"Parfois, il m'arrive de faire un travail journalistique"
Les journalistes qui traitent de jeux vidéo sont-ils vendus, totalement vendus aux éditeurs de jeux vidéo à coup d'affiches publicitaires, de petits cadeaux, de ménages, de faveurs ? C'est la question que pose le "DoritosGate", un scandale interstellaire, né en Grande-Bretagne qui connaît aujourd'hui quelques échos en France. Dans quelles conditions travaillent les journalistes qui testent les jeux vidéo ? Peut-on leur faire confiance ? C'est le débat de cette semaine avec quatre invités : Gaël Fouquet, rédacteur en chef de Gamekult.com, Julien Chieze, co-fondateur de Gameblog.fr, sans oublier Usul, chroniqueur pour Jeuxvideo.com. Et au milieu de ces représentants de la presse web, Ivan Gaudé, le directeur de la rédaction de Canard PC, un magazine papier de référence.
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Julien Chieze me fait penser à cet exemple souvent utilisé en première année de psychologie pour illustrer ce qu'on appelle le biais de supériorité illusoire : on demande à des personnes si elles estiment être plu(...)
Derniers commentaires
C'est normal ?
http://www.jeuxvideo.com/chroniques-video/00000345/3615-usul-l-independance-00112470.htm
C'est rigolo, c'est décalé, mais bon, ça ne vient pas nous apprendre la vie ...
Car perso, je suis un neuroscience-sceptique et le coup des arguments d'autorités avec des études inconnues, "d'illustres" chercheurs neuroscientifiques inconnus où seule la conclusion est donnée et jamais la méthode, le panel, les sujets, les conditions réelles, etc. Bref, ça rend de toute façon impossible toute analyse critique de ces resultats. Donc bon, je ne suis pas un pigeon qu'on gave de pain...
Néanmoins, j'ai remarqué que depuis deux émissions, les "chroniques" de Sébastien Bohler étaient sujettes à débat (grâce aux invités). Avant, il faisait son petit show, le petit rictus en coin, ça me plaisait bien, ça plaisait à tous et ça n'allait pas plus loin. De toute façon, personne n'avait jamais entendu parler des chercheurs cités (fussent-ils des effrayants cognitifs dogmatiques que nous l'ignorions jusqu' à l'os) et personne n'avait non plus entendu parler de ces recherches (fussent-elles lourdement critiquées, refutées, qu'à nouveau nous l'ignorions).
Bref, tout allait bien pour lui et il gardait son petit rictus si agréable.
Depuis quelques émissions, le pauvre Sebastien Bohler est tombé de bien haut ! D'horribles pourfendeurs des neurosciences et autres cognitiveries, s'en sont pris à son petit royaume jusque-là, inviolés. Avec Lordon, Sebastien Bohler s'est bouffé la chemise. Lordon l'universitaire, il est bougrement calé sur des tas de sujets et il n'a pas laissé passer la "petite" chronique de neuroscience. Faut dire, pour un économiste, il tâte de la sociologie et la sociologie, elle n'aime pas la neuroscience et la biologisation des rapports humains. Logique.
Là, Sebastien Bohler s'est fait à nouveau surprendre, sous le rédacteur de Canard PC, se cachait un doctorant en sociologie. (Pour sa défense, c'est que ça sautait pas forcément aux yeux.) Le résultat a été le même, Sebastien s'est fait envoyer bouler sa chronique.
Sauf que là, Bohler s'est vexé ! Il a lâché son petit rictus et il boudait. Puis, il s'est perdu dans des "mais enfin ...tout le monde sait ça", "c'est quand même une évidence" ... Qui malheureusement pour lui, ne sont PAS des arguments scientifiques.
En voyant ces deux "affrontements",j'ai compris quelque chose... C'est que le brave chroniqueur Sebastien Bohler, qui nous amusait tous, lorsque sans prétention, il ridiculisait les lofteurs ou la dernière émission de TV absurde, hors propos du sujet de l'émission, a voulu insidieusement, intervenir dans les débats pour y établir "SES" vérités. C'est que mine de rien, on donnait la parole, d'émissions en émissions, à un neuroscientifique, sans contradicteur.
Il a franchi une ligne jaune, je pense, en voulant démontrer que Image violente dans les jeux vidéos produisait de la violence réelle ! Pas parcequ'il a forcément tort, il a peut-être en partie raison, mais en partie seulement et cette nuance là, le bon sociologue de Canard PC est venu lui rappeler, comme Lordon dans une émission précédente, lorsque Bohler venait nous expliquer que l'anxiété des citoyens étaient purement biologique.
bref, sociologues 2 - Bolher 0
Il serait bon de demander plus de rigueur dans les chroniques de ce monsieur, surtout lorsqu'il vient plomber les débats d'arguments d'autorités définitifs (que personne ne saurait être en mesure de contredire. )
Il serait amusant aussi, dans une prochaine emission, de le voir s'autoanalyser le comportement cognitif, si j'ose dire, car sa réaction était dingue... Quelle partie du cerveau a été touché ? La partie qui gère l'égo ? Celle qui détermine les blasphèmes ? La foi ? La partie qui gère l'humiliation ? La partie molle ? La partie ventrue ?
-un article d'Ivan le Fou, de Canard PC, dans lequel il reprend un peu son argumentaire concernant la presse vidéo-ludique : http://cpc.x86.fr/forums/threads/74092-Non-la-presse-de-jeu-vid%C3%A9o-n-est-pas-morte
-un récent et percutant post d'Usul sur sa page Facebook, prompt à faire vibrer la corde sensible de l'@sinaute : http://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=483741651676721&id=153938251323731
Au final, l'émission est intéressante où elle expose bien le déclin d'une vieille école de la presse, rongée par ses contradictions et ses compromissions. Mais le tableau n'est pas si noir : au contraire, notamment dans le domaine du jeu vidéo, les espaces propices à une lecture complexe et distanciée se mutliplient : Canard PC est une passerelle depuis 10 ans, mais les travaux d'Usul, de Merlanfrit.fr ou même du philosophe Mathieu Triclot prouvent qu'une nouvelle façon de vivre la passion est possible. Et ce qui est vrai dans ce domaine l'est aussi ailleurs : n'est-ce pas notamment ce qui nous fait nous abonner à @si ?
Voilà bien des années que je n'ai plus d'illusions sur la décadence de ce métier, mais je me surprend tout de même à m'étonner que la commission de la carte professionnelle continue à délivrer cette habilitation professionnelle à des marchands de tapis (quand on sait à quel point il est difficile pour beaucoup de "vrais" journalistes isolés d'y accéder).
Comme il a été dit en fin de débat, la fait que ces "professionnels" soient de bonne foi ne change rien à la réalité des conflits d'intérêts dans lesquels ils se vautrent complaisamment. Il a également été souligné qu'une partie seulement de ces geeks possèdent la carte. C'est donc que l'on peut faire ce travail tout à fait correctement sans être "officiellement" journaliste.
Ma proposition est donc la suivante : retirons la carte à tous ces critiques de jeux vidéo, de cinéma, de voitures, etc. qui ne font en aucune manière un travail compatible avec une quelconque éthique. Ils ont toute leur place, mais dans la catégorie "commerciaux". Outre le fait que ce serait plus clair pour tout le monde, cela permettrait (je l'espère) que l'on arrête cette descente aux enfers d'une profession dont la cote de confiance est au plus mal.
Bientôt une émission sur la mode, bientôt une émission sur les émissions de variétés ...
Bientôt une émission sur les émissions de cuisine sur la 6 ...
Tout cela devient bien creux et vain ...
Qu'est ce qui vous prend à ASI ? Vous avez voulu faire plaisir au petit dernier qui a 11 ans et est fan de la Wii ?
