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« Plaisirs asymétriques de la séduction »...
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J'ai le plaisir de découvrir ce texte de Judith.
sans disposer d'aucune érudition pour traiter de" féminisme et de désir", je reconnais que ce sujet résonne en moi de façon singulière.
Je suis d'abord tout à fait incapable de définir ce qu'est le féminisme car j'ai été élevé par une mère et une grand-mère pesant sur mon existence plus fortement que mon père absorbé dans l'effacement et le silence. Jusqu'à mon adolescence je pensais que le désir féminin devait être plus puissant tant mon expérience intime me portait à la diversité et à la frivolité de mes élections amoureuses.
Paradoxalement, il y a déjà plus de trente ans, le choix d'études scientifiques plutôt que sanitaires , littéraires ou juridiques a bouleversé mon opinion d'alors.
Le troupeau de jeunes mâles, encadré de velus, que nous formions alors ne disposait que de très peu de temps et d'espace pour exprimer et assouvir ses désirs sexuels. Pourtant, les quelques heures de cours de français étaient un exutoire, modeste mais combien utile, à nos esprits chargés alors de testotérone stérile.
Notre professeur était alors une femme encore jeune, d'une beauté brune singulière, élégante à la voix douce et aux regards tendres.
Je ne sais plus exactement ce qu'étaient les objets de nos commentaires résumés et dissertations tout au long de cette année de taupe, Lucien leuwen de Stendhal et Une vie de Maupassant, il me semble, histoires aux érotismes contrariés sans aucun doute mais propices aux analyses et surtout surtout, combien ces souvenirs réveillent en moi de souvenirs plein de rires et de moments heureux, aux effets maîtrisés de notre professeur suscitant notre intérêt au rythme de ses foulards glissant sur son chemisier dévoilant à nos yeux attentifs ses petits seins et leurs tétons pointés.
Je dois avouer que je guettais chaque semaine avec impatience le déploiement espiègle et expert de l'unique jupe de notre vie d'alors.
Deux ou trois années plus tard, alors que l'expérience de cette continence choisie et imposée développait trop souvent les excès des longs et orgiaques bizuthages d'alors, j'eus la stupéfaction de découvrir ma professeur de français au côté de bernard Pivot. Elle n'avait pas changé, aussi indéchiffrable dans ses sourires et ses regards, toujours aussi séduisante. Elle présentait alors son dernier ouvrage "la maison du désir".
A sa lecture, se confirmait l'inexplicable de mes rires d'autrefois, l'étendue et la maîtrise du désir de l'autre celui qu'il provoque et celui qu'il éprouve. Merci à France Huser pour cette révélation adolescente.
sans disposer d'aucune érudition pour traiter de" féminisme et de désir", je reconnais que ce sujet résonne en moi de façon singulière.
Je suis d'abord tout à fait incapable de définir ce qu'est le féminisme car j'ai été élevé par une mère et une grand-mère pesant sur mon existence plus fortement que mon père absorbé dans l'effacement et le silence. Jusqu'à mon adolescence je pensais que le désir féminin devait être plus puissant tant mon expérience intime me portait à la diversité et à la frivolité de mes élections amoureuses.
Paradoxalement, il y a déjà plus de trente ans, le choix d'études scientifiques plutôt que sanitaires , littéraires ou juridiques a bouleversé mon opinion d'alors.
Le troupeau de jeunes mâles, encadré de velus, que nous formions alors ne disposait que de très peu de temps et d'espace pour exprimer et assouvir ses désirs sexuels. Pourtant, les quelques heures de cours de français étaient un exutoire, modeste mais combien utile, à nos esprits chargés alors de testotérone stérile.
Notre professeur était alors une femme encore jeune, d'une beauté brune singulière, élégante à la voix douce et aux regards tendres.
Je ne sais plus exactement ce qu'étaient les objets de nos commentaires résumés et dissertations tout au long de cette année de taupe, Lucien leuwen de Stendhal et Une vie de Maupassant, il me semble, histoires aux érotismes contrariés sans aucun doute mais propices aux analyses et surtout surtout, combien ces souvenirs réveillent en moi de souvenirs plein de rires et de moments heureux, aux effets maîtrisés de notre professeur suscitant notre intérêt au rythme de ses foulards glissant sur son chemisier dévoilant à nos yeux attentifs ses petits seins et leurs tétons pointés.
Je dois avouer que je guettais chaque semaine avec impatience le déploiement espiègle et expert de l'unique jupe de notre vie d'alors.
Deux ou trois années plus tard, alors que l'expérience de cette continence choisie et imposée développait trop souvent les excès des longs et orgiaques bizuthages d'alors, j'eus la stupéfaction de découvrir ma professeur de français au côté de bernard Pivot. Elle n'avait pas changé, aussi indéchiffrable dans ses sourires et ses regards, toujours aussi séduisante. Elle présentait alors son dernier ouvrage "la maison du désir".
A sa lecture, se confirmait l'inexplicable de mes rires d'autrefois, l'étendue et la maîtrise du désir de l'autre celui qu'il provoque et celui qu'il éprouve. Merci à France Huser pour cette révélation adolescente.
Judith, votre article me donne envie de vous donner ce lien.
http://www.dailymotion.com/video/xdlq41_le-prive-est-politique-pornographie_school#from=embed
http://www.dailymotion.com/video/xdlq41_le-prive-est-politique-pornographie_school#from=embed
... Suite à ces délires collectifs menés de mains de maîtres from USA, votre article Judith fait un bien fou,
crève l'abcès de ce refoulement purulent qui envahit la presse française, et ligote la posture des femmes comme jamais !
Au secours !
Hier soir, par hasard, comme ça, il m'a pris d'écouter tout ce qui pouvait m'être donné à entendre de Philippe Léotard chantant.
Euh... oui, c'est vrai, c'est un homme. On pourrait dire que c'est hors sujet. Ben justement, non !
Être en proie au désir d'aimer, c'était justement le fil qu'il déliait majestueusement.
Oui, la violence de l'amour, il en savait le prix, mais affirmait que la pire des violences est de ne pas aimer.
Pour chanter comme Léotard, il faut avoir osé tout traverser de la question d'aimer. Sa voix contient les tremblements,
les désastres obscurs, les élans viscéraux qui mènent aux sommets du don de soi sans compter.
Il déborde Léo Ferré dont il emprunte les textes. Il aborde tous les rivages les plus émouvants qu'un être humain puisse fréquenter.
"Fumer tue".
Eh oui... le désir tue aussi. il n'y a pas de doute.
Mais une société qui s'empare du désir de ses citoyens, d'abord par les dictats de la consommation et simultanément
manipule le bâton de la répression en tous genres, n'atteint-elle pas le plus haut degré de violence perverse
contre l'humanité toute entière ?
Que l'on soit homme ou femme, de quoi est-il encore permis de jouir ?
Il faut se réveiller ! Viiiiiiite !
crève l'abcès de ce refoulement purulent qui envahit la presse française, et ligote la posture des femmes comme jamais !
Au secours !
Hier soir, par hasard, comme ça, il m'a pris d'écouter tout ce qui pouvait m'être donné à entendre de Philippe Léotard chantant.
Euh... oui, c'est vrai, c'est un homme. On pourrait dire que c'est hors sujet. Ben justement, non !
Être en proie au désir d'aimer, c'était justement le fil qu'il déliait majestueusement.
Oui, la violence de l'amour, il en savait le prix, mais affirmait que la pire des violences est de ne pas aimer.
Pour chanter comme Léotard, il faut avoir osé tout traverser de la question d'aimer. Sa voix contient les tremblements,
les désastres obscurs, les élans viscéraux qui mènent aux sommets du don de soi sans compter.
Il déborde Léo Ferré dont il emprunte les textes. Il aborde tous les rivages les plus émouvants qu'un être humain puisse fréquenter.
"Fumer tue".
Eh oui... le désir tue aussi. il n'y a pas de doute.
Mais une société qui s'empare du désir de ses citoyens, d'abord par les dictats de la consommation et simultanément
manipule le bâton de la répression en tous genres, n'atteint-elle pas le plus haut degré de violence perverse
contre l'humanité toute entière ?
Que l'on soit homme ou femme, de quoi est-il encore permis de jouir ?
Il faut se réveiller ! Viiiiiiite !
"Si j’ai bien compris. Mais je n’en suis pas sûre. Je ne suis pas sûre d’avoir compris..."
Peut être auriez vous pu arrêter là votre "méditation du jour", juste le temps de l'investigation? car s'il est une critique qu'on ne peut faire à Joan W. Scott c'est bien celle de : " s'embourber (souvent) dans d’assez grotesques contresens quand elle cite ses adversaires", c'est bien mal la connaitre et c'est sous-estimer la connaissance qu'elle a de ses adversaires.
Ce qui me gêne dans votre propos c'est qu'il donne le sentiment que vous vous inscrivez dans cette controverse, mais en prenant de la hauteur. Il y aurait d'un côté ces intellos féministes, aux discours abscons et de l'autre une troisième voie, la votre, qui si on la suivait permettrait peut être de sortir de l'ornière...
Se faisant vous balayer, d'un revers de mains, le cœur du débat qui les oppose: peut-on penser le désir en dehors des rapports de pouvoir? les rapports de séductions échappent-ils au contexte patriarcale, qui sous-tend des construits sociaux et psychosociaux, qui eux-même nous traversent et nous agissent dans le cadre des rapports sociaux de sexe ?
Les auteurs qui vous citez, ont-ils produit leurs œuvres sans être traversés par les contextes socio-historique de leur époque? si on re-questionne l'œuvre de Marivaux sous l'angle sexe, classe, race, qu'est-ce que cela dit de l'état des rapports de sexes, et donc des rapports amoureux à son époque?
