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Pendant que vous ergotiez sur la date du spectacle de Judith Bernard et sur le « j’ai vu, j’ai pas vu l’info sur le site », j’y suis allée môa, déjà, et en famille (et je conseille pour enfants à partir de 10 ans, à condition qu’il baigne, que dis-je, qu’il trempe, dans un bain Asinautien et Bernadien/Gauche angoissée, régulier)
Alors c’était bien ? C’était… ce fut… un grand moment d’émotion ! Voir la Petite Judith, là, entourée de ses potes, se mettre à nu, et nous mettre à nu avec elle et avec eux, dans nos contradictions, nos inhibitions, nos passions, elle que nous avons connu toute petite sur un plateau télé… c’est quelque chose ! Et ils osent tout !
Je manque de distance pour vous parler du texte, je n’ai vu que ses jambes à elle… et les rats, il y a plein de rats dans ce trou, des rats qui se refusent désespérément à quitter le navire, tels les névrosés s’accrochant à leurs symptômes.
Un bol d’air, cette comédie musicale, dans ce monde où plus personne n’ose rien, ni la grève reconductible, ni danser sous la pluie, ni pleurer sur le cercueil de la gauche, ni chanter en attendant des lendemains meilleurs.
Alors c’était bien ? C’était… ce fut… un grand moment d’émotion ! Voir la Petite Judith, là, entourée de ses potes, se mettre à nu, et nous mettre à nu avec elle et avec eux, dans nos contradictions, nos inhibitions, nos passions, elle que nous avons connu toute petite sur un plateau télé… c’est quelque chose ! Et ils osent tout !
Je manque de distance pour vous parler du texte, je n’ai vu que ses jambes à elle… et les rats, il y a plein de rats dans ce trou, des rats qui se refusent désespérément à quitter le navire, tels les névrosés s’accrochant à leurs symptômes.
Un bol d’air, cette comédie musicale, dans ce monde où plus personne n’ose rien, ni la grève reconductible, ni danser sous la pluie, ni pleurer sur le cercueil de la gauche, ni chanter en attendant des lendemains meilleurs.
Faisons court : chonique passionante ,forum riche et revigorant . Longue vie à ASI. MD
Eh oh, les parigots, ça va, hein, pas la peine de la ramener comme ça... :-((
Comme d'hab, les p'tits provinciaux vont rester sur leur faim, zut alors... !
@ Judith : Et filmer toussa pour faire un dévédé, jamais ???
Comme d'hab, les p'tits provinciaux vont rester sur leur faim, zut alors... !
@ Judith : Et filmer toussa pour faire un dévédé, jamais ???
"UN RV d'@sinautes pour le 10 ?"
J'ai balancé ma date de réservation un peu avec cette idée oui. Pourquoi pas ?
J'ai balancé ma date de réservation un peu avec cette idée oui. Pourquoi pas ?
"Outre ses chroniques, et l'animation de ses émissions, trois autres talents méconnus de Judith Bernard : auteur, metteur en scène et comédienne à la fois, Judith sera sur la scène du Théâtre Montmartre Galabru, à Paris, tous les dimanches à 18h45, du 3 octobre au 18 décembre, dans le Cabaret Beau Joueur."
Et enseignante, vous ne l'êtes plus?
Et enseignante, vous ne l'êtes plus?
Yannick G s'est fait jeter on dirait, je sens qu'il va nous manquer. 15000 posts par mois en moins, ça va faire un trou.
Merci Judith; comme d'hab. vous nous l'avez bien torché !!!
En revanche, on ne peut pas toujours dire que c'est la faute à untel (même je suis bien d'accord sur le raisonnement riche=choix, pauvre=nécessité). Je m'explique : les français ne sont syndiqués qu'à 9% et à chaque vote la participation est toujours une déception. Dans ce contexte comment s'étonner que des politiciens de métier s'engouffrent dans la brèche??? Il faut savoir ce que l'on veut et je pense que les français ont le ventre trop plein pour regarder autre part que leur nombril... ce sont eux qui se sont laissés persuader que la lutte des classes est un concept totalement has been. Pour ma part, je pense qu'il a rarement été aussi vif depuis 50 ans, à l'heure où l'on s'acharne à "supprimer l'héritage du Conseil national de la Resistance et de mai 68".
En tout cas merci Judith, c'est toujours un plaisir de vous lire et de prendre conscience qu'on n'est pas les seuls à penser cela...
Allez, tiens, je vous embrasse !
En revanche, on ne peut pas toujours dire que c'est la faute à untel (même je suis bien d'accord sur le raisonnement riche=choix, pauvre=nécessité). Je m'explique : les français ne sont syndiqués qu'à 9% et à chaque vote la participation est toujours une déception. Dans ce contexte comment s'étonner que des politiciens de métier s'engouffrent dans la brèche??? Il faut savoir ce que l'on veut et je pense que les français ont le ventre trop plein pour regarder autre part que leur nombril... ce sont eux qui se sont laissés persuader que la lutte des classes est un concept totalement has been. Pour ma part, je pense qu'il a rarement été aussi vif depuis 50 ans, à l'heure où l'on s'acharne à "supprimer l'héritage du Conseil national de la Resistance et de mai 68".
En tout cas merci Judith, c'est toujours un plaisir de vous lire et de prendre conscience qu'on n'est pas les seuls à penser cela...
Allez, tiens, je vous embrasse !
c'est une excellente chronique Judith, les affaires Woerth-Wildenstein ne mettent à jour que les "associations de malfaiteurs" entre 2 mondes : le pouvoir et la finance...
c'est effectivement ce qui intéresse les français, non pas comme on voudrait nous le faire croire par pur voyeurisme ou "acharnement anti-woerthien", ou encore par gout pour le circum, mais bel et bien parce que le populus comprends aujourd'hui que le fruit de son labeur est réparti entre une minorité d'actionnaires richissimes, et ce avec l'aval du senatus avide d'en récupérer les opulentes miettes !
quand je parle de labeur c'est un euphémisme !
en ce moment se joue au sénat l'âge de départ à la retraite ; on nous dit que l'on vieillit plus et donc que l'on peut travailler plus ! ah oui ?
si l'on regarde dans le détail, fonction publique par fonction publique, qui pourrait croire encore qu'une infirmière à l'hôpital soit capable de soigner dans de bonnes conditions une trentaine de patients dans des services encombrés qui manquent cruellement de moyens ?!
de ces services d'où ne sortent les patients que pour qu'ils se dépêchent d'aller mourir à la maison car surtout ne pas pourrir le classement des meilleurs hôpitaux de france par des morts à comptabiliser, ni encombrer les morgues déjà saturées !!
nos gouvernants passent leur temps à diminuer les moyens financiers et humains des deux secteurs les plus importants de l'avenir de notre société : l'éducation et la santé !
pour tout dire j'ai du mal à imaginer une infirmière crapahuter dans les couloirs sombres d'hôpitaux jusqu'à 65 ans sourire aux lèvres après 40 années de [s]bons[/s] l[s]oyaux[/s] services !
leur situation s'est tellement dégradée ces dix dernières années qu'il ne leur reste plus que l'arrêt maladie pour se mettre en congé ?!!!
(ce qui ne m'empêche pas de reprocher aux soignants de faire subir cette situation au patient, plutôt que faire comprendre aux dirigeants l'étendue du désartre, en mettant en place par exemple une grève administrative illimitée !! l'équipe à Sarko est bien trop contente que les salariés donnent encore et toujours le change !!)
qu'on nous offre les conditions optimales de travail, en augmentant les moyens financiers et humains, et je suis sûre que l'on vivra alors assez longtemps pour atteindre cette formidaaaaable retraite à 65 ans !
sans cela, tout débat est inutile car l'espérance de vie d'une infirmière à l'hôpital ne dépasse pas 10 ans !!
l’espérance de vie d’une infirmière qui a fait toute sa carrière en milieu hospitalier est inférieure de sept ans à la moyenne des autres femmes
(petit aparté : et d'ailleurs, il nous faudrait rester jusqu'à 65 ans pour les beaux yeux d'un Sarko qui s'est empressé de se mettre à l'abri, lui, pour ses vieux jours (et il serait bon que les médias le rappelle de temps en temps à tous ces français qui vont devoir travailler plus pour payer la retraite de ce cher homme et ce jusqu'à sa mort !!) dès les premières heures de sa présidence en s'augmentant de 176%, retraite à vie !!)
par contre, je ne crois pas que dans notre monde actuel on puisse dissocier des ALQAEDA à cette violence mise en place par Wall Street !! les méthodes ne sont certes pas les mêmes mais le but est l'enrichissement facile et sur le dos d'autres êtres humains !
si les politiques d'AREVA et autres gros exploiteurs des richesses de l'Afrique ne passaient pas systématiquement par l'appauvrissement de populations entières, humiliées, niées, il y a peu de chance pour que des groupuscules mafieux arrivent à leurs fins dans ces contrées !!
les ALQAEDA et autres talibans qui trucident et massacrent au nom de dieu ne sont pas différents à mes yeux de la pègre dans les années 1930 à Chicago...mafiosi qui se cachent aujourd'hui derrière le nom de dieu !
hum hum petite idée pour la prochaine émission avec Lordon, ce serait bien d'inclure 10 mns du témoignage de Maurice FREUND, voyagiste (POINT AFRIQUE) pour qui les prises d'otage ne sont qu'un moyen de s'enrichir vite fait !
et perso, j'adhère totalement car je n'ai jamais cru qu'un massacre soit perpétré au nom d'un dieu quelconque, dieu-prétexte mis en avant pour des populaces opiumisées !!
pour exemple le Nigeria, terre aux nombreuses richesses dont le peuple ne touche aucun bénéfice :
Par exemple, dans une seule ville du Nigeria plus de 200 000 personnes risquent aujourd'hui d'être expulsées de leur logement parce que les autorités envisagent de démolir une quarantaine de quartiers d'habitat informel situés en bord de mer à Port-Harcourt. Si ces démolitions ont lieu, des milliers de personnes perdront non seulement leur logement mais aussi leurs moyens de subsistance.
perso je ne dissocie pas le comportement d'Areva au Niger, comme d'autres gros groupes dans ces pays, du désir d'enrichissement facile des kidnappeurs !
Selon Maurice Freund, lors des enlèvements, AQMI n’agit pas directement, mais ce sont les Touaregs accompagnés d’un ou deux membres de l’organisation terroriste qui pratiquent le kidnapping en soi. Puis, ils livrent l’otage dans un camp de l’AQMI. C’est d’ailleurs en général pour cela qu’il y a un temps de latence entre l’enlèvement et les revendications.
lorsque les richesses seront plus équitablement réparties, et en particulier dans ces pays, il ne fait aucun doute pour moi que la prise d'otages régressera !!
"l'argent facile" n'est-ce pas le point commun entre ALQAEDA et Wall Street ?!........
et justement, la répartition des richesses, pour moi, ça commence par le groupuscule Sarko-Woerth et là, nos deux affaires Bettencourt-Wildenstein nous montrent bien qu'elle ne se fait pas si bien (bouclier fiscal et autres !), et que le combat n'est pas gagné pour le populus !!!
c'est effectivement ce qui intéresse les français, non pas comme on voudrait nous le faire croire par pur voyeurisme ou "acharnement anti-woerthien", ou encore par gout pour le circum, mais bel et bien parce que le populus comprends aujourd'hui que le fruit de son labeur est réparti entre une minorité d'actionnaires richissimes, et ce avec l'aval du senatus avide d'en récupérer les opulentes miettes !
quand je parle de labeur c'est un euphémisme !
en ce moment se joue au sénat l'âge de départ à la retraite ; on nous dit que l'on vieillit plus et donc que l'on peut travailler plus ! ah oui ?
si l'on regarde dans le détail, fonction publique par fonction publique, qui pourrait croire encore qu'une infirmière à l'hôpital soit capable de soigner dans de bonnes conditions une trentaine de patients dans des services encombrés qui manquent cruellement de moyens ?!
de ces services d'où ne sortent les patients que pour qu'ils se dépêchent d'aller mourir à la maison car surtout ne pas pourrir le classement des meilleurs hôpitaux de france par des morts à comptabiliser, ni encombrer les morgues déjà saturées !!
nos gouvernants passent leur temps à diminuer les moyens financiers et humains des deux secteurs les plus importants de l'avenir de notre société : l'éducation et la santé !
pour tout dire j'ai du mal à imaginer une infirmière crapahuter dans les couloirs sombres d'hôpitaux jusqu'à 65 ans sourire aux lèvres après 40 années de [s]bons[/s] l[s]oyaux[/s] services !
leur situation s'est tellement dégradée ces dix dernières années qu'il ne leur reste plus que l'arrêt maladie pour se mettre en congé ?!!!