Et après vous allez nous faire quoi là ?
Faire plaisir à tante Jacqueline avec une émission pour savoir si les conseils cosmétiques de Marie-Claire c'est aussi du vrai journalisme, ou si les éditorialistes reçoivent des pots de crèmes gratuits et si ça les influences dans leurs conseils ?
Ou alors vous avez décidé de nous prendre pour des cons à la veille de al fête de la consommation,histoire de rester dans l'ambiance générale ?
Déjà que ce genre de remplissage est insupportable au journal de 20 heures, que ça prend du temps sur l'information politique, et sur la vraie critique de l'info, sur la découverte culturelle, mais là ! Votre émission de la semaine sur le sujet ?!
C'est ridicule, de l'excipient, vous vous trompez de public, on n'est pas au 20h de tf1 ou France 2 là !
indigent !
Je ne doute pas que JC soit un passionné des jeux vidéo, ou encore qu'il mène son activité dans le domaine en toute bonne foi. Mais il a montré dans l'émission a quel point le jeu vidéo est encore immature en matière de journalisme, et en quoi le journalisme (n'ayons pas peur des mots, et surtout pas celui là) a tout à fait sa place dans ce nouveau média. Je m'explique.
Être un passionné, il n'y a aucun mal à ça. Internet en regorge, et révèle ce qu'il y a de pire, et surtout de meilleur parmi eux (en fonction de la manière dont on considère le verre à moitié vide ou à moitié plein). Le problème, lorsque l'on fait du journalisme, ou même tout autre métier qui se veut un minimum objectif et rigoureux, est que l'enthousiasme ne doit pas empiéter sur la qualité du travail. Un scientifique qui mène des recherches ne va certainement pas prendre pour argent comptant n'importe quelle affirmation ou observation sous prétexte quelle lui plaît. Son travail consiste à porter un regard critique et rigoureux des faits. Il ne doit pas orienter ses résultats en fonction de ce qu'il veut trouver, et biaiser, volontairement ou (et surtout) involontairement, les conclusions.
C'est dans la catégorie des "erreurs/omissions involontaires" qu'il faut chercher le problème de l'indépendance du chercheur, et par extension du journaliste. Le risque, dans le cas du chercheur, est de ne pas aller au-delà du résultat qui l'intéresse, sans prendre de recul, et donc de remarquer les éléments contradictoires. Il y a également un risque lorsque, dans le cadre de son travail, il entretient des relations régulières (même cordiales) avec une entreprise privé avec laquelle il y a clairement un conflit d'intérêt. Dans le cas du journaliste (au sens large), le problème est similaire. Si ce dernier ne cherche qu'à assouvir sa passion, sans regard critique, sans recul, il risque de se perdre, et de perdre la confiance de ses lecteurs. Comment croire un journaliste qui, par passion, est prêt à fermer les yeux, à accepter (sans sans rendre compte) n'importe quel jeu d'influence.
Dans le cas de JC, sa participation a des événements pour des éditeurs influents, ou la pratique de tests de jeux vidéo par ses rédacteurs dans les conditions des éditeurs, sont évidemment des éléments plus que critiquables. La proximité et l'interdépendance (par les recettes publicitaires) qu'il y a entre lui/ses collaborateurs et les différents acteurs importants du milieu du jeu vidéo crée automatiquement des liens, parfois flous, qui mènent clairement à des jeux d'influence.
Prenons maintenant l'exemple, plus proche, du métier (reconnu comme très sérieux) du journaliste d'investigation. Prenons en un qui, en plus, est passionné par son métier et qui aime par dessus tout sortir des "scoops".
Premier point : pourra t-il être pris au sérieux si on considère que ce "journaliste" agit essentiellement par passion, mais ne suis aucun code éthique. Qu'est-ce qui empêchera cette personne de préférer sortir un scoop alors qu'il n'aura pas fait correctement son travail d'investigation, son travail de journaliste (vérifier la qualités de ses sources, de ses informations, qu'il aura recoupé tous les éléments en sa possession...).
Second point : Comment pourra on avoir confiance en lui s'il montre une proximité certaine (et peut être malsaine) avec le milieu qu'il étudie ? Comment croire, par exemple, un journaliste d'investigation qui prend régulièrement sont déjeuné en compagnie de tel ministre ou telle personnalité. Bien sûr, il pourra arguer, en toute bonne foi, que cela n'affecte pas sont travail, qu'il rencontre ces personnes dans des occasions toutes autres que son travail. Mais le lecteur pourra t-il avoir seulement confiance en lui ? Dans une telle situation, et un tel milieu journalistique, il est évident que non. Alors, pourquoi devrait-il en être autrement dans le milieu du jeux vidéo ?
J'avoue avoir été particulièrement déçu par l'émission d'@si au premier abord. J'aurais aimé en apprendre plus sur le métier de journaliste dans le milieu du jeu vidéo, et les difficultés rencontrés dues la dépendance et la proximité des médias avec les éditeurs. Il est clair que cette pression est grande. Cela est relativement palpable dans l'émission, et je trouve dommage que certains intervenants n'ai pas osé (je suppose) en parler plus ouvertement. On sent bien que Poischich (Gaël), de Gamekult, hésite à donner des noms, des exemples. Au final, la parole est accaparée par JC, et le sujet n'est abordée qu'en surface.
Mais finalement, l'émission a été très révélatrice du problème principal de la presse spécialisée, ou même de la presse en général. Les conflits d'intérêts sont souvent présents, et nécessitent la présence d'une éthique établie au sein de la profession. C'est certainement cet élément là qui crée la distinction entre le "simple" blogeur et le journaliste aguerrit. Dans ce sens, la réponse à la question posée dans la deuxième partie de l'émission prend forme. Le journaliste doit agir avec précaution dans son métier, prendre du recul et être conscient des multiples influences indirectes auxquelles il fait face, que ce soit celle des éditeurs, ou même celle de ses lecteurs (pour ce dernier aspect, là encore, je vous renvoie à l'edito de canard PC du 3 décembre).
Dans ce mélange complexe, la passion ne doit pas aveugler le journaliste. Elle peut être son moteur, mais pas son oeillère. Le journaliste ne doit pas être prêt à sacrifier son éthique pour l'assouvir. JC, par l'exemple qu'il a montré sur le plateau d'@si montre à quoi cela peut mener. Effectivement, ce n'est pas un journaliste. Il a bien raison de le souligner. Mais la conclusion que l'on peut tirer de cette émission est que le journalisme a sa place, quel que soit le média auquel il s'intéresse. Mais, pour se considérer comme journaliste, ce dernier doit d'abord se définir comme tel, et se comporter comme tel. Devant les défis qu'il devra relever pour exercer sont métier, il lui faudra se construire, et bâtir sa relation de confiance avec son public. Médiapart l'a montré dans un autre registre. Peut être les jeux vidéo un jour...
J'aurai trouvé plus opportun de parler plus généralement du traitement médiatique des jeux vidéo, qui fait passer encore et toujours ses usagers pour des mangeurs d'enfants au QI négatif, type confessions intimes.
Et de constater que jamais une chaîne de grande écoute n'a accordé de sujet montrant à quel point s'est diversifié le paysage des jeux, ni ô combien certains de ceux-ci sont devenus des oeuvres d'art (et de science d'ailleurs, quand on constate que les meilleures universités ont maintenant un pôle game design).
Etant moi-même concepteur (junior), je suis navré de constater que ce 9ème art (j'ai perdu le compte) n'a pas la place qu'il mérite. Et que lorsqu'on en parle, c'est pour en faire des analyses que j'aurai la politesse de qualifier de superficielles.
