui sont propres. cela ne veut pas dire que cela soit juste. Cette profession existe parce qu'il y a eu des nécessités. Trouver et transmettre l'information. Mais les premiers journalistes était des propagandistes. Si on suit cette logique, la police pourrait tout autant être privée. Peut être, comme aux états unis on trouvera sympa dans certains coins d'avoir un shérif qui casse du jeune voyous à ses heures perdues, peut être d'autre apprécieront celui qui sait fermer les yeux.
Cette logique est celle de notre monde, mais je ne crois pas qu'elle augure un avenir radieux.
Dire cela n'est pas une insulte. Est c'est là que la conversation avec vous devient difficile. Il me semble qu'HM est traversé par des représentations et des conflits qui sont les siens, et qui ne le rendent pas tendre à votre égard. Mais pour autant, il est dommage de prendre la critique comme une attaque personnelle.
"Votre problème", c'est que vous êtes honnête et courageux. Du coup, les risquent liés à la condition de journaliste sont inopérants ou presque sur vous. Mais vous devez bien convenir au fond de vous mêmes que si le journalisme était une profession parfaite, ce n'est pas un FOG ou un PPDA qu'on retrouverait au sommet, mais bien un DS. La différence entre vous et eux, c'est que eux nous entèrent quand vous essayez de nous relever. Mais cet état de fait ne veut pas dire que la réflexion doit s'arrêter là. On ne peut tout ramener à la seule honnêteté intellectuelle. De toute façon, elle n’existe pas. Vous faites référence dans l'émission à l'état. Vous dites, si les médias sont financés par le public, ils seront dans la main de l'état. Mais si c'est le privé qui finance, ils sont dans la main du capital. Et à ce jeu, internet ou pas, ça sera toujours celui qui en a le plus qui sera le mieux servi.
On se retrouve (ou moi tout seul) devant la bonne vieille problématique du TINA.
Pour moi, l'alternative me paraît être l'associatif. Il faudrait qu'@si devienne une association. Vous seriez président à vie, on vous ferait des chansons, je m'abonnerai, moi ma femme et mes enfants (et au moins ma mère, mon père sera plus dur a convaincre, mais je l'aurai) à vie.
et l'image de DS président d'asso (même à vie) c'est à l'exact inverse de gérant d'eurl ;)
L'explication a lieu, de toutes façons, lors de (l'excellente) émission fleuve avec Acrimed.
Au pire, ils se passe quoi ? Ils sont mauvais joueurs et viennent chez Judith pour "se payer" ASI ? Et bien, ça ne les grandirait pas. Mais il y a aussi des chances qu'ils viennent discuter de leur film avec Judith.
Et puis ça peux mettre du baume sur une vieille plaie. Rappelez vous votre invitation chez Mediapart.
Je n'est pas trouvé ce que je cherchais.
J'espère que vous mesurez l'importance de ce que vous faites en écrivant ce papier.
Pour tout ceux qui croient, à la différence de M Scheidermann, que le point culminant de la critique des médias ne s'arrête pas à @si, et qu'il est obligatoire de sans cesse se questionner, il faut que cette rencontre ait lieu.
Vous semblez sincère. DS ne semblait pas sincère face à Henri Maler, il ne semblait pas sincère quand il a joué les lieutenants arrogants aux cotés de Cavada et Durand, pour tenter de se payer Bourdieu. Minauder dans les médias, faire une Bouquin sur la nouvelle pensée critique après Bourdieu... Lui qui passe son temps à chercher la petite bête chez ses invités.... Comment la situation ne lui saute pas aux yeux?
Il est toujours dans la course à la popularité, à la reconnaissance... Il n'est pas meilleur que le commun des mortels, et le commun n'est pas meilleur que lui.
Mais cette offre d'émission est le point Godwin de son attitude... Qu'a t-il à perdre à vous refuser cette émission?
Pitié ne lâchez pas l'affaire!!!!!!!
Mais surtout, MERCI pour ce papier.
On peut en effet aimer ASI et aimer les Nouveaux chiens de garde.
On peut même aimer aussi Pierre Carles, tiens, et son Hollande, DSK, etc.
Ah ce doux rêve qu'un jour les ego, prenant pleine conscience du fait qu'ils ne sont qu'humains, se fassent cette entorse de bien vouloir déléguer et partage du pouvoir, et qu'on parle de collaborateurs ou d'associés plutôt que d'employés ou de chef...