(ce qui ne m'empêche pas de reprocher aux soignants de faire subir cette situation au patient, plutôt que faire comprendre aux dirigeants l'étendue du désartre, en mettant en place par exemple une grève administrative illimitée !! l'équipe à Sarko est bien trop contente que les salariés donnent encore et toujours le change !!)
qu'on nous offre les conditions optimales de travail, en augmentant les moyens financiers et humains, et je suis sûre que l'on vivra alors assez longtemps pour atteindre cette formidaaaaable retraite à 65 ans !
sans cela, tout débat est inutile car l'espérance de vie d'une infirmière à l'hôpital ne dépasse pas 10 ans !!
l’espérance de vie d’une infirmière qui a fait toute sa carrière en milieu hospitalier est inférieure de sept ans à la moyenne des autres femmes
(petit aparté : et d'ailleurs, il nous faudrait rester jusqu'à 65 ans pour les beaux yeux d'un Sarko qui s'est empressé de se mettre à l'abri, lui, pour ses vieux jours (et il serait bon que les médias le rappelle de temps en temps à tous ces français qui vont devoir travailler plus pour payer la retraite de ce cher homme et ce jusqu'à sa mort !!) dès les premières heures de sa présidence en s'augmentant de 176%, retraite à vie !!)
par contre, je ne crois pas que dans notre monde actuel on puisse dissocier des ALQAEDA à cette violence mise en place par Wall Street !! les méthodes ne sont certes pas les mêmes mais le but est l'enrichissement facile et sur le dos d'autres êtres humains !
si les politiques d'AREVA et autres gros exploiteurs des richesses de l'Afrique ne passaient pas systématiquement par l'appauvrissement de populations entières, humiliées, niées, il y a peu de chance pour que des groupuscules mafieux arrivent à leurs fins dans ces contrées !!
les ALQAEDA et autres talibans qui trucident et massacrent au nom de dieu ne sont pas différents à mes yeux de la pègre dans les années 1930 à Chicago...mafiosi qui se cachent aujourd'hui derrière le nom de dieu !
hum hum petite idée pour la prochaine émission avec Lordon, ce serait bien d'inclure 10 mns du témoignage de Maurice FREUND, voyagiste (POINT AFRIQUE) pour qui les prises d'otage ne sont qu'un moyen de s'enrichir vite fait !
et perso, j'adhère totalement car je n'ai jamais cru qu'un massacre soit perpétré au nom d'un dieu quelconque, dieu-prétexte mis en avant pour des populaces opiumisées !!
pour exemple le Nigeria, terre aux nombreuses richesses dont le peuple ne touche aucun bénéfice :
Par exemple, dans une seule ville du Nigeria plus de 200 000 personnes risquent aujourd'hui d'être expulsées de leur logement parce que les autorités envisagent de démolir une quarantaine de quartiers d'habitat informel situés en bord de mer à Port-Harcourt. Si ces démolitions ont lieu, des milliers de personnes perdront non seulement leur logement mais aussi leurs moyens de subsistance.
perso je ne dissocie pas le comportement d'Areva au Niger, comme d'autres gros groupes dans ces pays, du désir d'enrichissement facile des kidnappeurs !
Selon Maurice Freund, lors des enlèvements, AQMI n’agit pas directement, mais ce sont les Touaregs accompagnés d’un ou deux membres de l’organisation terroriste qui pratiquent le kidnapping en soi. Puis, ils livrent l’otage dans un camp de l’AQMI. C’est d’ailleurs en général pour cela qu’il y a un temps de latence entre l’enlèvement et les revendications.
lorsque les richesses seront plus équitablement réparties, et en particulier dans ces pays, il ne fait aucun doute pour moi que la prise d'otages régressera !!
"l'argent facile" n'est-ce pas le point commun entre ALQAEDA et Wall Street ?!........
et justement, la répartition des richesses, pour moi, ça commence par le groupuscule Sarko-Woerth et là, nos deux affaires Bettencourt-Wildenstein nous montrent bien qu'elle ne se fait pas si bien (bouclier fiscal et autres !), et que le combat n'est pas gagné pour le populus !!!
C'est peut-être parce que j'en ai marre de ce climat de psychose, de ce délire de militaires en faction dans les lieux publiques, mais pendant la manifestation, il m'a semblé que je n'étais pas la seule.
Boulevard Arago, un bus de militaire a tenté de traverser le fleuve de manifestants pacifiques. Ceux-ci ont commencé à s'énerver et à siffler. Le bus a avancé de quelques mètres sur le boulevard, et des militaires en sont descendus, probablement pour ouvrir la voie. J'étais à une quinzaine de mètres, je n'ai pas tout saisi, mais ça a commencé à remuer devant le bus, sous les cris de la foule devenus hostiles. Les militaires ont fini par remonter dans leur bus. Ils devaient être 15 à tout casser là-dedans, et débordés par le comportement de la foule. Il y avait bien sur de la provocation de la part des manifestants, et le chauffeur du bus les menaçait du doigt, dressé derrière son volant. Reculez! Reculez!" tout le monde s'est mis à scander, ça huait de partout.
Le bus a fini par faire marche arrière dans la rue. Je n'ai pas vu la fin, mais je veux espérer que cet épisode est révélateur du sentiment d'une partie de la population à l'égard du délire sécuritaire en cours...
Boulevard Arago, un bus de militaire a tenté de traverser le fleuve de manifestants pacifiques. Ceux-ci ont commencé à s'énerver et à siffler. Le bus a avancé de quelques mètres sur le boulevard, et des militaires en sont descendus, probablement pour ouvrir la voie. J'étais à une quinzaine de mètres, je n'ai pas tout saisi, mais ça a commencé à remuer devant le bus, sous les cris de la foule devenus hostiles. Les militaires ont fini par remonter dans leur bus. Ils devaient être 15 à tout casser là-dedans, et débordés par le comportement de la foule. Il y avait bien sur de la provocation de la part des manifestants, et le chauffeur du bus les menaçait du doigt, dressé derrière son volant. Reculez! Reculez!" tout le monde s'est mis à scander, ça huait de partout.
Le bus a fini par faire marche arrière dans la rue. Je n'ai pas vu la fin, mais je veux espérer que cet épisode est révélateur du sentiment d'une partie de la population à l'égard du délire sécuritaire en cours...
Question de vocabulaire :
Puisque les Pinçon- Charlot parlent du pouvoir des riches, pourquoi disent-ils "oligarchie" (= pouvoir de quelques-uns) et pas "ploutocratie" (= pouvoir des riches) ?
Est-ce de la cuistrerie de ma part ?
Puisque les Pinçon- Charlot parlent du pouvoir des riches, pourquoi disent-ils "oligarchie" (= pouvoir de quelques-uns) et pas "ploutocratie" (= pouvoir des riches) ?
Est-ce de la cuistrerie de ma part ?
j’ai le cerveau qui fume chauffé à blanc par la prose de Frédéric Lordon : il sort ces jours-ci à la Fabrique (vous connaissez) un bouquin qui s’appelle Capitalisme, désir et servitude
chouette on va se régaler !
chouette on va se régaler !
Bravo encore Judith et merci d'avance si vous invitez Lordon que je lis depuis des années!!! merci pour cette analyse claire et personnelle, cette stimulation à aller plus loin dans le refus d'une société démente...
Au passage je pense aussi à Chatelet, d'accord avec Totobonheur sur ce sujet et aux articles publiés cette semaine dans les Inrocks sur le système de management mis en place par France Télécom ces dernières années et le récit de jeunes gens qui ont décidé d'arrêter de travailler... à lire !
J'attends avec impatience les idées de Lordon au sujet de cet "autre monde" possible...
Au passage je pense aussi à Chatelet, d'accord avec Totobonheur sur ce sujet et aux articles publiés cette semaine dans les Inrocks sur le système de management mis en place par France Télécom ces dernières années et le récit de jeunes gens qui ont décidé d'arrêter de travailler... à lire !
J'attends avec impatience les idées de Lordon au sujet de cet "autre monde" possible...
Bonjour et merci pour votre article.
Je rentre de la manif à Avignon. Content d'avoir participé une fois de plus, mais désespéré d'y voir aussi peu de monde. 25000 certes, mais c'est bien peu compte tenu de l'importance de l'enjeu. Que faudrait-il faire pour sortir les gens de leur léthargie ???
Merci de faire une petite place médiatique à des gens tels que F.LORDON. Les lieux où les entendre se font rares...
Je rentre de la manif à Avignon. Content d'avoir participé une fois de plus, mais désespéré d'y voir aussi peu de monde. 25000 certes, mais c'est bien peu compte tenu de l'importance de l'enjeu. Que faudrait-il faire pour sortir les gens de leur léthargie ???
Merci de faire une petite place médiatique à des gens tels que F.LORDON. Les lieux où les entendre se font rares...
Merci Delphes,
trop bien, de lire ce que l'on pense profondément, et qu'on croit qu'on est tout seul à le penser.
Je reviens de la manif et c'était pas rigolo du tout. Grosse pagaille, beaucoup moins de monde que le 7, hyper tristouille. Je regardais les gens défiler, gueuler dans les mégaphones et je me disais "on va pas faire des manits toutes les cinq minutes, répéter les mêmes slogans. ça n'a pas l'air de les déranger plus que ça les "oligarques". Ce qu'il faut c'est une révolution totale je veux dire un vrai vrai changement, des mentalités différentes etc... et ça ? Une anecdocte de cet après-midi. Le service d'ordre d'un syndicat, de gros balaises plein de muscles qui empêchait une personne de passer de l'autre côté de l'avenue parce qu'on ne pouvait couper la manif ????
Voila ce qui me fait peur, on a l'air d'être tous venus pour la même raison, le même espoir, l'envie de gueuler notre écoeurement et puis cette scène plutôt violente......
Comment on va la faire cette révolution, en se tapant les uns sur les autres, en s'entretuant ?
Je sais ce sont des pensées ras des pâquerettes, mais quand même !
Je ressens que l'on est tous trop mal en ce moment, mal dans son boulot, mal dans le quotidien pour qu'il en sorte quelque chose de bien.
Pour ceux qui ont envie de se faire quand même plaisir un peu sur le moment, il y a les émissions de Daniel Mermet sur France Inter à 15 heures où il reçoit entre autre, Fréderic Lordon et autres gens qui nous rassurent un peu.
Il est déprimant mon commentaire.
Bien à vous
trop bien, de lire ce que l'on pense profondément, et qu'on croit qu'on est tout seul à le penser.
Je reviens de la manif et c'était pas rigolo du tout. Grosse pagaille, beaucoup moins de monde que le 7, hyper tristouille. Je regardais les gens défiler, gueuler dans les mégaphones et je me disais "on va pas faire des manits toutes les cinq minutes, répéter les mêmes slogans. ça n'a pas l'air de les déranger plus que ça les "oligarques". Ce qu'il faut c'est une révolution totale je veux dire un vrai vrai changement, des mentalités différentes etc... et ça ? Une anecdocte de cet après-midi. Le service d'ordre d'un syndicat, de gros balaises plein de muscles qui empêchait une personne de passer de l'autre côté de l'avenue parce qu'on ne pouvait couper la manif ????
Voila ce qui me fait peur, on a l'air d'être tous venus pour la même raison, le même espoir, l'envie de gueuler notre écoeurement et puis cette scène plutôt violente......
Comment on va la faire cette révolution, en se tapant les uns sur les autres, en s'entretuant ?
Je sais ce sont des pensées ras des pâquerettes, mais quand même !
Je ressens que l'on est tous trop mal en ce moment, mal dans son boulot, mal dans le quotidien pour qu'il en sorte quelque chose de bien.
Pour ceux qui ont envie de se faire quand même plaisir un peu sur le moment, il y a les émissions de Daniel Mermet sur France Inter à 15 heures où il reçoit entre autre, Fréderic Lordon et autres gens qui nous rassurent un peu.
Il est déprimant mon commentaire.
Bien à vous
il en faut des hommes comme lordon pour nous éclairer et nous affranchir du joug du capitalisme des seigneurs .c'est demain la dictature du prolétariat qu'il faudra actionner .
la lucidité et la capacité à comprendre les enjeux sont une arme des plus redoutables face à ceux qui réécrivent l'histoire en toute impunité merci à lordon .
la lucidité et la capacité à comprendre les enjeux sont une arme des plus redoutables face à ceux qui réécrivent l'histoire en toute impunité merci à lordon .
L'argent, l'argent. Je suis en train de me rendre compte que la crise économique ne va pas nous aider à nous battre. La crise nous fragilise, la vision de ces riches extraordinairement malhonnêtes nous fragilise et nous inquiète. Fragiles et inquiets, nous ne sommes pas en position de lutter : repli sur soi, et non pas ouverture vers le collectif.
