"Pour Dailymotion, soit on croît, soit on crève"
Le rachat manqué de Dailymotion par Yahoo! a attiré l’attention sur l’importance prise par un nouveau média : les vidéos postées sur Internet. Ce mode de diffusion est-il devenu un secteur stratégique justifiant l’intervention du gouvernement ? Et, dans ce secteur, quels sont les qualités, les avantages, les inconvénients comparés de la pépite française Dailymotion et du géant Youtube, son concurrent, filiale de Google ? Pour répondre à ces questions, trois invités : Loïc Rivière, délégué général de l'Association française des éditeurs de logiciels (Afdel), Olivier Mathiot, co-fondateur de Priceminister et un des porte-parole du récent mouvement des "pigeons", et Benjamin Bejbaum, co-fondateur du site Dailymotion.
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Derniers commentaires
"PriceMinister passe de 180 à 250 employés depuis leur rachat par les japonais".
Super !
Regardons un peu mieux le monde du numérique français et quelques boîtes dont les grands média "parisiens" ne parlent quasiment jamais.
Un exemple au hasard ?
OVH (3ème hébergeur mondial, une des plus grosses bande passante au monde, un des plus gros parc de serveurs au monde).
En 2 ans OVH recrute plus de 200 personnes en France (plus de 500 aujourd'hui), continue à recruter encore beaucoup, investit à l'étranger (Canada, USA, Pologne, etc.).
C'est quoi la différence ? OVH ne dépend pas de la bourse, son capital n'est pas ouvert à la finance. Pour se développer ... il s'endête.
Une autre différence ils sont installés à Roubaix pas à Paris.
Et pour le coup ça c'est stratégique (l'hébergement des données).
Il faut arrêter de dire que le numérique ne peut pas se financer en France et qu'il a **absolument** besoin d'investissement étrangers.
On peut vivre et réussir sans la finance (Dell par exemple quitte la finance et redevient une boîte privé).
Vous aurez compris que, pour ces gens-là, tenter de protéger NOS données personnelles de leurs intrusions croissantes et incessantes, tenter d'échapper à leur harcèlement publicitaire relève de la censure et s'apparente à une abominable dictature de type stalino-maoïste. Ils sont rigolos de se servir toujours de ça comme repoussoir, alors qu'ils ont tellement perfectionné le modèle que la STASI en crève rétrospectivement de jalousie.
[quote=Cyrano]C'est un peu court, jeune homme.
On pourrait dire...oh, Dieu, bien des choses en somme:
En variant le ton, -par exemple, tenez: ...
La santé, l'éducation, la culture...
"Les règles du jeu ça nous plaît pas" Mais quelle audace, Anne Sophie! c'est dangereux, on vous dit!
"Populiste" Ah, voilà le mot lancé. Quand j'entends le mot populiste... je sais à qui j'ai affaire.
"Il a cassé un deal": ah ben, voilà qu'on est face à des dealers, maintenant, je comprends pourquoi c'était dangereux de contester les règles du jeu
Bref en quelques minutes, on a tout: l'intérêt général, c'est celui de l'entreprise, si on s'intéresse à autre chose, on est populiste, les règles du jeu, c'est eux qui les fixent, c'est pas prudent de les contester parce qu'on a affaire à des dealers.
Ces gens-là sont indécrottables. Ils ne se rendent même plus compte de ce qu'ils disent, tellement ils sont arrogants.
comment faire du business dans lequel on garde le contrôle "français" ?
j'essaie de boycotter les monopoles:
j'utilise yahoo et non pas google;
je ne sais pas quand je demande une vidéo si c'est youtube ou dailymotion,
dorénavant je ferai attention et choisirait +tôt dailymotion;
en fait dans l'absolu la décision prise par le gouvernement au sujet de la prise
de participation de yahoo dans dailymotion est valable:
mr dailymotion dit dans l'émission que le secteur big data mérite d'être légiféré;
bien sûr que c'est un secteur stratégique et dailymotion en fait partie;
la décision du gouvernement a été brutale, sans explications et sans stratégie de rechange;
voir la Chine qui a créé son propre moteur de recherche etc
nous ne pouvons pas échapper à la globalisation; il faut faire avec en légiférant, en investissant,
tous les moyens sont bons; oui il faut croître ou crever sauf que si on regarde bien ce qui se
passe il y a peu de monopoles ( ibm, michelin etc ) qui ont tenu indéfiniment la rampe ...
ras le bol d'écouter mr priceminister dire que cette décision gouvernementale va décourager les investisseurs,
certainement que non, s'il y a du fric à faire ils investiront: c'est une loi primaire;
Que vont penser les futurs diplômés des écoles de commerce ? Que pour se réaliser, pour être-au-monde au sens où l’entendait Martin Heidegger, il suffit d’un ordinateur portable, d’une connexion internet et d’une bonne idée commerciale. Et accessoirement, d’une poignée de Chinois.
Je ne compte pas généraliser à partir de ma seule expérience. Mais il me semble qu’à mon âge, j’en ai vu assez pour me sentir triste, profondément atteinte, et affirmer que nous vivons une époque désenchantée."
Témoignage sur le sytème allemand de Mathilde Ramadier | scénariste de bande-dessinée sur rue 89.
!!!!
Je voudrais développer sur ce sujet, non sur les arguments des invités que je trouve intéressants et qui n'ont pas comme vous le dîtes des "non idées" (des idées, ils ne semblent pas en manquer, y compris politiques et pourquoi pas citoyennes)
Ces derniers ont souvent fait remarquer la non connaissance des dirigeants politiques du monde de l'entreprise, et ils ont raison.
Le fonctionnement du milieu politique et celui des affaires sont diamétralement opposés.
Pour développer mon point de vue, je vous fais très synthétiquement la "génèse" de l'entreprise.
Au début de l'industrialisation (la "belle époque"), ce sont développées des entreprises avec le même objectif de profits, de rentabilité, de croissance et développement (ce qui résume en gros la base du capitalisme, moteur de l'industrie, qui existe bien entendu toujours). Pour ce faire, ils devaient développer des réseaux "affairistes": les affaires, les "tuyaux", les idées se faisaient ou se trouvaient par relations; lesquelles impliquaient "l'entre soi". Ainsi, les dirigeants d'entreprises se fréquentaient entre eux et par cela même n'avaient de contact avec la clientèle que par les chiffres des ventes. En somme, ils ont créé une nouvelle forme "d'aristocratie", l'aristocratie bourgeoise de l'industrie. Ce qui a permis à par exemple un petit ferrailleur comme Albert de devenir le milliardaire puissant et influent que l'on connait, ou à moindre échelle à de petits entrepreneurs de province de devenir notables respectés et influents de leur commune. Ceci bien sûr parce qu'ils faisaient vivre bon nombre de familles du fait que l'industrie "à la papa", celle dont beaucoup sont nostalgiques aujourd'hui, nécessitait beaucoup de main d'œuvre (mais il fallait voir -je m'adresse aux nostalgiques- quelles étaient leur condition de travail !). D'où le fait que l'ouvrier était relativement "choyé", maintenu en condition physique de travail efficace et sur du long terme, voire maintenu dans l'entreprise toute sa vie : c'était alors le système patriarcal de l'entreprise.
Tout cela (milieu en réseau des affairistes, aristocratie, patriarcat, respectabilité...) contribuait à un certain "chauvinisme" de l'entrepreneur, un esprit "cocorico" par une implication directe - et alors obligatoire- dans la vie publique (ce que vous appelez, j'ose dire naïvement, "notion de nation, d'intérêt national", alors que comme aujourd'hui leur intérêt réel n'était que le profit).
Aujourd'hui, par l'ouverture des marchés, les multinationales, et surtout par le net, tout cela est relégué au placard. Le milieu des affaires s'est en quelque sorte démocratisé. D'ailleurs ces invités n'ont pas l'aspect des riches hommes d'affaire d'antan, avec cigare, costume trois pièces et physique bedonnant; ils sont comme tout un chacun, à l'image du Président Hollande : "normaux". Faut-il s'en plaindre ? Ils n'ont plus besoin d'utiliser la langue de bois, de préserver une certaine notoriété par une attitude trompeuse et hypocrite qui laissait croire que l'ouvrier était choyé et aimé (mon œil!) Aujourd'hui, ils parlent franc, sans ambiguïté, de façon pragmatique, cohérente et sensée. Ils peuvent même voter à gauche sans hypocrisie. Faut-il s'en plaindre ?
Ils sont par le net en contact direct avec la clientèle et de ce fait, quand bien même virtuellement, ils la côtoient mieux que par les seuls CA et donc la connaissent mieux. Ce qui leur permet de vendre beaucoup plus et de développer des chiffres d'affaire importants avec relativement peu de salariés, si l'on compare avec les industriels d'antan dont le chiffre d'affaire dépendait du nombre de main d'œuvre.
En revanche, le milieu politique fonctionne toujours, lui, comme les hommes d'affaires d'antan : en réseau, par "l'entre soi", avec le même besoin de développer leur notoriété; d'où pour encore beaucoup d'entre eux la langue de bois, voire des discours "populistes" qui caressent l'électeur dans le sens du poil. Ce n'est plus "l'aristocratie industrielle" directement liée à la politique, mais "l'aristocratie politique", de droite comme de gauche (avec comme seul lien avec les milieux d'entreprises -grosses si possible- les "conflits d'intérêt" que l'on dénonce).
Comment voulez-vous que ces deux milieux, politique d'un côté, d'entreprise de l'autre, se comprennent ?
Messieurs les soi disant pigeon, il n'est pas légitime que vous decidiez comment les prélèvement de l'impôt doit être répartis ( selon vos intérêts à vous on l'aura compris). il n'est pas non plus légitime que représentant si peu de personnes vos lobbies soient si importants et si puissants ( du moins en république démocratique, en ploutocratie c'est une autre affaire)
L'impôt a pour pour but la préservation d'intérêts collectifs pas celui de la préservation d'intérêts privés.
L'intérêt collectif n'est pas le cumul des intérêts privés.
Lorsque vous aurez compris ces quelques prémices nécessaires, vous pourrez nous reparler d'impôts et d'interventionnsime de l'état.
Ah ? Vous le saviez déjà ? C'est donc sciemment qu'en vous nommant pigeons,
vous aviez l'intention de nous prendre pour des lapereaux d'une semaine ?
Mille excuse messeigneurs ...
Le making-of l'est encore plus, c'est très coustrillant et révélateur, cependant j'aimerais justement que les "désistements" soit systématiquement évoquer un début d'émission, et non à la fin. Ce qui donne une toute autre vision des évenements.
Après la partie "web", bon à la longue je me fait cette réflexion que l'équipe au grand complet d'Arrêt sur Images à besoin -ça en dévient presque "évident"- d'un journaliste spécialiste du web. Aller faire coucou aux anciens de chez OWNI, son très compétents dans leurs domaines. Pour donner une autre vision. Certes ASI est un pureplayer mais c'est pas encore ce que j'attends du site (vous en êtes cependant plus très loin de l'idéal).
Parler dailymotion c'est cool, c'est le moment voilà voilà. Mais à AUCUN MOMENT, que ce soit, l'animateur, la journaliste ou vos invités na mentionner que Arrêt Sur Images est CLIENT de Dailymotion, dans le genre A PRECISER en début d'émission euh hum hum hum quoi vour toussss toussss ttoouussss ahem ahem ahem ahem. DS que se veut le don quichotte de la transparence, là pour la coup; grosse grosse déception.
Pour l'absence de Didier Porte, c'est encore une fois dommage. Autant vu sa présence, le mettre en fin d'émission pour ses prochaines chroniques plutot qu'au début.
Et c'était ma deuxième (de mémoire) contribution sur ce forum.
Continuez-comme ça, bravo à toute l'équipe et j'ai vraiment hate de vous rencontrez IRL pour vous donner ma vision UX de votre site, qui vous pouvez amplement améliorer en deux trois clics sont gros investissements.
Article 63 (ex-article 56 TCE)
1. Dans le cadre des dispositions du présent chapitre, toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre les États membres et entre les États membres et les pays tiers sont interdites.
2. Dans le cadre des dispositions du présent chapitre, toutes les restrictions aux paiements entre les États membres et entre les États membres et les pays tiers sont interdites.
Montebourg est un des rare protectionniste au PS. Et il a, selon les règles de l'UE, que peut de marge de manoeuvre pour faire illusion dans ce gouvernement. D'ailleurs si il etait sincere et à cheval sur ses conviction politique, il aurait du refuser son poste ! car il est evident qu'il n'est la que pour faire illusion (les jeunz disent "bouffon"). Haaa l'image, le paraitre, le carrièrisme :) j'espere qu'on en sortira un jour quand tous les 68tard seront mort.
Le probleme c'est que cela commence à se voir qu'il ne sert à rien (ou à calmer les foules avec des croissants)
Alors donc: a t-il eu un sursaut d'orgueil ??? car la seule chose qu'il peut faire pour empecher les délocalisations sont : la natonalisation partielle (cela a echoué à Florange) et ensuite là ou l'etat est actionaire (donc co-proprietaire) s'opposer à une vente ! et c'est son droit ! il a même pas besoin de se justifier à la rigueur (hein les petits entrepreneur du Net qui revent de million facile, car arrivé au bon moment, les premiers apres la bulle internet, qui donc qui n'ont aucunne intelligence strategique car seul le court terme vous interressent, avec une telle ambition, que soit disant vous pensez avoir, c'est sur on aura pas de grosse pointure en France, on voit les choses en petit, on reste petit)
donc le vrai probleme, c'est d'avoir mediatisé cela comme de l'audace ? strategique ? alors que si on veux notre "Silicon Valley" un jour c'est avec du protectionisme intelligent, soit à l'echelle de l'europe (on peut toujours courir, vu que apparement notre role est de creer des milliardaire chinois), soit à l'echelle nationale :) (comme 95% des pays de la planete et le plus simple logistiquement et plus rapide) le reste c'est que du flan(by) ou QI de 75 !!
