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Petit guide picturo-maritime à l'attention des investisseurs
À l'heure où l'on s'interroge sur la véracité d'une vente de "deux toiles peintes sur bois" effectuée par un ancien ministre pour la somme de 500 000 euros, enfilons une bouée et penchons-nous par-dessus le bastingage afin d'étudier ce genre pictural appelé "marines" possiblement propice au blanchiment d'argent, voire au plaisir des yeux.
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Derniers commentaires
En vérité, je vous le dis: ce forum part en couilles.
Amen.
Amen.
> Alain: désolé pour le(a) troll... c'est ma faute.
J'ai déjà eu l'occasion, en privé, de définitivement rabattre son caquet à MONSIEUR Alain Korkos. Je vais aujourd'hui le faire publiquement, car trop c'est trop. Trop de persiflage envers un amateur d'art doublé d'un fin humoriste (car seul MONSIEUR Korkos n'a pas compris le délicat deuxième degré de "la toile sur bois", clin d'oeil de l'homme de goût au goût de l'homme de l'art ). Car oui, MONSIEUR Korkos: Claude Guéant - le Glaude, comme on l'appelait amicalement à la sous-préfecture de Quimper où il fit ses premières rencontres avec les marines - Claude Guéant a bien vendu ses toiles sur bois 500 000 €. Tout rond. Et je le prouve. Démonstration:
A. D'abord attribuons à chaque lettre du nom du peintre, Andries van Eertvelt, la valeur de sa place dans l'alphabet. Nous obtenons la suite suivante:
A| N |D |R |I | E| S| V| A| N |E|E| R | T | V | E | L | T
1 14 4 18 9 5 19 22 1 14 5 5 18 20 22 5 12 20
B. Commençons par multiplier deux des quatre E du nom du peintre avec l'un des deux T présents: 5x5x20 = 500
C. Ensuite prenons les deux les deux E restants et multiplions les avec le T restant (notez que nous utilisons les restes): 5x5x20= 500
D.Multiplions ces E et ces T ensemble: 500x500= 250 000. Gardons précieusement ce 250 000 de côté.
E. Prenons maintenant les deux N et les deux R, divisons les par eux-mêmes et additionnons le résultat: (18/18) + (14/14) = 1 + 1 = 2
F.Faisons la même opération avec les deux A et les deux R: (1/1) + (22/22) = 1 + 1 = 2
G. Prenons ces deux derniers résultats et divisons les par eux-mêmes: 2/2 = 1
H. Multiplions ce dernier résultat à la somme des uniques I et S : 1* (8+19)= 28
I. Retranchons de ce résultat le D qui nous resterait sinon sur les bras: 28-4= 24
J. Enfin divisons ce résultat par la dernière lettre restante, le L: 24/12 = 2
K. Il ne nous reste plus qu'à reprendre le 250 000 que nous avions mis de côté et de le multiplier par cet ultime résultat pour obtenir... 500 000.
Oui, vous lisez bien: les lettres du nom du peintre valent effectivement 500 000. Et comme le peintre est européen de la zone euro, il ne peut s'agir que de 500 000 euros. Car il n'y a pas de hasard.
Alors, MONSIEUR Korkos, on fait moins le malin, hein?
(Bon, je vais m'allonger un peu, là)
A. D'abord attribuons à chaque lettre du nom du peintre, Andries van Eertvelt, la valeur de sa place dans l'alphabet. Nous obtenons la suite suivante:
A| N |D |R |I | E| S| V| A| N |E|E| R | T | V | E | L | T
1 14 4 18 9 5 19 22 1 14 5 5 18 20 22 5 12 20
B. Commençons par multiplier deux des quatre E du nom du peintre avec l'un des deux T présents: 5x5x20 = 500
C. Ensuite prenons les deux les deux E restants et multiplions les avec le T restant (notez que nous utilisons les restes): 5x5x20= 500
D.Multiplions ces E et ces T ensemble: 500x500= 250 000. Gardons précieusement ce 250 000 de côté.
E. Prenons maintenant les deux N et les deux R, divisons les par eux-mêmes et additionnons le résultat: (18/18) + (14/14) = 1 + 1 = 2
F.Faisons la même opération avec les deux A et les deux R: (1/1) + (22/22) = 1 + 1 = 2
G. Prenons ces deux derniers résultats et divisons les par eux-mêmes: 2/2 = 1
H. Multiplions ce dernier résultat à la somme des uniques I et S : 1* (8+19)= 28
I. Retranchons de ce résultat le D qui nous resterait sinon sur les bras: 28-4= 24
J. Enfin divisons ce résultat par la dernière lettre restante, le L: 24/12 = 2
K. Il ne nous reste plus qu'à reprendre le 250 000 que nous avions mis de côté et de le multiplier par cet ultime résultat pour obtenir... 500 000.
Oui, vous lisez bien: les lettres du nom du peintre valent effectivement 500 000. Et comme le peintre est européen de la zone euro, il ne peut s'agir que de 500 000 euros. Car il n'y a pas de hasard.