La révolte, je crois, n'est jamais née de ce type de situation. Bien que choqués, nous restons paralysés, essayant de retenir le peu qui nous reste encore, pantins d'un gouvernement qui n'a pas l'intention d'écouter (ou comment manipuler les chiffres).
Slogan vu tout à l'heure, chez les Féministes : "Because I woErth it" ;-)
La révolte, je crois, n'est jamais née de ce type de situation. Bien que choqués, nous restons paralysés, essayant de retenir le peu qui nous reste encore, pantins d'un gouvernement qui n'a pas l'intention d'écouter (ou comment manipuler les chiffres).
Slogan vu tout à l'heure, chez les Féministes : "Because I woErth it" ;-)
Bravo !!
tout pareil.
Il n'y a plus qu'à relire "Qu'est ce que le Propriété" de Proudhon, et [s]proposer[/s] imposer une altenative...
tout pareil.
Il n'y a plus qu'à relire "Qu'est ce que le Propriété" de Proudhon, et [s]proposer[/s] imposer une altenative...
J'en pleure devant mon ordi moi
Une chronique d'utilité publique.
Merci Judith d'avoir tapé dans le mille.
J'ai hâte de voir l'émission avec Lordon.
Un livre de plus à ajouter sur la pile.
Merci Judith d'avoir tapé dans le mille.
J'ai hâte de voir l'émission avec Lordon.
Un livre de plus à ajouter sur la pile.
Chronique intéressante et très éclairante sur la situation actuelle en donnant une hauteur de vue que ne peuvent (ne veulent ?) nous offrir la plupart des médias traditionnels.
Merci!
Elle me renvoie à deux passages du "Voyage au bout de la nuit" de L-F Céline qui me reste en mémoire (je ne certifie pas l'exactitude du texte)
"On est, nous, les mignons du Roi-misère... C'est lui qui nous possède... On a ses doigts autour du cou. Ca gêne pour parler. Quand on n'est pas sage, il serre. Faut bien faire attention si on tient à pouvoir manger... Pour des riens, il vous étrangle. C'est pas une vie!!!"
Et
"On ne sait pas ce que c'est que d'attendre et revenir tant qu'on a pas vu ce que peuvent attendre et revenir les pauvres qui espèrent une pension [...]. Une pension c'est comme la misère, ça dure toute la vie.
Les riches, eux, sont soûls dans un autre genre et ne peuvent comprendre ces frénésies de sécurité. Etre riche, c'est une autre ivresse, c'est pour oublier. C'est même pour ça qu'on devient riche. Pour oublier."
Merci!
Elle me renvoie à deux passages du "Voyage au bout de la nuit" de L-F Céline qui me reste en mémoire (je ne certifie pas l'exactitude du texte)
"On est, nous, les mignons du Roi-misère... C'est lui qui nous possède... On a ses doigts autour du cou. Ca gêne pour parler. Quand on n'est pas sage, il serre. Faut bien faire attention si on tient à pouvoir manger... Pour des riens, il vous étrangle. C'est pas une vie!!!"
Et
"On ne sait pas ce que c'est que d'attendre et revenir tant qu'on a pas vu ce que peuvent attendre et revenir les pauvres qui espèrent une pension [...]. Une pension c'est comme la misère, ça dure toute la vie.
Les riches, eux, sont soûls dans un autre genre et ne peuvent comprendre ces frénésies de sécurité. Etre riche, c'est une autre ivresse, c'est pour oublier. C'est même pour ça qu'on devient riche. Pour oublier."
bravo pour cette chronique Judith
Bonjour
Après avoir lu et voté, il est temps de rejoindre la manif
Après avoir lu et voté, il est temps de rejoindre la manif
"Il faut regarder en face le Woerth et la Bettencourt, les Wildenstein et le Sarko,"
Les uns, vrais riches, sont, comme le montrent Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, différents,
les autres, en attendant mieux, ne sont que déférents.
Les uns, vrais riches, sont, comme le montrent Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, différents,
les autres, en attendant mieux, ne sont que déférents.
Ouais c'est sûr, l'insécurité, la violence elle est là, tout près, quotidienne.
J'ai vécu jusque très tard dans la trouille, et ce depuis l'école primaire. Il fallait obéir, remercier, ne pas s'égarer ou gare aux chiens de berger.
Heureusement depuis, en dehors de tous ces machins, toutes ces machines à faire de moi un esclave coupable, j'ai découvert du pays, j'ai découvert (perçu??) la réalité (quelle réalité??).
Et ouais, à côté des fictions que nous servent les agents de la propagande, il y a la réalité où je suis un homme égal aux autres.
Tout de même, faire le point sur une personne c'est devenir aveugle. Je me fous de Woerth, c'est un âne parmi d'autres. Ce qui écrase c'est cette machine dont il se sert tout aussi innocemment que moi je me laisse écraser par elle.
Mais la presse a besoin de fictions, de belles ou de moches histoires, avec des vedettes. Ça fait vendre.
La lumière de l'analyse ne convient pas au flou artistique des histoires.
En parlant de flou, quand vous parlez de barbu, mon esprit mal placé ne pense pas terrorisme, mais à cette chose cachée à laquelle convient le flou, la clandestinité. Braquez dessus un projecteur et cela devient pornographie, vulgarité…
La presse avec Woerth et autres est pornographique. Elle s'éloigne de la réalité sensible pour… faire du spectacle, du commerce.
En devenant marchandises, la politique, la culture, l'information perdent peu à peu leur humanité.
Nous sommes tous à vendre.
Un sou, un petit sou monsieur… et ça va beaucoup mieux.
Ça pourrait être pire. T'as vu les autres dans le caniveau??
Certains bourgeois du XIXe siècle étaient capables d'investir toute leur énergie pour arrêter cette machine à déshumaniser que cachait l'industrialisation. Aujourd'hui, chacun accuse les autres et remercie Dieu, le Kapital, ou quoi d'autre encore, d'avoir son petit ou son grand confort.
Quelle chance nous avons d'être bons et d'avoir des sous, c’est-à-dire rien du tout.
Pauvres bêtes de somme.
J'ai vécu jusque très tard dans la trouille, et ce depuis l'école primaire. Il fallait obéir, remercier, ne pas s'égarer ou gare aux chiens de berger.
Heureusement depuis, en dehors de tous ces machins, toutes ces machines à faire de moi un esclave coupable, j'ai découvert du pays, j'ai découvert (perçu??) la réalité (quelle réalité??).
Et ouais, à côté des fictions que nous servent les agents de la propagande, il y a la réalité où je suis un homme égal aux autres.
Tout de même, faire le point sur une personne c'est devenir aveugle. Je me fous de Woerth, c'est un âne parmi d'autres. Ce qui écrase c'est cette machine dont il se sert tout aussi innocemment que moi je me laisse écraser par elle.
Mais la presse a besoin de fictions, de belles ou de moches histoires, avec des vedettes. Ça fait vendre.
La lumière de l'analyse ne convient pas au flou artistique des histoires.
En parlant de flou, quand vous parlez de barbu, mon esprit mal placé ne pense pas terrorisme, mais à cette chose cachée à laquelle convient le flou, la clandestinité. Braquez dessus un projecteur et cela devient pornographie, vulgarité…
La presse avec Woerth et autres est pornographique. Elle s'éloigne de la réalité sensible pour… faire du spectacle, du commerce.
En devenant marchandises, la politique, la culture, l'information perdent peu à peu leur humanité.
Nous sommes tous à vendre.
Un sou, un petit sou monsieur… et ça va beaucoup mieux.
Ça pourrait être pire. T'as vu les autres dans le caniveau??
Certains bourgeois du XIXe siècle étaient capables d'investir toute leur énergie pour arrêter cette machine à déshumaniser que cachait l'industrialisation. Aujourd'hui, chacun accuse les autres et remercie Dieu, le Kapital, ou quoi d'autre encore, d'avoir son petit ou son grand confort.
Quelle chance nous avons d'être bons et d'avoir des sous, c’est-à-dire rien du tout.
Pauvres bêtes de somme.
Je voudrais revenir sur votre brillante (comme toujours) analyse, non pour la rejeter, mais pour la reprendre d'un autre point de vue, parce que certains de vos présupposés donnent à réfléchir.
"Lordon montre méthodiquement comment les détenteurs de capitaux tiennent la société sous leur emprise, l’instrumentalisent au service de leur seul désir ("le désir-maître") que nous épousons avec plus ou moins de joie. Et qu’ils le font avec de moins en moins de retenue, avec de plus en plus de folle exigences, parce qu’ils peuvent le faire - parce que le politique le leur laisse faire. La structure économique a été aménagée de manière à le leur permettre"
"Pourquoi, le politique, dont le projet est censément de conduire la société en bonne intelligence vers sa persévérance harmonieuse, a-t-il favorisé l’émergence d’une structure économique aussi violemment inique?"
J'ignore ce que dit Lordon dans son livre, je ne l'ai pas encore lu.
Mais il me semble qu'au moins dans votre chronique, il manque un élément d'explication, qui est le fait qu'à l'intérieur de toute société humaine, et spécialement à l'intérieur d'un corps politique tel que la nation de type républicain et qui tend vers la démocratie, tout est le résultat d'un rapport de forces. Ce qui ne signifie pas qu'on doive cogner à tout bout de champ ni même que ça arrive. Mais qu'à tout moment, comme dans un jeu d'échec, chaque corps social, chaque individu, chaque classe, avance ses pions, ou est obligé de les retirer. Et que pour parler de façon caricaturale, les riches ont pour eux l'argent et l'économie, les pauvres ont le nombre.
Nous nous situons donc dans une séquence historique où les dominants riches et leurs alliés, non seulement ont pris le contrôle de la société, et instrumentalisent le pouvoir politique à des fins personnelles, mais surtout, et c'est la phase que nous sommes en train de vivre, ils le font sans aucune pudeur. C'est-à-dire qu'il n'ont plus du tout peur de montrer leur pouvoir aux dominés, parce qu'ils savent que les dominés n'ont plus du tout la main. Quand Sarkozy va fêter sa victoire au Fouquet's, il indique clairement la victoire des grands possédants. Et tout dans son attitude va démontrer qu'il est leur allié, sans que personne ne puisse rien y faire. Et c'est là le hiatus.
Et il passe son temps à se pavaner et à montrer qu'il nous enc.... tous.
Napoléon disait : Bien analysée, la liberté politique est une fable convenue, imaginée par les gouvernants pour endormir les gouvernés !" Et ça avait d'ailleurs justifié qu'il la supprime. Mais ça reste quand même, pour les dominants de type sarkozystes, une analyse toujours d'actualité. Ce qui justifier que politiquement, nous sommes encore en démocratie.
Mais le vrai fondement de la démocratie, c'est qu'elle sert avant tout à nous dominés, qui sommes obligés de respecter ce type de démocratie qu'est la république, parce que nous avons pour nous le nombre, et que nous devrions être en mesure d'agir sur la société !
Dans ce pugilat soft et permanent, qui se joue à grande échelle, la politique ne fait qu'entériner de façon « civilisée » ce rapport de force.
Or, la séquence que nous connaissons succède à une autre séquence, qui a succédé à la seconde guerre mondiale, et que nous appelons les Trente Glorieuses. A cette époque, la reconstruction après la guerre, la fin des tensions à l'intérieur du monde occidental, le développement des techniques et spécialement des transports, ont assuré, non seulement une croissance économique mais une démocratisation à grande échelle liée à une sécularisation presque brutale de la société.
Dans une part non négligeable, cette démocratisation par l'enrichissement était liée à l'exploitation des pays du tiers-monde par les pays occidentaux, mais aussi en grande partie, à la peur du communisme dans lequel le système politique et économique avait un concurrent très puissant. De crainte que ses populations ne passent à la concurrence, le système avait accepté de lâcher beaucoup de lest à ses dominés. Et pour nous, dominés, le système politique que, pour faire court, je nomme la social-démocratie, avait le visage avenant de la politique au service de tous. Et nous vivons encore sur cette conception erronée de la politique. Mais c'est un leurre.
Car à la fin des années 70, et au début des années 80, le monde s'est retourné, c'est la fin de la séquence, les pays du tiers-monde se sont mués pour certains en pays émergents, qui font désormais une concurrence économique sévère avant tout aux dominés, et le communisme s'est écroulé avec le mur de Berlin, privant le système économique capitaliste de concurrence.
Et le régime politique a repris les atours des dominants qui le goinfrent et rasent gratis à toute heure.
Mais qui ici, sur @SI, peut dire qu'il ne le savait pas ?