"la révolution féministe a «permis», et permet de plus en plus, aux femmes d’accéder à cette connaissance d’elles-mêmes ..." dites vous! C'est tellement vrai dans toutes les couches de notre société, que certaines associations féministes en sont encore à faire des campagnes sur le clitoris...qu'il a fallut un temps certain avant qu'un docu comme "too much pussy! Feminist sluts in the queer x show" puisse sortir dans les salles françaises...
"Pourtant, au lieu de l’hébétude par quoi j’ai commencé ma méditation du jour, quelque chose comme un soupçon de gratitude commence à poindre au moment de conclure : peut-être dois-je lui savoir gré, à cette génération du dessus, d’avoir fait le travail révolutionnaire dont je suis l’héritière, qui me permet de me sentir, dans le grand bal des désirs entre les humains, absolument à égalité avec mes prochains, quels que soient nos différences et nos genres..."
Et là c'est le bouquet final qui moi me met en colère, si vous du lieu de votre couleur de peau et de la catégorie sociale à laquelle vous appartenez (incluant le capital symbolique et culturelle qui va avec) vous pouvez jouir sans autre entrave que votre désir et celui de votre partenaire, c'est loin d'être vrai pour tout le monde et c'est bien pour cette raison que les combats féministes ont de beaux jours devant eux.. Pour qu'un jour peut être nous soyons réellement "à égalité d’impuissance..." quelque soit notre sexe ou notre orientation sexuelle, notre couleur de peau, notre origine sociale ou géographique...
Enfin bref, vous auriez pu tenir votre propos sans ternir et travestir ceux des autres( en les sortant de leur contexte théorique et idéologique entre autre) ... Cela n'aurai engagé que vous!
Sinon pour aller plus loin et dans un style plus intelligent et moins émotionnel que le mien il y a l'entretien D'Elsa Dorlin sur le site de Médiapart: " l'art de séduire ou les combats féministes?" sa conclusion résume à elle seule ce que je reproche à vos propos:
"Cessons de vouloir dénationaliser la séduction ou même de la troubler (c'est-à-dire, la rendre moins marquée par l’hétérosexisme, le racisme, le rapport de classe…)..."
AM
Peut être auriez vous pu arrêter là votre "méditation du jour", juste le temps de l'investigation? car s'il est une critique qu'on ne peut faire à Joan W. Scott c'est bien celle de : " s'embourber (souvent) dans d’assez grotesques contresens quand elle cite ses adversaires", c'est bien mal la connaitre et c'est sous-estimer la connaissance qu'elle a de ses adversaires.
Ce qui me gêne dans votre propos c'est qu'il donne le sentiment que vous vous inscrivez dans cette controverse, mais en prenant de la hauteur. Il y aurait d'un côté ces intellos féministes, aux discours abscons et de l'autre une troisième voie, la votre, qui si on la suivait permettrait peut être de sortir de l'ornière...
Se faisant vous balayer, d'un revers de mains, le cœur du débat qui les oppose: peut-on penser le désir en dehors des rapports de pouvoir? les rapports de séductions échappent-ils au contexte patriarcale, qui sous-tend des construits sociaux et psychosociaux, qui eux-même nous traversent et nous agissent dans le cadre des rapports sociaux de sexe ?
Les auteurs qui vous citez, ont-ils produit leurs œuvres sans être traversés par les contextes socio-historique de leur époque? si on re-questionne l'œuvre de Marivaux sous l'angle sexe, classe, race, qu'est-ce que cela dit de l'état des rapports de sexes, et donc des rapports amoureux à son époque?
"la révolution féministe a «permis», et permet de plus en plus, aux femmes d’accéder à cette connaissance d’elles-mêmes ..." dites vous! C'est tellement vrai dans toutes les couches de notre société, que certaines associations féministes en sont encore à faire des campagnes sur le clitoris...qu'il a fallut un temps certain avant qu'un docu comme "too much pussy! Feminist sluts in the queer x show" puisse sortir dans les salles françaises...
"Pourtant, au lieu de l’hébétude par quoi j’ai commencé ma méditation du jour, quelque chose comme un soupçon de gratitude commence à poindre au moment de conclure : peut-être dois-je lui savoir gré, à cette génération du dessus, d’avoir fait le travail révolutionnaire dont je suis l’héritière, qui me permet de me sentir, dans le grand bal des désirs entre les humains, absolument à égalité avec mes prochains, quels que soient nos différences et nos genres..."
Et là c'est le bouquet final qui moi me met en colère, si vous du lieu de votre couleur de peau et de la catégorie sociale à laquelle vous appartenez (incluant le capital symbolique et culturelle qui va avec) vous pouvez jouir sans autre entrave que votre désir et celui de votre partenaire, c'est loin d'être vrai pour tout le monde et c'est bien pour cette raison que les combats féministes ont de beaux jours devant eux.. Pour qu'un jour peut être nous soyons réellement "à égalité d’impuissance..." quelque soit notre sexe ou notre orientation sexuelle, notre couleur de peau, notre origine sociale ou géographique...
Enfin bref, vous auriez pu tenir votre propos sans ternir et travestir ceux des autres( en les sortant de leur contexte théorique et idéologique entre autre) ... Cela n'aurai engagé que vous!
Sinon pour aller plus loin et dans un style plus intelligent et moins émotionnel que le mien il y a l'entretien D'Elsa Dorlin sur le site de Médiapart: " l'art de séduire ou les combats féministes?" sa conclusion résume à elle seule ce que je reproche à vos propos:
"Cessons de vouloir dénationaliser la séduction ou même de la troubler (c'est-à-dire, la rendre moins marquée par l’hétérosexisme, le racisme, le rapport de classe…)..."
AM
Voir le travail remarquable de sociologues repris dans l ouvrage " la fabrique des filles " qui montrent bien comment le genre se construit à travers éducation , école , médias,jeux et jouets , jeux de roles sociaux, images vehiculées etc etc
Il est important aussi de bien lire avant de foncer le debut c est " nombre de parents " si vous ne faites pas partie de "nombre de "
bienvenue à vous
Et n oublions pas S de Beauvoir il y a deja plus de 50 ans !!! " on ne nait pas femme on le devient "
Il est important aussi de bien lire avant de foncer le debut c est " nombre de parents " si vous ne faites pas partie de "nombre de "
bienvenue à vous
Et n oublions pas S de Beauvoir il y a deja plus de 50 ans !!! " on ne nait pas femme on le devient "
Nombre de parents stimulent plus les garçons sur les plans physique et moteur, sont plus sévéres avec eux quand ils échouent ou font une bétise, ce qui ,donne à ceux ci l impression que la réussite est leur meilleur atout.
Les filles elles sont valorisées, par l éducation, par leur capacité à séduire : alors même qu ' elles sont toutes petites, on les encourage davantage à sourire, échanger, gazoulller, comme si la "conversation était leur marque de fabrique.
La compétition est une valeur considérée comme positive dans l éducation des garçons, tandis qu 'on enseigne plutôt aux filles les valeurs de tolérance et de solidarité.
Les filles elles sont valorisées, par l éducation, par leur capacité à séduire : alors même qu ' elles sont toutes petites, on les encourage davantage à sourire, échanger, gazoulller, comme si la "conversation était leur marque de fabrique.
La compétition est une valeur considérée comme positive dans l éducation des garçons, tandis qu 'on enseigne plutôt aux filles les valeurs de tolérance et de solidarité.
Il me semble que c'est Judith qui passe à côté du sujet.
C'est une illusion de croire que nous sommes à nous seuls les seuls créateurs de notre vie.
Nous sommes modelés par la culture de la société au sein de laquelle nous sommes nés ou qui nous a adoptés.
Nous vivons ce que nous choisissons, parmi ce que cette société nous donne à pouvoir vivre.
Même les rapports de séduction s'inscrivent dans une culture, qui elle a une histoire bien plus longue que la notre.
La dispute porte alors sur la question de savoir si l'on doit rejeter, au nom de principes "universels", certaines particularités du rapport de séduction au sein de telle ou telle culture, ou si au contraire on doit tolérer ces particularités.
La dispute oppose deux manières de juger moralement des choses. Soit on les juge pour leur conformité à un système de pensée "universel", fondé sur les idées qui existent dans le monde des idées. Soit on les juge comme des manières singulières que les gens d'une société ont réussi à fabriquer pour vivre heureux ensemble ; on considère ces choses comme des conditions du bonheur de ces gens, et on les tolère.
C'est une illusion de croire que nous sommes à nous seuls les seuls créateurs de notre vie.
Nous sommes modelés par la culture de la société au sein de laquelle nous sommes nés ou qui nous a adoptés.
Nous vivons ce que nous choisissons, parmi ce que cette société nous donne à pouvoir vivre.
Même les rapports de séduction s'inscrivent dans une culture, qui elle a une histoire bien plus longue que la notre.
La dispute porte alors sur la question de savoir si l'on doit rejeter, au nom de principes "universels", certaines particularités du rapport de séduction au sein de telle ou telle culture, ou si au contraire on doit tolérer ces particularités.
La dispute oppose deux manières de juger moralement des choses. Soit on les juge pour leur conformité à un système de pensée "universel", fondé sur les idées qui existent dans le monde des idées. Soit on les juge comme des manières singulières que les gens d'une société ont réussi à fabriquer pour vivre heureux ensemble ; on considère ces choses comme des conditions du bonheur de ces gens, et on les tolère.
