"Pour certains, le vaccin est un objet sacré"
Faut-il censurer dans les médias tout discours critique sur les vaccins et la vaccination ? C'est l'appel lancé il y a quelques jours par l'animateur-médecin très populaire en France Michel Cymes, constatant une hausse de la méfiance française envers la vaccination. Mais à propos, comment serait-il possible de bien médiatiser la question complexe de bienfaits et des dangers de la vaccination. Questions à nos deux invités : Lise Barnéoud, journaliste scientifique indépendante, et autrice de "Immunisés, un nouveau regard sur les vaccins" ; et Bernard Bégaud, médecin et professeur de pharmacologie à l'Université de Bordeaux, expert international en pharmaco-vigilance.
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Commentaires préférés des abonnés
Effort louable, Daniel, sur le sujet médical le plus tabou du moment.
Contrairement aux autres médicaments, les vaccins concernent toute la population. Et la décision de la ministre de rendre 11 vaccins obligatoires s'apparente plus à une prise (...)
Je me permets de partager le texte écrit par Christian Lehmann, médecin généraliste et écrivain, sur l'obligation vaccinale :
Obligation vaccinale: un pari orwellien
La ministre de la Santé Agnès Buzyn a donné jeudi 25 janvier 2018 un délai de trois mo(...)
Ils sont un peu tous mous vos Canada Dry d'antivax, Daniel. Je ne connais rien au sujet mais je me suis lassé de leurs regards évasifs quand il fallait commencer à rentrer un peu dans le lard. Et leur pudeur sur les liens politiques-labos faisait car(...)
Derniers commentaires
REMARQUABLE
Le cas de Wakefield m'interroge, son étude ne prétend pas PROUVER un lien entre l'autisme et le vaccin ROR, mais révèle un lien POSSIBLE, et invite d'autres chercheurs à appronfondire ce travail pour aller plus loin dans cette étude...
Lise Barnéoud balaie d'une main cette étude "très mauvaise".... Pourquoi? L'a-t-elle lue? Alors que Bernard Bégaud semble vouloir dire que tout n'est pas si clair et si simple que tout le monde s'empresse à le dire.
Wakefield, et son collègue Walker Smith ont été radié par le conseil des médecins, mais... Walker-Smith à été complètement blanchi et réhabilité quand il à fait appel. C'est très troublant.
L'équipe d'"Arret sur Image" a-t-elle vérifiée ces infos sur Wakefield?
Ces infos se trouvent notamment dans ces vidéos:
https://www.youtube.com/watch?v=gQKnNm-Eq0E
https://www.youtube.com/watch?v=9Z5qrZkmF8g
Une remarque au sujet du "faible" risque d'effet secondaire de vaccins, s'élevant à 1 /1000 ou 1/2000, évoqué avec une certaine légèreté par Lise Barnéoud. Ce chiffre n'est pas négligeable, il mériterait qu'on mentionne le risque lié à la maladie contre laquelle lutte le vaccin, à titre de comparaison. Il me semble que ceci permettrait d'éclaircir et de chiffrer la notion de "rapport bénéfice risque" qui est souvent abordée au cours de l'émission.
Bonne émission. Les 2 invités me paraissent compétents, mesurés et pédagogues.
A titre personnel, je suis pour les vaccinations en général (même s'il faut continuer toutes les études sur d'éventuels effets secondaires).
Je pense quand même que pour comprendre les anti-vaccins, la psychologie est importante.
En terme de santé publique, au niveau d'un pays, vacciner contre une maladie grave (surtout si cette maladie est contagieuse) a un excellent bénéfice risque même s'il y a quelques effets secondaires mêmes graves chez une très faible proportion de vaccinés. Donc la question ne se pose pas.
Par contre, au niveau individuel, on peut se dire :
on va m'injecter quelque chose qui va potentiellement me rendre malade tout de suite (même si le risque est extrêmement faible) pour me protéger d'une maladie que je n'aurais peut-être jamais eu ou alors dans très longtemps ou sous une forme bénigne (certes, on peut mourir de la rougeole mais souvent on peut avoir la rougeole et n'avoir aucune conséquence grave)Est-ce que cela vaut le coup ? (et c'est peut-être encore plus vrai quand il s'agit de faire vacciner son enfant)
Je ne dis pas que ce "raisonnement" est rationnel. Mais je le trouve compréhensible.
Et puis, les statistiques n'aident pas forcément. Comme déjà dit par un autre abonné, dans "1 risque sur 300 000", certain vont retenir le risque.
Et ce n'est pas juste un manque de culture scientifique. C'est souvent aussi un biais psychologique.
Beaucoup jouent au loto en espérant gagner le gros lot même s'ils connaissent leurs chances de gagner extrêmement faibles.Mais quelle frilosité ! ! ! Nos 2 invités illustraient parfaitement cette chanson " C'est lui qui a dit la vérité, il doit être exécuté". Visiblement peur pour leurs arrières s'ils lâchaient ce qu'ils savent!!! C'est vrai qu'ils auraient eu droit à l'infâme accusation de complotistes. le bon moyen qu'on a trouvé pour bâillonner les questionneurs de vaccins. A-t'on conscience qu'avec "le vaccin ça ne se discute pas" de M.Touraine, il existe un sujet qu'il est interdit d'aborder, de questionner, de dénoncer le cas échéant. Il faut attendre des années, pour que sur le bout des lèvres on reconnaisse que la campagne de vaccination contre l'hépatite B était une catastrophe. Un expert d'une commission d'enquête sur le sujet en 2004 déclarait qu'on aurait dû la qualifier de catastrophe sanitaire . Elle avait été entièrement pilotée par les labos qui ont menti sur tout : chiffres, mode de contaminations, effets, etc. Douste Blazy a laissé faire et empoché de la part de Glaxo Smith Kline le financement de sa campagne des législatives! Mais à l'époque : critiquer cette vaccination était un crime, refuser de se faire vacciner pouvait valoir votre boulot. J'en connais plein qui ont eu des effets secondaires plus ou moins graves, mais qui ne remontent pas forcément dans les statistiques!
On peut interroger la mort, l'euthanasie, la GPA, les guerres, les transplantations, etc etc...mais interdit de toucher à la vaccination!!! ???! qui reste, somme toute, une découverte humaine par quelqu'un qu'on a divinisé , mais dont le passage à la postérité repose pourtant sur un bon gros faux témoignage!! Pasteur : une des plus belle mystification scientifique!
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Je ne me sens pas complotiste. Je suppose néanmoins que le projet de vacciner toutes les femmes de la planète contre le papilloma virus constitue un intérêt financier.
Je ne me sens pas défiant, mais je suis interpellé par plusieurs types d'arguments :
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
J'attendais ce vendredi pour partager cette émission et je suis déçue de voir qu'elle n'a pas recueilli assez de votes pour cela !
Je ne comprends pas le ton de nombreux commentaires dans ce forum, j'ai vraiment trouvé les invité.e.s très bien (surtout Bernard Bégaud), tellement plus intelligent.e.s que Michel Cymès, pas simplement pour ou contre à asséner des vérités dans un sens ou dans un autre. J'étais plutôt méfiante envers les vaccins (et le reste), mais grâce à cette émission, je suis contente d'avoir fait l'hépatite B à mes filles quand elles étaient bébé (après grande discussion avec le médecin généraliste à l'époque). Alors que définitivement je ne le ferais pas avec des ados ou des adultes. Cela m'a même permis de prendre ma décision pour le vaccin du col de l'utérus, toujours pour mes filles.
