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Philippe Martinez, capitaine de remorqueur, héros inconnu
Vous ne connaissez pas Philippe Martinez. Vous ne l'avez jamais vu à la télé
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Derniers commentaires
Monsieur Schneidermann, je viens à mon tour m'inscrire en faux contre une phrase de votre billet :
«Pour les adversaires de Frontex, pour les partisans d'une politique plus accueillante et plus transparente, le migrant utile est le migrant mort, échoué sur une plage italienne. Pas le migrant sauvé.»
J'y ai répondu sur Mediapart, puisque Marie Rambeault vous a cité dans son commentaire de mon article, dans mon blog :
http:// blogs.mediapart.fr/blog/bonneau-alain/031014/refugies-qui-meurent-par-dizaines-de-milliers-en-mediterranee
(sans espace après les //)
Je vous prie d'y lire ma réponse, en fin d'un article très documenté sur le sujet, publié le 3 octobre.
«Pour les adversaires de Frontex, pour les partisans d'une politique plus accueillante et plus transparente, le migrant utile est le migrant mort, échoué sur une plage italienne. Pas le migrant sauvé.»
J'y ai répondu sur Mediapart, puisque Marie Rambeault vous a cité dans son commentaire de mon article, dans mon blog :
http:// blogs.mediapart.fr/blog/bonneau-alain/031014/refugies-qui-meurent-par-dizaines-de-milliers-en-mediterranee
(sans espace après les //)
Je vous prie d'y lire ma réponse, en fin d'un article très documenté sur le sujet, publié le 3 octobre.
Un drame que certains titres de presse ont abordé, mais sans toutefois lui accorder le large écho qu'il méritait :
Une des chattes de Marine Le Pen a été tuée par un des dobermans de son père.
La tragédie s'est déroulée hier, dans la propriété familiale de Montretout, que la présidente du FN, sous le choc, a immédiatement quittée pour s'installer à La Celle-Saint-Cloud.
On ignore les motifs de l'agression, mais le félin étant bengali, on peut supposer que le doberman, dressé pour distinguer les humains et les animaux de souche des espèces exotiques, n'ait pas apprécié l'intrusion d'une chatte étrangère sur le territoire de son maître.
Rappelons que si le doberman est d'origine germanique, il a, quant à lui, parfaitement réussi à s'intégrer à notre environnement national, en assurant parfaitement la garde de nos grands domaines privés.
Il est d'ailleurs surprenant qu'une femme aussi avisée que Marine Le Pen, consciente des dangers dus à l'insécurité grandissante, lui préfère ces inoffensifs et ridicules chachats-à-leur-mémère.
Une des chattes de Marine Le Pen a été tuée par un des dobermans de son père.
La tragédie s'est déroulée hier, dans la propriété familiale de Montretout, que la présidente du FN, sous le choc, a immédiatement quittée pour s'installer à La Celle-Saint-Cloud.
On ignore les motifs de l'agression, mais le félin étant bengali, on peut supposer que le doberman, dressé pour distinguer les humains et les animaux de souche des espèces exotiques, n'ait pas apprécié l'intrusion d'une chatte étrangère sur le territoire de son maître.
Rappelons que si le doberman est d'origine germanique, il a, quant à lui, parfaitement réussi à s'intégrer à notre environnement national, en assurant parfaitement la garde de nos grands domaines privés.
Il est d'ailleurs surprenant qu'une femme aussi avisée que Marine Le Pen, consciente des dangers dus à l'insécurité grandissante, lui préfère ces inoffensifs et ridicules chachats-à-leur-mémère.
"Est-ce parce que les journalistes considèrent a-priori que leurs lecteurs, leurs auditeurs, ..''
Daniel, il n'y a pas d'a-priori, il ya une ligne éditoriale, définissant les valeurs à mettre en lumière et leurs héros qui en incarnent l'excellence.
Si de simples valeurs humaines relèvent du " biblique et du miracle " c'est qu'elles doivent rester irréelles, voir sans lendemain.