D'ailleurs sur ce sujet, Usul aurait pu amener des angles vraiment intéressants, lui qui essaye de décortiquer ce monde en essayant de nous donner des perspectives plus globales et fouillées.
Bref, je vous invite à créer au plus vite un nouveau type d'émission dans la lignée de d@ans le texte, @ux sources ou @u prochain épisode.
Sinon sur les jeux vidéo, qu'ils arrêtent déjà de ne faire de la merde 3D genre "je vais vous en mettre plein la vu" et réfléchissent un peu plus au scenario et à l'intérêt ludique de leurs machins ce serai déjà pas mal... (La richesse de jeux tels final fantasy 7, baldur's gates ou civilisation se passait très bien de 3D derniere génération de même que des jeux de plates formes très réussi tels sonic ou donkey kong sur 16-bit...)
Signez ce genre de contrat est il compatible avec un travail de journalisme ?
Ou encore d'expliquer pourquoi, même en l'absence de ce type de contrats pourquoi Ils se les appliquent à partir du moment ou des confrères y sont soumis..
Pour avoir participé au rédactionnel en ligne il y a quelque années je pense qu' Ivan Gaudé résume bien la problème lorsqu'il dit que le pire dans l'histoire c'est que les acteurs sont réellement convaincu qu'il n'y a pas de problème et ne se rendent réellement pas compte du mélange des genres; et c'est assez désespérant je dois dire..
Enfin, cher Daniel Schneidermann, le manque de préparation de l'émission se voit , et face à un argumentaire bien rodé, vous glissez bien souvent. une heure et demi pour se rendre compte qu'une grande partie de cette presse (en ligne) appartiens à des régies de pub ... On aurait peut être pue commencer par cela... Quant à la séparation par une ligne Maginot entre les rédactions et les régies, c'est un argument que j'entends depuis 20 ans, (vous probablement plus). On sait très bien ce que cela vaut le seul vrai pouvoir d'un journaliste face à sa direction en cas de "divergence sur la ligne éditoriale" est celui de pouvoir partir écrire ailleurs.
Voici ma réponse à tout cela : http://www.gameblog.fr/blogs/JulienC/p_78747_retour-sur-images
Bonne soirée à tous.
Julien Chièze
Je suis passionné de jeux vidéo depuis toujours et j'ai fait des choix dans mon cursus de formations professionnelles et également personnelles qui pourraient aujourd'hui me permettre de prétendre à un poste de développeur dans un studio de développement. Malheureusement, trouver un poste de développeur de jeux, même en ayant les compétence requises est particulièrement difficile si on a pas d'expérience significative. Aujourd'hui je travaille dans une société d'imagerie numérique. Cela a représenté une certaine somme de travail et d'engagement personnel (apprentissage de la programmation, de la gestion de projet, de la langue japonaise etc ...).Je suis souvent indigné par le fait que la plupart des journalistes de jeux vidéo donne réellement l’impression par leurs immaturité de ne pas être capable de produire le quart des investiments personnel que j'ai du réaliser, et malgré tous réussir à vivre de leurs passions.
Je vous demande ça pour vérifier si les quelques messages vus dans le forum CPC indiquant la découverte du site suivi d'un abonnement sont anecdotiques ou si le sujet traité a réellement eut un impact sensible auprès d'un nouveau public.
1- sélectionner un sujet va concerner/intéresser plus d'un million de personnes (ex: console machin-truc, tel blockbuster passé ou à venir...)
2- pondre - en toute "indépendance" et liberté créative - un contenu quelconque sur ce sujet (outboxing, humour potache fait en 5min, parodie, rumeur qu'on a pas la possibilté de vérifier mais annoncé en toute transparence comme telle..).
3- encaisser les recettes publicitaires (avec combo multiplicateur x2,x3, ...x10 en cas de buzz ou polémique)
Chez gameblog, c'est totalement assumé. On est là pour faire du traffic, point (et engranger les recettes). On est totalement dans l'esprit du temps (journaux gratuits, mainstream, grande distribution) et on se pose peu de questions tant que le fric rentre (aprés tout, ceux qui trouvent à y redire n'ont qu'à pas aller sur le site, non?).
Chez Gamekult ou JV ça revient aussi à ça (choix d'un sujet "intéressant" en étape 1, traitement plus ou moins approfondi en étape 2), mais de façon totalement euphémisée ou avec une exigence qui dépasse le degré zéro qu'on peut trouver chez Gameblog.
Dans le débat, cette ambivalence structurelle est bien identifiée par M. CanardPC.
http://www.joueurdugrenier.fr/hors-serie-dessins-animes-pour-garcons/
Le voir tenter à un moment de prendre de haut Usul , avant même qu'il ait fini de dire ce qu'il avait à dire, est aussi assez risible.
Pour rester dans les mélanges des genres chez Gameblog, on aurait aussi pu mentionner Carole Quintaine, qui, à côté de son activité sur ce site, officie aussi chez Activision, où elle présente des vidéos régulièrement listant les nouveautés de sa grosse franchise "Call of Duty".
La chose, déjà clairement limite pour quelqu'un travaillant en parallèle pour un site pronant son "indépendance" à tout bout de champ, devient clairement risible quand on sait que cette même Carole Quintaine fait sur Gameblog des vidéos de salons (Le Paris Games Week, récemment), où l'accent est outrageusement mis sur... Call of duty. Et ici, point de ficelle subtile : un bon tiers y est consacré (alors qu'entre les différents salon de l'année, de la promo de "Kolof", on en a mangé), interviews de "joueurs", de représentants de l'editeur, le tout, somptueusement conclu par cette chère Carole Quintaine : "Tout ceci nous prouve que Call of Duty sera sans aucun doute le jeu de l'année."
Objectivité, quand tu nous tiens...
C'était intéressant de regarder une émission qui défriche un sujet peu connu de nombre d'@sinautes, moi le premier. J'ai appris pas mal de choses !
J'ai deux regrets :
-L'insistance un peu lourde de la puissance invitante sur le fait de ne pas connaître le milieu, et le ton presque condescendant au début sur les débats dans ce secteur comme s'il s'agissait de problèmes picrocholins que dans sa grande magnanimité, @si décidait de traiter. Heureusement, ça se calme ensuite, mais bon sang, ca vaut bien le coup de reprocher à J.-M. Aphatie d'étaler son ignorance crasse et satisfaite du fonctionnement du PC Chinois ( le parti, pas l'ordinateur) comme un étendard pour se laisser aller à faire un peu pareil. On a eu a plusieurs reprises le sentiment que le "je connais rien à votre milieu" était là pour dire "très peu pour moi". Mais bon, l'émission est là, dont acte. C'est d'autant plus dommage que c'est un peu inquiétant : l'industrie du jeu vidéo génère un chiffre d'affaire mondial qui dépasse celui du cinéma, c'est un phénomène transnational aussi important que le sport, alors oui, mille fois oui, il était plus qu'urgent qu'un site qui s'arrête sur les images s'arrête sur ces images là, qui façonnent et parfois formatent l'imaginaire collectif de centaines de millions de personnes.
-Le deuxième point qui est raté, c'est l'échec à faire ressortir ce qu'il y a de spécifique dans l'univers du journalisme de jeu vidéo, par rapport à celui de toutes les industries culturelles, notamment. Qu'il y ait des conflits d'intérêts, des chevaliers blancs, etc. : très bien, merci pour l'exposé. Mais par rapport à la critique ciné par exemple : même ratio de vendus ? de purs ? Et si non, pourquoi ? quelle spécificité ? L'âge des acteurs du milieu par exemple (juste une hypothèse, je n'en sais fichtre rien) ?
Voilà, je me coucherai moins bête donc merci pour ça, mais je suis un peu frustré quand même !
Cordialement
Thomas
Quelque chose vous aura forcément échappé.