Merci pour cette très bonne émission !! Après celles avec Julia Cagé, puis Barbara Stiegler, on sait pourquoi on est abonné.e.s.
Je vois pas pourquoi on doit obliger les gens à se faire vacciner: si un con veut apprendre à nager en se collant une enclume dans le slip, plutôt qu' une bouée dans le dos, je vois pas où est le problème!?
Perso, même autorisé, j' irais jamais faire de jogging sur l' autoroute...Parlons de sélection naturelle, pour froisser personne.
Reste le problème des p'tits bébés non protégés de la connerie de leurs parents...Mais, la statistique nous donne, de toute façon, perdants: pour un Einstein, il y aura toujours trop de Benalla, hélas!
Carpe diem...
Je rejoins tous les avis qui trouvent les deux intervenants mous du genou, comme apeurés par la menace de censure et de sanctions qui pèse contre toute velléité d'opposition à l'idéologie vaccinaliste. L'aspect "vente forcée"des vaccins hexavalents par exemple, et l'obligation vaccinale en général n'ont pas été assez développés.
Ce qui m'étonne encore davantage c'est que, y compris dans les commentaires, il n'y ait aucune remise en question de l'utilité même de la vaccination ; comme si au pays de Pasteur il n'y avait aucune place au doute quant à la supériorité du vaccin sur toute autre médication. Demandons-nous cependant pourquoi ce sont les populations les plus démunies qui seraient (réputées) les plus en risque là où les vaccins font défaut : ce qui est évident, c'est qu'un organisme humain se passe parfaitement de ce type de "couverture" dès lors que son immunité naturelle est suffisamment forte.
Or précisément, l'affaiblissement des réponses immunitaires est la première conséquence des carences dues à la malbouffe et à la surbouffe, aux conditions de pauvreté, au manque d'accès à une eau et à des aliments de qualités, etc !
Mis à part la poignée de vaccins qui ont (peut-être) effectivement éradiqué certaines pandémies récurrentes, le recours de plus en plus fréquent à cette supposée "prévention", et pour des affections les plus anodines et diverses est en réalité une course folle en avant, dont on ne mesure pas encore à quelle point elle CONTRIBUE à la déperdition des réponses immunitaires du genre humain.
Émission en survol, non creusée, timide (comme à son habitude avec Arretsurimage) bien quelle a le mérite d'avoir osée le sujet. Sinon pourquoi ne pas souligner que l’ancien directeur de la Haute Autorité de Santé, le Pr Jean-Luc Harousseau, vient d’être nommé président de la Fondation des entreprises du médicament, les travaux du professeur
Jouhanneau, Montagnier, etc ou Yehuda Shoenfeld clinicien israélien et parrain de l'auto-immunité qui dénonce l'aluminium des vaccins comme étant dangereux et de n'avoir pas livré son potentiel destructeur, que 80% du financement de l'OMS est privé alors que dans les années 70 c'était l'inverse, que les adjuvants aluminiques sont interdits, en France, depuis décembre 2015, dans les vaccins à usage vétérinaire ou l'affaire corvela, salvetti...bref que d'imprécision journalistique ! Et SVP invitez nous des gens cohérants qui ne se contredise pas toutes les 2 minutes ! Enfin là Lise était démasquée (son incompétence ou sa corruption?) donc elle n'avait plus le choix..
Je suis surpris que l'on entende si peu la question des conflits d'intérêts qui sont réels et qui ont probablement un rôle majeur dans la défiance de la population. Vous parlez de ce fameux Andrew en disant "il était payé par intel" combien de médecin touchent aujourd'hui des avantages en tout genre pour leurs études ou même pour eux par des laboratoires ? En réalité presque tous. Cela va même plus loin, nous avons de nombreuses familles qui sont contiennent en leur sein un médecin et une personne qui travaille dans les laboratoires pharmaceutiques. Ces mondes ce mélange totalement, ils se socialisent l'un l'autre et que l'on veuille ou non, cela aura forcément un impact. Cela ne voudra pas dire que tout est faux, mais que la question du risque est faussé.
En parlant de question du risque faussé, pourquoi ne pas avoir dit ouvertement sur le plateaux que Roseline Bachelot était dans un terrible conflit d'intérêt puisqu'elle avait travaillé pour le laboratoire qui fabriquait les médicaments ? Je me demande comment la perception du risque n'a t'elle pas été transformé par cette relation qui les unissait ?
Sans parler d'argent directement, il y a la confiance qu'elle devait leur vouer... Sachant qu'elle était une ancienne délégué pharmaceutique pour ce labo. Bref, je pense que l'aspect conflit d'intérêt aurait dû être plus mise en valeur. Des ouvrages comme celui de Quentin Ravelli "la Stratégie de la bactérie" sont super intéressant sur ces questions.
Sur les 11 vaccins obligatoires avant 2 ans Le professeur Joyeux , qui a été radié de l’ordre puis réintégré, a apparemment mis un site
https://www.11vaccinsobligatoires.com/appel-au-grand-public/ ou il semble exprimer ses craintes.
C’est très difficile de se faire une idée, je suis quand même dubitatif par rapport aux non arguments de certains :
http://menace-theoriste.fr/reponse-maman-antivax/
http://menace-theoriste.fr/fakemed-sophismes-dans-les-medias/
Dans lemonde.fr :
Il pose des questions intéressantes car à l’origine des craintes et désinfomations :
"Les bébés recevront-ils 76 doses en dix-huit mois ? L’aluminium est-il dangereux ? Les arguments des opposants aux vaccins sont parfois entachés de contre-vérités."
Vaccin égoïstes : étrange comme réflexion, dans la mesure ou selon une étude , les Français se caractérisent par leur égoïsme et leur distanciation par rapport à la hiérarchie la plus forte en Europe.
Pour les vaccins "non égoïstes", certains sont selon les stats, en deçà de la couverture, par exemple le rougeole.
Quand on n’est pas capable de vacciner la population, les maladies tuent, à Madagascar, pays que je connais une peut pour y avoir vécu 18 ans, la rougeole a tué plus de 1000 personnes, et ce n’est pas fini. Enfin, pour la parenthèse les malgaches n’ont pas fini de morfler, 1,5 millions risquent de mourir de faim dans l’indifférence générale, loin des yeux 9000 km de Paris… Tant que ce ne sont pas les lémuriens qui meurent, en fait si mais…
Tout ca pour dire, que ces cas extrêmes montrent que les vaccins sont utiles, on le savait quand on était collégiens mais entretemps le complotisme est arrivé.
La non existence de vaccin tue aussi : depuis toujours on attend le vaccin contre le …sid… non le paludisme !
Bof, une maladie de pauvres, qu’est-ce qu’on s’en f…
Quelqu’un a cité l’Italie, dans notre condescendance française, quand on cite l’Italie c’est qu’on touche le fond. Sauf que les Italiens ont rendu 10 vaccins obligatoires depuis 2017.
Ces 2 invités n’ont peut-être pas eu le temps de développer, mais il semble que n’a pas pu parler des effets bénéfices/risques des 11 vacccins, du moins les nouveaux vaccins obligatoires.
Sclérose en plaque et hépatite B.
La dernière question est la collusion ou conflit d’intérêt entre Agnès Buzyn et son mari, et ce couple et les industries pharmaceutiques…
http://www.libreactu.fr/agnes-buzyn-a-ete-remuneree-par-les-labos-pendant-au-moins-14-ans/
Le mari nomé au conseil d’Etat aprs avoir dirigé l’INSERM
Il est plus facile de parler de Bachelot que de la ministre en exercice apparemment, soit c’est un oubli de DS, soit les 2 invités ont esquivé.
