ordonnances travail : "trois miettes pour les salariés, ça ne fait pas un quignon !"
Mais à quoi sont supposées servir les ordonnances réformant en profondeur le code du travail ? A faire baisser le chômage, en facilitant paradoxalement le licenciement ? Ou seulement à satisfaire des revendications du patronat, et les demandes des partenaires européens de la France, et notamment l’Allemagne ? Questions que nous posons dans cette émission spéciale, co-préparée avec le magazine Alternatives économiques, et notamment la journaliste Sandrine Foulon, à nos trois invités : Cyril Wolmark, professeur de droit public à Paris-Nanterre, Anne Eydoux, économiste au Centre d'études de l'emploi et du travail du CNAM, par ailleurs membre des Economistes atterrés, et Anthony Gratacos, dirigeant de l’entreprise de logistique Gratacos Père & Fils. Et pour tout savoir des ordonnances, plongez dans le dossier préparé par Alter Eco.
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Derniers commentaires
C'est sur ce sujet que je voulais écrire tout ça . Mais l'émission sur le logement social est bien aussi !
Traduction partielle de cette analyse datée du 16 mai, avant les législatives, par le dénommé Jacques Lafitte, fondateur d'un cabinet de consulting/lobbying européen, placé en 2009 par le Financial Times dans les 30 influenceurs important des politiques et législations européennes et qui doit être dans la pleine ligne Macron :
"Macron une révolution en 5 actes
La France possède le seul système tricaméral au monde. Il y a l'Assemblée nationale, le Sénat et «la Rue» - les forces extra-parlementaires, souvent organisées par des syndicats de gauche. Les extrémistes sont prêts à combattre l'"ultra-libéralisme" du président Emmanuel Macron. Mais il y a de bonnes raisons pour lesquelles la Rue peut ne pas prévaloir cette fois.
Une révolution est en cours en France. Contrairement à la plupart, celle-ci est assez prévisible et brillamment exécuté jusqu'à présent.
(...)
L'acte 1 concernait la création d'une place crédible sur le spectre politique pour le jeune et largement inconnu Macron (...)
L'acte 2 assurait l'élection de Macron (...)
L'acte 3 est en cours. Il s'agit d'élargir la majorité pour y inclure la part "sociale" des Républicain (LR) (...) En plus de plusieurs ministres du Modem, Macron pourrait en nommer quelques-uns du PS. (...)
L'acte 4 prendra place bientôt avec les élections législatives les 11 et 18 juin. Il y a encore 2 mois, viser une majorité absolue pour EM! semblait impossible (...) Dans un sondage Harris Interactive, 75% des interrogés se disent favorables à la liste de candidats de Macron.
L'acte 5 prendra place durant l'été et au début de l'automne avec les premières réformes de Macron.
Ce sera la partie la plus dramatique. Il y aura du désordre particulièrement autour du Code du Travail, mais il y a 3 raisons pour lesquelles la Rue ne gagnera pas :
Premièrement, les réformes ont été posées explicitement dans le programme législatif de Macron. (...)
Deuxièmement, il n'est pas évident que Le Pen ait encore un parti unifié à la fin de l'année. (...) Florian Philippot le stratège derrière Le Pen a menacé de partir si le parti revenait sur son objectif d'abandonner l'Euro (...)
Troisièmement, Jean-Luc Mélenchon, le rival de gauche le plus dangereux, est revenu à ses manières rétives. Il a en fini avec son alliance avec le PCF, déclaré qu'il ne voulait pas battre le PS mais le "remplacer", et commencé à sélectionner seul les candidats à l'Assemblée Nationale de son mouvement de la "France Insoumise" plutôt qu'utiliser la base du vote en ligne.
Macron est intelligent, chanceux et déterminé pour mettre en oeuvre le mot de Georges Danton, "De l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace et la patrie sera sauvée".
Les bouleversements de 1789-1799 ont changé la France, l'Europe et le monde. Le temps est venu pour une autre, plus pacifique, révolution."