D'abord Gameblog et particulièrement Julien Chièze sont réputés être des vendus narcissiques.
Ce dernier joue la carte poésie blabla pour parler du jeu vidéo comme d'un art plutôt que comme d'un produit (il tente de l'expliquer ici).
De l'autre côté Gamekult a une réputation assez sévère dans ses tests et assez sarcastiques, ce qui a été désigné par Gameblog comme la presse blasée sans préciser qui est visé par cette critique. Mais le petit monde a bien compris. Le jeu blasé selon gameblog c'est gamekult et les test type "contrôle technique" avec une note.
Gameblog joue du côté "le jeu vidéo autrement" sous-entendu le jeu vidéo est un art.
Il y a donc depuis une guéguerre à demi-mot entre gameblog et gamekult.
Ensuite il y a l'affaire Heavy Rain (vous êtes passés à côté), Gameblog, Julien Chièze en pointe ont énormément suivi la production de ce jeu, tissant des liens particuliers semble-t-il avec le développeur française David Cage. Au point que ce dernier ait son blog VIP sur le portail gameblog, à l'occasion du mois précédent la sortie du jeu.
A sa sortie sur gamekult le jeu reçoit 6/10 sur gamekult, et un 5/5 sur gameblog, ainsi qu'une semaine spéciale dédiée au jeu.
Les lecteurs de gameblog pas unanime sur la qualité du jeu se sont largement épanchés sur les forums au point d'en voir partir quelques uns avec l'idée que peut-être il y aurait là un conflit d'intérêt.
Chez gamekult, cette note a entrainé un black listage de la part de sony qui édite le jeu.
Entre temps Julien Chièze est connu pour son vocabulaire spécifique et le fait d'assumer qu'il n'est qu'un passionné qui fait la promotion du média jeu vidéo, et qui ne se pense pas être un journaliste, mais un "ménestrel". Cela lui vaudra d'être assez moqué dans le microcosme vidéoludique, mais deviendra un symbole du "jeu vidéo autrement".
Au point que cet été, Julien Chièze a lancé un label "Ménestrel anti blasitude" qui revendique cette attitude de passionné transit souriant ignorant des réalités de la vie (ou feignant de l'être) et flamboyant de sa passion du jeu vidéo. Cette expression ce label sous-entendu une énorme pique à l'égard de ce qu'on appelle désormais la blasitude dans le jeu vidéo, à savoir tout le monde l'aura compris, le style gamekult.
Ainsi l'animosité de Gaël Fouquet à l'égard de Julien Chièze n'est pas surprenante. Mais aussi sans savoir ça vous ne percevez pas non plus l'animosité de Usul vis à vis de Julien Chièze, quand il lui dit que finalement sa position sur la wii U est une position blasée, l'arroseur arrosé, qui révèle à quel point la posture de JC doit l'agacer.
Un petit clin d'oeil à l'emission.
Sans compter le fait que vous éviter en revanche bien de retweeter les commentaires mettant en exergue que votre boulot de journaliste/chroniqueurs (voire ménestrels ^^) n'était pas non plus de haute volée, notamment par le fait de ne pas avoir mis en lumière, par exemple, le lien capitalistique entre Gameblog et Ankema. Ca aurait justement permis de ruiner totalement le discours de JulienC...
J'aurais aussi aimé un peu d'honnêteté intellectuelle de sa part en précisant quand il parle des bloggers. Préciser que DiabloX9 qu'ils citent (probablement au hasard, hein ?) n'est pas sans lien avec gameblog (source), et de prendre des exemples un peu plus probants que le sauvetage de la VF d'uncharted 3.
L'ambiance semble être pesante sur le plateau.
On remarquera le courage de JeuxVideo.com qui n a meme pas envoye' un de leurs redacteurs/trices ou testeurs/trices mais un gars qui fait des videos humouristiques (faut le dire vite fait...) sur leur site... en gros qui n'a rien a' voir avec le business...
Tout d'abord en premier lieu, je tiens à préciser que c'est la première fois que je paye pour regarder une émission d'@si ( 1 euros à titre d'essai pour 24 heures ) et que je pense que ce sera peut-être la dernière ( mais vu qu'on ait jamais sûr de quoique ce soit ... ). C'est donc aussi la première fois que je participe dans ces forums, pour dire ma déception.
Je suis déçue pour plusieurs choses. Premièrement, Daniel me donne l'impression de laisser Julien Chièze parler à volonté, histoire d'animer le débat et d'en faire un bouc-émissaire tout trouvé. Du coup ça manque de profondeur, car les autres ne peuvent pas vraiment dire leurs arguments. C'est d'autant plus triste qu'à mon sens l'un des rôles de Daniel c'est de faire la distribution du temps de parole. Alors oui on est pas aux présidentielles mais bon ...
Ensuite inviter Gaël Fouquet comme représentant de Gamekult : très mauvaise idée car il s'exprime assez mal en public ( ça se voit encore plus face à Julien C ). Comme ça a été dit plus haut, Dr Chocapic aurait été plus adroit en la matière. Et puis Gamekult quand il s'agit de lancer des piques à leurs confrères c'est pas les dernier suffit de lire les commentaires laissés par les rédacteurs dans leurs forums ou même les topics à troll laissés en toute liberté pour critiquer les autres sites ( au hasard : OMGD )
Autre chose tant que je suis à critiquer le choix des intervenants. Je ne suis pas une joueuse PC et ne me sentant pas concernée par la presse traitant du sujet je ne connaissais pas Ivan Gaudé. Il a des idées intéressantes mais sa petite pique envers Julien C lui a fait perdre toute crédibilité à mes yeux.
On peut donc rentrer dans le cœur du sujet. En introduction Didier Porte a abordé le combat de coq de l'UMP. Voici le combat de coq de la presse vidéoludique française. Qui de Gamekult, de Gameblog ou de Canard PC est le plus intègre ? Franchement, je m'en f-i-c-h-e.
On parle de jeu vidéo et pour l'instant la presse se contente, comme ils l'ont si bien dit, de faire des test, des previews ou des dossiers avec pour sujet "Quel PC acheter ?", " Top 10 des séquences les plus cultes"... Ça vole rarement plus haut et tous sans exceptions utilise le système de note ( étoile, sur 10, 20, pourcentage = même combat ) alors qu'ils admettent tous qu'il est caduque mais faut les comprendre les pauvres "c'est les lecteurs qui le demandent". Il serait peut être temps que la critique de jeux vidéos passe à la vitesse supérieure, messieurs, vous ne croyez pas ? Vous voulez que ça change ? Allez-y supprimez les ces notes. Et faites nous enfin des vraies critiques et pas juste de la notation à base de critère comme la durée du jeu, la musique, l'histoire, le gameplay. Faites-nous de vraies analyses poussées ! Quitte à faire moins de news pour ne rien dire ou nous noyez sous les trailers.
Et alors seulement vous pourrez aller prendre vos carte de presse, parler d'éthique voire même de code de déontologie j'ignore le code de déonto des journalistes ( existe-t'il ? ) mais par contre pour conspuer vos confrères et jeter le discrédit sur votre profession vous n'êtes point les derniers. Pour l'instant le niveau de vos publications est juste bas de plafond ( Rappel : je ne lis pas Canard PC ).