Sur Madame Rivasi :
Elle disait : »La députée européenne écologiste Michèle Rivasi, va encore plus loin en écrivant dans une tribune sur le site Reporterre que « le calendrier des 11 obligations vaccinales envisagées représenterait pas moins de 76 immunisations avant l’âge de 18 mois ! » Un passage publié le 10 juillet mais depuis retiré du texte de la tribune et placé en note à la fin de l’article – la version initiale est visible sur le site d’archivage Archive.org. »
https://blogs.mediapart.fr/yann-kindo/blog/150219/epidemie-de-rougeole-merci-madame-rivasi
Pourquoi ne pas avoir invité des vrais contre et des vrais pour (Cymès, comme on l’a cité) ?
Bonjour
Mon propos n'a pas de rapport direct avec le sujet de l'émission, mais j'ai encore remarqué dans celle-ci le phénomène que je décris ci-après et qui me fait à chaque fois bondir ! Alors, je publie...
En très bref, mon interrogation porte sur le fait que JAMAIS, à la télévision et même dans vos émissions, personne n'insiste sur le fait que seul un impôt "juste" pourrait sauver la France (et même l’Europe) ...
Par "impôt juste", j'entends une vraie transparence sur la fraude fiscale, l'évasion fiscale ET l’exil fiscal !!!
Quand un invité (à la télé ou dans vos émissions) évite le sujet et botte en touche, on respecte son choix et on n'insiste pas !
Pourtant, que ce soit 40, ou 80, ou 100 milliards d'euros ou même davantage, que ne ferait-on pas avec une telle somme pour le bien du pays !
Je précise que je ne suis pas du tout anti-riches ! Je suis juste pour une "vraie" justice fiscale, ce qui est totalement différent !
Mais pour de très très très nombreux journalistes, être pour une vraie justice fiscale, malheureusement, c'est être considérés comme anti-riches !!!
Peut-être la crainte que leurs invités boudent et ne viennent plus à leurs émissions ?
C'est "con", non ? Ha quoi ça teint !
Merci de m'avoir lu
Toxic Story de Romain GHÉRARDI est incontournable pour comprendre
édifiant et vraiment très agréable à lire.
Emission apaisée et claire.
Mais on arrive toujours pas
Quand j'étais enfant,les parents ne se posaient pas de question,il fallait vacciner pour la santé de l'enfant celle des autres et pour pouvoir aller à l'école. Les gens connaissaient bien les risques,mais les préféraient au risque de la maladie. De nos jours,comment se fait-il que tant de gens ne sont pas vaccinés alors que l"'on ne peut aller à l'école sans etre vacciner?
Personnellement,je ne me fais pas vaccinée contre la grippe,les raisons sont très bien expliquées dans l'émission,en plus le virus change et l'on est vacciné contre le virus de l'année précédente.Ca n'empeche pas ma mère qui est vaccinée tous les ans de tomber malade tous les ans...
Par contre en ce qui concerne le vaccin contre le tétanos,j'aimerais bien qu'il y ait un rappel automatique de la sécu qui permette aux gens de savoir quand il faut qu'ils fassent leur rappel...
Très bonne émission dans laquelle on peut constater factuellement ce qui était théorisé dans l'émission précédente: l'agenda néolibéral considère que les masses ne sont aptes ni à comprendre ni à décider des politiques publiques (le cap). Il leur faut des experts compétents, des normes structurelles (mises en œuvre par les réformes du même nom) et une bonne propagande (la fameuse pédagogie) pour les amener vers le bonheur du grand marché mondialisé (telos ultime).
Bien évidemment, le cercle vicieux de cette philosophie, qui mène inexorablement à l'autoritarisme, est présent:
- on met en place une propagande efficace, qu'on appellera pédagogie
- dès que la propagande est mise à nue, on renforce des théories farfelues, puisque le public n'a pas enquêté lui-même
- on recommande alors de faire plus de pédagogie, c'est à dire de faire taire d'autant plus les voix discordantes et de renforcer la propagande, etc.
L'autre effet pervers discuté lors du Lippmann-Dewey debate, c'est que les experts et les pouvoirs forment un milieu homogène. Les décisions alors prises ne peuvent plus être guidées par l'intérêt général:
- ce petit milieu retiré du monde ordinaire n'en a plus le vécu pour comprendre les problématiques concrètes
- dans l'entre-soi, la tentation est grande de mêler intérêt général et intérêts oligarchiques
Il est relevé en fin d'émission que le milieu de la santé publique a, en France, un rapport quasi-religieux aux vaccins. Nous pouvons constater tous les jours que les milieux économiques ont ce même rapport aux politiques éponymes, et il en va souvent de même pour le droit et l'éducation. Cela ne peut que nous interroger sur le rôle particulier des élites françaises dans la propagation du néolibéralisme.
Néolibéralisme: néo car, contrairement à l’ancien qui comptait sur la libre régulation du marché pour stabiliser l’ordre des choses (et qui a complètement échoué), le nouveau en appelle aux artifices de l’État (droit, éducation, santé, protection sociale) afin de transformer l’espèce humaine et son environnement (une biopolitique) et construire ainsi artificiellement le marché.
Bonjour à tous,
J'ai pas encore vu l'émission (^_^)
Mais déjà, je lis qu'à priori, un des arguments des invités - repris plusieurs fois dans les commentaires - serait qu'il faut absolument parler de tout, y compris des possibles effets secondaires néfastes des vaccins, même si leurs fréquences d'apparition est rarissimes.
Il faudrait le faire :
1/ pour couper l'herbe sous le pied à l'argument "c'est un complot ! on nous cache tout, on nous dit rien !"
2/ parce que nous sommes tous des adultes rationnels et que l'on ne devrait rien nous cacher pour faire nos choix en conscience.
Je ne suis pas d'accord.
Sur le n°1 => adhérer à une théorie du complot "x ou y" c'est avant tout souscrire à une vision du monde et sélectionner les informations en notre possession pour renforcer notre croyance. C'est le fameux biais de confirmation. C'est "pile je gagne et face tu perds".
L'antivax entend à la radio qu'une étude sur un vaccin fait état d'effets secondaires rares ? => "je le savais bien que les vaccins sont mauvais"
L'antivax découvre sur un site complotiste une obscure étude qui fait état d'effets secondaires graves ? => "vous voyez bien ! cette étude-là, ils ne nous en parlent pas !"
Donc dire qu'il suffit d'en parler pour couper court à l'argument "on nous cache tout" n'aura rien d'efficace je pense. (Notez bien que je parle d'antivax mais si j'apprends par une source que je juge crédible qu'il y a eu un complot de l'élite financière pour faire élire Macron, perso je risque fort d'y souscrire à fond, tout ça pour conforter ma "vision" :D On est tous pareil !)
Sur le n°2 => non, aucun d'entre nous ne sommes les être rationnels que nous pensons être. L'aversion à la perte par exemple, associé au fait que notre cerveau a beaucoup de mal à traiter les grands chiffres, avec en bonus notre mauvaise capacité à appréhender les conséquences de notre inaction (nous arrivons mieux à tirer des conclusions de nos actions que de notre inaction)...