Daniel, il n'y a pas d'a-priori, il ya une ligne éditoriale, définissant les valeurs à mettre en lumière et leurs héros qui en incarnent l'excellence.
Si de simples valeurs humaines relèvent du " biblique et du miracle " c'est qu'elles doivent rester irréelles, voir sans lendemain.
Bonjour Daniel,
J'ai donc cliqué sur le lien pour voir l'interview de ce marin "humain". C'est intéressant de la radio qu'on voit… surtout quand on voit l'entrevoyeur et l'entrevu.
À l'oreille seule, j'aurais probablement remarqué que Thomas Sotto sait choisir et formuler ses questions pour que son invité apparaisse tel qu'il le souhaite, en héros modeste de nos temps de repli sur soi. Avec le renfort de la question forcément spontanée de Daniel Cohn Bendit qui a le double mérite de rendre plus humain le questionneur autant que le questionné. Et de faire incidemment et forcément involontairement entrer dans le débat notre politique nationale avec ces Vannetais qui préfèreraient laisser les migrants couler qui nous font irrésistiblement penser à un "effet FN".
Voilà donc pourquoi Thomas Sotto a besoin d'enfoncer le clou à la fin de l'entrevue : "C'est ça qu'on appelle un être humain". Celui qui accueille le migrant. Si possible par paquets de 100. Au cas ou l'auditeur mal réveillé aurait besoin qu'on lui mette les points sur les i…
J'aurai probablement remarqué aussi que ledit héros n'avait pas grande difficulté à se couler dans le moule. Don avéré pour la radio ou questions particulièrement bien amenées ?
J'aurai remarqué enfin que le héros connait particulièrement bien son dossier lorsqu'il égrène la typologie des migrants selon leur pays d'origine. Le remorquage de haute-mer laisse apparemment beaucoup de temps pour potasser les rapports de l'Office international des migrations.
À l'œil enfin, j'aurai remarqué qu'à la fin, le héros remballe ses fiches comme un quelconque homme politique. Qu'y avait-il donc sur ces fiches ?
Tout ceci ne remet pas en cause la véracité du récit. Je crois que Philippe Martinez est bien un vrai capitaine de remorqueur en haute mer, qu'il a fait exactement ce qu'il raconte y compris distribuer ses cartes de visite pour avoir des nouvelles, que les consignes dans la société qui l'emploi sont de porter assistance aux navires en perdition… ce qui est aussi une règle de base de la navigation internationale à laquelle une grosse compagnie peut certainement difficilement se soustraire.
D'où cette gêne indéfinissable, ténue mais tenace, à l'écoute, renforcée par la vision ? Peut-être parce qu'il faut y voir avant tout une œuvre médiatique, selon un angle comme disent les journalistes et qu'il serait plus intéressant de consacrer du temps d'antenne non pas à l'héroïsme du capitaine mais à tous les pourquoi et les comment de ces migrations de fortune.
Aussi à cause de l'emploi binaire du terme humain comme forcément opposé à inhumain. Alors que les passeurs sont aussi humains que Philippe Martinez mais une autre face de l'humanité. Comme Hitler et bien d'autres. Seulement nos sociétés occidentales s'échinent à séparer le deux comme s'il était insupportable d'accepter qu'être humain c'est être bien et mal en même temps même si à des degrés divers. Même l'abbé Pierre et Mère Thérésa. Et même Philippe Martinez.
Dans ce sens interroger un passeur (sans le juger ce qui risque d'être difficile pour Thomas Sotto) serait éminemment plus enrichissant.
Désolé Daniel, je ne suis pas arrivé à entendre "[la] sorte de miracle brut, de scène biblique[…]". Juste un récit de plus dont les radios (et peut-être leurs auditeurs) sont friandes. À moins que ne je sois définitivement devenu cynique, ce que je suis prêt à entendre.