Que de (justes) critiques sur Sarko qui, à chaque fait-divers à la UNE, pondait une nouvelle loi ou une nouvelle stigmatisation ; ainsi, des gens du voyage en colère avaient-ils abattu bêtement quelques arbres dans un village et ce furent les "roms" qu'il cloua au pilori.
Mais dans l'[large]affaire DSK[/large] - fait-divers ô combien sidérant - quel déchaînement ! Une féministe procureure états-unienne qui condamne le "féminisme à la française" avec Mona Ozouf comme tête de turque, une "présumée véracité" qui, de fait, ruine la présomption d'innocence. Et des tribunes à foison qui vont rebondir grâce (?) à de gentilles querelles de chapelle... et tout cela qui risque de faire pssschitttt ... la légende noire du vilain puissant qui se croit autorisé à trousser la soubrette, comme disait JF Kahn, en prend un sérieux coup dans l'aile... Comme quoi, il est dangereux de surfer sur l'émotionnel !
Mais dans l'[large]affaire DSK[/large] - fait-divers ô combien sidérant - quel déchaînement ! Une féministe procureure états-unienne qui condamne le "féminisme à la française" avec Mona Ozouf comme tête de turque, une "présumée véracité" qui, de fait, ruine la présomption d'innocence. Et des tribunes à foison qui vont rebondir grâce (?) à de gentilles querelles de chapelle... et tout cela qui risque de faire pssschitttt ... la légende noire du vilain puissant qui se croit autorisé à trousser la soubrette, comme disait JF Kahn, en prend un sérieux coup dans l'aile... Comme quoi, il est dangereux de surfer sur l'émotionnel !
Ah, Judith, mille mercis pour cette mise au point, et qu'il est agréable de lire cela sous la plume d'une femme : le désir est par essence violent, il remue, il n'est pas lisse, le désir ce n'est pas simple !
Je n'osais plus rien dire, moi, humble représentant de la gent a priori agresseuse, a priori suspecte, et commençais franchement à flipper devant ce féminisme new look, sinistre et suspicieux, venu comme tout le reste d'Etazunie !
Avais-je donc rêvé, en accompagnant dans les années septante le combat joyeux des militantes d'alors ? Celles qui revendiquaient non seulement l'égalité et le partage, mais le droit proprement révolutionnaire de prendre en main son désir et sa sexualité (et grâce à la contraception, pour la première fois depuis le commencement du monde) !! Un féminisme qui ne prend pas la femme pour un objet prêt à être forcément croqué, une victime, non, un féminisme vivace et gai, un féminisme de sujets !
Je commençais à regretter de m'être mis au partage du fourneau, du ménage (et des couches quand bébé il y eut) ! Je commençais à regretter d'avoir écouté les revendications des filles, si par hypothèse, le mec devenait aujourd'hui le salopard ! J'en rajoute un peu. Mais j'avais besoin d'être rassuré par mes amies, y compris les plus virulentes d'antan, mais aussi les plus jeunes. Elles m'ont rassuré, elles. C'est que dans les lucarnes, étranges ou pas, j'avais plusieurs fois entendu de médiatiques donneuses d'avis, du genre "Mais oui, c'est normal et même prudent de laisser la porte du bureau ouverte."
Remettre en perspective, comme vous le faites, Judith, la question du désir, indépendamment de la notion de genre, ça permet de replacer le cerveau et la pensée debout, sur ses deux pattes !!
Je n'osais plus rien dire, moi, humble représentant de la gent a priori agresseuse, a priori suspecte, et commençais franchement à flipper devant ce féminisme new look, sinistre et suspicieux, venu comme tout le reste d'Etazunie !
Avais-je donc rêvé, en accompagnant dans les années septante le combat joyeux des militantes d'alors ? Celles qui revendiquaient non seulement l'égalité et le partage, mais le droit proprement révolutionnaire de prendre en main son désir et sa sexualité (et grâce à la contraception, pour la première fois depuis le commencement du monde) !! Un féminisme qui ne prend pas la femme pour un objet prêt à être forcément croqué, une victime, non, un féminisme vivace et gai, un féminisme de sujets !
Je commençais à regretter de m'être mis au partage du fourneau, du ménage (et des couches quand bébé il y eut) ! Je commençais à regretter d'avoir écouté les revendications des filles, si par hypothèse, le mec devenait aujourd'hui le salopard ! J'en rajoute un peu. Mais j'avais besoin d'être rassuré par mes amies, y compris les plus virulentes d'antan, mais aussi les plus jeunes. Elles m'ont rassuré, elles. C'est que dans les lucarnes, étranges ou pas, j'avais plusieurs fois entendu de médiatiques donneuses d'avis, du genre "Mais oui, c'est normal et même prudent de laisser la porte du bureau ouverte."
Remettre en perspective, comme vous le faites, Judith, la question du désir, indépendamment de la notion de genre, ça permet de replacer le cerveau et la pensée debout, sur ses deux pattes !!
Le banc de pierre, là, près de l'église, la première fois que j'ai embrassé une fille c'était là, sous les tilleuls.
Tout l'après-midi nous avions parlé, de tout de rien, et de l'été qui finissait. Que sait-on de la vie à quinze ans?
Mais déjà nous avions tout compris. Que cet instant ne reviendrait jamais et qu'il resterait à jamais incomplet si nous n'allions pas au-delà des paroles et du rire qui pourtant nous avaient comblés.
Cette fille, tu vois, je sais tout d'elle mais ni où elle est ni ce qu'elle fait aujourd'hui.
Je sais aussi que, quelquefois, nous nous retrouvons tous les deux sur ce banc, à quinze ans. Alors, tu vois, il ne faut pas m'en vouloir si, quelquefois aussi, j'ai envie de parler et de rire avec toi, et puis de t'embrasser.
Tout l'après-midi nous avions parlé, de tout de rien, et de l'été qui finissait. Que sait-on de la vie à quinze ans?
Mais déjà nous avions tout compris. Que cet instant ne reviendrait jamais et qu'il resterait à jamais incomplet si nous n'allions pas au-delà des paroles et du rire qui pourtant nous avaient comblés.
Cette fille, tu vois, je sais tout d'elle mais ni où elle est ni ce qu'elle fait aujourd'hui.
Je sais aussi que, quelquefois, nous nous retrouvons tous les deux sur ce banc, à quinze ans. Alors, tu vois, il ne faut pas m'en vouloir si, quelquefois aussi, j'ai envie de parler et de rire avec toi, et puis de t'embrasser.
«le féminisme à la française est toujours vivant. Il est fait d'une certaine façon de vivre et pas seulement de penser, qui refuse les impasses du politiquement correct, veut les droits égaux des sexes et les plaisirs asymétriques de la séduction, le respect absolu du consentement et la surprise délicieuse des baisers volés.»
Voilà la déclaration d'une femme qui se dit féministe ?
Sous des couverts nuancés et subtilement novateurs, Irène Théry se révèle perversement conservatrice : elle clame les droits égaux hommes-femmes (du point de vue légal, pour le salaire par exemple) et enfonce le clou pour ce qui est de l'asymétrie supposée entre les sexes: soit la femme ne peut dominer que par la séduction, préjugé ancestral. Soit l'homme doit toujours faire le premier pas, réflexion d'un conservatisme affligeant.
Quant au non-respect du consentement, ne peut-il pas commencer par un "baiser volé" ?
Voilà une déclaration dont les éléments s'annulent les uns les autres. D'où que l'on regarde, la phrase de Théry s'apparente à de l'anti-féminisme.
Voilà la déclaration d'une femme qui se dit féministe ?
Sous des couverts nuancés et subtilement novateurs, Irène Théry se révèle perversement conservatrice : elle clame les droits égaux hommes-femmes (du point de vue légal, pour le salaire par exemple) et enfonce le clou pour ce qui est de l'asymétrie supposée entre les sexes: soit la femme ne peut dominer que par la séduction, préjugé ancestral. Soit l'homme doit toujours faire le premier pas, réflexion d'un conservatisme affligeant.
Quant au non-respect du consentement, ne peut-il pas commencer par un "baiser volé" ?
Voilà une déclaration dont les éléments s'annulent les uns les autres. D'où que l'on regarde, la phrase de Théry s'apparente à de l'anti-féminisme.
Je viens de voir qu'Irène Théry, mise en cause par Judith Bernard, fait l'objet d'un "suivi" de la part d'ASI. Je ne trouve pas très honnête que ce texte d'Irène Théry ne soit pas ouvert aux commentaires comme celui de Judith Bernard.
Très intéressante digression (diversion?) qui me semble apporter un peu d'air à ce combat de coq(ue)s où l'attaque ad hominem a détourné le débat du cours qu'il aurait dû/pu suivre.
J'ai relevé chez vous, Judith, un désir qui hante (c'est ça?) notre société et que la publicité nourri : celui de la jeunesse éternelle (que l'on distingue par l'expression du regret d'avoir vécu/vieilli - l'un n'allant pas sans l'autre).
En effet, vous écrivez "pour une fois je me sens un peu jeune, ce n’est pas désagréable".
Cette phrase fait tout autant se dresser mes poils cérébraux que "le féminisme à la française [...] est fait d'une certaine façon de vivre [...] qui [...] veut les droits égaux des sexes et les plaisirs asymétriques de la séduction" (et ce bien que, vous, vous ayez la décence d'en rester au niveau subjectif).
La culture nous impose notre genre, notre âge, notre rang...
Les carcans tiennent bons.
Sexisme, âgisme, racisme, spécisme...
On n'est pas sorti-e-s (surtout si les "débats" se déroulent ainsi... soupirs)
J'ai relevé chez vous, Judith, un désir qui hante (c'est ça?) notre société et que la publicité nourri : celui de la jeunesse éternelle (que l'on distingue par l'expression du regret d'avoir vécu/vieilli - l'un n'allant pas sans l'autre).