Pour un premier commentaire j'avoue que je pousse peut-être le bouchon assez loin, puisque tout n'est pas à jeté. On peut trouver des contenus intéressants comme les émissions de Gamekult, les podcasts de Gameblog et maintenant je découvre les articles d'Usul ( qui sauve l'émission ). En fait le truc comme pour tout domaine c'est de sélectionner ses sources d'infos et de faire le tri. Raison pour laquelle je n'ai d'ailleurs peut-être jamais vu l'intérêt de m'abonner à @si ( désolée, mais comme on dit : "seuls les imbéciles ne changent pas d'avis" )
En ce qui concerne le conflit d'intérêt je trouve que cette question est tellement peu pertinente puisque tout le monde de nos jours est plus ou moins en conflit d'intérêt dans le domaine de la presse. Par contre la remarque finale d'Ivan est intéressante : c'est sur ce point là que les journalistes/ménestrels/autres appellations ont peut-être moyen de se différencier des blogueurs qui par moment les écrasent à haute volée.
Schneidermann n'est pas obligé d'être là quand il ne connait rien, ne comprend rien et ne s'intéresse guère à un sujet par contre.
Julien Chieze me fait penser à cet exemple souvent utilisé en première année de psychologie pour illustrer ce qu'on appelle le biais de supériorité illusoire : on demande à des personnes si elles estiment être plus douées que la moyenne pour la conduite. On pose la question à suffisamment de gens pour avoir un échantillon représentatif. Mais voilà, on se retrouve avec un nombre anormalement élevé de conducteurs meilleurs que la moyenne.
Pourquoi ? Aurait-on un nombre important de personnes tellement imbues d'elles mêmes qu'elles se surestiment de manière systématique ? L'explication est ailleurs: lorsqu'on pose une question de la sorte à quelqu'un, il aura tendance à se remémorer avec beaucoup plus d'intensité les points positifs (je respecte les priorités et les limitations de vitesse, je boucle ma ceinture) que les points négatifs (je ne suis pas très doué pour les créneaux, je ne vérifie pas systématiquement dans le rétroviseur en cas de dépassement). Pour lui même, et avec la plus grande honnêteté, il se définira comme un "excellent conducteur".
Lorsqu'on demande à Julien si son site est en conflit d'intérêts, il se focalise sur deux exemples où bien qu'il y ait eu une pression de l'éditeur, il n'a pas cédé. Et en toute bonne foi il pense qu'il est à l'abri de ça. Mais quid de toutes ces fois où, imperceptiblement, des articles ont été altérés pour ne pas heurter la sensibilité d'un annonceur, ces autres fois où, sachant qu'un jeu est très mauvais, on refusera tout bonnement d'en parler..C'est cette série de petits faits qui pris chacun de manière isolée, ne semble pas peser bien lourd, mais qui pris dans leur ensemble et sur la durée, forment ce qu'on appelle un conflit d'intérêts.
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- des magazines (la plupart disparus à cause de l'interdiction de publicité pour le tabac) tous dépendants des distributeurs qui paient la pub' dans leurs pages intérieures et bénéficient en retour de publireportages ou de notes de test de leurs produits négatives puis positives d'une année sur l'autre histoire de ne se fâcher avec personne.
- un mélange au comité rédactionnel de journalistes/non journalistes qui brouille toute distinction et laisse le lecteur dans le flou quant à la méthodologie employée et les contraintes qu'ils s'imposent.
- des cigares qui ne sont pas achetés par les magazines pour les tester mais offerts, ce qui entache le compte-rendu et la note finale
- des "soirées spéciales" genre "la nuit de l'Amateur de cigare" qui réunissent les lecteurs, les "journalistes" et professionnels mais qui sont sponsorisées par les distributeurs ou fabricants (cigares, alcools).
- des journalistes qui à la fois écrivent des articles sur telle ou telle marque et sont en même temps consultants pour des fabricants de tabac.
- des blogueurs (beaucoup d'américains, quelques européens et français) dont beaucoup ont, sans le dire explicitement, un partenariat avec un distributeur ou un vendeur en ligne, et qui reçoivent les cigares à tester gratuitement sans le préciser explicitement...
Et je suis à peu près sûr qu'on peut relever les mêmes errements pour ce qui concerne l'automobile, la bouffe, les montres etc... L'émission ne résout rien mais on y voit un peu plus clair après et elle permet via des parallèles de prendre conscience que ces problèmes déontologiques et de mélange des genres est assez généralisé quelque soit le sujet.
Il ne faut pas la sous-estimer. Toutes les générations qui suivent celles des années 80 baignent dans le jeu vidéo. C'est un marché colossal. Ce n'est pas tant un microcosme que les intervenants veulent le croire. En outre, les lecteurs ont souvent entre 20 et 30 ans, ils savent réfléchir sur le jeu vidéo. Et limite, j'ai trouvé qu'on leur niait ce droit, à part Usul qui le défendait.
Or les medias sur le jeu vidéo, presse ou en ligne, à quelques exceptions près, comme Canard PC, se limite à de l'analyse de produit. Il est bien dommage que l'intervenant pour Gamekult n'ait pas été interrogé sur ces fameuses méthodes journalistiques qu'il défends dans ses tests. Au fond on n'a pas répondu à la question "Quel est la plus value du journaliste par rapport au blogueur ?" Julien de Gameblog a phagocyté une partie des débats, même s'il a pu rectifier certaines choses.
Au fond, Usul, qui n'est pas journaliste et testeur de jeu vidéo, est celui qui apporte une plus value certaine à ses chroniques. C'est intelligent, il introduit des éléments culturels et interroge le jeu vidéo. C'est cela qu'il manque. La Warpzone de Jeuvidéo.fr le faisait à une époque. Les tests sont importants, mais le media jeux vidéo n'est presque (presque) que ça. D'où sa pauvreté, d'où les questions que l'on se pose.
Sauf que là comme c'est un sujet moins important avec des enjeux somme toute limités (mais pas tant que cela, économiquement parlant, quand on sait que le coût de production d'un jeu vidéo correspond aujourd'hui à celui d'une production cinématographique), il nous permet d'avoir des sorties des invités que nous n'aurions pas osé espérer de la part de journalistes traitant de sujets politiques, tant ils sont préparés à ne pas faire ce genre de dérapages.
Mais tout y est déjà présent : dépendance de la presse aux annonceurs, journalistes facilement "achetables" car pas très bien payés, presse papier en voie de disparition, problèmes de compétences (qu'est ce qui qualifie mieux un journaliste pour parler d'un sujet dont il n'est pas expert qu'un blogueur passionné).
En dehors de cela, l’émission à soulevé des problématiques intéressantes. Celles de la pression qui pèse sur les journalistes. Les éditeurs n'ont pas vraiment les moyens d’exercer une pression éditoriale (orienter les notations par exemple) dans la mesure ou blacklister un site est totalement improductif. Le pire des scénarios pour un éditeur c'est qu'on ne parle pas de son jeu.
La pression existe mais elle est plus subtile que ça, il s'agira par exemple de rendre la tâche des journalistes plus compliquée en fermant les accès à l'"info". Les relations éditeurs/journalistes est un jeu de dupes ou chacun essaie de tirer la couverture à soi comme le dit très justement l'un des intervenants.
ASI semblait chercher à savoir pourquoi le journalisme d'investigation n'existait pas dans le jeu vidéo. Il faut savoir que les éditeurs font aussi pression sur les développeurs de jeux. Ce sont bien les éditeurs qui financent, ils ont l'argent, ils prennent les risques, ils ont le pouvoir. Les développeurs ne vont pas / ne peuvent pas mordre la main qui les nourrit.
Même si on parvient à interviewer ces développeurs en court-circutant le "système", il est évident qu'ils ne sont pas libres de s'exprimer, ni même parfois de développer leur jeux comme ils l'entendent. Il y a des alternatives, des développeurs indépendants qui sont ravis de communiquer et qui ont la libre parole, mais ce ne sont pas eux dont on parle le plus car ils n'ont évidemment pas les moyens de faire de la publicité et de se faire connaître du grand public.