Il a trop à y perdre.
Il a refusé les propositions de ses "contradicteurs" pour que le débat ne se fasse pas sur son plateau et maintenant il empêche que l'explication se déroule ailleurs sans aucune raison valable comme l'explique Judith.
Le masque est tombé.
(Carles a encore gagné.)
Je comprends que Daniel refuse que l'émission se fasse sans qu'il puisse redire à la manière dont il entend qu'elle se déroule. L'idée étant précisément que l'une des critiques récurrentes qu'il fait à la télévision est cette absence de contradiction : alors pourquoi la reproduire ici ?
Pourtant, il y a deux types d'émissions sur @si : il y a celles qui donnent lieu à débat, et qui nécessitent la contradiction (au moins de Daniel), et celles qui sont plus... pédagogiques. Et dans lesquels la contradiction est là pour forcer l'invité à s'exprimer le plus clairement. Or, il faut le reconnaître, ces dernières sont nombreuses : quand Frédéric Lordon est invité sur @si, on lui laisse tout parler ce qu'il entend ! c'est une exigence de sa part, et vous avez raison de la lui accorder. C'est le cas pour d'autres. Dont les émissions de Rafik Djoumi (émissions que j'apprécie par ailleurs). Alors, pourquoi celle-ci - qui est une émission de Judith - ne pourrait pas se dérouler dans de telles conditions si Judith estime qu'elles lui conviennent ?
Je trouverais quand même pas mal que ce soit Judith qui puisse décider du dispositif de son émission, dès lors que c'est elle qui l'anime. Qu'elle soit libre et autonome. Surtout si elle a le soutient des @sinautes, ce qui est le cas.
Allez, un référendum ! (ou un tirage au sort)
"Patron", "boss", "chef" : je suis tres etonne par l'organisation d'ASI que j'imaginais beaucoup plus collaborative.
Malgre toute l'estime que j'ai pour DS, je ne comprends pas bien au nom de quoi il vous empecherait de faire votre emission, de cette maniere arbitraire qui rappelle fort la hierarchie etroite des organisations du XXeme siecle.
Parce qu'ASI est jeune et digitale, j'imaginais une sorte d'association de personnes partageant une vision et des valeurs avec, bien sur, un responsable in-fine, mais pas un "dirigeant" [s]caporal[/s] ayant le dernier mot a la fin des eventuelles "engueulades".
J'espere que vous pourrez parvenir a un compromis qui permettrait de faire grandir les uns et les autres.
Bon courage !
"Nous nous félicitons toujours du conflit, c’est le consensus qui est mortifère"
et si vous voulez savoir pourquoi, un petit coup d'oeil sur cette analyse de l'émission de @SI où ACRIMED était invité en avril 2010
http://www.acrimed.org/article3369.html
Un abonné aux 2 sites.
Mais quel dommage que les chroniqueurs soient trop souvent réduits à ne prononcer qu'une ou deux phrases sur une heure d'émission. @si aurait tout à gagner à une participation plus partager au interviews!
Bonnes fêtes
*sauf l'émission sur les séries et son atmosphère "copinage" qui lui interdit de traiter vraiment son sujet
Autant, je ne connais pas les histoires de luttes intestines entre critiques média et je m'en moque totalement, autant j'adore les émissions de Judith présentées par Judith. Car, Daniel, vous êtes très bien en tant que présentateur d'asi ou que chroniqueur mais les rares fois où vous avez présenté Dans le texte, j'ai détesté l'émission et je ne pensais qu'à une chose: mais où est Judith?!
Laissez Judith travailler s'il vous plaît, c'est votre site mais c'est aussi le nôtre.
Sur le fond, Je partage totalement l'avis de Judith. J'aime @si, Acrimed et le travail de Pierre Carles. Ça me désespère qu'il n'y ait pas plus de coopération.
Aucun rapport (ou lointain), Judith, vous devriez inviter Michel Leclerc, le réalisateur de télé gaucho pour D@ns le film.
[private joke]PS Je suis un espion[/private joke]
Je confesse, je n'ai pas lu "De la télévison après Bourdieu" du patron. Mais quelque part, je préfère pas. Je vais prendre parti ici. Sur cette fameuse affaire, celui qui avait tord, c'était DS. Ce qu'est devenu @si aujourd'hui montre que le patron a compris, et a changé. Si on avait aujourd'hui un clone de "l'affaire" de 95 avec un "Nadiel Déschneirmann" dans le rôle du patron, nul doute qu'il se ferait tirer dessus à l'arme lourde sur @si.