Donc c'est à la fois pour son image et pour que les français s'appercoivent le plus longtemps possible de la catastrophe qu'est l' UE, que tout ce show est fait ! car en definitif c'est du showbiz !
www.dailymotion.com/video/xysqly_article-63-c-est-quoi-hd_news
attention la lucidité peut générer de l'angoisse, rester à faire l'autruche si vous avez un petit coeur fragile ! :)
Ce que l'on peut reprocher à Montebourg,sans même juger du bien fondé de sa position c'est d'être intervenu au dernier moment de la négociation. L'État actionnaire savait depuis des mois ce qui se préparait, intervenir à la veille de la signature en tapant du point sur la table est ridicule et dangereux. Ce coup de menton est un signal donné à toutes les entreprises dans lesquelles l'État est minoritaire et à toutes celles qui veulent s'associer avec elles : jusqu'au dernier moment l'État français peut imposer sa volonté. La France a longtemps été un des premiers pays européens pour les investissements étrangers, c'est en train de changer et avec ce genre de vaudeville ça ne va pas s'arranger. Autant d'emplois en moins.
Par ailleurs, une question n'a pas été posée et c'est la plus importante: pourquoi Orange (car c'est d'Orange qu'il s'agit pas de DM) veut-il se séparer de Daily Motion? La décision a été prise il y a des mois, devant un représentant de l''État. Pourquoi? Et que va faire orange maintenant après avoir montré qu'il n'était pas en mesure d'aller au bout de ces décisions.
Cette émission était assez bizarre. Plateau déséquilibré, DS voulant jouer la transparence (combien vous gagnez, c'est votre argent, qu'est-ce-que vous en faites, sous-entendu, vous vous êtes fait plein de fric alors tout ce que vous dites n'a aucun intérêt), la journaliste se trompant dans sa démonstration sur Yahoo, le débat mal mené sur la stratégie (contrôle des serveurs, ce que n'est pas DM), celui sur la protection des données à peine abordé, alors qu'il aurait fallu réagir sur les Big Data etc. Cela pose le problème récurrent de l'omniscience des animateurs, censés tout savoir, poser toutes les bonnes questions sur tous les sujets. Ce n'est tout simplement pas possible, surtout quand l'idéologie s'en mêle.
Exact ! Il me semble que dans toute nouvelle niche économique qui s'offre au capitalisme, c'est immédiatement la course au monopole. Donc il faut se développer le plus vite possible, pour virer les autres.
Dans l'informatique, c'est ce qui est arrivé à Microsoft pour les environnements, il est devenu incontournable, sauf pour Apple qui avait ses propres appareils.
Maintenant dans chaque nouveau domaine, il faut faire la course à la taille pour dominer les autres. Cela s'est fait pour les fourrures aux USA, à la naissance du capitalisme américain, comme pour les dessins animés. L'idée de la libre concurrence qui produit une harmonisation du marché, provoque une tension entre concurrents pour faire baisser les prix, c'est de la foutaise.
Celui qui a le monopole a tous les atouts en main, il a les économies d'échelle, le standard, et j'en oublie. Et avec le temps, après avoir bouffé ses concurrents, il peut faire les prix qui l'arrange, y compris passer de la gratuité au payant, surtout quand la nouvelle consommation est bien ancrée.
Vous avez vu combien coûtent les logiciels Microsoft si vous ne les acquerrez pas avec l'ordi ?
C'est de la pure logique capitaliste, mec ! Ou bien on se fond dans le grand mainstream et on accepte de jouer le jeu, et on adopte les idées idoines. Ou bien on pense autrement, et on pense du point de vue politique. Mais ce sont deux pensées différentes, elles n'ont rien à voir, les enjeux ne sont pas les mêmes.
À propos de protectionnisme, je suis étonné de ne pas avoir entendu ce mot une seule fois dans l'émission ni dans ce forum d'ailleurs (sauf erreur). Il me semble pourtant qu'on tourne beaucoup autour de ce pot-là. En particulier à travers la question semi-naïve de DS : je suppose qu'on peut en effet parfaitement imaginer un Dailymotion français florissant limité à l'Hexagone, mais uniquement dans un modèle protectionniste où son concurrent international beaucoup plus puissant ait à payer un droit d'entrée suffisamment élevé pour contrebalancer son avantage (sinon le gros finit inévitablement par manger le petit, comme le disent les invités). Il y aurait évidemment aussi quelques inconvénients à une telle stratégie (comme de trouver comment boucher le trou de 30% de PIB des exportations par exemple).
Pour la partie fierté patriotique de la pépite de chez nous, "une entreprise Française, Monsieur!!" ... personnellement cette mentalité pré-nationaliste me fout la gerbe. je ne crois pas du tout à la notion de patriotisme de gauche et suis convaincu que la gauche ne peut que perdre sur ce terrain pourri. Tout cela témoigne d'un retard idéologique assez dramatique à mon humble avis.
"Pour Dailymotion, soit on croît, soit on crève" ? Pas forcément, mais je crois que Dailymotion avait d'autres ambitions que d'avoir des utilisateurs uniquement en France-métropole ou même uniquement francophone.
- ils ne connaissent aucunement le marché des medias (cast) sur internet, ils se prennent les pieds dans les fils de l'exception culturelle dont ils ne connaissent pas les tenants et aboutissants (défense de groupes industrielles français et non pas la concurrence libre et non faussée qu’ils défendent)
- ils ignorent les secteurs stratégiques de l'état: les youtube et autre dailymotion véhiculent des infos qui peuvent faire l'objet de surveillance pour la sécurité nationale. Privé de dailymotion, l'état qui connaît les risques sur Internet aurait plus de mal requérir des demandes forensic sur des déposants de video ou messages sur les forums sans passer par des états tiers (USA, si yahoo récupère dailymotion)
- ils ne connaissent pas les dossiers. Ils avancent que "peut-être que Yahoo aurait investi", mais qu'en savent-ils? Bcp de sociétés sont rachetées pour être détruites ou revendues (à youtube) ou pour être ...détruites après rachat par la concurrence. C’est très courant
- Ils ne connaissent même pas le marché qu'ils sont supposés connaître en tant que fondateur de priceminister : Amazon draine des centaines de milliers de vendeurs PARTICULIERS contrairement à ce que l'ancien fondateur prétend. Il a également une vision tronquée des secteurs connexes ou adjacents du marché d'occasion
- Ils ne se basent sur aucun élément du business plan de dailymotion (en tant que vendeur de parts)
- Ils ne se basent sur aucun élément du business plan de Yahoo (en tant qu'acheteur pour convaincre les autres actionnaires du tour de table), notamment sur leur stratégie (vision, plan de développement, choix de partenariat stratégique, etc.), prévision de résultats sur 3 ans, choix technologiques, etc. La question centrale est : en quoi Yahoo est-il un acteur clé (smartmoney) pour le futur développement ?. On ne le sait pas car les participants autour de la table ne le savent pas non plus. Ce qui ne les empêche pas d’avancer quelques contre-vérités ou hypothèses GRATUITES
Tout ce qu'ils savent dire, c'est que l'état a été maladroit. Qu'en savent-ils ? Ils n'étaient pas autour de la table et encore moins dans les dossiers préparatoires. Est-ce une manœuvre pour décrédibiliser le ministre, cible des pigeons ?
Ils disent que les politiques ne connaissent pas les entreprises. Certes, mais qui sont ces politiques ? Les élus ou leurs conseillers, en l'occurrence les X-mines qui sont à la tête des grandes sociétés, banques, instituts financiers (oseo)? J’ai eu l’occasion de constater que ces x-mines sont loin d’être des amateurs en matières de BP high tech.
Les participants font passer l'état pour un amateur qui rendrait méfiants les futurs investisseurs. D'abord les investisseurs sont là pour faire des coups (la culbute à facteur 10 dans un délai très court et ont déjà planifié les options de sortie) et non pas de la prospection de stratégies industrielles à 30 ans sur les états d’âme de l’état français. L'action actuelle de l'état n'hypothèque en rien les comportements futurs des investisseurs
L'amateurisme vient plutôt des participants à cette émission: ils avancent sans éléments circonstanciés des thèses gratuites. Si j’étais investisseur étranger, je me méfierai d'EUX et non pas du ministre actionnaire. Ils viennent de démontrer qu’ils étaient des personnes peu sérieuses, avançant thèse gratuite sur thèse gratuite. Exactement ce qui horrifie les investisseurs. En effet, chaque ligne du Business Plan doit être justifié qualitativement et qualitativement (comparatifs, équivalent, engagements, mesures, rapports, chiffres recoupés). Alors que dans cette émission, ils violent toutes ces règles. C'est amusant voire risible.
C'est sans doute pour cette raison qu'ils ne sont plus dirigeants?
Coté propagande (pigeons), on a eu notre dose d’inepties : l'état est le problème (même s'il est investisseur). Ce qui est faux, dans le domaine de l'investissement, on appelle ce type d'investisseurs du smartmoney: il n'apporte pas uniquement de l'argent (action) mais un écosystème ou de la synergie qui accélèrent ou amplifie le dealflow, donc la valorisation de la société Dailymotion. Par exemple, pour Dailymotion, Orange opérateur Telecom mondial met à la disposition de la bande passante non utilisée (non stockable dont gratuite en terme de coût) notamment les dorsales MPLS, prévus pour des réseaux d’entreprise privés qui peuvent véhiculer (car surdimensionné) selon le trafic des paquets internet
Orange est bien implanté en Afrique, ce qui lui a permis de soutirer à google des centaines de millions d'euros pour le transport youtube en europe. Ce que google a finalement accepté de faire contraint par l'écosystème (accord secret révélé par erreur par le pdg sur BFM). Yahoo sera-t-il capable de faire la même chose ou bien devra-t-il prioriser les flux de diffusion dans la bande passante qui lui sera allouée pour tous ses contenus (qui semblent exploser vues ses prétentions d’investissement). Si j’étais investisseurs je demanderai à Yahoo des assurances sur ce domaine essentielle à la qualité perçue par l'utilisateur finale… Si la bande passante est insuffisante, les apporteurs de contenus (particuliers) risquent de fuir vers youtube et la société dailymotion ne vaudra rien, tout le monde sera au chomage...
Orange a aussi investi dans le divertissement : à la fois dans le contenu et le contenant, quelles synergies ont été exploitées à ce jour et qu’en ser-t-il de yahaoo ?
Le secteur de la diffusion est complexe et très étendu et on ne peut le regarder sous le regard déformé de "pigeons"
Sans doute ont-ils perdu un peu de leur énergie à monter des startup. Tout le monde sait que dans ces activités, ce n'est pas l’âge qui compte mais le kilométrage...
Il faut qu'ils se replongent dans les ouvrages techniques d'analyse stratégiques et qu'ils intègrent des fonds d'investissement pour garder la forme, car là, ils semblent qu'ils l'aient pris du gras.
Dommage, le titre de l'émission était prometteur, je me disais que j'allais apprendre bcp de choses, cela a été l’inverse : de la politique cachée derrière de prétendues connaissances en levée de fond ou revente d’entreprises High Tech
Que le ciel vous tienne en joie
Anne-Sophie, on aura beau dire et faire....il y a des jours comme ça; quand ça veut pas....etc....
Des invités "rares" et très très moyens, un débat mou et insipide,
un forum lui aussi franchement navrant, qui en plus ne vous rend pas justice,
Daniel...euh...comme d'hab,
et D.Porte absent....
Y a des jours comme ça;
forget it!
Le seul argument "sérieux" et d'intérêt public avançé par les pigeons du net pour justifier la revente de leur pépite à un groupe plus gros et très souvent étranger, c'est que l'apport d'argent frais permet de faire grandir la boîte et d'embaucher en France. Le gars de PriceMinister parle de 50% d'embauche suppléméntaire grâce aux japonais.
Le 30 avril 2013 sur le forum qui suit l'article de DS "un pigeonnariat en maternelle", je fais part aux asinautes de ce que je sais de la vente de Pixmania à l'anglais Dixxon, (266 millions en 2006, puis encore 10 millions d'euros en 212 ) qui s'est traduit par la fermeture des boutiques pixmania dès le début de 2013.
Ma contribution a été jugée pertinente par les contributeurs du forum. Elle est même parue brièvement en Une du site.
Mes questions: Avec vos moyens de journaliste, ne pouvez-vous pas essayer de vérifier cette assertion "c'est bon pour l'emploi"?
Pouvez-vous vérifier si le nouveau Pixmania crée des emplois (même sans boutiques)?
Est-ce que le Pixmania d'avant 2012 perdait des sous et des emplois déjà?
Existe-t-il dans ce pays un organisme en mesure de nous éclairer sur l'évolution de l'emploi dans toutes ces start-up du Net qui ont été vendue à l'étranger, par exemple depuis 10 ans?