Une autre forme de pression est celle exercée par le lectorat lui même. Les joueurs ont des attentes, ils veulent que les tests des jeux soient publiés en avance, quitte à faire l'impasse sur les conditions dans lesquelles ces tests ont été réalisés. Ils "attendent" aussi certaines notes. Et si la note attribuée ne leur plait pas, le journaliste/testeur peut s'attendre à des insultes, voire des menaces dans le pire des cas. On peut comprendre qu'à force, ces critiques permanentes sur la légitimité des tests en poussent certains à adopter une position consensuelle.
Ce n'est pas tout. Le monde du jeu vidéo est un microcosme. On est amenés à rencontrer des développeurs, des éditeurs, des représentants presse, à sympathiser avec eux, à les apprécier humainement parlant. Comme dans tous les autres milieux, cela joue c'est évident. Peut être pas sur la qualité de l'information, mais sur le fait que l'on va choisir de mettre en avant certains jeux plutôt que d'autres. On va plus en parler, traiter leur actualité plus en profondeur, de façon tout à fait naturelle et sans penser à mal.
Après, on est journaliste ou on ne l'est pas. Ce n'est pas une question de carte de presse, l'éthique doit être la valeur qui surpasse tout et toutes les pressions. Ivan "le fou" a pris de gros risques en lançant l'aventure Canard PC, il fallait une sacrée paire de ... pour relever ce pari et il l'a fait, et ça a payé. Canard PC n'a pas besoin de "se vendre" dans les médias et encore moins de se justifier. Leur indépendance se ressent, leur faculté à se remettre en question également, leur talent est incontestable. Ils sont la preuve vivante que l'on peut s'affranchir de la norme, privilégier la qualité à toute autre considération et réussir, envers et contre tout / tous.
Une autre question soulevée par le débat est de définir la différence entre les journalistes et les blogueurs, question intéressante car la frontière est souvent très mince. Certains blogueurs ont une approche très "pro", mais ils ne sont pas forcément plus "intègres". Les éditeurs ont bien compris que des gens comme DiabloX9, cité par Julien Chièze, avaient de l'influence auprès des joueurs. Ces célébrités du net ont des "partenaires". Peut-on vraiment parler d'indépendance quand les éditeurs accordent des "avant-premières" à ces blogueurs, les sponsorisent, financièrement ou logistiquement... clairement non.
Il y a de tout, de bons et de mauvais blogueurs, de bons et de mauvais journalistes, c'est au lecteur de "faire son tri". Quoi qu'il en soit, tant que les éditeurs auront le pouvoir d'influer sur les revenus d'un site ou d'un journal, le conflit d'intérêt existera, c'est inévitable. Il y a des tentatives pour diversifier les sources de revenus comme le dit Usul, mais pour l'instant les alternatives sont peu nombreuses. Les moyens de "gagner" son indépendance sont encore a (ré)inventer. Je ne suis qu'une simple pigiste, je me place plus en observatrice qu'autre chose, mon "témoignage" vaut donc ce qu'il vaut, je tenais à le préciser.
- Qu'elle a besoin des éditeurs, des annonceurs sur leur site pour vivre, les transformants en simple site marchand comme la fnac
- Qu'elle a besoin du buzzz putassier et qu'elle pratique la course aux clics afin d'être mieux référencé
- Qu'il y a des conflits d'intérêts réels entre les intervenants ( tirer sur Chièze c'est un peu tirer sur l'ambulance, mais l'exemple de Greg chez Gamekult est pas mal non plus)
- Qu'ils se tirent entre les pattes...
Des sites où les restes de "journalisme" et d'itws intéressantes ( et il y en a chez Gamekult, comme chez Gameblog ou Jeuxvideo.com) sont noyés dans une mélasse de news inintéressantes, superficielles, de tests avec un système de notation archaïques ( durée du jeu, srsly ?), sans audace lorsqu'il s'agit des jeux AAA ( resident evil 6, le jeu AAA le plus mal branlé de ces dernières années, la moyenne partout, pas plus, mais surtout pas moins...).
Bref, des sites qui ressemblent à la presse ciné de nos jours: concurrences des blogs, confusion entre la critique et la promotion , conflits d'intérêts entre les acteurs et les critiques du marché, critique superficielle, courses aux clics, à l'actu, peur du blacklistage , etc.
Le constat est là et amer, c'est comme ça depuis trop longtemps, rien ne changera. Pas même les 10 prochains Doritosgate.
Il reste la presse papier: Canard PC, IG mag qui s'intéresse souvent dans ses itws à l'envers du décor, et les magazines internet comme Merlan Frit. Pour le reste passer votre chemin, ces ménestrels la chantent comme des crecelles.
Il n'en reste pas moins dommage qu'il ait monopolisé le temps de parole, alors que Gaël Fouquet et surtout Ivan Gaudé avaient des choses intéressantes à dire.
Sinon, comme FatMat un peu plus haut je recommande l'écoute de "silence on joue" sur le même thème.
Et la prochaine fois si vous pouviez éviter Chièze... Préférez lui Martin Lefebvre par exemple...
Du coup, est-ce que ce débat ne serait pas déjà dépacé quand on sait que la majorité des consommateurs de jeux vidéo ont un minimum de connaissances informatiques et peuvent donc télécharger sans peine des extensions comme Adblock Plus ?
http://www.raton-laveur.net/post/1678
Extrait :
[quote=raton-laveur.net]Crise de confiance
[...]Janvier 2011 : et là, c'est le drame : Julien Chièze, co-fondateur de Gameblog.fr, a annoncé en janvier dernier qu'il lance sa propre agence de com', précisément spécialisée dans le jeu vidéo, tout en continuant à gérer le site. L'annonce n'étant pas assez ubuesque en soi, M. Chièze en profitait pour lancer un concours auprès de ses lecteurs pour qu'ils lui conçoivent le logo de sa boite - une requête si surprenante qu'elle a fait rire jusqu'aux journalistes du Monde. Serais-je un oiseau de mauvaise augure, un méchant raton-laveur aigri qui prévoit le pire alors que ladite agence n'existe pas encore ? Voici quelques faits d'armes :
[...]
Cependant pour ne pas tomber dans une chasse aux sorcières, ce que dit Usul est plus général sur l'état de la profession de journaliste (jeux vidéos ou pas), c'est le système qui est vérolé ("milieu consanguin et dégueulasse") :
http://ragemag.fr/usul-la-presse-jeu-video-un-milieu-consanguin-et-degueulasse/
Il a pris le temps d'écrire un petit papier ensuite pour qu'on ne lui fasse pas dire ce qu'il n'a pas dit :
http://www.nesblog.com/usul-lettre-ouverte-a-la-presse-libre/
Et c'est dans le jeu vidéo que l'on déniche cette nouvelle renversante !
Il est trop aveuglant ailleurs ?
Chièze sait se mettre en avant face à une caméra. Comme Copé, il est capable de balancer n'importe quelle énormité sans jamais éprouver la moindre gène. Sur votre plateau, Gaël Fouquet semble avoir du mal à finir une phrase sans avoir mangé la moitié des mots censés la composer. L'un des deux n'a de cesse de se donner en spectacle, de jouer avec son image auprès de ses fans (Gameblog c'est un peu le Club Dorothée du jeu vidéo), l'autre se fait plutôt discret dans les émissions de son propre site et n'a pas l'air d'aimer parler pour ne rien dire. Avec un arbitre qui ne connaissait pas ses invités le résultat de l'émission était couru d'avance.