Du coup, ce qui manque, c'est le repentir. Daniel qui félicitait en grand seigneur Plénel reconnaissant son erreur de l'avoir viré, ou le texte de Lordon montre qu'il ne faudrait pas grand chose pour que ce malaise se discipe. Un petit "je me suis trompé". Un petit "effectivement, mon plateau avec Bourdieu était pourri". Et tout ce petit monde pourrait enfin s'embrasser en dansant la gigue autour de Judith.
Malheureusement, l'égo du patron semble trop gros. Et je comprends que pour "la ligne Pierre Carles", ça soit la condition non négociable d'une future collaboration.
J'ai un grand respect pour DS pour avoir réussi à s'extirper des griffes de la TV sans céder à ses sirène, là ou en général le temps joue en défaveur de l'intégrité et rend con (la faute à la structure, pas à l'individu !), pour s'être jeté dans l'aventure au combien hasardeuse d'@si version oueb, et d'avoir réussi. Mais quel domage :
"le lieu d’où j’écris n’est pas neutre, je suis de l’équipe d’Arrêt sur images, et si mon texte paraît sur le site c’est qu’il aura été validé par Daniel Schneidermann"
Quel domage ! Quel conflit d'intérêt patent ! l'intégrité journalistique ne voudrait-t-il pas que précisément sur ce sujet, Judith ai carte blanche, avec mise en ligne sans relecture, quel beau geste cela aura été ! Il n'est pas possible de critiquer la télévision à la télévision. Daniel a dû l'admettre à ses dépends. Mais cruelle mise en abîme, il n'est visiblement pas possible de critiquer @si (ou DS, qui en est la sinecdoque) à @si.
Aller, je fais mon grincheux. Votre texte Judith, est une brêche dans le mur. Et l'exposer aux flot des critiques sur le forum, c'est déja un beau geste. Ca donne de l'espoir.
Roger, abonné de la première heure, en passe de renouvellement d'abonnement.
:-p
Arrêt Sur Images, l'émission n'est plus qu'une page d'arretsurimages.net. Nous sommes nombreux à le fréquenter pour elle mais aussi pour vos"D@ns le Texte", les "@ux sources" de Maja Neskovic, les "@u prochain épisode" de Rafik Djoumi, les chroniques d'Alain Korkos, Didier Porte, Sébastien Bohler, la revue de presse internationale de Gilles Klein et le travail journalistique de tous les autres.
Pour aussi les forums où s'exprime le plus souvent autre chose que la critique des médias.
Daniel Schneidermann a été et resté le maître d'œuvre de tout ça qui est une réussite.
Dommage pour lui aussi.
Bref, le dvd comme objet critique peut être analysé sans ses auteurs. Et j'ajouterai à l'intention de JREM, qu'on peut même discuter certains présupposés des auteurs sans voir le film en question. :P
yG
Personne ne demande un débat Pierre Carles vs DS. Par contre Judith, Kergoat & Balbastre c'est forcément du tout bon !
Après je dois avouer que je ne comprends quand même pas l'attitude de DS telle que décrite dans cet extrait:
C’est pourquoi j’ai continué d’inviter Balbastre et Kergoat à venir parler de leur travail dans un D@ns le film que je présenterais ; et, à l’occasion de la sortie du DVD, il y a trois semaines, ils ont accepté mon invitation, enfin – et même avec plaisir. Parce que, m’a-t-on expliqué, c’était moi qui la leur faisais, qu’il s’agirait d’une émission que je présenterais, dans un dispositif qui leur convenait. Mais ce principe, c’est Daniel désormais qui le refuse ; sans doute parce qu’on aurait l’air de les recevoir à leurs conditions, comme Bourdieu avait exigé jadis de ne revenir à Arrêt sur images que dans les conditions qu’il aurait lui-même définies.
Je me souviens que quand Henri Maler était venu sur le plateau, il y avait discussion sur le dispositif (Acrimed avait fait une contreproposition de débat public, refusée par DS, et au début du débat Maler dénonçait l'asymétrie du dispositif @sien, le comparant à celui de l'émission radio de Finkielkraut, et rappelait itou l'épisode Bourdieu, comme quoi il passe décidément pas), mais finalement Maler avait accepté de se soumettre au dispositif.