Par exemple, lorsqu'on entend "il y a 1 chance sur 300 000 que je développe une maladie grave en me faisant vacciner"... notre cerveau risque fort de prendre le raccourci suivant "si je me vaccine, je peux de développer une maladie grave" et - de fait - on va se sentir en danger à faire ce choix.
Notre cerveau ne traitera pas correctement le 1/300 000, de même il oubliera plus facilement de traiter "et si je ne fais rien, j'ai 1/x chance d'attraper la maladie pour laquelle je dois me faire vacciner et 1/x chance de refiler la maladie à mes proches".
Et n°3 : énormément de français ne sont pas familiers de la méthode scientifique (notamment la reproductibilité des résultats ou encore de la taille des échantillons, ou bien de la collecte de données déclaratives VS des tests en double aveugles...) donc lorsqu'on entend à la radio "une étude le confirme : le chocolat est un antidépresseur naturel", ben naturellement on pense que l'information est valide.
Alors que pas forcément : est-ce que d'autres études disent la même chose ? Combien disent l'inverse ? sur combien de personnes a-t-on fait le test ? dans quelles conditions ?
Conclusion : balancer "tout nu" des chiffres et des études et des stats etc. sans s'assurer d'autres paramètres (crédibilité de ceux qui la diffusent, bonne compréhension du public en face) est... au mieux contre-productif, au pire particulièrement dangereux.
Il aurait été intéressant d'inviter l'association E3M pour éclairer le débat sur le seul problème des vaccins d'aujourd'hui : l'aluminium utilisé comme adjuvant dans les vaccins.
un petit documnetaire pour creuser le sujet : https://www.youtube.com/watch?v=R28CT-Sqioc
Bonjour,
Émission très intéressante, mesurée, qui a l'air de pas plaire aux personnes déjà très convaincues (ca trolle un peu dans le forum !!). Très belle exemple de débat entre 2 personnes plutôt d'accord qui fait avancer le sujet, à rebours des débats télévisés avec un(e) pour, un(e) contre qui se jettent des arguments contradictoires à la figure pour ne rien faire avancer !
Une question, peut-être à traiter dans un billet à suivre, qui n'a pas été traitée dans l'émission : dans quelle mesure la particularité française 'anti-vaccination' peut être rapprochée de l'engouement de la France pour l'homéopathie (autre sujet clivant qui excite les trolls sur un forum...), dont le discours est pour le moins ambigu sur les vaccins. J'aurai aimé avoir l'avis de vos invités sur la question.
Encore merci !
Les invités sont confondants de précautions,le vocabulaire ,même, est bien dosé ,
La "norme" ( 59'30 )n'a rien à craindre.
Je m'étonne qu'ils ne soient pas venus masqués!
2 choses après avoir lu l'article descriptif et avant de regarder l'émission:
* le ministre mentionné dans l'article écrit n'est pas Eric Douste-Blazy mais Philippe;
* le débat sur ce sujet, comme sur tant d'autres (glyphosate, nucléaire, IA, transhumanisme, PMA, GPA, OGM...) si ce n'est sur tous les sujets de société, est monopolisé par des approches "Rationnelles", d'Expert·tes, Technocentrées quand ce n'est pas Technolâtres, mais quoi qu'il en soit souvent religieuses. Et il est plus que rare, malheureusement, d'aborder la question sous l'angle politique et/ou philosophique (il semble d'ailleurs que vous ne dérogiez pas à la règle - après la lecture de l'article de présentation et de vos deux derniers articles sur les vaccins).
Or, le Culte de la Rationnalité, de l'Objectivité comme boussoles absolues de la vie politique ne peut mener (et il suffit d'ouvrir les yeux sur l'état de nos sociétés, de nos politiques "modernes") qu'à la technocratie (et cela tombe bien pour les assoiffé·es de pouvoir, car c'est antidémocratique)
Je me permets donc d'attirer votre attention, en espérant que cela permette de décoloniser quelques imaginaires (voire d'influer sur la composition de futurs plateaux d'émissions...), sur le fait que l'on peut être contre le principe vaccinal pour la simple raison que l'on considère que la médecine préventive (qui plus est obligatoire...) relève d'une approche morbide de la vie (et de la société), comme s'il fallait avancer dans la vie barder de craintes et de peurs et de protections (ou de grigris - peu importe au final selon dette approche) Technologiques (car on ne fabrique pas un vaccin dans sa cuisine). De plus, cette opposition de principe n'exclut pas la possibilité d'être en faveur des médicaments et autres produits pharmaceutiques curatifs.
Je nous laisse lire et relire Ellul, Illich, Charbonneau et toustes les défenseur·ses de philosophie de vie où l'hétéronomie n'à qu'une part restreinte.
Malgré cet écueil que vous aviez pourtant su éviter lors de l'émission sur le glyphosate (grâce à l'intervention inattendue (?...) de l'un de vos intervenants... ), merci pour cette émission, que je regarde dès que possible.
emission intéressante qui fait la part des choses et qui répond aux questions que je me posais. Je doute cependant que cela fasse changer d'avis les antivax et les complotistes .....
Bernard Begaud a raison il faut laisser s'exprimer tous les partis et publier toutes les etudes a charge meme lorsque le risque est infime... c'est vendre la vaccination comme 100% sure et appliquer des politiques de sante publique contraignantes qui alimentent le complotisme et la defiance.
Tout cela peut se faire relativement simplement, le vrai defi sera ensuite de s'attaquer aux prix des vaccins....... source de la majorité des derives.
Je passe juste un petit commentaire ici, je ne suis ni pro ni anti vaccins, en tant que maman de deux enfants, quand je souhaite les faire vacciner ou bien faire des rappels c'est une galère sans nom et plein de coup de fils aux pharmacies pour avoir une dose dans les temps.
Il y a constamment des ruptures de stock, car les labos français préfèrent vendre leur production chez nos voisins qui payent mieux. Et je constate que ce problème personne n'en parle.
Mort Alité : au bout de 30 minutes, j'ai lâché le débat vaticiné et vacciné !
Michel Cymes n'est pas stupide.
Il sait fort bien ce qu'il fait en tenant des propos à "forte résonance".
Le problème des vaccinations n'a pas commencé ici et maintenant mais bien hier et aussi ailleurs.
Ici, commençons avec les témoins de jéhovah. Vous connaissez, non ? Pas de transfusion de sang, ...
Au début de l'émission, on parle d'un jeune homme homme, made in USA, qui défraie la chronique en se faisant vacciner.
Vous voyez, vous suivez le bazar ?
Aux USA, ils ont un problème mastoc de santé sur les bras.
En plus des sectes qui refusent tous soins médicaux, des particuliers "éclairés" -non moins éduqués- refusent que leurs enfants chéris reçoivent des vaccins.
Mais ces super parents les emmènent jouer au square du coin où ... boum patatras: couic!
Cette situation est telle que deux épisodes de séries policières différentes ont traité de ce sujet.
Dans l'une, "New York, unité spéciale" (Law and Order: Special Victims Unit), une mère est accusée de mauvais traitement envers enfant -le sien- et d'homicide involontaire -un enfant du square d' à côté.
Bref quand on sait combien les séries US sont réactives à la réalité...
C'est bien et intelligent d'informer les gens, mais à un moment donné STOP !
Alors tes vaccins "égoïstes" pas égoïste, tu les prends ?
C'est à la fois un choix politique et à la fois un choix politiquement incorrect: paradoxe.
On en revient toujours au même point : le complotisme est généré par la corruption. (appelez ça comme vous le voulez : collusion, entre soi, conflit d'intérêt, classes dominantes, finance, industrie).