Mais ça n'était pas l'objet de la question.Quoique…
J'ai donc cliqué sur le lien pour voir l'interview de ce marin "humain". C'est intéressant de la radio qu'on voit… surtout quand on voit l'entrevoyeur et l'entrevu.
À l'oreille seule, j'aurais probablement remarqué que Thomas Sotto sait choisir et formuler ses questions pour que son invité apparaisse tel qu'il le souhaite, en héros modeste de nos temps de repli sur soi. Avec le renfort de la question forcément spontanée de Daniel Cohn Bendit qui a le double mérite de rendre plus humain le questionneur autant que le questionné. Et de faire incidemment et forcément involontairement entrer dans le débat notre politique nationale avec ces Vannetais qui préfèreraient laisser les migrants couler qui nous font irrésistiblement penser à un "effet FN".
Voilà donc pourquoi Thomas Sotto a besoin d'enfoncer le clou à la fin de l'entrevue : "C'est ça qu'on appelle un être humain". Celui qui accueille le migrant. Si possible par paquets de 100. Au cas ou l'auditeur mal réveillé aurait besoin qu'on lui mette les points sur les i…
J'aurai probablement remarqué aussi que ledit héros n'avait pas grande difficulté à se couler dans le moule. Don avéré pour la radio ou questions particulièrement bien amenées ?
J'aurai remarqué enfin que le héros connait particulièrement bien son dossier lorsqu'il égrène la typologie des migrants selon leur pays d'origine. Le remorquage de haute-mer laisse apparemment beaucoup de temps pour potasser les rapports de l'Office international des migrations.
À l'œil enfin, j'aurai remarqué qu'à la fin, le héros remballe ses fiches comme un quelconque homme politique. Qu'y avait-il donc sur ces fiches ?
Tout ceci ne remet pas en cause la véracité du récit. Je crois que Philippe Martinez est bien un vrai capitaine de remorqueur en haute mer, qu'il a fait exactement ce qu'il raconte y compris distribuer ses cartes de visite pour avoir des nouvelles, que les consignes dans la société qui l'emploi sont de porter assistance aux navires en perdition… ce qui est aussi une règle de base de la navigation internationale à laquelle une grosse compagnie peut certainement difficilement se soustraire.
D'où cette gêne indéfinissable, ténue mais tenace, à l'écoute, renforcée par la vision ? Peut-être parce qu'il faut y voir avant tout une œuvre médiatique, selon un angle comme disent les journalistes et qu'il serait plus intéressant de consacrer du temps d'antenne non pas à l'héroïsme du capitaine mais à tous les pourquoi et les comment de ces migrations de fortune.
Aussi à cause de l'emploi binaire du terme humain comme forcément opposé à inhumain. Alors que les passeurs sont aussi humains que Philippe Martinez mais une autre face de l'humanité. Comme Hitler et bien d'autres. Seulement nos sociétés occidentales s'échinent à séparer le deux comme s'il était insupportable d'accepter qu'être humain c'est être bien et mal en même temps même si à des degrés divers. Même l'abbé Pierre et Mère Thérésa. Et même Philippe Martinez.
Dans ce sens interroger un passeur (sans le juger ce qui risque d'être difficile pour Thomas Sotto) serait éminemment plus enrichissant.
Désolé Daniel, je ne suis pas arrivé à entendre "[la] sorte de miracle brut, de scène biblique[…]". Juste un récit de plus dont les radios (et peut-être leurs auditeurs) sont friandes. À moins que ne je sois définitivement devenu cynique, ce que je suis prêt à entendre.
Mais ça n'était pas l'objet de la question.Quoique…
>>qui préfèreraient laisser les migrants couler qui nous font irrésistiblement penser à un "effet FN".
Je conteste. Moi qui suis à la fois membre de FN et skipper occasionnel en Méditerrané, j'aurais agi exactement pareil. L'idée de laisser couler sans assistance un navire en détresse ne peut venir à l'idée d'un marin, quelques soient ses opinions politiques.