Alors, MONSIEUR Korkos, on fait moins le malin, hein?
(Bon, je vais m'allonger un peu, là)
Ah que je serais aise de vous suivre, ô Maître,sur Aïvazovski - de préférence un Samedi, pour envoyer à mes copines (trop occupées ou fauchées ou radines pour s'abonner à @si)
Dans la bande, j'aurais bien ajouté Yvon Le Corre, mais il est plus dans le croquis de bateau que dans les marines.
Une peinture dans la chronique me dit quelque chose, comme s'il s'agissait d'un fragment copié/collé d'une toile plus grande. Je n'arrive pas à trouver quoi, ça m'énerve. Quelqu'un peut m'aider ? Il s'agit du Trait de dévouement du capitaine Desse de Bordeaux, envers le Colombus, navire hollandais par Théodore Gudin, 1829.
Merci d'avance.
Merci d'avance.
Eh ben moi je préfère les bateaux anglais des sixties, surtout pour le farniente d'un dimanche après-midi ensoleillé en été, avec une bière fraiche...
J'aime beaucoup la peinture d'Albert Brenet, merci de lui rendre justice! (Mathurin Meheu aussi mais il est quand même plus connu).
« Deux peinturlures qui seraient des croûtes, selon les journalistes de Libé notamment. »
C'est un peu comme si un chroniqueur les appelait des « peinturlures », en fait.
C'est un peu comme si un chroniqueur les appelait des « peinturlures », en fait.
Quelque chose manque à l'article, pourtant: quelle était la cote des tableaux au moment où Guéant est censé les avoir achetés?
A l'origine, il faut le savoir, Andries van Eervelt n'a pas peint que des marines.
Il a aussi barbouillé des natures mortes, des Christs en croix, des Vierges Marie berçant des petits Jésus, des vues de Delft, des laitières, des dentelières et des portraits de sa femme Cornelia.
Mais Cornelia qui était une épouse attentionnée et de bon conseil, se rendit vite compte qu'à part ses bateaux, il ne vendait pas grand chose. Alors un soir de juin 1631, déshinibée par l'absorption de deux bons litres d'Afflighem, elle eut enfin le courage de l'affronter : "Tu sais Andries, lui dit-elle en flamand, tes bateaux sont pas mal, ils ressemblent grosso modo à des bateaux, mais le reste, franchement, tout le reste est à chier. Tiens, rien que le portrait que tu as fait de moi la semaine dernière. T'as vu la gueule que j'ai sur cette toile en bois ? On dirait ta mère."
Andries, lui aussi fortement imbibé, fut à deux doigts de lui coller une beigne. Puis il se ravisa. "Et si Cornelia avait raison ?"
Dès lors, il ne peignit plus que des bateaux. Sur des mers calmes ou démontées, sous des cieux limpides ou tourmentés.
Sans se douter que près de quatre siècles plus tard, il acquerrait une certaine renommée, grâce à un ministre français, amateur d'art éclairé.
Il a aussi barbouillé des natures mortes, des Christs en croix, des Vierges Marie berçant des petits Jésus, des vues de Delft, des laitières, des dentelières et des portraits de sa femme Cornelia.
Mais Cornelia qui était une épouse attentionnée et de bon conseil, se rendit vite compte qu'à part ses bateaux, il ne vendait pas grand chose. Alors un soir de juin 1631, déshinibée par l'absorption de deux bons litres d'Afflighem, elle eut enfin le courage de l'affronter : "Tu sais Andries, lui dit-elle en flamand, tes bateaux sont pas mal, ils ressemblent grosso modo à des bateaux, mais le reste, franchement, tout le reste est à chier. Tiens, rien que le portrait que tu as fait de moi la semaine dernière. T'as vu la gueule que j'ai sur cette toile en bois ? On dirait ta mère."
Andries, lui aussi fortement imbibé, fut à deux doigts de lui coller une beigne. Puis il se ravisa. "Et si Cornelia avait raison ?"
Dès lors, il ne peignit plus que des bateaux. Sur des mers calmes ou démontées, sous des cieux limpides ou tourmentés.
Sans se douter que près de quatre siècles plus tard, il acquerrait une certaine renommée, grâce à un ministre français, amateur d'art éclairé.
<<"toiles peintes sur bois" (on ne s'en lasse pas…)>>
Aurait-il pu s'agir de "marouflage" sur bois comme dans cette marine de Raoul Dufy ?
Aurait-il pu s'agir de "marouflage" sur bois comme dans cette marine de Raoul Dufy ?
tiens, ça me fait penser que j'ai, dans mon grenier, une petite marine bien sympathique et avec aussi tout plein d'hommes sur un bateau : Ground Swell ou quelque chose comme ça...
ahem....mais euh..... moi aussi j'ai le droit de blanchir des tableaux......en tous les cas j'aurais bien aimé blanchir celui-ci....on peut rêver non mais.......
merci m'sieur Korkos de réhabiliter les marines
pi surtout grrhumpff c'est effectivement très énigmatique ce "marché de l'art"....et parfois très injuste quand on pense à des Van Gogh mort dans la misère !