La notion de "pari" dans le domaine de la santé public me parait complètement aberrante alors qu'elle leur semble normal, et l'indulgence envers les vaccins H1N1 inutiles est déplorable. Le principe de précaution va toujours dans le sens de ce qui rapporte de l'argent, jamais dans le sens du contribuable. (on est OK pour produire 90 millions de vaccins pour rien mais pas pour arrêté les pesticides qui sont contre-productif sur le long terme et probablement cancérigène).
Mais bon, au moins l'émission met en avant le fait qu'on peut être critique envers les vaccins sans être nécessairement antivax complotiste.
Je me permets de partager le texte écrit par Christian Lehmann, médecin généraliste et écrivain, sur l'obligation vaccinale :
Obligation vaccinale: un pari orwellien
La ministre de la Santé Agnès Buzyn a donné jeudi 25 janvier 2018 un délai de trois mois aux parents pour réaliser les 11 vaccins désormais obligatoires de leur enfant. Une obligation visant à pallier le manque de confiance dans ce geste indispensable mais qui risque de produire l’effet inverse.
En décembre 2017, je reçois dans mon cabinet médical ce père de famille, que je connais de longue date, et qui, m’amenant sa fille pour une angine, me déclare : « De toute façon, moi, les onze vaccins obligatoires pour elle, c’est niet. Je refuse. » Je ne rappelle pas que l’obligation ne s’adresse qu’aux enfants à naître après le 1er janvier 2018. J’ouvre le carnet de santé, et je compte…
— Diphtérie coqueluche tétanos polio haemophilus rougeole oreillons rubéole tuberculose hépatite B pneumocoque méningocoque… votre fille a douze vaccins.
Il me regarde, fronçant les sourcils, puis :
— Ah bon ? Mais alors pourquoi on fait tout ce foin ?
Excellente question
« Pour chaque problème complexe, expliquait l’humoriste américain H. L. Mencken, il existe une solution simple, évidente, et fausse ». L’obligation vaccinale est la dernière en date de ces « solutions » technocratiques déconnectées du réel, et un petit retour sur les conditions de sa mise en œuvre est nécessaire.
En janvier 2016, Marisol Touraine lançait l’idée d’une concertation nationale citoyenne sur les vaccins, dont l’objectif affiché était de « rétablir la confiance des Français dans la vaccination ». Jurys citoyens et auditions se succèdent, sous la houlette du professeur Alain Fischer. En décembre 2016, celui-ci convoque une conférence de presse, et annonce que des vaccins hier encore recommandés mais non obligatoires deviendront gratuits ET obligatoires, de manière temporaire : « Dans le contexte actuel de perte de confiance et de baisse de la couverture vaccinale, note le comité, il apparaît nécessaire de réaffirmer le bien-fondé de la vaccination. » Le ministère de la Santé s’empare de ces conclusions, peaufine une loi, subordonnant l’admission en crèche ou à l’école à la réalisation des onze vaccins. De manière temporaire, rappelons-le, avant que, la confiance ayant été rétablie, cette mesure disparaisse d’elle-même.
Après Marisol Touraine, Agnès Buzyn, médecin, nouvelle ministre de la Santé, s’appuiera à chaque interview sur cette concertation, sans jamais s’arrêter sur de fâcheux détails : le jury citoyen ne s’est pas prononcé pour ou contre l’obligation, et le jury de professionnels a pris position… en faveur de sa levée, y compris pour les trois vaccins déjà obligatoires antérieurement ! Au final, le professeur Fischer et son comité d’experts ont tranché, à l’encontre des conclusions des jurys citoyen et professionnel, en fonction de leurs intimes convictions. À compter du 1er janvier 2018, onze vaccins sont donc obligatoires chez tous les nouveau-nés.
Pour comprendre comment nous sommes arrivés là, nouveau flash back.
Printemps 2009. Alerte à la grippe « porcine » H1N1 en Amérique centrale. Des systèmes de santé apparemment débordés, et des cas graves de détresse respiratoire touchant parfois, au-delà des cibles usuelles de la grippe, des patients jeunes en bonne santé, dont certains décèdent. L’OMS sonne le branle-bas de combat, les laboratoires pharmaceutiques rivalisent pour élaborer au plus vite un vaccin. Le système de santé français se prépare à affronter une crise sanitaire d’ampleur, d’autant que certains experts en cour, au doigt mouillé, extrapolant de manière ascientifique par rapport à de petites cohortes, prédisent des centaines de milliers de morts. Mais dès l’automne 2009, les premiers articles décryptant l’épidémie dans l’hémisphère Sud relativisent la mortalité du virus. Et les laboratoires britanniques, cherchant des volontaires sains pour des essais de vaccins… se rendent compte qu’une partie non négligeable de la population est déjà porteuse d’anticorps, ayant contracté le virus sans s’en rendre compte pendant l’été. Mais la machine est lancée, les contrats signés : impossible de revenir en arrière. Roselyne Bachelot mène la charge, emportant tout sur son passage pour justifier les choix financiers et industriels de son ministère, dont le plus emblématique et le plus ridicule est la commande de millions de vaccins par flacon de dix doses. Les Français sont sommés de se rendre dans des vaccinodromes pour se faire injecter à la hâte des vaccins fabriqués en masse, en dépit des risques évidents de contamination, leurs médecins généralistes étant considérés « incapables de respecter la chaîne du froid » par leur ministre de tutelle. La survie du pays est en jeu, et le consensus politique est total. Tous ensemble contre la pandémie mortelle. Les médecins qui, sur internet, tentent de pointer les données rassurantes publiées à l’étranger, l’impraticabilité du dispositif, sont soupçonnés de chercher à discréditer le gouvernement pour pouvoir gagner de l’argent en vaccinant à leur cabinet. Après François Chérèque de la CFDT, c’est Jean-Luc Mélenchon qui vient soutenir Roselyne Bachelot et Nicolas Sarkozy sur France Inter : « Eh bien parce que si vous allez dans le centre vous faire vacciner c’est gratuit si vous allez chez votre médecin vous devrez le payer à l’acte avec tous les débordements habituels auxquels ces gens se livrent sur le dos de la Sécurité sociale et de la santé publique… Il y a une décision qui peut être prise par le pouvoir politique qui est de dire et ben ça vous êtes tous à la corvée, vous êtes tous réquisitionnés et vous serez payés tant par vaccin, ça ça prend cinq minutes à décider. » Avant de conclure avec cette forte pensée : « Devant les campagnes de santé publique, on fait d’abord la campagne on discute après, pas l’inverse… »
Au final, le virus H1N1 passera sur le territoire, avec son cortège de rhinopharyngites fébriles, de rhumes, d’états grippaux plus sévères, et quelques cas graves touchant parfois des sujets jeunes, comme l’avaient laissé prévoir les premiers articles étrangers. Le dispositif « grippe aviaire » mis en place se révélera totalement disproportionné, inadapté à la réalité d’une épidémie dont la mortalité n’aura pas été supérieure à celle de la grippe saisonnière. Et les Français, de plus en plus sceptiques au fur et à mesure que la ministre s’égosille à la télévision pour annoncer l’Apocalypse en jouant sur les peurs, tandis que la Direction générale de la santé, habituée à faire là où le pouvoir politique lui dit de faire, exhorte au final les médecins à écouler le stock de l’antiviral Tamiflu en en prescrivant aux patients se présentant avec une simple rhinite malgré l’absence de preuve de son efficacité, se réveillent après l’épidémie avec plus de questions que de réponses sur les liens entre le pouvoir politique et les firmes commercialisant les vaccins. Dans les années qui suivront, le fiasco total de la gestion Bachelot entraînera une chute sensible du taux de vaccination contre la grippe saisonnière, et une défiance plus généralisée envers la gestion politique des questions de santé. Une commission d’enquête verra même le jour à l’Assemblée nationale, et pondra au final un document accablant de plusieurs centaines de pages, totalement édulcoré par un rapporteur aux ordres qui conclura que cet épisode a… utilement servi de préparation et permettra au pays de mieux anticiper une prochaine crise.