Je suis néanmoins déçu du casting, qui est 100% anti-ordonnances. Pour avoir de la contradiction, il aurait fallu inviter des défenseurs.. Et il y en a. Ce n'est pas à Daniel Schneidermann de se faire l'avocat du "diable". Du coup, la portée du "débat" qui n'en est plus un est limitée. Dommage !
les qualités de chef d'entreprise c'est de ne pas avoir peur, de prendre des responsabilités et des initiatives en les assumant;
ce qui compte pour une boîte petite ou grande c'est l'activité ( carnet de commandes );
et l'activité ne dépend pas que des salarié(e)s;
c'est pour cela que cette régression sur le code du travail est contre productive pour les salarié(e)s comme pour les
boîtes !
le MEDEF et le gouvernement bossent peut-être beaucoup ( sic: ils ne sont pas feignants ) mais c'est du travail < 0;
il vaudrait mieux qu'ils soient feignants ( plutôt que d'être cyniques) ;
pourquoi ? ça ne fera pas + d'emplois, ça fera moins de fric pour les travailleurs donc moins de commandes pour les boîtes;
+ de maladies donc des dépenses de santé en augmentation, mr Anthony Gratacos a ajouté d'autres effets perverses;
il y a une dizaine d'années maintenant, le code du travail était déjà consultable sous forme électronique (numérique) ;
j'étais déléguée syndicale et c'était bien pratique car on pouvait faire une recherche avec mot clé;
le problème pour le tout venant c'est que c'est une présentation juridique sous forme d'articles
etc bref un(e) juriste est + à même de le comprendre;
Et donc diffusable un peu partout.
Elle est terriblement efficace, et rappelle quelques fondamentaux indispensables, pour sauver cette institution.
Nous sommes nombreux à être potentiellement concerné un jour par les Prud'hommes.
Merci pour votre travail.
VM
Merci à @SI.
La question qui me vient à l'esprit est de savoir pourquoi les présentateurs des JT qui invitent les membres du gouvernement Gattaz n'arrivent jamais à nous éclairer comme l'ont fait les invités à cette émission que l'on peut féliciter chacun dans leur position et expertise.
Malheureusement, lors de l'émission, les paroles du journaliste qui a filmé Edouard Philippe sont inaudibles.
Après avoir visionné cette émission, je me demande finalement ... pour qui sont-elles faites ?
L'émission peine (c'est peu de le dire) à y trouver un avantage pour le salarié et de l'autre côté
on entend un employeur de PME dire que ça ne changera rien pour lui et que le problème n'est pas là.
L'émission a passé un certain temps à démonter les éléments de langage et "vérités évidentes"
souvent répétés dans les médias. Mais, il est aussi bien évident pour moi que les principaux
responsables qui parlent aux médias ne sont pas dupes eux-mêmes de ce qu'ils disent.
Donc finalement, pour qui font-ils ces réformes ? à qui profitent-elles réellement ?
L'émission aurait pu terminer sur cette question, je reste sur ma fin.
2. Vous avez une caméra qui donne une image terne.
je suis abonné a arrêt sur image depuis votre depart sur France 5 ,votre dernière émission sur la loi travail a montré chez vous une defense de se projet de loi , je m inquiéterais si j étais employé chez vous . j hésite a renouveler mon abonnement.
Le temps use les hommes et leurs convictions , accident de parcours ? le journal du monde semble vous boboiser , a suivre
les invités sont tous épatants !...
après un passage bon enfant d'@si sur la Corée du Nord, nous voilà revenus à nos fondamentaux : le décryptage, et en particulier celui de la novlangue jupitérienne !......
tout à fait salutaire en cette période, cette émission me donne enfin les arguments pour discuter de la loi Travail, car j'avoue humblement que nos chiens de garde radio-télé n'avaient pas réussi à m'en donner les clés !.
incompétents Bourdin, Demorand, and Co, incapables d'en expliquer les tenants !.....sans doute du fait du côté obsessionnel de leurs interviews qui démarrent joyeusement sur la loi Macron et finissent immanquablement sur la crise au Venezuela : j'avais même fini par croire que c'était Maduro qui était responsable du chômage en France, c'est dire !!!...
merci !
Il devrait pourtant savoir que monsieur Gratacos est aussi un militant socialiste, membre du courant de gauche du PS (Hamon), et candidat PS aux législatives de 2017.
Peut-être l'équipe d'ASI n'a-t-elle pas réussi à trouver un "petit patron" mélenchonien ? :-)
Avez-vous déjà posé la question aux responsables de c'est dans l'air ?
PS: Comme ça vous a échappé, Daniel a dit (et écrit dans le making off) que les contradicteurs pressentis avaient refusé d'y participer.
Celui qui a dit :"ce n'est pas en facilitant le divorce qu'on va encourager le mariage" (citation approximative) est Adrien Quatennens député de la FI.
Le 23 septembre, je crois bien que j'ai Bastille.
Je me demande toujours comment tout un peuple reste aussi servile.
Songeant au film des frères Taviani Padre padrone (1977) mettant en scène avant même sa parution l'autobiographie du sarde Gavino Ledda: de petit berger rudement (l'adverbe est faible) "éduqué" par son père et devenu adulte linguiste, il m'apparaît que l'italien dit bien par son suffixe one (grand ou gros avec glissement vers le péjoratif accio) ne suggère pas aussi littéralement en français: à savoir qu'elle peut renvoyer à quelque chose de mauvais.