L'affaire Bettencourt-Woerth prouve que nous avions raison. Mais la plupart des gens le savaient déjà, en tout cas ceux qui sont en position d'analyser comme vous ce qu'elle signifie réellement, à travers l'accès à l'information et la capacité idéologique d'analyse.
Sur les principaux médias, ça reste une histoire de légion d'honneur et de fille qui ne veut pas que sa mère engloutisse l'argent de l'héritage auprès d'un gigolo (alors qu'elle en dispose déjà).
Évidemment, cela fait vibrer les tréfonds même de la société, très fort, entre autres à cause des phénoménales sommes d'argent dont il est question. Mais ce n'est là que l'aboutissement patient du long processus de la prise de conscience que nous occasionne le sarkozysme. Le Kapitalisme est grand, et Sarkozy est son prophète. Le sarkopitalisme est patent dans sa dimension la plus spectaculaire. La prise de conscience a rejoint ses limites, et, émotionnellement, elle est à son apogée.
Alors, quand la chasse aux Roms et l'AQMI entrent en scène pour épater tout le monde, rappelons-nous que nous étions tous menacés de mort par la grippe A, et que seuls 5% d'entre nous, ceux qui craignaient moins le vaccin que la maladie, sont allés se faire vacciner.
En fait, nous ne sommes pas en position de force dans le jeu d'échecs. Il faut attendre une ouverture favorable. Nous avons cru que la grande crise économique qui nous promettait la crise du capitalisme, allait être cette ouverture. Mais comme d'habitude, les dominants ont été en position d'assoir encore plus leur pouvoir. On le voit ici, avec quelle docilité, les médias reprennent le problème des otages au Niger et se comportent comme si cette histoire avait lieu en plein Paris.
Comme si la capacité de nuisance d'un groupe de guerilleros armés dans un lieu désertique et mal cartographié car sans voies de communications, pouvait avoir des incidences à l'intérieur d'un pays lointain surprotégé et sur-urbanisé. Si l'AQMI croupit dans le Sahara, c'est qu'elle ne peut pas faire autrement. Elle est repoussée de partout.
Bon, j'arrête.
Enfin, me direz-vous....
"Lordon montre méthodiquement comment les détenteurs de capitaux tiennent la société sous leur emprise, l’instrumentalisent au service de leur seul désir ("le désir-maître") que nous épousons avec plus ou moins de joie. Et qu’ils le font avec de moins en moins de retenue, avec de plus en plus de folle exigences, parce qu’ils peuvent le faire - parce que le politique le leur laisse faire. La structure économique a été aménagée de manière à le leur permettre"
"Pourquoi, le politique, dont le projet est censément de conduire la société en bonne intelligence vers sa persévérance harmonieuse, a-t-il favorisé l’émergence d’une structure économique aussi violemment inique?"
J'ignore ce que dit Lordon dans son livre, je ne l'ai pas encore lu.
Mais il me semble qu'au moins dans votre chronique, il manque un élément d'explication, qui est le fait qu'à l'intérieur de toute société humaine, et spécialement à l'intérieur d'un corps politique tel que la nation de type républicain et qui tend vers la démocratie, tout est le résultat d'un rapport de forces. Ce qui ne signifie pas qu'on doive cogner à tout bout de champ ni même que ça arrive. Mais qu'à tout moment, comme dans un jeu d'échec, chaque corps social, chaque individu, chaque classe, avance ses pions, ou est obligé de les retirer. Et que pour parler de façon caricaturale, les riches ont pour eux l'argent et l'économie, les pauvres ont le nombre.
Nous nous situons donc dans une séquence historique où les dominants riches et leurs alliés, non seulement ont pris le contrôle de la société, et instrumentalisent le pouvoir politique à des fins personnelles, mais surtout, et c'est la phase que nous sommes en train de vivre, ils le font sans aucune pudeur. C'est-à-dire qu'il n'ont plus du tout peur de montrer leur pouvoir aux dominés, parce qu'ils savent que les dominés n'ont plus du tout la main. Quand Sarkozy va fêter sa victoire au Fouquet's, il indique clairement la victoire des grands possédants. Et tout dans son attitude va démontrer qu'il est leur allié, sans que personne ne puisse rien y faire. Et c'est là le hiatus.
Et il passe son temps à se pavaner et à montrer qu'il nous enc.... tous.
Napoléon disait : Bien analysée, la liberté politique est une fable convenue, imaginée par les gouvernants pour endormir les gouvernés !" Et ça avait d'ailleurs justifié qu'il la supprime. Mais ça reste quand même, pour les dominants de type sarkozystes, une analyse toujours d'actualité. Ce qui justifier que politiquement, nous sommes encore en démocratie.
Mais le vrai fondement de la démocratie, c'est qu'elle sert avant tout à nous dominés, qui sommes obligés de respecter ce type de démocratie qu'est la république, parce que nous avons pour nous le nombre, et que nous devrions être en mesure d'agir sur la société !
Dans ce pugilat soft et permanent, qui se joue à grande échelle, la politique ne fait qu'entériner de façon « civilisée » ce rapport de force.
Or, la séquence que nous connaissons succède à une autre séquence, qui a succédé à la seconde guerre mondiale, et que nous appelons les Trente Glorieuses. A cette époque, la reconstruction après la guerre, la fin des tensions à l'intérieur du monde occidental, le développement des techniques et spécialement des transports, ont assuré, non seulement une croissance économique mais une démocratisation à grande échelle liée à une sécularisation presque brutale de la société.
Dans une part non négligeable, cette démocratisation par l'enrichissement était liée à l'exploitation des pays du tiers-monde par les pays occidentaux, mais aussi en grande partie, à la peur du communisme dans lequel le système politique et économique avait un concurrent très puissant. De crainte que ses populations ne passent à la concurrence, le système avait accepté de lâcher beaucoup de lest à ses dominés. Et pour nous, dominés, le système politique que, pour faire court, je nomme la social-démocratie, avait le visage avenant de la politique au service de tous. Et nous vivons encore sur cette conception erronée de la politique. Mais c'est un leurre.
Car à la fin des années 70, et au début des années 80, le monde s'est retourné, c'est la fin de la séquence, les pays du tiers-monde se sont mués pour certains en pays émergents, qui font désormais une concurrence économique sévère avant tout aux dominés, et le communisme s'est écroulé avec le mur de Berlin, privant le système économique capitaliste de concurrence.
Et le régime politique a repris les atours des dominants qui le goinfrent et rasent gratis à toute heure.
Mais qui ici, sur @SI, peut dire qu'il ne le savait pas ?
L'affaire Bettencourt-Woerth prouve que nous avions raison. Mais la plupart des gens le savaient déjà, en tout cas ceux qui sont en position d'analyser comme vous ce qu'elle signifie réellement, à travers l'accès à l'information et la capacité idéologique d'analyse.
Sur les principaux médias, ça reste une histoire de légion d'honneur et de fille qui ne veut pas que sa mère engloutisse l'argent de l'héritage auprès d'un gigolo (alors qu'elle en dispose déjà).
Évidemment, cela fait vibrer les tréfonds même de la société, très fort, entre autres à cause des phénoménales sommes d'argent dont il est question. Mais ce n'est là que l'aboutissement patient du long processus de la prise de conscience que nous occasionne le sarkozysme. Le Kapitalisme est grand, et Sarkozy est son prophète. Le sarkopitalisme est patent dans sa dimension la plus spectaculaire. La prise de conscience a rejoint ses limites, et, émotionnellement, elle est à son apogée.
Alors, quand la chasse aux Roms et l'AQMI entrent en scène pour épater tout le monde, rappelons-nous que nous étions tous menacés de mort par la grippe A, et que seuls 5% d'entre nous, ceux qui craignaient moins le vaccin que la maladie, sont allés se faire vacciner.
En fait, nous ne sommes pas en position de force dans le jeu d'échecs. Il faut attendre une ouverture favorable. Nous avons cru que la grande crise économique qui nous promettait la crise du capitalisme, allait être cette ouverture. Mais comme d'habitude, les dominants ont été en position d'assoir encore plus leur pouvoir. On le voit ici, avec quelle docilité, les médias reprennent le problème des otages au Niger et se comportent comme si cette histoire avait lieu en plein Paris.
Comme si la capacité de nuisance d'un groupe de guerilleros armés dans un lieu désertique et mal cartographié car sans voies de communications, pouvait avoir des incidences à l'intérieur d'un pays lointain surprotégé et sur-urbanisé. Si l'AQMI croupit dans le Sahara, c'est qu'elle ne peut pas faire autrement. Elle est repoussée de partout.
Bon, j'arrête.
Enfin, me direz-vous....
Chère Judith, tout ceci, Gilles Chatelet l'avait déjà étudié dans "Vivre et Penser comme des Porcs", un ouvrage remarquable qui ferait un superbe "Dans le Texte"...
Oui et non.
Oui, Sarkozy veut que la présidentielle et les législatives de 2012 se jouent sur des polémiques liées a l'insécurité, plutôt que sur les questions économiques ; bref il essaie de détourner notre attention (des questions économiques, grâce a des questions polémiques sur l'insécurité).
Mais le débat de 2012 ne sera pas réussi, si les seules questions qui s'y posent sont : êtes vous pour ou contre un Etat corrompu, êtes vous pour ou contre l'indépendance de la presse et de la justice, etes vous pour ou contre une fiscalité plus redistributrice ? Ce sont quand même, surtout les deux premières, des questions au ras des pâquerettes. Il faudrait surtout que les français puissent dire lors de ces élections, si ils sont pour ou contre l'absorbsion de la finance française dans la finance globale, pour ou contre la politique commerciale libre échangiste de la France, qui fait subir une telle pression de concurrence sur les travailleurs français.
Donc non, l'affaire Bettencourt ne nous aide pas forcément à nous focaliser sur les bonnes questions, elle peut aussi nous détourner des bonnes questions. L'affaire Bettencourt soulève les questions de (ou est la métonymie de, ou la partie représentative du tout qu'est, si je comprends bien le vocabulaire de Judith) l'injustice fiscale, de la corruption au sommet de l'Etat, du manque d'indépendance de la justice (juge Courroye). Mais cette affaire ne soulève pas vraiment les questions touchant à la manière dont l'économie française devrait s'intégrer dans l'économie mondiale.
"Comment jugez-vous les événements qui agitent le sommet de l’Etat, à commencer par l’affaire Woerth – Bettencourt ?", a-t-on demandé à Chevènement il y a peu. Sa réponse : "Le climat en politique devient délétère quand les questions de fond ne sont plus posées. La seule solution pour que souffle à nouveau un vent salubre sur notre démocratie, c’est d’aller à l’essentiel. Le reste n’est que distraction".
Attention donc à ce que l'affaire Bettencourt ne nous distraie pas de l'essentiel.
Oui, Sarkozy veut que la présidentielle et les législatives de 2012 se jouent sur des polémiques liées a l'insécurité, plutôt que sur les questions économiques ; bref il essaie de détourner notre attention (des questions économiques, grâce a des questions polémiques sur l'insécurité).
Mais le débat de 2012 ne sera pas réussi, si les seules questions qui s'y posent sont : êtes vous pour ou contre un Etat corrompu, êtes vous pour ou contre l'indépendance de la presse et de la justice, etes vous pour ou contre une fiscalité plus redistributrice ? Ce sont quand même, surtout les deux premières, des questions au ras des pâquerettes. Il faudrait surtout que les français puissent dire lors de ces élections, si ils sont pour ou contre l'absorbsion de la finance française dans la finance globale, pour ou contre la politique commerciale libre échangiste de la France, qui fait subir une telle pression de concurrence sur les travailleurs français.
Donc non, l'affaire Bettencourt ne nous aide pas forcément à nous focaliser sur les bonnes questions, elle peut aussi nous détourner des bonnes questions. L'affaire Bettencourt soulève les questions de (ou est la métonymie de, ou la partie représentative du tout qu'est, si je comprends bien le vocabulaire de Judith) l'injustice fiscale, de la corruption au sommet de l'Etat, du manque d'indépendance de la justice (juge Courroye). Mais cette affaire ne soulève pas vraiment les questions touchant à la manière dont l'économie française devrait s'intégrer dans l'économie mondiale.
"Comment jugez-vous les événements qui agitent le sommet de l’Etat, à commencer par l’affaire Woerth – Bettencourt ?", a-t-on demandé à Chevènement il y a peu. Sa réponse : "Le climat en politique devient délétère quand les questions de fond ne sont plus posées. La seule solution pour que souffle à nouveau un vent salubre sur notre démocratie, c’est d’aller à l’essentiel. Le reste n’est que distraction".
Attention donc à ce que l'affaire Bettencourt ne nous distraie pas de l'essentiel.