En effet, vous écrivez "pour une fois je me sens un peu jeune, ce n’est pas désagréable".
Cette phrase fait tout autant se dresser mes poils cérébraux que "le féminisme à la française [...] est fait d'une certaine façon de vivre [...] qui [...] veut les droits égaux des sexes et les plaisirs asymétriques de la séduction" (et ce bien que, vous, vous ayez la décence d'en rester au niveau subjectif).
La culture nous impose notre genre, notre âge, notre rang...
Les carcans tiennent bons.
Sexisme, âgisme, racisme, spécisme...
On n'est pas sorti-e-s (surtout si les "débats" se déroulent ainsi... soupirs)
"Personne, absolument PERSONNE, n’est à l’abri d’une déclaration gênante, incommodant celui qui ne voulait pas la recevoir, d’un geste déplacé, perçu comme brutal alors qu’il n’était que tendre, d’une insistance pénible, vécue comme un harcèlement quand elle n’était que l’expression d’une douce patience, d’un malentendu sur l’étendue du consentement, qu’on croyait acquis et qui s’est retiré : violentés par notre propre désir, nous sommes TOUS en position d’être violents à l’endroit de l’objet désiré. C’est dans la nature du désir et les études de genre n’y pourront jamais rien."
Judith, que c'est juste.
Merci pour cette chronique, très belle, je ne sais comment le dire autrement.
Judith, que c'est juste.
Merci pour cette chronique, très belle, je ne sais comment le dire autrement.
« On ne se rencontre qu'en se heurtant et chacun portant dans ses mains ses entrailles déchirées accuse l'autre qui ramasse les siennes. »
Gustave Flaubert (Correspondance)
Gustave Flaubert (Correspondance)
Merci pour cet article. Il permet, sans parler de la réflexion qu'il provoque, de trouver votre thèse en ligne grâce à la citation de Koltès...
ici
A parcourir le sommaire, votre travail promet d'être passionnant.
ici
A parcourir le sommaire, votre travail promet d'être passionnant.
Entièrement d'accord avec vous Judith !
Vous êtes bien optimiste !
Il y a bien des choses à redire sur votre texte, je reprendrai seulement quelques points :
- Joan Scott est bien plus nuancée que vous sur le "féminisme à la française", puisqu'elle ne cesse de dire qu'il n'y a pas un, mais plusieurs féminismes, y compris en France
- les féministes françaises défendraient l'"harmonie hétérosexuelle" ? Grands dieux ! On ne connaît pas les mêmes assos, visiblement.
- même remarque pour les féministes américaines qui verseraient dans la "guerre des sexes"... c'est un peu l'argument antiféministe de base, mais ça ne s'appuie sur aucune réalité. C'est comme le préjugé qui consiste à dire qu'aux Etats-Unis, les hommes ne font plus de compliment aux femmes de peur de se prendre un procès pour harcèlement sexuel... Ou alors serait-ce une mauvaise traduction des "sex wars", terme utilisé aux Etats-Unis, qui ne désigne pas la guerre des sexes, mais la guerre DU sexe, entre féministes auto-proclamées "pro-sex" et les autres (en France, le conflit n'est effectivement pas aussi développé) ?
- mais surtout, votre analyse du désir comme un phénomène non genré est surprenant. Des dizaines d'années de sciences sociales nous ont pourtant bien prouvé que nos attitudes dépendaient de la société dans laquelle on vivait, et que notre sociabilité était différente selon notre sexe à la naissance. Or, la sexualité et le rapport à la séduction n'est pas épargné par ce conditionnement. Les garçons, puis les hommes, sont valorisés dans une sexualité de conquête, alors que les femmes sont éduquées dans la modestie et la réserve, y compris sur le plan du désir. Par exemple, une femme avec de nombreux partenaires sera couramment déconsidérée alors qu'un même comportement est valorisé pour un homme. Le désir des hommes est encore très souvent perçu comme irrépressible, ou en tout cas plus important que celui des femmes, censé être contrôlable. Le problème de ces représentations dominantes, c'est que cela encourage les comportements qui tendent à considérer que les femmes doivent être à disposition (sexuellement) des hommes : cela va de la remarque insultante dans la rue au viol en passant par le harcèlement sexuel. Ces phénomènes font bien plus de victimes femmes qu'hommes, ce qui prouve bien que non, tout le monde n'est pas égal devant le désir. Le désir, ça se contrôle. Personne ne veut mettre fin au désir, simplement à l'idée que celui d'un sexe serait plus important et plus légitime que celui d'un autre.
Il y a bien des choses à redire sur votre texte, je reprendrai seulement quelques points :
- Joan Scott est bien plus nuancée que vous sur le "féminisme à la française", puisqu'elle ne cesse de dire qu'il n'y a pas un, mais plusieurs féminismes, y compris en France
- les féministes françaises défendraient l'"harmonie hétérosexuelle" ? Grands dieux ! On ne connaît pas les mêmes assos, visiblement.
- même remarque pour les féministes américaines qui verseraient dans la "guerre des sexes"... c'est un peu l'argument antiféministe de base, mais ça ne s'appuie sur aucune réalité. C'est comme le préjugé qui consiste à dire qu'aux Etats-Unis, les hommes ne font plus de compliment aux femmes de peur de se prendre un procès pour harcèlement sexuel... Ou alors serait-ce une mauvaise traduction des "sex wars", terme utilisé aux Etats-Unis, qui ne désigne pas la guerre des sexes, mais la guerre DU sexe, entre féministes auto-proclamées "pro-sex" et les autres (en France, le conflit n'est effectivement pas aussi développé) ?
- mais surtout, votre analyse du désir comme un phénomène non genré est surprenant. Des dizaines d'années de sciences sociales nous ont pourtant bien prouvé que nos attitudes dépendaient de la société dans laquelle on vivait, et que notre sociabilité était différente selon notre sexe à la naissance. Or, la sexualité et le rapport à la séduction n'est pas épargné par ce conditionnement. Les garçons, puis les hommes, sont valorisés dans une sexualité de conquête, alors que les femmes sont éduquées dans la modestie et la réserve, y compris sur le plan du désir. Par exemple, une femme avec de nombreux partenaires sera couramment déconsidérée alors qu'un même comportement est valorisé pour un homme. Le désir des hommes est encore très souvent perçu comme irrépressible, ou en tout cas plus important que celui des femmes, censé être contrôlable. Le problème de ces représentations dominantes, c'est que cela encourage les comportements qui tendent à considérer que les femmes doivent être à disposition (sexuellement) des hommes : cela va de la remarque insultante dans la rue au viol en passant par le harcèlement sexuel. Ces phénomènes font bien plus de victimes femmes qu'hommes, ce qui prouve bien que non, tout le monde n'est pas égal devant le désir. Le désir, ça se contrôle. Personne ne veut mettre fin au désir, simplement à l'idée que celui d'un sexe serait plus important et plus légitime que celui d'un autre.
Désir, séduction, violence, rapports hommes/femmes, sexualité, rapports dans le couple ... même si le texte de Judith semble guidé par la volonté d'essayer d'y voir un peu plus clair, je crains fort que nos contributions ne finissent par tout embrouiller de nouveau, à force d'ajouter des approches successives aussi subjectives que personnelles, plus souvent contradictoires que complémentaires.
Ainsi pour moi, soixantenaire en couple hétéro depuis 22 ans, longtemps et tardivement "célibertaire", je pense avoir fait plusieurs fois l'expérience du désir, de la séduction, de l'amour-passion, de l'amour passé, des amours "volés" etc ... Du coup, lorsque je lis "le désir est violent, car, il se heurte nécessairement à l'altérité" (je crois que c'est Yannick qui écrit ça dans le forum), je sursaute devant le caractère généralisant du propos. Oui, l'amour fou carbure certainement au désir violent, oui, aimer sans retour est une violence douloureuse qui nous renvoie à la qualité de notre narcissisme et de notre ego mais, sans se prendre pour un super-héros, il y a aussi de la place pour l'amour, le désir, la séduction et le sexe dans un couple (hétéro ou homo) qui dure et qui affiche plusieurs dizaines d'années d'heures de vol. Dans ce cas de figure chacune des catégories qui nous intéressent dans ce débat sont encore à considérer d'un autre point de vue. Il me semble.
Ainsi pour moi, soixantenaire en couple hétéro depuis 22 ans, longtemps et tardivement "célibertaire", je pense avoir fait plusieurs fois l'expérience du désir, de la séduction, de l'amour-passion, de l'amour passé, des amours "volés" etc ... Du coup, lorsque je lis "le désir est violent, car, il se heurte nécessairement à l'altérité" (je crois que c'est Yannick qui écrit ça dans le forum), je sursaute devant le caractère généralisant du propos. Oui, l'amour fou carbure certainement au désir violent, oui, aimer sans retour est une violence douloureuse qui nous renvoie à la qualité de notre narcissisme et de notre ego mais, sans se prendre pour un super-héros, il y a aussi de la place pour l'amour, le désir, la séduction et le sexe dans un couple (hétéro ou homo) qui dure et qui affiche plusieurs dizaines d'années d'heures de vol. Dans ce cas de figure chacune des catégories qui nous intéressent dans ce débat sont encore à considérer d'un autre point de vue. Il me semble.
La dame américaine n'accuse pas le mouvement féministe français de générer de la violence à la Strauss-Kahn, (quand même elle a les chiffres, la société américaine n'est pas plus "non viol" que la française si on peut dire). Le fait est qu'en France on est dubitatif comme elle, quant à l'écoute que trouvent les femmes victimes ainsi en France.