Défiance. Mais envers des politiques opaques et incompétentes.
À cette défiance réactionnelle à l’incurie de la gestion ministérielle de l’épidémie H1N1 vont se superposer, les années suivantes, une succession de ruptures de stock des vaccins les plus usuels, obligeant les parents cherchant à faire vacciner leurs enfants à des semaines, voire parfois des mois, d’attente et à de fréquentes visites chez des pharmaciens qui finissent par refuser de prendre commande tant leurs approvisionnements sont aléatoires. Cette situation, de plus en plus fréquente dans le domaine du médicament, causera à l’évidence un frein énorme à la vaccination des nourrissons et des jeunes enfants, sans que le gouvernement intervienne de manière efficace auprès des firmes pharmaceutiques, et dans un relatif silence médiatique. Plus gênant pour le gouvernement, des parents saisissent le Conseil d’État car les seuls vaccins obligatoires jusqu’ici, DTPolio, ne sont pas disponibles depuis des mois. Dans l’incapacité de faire pression sur les laboratoires pour assurer leur fabrication et leur commercialisation effective, Marisol Touraine, puis Agnès Buzyn, vont donc choisir une « solution » radicale : rendre l’ensemble des vaccins obligatoires, pour masquer la défaillance de l’État.
On voit ici que la « défiance envers la vaccination » mise en avant par Marisol Touraine puis Agnès Buzyn, et répétée à l’envi dans les éléments de langage des communicants, des agences, et de nombreux médias, est surtout une défiance à l’encontre de politiques gouvernementales opaques, ou clairement incompétentes. Et si on se penche sur le pourcentage de couverture vaccinale en 2015, on obtient des taux oscillant entre 85 et 95 %… Pas mal pour une population prétendument défiante envers « la » vaccination, confrontée à des pénuries répétées de vaccins usuels !
Ce qui se joue dans cette affaire, bien au-delà de la santé publique, c’est la fragilisation d’un pouvoir politique, lorsque l’expertise scientifique sur laquelle il prétend s’appuyer est sujette à caution, et que son indépendance vis-à-vis des firmes pharmaceutiques ne peut être établie de manière transparente. Le changement de paradigme né d’internet et des réseaux sociaux prend de cours une génération de décideurs habitués à l’absence de contradiction. On l’a vu lorsque des hommes politiques comme Pierre Moscovici, Jérôme Cahuzac, François Hollande, François Fillon, Gérard Collomb, Richard Ferrand, et bien d’autres, se sont pris les pieds dans leurs tweets et déclarations de principe vite décortiqués et mis à nu par une agora d’anonymes qui portent la plume, ou le clavier, dans la plaie. On le voit aussi en médecine quand les experts masquent leurs liens d’intérêt en espérant que cela passera inaperçu. Et l’une des grandes fautes d’Agnès Buzyn aura été de ne pas comprendre cette évolution, de ne pas saisir que rien ne sera plus comme avant, que l’émergence des réseaux sociaux, et les diverses affaires touchant le monde du médicament, ne permettent plus l’amateurisme ou l’opacité. En 2013, alors présidente de l’Institut national du cancer, elle déclarait : « L’industrie pharmaceutique joue son rôle, et je n’ai jamais crié avec les loups sur cette industrie. Il faut expliquer que vouloir des experts sans aucun lien avec l’industrie pharmaceutique pose la question de la compétence des experts. » Comme le traduira la journaliste Pascale Pascariello dans Mediapart quand, en mars 2016, Agnès Buzyn sera nommée présidente de la Haute autorité de santé : « Agnès Buzyn regrette de ne pouvoir prendre des chercheurs qui ont, avec l’industrie pharmaceutique, des liens d’intérêt pourtant susceptibles d’influencer leurs expertises. » Dans le même journal, fin 2017, le professeur Fischer déclarera lors d’un débat vidéo n’avoir aucun lien avec les firmes, passant sous silence un prix de 100 000 euros versé en 2013 par Sanofi-Pasteur. L’Agence de presse médicale, dans la foulée, pointera les liens d’intérêt de trois des seize experts de la concertation citoyenne… et les liens non déclarés de deux autres experts, soit au total… six experts sur seize, dont le rapporteur…
« De l’obligation naîtra la confiance. » Comment lire cette injonction sans songer à George Orwell, et au double-speak de Big Brother : « La guerre, c’est la paix. La liberté, c’est l’esclavage. L’ignorance, c’est la force. L’obligation, c’est la confiance. » Médecin, je suis bien placé pour savoir que la confiance, le respect, se méritent, se gagnent au quotidien. Comment une ministre en charge de la santé, et des agences, qui sans relâche pointent la nécessité pour le médecin de quitter les postures paternalistes du passé pour considérer le patient comme un égal, peuvent-elles se fourvoyer à ce point dans une attitude aussi paternaliste que contre-productive pour la santé publique ? L’obligation vaccinale ne réduira en rien la défiance des patients. Bien au contraire, et au-delà même des vaccins, qu’il aurait fallu examiner au cas par cas et de manière totalement indépendante, cette obligation vaccinale creusera encore le fossé entre le public et la science, ouvrant une voie royale aux complotistes les plus délirants. Comme s’il était plus important pour nos décideurs de masquer les erreurs du passé que de construire une politique de santé publique débarrassée des liens d’intérêt des puissants.
Christian Lehmann,
médecin généraliste et écrivain
A lire les commentaires il est désespérant de constater que, quelque soit la qualité de l'information que l'on donne sur les vaccins, ce sont les délires complotistes qui sont les plus populaires.
On se prends à rêver qu'il surgisse, comme dans certains films, une bonne grosse maladie infectieuse bien horrible qui vienne rappeler à tous ces nantis la réalité de ce qu'est une épidémie à l'ancienne.
bonjour
Pas encore vu l'émission ....mais le vrai sujet ce pourrait être :les vaccins sont ils faits par des médecins au terme d'une consultation digne de ce nom et qui tiendrait compte , un minimum, de l'état de santé de la personne à vacciner et des riques auxquels elle est soumise selon son mode de vie etc..., au moins pour certains d'entre eux !!(un bon début )
cela revient à définir le rôle du médecin ou plutôt ce qui devrait être le sien
mais la politique actuelle étant à l'exact opposé .....
après une publicité éhontée basée sur la peur , pratique largement employée dans tous les domaines et qui a fait ses preuves
elle nous focalise sur le choix manichéen du "pour ou contre les vaccins "
quand on ne pose pas les bonnes questions , on a rarement les bonnes réponses .