Très cool: merci à vous J.Bernard. Votre sincère détermination fait plaisir à lire. Et de toutes les productions @sinesques, c'est bien souvent les vôtres qui me mettent du baume au coeur. Et cette chronique le fait tout particulièrement, en me donnant l'impression d'avoir là la lettre d'une tendre camarade de classe; à un moment de nos vies où nous nous sentions nombreux à tenir la résignation pour inacceptable. Touchés par la grâce d'un imaginaire sain et aux horizons dégagés.
Ma chère J. tu as organisé une fête surprise pour mes 17 ans. Et j'étais le seul qui manquait. Je sais que tu n'aimes ni le sable, ni les algues, et je ne sais pas comment j'arriverai à te faire comprendre la douce et paisible félicité qu'il y a à jouer les bouchons de pêche sur la houle atlantique avec son propre corps et une planche de surf. C'est comme être un point de l'espace qui fait résonance musicale, une particule d'air qui vibre aux ondes sonores.
Comme inspiré par un titre d'un instrumental, notre imaginaire se met à tricoter au fil de la musique qu'on aime, qui déroule et qu'on écoute. Idem, on se met à l'eau avec sa planche, sa combi, ses emmerdes, ou ses désirs... Bref, avec un thème à méditer plus ou moins. Hier je me suis mis à l'eau en pensant à ta lettre. Quand on a les yeux tournés vers l'ouest, le cul posé sur la planche flottante, oscillant de bas en haut sur de majestueuses ondes, on adopte une perspective immensément paisible.
C'est là-bas que j'ai formulé au mieux une réponse à ta lettre, que j'embrasse dans son ensemble. Enfin, quand je dis réponse formulée, je veux dire réponse ressentie. Car j'ai un point de vue différent de toi, de ce à quoi ressemble la liberté, mais à défaut d'avoir prononcé ou imaginé des mots, je me suis simplement contenté de surfer en pensant à toi, à ta lettre, et à la liberté. En vivant la mienne.
Réduire la liberté à de simples choix, c'est donner une définition tronquée. L'absence de choix est certainement une définition réductrice aussi, mais elle me semble déjà plus juste. La liberté, c'est une chance, une opportunité à saisir de faire ce qui doit être fait à un moment précis. L'alternative, c'est de choisir de ne pas satisfaire à nos devoirs et à nos obligations, et de faire autre chose à la place.
Quand je surfe, les vagues et l'océan ne m'offrent aucun choix, pourtant c'est là que j'ai le plus l'impression d'être libre. Ma vague parfaite n'est pas une vague où tout est possible. Ma vague parfaite, c'est la vague où j'ai fait ce que je devais faire au moment où je devais le faire: réduire et augmenter ma vitesse, me placer sur la seule trajectoire qui me permette d'entrer et de sortir du tube, faire un flotter non pas pour le plaisir de le faire, mais pour dépasser la section qui ferme et rejoindre l'épaule bien ouverte et accueillante qui suit...
La liberté n'est pas une fin en soi, c'est juste un outil qu'il faut apprendre à manier pour toucher du doigt la félicité. Bien sûr qu'avoir le choix c'est toujours important, ne serait-ce que pour devenir sage en reconnaissant où se trouve sa liberté, où sont les bons choix. Et bien sûr qu'il ne devrait avoir aucune loi qui interdise à qui que ce soit de faire de mauvais choix.
Mais la seule vraie liberté, c'est d'être et de devenir soi. Et en la matière, il n'y a pas vraiment d'alternative. Une vague, ça se lit comme une partition: tout est écrit. Mais la liberté réside dans la lecture personnelle, dans l'interprétation.
Je sais ton goût pour la musique improvisée, et tu sais que je le partage. Alors je vais préciser mon idée: quand on joue ensemble, quand on improvise, on a à coeur de bien écouter l'autre. Cette lecture instantanée, immédiate, est concomitante avec l'offre musicale de l'autre.
Tu sais que c'est vraiment génial quand on ne se pose aucune question, quand ça déroule tout seul, quand tout est naturel et facile. A ce moment là, on jouit de l'instant présent et de chaque note. Et bien en fait à ce moment là, on ne se pose pas la question de savoir si on a le choix de jouer une autre note. La question du choix ne se pose pas à nous, car nous exerçons déjà notre liberté.
Avoir de l'argent ne transforme pas notre liberté, ni ne nous en donne de nouvelles. Ca étend seulement le potentiel des choix possibles. Et ça rend seulement plus compliqué de faire les bons choix. Ca rend plus difficile de déterminer ce que nous avons à faire: plus le choix des possibles est grand, plus il faut être sage pour reconnaître sa liberté.
Ce que tu appelles liberté, c'est seulement du pouvoir. L'argent permet. C'est tout ce qu'il fait, il permet. Au même titre que la force physique, ou l'oppression, via l'ascendant sur les autres qu'elles permettent. Mais c'est non seulement un manque de sagesse que de se permettre de faire une chose seulement parce-qu'on le peut, mais c'est aussi perdre sa liberté car la personnalité est soluble dans l'argent et le pouvoir.
L'argent et le pouvoir brûlent les doigts, mais aussi les consciences et les idéaux. Et je te prie de croire qu'être fort physiquement, tout comme être un manipulateur relativement doué m'offre des "libertés" auxquelles il me faut apprendre, encore, à résister. Sur notre planète, avoir de l'argent dispense d'être courageux, persévérant, autoritaire, talentueux, et intelligent pour s'offrir à peu près tous les possibles.
Le pouvoir de l'argent est tel qu'il a permis de réintroduire l'esclavage, et l'asservissement consenti. Mais le pouvoir n'est en rien l'exercice de la liberté. Quelques délectations sont monnayables et on peut encore en arracher quelques unes par la force. Mais les qualités humaines ne le sont pas. Et qu'est-ce qui explique mieux l'innocence, la loyauté ou encore nos imaginaires sains d'adolescents, si ce n'est notre liberté?
Mon heure de colle se termine. Je rêve comme toi d'un monde meilleur. Mais à défaut d'user de ma liberté pour y contribuer, je vais plutôt laisser ma liberté me dicter ma ligne de conduite pour y parvenir.
Et en premier lieu, ma liberté me conduira, demain matin à 8:55, salle C215, pour le cours de latin où j'entendrais des histoires fabuleuses juste à tes côtés.
Ma chère J. tu as organisé une fête surprise pour mes 17 ans. Et j'étais le seul qui manquait. Je sais que tu n'aimes ni le sable, ni les algues, et je ne sais pas comment j'arriverai à te faire comprendre la douce et paisible félicité qu'il y a à jouer les bouchons de pêche sur la houle atlantique avec son propre corps et une planche de surf. C'est comme être un point de l'espace qui fait résonance musicale, une particule d'air qui vibre aux ondes sonores.
Comme inspiré par un titre d'un instrumental, notre imaginaire se met à tricoter au fil de la musique qu'on aime, qui déroule et qu'on écoute. Idem, on se met à l'eau avec sa planche, sa combi, ses emmerdes, ou ses désirs... Bref, avec un thème à méditer plus ou moins. Hier je me suis mis à l'eau en pensant à ta lettre. Quand on a les yeux tournés vers l'ouest, le cul posé sur la planche flottante, oscillant de bas en haut sur de majestueuses ondes, on adopte une perspective immensément paisible.
C'est là-bas que j'ai formulé au mieux une réponse à ta lettre, que j'embrasse dans son ensemble. Enfin, quand je dis réponse formulée, je veux dire réponse ressentie. Car j'ai un point de vue différent de toi, de ce à quoi ressemble la liberté, mais à défaut d'avoir prononcé ou imaginé des mots, je me suis simplement contenté de surfer en pensant à toi, à ta lettre, et à la liberté. En vivant la mienne.
Réduire la liberté à de simples choix, c'est donner une définition tronquée. L'absence de choix est certainement une définition réductrice aussi, mais elle me semble déjà plus juste. La liberté, c'est une chance, une opportunité à saisir de faire ce qui doit être fait à un moment précis. L'alternative, c'est de choisir de ne pas satisfaire à nos devoirs et à nos obligations, et de faire autre chose à la place.
Quand je surfe, les vagues et l'océan ne m'offrent aucun choix, pourtant c'est là que j'ai le plus l'impression d'être libre. Ma vague parfaite n'est pas une vague où tout est possible. Ma vague parfaite, c'est la vague où j'ai fait ce que je devais faire au moment où je devais le faire: réduire et augmenter ma vitesse, me placer sur la seule trajectoire qui me permette d'entrer et de sortir du tube, faire un flotter non pas pour le plaisir de le faire, mais pour dépasser la section qui ferme et rejoindre l'épaule bien ouverte et accueillante qui suit...
La liberté n'est pas une fin en soi, c'est juste un outil qu'il faut apprendre à manier pour toucher du doigt la félicité. Bien sûr qu'avoir le choix c'est toujours important, ne serait-ce que pour devenir sage en reconnaissant où se trouve sa liberté, où sont les bons choix. Et bien sûr qu'il ne devrait avoir aucune loi qui interdise à qui que ce soit de faire de mauvais choix.
Mais la seule vraie liberté, c'est d'être et de devenir soi. Et en la matière, il n'y a pas vraiment d'alternative. Une vague, ça se lit comme une partition: tout est écrit. Mais la liberté réside dans la lecture personnelle, dans l'interprétation.
Je sais ton goût pour la musique improvisée, et tu sais que je le partage. Alors je vais préciser mon idée: quand on joue ensemble, quand on improvise, on a à coeur de bien écouter l'autre. Cette lecture instantanée, immédiate, est concomitante avec l'offre musicale de l'autre.
Tu sais que c'est vraiment génial quand on ne se pose aucune question, quand ça déroule tout seul, quand tout est naturel et facile. A ce moment là, on jouit de l'instant présent et de chaque note. Et bien en fait à ce moment là, on ne se pose pas la question de savoir si on a le choix de jouer une autre note. La question du choix ne se pose pas à nous, car nous exerçons déjà notre liberté.
Avoir de l'argent ne transforme pas notre liberté, ni ne nous en donne de nouvelles. Ca étend seulement le potentiel des choix possibles. Et ça rend seulement plus compliqué de faire les bons choix. Ca rend plus difficile de déterminer ce que nous avons à faire: plus le choix des possibles est grand, plus il faut être sage pour reconnaître sa liberté.
Ce que tu appelles liberté, c'est seulement du pouvoir. L'argent permet. C'est tout ce qu'il fait, il permet. Au même titre que la force physique, ou l'oppression, via l'ascendant sur les autres qu'elles permettent. Mais c'est non seulement un manque de sagesse que de se permettre de faire une chose seulement parce-qu'on le peut, mais c'est aussi perdre sa liberté car la personnalité est soluble dans l'argent et le pouvoir.
L'argent et le pouvoir brûlent les doigts, mais aussi les consciences et les idéaux. Et je te prie de croire qu'être fort physiquement, tout comme être un manipulateur relativement doué m'offre des "libertés" auxquelles il me faut apprendre, encore, à résister. Sur notre planète, avoir de l'argent dispense d'être courageux, persévérant, autoritaire, talentueux, et intelligent pour s'offrir à peu près tous les possibles.
Le pouvoir de l'argent est tel qu'il a permis de réintroduire l'esclavage, et l'asservissement consenti. Mais le pouvoir n'est en rien l'exercice de la liberté. Quelques délectations sont monnayables et on peut encore en arracher quelques unes par la force. Mais les qualités humaines ne le sont pas. Et qu'est-ce qui explique mieux l'innocence, la loyauté ou encore nos imaginaires sains d'adolescents, si ce n'est notre liberté?
Mon heure de colle se termine. Je rêve comme toi d'un monde meilleur. Mais à défaut d'user de ma liberté pour y contribuer, je vais plutôt laisser ma liberté me dicter ma ligne de conduite pour y parvenir.
Et en premier lieu, ma liberté me conduira, demain matin à 8:55, salle C215, pour le cours de latin où j'entendrais des histoires fabuleuses juste à tes côtés.
Sujet très intéressant (en fait capital, cela devrait constituer plus des ¾ des articles sur le net), je vais essayer de commenter les analyses présentées dans cette article, cela risque d’être un peu chaotique (un peu comme les réflexions de Judith, mais ça a son petit charme).
Je commencerai par ce qui me semble le plus important :
« Pour vouloir changer de système il faut le voir ramené à sa structure : l’argent en est le principe absolu, incontestable, il faut donc donner à voir dans sa répartition, ses concentrations, les conditions de sa circulation. »
Je pense sincèrement qu’une lecture approfondie de Marx (ou de Engel, plus facile d’accès, en fait, après plusieurs années d’études en philosophie, je peux avouer que ce livre : http://www.communisme-bolchevisme.net/download/Engels_Feuerbach_et_la_fin_de_la_philosophie_classique.pdf
a véritablement changé ma vie) peut beaucoup aider à clarifier l'étude de la "structure".