Quand on transpose l'histoire de DSK (par pur goût de l'hypothèse) en France, tout le monde s'accorde pour dire être très sceptique sur un aboutissement de la plainte, surtout avec des conséquences graves sur la carrière de l'homme politique. On serait donc prêt à croire qu'il y a quelque chose de l'ordre de l'acceptation du crime. Mais non, mais non, ce n'est pas tellement par respect de ce jeu de la séduction forcée qui serait considéré comme bien naturel en somme et ne choquerait personne. C'est uniquement un problème de statut social.
Je crois qu'aux États-Unis tout est différent, par exemple un laboratoire comme Servier aurait mis la clé sous la porte: pas d'état d'âme, ni dans un sens ni dans l'autre. Et ici des états d'âme, mais à sens unique. Le problème n'est pas un impact du féminisme à la française, c'est l'existence de castes protégées, passant entre les mailles qui devraient les retenir d'aller en dehors de la zone autorisée. En chimie, on a inventé la filtration paradoxale, qui laisse passer les grosses molécules et retient les petites. En France on a des institutions paradoxales, qui enfoncent les faibles et protègent les forts.
Quand on transpose l'histoire de DSK (par pur goût de l'hypothèse) en France, tout le monde s'accorde pour dire être très sceptique sur un aboutissement de la plainte, surtout avec des conséquences graves sur la carrière de l'homme politique. On serait donc prêt à croire qu'il y a quelque chose de l'ordre de l'acceptation du crime. Mais non, mais non, ce n'est pas tellement par respect de ce jeu de la séduction forcée qui serait considéré comme bien naturel en somme et ne choquerait personne. C'est uniquement un problème de statut social.
Je crois qu'aux États-Unis tout est différent, par exemple un laboratoire comme Servier aurait mis la clé sous la porte: pas d'état d'âme, ni dans un sens ni dans l'autre. Et ici des états d'âme, mais à sens unique. Le problème n'est pas un impact du féminisme à la française, c'est l'existence de castes protégées, passant entre les mailles qui devraient les retenir d'aller en dehors de la zone autorisée. En chimie, on a inventé la filtration paradoxale, qui laisse passer les grosses molécules et retient les petites. En France on a des institutions paradoxales, qui enfoncent les faibles et protègent les forts.
Brillante façon de reposer le problème entre ces deux théories.
Je me demande simplement si vous ne confondez pas, même si vous le reconnaissez à demi-mot, deux sens du mot violence.
La violence des sentiments, ce qui vous agite avec force et vous déstabilise, ou des tensions qui peuvent agiter un être humain, et la violence entre les individus, violence physique et violence de rapports humains très inhumains
La violence du désir n'est évidemment pas à associer aux rapports violents entre hommes et femmes, et en rapports de domination entre les sexes.
Même si évidemment, après la violence du désir, qui est en soi, il faut gérer des rapports humains..... Et s'il est exact que parfois, ça se passe mal, en général, ce n'est pas de la violence. J'ajoute que dans les rapports humains, il est parfois difficile de savoir exactement ce qu'on désire, entre pulsions sexuelles et refus de l'assumer. Entre l'attirance de l'autre, et le manque de conviction quand on lui dit non pour des raisons de pas savoir, de pas assumer, dans le fait que ça nous renvoie à notre propre souffrance de ne pas se sentir aimé, ou trop aimé par papa ou maman. Entre complexité des sentiments, des élans, et des impératifs sociaux.
Et nous sommes tous plus confrontés à ce problème qu'à la puissance du désir.... Cela, c'est plutôt le problème des délinquants sexuels. Et c'est pour cela que nous les réprimons. Outre la souffrance des victimes, il y a aussi le problème de l'anormalité.
Et c'est plutôt cette absence de savoir réellement ce qu'on veut, entre enjeux croisés et failles intimes, qui génére des malentendus et se transforme en violence.
Et les hommes sont plus forts physiquement, plus dominants dans la société, et c'est pour cette raison que ça finit mal pour les femmes.
Je me demande simplement si vous ne confondez pas, même si vous le reconnaissez à demi-mot, deux sens du mot violence.
La violence des sentiments, ce qui vous agite avec force et vous déstabilise, ou des tensions qui peuvent agiter un être humain, et la violence entre les individus, violence physique et violence de rapports humains très inhumains
La violence du désir n'est évidemment pas à associer aux rapports violents entre hommes et femmes, et en rapports de domination entre les sexes.
Même si évidemment, après la violence du désir, qui est en soi, il faut gérer des rapports humains..... Et s'il est exact que parfois, ça se passe mal, en général, ce n'est pas de la violence. J'ajoute que dans les rapports humains, il est parfois difficile de savoir exactement ce qu'on désire, entre pulsions sexuelles et refus de l'assumer. Entre l'attirance de l'autre, et le manque de conviction quand on lui dit non pour des raisons de pas savoir, de pas assumer, dans le fait que ça nous renvoie à notre propre souffrance de ne pas se sentir aimé, ou trop aimé par papa ou maman. Entre complexité des sentiments, des élans, et des impératifs sociaux.
Et nous sommes tous plus confrontés à ce problème qu'à la puissance du désir.... Cela, c'est plutôt le problème des délinquants sexuels. Et c'est pour cela que nous les réprimons. Outre la souffrance des victimes, il y a aussi le problème de l'anormalité.
Et c'est plutôt cette absence de savoir réellement ce qu'on veut, entre enjeux croisés et failles intimes, qui génére des malentendus et se transforme en violence.
Et les hommes sont plus forts physiquement, plus dominants dans la société, et c'est pour cette raison que ça finit mal pour les femmes.
Etre du même sexe n'empêche pas l'asymétrie de la séduction.
Je suis assez d'accord avec Théry et complétement avec Khatar.
Dans l'Hexagone, on nous apprend depuis le bac de Français, qu'une "sublime" histoire d'amour, ça fait mal, ça rend fou, ça rend violent, ça rend malheureux... Et qu'elle est d'autant plus sublime qu'elle fini mal ou ne commence jamais.
Donc en fait, pour notre bonheur: il vaut mieux éviter d'être amoureux, sauf si on veut commettre une oeuvre culturelle majeure complétant l'exception française.
C'est effectivement en "voyageant" que j'ai vécu une aventure qui ne correspondait absolument pas à tous ces schémas pré-établis: et j'ai jamais connu autant de douceur, de quiétude, et de félicité. Le désir était savamment et magnifiquement nourri.
C'est tout à votre honneur, J.Bernard, de rappeler qu'une personne peut désirer/être désirée par une autre personne du même sexe.
Mais je crois qu'il faut aussi savoir parler du désir et de la séduction autrement qu'avec des termes bien négatifs.
Le désir "frappe", le "feu" du désir, etc... Toute une littérature de frustrés :-p ( 'fin je suis fan des romantiques, hein ;-) )
On peut aussi penser et écrire le désir autrement : qu'il se nourrit, qu'on le nourrit, qu'il nous nourrit, plutôt qu'il nous ronge... qu'il s'élève et nous élève, s'apprivoise, qu'on y baigne...
Le désir nous motive, nous fait avancer, c'est un espoir en soi....
Je crois qu'il n'y a pas qu'une seule manière universalo-franco-française de considérer le désir.
Et vraiment, sincèrement, je crois que les voyages forment la jeunesse.
Et tout simplement, de mon point de vue, il n'y a que Narcisse pour avoir connu le désir et la séduction symétrique...
Je suis assez d'accord avec Théry et complétement avec Khatar.
Dans l'Hexagone, on nous apprend depuis le bac de Français, qu'une "sublime" histoire d'amour, ça fait mal, ça rend fou, ça rend violent, ça rend malheureux... Et qu'elle est d'autant plus sublime qu'elle fini mal ou ne commence jamais.
Donc en fait, pour notre bonheur: il vaut mieux éviter d'être amoureux, sauf si on veut commettre une oeuvre culturelle majeure complétant l'exception française.
C'est effectivement en "voyageant" que j'ai vécu une aventure qui ne correspondait absolument pas à tous ces schémas pré-établis: et j'ai jamais connu autant de douceur, de quiétude, et de félicité. Le désir était savamment et magnifiquement nourri.
C'est tout à votre honneur, J.Bernard, de rappeler qu'une personne peut désirer/être désirée par une autre personne du même sexe.
Mais je crois qu'il faut aussi savoir parler du désir et de la séduction autrement qu'avec des termes bien négatifs.
Le désir "frappe", le "feu" du désir, etc... Toute une littérature de frustrés :-p ( 'fin je suis fan des romantiques, hein ;-) )
On peut aussi penser et écrire le désir autrement : qu'il se nourrit, qu'on le nourrit, qu'il nous nourrit, plutôt qu'il nous ronge... qu'il s'élève et nous élève, s'apprivoise, qu'on y baigne...
Le désir nous motive, nous fait avancer, c'est un espoir en soi....
Je crois qu'il n'y a pas qu'une seule manière universalo-franco-française de considérer le désir.
Et vraiment, sincèrement, je crois que les voyages forment la jeunesse.
Et tout simplement, de mon point de vue, il n'y a que Narcisse pour avoir connu le désir et la séduction symétrique...
C'est à croire, vraiment, que nul ici n'a connu de chagrin d'amour, ou l'immense blessure d'être éconduit... Vous êtes donc tous des super héros de l'amour, du désir et de la séduction ???
Judith je peux vous prouver qu'être éconduit n'est pas forcément une blessure.
Ca peut même être amusant, je n'en souffrirai pas, et vous non plus.