Nous pouvons tous ici faire des recherches sur la toile, mais rien ne remplace un bon carnet d'adresse de correspondants bien au fait de ces choses économiques.
Bien à vous
Ecouter une heure durant les deux patrons de Price Machin et Dailymotion dérouler en novlangue leur argumentaire libéral et leurs leçons d'économie made in MEDEF est à se flinguer. Le flicage comme business model est pudiquement rebaptisé en "big data" et ça ne choque personne sur le plateau.
Gros moment de fou rire tout de même quand le représentant des pigeons déclare être un électeur de gauche. Je le suis aussi mais on ne doit pas parler de la même !
Et puis cette mauvaise foi de Mr Dailymotion quand il explique la volonté de grossir pour ne pas disparaître en passant sous le tapis que plus la boîte est grosse, plus elle est juteuse, et plus ils en retirent un bénef' à la revente.
Pareil pour Mr Price Minister, qui devient tout à coup évasif quand il s'agit de dire combien il a retiré de la vente de sa boîte.
Ces gens là sont prompts à dénoncer en choeur le "trop d'impôts, trop de fiscalité, trop d'Etat, trop d'interventionnisme" mais quand il s'agit de dire combien ils ont palpé, plus personne...
Et puis ces discours formatés truffés d'anglicismes, ils sont tous faits sur le même moule, n'ont que 10 mot-clés pour tout vocabulaire et le profit comme horizon de vie. Une dédicace spéciale à l'arrogant Dailymotion qui rappelle que la priorité c'est l'emploi, que ce sont eux les créateurs et les embaucheurs et qu'en conséquence l'Etat doit investir et la fermer.
"En France on n'aime pas les patrons", entend-on souvent. Une heure suffit à comprendre pourquoi !
Finalement, il n'est pas question de culture quand on veut vendre. Mais on peut faire de la culture après être devenu le vendeur indispensable.
... Ou sinon il faudrait interdire (ou au moins réguler) l'économie de la Big data - chère aux étazuniens - sur le marché européen (pas uniquement en métropole française ; de toute façon les filiales européennes de Google, Microsoft, Apple, Amazon, etc sont domiciliées en Irlande ou au Luxembourg ou ailleurs mais pas en France).
... ou sinon, que Arnaud Montebourg décrète l'autarcie de l'économie métropolitaine. Mais on en est loin car la stratégie économique se fait en concertation européenne, voire mondiale (cf les accords du GATT au temps de François Miterrand)
Quant à l'Association française des éditeurs de logiciels, j'ai du mal à voir le rapport vu qu'on parle d'un service en ligne...
L'absence d'opposition n'est pas forcément un mal, du moment que les invités ont un point de vue, savent l'exprimer et ne sont pas fermés.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Franchement la Daniel, il y a déja un pléiade de petit con de la "doxa" dominante ultra-libéraliste pour allez nous cherchez de tel perles débilita ! Tu aurait put trouvais moin pourrit... Tu pense a quoi ? Revendre le site ASI, ta peur que Montebourg bloque la vente ou quoi ?...
Je suis navré qu'@si n'est vu dans cette événement qu'un choix de stratégie économique...
Je suis encore plus navré qu'@si en ait profité pour offrir une tribune aux pigeons et autre cadors de la France qui en veut... Une tribune plus que chaleureux puisque dépourvue de contradiction. Le TINA était à l'honneur...
Je rassure tout de suite DS qui affirme n'avoir rien compris à l'argument sur le plateau de fromage. En tant que funambule de la critique des médias depuis presque 20 ans, il a tout compris au concept de niche.
Daniel Schneiderman : "Vous avez des concurrents au niveau mondial qui font le même métier que vous c'est-à-dire de l'achat et de la vente ?
Olivier Mathiot "On est trés concurrent de Amazon qui est le plus gros site de e-commerce mondial [...]
DS : .. mais on peut pas vendre sur Amazon ?
OM : Si y'a des boutiques aussi [...]
DS : J'peux aller vendre...moi particulier, j'peux pas aller vendre sur Amazon ?
OM : "j'crois que c'est un peu compliqué pour les particuliers donc y'en a très peu...mais c'est quand même possible."
Je vends pafois sur Amazon. Ce n'est pas compliqué. Je suis loin d'être le seul.
Je pense donc que Monsieur Mathiot tente de faire passer un message fallacieux. Je vous laisse deviner pourquoi.
ce qui me frappe, c'est le nombre d'employés de ces sociétés en lignes moteurs de la nouvelle économie du futur, qui à mon avis souligne bien la déconnection avec ce discours soutenant une économie axée sur la croissance et la création d'emploi avec ce concept de "plein emploi" qui sort même de la bouche de nos si modernes entrepreneurs.
250 personnes? 500? Allons donc, et le réseau mon bon monsieur, vous l'oubliez, ce réseau qui relie des centaines de boites employant trois stagiaires et un ingénieur et trois commerciaux, bossant d'arrache pied pour mettre en place leur plateforme encore plus efficace de vente de machin super personnalisés que personne n'a encore fait... ça fait du Travail ça, ça dégage de l'Investissement de la richesse et lève des impôts, enfin ça plus trop parce que ça gène un peu, on verra plus tard quand on pourra
Mais sérieusement, une économie fondée par une plateforme de mise en ligne de video ou de VPC avec des "super points" employant pas moins de 300 personnes....
Je n'ai rien compte, oui c'est "utile" et surement "nécessaire", l'avenir du commerce et du cinema et même de la sexualité humaine et animale, mais je vois mal ce genre d'activités soutenir une économie où tout ce qui est palpable comme produits consommés, en dehors des trucs qu'on digère après-se-les-être-mis dans la bouche et du "secteur du luxe" que l'on garde pour pouvoir coller la si chic l'étiquette authentique made-in-Vuitton-BMW que s'arracheront de nouveaux riches aveuglés par les miettes formolisées d'un modèle d'une puanteur digne de celle de la noblesse européenne du 18ème siècle - tout cela est produit par une main d'oeuvre sous-payée des même pays, ce qui ne risque pas de changer, juste se déplacer un peu puis finalement se robotiser et on en parle plus....
Je ne vois peut-être pas ze big picture, mais j'ai du mal comment l'on arrivera au mythique "plein emploi" en suivant ce chemin là, même avec 800 dailymotion et 300 price ministères (qui serviraient à quoi et survivraient comment, d'ailleurs?), cet Eldorado économique où tout le monde travaille et cotise pour vivre ses 70 années de vie de consommateur épargnant contribuable.
Et si c'est c'était vrai? Il n'y aura plus jamais de plein emploi parce que le modèle économique à changé. Et maintenant on fait quoi des gens qui ne travailleront pas parce que du travail c'est pas qu'il n'yen a pas mais qu'il n'y'en a plus (et c'est pas forcement la fin du monde, juste peut-être la fin d'un modèle rattrapé par son avancée technologique). Comment il vont acheter leur appareils photos chinois sur price ministère ou leur ordi pour regarder les vidéo virales du moment sur le Mouvement Quotidien? On fait quoi pour créer une société viable avec ce modèle économique de la vallée de silicone?
Une pépite, ça se fourgue pour aller boire au saloon et oublier sa journée passée à tamiser la boue... Et quand le filon est tari, tout le monde se barre
Tout d'abord les intervenants: Rakutenman et Dailyman --> nuls. Franchement, nuls vraiment. Sympathiques (enfin un peu) mais nuls. Et quand je dis nuls, je ne veux pas dire pas bons entrepreneurs, ni mauvais marchands, non. Juste bêtes. Bêtes et incultes. Bref nuls.
Bon, pour l'accroche, c'est fait: le lecteur est ferré.
Le développement, maintenant.
Rakutenman, d'abord: "Ce qu'on appelle dans le jargon un peu technique le Big Data". Petit sot: le Big Data ce n'est ni du jargon ni technique. C'est un concept de webmarketing un peu trendy pour désigner les "data warehouse" de la fin des années 90. Ce sont les Vadistes (La Redoute et les 3S) qui les premiers se sont dit qu'ils avaient des putains de paquets de données personnelles sur les gens, ce qu'ils achètent, où ils habitent, quel âge ils ont, combien ils ont de pognon et toutes ces sortes de chose qui permettent au vendeur de vendre au chaland ce qu'il ne s'attendait pas à acheter. Seulement voilà, les teraoctets de données de l'époque se sont transformées en peta, voire en exaoctets, le (very) Big Data était né. Si Rakutenman était un petit plus "Dirigeant" et un petit peu moins "Entrepreneur", il saurait tout celà et ça lui éviterait de proférer des âneries telles que (à environ 37'): "La donnée est anonyme, on ne sait pas qui vous êtes , en revanche on est capable [...] de vous adresser par e-mail..." Petit sot. Et bravo l'anonymisation des données, comme dirait la CNIL! Bref, un âne.
En plus, toujours pour Rakutenman et la création d'emplois de PriceMinister: ce qu'oublie de dire cet homme de gauche, c'est que les emplois qu'il a créé ou qu'il va créer en France, ce sont essentiellement des emplois de manutentionnaires en emploi précaire dans les entrepôts d'ADS, boite de logistique (i.e. entreposage et préparation de commandes e-commerce avant expédition) récemment rachetée par Rakuten et qui doit devenir le fer de lance de la place de marché PriceMinister (à ce titre on lira avec intérêt la récente interview de PKM dans le JDN, ici). Demandez donc aux salariés d'Amazon, en France, mais aussi en Allemagne où ils ont fait grève, ce qu'ils en pensent de ces emplois , les heureux bénéficiaires.
Bon Rakutenman, c'est fait.
Dailyman, maintenant. Ou plutôt ex-Dailyman. Alors là ça va être du rapide: Yahoo est une super entreprise qui pèse 27 milliards à la Bourse. Bon, dois-je rappeler à ce petit sot que la Bourse ça va ça vient, et qu'Eurotunnel aussi ça valait plein de sous à la Bourse, et France Télécom aussi etc. Petit sot. Enfin, peut-être pas aussi sot que cupide, mais là je porterais un jugement de valeur aussi inapproprié que sans fondement, donc proche de la diffamation. Alors que sot, je peux le prouver: comment peut-on affirmer sans rire qu'une entreprise dont le chiffre d'affaires a perdu 30% en 4 ans et dont la marge opérationnelle est passée de 16% (résultat déjà faible pour le secteur) à 11% entre 2011 et 2012, est une belle entreprise? Moi, perso, en tant qu'Etat actionnaire, si la boite dans laquelle j'ai quelques billes me propose une deal avec cette entreprise, je dis holà! Messire, que nenni (je la fais façon Montebourg), point d'alliance avec ce miséreux! Alors Dailyman: nul.
Mais au bout du compte on cause on cause, mais juste quelques questions qu'il eut été de bon ton de poser aux différents acteurs de ce qui au plan de la mise en scène (la forme) relève plus du vaudeville que du Comité de la Stratégie et des Investissements d'Orange:
- Quel était la valorisation de Dailymotion proposée par les banques d'affaires de Yahoo à Orange?
- Pourquoi le boss d'Orange, Stéphane Richard, s'est-il couché devant le représentant d'un actionnaire, certes étatique, mais tout de même minoritaire.
- Et pourquoi ne met-il pas à nouveau le rachat de Dailymotion par Yahoo à l'ordre du jour d'un prochain CA (on a connu des PdG, comme Mestrallet, un peu plus couillu face à leur état actionnaire minoritaire - et ce qui ne veut pas dire que je soutiens Mestrallet).
- Pourquoi enfin, personne ne rappelle que les plateformes de diffusion de contenus ce sont d'abord, et avant tout, des serveurs ( la "bande passante" n'en étant que le produit, les serveurs étant l'usine) et que la propriété des serveurs, leur situation géographique et leur nationalité, sont des enjeux stratégiques majeurs. En d'autre termes ce sont des infrastructures essentielles, et donc stratégiques, en termes purement économiques, indépendamment de toute considération souverainiste. Doit-on rappeler ce qu'énonçait Bernard Ebbers, l'ancien patron de WordlCom: "celui qui contrôle les infrastructures, contrôle les marges" (bon d'accord, il a un peu trop contrôlé les infrastructures, et il s'est pris 25 ans de prison en 2005; mais c'est une autre histoire).
Du coup, peut-être que la réaction de Montebourg a été un peu matamore, comme à son habitude, mais en tout cas sûrement plus prudente que celle que nos sots entrepreneurs aurait voulu lui voir tenir, et qui peut se résumer à ce merveilleux sketch des Inconnus: les sous-sous dans la po-poche.
Prenons par exemple les producteurs de contenu jeu vidéo qui ne sont pas négligeables. (Pour l'anecdote, le plus gros producteur francophone dans ce domaine est un certain Diablox9 avec plus de 200 millions de vues et 1 200 000 abonnés)
Les débuts de ces vidéos maker amateurs ce sont faits principalement sur le site spécialisé jeuxvideo.fr.
Autour de 2007, une grande partie a migré sur Dailymotion pour diverses raisons : qualité du service, audience potentielle plus large, détérioration de la partie amateur sur jeuxvideo.fr.
Sauf que depuis quelques années, Dailymotion à perdu la majorité des ces gros producteurs de vidéo au profit de Youtube. La raison ? Ils sentaient le vent tourner. L’audience sur Youtube était plus grande et la qualité de service était à niveau.