Le mot « argent » est un moyen de nommer le capitalisme sans vraiment le nommer, mais admettons (vous parlez à un moment de « désir de puissance capitaliste », pourquoi ne pas parler tout simplement de « capitalisme »).
Or, si on étudie le capitalisme, ses structures internes, ses mécaniques (et non simplement « l’argent », le capitalisme commence dès qu’un homme tire des bénéfices du travail d’un autre, la financiarisation n’est qu’une conséquence de cette mécanique première), on découvre bien rapidement que le capitalisme est une force extrêmement puissante, qui s’adapte très vite et dont l’efficacité lui permet de se répandre et de s’imposer dans le monde entier (ce que l’on vit en ce moment, mais les 2 premières guerres mondiales sont une conséquence directe de cette particularité, les guerres impérialistes étaient menées pour s’approprier le plus de marchés possible sur terre). Cette puissance « mondialisante » reconnue, nous sommes contraints d’admettre que des parades nationales, des solutions d’état, de nation, pour contrer le capitalisme, sont nécessairement vouées à l’échec. Le seul moyen de vaincre une telle force motrice est de lui imposer une force d’une densité équivalente, une force à l’échelle mondiale [appelons cela la « nécessité internationaliste »]
Mais qui peut imposer une telle force ? Le peuple ? Les gens ? Vous le remarquez vous-même, certains n’ont aucun intérêt à changer de paradigme. Quel groupe productif, quelle « classe », a-t-elle des intérêts universalisables, qui peuvent convenir au reste de l’humanité ?
Les intérêts des bourgeois (et de leurs laquais) sont en grande partie satisfaits aujourd’hui dans le monde entier, ils sont clairement contre révolutionnaires.
Les intérêts des paysans sont ceux d’un monde proche de l’ancien régime, or le capitalisme est justement une évolution directe de cet ancien système, qui plus est le monde, notre « milieu », a subi de profondes mutations après le capitalisme, revenir en arrière serait utopique et réactionnaire et donc très difficilement faisable.
Avoir des revenus mensuels assurés, travailler (on distinguera ici le travail du salariat, le loisir peut aussi être productif), et ne plus avoir de patron, voici, en simplifiant à l’extrême, les aspirations des salariés/ouvriers comme classe. Si cela pouvait paraître utopique à l’antiquité, qu’en est-il aujourd’hui ? Avec tout ce que l’humanité produit, il est possible de loger, chauffer et nourrir chaque être humain sur la planète. Si tous les hommes sur terre travaillaient pour produire ce que nous produisons actuellement (et qui peut loger…nourrir tout le monde, rappelons-le), chacun travaillerait pour un nombre d’heures hebdomadaire risible. Ca en laisserait du temps pour les loisirs (ou plus simplement le travail, si des ateliers ou des sites universitaires devenaient alors complètement ouverts à tous, imaginez les bonds scientifiques et technologiques que nous pourrions connaître, aujourd’hui la science est vendue au capital, seul ce qui est rentable directement doit être étudié, or la science et la technique peuvent prendre bien des biais pour se montrer riches, parfois des recherches dans un sujet aucunement rentable peuvent mener à des découvertes essentielles. Le capitalisme, dans l’état actuel, après avoir pu profiter à l’humanité, a atteint un stade où il est un frein au développement de cette dernière.) Et du temps pour…la politique, pour s’organiser, à l’échelle mondiale, de façon internationaliste, de manière à se passer de patron.
Salariés et ouvriers organisés internationalement. Voici la clef pour espérer se libérer des gonds de ce système devenu fou. Et, puisque nous sommes sur @si, quel homme politique, quel media, explique cette situation ? Qui dans la presse, à la télé, à la radio, dit aux ouvriers et aux salariés de s’organiser en AG de quartiers, d’entreprises, de villes, de pays, du monde (AG sur le modèle des assemblées de la Commune, ou des premiers soviets russes, tous peuvent parler, élections de délégués pour des tâches prédéfinies par l’AG- et pas pour des tâches aussi vagues que « députés » ou « président »- avec un « salaire » d’ouvrier moyen et révocable à tout moment…), de s’organiser ainsi et de s’emparer des moyens de production ? Ai-je entendu ça de la bouche du NPA, du PS, des syndicats ?
Non, car tous servent l’appareil d’état. Etat qui est l’allié objectif du capitalisme (rappelons-nous la « nécessité internationaliste »). Sur l’état et ses relations incestueuses avec les « puissants », voir ce texte de Lénine : http://www.marxists.org/francais/lenin/works/1917/08/er1.htm#c1.3 (Au fond, Bourdieu, que j’admire beaucoup, n’a rien inventé).
Et j’en viens à vos propos Judith :
« son thème est l’oligarchie, principe organisationnel du pouvoir économique et politique dans nos sociétés prétendument démocratiques, tropisme infiniment toxique et propre à vider la République de sa substance. »
Si je me réfère à la définition de république sur wikipédia :
« Une république est une forme de gouvernement qui n'est pas héréditaire, dans laquelle les gouvernants ont (ou prétendent avoir) un mandat du peuple ou d'une partie de celui-ci. Le terme de république s'oppose à ceux de royauté ou d'empire.
C’est la forme d'État la plus répandue… »
Déjà, c’est une « forme d’Etat », et comme nous l’avons vu faire de la nation, ou de l’Etat, le socle de la « chose politique » c’est faire le jeu du capitalisme.
Ensuite, ces « mandataires » du peuple n’ont aucune légitimité, ils sont le produit de notre mode de production (élu dans un système politique tributaire du système économique. Ils ne sont pas là par hasard pour faire court, je sais que c’est lapidaire, je peux développer mais mon texte me semble déjà long).
Donc le thème de l’oligarchie, contrairement à ce que vous affirmez, n’est aucunement propre à vider la République de sa substance, c’est en fait tout le contraire qui se produit, ce thème ne peut que renforcer la République. Et puis mince, d’où vient cette soudaine attitude à sacraliser la république, un simple coup d’œil à l’histoire de la 5ème République (avec ses squelettes dans les placards, ses manipulations, les jeux des « mandataires » du peuple) suffit à se dégoûter de ce système à jamais.
Puis vous abordez le sujet Lordon. Je lui reconnais au moins le mérite de
« décrire la violence démentielle de notre organisation économique, à quoi nous nous plions corps et âme en lui prêtant même des vertus – comme on en trouve à notre preneur d’ôtage quand il nous laisse la vie sauve, tiens tiens -, ayant à peu près renoncé à imaginer qu’une autre organisation est possible parce que l’imaginaire même est contaminé: la figure de l’impuissance y règne complètement. »
Mais qu’imagine-t-il, de son côté, comme « autre organisation » ? Pour faire très simple : de nationaliser les banques. En quoi est-ce une autre organisation ? En quoi peut-il ainsi aider les gens à imaginer « autre chose » ? Confier le système financier (qui n’est qu’une conséquence nécessaire du capitalisme, qui, avec la mondialisation, a vu l’occupation de tous les marchés ; pour sa survie il a fallu inventer de nouveaux marchés, virtuels et faits de prêts et de produits financiers), donc confier le système financier des mains des capitalistes à celles de l’état, qui est tributaire/dépendant/allié des capitalistes, c’est…comment dire…un changement radical de paradigme, une révolution totale.
Je terminerai (il est temps) rapidement avec le terrorisme, ce lien est assez intéressant :
http://www.rue89.com/2010/09/22/niger-on-risque-une-somalisation-de-la-region-167787
voici mon modeste commentaire (je vous le soumets, car je pense qu’on peut y trouver un éclairage sur l’existence d’un lien entre capitalisme et terrorisme) :
http://www.rue89.com/2010/09/22/niger-on-risque-une-somalisation-de-la-region-167787?page=0#comment-1792719
Je commencerai par ce qui me semble le plus important :
« Pour vouloir changer de système il faut le voir ramené à sa structure : l’argent en est le principe absolu, incontestable, il faut donc donner à voir dans sa répartition, ses concentrations, les conditions de sa circulation. »
Je pense sincèrement qu’une lecture approfondie de Marx (ou de Engel, plus facile d’accès, en fait, après plusieurs années d’études en philosophie, je peux avouer que ce livre : http://www.communisme-bolchevisme.net/download/Engels_Feuerbach_et_la_fin_de_la_philosophie_classique.pdf
a véritablement changé ma vie) peut beaucoup aider à clarifier l'étude de la "structure".
Le mot « argent » est un moyen de nommer le capitalisme sans vraiment le nommer, mais admettons (vous parlez à un moment de « désir de puissance capitaliste », pourquoi ne pas parler tout simplement de « capitalisme »).
Or, si on étudie le capitalisme, ses structures internes, ses mécaniques (et non simplement « l’argent », le capitalisme commence dès qu’un homme tire des bénéfices du travail d’un autre, la financiarisation n’est qu’une conséquence de cette mécanique première), on découvre bien rapidement que le capitalisme est une force extrêmement puissante, qui s’adapte très vite et dont l’efficacité lui permet de se répandre et de s’imposer dans le monde entier (ce que l’on vit en ce moment, mais les 2 premières guerres mondiales sont une conséquence directe de cette particularité, les guerres impérialistes étaient menées pour s’approprier le plus de marchés possible sur terre). Cette puissance « mondialisante » reconnue, nous sommes contraints d’admettre que des parades nationales, des solutions d’état, de nation, pour contrer le capitalisme, sont nécessairement vouées à l’échec. Le seul moyen de vaincre une telle force motrice est de lui imposer une force d’une densité équivalente, une force à l’échelle mondiale [appelons cela la « nécessité internationaliste »]
Mais qui peut imposer une telle force ? Le peuple ? Les gens ? Vous le remarquez vous-même, certains n’ont aucun intérêt à changer de paradigme. Quel groupe productif, quelle « classe », a-t-elle des intérêts universalisables, qui peuvent convenir au reste de l’humanité ?
Les intérêts des bourgeois (et de leurs laquais) sont en grande partie satisfaits aujourd’hui dans le monde entier, ils sont clairement contre révolutionnaires.
Les intérêts des paysans sont ceux d’un monde proche de l’ancien régime, or le capitalisme est justement une évolution directe de cet ancien système, qui plus est le monde, notre « milieu », a subi de profondes mutations après le capitalisme, revenir en arrière serait utopique et réactionnaire et donc très difficilement faisable.
Avoir des revenus mensuels assurés, travailler (on distinguera ici le travail du salariat, le loisir peut aussi être productif), et ne plus avoir de patron, voici, en simplifiant à l’extrême, les aspirations des salariés/ouvriers comme classe. Si cela pouvait paraître utopique à l’antiquité, qu’en est-il aujourd’hui ? Avec tout ce que l’humanité produit, il est possible de loger, chauffer et nourrir chaque être humain sur la planète. Si tous les hommes sur terre travaillaient pour produire ce que nous produisons actuellement (et qui peut loger…nourrir tout le monde, rappelons-le), chacun travaillerait pour un nombre d’heures hebdomadaire risible. Ca en laisserait du temps pour les loisirs (ou plus simplement le travail, si des ateliers ou des sites universitaires devenaient alors complètement ouverts à tous, imaginez les bonds scientifiques et technologiques que nous pourrions connaître, aujourd’hui la science est vendue au capital, seul ce qui est rentable directement doit être étudié, or la science et la technique peuvent prendre bien des biais pour se montrer riches, parfois des recherches dans un sujet aucunement rentable peuvent mener à des découvertes essentielles. Le capitalisme, dans l’état actuel, après avoir pu profiter à l’humanité, a atteint un stade où il est un frein au développement de cette dernière.) Et du temps pour…la politique, pour s’organiser, à l’échelle mondiale, de façon internationaliste, de manière à se passer de patron.
Salariés et ouvriers organisés internationalement. Voici la clef pour espérer se libérer des gonds de ce système devenu fou. Et, puisque nous sommes sur @si, quel homme politique, quel media, explique cette situation ? Qui dans la presse, à la télé, à la radio, dit aux ouvriers et aux salariés de s’organiser en AG de quartiers, d’entreprises, de villes, de pays, du monde (AG sur le modèle des assemblées de la Commune, ou des premiers soviets russes, tous peuvent parler, élections de délégués pour des tâches prédéfinies par l’AG- et pas pour des tâches aussi vagues que « députés » ou « président »- avec un « salaire » d’ouvrier moyen et révocable à tout moment…), de s’organiser ainsi et de s’emparer des moyens de production ? Ai-je entendu ça de la bouche du NPA, du PS, des syndicats ?