.
ahem....mais euh..... moi aussi j'ai le droit de blanchir des tableaux......en tous les cas j'aurais bien aimé blanchir celui-ci....on peut rêver non mais.......
merci m'sieur Korkos de réhabiliter les marines
pi surtout grrhumpff c'est effectivement très énigmatique ce "marché de l'art"....et parfois très injuste quand on pense à des Van Gogh mort dans la misère !
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Merci, cher Alain Korkos pour ce rappel de la bonne peinturlure. Sur Méheut, on peut aussi se repaître des dessins et tablotins qu'il peignit lors de la guerre de 14... Il rentra du Japon pour les batailles de l'Artois... Tss...
Paul Verlaine
L'Océan sonore
Palpite sous l'oeil
De la lune en deuil
Et palpite encore,
Tandis qu'un éclair
Brutal et sinistre
Fend le ciel de bistre
D'un long zigzag clair,
Et que chaque lame,
En bonds convulsifs,
Le long des récifs
Va, vient, luit et clame,
Et qu'au firmament,
Où l'ouragan erre,
Rugit le tonnerre
Formidablement.
Arthur Rimbaud
Les chars d'argent et de cuivre -
Les proues d'acier et d'argent -
Battent l'écume, -
Soulèvent les souches des ronces.
Les courants de la lande,
Et les ornières immenses du reflux,
Filent circulairement vers l'est,
Vers les piliers de la forêt, -
Vers les fûts de la jetée,
Dont l'angle est heurté par des tourbillons de lumière.
Stéphane Mallarmé (brise marine)
La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
Ô nuits ! ni la clarté déserte de ma lampe
Sur le vide papier que la blancheur défend
Et ni la jeune femme allaitant son enfant.
Je partirai ! Steamer balançant ta mâture,
Lève l'ancre pour une exotique nature !
Un Ennui, désolé par les cruels espoirs,
Croit encore à l'adieu suprême des mouchoirs !
Et, peut-être, les mâts, invitant les orages,
Sont-ils de ceux qu'un vent penche sur les naufrages
Perdus, sans mâts, sans mâts, ni fertiles îlots ...
Mais, ô mon coeur, entends le chant des matelots !
L'Océan sonore
Palpite sous l'oeil
De la lune en deuil
Et palpite encore,
Tandis qu'un éclair
Brutal et sinistre
Fend le ciel de bistre
D'un long zigzag clair,
Et que chaque lame,
En bonds convulsifs,
Le long des récifs
Va, vient, luit et clame,
Et qu'au firmament,
Où l'ouragan erre,
Rugit le tonnerre
Formidablement.
Arthur Rimbaud
Les chars d'argent et de cuivre -
Les proues d'acier et d'argent -
Battent l'écume, -
Soulèvent les souches des ronces.
Les courants de la lande,
Et les ornières immenses du reflux,
Filent circulairement vers l'est,
Vers les piliers de la forêt, -
Vers les fûts de la jetée,
Dont l'angle est heurté par des tourbillons de lumière.
Stéphane Mallarmé (brise marine)
La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
Ô nuits ! ni la clarté déserte de ma lampe
Sur le vide papier que la blancheur défend
Et ni la jeune femme allaitant son enfant.
Je partirai ! Steamer balançant ta mâture,
Lève l'ancre pour une exotique nature !
Un Ennui, désolé par les cruels espoirs,
Croit encore à l'adieu suprême des mouchoirs !
Et, peut-être, les mâts, invitant les orages,
Sont-ils de ceux qu'un vent penche sur les naufrages
Perdus, sans mâts, sans mâts, ni fertiles îlots ...
Mais, ô mon coeur, entends le chant des matelots !
héhé on rigole toujours bien avec les chroniques d'A. Korkos
Comme le dit La Tribune de l'art, Guéant n'a jamais demandé de certificat d'exportation.
Et voici le drôle d'article proposé par Didier Rykner...
http://www.latribunedelart.com/deux-ou-trois-echappatoires-possibles-pour-claude-gueant
Et voici le drôle d'article proposé par Didier Rykner...
http://www.latribunedelart.com/deux-ou-trois-echappatoires-possibles-pour-claude-gueant
on voit bien les tableaux vendus ici
;o)
;o)
Merci à Claude Guéant pour cette chronique.
Va falloir transmettre ce billet à la justice, Alain, dans l'affaire Guéant :)
Sinon y'a un bug dans un descriptif de lien, le tableau la cale de Saint-Guénolé
> La cale de Saint Gue%u0301nole%u0301 par Mathurin Méheut <
Sinon y'a un bug dans un descriptif de lien, le tableau la cale de Saint-Guénolé
> La cale de Saint Gue%u0301nole%u0301 par Mathurin Méheut <