Je ne connaissais pas Ivan Gaudé, et n'étant pas joueur PC (ma bécane est une vieille chiotte, excusez la) je ne feuillette pas souvent son journal, même si je compte bien remédier à ça (et à remplacer cette vieille chiotte aussi). Je l'ai trouvé beaucoup plus à l'aise mais malgré quelques petites piques (<3) il n'avait pas l'air de vouloir s'abaisser au niveau de "la chiasse", comme on l'appelle assez souvent sur les internettes. Dommage, si lui ou Fouquet (ou Séverin) lui avait collé une bonne biffle d'entrée de jeu (ce ne sont pas les casseroles qui manquent) il n'aurait peut-être pas vampirisé l'émission comme il l'a fait. Et ça aurait fait du bien à beaucoup de lecteurs de ces sites, peut-être même davantage à ceux de Gameblog qu'à ceux de Gamekult.
C'est d'autant plus dommage quand Chièze ne se gène pas pour tacler Fouquet au sujet de Gregoire Hellot. Quand on représente ce qu'il y a de pire dans le journalisme vidéoludique français, il faut vraiment avoir un culot monstrueux pour pointer les autres du doigt. Ca aurait été se rabaisser à son niveau mais j'aurais vraiment aimé que quelqu'un lui balance l'affaire Heavy Rain en travers de la gueule, ça ou les habillages publicitaires couplés à des articles sans intérêt qui nous feraient croire qu'on est sur le site d'un éditeur à la sortie de certains gros jeu, où encore le fait que Diablox9 (le youtuber qui touche des avantages de la part d'éditeurs) était chroniqueur vedette sur Gameblog à la rentrée (d'ailleurs, j'ai trouvé assez amusant de voir Chièze s'abriter sous le cadavre encore fumant de MER7 quand Fouquet a tenté de rebondir avec la souplesse d'une limace à l'évocation de ce "vidéaste" populaire auprès des 14-16 ans)... dommage aussi qu'on l'ait laissé faire sa pleureuse avec le blacklistage d'Activision qui n'a duré que deux ou trois jours, a été très largement mis en avant par GameBlog et lui a surtout servi à faire un énorme buzz ("MAY PUISKON VOU DI KE SA NOU A COUTÉ CHAYR").
J'aurais sûrement été choqué de voir Fouquet faire du Chièze, mais vous auriez pu, vous auriez dû, inviter un troll de l'OMGB, le ridicule aurait été total mais ça aurait pimenté le débat, sabre de bois ! Surtout que le petit père Séverin, il a l'air bien gentil mais à part à chauffer son fauteuil on ne peut pas dire qu'il ait servi à grand chose.
En même temps, avec Chocapic, ça aurait peut-être été la foire d'empoigne, le gars n'ayant pas vraiment sa langue dans sa poche...
Le problème, c'est que G. Fouquet n'est pas vraiment connu pour son "aisance orale"... Chez Gamekult, il y en aurait eu de plus "efficaces". Je pense à Dr Chocapic par exemple (Thomas Mangot de mémoire, si on veut éviter les pseudos), mais comme Fouquet est le rédac' chef, c'est forcément lui qui a dû s'y coller, au détriment de l'efficacité de l'argumentation (et sans doute un peu à contre coeur je pense)
En même temps, avec Chocapic, ça aurait peut-être été la foire d'empoigne, le gars n'ayant pas vraiment sa langue dans sa poche...
C'est vrai qu'avec ce cher Chocapic, on en aurait eu pour notre argent. =)
Il n'aurait eu aucun problème à couper JulienC dans ses blabla.
Gaël Fouquet lui n'est pas très à l'aise à l'oral même dans l'émission de Gamekult.
Je ne défens pas Gameblog ni JulienC, mais il est vrai, et il le dit très bien, c'est facile de taper sur ce qui est le plus visible. Mais personnellement, je pense que toute la presse vidéoludique internet est pareil, et donc, sans grand intérêts.
Je ne défens pas Gameblog ni JulienC, mais il est vrai, et il le dit très bien, c'est facile de taper sur ce qui est le plus visible. Mais personnellement, je pense que toute la presse vidéoludique internet est pareil, et donc, sans grand intérêts.
Tous des nuls, ça c'est de l'analyse pertinente!
La seule entitée quasi-muette qui aurait pu rentrer dans le lard des autres, c'est Canard PC, qui eux sont vraiment indépendants, et qui ne dépendent pas du nombres de clics pour vivre, et qui ont misés sur la qualité.
Car le vrai problème, c'est le fonctionnement de ces sites.
De plus je trouve très marrant de préciser en début d'émission que la plupart des joueurs de nos jours sont entre les 25-30 ans, et de ne proposer sur leur site en GRANDE partie, que du contenu immature.
J'espère que cette réponse vous a paru plus pertinente.
Sinon moi aussi j'ai un abonnement @si et un autre à Canard PC, et qu'il faut absolument faire une formule groupée, avec un paquet de doritos offert pour chaque parrainage !
Et je dois dire que j'en est été très satisfait, le débat à su avancer, même si, comme le précisait une autre personne, il aurait mérité une intervention plus poussée des personnalités ou tout simplement plus de temps.
La distinction journaliste/blogueur qui c'est dégagée notamment était particulièrement intéressante, d'autant qu'elle permettait d'impliquer d'autant plus le cas tangent d'Usul. (mention spéciale à lui aussi).
Bref merci à tout les intervenants pour leur présence et aux organisateurs.
Ok je sors
Y avait Jean Zeid (France info), Martin Lefebvre de merlanfrit.net, en plus de C. Apap (sens critique, ex gamekult) et E. Cario (libé)
Je m'attendais plus de repartie, un debat plus « equilibré » et comme les autres @sinautes l'ont remarqué, Chiez à bien joué son rôle de communiquant, a l'aise a l'oral, il n'avait aucune barrière pour le retenir et les questions n'ont pas été assez exploré, tout juste évoquées. Un beau gâchis. J'ai peur que quelqu'un qui est étranger au milieu du jeu vidéo, ses codes, sa « cuisine » se fasse berner par l'enfumage de Julien.
Gameblog a maintes fois prouvé sa connivence avec studios et éditeurs comme l'affaire de HeavyRain ou bien l'orqu'ils ont dépeint de manière idyllique le développement des jeux de feu Punchers Impact : http://www.gameblog.fr/news/15631-inside-punchers-impact-episode-5 . Totalement transparent ? Biensur m'enfin quelle question !
Gamekult est l'un des rare site qui, par exemple, évoque de la difficultés des jeunes développeurs a faire leurs marque dans l'industrie du jeu vidéo, surtout en France, ou fait les liens avec des événements sociaux/économique. Je doute que Gameblog fasse de même.
Le danger des gens comme Chiez, à promouvoir les gros jeux d’éditeurs, leurs pratiques comme leurs contenu est de favoriser l'instauration des modes et tics nuisible pour ce média, à travers les mécaniques de jeu copiés, d'expression artistique bâcles, nivelant ainsi par le bas les autres productions en écartant les projets plus intéressant aux yeux des investisseurs/editeurs qui ne voient que le bon gros call of duty boumpanxplosion comme seul type de jeu vidéo rentable. Imposant ainsi de plus en plus du bon gros spectacle "hollywoodiens" qui tache au public.
Le jeu vidéo est un monde encore petit, qui est sensible aux contexte économique et social, Chiez semble oublier qu'en aidant ses copains éditeurs, en jouant leur jeu, il fait partie d'une chaîne favorisant implicitement le licenciement de ces gens « viré par un 84/100 sur metacritic et que c'est horrible ».
C'est dommage de lui laisser une telle tribune.
En fait, "paritaire", c'est, dans l'esprit de DS, 1F/2-3H, comme dans la plupart des émissions d'asi?
Aaaaah! je comprends mieux maintenant...
:-)
Le corollaire de la définition du conflit d'intérêt est qu'une personne en conflit d'intérêt elle même ne pourra pas déceler par soi même le dit conflit d'intérêt.