Autre point important : la monétisation. La majorité des producteurs de contenu jeux vidéo passent par des sociétés appelées Network pour monétiser leurs vidéos, et donc avoir un salaire. Ces entreprises sont bien plus présentes sur Youtube, et il est très facile de se faire contacter quand on commence à amasser un publique sur ce site. A titre d'exemple, je suis un petit producteur (4200 abonnés, 500 000 vues) et j'ai pourtant très vite été contacté par quelques networks qui voulaient collaborer avec moi. Sur Dailymotion, ce recrutement des Networks ne se fait pas si efficacement, sûrement car l’audience est moins forte donc ces entreprises s'y intéressent moins.
Résultat : Dailymotion possédait à une époque la majorité des producteurs de contenus jeux vidéo français, aujourd'hui ce n'est plus du tout le cas. Pourquoi ? Pas croît assez vite, du coup pas assez attractif en terme d’audience. Même les amateurs réalisant des vidéos cherchent à toucher une audience la plus large possible.
Je propose à nos geonpis un stage sur les lois de la nature.
L'attraction universelle, les vases communicants, Lavoisier (rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme), tout ça, ça n'a pas dû être intégré dans leur formation de businessman.
Combien de petits commerces ont fermé leur porte pour la création d'un PriceMinister ?
On peut trouver plein de bons arguments pour défendre leur modèle : pratique, efficace, moderne, connecté, youpitralala tout ce que vous voulez, mais la lutte contre le chômage, c'est juste obscène (et aucune réaction à ça, comme si c'était évident).
Y'a des paires de baffes qui se perdent. Et comme rien ne se perd … faisez gaffe quand même.
M'enfin, je suis rassuré, ce sont des gens de gauche ! Huhu…
C'est un peu pareil avec les libraires. Soit le libraire est une vulgaire boutique qui te mets le dernier prix Goncourt, et dans ce cas c'est facilement remplaçable par Amazon. Soit il est un bon conseil, et ses clients continuerons à venir le voir, car Amazon et ses conseils d'achats automatisés ne peut le remplacer. Et de toute façon c'est le même prix pour le neuf si l’éditeur est dans la zone Euro.
Votre raisonnement est un peu bancal, non ?
de la même manière, ton magasin de location de DVD du coin de la rue, a probablement fait faillite [à moins qu'il soit sur une niche spéciale] à cause de la VOD et de la piraterie [et de Netflix?].
Au passage Amozon ne paie pas d'impôt en proportion de l'argent qu'il fait rentrer dans ces caisses sur le territoir français (contrairement aux libraires de quartiers) et la pratique du mastodonte américain vis-à-vis de la loi (le prix unique) est plus que limite - les frais de port gratuits, par exemple.
Donc si je reviens sur le début de votre raisonnement, il était dire qu'Amazon contrairement à un libraire n'est pas un intermédiaire, ce qui est, erroné.
Ce que voulais dire c'est que "si je peut me payer une mineure en Thaïlande, c'est que le mariage est superflu".(-_^)
Au passage Amozon ne paie pas d'impôt en proportion de l'argent qu'il fait rentrer dans ces caisses sur le territoir français (contrairement aux libraires de quartiers) et la pratique du mastodonte américain vis-à-vis de la loi (le prix unique) est plus que limite - les frais de port gratuits, par exemple.
de toute facon vous payer la TVA. Après les impôts sur les sociétés, c'est un long débat, mais ce n'est pas illégal.
Donc si je reviens sur le début de votre raisonnement, il était dire qu'Amazon contrairement à un libraire n'est pas un intermédiaire, ce qui est, erroné.
J'ai Amazon, Darty et la Fnac. Je peux remplacer les deux derniers par le premier, c'est donc que Amazon n'est pas un intermédiaire superflu.
Existe t-il une tension entre une recherche de l'efficacité et de la réduction des couts, et la nécessité de maintenir une base de consommateurs ayant la capacité d'acheter les services ou produits offerts? Comment est-ce que cela s'équilibre sur le long terme?
Vous voulez m'obliger à venir acheter chez ce dernier pour des considérations vaguement "long terme". Pas de problèmes, mais soit vous payer la différence, soit vous l'obliger à contrôler ses marges.
Ils vendent moins chère car ils achètent BEAUCOUP moins chère
Si vous aimez vivre en exploitant les autres, c'est votre affaire, moi cela me gène un temps soit peu...
Je peu comprendre que des gens au chômage ou gagnant peu se ruent sur ces sites (je fais partie de cela) mais, dans le cas contraire c'est une autre affaire
C'est bien le souhait d'acheter moins chère car on a de faible ressources que les "entrepreneurs" vont fabriquer leurs produits à un prix dérisoire en exploitant la main d'oeuvre locale et que l'on a de moins en moins de gens avec un revenu décent pour vivre.
Je ne vais pas payer 50% de frais de change pour qu'il se gave avec sa famille. Plus le libraire est petit, et plus ces frais ponctuels explosent. Gibert Joseph n'avait aucun pb de ce genre, mais il n'avait pas tous les textbooks que je veux.
Je n'achète pas moins cher pour les livres, je ne paye pas des frais totalement bidons.
? A partir de quelle taille la marge d'un librairie devient une "rente"?
Quand ses ressources dépassent les sienne ?
Celui-ci ne s'applique pas pour un livre étranger, soit, mais le marché du livre étranger en France est plutôt marginal.
Toujours est-il que votre premier raisonnement était la réduction du nombre d'intermédiaire - ce qui ne se produit pas que vous passiez par Amazon ou un libraire - puis sur un problème du prix - également faux de part la loi sur le livre unique.
Enfin votre argumentation sur Amazon qui ne paye pas les impots qu'il doit en France mais la TVA... les bras m'en tombent... quel rapport.
Votre argumentation incohérente et votre stratégie consistant à sauter du coq à l'âne interdisent tout débat un tant soit peu nuancé.
Cordialement,
Norbix
Celui-ci ne s'applique pas pour un livre étranger, soit, mais le marché du livre étranger en France est plutôt marginal.
mon TEXTBOOK étranger peut me coûter autant que 10 livres de poches à la con en français. Quand j'ai fais un calcul sur mes achats textbooks étrangers sur Amazon seul, j'etais à 1600€. Donc oui les frais arbitraires de change, je les sens bien profond. Et se n'est pas du tout marginal, car seul Springer et les éditeurs français fixent un prix du neuf en €. Tous les autres sont soit en £ soit en USD.
Vous vivez dans un pays, ou des adultes ont le culot de venir se plaindre dans les JT, pour plus d'aides publiques pour les livres scolaires, et vous venez m'expliquer que je dois payer des frais de change totalement bidons pour engrosser un libraire "local".
Toujours est-il que votre premier raisonnement était la réduction du nombre d'intermédiaire - ce qui ne se produit pas que vous passiez par Amazon ou un libraire - puis sur un problème du prix - également faux de part la loi sur le livre unique.
c'est pas la réduction du nombre d'intermédiaire entre vous et l’éditeur, mais la réduction d'intermédiaires possibles entre vous et l’éditeur. Et arrêtez de me parler de la loi Lang, elle ne me concerne pas. Enfin sauf les 2 grands éditeurs européens Elsevier et Springer, au point que je dois attendre patiemment les soldes éditeurs... personne n'attend 7 ans pour avoir une réduction sur un livre de 80€ à 45€.
Edit: je me souviens qu'à cause de la loi Lang, je me retrouvais dans la situation de choisir entre le livre Neuf au prix fixe, ou un achat d'occasion là ou il y en a le plus; cad amazon.com ou amazon.ca [canada]. Amazon devient avec ses multi branches, une géniale plate forme de vente de textbooks d'occasions.
Enfin votre argumentation sur Amazon qui ne paye pas les impots qu'il doit en France mais la TVA... les bras m'en tombent... quel rapport.
Quand vous acheter un livre chez Hachettes, vos oignons c'est le paiement de vos propres impôts [ie la TVA], et non pas la marge que ce fait l’éditeur et son taux d'imposition.
Quand je veux acheter un livre neuf, prix éditeur 100$, je veux payer dans les 80€, TVA incluse. Combien le le libraire paye de taxes sur sa marge n'est pas mon problème.
Soit ce qu'il font est légal en France, soit ça ne l'est pas auquel cas demandez aux pouvoirs publics d'aller y mettre de l'ordre.
Vous devez comprendre que je me suis résilié à acheter une carte bancaire, quand je me suis rendu compte, que commander en ligne directement auprès de l’éditeur OUTRE MANCHE, coûte moins cher, qu'allez passer la commande auprès d'une librairie spécialisée parisienne. Et suffisamment pour être rentable dès le premier achat.
Votre argumentation incohérente et votre stratégie consistant à sauter du coq à l'âne interdisent tout débat un tant soit peu nuancé.
non seulement j'ai bien précisé "écoutez, moi je veux acheter un livre par un éditeur outre manche, prix en £", mais je vois pas ce qui me concerne dans vos propos.
C'est pourquoi je n'ai pas répondu :D
désolé :D
Mais ne craignez rien, je n'ai aucune antipathie vis à vis de vous ;-)
Il va falloir expliquer cette phrase. C'est une remise en cause du Keynésianisme ?
C'est soit ça, soit remettre en cause le Keynésianisme. Choisissez messieurs/mesdames.
Lorsque l'on fait des gains de productivité on a deux solutions :
1/ tous travaillent moins longtemps
2/ moins travaillent
la question devient où va la plus-value gagné par cette économie.
Si il faut faire circuler la monnaie pour réduire le chômage, on peut penser comme Keynes que sur du court terme, payer des gens à faire des rêves est une solution.
Il fut une époque ou c’était pareil, mais un échappatoire existait avec "le nouveau monde".
Bah dites donc. Autant le "domaine numérique" (on va appeler ça comme ça) je connais un petit peu (pour y évoluer), autant ce ramassis de bras cassés... comment dire...
Donc médiatiquement parlant, voilà les têtes pensantes et représentatives du "numérique" ? Je comprends mieux l'hostilité des asinautes envers les nouvelles technologies avec de pareils énergumènes. Mention spéciale à B.Bejbaum qui est de loin le pire des 3 en termes de puérilité cognitive.
Déjà que j'étais pas très enclin à me pencher sur le cas des "pigeons", mais alors là, j'ai carrément envie de leur dire: "mais mangez du grain, vous n'êtes bon qu'à ça".
1/ tous travaillent moins longtemps
2/ moins travaillent
Lorsque l'on fait des gains de productivité on a [s]deux[/s] au moins 3 solutions :
1/ tous travaillent moins longtemps
2/ moins travaillent
3/ la possibilité d'initier d'autres emplois
De plus je rappelle, que toutes les études du commerce en ligne montre qu'il s'agit du commerce le moins écologique possible du fait de l'individualisation de la distribution. En gros, à chaque fois que l'on me parle du commerce en ligne j'entends http://www.youtube.com/watch?v=hGyzEnFOvH4 .
lesquelles ? chuis preneuse de liens/références...
s'il y a des études j'aimerais bien les consulter.
c'est rarement trivial, d'estimer le coût écologique ou même simplement le bilan carbone d'une pratique ou d'une autre. Et plein de fausses évidences.
1/ commerce « normal » :
on fabrique un pantalon au Bangladesh,
a/ il voyage jusqu'en France
b/ il va du port à votre super marché
c/ vous allez le chercher au super marché
2/ ecommerce :
on fabrique un pantalon au Bangladesh,
a/ il voyage jusqu'en France
b/ il va du port à l’entrepôt
c/ on vous le livre chez vous
Même si vous faites moins de klm personnellement , le produit lui en fait tt autant.
Il faut donc changer le point de départ ou celui d'arrivé.
Soit vous partez vivre au Bangladesh soit l'usine vient habiter en France.
Je ne sais pas si j’assène des certitudes ou si je fais preuve de bon sens. Mais si je me trompe dans ce que je viens d'écrire vous ne manquerez pas de soulever les erreurs commises.
Ok, c'est lourd, mais je me trompe où ?
Il y a d'autres paramètres à prendre en compte: la mutualisation des transports de marchandises par exemple.
Quand un supermarché fait venir par camions plus ou moins vides des quantité plus ou moins déterminées de marchandise, le e-commerce passe généralement par la poste, avec un point de chute qui vous est facilement accessible (normalement sans devoir prendre votre voiture), et le transport ne concerne que des marchandises effectivement achetées/vendues. Avec donc une meilleure gestion de la mobilité des marchandises.
Mieux, il y a des domaines où le produit n'est fabriqué qu'à partir du moment où il a été commandé. (ce qui est également vrai dans les domaines traditionnels du sur-mesure).
Bref, j'abonde dans le sens de cécile clozel: diaboliser le e-commerce sur son bilan carbone n'est actuellement qu'une posture idéologique irrationnelle.
Vous pensez réellement que l’ouvrière du Bangladesh attend devant sa machine a coudre que j'appuie sur « j’achète » pour commencer la confection de mon pantalon ?
Si c'est de flux tendu que vous voulez parler, c'est juste l'art de faire porter le poids du stock dormant à quelqu'un d'autre que le distributeur.
Mes plus sérieusement
"Il y a d'autres paramètres à prendre en compte: la mutualisation des transports de marchandises par exemple".
Si les transports de marchandises changent, il y a changement pour l'ecommerce et le commerce traditionnel.