Non, car tous servent l’appareil d’état. Etat qui est l’allié objectif du capitalisme (rappelons-nous la « nécessité internationaliste »). Sur l’état et ses relations incestueuses avec les « puissants », voir ce texte de Lénine : http://www.marxists.org/francais/lenin/works/1917/08/er1.htm#c1.3 (Au fond, Bourdieu, que j’admire beaucoup, n’a rien inventé).
Et j’en viens à vos propos Judith :
« son thème est l’oligarchie, principe organisationnel du pouvoir économique et politique dans nos sociétés prétendument démocratiques, tropisme infiniment toxique et propre à vider la République de sa substance. »
Si je me réfère à la définition de république sur wikipédia :
« Une république est une forme de gouvernement qui n'est pas héréditaire, dans laquelle les gouvernants ont (ou prétendent avoir) un mandat du peuple ou d'une partie de celui-ci. Le terme de république s'oppose à ceux de royauté ou d'empire.
C’est la forme d'État la plus répandue… »
Déjà, c’est une « forme d’Etat », et comme nous l’avons vu faire de la nation, ou de l’Etat, le socle de la « chose politique » c’est faire le jeu du capitalisme.
Ensuite, ces « mandataires » du peuple n’ont aucune légitimité, ils sont le produit de notre mode de production (élu dans un système politique tributaire du système économique. Ils ne sont pas là par hasard pour faire court, je sais que c’est lapidaire, je peux développer mais mon texte me semble déjà long).
Donc le thème de l’oligarchie, contrairement à ce que vous affirmez, n’est aucunement propre à vider la République de sa substance, c’est en fait tout le contraire qui se produit, ce thème ne peut que renforcer la République. Et puis mince, d’où vient cette soudaine attitude à sacraliser la république, un simple coup d’œil à l’histoire de la 5ème République (avec ses squelettes dans les placards, ses manipulations, les jeux des « mandataires » du peuple) suffit à se dégoûter de ce système à jamais.
Puis vous abordez le sujet Lordon. Je lui reconnais au moins le mérite de
« décrire la violence démentielle de notre organisation économique, à quoi nous nous plions corps et âme en lui prêtant même des vertus – comme on en trouve à notre preneur d’ôtage quand il nous laisse la vie sauve, tiens tiens -, ayant à peu près renoncé à imaginer qu’une autre organisation est possible parce que l’imaginaire même est contaminé: la figure de l’impuissance y règne complètement. »
Mais qu’imagine-t-il, de son côté, comme « autre organisation » ? Pour faire très simple : de nationaliser les banques. En quoi est-ce une autre organisation ? En quoi peut-il ainsi aider les gens à imaginer « autre chose » ? Confier le système financier (qui n’est qu’une conséquence nécessaire du capitalisme, qui, avec la mondialisation, a vu l’occupation de tous les marchés ; pour sa survie il a fallu inventer de nouveaux marchés, virtuels et faits de prêts et de produits financiers), donc confier le système financier des mains des capitalistes à celles de l’état, qui est tributaire/dépendant/allié des capitalistes, c’est…comment dire…un changement radical de paradigme, une révolution totale.
Je terminerai (il est temps) rapidement avec le terrorisme, ce lien est assez intéressant :
http://www.rue89.com/2010/09/22/niger-on-risque-une-somalisation-de-la-region-167787
voici mon modeste commentaire (je vous le soumets, car je pense qu’on peut y trouver un éclairage sur l’existence d’un lien entre capitalisme et terrorisme) :
http://www.rue89.com/2010/09/22/niger-on-risque-une-somalisation-de-la-region-167787?page=0#comment-1792719
Merci.
Merveilleuse chronique ! :-)
bravo Judith.
chronique juste et salutaire mise au point.
car c'est bien là tout l'enjeu de notre époque.
et la nausée qui monte - encore trop silencieusement ( à mon goût ) - finira par exploser.
je suis juste étonné de l'espèce d'attente, de suspension des idées, d'une latence ... le silence avant la tempête ?
chronique juste et salutaire mise au point.
car c'est bien là tout l'enjeu de notre époque.
et la nausée qui monte - encore trop silencieusement ( à mon goût ) - finira par exploser.
je suis juste étonné de l'espèce d'attente, de suspension des idées, d'une latence ... le silence avant la tempête ?
Merci Judith, merci Frédéric...
L'argent est écœurant car il n'a ni morale, ni éthique, ni idéologie. Morale, éthique et idéologie sont d'ailleurs devenues des archaïsmes gauchiste suffisant pour ridiculiser celui qui les invoques. Il y a un glissement des références contre lequel il faut lutter, la xénophobie devient une opinion et l'égalité un dangereux concept liberticide.
Emmanuel Todd dénonce la pensée molle, celle qui demande au peuple d'être raisonnable, l'utopie est pour ceux qui en ont les moyens.
Donc encore une fois, merci Judith, ça fait du bien un peu de radicalité.
L'argent est écœurant car il n'a ni morale, ni éthique, ni idéologie. Morale, éthique et idéologie sont d'ailleurs devenues des archaïsmes gauchiste suffisant pour ridiculiser celui qui les invoques. Il y a un glissement des références contre lequel il faut lutter, la xénophobie devient une opinion et l'égalité un dangereux concept liberticide.
Emmanuel Todd dénonce la pensée molle, celle qui demande au peuple d'être raisonnable, l'utopie est pour ceux qui en ont les moyens.
Donc encore une fois, merci Judith, ça fait du bien un peu de radicalité.
Merci, Judith, très belle chronique, très intéressante à lire. Si je trouve le livre cet après-midi "need à donf" comme disent les djeunz.
Perso, je n'arrive plus depuis des années à regarder les jt ou écouter les infos à la radio.... pour toutes les raisons qu'on connait et celles dont vous évoquez lors de votre chronique (masquer une réalité ou un autre fait). Je vous admire pour ça, perso, ça me fait tellement de violence que j'en viens à insulter le téléviseur ("dégage... n'importe quoi... tu nous prends vraiment pour des c*ns ! enf****" et des tas d'autres insultes). Si c'est pour être violent à la télé, autant ne pas la regarder et ne la regarder que dans le cadre d'émissions choisies ou pour visionner un film. Bref, j'ai hâte de lire le bouquin (j'ai terminé celui de didier porte la semaine dernière ^^).
Perso, je n'arrive plus depuis des années à regarder les jt ou écouter les infos à la radio.... pour toutes les raisons qu'on connait et celles dont vous évoquez lors de votre chronique (masquer une réalité ou un autre fait). Je vous admire pour ça, perso, ça me fait tellement de violence que j'en viens à insulter le téléviseur ("dégage... n'importe quoi... tu nous prends vraiment pour des c*ns ! enf****" et des tas d'autres insultes). Si c'est pour être violent à la télé, autant ne pas la regarder et ne la regarder que dans le cadre d'émissions choisies ou pour visionner un film. Bref, j'ai hâte de lire le bouquin (j'ai terminé celui de didier porte la semaine dernière ^^).
Jerome F. votre post ouvre des abîmes. Comme pour changer les règles du jeu, il faudrait que tous les pays participant au jeu le veuillent, et que ce consensus semble impossible à atteindre, on devrait revenir à l'autarcie ?
Franchement, j'aurais trouvé ça débile y'a quelques années, mais maintenant je pense que ça se discute.
Pour faire un parallèle osé, je pense à la révolution française. On avait un monde de privilèges qui demandait toujours plus aux classes inférieures, jusqu'à ce que en France la coupe soit pleine et que ça pète. La transformation a été possible mais de justesse : une guerre civile, la France en guerre seule contre les autres monarchies européennes, l'Empire, puis la Restauration, un peu de République, encore un peu d'Empire et enfin la République définitive.
Si on transpose à maintenant : la France sort de l'Europe et choisit de se tourner vers un autre capitalisme (plus redistributif, moins financier), doit se débrouiller toute seule en signant des accords à droite à gauche avec des partenaires hostiles et on se perd en conjectures sur les conséquences concrètes de ce choix (pire qu'avant, mieux, kif-kif ?).
En tout cas je pense vraiment que dans les pays où traditionnellement on casse tout quand ça va plus (France), le système va pas tarder à imploser avec une révolution violente au bout. Par contre il semble qu'aux USA les gens soient tellement endoctrinés, tellement persuadés que le système leur permet potentiellement de s'en sortir, que jamais ils ne le remettront en question (avec toutes les armes qu'ils ont, j'hallucine juste que y'ait pas eu un gars mis à la rue qui soit allé descendre un ou deux banquiers).
Franchement, j'aurais trouvé ça débile y'a quelques années, mais maintenant je pense que ça se discute.
Pour faire un parallèle osé, je pense à la révolution française. On avait un monde de privilèges qui demandait toujours plus aux classes inférieures, jusqu'à ce que en France la coupe soit pleine et que ça pète. La transformation a été possible mais de justesse : une guerre civile, la France en guerre seule contre les autres monarchies européennes, l'Empire, puis la Restauration, un peu de République, encore un peu d'Empire et enfin la République définitive.
Si on transpose à maintenant : la France sort de l'Europe et choisit de se tourner vers un autre capitalisme (plus redistributif, moins financier), doit se débrouiller toute seule en signant des accords à droite à gauche avec des partenaires hostiles et on se perd en conjectures sur les conséquences concrètes de ce choix (pire qu'avant, mieux, kif-kif ?).
En tout cas je pense vraiment que dans les pays où traditionnellement on casse tout quand ça va plus (France), le système va pas tarder à imploser avec une révolution violente au bout. Par contre il semble qu'aux USA les gens soient tellement endoctrinés, tellement persuadés que le système leur permet potentiellement de s'en sortir, que jamais ils ne le remettront en question (avec toutes les armes qu'ils ont, j'hallucine juste que y'ait pas eu un gars mis à la rue qui soit allé descendre un ou deux banquiers).
"La mise en place de frontières est un préalable indispensable à toutes les réformes économiques prônées par Lordon."
Euh... vous nous dites comment on s'y prend ? ou bien vous divulguez votre formule magique et vous avez des chances pour le Nobel d'économie.
:-)
Euh... vous nous dites comment on s'y prend ? ou bien vous divulguez votre formule magique et vous avez des chances pour le Nobel d'économie.
:-)
Bonjour Judith,
Ce que vous écrivez va de soi en le disant.
Il est vrai que nous avons à la tête du pays, un "machin" instrumentalisé par les possédants, qui, pour atteindre le pouvoir, a lobotomisé la frange populaire de l'électorat ("Je serais le président de tous les français", "Je serais le président du pouvoir d'achat", "je vous promet la rupture" quelle rupture? chacun imaginait ce qu'il voulait mais lui savait où il voulait en venir, etc…) et qui le soir de l'élection venue est allé retrouver ses sponsors au Fouquet's.
Tout ça va de soi aujourd'hui et est ressenti par près de 70% de nos compatriotes.
L'affaire Woerth/Béttencourt a laissé des traces dans les esprits.
Ce que vous écrivez va de soi en le disant.
Il est vrai que nous avons à la tête du pays, un "machin" instrumentalisé par les possédants, qui, pour atteindre le pouvoir, a lobotomisé la frange populaire de l'électorat ("Je serais le président de tous les français", "Je serais le président du pouvoir d'achat", "je vous promet la rupture" quelle rupture? chacun imaginait ce qu'il voulait mais lui savait où il voulait en venir, etc…) et qui le soir de l'élection venue est allé retrouver ses sponsors au Fouquet's.
Tout ça va de soi aujourd'hui et est ressenti par près de 70% de nos compatriotes.
L'affaire Woerth/Béttencourt a laissé des traces dans les esprits.
Bonjour Judith. D'accord dans l'ensemble avec votre article, mais lorsque vous affirmez "l’argent en est le principe absolu, incontestable" vous sortez de l'analyse de la structure pour passer sur un terrain moral qui ne vous mènera nul part. Condanner "l'argent" et vouloir remettre "l'homme au centre" c'est ce que l'on lit dans le programme du parti socialiste depuis des années, sans que cela ai débouché sur une remise en cause sérieuse de la structure. Il faut faire de l'économie, pas de la sociologie.
D'autre part vous passer à coté d'un point fondamental : la disparation de fait des frontières pour les marchandises et l'argent. Les choix politiques qui ont permis à l'oligarchie de l'argent de s'installer et doivent être annulés sont :
- Le libre-échange des marchandises, source principale du chômage de masse que la France connait depuis ans (lire Maurice Allais). L'Europe doit sortir de l'Organisation Mondiale du Commerce.
- Le libre-échange des capitaux. Il faut rétablir le contrôle des changes, quitte à secouer fortement l'Europe.