Ca peut même être amusant, je n'en souffrirai pas, et vous non plus.
"Vous êtes donc tous des super héros de l'amour, du désir et de la séduction ???"
C'est ça.
Un désir dont on ressent l'emprise violente sur soi, c'est une chose. De là à ce que ça déclenche l'envie de contraindre l'autre, à penser que, puisque je ne peux pas contenir ce désir, l'autre doit s'y plier: non, ce serait faire un caprice. :-) bon sensation de marcher sur des œufs. On ne met pas tous la même chose derrière les mots, encore plus dans un domaine où on n'a pas eu la nécessité de mettre des mots pour vivre les émotions.
C'est ça.
Un désir dont on ressent l'emprise violente sur soi, c'est une chose. De là à ce que ça déclenche l'envie de contraindre l'autre, à penser que, puisque je ne peux pas contenir ce désir, l'autre doit s'y plier: non, ce serait faire un caprice. :-) bon sensation de marcher sur des œufs. On ne met pas tous la même chose derrière les mots, encore plus dans un domaine où on n'a pas eu la nécessité de mettre des mots pour vivre les émotions.
Au risque de passer pour le connard de service ...
Je connais des femmes qui ont besoin d'une excuse pour succomber, la contrainte peut être une excuse (et l'est parfois), il faut juste savoir faire la différence entre "non" et "NON", ce que certains ne semblent pas savoir faire ...
Parce que le désir d'un homme, s'il est bien exprimé, peut éveiller celui d'une femme.
Le contraire est peut être vrai, mais c'est pas pareil, et c'est pas ma faute non plus.
Je connais des femmes qui ont besoin d'une excuse pour succomber, la contrainte peut être une excuse (et l'est parfois), il faut juste savoir faire la différence entre "non" et "NON", ce que certains ne semblent pas savoir faire ...
Parce que le désir d'un homme, s'il est bien exprimé, peut éveiller celui d'une femme.
Le contraire est peut être vrai, mais c'est pas pareil, et c'est pas ma faute non plus.
Une excuse?, alors c'est que c'est mal?
C'est à force de chanter des trucs.. à l'école ou en colo... "sur le pont du nord", etc. ?
Ou c'est religieux?
Ou c'est l'éducation familiale?
La sorte de féminisme homme/femme/mai 68/tradition familiale a ôté chez moi la notion du mal, alors j'ai du mal à comprendre. Ce qui est mal c'est de ne pas prendre un peu le temps de la réflexion, c'est la précipitation, si l'attente tue l'envie, on est assez fixé sur oui ou non. Donc pour moi il n'y a qu'un non, clair et net.
Mais je ne vois pas de connard dans ce que vous dites, il y en a plein les romans, les tableaux, les pièces de théatre, de ces "non", pour la forme, pour montrer qu'on ne se jette pas sur le premier venu, pour montrer au partenaire qu'on fait exception, qu'il fait exception.
Si j'osais :-) je parlerais d'une scène dans le film "Ridicule", où la jeune fille dit qu'elle sait que la meilleure méthode pour une fille de faire se détourner un homme, de le perdre, c'est de se déclarer sans détours. Et c'est pas faux. Dans le film, elle le fait quand même et ça marche.
C'est à force de chanter des trucs.. à l'école ou en colo... "sur le pont du nord", etc. ?
Ou c'est religieux?
Ou c'est l'éducation familiale?
La sorte de féminisme homme/femme/mai 68/tradition familiale a ôté chez moi la notion du mal, alors j'ai du mal à comprendre. Ce qui est mal c'est de ne pas prendre un peu le temps de la réflexion, c'est la précipitation, si l'attente tue l'envie, on est assez fixé sur oui ou non. Donc pour moi il n'y a qu'un non, clair et net.
Mais je ne vois pas de connard dans ce que vous dites, il y en a plein les romans, les tableaux, les pièces de théatre, de ces "non", pour la forme, pour montrer qu'on ne se jette pas sur le premier venu, pour montrer au partenaire qu'on fait exception, qu'il fait exception.
Si j'osais :-) je parlerais d'une scène dans le film "Ridicule", où la jeune fille dit qu'elle sait que la meilleure méthode pour une fille de faire se détourner un homme, de le perdre, c'est de se déclarer sans détours. Et c'est pas faux. Dans le film, elle le fait quand même et ça marche.
C'est pas un problème d'éducation ou de je n'sais quoi, c'est un problème de nature et de reproduction, et donc du désir évoqué dans l'article sur lequel on s'amuse à s'écrire des trucs sexuels hyper osés très amusants.
Cela dit, c'est bien écrit et ça mérite qu'on veuille bien manger du poisson un autre jour que le vendredi.
Je faisais clairement référence à un propos que madame de Merteuil fait au vicomte de Valmont, elle dit plus ou moins ce que j'ai dit précédemment mais en mieux. "Ridicule" n'en était finalement pas si loin.
Ce que j'en pense, c'est que les phénomènes de société, l'éducation, la religion, tout ça, ça disparaît quand on a envie de baiser, et que les femmes se cherchent une excuse aussi parce que c'est amusant et agréable de ne pas avoir à dire "je veux", mais de faire comme si ça t'était tombé dessus sans que t'aies rien demandé, ça t'évite de contrôler certaines choses, c'est plus bandant comme ça et c'est tout parce que c'est aussi dans ta nature de préférer ça.
"Le connard" dans ce que je dis, c'est parce que je fais clairement une distinction de nature entre les hommes et les femmes qui peut pousser certaines personnes à penser que je suis un sale sexiste, ce qui est vrai et que j'assume à peu près aussi bien à l'écrit qu'au quotidien, selon ma définition du sexisme qui m'est propre.
Cela dit, c'est bien écrit et ça mérite qu'on veuille bien manger du poisson un autre jour que le vendredi.
Je faisais clairement référence à un propos que madame de Merteuil fait au vicomte de Valmont, elle dit plus ou moins ce que j'ai dit précédemment mais en mieux. "Ridicule" n'en était finalement pas si loin.
Ce que j'en pense, c'est que les phénomènes de société, l'éducation, la religion, tout ça, ça disparaît quand on a envie de baiser, et que les femmes se cherchent une excuse aussi parce que c'est amusant et agréable de ne pas avoir à dire "je veux", mais de faire comme si ça t'était tombé dessus sans que t'aies rien demandé, ça t'évite de contrôler certaines choses, c'est plus bandant comme ça et c'est tout parce que c'est aussi dans ta nature de préférer ça.
"Le connard" dans ce que je dis, c'est parce que je fais clairement une distinction de nature entre les hommes et les femmes qui peut pousser certaines personnes à penser que je suis un sale sexiste, ce qui est vrai et que j'assume à peu près aussi bien à l'écrit qu'au quotidien, selon ma définition du sexisme qui m'est propre.
C'est dans la nature que la femme fasse des manières et que l'homme affirme la puissance de son désir et sa puissance en ayant le dessus? Et c'est fatal que ce soit le rituel de base des prémisses de pas mal de couples? Non ce n'est pas une évidence. Même si je suis d'accord pour ne pas accorder une importance démesurée à ce rituel qui ne fait pas de la femme une victime, puisqu'elle participe à ce jeu, je crois bien qu'il y a des tas d'autres possibles, sans vouloir vous effrayer ou vous culpabiliser (comme vous le faites tout seul).
Ca m'évite que d'autres le fassent.
C'est dans sa nature que l'homme affirme la puissance de son désir et sa puissance oui, en essayant, en tout cas, d'avoir le dessus. C'est dans sa nature d'y croire, même quand c'est faux. Quand c'est quelque chose qui touche à vos tripes, ça n'a rien à voir avec une quelconque forme d'éducation.
Oui y'a d'autres possibles, mais ils sont vachement moins érotiques (de mon point de vue).
C'est dans sa nature que l'homme affirme la puissance de son désir et sa puissance oui, en essayant, en tout cas, d'avoir le dessus. C'est dans sa nature d'y croire, même quand c'est faux. Quand c'est quelque chose qui touche à vos tripes, ça n'a rien à voir avec une quelconque forme d'éducation.
Oui y'a d'autres possibles, mais ils sont vachement moins érotiques (de mon point de vue).
Pourquoi vous précisez "de mon point de vue" si "ça n'a rien à voir avec une quelconque forme d'éducation" ? Vous vous forgez votre point de vue uniquement avec vos tripes ?
C'est pas bien d'utiliser une phrase écrite dans un contexte, pour la placer dans la phrase précédente, qui était dans un contexte différent.
J'ai un cerveau, il me sert aussi à déduire que j'ai des tripes, c'est pas compatible César ?
J'ai un cerveau, il me sert aussi à déduire que j'ai des tripes, c'est pas compatible César ?
ah, vous vous privez de bien des plaisirs :)
Si si, moi, promis ! Et c'est pas marrant du tout !!!
nul ici n'a connu de chagrin d'amour
Détrompez-vous.
Je connais que trop bien mon tropisme à l'auto-destruction suite à une rupture, la désocialisation, les coma éthyliques et les défonces sordides. Et puis cette propension à croire que je suis le seul sur Terre à avoir été touché par la grâce d'un amour perdu.
Quand on est malheureux, il est facile de jouer avec les superlatifs avec style et d'épater la galerie en exhibant un mirroir déformé, sensé renvoyé une réalité inaccessible par le commun des mortels.
Non, il n'y a pas que Lautréamont qui soit capable d'aimer.
Et je dirais même plus: si certains chantent la grammaire comme une chanson douce, je fredonne à mon tour qu'il n'est pas utile d'être à l'Académie Française pour mieux aimer, pour mieux séduire, et pour mieux désirer..