"Quand un supermarché fait venir par camions plus ou moins vides des quantité plus ou moins déterminées de marchandise, le e-commerce passe généralement par la poste, avec un point de chute qui vous est facilement accessible (normalement sans devoir prendre votre voiture), et le transport ne concerne que des marchandises effectivement achetées/vendues. Avec donc une meilleure gestion de la mobilité des marchandises. "
Je ne comprends pas vraiment cet argument.
Un objet partant du Bangladesh pour aller chez vous usera la même énergie en transport qu'il soit commandé par vous sur le net ou par un supermarché.
On ne peut parler ici que de généralité, car autrement moi habitant étant plus proche de mon magasin que de ma poste et vous l'inverse ferions des calculs d’apothicaires. Tt comme savoir combien de fois ups ou la poste va passer chez vous.
En aucun cas je veux dire que l'un est meilleur pour la planète que l'autre.
Photino dit:
"toutes les études du commerce en ligne montre qu'il s'agit du commerce le moins écologique"
J'ai dit juste :
« Ce dont on peut être sur est que le ecommerce en rien ne réduit le coût écologique du commerce qui pèse par le poids des transports de marchandises . »
Ceux à quoi Cécile me répond :
"c'est rarement trivial, d'estimer le coût écologique ou même simplement le bilan carbone d'une pratique ou d'une autre. Et plein de fausses évidences."
Bien sur que je ne peux calculer le coût de l'un et de l'autre, mais je peux quand même remarquer leur similitude quant aux transports et si je ne peux les chiffrer je peux raisonnablement déduire, les trajets et les véhicules étant les même, que leur coût est identique.
et il est assez probable que le bilan carbone, le bilan énergétique, celui de l'emprise foncière (qui pose de véritables problèmes en zone périurbaine) ne seront pas les mêmes selon les produits...
je le redis donc : plutôt que d'affirmations gratuites et d'estimations hasardeuses, je suis preneuse de référence d'études, s'il en existe...
Mon shapeur de planches de surf, c'est comme ça qu'il procède. Il y a également des livres pédagogiques qui se font imprimer à l'unité, à la commande. Il y a certainement d'autres exemples et d'autres cas.
D'autre part, ne pas avoir (ou limiter le nombre) de boutique physique, c'est toujours ça de moins à éclairer, chauffer, bricoler, décorer, entretenir... Je ne dis pas que c'est LA solution, mais avec les problèmes de logement qu'on rencontre aujourd'hui, ça permet également de temporiser la pression sur l'immobilier.
Concernant spécifiquement le transport, dans le cadre du e-commerce, le transport final (jusqu'au consommateur) ne concerne que les produits effectivement commandés. Certes pour du textile par exemple, les stocks sont transportés dans 1 ou 2 centres en France: par exemple Nantes et Lyon. Et ensuite seulement, s'il y a achat/commande en Gironde, alors le pantalon est envoyé à Bordeaux.
Dans le cadre de boutiques traditionnelles, toutes les boutiques de France reçoivent quelques exemplaires du pantalon marron et vert imprimé léopard à pois rose fluo. Stratégiquement la marque de vêtement doit le sortir car c'est "son image" que de proposer ce pantalon extravagant, mais les objectifs de vente sur ce modèle sont ridicules...
Pour les mêmes objectifs de vente, cela permet de baisser drastiquement les invendus (d'en faire venir du Bangladesh beaucoup moins, car toutes les boutiques ne seront pas à fournir, pour le même nombre de ventes), et aussi les frais de transports (et donc le bilan carbone associé): moins de pantalons à transporter, c'est moins d'énergie à dépenser.
Il ne s'agit là que d'une première approche. cécile clozel, ci-dessous, aborde également d'autres éléments. Et il y a certainement d'autres paramètres que nous oublions joyeusement. Tout cela juste pour dire que la comparaison est loin d'être triviale si l'on souhaite la faire sérieusement.
Vous avez envie que le ecommerce soit plus écologique que le commerce standard soit.
Si vous ne voulez pas entendre que d'un point A à un point B il ne passe qu'une droite et que l'objet va du point A à B peut importe qui le transporte, je ne peut rien ajouter de plus.
Cela me fait penser à ces études pseudo « scientifiques » :
Article
Etude
Où a titre d'exemple on mélange déplacement de l'objet et déplacement du sujet, où on calcule énergie obligatoire pour un commerce standard alors qu'on ne le rapporte pas à l'énergie libérée par le client qui quitte un lieu pour occuper l'autre. Bref c'est risible (voir les commendataires de l'étude en question)
la seule chose que le ecommerce dématérialise c'est le magasin pas la marchandise, il faut bien qu'elle fasse le chemin et ce chemin est le même que celui d'un commerce standard. Enfin, vous rajoutez des variable qui en aucuns cas changent ce fait. Variables qui n'ont aucuns sens pour notre propos :
Une structure commerciale qu'elle soit en ligne ou pas, produira autant de pantalons qu'elle pensera vendre.
- Pensez que le ecommerce n'a pas de stock est une pure vue de l'esprit. Souvenez vous de l’ancêtre de ecommerce qu'était la vente par correspondance. Le seul avantage de l'ecommerce est de ne pas se préoccuper du dispatching des produits sur les magasins, problème rapidement résolu en étudiant le N-1
-Vous avez une vision idyllique de l'écommerce les tsf entre 2 entrepôts se font avec les même camions que le commerce normal au même prix, donc on remplis le camion pour amortir le coût.
Bref, si on veut réduire notre empreinte carbone c'est en changeant d'énergie qu'on y arrivera et non pas en changeant le commerce qui s'appuie lui sur les même bases que l'ancien.
si les industriels veulent l'ecommerce c'est pour nous faire porter le poids des charges ; humaines et énergétiques.
je ne sais pas où vous avez lu que j'ai "envie que le ecommerce soit plus écologique que le commerce standard".
Résumer le circuit de vente d'un produit à une droite, déjà au départ, ça me semble très réducteur... Mais admettons pour vous faire plaisir et parce-que je suis conciliant.
Si pour vous, l'analyse doit se contenter de mesurer la distance entre le lieu de fabrication, et le lieu de consommation pour un unique objet, je persiste à dire que vous passeriez à côté de nombres de paramètres déterminants.
Oui, dans une certaine mesure, on peut estimer que la distance est la même dans les 2 cas. Mais non, les conditions et l'optimisation des transports ne sont pas identiques, surtout concernant le territoire national de destination.
Une structure commerciale qu'elle soit en ligne ou pas, produira autant de pantalons qu'elle pensera vendre.
Ce n'est pas exact. Dans le commerce, il y a les produits d'appel, ceux qui sont moins chers que la concurrence et pour lesquels les clients se déplacent dans un magasin précis. Pour les supermarchés, ça peut être le litre de Kronenbourg, le litre de Coca-Cola ou le litre d'essence. Pour les magasins de vêtements, c'est la même chose avec les Levi's 501 ou les tangas Princess Tam Tam. Pour ces produits qui vont constituer une part importante du chiffre d'affaire, il est important d'en avoir de grandes quantités.
Mais il existe une autre sorte de produits d'appel. Des produits que l'on pourrait nommer "faire-valoir". Par exemple pour un magasin de vêtements pour femme, il va être déterminant d'avoir dans ses rayons par exemple de la lingerie Chantal Thomas. L'image de cette marque va imprégner la boutique, lui donner une partie de l'identité de la marque. La boutique elle-même, mais aussi les autres produits en vente, même s'ils ne sont pas de la marque Chantal Thomas.
Le string de cette marque étant à au moins 50 euros, les clients une fois rendus dans la boutique, vont plutôt opter pour le string assez ressemblant de Princess Tam Tam à 15 euros. Ce qui tombe bien puisqu'il y en a des cartons entiers dans l'arrière-boutique. Sauf qu'un Princess Tam Tam choisi au milieu de slips Victoria's Secret, ou Chantal Thomas, ce n'est pas exactement la même chose que l'exact même modèle de string Princess Tam Tam choisi au milieu de lingerie Tex ou Tissaïa en solde.
C'est à dire que pour des franchises comme Zara ou Pimkie par exemple, mais également pour des boutiques indépendantes, il va y avoir des produits qui vont être effectivement vendus en masse, et d'autres produits qui vont tout autant faire l'objet de production et de transports dans toutes les boutiques de France, mais dont l'objectif n'est pas tant d'être vendus que de faire-valoir aux produits de consommation de masse sur lesquels il y a réellement des objectifs de vente.
Ainsi, une structure commerciale physique aura un besoin énorme en produits d'appel de type "faire-valoir", car il faut en équiper toutes les boutiques du pays. Quand bien même l'objectif premier n'est pas de les vendre. Tandis qu'une structure commerciale en ligne, peut se contenter de les avoir au catalogue, de diminuer la commande de ce type de produits, d'en avoir quand même un peu en stock dans un port, et de les acheminer par la poste, au détail dans une enveloppe en papier kraft, si vraiment un client veut dépenser 50 euros pour un string.
Pensez que le ecommerce n'a pas de stock est une pure vue de l'esprit.
Je ne dis pas le contraire. Par contre, il est évident qu'il est plus simple d'optimiser un unique stock de e-commerce à côté d'un port de marchandises, qu'une multitude de petites boutiques réparties sur tout le territoire.
Lorsque l'on divise et répartit, il y a immanquablement plus d'invendus. Et donc de gâchis d'énergie.
Vous avez une vision idyllique de l'écommerce les tsf entre 2 entrepôts se font avec les même camions que le commerce normal au même prix, donc on remplis le camion pour amortir le coût.
Sarenza.com n'a qu'un seul entrepôt à Beauvais. A partir de là, chaque paire de chaussure qui est transportée, est une paire qui est achetée. Aucun invendu n'a été transporté hors de l'entrepôt.
La Halle aux Chaussure, de son côté, c'est des centaines de magasins. 100% des invendus ont été transportés dans les centaines de magasins répartis dans toute la France.
la seule chose que le ecommerce dématérialise c'est le magasin pas la marchandise
En France, le 8ème site de e-commerce est Voyages-Sncf.com. Ce qui représente plus de 7 millions de visiteurs uniques par mois.
Tout ce qui s'achète et se vend n'est pas nécessairement fabriqué avec de l'acier lorrain.
si on veut réduire notre empreinte carbone c'est en changeant d'énergie qu'on y arrivera
d'accord
non pas en changeant le commerce qui s'appuie lui sur les même bases que l'ancien
j'espère qu'on commence à voir que le e-commerce a déjà jeté de nouvelles bases du commerce.
les industriels veulent l'ecommerce c'est pour nous faire porter le poids des charges ; humaines et énergétiques.
Vous aviez dit que ce serait faire des comptes d'apothicaire que de compter les kilomètres de son domicile à la poste ou à la boutique. Donc étant conciliant, je n'ai pas insisté sur ce point.
Pourquoi alors vouloir faire croire maintenant que d'aller à la poste, c'est un coût supplémentaire pour le client, par rapport au fait de se déplacer jusqu'à un magasin ?
(oui je sais ça apporte rien au débat)
Chui pas du mâtin
(quel journal)
Mais je tiens juste à montrer que le ecommerce n'est pas plus écologique que le commerce tt court.
Cela dit, il semble pour le coton que les pays d’Afrique de l'ouest sont bien moins loin que l'Inde.
Ps : au pire le coton c'est bien, le lin c'est pas mal non plus
D'ici là, les travailleur clandestin qui ont remplacés les Albanais dans les champs, se font tirer dessus. Les néo nazis pullulent comme la peste. etc ... Mais gare à vous camarades! Gare à vous de tendre un pansement! on ne va pas non plus se libérer de l’aliénation par des moyens aliénés.
J'en aurai le cœur net le jour où vous n'écrirez plus n'importe quoi.
Qu'est-ce-que vous avez ri...
Mais si l'illusion vous suffit, vous devez êtes comblé depuis quelques semaines déjà...
EDIT : salut, Aloys
non seulement je préférer réserver cet honneur à vous exclusivement, mais aussi il y a une différence entre ne pas y penser et ne pas savoir [mais j'imagine StarWars, StarTrek, Star Trique, c'est la même chose] et enfin et surtout, contrairement à vous je ne suis pas sexiste. Je vous conseille vivement de penser à appeler la police quand vous ramènerez votre prose pseudo-féministe sur le cosplay à Chloe Bruce.
3) la possibilité d'initier d'autres emplois - vrai dans un monde infini, faux dans notre monde fini quantité de ressources et d'énergie limités
Dans un pays qui compte 3 millions de chômeurs, trouver la principale ressource à allouer à un projet n'est pas une équation difficile à résoudre :-)
J'ajouterais que tous les projets ne nécessitent pas d'aller chercher du pétrole plus profondément que la fosse marianne; ou de faire tourner des usines au charbon.
J'ajouterais même qu'il n'y a certainement pas besoin de se creuser les méninges non plus pour trouver du travail à des millions de personnes en se pétant le ciboulot sur des "projets pseudo-innovants". Ce n'est pas le travail ni les besoins qui manquent: service bancaire public, systématisation des pôles recherche et développement, infirmiers, postiers, conseillers pole-emploi, inspecteurs du travail, animateurs, éducateurs, policiers, gendarmes, services aux personnes âgées, crèches ...
Je ne comprends pas très bien comment on peut se regarder dans le blanc des yeux quand on parle des 3 millions de chômeurs alors qu'il existe tant et tant de besoins non satisfaits.
Et si avec tout ce qui précède, on n'a pas encore offert du travail aux 3 millions de chômeurs, au lieu de privatiser les services publiques, on nationalise les associations.