Plusieurs petites choses sur cette interview:
1) Je trouve que le journaliste pose de bonnes questions. Il y a un juteux "business" de passeurs. 1000 à 3000$ pour une traversée, c'est plus que rentable.
2) Ce capitaine à eu la chance d'avoir pu embarquer des centaines de personnes sur un remorqueur sans problème. La pire situation que je puisse imaginer à un marin, c'est d'être devant des centaines de personnes en train de se noyer et de ne pouvoir tous les sauver faute de déplacement pleine charge. A titre de comparaison, je navigue sur une coque de 40 pieds (11 mètres, environ 8-10 tonnes de déplacement) qui peut difficilement accepter plus de 13 personnes sans être en danger (je ne parle pas des normes de sécurité ni de l'avitaillement, mais juste du risque de chavirage)..
Je conteste. Moi qui suis à la fois membre de FN et skipper occasionnel en Méditerrané, j'aurais agi exactement pareil. L'idée de laisser couler sans assistance un navire en détresse ne peut venir à l'idée d'un marin, quelques soient ses opinions politiques.
Plusieurs petites choses sur cette interview:
1) Je trouve que le journaliste pose de bonnes questions. Il y a un juteux "business" de passeurs. 1000 à 3000$ pour une traversée, c'est plus que rentable.
2) Ce capitaine à eu la chance d'avoir pu embarquer des centaines de personnes sur un remorqueur sans problème. La pire situation que je puisse imaginer à un marin, c'est d'être devant des centaines de personnes en train de se noyer et de ne pouvoir tous les sauver faute de déplacement pleine charge. A titre de comparaison, je navigue sur une coque de 40 pieds (11 mètres, environ 8-10 tonnes de déplacement) qui peut difficilement accepter plus de 13 personnes sans être en danger (je ne parle pas des normes de sécurité ni de l'avitaillement, mais juste du risque de chavirage)..
[quote=Retraité volontaire]Moi qui suis à la fois membre de FN et skipper occasionnel en Méditerrané, j'aurais agi exactement pareil.
Héhé... personne n'est parfait...
Blague à part, cela vous honore. Vous êtes de ceux qui font passer les valeurs humaines supérieures (ici, celles des marins, le film "Respiro" y fait référence) avant leurs croyances politiques. Je vous souhaite de continuer dans cette voie.
Héhé... personne n'est parfait...
Blague à part, cela vous honore. Vous êtes de ceux qui font passer les valeurs humaines supérieures (ici, celles des marins, le film "Respiro" y fait référence) avant leurs croyances politiques. Je vous souhaite de continuer dans cette voie.
Ah ! Cruel, moi qui avais en effet envie de me laisser aller à un peu de paresse intellectuelle !
Ce que j'ai cru comprendre, c'est qu'il a déjà raconté cela plusieurs fois, ce qui peut expliquer le côté "rôdé", et si j'avais été à sa place sur le plateau (pure hypothèse), j'y serais peut-être allé avec des notes, pour éviter d'avoir trop de remords dans l'escalier (peur d'être manipulé, de ne pas dire certaines choses, de les dire mal ...?).
Mais je crois aussi percevoir qu'il a déjà raconté son histoire aux journalistes, peut-être même à Cohn-Bendit aussi, et que ce côté "répété" se perçoit dans certains regards : ce type me semble assez sincère d'ailleurs pour ne pas savoir dissimuler que l'entretien a en quelque sorte déjà eu lieu...
Mais j'ai peut-être trop envie de croire que les questions proviennent justement de ce que Sotto sait ce qu'il veut faire entendre dans un récit sans doute trop long pour être radiogénique, et que ce brave capitaine est en effet ce qu'on veut nous faire percevoir de lui...
Ce que j'ai cru comprendre, c'est qu'il a déjà raconté cela plusieurs fois, ce qui peut expliquer le côté "rôdé", et si j'avais été à sa place sur le plateau (pure hypothèse), j'y serais peut-être allé avec des notes, pour éviter d'avoir trop de remords dans l'escalier (peur d'être manipulé, de ne pas dire certaines choses, de les dire mal ...?).