Je suis resté célibataire pendant 7 ans suite à ma rupture avec E. Cette relation portait en elle, beaucoup de violence. Beaucoup de tendresse également, bien sûr. La rupture fut violente, et les années qui suivirent aussi.
Mais lors de mon aventure avec V -que je mentionnais dans le message précédent-, j'ai appris que la violence n'était pas l'unité de mesure universelle du désir ni même du sentiment amoureux.
J'étais amoureux de E. Et j'étais amoureux de V. Et je dois certainement avouer que je les désire encore, quelque-part entre ma tête, mon coeur et ma bite.
Mais je ne préfère pas une histoire à une autre: elles sont justes différentes. Ni opposées, ni comparables: juste différentes.
Il n'y a pas de recette magique: il faut jeter aux orties tous les livres et les spécialistes qui vous disent le contraire. Il n'y a pas non plus de recette ancestrâle et immuable du désir.
Exactement comme dans les relations amoureuses: il y a des ingrédients comme la connivence, la confiance, l'humour, l'estime, la tendresse, la violence, la poésie, la fusion, le mystère, la parfaite connaissance... et bien d'autres choses. Mais on est pas obligé de prendre le package complet, et ça ne gâche certainement pas la relation.
J'ai eu des aventures consacrant un désir sans l'ombre d'une pointe d'humour.
Le désir, c'est le désir. On peut apprécier le désir quand il est teinté de violence, comme on peut le préférer sans. Mais penser que le désir sans violence, c'est un désir Canada-Dry, je leur demanderais s'ils ne pensent pas du coup, que leurs relations sexuelles sans foot-job, sans nécrophilie, ou sans une chambre tapissée de pétales de roses ne sont pas un peu Canada Dry elles aussi ?
Détrompez-vous.
Je connais que trop bien mon tropisme à l'auto-destruction suite à une rupture, la désocialisation, les coma éthyliques et les défonces sordides. Et puis cette propension à croire que je suis le seul sur Terre à avoir été touché par la grâce d'un amour perdu.
Quand on est malheureux, il est facile de jouer avec les superlatifs avec style et d'épater la galerie en exhibant un mirroir déformé, sensé renvoyé une réalité inaccessible par le commun des mortels.
Non, il n'y a pas que Lautréamont qui soit capable d'aimer.
Et je dirais même plus: si certains chantent la grammaire comme une chanson douce, je fredonne à mon tour qu'il n'est pas utile d'être à l'Académie Française pour mieux aimer, pour mieux séduire, et pour mieux désirer..
Je suis resté célibataire pendant 7 ans suite à ma rupture avec E. Cette relation portait en elle, beaucoup de violence. Beaucoup de tendresse également, bien sûr. La rupture fut violente, et les années qui suivirent aussi.
Mais lors de mon aventure avec V -que je mentionnais dans le message précédent-, j'ai appris que la violence n'était pas l'unité de mesure universelle du désir ni même du sentiment amoureux.
J'étais amoureux de E. Et j'étais amoureux de V. Et je dois certainement avouer que je les désire encore, quelque-part entre ma tête, mon coeur et ma bite.
Mais je ne préfère pas une histoire à une autre: elles sont justes différentes. Ni opposées, ni comparables: juste différentes.
Il n'y a pas de recette magique: il faut jeter aux orties tous les livres et les spécialistes qui vous disent le contraire. Il n'y a pas non plus de recette ancestrâle et immuable du désir.
Exactement comme dans les relations amoureuses: il y a des ingrédients comme la connivence, la confiance, l'humour, l'estime, la tendresse, la violence, la poésie, la fusion, le mystère, la parfaite connaissance... et bien d'autres choses. Mais on est pas obligé de prendre le package complet, et ça ne gâche certainement pas la relation.
J'ai eu des aventures consacrant un désir sans l'ombre d'une pointe d'humour.
Le désir, c'est le désir. On peut apprécier le désir quand il est teinté de violence, comme on peut le préférer sans. Mais penser que le désir sans violence, c'est un désir Canada-Dry, je leur demanderais s'ils ne pensent pas du coup, que leurs relations sexuelles sans foot-job, sans nécrophilie, ou sans une chambre tapissée de pétales de roses ne sont pas un peu Canada Dry elles aussi ?
Le désir, connais plus, depuis 22 ans 3 mois et 12 jours,
je suis célibataire, et je ne souffre plus !
j'y pense et j'oublie (sic).
S... m'a plaquée, et jamais je ne lui pardonnerais la manière !
Mais il y a du bon, l'excuse de pouvoir se défoncer à fond,
plus travailler, rien faire que s'éclater jour et nuit,
sauf les jours de tôle et d'hosto ! les cures de sommeil, de désintox obligatoire ( tribunal )
Maintenant, ouf, je suis libre et heureux de vivre.
gamma
je suis célibataire, et je ne souffre plus !
j'y pense et j'oublie (sic).
S... m'a plaquée, et jamais je ne lui pardonnerais la manière !
Mais il y a du bon, l'excuse de pouvoir se défoncer à fond,
plus travailler, rien faire que s'éclater jour et nuit,
sauf les jours de tôle et d'hosto ! les cures de sommeil, de désintox obligatoire ( tribunal )
Maintenant, ouf, je suis libre et heureux de vivre.
gamma
"Personne, absolument PERSONNE, n’est à l’abri d’une déclaration gênante, incommodant celui qui ne voulait pas la recevoir, d’un geste déplacé, perçu comme brutal alors qu’il n’était que tendre, d’une insistance pénible, vécue comme un harcèlement quand elle n’était que l’expression d’une douce patience, d’un malentendu sur l’étendue du consentement, qu’on croyait acquis et qui s’est retiré : violentés par notre propre désir, nous sommes TOUS en position d’être violents à l’endroit de l’objet désiré. C’est dans la nature du désir et les études de genre n’y pourront jamais rien.": Judith.
Pour vivre heureux, vivons cachés, c'est généralement l'adage des amants adultérins, mais cela peut-être aussi celui de certains amours platoniques, de ceux qui savent ou plutôt se doutent fort (comment cela pourrait-il être seulement envisageable ?) que d'autres dimensions ne pourront s'y adjoindre. Alors, ils gardent le silence, ne formulent pas explicitement. Car, s'il est vrai, comme le diction le dit, que qui ne tente rien, n'a rien, celui ou celle qui maintient en devers lui sa flamme, ne risque pas de voir la réalité lui souffler.
Il ne s'agit pas de s'enfermer dans le rêve, dans le déni, mais de conserver l'objet de son désir intact en ne l'exprimant pas frontalement, de ne pas rendre dépendant d'autrui, l'amour qu'on lui porte, de ne pas ajouter à la blessure de ne pas le vivre pleinement, cet amour, celle de se savoir nié, ignoré, voire pire, pris en pitié, dans son désir-même.
Une échappatoire... peut-être. Mais entre vivre seulement les amours à nos portés, par dépit, et vivre, car, c'est bel et bien vivre aussi, d'une autre manière, des amours non formulés, chacun fera comme il peut ou le souhaite.
yG
Pour vivre heureux, vivons cachés, c'est généralement l'adage des amants adultérins, mais cela peut-être aussi celui de certains amours platoniques, de ceux qui savent ou plutôt se doutent fort (comment cela pourrait-il être seulement envisageable ?) que d'autres dimensions ne pourront s'y adjoindre. Alors, ils gardent le silence, ne formulent pas explicitement. Car, s'il est vrai, comme le diction le dit, que qui ne tente rien, n'a rien, celui ou celle qui maintient en devers lui sa flamme, ne risque pas de voir la réalité lui souffler.
Il ne s'agit pas de s'enfermer dans le rêve, dans le déni, mais de conserver l'objet de son désir intact en ne l'exprimant pas frontalement, de ne pas rendre dépendant d'autrui, l'amour qu'on lui porte, de ne pas ajouter à la blessure de ne pas le vivre pleinement, cet amour, celle de se savoir nié, ignoré, voire pire, pris en pitié, dans son désir-même.
Une échappatoire... peut-être. Mais entre vivre seulement les amours à nos portés, par dépit, et vivre, car, c'est bel et bien vivre aussi, d'une autre manière, des amours non formulés, chacun fera comme il peut ou le souhaite.
yG
Il ne s'agit pas de s'enfermer dans le rêve, dans le déni, mais de conserver l'objet de son désir intact en ne l'exprimant pas frontalement, de ne pas rendre dépendant d'autrui, l'amour qu'on lui porte, de ne pas ajouter à la blessure de ne pas le vivre pleinement, cet amour, celle de se savoir nié, ignoré, voire pire, pris en pitié, dans son désir-même.
ouais enfin, c'est un peu le petit guide de l'emo illustré.
c'est pour crier votre désir à J.Bernard? x'-D
ouais enfin, c'est un peu le petit guide de l'emo illustré.
c'est pour crier votre désir à J.Bernard? x'-D
"ouais enfin, c'est un peu le petit guide de l'emo illustré.
c'est pour crier votre désir à J.Bernard? x'-D:djinneo
Je ne comprends pas votre post, emo illustré ? et le smiley m'est inconnu, sinon, j'ai deviné, J. Bernard, c'est pour Judith Bernard, enfin, je crois.
yG
c'est pour crier votre désir à J.Bernard? x'-D:djinneo
Je ne comprends pas votre post, emo illustré ? et le smiley m'est inconnu, sinon, j'ai deviné, J. Bernard, c'est pour Judith Bernard, enfin, je crois.
yG
Je ne comprends pas votre post, emo illustré ? et le smiley m'est inconnu, sinon, j'ai deviné, J. Bernard, c'est pour Judith Bernard, enfin, je crois.
c'est comme dire: "je respecte tellement les femmes que je ne pourrai jamais leur faire l'amour"
et
"j'ai une telle considération de moi-même, que je ne veux pas lui infliger ma présence"
et
"je l'aime tellement, que je souhaite qu'elle reste seule"
et
"je souhaite tellement qu'elle soit heureuse et j'ai tant à lui offrir, que je vais garder tout ça pour moi".
on a un smiley normal
:-)
on rigole très fort
:-D
on rigole très fort en plissant les yeux
XD ou x-)
(ou xd ou iksdé pour les intimes...)
on en rit aux larmes comme dans j'en verse une larme tellement c'est beau :'-)
x'-D
et "emo" ben c'est des djeun's qu'on tellement bien compris la vie, tavu, qu'ils sont désabusés parce-que le monde est trop pourri quoi, et du coup ils portent le deuil.