Le travail n'a pas besoin d'être partagé: il y en a largement assez pour tout le monde. Et il se trouvera même des gens assez malins pour encore inventer leur propre emploi. Définitivement ce n'est pas le travail qui est à partager. Mais les revenus.
Ce n'est pas le travail ni les besoins qui manquent: service bancaire public, systématisation des pôles recherche et développement, infirmiers, postiers, conseillers pole-emploi, inspecteurs du travail, animateurs, éducateurs, policiers, gendarmes, services aux personnes âgées, crèches ... (...)
Je ne comprends pas très bien comment on peut se regarder dans le blanc des yeux quand on parle des 3 millions de chômeurs alors qu'il existe tant et tant de besoins non satisfaits.
peut-être parce que personne ne veut investir dans la satisfaction de ses besoins de quoi payer un salaire et des conditions de travail stables permettant de vivre? Les services d'aides à la personnes et autres emplois sont souvent des nids de précarité qui ne satisfont guère plus que les boites d'interim qui les organisent. C'est l'impression que me donne le milieu du smic horaire / stage qu'il m'arrive souvent de fréquenter du haut de mes 36 ans. Stages 35 heures par semaines payé (c'est déjà une chance) 400 euro par mois en parlant chinois, par exemple, monnaie courante. Tout comme l'augmentation du nombre de "coach" en tout poils. Et de working-poors...
L'autre aspect étant qu'il faut aussi réduire les intermédiaires inutiles, diminuer le poids la fonction publique etc... Favoriser l'innovations des start up de 500 employés.
Situation assez contradictoire à mon avis, mais qui profitent pourtant à certains, vu la tronche des indices GINI ces derniers temps.
Si vous voulez voir un exemple à grande échelle de ce genre de mauvaises allocations visitez l'Espagne ou apparemment la Chine qui prend cette direction. Globalement, le système financier d'allocation du capital est très mauvais puisque aucun indicateur ne tient compte du long terme. Les projections sur ce genre de projet repose sur la prolongation d'une tendance. Donc vous pouvez résoudre le problème du chômage à cours terme exemple l'Espagne bulle immobilière 0 chômeurs mais bon pas très durable comme système ou encore les USA et les gaz de schistes http://www.forbes.com/sites/insead/2013/05/08/shale-oil-and-gas-the-contrarian-view/ .
Je réponds ici pour les bilans-carbone du commerce en ligne. Je n'ai pas retrouve l'article que j'avais lu et là je tombe que sur des études faites par les marchands eux-mêmes sans les éléments de comparaison. Mais en général les objections au commerce en ligne sont simples :
il individualise le transport sur une grande distance de votre bien. Distance entre le grossiste et votre logement. Alors que les envoies chez les commerçants sont groupés.
il donne accès à des livres qui sont pas disponibles dans votre pays dont l'achat entraine un transport par avion typiquement un livre imprimé aux États-Unis envoyé en Australie. Je dis pas que favoriser les savoirs n'est pas bien, je dis juste qu'il existe des conséquences potentiellement intenables de ce système.
De toute façon globalement, il faut toujours se souvenir que le commerce le plus efficace est celui adopté par les villes européennes pendant plusieurs siècles les boutiques concentrées au cœur de ville à l'endroit où se situe les clients et que comparer le commerce en ligne aux supermarchés c'est comparé l'hôpital et la charité. Bon a priori aux États-Unis du fait de la taille des villes le e-commerce est intéressant mais l'Europe en terme de déplacements n'est pas les USA.
Faux : que je sache on tente de construire une infrastructure à Nantes
Et alors ? Que le projet soit viable ou pas, judicieux ou pas, intelligent ou pas ne change rien à l'affaire: généralement, la première ressource pour un projet concerne les salariés.
Le point que je soulevais était que les gains de productivité n'étaient pas nécessairement sources de chômage ou de partage du travail. Cela permet également (au moins) de créer d'autres emplois. Or avec 3 millions de chômeurs, c'est autant de ressources humaines disponibles. Cela indépendamment de la pérennité des différents projets possibles et imaginables.
il individualise le transport sur une grande distance de votre bien. Distance entre le grossiste et votre logement. Alors que les envoies chez les commerçants sont groupés.
Comme je l'ai dit précédemment, il faut prendre un peu de recul et voir ça d'une manière un peu plus globale. Si j'achète un pantalon en ligne, il sera acheminé depuis le centre de stockage via des transports mutualisés. Typiquement, si ça passe par la poste, mon facteur ne va pas aller du grossiste à mon domicile (ou la poste proche de mon domicile) en ne transportant que mon pantalon.
L'organisation est la même que pour le courrier: transport mutualisé d'un centre de tri à un autre, et acheminement groupé jusqu'à ma poste.
De plus, pour que je puisse acheter ce pantalon en magasin (type Zara, Camaïeu et consort), ce pantalon doit être en vente dans toutes les boutiques de France. Ce qui va induire un nombre considérable d'invendus et de pantalons fabriqués et transportés qui vont purement et simplement partir à la poubelle.
Il y a en effet une grosse différence entre constituer un grand nombre de petits stocks partout sur le territoire qui vont générer beaucoup de transports inutiles sur les invendus, et un seul stockage centralisé avec du transport mutualisé effectué uniquement sur les produits effectivement achetés.
Oui, enfin c'est valable uniquement pour les boulangeries et les boucheries. Et encore...
Faut pas se leurrer: une boutique de fringues par exemple, elle ne produit quasiment jamais ses produits sur place. En plus, je ne veux pas noircir le tableau, mais les vêtements que vous trouvez dans les boutiques du centre-ville, sont les mêmes que ceux que vous trouvez dans les grandes surfaces et zone d'activité péri-urbaine. Les vêtements viennent de Tunisie ou d'Asie, et il n'y a que l'étiquette qui change.
Tout le circuit des transports est le même que pour les supermarchés, à la différence que les supermarchés, par les quantités écoulées et la proximité des grands axes routiers, optimisent les frais de transports par rapport aux petites boutiques des centre-ville.
On trouve des luthiers en centre-ville, bien sûr. Mais je ne suis pas sûr que pour un violon, on puisse parler d'un bien de grande consommation...
En ce qui concerne les supermarchés, les européens ont tendances à oubliés que les supermarchés apparaissent avec la mondialisation, la grande distribution a fait baisser le coût de la vie en Europe mais en étendant progressivement les circuits de production. Donc vous inversez un peu le problème, les boutiques de centre ville ne vendaient pas la même chose que les supermarchés mais la grande distribution par son flux important à modifier la structure commerciale.
Je suis plutôt de nature optimiste, et je pense que d'un certain point de vue, il est bienvenue d'avoir 3 millions de chômeurs, et voici pourquoi. Nous avons des besoins énormes en terme de profs, d'infirmiers, d'ingénieurs et j'en passe. Or avec des personnes de talent et à la recherche d'un emploi, nous avons l'opportunité de satisfaire à nos besoins actuels et futurs et de développer de nouveaux secteurs d'emplois et de recherches.
Les japonais par exemple, avec un taux de chômage inférieur à 4% et une population vieillissante ne peut pas en dire autant. Maintenir ne serait-ce que le même nombre d'actifs constitue déjà un challenge pour eux. Alors en ce qui concerne les évolutions de secteurs économiques...
Voilà pourquoi je ne considère pas le chômage comme un vrai problème. Car du travail, il y en a et en aura pour tout le monde. Par contre, et je le répète: autant il n'est pas nécessaire de partager le travail, autant le problème direct est le partage des revenus. Ce qui est fondamentalement différent pour qui ne manque pas de discernement. Je pense en effet qu'une partie de la solution est de ne surtout pas confondre travail et revenus comme on le faisait à l'époque des sociétés industrielles...
Ensuite, les supermarchés ne sont pas apparus avec la mondialisation, mais ce débat n'a aucune importance. Refaire le match n'aurait pas beaucoup d'intérêt. Par contre, comme vous le dites très justement, ils ont modifié nos comportements et attentes de consommateurs; en même temps qu'ils ont modifié le tissu économique de nos villages, villes, et centre-villes. C'est tout à fait vrai.
Maintenant, les centre-villes du passé que vous appelez de vos voeux accueillaient principalement des artisans et non des commerçants. Or aujourd'hui, les boutiques sont principalement des magasins de commerçants et non d'artisans. Ce qui est fondamentalement différent. Acheter chez un commerçant revient quasiment au même bilan que d'acheter au supermarché.
Pour trouver un artisan qui crée lui même des vêtements, il faut déjà arriver à le trouver. Pareil pour trouver un potier pour acheter de la vaisselle, un coutelier, un tisserand pour une nappe et des rideaux, un empailleur et tapissier pour des chaises et un canapé, un souffleur de verre, un forgeron, un menuisier, un ébéniste...
Les discours de principe, c'est bien. L'acte militant (mais heureusement, ce n'est pas que du militantisme) qui est mieux, c'est d'effectuer vraiment ses achats chez des artisans et non des commerçants.
Les japonais par exemple, avec un taux de chômage inférieur à 4% et une population vieillissante ne peut pas en dire autant. Maintenir ne serait-ce que le même nombre d'actifs constitue déjà un challenge pour eux. Alors en ce qui concerne les évolutions de secteurs économiques...
surtout que la formation était en grande partie assurée par les entreprises, mais que la pression du Keiren, le medef japonais, a poussé pour une augmentation de la main d'oeuvre précaire, qui représentait 10% de la main d'oeuvre pendant la haute croissance, pour avoir plus de "flexibilité". Resultat, une partie de la population vit mal, très mal, même avec du boulot. C'est la conséquence directe des reformes engagées par le gouvernement Koizumi dans les années 2000, dans le sillage de l'ideologie néolibérale des années Reagan-Thatcher.
Aujourd'hui 30% aujourd'hui de la main d'oeuvre japonaise est considérée comme ayant des statuts précaires, avec beaucoup des temps partiels subits, une augmentation violente des inégalité, working poor et "précariat", tout en maintenant les fameux taux de chomage mentionnés... (à ce sujet, je recommande la lecture de Tachibanaki Toshiaki, "Confronting income inequality in Japan" en anglais)
Je ne partage malheursement pas votre optimisme quand au boom terciaire, car je vois plutôt les services à la personnes comme une porte grande ouverte au développement d'une main d'oeuvre de précaire de masse (je pense aux boites d'interim, à Shiva, Acadomia, services dans les maisons de retraites etc...),- à moins d'un changement radical qui semble peu probable, tout particulièrement dans une politique "d'austérité", de reduction des dépenses publiques et de privatisation de la formation comme du marché du travail. Je pense que la tendance est créer des emplois de plus en plus précaires (comme des besoins plutot inutiles de services à la personne, dans lesquels les japonais sont champions), non valorisés raison de l'augmentation de la main d'oeuvre "disponible" (c'est à dire qui n'a pas le choix).
Je dis juste que régler le problème du chômage en faisant des choix de court terme est idiot. Le e commerce est un choix de court terme comme la course vers une technologie fantasmatique qui sauverait de tous nos problèmes. Mais ne me faisant pas trop d'illusions la politique et le système de financement capitaliste poussant à des choix de court terme, je pense qu'on peut déjà pronostiquer le bazar pour tous.
Tiens un croyant de la tertiarisation de l'économie. Le tertiaire ne produit rien donc il existe ailleurs un secteur industriel qui assure vos besoins si le secteur industriel s'effondre, je donne pas cher de la tertiarisation de l'économie chère aux libéraux.
Les services publiques par exemple (hôpitaux, la poste, éducation nationale, etc.), ne relèvent ni du monde agricole et maritime (secteur primaire), ni de l'industrie (secteur secondaire). De fait, ça en fait des activités économiques du secteur tertiaire.
Je ne pense pas que les libéraux rêvent de renforcer les services publiques, ou d'embaucher en masse des fonctionnaires.
Quand je dis que notre économie est une économie tertiaire, c'est parce-que dans les faits, le nombre d'emplois dans le tertiaire est 3 fois plus grand que le nombre d'emplois dans le secondaire. Pour la proportion du PIB, les rapports sont sensiblement les mêmes.
Le secteur primaire est loin derrière (4 fois moins d'emplois que le secteur secondaire)
Ca ne veut pas dire un seul instant qu'il faille abandonner les secteurs primaires et secondaires. Ou que ces secteurs sont voués à disparaître. Mais si j'en reviens à ce que je disais, la majeure partie des emplois ne consiste pas à transformer des matières premières comme dans l'industrie ou l'agriculture. Ainsi, d'une manière générale, la principale ressource nécessaire à de nouveaux emplois reste avant tout, des personnes, et non des matières premières, des machines-outils ou de l'énergie.
De plus, l'Education (qui fait partie du tertiaire), est un investissement sur le long terme pour un pays.
Bref, tout ça pour dire que tout ce qui est de l'ordre du tertiaire ne relève pas nécessairement d'une logique capitaliste ultra-libérale et court-termiste.
Et tout ça pour dire également que si l'industrie n'est pas le secteur offrant le plus d'emplois dans l'absolu, il n'est certainement pas inutile de lui donner un coup de pouce afin qu'elle n'en perde pas d'avantage. Et même, dans l'idéal, qu'elle en crée de nouveaux.