Mais je crois aussi percevoir qu'il a déjà raconté son histoire aux journalistes, peut-être même à Cohn-Bendit aussi, et que ce côté "répété" se perçoit dans certains regards : ce type me semble assez sincère d'ailleurs pour ne pas savoir dissimuler que l'entretien a en quelque sorte déjà eu lieu...
Mais j'ai peut-être trop envie de croire que les questions proviennent justement de ce que Sotto sait ce qu'il veut faire entendre dans un récit sans doute trop long pour être radiogénique, et que ce brave capitaine est en effet ce qu'on veut nous faire percevoir de lui...
j'ai peut-être trop envie de croire que (...) ce brave capitaine est en effet ce qu'on veut nous faire percevoir de lui
Sûr que je préférerais trinquer avec lui qu'avec le je-roule-ma-caisse du Costa Concordia.
Un détail qui m'a frappé dans sa parole : il se réfère régulièrement à son équipage. Un vrai capitaine, quoi, avec qui on irait au bout du monde...
Sûr que je préférerais trinquer avec lui qu'avec le je-roule-ma-caisse du Costa Concordia.
Un détail qui m'a frappé dans sa parole : il se réfère régulièrement à son équipage. Un vrai capitaine, quoi, avec qui on irait au bout du monde...
J'ai aussi visionné cette interview. J'y ai surtout remarqué ce Thomas Sotto qui se fiche complètement du sujet, regarde aussi ses fiches, à droite et à gauche, ne s'intéresse qu'à ce qui doit venir ensuite. Pour tenir dans son timing. Philippe Martinez ou un autre sujet, il s'en fiche. Rien d'intéressant à attendre de ce côté-ci, les médias, as usual...Triste, triste...
Je crois qu'en France s'est bâti depuis quelques années un état d'esprit détestable par rapport aux migrants, qui ne sont vu que comme des sortes de parasites venant ruiner le pays.
Un "bon" indicateur se trouve dans les commentaires des sites d'informations (et pas que le Figaro, on trouve aussi un paquet de saloperies dans les commentaires postés sur les sites du Monde ou du NouvelObs) dès qu'ils parlent de ce sujet, que ce soit la noyade de centaines de clandestins (eh oui, c'est bien triste, mais pour ceux là combient sont arrivé en france ?) ou même toute évocation plus ou moins désincarnée.
Le meilleur exemple en est les réactions à la sortie du film Samba avec Omar Sy. Allez lire, c'est souvent édifiant, et très souvent désespérant...
Un "bon" indicateur se trouve dans les commentaires des sites d'informations (et pas que le Figaro, on trouve aussi un paquet de saloperies dans les commentaires postés sur les sites du Monde ou du NouvelObs) dès qu'ils parlent de ce sujet, que ce soit la noyade de centaines de clandestins (eh oui, c'est bien triste, mais pour ceux là combient sont arrivé en france ?) ou même toute évocation plus ou moins désincarnée.
Le meilleur exemple en est les réactions à la sortie du film Samba avec Omar Sy. Allez lire, c'est souvent édifiant, et très souvent désespérant...
"Sans doute l'histoire de Philippe Martinez (...) n'est-elle vraiment utile à personne".
Voilà une remarque qu'elle est bonne.
Ne faudrait-il pas se poser la question chaque fois que l'on reçoit une "information", en particulier via la presse mainstream : à qui profite [s]le crime[/s] cette "information"?
Voilà une remarque qu'elle est bonne.
Ne faudrait-il pas se poser la question chaque fois que l'on reçoit une "information", en particulier via la presse mainstream : à qui profite [s]le crime[/s] cette "information"?
On remarquera le titre de l'entretien du capitaine sur Europe 1: "Migrants en Méditerranée : un capitaine témoigne"
D'une tiédeur assumée, pas de mention de l'action du marin. Vraiment, Daniel a raison, les médias imaginent que leur auditeurs préfèrent les migrants loin de chez eux, et ils les accompagnent. La peur du naufrage d'audience se mesure tristement ici.