Emission interessante. Le seul reproche qu'on peut faire aux invités, c'est de ne pas mesurer suffisamment le poids de l'économique sur les politiques des labos, et ses conséquences sur les poltiques publiques mises en place. Ce n'est pas anormal de spécialistes de médecine. Le speech du president de Glaxo est pourtant éclairant. Tout l'aspect stratégie des labos pour imposer tel ou tel vaccin, ou se mettre en situation de monopole, etc... est mis de côté au profit d'un débat entre chercheurs et d'une "spécificité" française due à Pasteur. On peut penser pourtant que les pouvoirs publics prennent leur décision en bonne partie en fonction de dossiers présentés par les labos, qui sur beaucoup d'aspect, sont les seuls à pouvoir fournir des informations. DS a eu une ou deux occasions de rebondir, mais peut être s'est il rendu compte que ce n'était pas leur sujet.
c'est peut être aussi pas mal de rappeler par exemple qu'il a une épidémie de rougeole au niveau mondial; une maladie dont on peut mourir des complications et hautement contagieuse. C'est encore plus sinistre quand ce sont des touristes français qui réintroduisent la maladie au Costa Rica (et pour info la maladie a fait 1000 morts à Madagascar). On peut dire merci au docteur Wakefield et à ses élucubrations; et se dire que c'est pas plus mal qu'on évite de l'inviter dans un "débat contradictoire". On peut se dire aussi que dans ce cas l'obligation de vaccination est tout à fait compréhensible. Les "antivax" ont beau être "facile à contrer"; ils continuent de refuser de faire vacciner leurs gosses et à mettre en danger le reste de la population. c'est juste bien de rappeler la base. Et après on peut eventuellement critiquer le business des industries pharmaceutiques (qui se font beaucoup plus de frics ailleurs que sur les vaccins au passage); et rappeler que les vaccins c'est pas magique et que ça peut avoir des effets secondaires; comme tous les médicaments; ou discuter de l'opportunité de donner chacun des 11 vaccins devenus obligatoire.
sur l'épidémie:
Excellente émission, pédagogique, avec des intervenants compétents, réfléchis et respectueux. Un vrai plaisir d'apprendre et d'écouter. Merci aux intervenants et à l'équipe d'ASI. SH
Un mot sur l'étude de Wakefield, parce que ce n'est pas dit : le problème c'est pas qu'elle est mauvaise comme le disent les invités et Michèle Rivasi, le problème c'est qu'elle est frauduleuse, c'est à dire que certaines données sont falsifiées. A partir de là, oui, Wakefield devrait être blacklisté, l'inviter pour faire la promo de son film en lui disant juste qu'on est pas d'accord avec son étude, c'est totalement insuffisant. C'est quelqu'un de malhonnête, et ce genre de personnes est un fléau pour la science.
C'est pas le seul hein, je pense pareil des problèmes de fraudes qui minent actuellement le CNRS comme Anne Peyroche, je pense qu'il faut radier ces personnes définitivement. Mais avec Wakefield les conséquences en termes de santé personnelle et publique sont plus importantes.
Effort louable, Daniel, sur le sujet médical le plus tabou du moment.
Contrairement aux autres médicaments, les vaccins concernent toute la population. Et la décision de la ministre de rendre 11 vaccins obligatoires s'apparente plus à une prise d'otage massive qu'à une décision de santé publique.
Le malaise que vos internautes ressentent en écoutant sur ce sujet, une journaliste et un pharmacologue est justifié.
Il manquait sur le plateau un médecin compétent sur le sujet, sans conflit d'intérêt dans le cadre de son exercice et muni d'une bonne culture générale politique et économique.
En février 2018 l'éditorial de la revue Prescrire mettait en doute la justesse de la décision de la Ministre, parce qu'elle ne va pas de soi.
Vos intervenants n'ont jamais posé les questions suivantes:
Parmi les 11 maladies visées, est-ce que toutes sont justifiables de l'obligation vaccinale ?
Est-ce que toute maladie infectieuse doit avoir un jour son vaccin sans tenir compte des critères de bénignité et de prévalence dans une population définie ?
Le vaccin contre le papillomavirus, (non obligatoire), fait l'objet d'un lobbying forcené malgré ses effets secondaires. Ce vaccin prévient-il le cancer du col? On en sait encore rien car il faudra attendre l'apparition ou non de cancers du col chez les vaccinées pour faire des études statistiques probantes.
Alors que la méningite bactérienne prévalente en France est due au méningocoque B , le vaccin obligatoire contre la méningite est fabriqué à partir du méningocoque C.
Le vaccin contre la grippe saisonnière doit être renouvelé tous les ans, car les souches virales sont sensées varier chaque saison. Alors pourquoi le calendrier vaccinal officiel des armées françaises ne prévoit qu'une injection tous les trois ans?
Enfin une réponse pour toi Daniel sur ton interrogation portant sur les nombres d'injections différentes selon les vaccins et même selon les pays : Quand on injecte un vaccin, la réaction immunitaire (c.à.d la fabrication des anticorps protecteurs) peut être suffisante dès la première injection pour un certain nombre de personnes. Si on dosait ces anticorps dans le sang, les personnes "réactives" pourraient se contenter de cette seule injection.
Comme cela coûterait trop cher, on détermine lors des essais cliniques le nombre d'injections qui permettent "statistiquement" de considérer que 80 ou 90% des sujets du groupe vacciné seront protégés après 2, 3 ,4 stimulations vaccinales.
D'où les variations selon les pays, les variations dans le temps, en fonction d'une meilleure connaissance de la réaction d'immunisation, ou selon la prise en compte de certains effets secondaires.
De quels effets secondaires du vaccin contre le papillomavirus parlez-vous ?
Pour ce qui est de l'efficacité du vaccin, on n'a pas encore de retour direct sur les cancers mais une synthèse l'an dernier sur les lésions pré-cancéreuses est encourageante et valide le rapport bénéfice/risque du vaccin.
Et le communiqué dit au passage : "Le Comité a conclu que le rapport bénéfice-risque des vaccins anti-HPV prophylactiques restait favorable et s’est dit préoccupé par les affirmations injustifiées d’effets nocifs, qui ne sont fondées sur aucune preuve biologique et épidémiologique et peuvent nuire à la confiance du public. Dans le même temps, il a encouragé les autorités de la santé à poursuivre la surveillance et l’examen des effets secondaires potentiels."
Bonjour Faab
En 2014, près de 40 millions de jeunes filles étaient déjà vaccinées contre le papillomavirus. Les agences US et anglaises recevaient des milliers de notifications d'effets indésirables de toutes sortes, en général recueillies par la firme elle même.
la Revue Prescrire publiait un article de synthèse sur ces effets indésirables, et concluait que, à par les réactions locales provoquées par l'injection elle même, le lien causal évoqué pour des maladies plus graves (auto immunes surtout) n'était pas probant. De ce fait l'intérêt de cette vaccination pour les jeunes filles restait valable.
En 2015 l'ASNM publie une étude sur une cohorte française de plus de 800 000 femmes et évalue le lien causal éventuel pour des maladies auto-immunes:
Syndrome de Guillain Barré, maladie de crohn, thyroïdite et narcolepsie.
En juin 2016, la Revue Prescrire reprend sa synthèse de 2014 et cette fois-ci ses recommandations évoluent vers plus de prudence.
Pourquoi?
Parce que le lien causal pour le Syndrome de Guillain Barré devient "plausible".
Et les quelques cas de narcolepsie, déjà rencontrée avec le vaccin grippal et un vaccin méningococcique , pourraient être dus à l'adjuvant S04.
L'article s'intitule "gérer les incertitudes"
1) Le risque de Syndrome de Guillain Barré est faible mais possible;
2) L'effet du vaccin sur la baisse de la mortalité par cancer du col n'est à ce jour pas démontrée bien que probable.