Néanmois il y avait accord sur le dispositif entre JB et Balbastre et Kervoat. Je ne connais pas les détails du "dispositif qui leur convenait" accepté par JB et refusé finalement par DS, donc sans doute que les raisons de DS sont légitimes. Je le sais très sensible à la critique des forumeurs, toute constructive qu'elle puisse être (j'en ai fait les frais récemment, et je ne crois pas avoir été pour autant injuste ou assassin). Mais je ne vois pas ce qu'il y aurait de choquant à ce qu'@si innove dans ses dispositifs en reprenant les idées apportées par des membres d'Acrimed (quitte à ce que ça ne marche pas): puisque justement @si est sur Internet, innover dans les codes du débat télévisuel dont il provient est possible et même tentant, puisque les contraintes de l'organisation télé ne sont plus là. Tout me semble bon à prendre.
Ce n'est pas moi qui vous contredirai !
Ç ne date pas d'hier puisque dans un documentaire, Pierre Carles expliquait qu'il désirait une nouvelle rencontre avec DS mais pas dans les lamentables conditions de la première sur laquelle je ne reviens pas, et ça ne s'est au final jamais fait.
Il y a aussi de l'ego des deux côtés, mais en revisionnant la rencontre DS/Maler, le dispositif était déjà au désavantage de l'invité puisque sur le plateau se trouvaient DS et Anne-Sophie Jacques. La tension était parfois palpable, surtout du côté de DS qui a, plusieurs fois, mal pris des remarques pourtant assez anodines. Le débat fût de qualité dans l'ensemble mais parasité par des réflexes d'humeur ou de susceptibilité inutiles de la part du taulier qui a du mal à supporter la critique, même quand elle est a priori bienveillante.
Si c'est pour refaire la même chose avec Balbastre et Kergoat et compte tenu de ce qui est rapporté, l'intérêt sera moindre, on connait les différends.
Le bon compromis serait en effet de faire une émission avec Judith et un(e) autre journaliste d'@SI au besoin pour que ce soit "égalitaire" mais pour suivre ses émissions et interventions, elle se débrouille très bien pour porter la contradiction toute seule (cf le plateau de CSOJ où Judith en a bouffé quelques uns tout crus).
Allez Judith, courage, harcelez-les, dites leur qu'on veut les voir ici !
Voila ma requête, il faut que cette rencontre est lieu est lieu!! Je vous en supplie!..
Tous ces grands garçons vont bien finir par devenir raisonnables.
J'informe ceux qui ne l'ont pas encore vu que ce film est d'utilité publique, tout comme @si. Et j'ai bien envie d'assister à la rencontre des 2.
Grand classique des luttes entre chapelles : plus on est proche et plus on se met sur la tronche*.
Comme quoi on peut être à la fois intelligent et bête, ouvert et buté.
Comme quoi la bêtise est une caractéristique assez universelle.
Mon défunt père verrait ça il dirait : j'en prendrais pas un pour taper sur l'autre
* Je n'ai jamais lu des échanges aussi haineux sur les forums qu'à l'extrême-droite de l’Église, entre sedevacantistes et pas sede.
PS Bon, Judith, on sent quand même que vous avez une dent voire tout un dentier contre votre pitaine !
Effectivement, c'est con que des gens du même bord fondamentalement, soient braqués pour toujours les mêmes trucs ressassés, mastiqués mais jamais digérés.
D'autant plus con que cela aurait donné davantage de diffusion au DVD qui est un modèle du genre au passage.
Tout ça pour des détails de personnes, du support... l'émission d'@si aurait très bien fait l'affaire, comme avec Henri Maler à l'époque.
J'imagine qu'il n'est pas trop tard, entre gens intelligents il doit être possible de trouver un terrain d'entente, ça été possible pour Acrimed mais pas pour Balbastre et Kergoat ?
Quelle bande de sales caractères. Et je m'y connais parfois.
Merci pour cette mise au point, Judith
Surtout à deux jours de la fin du monde.
Et on rigole des bisbilles Fillon-Copé ?
Cela ne mène à rien et c'est con !
Moi qui croyait "qu'ils" étaient intelligents…
Bof
gamma