D'une tiédeur assumée, pas de mention de l'action du marin. Vraiment, Daniel a raison, les médias imaginent que leur auditeurs préfèrent les migrants loin de chez eux, et ils les accompagnent. La peur du naufrage d'audience se mesure tristement ici.
"Un être humain", tout simplement, ce capitaine de remorqueur. Ainsi que con équipage et même son employeur.
Mais vous, Daniel, je vous trouve d'une violente injustice quand vous écrivez: Pour les adversaires de Frontex, pour les partisans d'une politique plus accueillante et plus transparente, le migrant utile est le migrant mort, échoué sur une plage italienne. Pas le migrant sauvé.
Je suis une "adversaire de Frontex", partisane d'une politique [s]plus[/s] (non, pas "plus"!) accueillante et transparente. Si on peut l'exprimer ainsi, moi je dirais plutôt "citoyenne du monde"). Le migrant mort ne m'est d'aucune "utilité". Je préfère, et de loin, le migrant sauvé. Pas seulement par humanisme. Mais parce que le migrant sauvé nous tire vers plus d'espoir et d'humanité, alors que le migrant mort nous désespère et nous rend fatalistes.
Puisqu'on parle de migrant mort, souvenons-nous qu'à Lampedusa, les morts ont eu droit à la nationalité italienne à titre posthume. Mais pas les vivants. À nos hypocrites décideurs, le migrant mort est bien utile pour se dédouaner.
Mais vous, Daniel, je vous trouve d'une violente injustice quand vous écrivez: Pour les adversaires de Frontex, pour les partisans d'une politique plus accueillante et plus transparente, le migrant utile est le migrant mort, échoué sur une plage italienne. Pas le migrant sauvé.
Je suis une "adversaire de Frontex", partisane d'une politique [s]plus[/s] (non, pas "plus"!) accueillante et transparente. Si on peut l'exprimer ainsi, moi je dirais plutôt "citoyenne du monde"). Le migrant mort ne m'est d'aucune "utilité". Je préfère, et de loin, le migrant sauvé. Pas seulement par humanisme. Mais parce que le migrant sauvé nous tire vers plus d'espoir et d'humanité, alors que le migrant mort nous désespère et nous rend fatalistes.
Puisqu'on parle de migrant mort, souvenons-nous qu'à Lampedusa, les morts ont eu droit à la nationalité italienne à titre posthume. Mais pas les vivants. À nos hypocrites décideurs, le migrant mort est bien utile pour se dédouaner.
Pour les adversaires de Frontex, pour les partisans d'une politique plus accueillante et plus transparente, le migrant utile est le migrant mort, échoué sur une plage italienne. Pas le migrant sauvé.
Elle est curieuse, cette phrase.
Le migrant sauvé est tout de même la finalité du combat de ces militants.
On ose espérer qu'aucun d'eux ne souhaite un plus grand nombre de victimes, dans seul le but de dénoncer l'intransigeance de Frontex.
Elle est curieuse, cette phrase.
Le migrant sauvé est tout de même la finalité du combat de ces militants.
On ose espérer qu'aucun d'eux ne souhaite un plus grand nombre de victimes, dans seul le but de dénoncer l'intransigeance de Frontex.
M'étonnerait que Malfaisant Ier et bientôt II le prenne comme ministre de l'immigration.
(Blague à part, il a de la chance de ne pas être poursuivi comme les gens qui aident les migrants à Calais et ailleurs. Déjà qu'il se fait eng... par de bons Vannetais pour ne pas les avoir laissés crever...)
PS Vu la vidéo. Quelle sacrée tête de marin breton !
(Blague à part, il a de la chance de ne pas être poursuivi comme les gens qui aident les migrants à Calais et ailleurs. Déjà qu'il se fait eng... par de bons Vannetais pour ne pas les avoir laissés crever...)
PS Vu la vidéo. Quelle sacrée tête de marin breton !