Aussi le Revue conseille aux médecins d'être transparents avec les mères et leurs adolescentes: A savoir leur laisser le choix de faire la vaccination ou de la refuser.
Et elle met au premier plan le dépistage du cancer du col par le frottis cervical, et supplie le Ministère d'organiser un dépistage de masse comme dans d'autres pays plus évolués.
cela dit en Juin 2017 l"OMS publie ceci.
https://www.who.int/vaccine_safety/committee/topics/hpv/June_2017/fr/
"En outre, des données d’innocuité ont été récemment générées par le Danemark, le Royaume-Uni et les États-Unis d’Amérique et une revue complète de la littérature a été menée, ce qui a incité le GACVS a examiné les nouveaux résultats. Parmi les nouvelles données, figurent des études étudiant le syndrome de Guillain-Barré (SGB). Le comité a déjà évalué le SGB en tant que signal et pris note de résultats contradictoires. Des études épidémiologiques évaluant le risque de SGB suite à une vaccination contre le HPV ont été publiées,18 parmi lesquelles des études de cohorte en populations réalisées au Danemark et en Suède.19 En 2017, en réponse à une publication française en ligne suggérant un risque accru,20 une étude autocontrôlée de grande ampleur portant sur une série de cas a été menée au Royaume-Uni parmi une population à laquelle 10,4 millions de doses avaient été administrées. Cette étude la plus récente n’a relevé aucune augmentation significative du risque de SGB après une dose vaccinale quelconque, dans aucune des multiples périodes à risque évaluées ou pour aucune marque commerciale de vaccin.21 De même, le SGB a été spécifiquement sélectionné en tant que critère de jugement dans des études effectuées aux États-Unis d’Amérique en utilisant le système Vaccine Adverse Events Reporting System (VAERS) et le Vaccine Safety Datalink (VSD). Il a été présenté au GACVS de nouvelles données émises par le VAERS suite à l’administration de 60 million de doses et par VSD après l’administration de plus de 2,7 millions de doses jusqu’à fin 2015. Aucune association entre le vaccin anti- HPV et le SGB n’a été identifiée. Les études britanniques et américaines ont conclu, sur la base de leurs données respectives, qu’un risque supérieur à 1 cas par million de doses pouvait maintenant être exclu. "
"Dans les cas où les programmes de vaccination contre le HPV sont mis en œuvre efficacement, leurs bénéfices sont déjà très visibles. Plusieurs pays ayant introduit un vaccin contre ce virus dans leur programme de vaccination ont signalé une baisse de 50 % du taux d’incidence des lésions précancéreuses du col utérin chez les jeunes femmes. A l’inverse, le taux de mortalité dû à ce cancer au Japon, où la vaccination contre le HPV n’est pas recommandée proactivement, s’est accru de 3,5% entre 1995 et 2005 et devrait avoir augmenté de 5,9 % entre 2005 et 2015. L’accélération de la charge de morbidité est particulièrement visible chez les femmes de 15 à 44 ans.28 Dix ans après l’introduction du vaccin anti-HPV, son rythme de mise en place dans le monde reste lent et les pays où le risque de cancer du col utérin est le plus important sont aussi ceux où la probabilité que la vaccination anti-HPV ait été instaurée est la plus faible. Depuis l’homologation des vaccins anti-HPV, le GACVS n’a relevé aucun nouvel événement indésirable préoccupant en exploitant de nombreuses études de grande ampleur et de haute qualité. Les nouvelles données présentées à la réunion ont renforcé cette position. "
donc on est pas sorti de l'auberge.
42 minutes ça devient intéressant !! En fait ils nous disent qu'effectivement le vaccin donne un peu la sclérose en paques mais si on le voit c'est que l'on a vacciné massivement des adultes. Si on s'était contenté des enfants on aurait pas pu le voir. Pourquoi parce qu'il faut attendre 20 ans après !!... Elle s'arrête de parler car elle voit qu'elle en train de dire que ça donne la sclérose en plaque. Mais en fait ça pourrait bien donner toute sorte de maladie neurologique mais on ne le saura qu'après.... éventuellement si il reste des enfant non vacciné en nombre suffisant pour faire l'étude !!
Oui, intéressant mais on reste sur sa faim, on sent que le professeur ne veut pas se faire "couper la tête" comme il le dit si bien, quand à la journaliste elle semble un peu apeurée d'éventuellement lever des lièvres et d'en subir ensuite les conséquences pour sa carrière journalistique... Les deux se libèrent un peu dans les cinq dernières minutes... mais trop tard !!
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Bof !Les invités sont vagues, allusifs. On est pas des enfants, on sait que la vaccination est une fantastique "médecine" mais, mais après avoir perdu toute confiance et dans les labos et dans les instances du pouvoir politico-médical qui osent même invoquer le secret des affaires pour opacifier encore le tout.
Plus le fait de ne plus pouvoir accéder aux vaccins en dehors des 11 dans une seule seringue me terrorise.
Mon véto, lui, étale les vaccinations de mon chien pour une meilleure tolérance et efficacité !
Ah, et que le bon docteur Cymes appelle à la censure contre les anti-vaccins m'achève.
Ce si bon médecin qui a "oublié " le clitoris dans son petit dessin des organes génitaux des petites filles.
J'vais p'tête ben plutôt faire confiance à la médecine africaine...les exciseuses, elles, le clitoris elles connaissent.
Excellente émission, avec des intervenants pondérés et soucieux de bien expliquer toute la complexité des questions posées. On apprend beaucoup, et c’est un plaisir de voir des gens qui se posent des questions, cherchent à comprendre, et ne sont pas dans une vision « nous les bons et eux les méchants ».
Un seul petit reproche, l’absence d’une question qui me semble fondamentale : pour les vaccins qu’on estime utiles et nécessaires, l’obligation est-elle la meilleure stratégie pour améliorer la couverture vaccinale et pour rétablir la confiance ? Trop souvent une approche binaire domine : on est pour ou on est contre les vaccins, et si on est pour, on est forcément pour l'obligation. Le collège national des généralistes enseignants (CNGE) avait posé la question en 2017 dans cette tribune https://www.cnge.fr/conseil_scientifique/le_monde_du_130717_lobligation_de_vaccination_risq/, mais visiblement c’etait inaudible.
Ils sont un peu tous mous vos Canada Dry d'antivax, Daniel. Je ne connais rien au sujet mais je me suis lassé de leurs regards évasifs quand il fallait commencer à rentrer un peu dans le lard. Et leur pudeur sur les liens politiques-labos faisait carrément penser à de l'opposition contrôlée. Vous n'avez pas parlé de Buzyn qui a je crois des liens familiaux avec les labos ou des liens en tout cas. Pas non plus du gars dont Ruffin avait parlé de Sanofi qui accompagnait Macron pendant la campagne et qui recevait Edouard Philippe juste après l'élection. C'était il y a pas longtemps pourtant. Aucun chiffre sur les efforts de lobbying des labos. C'est très petit bras et consensuel au final.
Vous savez, vous pouvez inviter des gens qui y vont à fond. Nous ne sommes pas des enfants contrairement à ce que pensent les médias. Donnez-nous des points de vue tranchés. Nous nous débrouillerons. Mais à inviter des gens tous mous, vous risquez surtout de nous inquiéter car on ne sait pas trop d'où ils parlent.
Magnifique émission avec des invités responsables et clairs !