Mais bon, chacun rend hommage à sa vie à sa manière comme vous dites.
Et oui, j'ai rarement dérogé à cette règle: Judith Bernard, c'est J.Bernard, comme A.Korkos, c'est A.Korkos, comme Daniel Schneiderman, c'est D.Schneiderman, comme J.Chirac c'est Jacques Chirac et S.Royal, c'est Ségolène Royal.. Car je ne souhaite pas donner du Judith et du Ségo aux unes et du Monsieur Schneiderman, du M.Korkos ou du Chirac aux autres.
Mais pourquoi voulez-vous que le désir soit vécu dans la blessure de celui qui a été éconduit ? Est-ce plus conforme à son essence que le désir soit accompagné de manque, de frustration et de négativité ? N'est-ce pas dans l'équation désir-plaisir qu'il se déploie véritablement ? Un désir frustré et inassouvissable, un désir malade est comme un homme qui n'a pas pleine possession de ses facultés et qui est rongé par le mal. Ce n'est plus un homme (ou une femme) complet. Peut-être que certains ici sont des champions du désir et d'autre pas. C'est une question de dispositions et de psychologie après tout. Mais cela ne sert à rien de parler du désir à partir d'une essence invariable. Le désir a longtemps été considéré comme une tentation satanique. Il semble ensuite que l'effacement de Lucifer dans nos consciences athées n'ait pas été suivi par un épanchement de nos consciences restées maladives. Les résidus théologiques restent inscrits dans notre représentation maladive de la sexualité. Demandez au Kama Sutra ou au sex tantrique si le désir est un manque.
Dans les stats on apprend que de plus en plus de gens vivent uniquement le désir sans vouloir passer à l'acte, parce que justement ils ne supportent pas le réel.
Et je pense qu'une fois qu'on a connu le désir passion qui déchire, on apprend à aimer l'homme avec qui on est.
Love the one you're with, c'est sans doute la petite leçon de Juléjim de ce jour.
http://anthropia.blogg.org
Et je pense qu'une fois qu'on a connu le désir passion qui déchire, on apprend à aimer l'homme avec qui on est.
Love the one you're with, c'est sans doute la petite leçon de Juléjim de ce jour.
http://anthropia.blogg.org
La seule chose que j'ai à dire aux amer(loques) :
Je suis un putain de sexiste, et tant que je pourrai obtenir son amour d'un regard ou son silence d'une sentence, je vois pas pourquoi je changerais ça.
La seule chose que je respecte, c'est le (non)consentement, pour le reste on les emmerde non ?
Il serait peut être temps pour le gens de faire la différence entre "l'égalité des sexes devant la société" et "l'égalité des sexes dans le couple". Si le premier me paraît préférable, le second me paraît impossible, et c'est pas de ma faute : )
Je suis un putain de sexiste, et tant que je pourrai obtenir son amour d'un regard ou son silence d'une sentence, je vois pas pourquoi je changerais ça.
La seule chose que je respecte, c'est le (non)consentement, pour le reste on les emmerde non ?
Il serait peut être temps pour le gens de faire la différence entre "l'égalité des sexes devant la société" et "l'égalité des sexes dans le couple". Si le premier me paraît préférable, le second me paraît impossible, et c'est pas de ma faute : )
Là, pour une fois, Judith, notre différence d'âge chausse les mêmes lunettes, je suis de la deuxième génération du féminisme, celle de 1975, de la militance pour le droit à l'avortement, les centres IVG, et pourtant je me retrouve tout à fait dans ce que vous énoncez.
Nous avons en groupes mixtes des années 80 milité, hommes et femmes, pour parler du désir. Une revue masculine, Types, a même sorti un numéro mixte, où nous avons livré nos textes, "Des femmes, des femmes, oui mais des hommes aussi", à chanter sur l'air de Panzani, Des pâtes, des pâtes....oui.. Il s'agissait de comparer nos approches, nos stratégies et stratagèmes. Oui, le désir nous met à égalité de violence et d'impuissance, de délice aussi.
Pour autant, le désir est une tangente que vous empruntez malignement, Judith. Parce que le désir est l'élément neutre au sens d'interface, la partie commune de deux ensembles qui se croisent.
Et il prend sa couleur, sa passion, sa violence dans le système de références sociales. Et là, on retombe sur les modèles socio-sexuels, sur les socio-types de nos civilisations, sur les enjeux de pouvoir, sur les jeux d'acteur. Bref le désir est une potiche sur le nez d'un mandarin qui éternue. Tout dépend du mandarin, de la potiche (non, non pas de sexisme) et de l'éternuement.
Vous n'avez donc rien réglé à contourner l'obstacle, Judith. Malheureusement.
Quant au débat de nos deux égéries, j'aurais aussi tendance à les renvoyer dos à dos, mais pour d'autres raisons. Je n'aime pas le combat frontal de l'une et le petit jeu entre amis de l'autre. Il y a bien des luttes à mener, le couple est le lieu de pouvoir des hommes, et le sado-masochisme, une impasse. Pour le reste, je ne suis pas plus avancée, pauvre femme que de moi.
http://anthropia.blogg.org
Nous avons en groupes mixtes des années 80 milité, hommes et femmes, pour parler du désir. Une revue masculine, Types, a même sorti un numéro mixte, où nous avons livré nos textes, "Des femmes, des femmes, oui mais des hommes aussi", à chanter sur l'air de Panzani, Des pâtes, des pâtes....oui.. Il s'agissait de comparer nos approches, nos stratégies et stratagèmes. Oui, le désir nous met à égalité de violence et d'impuissance, de délice aussi.
Pour autant, le désir est une tangente que vous empruntez malignement, Judith. Parce que le désir est l'élément neutre au sens d'interface, la partie commune de deux ensembles qui se croisent.
Et il prend sa couleur, sa passion, sa violence dans le système de références sociales. Et là, on retombe sur les modèles socio-sexuels, sur les socio-types de nos civilisations, sur les enjeux de pouvoir, sur les jeux d'acteur. Bref le désir est une potiche sur le nez d'un mandarin qui éternue. Tout dépend du mandarin, de la potiche (non, non pas de sexisme) et de l'éternuement.
Vous n'avez donc rien réglé à contourner l'obstacle, Judith. Malheureusement.
Quant au débat de nos deux égéries, j'aurais aussi tendance à les renvoyer dos à dos, mais pour d'autres raisons. Je n'aime pas le combat frontal de l'une et le petit jeu entre amis de l'autre. Il y a bien des luttes à mener, le couple est le lieu de pouvoir des hommes, et le sado-masochisme, une impasse. Pour le reste, je ne suis pas plus avancée, pauvre femme que de moi.
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l'objet de mon désir est certainement sous une certaine violence, mais quid du sujet de mon désir ? si l'autre existe, en tant que personne et non en tant qu'objet, peut être la violence n'est pas inéluctable.
Encore une fois, merci Judith, de formuler clairement ce que je ressens confusément, cela me saisit.
Toutefois petit détail, faute d'orthographe a l'avant dernier paragraphe : "le travail révolutionnaire...qui me permet (et non permets)"
un doute : genre est masculin, qui l'emporte sur le féminin, (à moins que l'on décide de déroger à cette règle inique à cet endroit), et donc quels que soient, et non quelles que soient nos différences et nos genres (un peu plus loin dans le paragraphe)
Merci
Toutefois petit détail, faute d'orthographe a l'avant dernier paragraphe : "le travail révolutionnaire...qui me permet (et non permets)"
un doute : genre est masculin, qui l'emporte sur le féminin, (à moins que l'on décide de déroger à cette règle inique à cet endroit), et donc quels que soient, et non quelles que soient nos différences et nos genres (un peu plus loin dans le paragraphe)
Merci
Bravo cette fois pour votre chronique dont je retire comme leçon - bien sûr, sous ma seule responsabilité - que, quant à la séduction, il n'est qu'une façon d'en éviter les méfaits: y renoncer ou, mieux encore, l'ignorer.
Je pense que la violence du désir dont vous vous réclamez cache en réalité un désir de violence. Je ne sais pas si le désir peut être caractérisé par autre chose que par le fait qu'il est lui-même ce qui donne caractère et couleur aux choses et au contexte dans lequel il fleurit. Le désir n'est ni violence ni destruction comme voudrait nous le faire entendre l'ancestrale étymologie (de-sidere). Il est doux et constructif : le désir agence des sensations, des sentiments, des idées... Il peut nous épanouir comme l'adolescent après sa découverte des corps. Il suffit d'être en de bons termes avec lui pour savourer sa douceur. La violence vient de vous et jamais du désir. Elle est liée à votre culture et à la société qui vous l'a présenté comme consommateur et violent.