Enfin, je ne suis pas sûr que ce soit la logique du court-terme qui fasse progresser de manière si considérable le e-commerce. J'y vois plutôt une logique de discount du côté des entreprises qui peuvent baisser considérablement leurs charges et leurs coûts de fonctionnement; et donc les prix de revient de leurs productions. Ce qui permet aussi entre autre chose à n'importe quelles petites gens, aux modestes et aux humbles d'accéder à l'entrepreneuriat.
Et du côté des consommateurs, je pense que c'est le confort d'acheter depuis chez soi qui est déterminant. Permettant des comparaisons rapides, mais aussi de prendre tout son temps sans être abordé par un commercial qui pourrait se montrer trop insistant. Couplé certainement à une meilleure confiance dans la sécurité des transactions par internet.
Jusque dans les années 80 la plupart des entrerpises internalisaient les services qui sont aujourd'hui externalisés.
Ce qui était donc compté comme emploi industriel (une personne s'occupant du recouvrement des créances de l'entreprise, par exemple) est désormais compté comme emploi tertiaire (la même personne travaille dans une entreprise de recouvrement de créance qui vend ses services à une entreprise industrielle).
Enfin, un clic de souris équivaudrait à faire bouillir un litre d'eau en terme énergétique.
Cette exemple devient caduc pour les livres car il y a toujours la possibilité d'acquérir des livres en version pdf ou alors la possibilité de transmission des données informatiques de ce livre dans un autre pays et l'édition par un éditeur de ce pays.
Il est vrai que cette forme d'achat n'existe pas encore mais pourrai bien un jour exister grâce notamment à des éditeurs comme Le publieur qui est spécialisé en fabrication/vente à l'unité.
C'est marrant de penser qu'en partant d'une société très sobre et en allant vers une société de massification des flux et très intense, on va à un moment trouvé le guizmo qui nous rendra à nouveau sobre : les deux ex machina arrivent rarement et pour rappel, notre société progresse depuis les années 70 sur du business as usual voir les comparaison des projections faites par le rapport Meadows et ce qui s'est réellement passé http://www.manicore.com/documentation/club_rome.html donc on peut même dire que tous ce qu'on trouve extraordinaire actuellement était déjà inclus dans notre mode de développement en 70.
C'est marrant car en même temps je relis ce post sur ce blog http://www.drgoulu.com/2013/05/11/400-parties-par-million-et-moi-et-moi-emoi/ et je me dis qu'on est pas sorti de l'auberge.
Et quand je vois ce qui se passe en Grèce je me dis que lire un livre australien est le cadet de leurs soucis.
Oui et non toutes les études sur le livre électronique en considérant la chaîne totale conclue que le livre papier est plus écologique dans un modèle de distribution régional.
Toutes les études qu'il m'a été donné de lire quand on m'a porté la contradiction à ce sujet ne prenaient absolument pas tout en compte, et opéraient à des biais d'analyse malhonnêtes.
Ensuite je pense effectivement qu'un service optimal pourrait différencier le fait de vendre des écrits sous format numérique et le fait de vendre un objet avec des pages dedans et une couverture autour en s'adressant par exemple à l'artisan de sa ville qui imprime des livres à la demande.
4/permettre aux gens de se former réellement au métier de demain sans condition de droit de formation
Si les gens ne sont pas former, il n'y a de moins en moins d'emploi et donc pas d'économie et donc plus de difficulté à créer des entreprises (je ne parle pas des statups des "pigeons" qui pigeonnent les autres hein... Je parle des VRAIS entreprises, ceux qui crées leurs boites et la fond vivre jusqu'à leurs retraites
Vous défendez les pigeons qui ont fait HEC donc qui sont VRAIMENT formé mais pour le petit, le sans grade, il doit "se prendre la main"
Pourquoi ne dites-vous pas ça également à ceux de HEC qui sont toujours en train de quémander des aides de l'état alors qu'ils sont bien assez riches pour investir dans leur propre entreprises
La formation des gens est un investissement
Investir dans la formation des gens c'est retirer des personnes du chômages en leur permettant de créer leurs entreprises et ainsi relancer l'économie.
Par exemple, si le travail d'un journaliste local est si superficiel, qu'un ignare de l'autre coté de la méditerranée peut le remplacer avec du copier coller, c'est la faute aux journalistes pas aux HEC qui se foutent de la gueule des lecteurs.
Voilà l'ultime :
Les entrepreneurs* sont des forts, courageux
Les autres sont de lâches, faibles
je ne suis pas sur qu'il soit nécessaire de répondre à ce genre d'argument.
-------------------
* je préfère d'ailleurs commençant à entrepreneur, car ça laisse à penser que la seule chose que l'on peut entreprendre est de gagner de l'argent.
J'avais compris cela en lisant cette citation.
Excusez moi alors, on a tous nos petits biais.
ça serait aussi bien de voir des gens se prendre par la main et construire leur propre carrière au lieu d'attendre qq pour là leur dessiner, financer et bichonner jusqu'à la tombe.
qu'est-ce qui se passe Niz ? L'Education Nationale c'est comme les intermédiaires ? Superflue donc il faudrait la supprimer ?
A un moment, ce faire une carrière cohérente. Je sais que c'est difficile, je n'y arrive pas. Mais à un moment on ne peut pas retourner tous les 10 ans à la fac.
Peut être que des systèmes plus flexibles permettraient à certains de se remettre, mais ceci doit sérieusement considéré au cas par cas, sous supervision d'autorité de la fac, mais aussi avec une évaluation en terme de retour au marché du travail, ainsi que des aménagement spécifique en terme de retraite.
ça serait aussi bien de voir des gens se prendre par la main et construire leur propre carrière au lieu d'attendre qq pour là leur dessiner, financer et bichonner jusqu'à la tombe.
Modifié 1 fois. Dernière modification le 14:44 le 11/05/2013 par Niz.
Vu la situation dans la plupart des pays industrialisés, j'ai tendance à penser que ça serait au contraire plus judicieux de prendre les gens par la main et les bichonner jusqu'à la tombe, et leur laisser ainsi le choix de construire une "carrière" s'ils le souhaitent ou non, et s'il ne le souhaient pas les laisser vivre de façon basique mais sûre.
Mais c'est effectivement un changement de paradigme.
Qui s'appelle le Revenu de Base
Vous me l'otez de la bouche.
On s'éloigne du pigeonnier, mais je profite de la parenthèse pour souligner qu'il y a du nouveau ces temps ci, avec notamment une initiative citoyenne européenne (commission européenne)
http://ec.europa.eu/citizens-initiative/public/initiatives/ongoing/details/2013/000001/fr?lg=fr
https://ec.europa.eu/citizens-initiative/REQ-ECI-2012-000028/public/index.do?lang=fr
mais aussi des conférences, dossiers presses dans le monde diplomatique, mouvements et ailleurs
http://www.youtube.com/watch?v=pZOUv5QQMz0
http://www.arretsurimages.net/forum/read.php?5,1303808,1303946#msg-1303946
Par contre, je ne dis pas qu'il n'y aucune question qui se pose, par exemple :
1- Effectivement, leur revenus est net d’impôt car il consiste majoritairement en une vente. Il y a matière à réflexion, devrait-on taxer cette vente?
2- On peut aussi questionner le montant qu'ils touchent en vendant la boite : qu'est ce qui est juste pour compenser le travail non payé et le risque pris?
3- Il y a aussi une question morale de savoir dans quel état la boite est vendue, est ce qu'elle est performante uniquement en surface, auquel cas l'entrepreneur aurait juste fait le nécessaire pour faire une boite qui semble correcte plutôt que de réellement chercher à la faire marcher.
Mais ça c'est plutôt à l'acheteur de démêler les arnaqueurs des autres, par exemple (je ne sais pas si c'est possible) en créant des contrats de vente spécifique qui protègent les acheteurs et les employeurs pendant un temps donné.
Bref, je ne trouve vraiment pas cela souhaitable de forcer les entrepreneurs à rester dans une entreprise toute leur vie. Enfin, on a bien le droit de changer de boulot quand même! Je ne monte pas d'entreprise mais j'espère changer de boulot plusieurs fois dans ma vie.
1- Effectivement, leur revenus est net d’impôt car il consiste majoritairement en une vente.
Non, c'est faux. Si jamais leur revenu est net d'impôt (ce que je n'ai pas vérifié), c'est parce qu'il y a une niche fiscale.
Normalement, quand on vent des parts ou actions avec une plus-value, la plus-value est soumise à impôt et prélèvements sociaux (CSG).
2- On peut aussi questionner le montant qu'ils touchent en vendant la boite : qu'est ce qui est juste pour compenser le travail non payé et le risque pris?
Il n'y a rien de juste là-dedans, c'est une opération de marché. La même quantité de travail et le même risque pris peut résulter en zéro euro ou trois millions, selon le succès de l'affaire. C'est même la définition d'un risque.
Bref, je ne trouve vraiment pas cela souhaitable de forcer les entrepreneurs à rester dans une entreprise toute leur vie
On ne les force pas à « rester dans une entreprise ». Avoir des parts dans une entreprise n'oblige pas à y travailler, et même l'actionnaire majoritaire peut se désintéresser de la gestion de l'entreprise si ça lui chante. C'est juste qu'on les empêche de faire une plus-value, c'est tout.
+1. Maintenant, pouvons nous appliquer ceci aux biens immobiliers.
Je ne pense pas
D'ailleurs, qui aimerai acheter une entreprise qui périclite. Je ne pense pas qu'un "investisseur" prendrai le risque d'acheter une entreprise avec laquelle il ne retrouverait pas sa mise... Il ne faut pas déconner
Pensez-vous qu'une personne passionné qui souhaite créer son entreprise penserai la revendre ?
Oui, tout à fait. Je connais un chef cuisto qui a initié un restau gastronomique. Le restau est bien côté et jouit d'une bonne réputation.
Il a ensuite lâché cette affaire (qui tourne toujours) pour ouvrir une pizzeria thématique à côté d'un cinoche. C'est plus le même délire, c'est un peu plus l'usine, même si l'ensemble est réussi et les mets toujours de qualité.
Il a assez de pognon pour ne pas avoir à faire lui-même le pizzaïolo, mais il marne aux fourneaux car il aime ça.
D'ailleurs, beaucoup d'affaires type restau et bar sont exploités sur 7 ans puis revendus: durée généralement des emprunts que les banques accordent pour ce type d'établissement.
Non, c'est faux. Si jamais leur revenu est net d'impôt (ce que je n'ai pas vérifié), c'est parce qu'il y a une niche fiscale.
Normalement, quand on vent des parts ou actions avec une plus-value, la plus-value est soumise à impôt et prélèvements sociaux (CSG).
Revenu n'était pas le terme approprié. Pour la taxe, si c'est le cas tant mieux, j'avoue ne pas vraiment savoir.
Il n'y a rien de juste là-dedans, c'est une opération de marché. La même quantité de travail et le même risque pris peut résulter en zéro euro ou trois millions, selon le succès de l'affaire. C'est même la définition d'un risque.
C'est certain que la notion de "mérite" est probablement impossible à définir dans ce cas, bien qu'il me semble qu'on puisse se poser cette question. L'idée que j'avais, c'est plutôt quelle est la juste manière de légiférer pour ne pas décourager les créateurs d'entreprise? car il faut bien qu'il contribue comme les autres à l'état surtout si leur seul revenu vient de la vente...
On ne les force pas à « rester dans une entreprise ». Avoir des parts dans une entreprise n'oblige pas à y travailler, et même l'actionnaire majoritaire peut se désintéresser de la gestion de l'entreprise si ça lui chante. C'est juste qu'on les empêche de faire une plus-value, c'est tout.
Et si, j'ai développé un exemple un peu plus loin, l’entrepreneur en question souhaite recréer une autre entreprise, doit-il repartir du même point sans pouvoir investir dans sa nouvelle boite? (ce n'est pas une question rhétorique, je n'ai pas de certitudes à ce sujet)
Et si, j'ai développé un exemple un peu plus loin, l’entrepreneur en question souhaite recréer une autre entreprise, doit-il repartir du même point sans pouvoir investir dans sa nouvelle boite? (ce n'est pas une question rhétorique, je n'ai pas de certitudes à ce sujet)
Ben, si sa boîte a bien marché, j'imagine qu'il a pu se rémunérer entre-temps (salaire en tant que dirigeant, dividendes sur les parts...). Si sa boîte n'a pas bien marché, tant pis, ça fait partie du risque.
Car un entrepreneur digne de ce nom ne revendra pas sa société mais au contraire, il cherchera par tous les moyens à l'améliorer, quitte à se former à la rendre plus intéressante... Il ne lâchera pas son bébé avec l'eau du bain dès qu'il y aura un problème afin d'en faire un gros pécule
Je ne mets pas les entrepreneurs dans le même sac, rassurez-vous
Pour la revendre au bout de 5 ans en s'en mettant plein les poches ou pour créer et faire prospérer son entreprise
dans le premier cas, on considère l'entreprise comme un truc qui lui permet de s’enrichir en se servant des salariés comme des pions dans un jeu d'échiquier
les personnes s'enrichissent en achetant et vendant des entreprises
Dans le second cas, il s'agit de gens passionnés
c'est ça la différence
Il était passionné par les lances roquettes usb, il ne va pas quand même faire ça toute sa vie.
D'ailleurs il se rend bien compte que comme plan drague ça ne marche pas très bien.