Une fois les frontières rétablies le politique retrouvera ses droits et on pourra parler répartition des richesses et réglementation de la finance. Mais dans le pays sans frontières qu'est devenu la France rien n'est possible. La mise en place de frontières est un préalable indispensable à toutes les réformes économiques prônées par Lordon.
D'autre part vous passer à coté d'un point fondamental : la disparation de fait des frontières pour les marchandises et l'argent. Les choix politiques qui ont permis à l'oligarchie de l'argent de s'installer et doivent être annulés sont :
- Le libre-échange des marchandises, source principale du chômage de masse que la France connait depuis ans (lire Maurice Allais). L'Europe doit sortir de l'Organisation Mondiale du Commerce.
- Le libre-échange des capitaux. Il faut rétablir le contrôle des changes, quitte à secouer fortement l'Europe.
Une fois les frontières rétablies le politique retrouvera ses droits et on pourra parler répartition des richesses et réglementation de la finance. Mais dans le pays sans frontières qu'est devenu la France rien n'est possible. La mise en place de frontières est un préalable indispensable à toutes les réformes économiques prônées par Lordon.
Et encore vous ne parlez pas de comment on s'y prends pour être bien sur que l'on tourne bien(voire trop bien ) en rond dans nos roues a hamster :
"Mise a mort du travail", Diffusé il y a un peu moins d'un an et dont vous vous étiez fendue d'un article
Cordialement
Darien
"Mise a mort du travail", Diffusé il y a un peu moins d'un an et dont vous vous étiez fendue d'un article
Cordialement
Darien
Préambule pour Judith: ce qui suit n'est pas une critique mais un complément: cette convergence d'intérêts est déjà souvent décrite aux US, en particulier la manip' qui consiste pour les chefs ou sous-chefs de grandes entreprises privées à faire un petit passage au gouvernement (ou dans les commissions qui attribuent des marchés) avant de retourner à leurs juteuses affaires. Par ex:
Naomi Klein dans The Shock Doctrine cite des gens des entreprises qui ont décroché les marchés de la "reconstruction" en Irak.
Michael Moore dans Sicko cite un chef de grand labo (ou d'assurance, j'ai oublié) qui était là au moment de la rédaction de la récente réforme du système de santé...
Naomi Klein dans The Shock Doctrine cite des gens des entreprises qui ont décroché les marchés de la "reconstruction" en Irak.
Michael Moore dans Sicko cite un chef de grand labo (ou d'assurance, j'ai oublié) qui était là au moment de la rédaction de la récente réforme du système de santé...
Pour comprendre comment s'organise l oligarchie mondiale un récent bouquin tres facile à lire , presque un polar , " la banque " de Marc Roche ou " comment Goldman Sachs dirige le Monde , pour comprendre que le capitalisme dirige et est au dessus des lois .... il a juste besoin d'avoir un réseau de serviteurs politiques comme le montre l'affaire Woerth Bettencourt
Pour redevenir sérieux... que pensez-vous des monnaies alternatives (dites fondantes, non spéculatives...)
Excellent papier, qui, contrairement à ce qu'une lecture trop rapide pourrait faire penser, ne donne pas dans le binaire. Parce que vous explorez les deux bouts de la chaîne, Judith, et montrez que le système des riches a pour but de donner ce qui est rare, le choix ; finalement, il n'y a qu'au royaume des riches que la liberté, l'égalité et la fraternité fonctionne, entre eux, pour eux, en bonne solidarité. Ceux qui ont le pouvoir s'enrichissent, ceux qui sont riches s'enrichissent encore plus.
Mais ce qui s'attarde après lecture, c'est cette drôle de petite faiblesse, la légion d'honneur, on parle de hochet, je parlerais de bite molle et voyante. Qu'est-ce que cet organe qu'on s'accroche là où tout le monde peut le voir. Qu'est-ce qui manque encore ? Que falut-il compenser pour que ces hommes écrivent des courriers pour le demander, paient pour l'obtenir, réécrivent des courriers pour remercier.
Dans cette course à l'argent permanente, où le seul principe qui vaille est l'échange, où le conflit d'intérêt ne l'est que pour ceux qui n'en font pas usage, parce que pour qu'il y ait conflit, il faut du tiers, du supérieur, de la lutte intérieure entre d'un côté sa morale et de l'autre son intérêt, dans ce monde-là donc, la culpabilité ne finirait-elle pas par ronger un peu, celle de n'avoir au coeur de soi qu'un immense tiroir-caisse et dans les yeux le fatidique dollar ? La culpabilité de n'avoir aucun scrupule, un peu trop, non ?, un peu trop d'argent, un peu trop de facilité à en faire....et pour enfouir le doute, une seule solution: la décoration. S'acheter du sens, de la reconnaissance publique, puisqu'on a perdu l'estime de soi, oh, une toute petite voix, pas grand chose, juste de quoi effacer tout ça, l'ardoise magique du faux symbolique qu'on s'est payé, par d'autres services.
A moins que la bite ne fonctionne comme chirurgie réparatrice, s'en mettre une belle sur le revers, parce qu'on ne peut plus au lit ? Ah, la belle revanche des pauvres alors, imaginer que les riches ont tout, sauf la puissance sexuelle. Serait-ce cela le secret des riches décorés ?
http://anthropia.blogg.org
Mais ce qui s'attarde après lecture, c'est cette drôle de petite faiblesse, la légion d'honneur, on parle de hochet, je parlerais de bite molle et voyante. Qu'est-ce que cet organe qu'on s'accroche là où tout le monde peut le voir. Qu'est-ce qui manque encore ? Que falut-il compenser pour que ces hommes écrivent des courriers pour le demander, paient pour l'obtenir, réécrivent des courriers pour remercier.
Dans cette course à l'argent permanente, où le seul principe qui vaille est l'échange, où le conflit d'intérêt ne l'est que pour ceux qui n'en font pas usage, parce que pour qu'il y ait conflit, il faut du tiers, du supérieur, de la lutte intérieure entre d'un côté sa morale et de l'autre son intérêt, dans ce monde-là donc, la culpabilité ne finirait-elle pas par ronger un peu, celle de n'avoir au coeur de soi qu'un immense tiroir-caisse et dans les yeux le fatidique dollar ? La culpabilité de n'avoir aucun scrupule, un peu trop, non ?, un peu trop d'argent, un peu trop de facilité à en faire....et pour enfouir le doute, une seule solution: la décoration. S'acheter du sens, de la reconnaissance publique, puisqu'on a perdu l'estime de soi, oh, une toute petite voix, pas grand chose, juste de quoi effacer tout ça, l'ardoise magique du faux symbolique qu'on s'est payé, par d'autres services.
A moins que la bite ne fonctionne comme chirurgie réparatrice, s'en mettre une belle sur le revers, parce qu'on ne peut plus au lit ? Ah, la belle revanche des pauvres alors, imaginer que les riches ont tout, sauf la puissance sexuelle. Serait-ce cela le secret des riches décorés ?
http://anthropia.blogg.org
Faut vraiment lire des gros livres?
Si la productivité augmente, à un moment il faut payer les gens à rien faire.
Sinon, les gens deviennent pauvre et la richesse devient une boursouflure maladive qui déforme, tel le biotox les visages.
Et puis si des plus pauvres font, en quelque sorte, briseurs de grève à l'échelle mondiale, nos droits vont se rétrécir à vue d'œil.
Si la productivité augmente, à un moment il faut payer les gens à rien faire.
Sinon, les gens deviennent pauvre et la richesse devient une boursouflure maladive qui déforme, tel le biotox les visages.
Et puis si des plus pauvres font, en quelque sorte, briseurs de grève à l'échelle mondiale, nos droits vont se rétrécir à vue d'œil.
Nickel, « A voté ! »
J'aurais pour ma part eu la tentation de mettre l'accent sur l'affrontement salariat vs. capital mais vous me direz que Bettancourt reçoit elle aussi un salaire en échange de sa force de travail : ses « revenus » seraient de 750 000 euros par jour ( 500 euros par minute ) d'après Benoit Dequesne et Complément d'enquête : http://info.france2.fr/complement-denquete/ ( Monique Pinçon-Charlot inside )
Une émission d@ns le texte avec Frédéric Lordon ? Et ben si avec ça le nombre de clics n'augmente pas c'est à désespérer des @sinautes ;-)
J'aurais pour ma part eu la tentation de mettre l'accent sur l'affrontement salariat vs. capital mais vous me direz que Bettancourt reçoit elle aussi un salaire en échange de sa force de travail : ses « revenus » seraient de 750 000 euros par jour ( 500 euros par minute ) d'après Benoit Dequesne et Complément d'enquête : http://info.france2.fr/complement-denquete/ ( Monique Pinçon-Charlot inside )
Une émission d@ns le texte avec Frédéric Lordon ? Et ben si avec ça le nombre de clics n'augmente pas c'est à désespérer des @sinautes ;-)
Bonjour Judith,
Merci pour votre chronique, vous mettez là le doigt sur un point fondamental.
Sur les rapports entre le capital et le pouvoir politique, il vous faut absolument lire "le dernier témoin" de William Reymond et Billie Sol Estes.
Les rapports entre le business (le pouvoir économique) et l'équipe de Lyndon Johnson y sont décrits de façon très précise et très concrète, et de l'intérieur.
Billie Sol Estes était un businessman lié à Johnson, et il reversait toujours un % des bons coups qu'il faisait grâce aux lois et amendements votés à dessein par les politiques.
Un vaste système de corruption qui fait ressembler la démocratie à un vaste écran de fumée (et qui déboucha possiblement sur l'assassinat d'un président).
L'affaire Worth révèle bien qu'en France le système fonctionne de la même manière Et je pense qu'il ne faut pas lâcher l'affaire.
Bonne journée à tous.
Merci pour votre chronique, vous mettez là le doigt sur un point fondamental.
Sur les rapports entre le capital et le pouvoir politique, il vous faut absolument lire "le dernier témoin" de William Reymond et Billie Sol Estes.
Les rapports entre le business (le pouvoir économique) et l'équipe de Lyndon Johnson y sont décrits de façon très précise et très concrète, et de l'intérieur.
Billie Sol Estes était un businessman lié à Johnson, et il reversait toujours un % des bons coups qu'il faisait grâce aux lois et amendements votés à dessein par les politiques.
Un vaste système de corruption qui fait ressembler la démocratie à un vaste écran de fumée (et qui déboucha possiblement sur l'assassinat d'un président).
L'affaire Worth révèle bien qu'en France le système fonctionne de la même manière Et je pense qu'il ne faut pas lâcher l'affaire.
Bonne journée à tous.
Très bel article !!!
Bravo pour cet article qui touche à l'essentiel. Mais souvent ces livres que vous citez ne sont pas accessibles au commun des mortels (comme on dit). Existe-t'il des ouvrages de "vulgarisation" qui permettent à nos pauvres cerveaux de ne pas "chauffer à blanc" pour essayer de saisir ces mécanismes qui ne sont pas vraiment simples (surtout qu'ils sont faits souvent pour nous embrouiller...)
je vous conseillerais les livres de Paul Jorion. Se référer à son blog dont la consultation est salutaire: ses billets et surtout ceux de François Leclerc, qui démonte avec tranquillité, pertinence et clarté les ressorts du système financier.
le livre " le président des riches " de Pinçon-Charlot est tout à fait accessible. Et même en ligne gratuitement !
http://www.editions-zones.fr/spip.php?id_article=116&page=lyberplayer
http://www.editions-zones.fr/spip.php?id_article=116&page=lyberplayer
Merci pour le lien, Annek !!!
Je ne vous conseille pas paul jorion si vous êtes néophyte. Ces livres sont intéressants pour la psychologie dans l'économie mais n'aborde pas la problématique du statut et de la gestion du système monétaire. De plus il admet difficilement que ce sont bien les banques privées qui créent quasiment tout l'argent. Quant à l'ineptie mathématique de l'interêt, il ne l'aborde jamais. Ceci dit il reste intéressant à lire et je suis pleinement en accord avec ses dernières interventions chez Taddei.
Je vous conseille postjorion en complément de son blog.
Pour une approche par des livres faciles et simples à lire :
Lordon et AJ Holbecq (l'arnaque de la dette publique) sont très intéressants
Cordialement
http://fauxmonnayeurs.org/
Je vous conseille postjorion en complément de son blog.
Pour une approche par des livres faciles et simples à lire :
Lordon et AJ Holbecq (l'arnaque de la dette publique) sont très intéressants
Cordialement
http://fauxmonnayeurs.org/
L'ineptie de l'intérêt, rien que ça...
Chouette Frédéric Lordon ! j'ai hâte de voir l'émission. :)