Le parallèle avec l'émission de 2011 sur Prescrire Vs le Médiator Vs TF1 est saissant.
Coté Business, je me souviens, toujours chez Gamekult, d'une interview de David Cage, créateur français de jeux vidéos. Le garçon se plaignait, dans un ton très Medefien des difficultés des développeurs français et des charges "intolérables" que supportaient ces mêmes créateurs. Le papier avait déclenché de nombreux commentaires intéressants (dès qu'on zappait les trolls) dignes d'un site d'info généraliste.
Mais malédiction de la télévision, même sur le net. Julien, brillant orateur a cannibalisé les autres. Je savais que Gaël n'était pas forcément le meilleur dans ce genre d'exercice. Ivan, s'est mis de lui-même un peu à l'écart et Usul, même s'il a un regard intéressant sur ce secteur, est un peu en dehors du journalisme de jeux vidéos.
Bref, j'aurais aimé que ça clashe un peu plus, car sur un sujet comme celui-ci, il y avait de quoi dire.
J'ai aussi senti une animosité entre Gaël Fouquet et Julien Chièze. On voit très clairement que ce dernier veut mettre à défaut à la manière d'un politicien, alors que dans l'histoire c'est lui le moins blanc.
J'ai trouvé aussi dommage de ne pas parler de Heavy Rain, jeu de Sony et dont une partie de la promo a été faite par Gameblog.fr http://tof.canardpc.com/view/47199125-d4b6-43e7-a2e5-262778e2dc60.jpg, ou encore la proéminence d'info sur un jeu à peine sorti rien que sur la page d'accueil (avec de la pub et tout ce qui s'en suit), à croire qu'il n'y a que ça d'interessant à ce moment précis http://tof.canardpc.com/view/d9d32985-08ad-4160-b015-e1491b3b5fec.jpg .
Julien Chièze dit également que personne dans la presse n'a parlé de son "blacklistage". Mais je lui retourne le propos, car il n'a jamais parlé de lui-même du "blacklistage" du site Gamekult par Sony lors de la publication du test de Heavy Rain (ce même jeu dont Gameblog faisait une partie de la promo). Alors oui Julien Chièze en a parlé sur un autre site, mais c'est parce qu'on lui avait posé la question à propos de cette affaire. Et quelle était sa réponse? Il trouvait normal que Sony supprime sa publicité sur Gamekult http://www.consolesyndrome.com/interviews/interview-julienc-de-gameblog-fr-troisieme-partie/ . Tout l'inverse de son affaire avec Activision Blizzard, qui d'ailleurs n'a jamais été vraiment mis dans la liste noire de l'éditeur vu que l'histoire n'a duré qu'une journée ou deux. D'ailleurs il en parle deux fois dans l'émission, une fois au milieu et une autre fois à la fin, à croire qu'il voulait bien montrer son côté chevalier blanc.
- D'abord, il me semble que ce sujet d'indépendance de la presse dépasse de loin la seule question de la presse jeu vidéo ; et je m'attendais à ce qu'asi sorte du microcosme. Il aurait sans doute été intéressant de creuser la comparaison avec les pratiques de la presse cinéma ou culturelle en général. Peut-être parce que les jeux vidéo sont un objet dominé (symboliquement), on a un effet de loupe sur des pratiques qui sont monnaie courante ailleurs.
- Il y a deux niveaux dans cette histoire : (a) les affaires, les manquements individuels, les conflits d'intérêt dont J Chieze est un bon représentant :) ; (b) et le fonctionnement ordinaire du système.
Le contrôle des éditeurs ne s'exerce pas seulement sous formes de pressions plus ou moins subtiles sur les notes, mais aussi sur les contenus. C'est l'ensemble des contenus de news qui sont fournis clé en main par les éditeurs et qui choisissent leur rythme de publication. C'est ce que pointait Robert Florence dans son premier papier. Ce qui a un effet directement de privilégier certains "produits" plutôt que d'autres. Le formatage des contenus est ahurissant et sans qu'il y ait dérapage ou manquement aux bonnes conduites.
Tous les phénomènes d'auto-censure, les arrangements pour ne pas froisser, passent en dessous des radars. Il n'y a pas d'indépendance économique, pas d'indépendance éditoriale (au sens où le contenu est globalement dicté par les éditeurs pour qui importe moins la note que la fréquence d'exposition comme le reconnaissait le dg de jeuvideo.com chez merlanfrit), et pas d'indépendance tout court dans ces conditions.
Miroir grossissant des travers de la presse... bien au-delà du seul objet jeu vidéo, non ?
Ce serait amusant de connaître le taux d'interpénétration... je ne le pense pas si anecdotique.
C'est quand même un magazine de jeux vidéos qui a fait un article sur Des papous dans la tête pour conseiller à ses lecteurs cette excellente émission de jeux... littéraires de France Culture. Sans dec'.
C'est dommage de ne pas avoir insisté sur leur ton décalé, personnellement il m'arrive de lire des passages de tests à des amis absolument pas joueurs de jeux vidéo, juste pour les faire marrer, et ça marche. C'est franchement brillant.
C'est clairemment une des raison de leur succès : chaque test raconte une histoire, prend une forme littéraire toujours changeante. Ce que les sites web n'ont simplement pas le temps de faire : écrire plutôt que de décrire.
Certains tests auraient pu être écrit par les papous d'ailleurs : un test de jeu vidéo dont le locuteur est un historien qui étudie le jeu comme une trace historique (une histoire de dinosaures contre des nazis ou quelque chose comme ça), ça y aurait sa place !
Dans la lutte contre la note, en dehors d'un récent "15/10", j'ai souvenir d'un "pin-pon/10" ainsi que d'un "miaou/10", de tête.
Je peut guère m'empêcher de crier mon attachement à ce journal quand je voit qu'il se défend si mal dans l'émission, pardon de vous avoir fait saigner les yeux d'amour si tel est le cas !
Malheureusement, je le trouve très mal préparé et orienté.
Sans doute le manque de connaissance du sujet par l'équipe. On ne peut pas leur en vouloir, il aurait fallu un consultant extérieur peut être?
On retiendra quand même la mauvaise foi criante de Julien Chieze, c'est dommage pour lui..
Fallait-il forcément se concentrer sur les jeux-videos uniquement? Quid par exemple des chroniqueurs "High-tech" même sur des media spécialisés? ASI pourrait jeter un coup d'oeil sur le "journal de Game One" où on peut se poser de grandes questions sur la présentation un peu orientée de certains produits... quand on sait que ce sont les joueurs plutôt adolescents qui sont le public visé...
De "Journal", on est surtout dans une émission de consommation.
Pour en finir avec ce sujet, comparez des critiques de jeux sur Game One et le Journal des jeux videos sur Canal, versus les critiques de NoLife
On sent qui est plutôt indépendant avec une ligne éditoriale claire et qui est dans le pur accompagnement produit...
Après une heure de visionnage, je regrette qu'on n'ait pas plus entendu Usul dans lequel beaucoup de joueurs "matures" (oxymore?) se reconnaissent ; son mélange de culture pop et classique tellement joyeuse. sa video récente sur les salons par exemple, ses déclarations récentes, dans lesquels il a fait allusion grosso modo à des mauvais petits canards pourris jusqu'à la moelle... sans les nommer (mais j'ai ma petite idée...).
n'y avait-il pas des sujets plus intéressants que les journalistes des jeux vidéos ?
Je regarderai quand-même mais plus tard, quand j'aurai le temps
Il ne prend pas ses lecteurs pour des imbéciles, ça devient rare j'ai l'impression.
J'ai deux abonnements payants, Asi et Canard PC, et ce n'est pas une coincidence :)
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(ouf j'ai fait prems avant la horde de ceux qui vont pas être content du sujet :op )