Merci
Le problème n'est pas ce que l'entreprise va produire mais le pourquoi une personne va faire une entreprise
Pour la revendre au bout de 5 ans en s'en mettant plein les poches ou pour créer et faire prospérer son entreprise
dans le premier cas, on considère l'entreprise comme un truc qui lui permet de s’enrichir en se servant des salariés comme des pions dans un jeu d'échiquier
les personnes s'enrichissent en achetant et vendant des entreprises
Dans le second cas, il s'agit de gens passionnés
c'est ça la différence
Oui, enfin bcp d'affaires (bar, restau, etc.) ne durent que 7 ans. Pourquoi 7 ans ? Parce-que c'est généralement la durée de l'emprunt qu'accordent les banques pour le rachat d'un établissement comme ça.
Du coup, tu achètes une affaire, tu rembourses l'emprunt en 7 ans et tu revends une fois que l'emprunt est remboursé avec un bénéfice à la clef. Changement de propriétaire, et rebelote. Ca n'empêche pas de voir de très bon restau et bar comme ça.
Je partage assez votre vision des choses. Cela dit, je préfère encore un entrepreneur qui lance une affaire et la revend, plutôt que d'autres escrocs (et j'en connais personnellement :-/) qui se spécialisent dans la faillite, en ayant pris soin de passer en leur nom propre les actifs de l'entreprise qu'il mettent en faillite au bout de deux ans.
Alors, oui, l'amie en question rejoignait sans être activiste le message des "pigeons". En ce moment elle monte une boite qui propose des "cours" de maths en ligne gratuit sur internet pour les terminales.
Il y a deux parties dans l'entreprise, une gratuite : les cours et sans pub et l'autre payante : mise en relation des élèves avec un prof par skype.
Je peux détailler plus l'exemple car c'est une amie proche et je suis pas mal au courant.
Bref cette amie, ce qui la branche c'est de monter le projet, c'est l'entrepreunariat social en général comme ils disent. L'idée étant d'avoir un impact social mais sans dépendre de donneurs comme dans une asso. A mon sens ce n'est pas parfait mais c'est un système économique intéressant, il y aurait beaucoup à en dire aussi.
C'est une des personnes que je connais qui bosse le plus, et ça fait depuis septembre qu'elle est à temps plein dessus (le tout sans revenus, faut être motivé). Elle touche à tout, fait les vidéos, le site internet, le contact avec les profs, les élèves, la com', les investisseurs...
Si la boite devient rentable, elle dit qu'elle restera tant qu'elle aura l'impression qu'il y a des choses qu'elle aura envie de développer. Mais elle est assez clair là dessus, ce qui la branche c'est la diversité de compétence que demande la création d'une entreprise et maintenir une entreprise demande vraiment d'autres compétences. En plus, c'est plus chiant car elle ne pourrait plus vraiment être sur le terrain comme maintenant et en même temps participer aux grandes décisions. c'est le problème quand une entreprise grandit, les gens doivent se spécialiser.
Je crois que si elle part, c'est pour réinvestir dans un autre projet (enfin si ça marche bien sûr et c'est loin d'être gagner). Après je sais pas si elle gardera des parts ou quoi, j'imagine que ça dépend du projet suivant.
Il y a ce qu'on dit et ce qu'on fait, si VRAIMENT elle d'investir autant je crois que ce sera dure pour elle de quitter l'entreprise
Son conatus* ce n'est pas l'argent mais l'esprit entrepreneurial, c'est différent
(*) c'est la 1ère foi que je l'utilise j’espère ne pas me tromper :-)
Le truc c'est que j'ai l'impression que les entrepreneurs qui monte une boite, on tellement la tête sous l'eau, que le fait d'avoir l'impression ou l'idée qu'on touche à leur futur, promis mais lointain profit, de loin les agace par principe. Car mon amie à beau être passionnée, elle espère certainement devenir indépendant financièrement c'est évident mais aussi avoir un peu de marge de manœuvre plus tard.
En fait je ne suis pas sur qu'ils aient vraiment le temps de se construire une idée approfondie sur le sujet tellement ils sont tout le temps dans l’opérationnel.
On peut s'en affliger mais je pense pas qu'on puisse l’empêcher, à part de manière active personnelle en allant chez ces marchands plutôt que sur internet car on valorise le contact humain.
Je ne pense pas que ce soit immoral de leur par mais parler de création d'emploi, c'est une grosse blague je confirme.
Enfin surtout pour priceminister qui est un vendeur, et les gens n'ont pas pas raison véritable d'acheter plus qu'avant, surtout en temps de crise.
On pourrait discuter de l'interet général d'un site de diffusion de vidéo en ligne, que cela permet au gens de partager, mais en gros si dailymotion disparait, le service qu'il propose existera quand même!
Il faudrait que M Bejbaum réflechisse un peu plus à la définition de l'intérêt général...
Ce qu'il sera intéressant de regarder sur cette question, c'est par exemple l'affluence des drive des supermarchés.
1) L'intérêt général c'est la lutte contre le chômage
2) Ce sont les entreprises qui créent les emplois
3) Donc empêcher tout apport de pognon (donc dumping, profit, vente, optimisation fiscale) d'une entreprise, c'est lutter contre l'intérêt général
- personne ne se pose la question des emplois en France et de l'importance de garder la gouvernance en France pour DM, personne ne parle du risque de voir Dailymotion partir de France en cas de rachat US comme d'autres entreprises....
- Il faut étudier des exemples industriels similaires : Sparrow (voir la dépêche récente sur l’accueil suite à la vente de la start up française à Google sur l'accueil de http://frenchweb.fr/ ), Alcatel Lucent (dont la gouvernance part de plus en plus aux US et dont on peut pas vraiment parler de succès concernant la fusion avec l’américain Lucent) & ce week end, itélé parlait du cas de Pechiney... ainsi que les autres start up françaises rachetées par Yahoo (kelkoo)
- personne ne parle non plus des instabilités et des négociations actuelles sur la "net neutralité" entre les acteurs des télécoms et Google/Youtube et le fait qu'orange est propriétaire de DM et cela peut avoir un rôle aussi dans les négos sur la net neutralité avec Google
Le cas youtube / google est donc pas suffisamment évoqué....
Donc le débat manque effectivement un peu d'éclairages différents.
La théorie du fromage, c'est le "pari" que le web peut devenir un minitel... ceci est critiqué par certains. Daniel désarmé sur cette histoire :/ (voir ce que raconte sur le web Benjamin Bayart à ce sujet)
- Anne Sophie pas au courant que Yahoo repose sur Microsoft / Bing; Pas très travaillé cette émission
Et donc, pourquoi faut-il grossir ?
Pas de roucoulement bien clair de la part de l'escadrille en plateau, si ce n'est qu'il s'agit d'entreprises de croissance destinées à être vendues pour empocher des dividendes qui seront réinjectées (ou pas) avec defiscalisation de masse à la clé. C'est le capitalisme qu'est comme ça. Fermez le ban.
A ça, fondamentalement, Thieulin, n'a rien à redire. Fleure Pellerin ou Montebourg non plus.
Maintenant, imaginez un monde où on ne revend pas une technologie parce qu'elle est mise à disposition, où il est possible de mobiliser un vivier inépuisable de compétences pour la développer, où on met à contribution des utilisateurs pour améliorer un produit, un code source....
Ce monde-là, c'est le monde du Libre.
Sur la question des relations compliquées entre la puissance publique et les entreprises de technologies du web, sur les intérêts nationaux directement percutés par ces relations, vous pouviez inviter Lionel Alorge, Président de l'APRIL.
Là, vous aviez le pas de côté nécessaire pour traiter de ces sujets de façon contradictoire. Et je suis sûr qu'il y a un point de vue de libriste sur la question.
Cette action est surcotée et sa hausse profite essentiellement aux "gros investisseurs", dont sa jeune PDG. La boite conduit une mauvaise politique, qui n'est pas d'investir au sens propre, mais de racheter (via des procédés financiers comme le LBO Leverage Buy Out), à savoir emprunter pour acheter à crédit une boite profitable (ici Dailymotion), la vider de sa substance (prendre ses bénéfices et vendre son savoir ou licencier pur et dur) pour augmenter ses chiffres et donc son "bénéfice" - et tout cela grâce à la magie de la finance à sortir des bilans certains "passifs".
Le cours d'un titre ne peut servir d'argument dans un environnement où les marchés (celui de la bourse inclus) sont complètement déconnecté du monde réel, et ne cesse de croître, abreuvé par l'abondance de liquidité que les banques et gros investisseurs reçoivent, et notamment depuis 2009!!!! Les fameux 4 ans de bonne croissance de Yahoo!
Une vente qui priverait Dailymotion et un de ses actionnaires (l'Etat - donc le public) de rente future, et certainement pas négligeable.... Une ouverture de capital, notamment via le Fond Public d'Investissement (Mme Royal, montrez ce que vous savez faire comme responsable) serait cependant une possibilité, pour permettre à Dailymotion d'investir sans être prier de générer un retour sur investissement annualisé à double figure!
Cela devient aberrant de parler d'investissement le fait d'être racheté par un gros poisson dans le marché! C'est de la pure spéculation qui ne rapporte qu'à une minorité, par un gonflage de chiffre, et qui détruit un pan économique à plus long terme! Des investissements purement financiers sans réelle retombée dans la sphère économique réelle
C'est un bon titre pour l'émission.
Ce monsieur qui se gargarise de créer des emploies, passant alors pour un "saint entrepreneur", oublie une chose:
c'est qu'en fin de chaîne, le but étant de gagner de l'argent, ces emploies seront sacrifiés sur l’hôtel de la plus-value actionnariale.
Le Monsieur en pull marin :" Si on interdit la vente, plus personne investira"
C'est grandiose car on comprend que le but est que tant que la plus-value est intéressante en se développant on reste, mais à partir du moment ou la ration bascule on vend.
Alors je suis désolé d'apprendre à ces personnes que "l’intérêt général, ce n'est pas cela" . Je comprends qu'ils veuillent faire coller leur intérêt personnel à l’intérêt général, mais qu'ils ne nous prennent quand même pas trop pour des imbéciles.
Quant à l’intérêt stratégique d'un pays pour un diffuseur d'information , cela s'appelle de l'hégémonie culturelle. Et bien heureux que l'état Français s'y intéresse.
Et pourquoi il n’investit pas alors ?
Parce que son idéologie libérale lui interdit.
Ça devient alors assez amusant de voir ces entrepreneurs libéraux venir nous dire qu'ils sont obligés de trouver des capitaux ailleurs. Jolie boucle
- bonne nouvelle, 2e émission sans Didier Porte. Merci. C'est reposant et on a l'essentiel : le contenu des émissions.
- Sinon, Anne-Sophie Jacques et Daniel Schneidermann qui ont la prétention de donner des conseils à Dailymotion sur ce qu'ils devraient faire ("les chaines Dailymotion sont pourries... Il n'y a pas de Norman ou Cyprien sur Dailymotion...") ont croit rêver et ça fait rigoler. Heureusement Mr Bejbaum est poli et n'a pas répondu.
- Malheureusement l'exemple du plateau de fromage n'est pas très illustrative pour expliquer l'"effet de réseau"
- Dommage de n'avoir pas posé les bonnes questions :
. Yahoo a racheté 2 start-ups (Delicious et Kelkoo (start-up française)) et n'en a rien fait et a même revendu Kelkoo et fermé les bureaux de Yahoo que Yahoo avait à Grenoble quelques années après le rachat.
Pourquoi n'avoir pas chercher à savoir si Yahoo allait garder le centre de décision de Dailymotion en France ou rapatrier le siège de Dailymotion au siège de Yahoo à Sunnyvale en Californie ?
. Si Priceminister a été racheté par des Japonais c'est que cette entreprise seule en France et dans quelques pays d'Europe n'était pas si profitable que cela. Donc parler de "pépite"...
Lire à ce propos :
http://www.tubbydev.com/2010/06/rachat-de-price-minister-et-enfin-des-chiffres-sur-une-affaire-bien-moyenne.html
Oui, mais en sens inverse : comme régulateur pour éviter que ces données ne soient 'trop' utilisées.
A la limite, le dernier acteur dont on voudrait qu'il cumule les données personnelles de la vie de tous les jours, c'est celui qui va au-delà du commerce. L'Etat est légitime quand il s'agit de la CAF, du fisc etc., mais quand c'est ce qu'on regarde sur Dailymotion (vous imaginez qu'un gouvernement de droite repère ce qui regarde des émissions de gauchos?) ça commence à faire beaucoup.
Pour être exact disons que le problème vient de ce fameux cumul: en fait l'Etat (enfin les Etats) est déjà le seul légitime à espionner le trafic internet global du pays, je ne doute pas que les RG repèrent les connections aux sites douteux, mais c'est un pouvoir régalien [s]encadré[/s] circonscrit qui n'interagit pas avec nous normalement; tandis que Dailymotion ou Rakuten peuvent jouer avec vos historiques de consommation pour vous vendre autre chose, c'est normal et ça marche parce que ce n'est pas si méchant. Tant qu'ils ne voient que ce qui se passe chez eux, à contrario du cumul. En principe même Google n'a pas accès à votre trafic internet global (à moins que vous ne le fassiez presque exprès en utilisant leur navigateur et en utilisant leur moteur de recherche pour vous connecter à tous les sites), et in fine on sait très bien qu'ils sont juste mercantiles, pas méchants ces braves bestiaux.
D'ailleurs que les infos et le cumul aient de la valeur, ce n'est pas pour rien.
En tout cas l'Etat ne peut pas être régulateur et utilisateur intéressé.