J'en étais là lorsque le scrupule me prit d'aller vérifier dans le petit Robert si le on terminal du terme d'oxymoron pouvait suggérer quelque chose d'équivalent à ce que dit l'italien "supplémentairement"**. Bien m'en prit car voici ce que je découvris: que le mot vient du grec oxumôron de oxus "aigu" et môron "fou, sot". Ainsi la contradiction dans l'expression qui définit l'oxymore apparaît-elle, on ne saurait plus justement désigner l'impossibilité d'être à laquelle est ordonné tout ce qui est ainsi désigné: ainsi ici le "petit patron", bien évidemment pas seulement celui de l'émission, mais tous ses équiproduisants: plus ou moins. On comprendra que je ne me hasarde pas maintenant à développer la question: les totalitaires solutions (soviétisme, fascisme, nazisme) qui lui furent apportées au cours du siècle dernier ont révélé combien nous étions peu préparés à l'affronter... et le demeurons guère mieux jusqu'ici.
* Autant qu'il m'en souvienne le titre ne fut justement pas traduit en français faute de pouvoir y signifier le supplément de méchanceté ainsi linguistico-économiquement attaché au vocable de "patron" en italien.
** Rappelons, parce que nul ne s'en souvient, que la logique du "supplément" ne remonte ni à Derrida, ni à Deleuze, mais à "l'appel" au "supplément d'âme" (requis par notre technologique modernité) de Bergson dans Les deux sources de la morale et de la religion.
Un dernier mot: le petit patron le dit, ce qui compte c'est le carnet de commande. Pour qu'il soit plein, il faut que les entreprises aient des client. Pour cela, il faut que les gens achètent et donc qu'ils aient de l'argent et donc la seule solution pour lutter contre le chômage c'est d'augmenter les salaires. CQFD (depuis longtemps et par de nombreux économistes)
PS: Quelle est la monnaie du Danemark ? Je vous aide : ce n'est pas l'euro. Le Danemark a une monnaie souveraine, et ça aussi c'est un des piliers du néochartalisme et donc du succès revendiqué de ce pays.
As usual ... super intéressant!
Étant élu du personnel dans ma boite, j'aurais aimé savoir s'il était possible de diffuser cette émission au-delà du cercle des abonnés...
Qu'on soit d'accord ou pas avec les différents avis exprimés, le simple fait de regarder une émission bien ficelée qui aborde de nombreux aspects autour du sujet des ordonnances suscite le questionnement et la réflexion, aide à se forger un avis. Et ça, à mon humble avis, C'est quelque chose qui manque cruellement :)
Du coup... serait-ce envisageable de rendre cette émission publique ?? :)
ou l'avocat du diable ^^
C'est un peu dommage, du coup, d'aller voir l'émission sur YouTube en streaming quand on raque pour visionner le truc tranquillou hors connexion.
Non?
Si il y a peur d'embaucher, je crois que ça concerne plus généralement la peur de l'administration de gens qui sont patrons par accident, sans formation de gestionnaire, sans expérience familiale, ceux qui veulent ou essaient de se lancer. Quand on est journaliste et devient patron de presse, ira-t-on facilement négocier avec les assurances, les impôts, les banques etc. pour expliquer que l'entreprise a une mauvaise passe mais que les fondamentaux sont bons, qu'il faut juste un étalement des paiements ? Saura-t-on ne pas se salarier et négocier un crédit personnel à partir de la valeur patrimoniale de l'entreprise ?
Parce qu'au fond, l'idéologie bourgeoise pour parler à l'ancienne, veut qu'on soit tous "patrons", indépendants, c'est leur conception de la liberté comme autonomie par le commerce.
J'ai souvenir (à vérifier) que dans son programme, J.-F. Copé prônait qu'à 18 ans tout le monde ait un numéro Siren/Siret comme on a un numéro de sécu, qu'on soit tous d'emblée considérés comme entrepreneurs individuels.
Vais voir si sur youtube ça marche mieux.
En tout cas, bravo pour le choix du sujet, ça promet d'être intéressant.
mais comme l'émission est en partenariat avec Alternatives économiques elle est aussi visionnable sur You tube et ce sera donc peut-être plus facile
https://www.youtube.com/watch?v=1rIup_U0mzM&feature=youtu.be
Ce temps est-il révolu ou c'est moi qui vient d'adhérer à la confrérie de Alzheimerisés ?
Je ne doute pas que l'équipe technique corrigera cela au plus vite. Faudra juste attendre un peu plus pour savourer cette émission qui semble bien intéressante !